ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES
ECOLE DOCTORALE
Doctorat
Archéologie romaine
IVAN RADMAN-LIVAJA
LES PLOMBS INSCRITS DE SISCIA
Thèse dirigée par Michel Reddé,
Soutenue le 30 janvier 2010 à Paris
Jury :
Alan Bowman, Oxford University
Monique Dondin-Payre, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Jean-Luc Fournet, Ecole Pratique des Hautes Etudes
Jérôme France, Université Bordeaux 3
Introduction: Siscia, la ville romaine et son histoire.......................................................1
I. Contexte, morphologie et analogies
1. Le site et les circonstances de la découverte...............................................................16
2. L’étude des étiquettes – procédés, classement et méthodologie
(conservation, lecture, photographie et dessins)..........................................................22
3. L’étude comparative....................................................................................................29
4. Remarques paléographiques........................................................................................53
II. Le rôle des étiquettes dans les activités commerciales et industrielles à Siscia
1. Les abréviations..........................................................................................................69
2. Les prix.....................................................................................................................106
3. La marchandise, les services et leurs prix................................................................119
III. Etude onomastique
1. Les noms.................................................................................................................142
2. Statut professionnel des individus mentionnés dans les inscriptions:
fabricants, négociants, patrons, ouvriers ou clients?..............................................517
3. Statut civique et social des individus mentionnés dans les inscriptions:
citoyens, pérégrins, affranchis ou esclaves?...........................................................532
4. Les habitants de Siscia et leurs origines ethniques.................................................541
IV. Datation....................................................................................................................549
Conclusion......................................................................................................................556
Bibliographie………………………………………………………………………….567
Catalogue des étiquettes……………………………………………………………1-272
Introduction
Siscia, la ville romaine et son histoire
Malgré un niveau de recherche insuffisant, l’histoire de la ville de Siscia est relativement bien
connue, du moins dans ses grandes lignes. En effet, les mentions de cette ville dans les sources
sont loin d’être rares et la documentation épigraphique n’est pas pauvre non plus, en tout cas
pour une ville pannonienne.1 Des fouilles archéologiques sont en cours depuis des années en
plusieurs endroits de la ville et il faut espérer qu’avec la publication de ces recherches certaines
réponses seront offertes aux nombreuses questions concernant le passé romain de l’actuelle ville
de Sisak.
L’histoire de Siscia, la ville romaine, commence en 35 avant J.-C. mais il ne fait aucun doute que
la ville romaine avait été construite à peu près au même endroit qu’une agglomération
préhistorique, l’ancienne Segestica. Les origines de Segestica sont perdues dans la nuit des temps
mais au moment de la conquête, cette cité devait être de taille conséquente puisqu’Octavien avait
dû l’assiéger avec de nombreuses troupes pendant un mois. Cette cité préhistorique devait se
trouver, de l’avis de tous les spécialistes ayant étudié la question, sur la péninsule de Pogorelec,
située dans le dernier méandre de la Kupa, l’ancien Colapis, un affluent de la Save.2 Ce site se
trouve sur la rive droite de la Kupa, juste en face de Siscia, la ville romaine. Les recherches
archéologiques ont d’ailleurs confirmé l'existence d’une agglomération préhistorique à
Pogorelec.3
Les sources sont loin d'être claires mais il semblerait que Segest(ic)a fut une cité apparemment
celtique, construite à proximité ou sur le site même d'une localité plus ancienne qui daterait de
1
Mócsy 1959: 211-212; Barkóczi 1964: 329-331; Šašel 1974: 705-718; Zaninović 1981: 201-208
Faber 1973: 152; Šašel 1974: 726; Nenadić 1987: 73; Buzov 1993: 48-49; Šašel Kos 1997: 192; Burkowsky 1999:
18-19; Buzov 2003: 178
3
Šašel 1974: 723, 729-730; Vrbanović 1981: 187; Nenadić 1987: 73; Durman 1992: 120; Buzov 1993: 51-52;
Burkowsky 2000: 15-16; Durman 2002: 25; Lolić 2003: 135, 137-138
2
1
l’époque hallstattienne selon les résultats des recherches archéologiques menées sur la péninsule
de Pogorelec.4
Contrairement au littoral, l’intérieur de la partie occidentale des Balkans n’avait que peu d’intérêt
pour la République romaine et à l’exception de marchands téméraires et de quelques expéditions
punitives ayant pour but de mettre au pas les indigènes qui osaient piller les territoires de la
république, notamment la région d’Aquilée, les Romains ne s’aventuraient guère dans l’arrièrepays de la côte est de l’Adriatique avant le 1er siècle av. J.-C.5 Il semblerait que l’armée romaine
soit parvenue jusqu’à Segestica pour la première fois en 159 ou 156 av. J.-C.6 Cette hypothèse
est basée sur les propos de Polybe qui mentionne une guerre entre Romains et Pannoniens ainsi
que sur le texte d’Appien qui parle d’une expédition sans succès contre les Pannoniens dirigée
par un certain Cornelius. Il indique plus loin dans le texte que Segestica fut attaquée à deux
reprises par les Romains avant le siège d’Octavien.7 A cause de Polybe, cette guerre n’aurait bien
évidemment pas pu avoir lieu après 146 av. J.-C. et vraisemblablement pas avant 167 av. J.-C.
car elle aurait probablement été mentionnée par Tite-Live. Zippel avait conclu, en comparant les
données sur les consuls romains de l’époque appartenant à la gens Cornelia, que seuls deux
consuls auraient pu mener une guerre contre les Pannoniens, Gnaeus Cornelius Dolabella,
consul en 159 av. J.-C. ou Lucius Cornelius Lentulus Lupus, consul en 156 av. J.C. Au cas où
cette action militaire aurait été conduite dans le cadre des opérations ayant pour cible les
Scordisques au nord et les Delmates au sud, l’année 156 av. J.C. pourrait être une date plus
vraisemblable. Les Iapodes avaient été attaqués par le consul Gaius Sempronius Tuditanus en
129 av. J.C.8 et selon certains auteurs les Romains auraient pu avancer jusqu’à Segestica à cette
occasion si l’on estime qu’une des deux attaques mentionnées par Appien aurait pu être dirigée
par Tuditanus.9 Cette hypothèse semble toutefois moins crédible que celle avancée par Zippel.
Les Romains sont de nouveau intervenus militairement dans la vallée de la Save en 119 av. J. C.
durant la guerre contre les Delmates, une intervention provoquée, semble-t-il, par l’alliance des
Delmates avec les Scordisques. Bien que de nombreux auteurs estiment que les deux consuls,
4
Strabon, IV 6, 10. VII 5, 2. VII 5, 12; Appien, Ill. 10, 30. Ill. 17, 49. Ill. 22-24; Pour une analyse des sources
mentionnant Segestica cf. Šašel 1974: 704-708; Radman-Livaja 2007: 159-168
5
Mócsy 1974: 31-32; Wilkes 1992: 200
6
Zippel 1877: 135; Mócsy 1962: 527-528; Mócsy 1974: 12, 22, 32; Šašel 1974: 731; Hoti 1992: 135
7
Polybe, fr. 122, ed. Hultsch; Appien, Ill. 14 et 22
8
Appien, Ill. 10; Tite-Live, periocha LIX; Wilkes 1969: 32-33; Zaninović 1986: 60; Hoti 1992: 135; Wilkes 1992:
200
9
Appien, Ill. 22; Klemenc 1963: 55; Zaninović 1986: 60
2
Lucius Aurelius Cotta et Lucius Caecilius Metellus, dirigeaient les troupes qui avaient attaqué
Segestica, cela semble peu vraisemblable. Si la présence de Lucius Aurelius Cotta ne fait aucun
doute il est peu probable que cette opération ait nécessité la présence des deux consuls. En fait, le
second commandant était vraisemblablement Lucius Metellus Diadematus et cela en tant que
propréteur ou légat. Son cousin, le consul Lucius Caecilius Metellus se trouvait probablement
plus au sud où il conduisait des opérations contre les Delmates.10 Bien qu’Appien ne nous ait pas
laissé une description détaillée de cet événement, il est certain que ce fut une des deux attaques
ayant eu lieu avant le siège d’Octavien en 35 av. J.-C.11 Le futur empereur s’était lancé à la tête
de nombreuses troupes dans l’intérieur de l’Illyricum aussi bien pour des raisons stratégiques que
pour améliorer son image et s’assurer un soutien politique plus large en Italie. Conscient de
l’imminence d’une guerre civile, Octavien voulait vraisemblablement s’assurer le contrôle de la
Pannonie méridionale ou plus précisément de la vallée de la Save pour bloquer la voie terrestre la
plus pratique aux troupes de Marc-Antoine pour atteindre l’Italie. En même temps, il voulait
prouver à l’opinion publique, aussi bien à ses sympathisants qu’à ses détracteurs qu’il était le
digne héritier de son père adoptif, Jules César, c’est-à-dire un homme politique de talent mais
aussi un commandant militaire habile et courageux qui n’avait rien à envier à Marc-Antoine dont
la valeur militaire ne faisait aucun doute. L’assujettissement des tribus de l’Illyricum occidental
ne pouvait qu’augmenter la popularité d’Octavien en Italie tout en aguerrissant son armée pour le
conflit à venir. Après une campagne victorieuse contre les Iapodes,12 il s’est lancé dans la
conquête de Segestica. En arrivant aux portes de la ville il avait exigé des habitants qu’ils
acceptent l’installation d’une garnison romaine ainsi que des otages. Après quelques hésitations,
les Segestanoi ont décidé de ne pas se soumettre. La ville devait être assez bien fortifiée et
défendue puisqu’elle a résisté pendant 30 jours aux assauts répétés des assiégeants dont les
forces sont estimées à au moins deux légions sans compter les troupes auxiliaires ainsi que les
marins du détachement fluvial présent lors du siège. Après la capitulation, Octavien s’est montré
clément envers les défenseurs de Segestica et a laissé une garnison dans la ville sous le
10
Wilkes 1969, 33; Morgan 1971, 271-301; Mócsy 1974, 13, 22; Zaninović 1986, 59-60; Hoti 1992, 135
Appien, Ill. 10, 22
12
Appien, Ill. 16-21; Cassius Dio, XLIX, 35; Wilkes 1969: 50-51; Barkóczi 1980: 87-88; Hoti 1992: 136; Gruen
1996: 172-173
11
3
commandement de Fufius Geminus.13 Que sa magnanimité ait été motivée par du pragmatisme
ou par de la bienveillance, elle n’aura servi à rien puisqu’une révolte avait éclaté quelques mois
plus tard. Les rebelles ont été matés par la garnison présente sur place avant l’arrivée d’Octavien
à la tête des renforts.
La répression de la révolte a dû laisser en vie et en liberté peu de natifs de Segestica. Les
sources sont muettes mais il est peu probable qu’Octavien ait été aussi indulgent que quelques
mois auparavant.14 Bien que le nom originel Segestica ne soit pas tout de suite tombé en
désuétude,15 le nom de Siscia apparait dans les sources à peine quelques décennies plus tard et il
est certain que la ville portait ce nom dès l’époque augustéenne. La campagne menée par
Octavien fut victorieuse mais la conquête de l’Illyricum et l’établissement durable du pouvoir
romain dans la région ont pris encore de longues années et les quatre décennies qui suivirent la
victoire d’Octavien sont marquées par de nombreuses insurrections.16 Le mécontentement des
indigènes a atteint son paroxysme avec la grande révolte qui a éclaté en l’an 6 sous la direction
des chefs de deux tribus, les Breuci et les Daesitiates, portant tous les deux le même nom, Baton.
Ce soulèvement des tribus de Pannonie et Dalmatie représentait une menace grave pour les
Romains et avait provoqué une vague de panique même à Rome. Il est peu probable que les
rebelles auraient véritablement pu représenter un danger pour l’Italie mais les mesures prises par
Auguste pour mater la révolte prouvent que les autorités romaines ne sous-estimaient pas du tout
ce péril. Durant cette guerre la ville de Siscia jouait avec Sirmium un rôle de premier ordre dans
la stratégie romaine. Dès la nouvelle de l’éclatement des hostilités, Tibère, qui se trouvait déjà
sur le territoire des Marcomans, avait dépêché la XXème légion sous le commandement de M.
Valerius Messalinus pour renforcer d’urgence la garnison de Siscia. Il était parfaitement
conscient de l’importance stratégique de cette ville et ne tenait absolument pas à perdre son
13
Appien, Ill. 22-24; Cassius Dio, XLIX, 36; Mócsy 1962: 538-539; Wilkes 1969: 52-53; Mócsy 1974: 22; Šašel
1974: 732; Barkóczi 1980: 90; Šašel-Kos 1986: 139-142; Zaninović 1986: 62-63; Nenadić 1987: 73; Hoti 1992:
137-138; Wilkes 1992: 206; Gruen 1996: 173; Wilkes 1996: 549-550
14
Radman-Livaja 2007: 161-162
15
Ce nom est encore employé dans différentes sources comme Strabon (IV. 6, 10; VII, 5, 2; VII. 5, 12), Pline
l'Ancien (N.H. III 148) et Appien (Ill. X, 30; XVII, 49; XXII, 62; XXII, 65; XXIII, 67; XXIII 68; XXIV, 69; XXIV, 70).
A l'exception d'Appien qui ne fait que citer des sources anciennes et qui n'était peut-être même pas conscient du lien
entre Segestica et Siscia, Strabon et Pline l'Ancien mentionnent aussi bien Siscia et Segestica dans leurs écrits. Selon
Strabon, Siscia serait une forteresse à côte de la ville de Segestica tandis que Pline fait la différence entre la ville de
Siscia et la péninsule de Segestica (une île selon Pline) se trouvant en face de Siscia, sur l'autre berge de la rivière
Colapis (Kupa en croate); Radman-Livaja 2007: 159-168
16
Mócsy 1962: 539-541; Mócsy 1974: 34; Barkóczi 1980: 90-91; Hoti 1992: 138-140; Gruen 1996: 174-175;
Wilkes 1996: 551-552; Domić-Kunić 2006: 59-118
4
contrôle. En même temps, plus à l’est, les Romains avaient réussi à repousser les troupes
ennemies qui avaient essayé d’investir Sirmium. De ce fait, les rebelles se sont retrouvés dans
une situation stratégique peu favorable à long terme bien qu’ils aient réussi à prendre le contrôle
de quasiment tout l’Illyricum à l’exception des grandes villes côtières qu’ils assiégeaient sans
succès. Les Romains renforçaient rapidement la garnison de Siscia et Tibère s’était installé dans
la ville avec à peu près 5 légions, interdisant ainsi aux rebelles la route de l’Italie. Toutefois,
jugeant les troupes qu’il avait à sa disposition insuffisantes en nombre pour étouffer la révolte,
Tibère avait estimé qu’il était préférable d’user graduellement les forces rebelles avec des
opérations militaires de moindre envergure tout en attendant les renforts. Ce n’est qu’en été de
l’an 7 qu’il avait enfin lancé l’offensive en se dirigeant à la tête de son armée vers l’est de la
Pannonie pour rejoindre les troupes romaines qui avaient quitté Sirmium et avançaient vers
l’ouest. Cette force, renforcée par la cavalerie alliée du roi thrace Rhoemetalces, était composée
de deux légions venues d’Asie sous le commandement de M. Plautius Silvanus, et de trois
légions de Mésie commandées par Caecina Severus. Avant que la jonction ait pu s’opérer, les
troupes venant de Sirmium furent victimes d’une attaque surprise dans une région marécageuse
(Hiulca Palus, une contrée connue aussi sous le nom de Volcae Paludes), située
vraisemblablement dans l’actuelle Slavonie orientale. Les Romains s’en sont sortis de justesse,
échappant de peu à une défaite désastreuse et ont réussi à rejoindre l’armée de Tibère.17 Toute
cette immense armée, 10 légions, plus de 70 cohortes auxiliaires, 10 ou 14 ailes de cavalerie (les
avis divergent sur ce point), 10000 vétérans mobilisés ainsi que la cavalerie du roi Rhoemetalces
et de nombreux volontaires, au moins 80000 hommes et vraisemblablement même plus, s’était
retrouvée cantonnée à Siscia.18 Une telle concentration de troupes, la plus grande depuis la fin
des guerres civiles, devait être un véritable cauchemar logistique et n’avait d’ailleurs aucune
justification stratégique. De ce fait, une partie de l’armée avait été assez rapidement renvoyée à
Sirmium. Vraisemblablement incité à la prudence par le résultat indécis de la bataille des Volcae
Paludes, Tibère avait adopté une approche plus méthodique, moins spectaculaire mais plus
efficace à long terme. Sa stratégie consistait à épuiser les rebelles en éliminant leurs moyens de
subsistance: à cette fin les Romains avaient passé l’automne de l’an 7 à détruire les ressources
agricoles des tribus rebelles. Cette tactique s’est avérée particulièrement bien appropriée pour ce
17
18
Cassius Dio, 55, 32; Velleius Paterculus, II, 112
Velleius Paterculus, II, 113
5
type de conflit puisque les Breuci et leur chef Baton, un des deux principaux dirigeants du
soulèvement, avaient capitulé en août de l’an 8. L’autre Baton, le chef des Daesitiati, avait
essayé de changer le cours des événements en lançant immédiatement une offensive vers la
Pannonie et bien qu’il ait même réussi à faire prisonnier et exécuter son infortuné homonyme, la
contre-offensive de M. Plautius Silvanus et des troupes romaines cantonnées à Sirmium l’avait
obligé à battre en retraite, mettant ainsi définitivement fin aux combats en Pannonie.
Les rebelles ont finalement été vaincus l’année suivante en Dalmatie, suite à une grande
offensive dirigée par Tibère en personne.19
Ce n’est qu’avec la suppression de cette grande révolte que commença véritablement la
romanisation de la Pannonie. C’est justement à cette époque, en l’an 8 ou 10, que la Pannonie
devient une province, suite à la division de l’Illyricum en deux parties, initialement appelées
Illyricum Superius, la future province de Dalmatie et Illyricum Inferius, c’est-à-dire la
Pannonie.20
La ville de Siscia avait certainement conservé une garnison militaire après la fin des hostilités,
avec la IXème légion Hispana comme principale force cantonnée dans la ville ou ses environs
immédiats. L’histoire de son séjour à Siscia est très mal connue mais on sait qu’elle a
définitivement quitté la ville entre 42 et 45 au plus tard.21 La ville a probablement conservé une
garnison militaire quelque temps après le départ des légionnaires mais certainement bien
inférieure en nombre.22 Il s’agissait sans doute d’unités auxiliaires mais on ne peut que
conjecturer sur leur identité exacte. On suppose ainsi que la cohors XXXII voluntariorum civium
Romanorum a passé une bonne partie du 1er siècle à Siscia. Elle était peut-être déjà présente sur
place durant le séjour de la IXème légion et semble être restée dans la ville jusqu’au règne de
Vespasien, quand elle fut transférée en Germanie Supérieure.23 Toutefois, c’est une hypothèse
discutée car il n’est pas exclu que cette unité ait été levée bien plus tard, sous Commode.24
19
Pour un aperçu plus détaillé de ces événements, cf. Cassius Dio, 55, 28-34; Velleius Paterculus, II, 110-116;
Suetonius, Aug. 16, 25, Tib. 16, 20; Hirschfeld 1890, 351-362; Rau 1925, 313-346; Köstermann 1953, 345-378;
Pavan 1955: 380; Pašalić 1956: 245-300; Mócsy 1962: 544-548; Wilkes 1969: 69-77; Mócsy 1974: 37-39; Šašel
1974: 733-734; Barkóczi 1980: 88-89; Šašel-Kos 1986: 178-191; Zaninović 1986: 63; Gruen 1996: 176-178;
Wilkes 1996: 553-554; Dizdar&Radman-Livaja 2004: 44-45; Swan 2004: 210-216, 221-225, 235-249; Dzino 2005:
138-157; Seager 2005: 33-35
20
Klemenc 1961: 6; Mócsy 1962: 583; Mócsy 1974: 39; Barkóczi 1980: 89; Wilkes 1996: 554
21
Mócsy 1959: 25; Klemenc 1961: 8 ,10; Mócsy 1974: 43; Šašel 1974: 734; Fitz 1980: 131; Hoti 1992: 142
22
Šašel 1974: 735; Zaninović 1993: 54
23
CIL III, 4006, 10854; Mócsy 1974: 81; Lőrincz 2001: 44, 297, Kat. 479-480
24
Spaul 2000: 47-48
6
Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute que la présence de l’armée est la cause principale du
développement rapide de la ville de Siscia dès le début de l’occupation romaine. Cette cité était
une des plus importantes bases militaires de la région durant toute l’époque julio-claudienne et
l’existence d’une garnison a certainement contribué à attirer un grand nombre de gens dans les
parages, notamment des commerçants et des artisans mais vraisemblablement aussi toutes sortes
d’individus aux intentions et ambitions plus ambigües, pour ne pas dire troubles, qui traînaient
toujours derrière les troupes et cela depuis l’Antiquité jusqu’au 19ème siècle. Il est évident que
tout ce monde pouvait bien profiter de la présence de nombreux militaires. Siscia avait hérité
l’emplacement stratégique de Segestica qui fut un important carrefour routier dès l’Âge du Fer,
un point de passage incontournable reliant les Balkans avec l’Italie et l’Occident en général et en
7
tant que tel un endroit particulièrement propice aux échanges commerciaux.25 La ville a
conservé ce rôle durant l’époque impériale et le fait qu’elle abritait une garnison en mesure de
garantir la sécurité des habitants pouvait sous le règne d’Auguste ou de Tibère être un argument
non négligeable pour un Italien souhaitant se faire une nouvelle vie en Pannonie.
L’époque flavienne et surtout le règne de Vespasien ont une importance toute particulière pour
Siscia car c’est à ce moment, vraisemblablement en 71, que la ville - en même temps que
25
Durman 1992: 118-127; Radman-Livaja 2007: 167
8
Sirmium - acquiert le statut de colonie, colonia Flavia Siscia (les nouveaux citoyens furent
inscrits dans la tribu Quirina). Ce statut était très vraisemblablement une récompense pour le
soutien offert à Vespasien durant la guerre civile. À cette occasion, de nombreux vétérans de la
flotte de Ravenne, dont beaucoup devaient d’ailleurs être originaires de la Pannonie, furent
installés dans la ville.26 Cet événement fut en quelque sorte le point culminant du processus de
romanisation de la région. D’une agglomération dont le rythme de vie et l’essor dépendaient
sinon exclusivement alors, du moins en grande partie, de la garnison militaire, Siscia était
parvenue en à peine un siècle à devenir une véritable cité et le principal centre commercial et
industriel du sud-ouest de la Pannonie. A partir de ce moment, l’essor de la ville ne dépendait
plus guère de l’armée, dont la présence fut réduite aux bénéficiaires, aux troupes de passage et à
une station navale de la Classis Flavia Pannonica d’une importance assez limitée vu que les
opérations se déroulaient essentiellement sur le Danube.27 Il est vrai que des troupes étaient
occasionnellement cantonnées à Siscia,28 mais il semblerait qu’aucune unité n’ait été stationnée
dans la ville de façon permanente depuis l’époque flavienne jusqu’au règne de Gallien.
C’est sous le règne de Trajan, à une date indéterminée entre 103 et 107, que la Pannonie fut
divisée en deux nouvelles provinces, Pannonia Superior dont le gouverneur siégeait à
Carnuntum et Pannonia Inferior avec Aquincum pour capitale.29 Durant le 2ème siècle, Siscia
continue son essor économique et urbain et figure comme une des principales agglomérations de
la Pannonie.30 Cette période de prospérité est marquée par de grands travaux de construction31 et
les sources épigraphiques nous informent qu’outre le fait d’être un centre économique régional
de premier ordre, la ville de Siscia était aussi un important centre administratif. Ainsi, la ville est
le siège du praepositus splendidissimi vectigalis ferrarium,32 on y trouve aussi une station du
26
CIL III 3951, 4471; Fluss 1927: 362; Mócsy 1962: 597; Barkóczi 1964: 260; Mócsy 1974: 112-113; Šašel 1974:
734-736; Vrbanović 1981: 188; Hoti 1992: 143; Wilkes 2000: 588; Lolić 2003: 134
27
Notitia Dignitatum, Oc. XXXII 56; Klemenc 1961: 9; Mócsy 1962: 625; Šašel 1974: 734; Reddé 1986: 298-299;
Hoti 1992: 143; Zaninović 1993: 56; Domić-Kunić 1995: 87-91
28
On pense notamment à une vexillation de la XIV legio Gemina qui semble avoir passé quelque temps dans la ville
durant les guerres de Domitien sur le Danube ou au rôle que Siscia devait avoir joué en tant que base logistique
durant les guerres de Trajan contre les Daces, cf. Rostovtzeff 1957: 236, Plate XLII; Dušanić 1983: 20-21; Hoti
1992: 143-144
29
Mócsy 1962: 586-587; Mócsy 1974: 92-94; Barkóczi 1980: 93-94
30
Zaninović 1981: 202; Hoti 1992: 144; Lolić 2003: 144-145
31
Póczy 1980: 268; Hoti 1992: 144; Lolić 2003: 134
32
CIL III 3953; Bojanovski 1984: 156
9
publicum portorium Illyrici33 ainsi que des beneficiarii procuratoris et il n’est pas exclu que le
siège du procurateur financier de la Pannonie Supérieure ait été aussi installé à Siscia.34
Les guerres marcomaniques ont sérieusement ébranlé une grande partie de la Pannonie et mis fin
à une longue période de paix qui avait contribué au développement économique et urbain. C’est
surtout le nord de la Pannonie Supérieure qui fut ravagé par les combats mais toute la province
eut à souffrir des incursions ennemies et cela dès 170 quand les barbares avaient déferlé sur toute
la Pannonie et s’étaient aventurés jusqu’à Aquilée. Plus à l’est, les Sarmates en ont profité pour
effectuer des raids à grande échelle et les agglomérations de la Pannonie Inférieure tout comme
celles de la Mésie Supérieure et de la Dacie subirent aussi des dégâts. Les combats, avec
quelques répits, ont duré toute la décennie, jusqu’à la mort de Marc-Aurèle en 180 quand la
situation avait enfin fini par se stabiliser pour quelque temps.35
Rien dans les sources écrites ni dans les résultats des fouilles archéologiques n’indique que
Siscia avait directement souffert de cette guerre mais en tant que carrefour routier stratégique il
est quasiment certain qu’elle fut de nouveau une importante arrière-base logistique pour l’armée
romaine. Outre les troupes qui devaient passer par la ville, on peut même conjecturer la présence
d’une garnison permanente à cette époque.
Malgré la reprise des combats aux frontières de la Pannonie à plusieurs occasions sous le règne
de Commode (avec les Sarmates en 185-186 et en 188-189 avec les Marcomans et les Quades),36
ce n’est qu’avec la guerre civile ayant suivi l’assassinat de cet empereur en 193 que l’Empire
Romain fut véritablement menacé. Le successeur de Commode, Pertinax, est assassiné à son tour
à peine trois mois après son accession au trône et les candidats à la pourpre impériale
commencèrent tout de suite à regrouper leurs forces. Didius Iulianus, qui devait sa position à la
garde prétorienne dont il n’a conquis la faveur qu’avec des promesses d’un donativum
exorbitant, était certainement le prétendant le plus faible bien qu’il contrôlât Rome. Ses
concurrents étaient en bien meilleure posture: tous les trois étaient des militaires expérimentés à
la tête de troupes supérieures en nombre, et de surcroît aguerries et fidèles. Pescennius Niger, le
gouverneur de Syrie, avait le soutien des provinces orientales, D. Clodius Albinus, gouverneur de
Bretagne commandait les forces stationnées dans cette province tandis que Septime Sévère,
33
Šašel 1974: 736; Fitz 1980: 130; Bojanovski 1984: 156
Šašel 1974: 736; Fitz 1980: 129; Hoti 1992: 144; Nelis-Clément 2000: 184-185, 194-195
35
Mócsy 1962: 555-562; Mócsy 1974: 183-194; Barkóczi 1980: 96-99; Birley 2000: 165-176; Wilkes 2000: 583585
36
Fitz 1962: 83-89
34
10
gouverneur de la Pannonie Supérieure, avait reçu le soutien de toutes les troupes du Rhin et du
Danube, soit la majorité des légions romaines. Des trois, Septime Sévère était non seulement le
plus redoutable et rusé ainsi que le commandant des forces les plus importantes mais aussi le
plus décidé. A peine quelques semaines après l’assassinat de Pertinax, il marcha directement sur
Rome tout en promettant à Clodius Albinus le titre de César. En le voyant arriver à la tête des
troupes de Pannonie aux portes de Rome, le sénat vota une motion condamnant Didius Iulianus à
mort et nomma Septime Sévère empereur. Apres s’être débarrassé de Pescennius Niger, Septime
Sévère n’avait plus qu’un concurrent sérieux, l’homme auquel il avait attribué le titre de César
quelques années plus tôt. La défaite subie à Lyon en 197 avait scellé le sort de Clodius Albinus
en le conduisant au suicide, laissant Septime Sévère seul maître de l’Empire.37 Cet épisode de
l’histoire romaine mérite notre attention car la prise du pouvoir par Septime Sévère avait une
incidence directe sur l’avenir de Siscia. En effet, le vainqueur de la guerre civile n’avait pas
oublié de récompenser les villes pannoniennes qui lui avaient offert leur soutien. Il en éleva
plusieurs au rang de colonie et donna en 194 à Siscia, colonie depuis Vespasien, un nouveau
titre, Colonia Septimia Siscia Augusta.38 Septime Sévère favorisait le renouveau économique de
la province. Siscia n’avait vraisemblablement pas trop souffert de la guerre qui avait ravagé une
bonne partie de la province sous Marc Aurèle bien qu’elle ait certainement été touchée par la
crise et elle connaît de nouveau une période d’essor. Le règne de Septime Sévère est d’ailleurs
considéré par certains comme l’époque où Siscia atteignit son apogée.39
Après une période d’accalmie sous les Sévères, toute relative à vraie dire, puisqu’elle était
occasionnellement interrompue par des combats sur le limes danubien,40 la Pannonie a de
nouveau connu des temps difficiles. Une grande partie du 3ème siècle a été marquée par des
incursions barbares ainsi que par les luttes intestines entre Romains. C’est d’ailleurs justement à
cause des guerres civiles que la Pannonie fut à cette époque à plusieurs reprises le théâtre
d’opérations militaires de grande envergure. Il faut notamment mentionner les ravages infligés
par les Carpes entre 242 et 247 ainsi que l’invasion sarmate de 260, suivie par la guerre civile
entre l’empereur Gallien et l’usurpateur Ingenuus, gouverneur de la Pannonie Inférieure. Bien
qu’Ingenuus ait été vaincu à la bataille de Mursa, les combats n’ont pas cessé car les troupes
37
Birley 1988: 81-128; Christol 1997: 9-17; Campbell 2005: 1-6
CIL III 4193; Mócsy 1962: 602; Fitz 1980: 152; Hoti 1992: 145
39
Hoti 1992: 145-146
40
Barkóczi 1980: 101-103; Il n’est pas exclu qu’à un moment des pillards barbares soient arrivés aux portes de
Siscia sous le règne d’Alexandre Sévère, cf. Mócsy 1962: 563; Šašel Kos 1986: 400; Hoti 1992: 146-147
38
11
rebelles ont proclamé empereur leur candidat Régalien, lui aussi vaincu en fin de compte par
Gallien. Il semblerait néanmoins que la pression des barbares se soit un peu atténuée après le
règne de Gallien car les sources ne mentionnent plus d’attaques importantes jusqu’au temps de
Dioclétien, à l’exception d’une incursion des Goths arrêtée par Claude II.41 Siscia n’a
vraisemblablement pas particulièrement souffert en ces temps troubles, étant suffisamment
éloignée de la frontière, mais elle devait assurément être touchée par la crise économique et
politique qui rongeait tout l’Empire.42 En tout cas, son importance n’a certainement pas diminué
puisque un atelier monétaire y fut installé par Gallien, vraisemblablement en 262, faisant de la
ville un enjeu majeur dans toute guerre civile.43 C’est certainement au plus tard à ce moment-là
que s’est imposé le besoin de stationner de nouveau une garnison permanente à Siscia. On ne sait
pas si l’unité mentionnée comme faisant partie de la garnison de Siscia dans la Notitia
Dignitatum, la cohors III Alpinorum, 44 était déjà cantonnée dans la ville au 3ème siècle mais il ne
fait quasiment pas de doute qu’une garnison militaire était présente en permanence à Siscia
depuis le règne de Gallien. Ses successeurs sur le trône ont continué à frapper monnaie à Siscia,
notamment Claude II, son frère Quintille, Aurélien, Tacite, Florien, Probus et Carus qui avait
d’ailleurs séjourné quelque temps dans la ville avec son fils et successeur Numérien. Ce dernier
partageait le trône avec son frère Carin mais il fut assassiné à Nicomédie par son beau-père,
semble-t-il, le préfet du prétoire L. Flavius Aper. Bien mal lui en a pris, puisque l’armée acclama
Diocles, le commandant de la garde impériale, comme empereur qui se hâta de faire exécuter
Aper. Diocles, devenu C. Aurelius Valerius Diocletianus, défit Carin 10 mois plus tard et devint
le maître absolu de l’Empire romain pour les vingt années à venir.45
Bon soldat et administrateur habile, il a su assurer un long moment de stabilité à son empire.
Suite à sa reforme de l’administration impériale, la Pannonie est divisée en quatre provinces: le
territoire de la Pannonie Supérieure au nord de la Drave devient la province Pannonia Prima et
celui au sud la Pannonia Savia. La partie sud de la Pannonie Inférieure est devenu la Pannonia
Secunda tandis que le nord devient la province Valeria. Ayant été choisie comme le chef-lieu de
la Pannonia Savia, la ville de Siscia confirme son importance au niveau régional. En même
41
Mócsy 1962: 565-570; Mócsy 1974: 202-211; Barkóczi 1980: 103-106; Hoti 1992: 146-148
Scriptores Historiae Augustae, XIX-XXX; Rostovtzeff 1957: 433-501; Christol 1997: 119-165; Drinkwater 2005:
58-64; pour la situation économique de l'époque cf. Corbier 2005
43
Mócsy 1962: 566, 693; Šašel 1974: 719-721; Barkóczi 1980: 105; Póczy 1980: 268; Christol 1997: 143; Lolić
2003: 134
44
Notitia Dignitatum, Oc. XXXII 57; Šašel 1974: 734; Zaninović 1993: 54
45
Christol 1997: 188-192; Bowman 2005: 68-69
42
12
temps, les défenses du limes furent renforcées et les incursions barbares étaient efficacement
réprimées.46
Toutefois, la Pannonie ne fut pas épargnée par la guerre dans les décennies qui suivirent le règne
de Dioclétien. Ironiquement, la région fut d’abord dévastée non par les barbares mais par les
Romains eux-mêmes durant la guerre civile entre Constantin, à la tête des troupes de Gaule et
46
Mócsy 1962: 570-571, 588; Mócsy 1974: 273-274; Barkóczi 1980: 109-110; Christol 1997: 192-214; Bowman
2005: 70-89
13
Licinius, qui contrôlait l’armée de Pannonie et de Mésie. Constantin avait réussi à prendre le
contrôle de Siscia et de son atelier monétaire ainsi que de toute la Pannonie après la bataille de
Cibalae en 314 (ou 316, les avis différent). Bien que la guerre ait encore continué pendant
plusieurs années, les combats se déroulaient loin de la Pannonie et après la victoire définitive de
Constantin en 325 la région a de nouveau connu une certaine période de paix et de prospérité.47
Si l’on considère toutes les guerres civiles qui ont secoué l’Empire, et la Pannonie en particulier
depuis 69, les habitants de la ville de Siscia pouvaient s’estimer comme particulièrement
chanceux puisque la ville n’en avait jamais vraiment pâti. D’ailleurs, les guerres civiles de 69 et
de 193 avaient même, grâce aux vainqueurs, grandement contribué à son essor. En 351 cette
chance avait fini par tourner… La guerre civile qui venait d’éclater entre Constance II et
Magnence avait touché Siscia de plein fouet: après une attaque surprise, Magnence avait mis la
ville à sac. Peu de temps après, le 28 septembre 351, Constance battait Magnence à la bataille de
Mursa. Ce fut vraisemblablement la plus grande bataille de l’antiquité tardive, coûtant la vie à
54000 soldats des deux camps et réduisant de façon irrémédiable les capacités défensives de
l’Empire. Cette guerre et les ravages qu’elle a provoqués marquèrent le début du déclin définitif
des villes de Pannonie. Siscia ne s’est jamais remise des événements de 351.48
Les barbares surent rapidement profiter de la situation. Ainsi, les Sarmates alliés aux Quades
dévastèrent la Pannonie et la Mésie en montant des raids incessants entre 356 et 358.49 De
nouvelles grandes incursions eurent lieu en 365 et 374.50 Quelques années plus tard, des ennemis
encore plus dangereux arrivaient aux frontières de la Pannonie: les Alains, les Huns et les
Ostrogoths. Impuissants et incapables de les repousser, les Romains les autorisèrent à s’installer
dans la Pannonia Secunda. Mécontents de leurs conditions de vie, ces nouveaux venus se mirent
à piller toute la région y compris les villes, dont Mursa.51 Comme si cela ne suffisait pas, une
nouvelle guerre civile éclata entre Maxime et Théodose qui engagèrent tous les deux des
mercenaires barbares. Leurs armées semèrent la destruction dans la Pannonia Savia et Secunda
avant de se retrouver sur le champ de bataille devant Siscia en 388 où Théodose parvint à vaincre
47
Mócsy 1962: 571-572; Mócsy 1974: 277; Barkóczi 1980: 110-112; Radman-Livaja 2007, Vinkovci: 114-115
Zosimus II 49; Mócsy 1962: 575; Mócsy 1974: 286; Šašel 1974: 711, 737; Hoti 1992: 150-151; Hunt 1998: 2021; Radman-Livaja 2007, Vinkovci: 115
49
Barkóczi 1980: 112-113
50
Mócsy 1962: 576; Barkóczi 1980: 115-116
51
Mócsy 1962: 577-578; Mócsy 1974: 339-341; Barkóczi 1980: 117
48
14
les troupes de Maxime.52 Après cette bataille, Siscia est rarement mentionnée dans les sources,
les émissions de monnaie continuent encore sporadiquement sous Honorius et Théodose II mais
cessent définitivement, semble-t-il, après 423.53 Au début du 5ème siècle la Pannonie est dévastée,
la population fuit en masse et le pouvoir romain y est de toute façon purement nominal.54
Un semblant de vie urbaine existait encore sous Théodoric, fait attesté aussi par la présence
vraisemblable des évêques de Siscia, Johannes et Constantius, aux conciles de Salone en 530 et
532 ou 533.55 Toutefois, à cette époque on peut difficilement encore considérer cette
agglomération comme une cité romaine.
52
Mócsy 1962: 578; Mócsy 1974: 342-343; Šašel 1974: 737-738; Barkóczi 1980: 117-118; Hoti 1992: 152-153;
Curran 1998: 104-107
53
Hoti 1992: 153
54
Mócsy 1962: 580-582; Mócsy 1974: 346-351; Barkóczi 1980: 118-120
55
Zeiller 1918: 139-140
15
I. Contexte, morphologie et analogies
1. Le site et les circonstances de la découverte des plombs
Dès la première moitié du 19ème siècle, les journaux avaient noté les découvertes d’objets
archéologiques dans la rivière Kupa. Quasiment toutes ces découvertes étaient concentrées dans
une zone relativement restreinte, c’est-à-dire principalement dans la ville de Sisak. La ville
actuelle se trouve à l’emplacement exact de la ville romaine de Siscia et de ce fait, la découverte
de nombreux objets d’origine romaine en cet endroit n’avait à vrai dire rien de particulièrement
surprenant. Tout au long du 19ème siècle, des artefacts archéologiques étaient régulièrement
récupérés dans le lit de la Kupa et sur ses berges. Si nombre d’entre eux se sont retrouvés dans
des collections privées, une quantité non négligeable a néanmoins trouvé sa place par le biais des
dons ou des achats dans les collections des musées de Zagreb, Vienne et Budapest. L’année 1876
est particulièrement importante à cet égard car en cette année fut fondée la Société municipale
d’archéologie « Siscia », dont le rôle principal devait être de recueillir les trouvailles
archéologiques de la ville et des environs pour les transférer au Musée national de Zagreb.
L’article 17 du statut de la Société stipulait d’ailleurs que « toutes les trouvailles archéologiques
romaines récupérées par la Société lui appartiendront mais devront être envoyées au
Département d’Archéologie du Musée National Croate à Zagreb, lequel devra les conserver et
exposer en indiquant que ces objets font partie de la collection des antiquités romaines de la
Société « Siscia » de Sisak.» Cette année marque le début d’une longue et fructueuse
collaboration entre cette société d’amateurs d’antiquités et les archéologues de Zagreb qui a duré
jusqu’au début du 20ème siècle quand les activités de « Siscia » ont cessé faute de moyens
financiers suffisants. Les archives du Musée Archéologique de Zagreb contiennent toute la
correspondance entre les membres de « Siscia » et le Musée National et sont une véritable mine
d’informations pour les recherches effectuées à Sisak entre 1876 et 1900. Bien que la Société ait
officiellement cessé d’exister, plusieurs membres ont continué de coopérer étroitement avec le
Musée National jusqu’à la première guerre mondiale et même après.
Non contents de faire de la prospection et de racheter des objets en possession des particuliers,
les membres de « Siscia » informaient régulièrement le Musée national des nouvelles trouvailles
16
dans la ville, y compris dans la Kupa. Ainsi, chaque fois que le niveau d’eau était suffisamment
bas pour permettre aux gens de patauger près des berges et de ramasser des objets, ils alarmaient
les autorités afin de mettre fin à ces activités, ainsi que les conservateurs du Musée pour les
appeler à se rendre sur place. Il faut noter que les autorités municipales étaient pleinement
conscientes du problème et, dès les années 80 du 19ème siècle, plusieurs arrêtées du conseil
municipal interdisaient la collecte d’antiquités dans la rivière ainsi que leur revente, sous peine
d’amendes et de prison. La municipalité ne faisait d’ailleurs que suivre scrupuleusement les
consignes des arrêtés ministériels n. 3302 du 25 novembre 1880 et n. 2394 du 21 avril 1881 qui
ordonnaient que les trouvailles archéologiques de la Kupa soient remises directement au Musée
national ou à la Société archéologique « Siscia » qui se chargerait de les faire parvenir au Musée.
Les nombreuses lettres et rapports traitant des trouvailles fortuites dans la Kupa adressés au
Musée dans le dernier quart du 19ème siècle, tout comme l’existence d’arrêtés municipaux,
indiquent clairement l’ampleur du problème mais aussi la quantité impressionnante d’objets que
l’on trouvait dans le lit de la Kupa.
C’est à la même époque que la ville de Sisak avait commencé à se développer et avec l’essor de
l’industrie il était devenu urgent de moderniser le port fluvial afin de permettre le passage des
bateaux et des péniches de taille plus conséquente. Cette nécessité imposait de grands travaux de
dragage de la Kupa. Les premiers dragages avaient déjà commencé au début des années 80 et dès
ce moment, il était devenu évident que les travaux devaient être surveillés de près pour préserver
au maximum les trouvailles archéologiques. Outre des bénévoles de la Société « Siscia »,
quelques policiers avaient aussi été affectés à la surveillance des travaux, ou plus précisément à
la surveillance des ouvriers qui les conduisaient, pour les empêcher de s’approprier des objets de
valeur. Il fallut toutefois attendre le début du 20ème siècle pour que commencent les dragages de
grande ampleur à Sisak. Ce moment coïncidait avec la fin de l’activité de la Société « Siscia » et
il était évident que le Musée National devait intervenir directement si on voulait sauvegarder le
patrimoine archéologique.
Le premier dragage du 20ème siècle eut lieu en 1901, et un accord avait été conclu avec la
municipalité et les ingénieurs qui supervisaient les travaux pour qu’une attention particulière soit
accordée aux trouvailles archéologiques. Les ingénieurs en charge des travaux ont respecté leur
parole et le 5 août une lettre avait été envoyée au musée pour informer le directeur J. Brunšmid
qu’il pouvait venir récupérer les objets découverts. Quelques bénévoles étaient présents sur
17
place, comme l’attestent leurs rapports, mais, pour les travaux de dragage de plus grande
ampleur qui devaient suivre quelques années plus tard, J. Brunšmid avait jugé nécessaire
d’officialiser la présence des conservateurs et des représentants du musée au moment des
travaux.
L’extrême complexité de l’organisation administrative de l’Empire austro-hongrois ne simplifiait
pas sa tâche. Le royaume de Croatie avait un statut d’autonomie assez important au sein du
royaume d’Hongrie, auquel il était lié par une union personnelle, c’est-à-dire par le souverain
régnant, en l’occurrence l’empereur d’Autriche qui était aussi le roi d’Hongrie et le roi de
Croatie. Si la Croatie avait bien un parlement et un gouvernement qui régissaient le
fonctionnement interne du pays, certains domaines et non des moindres étaient gérés par le
gouvernement de Budapest. Ainsi, le Musée National à Zagreb dépendait du ministère de
l’éducation du Royaume de Croatie (c’est justement ce ministère qui avait ordonné dans le passé
que les trouvailles de Sisak soient transférées à Zagreb), mais l’aménagement des cours d’eaux,
donc les travaux de dragage étaient gérés par le ministère de l’agriculture du Royaume de
Hongrie à Budapest. En été 1909, les dragages de la Kupa à Sisak avait repris et comme on
pouvait s’y attendre, des artéfacts archéologiques avaient été ramenés à la surface. C’était le
moment d’agir pour J. Brunšmid. Le 10 juillet, il avait adressé une requête officielle au
gouvernement croate pour que les autorités de Zagreb demandent au ministre de l’agriculture à
Budapest de permettre aux conservateurs du Musée National de Zagreb d’assister à titre officiel
aux travaux de dragage à Sisak, ainsi que d’accorder l’autorisation de draguer plus profondément
que prévu si les archéologues en voient la nécessité. Au cas où cette autorisation ministérielle
serait accordée, le Musée National se chargerait d’engager des ouvriers qui fouilleraient sous la
supervision des conservateurs les déblais retirés de l’eau. Quelques mois plus tard, le
gouvernement croate informe le directeur Brunšmid que, par l’arrêté n. 100540/VI du 23 octobre
1909 du Ministère de l’Agriculture du Royaume d’Hongrie, les travaux de dragage de la Kupa à
Sisak peuvent reprendre et que le Musée National Croate supervisera les travaux pour s’assurer
que toutes les trouvailles archéologiques soient sauvegardées. Et ce fut le cas: le dragage reprit le
05 décembre en la présence de J. Brunšmid et de son assistant bénévole, l’instituteur Tkalčić et
les frais de la recherche archéologique étaient couverts par le Ministère de l’éducation. La
quantité d’objets trouvés était impressionnante, et il était devenu clair qu’il fallait continuer de
procéder de la même manière dans l’avenir. Les dragages reprirent en 1911 et le Ministère de
18
l’agriculture renouvela son autorisation sous les mêmes conditions que la fois précédente. De
gros travaux de dragage étaient prévus pour l’été 1912 et l’histoire s’est répétée. Cette fois les
découvertes dépassaient toutes les espérances et J. Brunšmid avait eu l’idée de demander aux
autorités l’autorisation et le financement des dragages de la Kupa uniquement à des fins
archéologiques. Sa demande fut acceptée et, en septembre 1913, commençait le dragage de la
rivière Kupa à Sisak avec pour seul but la recherche archéologique. Les résultats étaient très
satisfaisants et il est vraisemblable que des fouilles systématiques auraient duré encore des
années si les conditions avaient été propices, mais en été 1914 l’Autriche-Hongrie s’était lancée
dans sa dernière guerre et l’archéologie devint tout d’un coup le dernier des soucis aussi bien des
autorités que de l’opinion publique...
En fin de compte, plus de 9000 objets romains trouvés dans la Kupa à Sisak ont été envoyés au
Musée de Zagreb. Bien qu’un nombre non négligeable de trouvailles ait été conservé grâce au
zèle des bénévoles de la Société « Siscia », le gros de cette collection provient des dragages
supervisés et organisés par J. Brunšmid et ses collaborateurs. Et on trouve quasiment tout dans
cette collection: des pièces de monnaie, de la vaisselle, des outils de toutes sortes, des bronzes
figurés, des armes et de l’équipement militaire, des fibules, des bijoux et autres éléments de
parure, des instruments chirurgicaux, des objets de tabletterie, des étiquettes de plomb et même
un diplôme militaire ainsi que deux tabellae defixionis.56
Avec plus d’un millier d’exemplaires, les étiquettes de plomb forment une part très importante
de cette collection. Les archives du Musée Archéologique contiennent des notes qui nous
renseignent sur les circonstances de leur acquisition, ainsi que la correspondance entre J.
Brunšmid et les personnes en charge de la supervision des travaux de dragage. Selon les
archives, toutes les étiquettes semblent avoir été trouvées dans la rivière Kupa. Pour nombre
d’entre elles, les données dans les archives ne se limitent pas à indiquer seulement le lieu de
découverte mais aussi la date d’acquisition ainsi que le nom du donateur ou du vendeur.57 Les
circonstances de découverte sont aussi notées dans le cas des étiquettes trouvées durant les
grands travaux de dragage en 1912 et 1913.
56
Bien qu’ils soient plus rares, des artefacts préhistoriques ainsi que des objets médiévaux font aussi partie de ce lot,
cf. L’archéologie fluviale en Croatie, I. Radman-Livaja et K. Zubčić, Dossiers d’Archéologie 331, Archéologie
fluviale en Europe, janvier-février 2009, 62-67
57
Les individus dont il est question étaient pour la plupart d'anciens membres de la société «Siscia», certains
surveillaient les travaux de dragage, d'autres étaient des collectionneurs locaux qui revendaient ou offraient
occasionnellement au Musée des objets en leur possession.
19
Il semblerait que les premières étiquettes soient arrivées au Musée grâce à A. Colussi en 1898.58
Ces 7 étiquettes avaient éveillé l’intérêt du directeur du Musée, J. Brunšmid, épigraphiste et
numismate de renom. Au fil des ans, il avait compilé toute une documentation sur les étiquettes
de Siscia dans le but de les publier, tâche qu’il n’a malheureusement pas pu mener à bout. Dans
les années qui suivirent, la collection d’étiquettes grandit peu à peu : une étiquette avait été
offerte par D. Štimac en 1900, une autre fut acheté par J. Brunšmid en 1901 et en 1904 quinze
nouvelles étiquettes avaient enrichi la collection (11 par le biais d’A. Colussi, 2 par M. Šipuš,
une par D.Štimac et une par un donateur inconnu). En 1905 deux étiquettes furent offertes par
l’avocat M. Šipuš et une autre par le docteur Hirschmann. En 1908 eut lieu encore une donation
d’A. Colussi, 15 exemplaires. C’est en 1909, suite aux travaux de dragage, que pour la première
fois un nombre vraiment important d’étiquettes est arrivé au Musée. En tout 76 exemplaires, 1
offert par le docteur Hirschmann, 27 par l’avocat Šipuš et 48 par D.Štimac.
En 1910, c’est 70 exemplaires qui parviennent au Musée grâce à l’ingénieur A. Bukvić, chef de
l’Office régional d’aménagement fluvial et de ce fait l’homme en charge des travaux de dragage
à Sisak mais aussi un collaborateur zélé de J. Brunšmid. En 1911, seulement 4 étiquettes arrivent
au Musée grâce au docteur M. Lisičar (1 exemplaire) et D. Štimac. En 1912, le nombre de
trouvailles dépassa toutes les espérances: 481 exemplaires, dont 37 par le biais d’A. Bukvić, 21
vendues par le pharmacien M. Hrnjak, une par l’avocat Šipuš et tout le reste grâce aux travaux de
dragage supervisés par l’ingénieur Bukvić, J. Brunšmid et son asssistant V. Tkalčić. En 1913,
120 nouvelles étiquettes furent découvertes lors des dragages et 4 étiquettes supplémentaires
furent vendues par M. Hrnjak. En 1914, une étiquette fut vendue au Musée par M. Tkalac et 10
autres sont arrivées dans des circonstances inconnues. La première guerre mondiale marqua la
fin des grands travaux de dragage à Sisak et de ce fait peu de nouvelles étiquettes rejoignirent la
collection: une étiquette en 1915 (dr. M. Šipuš), 3 en 1916 (2 grâce à A. Bukvić et une grâce à J.
Kolar) et 3 en 1918 (encore A. Bukvić). Les 26 exemplaires offerts en 1926 par D. Štimac
avaient été les dernières acquisitions de ce type d’objet par le Musée Archéologique de Zagreb
au 20ème siècle. Trois étiquettes en provenance de Sisak se trouvaient dans la collection Pavletić,
achetée par le Musée en 2001. Pour 282 étiquettes les archives n’indiquent pas la date
d’acquisition mais uniquement le lieu de découverte, c’est-à-dire la rivière Kupa à Sisak. On peut
vraisemblablement supposer qu’elles furent trouvées avant la première guerre mondiale, soit
58
Brunšmid 1901: 124-125
20
durant la deuxième moitié du 19ème siècle ou plus vraisemblablement durant les dragages entre
1901 et 1913.
Toutes les étiquettes dans la collection du Musée Archéologique de Zagreb proviennent de Sisak,
peut-être à une seule exception. Une étiquette (19.34) a été offerte en 1913 au Musée par Marija
Pavašek, institutrice à Nova Gradiška, une petite ville à environ 70 km à l’est de Sisak. Si la
notice dans les archives du Musée Archéologique précise bien le lieu de résidence de Mme
Pavašek, rien n’est indiqué à propos du lieu de découverte. On peut présumer que c’était sousentendu et que cette étiquette provient de Nova Gradiška mais rien ne permet de l’affirmer avec
certitude. Il faut d’ailleurs remarquer qu’aucun vestige de l’époque romaine n’a été trouvé dans
cette ville mais plusieurs sites sont néanmoins connus dans les environs, notamment une villa
rustica dans le vilage de Cage et une bourgade de l’époque romaine, Servitium, qui se trouvait à
une dizaine de kilomètres au sud de Nova Gradiška, du côté bosniaque de la rivière Sava, à
l’emplacement actuel de la ville de Bosanska Gradiška. On ne sait pas grand chose sur Servitium
mais le site est mentionné dans plusieurs itinéraires comme station finale de la route construite
par le gouverneur P. Cornelius Dolabella en 16/17 apr. J.-C. (a colonia Salonitana ad fines
provinciae Illyrici) ainsi que dans la Notitia Dignitatum comme le siège du praefectus classis
primae Pannonicae.59 Ce site se trouve en aval de Siscia et représente peut-être un lieu de
découverte plus vraisemblable que Nova Gradiška, mais c’est une idée purement conjecturale.
Pour rester dans le domaine de la conjecture, il n’est pas nécessairement exclu que cette étiquette
provienne de Siscia, d’autant plus que son inscription correspond bien aux étiquettes trouvées
dans cette ville. A défaut d’informations précises sur la manière dont l’institutrice Pavašek avait
obtenu cette étiquette, on ne pourra rien dire de concret sur son origine.
En tout, 1123 étiquettes de plomb inscrites furent recueillies par le Musée et elles se trouvent
actuellement dans la collection du Département des antiquités gréco-romaines du Musée
archéologique de Zagreb.
59
Itin. Ant. Ad Ladios XXIV Servitii; Tab. Peut. Ad Fines XVI Servitio; Geogr. Rav. IV, 217, 15; Notitia Dignitatum ,
Occ., 32, 55; Bojanovski 1974: 41-51, 98-102, 125-126; Bojanovski 1988: 338
21
2. L’étude des étiquettes – procédés, classement et méthodologie
(conservation, lecture, photographies et dessins)
Le fait d’avoir été découvertes dans une rivière a certainement grandement contribué au bon état
de préservation des étiquettes de Siscia. Ayant eu l’occasion de les comparer à quelques
étiquettes trouvées sur le site d’une villa rustica à 20 km de Sisak, je peux confirmer que la
différence de l’état de conservation saute immédiatement aux yeux.60 Il va sans dire que toutes
les étiquettes de Siscia n’étaient pas parfaitement préservées, une partie avait été oxydée mais les
ravages étaient heureusement limités. Pourtant, la rivière n’a pas seulement contribué à réduire
les effets de l’oxydation du plomb car le fait d’avoir passé un peu moins de deux millénaires au
fond de la Kupa a eu pour effet de recouvrir un grand nombre d’étiquettes de toutes sortes de
résidus. Il était donc nécessaire de procéder au nettoyage d’une partie des étiquettes. En fin de
compte, un peu plus de 40% de la collection a dû subir une intervention plus ou moins
importante au laboratoire de restauration des métaux du Musée Archéologique de Zagreb. Il faut
remarquer que les restaurateurs étaient assez prudents et réservés avant de débuter leur travail.
En effet, certains oxydes de plomb sont pratiquement impossibles à traiter efficacement, et les
dégâts infligés au matériel archéologique sont dans ces cas irrémédiables. De même, tout
traitement chimique était exclu, de peur de provoquer encore plus de dommages. La solution
choisie fut le nettoyage mécanique à la sableuse basse pression. De cette manière, on pouvait
éviter des réactions chimiques néfastes tout en contrôlant graduellement le processus de
nettoyage. Le choix de la basse pression était aussi un détail important, le plomb étant un
matériau mou, l’exposer au nettoyage avec une sableuse de pression plus forte aurait facilement
pu enlever non seulement les résidus et la couche d’oxyde mais aussi toute la surface des
étiquettes avec les inscriptions. Deux des restauratrices du laboratoire du Musée, Zrinka
Znidarčić et Sladjana Latinović, se sont occupées pendant plus de 8 mois du nettoyage des
étiquettes et le résultat final était plus que satisfaisant. Certains détails des inscriptions, qui
n’étaient pas évidents auparavant, avaient réapparu permettant ainsi de corriger les lectures sur
un grand nombre d’étiquettes.
60
Bobovec 2008: 48, 5916 Aa, A/457a, A/458a
22
Le nettoyage ne fut pourtant qu’un segment du travail sur les étiquettes. C’est la lecture des
inscriptions qui a pris le plus de temps, plusieurs années laborieuses, avec des moments
déprimants, quand des heures d’efforts ne permettaient pas de déchiffrer une seule inscription
mais aussi des instants de jubilation quand je parvenais enfin à en comprendre le sens.
M’étant retrouvé devant plus de mille étiquettes que j’étais censé retranscrire et interpréter, je
devais procéder pas à pas. Parallèlement à la lecture des étiquettes, j’écumais les archives du
Musée Archéologique de Zagreb à la recherche de documents les concernant. Fort heureusement,
les archives conservaient, entre autres, les notes prises par Josip Brunšmid, plus de mille petites
feuilles de papier portant chacune la retranscription d’une étiquette. J’ai mis des mois à essayer
d’associer ces notes aux étiquettes correspondantes, mais être en mesure de comparer mes
propres retranscriptions à celles faites par J. Brunšmid s’est révélé extrêmement utile. Il était très
gratifiant de constater que mes retranscriptions collaient plutôt bien à celles de mon illustre
prédécesseur, mais ses retranscriptions avaient aussi l’avantage d’avoir été faites peu de temps
après la découverte, avant que ne commence l’oxydation de la surface sur certains exemplaires.
Un autre détail qui me rendait la lecture plus difficile qu’à J. Brunšmid n’est pas sans
importance, bien qu’il soit anecdotique: les numéros d’inventaire inscrits sur les étiquettes dans
les années 70 et 80 par des lycéens bénévoles qui faisaient leur stage au Musée. Si certains
adolescents avaient pris leur tâche très au sérieux et avaient inscrit les numéros d’inventaire
d’une manière soignée dans un coin de l’étiquette avec des chiffres aussi petits que possible,
d’autres avaient affreusement barbouillé des chiffres surdimensionnés sur les inscriptions
mêmes.
Le fait d’avoir accès aux notes de Brunšmid n’avait pas résolu l’affaire pour autant. Ses
retranscriptions, aussi justes qu’elles soient, ne correspondent pas toujours à mes propres lectures
et comme je fus aussi en mesure d’observer les étiquettes après le nettoyage, il est évident que je
devais rejeter certaines de ses interprétations. De toute façon, chaque étiquette devait être
minutieusement examinée de visu sous tous les angles, avec plusieurs sortes d’éclairage, direct et
indirect afin de distinguer au mieux les inscriptions. Plus de 6000 photos ont été prises ce qui a
permis de faire des agrandissements afin de pouvoir vérifier les lectures. J’avais parfois recours
au microscope mais ce n’était pas forcement la méthode la plus fiable. En effet, avec de très
grands agrandissements, il n’est pas toujours aisé de distinguer les ratures et les dommages à la
23
surface (présents sur un grand nombre d’étiquettes) des incisions faites par les scripteurs.
Néanmoins, le microscope s’était lui aussi avéré utile dans un grand nombre de cas.
À vrai dire, l’étude des étiquettes ou plus précisément leur lecture et la retranscription des
inscriptions, ne demandent pas une méthodologie de travail bien complexe. Il faut certes avoir
beaucoup de patience et ne pas être enclin à succomber facilement au désespoir mais j’avais la
chance de pouvoir disposer de l’infrastructure et de l’équipement du Musée Archéologique de
Zagreb, ainsi que des services de ses restaurateurs et photographes (Filip Beusan et Igor Krajcar),
ce qui m’a permis de travailler dans des conditions optimales.
Une bonne organisation est toutefois de rigueur, ne serait-ce qu’à cause de leur nombre. C’est
justement pour cette raison que ce travail nécessitait l’utilisation d’une base de données
informatique. Suivant le conseil de mon directeur de thèse, après des débuts pas très prometteurs
sur Microsoft Access, j’ai finalement opté pour le programme FileMaker qui s’est avéré idéal
pour ce genre de travail scientifique. Outre une base de données des inscriptions, j’avais aussi
décidé de faire une base de données des noms personnels ainsi que des individus mentionnés sur
les étiquettes. Le catalogue des étiquettes fut aussi fait sous FileMaker.
Avec tout cela à ma disposition, après un premier essai de retranscription des textes, je pouvais
me lancer dans le classement des étiquettes. Il est évident que de nombreuses retranscriptions
furent révisées au fur et à mesure mais en fin de compte, je me suis décidé pour un classement
des étiquettes en 26 groupes. Les critères du classement dépendaient uniquement des
inscriptions. En effet, du point de vue de la morphologie, les étiquettes sont généralement
similaires, de forme rectangulaire plus ou moins régulière, leurs dimensions variant peu et se
situant généralement dans les mêmes gabarits, c'est-à-dire grosso modo 2-2,5 x 3-3,5 cm. Elles
sont en principe percées d’un trou mais il arrive que certaines étiquettes possèdent plusieurs
perforations. Un deuxième trou (voire un troisième) était percé quand le premier trou (ou les
trous perforés précédemment) ne remplissait plus sa fonction suite aux dommages subis par
l’étiquette.
Une typologie basée sur la morphologie des étiquettes n’aurait rien apporté et ce n’est que grâce
aux inscriptions que l’on pouvait espérer pouvoir les classer. L’ordinatio des textes suit en règle
générale, bien qu’il y ait des exceptions, le même modèle. On trouve sur une face, que j’ai
appelée par simple convention l’avers ou le droit, des noms personnels tandis que l’autre face, le
revers, porte une inscription contenant des abréviations désignant le type de produit, des unités
24
de mesure et le prix. Ce genre d’ordinatio est de loin le plus commun mais il n’est pas
exceptionnel de rencontrer le nom personnel suivi du prix ou d’une mention du produit sur une
face avec la suite de l’inscription sur l’autre face, voire même toutes les informations sur une
seule face, laissant l’autre face vide.
Si l’on veut essayer de déterminer l’origine des individus mentionnés sur ces étiquettes ou leur
statut social, effectuer un classement des noms personnels est certainement utile mais cette
méthode de classement ne nous sera d’aucun secours si l’on veut déterminer le rôle exact des
étiquettes et le type de commerce auquel elles étaient destinées. Pour cela, il faut étudier les
textes qui suivent les noms personnels sur les étiquettes. Ces derniers sont généralement
composés d’une série d’abréviations – il arrive tout de même parfois que certains mots ne soient
pas abrégés – qui sont censées fournir des informations sur les produits (ou les services à
exécuter), leurs quantités, leurs poids ou leurs mesures ainsi que le prix ou le coût de l’opération.
C’est d’ailleurs généralement dans cet ordre que ces informations sont présentées dans les
inscriptions mais les exceptions ne sont pas rares. Toutefois, même si l’ordre de présentation
peut occasionnellement varier et que certaines informations peuvent être omises (le prix
n’apparaît pas toujours, la quantité n’est pas systématiquement indiquée et on ne trouve parfois
aucune mention du produit, bien que le prix et/ou la quantité soient cités dans l’inscription), ce
sont en principe ces informations qui apparaissent dans les inscriptions. Il me semblait que le
moyen le plus simple pour effectuer un classement serait de se baser sur les produits indiqués
dans les inscriptions. Cette méthode de classement aurait eu beaucoup d’avantages, mais elle n’a
pas pu être systématiquement appliquée car elle présuppose que tous les produits et toutes les
abréviations soient identifiés avec certitude. Justement, ce n’est pas le cas, certaines abréviations
n’ont pas pu être interprétées avec suffisamment de précision. De ce fait, le classement a dû
finalement s’effectuer sur des critères un peu différents. Les abréviations ont certes servi
d’éléments essentiels pour la classification, mais tous les groupes d’étiquettes (ou plus
précisément toutes les séries d’inscriptions) ne représentent pas nécessairement un même type de
produit ou de service exigé par le client. Le plus simple est de présenter les différents groupes du
catalogue ainsi que le raisonnement derrière ce classement.
Le groupe 1 est composé d’inscriptions très hétéroclites mais qui ont toutes un point commun
important : ces inscriptions contiennent des mots qui ne sont pas abrégés (ou alors très
légèrement, ne laissant planer quasiment aucun doute sur l’interprétation). Ces inscriptions
25
facilitent l’interprétation des abréviations qui apparaissent nettement plus souvent et qui forment
d’ailleurs l’élément essentiel du classement.
Les inscriptions contenant les abréviations PAN et PA forment le groupe 2. Comme on le verra
par la suite, il est vraisemblablement question du même produit, en l’occurrence des étoffes.
Le groupe 3 est formé d’étiquettes dont les inscriptions contiennent les abréviations LAN et LA et
qui se réfèrent probablement à la laine, bien que d’autres interprétations ne soient pas exclues.
Le groupe 4 contient les étiquettes sur lesquelles apparaît l’abréviation SAG (ou SAC). Là aussi,
on peut présumer que ces étiquettes avaient un rapport avec le même type de produit, plus
précisément les sayons.
L'abréviation SAR caractérise les étiquettes du groupe 5 mais son interprétation est plus sujette
au doute que les abréviations citées précédemment.
C’est aussi le cas du groupe 6, car l’abréviation VEL qui apparaît sur toutes les étiquettes de cette
série peut être interprétée de diverses manières.
Le groupe 7 dont les inscriptions contiennent l’abréviation PAL, se rapporte vraisemblablement à
une sorte de produit textile tout comme le groupe 8, caractérisé par les abréviations commençant
par la lettre B.
Les étiquettes du groupe 9 sont beaucoup plus difficiles à interpréter mais le point commun de
leurs inscriptions est que tous les textes à la suite des noms personnels commencent par la lettre
C. La situation est similaire dans le cas des groupes 10 et 11, dont les textes commencent
respectivement par les lettres F et L, dont l’interprétation est loin d’être aisée, notamment dans le
cas des étiquettes du groupe 10.
Le groupe 12 est composé d’étiquettes dont les inscriptions contiennent en plus des noms
personnels et des prix uniquement l’abréviation P suivie de chiffres.
Cette même abréviation apparaît aussi sur toutes les étiquettes du groupe 13 mais elle est aussi
suivie des lettres C et P ainsi que des abréviations commençant par ces lettres.61
Le groupe 14 contient des inscriptions où l’abréviation P apparaît avec l’abréviation M (suivie
parfois par l’abréviation C, ainsi que par des abréviations commençant par la lettre C).62
On trouve au sein du groupe 15 des étiquettes sur lesquelles l’abréviation P est associée à
l’abréviation R.63
61
62
Par exemple, P I C, P III C, P C, P C I, P C II, P COR, P III COR, P P, P P I, P PIPIIRI, P PVR, etc.
Par exemple, P M, P M I, P M II, P I M, P II M, P II M I, P II M II, P III M, P M II COR, M P II, etc.
26
Le groupe 16 est aussi composé d’inscriptions commençant par l’abréviation P mais associée
aux abréviations M, R, F et C.64
Le groupe 17 contient des étiquettes sur lesquelles on peut voir l’abréviation P associée aux
abréviations R et C ainsi qu’à d’autres abréviations commençant par les lettres C et P.65
L’abréviation R suivie de chiffres caractérise les étiquettes du groupe 18.
Les inscriptions apparaissant sur les étiquettes du groupe 19 comportent aussi des séries
d’abréviations à la suite des noms personnels commençant par l’abréviation R suivie des lettres C
et P ainsi que des abréviations correspondantes.66
Le groupe 20 est composé d’étiquettes dont les inscriptions combinent l’abréviation R avec
l’abréviation M.67
Les inscriptions du groupe 21 commencent aussi avec l’abréviation R qui est suivie par les
abréviations C, M, P et F, ainsi que les abréviations correspondantes commençant avec ces
mêmes lettres.68
Le groupe 22 contient des étiquettes dont les inscriptions sont généralement apparentées aux
inscriptions des groupes précédents mais qui contiennent aussi le mot (ou l’abréviation ?)
MVCCI.
63
Par exemple, P I R II, P I R V, P II R, P I R I, P R I, P R II, P R, etc.
P R I M, P I R I M, P II R IIIS IIM III, P R M, P I R II M I FII, P R III F M I, P R I R F, P R I III
R C II F I, P M F VI
65
Par exemple, P R C, P I R I C, P R I CAN, P R I COR, P R III COR, P R I PVR, etc.
66
Par exemple, R C, R C I, R C III, R C V, R C VI, R C VII, RC VIII, R I C, R II C, R CAL II, R CAL IIII, R CAL
XXX, R III CAL, R VII CAL, R XIII CAL, R COR, R COR V, R COR VIIII, R COR XI, R II COR, R III COR, R
IIII COR, R V COR, R VI COR, R XX COR, R COR, R PIPIIRINA, R PIPERI III, R PIPII, R PIPII X, R PIPIIRI
X, R IX PIPIIRIS, R POND VI, R P XVII, R PVR, etc.
67
Par exemple, R M, R M II, R M IIIS, R M IIII, R M VII, R M VIII, R M X, R M XX, R I M, R II M, R II M I, R
II M II, R II M III, R II M IIII, R III M, R III M I, R IIII M, R IX M, R XVI M, R II M I M I, etc.
68
Par exemple, R III C II M I M I, R C II M II, R C VI M II, R C IIIS M, R VI M II P IIII, R F I, R F III, R F IIII, R
F VI, R F I M I, R F VI, R I F, R I F II, R IX F S, R II M II F II, R III M I F I, R II M III F I, R VI M II F IIII, R F
IIII CAL II, R F PVR, etc.
64
27
Le groupe 23, tout comme le groupe 1, est formé d’inscriptions hétéroclites dont le seul point
commun est d’être composée d’abréviations (ou de séries d’abréviations) qui ne s’apparentent
pas aux autres groupes mais sont trop peu nombreuses pour justifier la formation d’un groupe
distinct. Beaucoup de ces étiquettes portent des abréviations rares ou uniques, sans analogies
parmi les autres séries d’abréviations mais il est parfois aussi question d’abréviations communes
présentées de manière inhabituelle.
Le groupe 24 est composé d’étiquettes portant uniquement des noms de personnes, avec ou sans
mentions de prix mais toujours sans aucune mention du produit.
Les étiquettes dont les inscriptions indiquent uniquement des chiffres ou des prix ainsi que les
étiquettes avec des signes ou des sigles et les étiquettes anépigraphes ont été classées dans le
groupe 25.
Finalement, le groupe 26 est composé d’étiquettes dont les inscriptions sont trop raturées ou
endommagées pour permettre une lecture relativement certaine et qui, de ce fait, n’ont pas pu
être classées dans un des groupes précédents.
La présentation des inscriptions dans le catalogue suivait initialement le modèle proposé par E.
Römer-Martijnse dans ses ouvrages consacrés aux étiquettes de plomb69 mais, suivant le conseil
des spécialistes en paléographie, j’ai finalement choisi une transcription en minuscules, une
forme conforme aux standards modernes.
N’étant pas vraiment un dessinateur de talent, j’ai dû assigner cette pénible besogne à la
documentaliste du Musée Archéologique de Zagreb, Miljenka Galić qui est actuellement en train
de dessiner les étiquettes sous ma supervision. C’est une tâche ardue qui prendra du temps mais
la publication finale de ce corpus d’étiquettes ne saurait se faire de toute façon sans les dessins
qui accompagneront toutes les transcriptions, outre les photographies.
69
Römer-Martijnse 1990, Römer-Martijnse 1996-1997
28
3. L’étude comparative
S’il ne fait guère de doute que la collection des plombs inscrits de Sisak soit la plus grande de ce
type connue actuellement, elle n’est certainement pas unique en son genre. Des étiquettes
similaires ont été trouvées sur un grand nombre de sites en Europe et vu le nombre de nouvelles
trouvailles attestées ces dernières années, il est plus que probable que la liste des sites indiquée à
la fin de ce chapitre deviendra rapidement caduque.70
Bien que l’usage de ce type d’étiquettes semble avoir été répandu à l’époque romaine, et cela
dans la plupart des provinces,71 leur étude systématique n’a commencé que relativement
récemment, c'est-à-dire dans les années 50 et 60 du siècle dernier. Cela peut surprendre puisque
leur existence était connue bien avant. En effet, certaines étaient déjà inclues sous le nom de
lamellae perforatae ou tabellae plumbeae dans le Corpus inscriptionum Latinarum72 et d’ailleurs
même les étiquettes de Siscia avaient été présentées dès le début du vingtième siècle dans une
publication scientifique, de manière très sommaire il est vrai.73
Il avait néanmoins fallu attendre 1956 pour que voie le jour l’article d’A. Mócsy sur les
étiquettes de Siscia conservées au Musée National de Budapest.74 Bien que ce ne soit pas une
analyse très poussée, l’article de l’éminent savant hongrois a néanmoins le mérite d’avoir été le
premier à aborder le sujet. En 1963 R. Egger publia un important article sur les trouvailles
d’étiquettes de plomb en Rétie,75 la première publication traitant plus en détail de ce type de
matériel. Ce savant s’est de nouveau penché sur la question quelques années plus tard en
analysant les étiquettes découvertes au Magdalensberg.76 Son interprétation et ses conclusions
prudentes sont toujours pertinentes et il ne fait guère de doute que R. Egger a posé les fondations
de l’étude scientifique des étiquettes de plombs inscrites. Dans les années qui suivirent, d’autres
chercheurs ont commencé à publier des étiquettes analogues: E. Weber a publié une étiquette
70
Un grand nombre d'étiquettes trouvé en France, près d'une centaine rien qu'en Narbonnaise, attend encore d'être
publié, cf. Božič&Feugère 2004: 27
71
Leur absence dans les provinces orientales et en Afrique est probablement plus due aux aléas de la recherche qu’à
autre chose, un avis que je partage avec G. Paci, cf. Paci 1995: 29
72
CIL III 11883; XI 6722, 1-12; XIII 10029, 325; H. Pais, Corporis inscriptionum Latinarum supplementa Italica 1,
Roma, 1888, n. 1090.
73
Brunšmid 1901 : 124-125
74
Mócsy 1956: 97-104
75
Bien que la plupart des étiquettes abordées dans son article aient déjà été publiées auparavant, c’était
généralement sans aucun commentaire; Egger 1961-63: 185-197
76
Egger 1967: 195-210
29
trouvée à Moosham,77 R. S. O. Tomlin et M. W. C. Hassal ont présenté dans la revue Britannia
les étiquettes trouvées en 1973 à Usk78 et H. Solin a analysé les étiquettes de Concordia, un lot
connu depuis le 19ème siècle mais jamais étudié en détail.79 Au 7. Congrès International
d’épigraphie grecque et latine tenu à Constantza en 1977, E. Weber avait insisté dans sa
communication sur le besoin d’une étude approfondie de ces étiquettes80 et justement, dans les
années 80, les articles sur les étiquettes commençaient enfin à se faire moins rares. Ainsi, en
1981, E. Weber avait publié une étiquette en provenance de Carnuntum,81 mais ce sont surtout
les grands articles publiés par R. Frei-Stolba, L. Schwinden et S. M. Marengo qui ont fait
avancer nos connaissances.82 En effet, leurs analyses des étiquettes découvertes à Oberwinterthur
en Suisse, à Trèves et dans différents sites en Italie ont permis aux chercheurs de se faire une
idée plus claire sur leur emploi dans la vie quotidienne, ou plus précisément la vie commerciale
et industrielle du monde romain. Depuis la fin des années 80 les publications d’étiquettes
similaires paraissent plus ou moins régulièrement, et ce corpus ne cesse de croitre. Parmi toutes
ces publications, il faut avant tout mentionner le livre d’E. Römer-Martijnse consacré aux
étiquettes de Kalsdorf, la seule monographie existante à ce jour traitant des étiquettes inscrites
romaines.83 L’importance de la collection de Kalsdorf justifiait assurément un traitement
monographique et malgré quelques critiques émises à l’égard de cette publication, au demeurant
plutôt bienveillantes,84 il est évident que cet ouvrage marque un pas important pour l’étude de ce
type d’étiquettes. E. Römer-Martijnse a continué la recherche dans ce domaine, et a publié
quelques années plus tard un grand article consacré à la collection d’étiquettes de Forggensee bei
Dietringen.85
Parmi les articles parus depuis une quinzaine d’années, il faudrait plus particulièrement citer un
très bon résumé de la question publié par G. Paci dans les actes du Colloque d’épigraphie latine
d’Helsinki,86 l’article de M. Feugère qui avait fait le point sur ce type de trouvailles en France87
77
Weber 1968-1971: 229-234
Tomlin&Hassal 1975: 291-293
79
Solin 1977: 145-164
80
Weber1979 : 489-490
81
Weber 1981: 29-31
82
Schwinden 1983: 20-26; Frei-Stolba 1984: 127-138; Frei-Stolba 1985: 65-70;
Schwinden 1985: 121-137; Marengo 1989: 35-63
83
Römer-Martijnse 1990
84
cf. Susini 1990: 262-264; Schwinden 1992: 465-475
85
Römer-Martijnse 1996-1997: 5-48
86
Paci 1995: 29-40
78
30
ainsi que quelques articles traitant des trouvailles analogues en Allemagne et en Italie publiés par
L. Schwinden, P. Weiss, C. Bassi, E. Buchi, A Buonopane et L. Bizzarini.88
Même si, par le nombre d’étiquettes, la collection de Siscia dépasse largement toutes les autres
collections en Europe, il existe actuellement un corpus d’étiquettes publiées assez conséquent qui
nous permet de définir plus aisément les différents types ou plus précisément les différents
usages auxquels elles auraient pu servir.
Le plomb étant un matériau pratique pour la fabrication des sceaux et des jetons, mais aussi pour
l’écriture au stylet, il n’est pas surprenant que ce métal ait été utilisé pour toutes sortes d’activités
nécessitant l’usage de documents inscrits sur un support au caractère relativement pérenne.89
Il faut néanmoins distinguer les étiquettes en plomb dont nous nous occupons des plaquettes en
plomb plus ou moins semblables mais employées à d’autres fins. Ainsi, les fameuses tabellae
defixionum, les tablettes d’exécration, même si leur étude peut être très intéressante pour notre
sujet du point de vue de la paléographie, n’avaient bien évidemment rien à voir avec les
étiquettes commerciales. De même, les jetons que l’on nomme communément tessères,
généralement de forme ronde et dont on se servait dans la vie quotidienne pour différents usages
aussi bien dans le domaine public que privé ainsi que dans les activités économiques ne sont pas
apparentés aux étiquettes qui nous intéressent.90 Il en va de même avec les sceaux.91 Il existe une
série d’étiquettes de plombs trouvées en Afrique du Nord utilisées pour étiqueter les amphores
mais, bien que leur usage soit indéniablement commercial, elles se distinguent clairement des
étiquettes dont nous nous occupons, aussi bien par leur taille que par le fait qu’elles ne soient pas
perforées.92 Les plaquettes rectangulaires munies d’un trou circulaire destiné au passage d’une
cordelette trouvées sur le site de Lascours se rapprochent par leur forme et leurs dimensions de
nos étiquettes mais à la place d’inscriptions incisées, elles contiennent des lettres en relief. La
légende de ces étiquettes, S R, pourrait se développer en S(ocietas) R(utensis),
87
Feugère 1993: 301-305
Weiss 1991: 211-220; Schwinden 1993: 215-222; Schwinden 1994: 25-32; Bassi 1996: 207-216; Bizzarini 2005:
121-135; Buchi&Buonopane 2005: 43-51
89
pour l’usage du plomb dans l’Antiquité cf. Boulakia 1972: 143-144; Instrumenta inscripta latina: 46-47 (E.
Römer-Martijnse)
90
cf. M. Prou, M. Rostovtzew, Catalogue des plombs de l'Antiquité, du Moyen Age et des Temps modernes
conservés au Département des Médailles et Antiques de la Bibliothèque Nationale, Paris, 1900; M. Rostovtzef,
Tesserarum urbis Romae et suburbi plumbearum sylloge, St Pétersbourg 1903; Turcan 1987: 51-163
91
cf. Turcan 1987: 13-49
92
Lequément 1975: 667-680
88
31
vraisemblablement une allusion à l’exploitation des mines en territoire rutène.93 Il semblerait
donc qu’il s’agit d’une catégorie de documents différente, se rapportant à l’exploitation minière
et d’ailleurs sans véritables analogies pour le moment.
Les étiquettes de Siscia, ainsi que les étiquettes inscrites analogues en plomb, appartiennent à
une catégorie d’objets que M. Feugère a qualifiés d’étiquettes commerciales,94 expression qui
leur correspond plutôt bien même si elle ne couvre pas tous leurs usages. Ces objets sont des
plaquettes rectangulaires, d’une taille qui ne varie que peu, généralement longues de 30 à 40 mm
et larges de 15 à 25 mm, toujours munies d’un trou circulaire (avec quelques exceptions
possédant deux, voire même trois perforations, suite aux cassures du premier ou du second trou).
Ces trous étaient sans doute destinés au passage d’une corde ou d’un fil en métal, servant à relier
la plaquette à la marchandise.95 Elles portent toutes au moins une inscription incisée, mais sont
généralement inscrites des deux côtés. Les palimpsestes ne sont d’ailleurs pas rares puisque de
nombreuses étiquettes ont été réutilisées à plusieurs reprises et portent de ce fait plusieurs
inscriptions, l’inscription plus récente effaçant en grande partie l’inscription antérieure. Les
indications sur les étiquettes sont variées, mais il est habituellement question du nom du produit,
le plus souvent sous forme abrégée, de la quantité ou du poids, parfois aussi du travail ou de la
tâche qui avait fait l’objet de la note, ainsi que du prix. Très souvent, des noms personnels sont
aussi indiqués sur ces étiquettes mais définir la fonction exacte de ces individus n’est pas
forcement évident: il pourrait s’agir, selon les cas, des clients mais aussi des patrons d’ateliers ou
de manufactures, des propriétaires de la marchandise voire même des ouvriers et des esclaves
chargés de s’en occuper.96 Grâce aux inscriptions, on peut classer les étiquettes en plusieurs
catégories, selon les usages auxquels elles étaient destinées. En tant qu’objets censés être
attachés à des sacs, des ballots, des récipients ou des caisses, il est évident qu’elles pouvaient être
utiles dans toutes sortes d’activités commerciales et industrielles mais elles pouvaient tout autant
servir à l’usage des particuliers, notamment pour étiqueter les bagages.97 Les inscriptions sur les
93
Barruol&Gourdiole 1982: 84, 90, fig. 3
Božič&Feugère 2004: 27; le terme allemand équivalent est « Warenetiketten »
95
Les restes d’un fil de fer sont d’ailleurs toujours présents dans la perforation d’une étiquette d’Oberwinterthur,
Frei-Stolba 1984 : 133, Nr. 15
96
Pour différentes descriptions plus ou moins détaillées de ce type d’étiquettes cf. Frei-Stolba 1984 : 127; RömerMartijnse 1990 : 9-10; Schwinden 1992: 465-466; Paci 1995: 31-32; Reuter&Scholz 2004: 55; Bizzarini 2005: 122
97
Leur emploi dans le contexte militaire pouvait aussi avoir un caractère plus formel car certaines étiquettes
n’étaient vraisemblablement pas utilisées pour les paquetages individuels mais pour l’équipement collectif
appartenant à l’unité.
94
32
étiquettes qui servaient de marque de propriété sur les bagages sont en principe les plus simples à
interpréter car elles ne contiennent que des noms personnels, ainsi que les noms des unités
militaires dans le cas des bagages ayant appartenu aux soldats ou au train de l’armée.98 Plusieurs
des étiquettes trouvées en Grande Bretagne semblent correspondre à cette catégorie.99 Elles
proviennent généralement d’un contexte militaire, et leurs inscriptions mentionnent
régulièrement le nom de l’unité ainsi que celui du commandant de l’unité.100 Si leur fonction
semble évidente,101 il est moins aisé d’interpréter le rôle des étiquettes trouvées dans un contexte
militaire dont les inscriptions indiquent aussi des prix. Ainsi, une étiquette trouvée à Carlisle
(Luguvalium) indique vraisemblablement sur une face le nom d’un soldat et son unité c(enturia) Gabiana, Iulii Suriti – mais même si l’inscription sur l’autre face reste en majeure
partie inintelligible, la présence du prix d’un montant d’un denier et demi ne fait pas de doute.102
Une étiquette trouvée dans les thermes légionnaires de Caerleon (Isca), bien que difficilement
lisible (il est peut-être question de toiles ou de tissus, lintea) porte aussi, me semble-t-il, une
indication de prix sur le revers (2 deniers ?).103 Les treize étiquettes trouvées dans la forteresse
d’Usk (Burrium) n’indiquent pas non plus, semble-t-il, des noms d’unités militaires mais il
semblerait que la plupart d’entre elles portent des indications de prix et de poids. On y distingue
aussi les termes sarcina et sutores.104 Il faut bien avouer que si ce lot d’étiquettes n’avait pas été
trouvé dans un fort, il est peu probable qu’on aurait pu deviner un lien avec l’armée. Il est
intéressant de noter qu’en dehors de la Grande-Bretagne, la plupart des étiquettes analogues ne
semblent pas provenir d’un contexte militaire, bien que certaines proviennent des sites où la
présence de l’armée est bien attestée (c’est d’ailleurs aussi le cas de Siscia). La présence, dans les
forts, d’étiquettes qui n’étaient pas des marques de propriété mais étaient clairement destinées à
un usage commercial n’a néanmoins rien de vraiment surprenant. L’armée en tant qu’institution
mais aussi les soldats en tant qu’individus sont indéniablement de grands consommateurs. Pour
98
En plus de ces étiquètes en plomb rectangulaires, les militaires romains employaient aussi des étiquettes en bronze
et en os ainsi que des étiquettes en plomb de forme ovale et même des étiquettes en bois, cf. RIB 2410. 1-4, 12;
Swoboda 1952: 151-157; Nuber 1972: 483-507; Ehmig 2005: 237-240
99
Ce type d’étiquette n’est pas exclusivement rencontré en Grande Bretagne bien que les trouvailles soient plus
rares ailleurs, cf. l’étiquette mentionnant Novellus, un signifer, Weber 1983: 60; Instrumenta Inscripta Latina : 241242, Kat. 241 (E. Römer-Martijnse)
100
RIB 2410. 5-9
101
labels of ownership, comme les appellent les Britanniques, cf. Hassal&Tomlin 1989: 334
102
Hassal&Tomlin 1989: 334-335 ; Serait-ce un exemple de réutilisation (observation de M. Dondin-Payre)?
103
RIB 2410. 10; Hassal&Tomlin 198: 395
104
RIB 2410. 13-22; Wright&Hassal&Tomlin 1975: 291-293; Wright&Hassal 1982: 51; Strobel 1991: 29
33
un marchand ou un artisan, les militaires ne sont que des clients parmi tant d’autres, d’ailleurs
souvent des clients au pouvoir d’achat supérieur, et la présence d’une garnison militaire est de ce
fait une véritable aubaine pour les commerçants. La découverte de telles étiquettes dans un
contexte militaire n’est vraisemblablement qu’une trace des commandes passées par l’unité ou
d’achats privés faits par les soldats. Si l’étiquette de Caerleon mentionne effectivement des
lintea, sa présence dans les thermes n’a à vrai dire rien d’étrange. Les inscriptions sur les
étiquettes d’Usk ne précisent apparemment pas la nature de la marchandise mais seulement son
poids et sa valeur en deniers. Il semblerait toutefois qu’il soit question de paquets ou de sacs
numérotés105 et il est vraisemblable qu’il existait une liste indiquant le contenu exact des paquets,
peut-être sur une tablette de cire ou de bois, comme celles découvertes à Vindolanda. Il est
difficile de conjecturer sur la nature exacte de la marchandise dans ce cas précis, mais la mention
des cordonniers pourrait indiquer qu’au moins certains des paquets contenaient des chaussures
ou des bottes (à moins que le terme sutor ne désigne un tailleur ou un raccommodeur, comme
cela semble être le cas au Magdalensberg). On pourrait d’ailleurs présumer que ces étiquettes
soient plutôt liées à une commande officielle passée par les autorités militaires qu’à des achats
faits par des particuliers, vu que les inscriptions ne mentionnent pas de noms personnels.
Si l’interprétation des étiquettes commerciales trouvées en Grande-Bretagne pose souvent de
nombreuses difficultés, les inscriptions sur les étiquettes découvertes dans les autres provinces de
l’Empire, malgré toutes les incertitudes et ambigüités, ne laissent généralement pas planer
beaucoup de doute quant à la nature de la marchandise ou du service exigé par le client. Vu l’état
actuel de la recherche, il semblerait que ces étiquettes étaient employées dans de nombreuses
activités comme le commerce des denrées alimentaires, des produits de cosmétique, de la
vaisselle ainsi que dans l’industrie textile, aussi bien dans la production et la vente que dans la
teinturerie et le nettoyage des vêtements.
L’inscription sur une étiquette trouvée au Luxembourg indique clairement qu’elle était destinée à
être attachée à un récipient, peut-être une amphore, contenant du liquamen, une sauce à base de
poisson semblable au garum mais meilleur marché.106 Une des étiquettes de Nîmes devait être
attachée à un sac contenant des baies de myrte, un ingrédient couramment utilisé pour aromatiser
le vin ou parfumer l’huile dont on se servait pour clarifier la boisson. C’était aussi une épice
105
Le terme sarcina est attesté sur la plupart de ces étiquettes. Le même mot apparaît aussi sur une étiquette de
Nîmes, cf. Feugère 1993: 302
106
TLL, Vol. VII.2, 1474-1475, s.v. liquamen; OLD, 1034, s.v. liquamen; Krier 1991: 11
34
servant à assaisonner les repas, pouvant remplacer le poivre, trop cher et hors de prix pour la
plupart des gens.107
Les étiquettes de Concordia, en tout cas celles dont les inscriptions ont pu être interprétées,
semblent avoir servi dans le commerce de plusieurs types de produits. Deux des étiquettes
portent des inscriptions mentionnant la myrrhe ou plutôt un produit à base de myrrhe, peut-être
un onguent.108 Une autre inscription mentionne peut-être de l’huile parfumée au nard (nardini
p(ondo) XXVII)109 et une autre denrée alimentaire semble aussi être attestée sur une de ces
étiquettes, l’allicium, un hapax mais le mot est vraisemblablement apparenté à l’allec, un
condiment provenant de la putréfaction de déchets de poissons mis en saumure avec des
aromates lors de la fabrication du garum.110
Une étiquette de Rome indique aussi le terme nardinu(m) mais selon P. Weiss et contrairement à
l’avis de H. Solin, il serait plutôt question du vin aromatisé au nard que d’huile.111
L’abréviation NAR est aussi attestée sur une étiquette trouvée à San Claudio al Chienti
(Pausulae).112 Deux autres étiquettes provenant du même site portent l’abréviation CED que l’on
pourrait interpréter comme cedrus, voire un autre mot apparenté comme cedreum, cedrium ou
cedria et il est vraisemblable que ces étiquettes avaient un rapport avec la fabrication d’onguents
ou de produits pharmaceutiques à base d’huile de cèdre.113
Certaines étiquettes de Trèves étaient aussi apparemment utilisées dans le commerce des
aliments: c’est pratiquement certain dans le cas d’une étiquette dont l’inscription mentionne des
asperges114 mais je dois émettre quelques réserves quant à l’interprétation du mot piper sur une
autre étiquette.115 À défaut d’analogies, l’interprétation de L. Schwinden, novellum piper, était
parfaitement plausible mais l’auteur avait lui-même remarqué que le prix de 20 sesterces (peutêtre plus vu que l’étiquette est fragmentaire, mais en tout cas pas plus de 50 sesterces) semble
faible pour huit livres de poivre, et il avait estimé en conséquence que l’inscription pourrait en
107
Feugère 1993: 301-302
myrini p(ondo) XXVI s(emis), myrrini p(ondo) IIII;Solin 1977: 155, 158-159; P. Weiss ne partage pas l'avis de H.
Solin mais estime qu'il est plutôt question d'une boisson à base de myrrhe, cf. Weiss 1991: 216
109
Solin 1977: 156-157
110
TLL, Vol. I, 1678, s.v. allicium, Vol. VI.3, 2517-2518, s.v. (h)allec; OLD, 785, s.v. (h)al(l)ec; Solin 1977: 157;
selon P. Weiss, ce terme pourrait aussi être apparenté au mot al(l)ium, l'ail, cf. Weiss 1991: 216
111
Weiss 1991: 215-216; cet auteur estime que le même mot apparaît sur une étiquette de Trèves que L. Schwinden
n’a pas réussi à lire, cf. Schwinden 1985: 130, Nr. 3
112
Marengo1989: 44-46; Paci 1995: 36
113
Marengo1989: 41-43; Paci 1995: 33-36
114
Schwinden 1994: 25-32
115
Schwinden 1983: 20-26; Schwinden 1985: 123-129
108
35
fait indiquer le prix d’une livre. Cette hypothèse me semble peu vraisemblable à plusieurs titres.
En effet, n’aurait-il pas été plus simple pour l’auteur de l’inscription de noter tout simplement le
prix total au lieu d’obliger le client potentiel à faire lui-même le calcul? Certes, cela peut se
discuter, mais de toute façon je ne pense pas que la lecture devrait être novel(l)u(m) piper, avis
que je partage avec P. Weiss.116 Les lettres qui suivent sont assez lisibles et ne semblent pas
appartenir à une inscription antérieure. En fait, à en juger d’après le dessin et la photographie, la
seconde ligne devrait plutôt être lue comme piperinum, vraisemblablement un adjectif. P. Weiss
doute aussi de la lecture novel(l)u(m) et propose à la place le nom personnel au génitif Novelli.
C’est certainement plausible mais je n’exclurai pas forcement l’adjectif novellum qui pourrait se
rapporter à l’état de la marchandise (neuf, non usagé) tandis que piperinum pourrait être un terme
de couleur. En effet, cet adjectif apparaît couramment sur les étiquettes de Siscia et je serais plus
enclin à croire qu’il soit aussi question d’un vêtement ou d’une étoffe dans cette inscription et
non d’une épice.117
Plusieurs étiquettes de Trèves pourraient avoir un rapport avec le commerce des volailles, plus
précisément des moineaux. Cette viande bon marché semble avoir été assez prisée par les petites
gens à l’époque romaine118 et ce fut peut-être aussi le cas des corbeaux dont la viande semble
être mentionnée sur une autre étiquette de Trèves.119 Toutefois, les sources n’en disent pas
beaucoup sur la comestibilité du corbeau120 et on peut se demander si l’interprétation proposée
est vraiment correcte. Elle est certainement plausible mais il n’est peut-être pas exclu que le mot
en question ne soit pas corace(s) mais plutôt coracin(us, a, um), un terme de couleur.121 De
même, je ne suis pas certain qu’il soit question de moineaux sur toutes les autres étiquettes. Si
l’interprétation pas(seres) coct(i) me semble acceptable, je suis plus réservé dans le cas d’une
autre étiquette publiée par L. Schwinden. À mon avis, la lecture Saecurii Passeris me semble
plus acceptable que Saecurii passeri (on croit distinguer un s final dans la seconde ligne sur la
photographie ainsi que sur le dessin) et j’estime que c’est tout simplement un nom personnel,
Passer étant vraisemblablement le surnom et Saecurius le gentilice de cet individu. Ce n’est
116
Weiss 1991: 218
Selon Weiss, „es handelt sich also nicht um Pfeffer, sondern um ein Pfefferprodukt oder um eine Art
Pfefferersatz“
118
Edictum Diocletiani, 4, 37; Schwinden 2004: 88-89
119
Schwinden 2004: 90
120
Celsus, 2, 18; Augustinus, serm. Ed. Mai 137, 2
121
TLL, Vol. IV, 942, s.v. coracinus; OLD, 444, s.v. coracinus; André 1949: 63
117
36
certes pas un nom très courant mais il est tout de même attesté en plusieurs endroits, y compris
sur les étiquettes de Siscia (vide infra, s.v. Passer).
La plupart des étiquettes trouvées à Mayence semblent aussi avoir servi dans le commerce des
produits alimentaires.122 En effet, le mot sarca y est attesté à plusieurs reprises et il est
vraisemblable que ce terme n’est pas en rapport avec le mot sarcina que l’on retrouve parfois sur
certaines étiquettes mais désigne simplement une sorte de viande, vraisemblablement du bœuf.123
On trouve aussi dans les inscriptions de ces étiquettes des mentions du persil ou du céleri
(apium) ainsi que quelques abréviations pouvant être interprétées de diverses manières, comme
col(…) et cast(…) qui pourraient désigner des aliments, comme par exemple une sorte de pain
(collyra) et des châtaignes (castanea), un fruit comme la coloquinte (colocynthis), voire aussi des
produits de cosmétique comme une pommade (collyrium).124 Toutefois, on ne peut exclure la
possibilité qu’au moins certaines des étiquettes de Mayence avaient plutôt un rapport avec
l’industrie textile. M. Scholz admet que l’abréviation col(…) peut aussi être interprétée comme
colobium (une sorte de tunique) ou coluthia (sorte de pourpre) mais on trouve sur ces étiquettes
l’abréviation ban(…) qui pourrait designer un vêtement comme la banata.125
Ce type d’étiquette semble avoir aussi servi dans le commerce des pièces de vaisselle. On trouve
ainsi la mention de panna à Flavia Solva126 mais on pourrait aussi traduire ce mot comme le
pluriel de pannum, « étoffes ». Par contre, dans le cas d’une étiquette trouvée à Carnuntum, la
présence des termes scutel(l)a et cuparius indiquerait vraisemblablement des récipients à boire
(des coupes en bois, semble-t-il).127
Une étiquette de Trèves a été interprétée comme ayant été destinée à être attachée à un sac ou
une caisse contenant des plaques de liège.128 Toutefois, la lecture du mot cortex semble douteuse,
comme cela a déjà été remarqué par P. Weiss.129 Il est vrai que cette interprétation était
parfaitement acceptable au moment de la publication mais quelques découvertes plus récentes
122
Scholz 2005: 243-247
Scholz 2005: 246; M. Scholz avait aussi émis l’hypothèse qu'il pourrait éventuellement être question de viande
de bœuf destinée au sacrifice mais l’inscription en question étant assez raturée, cette interprétation reste sujette au
doute, cf. Reuter&Scholz 2004: 60, Abb. 90
124
Scholz 2005: 246-247
125
Scholz 2005: 246, M. Scholz propose comme lecture le mot bancus, un poisson au demeurant inconnu, peut-être
un merlu?
126
Weber 1983: 58-62
127
Weber 1981: 29-31
128
Schwinden 1985: 134-137
129
Weiss 1991: 219
123
37
pourraient indiquer une autre possibilité. Tout comme Weiss, je serais plus en faveur de la
lecture corticv. En effet, il est vraisemblablement plutôt question de l'adjectif corticeus ou d’une
variante vulgaire de cet adjectif qui apparaît aussi bien sur les étiquettes de Siscia que sur une
tablette de Vindolanda et qui pourrait éventuellement désigner un terme de couleur (vide infra).
Bien que ces étiquettes aient pu être employées dans des activités très diverses, à en juger
d’après les trouvailles, c’est surtout dans l’industrie textile que leur usage semble avoir été très
commun. En effet, les étiquettes trouvées sur de nombreux sites portent des inscriptions
mentionnant des produits vestimentaires, de la laine et des termes de couleur employés dans la
teinturerie. C’est notamment le cas des grosses collections d’étiquettes de Feltre, Forggensee bei
Dietringen et Kalsdorf ainsi que de la majeure partie des étiquettes de Siscia, mais aussi de
nombreuses étiquettes trouvées en d’autres endroits. Les auteurs des premiers articles consacrés
à ce type d’étiquettes avaient déjà noté leur lien avec l’industrie textile. Ainsi, A. Mócsy avait
conclu à propos des étiquettes de Siscia conservées dans le Musée National de Budapest qu’elles
servaient à étiqueter des ballots de laine que l’on transportait à Siscia pour être nettoyés dans les
fouleries.130 Bien que je ne partage pas entièrement son avis, il ne fait pas de doute qu’A. Mócsy
avait bien estimé dans quel type d’industrie et de commerce ces étiquettes trouvaient leur usage.
Dans son article sur les sept étiquettes de plomb trouvées en Rétie, R. Egger avait lui aussi
conclu que ces plombs inscrits étaient employés dans le commerce des vêtements.131 Cette
interprétation était facilitée par le fait qu’une des inscriptions mentionne explicitement des
paenulas ainsi que leur prix et qu’une autre étiquette porte l’abréviation sag(um) ou sag(a).
L’abréviation m(…) qui apparaît sur les autres étiquettes avait été interprétée par Egger comme
m(antus) ou m(antellum), une lecture plausible vu le contexte, mais néanmoins loin d’être
certaine car cette abréviation pourrait aussi designer une unité de mesure (vide infra). Ces
étiquettes auraient été utilisées par des commerçants en textile, peut-être des grossistes qui les
attachaient aux vêtements envoyés aux détaillants ou directement aux clients. Selon Egger, les
individus mentionnés sur les étiquettes seraient des fabricants, plus précisément des tailleurs de
condition servile et leurs clients auraient pu être des militaires.132 Si leur rôle dans l’industrie
textile ne fait pas de doute, j’avoue avoir des réserves quant à leur emploi dans la vente des
vêtements aux soldats. Ce n’est certainement pas une hypothèse à rejeter mais il faut bien
130
Mócsy 1956: 103-104
Egger 1961-63: 186-196
132
Egger 1961-63: 193-196
131
38
admettre qu’absolument rien dans ces inscriptions n’indique un lien quelconque avec l’armée.
Dans son article sur les étiquettes du Magdalensberg, R. Egger avait élaboré un peu plus en détail
sa théorie sur l’utilisation possible de ces étiquettes. Bien que les tailleurs (excisor, sutor) soient
mentionnés sur les étiquettes de Magdalensberg ou, plus précisément, que le salaire qui leur est
dû est indiqué dans les inscriptions, ces individus ne sont jamais explicitement nommés.133 Ces
tailleurs anonymes, selon Egger, étaient simplement chargés de raccommoder les vêtements
usagés après le passage chez le foulon ou de coudre des vêtements neufs à partir d’étoffes
foulées. L’hypothèse selon laquelle ces étiquettes avaient un rapport avec le travail des foulons
me semble tout à fait appropriée, mais dans son article R. Egger la mentionne simplement, sans
entrer dans les détails. S’il décrit avec beaucoup de précision le rapport professionnel qui pouvait
exister entre les tailleurs et les raccommodeurs d’un côté, et les foulons de l’autre et s’il émet des
suppositions sur la clientèle éventuelle de leurs services (principalement les militaires), il reste
finalement plutôt vague sur le rôle exact des étiquettes dans ce type de commerce.134
L’étiquette trouvée à Moosham avait aussi été interprétée par E. Weber comme ayant été utilisé
dans le commerce des produits textiles.135 Elle est fortement raturée et présente
vraisemblablement les traces de plusieurs inscriptions. Weber estimait que la personne
mentionnée dans l’inscription, Ategenta Cattonis, était une esclave chargée d’exécuter la
commande dont il est question sur l’autre face, en l’occurrence de fabriquer trois manteaux –
m(antella) III – et sur ce point il suit l’interprétation proposée auparavant par R. Egger.
L’inscription sur cette étiquette a beaucoup d’analogies parmi les étiquettes de Siscia, où
l’abréviation M suivie de chiffres est très commune. Un autre argument en faveur du lien de cette
étiquette avec l’industrie textile est l’abréviation COC (ou COCC) qui apparaît sous l’abréviation
M III mais que Weber n’a pas essayé d’interpréter dans cet article.136 Il n’est d’ailleurs pas du
tout certain qu’il y ait un rapport entre ces deux abréviations vu l’état de l’étiquette, mais il faut
noter que les lettres COC apparaissent aussi sur d’autres étiquettes, y compris celles de Siscia.
Cette abréviation désigne vraisemblablement un terme de couleur ou plus précisément l’adjectif
133
Les individus nommés sur ces étiquettes seraient selon R. Egger des patrons mais leurs noms ne sont jamais
associés aux termes sutor et excisor et quelle que fût leur véritable fonction, il semble certain que ces personnes ne
sont pas les tailleurs dont il est question dans les indications de prix sur le revers des étiquettes, Egger 1967: 197202, 206-208
134
Egger 1967: 206-209
135
Weber 1968-1971: 229-234
136
Mais il l'a fait plus tard, cf. Römer-Martijnse 1990: 217
39
coccineus ou coccinus,137 signifiant écarlate, voire aussi un terme technique de teinturerie, peutêtre un verbe comme cociliare138 qui pourrait signifier, selon E. Römer-Martijnse, « teindre en
rouge ».
Le lot d’étiquettes en provenance de Concordia que l’on a déjà mentionné contient aussi
quelques étiquettes dont les inscriptions portent l’abréviation VEL qui pourrait se rapporter soit à
la laine (vellus ou vellera) soit à des produits textiles (velum).139
Les étiquettes d’Oberwinterthur posent de grandes difficultés de lecture et d’interprétation, mais
il semblerait qu’au moins certaines d’entre elles aient été utilisées dans le commerce des textiles
car on retrouve dans leurs inscriptions l’abréviation M suivie de chiffres.140 Il n’est d’ailleurs pas
exclu que l’abréviation VII N II S apparaissant sur l’étiquette Nr. 11 puisse être interprétée
comme ve(lum) n(ummos) duos s(emissem).
Une autre étiquette trouvée à Carnuntum porte les abréviations CAS et VELV qui peuvent
vraisemblablement être interprétées comme des termes désignant des produits textiles.141 La
première abréviation désigne très probablement une sorte de manteau à capuchon, la casula,142
tandis que la seconde abréviation pourrait se rapporter au mot velum.143 Ce terme recouvre
différents produits textiles, depuis la voile d’un navire jusqu’aux tentures et rideaux. Il peut aussi
designer une écharpe ou plus généralement une toile ou une étoffe. Ce pourrait d’ailleurs être la
signification de ce mot sur cette étiquette: selon E. Römer Martijnse, le poids de 6 livres
mentionné dans l’inscription se rapporte au poids de l’étoffe (velum) nécessaire à la fabrication
d’un manteau (casula). Il est intéressant de noter qu’E. Römer Martijnse ne reprend pas cette
hypothèse - assez vraisemblable à mon avis - quelques années plus tard dans un autre article où
137
TLL, Vol. III, 1392-1393, s.v. coccineus, coccinus; OLD, 341, s.v. coccineus, coccinus; André 1949 : 116-117;
Egger 1967: 198
138
Un terme latin vulgaire vraisemblablement dérivé d’un verbe comme conchyliare ou plutôt conchylii colore
tingere, c’est à dire colorier en rouge cf. TLL, Vol. IV, 30, s.v. conchylium; OLD 386, s.v. conchylium; RömerMartijnse 1991: 113
139
Solin 1977: 154, 156-157
140
Frei-Stolba 1984: 128-133
141
Römer-Martijnse 1987: 119-122
142
Cette abréviation est aussi attestée sur une étiquette trouvée à Virunum, cf. Weber 1983 : 62; TLL, Vol. III, 572573, s.v. casula; Römer-Martijnse 1990: 217
143
OLD 2024, s.v. velum;
40
elle note que ce mot pourrait désigner une grande écharpe.144 Il est vrai que ce n’est pas exclu
non plus mais dans ce cas, les inscriptions semblant contemporaines, cette étiquette se
rapporterait à deux produits textiles différents, 4 manteaux et une écharpe.
Les étiquettes de Kalsdorf étaient aussi utilisées dans l’industrie textile ou plus précisément,
selon E. Römer-Martijnse,145 dans le travail des foulons. Il est toutefois intéressant de noter que
nombre d’abréviations attestées dans les inscriptions des étiquettes de cette collection, la plus
importante après celle de Siscia, ne trouvent pas beaucoup d’analogies ailleurs. On y trouve
certes les abréviations PUR, M ou P, courantes aussi à Siscia ainsi que l’abréviation CAS se
rapportant vraisemblablement à un manteau (casula)146 mais des abréviations moins habituelles
comme RUC, LEVO, PAS, MOR, AMAR et GRU sont plus difficiles à comprendre.147 Si E.
Römer-Martijnse a habilement essayé d’en interpréter quelques unes, elle a dû admettre que
certaines d’entre elles, comme MOR, AMAR et GRU, restent incompréhensibles. L’abréviation
RUC pourrait avoir un rapport avec le verbe runcare, d’autant plus que le terme RUNCUM
apparaît à 4 reprises sur les étiquettes de Kalsdorf.148 C’est une interprétation plausible vu que la
chute de nasales devant occlusives, comme cela semble être le cas ici, est un phénomène bien
connu dans la langue latine.149 Si le verbe runcare signifie avant tout «sarcler» et «désherber», E.
Römer-Martijnse estime que dans le contexte de l’industrie textile, ou plus précisément du travail
des foulons, ce terme pourrait désigner l’action de polir les étoffes, une hypothèse acceptée aussi
par L. Schwinden et G. Alföldy.150 Cette opération correspondrait-elle au cardage? Ou plutôt à
l’opération suivante, c'est-à-dire la tonte de la surface du tissu pour enlever les poils superflus?151
Un terme apparenté comme runcina, un rabot, désigne certainement un outil servant à aplanir et
à polir, plutôt dans le domaine de la menuiserie ou du travail de la pierre mais il convient de
noter qu’à l’époque moderne on se servait aussi de rabots dans le travail du textile pour couper
144
Römer-Martijnse 1991: 113
Un avis partagé aussi par L. Schwinden, cf. Schwinden 1992: 470, 475
146
TLL, Vol. III, 572-573, s.v. casula; Weber 1983 : 62; Römer-Martijnse 1987: 121; Römer-Martijnse 1990: 217
147
Römer-Martijnse 1989: 171; Römer-Martijnse 1990: 216-219
148
E. Römer-Martijnse note néanmoins que le mot runcum, bien qu’il soit apparemment apparenté au verbe runcare,
est difficile à interpréter. Ce n’est vraisemblablement pas un participe passé, un supin ou un adjectif verbal, serait-ce
un adjectif dérivé de ce verbe, voire un nom désignant un objet ou une action? cf. Römer-Martijnse 1990: 217
149
Väänänen 1959: 67-68; Väänänen 1981: 63
150
Schwinden 1992: 470 ; Alföldy 1993: 2
151
Wipszycka 1965: 130; Roche-Bernard 1993: 118
145
41
les poils.152 Il semblerait donc, du moins à mon avis, que le verbe runcare puisse désigner
l’action de tondre la surface du tissu pour obtenir un duvet de longueur régulière mais il faut
néanmoins remarquer que ce verbe n’apparaît pas dans ce sens dans les sources anciennes.
Elle a proposé une interprétation similaire pour l’abréviation ou le mot LEVO qui serait
apparenté au verbe levare signifiant «lisser» ou «polir». Ce terme pourrait peut-être se rapporter
à la dernière phase du travail des foulons, le repassage ou plutôt la compression du tissu sous une
presse,153 mais là aussi il faut bien admettre que ce terme n’est jamais employé dans les sources
anciennes traitant du travail des foulons.
L’interprétation proposée pour l’abréviation PAS, p(aenul)as, me paraît peu plausible. Tout
comme L. Schwinden, je doute que ce mot ait pu être abrégé de la sorte mais j’avoue ne pas
savoir à quel terme cette abréviation aurait pu se rapporter.
Un argument important en faveur de leur utilisation présumée dans un atelier de foulons est
certainement le mot fullo qui apparaît sur 9 étiquettes, tout comme le mot sulp(h)ur, attesté sur
une étiquette. Et pourtant, si E. Römer-Martijnse ne doute pas de leur emploi dans le cadre des
activités des foulons, elle ne donne finalement aucune véritable explication sur le rôle éventuel
que pouvaient jouer ces étiquettes. Elle ne se prononce pas non plus sur l’identité des individus
mentionnés sur les étiquettes bien qu’elle analyse leurs noms. Dans son analyse onomastique
plus détaillée des étiquettes de Kalsdorf, G. Alföldy avait estimé que les personnes dont les noms
apparaissent au nominatif auraient été des fabricants, voire des propriétaires de produits textiles,
ceux dont les noms sont au génitif auraient vraisemblablement été des propriétaires de la
marchandise tandis que les quelques individus dont les noms sont au datif seraient des clients
auxquels la marchandise était destinée.154 Son interprétation a l’avantage d’être simple et il faut
bien admettre qu’elle semble plutôt logique mais au final elle reste assez vague. Ces individus
auraient donc pu être des employés d’un atelier ou des clients, selon la déclinaison employée
dans l’inscription, mais il ne précise pas pour quelle raison on notait leurs noms sur les
étiquettes.
Il serait néanmoins injuste de reprocher avec trop de véhémence à E. Römer-Martijnse de ne pas
avoir essayé de définir l’identité de ces individus ou de ne pas avoir expliqué précisément de
152
Römer-Martijnse 1990: 216-217
Römer-Martijnse 1990: 217; aucune explication n’est offerte quant à la morphologie de ce mot: serait-ce la
première personne au singulier du présent de l’indicatif du verbe levare ?, cf. Schwinden 1992: 470
154
Alföldy 1993: 16
153
42
quelle manière et à quelles fins ces étiquettes pouvaient être employées, d’autant plus qu’elle a
fait un travail admirable en publiant cette monographie. En effet, aucun des auteurs qui s’étaient
penchés sur ce sujet avant elle n’avait à vrai dire donné de réponses vraiment claires à ces
questions. Si certains d’entre eux, notamment Egger, avaient bien esquissé quelques hypothèses
sur le rôle des individus mentionnées sur les étiquettes mais sans faire d’analyse approfondie, ces
auteurs se sont généralement limités à constater qu’elles étaient attachées à la marchandise sans
vraiment essayer d’expliquer à quel but précis ces étiquettes étaient employées par les
professionnels du textile. A défaut d’indications dans les sources anciennes et avec peu
d’analogies, il n’est pas du tout étonnant que les chercheurs aient préféré ne pas se lancer dans
des conjectures difficiles, voire même impossibles à prouver.
E. Römer-Martijnse a aussi publié une autre importante collection d’étiquettes en provenance de
Forggensee bei Dietringen.155 Si la surface de certaines d’entre elles est raturée au point de
rendre toute interprétation des inscriptions hasardeuse, il ne fait guère de doute que la majeure
partie de ces étiquettes était employée dans le cadre des activités de l’industrie textile. On
retrouve, en effet, dans la plupart des inscriptions des abréviations déjà attestées sur d’autres
étiquettes comme M, SAG/SAC et P, habituellement interprétées comme m(antellum), sag(um) et
(libra) p(ondo) mais aussi quelques abréviations sans analogies comme SI et SIN, lues par E.
Römer-Martijnse comme sin(gilio), un type de manteau, ainsi que PAC dont le sens reste
inconnu.156 Outre une analyse détaillée des inscriptions, l’auteur s’est exprimée avec plus de
précision, en tout cas par rapport à ses précédents travaux, sur les individus mentionnés sur les
étiquettes et a fait à ce propos une remarque très pertinente. Les noms apparaissant sur près
d’une trentaine d’étiquettes de Forggensee et appartenant très vraisemblablement à des pérégrins
d’origine locale sont, à quelques rares exceptions, tous différents, et il ne fait pas de doute que
les inscriptions se réfèrent à un nombre relativement important d’individus distincts. Il est
quasiment certain que ces étiquettes sont liées au travail des artisans du textile, plus précisément
à celui des tailleurs, des foulons et des teinturiers mais E. Römer-Martijnse estime, à mon avis à
juste titre, que ces professionnels ne sont pas nommés dans les inscriptions car si les fabricants
étaient mentionnés, on s’attendrait tout de même à voir certains noms apparaître plus ou moins
souvent, ce qui n’est pas le cas. Il est plus vraisemblablement question de clients, c'est-à-dire de
155
156
Römer-Martijnse 1996-1997: 5-48
Römer-Martijnse 1996-1997: 21-23
43
gens qui avait commandé la marchandise ou l’exécution d’un service comme, par exemple, la
fabrication ou le nettoyage de vêtements.157
Les étiquettes d’Altino en Italie étaient aussi vraisemblablement utilisées dans le commerce des
produits textiles car on retrouve dans leurs inscriptions des abréviations qui pourraient se
rapporter à des termes de couleur ou à des vêtements. La plupart des étiquettes de ce site
attendent encore d’être publiées, ce qui apparemment ne saurait tarder, mais quelques unes ont
récemment été présentées dans un article écrit par L. Bizzarini, qui s’occupe de l’étude de cette
collection.158 On y trouve ainsi l’abréviation ARGII, interprétée par L. Bizzarini comme (lana)
arge(ntea), tout en admettant que ce mot pourrait aussi être un nom personnel comme par
exemple le surnom Argenteus vu qu’il suit un nom au génitif (Atici). La lecture arge(nteus) ne
me semble pas improbable mais on ne peut être certain que cet adjectif de couleur se rapporte
vraiment à la laine, à moins que la lecture proposée pour l’inscription sur l’autre face ne s’avère
correcte. Sur l’autre face se trouve vraisemblablement l’indication du poids de la marchandise –
p(ondera) XIIX, c'est-à-dire 18 livres – suivie par une autre abréviation, V XLII, interprétée
comme v(ellera) XLII. Des abréviations commençant par la lettre V sont attestées sur d’autres
étiquettes, y compris à Siscia.159 Elles peuvent être interprétées comme le mot velum mais il faut
admettre que la lecture proposée par L. Bizzarini et avant elle par A. Mócsy reste tout à fait
plausible, du moins dans les cas où les étiquettes semblent pouvoir se rapporter au commerce de
la laine. En effet, le terme vellus peut se traduire comme toison mais aussi comme flocons de
laine160 et il est parfaitement admissible que l’on puisse le trouver sur certaines étiquettes,
notamment celles dont les inscriptions indiquent aussi des poids plus ou moins conséquents car
cela me semble être une information essentielle pour une étiquette attachée à un ballot ou un sac
contenant de la laine. Une autre étiquette provenant du même site porte, en plus d’un nom
personnel, les abréviations LAC et GA, interprétées respectivement comme lacerna et gausapa
ainsi qu’une indication de poids, p(ondera) III.161 Il n’est pas certain que ces abréviations soient
contemporaines car il me semble que l’inscription GA XX est antérieure. Une abréviation
157
Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23
Bizzarini 2005: 126-130
159
Mócsy 1956: 103; Solin 1977: 154, 156-157; Frei-Stolba 1984: 131; Römer-Martijnse 1987: 122; Marengo
1989: 44-47; Buchi&Buonopane 2005: 44, 49
160
OLD 2023, s.v. vellus
161
L’auteur note aussi deux autres possibilités, l’adjectif de couleur lacteus et l’aliment garum, cf. Bizzarini 2005:
127-128
158
44
apparemment peu commune est aussi attestée parmi les étiquettes d’Altino. Il s’agit de la lettre D
qui pourrait être interprétée comme un terme de couleur, l’adjectif dibaphus.162 L. Bizzarini s’est
inspirée de l’interprétation proposée par C. Bassi dans son article sur les étiquettes trouvées à
Savazzona-Quistello (Mantoue), plus précisément de la lecture de l’inscription MILES DEX,
interprétée comme miles(iae lanae) d(ibaphae) (pondus) IIX.163 L’argumentation de C. Bassi est
habile, mais cette lecture me laisse perplexe et j’avoue ne pas être très convaincu tout en
admettant que cette hypothèse n’est pas entièrement invraisemblable. Quoi qu’il en soit,
interpréter l’abréviation D comme dibaphus est plausible mais difficile à prouver à défaut
d’analogies certaines, comme le terme dialutensis, proposé comme alternative. Selon L.
Bizzarini, l’inscription sur cette même étiquette contient le mot vellus au datif (vello) mais on ne
distingue pas la lettre V et la lecture des LL reste douteuse.
Les étiquettes d’un autre lot important, celui trouvé à Feltre en Italie, étaient aussi liées à
l’industrie textile.164 Bien qu’elles aient été découvertes vers la fin des années 80 et qu’elles
soient mentionnées dans plusieurs publications, ces étiquettes n’ont pas encore été analysées plus
en détail. Néanmoins, les données disponibles ne laissent planer aucun doute quant à leur emploi:
outre des noms personnels, les inscriptions sur les étiquettes comportent aussi des termes de
couleurs abrégés comme balan(atus), caeru(leus), meru(leus), (h)aema(tinus) voire aussi
topas(us) ou topasi(us) - un hapax qui pourrait désigner une nuance bleu-vert – ainsi que le terme
générique color. D’autres abréviations sont aussi attestées sur ces étiquettes: on retrouve les M et
les P, la lettre V (serait-ce l’abréviation VEL que l’on retrouve aussi ailleurs ou le mot v(estis)
comme l’interprètent E. Buchi et A. Buonopane?) mais aussi des abréviations peu courantes
comme D ou DD (voire aussi DI, à moins qu’il ne soit question de la lettre D suivie du chiffre I),
attestée aussi à Altino et peut-être aussi à Savazzona-Quistello (vide supra).
Dans leur dernier article consacré aux étiquettes de Feltre, les deux auteurs, E. Buchi et A.
Buonopane, tout en admettant qu’il n’est pas aisé de déterminer si les personnes mentionnées sur
ces étiquettes sont des professionnels de l’industrie textile ou des clients, émettent une hypothèse
162
Bizzarini 2005: 129-130; cette même abréviation est peut-être aussi présente sur une étiquette d'Oberwinterthur,
Frei-Stolba 1984: 132, Nr. 13
163
Bassi 1996: 209-210, 212-213
164
Buchi&Buonopane 2005: 43-51, avec la bibliographie correspondante
45
que je trouve très pertinente bien qu’ils ne l’élaborent pas plus en détail.165 Contrairement à la
plupart des chercheurs qui se sont occupés de la question, ils ne se sont pas limités à constater
simplement que ces étiquettes étaient employées dans le commerce et l’industrie textile, une
conclusion vraisemblablement juste mais néanmoins vague. Selon eux, on s’en servait
probablement pour récupérer les vêtements dans les ateliers de foulons ou de teinturiers. Cette
hypothèse mérite certainement d’être développée d’autant plus que l’étude des étiquettes de
Siscia semble apporter des arguments en sa faveur.
Les étiquettes trouvées à Fréjus sont particulièrement intéressantes à cet égard car elles semblent
provenir d’une teinturerie. Elles sont actuellement en cours d’étude par M. Bats mais elles ont
déjà été présentées de manière préliminaire dans le rapport des fouilles de l’Espace Mangin à
Fréjus.166 Il est pratiquement certain que le bâtiment où elles ont été découvertes était une
officina tinctoria et les inscriptions inscrites sur ces plombs ne font que renforcer l’hypothèse
d’un artisanat tourné vers le traitement des textiles: outre des mentions de noms personnels, de
poids et de prix, les étiquettes indiquent aussi des noms de produits comme par exemple cuculla
ou segestria.
Il existe aussi des étiquettes dont les inscriptions mentionnent des prix, des poids ou des chiffres
mais sans aucune indication de produit. Leur vocation était indéniablement commerciale et il ne
fait guère de doute qu’elles étaient attachées à des ballots, des caisses, des sacs ou des récipients
mais il est pratiquement impossible de déterminer le type de commerce en question. Des
étiquettes de ce genre sont assez communes parmi celles trouvées à Siscia, à Kalsdorf167 et à
Forggensee168 mais on en a trouvé aussi ailleurs, comme à Oberwinterthur, S. Claudio al Chienti,
Savazzona-Quistello ou Bliesbruck.169
165
Buchi&Buonopane 2005: „Le nostre laminette si possono ora ritinere delle targhette o tessere-scontrini compilate
dai fullones per il ritiro del vestiario trattato presso una lavanderia-tintoria (fullonica)“, 43; „Unsere Bleiplättchen
gelten heute als Schildchen oder Täfelchen, die von den fullones beschriftet wurden und zum Abholen der Kleidung
aus einer Wäscherei-Färberei (fullonica) dienten“, 48
166
Pasqualini et alii 2006: 318-319
167
Römer-Martijnse 1990: 225
168
Römer-Martijnse 1996-1997: 27
169
Marengo 1989: 39-40; Frei-Stolba 1984: 130, Nr. 7, 133, Nr. 17; Schwinden 1993: 217-222; Bassi 1996: 210
46
Quelques étiquettes trouvées en Sicile auraient pu être attachées, selon G. Manganaro, à des sacs
contenant de la monnaie car les inscriptions indiquent des sommes d’argents mais il est peut-être
tout simplement question du prix de la marchandise.170
Ce résumé de la recherche sur les étiquettes inscrites de l’époque romaine est nécessairement
bref mais donne néanmoins un aperçu des usages de ce type d’objet. Il est évident que ces
étiquettes pouvaient être employées dans un éventail d’activités commerciales et industrielles
assez large mais il semblerait que c’est surtout dans le secteur textile que leur emploi était
particulièrement répandu, une opinion d’ailleurs renforcé par l’étude des étiquettes de Siscia.
Liste des sites de découverte d’étiquettes inscrites en plomb
Grande Bretagne
Chester (Cheshire)171
Carlisle172
Caerleon173
Shimpling174
Usk (Monmouthshire)175
France
Lyon176
Écourt-Saint-Mein177
Gergovie178
170
Manganaro 1989: 193-194
RIB 2410. 6-8; M. W. C. Hassal, R. S. O.Tomlin, Roman Britain in 1976, II. Inscriptions, Britannia 8, 1977,
434, n. 35
172
M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1988, II. Inscriptions, Britannia 20, 1989, 334
173
RIB 2410. 5, 9-10; M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1980, II. Inscriptions, Britannia 12,
1981, 395; M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1988, II. Inscriptions, Britannia 20, 1989, 342-343 ;
M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1991, II. Inscriptions, Britannia 23, 1992, 322
174
http://www.findsdatabase.org.uk/hms/pas_obj.php?type=finds&id=30817; Suffolk County Council,
Archaeological Service, Annual Report 2003-2004, 3
175
RIB 2410. 13-22; R. P. Wright, M. W. C. Hassal, R. S. O.Tomlin, Roman Britain in 1975, II. Inscriptions,
Britannia 6, 1975, 291-293; R. P. Wright, M. W. C. Hassal, Inscriptions, in W. H. Manning et alii, Report on the
Excavations at Usk 1965-1976, Cardiff, 1982, 51
176
H. Steyert, Nouvelle histoire de Lyon, 1895, 295, fig. 346; CIL XIII, 10029, 325
177
P. Leman, Informations archéologiques, Circonscription de Nord – Pas-de-Calais, Gallia 41, 1983, 226, fig. 11
178
M. Labrousse, Les fouilles de Gergovie (1945-1946), Gallia 6, 1948, 57, fig. 13
171
47
Nîmes179
Vaulx-Vraucourt180
Lascours181
Feurs182
Millau183
Aumes184
Villetelle185
Gaujac186
Orsan187
Beaucaire188
Fréjus189
Peyre-Plantade à Clermont-l’Hérault190
Espagne
Emporiae191
179
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 301-303
180
E. Belot, Arras-Nemetacum et la partie méridionale de la cité des Atrébates, cat. expo., Musée des beaux-arts, 28
mai-19 août 1986, organisée par le Musée des beaux-arts d'Arras et le service d'archéologie municipal, Arras, 1986,
no 314; M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin
de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304
181
G. Barruol, R. Gourdiole, Les mines antiques de la haute vallée de l’Orb (Hérault), Mines antiques et fonderies
antiques de la Gaule, Paris, 1982, nn. 82, 84
182
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304
183
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304
184
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304
185
M. Feugère, M. Tendille, Les objets métalliques, in J.-L. Fiches, Les maisons gallo-romaines d’Ambrussum
(Villetelle, Hérault), La fouille du secteur IV, 1976-80, Documents d'Archéologie Française 5, Paris, 1986, 70, fig.
87
186
J. Charmasson, Les inscriptions gallo-grecques de gaujac (Gard), Cahiers rhodaniens 12, 1965, 41-52; J.
Charmasson, L’oppidum de Gaujac (Gard), Rhodanie, H. S., 7, Bagnols-sur-Cèze, 1993, 18, fig. 13
187
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304
188
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304
189
M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de
l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304; M. Pasqualini, P. Excoffon, J. M. Michel, E. Botte, Fréjus,
Forum Iulii, Fouilles de l'espace Mangin, Revue archéologique de la Narbonnaise 38-39, 2005-2006, 318-319
190
D. Božič, M Feugère, Les instruments de l'écriture, Gallia 61, 2004, 28
191
G. Fabre – M. Mayer – I. Roda, Inscriptions romaines de Catalogne III, Paris, 1991, 167, n. 178
48
Luxembourg
Walferdange-Helmsange192
Suisse
Coira193
Oberwinterthur (Vitudurum)194
Riom195
Lausanne-Vidy (Lousonna)196
Italie
Aosta (Augusta Praetoria)197
Feltre198
Portogruaro (Concordia)199
Modena200
Villadose (Adria)201
Lipari202
192
J. Krier, Liquamen, une spécialité de la cuisine romaine, Bulletin d’information du Musée National d’histoire et
d’art, Luxembourg, mai 1991, 11
193
A. Hochuli Gysel, Chur in römischer zeit. Aufgrund der archäologischen Zeugnisse, in Beiträge zur Raetia
Romana, Voraussetzungen und Folgen der Eingliederung Rätiens ins römische Reich, Chur, 1987, 109
194
R. Frei-Stolba, Die Bleietiketten von Oberwinterhur-Vitudurum, Archäologie der Schweiz 7, 1984, pp. 127-138;
R. Frei-Stolba, Eine paläographische Bemerkung zu den Bleietiketten aus Oberwinterhur-Vitudurum, Epigrafica 47,
1985, 65-70
195
R. Frei-Stolba, Die Bleietiketten von Oberwinterhur-Vitudurum, Archäologie der Schweiz 7, 1984, pp. 136-137
196
G. Kaenel, M. Klausener, S. Fehlmann, Nouvelles recherches sur le vicus gallo-romain de Lousonna, Cahiers
d’Archéologie Romande 18, Lausanne, 1980, 124, fig. 43, n. 522
197
R. Molo Mezzena, Augusta Praetoria, Aggiornamento sulle conoscenze archeologiche della città e del suo
territorio, Atti del Congresso sul Bimillenario della città di Aosta (Aosta, 5-10 ottobre 1975), Bordighera-Aosta,
1982, 217, fig. 15
198
E. Buchi, Socièta ed economia del territori feltrino, bellunese e cadorino, Archivo storico di Belluno, Feltre e
Cadore 60, 1988, 194-195; E. Buchi, Romanità in provincia di Belluno, Atti del Convegno organizzato dagli Amici
del Museo sotto gli auspici del Commune di Belluno (Belluno, 28-29 ottobre 1988), Padova, 1995, 86-87; E. Buchi,
A. Buonopane, Le etichette plumbee rinveute a Feltre: aspetti onomastici, lessicali, economici e tecnici, 43-51, in I
territori della Via Claudia Augusta: Incontri di Archeologia / Leben an der Via Claudia Augusta: Archäologische
Beiträge, herausgegeben von / a cura di Gianni Ciurletti, Nicoletta Pisu, Trento, 2005
199
H. Solin, Tabelle plumbee di Concordia, Aquileia Nostra 48, 1977, 145-164
200
G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti,
Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 37-38
201
E. Maragno, La Mostra Archeologica didattica permanente “La Centuriazione romana a Villadose”, in La
centuriazione dell’ agro di Adria,Stanghella, 1993, 85
49
San Claudio al Chienti (Pausulae)203
Porto Recanati (Potentia)204
Urbisaglia (Urbs Salvia)205
Ostia206
Rome207
Perugia208
Savazzona-Quistello (comune di Mantova)209
Altino210
Allemagne
Trèves211
Mayence212
Bliesbruck213
202
G. Manganaro, Iscrizioni latine nuove e vecchie della Sicilia, Epigraphica 51, 1989, 193-195
G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti,
Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 33; S. M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum
iscritto su metallo da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 3949
204
G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti,
Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 33; S. M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum
iscritto su metallo da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 4950
205
G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti,
Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 33; S. M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum
iscritto su metallo da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 5058
206
G. Paci, recensione di E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf, Rivista di filologia e di
istruzione classica 119, 1991, 482; P. Weiss, Bleietiketten mit Warenangaben aus dem Umfeld von Rom, Tyche 6,
1991, 212-214
207
P. Weiss, Bleietiketten mit Warenangaben aus dem Umfeld von Rom, Tyche 6, 1991, 215-216
208
CIL XI 6722, 1-12
209
C. Bassi, Tre lamellae perforatae da Savazzona-Quistello (Mantova), Epigraphica 58, 1996, 207-216
210
L. Bizzarini, Quattro laminette plumbee da Altino, Annali del Museo Civico di Rovereto 21, 2005, 121-135
211
L. Schwinden, Handel mit Pfeffer und anderen Gewürzen im römischen Trier, Funde und Ausgrabungen im
Bezirk Trier (aus der Arbeit des Rheinischen Landesmuseums Trier), Heft 15, 1983, 20-26; L. Schwinden,
Römerzeitliche Bleietiketten aus Trier, Zum Handel mit Pfeffer, Arznei und Kork, Trierer Zeitschrift 48, 1985, 121137; L. Schwinden, Asparagus – römischer Spargel – Ein neues Bleietikett mikt Graffiti aus Trier, Funde und
Ausgrabungen im Bezirk Trier (aus der Arbeit des Rheinischen Landesmuseums Trier), Heft 26, 1994, 25-32
212
M. Reuter, M. Scholz, Geritzt und entziffert, Scriftzeugnisse der römischen Informationsgesellschaft, Schriften
des Limesmuseums Aalen 57, Esslingen am Neckar, 2004, 60, Abb. 90; Markus Scholz, Bleietiketten für
Lebensmittel und Amulettscheibe aus Mainz. Mainzer Archäologische Zeitschrift 5/6, 1998/99 (Mainz 2005), 243252
213
L. Schwinden, Zwei römische Bleietiketten mit Graffiti aus Bliesbruck, Festschrift für Jean Schaub, Blesa 1,
1993, 215-222
203
50
Ladenburg214
Kempten215
Auerberg216
Forggensee bei Dietringen217
Autriche
Mannersdorf218
Maria Saal (Klagenfurt)219
Petronell (Carnuntum)220
Bregenz (Brigantium)221
Flavia Solva222
Immurium-Moosham223
Magdalensberg224
Zollfeld (Virunum)225
Kalsdorf226
214
L. Schwinden, Römerzeitliche Bleietiketten aus Trier, Zum Handel mit Pfeffer, Arznei und Kork, Trierer
Zeitschrift 48, 1985, 122, n. 8
215
R. Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen Alpenvorland, Jahreshefte des
österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 190-191
216
R. Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen Alpenvorland, Jahreshefte des
österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 191-192
217
E. Römer-Martijnse, Eine frühkaiserzeitliche Handelsstation an der Via Claudia Augusta im Forggensee bei
Dietringen, Lkr. Ostallgäu, Alt Füssen, Jahrbuch des Historischen Vereins Alt Füssen, Jg. 1996 und Jg. 1997, W.
Czysz und E. Römer-Martijnse, Teil II, Die beschrifteten Bleietiketten, 5-48
218
C. Farka, W. Melchart, Mannersdorf am Leithagebirge, Fundberichte aus Österreich 20, 1981, 508, fig. 620
219
C. Farka, O. Kladnik, KG Maria Saal, Fundberichte aus Österreich 22, 1983, 279, fig. 440
220
E. Weber, Ein beschriftetes Bleitäfelchen, in Mathilde Grünewald, Die Kleinfunde des Legionslager von
Carnuntum mit Ausnahme der Gefässkeramik (Grabungen 1969-1974), Wien, 1981, 29-31; E. Weber, Beschriftete
Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz, 27.-29. Mai 1983, 2, Graz
1983, 58-62; E. Römer-Martijnse, Ein beschriftetes Bleitäfelchen – Zeugnis handwerklicher Tätigkeit in
Carnuntum?, Carnuntum Jarbuch, 1987, 119-122; O.-S. Kpadnik, Petronell-Karnuntum, Fundberichte aus Österreich
32, 1993, 747, Abb. 650
221
CIL III 11883; R. Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen Alpenvorland, Jahreshefte des
österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 186-189
222
E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz,
27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 58-62
223
E. Weber, Ein Bleietikett aus Immurium-Moosham, Jahreshefte des österreichischen Instituts in Wien 49, 19681971, 229-234
224
R. Egger, Fünf Bleietiketten und eine Gussform: die neuesten Magdalensbergfunde, Anzeiger der philologischhistorische Klasse der Österreichischen Akademie der Wissenschaften 104, 1967, 195-210; Herbert Graßl, Eine
Littera Claudiana am Magdalensberg, Zeitschrift für Papirologie und Epigraphik 153, 2005, 241-242
225
E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz,
27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 58-62
51
Mautern227
Zillingdorf228
Zwentendorf229
Slovénie
Ribnica230
Vrhnika231
Croatie
Sisak232
Osekovo233
226
E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf, Steiermark, Akten des 3. Österreichischen
Archäologentages Innsbruck, Wien, 1989, 171-174; E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf,
Steiermark, Wien, 1990
227
E. Weber, Das Bleitäfelchen mit einem Liebeszauber aus Mautern an der Donau, in Bericht über den 16.
österreichischen Historikertag im Krems an der Donau (3. bis 7. September 1984), Wien, 1985
228
Instrumenta Inscripta Latina, Das römische Leben im Spiegel der Kleininschriften, Ausstellungskatalog, Pécs,
1991, Hrsg. M. Hainzmann, Zs. Visy, 149-150, Kat. 240 (Elizabeth Römer-Martijnse)
229
E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz,
27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 60; Instrumenta Inscripta Latina, Das römische Leben im Spiegel der
Kleininschriften, Ausstellungskatalog, Pécs, 1991, Hrsg. M. Hainzmann, Zs. Visy, 150-151, Kat. 241 (Elizabeth
Römer-Martijnse)
230
M. Lovenjak, Roman lead tablet from Ribnica with an inscription in cursive writing, Instrumentum 21, 2005, 4243
231
J. Horvat, «Navport med Jadranom in Donavo, nova arheološka raziskovanja na Vrhniki», 14.11. - 06.12. 2006.,
Galerija Cankarjevog doma
232
J. Brunšmid, Arheološke bilješke iz Dalmacije i Panonije, Sisak (Siscia), Vjesnik Hrvatskog arheološkog društva,
n. s., 5, 1901, 124-125; A. Mócsy, Olom árucímkék Sisciából (Bolli romani da Siscia), Folia Archaeologica 8, 1956,
97-104; R. Koščević, Olovne pločice posebne namjene, Prilozi Instituta za arheologiju u Zagrebu 17, 2000, 95-101;
I. Radman-Livaja, In Segestica..., Prilozi Instituta za Arheologiju u Zagrebu 24, 2007, 153-172
233
A. Bobovec, Rimski kompleks Ciglenice u Osekovu (Roman Complex Ciglenice in Osekovo), Kutina, 2008, 48
(5916 Aa, A/457a, A/458a)
52
4. Remarques paléographiques
Toutes ces étiquettes portent au moins une inscription incisée, mais elles sont généralement
inscrites des deux côtés en majuscule cursive ou en capitale voire en un mélange des deux.
Les lettres capitales qui apparaissent sur ces étiquettes sont vraisemblablement plutôt inspirées
par l’écriture monumentale (litterae lapidariae) que par la capitale des écritures livresques et
documentaires (scripta actuaria).234 En effet, les inscriptions en lettres capitales sont souvent
écrites d’une main assez malhabile, trahissant ainsi un auteur peu habitué à écrire. Il semblerait
donc que les auteurs des inscriptions en lettres capitales aient été des gens capables de lire et de
retranscrire les inscriptions monumentales mais probablement mal à l’aise avec des textes écrits
en cursive.235 Néanmoins, ce n’est pas une règle générale puisque certaines inscriptions en
capitale n’ont certainement pas été écrites d’un geste gauche mais plutôt par une main sûre et
habituée à écrire. Le choix de l’écriture ne dépendait donc vraisemblablement pas seulement du
niveau d’éducation mais aussi des préférences personnelles. Les Romains eux-mêmes
plaisantaient en disant que la cursive pouvait parfois être inintelligible pour tout le monde sauf
l’auteur du texte et il est évident que sa lecture est loin d’être aisée pour un œil non averti.236 De
ce fait, on peut supposer que certains individus, indépendamment de leurs aptitudes pour
l’écriture, choisissaient délibérément d’écrire en capitale sur les étiquettes pour éviter les
malentendus. On peut aussi observer dans un certain nombre d’inscriptions des lettres capitales
côtoyant des lettres cursives, un mélange explicable peut-être par le manque d’éducation des
auteurs de ces notes. Une personne écrivant couramment sur des tablettes de cire, des papyri ou
des tablettes de bois comme celles de Vindolanda n’aurait probablement pas commis cet écart
mais on peut supposer qu’un scripteur peu cultivé n’écrivant qu’occasionnellement ne faisait pas
trop attention à ce genre de détail.
Il est difficile de dire si l’emploi des lettres capitales peut être un critère chronologique dans le
cas des étiquettes de plomb. Les étiquettes du Magdalensberg, datant de l’époque augustéenne,
234
Thompson 1912: 272-284; Cencetti 1954: 60-63; Bischoff 1993:63-67; pour un aperçu général du phénomène
des inscriptions durant le Haut-Empire, cf. MacMullen 1982: 23-246; Woolf 1996: 22-39
235
Tomlin 1988: 86-87
236
Bowman&Thomas 1983: 54-55; Tomlin 1988: 84; Speidel 1996: 31
53
sont exclusivement inscrites avec des lettres capitales tandis qu’à Forggensee bei Dietringen (1er
siècle, de Tibère à Vespasien) les lettres capitales côtoient des formes cursives anciennes (D, E,
F, R). Le contexte archéologique permet une datation assez précise dans ces deux cas et on ne
peut pas sous-estimer leur importance pour la paléographie. D’ailleurs, les quelques étiquettes
trouvées à Rome et à Ostie ont aussi été datées au 1er siècle – dans un cas d’ailleurs même la fin
du 1er siècle av. J.-C. n’est pas du tout exclue - justement à cause des critères paléographiques.
Sans être un facteur décisif, l’utilisation des lettres capitales pourrait néanmoins être un élément
significatif à prendre en compte pour la datation des étiquettes de Siscia.
La plupart des inscriptions sont écrites en majuscule cursive, employée habituellement dans la
correspondance de tous les jours. Cette majuscule cursive (capitalis cursiva), appelée aussi
capitale cursive, cursive romaine ancienne ou selon J. Malon, l’écriture commune classique, était
utilisée durant tout le Haut-Empire, approximativement jusqu’au milieu du 3ème siècle, voire
quelques décennies après. 237 Elle fut progressivement remplacée par la cursive récente (ou
minuscule cursive) et il est certain que ces deux écritures ont coexisté durant quelque temps au
3ème siècle, la cursive récente évinçant finalement la capitale cursive dans la vie quotidienne.238 Il
faut noter qu’aucune étiquette de Siscia ne semble porter des inscriptions en cursive récente, un
détail important pour la datation.
La majuscule cursive diffère des lettres capitales utilisées sur les monuments épigraphiques
(litterae lapidariae). Elle était employée dans la correspondance quotidienne et on la retrouve
aussi bien sur les papyri, les tablettes de cire ou de bois que dans les graffiti sur les murs, la
poterie ou le plomb. Il est évident que cette écriture n’a jamais cessé d’évoluer durant ces 250
années et si certaines formes des lettres n’ont quasiment pas varié, d’autres montrent des
changements qui, du moins pour certains d’entre eux, peuvent être suivis chronologiquement.
Fort heureusement, nos connaissances ont énormément avancé depuis une trentaine d’années
grâce à plusieurs trouvailles archéologiques que l’on pourrait aisément qualifier de
spectaculaires. Jusqu’à une époque récente, les textes latins en majuscule cursive datant du HautEmpire se limitaient à un nombre restreint de tablettes de cire et de bois, dont la majorité
237
Thompson 1912: 310-339; Cagnat 1914: 6-11; Mallon 1952: 17-73; Cencetti 1954: 63-66; Bowman&Thomas
1983: 51-71; Marichal 1988: 21-56; Tomlin 1988: 84-93; Bischoff 1993: 62-72; Speidel 1996: 31-34
238
Même si la majuscule cursive avait été délaissée dans l’usage quotidien, elle était encore conservée dans les écrits
de administration impériale jusqu’au 5ème siècle, cf. Bischoff 1993 : 72
54
provenait de Pompéi, d’Herculaneum,239 d’Egypte240 et des établissements miniers de Dacie,241
aux tablettes d’exécration (tabellae defixionum),242 aux graffiti, notamment sur la poterie243 mais
aussi sur les murs de Pompéi244 et à un nombre relativement faible de papyri trouvés en Egypte
ainsi qu’à Dura Europos.245 On pourrait ajouter à ces derniers les ostraca avec des textes en latin,
la plus importante collection provenant de Bu Njem en Libye.246
A vrai dire, ce corpus n’était pas négligeable mais les documents d’une époque plus tardive
semblent nettement prévaloir. Il y manquait non seulement plus de textes datant du 1er siècle
mais aussi des textes provenant de la partie occidentale de l’Empire. Entretemps, les trouvailles
de Vindolanda et de Carlisle ainsi qu’une analyse détaillée des tablettes de Vindonissa,
découvertes il y longtemps mais jamais publiées en détail, ont largement comblé ces lacunes.247
Le nombre impressionnant de defixiones trouvées à Bath a également grandement contribué à
l’étude de l’écriture cursive romaine, aussi bien majuscule que minuscule.248 La découverte de
deux collection d’étiquettes de plomb de taille conséquente, à Kalsdorf et à Forggensee bei
Dietringen, a pareillement permis une analyse paléographique plus poussée qui se révèle très
utile pour notre sujet.249
L’avantage immense de ces trouvailles récentes est qu’elles peuvent être placées dans un créneau
chronologique assez précis,250 facilitant ainsi la datation de certaines formes de lettres.
Que peut-on constater en comparant la majuscule cursive des étiquettes de Siscia avec celles des
textes mentionnés ci-dessus? Plus de détails seront donnés à propos de chaque lettre mais
quelques observations générales peuvent être avancées. Du point de vue paléographique les
239
cf. CIL IV Supplementum. Pars I, Tabulae ceratae Pompeis repertae annis MCCCLXXV et MCCCLXXXVII, ed.
K. Zangemeister. Berlin 1898; Andreau 1974; Camodeca 1999
240
cf. BGU VII, P.Bad. IV, P.Bingen, P.Brookl., P.Coll.Youtie II, P.Dura, P.Hombert, P.Kell. I-IV, P.Köln VIII,
P.Leid. Inst., P.Michael., P.Mon.Epiph., O.Deir el-Bahari, O.Oasis, SB, SB Kopt. I, O.CrumST.
241
cf. CIL III, 924-959; Inscriptiones Daciae Romanae, vol. 1., I. Russu ed., 1975, 192-256; Noeske 1977
242
cf. Audollent 1904; Tomlin 1988
243
cf. Bakker & Galsterer-Kröll 1975; Galsterer 1983; Marichal 1988
244
CIL IV; Wallace 2005; Ils ne sont certes pas les seuls conservés de nos jours, il suffit de citer ceux trouvés à
Rome (cf. Väänänen 1966, Väänänen 1970), mais le corpus des graffiti de Pompéi reste le plus grand et le plus
étudié.
245
Pour la bibliographie correspondante cf. Cencetti 1954: 25-27; Bowman&Thomas 1983: 33-35, 51-52; Bischoff
1993: 70
246
Marichal 1992
247
Bowman&Thomas 1983; Bowman & Thomas 1986; Bowman & Thomas 1987; Bowman & Thomas 1990;
Bowman & Thomas 1994; Bowman & Thomas 1996; Speidel 1996; Tomlin 1998; Bowman & Thomas 2003
248
Tomlin 1988
249
Römer-Martijnse 1990: 227-230; Schwinden 1992: 471-475; Römer-Martijnse 1996-1997:23-26, 28-32
250
C'était d'ailleurs aussi le cas de certaines trouvailles anciennes, notamment des tablettes de Dacie et il est évident
que les trouvailles de Pompéi et de Herculaneum avaient toute un terminus post quem non, c'est à dire l'année 79.
55
principales analogies sont bien sûr les étiquettes de plomb de Kalsdorf (datées entre 120 et 180),
celles de Forggensee bei Dietringen (datées entre le règne de Tibère et le début de l’époque
flavienne), les tablettes de Vindonissa (datées aussi vers le milieu du 1er siècle), les tablettes ainsi
que les graffiti de Pompéi (antérieurs à 79), les graffiti de La Graufesenque (les tessons sont
généralement datées entre 40 et 100, avec quelques exemplaires plus tardifs), les textes de
Vindolanda (datées entre 95 et 115), les tabulae ceratae de Dacie (2ème siècle), les defixiones du
temple de Sulis Minerva à Bath (les textes en majuscule cursive sont datés entre 175 et 275 au
plus tard, la majorité datant de la première moitié du 3ème siècle) et les ostraca de Bu Njem
(milieu du 3ème siècle) mais je me suis aussi servi d’autres recueils et publications qui m’étaient
disponibles.251 Il faut bien admettre qu’une analyse paléographique très détaillée nécessitant des
moyens informatiques de pointe serait bienvenue252 mais même sans cela il ne fait pas de doute
que les inscriptions sur un grand nombre des étiquettes de Siscia font partie des textes en
majuscule cursive plus anciens. Les formes évoluées des lettres que l’on peut observer à Bath ou
à Bu Njem ne sont pas présentes à Siscia mais on y trouve par contre des formes typiques du 1er
siècle. Toutefois, certaines formes s’apparentent aussi aux inscriptions du 2ème siècle. Vu leur
nombre il est probable que ces étiquettes ne sont pas les traces d’une activité commerciale et
industrielle éphémère car tout porte à croire que leur usage avait duré pendant plusieurs
décennies et vraisemblablement même plus. Du point de vue de la paléographie, il ne fait aucun
doute qu’une bonne partie de ces étiquettes datent du 1er siècle mais leur usage a
vraisemblablement continué dans le courant du 2ème siècle bien qu’il soit difficile d’estimer avec
précision jusqu’à quand.
A
La forme capitale classique, deux traits obliques coupés par un trait horizontal au milieu, ne
semble pas être attestée sur les étiquettes de Siscia, ce qui est assez naturel puisque c’est une
forme épigraphique. La forme dominante y est un A archaïque, connu depuis le 4ème siècle av. J.251
Oswald 1927: 162-164; Turner 1956: 118-119; Turner&Skutsch 1960: 108-111; Turner 1963: 122-124;
Väänänen 1966, Väänänen 1970; Tomlin 2003: 41-51
252
cf. Terras 2006
56
C. et qui disparaît peu à peu dans le courant du 1er siècle quoique on puisse encore le rencontrer
dans des graffiti grossiers à une époque plus tardive et il semble bien qu’on ait continué à
l’enseigner pendant longtemps, même quand elle était tombée en désuétude. C’est un A composé
de deux trait obliques et d’un petit trait plus ou moins vertical au milieu. Ce petit trait est souvent
légèrement incliné à droite (occasionnellement aussi à gauche) et il touche parfois le second trait
oblique. Une autre forme courante du A à Siscia est une lettre composée juste de deux traits
obliques, le second trait dépassant souvent vers la gauche.253 Malgré quelques survivances
tardives, la forme archaïque du A cursif est un argument de taille pour une datation avancée:
cette lettre est courante dans les tablettes de Vindonissa, à La Graufesenque ainsi que sur les
étiquettes de Forggensee bei Dietringen mais on ne la retrouve pas à Vindolanda ni sur les
étiquettes de Kalsdorf. A Pompéi, cette forme est confinée aux graffiti archaïques mais elle se
rencontre aussi occasionnellement dans les écritures sur cire, « conservatoire des formes
archaïques », pour citer R. Marichal.
Il est donc fort probable que les étiquettes contenant des inscriptions avec cette forme de la lettre
A ne soient pas postérieures au 1er siècle, tandis que celles qui portent un A composé de deux
trait obliques pourraient appartenir aussi bien au 1er qu’au 2ème siècle, voire même au 3ème.
B
L’emploi du B capital est à l’évidence contraire aux usages de l’écriture cursive mais on le
retrouve occasionnellement sur les étiquettes de Siscia, généralement dans les inscriptions écrites
en lettres capitales et occasionnellement dans des inscriptions de type mixte, mélangeant les
lettres cursives et capitales. Ce B capital des étiquettes de Siscia est généralement rudimentaire
et maladroit mais il est parfois exécuté avec une certaine élégance qui révèle un scripteur plus
habile. Toutefois, c’est la forme cursive typique du 1er au 3ème siècle que l’on rencontre
253
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 25-26, 32; Gordon 1957: 96-98; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 13-15;
Petrović 1975: 26, 28, 35, 37, 57, 109-110; Bowman&Thomas 1983: 61-62; Galsterer 1983: 8; Marichal 1988: 2124; Tomlin 1988: 89, 92-94; Marichal 1992: 22; Schwinden 1992: 473-474; Römer-Martijnse 1996-1997: 24;
Bizzarini 2005: 127
57
habituellement sur les étiquettes de Siscia, avec la panse à gauche et un trait ondulé à droite.254 Si
l’on compare le B cursif de Siscia avec ceux d’autres sites, on peut constater que les formes
évoluées que l’on peut voir à Bath ou à Bu Njem255 ne sont pas attestées à Siscia mais ce n’est
pas un critère très sûr pour la datation bien qu’il puisse indiquer que les étiquettes de Siscia sont
antérieures au 3ème siecle. Il faut noter que les étiquettes de Kalsdorf présentent le même mélange
de B capital et de B cursif tandis que celles de Forggensee bei Dietringen contiennent
uniquement la lettre capitale.256
C
On peut observer plusieurs formes de la lettre C sur les étiquettes de Siscia mais malgré le
renversement du ductus ces variations ne sont pas chronologiques car on les trouve du 1er au 3ème
siècle.257 En tout cas, les formes attestées à Siscia restent certainement plus proches de la lettre
capitale que de certains C cursifs que l’on peut voir par exemple à Bath ou à Bu Njem.
D
Outre les différentes variations de la forme capitale, la plus commune, on trouve aussi sur un
certains nombre d’étiquettes la forme cursive, courante chez les cerarrii, avec la première
254
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 32-35, 41-47; Gordon 1957: 98-100; Väänänen 1966: 52-54; Bakker &
Galsterer-Kröll 1975: 15-16; Petrović 1975: 28, 35, 37-38, 58, 110-111; Bowman&Thomas 1983: 62; Galsterer
1983: 8; Marichal 1988: 25-27; Tomlin 1988: 89, 92-94; Marichal 1992: 23; Speidel 1996: 32-33;
255
La forme usuelle du B cursif reste néanmoins courante aussi bien à Bath qu'à Bu Njem.
256
Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 24
257
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 26; Gordon 1957: 100; Petrović 1975: 26, 35, 111-112;
Bowman&Thomas 1983: 62; Marichal 1988: 27-28; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 23-24; Schwinden
1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33
58
section (pratiquement en forme de panse) placée à gauche et la seconde section, composé d’un
trait incliné à gauche, montant vers le haut.258
E
On retrouve occasionnellement le E capital sur les étiquettes de Siscia, mais c’est la forme
cursive ancienne qui domine largement. Composée de deux traits parallèles, cette lettre apparaît
dans les inscriptions latines à une époque très reculée, mais on ne la trouve habituellement au 1er
siècle que sur les tablettes de cire et les graffiti. Ce n’est pas surprenant puisqu’elle est bien
adaptée à l’écriture sur cire tout comme les lettres F et M de la même structure (traits parallèles).
Cette forme n’est déjà plus utilisée dans les textes de Vindolanda et elle semble être remplacée
au 2ème siècle par un E cursif rappelant plus la forme capitale. On la trouve encore sur les
tablettes de Dacie, mais vraisemblablement uniquement parce que ce sont des textes écrits sur
cire. Quelques rares cas sont aussi attestés à Bath mais on en trouve plus à Bu Njem. Néanmoins,
cette forme ne disparait pas avant le 4ème siècle car elle est encore employée dans les graffiti,
certainement à cause de sa facilite d’exécution sur un support dur, mais aussi occasionnellement
en épigraphie lapidaire.259 Cette forme cursive de la lettre E représente un détail qui a une
certaine importance chronologique mais il ne faut pas oublier qu’on trouve occasionnellement
cette lettre jusqu’à l’époque tardo-antique. En tout cas, c’est une forme couramment attestée sur
les étiquettes de plomb.
F
258
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 25, 35-36, 47; Gordon 1957: 100-101; Väänänen 1966: 54-55; Bakker
& Galsterer-Kröll 1975: 16-17; Petrović 1975: 32, 35, 38, 58, 112; Bowman&Thomas 1983: 62; Marichal 1988: 2829; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 24; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel
1996: 32-33
259
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 26, 36-37; Gordon 1957: 101-102; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 1719; Petrović 1975: 26, 28, 32, 35, 38-39, 58, 112-113; Bowman&Thomas 1983: 62-63; Galsterer 1983: 8-9;
Marichal 1988: 29; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 24; Schwinden 1992: 473-474; Bischoff 1993:62-63;
Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33
59
Le F capital en trois temps d’un trait chacun est relativement courant sur les étiquettes de Siscia,
il ne varie que peu, la principale variation étant une forme dont le premier trait descend
sensiblement, commune aussi ailleurs. On rencontre souvent des formes cursives, surtout un type
apparenté aux formes cursives du F à Kalsdorf, gravée en deux temps d’un trait chacun, avec le
second trait montant vers la droite en partant de la moitié supérieure du premier trait. Cette forme
est presque la seule utilisée à Kalsdorf et on ne la trouve ailleurs, semble-t-il, qu’à Bath où elle
est d’ailleurs rare et n’est peut-être qu’une forme proche de la minuscule cursive. Quoi qu’il en
soit, cette forme de la lettre F semble être identique à Kalsdorf et à Siscia. L. Schwinden avait
proposé d‘appeler ce type « Kalsdorfer F » et il faudrait peut-être envisager la possibilité que ce
soit une variante régionale, caractéristique de la Pannonie et du Norique. Une autre forme
cursive, celle-ci plus typique, est aussi attestée sur les étiquettes de Siscia. C’est le F
caractéristique des écritures sur cire, en deux temps d’un trait chacun, les traits étant séparés et le
second petit trait pouvant être parallèle ou présenter une courbe.260
G
Les lettres G que l’on rencontre sur les étiquettes de Siscia sont proches du G capital habituel
mais la plupart sont néanmoins apparentées aux formes cursives. Elles sont en principe réalisées
en deux temps de deux (mais parfois aussi un seul trait concave) et d’un trait, avec le troisième
petit trait, généralement oblique, montant vers la droite. Ce troisième trait n’est pas toujours
260
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 26-27, 37; Gordon 1957: 102; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 19;
Petrović 1975: 35, 58, 113; Bowman&Thomas 1983: 63; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 30; Tomlin 1988: 89,
91-94; Marichal 1992: 25; Schwinden 1992: 472-475; Bischoff 1993:62-63; Römer-Martijnse 1996-1997: 24;
Speidel 1996: 32-33
60
rattaché aux autres traits et dans ce cas la lettre ressemble tout simplement à un C avec un petit
trait oblique placé à droite. Cette forme cursive est plutôt typique du 1er siècle.261
Occasionnellement, on trouve un C à la place du G. C’est vraisemblablement une erreur
d’écriture.262
H
Cette lettre n’apparaît, semble-t-il, qu’une seule fois sur les étiquettes de Siscia, dans le nom
d’une citoyenne, Paccia Hygia (19.67).263 Elle n’est certainement pas typique puisque elle est
composée de deux traits parallèles et ressemble en tous points à un E cursif.
I
Il est évident que la lettre I ne peut avoir que peu de variations. Le I capital peut avoir un
empattement à la base, rarement observé sur les étiquettes de Siscia, tandis que le I cursif
possède assez souvent à la base un petit trait de fuite vers la droite et il lui arrive parfois d’être
allongé.264 Dans les cas où cette lettre est inclinée, c’est généralement vers la droite.
L
261
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27, 37; Gordon 1957: 102-105; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 19-20;
Petrović 1975: 28, 35, 39, 114-115; Bowman&Thomas 1983: 63; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 30-31; Tomlin
1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 25-26; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63; Römer-Martijnse 1996-1997:
24; Speidel 1996: 32-33; Bizzarini 2005: 127-128
262
Väänänen 1959: 53
263
On trouve peut-être aussi un cas douteux sur l'étiquette 26.11
264
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27, 37; Gordon 1957: 105; Petrović 1975: 26, 28, 35;
Bowman&Thomas 1983: 64; Marichal 1988: 31; Tomlin 1988: 89-90, 91-94; Marichal 1992: 26-28; Speidel 1996:
32-33
61
La forme capitale banale est attestée sur ces étiquettes, réalisée en deux traits, avec le second trait
qui oblique souvent, descendant vers la droite. Ce second trait peut être rattaché au bout du
premier trait ou le toucher à peu près au début du dernier tiers de sa longueur, une variante qui
tend à disparaître vers la fin du 2ème siècle. Une forme couramment attestée est une variante
archaïque, usuelle durant le Haut Empire, notamment dans les graffiti et l’écriture sur cire, avec
le second trait oblique séparé du premier trait. Les formes cursives plus évoluées ou baroques,
rencontrées à partir du 2ème siècle et courantes au 3ème ne sont pas présentes à Siscia.265
M
Elle est habituellement exécutée en quatre temps d’un trait chacun et toutes les variantes sont
plus proches du M capital que des formes cursives plus évoluées. Aucune de ces variantes n’est
particulièrement significative pour la datation car on les rencontre du 1er au 3ème siècle mais il
semblerait néanmoins que les variantes avec deux traits dépassant de manière significative les
deux autres, une forme usuelle durant le Haut Empire, deviennent plus rares dans le courant du
2ème siècle.266
N
265
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27, 38; Gordon 1957: 106; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 20-22;
Petrović 1975: 26, 29, 32, 35, 58, 115; Bowman&Thomas 1983: 64; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 32-33;
Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 28; Schwinden 1992: 473-474; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel
1996: 32-33
266
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27-28, 38; Gordon 1957: 106-107; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 22;
Petrović 1975: 29, 32, 35, 39-40, 58, 115-116; Bowman&Thomas 1983: 64-65; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988:
33-34; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 28; Schwinden 1992: 473-474; Römer-Martijnse 1996-1997: 25;
Speidel 1996: 32-33
62
La forme cursive du N n’est qu’une légère modification de la forme capitale et dans le cas des
étiquettes de Siscia, il est bien difficile de différencier la capitale de la cursive même si l’on peut
souvent observer une stylisation typique de la forme cursive, plus précisément le second trait
montant (ou attaquant, selon la terminologie paléographique) en haut à gauche du premier
trait.267 La forme cursive développée ne semble pas être attestée sur les étiquettes de Siscia.
O
La lettre O est en principe toujours tracée en deux traits courbes. Les variations présentes sur les
étiquettes de Siscia, au demeurant peu nombreuses, ne dépendent pas de facteurs chronologiques
mais tout simplement du scripteur.268
P
La lettre P apparaît sous plusieurs formes sur les étiquettes de Siscia. Outre la lettre capitale
banale, tracée en deux temps d’un trait chacun, le premier trait vertical et le second courbe
convexe rejoignant le premier trait à peu près à la mi-hauteur, on trouve aussi régulièrement une
forme similaire dans laquelle le trait courbe ne rejoint pas le trait vertical. La forme cursive
habituelle, couramment employée dans l’écriture sur cire, est composée d’un trait vertical et d’un
second trait oblique qui ne se courbe plus vers le premier trait mais descend vers la droite. Le
267
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 38; Gordon 1957: 107-109; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 23;
Petrović 1975: 29, 33, 35, 40, 59, 116; Bowman&Thomas 1983: 65; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 34; Tomlin
1988: 89-90, 91-94; Marichal 1992: 30; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 3233
268
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 38; Gordon 1957: 109; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 23; Petrović
1975: 29, 33, 35, 40, 59, 116-117; Bowman&Thomas 1983: 65; Marichal 1988: 35-36; Tomlin 1988: 90, 91-94;
Marichal 1992: 30-31; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33
63
premier trait peut avoir à la base un trait de fuite vers la droite. Cette forme cursive n’est pas
spécialement significative pour la datation mais la forme capitale ouverte, c’est-à-dire celle où la
boucle supérieure n’est pas close, est typique du 1er siècle et disparaît dans le courant du 2ème
siècle.269
Q
Pour une lettre qui n’apparait que dans un nombre relativement limité de noms personnels sur les
étiquettes de Siscia, la lettre Q connaît assez de variations que l’on peut classer en trois formes
principales. La première est proche du Q capital, exécutée en trois traits, la seconde est une
forme cursive typique tandis que la troisième, nettement plus rare et apparentée à la seconde, est
une forme cursive évoluée qui rappelle pratiquement la lettre G.270
R
La lettre R apparaît sous de nombreuses variantes sur ces étiquettes, mais il s’agit en principe
toujours d’une forme proche de la capitale banale ou de variations de la forme habituelle de la
cursive majuscule. La forme capitale est exécutée en trois temps, par un trait chacun tandis que
dans la forme cursive les deux derniers traits sont liés en un seul trait, en principe ondulé, qui
dépasse le premier trait en haut vers la gauche. Le R cursif que l’on retrouve sur les étiquettes de
269
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 39; Gordon 1957: 109-110; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 24;
Petrović 1975: 26, 33, 35, 40, 59, 117; Bowman&Thomas 1983: 65-66; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 36-37;
Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 31; Schwinden 1992: 473-474; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse
1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33
270
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 31, 39; Gordon 1957: 110-113; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 25;
Petrović 1975: 35, 118; Bowman&Thomas 1983: 66; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 37; Tomlin 1988: 90, 91-94;
Marichal 1992: 32; Schwinden 1992: 473; Speidel 1996: 32-33
64
Siscia est typique des deux premiers siècles apr. J.-C. et de ce fait ne constitue pas un critère de
datation précis.271
S
Bien que l’on trouve quelques lettres dont la forme en trois traits pourrait être considérée comme
capitale ou du moins proche de la capitale ainsi que des formes cursives tracées avec deux traits,
c’est le S cursif exécuté en un trait ondulant qui domine largement sur les étiquettes de Siscia.
Aucune de ces variantes n’est vraiment significative du point de vue de la chronologie.272
T
Outre le T capital, les étiquettes de Siscia contiennent aussi une forme de la majuscule cursive
tracée en deux temps d’un trait chacun (comme la lettre capitale) dont l’extrémité inférieure du
premier peut être rectiligne ou courbe et dextrogyre. Le second trait peut être horizontal ou
obliquer vers la droite, en haut ou en bas. Dans le cas de cette lettre aussi, ces variations n’ont
pas d’importance chronologique.273
271
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 39, 67; Gordon 1957: 113-115; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 2526; Petrović 1975: 26, 29, 33, 35, 40-41, 59, 118-119; Bowman&Thomas 1983: 66; Galsterer 1983: 9; Marichal
1988: 37-38; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 32-33; Schwinden 1992: 472-474; Bischoff 1993:62-63, 73;
Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33
272
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28-29, 39; Gordon 1957: 115-116; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 2627; Petrović 1975: 26, 29, 33, 35, 41, 119; Bowman&Thomas 1983: 66; Marichal 1988: 39; Tomlin 1988: 90, 9194; Marichal 1992: 33; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel
1996: 32-33
273
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29, 39; Gordon 1957: 116-117; Petrović 1975: 27, 29, 33, 35, 41-42, 59,
119-120; Bowman&Thomas 1983: 66-67; Marichal 1988: 39-40; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 34;
Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33
65
V
Le V est une lettre couramment attestée sur les étiquettes de Siscia mais sans beaucoup de
variantes. Elle est habituellement exécutée en deux temps de chacun un trait oblique, le premier
descendant vers la droite et le second vers la gauche. Ces traits sont généralement rectilignes
mais ils peuvent parfois être légèrement ondulés. Parfois un des traits, voire les deux, dépassent
la ligne mais c’est plutôt dû à l’inattention du scripteur qu’à autre chose. Cette lettre de forme
simple ne permet pas de cerner une date plus précise.274
X
Le X apparaît seulement dans les chiffres ainsi que dans quelques noms, pour la plupart d’origine
celtique, sous sa forme usuelle, deux traits obliques qui se coupent à peu près au milieu.275
Y
Cette lettre n’apparaît que sur quelques étiquettes de Siscia avec des noms d’origine grecque,
comme Hygia ou Satyrus, L’Y y est exécuté de manière habituelle.276
274
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29, 40; Gordon 1957: 117-118; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 27-28;
Petrović 1975: 27, 29, 33, 35, 42, 59, 120; Bowman&Thomas 1983: 67; Marichal 1988: 40; Tomlin 1988: 90, 9194; Marichal 1992: 34-35; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25;
Speidel 1996: 32-33
275
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29, 40; Gordon 1957: 118-119; Petrović 1975: 120; Bowman&Thomas
1983: 67; Marichal 1988: 41; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 35; Bischoff 1993:73
276
Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29; Bischoff 1993:73
66
Z
Le Z apparaît dans quelques noms sur les étiquettes de Siscia, comme un zêta grec, en trois traits
mais il est intéressant de noter que dans la plupart des cas le second trait est barré.277 A défaut
d’analogies, j’avoue ne pas savoir si ce détail peut avoir une importance.
L’interponction, c’est un dire un point médian qui sépare les différents mots ou dans le cas
présent différentes abréviations, est un phénomène rare mais néanmoins attesté dans les
inscriptions des étiquettes de Siscia. Il s’agit régulièrement d’inscriptions soignées, visiblement
écrites d’un geste assuré par des scripteurs habiles. C’est un détail assez significatif pour la
datation car cet usage était assez répandu au 1er siècle mais a fini par disparaître dans le courant
du 2ème siècle.278
Une question mérite aussi d’être discutée plus en détail. Combien de scripteurs, combien de
mains peut on deviner dans les inscriptions des étiquettes de Siscia? La réponse me paraît simple
mais elle ne repose que sur mon observation personnelle et de ce fait peut être erronée. Dans ce
cas aussi, une analyse détaillée à l’aide de moyens informatiques semble s’imposer mais j’estime
être en mesure de formuler quelques remarques préliminaires qui, sans être définitives, me
semblent acceptables. À mon avis, on peut discerner les traces de nombreuses mains dans ces
inscriptions. Estimer leur nombre de manière précise dépasse mes capacités mais j’ose croire que
des paléographes compétents ayant accès à des programmes informatiques spécialisés pourraient
essayer de répondre à cette question. En me basant sur l’examen visuel de toutes les étiquettes, je
suis certain que l’on peut parler de plusieurs dizaines de mains, sinon plus. Quand on compare
les étiquettes portant les mêmes noms personnels, la différence d’écriture saute immédiatement
aux yeux. On peut prendre comme référence les étiquettes où apparaissent uniquement des
idionymes sans patronymes car il pourrait s’agir des mêmes individus: si l’on n’observe à titre
277
Thompson 1912: 335-337; Bischoff 1993:73
Gordon 1957: 183-185; Anderson&Parsons&Nisbet 1979: 131; Bowman&Thomas 1983: 68-69; Marichal 1988:
48; Adams 1995: 95
278
67
d’exemple que les inscriptions mentionnant des noms uniques courants comme Candida, Cupitus
ou Festa elles ont toutes manifestement été écrites par des mains différentes. La même remarque
est aussi valable pour deux étiquettes portant le même gentilice et surnom au génitif: Celsi(i)
Nigri. Les deux inscriptions ont été écrites par des scripteurs exercés, mais une des inscriptions
est tout de même plus soignée, les C, les N et les R ne se ressemblent pas, bref, il est question de
deux scripteurs différents.
Toutefois, il faut bien admettre que dans certains cas l’écriture paraît identique ou du moins très
proche. On peut prendre comme exemples un idionyme rare, Paser, qui apparaît sur deux
étiquettes279 ou Petulius Surus, dont le nom au génitif est aussi attesté sur deux étiquettes.
À défaut d’une analyse plus poussée, je dois me tenir à une conclusion prudente et
nécessairement provisoire mais qui devrait, j’ose le croire, s’avérer juste. Les inscriptions sur les
étiquettes de Siscia ne sont pas l’œuvre de quelques scribes mais vraisemblablement d’une
multitude de gens engagés dans le travail du textile qui dans le cadre de leurs activités
professionnelles pouvaient être amenés à noter des informations sur des étiquettes de plomb.
279
On retrouve cet idionyme sur une troisième étiquette où il fait partie des traces d'une inscription antérieure mais
dans ce cas précis l'écriture est différente tout come l'orthographe, Passer.
68
II. Le rôle des étiquettes dans les activités commerciales et
industrielles à Siscia
1. Les abréviations
Si l’on veut définir et comprendre le rôle que jouaient ces étiquettes dans les activités
commerciales et industrielles des habitants de Siscia il est bien évidemment impératif
d’interpréter les inscriptions qu’elles portent. Fort heureusement, les mots apparaissant sur les
étiquettes ne sont pas toujours abrégés et l’interprétation de certaines abréviations en est
grandement facilitée. Les abréviations peuvent être divisées en plusieurs groupes. Certaines
désignent à l’évidence des produits, voire aussi des services ou des actions à exécuter et c’est
grâce à ces abréviations que l’on peut définir le rôle des étiquettes ou du moins le type de
commerce dans lequel elles étaient impliquées. D’autres se rapportent clairement à ces
premières abréviations. Parmi les abréviations et les termes désignant des produits, on trouve
exclusivement des noms de produits textiles ou de vêtements. Les mots et les abréviations
apparentés sont généralement des adjectifs de couleur mais aussi des unités de mesure. Le sens
de certaines abréviations, parfois courantes, nous échappe toutefois. Non que les interprétions
possibles manquent, elles sont même assez nombreuses dans certains cas, mais il est parfois bien
difficile de trancher sur l’interprétation la plus vraisemblable. Il n’est d’ailleurs pas exclu,
notamment dans le cas des abréviations ne comportant que la lettre initiale du mot, que la même
abréviation puisse désigner des mots différents selon les cas.
Les produits
AB, ABOLLA, ABVL, ABVLLA
•
abolla
69
L’abréviation AB apparaît sur quelques étiquettes et vu que le mot abolla est aussi
occasionnellement attesté,280 il semble probable que cette abréviation désigne ce type de
manteau, vraisemblablement semblable au sagum mais peut-être plus long et plus épais.281
B, BAN
•
ban(ata)
•
ban(um) ?
Bien que ces abréviations désignent vraisemblablement le mot banata, dont la présence sur les
étiquettes de Siscia ne fait pas de doute (vide infra), il n’est pas entièrement exclu que ce soit une
abréviation du mot banum (vide infra).282
BANA, BANATA, BANTA
•
banata
Ce terme désigne certainement un vêtement,283 une sorte de manteau produit dans certaines
provinces de l’Empire, notamment dans les Gaules et le Norique selon l’Edit de Dioclétien.284
C’est d’ailleurs un terme qui a déjà été attesté sur une étiquette de plomb trouvée dans le
Norique.285
BANVM
•
pannum ?
280
01.01 – 01.05, 23.01 – 23.02; abolla (01.02) mais aussi, semble-t-il, comme abulla (01.01), voir aussi abul(la)
(01.04). Le vocalisme o s’oppose souvent à u et ce changement de o en u est couramment attesté devant la consonne
l , cf. Väänänen 1959: 26-30. Il n'est néanmoins pas entièrement exclu qu'il s'agit d'un nom personnel, cf. I. 2. s.v.
Abulla
281
TLL, Vol. I, 120, s.v. abolla ; Daremberg&Saglio, 9, s.v. abolla; OLD, 8, s.v. abolla; Croom 2000: 50;
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 1
282
08.01-08.33, 22.06, 23.03, 23.07, 23.08, 23.84
283
01.06 – 01.13, 22.05, 23.84
284
TLL, Vol. II, 1714, 71-73, s.v. banata; Mommsen 1893, Edictum Diocletiani: 36 (19. 43, 45); Wild 1968: 228;
Lauffer 1971: Edictum Diocletiani: 157-158 (19. 55, 57), 267; Giacchero 1974: Edictum Diocletiani:178-179 (19.
55, 57)
285
Römer-Martijnse 1991: 113
70
Ce mot n’apparait qu’une seule fois, semble-t-il.286 Ce n’est vraisemblablement pas un mot
inconnu mais tout simplement une variante du mot pannum, bien attesté sur les étiquettes de
Siscia. Les sons b et p sont tous les deux des occlusives labiales mais le b est une occlusive
sonore tandis que le p est une occlusive sourde. Il n’est peut-être pas exclu, notamment dans le
cas des individus dont le latin n’était pas la première langue, que le p du mot pannum pouvait
être entendu comme un b.287 Le cas inverse est d’ailleurs attesté dans certains mots latins
d’origine celtique où un b était entendu comme un p.288
CAS
•
cas(ula)
Cette abréviation n’apparaît qu’occasionnellement sur les étiquettes de Siscia289 et
l’interprétation la plus vraisemblable est celle déjà proposée pour les étiquettes trouvées à
Carnuntum et Kalsdorf, c’est-à-dire un type de manteau à capuchon appelé casula.290
CLAM
•
clam(is, idis), chlamys, idis
Il fait peu de doute que cette abréviation291 désigne un vêtement, la chlamyde, un manteau
militaire, l’équivalent en grec du mot paludamentum. Bien qu’il soit d’origine grecque, ce terme
était néanmoins fréquemment employé par les auteurs latins.292
L, LA, LAN, LANA
•
l(ana)
•
l(acerna)
286
01.14
Väänänen 1981: 49; Lambert 2003: 42, 45
288
Lambert 2003: 48; cf. Shiel 1975: 148, Pupli à la place de Publi
289
08.02, 08.31, 19.68, 23.23, 26.72
290
TLL, Vol. III, 572-573, s.v. casula; Weber 1983 : 62; Römer-Martijnse 1987: 121; Römer-Martijnse 1990: 217;
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 31
291
01.15
292
TLL, Vol. III, 1011-1013, s.v. chlamys; Daremberg&Saglio, 1115-1116, s.v. chlamys; OLD, 310, s.v.chlamys,
331, s.v. clamis; Wild 1968: 192, 225-226; Croom 2000: 51; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 34
287
71
Ce sont très probablement des abréviations du mot lana (la laine), qui apparaît d’ailleurs parfois
sans être abrégé.293 Il n’est toutefois pas entièrement exclu que les abréviations L et LA désignent
le terme lacerna, un manteau masculin (ou unisexe selon certains auteurs) sans manches,
vraisemblablement de grosse étoffe, peut-être muni d’un capuchon et orné de franges. Tout
comme le sagum ou la paenula, ce fut un manteau particulièrement prisé des militaires mais il
était aussi porté par les civils.294
LO, LOD, LODI, LODICII, LODICIIM
•
lod(ix)
Lodix, la couverture de lit, semble être une interprétation tout à fait appropriée dans ce
contexte.295
PAENV, PENVLA
•
paenula
C’est certainement l’abréviation du mot paenula, un manteau à capuchon, une pénule.296 Ce mot
n’est d’ailleurs pas toujours abrégé.297
PAL, PALA, PALLIOLA
•
pal(la)
•
pal(liolum)
•
pal(lium)
•
pal(udamentum)
293
01.26-01.29, 03.01-03.18, 11.01-11.20, 26.01, 26.02, 26.16; TLL, Vol. VII.2, 912-915, s.v. lana; OLD, 998-999,
s.v. lana; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 109
294
TLL, Vol. VII.2, 823-824, s.v. lacerna; Daremberg&Saglio, 901-902, s.v. lacerna; OLD, 993, s.v. lacerna; Kolb
1973: 116-140; Roche-Bernard 1993: 24; Croom 2000: 51; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 108
295
01.30-01.32, 11.21-11.24, 23.19, 26.04; TLL, Vol. VII.2, 1609-1610, s.v. lodix; OLD, 1040, s.v. lodix; Egger
1967: 198
296
TLL, Vol. X.1, 68-70, s.v. paenula; OLD, 1282, s.v. paenula; Wild 1968 : 177-179; Kolb 1973: 69-116; RocheBernard 1993: 25-26; Croom 2000: 53; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 135-136
297
01.50, 01.51
72
•
pal(lula)
•
pal(liastrum)
L’abréviation PAL désigne très vraisemblablement un type de vêtement.298 D’ailleurs le mot
pal(l)a apparaît sans être abrégé (01.33). C’est un manteau de femme, une sorte de grande
écharpe.299 Il n’est toutefois pas certain que l’abréviation PAL se réfère toujours à ce produit
vestimentaire. En effet, le mot palliola est aussi attesté, le pluriel du mot palliolum, une sorte de
petit manteau (01.35, 01.36).300 En fait cette abréviation pourrait designer des manteaux de
différents types et de taille ou de qualité variable. Outre la palla et le palliolum, on peut
notamment songer à un produit comme le pallium, apparemment mentionné sur certaines
étiquettes (01.19, 01.34), à l’origine un manteau grec, mais pouvant designer tout vêtement
ample de dessus ainsi qu’une couverture de lit ou une tenture d’appartement.301 Il faut aussi
mentionner le paludamentum mais il faut admettre que ce type de manteau ne semble pas avoir
été un vêtement largement répandu.302 Néanmoins, la chlamyde est aussi mentionnée sur les
étiquettes de Siscia et il n’est donc pas exclu que le paludamentum le soit aussi.
D’autres solutions seraient aussi envisageables, bien que moins probables, comme la pallula, un
petit manteau303 ou le palliastrum, un manteau de qualité inférieure.304
PAN, PANV, PANNV, PANVM, PANNVM
•
pan(num) ou pan(nus)
Le mot pannum (morceau d'étoffe)305 apparaît à plusieurs reprises sur les étiquettes de Siscia et
dans ce contexte, ce mot semble être l'interprétation la plus probable pour l’abréviation PAN.306
298
07.01-07.09, 23.33, 26.105
TLL, Vol. X.1, 119-121, s.v. palla; OLD, 1284, s.v. palla; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 136-137
300
TLL, Vol. X.1, 132-133, s.v. palliolum; OLD, 1285, s.v. palliolum
301
TLL, Vol. X.1, 133-137, s.v. pallium; OLD, 1285, s.v. pallium; Wild 1968: 191-192;
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 137
302
TLL, Vol. X.1, 168-169, s.v. paludamentum; OLD 1287, s.v. paludamentum; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones
2007: 137-138
303
TLL, Vol. X.1, 141, s.v. pallula; OLD, 1286, s.v. pallula
304
TLL, Vol. X.1, 127, s.v. palliastrum; OLD, 1285, s.v. palliastrum
305
TLL, Vol. X.1, 232, s.v. pannum, Vol. X.1, 232-235, s.v. pannus; OLD, 1290, s.v. pannus (pannum);
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 138
306
01.02, 01.37-01.49, 02.01-02.27, 07.01, 21.90, 23.33, 26.12-26.14, 26.37
299
73
SAC, SAG, SAGVM
•
sag(um)
•
sag(ulus)
•
sac(cus)
•
sac(culus)
Le mot SAGVM apparaît à plusieurs reprises sans être abrégé307 et il semble plus que probable
que l’abréviation SAG ou SAC désigne ce type de manteau,308 un sayon ou une saie en français,
une étoffe carrée que l’on portait sur les épaules agrafée par une fibule.309 Les graphies C pour G
sont vraisemblablement des erreurs d’écriture310 mais, bien que cela me semble moins probable,
il faut néanmoins mentionner les mots saccus ou sacculus qui auraient éventuellement pu être
abrégés en SAC.311
STRAGULUS
•
stragulus
Le terme stragulus est indiqué sans être abrégé sur au moins une étiquette (01.69). C’est
normalement un adjectif et on sous-entend en principe stragula vestis. Les termes stragulum, i, n.
et stragula, ae, f. sont des synonymes, signifiant couverture de lit mais aussi couverture de
cheval.312 Vu que le terme employé sur l’étiquette est stragulus, il n’est pas exclu qu’un nom
comme stragulus, i, m. ait aussi pu exister dans la langue parlée.
307
01.56, 01.62-01.65, 26.05, 26.06; le terme sagul(a) est aussi attesté une fois, 01.66, cf. OLD, 1679, s.v. sagulum
04.01-04.22, 22.30, 26.17
309
OLD 1679, s.v. sagum; Wild 1968: 226; Roche-Bernard 1993: 22-23; Croom 2000: 51;
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 164
310
Väänänen 1959: 53
311
OLD, 1673-1674, s.v. sacculus, saccus
312
OLD, 1825-1826, s.v. stragula, stragulum, stragulus
308
74
T, TV, TVNICA
Vu que le mot tunica apparait parfois sans être abrégé, il semble probable que les abréviations T
et TV désignent ce type de vêtement,313 d’autant plus que les autres étiquettes semblent se
rapporter quasi exclusivement au commerce des textiles et des produits vestimentaires.
VEL
•
vel(lus)
•
vel(um)
Cette abréviation est relativement courante sur les étiquettes de Siscia,314 mais il faut noter que
les abréviations V, VE, VEL ainsi que VELV ne sont pas rares non plus dans les inscriptions sur
les autres étiquettes en plomb.315 Plusieurs interprétations ont été offertes, et il faut bien admettre
qu’elles sont toutes plus ou moins acceptables. A. Mócsy avait proposé dans son article sur les
étiquettes de Siscia conservées au Musée National de Budapest d’interpréter l’abréviation VE
comme velumen/velumina ou vellera, c'est-à-dire comme des toisons ou des flocons de laine.316
Cette hypothèse a aussi été avancée par L. Bizarrini.317 Cette interprétation me semble
vraisemblable dans le cas des étiquettes dont les inscriptions indiquent aussi le poids sans aucune
mention d’une autre marchandise, plus particulièrement quand ce poids est relativement élevé
mais dans d’autres cas, comme le remarque d’ailleurs aussi L. Bizarrini, il faut songer à d’autres
solutions. S. Marengo avait pensé à des termes comme vectigal ou vellatura mais cela me semble
peu probable.318 Je serais plus enclin à envisager une solution proposée par E. Römer-Martijnse
qui estime que l’abréviation VELV peut être interprétée comme velum, un mot pouvant designer
aussi bien une écharpe qu’une toile, une tenture, des rideaux, voire même une étoffe.319 Cette
interprétation me semble assez plausible dans le cas des inscriptions qui soit ne contiennent pas
313
01.17, 01.38, 01.71, 04.22, 08.26, 19.08, 22.34, 23.47, 23.58, 23.67, 23.80,-23.84, 25.14, 26.100, 26.107, OLD,
1990, s.v. tunica; Wild 1968: 193; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 200-202
314
01.70, 06.01-06.16, 23.09, 23.52, 26.18-26.20, 26.26, 26.71
315
Mócsy 1956: 103; Solin 1977: 154, 156-157; Frei-Stolba 1984: 131; Römer-Martijnse 1987: 122; Marengo 1989:
44-47; Römer-Martijnse 1991: 113; Bizarrini 2005: 127, 129-130; Buchi&Buonopane 2005: 44, 49
316
OLD 2023, s.v. vellus; Moeller 1976: 10
317
Bizzarini 2005: 127
318
Marengo 1989: 45-47
319
OLD 2024, s.v. velum
75
d’indication de poids ou n’indiquent que des poids légers, ne dépassant pas 5-6 livres et ne se
rapportant vraisemblablement pas à des ballots de laine mais plutôt à des produits textiles ou des
étoffes. Un autre argument en faveur de la lecture de l’abréviation VELV comme velum est que
l’usage du pluriel, vellera, semble plus approprié que l’emploi de ce mot au singulier, vellus.
E. Buchi et A. Buonopane ont proposé, un peu dans le même sens, d’interpréter l’abréviation V
comme le mot vestis.320 Ce n’est certes pas invraisemblable mais vu le nombre d’occurrences des
abréviations VEL et VELV il serait peut-être plus justifié de considérer que l’abréviation V se
réfère au même terme.
Termes de couleur
AEM, AEMA, EM, EMAT, EMATIN, EMATINAM, EMATINVM
•
haematinus
Il est fort probable que toutes ces abréviations321 désignent un terme de couleur emprunté au
grec, l’adjectif haematinus signifiant rouge sang.322
CAER, CAERVL, CER, CERVLEX
•
caeruleus, a, um
On peut vraisemblablement interpréter les abréviations CAER et CAERVL comme le mot
caeruleus, a, um, un adjectif désignant les différentes nuances de la couleur bleu d’un textile.323
Il est tout aussi probable que l’abréviation CER se rapporte au même mot.324
La lecture du mot cerulex se rapportant à pannum sur deux étiquettes reste ambigüe (01.41,
01.48). C’est peut-être une variante vulgaire de cet adjectif mais c’est loin d’être certain. On
pourrait éventuellement interpréter cette inscription comme pannum c(a)erul(eum) ex mais la
320
OLD 2049-2050, s.v. vestis
01.18 – 01.20, 01.32, 01.37-01.40, 01.71, 02.23, 04.16, 11.09, 14.08-14.12, 14.15-14.21, 16.03, 20.16-20.34,
20.38, 20.43, 21.41, 21.42, 21.62-21.78, 21.85, 21.91, 21.99, 22.25, 22.26, 22.31, 22.32, 23.44, 23.72, 23.73, 23.8323.85, 26.09, 26.28, 26.59, 26.60, 26.83, 26.97, 26.123,
322
TLL, Vol. VI.3, 2491, 1-4, s.v. haematinus; OLD, 783, s.v. haematinus; André 1949: 233, 235
323
02.15, 10.07, 23.15, 23. 28, 23.50, 19.111; Juvénal, 2.97 ; TLL, Vol. III, 103-107, s.v caeruleus; OLD, 253-254,
s.v. caeruleus; André 1949: 162-171; Wild 1964, Scutulatus: 264; Ancillotti 1993: 219-220
324
02.04, 04.22, 17.31, 19.24, 19.87, 19.96, 19.97, 23.40, 26.118
321
76
signification n’en devient pas plus claire. Une explication plus simple mais loin d’être certaine
serait que ce soit une ligature, le u et le s ressemblant ensemble à un x. La lecture serait alors
c(a)erulevs, une faute de genre évidente puisque l’adjectif devrait être neutre comme le nom
pannum.
CAES, CES
•
caes(ius, a, um)
Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois, semble-t-il, à la suite de l’abréviation pa( ).325
Quelle que soit l’interprétation choisie pour cette abréviation, pa(nnum) caes(ium), pa(enula)
caes(ia), pa(lliola) caes(ia), etc. l’adjectif caesius, a, um (tirant sur le vert, gris-bleu, bleuâtre)326
semble toujours bien correspondre. Une autre possibilité serait l’adjectif caesicius signifiant
vraisemblablement la même chose.327 L’abréviation CIIS est très rare aussi mais désigne
vraisemblablement le même adjectif.328
CAL
•
cal(lainus, a, um)
•
cal(tula ou calthula)
•
cal(iga)
•
cal(ceus)
•
cal(athus)
•
cal(lum)
•
cal(x)
L’abréviation CAL est couramment attestée sur les étiquettes de Siscia329 et si les interprétations
possibles ne manquent pas, vu le contexte je serais plus enclin à voir en cette abréviation un
325
02.24
TLL, Vol. III, 109-110, s.v. caesius; OLD, 254, s.v. caesius; André 1949: 178-180; Ancillotti 1993: 219
327
TLL, Vol. III, 109, s.v. caesicius; OLD, 254, s.v. caesicius; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 28
328
06.09,
329
01.35, 05.12, 06.08, 09.01, 09.02, 13.21, 19.15-19.22, 19.65, 19.66, 19.78, 19.105, 19.106, 19.110, 19.112,
20.44, 21.01, 21.02, 21.10, 21.11, 21.14, 21.16, 21.30, 21.39, 21.42, 21.43, 21.45, 21.54, 21.86, 21.88, 21.102,
22.07, 23.04, 23.13, 23.26, 23.33, 23.50, 23.51, 23.56, 23.66, 23.68, 24.27, 26.19, 26.53, 26.82, 26.129, 26.134
326
77
adjectif de couleur, comme callainus (vert pâle).330 voire même un type de vêtement comme
calt(h)ula, un petit manteau court, un vêtement de femme.331 D’ailleurs, ce terme semble
impliquer la couleur jaune du vêtement et il n’est pas exclu qu’un adjectif comme calthulus, a,
um désignant la couleur jaune aurait pu exister dans le langage des teinturiers.332
Les autres interprétations proposées me semblent moins probables mais il faut admettre qu’une
mention de chaussures sur des étiquettes commerciales n’est pas nécessairement contestable.333
La couenne (ou n’importe quelle peau épaisse), la chaux ou des corbeilles sont des
interprétations encore moins plausibles mais elles méritent néanmoins d’être mentionnées.334
Vu l’existence de l’abréviation GAL, il n’est peut-être pas exclu que les abréviations CAL et GAL
soient synonymes, la lettre C désignant en fait un G, une erreur d’écriture assez commune,
d’ailleurs vraisemblablement présente sur les étiquettes de Siscia dans le cas des abréviations
SAG et SAC.335
CAN, CAND
•
cand(idus, a, um)
Il fait peu de doute que CAND336 soit une abréviation de l’adjectif désignant la couleur blanche
d’un textile.337 L’abréviation CAN338 se rapporte vraisemblablement au même adjectif mais il
n’est peut-être pas entièrement exclu que le terme en question soit en fait canus (blanc ou gris
blanchâtre).339
CIT, CITRI
•
cit(reus), citri(us)
330
Martialis 14.140 (139).2; Plinius, Naturalis Historia, 37. 151; TLL, Vol. III, 165, s.v. callainus; OLD, 259, s.v.
callainus; André 1949: 192-193; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 29
331
Pl. Epid. 231; Var. gram. 194; TLL, Vol. III, 184, s.v. calthula (calthulum); OLD, 261, s.v. caltula;
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 29
332
Blümner 1912: 258; cf. TLL, Vol. III, 183-184, s.v. caltha; OLD, 261, s.v. caltha
333
TLL, Vol. III, 132-133, s.v. calceus, 154-155, s.v. caliga; OLD, 256, s.v. calceus, 258, s.v. caliga
334
TLL, Vol. III, 125-126, s.v. calathus, 176-177, s.v. callum, 197-199, s.v. calx; OLD, 256, s.v. calathus, 260, s.v.
callum, 261-262, s.v. calx
335
Väänänen 1959: 53
336
01.46, 05.11, 11.24, 23.06
337
TLL, Vol. III, 239-240, s.v. candidus; OLD, 264-265, s.v. candidus; André 1949: 31-38; Ancillotti 1993: 211212; Bowman&Thomas 2003: 58, No. 596; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 29
338
01.02, 02.02, 02.03, 02.25, 05.06, 17.20, 19.67, 19.81, 19.91, 26.04, 26.06
339
TLL, Vol. III, 296-298, s.v. canus; OLD, 268, s.v. canus; André 1949: 64-69; Ancillotti 1993: 216
78
Ces abreviations ne sont que rarement attestées.340 Il pourrait éventuellement s'agir de l'adjectif
citrius (une variante de citreus) signifiant „de cédratier“.341 Vu que dans ces cas précis cet
adjectif semble se rapporter à des vêtements, il désigne peut- être plutôt une couleur „citron“,
c'est-à-dire une nuance de la couleur jaune car il me semble peu probable que l'on puisse
l'interpréter comme « fait de bois de cédratier » ou „parfumé au citron ou à l'huile de cédratier“
(le sens de l’adjectif citratus).342
COC
•
coc(cinus) ou coc(cineus)
•
coc(iliare)
L’abréviation COC pourrait, comme tant d’autres sur les étiquettes de Siscia, désigner un terme
de couleur.343 Il s’agit vraisemblablement d’un adjectif comme coccinus ou coccineus, signifiant
écarlate.344 Ces adjectifs sont dérivés du mot coccum,345 le kermès, un insecte utilisé dans la
teinturerie pour obtenir une couleur écarlate. Cette abréviation pourrait aussi éventuellement
représenter un verbe. En effet, le verbe cociliare est attesté sur une étiquette de Carnuntum et
tout porte à croire que c’est un terme latin vulgaire dérivé de conchyliare ou conchylii colore
tingere, c’est-à-dire colorier en rouge.346
COR, CORT, CORTICI, CORTICIA, CORTICINA, CORTICIS
•
cor(ticeus)
•
cor(acinus)
340
07.05, 23.03
TLL, Vol. III, 1206, s.v. citreus (citrius); OLD 329, s.v. citreus
342
TLL, Vol. III, 1205, s.v. citratus; OLD, 329, s.v. citratus; à moins que ce parfum ne soit un produit antimite
(observation de M. Dondin-Payre)?
343
02.05, 02.18, 08.01, 19.25, 19.82, 23.51
344
TLL, Vol. III, 1392-1393, s.v. coccineus, coccinus; OLD, 341, s.v. coccineus, coccinus; André 1949: 116-117;
Egger 1967: 198; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 37
345
TLL, Vol. III, 1394-1395, s.v. coccum; OLD, 341, s.v. coccum
346
Römer-Martijnse 1991: 113 ; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 39
341
79
Vu que le mot corticis (génitif de cortex347) apparaît à au moins une reprise,348 il semblerait que
l’abréviation COR puisse se rapporter aux écorces.349 On trouve aussi les abréviations CORT,
CORTI et CORTICI350 ainsi que les adjectifs, CORTICINA et CORTICIA.351
Dans la tablette 596. de Vindolanda apparaît la mention saga corticia numero XV.352 Le texte de
cette tablette de Vindolanda présente d’ailleurs un grand intérêt pour l’étude des plombs inscrits
de Siscia, car on y trouve, dans le même contexte, l’abréviation M, qui pourrait indiquer une
unité de mesure pour le textile (vide infra). Des doutes subsistent quant à la signification exacte
de l’adjectif corticia. Il s’agirait vraisemblablement d’une forme de l’adjectif corticeus
(d’écorce).353 Certaines sources mentionnent des vêtements faits à partir de l’écorce, mais tous
les auteurs s’accordent à dire que c’est une pratique confinée aux peuples primitifs.354 Dans le
contexte de Vindolanda, tout comme dans celui de Siscia, il semble très improbable que les gens
aient porté des vêtements pareils, d’autant plus que les prix mentionnés semblent beaucoup trop
élevés pour des manteaux de ce type (15 deniers à Vindolanda, si le prix est bien interprété).
Selon Bowman et Thomas, cet adjectif pourrait désigner un tissu fait à partir (en partie ou en
totalité) de fibres d’écorces. Dans son étude fondamentale sur la diversification régionale du
latin, J. N. Adams suggère, avec comme analogie un texte médiéval, que cet adjectif pourrait
signifier « tanné » et qu’en conséquence le syntagme saga corticia pourrait désigner des
manteaux en cuir tanné.355 Les écorces de différents arbres étaient régulièrement utilisées comme
produits tannants par les corroyeurs romains,356 mais, bien que cette hypothèse ne soit pas
invraisemblable, je suis plus enclin à considérer qu’à Vindolanda et Siscia cet adjectif désigne
une sorte de teinture pour vêtements textiles obtenue à partir d’écorces.357 Il aurait pu être un
347
TLL, Vol. IV, 1069-1071, s.v. cortex; OLD, 451, s.v. cortex
01.16
349
01.06, 01.09, 01.26, 01.42, 01.51, 01.62, 01.75, 02.08, 02.09 ?, 02.27, 03.03, 03.13, 03.14, 04.08, 04.19, 04.20,
06.16, 07.02, 07.03, 08.01, 08.04-08.11, 08.13, 08.15, 08.24, 09.06-09.12, 10.02, 11.06, 12.35, 13.01-13.14, 13.1613.20, 13.26, 13.38, 13.39, 13.64, 14.01, 14.07, 14.27, 17.16-17.19, 17.22, 19.26-19.38, 19.43, 19.56, 19.69, 19.82,
19.88, 19.92, 19.98, 20.42, 21.03-21.05, 21.19, 21.50, 22.17, 22.29, 22.36, 23.21, 23.35, 23.85, 24.15, 24.42, 26.06,
26.09, 26.26, 26.121, 26.125
350
01.17, 02.06, 02.07, 02.26, 08.12, 13.15, 21.95, 23.27, 24.44, 26.03, 26. 15, 26.40, 26.122; l'inscription 07.04 est
douteuse
351
01.29, 01.36, 01.64
352
Bowman&Thomas 2003: 16, 55, 57, 596.12-13
353
TLL, Vol. IV, 1071, s.v. corticeus; OLD, 451, s.v. corticeus
354
Seneca, Ep. 90. 16 ; Arnobius, Adversus Nationes 2. 66
355
Adams 2007, 606-609
356
Blümner 1912, 267; Leguilloux 2004, 27-31
357
Forbes 1956: 122-123; Roche-Bernard 1993: 106, 109; Cardon 2003: 311-313, 318-320, 327-330; Fournet 2004:
94
348
80
terme générique désignant tous les colorants à base d’écorces mais il aurait peut-être pu désigner
une couleur spécifique. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce soit un terme de couleur signifiant
« de la couleur de l’écorce »,358 dans ce cas vraisemblablement une nuance brunâtre. La question
demeure donc de savoir si c’est une couleur obtenue artificiellement, c’est-à dire grâce à une
matière tinctoriale à base d’écorces ou simplement une nuance naturelle de la laine.
A. Mócsy avait proposé dans son article sur les étiquettes de Siscia conservées à Budapest de lire
l’abréviation CORA comme l’adjectif cora(cinus),359 une hypothèse qui n’est certes pas
invraisemblable, d’autant plus que ce terme de couleur pourrait aussi être présent sur une
étiquette de Trèves,360 mais dans le cas des étiquettes de Siscia portant l’abréviation COR
j’estime que la lecture devrait plutôt être cor(ticeus). Il n’est d’ailleurs peut-être pas exclu que
l’abréviation lue comme CORA par A. Mócsy soit en fait l’abréviation CORT.
FE, FER, FERVGIN
•
fer(rugineus)
Ces abréviations361 désignent probablement l’adjectif ferrugineus, un terme de couleur signifiant
rouge-brun ou rouge sombre.362
FVSC
•
fusc(us)
Cet adjectif de couleur désignant une nuance du brun semble apparaître sur une étiquette (23.29)
et il n’est pas exclu que le même mot puisse se cacher parfois derrière l’abréviation F.363
358
« Bark coloured », observation personnelle du professeur Wild. Durant la discussion qui a suivi ma
communication à Naples au Troisième Symposium International "Tissus et teintures de la Méditerranée antique" le
14 novembre 2008, l’avis général était qu’une couleur brunâtre pouvait être obtenue à partir d’écorces (cf. RocheBernard 1993, 108-109) bien que l’intérêt de ce procédé ou plutôt ses avantages par rapport aux autres types de
teinture demeurent un mystère.
359
TLL, Vol. IV, 942, s.v. coracinus; OLD, 444, s.v. coracinus; André 1949: 63; Mócsy 1956: 102
360
Schwinden 2004: 90
361
01.21-01.23, 01.25, 01.32, 01.56, 01.79, 04.09, 08.16, 16.05, 21.06, 21.59, 21.66, 21.91, 21.92, 21.100, 23.15,
23.42, 23.50, 23.63, 26.26, 26.34, 26.145
362
TLL, Vol. VI.1, 575, s.v. ferrugineus; OLD, 691, s.v. ferrugineus; Blümner 1912, 258; André 1949, 105-111
363
TLL, Vol. VI.1, 1653-1654, s.v. fuscus; OLD, 751, s.v. fuscus; André 1949: 123-125
81
GAL
•
gal(banus) ou gal(binus)
•
gal(bus)
L’interprétation la plus vraisemblable de cette abréviation364 pourrait être un adjectif de couleur
comme galbinus, voire aussi galbus, signifiant vert pâle ou jaunâtre, peut-être un mot d’origine
celtique.365
GIL
•
gil(vus)
L’adjectif gilvus pourrait représenter une interprétation plausible de cette abréviation, un terme
de couleur d’origine celtique signifiant jaune pâle.366
MVR, MVRT, MVRTIV, MVRTIOLVM
•
myrteus (murteus)
•
myrteolus (murteolus)
L’abréviation MVR peut-être interprétée de diverses façons mais il me semble très peu probable
qu’il soit question du mur(ex).367 En fait, les abréviations MVRT et MVRTIV et encore plus
particulièrement les termes murtiolam et murtiolum fournissent probablement une interprétation
correcte de l’abréviation MVR sur les étiquettes de Siscia.368 C’est vraisemblablement un terme
apparenté aux adjectifs myrteus (murteus)369 et myrteolus370 (un diminutif hypocoristique)
désignant selon les cas une nuance de la couleur verte ou une nuance sombre et brunâtre.
364
01.35, 01.45, 09.03, 19.79, 19.80, 21.37, 21.52, 21.63, 21.70, 21.74, 23.66, 23.88, 26.71
Petr. 67.4; Mart. 13.68.1; Mart. I. 96.9; Juv. 2.97; OLD, 752, s.v. galbinus; André 1949: 148-149; Ancillotti
1993: 218-219; Degavre 1998: 226, s.v. galbus; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 77
366
26.05; TLL, Vol. VI.2, 1993, s.v. gilvus; OLD, 765, s.v. giluus; André 1949: 150; Degavre 1998: 236, s.v. gilvus;
Delamarre 2001: 151, s.v. giluos; Delamarre 2003: 179, s.v. giluos
367
TLL, Vol. VIII, 1670-1672, s.v. murex; OLD, 1147, s.v.murex
368
01.30, 01.60, 01.63, 01.79, 06.14, 10.08, 11.10, 14.25-14.27, 23.07, 23.28, 23.64, 26.28
369
TLL, Vol. VIII, 1748, s.v. myrteus; OLD, 1152, s.v. myrteus (murteus); André 1949: 190-191; Egger 1967: 198
370
TLL, Vol. VIII, 1748, s.v. myrteolus; OLD, 1152, s.v. myrteolus (murteolus); André 1949: 257
365
82
Il faut noter que les baies de l’airelle myrtille et du sureau yèble, des plantes présentes dans une
grande partie de l’Europe, servaient à la teinture vraisemblablement depuis l’époque
préhistorique. Selon les recettes, elles peuvent donner différentes couleurs à la laine mais une
teinte vert foncé peut justement être obtenue à partir des baies du sureau yèble.371
Un autre terme de couleur qui pourrait aussi être retenu comme une possibilité est l’adjectif
murreus (myrreus) mais la nuance exacte qu’il aurait pu désigner varie selon les auteurs du
rougeâtre ou rouge-brunâtre à la couleur du miel ou le blond pâle.372
NIT
Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois (23.61) et il n’est pas exclu qu’il s’agit d’un terme
de couleur rarement utilisé comme nitelinus, une nuance rougeâtre.373
O, OLI
•
oli(agineus)
Cette abréviation n’est guère courante sur les étiquettes de Siscia,374 mais on peut présumer qu’il
s’agit d’un terme de couleur, en l’occurrence un terme apparenté aux adjectifs oliagineus ou
oleaginus qui pourrait désigner dans ce contexte une nuance de la couleur verte.375 L'abréviation
O, attestée sur plusieurs étiquettes (bien que certains cas soient douteux) pourrait lui être
apparentée.376
PAVON, PAVONI, PAVONINO, PAVONINVM, PAVONINVS, PAONI, PAONIN
•
pavoninus
371
Cardon 2003: 195-197, 200-203
TLL, Vol. VIII, 1683, s.v. murreus; OLD, 1147, s.v. murreus (myrreus); André 1949: 160
373
OLD, 1180, s.v. nitelinus; André 1949: 216
374
11.15, 26.71
375
TLL, Vol. IX.2, 539-540, s.v. oleagineus, oleaginus; OLD, 1244-1245, s.v. oleagineus (oliagineus), oleaginus;
André 1949: 159-160
376
21.102, 23.14, 23.30, 23.43, 23.59, 23.63, 23.64, 23.67, 26.30, 26.72
372
83
Je ne pense pas qu’à Siscia cet adjectif désigne vraiment des vêtements décorés avec des queues
de paon.377 A mon avis, dans ce contexte ce mot devrait plutôt être traduit comme
« multicolore» ou à la rigueur comme «rappellant les couleurs d’un paon».378 Il est d’ailleurs
parfaitement admissible que ce terme désigne une palette de couleur bien définie.
PIP, PIPE, PIPER, PIPERI, PIPERIN, PIPERINA, PIPERINUS, PIPERINO
•
piperinus
Un adjectif de couleur rarement attesté dans les sources écrites, piperinus,379 semble avoir été
plutôt commun dans les inscriptions sur les étiquettes de Siscia. Les occurrences sont
nombreuses, le mot apparaît aussi parfois sans être abrégé mais on trouve généralement les
abréviations PIPERI, PIPE et PIP.380 On aurait tendance à considérer l’adjectif piperinus comme
une nuance grisâtre, mais, bien que cela ne soit pas invraisemblable, c’est loin d’être certain. En
effet, si le poivre moulu a une couleur grisâtre proche du noir, la couleur des grains de poivre, ou
plus précisément des baies, varie selon leur degré de maturité. Il faut néanmoins mentionner que
l’adjectif piperinus, quand il se rapporte à la couleur de la pierre, semble désigner une nuance
blanchâtre parsemée de points noirs.381 Une telle couleur est peut-être difficilement concevable
pour un vêtement de l’époque antique, mais il me semble que la couleur grise serait la nuance la
plus proche. Toutefois, on ne peut exclure une nuance de couleur brune, voire même une autre
couleur.
Bien que ces abréviations se rapportent vraisemblablement dans la plupart des cas à un adjectif,
on pourrait présumer qu’il soit parfois question d’un verbe, piperinare, et que l’inscription
indique l’action à exécuter (teindre en gris ?).
PVL
•
pul(lus, a, um)
377
01.28, 08.02, 08.23-08.25, 09.15, 19.39, 19.47, 19.59, 19.101, 22.22, 22.33, 23.59, 23.71, 23.74; dans certains
cas il n'est pas exclu que la lecture correcte soit en fait pano(nica) ou panoni(ca), cf. 08.02, 08.24
378
TLL, Vol. X.1, 838, 23-38, s.v pavoninus, a, um; OLD, 1313, s.v. pavoninus
379
TLL, Vol. X. 1, 2189, s.v. piperinus
380
01.31, 01.47, 01.52, 01.54, 03.06, 03.10,-03.12, 03.15, 04.09, 04.10, 05.09, 05.12, 07.08, 08.03, 08.26-08.28,
11.11, 11.12, 13.39-13.54, 13.58, 19.24, 19.48-19.55, 19.70, 19.80, 19.94, 19.107, 19.109, 21.37, 23.01, 23.38,
23.47, 26.77, 26.101,
381
Isidori Hispalensis Episcopi Etymologiarum sive Originum, XIX, 10, 8
84
L’adjectif pullus semble être la lecture la plus vraisemblable pour cette abréviation, au
demeurant extrêmement rare sur les étiquettes de Siscia (23.04). Il faut noter que cet adjectif peut
être traduit de deux façons dans le contexte des produits textiles, principalement comme « noir,
brun, sombre », un adjectif souvent associé aux vêtements mais aussi parfois comme un
diminutif de purus signifiant « propre, sans tache ».382
PVR, PVRP, PVRPVR, PVRPVRE, PVRPVREVM, PVRVS
•
pur(pureus, a, um)
•
pur(purare)
•
purgatus
•
purus
Ces abréviations sont couramment attestées sur les étiquettes de Siscia,383 mais il n'est pas
forcement question de couleur pourpre faite avec du murex, mais tout simplement d'une teinture
de couleur rougeâtre.384 En effet, l’adjectif purpureus a le sens de «semblable à la pourpre »385 et
si les teinturiers de Siscia travaillent probablement avec toutes sortes de colorants, il est
invraisemblable qu’ils avaient accès à la pourpre marine.
Le mot purus apparaît aussi sur les étiquettes de Siscia et il n’est pas exclu que dans certains cas
l’abréviation PVR puisse se rapporter à cet adjectif.386 La même observation est valable pour le
participe purgatus (vide infra).
SILADIVM ?
Ce terme apparaît dans une inscription où il est associé aux adjectifs ral(l)um et purgatum et à un
prix de trois deniers (01.77). Sa signification est inconnue et on ne peut que proposer quelques
interprétations plus ou moins vraisemblables. Ce pourrait être un adjectif comme ral(l)um et
382
Varro, Menippearum frg., 462; OLD, 1518, s.v. pullus; André 1949: 71-72
O1.04, 01.15, 01.44, 01.56-01.59, 02.13-02.16, 04.05-04.07, 05.10, 09.17, 10.06, 13.57, 14.26, 17.21, 19.57,
19.58, 19.102, 21.35, 21.44, 22.05, 23.12, 23.34, 23.45, 23.62, 26.39, 26.45, 26.77, 26.112
384
Bowman&Thomas 2003: 58, No. 596
385
OLD, 1523-1524, s.v. purpureus, s.v. purpuro; André 1949 : 90-102; Alfaro Giner 1994: 827-828
386
01. 43; OLD, 1524-1525, s.v. purus
383
85
purgatum, se rapportant à une étoffe ou à un vêtement non précisé, peut-être pannum ou sagum.
Je serais tenté de voir en ce mot un terme dérivé du mot sil, désignant une couleur ocre jaune
mais aussi une plante, le tordyle.387 Il existe un adjectif signifiant « d’ocre jaune », silaceus,388
mais il n’est peut-être pas impossible qu’un adjectif comme siladius, a, um ait pu être son
synonyme et qu’il pouvait désigner la couleur d’un produit textile.
Une autre possibilité serait que siladium soit un nom, vraisemblablement celui d’un produit
textile, vu l’association avec les adjectifs ral(l)um et purgatum mais cela reste une conjecture.
Finalement, bien que la lecture semble assurée, il n’est peut-être pas exclu que ce qui semble être
la lettre D puisse en fait être un C suivi d’un I exécuté de façon un peu maladroite et touchant la
lettre C. Si c’est le cas, la lecture serait SILACIIVM, c’est-à-dire l’adjectif silaceum et nous
n’aurions plus aucun problème d’interprétation.
T(I)LINVM ?
Ce mot ne semble pas avoir été attesté auparavant. Il n’apparaît que sur une étiquette, semble-t-il,
où il suit le mot pan(n)um (01.32). C’est donc vraisemblablement un adjectif, peut-être dérivé du
mot tilia, c’est-à-dire tilleul mais aussi écorce de tilleul (ou plus généralement l’écorce d’autres
arbres aussi). Il n’est donc pas exclu que cet adjectif puisse désigner une teinture obtenue à partir
de cette écorce.
VIR, VIRDII, VIRDIVS
•
v(i)rid(is)
L’interprétation de l’abréviation VIRDII (23.19) est loin d’être évidente mais vu que dans ce cas
précis ce terme suit le mot lodic(em) (ou lodic(es)), on serait tenté de l’interpréter comme un
terme de couleur, en l’occurrence comme lodicem vir(i)dem ou lodices vir(i)des. L’adjectif
viridis désigne en effet une nuance de la couleur verte.389 On trouve aussi, semble-t-il, sur une
étiquette une variante vulgaire de cet adjectif, vir(i)dius (01.27).
L’abréviation VIR est elle-aussi vraisemblablement apparentée à cet adjectif (02.19).
387
OLD, 1760, s.v. sil
OLD, 1760, s.v. silaceus
389
OLD 2072, s.v. viridis; André 1949: 184-187
388
86
Termes divers
AND, ANDAV
(civis) And(autoniae) Devesi Nebionis (07.05)
(civis) And(autoniae) Grippus Triti (19.15)
(civis) And(autoniae) Proculus Conerti (23.67)
(civis) And(autoniae) Apuleius Exduno (07.02)
(civi) And(autoniae)Matuo Atecori (19.103)
(civi) And(autoniae) Dabo Ateiao (21.91)
And(autoniae) ad Tusculus Congoni (26.24)
(civis) Andau(toniae) Melavi Ateduni (23.62)
(civis) Andau(toniae) Pliasara ? Cauti (23.63)
Les abréviations AND et ANDAV semblent apparentées et elles se distinguent des autres
abréviations apparaissant sur les étiquettes de Siscia par le fait qu’elles sont toujours associées à
des noms personnels.390 Il semblerait donc qu’elles se rapportent à des individus et non à la
marchandise ou à un service. Le sens de cette abréviation n’est néanmoins pas évident à deviner.
En effet, aucun terme latin ne vient à l’esprit et à défaut de mots latins, il faut peut-être songer à
des termes celtiques, voire même illyriens, qui pourraient éventuellement se cacher derrière les
abréviations AND et ANDAV. Toutefois, le lexique des langues illyriennes est tellement mal
connu qu’absolument rien ne permet d’affirmer que ce soit un terme d’origine « illyrienne ». La
piste celtique pourrait être moins problématique mais il faut bien admettre que les mots celtiques
connus commençant par ces lettres sont loin d’être des solutions convaincantes. On pourrait
avant tout songer à la particule intensive and-, ande-, ando-, signifiant « très» (ande- pouvant
aussi signifier « au-dessous »).391 Une formule honorifique aurait à la limite pu commencer par
cette particule mais aucune analogie ne vient supporter cette hypothèse. Les autres mots
commençant par les lettres AND sont des solutions encore moins crédibles et de toute façon
aucune ne commence par ANDAV. Ainsi, des termes comme andamica, « de qualité inférieure »,
390
voir aussi 26.147, 26.148
Degavre 1998: 45-46, s.v. ande-, ando-, and-; Delamarre 2001: 39, s.v. and-, ande-, ando-; Delamarre 2003: 4546, s.v. and-, ande-, ando391
87
andedios, « inférieur » ou anderos, « infernal », pour n’en citer que quelques uns, n’auraient à
vrai dire aucun sens dans ce contexte.392
Quand on compare les noms personnels qui suivent ces abréviations, il n’en ressort pas beaucoup
de point communs. Il est question de huit hommes et vraisemblablement d’une femme: dans 3
cas cette abréviation est suivie par un nom au nominatif suivi d’un nom au génitif,
vraisemblablement un patronyme (Grippus Triti, Proculus Conerti, Pliasara Cauti), dans 2 cas
par deux noms au génitif (Devesi Nebionis, Melavi Ateduni), dans un cas par deux noms
apparemment au nominatif (Apuleius Exduno), dans un cas par deux noms qui pourraient être au
datif (Dabo Ateiao), un cas incertain où le premier nom pourrait être au nominatif ou au datif
tandis que le second nom est certainement au génitif (Matuo Atecori) et finalement un cas où
l’abréviation AND semble être suivie par la préposition ad suivie à son tour par un nom au
nominatif et un nom au génitif (Tusculus Congoni). On peut présumer que cela pourrait se
traduire comme « pour Tusculus, fils de Congonius » mais il faut remarquer que la préposition
ad s’emploie normalement avec l’accusatif et le syntagme correct aurait du être ad Tusculum
Congoni.
Grippus Triti, Proculus Conerti, Pliasara Cauti, Matuo (ou Matuus) Atecori et Tusculus
Congoni étaient très probablement des pérégrins, Apulieus Exduno semble avoir été un citoyen
mais le statut des autres individus est moins évident. Melavius Atedunus aurait pu être un citoyen
portant un gentilice patronymique d’origine celtique mais l’inscription pourrait aussi mentionner
au génitif un certain Melavus, fils d’Atedunus. Au cas où Devesius serait un gentilice de
formation patronymique, nous pourrions aussi avoir affaire au citoyen Devesius Nebio mais
l’autre cas de figure, Devesus, fils de Nebio n’est certainement pas improbable. Si l’on estime
que l’inscription Dabo Ateiao est au datif et que le second nom est en fait Ateius, un gentilice, il
n’est pas forcement exclu que les positions des noms soient inversées et que cet homme
s’appelait Ateius Dabus. Si c’est le cas, il serait un citoyen mais il pourrait aussi être un pérégrin
portant un double idionyme.
S’il y a bien un point commun entre ces individus c’est que la plupart d’entre eux semble porter
des noms plus ou moins typiques de la région, généralement d’origine celtique mais aussi
quelques noms pouvant appartenir à l’anthroponymie illyrienne au sens large du terme. Il
pourrait donc s’agir d’autochtones. Ce n’est toutefois pas un argument pour voir en l’abréviation
392
Degavre 1998: 44-49; Delamarre 2001: 39-42; Delamarre 2003: 45-48
88
AND un terme celtique. Il ne fait pas de doute que cette abréviation soit en rapport direct avec
ces individus. Si ce n’est pas une formule honorifique, ce qui semble très douteux de toute façon,
quelle autre information pourrait-elle être suffisamment importante pour être notée sur les
étiquettes? La fonction de ces individus? Sans doute, mais rien ne semble correspondre à cette
interprétation et de toute façon la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes de Siscia
semblent avoir été des clients et non des fabricants ou des employés d’ateliers ou de
manufactures. En tant que clients, le lieu d’habitation serait une information assez utile et c’est
justement l’interprétation qui me semble la plus appropriée. En effet, je ne doute pas que la
plupart des clients des fouleries et des teintureries de Siscia étaient des habitants de la ville ou de
ses environs mais il est parfaitement envisageable que certains venaient de plus loin. Justement,
le municipe d’Andautonia se trouvait à 27 milles romaines au nord de Siscia, sur la route reliant
Siscia à Poetovio. Cette petite ville était devenue un municipe à l’époque flavienne mais il ne fait
pas de doute que l’agglomération existait déjà bien avant.393 Avec plusieurs milliers d’habitants,
Andautonia devait vraisemblablement avoir au moins une foulerie si non plusieurs mais il n’est
pas certain qu’une teinturerie aurait été très rentable. Siscia était une ville nettement plus grande
et vu la distance relativement faible qui sépare les deux villes il me semble probable que les
habitants d’Andautonia se rendaient à Siscia pour les achats de marchandises plus rares ou
luxueuses ainsi que pour des services qui n’étaient pas disponibles chez eux. Faire tout au plus 7
ou 8 heures de route, voire moins en bateau car Andautonia était aussi un port fluvial sur la Save,
ne devait pas présenter trop de difficultés. De ce fait il me semble tout à fait possible que les
abréviations AND et ANDAV puissent être interprétées comme (civis) Andau(toniae) ou tout
simplement comme And(autonia) ou And(autoniae).
C
L’abréviation C apparaît assez souvent mais on peut difficilement l’interpréter avec certitude.394
Il est néanmoins plutôt vraisemblable qu’elle désigne un des termes commençant par la lettre C
qui apparaissent plus souvent sur les étiquettes de Siscia. Outre les différents termes de couleur,
393
Nemeth-Ehrlich&Kušan-Špalj 2003: 107-129
09.05, 09.14 – 09.17, 11.07, 11.08, 11.17, 11.19, groupes 13, 14, 17, 19, 21, 22.12, 23.06, 23.07, 23.16, 23.36,
23.39, 23.43-23.46, 23.63, 23.73, 23.75, 23.76, 23.86, 26.22, 26.23, 26.37, 26.39, 26.63, 26.64, , 26.66, 26.67,
26.75, 26.99., 26.100, 26.108
394
89
plusieurs sortes de vêtements semblent ainsi être indiquées dans les inscriptions (casula, clamis).
Il n’est toutefois pas exclu que cette abréviation puisse aussi parfois désigner certains types de
vêtements qui ne sont pas mentionnés sur les autres étiquettes de ce site. On peut notamment
songer à des manteaux comme la caracalla (ou caracallus)395 et le cucullus,396 mais il faut
remarquer que la caracalla ne semble pas être devenu un vêtement à la mode avant le 3ème siècle
et que le cucullus semble plutôt avoir été un vêtement régional, typique de la Gaule.
CVS
•
cus(culium)
Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois (23.52) et son sens est loin d’être évident.
Néanmoins, vu le contexte, le terme cusculium semble plutôt approprié.397 Ce mot désigne une
excroissance sur le chêne, la graine de kermès, c’est-à-dire le stade où l’insecte, plus précisément
la femelle, est plein d’œufs non éclos. C’est à ce moment là que le kermès est récolté car c’est
alors qu’il fournit le plus de colorant.398 Il est intéressant de noter que l’abréviation CVS est
précédée d’une indication de poids, (libra) p(ondo) XI, un argument de plus pour l’interprétation
proposée.
IIRO
•
ero, onis, m
•
ero(gatio)
Le mot apparaît sur l’étiquette 23.14 mais le prix de 7 deniers semble élevé pour un panier
d’osier. Si le mot désigne vraiment un panier, le prix se rapporterait peut-être plutôt au contenu
mais la question demeure de savoir pourquoi on n’a pas précisé le contenu du panier, une
information certainement plus utile pour les clients potentiels. Cette abréviation pourrait-elle
395
TLL, Vol. III, 427-428, s.v. caracalla; Wild 1964: 532-536; Wild 1968: 224-225; Roche-Bernard 1993: 24;
Croom 2000: 53, 89; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 30
396
TLL, Vol. IV, 1280-1281, s.v. cucullus; OLD, 464, s.v. cucullus; Wild 1968: 183-184, 225; Roche-Bernard 1993:
28-30; Croom 2000: 53, 89; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 44
397
Plinius, Naturalis Historia, 16, 32; TLL, Vol. IV, 1552, s.v. cuscolium; OLD, 478, s.v. cusculium
398
Cardon 2003: 476-483
90
designer un terme comme erogatio, signifiant paiement ou dépense?399 Ce n’est pas forcement
exclu mais reste difficile à confirmer.
Il est vrai que ce mot pourrait aussi être la première personne du singulier du futur de l’indicatif
du verbe esse, mais cela semble très improbable.
XSTONIIRE
•
exstonere ?
C’est peut-être l’infinitif d’un verbe inconnu ou plus vraisemblablement une variante vulgaire
d’un verbe mais sa signification reste un mystère.400 On pourrait à la limite songer à un verbe
comme exonerare (décharger, par exemple un navire)401 car ce terme pourrait avoir un rapport
avec le commerce mais cette interprétation reste forcement conjecturale. D’un autre côté, le
verbe exsonare (résonner, retentir) n’aurait aucun sens dans ce contexte.402
F
•
f(acere)
•
f(erugineus)
•
f(ullonicare)
•
f(ullonicus)
•
f(ullonius)
•
f(ulvus)
•
f(uscus)
•
f(ibulatorius)
•
f(ibulatorium)
399
TLL, Vol. V.2, 797-799, s.v. erogatio; OLD, 617, s.v. erogatio
01.76
401
TLL, Vol. V.2, 1545-1548, s.v. exonero; OLD, 645, s.v. exonero
402
TLL, Vol. V.2, 1880, s.v. exsono; OLD, 656, s.v. exsono
400
91
L’abréviation F est couramment attestée sur les étiquettes de Siscia.403 A première vue, on
songerait d’abord à quelques termes commençant par la lettre F qui sont eux aussi attestés sur les
étiquettes comme l’adjectif ferrugineus ou un des termes cachés derrière l’abréviation FVL.
Toutefois, il n’est pas du tout certain que l’abréviation F correspond à ces autres abréviations
commençant par la même lettre. On pourrait aussi songer au verbe facere mais cela reste une
conjecture.404 Cette abréviation pourrait éventuellement designer un adjectif comme fibulatorius
désignant des vêtements que l’on agrafe à l’aide de fibules, comme par exemple un sagum
fibulatorium. Cet adjectif peut d’ailleurs être substantivé et en tant que nom (fibulatorium) il
désigne tout simplement un manteau.405
FVL, FVLLO
•
fullo, onis
•
ful(lonicare)
•
ful(lonicus, a, um)
•
ful(lonius, a, um)
•
ful(vus)
Les étiquettes de Siscia ne sont pas les seules où l’on trouve la mention des foulons.406 Le même
métier est en effet relativement souvent mentionné sur les étiquettes de Kalsdorf.407 Quand le
terme fullo408 est associé à des noms personnels, il est plus que probable qu’il s’agit du métier
exercé par ces individus mais l’abréviation FVL409 pourrait se rapporter au verbe fullonicare
ainsi qu’aux adjectifs fullonicus ou fullonius.410
403
01.48, 04.06, 09.17, 10.01-10.09, 11.10, 16.06-16.09, 17.14, 17.28-17.30, 21.07, 21.08, 21.10-21.13, 21.15,
21.16, 21.19-21.37, 21.39-21.41, 21.43-21.47, 21.49-21.51, 21.53, 21.55-21.58, 21.60-21.62, 21.64, 21.67-21.70,
21.72, 21.73, 21.75-21.77, 21.79-21.90, 21.96, 21.98, 21.101, 22.19, 22.24, 22.35, 23.15, 23.26, 23.36, 23.65, 23.86,
26.31, 26.56, 26.90
404
TLL, Vol. VI.1, 82-133, s.v. facio; OLD, 668-670, s.v. facio; Radman-Livaja 2007: 156
405
TLL, Vol. VI.1, 645, s.v. fibulatorius, fibulatorium; Bowman&Thomas 2003: 56
406
08.02, 10.05, 19.04, 26.94
407
Römer-Martijnse 1990: 216
408
TLL, Vol. VI.1, 1523-1524, s.v. fullo; OLD, 744, s.v. fullo; Petrikovits 1981: 98; Petrikovits 1981, Spätantike:
300; Frézouls 1991: 43, 57
409
01.65, 03.04, 26.29
410
TLL, Vol. VI.1, 1524, s.v. fullonico, 1524-1525, s.v. fullonicus, 1525, s.v. fullonius; OLD, 744, s.v. fullonicus,
fullonius
92
Il n’est toutefois pas certain que l’abréviation FVL se rapporte nécessairement au foulage car elle
aurait aussi pu désigner un adjectif de couleur comme fulvus, c’est-à-dire jaunâtre ou couleur
fauve.411
(H)IRCINUS
•
(h)ircinus, a, um
•
pecus hircinum
La mention d’un adjectif comme hircinus, signifiant « en peau de bouc », n’est sans doute pas
anormale sur une étiquette commerciale mais il n’est pas certain que ce soit la signification de ce
mot dans le cas des étiquettes de Siscia qui semblent être principalement liées à l’industrie textile
et vraisemblablement pas au travail du cuir et aux activités des tanneries.412 En fait, cet adjectif
est aussi utilisé dans le syntagme pecus hircinum, un synonyme de pecus hirtum ou pecus
hirsutum, désignant un mouton ou une chèvre dont la laine ou le pelage est rêche (coarse
wooled).413 Il n’est donc pas impossible que ce terme, dans le cas de cette étiquette, se rapporte à
la qualité de la laine d’un vêtement ou d’une étoffe.
M
•
m(odus)
•
m(odulus)
•
m(ensura)
•
m(antus), m(antellum)
•
m(odius)
•
m(ilitarius, a, um)
•
m(undare)
•
m(undus)
411
TLL, Vol. VI.1, 1533-1535, s.v. fulvus; OLD, 745, s.v. fulvus; André 1949: 132-135
01.25
413
Columella I. praefatio 26; VII. 2. 5; Festus 300. 2; Lucilius 1246; TLL, Vol. VI.3, 2819, s.v. hircinus; OLD,
798, s.v. hircinus; Moeller 1976: 10
412
93
L’abréviation M, très courante sur les étiquettes de Siscia,414 est attestée, entre autres, sur une
tablette de Vindolanda où elle indiquerait vraisemblablement une unité de mesure pour le textile.
Les interprétations proposées par Bowman et Thomas sont modus, 415 modulus416 et mensura417
et ces auteurs estiment que cette unité de mesure pouvait représenter un pied.418 Vu le contexte
des étiquettes de Siscia, il n’est pas du tout improbable que l’abréviation M puisse designer une
unité de mesure pour le textile.419
Selon une autre hypothèse, prônée par les auteurs autrichiens, tels qu’Egger et Römer-Martijnse,
la lettre M désignerait les mots mantus ou mantellum, c’est-à-dire des manteaux.420 Cette
interprétation serait tout à fait satisfaisante si la lettre M n’était pas parfois suivie de chiffres avec
des fractions. Ces cas semblent toutefois très rares et il n’est pas exclu que ce soit une erreur de
lecture voire tout simplement la trace d’une inscription antérieure.
Le terme modius421 est très improbable car cette unité de mesure était avant tout utilisée pour le
blé et comme rien ne semble indiquer que les étiquettes de Siscia étaient utilisées dans le cadre
d’un éventuel commerce de céréales, cette hypothèse peut être exclue.
Il faut noter qu’à plusieurs reprises l’abréviation M suit l’abréviation SAG ou SA et dans certains
cas elle n’est pas suivie de chiffres. On peut difficilement envisager une unité de mesure sans
chiffres mais une tablette de Carlisle pourrait nous offrir une explication vraisemblable: dans le
fragment d’un texte, l’auteur mentionne decem saga militaria qu’il essaie d’acquérir.422 Il est
d’ailleurs intéressant de noter que l’on ait eu à rajouter cet adjectif pour un vêtement
habituellement associé aux soldats. Quoi qu’il en soit, il n’est pas exclu que l’abréviation M
puisse aussi désigner cet adjectif sur certaines étiquettes de Siscia.
414
01.01, 01.20, 01.38, 01.67, 02.20, 02.21, 03.16, 03.18, 04.12, 04.13, 04.18, 05.01-05.03, 08.17-08.20, 08.28,
09.06, 09.14, 09.17, 11.13, 11.20,-11.23, groupes 14, 16, 20, 21, 22.13, 22.20, 20.21, 22.27, 22.28, 23.08, 23.2023.24, 23.26, 23.36, 23.39, 23.45-23.47, 23.49, 23.56, 23.58, 23.67, 23.69, 23.77, 23.86, 24.03, 26.20, 26.25, 26.57,
26.62, 26.76, 26.94, 26.95, 26.97-26.99, 26.103, 26.125-26.128, 26.145
415
TLL, Vol. VIII, 1252-1321, s.v. modus; OLD, 1124-11125, s.v. modus
416
TLL, Vol. VIII, 1249-1252, s.v. modulus; OLD, 1124, s.v. modulus
417
TLL, Vol. VIII, 758-770, s.v. mensura; OLD, 1100, s.v. mensura
418
Bowman&Thomas 2003: 57, No. 596
419
Radman-Livaja 2007: 155-156
420
TLL, Vol. VIII, 333, s.v. mantellum, 334, s.v. mantus; OLD, 1075, s.v. mantellum; Wild 1968: 226
421
TLL, Vol. VIII, 1240-1243, s.v. modius; OLD, 1123, s.v. modius
422
Tomlin 1998: 66, cat. 24
94
Enfin, vu que certaines étiquettes pourraient être associées au travail des foulons, un verbe
comme m(undare),423 signifiant nettoyer, voire un adjectif comme m(undus)424 ne sont pas à
exclure non plus.
MVC, MVCI, MVCCI
Il n’est pas certain que le mot muc(c)i soit une abréviation.425 En effet, outre qu’il peut être un
nom personnel (vide infra), il pourrait aussi s’agir du nominatif pluriel (voire même du génitif
singulier) du mot muc(c)us, dont le premier sens est morve ou mucus nasal.426 Bien évidemment,
cette traduction ne peut que nous laisser perplexe. Dans ce contexte, il est vraisemblablement
hors de question de traduire ce mot comme morve mais il n’est pas exclu que muc(c)us ait pu
être un terme technique employé par les foulons ou les teinturiers, un terme dont le sens nous
échappe malheureusement aujourd’hui. On pourrait éventuellement essayer de rapprocher le sens
de ce terme avec un verbe comme emungere signifiant se moucher ou essuyer.427 Ce verbe est
certainement apparenté au mot muc(c)us, et il n’est pas exclu qu’en latin vulgaire le verbe
mungere ou muccere ait pu exister aussi.428 Dans le langage technique des professionnels du
textile, notamment parmi les foulons, un tel verbe aurait éventuellement pu avoir le sens de
nettoyer, laver, débarrasser des impuretés ou dégraisser.
Si c’est le cas, on pourrait présumer que mucci est un parfait de l’indicatif signifiant «j’ai
nettoyé», voire même un infinitif présent au passif signifiant «être nettoyé». On pourrait aussi
considérer que le terme est abrégé et que l’inscription signifie en fait mucci (sunt), la troisième
personne du pluriel de l’indicatif parfait passif, signifiant «ont été nettoyés». Toutefois, il faut
bien admettre que ces suppositions sont très conjecturales, d’autant plus que le verbe muccere
n’est pas attesté dans les sources.
423
TLL, Vol. VIII, 1627-1629, s.v. mundo; OLD, 1144, s.v. mundo
TLL, Vol. VIII, 1629-1633, s.v. mundus; OLD, 1144, s.v. mundus
425
01.57, 07.03, 13.38, 19.16, 19.90, 20.11, 20.42, 20.45, cf. groupe 22, 23.72, 24.42, 26.46, 26.104
426
TLL, Vol. VIII, 1557, s.v. mucus (muccus); OLD, 1140, s.v. mucus; Ernout&Meillet 1959: 417, s.v. muc/mucc- ;
muceo, -es, (ui ?), -ere
427
TLL, Vol. V.2, 543-544, s.v. emungo; OLD, 606, s.v. emungo
428
D’ailleurs muc(c)are, un verbe dérivé d’emungere est attesté, cf. TLL, Vol. VIII, 1555, s.v. mucco (muco) et il
n’est peut-être pas impossible qu’un verbe comme muccere ait aussi pu exister.
424
95
NAR, NARD, NARDIN, NARDINA, NARDINAM, NARDINOS
•
nar(dum) ou nar(dus)
•
nar(dinum
•
nar(dinus, a, um)
Sans être particulièrement courantes, ces abréviations ne sont tout de même pas rares sur les
étiquettes de Siscia.429 L’abréviation NAR ainsi que les termes nardini et nardinu(m) sont attestés
sur plusieurs étiquettes trouvées en Italie, plus précisément à Concordia, Rome et San Claudio al
Chienti et peut-être aussi sur une étiquette de Trèves.430 H. Solin estimait que l’inscription d’une
étiquette de Concordia (nardini p(ondo) XXVII) mentionne de l’huile parfumée au nard.
P. Weiss, en analysant une étiquette trouvée à Rome et portant l’inscription nardinu(m),
considérait qu’il serait plutôt question de vin aromatisé au nard que d’huile tandis que S.
Marengo partageait l’avis de H. Solin.
Le nard, que ce soit le nard indien (le nard vrai) ou une plante de l’espèce des valérianacées autre
que le nard indien comme le nard celtique ou syrien, était un aromate très prisé des Anciens mais
il faut noter qu’on se servait aussi du nard celtique (la valériane, appelée par Pline nardum
celticum ou saluncia) pour parfumer les étoffes et les vêtements et en éloigner les insectes.431 Vu
le reste des inscriptions sur les étiquettes de Siscia, je serais plus enclin à considérer que dans ce
contexte l’abréviation NAR ne désigne pas du vin ou de l’huile mais plutôt l’action de parfumer
les étoffes ou les vêtements (serait-ce un verbe encore inconnu comme nardinare ?) ou un
adjectif signifiant parfumé au nard. Une inscription pourrait néanmoins se rapporter à de l’huile
(moins vraisemblablement à du vin). En effet, on pourrait éventuellement interpréter les
abréviations NARD CVL (23.27) comme nard(i) cul(leus),432 c’est-à-dire un sac de cuir
contenant de l’huile parfumée au nard. Se servait-on de cette huile pour imprégner ou parfumer
les étoffes?
429
01.38, 03.17, 08.21, 11.14, 22.17, 23.27, 23.57, 23.59, 26.87
Solin 1977: 156-157; Schwinden 1985: 130, Nr. 3; Marengo 1989: 44-46; Weiss 1991: 215-216; Paci 1995: 36
431
Ce fut aussi une plante médicinale; Plinius, Naturalis Historia, 14. 107, 21. 43-44, 135; TLL, OLD, 1155, s.v.
nardinum, nardinus, nardus (nardum); André 1985: 170, s.v. nardum, nardus; Roche-Bernard 1993: 123
432
TLL, Vol. IV, 1289-1290, s.v. culleus; OLD, 465, s.v. culleus
430
96
P
•
(libra) p(ondo)
•
p(annum)
•
p(aenula)
•
p(alla)
•
p(allium)
•
p(iperinus)
•
p(urpureus)
•
p(avoninus)
•
p(es)
•
p(utare)
•
p(ensum), p(ensa)
La lettre P est une des abréviations les plus courantes sur les étiquettes de Siscia et il est plus que
probable qu’elle désigne des mots différents selon les cas.433 Quand elle est suivie de chiffres, il
est bien évidemment vraisemblablement question de (libra) p(ondo), d’autant plus que le terme
pondo apparaît parfois sans être abrégé ou alors abrégé comme pon(do) ne laissant pas
d’incertitude quant à l’interprétation. Vu l’existence d’autres mots commençant par un P attestés
sur les étiquettes de Siscia, il est parfaitement envisageable que cette abréviation désigne parfois
certains de ces mots. On songe notamment à des mots comme pannum, paenula, palla ou
pallium ainsi qu’aux adjectifs piperinus, purpureus, pavoninus ou purgatus. Il n’est néanmoins
pas impossible que la lettre P puisse aussi designer d’autres termes qui ne seraient pas hors de
place dans ce contexte. Ainsi pes, le pied, une unité de mesure aussi pour les textiles, à peu près
l’équivalent de 30 cm ou plus précisément 29,6 cm, pourrait être une interprétation acceptable,
433
01.06, 01.09, 01.12, 01.13, 01.25, 01.26, 01.28-01.30, 01.32, 01.42, 01.45, 01.49, 01.57,01.59, 01.71, 01.75,
01.79, 02.08, 02.12, 02.15, 02.18, 02.20, 02.21, 02.26, 03.04, 03.05, 03.07-03.14, 03.16, 03.17, 04.03-04.06, 04.08,
04.18, 05.02-05.05, 05.08, 05.10, 06.07-06.09, 06.11, 06.15, 07.06-07.08, 08.03, 08.15, 08.16, 08.22, 08.29-08.31,
09.11, 09.13, 09.16, 10.03-10.06, 11.10, 11.13-11.16, 11.21, 11.24, groupes 12, 13, 14, 15, 16, 17, 19.13, 19.36,
19.38, 19.40-19.46, 19.71, 19.73, 19.76, 19.77, 19.93, 19.100, 19.111, 21.05, 21.06, 21.11, 21.14, 21.24, 21.38,
21.42, 21.43, 21.61, 21.65, 21.66, 21.91, 21.93-21.95, 21.99, 22.06, 22.08-22.18, 22.23, 22.28-22.30, 22.35. 22.36,
23.06, 23.16, 23.17, 23.20, 23.21, 23.24, 23.25, 23.29, 23.35-23.52, 23.60-23.62, 23.70, 23.84, 24.03, 26.20, 26.25,
26.29, 26.31-26.40, 26.42-44, 26.46-26.77, 26.84, 26.90, 26.99, 26.100, 26.129
97
déjà avancée dans le passé par E. Römer-Martijnse.434 D’ailleurs, dans le cas des étiquettes de
Siscia, certaines indications de poids semblent parfois trop faibles par rapport à la marchandise
mentionnée et interpréter l’abréviation P comme p(edes) au lieu de (libra) p(ondo) serait plus
approprié.
Peut-être moins probable mais méritant néanmoins d’être mentionné est le verbe putare
signifiant nettoyer, rendre propre, employé aussi dans le contexte du lavage de la laine.435
En parlant de laine, il n’est pas exclu que le mot pensum (ou pensa au pluriel) puisse apparaître
sur les étiquettes de Siscia.436 Au cas où ce serait vrai, je ne pense toutefois pas que dans ce
contexte ce terme désignerait le poids de la laine à filer mais plutôt une mesure de poids générale
pour la laine. Un autre terme à prendre en compte serait l’adjectif pexus, signifiant «bien peigné,
qui n’est pas râpé».437
PAC
Cette abréviation apparaît aussi sur les étiquettes de Forggensee bei Dietringen mais aucune
interprétation n’a pu être proposée.438 Dans le cas des étiquettes de Siscia, outre qu’elle apparaît
seule, l’abréviation PAC est aussi associée à l’abréviation PAN, vraisemblablement le mot
panum (vide infra).439 Il serait donc probable que ce soit un terme en rapport avec la production
textile ou la teinturerie mais il n’y a apparemment pas de solution satisfaisante. On pourrait à la
limite songer au participe pactus, a, um dans le sens de « convenu, stipulé »440 si l’on estime que
ce terme peut se rapporter à la qualité ou à la quantité de la marchandise telle qu’elle a été
convenue entre le client et le commerçant mais cette interprétation demeure néanmoins une pure
conjecture.
434
TLL, Vol. X.1, 1893-1915, s.v. pes, pour l’unité de mesure cf. 1912-1915; OLD, 1366-1367, s.v. pes; RömerMartijnse 1990: 219
435
OLD, 1526, s.v. puto; Moeller 1976: 11
436
TLL, Vol. X.1, 1099, s.v. pensa (X.1, 1050, 14, s.v. pendo), 1113, s.v. pensum (X.1, 1047, 68, s.v. pendo); OLD,
1325, s.v. pensum; Moeller 1976: 37, 76
437
TLL, Vol. X.1, 1991, s.v. pexus (906-907, s.v. pecto); OLD, 1371, s.v. pexus; Wild 1967: 133-135; Wild 1968:
222
438
Römer-Martijnse 1996-1997: 22
439
02.11, 23.32
440
OLD, 1281, s.v. pactus
98
POCIL
•
pocil(lum)
La lecture de cette abréviation (04.10) est loin d’être certaine mais au cas où elle serait correcte,
elle pourrait être interprétée comme le mot pocillum signifiant petite coupe ou tasse.441 Ce mot
étant apparemment suivi par un terme de couleur (PIPER) et peut-être aussi une indication de
poids, se rapportant vraisemblablement à l’abréviation sag(um) apparaissant sur l’autre face, le
terme pocillum indiquerait-il plutôt une mesure de quantité, peut-être celle du colorant?
PVRGATVM
•
purgatus
Ce participe passé du verbe purgo employé en tant qu’adjectif apparaît sans être abrégé sur au
moins une étiquette (01.77). Vu sa signification («nettoyé»), ce mot n’est pas hors de place dans
le contexte du travail des foulons.442
R
441
442
•
r(ecipere), r(eceptus, a, um)
•
r(emittere)
•
r(eficere), r(efectus, a, um)
•
r(ecurare), (vestimenta) r(ecurata)
•
r(emundare)
•
r(allus, a, um)
•
r(ica)
•
r(icinium)
•
r(atio)
OLD, 1395, s.v. pocillum
OLD, 1522-1523, s.v. purgatus, purgo
99
L’abréviation R est très couramment attestée sur les étiquettes de Siscia443 mais malgré de
nombreuses hypothèses il faut avouer qu’une solution satisfaisante semble loin d’être trouvée.
Cette même abréviation se retrouve sur les lettres de Vindolanda, mais aucune interprétation
incontestable n’a été offerte: les verbes recipere, redire et relinquere ont été proposés par les
auteurs comme des possibilités, mais elles sont loin d’être certaines.444 Dans le contexte des
plombs de Siscia, redire445 ne me semble pas acceptable comme solution, relinquere peu
probable,446 tandis que recipere, dans le sens «recevoir, accepter ou prendre en charge» pourrait
éventuellement être plausible mais difficile à prouver.447 Le verbe remittere est aussi une
interprétation à prendre en compte (vide infra).
Si l’on estime que ces étiquettes pourraient avoir un rapport avec le travail des foulons ou des
offectores, c’est-à-dire avec le nettoyage ou la remise à neuf des vêtements, interpréter
l’abréviation R comme le verbe reficere ne serait pas exclu.448 Il n’est pas impossible non plus
que l’abréviation R se réfère au verbe recurare ou au participe recuratus, vu que le terme
vestimenta recurata désigne des vêtements usagés que les foulons blanchissaient.449
Le verbe remundare, signifiant nettoyer, rendre propre, pourrait aussi être une interprétation
acceptable.450
Il existe plusieurs termes commençant par un R qui ont un rapport avec la production textile et
qui pourraient éventuellement correspondre à cette abréviation. Ainsi, l’adjectif rallus, dont le
sens premier est « à trame claire, à poils ras », est en principe associé aux vêtements comme dans
le syntagme tunica ralla signifiant tunique légère. Il faut noter que ce terme est aussi attesté sur
les étiquettes de Siscia sans être abrégé (vide infra).
443
01. 35, 01.38, 01.45, 01.49-01.51, 01.59, 01.62, 01.68, 02.17, 02.18, 02.20, 02.21, 03.05, 03.14, 03.18, 04.08,
04.16, 04.17, 08.26, 08.30-08.32, 09.17, 10.06, 10.09, 11.08, 11.16, 11.17, 11.23, 11.24, groupes 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22.05, 22.07, 22.15-22.30, 22.33, 22.34, 22.36, 23.07, 23.08, 23.14, 23.15, 23.17, 23.20, 23.23, 23.24, 23.26,
23.27, 23.33, 23.39-23.47, 23.49, 23.50, 23.53, 23.54, 23.56-23.65, 23.75, 23.84, 23.85, 24.08, 24.15, 26.03-26.05,
26.09, 26.15, 26.16, 26.20, 26.23, 26.24, 26.26, 26.28, 26.30, 26.31, 26.48-26.69, 26.74, 26.76-26.102, 26.106,
26.108, 26.126, 26.129, 26.134, 26.137
444
Bowman&Thomas 2003: 36-37, No. 583-585; on trouve aussi l’abréviation rec( ) dans une des lettres, interprétée
évidemment comme rec(epi), cf. Bowman&Thomas 1994: 161-162, No. 193.
445
OLD, 1589-1590, s.v. redeo
446
OLD, 1606-1607, s.v. relinquo
447
OLD, 1581-1582, s.v. recipio; Radman-Livaja 2007: 155
448
OLD, 1595, s.v. reficio
449
OLD, 1587, s.v. recuro; Il faut néanmoins remarquer qu’un autre adjectif se rapportant aux vêtements commence
aussi par la lettre R. En effet, vestimenta rudia sont des tissus qui sortent juste de l’atelier de tissage mais cette
interprétation me semble moins vraisemblable dans le cas présent, cf. CIL II 5181; De Ruyt 2001: 189
450
OLD, 1614, s.v. remundo
100
Les termes rica et ricinium ne sont pas nécessairement exclus non plus mais il faut admettre qu’il
est peu probable que ces pièces d’étoffe servant à recouvrir la tête et les épaules aient été si
populaires.451
L’abréviation R est souvent suivie de chiffres ce qui m’incite à penser que c’est tout simplement
l’abréviation du mot ratio.452 C’est une interprétation vraisemblable dans les cas où le R n’est
suivi que de chiffres mais il n’est pas certain que l’on puisse admettre cette solution dans les cas
plus complexes ou l’abréviation R est combinée avec d’autres abréviations, notamment celles
commençant par C, F, M et P.
En fin de compte, je serais plutôt enclin à considérer qu’il n’y a peut-être pas une seule
interprétation possible de l’abréviation R. Selon les cas et les différentes combinaisons
d’abréviations, il n’est pas exclu que l’abréviation R puisse désigner des mots différents.
RALVM
•
rallus
Cet adjectif est en principe toujours associé aux produits textiles, désignant des étoffes à trame
claire et légers ou des vêtements à poil ras.453 Il semblerait que ce terme soit présent sur au moins
une étiquette (01.77) mais quelques cas plus douteux sont aussi envisageables (01.23, 01.60,
01.79, 23.47).
RIIM ?
•
rem(ittere)
•
rem(undare)
L’abréviation RIIM apparaît à plusieurs occasions sur les étiquettes de Siscia.454 On pourrait
l’interpréter comme l’abréviation R suivie du chiffre deux précédant l’abréviation M ou comme
r( ) (ha)em(atinus, a, um), en admettant que le sens exact de l’abréviation R nous échappe mais il
n’est pas exclu qu’il s’agit d’un seul mot abrégé. Il faut noter qu’une inscription de Pompéi, un
451
OLD, 1653, s.v. rica, ricinium
OLD, 1575-1576, s.v. ratio
453
OLD, 1572, s.v. rallus; Roche-Berrnard 1993: 118
454
20.18-20.34, 21.62-21.77, 22.25, 22.26, 23.43, 23.44, 26.83,
452
101
graffite partiellement effacé sur le mur d’une foulerie, contient l’abréviation REM, interprétée
par G. Fiorelli ad mea rem(iserunt ?).455 Le verbe remittere est une solution acceptable456 mais
un verbe comme remundare vient aussi à l’esprit (vide supra). Néanmoins, il n’est pas certain
qu’il ait été utilisé dans le contexte du lavage des vêtements et des étoffes.
RV ?
•
ru(tilus)
Il faut souligner que l’abréviation RV n’est peut-être que l’abréviation R suivie du chiffre cinq457
mais il n’est pas forcement exclu que ce soit l’abréviation d’un adjectif de couleur comme
ru(tilus), une hypothèse avancée jadis par A. Mócsy à propos de l’abréviation R sur les étiquettes
de Siscia.458
S
•
s(emis)
•
s(agum)
•
s(tragulum)
•
s(ulfur)ou s(ulfureus)
•
s(anguineus)
L’abréviation S peut être interprétée de différentes manières. Quand elle apparaît dans des prix
ou des mentions de poids, il est bien évidemment certainement question du terme S(emis), la
moitié d’une unité.459 Toutefois, quand cette abréviation apparait dans un contexte différent, il
s’agit plus vraisemblablement d’un produit, en l’occurrence d’un vêtement comme le sagum,
voire le stragulum.460 D’autres interprétations, selon les cas, sont aussi admissibles. Ainsi, le mot
sulfur, attesté sur d’autres étiquettes, vient aussi à l’esprit et l’abréviation S( ) L( ) pourrait
455
CIL IV, 816; Fiorelli 1875: 285-286; Moeller 1976: 34
OLD, 1611, s.v. remitto
457
01.62, 11.17, 17.22, 18.12, 19.90-19.94, 20.40-20.43, 21.92-21.95, 22.27, 22.28, 23.24, 23.26, 23.45, 23.46,
26.30, 26.85, 26.86
458
OLD, 1672, s.v. rutilus; André 1949: 85-88; Mócsy 1956: 102
459
C’est la cas de la grande majorité des occurrences sur les étiquettes de Siscia; OLD, 1732, s.v. semis
460
01.59, 17.32, 19.107, 22.23, 22.26, 22.34, 23.08, 23.26, 23.41, 23.66-23.79, 26.70, 26.97, 26.145
456
102
impliquer un terme de couleur comme par exemple s(anguinea) l(ana).461 Il est néanmoins
difficile d’être certain de l’interprétation quand l’abréviation se limite à la lettre initiale du mot.
SAR, SARCVM ?
•
sar(cina)
•
sar(cire)
Cette abréviation462 pourrait désigner le mot sarcina, un mot qui désigne d’habitude les bagages
ou des paquets, mais dans ce contexte, il pourrait tout simplement désigner des sacs contenant la
marchandise. Ce terme apparaît d’ailleurs non abrégé sur les étiquettes d’Usk.463 Le mot se
retrouve aussi sur la tablette 596 de Vindolanda et il est interprété de la même manière par
Bowman et Thomas.464
Néanmoins, cette abréviation pourrait avoir aussi un rapport avec le verbe sarcire, signifiant
raccommoder, ravauder, rapiécer, réparer465 et cette interprétation semble d’ailleurs assez
vraisemblable dans le cas présent, d’autant plus qu’une étiquette porte l’inscription Satulus
sarcivi(t) (01.67).
Le terme sarcum (05.11, 05.12) pose des difficultés. Si l’on estime qu’il y a un rapport avec le
verbe sarcire, on pourrait songer à un participe: les participes présent et futur sont de toute façon
hors de question mais reste le participe passé sartus, a, um, attesté aussi sous la forme sarctus.466
Le terme sarcum pourrait-il être une variante vulgaire de ce participe? Dans un cas, le mot
sarcum suit un nom personnel au génitif, Titi, et précède une autre abréviation, PIPERI tandis
que dans l’autre cas ce terme précède l’abréviation CAND. Ces mots pourraient éventuellement
se rapporter à un vêtement raccommodé de couleur grisâtre, peut-être un sagum, ayant appartenu
à un certain Titus ainsi qu’à un vêtement de couleur blanche. Une autre possibilité serait que
sarcum ne soit pas un mot mais tout simplement l’abréviation SAR suivie de la préposition cum.
Si c’est le cas, l’inscription pourrait peut-être être interprétée somme sar(cire) cum piperi(nare)
et sar(cire) cum cand(idare), c’est-à-dire un service incluant le raccommodage et la teinture d’un
461
23.68; OLD, 1688, s.v. sanguineus; André 1949: 113
01.65, 05.01-05.12
463
RIB 2410. 13-22; Wright&Hassal&Tomlin 1975: 291-293; Wright&Hassal1982: 51
464
OLD, 1691, s.v. sarcina; Bowman&Thomas 2003: 55, 57, 596.14
465
OLD, 1691, s.v. sarcio, ire; Römer-Martijnse 1991: 113; Adams 1995: 122
466
OLD, 1692, s.v. sartus (sarctus)
462
103
vêtement mais on pourrait se poser la question de savoir pourquoi le scripteur n’a-t-il pas
employé un syntagme comme sar(cire) et piperi(nare) / cand(idare).
SVCTOR
•
sutor
La réduction du groupe ct en t est occasionnellement attestée dans la langue latine467 mais il
semblerait que nous soyons en présence d’un cas inverse dans cette inscription (01.74). Aussi
inhabituel que cela puisse paraître, il est vraisemblable que le mot en question soit sutor.
L’homme mentionné sur cette étiquette, Sencio, était peut-être un cordonnier468 mais il faut noter
que ce terme apparaît à plusieurs reprises sur les étiquettes de Magdalensberg où il désigne très
probablement un tailleur chargé de raccommoder les vêtements.469 Le même mot apparaît aussi
sur une étiquette d’Usk mais il est impossible de déterminer avec certitude s’il s’agit d’un
cordonnier ou d’un tailleur.470 Il faut noter un détail significatif dans le cas de cette étiquette de
Siscia: l’autre face porte l’indication tes(s)er(am) p(e)rd(i)di(t ?). Si cette phrase se rapporte à
Sencio, on aurait peut-être un cas similaire à la situation à Magdalensberg. Sencio aurait pu être
chargé de raccommoder des vêtements mais ayant perdu l’étiquette, il ne se rappelait plus le nom
du propriétaire. En attendant que celui-ci vienne réclamer son bien, Sencio aurait pu mettre la
marchandise de côté avec cette étiquette provisoire. Il faut néanmoins mentionner que les deux
inscriptions ne semblent pas avoir été écrites de la même main bien qu’elles semblent être
contemporaines par la gravure.
SVL, SVLFVR
•
sul(fur)
•
sul(fureus)
Le soufre est aussi mentionné sur une étiquette de Kalsdorf471 et vu le contexte ce n’est pas
vraiment surprenant. En effet la fumigation au soufre était une des opérations de foulage: le
467
Väänänen 1959: 63-64
OLD, 1893, s.v. sutor; Petrikovits 1981: 115-116; Petrikovits 1981, Spätantike: 304; Frézouls 1991: 43, 57
469
Egger 1967: 206
470
RIB 2410. 13; Wright&Hassal&Tomlin 1975: 291-292; Wright&Hassal1982: 51-52
471
Römer-Martijnse 1990: 216
468
104
soufrage consistait à étendre les étoffes sur un support hémisphérique sous lequel se trouvait un
récipient contenant du soufre brûlant. Le but de l’opération était d’obtenir une couleur blanche
plus pure ou d’atténuer des couleurs trop vives.472 Dans le cas des étiquettes,473 il est peut-être
plus vraisemblable que le terme en question ait été le syntagme sulfure suffire, indiquant l’action
devant être accomplie.474 L’adjectif sulfureus, désignant une nuance jaune pâle, n’est toutefois
pas exclu non plus.475
TESSERA
On peut supposer que le mot tessera servait à désigner ces étiquettes de plomb.476 Ce terme
apparaît d’ailleurs à quelques occasions quand l’auteur de l’inscription avoue avoir perdu la
tessère et de ce fait ne semble plus connaître le coût de la transaction ou de l’opération ainsi que
le nom du client ou du commanditaire.477
VET
•
vet(eranus)
Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois sur les étiquettes de Siscia (23.46), et dans ce cas
précis elle est associée à un nom personnel au génitif, Sulpici(i). Il n’est peut-être pas impossible
que le surnom de cet homme ait été Veteranus - un nom rare mais tout de même attesté (vide
infra) - mais je serais plus enclin à interpréter cette abréviation de manière habituelle, comme
veteranus,478 vraisemblablement une indication distinctive servant à le différencier des autres
clients homonymes.
472
Plinius, Naturalis Historia, 35. 175, 197-198; Blümner 1912: 180, 187; Forbes 1956: 84-85, 94; Wipszycka
1965: 130; Römer-Martijnse 1990: 241; Roche-Bernard 1993: 122
473
01.70, 11.18, 19.68
474
OLD, 1861, s.v. suffio, 1864, s.v. sulpur, sulphur (sulfur)
475
OLD, 1864, s.v. sulpureus, sulphureus; André 1949: 158-159
476
OLD, 1930-1931, s.v. tessera
477
01.72-01.74
478
OLD 2050, s.v. veteranus; Neumann 1962: 1597-1609
105
2. Les prix
L’indication du prix dans les inscriptions est un argument majeur pour considérer ces plaquettes
de plomb comme des étiquettes commerciales. Ces prix exprimant la valeur de la marchandise
ou le coût de l’opération étaient sans aucun doute une des informations essentielles apparaissant
dans les inscriptions puisqu’on retrouve l’indication du prix sur la grande majorité des étiquettes.
En effet, 81% des inscriptions indiquent le prix et seulement dans 13% des cas aucun prix n’est
indiqué. Les 6% qui restent concernent principalement trois catégories d’étiquettes: surtout celles
dont les inscriptions sont tellement raturées et illisibles qu’il est impossible de se prononcer avec
certitude sur l’existence ou l’absence d’un prix dans le texte, quelques inscriptions où il n’est pas
aisé de déterminer si un X représente le chiffre 10 ou le signe abréviatif du denier ainsi que les
étiquettes fragmentaires, dont les inscriptions auraient vraisemblablement pu contenir une
indication de prix.
67%
aucun prix
13%
14%
prix
hypothétique
prix présent mais
incertain
prix présent
6%
Il faut préciser que cette statistique est basée sur les inscriptions les plus récentes apparaissant
sur les étiquettes. Vu qu’un grand nombre d’étiquettes contient, outre la dernière inscription, les
traces plus ou moins lisibles des inscriptions antérieures, les anciennes indications de prix sont
106
aussi parfois lisibles. Les prix indiqués dans les inscriptions antérieures seront aussi traités plus
en détail par la suite mais en ce qui concerne ces données statistiques générales sur les prix, il
suffira de mentionner leur nombre dans les différentes catégories.
Les indications de prix sur les étiquettes se décomposent donc selon les catégories suivantes:
•
les inscriptions ne comportant aucun prix – 149 cas (un ou plusieurs prix néanmoins
présents dans l'inscription antérieure – 18 ou éventuellement 19)
•
les inscriptions où le prix reste hypothétique – 62 cas (dans 9 cas le prix dépend de la
lecture du X, une de ces étiquettes contient un prix dans les traces de l'inscription
antérieure)
•
bien que des incertitudes subsistent dans la lecture, la présence du prix dans l'inscription
ne pose pas de problème – 153 cas
•
le prix est présent dans l'inscription et ne pose pas de problème de lecture – 757 cas
•
l'inscription contient deux prix – 2 cas (2 et 6 deniers, 7 et 10 deniers)
Tous les prix, peut-être à de rares exceptions, sont exprimés en deniers ou en fractions de
deniers. En effet, tous les prix commencent par Ӿ, signe abréviatif du denier479 et il semblerait
donc bien que le denier était l’unité de compte dans ce type de commerce à Siscia.
Les seules exceptions éventuelles semblent être les inscriptions sur l’étiquette 23.23, dans
laquelle une abréviation assez courante, R III, est suivie par une abréviation qui n’apparaît sur
aucune autre étiquette, AS N V et sur l’étiquette 01.77, où un nom personnel, Flavius Albanus, est
apparemment suivi par l’abréviation A N VIII. On pourrait essayer de les interpréter comme
as(ses) n(ummos) quinque et a(sses) n(ummos) octo. Si cette lecture est correcte, nous aurions un
prix de 5 as et un autre de 8 as qui n’auraient pas été exprimés comme une fraction du denier
comme c’est le cas sur les autres étiquettes.480
Le signe abréviatif du denier est suivi par des chiffres et des signes numériques représentant des
fractions. Les chiffres entiers ne posent aucun problème d’interprétation mais les fractions sont
parfois moins évidentes. Le signe numérique le plus couramment attesté est le S. C’est bien
479
Volusii Maeciani distributio, 45-62; Hultsch 1866: XXIX, 18-19, 66-68; Hultsch 1882: 286; Richardson 2004: 47
Il faut noter que l'inscription de l'étiquette 12302 contient l'abréviation P R I A N V CIIR ainsi qu'un prix d'un
demi-denier. AN V serait-il un prix qui se rapporterait à l'abréviation P R I - a(sses) n(ummos) quinque - tandis que
le prix d'un demi-denier se rapporterait à l'abréviation CIIR (vraisemblablement l'adjectif caeruleus)? C'est loin
d'être certain car PRIANV pourrait éventuellement être un nom personnel.
480
107
évidemment le S(emis). Vu le contexte, ce sigle désigne très vraisemblablement une fraction du
denier, c’est-à-dire la moitié d’un denier (l’équivalent de 8 as ou de 2 sesterces) et non la petite
pièce de monnaie en cuivre (½ d’un as) dont la valeur semble bien trop faible pour ce genre de
commerce.481 Une autre fraction très courante dans les indications de prix sur les étiquettes de
Siscia semble être le quadrans. Les prix comprennent couramment un signe composé de trois
tirets horizontaux superposés, avec celui du milieu généralement placé un peu plus à droite (=− ).
C'est un signe numérique courant représentant ¼ (quadrans)482 et tout comme dans le cas du
S(emis), c'est vraisemblablement une fraction du denier (donc 1 sesterce ou 4 as) et non une
pièce de monnaie (¼ d'un as). Ainsi, S =− représenterait ¾ du denier.
Par exemple, une abréviation comme Ӿ S =− se traduirait par denarii semissem quadrantem,
l'équivalent de 3 sesterces (ou 12 as), Ӿ I =− par denarium unum quadrantem ou 1 denier et un
sesterce, Ӿ II S =− équivaudrait à 2 deniers et 3 sesterces (denarios duos semissem quadrantem),
et ainsi de suite.483
Les choses se compliquent avec les fractions inférieures mais une source ancienne assez peu
citée bien qu’éditée au 19ème siècle, Distributio item vocabula ac notae partium in rebus quae
constant pondere numero mensura, un texte écrit par le juriste et homme politique L. Volusius
Maecianus vers le milieu du 2ème siècle,484 pourrait nous offrir quelques explications quant aux
signes numériques employés pour les divisionnaires du denier.
Un signe que l’on retrouve très souvent dans les prix, pratiquement toujours en dernière place,
est un L stylisé coupé par une barre au milieu, un signe qui rappelle le signe actuel de la livre
sterling, le £. Ce signe numérique n’est pas inconnu dans les inscriptions romaines et il est
interprété, selon les cas, comme le signe du sesterce485 ou comme celui de la semuncia (dans ce
cas il n’est pas systématiquement coupé par une barre au milieu).486 Malheureusement, aucune
481
Volusii Maeciani distributio, 1, 55; Hultsch 1866: XXVI, 19, 62, 68-70; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33;
RIC I, 1984, 23; Richardson 2004: 21; Depeyrot 2006: 32-34
482
Volusii Maeciani distributio, 3, 51; Hultsch 1866: XXVII, 62, 67; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33; Roman
Imperial Coins I, 1984, 3; Richardson 2004: 21; Depeyrot 2006: 32-34
483
La valeur était probablement exprimée à l’accusatif, cf. Adams 1995: 116 ; Bowman&Thomas 2003 : 15-16, cf.
les tablettes correspondantes
484
L. Volusii Maeciani assis distributio et Balbi Mensoris de asse libellus, emendavit Eduardus Böcking, Bonnae,
1831; Th. Mommsen, Volusii Maeciani Distributio partium, Abhandlungen der Philologisch-Historischen Klasse
der König. Sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften, 3, 1853 (1857), 279-295; l’édition de Hultsch est basée sur
celle de Mommsen, cf. Hultsch 1866: 17-22, 61-71; Mommsen 1887: 596-614; Cuomo 2007: 206-228
485
Cagnat 1914: 34; pour un bon exemple cf. Darmon 1964: 6, 8
486
Hultsch 1866: XXVII-XXVIII, 128 (Tabula codicis Bernensis, 14), 130 (Tabula codicis Gudiani, 22); Cagnat
1914: 33
108
de ces deux valeurs ne semble correspondre à ce signe sur les étiquettes de Siscia. A. Mócsy
l’avait déjà aperçu sur certaines des étiquettes de Siscia conservées dans le Musée national de
Budapest et sans entrer dans les détails, il l’a tout simplement interprété comme le signe du
sesterce.487 Et pourtant, ces prix contiennent aussi le signe du denier. Si le sesterce était l’unité
de compte, pourquoi mentionner le denier et vice versa? Voulait-on préciser que l’on pouvait
payer la facture aussi bien en deniers qu’en sesterces? Comme information, cela aurait été aussi
inutile que ridicule puisque quasiment chaque habitant de l’Empire romain connaissait le
système monétaire en vigueur et était parfaitement conscient de la valeur des différentes
monnaies. D’ailleurs de nombreux prix comportant le signe £ ont une valeur inférieure à un
denier, exigeant de toute façon un payement en divisionnaires du denier.
Le signe £ indiquerait-il une valeur de poids, la semi-once (semuncia), 1/24 d’une livre ou à peu
près 13,5 g ? C’est bien dans ce sens que ce signe est employé dans certains graffiti du Palatin
mais il y apparaît toujours dans des inscriptions qui se rapportent clairement à des poids et non à
des prix.488 Considérant le contexte des étiquettes de Siscia et le fait qu’un grand nombre d’entre
elles est vraisemblablement lié au travail des teinturiers, cette valeur pourrait-elle indiquer le prix
à payer pour une demi-once de produit colorant? Cette hypothèse est invraisemblable à plusieurs
titres. En effet, si la valeur des colorants était calculée à la demi-once, nous aurions des prix
exorbitants quand on sait que la teinture par ébullition peut demander des dizaines de
kilogrammes de matière tinctoriale ou, selon les recettes, jusqu’à 3kg de matière végétale
tinctoriale pour teindre 1 kg de laine.489 Les valeurs qui apparaissent sur les étiquettes sont
généralement comprises entre 1 et 3 deniers mais des prix plus élevés ne sont pas rares non plus,
S’il fallait multiplier ces sommes par semi-once de produit colorant, teindre un simple sayon ou
une tunique pourrait coûter des centaines de deniers. Nous n’avons aucune raison de supposer
que les teinturiers de Siscia œuvraient avec des matières tinctoriales très coûteuses et la teinture
au murex, la plus chère, est certainement exclue. D’ailleurs, bien que des prix faramineux soient
attestés dans les sources, le prix de la pourpre au cours des deux premiers siècles apr. J.-C., la
période qui nous concerne plus particulièrement, semble n’avoir qu’exceptionnellement dépassé
les 30 deniers pour une livre et cela uniquement pour des produits de très haute qualité.490
487
Mócsy 1956: 102, cat. 3, 7, 14
Väänänen 1970: 95, 193, cat. 183, 245, cat. 306, 246, cat. 307
489
Forbes 1956: 136; Roche-Bernard 1993: 113; Uscatescu 1994: 109-110
490
Mrozek 1980: 236-237
488
109
De toute façon, quand les poids sont indiqués sur les étiquettes de Siscia, ils sont toujours
exprimés en livres - p(ondo), parfois non abrégé – et la seule fraction qui semble apparaître
occasionnellement dans les valeurs de poids est le s(emis).
Le signe £ sur les étiquettes de Siscia est donc vraisemblablement une fraction du denier mais on
ne peut être certain de sa valeur exacte. Vu que c’est une fraction qui est toujours placée derrière
les signes S(emis) et =−, ce serait donc une fraction inférieure à ¼ du denier. Il ne faut pas
oublier que ces prix expriment des valeurs concrètes et surtout payables en espèces car à quoi
bon indiquer des fractions qui ne correspondraient pas à des pièces de monnaie. Si ¼ du denier
correspond à un sesterce, à quelles pièces de monnaie pouvait correspondre le signe £? En fait, le
choix est plutôt limité: un dupondius ou un as. Certes, il y avait aussi les divisionnaires de l’as,
les petites pièces de cuivre, le semis et le quadrans, mais je doute que des pièces d’une aussi
faible valeur aient été utilisées pour ce type de commerce. Le £ pourrait-il être interprété comme
le dupondius? Il ne serait pas illogique qu’un dupondius apparaisse dans un prix après le sesterce
mais ce n’est pas vraiment un argument. La sescuncia, ou 1/8 d’un as (dans le sens un entier de
n’importe quel genre) est souvent représentée comme un L stylisé ou la lettre grecque S avec un
tiret à droite (parfois aussi à gauche).491 Si ce tiret devient une barre au milieu du L, on obtient £
et avec une valeur de 1/8, cela correspond effectivement à un dupondius. D’ailleurs, Mommsen
utilise justement le signe £ dans son édition du texte de Volusius Maecianus pour représenter la
sescuncia. Selon Volusius Maecianus, dupundium hac nota scribas ac voces: sescuncia Ӿ S- (ou
Ӿ £), nam sedecim sescunciae dupundium efficiunt (Volusii Maeciani distributio,49). Il
semblerait donc bien que le signe £ sur les étiquettes de Siscia représente un dupondius. Les
propos de Volusius Maecianus sont un argument de taille en faveur de cette hypothèse mais fautil nécessairement exclure la possibilité que le signe £ puisse représenter un as? Si l’on songe
qu’avec la réforme de 91 av. J.-C. (ou 89 av. J.-C.), plus précisément la Lex Papiria, le poids de
l’as (la pièce de monnaie) a été réduit à une demi-once,492 on peut se demander si le signe de la
semuncia n’aurait pas pu servir pour désigner cette pièce de monnaie, ne serait-ce que pour un
temps? Il faut néanmoins admettre que beaucoup de temps s’est écoulé entre 91 av. J.-C. et
l’établissement de l’industrie textile à Siscia, même si l’on estime que les premières fullonicae et
491
492
Hultsch 1866: XXVII; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33; Maher&Makowski 2001: 390, 397
Crawford 1974: 75-78, 596, 610-611; Melville Jones 1990: 159-160, 284; Richardson 2004: 46; Depeyrot 2006:
23
110
tinctoriae étaient actives dans la ville dès l’époque augustéenne, ce qui est d’ailleurs assez
vraisemblable.
Il me semble certain que le signe £ sur les étiquettes de Siscia désigne une fraction du denier qui
correspondrait soit à un dupondius soit à un as, même si la première hypothèse me paraît plus
vraisemblable.
Quelques autres fractions semblent apparaître sur les étiquettes mais elles sont beaucoup plus
rares et, du moins pour certaines, douteuses. Le signe = est attesté sur 3 étiquettes (12.12, 12.39,
23.63). Ce signe désigne habituellement un sextans493 mais, dans ce contexte, on voit
difficilement à quoi correspondrait 1/6 d’un denier. Toutefois ce même signe apparaît dans un
prix sur une tablette de Vindolanda où il semble désigner un octans, c'est-à-dire 2 as. Il est
intéressant de remarquer que les prix sur les tablettes de Vindolanda emploient des symboles
différents de ceux employés à Siscia pour le quadrans et l’as.494 On peut supposer, à défaut
d’autres analogies, que le signe = est aussi un octans sur les étiquettes de Siscia. Ce signe
correspondrait donc à un dupondius (ou deux as)495 mais cela signifie-t-il pour autant que le £
pourrait représenter un as? Je serais plus enclin à croire que c’est tout simplement un système de
notation parallèle mais beaucoup moins couramment utilisé sur les étiquettes de Siscia.
Il n’est pas impossible qu’un autre signe pour le dupondius ait été utilisé sur l’étiquette 18.16,
ressemblant plus ou moins à un Z,496 un signe désignant habituellement un sextans.497
Un signe ressemblant à > est présent dans un prix assez bas sur l’étiquette 07.08. Vu que ce signe
se trouve en dernière place, après le £, ce pourrait être un as, voire même un divisionnaire de
l’as, peut-être un semis ou un quadrans. Toutefois, selon l’ouvrage de Volusius Maecianus, il me
semblerait que le signe Ӿ £ > puisse désigner un as.498
Un autre exemple de notation alternative pourrait être un prix comme Ӿ S == £ (01.01),
désignant peut-être 14 as (3 sesterces et un dupondius).499 Un autre prix, Ӿ V S -, reste
493
Volusii Maeciani distributio, 4; Hultsch 1866: XXVII, 62; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33
Bowman&Thomas 1994: 54-55, 131-134, cat. 182; Bowman&Thomas 2003: 15, 54
495
cf. Hultsch 1866: XXX , 121 (Ex Isidori etymologiarum libris, De signis ponderum, XXVI, 4)
496
cf. Hultsch 1866: XXX , 133 (Tabula codicis Mutinensis alterius, 4)
497
Hultsch 1866: XX, XXVII, 127 (Tabula codicis Bernensis), 130 (Tabula codicis Gudiani), 131 (Tabula codicis
Mutinensis prioris)
498
Infra quam divisionem sequitur alia quaedam subdivisio, notas aeque et propria vocabula habens. Quare si ad
denarium rationem conficias, assem hac nota scribas ac voces: semuncia sicilicus Ӿ Σ Ͻ; semunciae enim sedecim
et sicilici sedecim assem efficiunt. Volusii Maeciani distributio, 48; Hultsch 1866: 67
499
Quattuordeciaere hac nota scribas ac voces: dextans semuncia Ӿ S == Σ; dextantes semunciaeque sedecim aeque
quattuordeciaere efficiunt. Volusii Maeciani distributio, 61; Hultsch 1866: 68
494
111
difficilement explicable car le signe du semis n’est suivi que par une seule libella. Ce prix
indiquerait-il une valeur de 5 deniers et 9 as?
Malgré quelques exceptions ou aberrations, il semblerait que nous soyons en présence d’un
système de notation de prix unifié et que la plus petite pièce de monnaie utilisée dans ce type de
commerce fut habituellement le dupondius et bien plus rarement l’as.
Symbole
Valeur
Nombre
Ӿ£
1 dupondius ?
2
Ӿ =−
1 sesterce
18
Ӿ =− £
1 sesterce et 1 dupondius ?
23
Ӿ =− £ >
1 sesterce et 1 as ?
1
ӾS
2 sesterces
72
ӾS£
2 sesterces et 1 dupondius ?
24
Ӿ S =−
3 sesterces
65
Ӿ S =− £
3 sesterces et 1 dupondius ?
18
Ӿ S == £
14 as ?
1
ӾI
1 denier
83
ӾI£
1 denier et 1 dupondius?
15
ӾIz
1 denier et 1 dupondius ?
1
Ӿ I =−
1 denier et 1 sesterce
32
Ӿ I =− £
1 denier, 1 sesterce et 1
4
dupondius ?
ӾIS
1 denier et 2 sesterces
58
ӾIS£
1 denier, 2 sesterces et 1
5
dupondius ?
ӾIS=
1 denier, 2 sesterces et 1
1
dupondius ?
Ӿ I S =−
1 denier et 3 sesterces
33
Ӿ I S =− £
1 denier, 3 sesterces et 1
3
dupondius ?
Ӿ II
2 deniers
61
112
Ӿ II £
2 deniers et 1 dupondius?
2
Ӿ II =
2 deniers et 1 dupondius ?
1
Ӿ II =−
2 deniers et 1 sesterce
19
Ӿ II =− £
2 deniers, 1 sesterce et 1
2
dupondius ?
Ӿ II S
2 deniers et 2 sesterces
27
Ӿ II S £
2 deniers, 2 sesterces et 1
5
dupondius ?
Ӿ II S =−
2 deniers et 3 sesterces
12
Ӿ III
3 deniers
31
Ӿ III =
3 deniers et 1 dupondius ?
1
Ӿ III =−
3 deniers et 1 sesterce
4
Ӿ III S
3 deniers et 2 sesterces
13
Ӿ III S =−
3 deniers et 3 sesterces
4
Ӿ III S =− £
3 deniers, 3 sesterces et 1
1
dupondius ?
Ӿ IIII
4 deniers
21
Ӿ IIII =−
4 deniers et 1 sesterce
2
Ӿ IIII S
4 deniers et 2 sesterces
9
Ӿ IIII S =−
4 deniers et 3 sesterces
2
ӾV
5 deniers
11
Ӿ V =−
5 deniers et 1 sesterce
1
ӾVS
5 deniers et 2 sesterces
1
ӾVS-
5 deniers, 2 sesterces et 1 as ?
1
Ӿ VI
6 deniers
15
Ӿ VI =−
6 deniers et 1 sesterce
1
Ӿ VI S
6 deniers et 2 sesterces
7
Ӿ VII
7 deniers
9
Ӿ VII S
7 deniers et 2 sesterces
4
Ӿ VII S =−
7 deniers et 3 sesterces
1
113
Ӿ VIII
8 deniers
11
Ӿ VIII S
8 deniers et 2 sesterces
1
Ӿ IX
9 deniers
2
Ӿ IX S
9 deniers et 2 sesterces
1
ӾX
10 deniers
4
ӾXS
10 deniers et 2 sesterces
2
Ӿ XI
11 deniers
3
Ӿ XI S
11 deniers et 2 sesterces
1
Ӿ XII
12 deniers
3
Ӿ XIII
13 deniers
3
Ӿ XVI
16 deniers
1
364
400
350
300
250
224
200
150
100
88
prix
83
50
0
prix inférieur à 1 prix comp ris
denier
entre 1 et 3
deniers
prix compris
entre 3 et 5
deniers
5 deniers et
plu s
114
prix compris
entre 4 et 7
deniers
9%
prix compris
entre 7 et 16
deniers
6%
prix inférieur à 1
denier
30%
prix compris
entre 3 et 4
deniers
7%
prix compris
entre 2 e t 3
deniers
17%
prix compr is
entre 1 et 2
deniers
31%
Comme on peut le constater, 78% des prix attestés sur les étiquettes500 sont inférieurs à 3 deniers
et à peine 6% sont d’une valeur égale ou supérieure à 7 deniers.
De nombreuses inscriptions contiennent des prix dont la lecture est incertaine et de ce fait elles
n’ont pas été prises en compte pour ces statistiques. Néanmoins, même si leur lecture est loin
d’être assurée, on doit remarquer que les prix qui semblent être indiqués dans ces inscriptions
correspondent assez bien à ceux des inscriptions dont la lecture ne pose pas de difficultés. Il est
vrai que dans beaucoup de cas on ne distingue avec certitude que le signe du denier mais les
autres prix pourraient se présenter de la manière suivante501:
Symbole
Valeur
Nombre
Ӿ£
1 dupondius ?
2
Ӿ =−
1 sesterce
4
Ӿ =− £
1 sesterce et 1 dupondius ?
6
500
Les prix indiqués dans les inscriptions antérieures encore lisibles ne sont pas inclus dans cette statistique.
Dans certains cas plusieurs prix semblent être indiqués mais il est impossible de discerner lesquels pourraient être
antérieurs.
501
115
ӾS
2 sesterces
20
ӾS£
2 sesterces et 1 dupondius ?
4
Ӿ S =−
3 sesterces
14
Ӿ S =− £
3 sesterces et 1 dupondius ?
1
ӾI
1 denier
14
ӾI£
1 denier et 1 dupondius?
1
ӾIS
1 denier et 2 sesterces
7
ӾIS£
1 denier, 2 sesterces et 1
2
dupondius ?
Ӿ I S =−
1 denier et 3 sesterces
3
Ӿ II
2 deniers
7
Ӿ II =−
2 deniers et 1 sesterce
4
Ӿ II S
2 deniers et 2 sesterces
2
Ӿ II S =−
2 deniers et 3 sesterces
1
Ӿ III
3 deniers
7
Ӿ III £
3 deniers et 1 dupondius ?
2
Ӿ III =−
3 deniers et 1 sesterce
1
Ӿ III S
3 deniers et 2 sesterces
2
Ӿ III S =−
3 deniers et 3 sesterces
1
Ӿ IIII
4 deniers
4
Ӿ IIII S
4 deniers et 2 sesterces
1
ӾV
5 deniers
4
Ӿ V =−
5 deniers et 1 sesterce
1
ӾVS£
5 deniers, 2 sesterces et 1
2
dupondius ?
Ӿ VI
6 deniers
1
Ӿ VIII
8 deniers
1
ӾX
10 deniers
1
Ӿ XIII
13 deniers
1
116
La lecture de ces prix étant sujette au doute, il n’est bien évidemment guère possible de se servir
de ces données pour une statistique sérieuse mais on peut tout de même remarquer que les prix
inferieurs à 3 deniers semblent largement dominer. On trouve aussi parmi ces inscriptions
incertaines une mention éventuelle d’un quinaire, une lettre V barré suivie du chiffre I (14.23)
mais il est difficile d’en être certain.
En ce qui concerne les inscriptions antérieures visibles sur les étiquettes, les prix encore lisibles
sont statistiquement tout à fait comparables aux prix indiqués dans les inscriptions déjà
analysées. On arrive à distinguer les prix des inscriptions antérieures sur au moins 52
étiquettes.502 Les prix faibles, inférieurs à 2 deniers, sont les plus courants, on trouve aussi un
nombre non négligeable de prix compris entre 2 et 3 deniers mais on ne discerne que 7 prix d’un
montant supérieur à 3 deniers. Il faut néanmoins remarquer qu’on trouve parmi ces derniers
quelques sommes assez conséquentes (11 et 13 deniers).
Symbole
Valeur
Nombre
ӾS
2 sesterces
7
ӾS£
2 sesterces et 1 dupondius ?
2
Ӿ S =−
3 sesterces
8
Ӿ S =− £
3 sesterces et 1 dupondius ?
3
Ӿ S ==
12 as ?
1
ӾI
1 denier
5
ӾI£
1 denier et 1 dupondius?
2
Ӿ I =− £
1 denier, 1 sesterce et 1
1
dupondius ?
ӾIS
1 denier et 2 sesterces
3
ӾIS£
1 denier, 2 sesterces et 1
1
dupondius ?
Ӿ I S =−
1 denier et 3 sesterces
1
Ӿ I S =− £
1 denier, 3 sesterces et 1
1
dupondius ?
502
Il faut noter que certaines étiquettes gardent les traces de plusieurs inscriptions antérieures et on trouve de ce fait
parfois jusqu'à trois prix différents!
117
Ӿ II
2 deniers
6
Ӿ II =−
2 deniers et 1 sesterce
1
Ӿ II S
2 deniers et 2 sesterces
5
Ӿ II S =−
2 deniers et 3 sesterces
1
Ӿ III
3 deniers
3
Ӿ IV S
4 deniers et 2 sesterces
1
ӾV
5 deniers
1
Ӿ VI S
6 deniers et 2 sesterces
1
Ӿ VII
7 deniers
2
Ӿ XI
11 deniers
1
Ӿ XIII
13 deniers
1
Un prix de 8 as (c’est-à-dire 2 sesterces) est peut-être aussi indiqué dans l’inscription antérieure
apparaissant sur l’étiquette 01.77, si on accepte l’interprétation a(sses) n(ummos) octo.
Ces prix seront discutés plus en détail dans le chapitre suivant mais la conclusion générale serait
que les prix couramment indiqués sur les étiquettes de Siscia sont loin d’être exorbitants. Ils ne
dépassent qu’occasionnellement 3 deniers – en fait plus de 60% des prix sont même inférieurs à
2 deniers - et les prix les plus élevés, ceux supérieurs à 10 deniers, semblent vraiment avoir été
exceptionnels et certainement pas typiques du commerce à l’usage duquel ces étiquettes étaient
destinées.
118
3. Les marchandises, les services et leurs prix
Bien que l’écriture des noms personnels apparaissant sur ces étiquettes soit souvent négligée et
contienne de nombreuses fautes d’orthographe ou singularités paléographiques, la lecture des
noms présente en principe nettement moins de difficultés que l’interprétation des abréviations
désignant différentes marchandises ou services. Heureusement, les termes apparaissant sur les
étiquettes ne sont pas toujours abrégés ce qui facilite l’interprétation de nombreuses abréviations.
Même si la multitude d’abréviations différentes peut indiquer toutes sortes d’activités
commerciales et industrielles, il fait peu de doute qu’une grande partie, sinon la majeure partie
de ces plombs inscrits, avait un rapport avec le commerce de la laine et l’industrie textile. Des
mots comme LANA, PAN(N)UM, TVNICA, SAGVM, P(A)ENVLA, PAL(L)A, PALLIOLUM,
LODIX, BANATA et ABOLLA se retrouvent occasionnellement sans être abrégés et de ce fait
l’interprétation des abréviations couramment attestés sur les étiquettes comme par exemple L,
LA, LAN, PAN, T, SAG, PAENV, PAL, LO, LOD, LODI, BANA et AB ne pose pas vraiment de
difficultés.
Ces termes, abrégés ou non, n’apparaissent seuls que très rarement car ils sont généralement
suivis par d’autres abréviations. Si ces premières abréviations désignent très vraisemblablement
la laine, des étoffes ainsi que différents types de vêtements, l’interprétation des autres
abréviations paraît moins aisée au premier coup d’œil mais en y réfléchissant un peu, il faut bien
admettre que les possibilités ne peuvent pas être si nombreuses que cela. En ce qui concerne les
vêtements et les étoffes, aussi bien les clients que les vendeurs doivent absolument connaître
quelques informations essentielles: le type exact du produit et son prix, bien évidemment, mais
aussi ses dimensions et sa couleur. C’est justement à ce dernier point que semble se rapporter la
seconde série d’abréviations, d’autant plus que certains termes de couleur apparaissent
occasionnellement sans être abrégés. On trouve notamment des adjectifs, désignant différentes
nuances de la couleur rouge comme haematinus, ferrugineus et purpureus mais aussi d’autres
abréviations qui semblent désigner des adjectifs de couleur comme caeruleus, caesius, callainus,
candidus, coccineus, galbinus, gilvus, myrteolus, piperinus, pullus ainsi que des mots plus
difficiles à interpréter mais qui se rapportent très probablement à la couleur des textiles comme
corticeus, pavoninus ou pictus. Quand on observe les différentes séries d’abréviations, il paraît
évident que les termes de couleur apparaissent sur un grand nombre d’étiquettes. Outre le
119
premier groupe qui contient les étiquettes dont les inscriptions ne sont pas abrégées ou ne le sont
que très légèrement et le dernier groupe, le groupe 26, qui contient des inscriptions trop raturées
pour être interprétées avec certitude, les adjectifs de couleur sont souvent présents dans
quasiment tous les autres groupes (2-11, 13-14, 17, 19-23). Il faut noter que ce n’est pas
nécessairement exclu non plus dans le cas des groupes 15 et 16 (tout dépend de l’interprétation
de certaines abréviations composées d’une ou deux lettres) et ce n’est que dans les groupes 12,
18, 24 et 25 que les adjectifs de couleur sont certainement absents.
Malgré le fait que la lecture de nombreuses inscriptions pose des difficultés d’interprétation et
demeure incertaine, grâce à la mention des différents produits textiles et de tous ces termes de
couleur sur un aussi grand nombre d’étiquettes, il ne fait pas de doute qu’ à Siscia elles étaient
principalement employées dans le cadre de l’industrie et du commerce des produits textiles.
D’ailleurs, on ne peut entièrement exclure la possibilité que les étiquettes des quatre groupes
dont les inscriptions ne mentionnent pas clairement des produits textiles aient été utilisées dans le
même domaine. En effet, les inscriptions des groupes 12 et 18, respectivement les lettres P et R
suivies de chiffres, selon l’interprétation adoptée, pourraient aussi avoir un rapport avec
l’industrie textile. La lettre P pourrait designer le terme (libra) p(ondo) et si ces inscriptions se
référent effectivement à des poids, il pourrait s’agir du poids de la laine, voire des étoffes. Au cas
où ce serait une mesure de longueur comme p(es), ce pourrait éventuellement être une unité de
mesure pour les textiles. Ces deux interprétations sont plus vraisemblables car les chiffres qui
suivent la lettre P sont souvent exprimés comme des fractions mais il n’est pas impossible que
dans certains cas la lettre P puisse désigner des termes comme paenula ou pannum. Bien
évidemment, si ce sont des indications de poids, il est parfaitement envisageable que ces
étiquettes aient pu servir à marquer d’autres types de marchandise mais il faut noter que dans
plusieurs cas les traces d’inscriptions antérieures encore visibles sur certaines d’entre elles se
rapportent clairement aux inscriptions des autres séries d’étiquettes, dont l’emploi dans
l’industrie textile fait peu ou pas de doute. L’abréviation R pose plus de difficultés
d’interprétation (vide II. 1) mais même quand elle est uniquement suivie de chiffres il est
parfaitement envisageable que ces inscriptions puissent se référer à l’industrie textile.
Dans le cas des étiquettes du groupe 24 dont les inscriptions ne contiennent que des noms
d’individus et parfois aussi des prix, il est bien évidemment difficile de définir leur usage exact.
Celles dont les inscriptions ne mentionnent que des noms personnels n’avaient peut-être même
120
pas une vocation commerciale puisqu’elles auraient pu servir à étiqueter les bagages mais celles
qui indiquent aussi des prix étaient certainement destinées à être employées dans le cadre d’une
transaction. À défaut d’autres informations, il n’est pas possible de définir avec certitude le type
de commerce en question mais il faut remarquer que les inscriptions antérieures encore présentes
sur certaines des étiquettes de cette série sont certainement apparentées à celles employées dans
le cadre du travail des ouvriers du textile. De ce fait, il semble plus que probable que ces
étiquettes étaient employées dans le même contexte mais pas forcement pour les mêmes usages.
Les étiquettes classées dans le groupe 25 portent des inscriptions qui ne contiennent que des
chiffres ou des prix ainsi que des étiquettes anépigraphes, généralement avec des signes ou des
sigles difficiles à interpréter. Dans leur cas aussi, deviner l’usage exact n’est pas aisé mais
considérant la présence des prix, un usage commercial semble hors de doute et il n’est pas exclu
qu’elles auraient pu être utilisées pour les besoins de l’industrie textile.
Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute que les étiquettes de Siscia conservées dans le Musée
Archéologique de Zagreb étaient sinon exclusivement mais en tout cas en majeure partie
employées dans le cadre d’échanges commerciaux et de services réalisés par les professionnels
de l’industrie textile. Si leur emploi dans l’industrie textile semble certain, le rôle exact que
jouaient ces étiquettes n’est pas évident. Elles étaient certainement destinées à être attachées à la
marchandise, comme en témoignent les perforations mais, dans quel but?
Comme on a déjà pu le constater précédemment, les chercheurs qui se sont penchés sur la
question sont généralement restés assez vagues dans leurs conclusions, se contentant de
remarquer qu’elles étaient employées dans le commerce des produits textiles, sans trop entrer
dans les détails. Certains auteurs avaient néanmoins esquissé quelques hypothèses pouvant servir
de point de départ pour développer des théories plus élaborées. Ainsi A. Mócsy estimait que les
étiquettes de Siscia étaient utilisées pour étiqueter les ballots de laine que l’on transportait à
Siscia pour y être traités et vendus.503 R. Egger dans son premier article consacré aux étiquettes
de plomb trouvées en Rétie avait conclu pour sa part qu’elles étaient employées dans le cadre du
commerce des vêtements ou plus précisément qu’elles étaient attachées aux vêtements envoyés
par les commerçants en textile, vraisemblablement des grossistes, aux détaillants, voire même
directement aux clients.504 Tous les individus mentionnés sur les étiquettes auraient été selon
503
504
Mócsy 1956: 103-104
Egger 1961-63: 186-196
121
Egger des fabricants et leurs clients éventuels auraient pu être des militaires.505 Dans son second
article traitant des étiquettes de Magdalensberg, R. Egger avait plus longuement élaboré ses
hypothèses. Il considérait que ces étiquettes avaient un rapport avec les ateliers de foulons et
qu’elles indiquaient, entre autres, le salaire des tailleurs (excisor, sutor) qui raccommodaient les
vêtements usagés après le passage chez le foulon ou cousaient des vêtements neufs à partir
d’étoffes foulées.506 Toutefois, bien qu’il se soit efforcé de décrire le rapport qui pouvait exister
entre les raccommodeurs et les foulons et qu’il ait continué à conjecturer à propos de la clientèle
(les militaires sont encore considérés comme les clients les plus vraisemblables), il est resté flou
sur le rôle exact des étiquettes dans ce genre de commerce.507
E. Weber suit plus ou moins l’opinion de R. Egger en estimant que l’inscription sur l’étiquette de
Moosham mentionne une esclave qui devait fabriquer trois manteaux.508
E. Römer-Martijnse ne doute pas de l’emploi des étiquettes de Kalsdorf dans le cadre de
l’industrie textile ou plus précisément dans le travail des foulons,509 notamment parce que le mot
fullo apparaît sur plusieurs étiquettes mais elle ne se prononce pas non plus sur leur rôle exact.
Selon G. Alföldy le rôle des individus mentionnés sur les étiquettes de Kalsdorf dépendrait de la
déclinaison employée: les noms des fabricants seraient en principe au nominatif, les noms des
propriétaires de la marchandise seraient au génitif et les noms des clients auxquels était destinée
la marchandise seraient au datif.510
Dans son article sur les étiquettes de Forggensee, E. Römer-Martijnse avait conclu qu’elles
étaient employées par des tailleurs, des foulons et des teinturiers mais elle s’est aussi occupée
plus en détail du rôle des individus dont les noms apparaissent sur les étiquettes en concluant que
ces gens devaient vraisemblablement être des clients plutôt que des professionnels du textile.511
C’est dans un article récent à propos étiquettes de Feltre que deux auteurs italiens, E. Buchi et A.
Buonopane, proposent une hypothèse très intéressante sans toutefois la développer en détail:
selon eux, on se servait de ces étiquettes pour récupérer les vêtements que les clients avaient
505
Egger 1961-63: 193-196
R. Egger ne doute pas que les individus dont les noms sont mentionnés sur ces étiquettes sont des patrons
d’ateliers tandis que les tailleurs et les clients restent anonymes, Egger 1967: 197-202, 206-208
507
Egger 1967: 206-209
508
Weber 1968-1971: 229-234
509
Un avis partagé aussi par L. Schwinden, cf. Schwinden 1992: 470, 475
510
Alföldy 1993: 16
511
Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23
506
122
confiés aux foulons ou aux teinturiers.512 Ce bref résumé des différentes opinions et hypothèses à
propos du rôle que pouvait jouer ces étiquettes dans l’industrie textile démontre bien l’incertitude
présente dans l’esprit des chercheurs. Néanmoins, toutes ces théories méritent d’être discutées
car aucune ne doit être rejetée a priori.
Avant de revenir sur l’hypothèse d’A. Mócsy, qui concerne d’ailleurs directement les étiquettes
de Siscia, je m’attarderai sur l’opinion des chercheurs qui estiment que ces étiquettes pouvaient
jouer un rôle dans la vente des produits textiles.
Vu les mentions de prix et de produits textiles, il est tout à fait naturel d’envisager cette
possibilité. D’ailleurs, il ne fait aucun doute que dans l’Empire romain les citadins et
probablement aussi une bonne partie de la population rurale achetaient leurs vêtements et que
même les pauvres devaient être en mesure de se procurer de quoi s’habiller et qu’ils ne
fabriquaient pas eux-mêmes leurs habits.513
Le prix semblant être une des principales informations indiquées sur les étiquettes, peut-on
penser qu’elles étaient attachées à la marchandise proposée à la vente? A mon avis, ce serait une
explication très anachronique: si de nos jours, du moins dans les pays occidentaux, il est
parfaitement normal de voir les prix affichés sur tous les produits, ce n’était certainement pas une
pratique courante ou habituelle dans les civilisations anciennes ni dans le monde médiéval ou
préindustriel. Certes, afficher des prix sur une enseigne n’avait rien d’insolite, mais on a du mal à
imaginer un commerçant romain se donner la peine de marquer des prix sur des petites étiquettes
qu’il attacherait ensuite à tous les produits mis à la vente. Il est d’ailleurs plus que probable que
les prix étaient souvent marchandés et de ce fait n’étaient pas vraiment définitifs, rendant encore
plus futile le travail d’étiquetage de la marchandise proposée à la vente. De toute façon, si cela
avait vraiment été le cas, pourquoi aurait-il fallu noter des noms personnels sur les étiquettes?
La question du statut et du rôle exact des individus dont les noms apparaissent dans les
inscriptions sera discutée plus en détail dans le chapitre suivant et je me contenterai pour le
moment de remarquer que je partage l’avis des savants qui estiment que ces gens étaient pour la
plupart d’entre eux vraisemblablement des clients.
Si ce sont vraiment des noms de clients, pourquoi sont-ils indiqués? La marchandise était-elle
envoyée aux clients habitant loin des centres de production? L’intérêt de connaître le nom du
512
513
Buchi&Buonopane 2005:, 43, 48
Jones 1960: 184; Young 2000: 215; Carrié 2004: 25
123
destinataire de la marchandise aurait été évident dans ce cas. L’idée est tentante, la ville de
Siscia, en plus d’être un grand centre urbain, était aussi un important carrefour routier ainsi
qu’un grand port fluvial et l’exportation des biens produits dans la ville ne posait certainement
pas de problèmes. Pourtant, si l’hypothèse de l’exportation des produits de l’industrie textile de
la ville, ne serait-ce qu’au niveau régional, n’est pas invraisemblable, leur vente aux particuliers
habitant hors Siscia me semble peu crédible. En effet, les quantités mentionnées sur les étiquettes
sont trop petites, les prix sont bas et il est évident que les clients n’étaient certainement pas des
grossistes. Ainsi, dans le cas des trois inscriptions qui contiennent l’abréviation POND,
certainement le terme (libra) pond(o), les poids sont respectivement de 2, 6 et 17 livres.514 On
peut vraisemblablement supposer que dans beaucoup de cas le même mot se cache derrière
l’abréviation P. Mais là aussi les chiffres qui suivent cette abréviation sont généralement bas. En
observant les étiquettes du groupe 12, composé uniquement d’inscriptions ne contenant que la
lettre P suivie de chiffres, on se rend compte que ces chiffres s’échelonnent de 1 à 12 (dans un
cas le poids pourrait même être inférieur à une livre puisque la lettre P est suivie de deux
libelles), dans certains cas incertains éventuellement jusqu’à 18. Cette même abréviation
apparaissant dans les autres séries d’étiquettes est rarement suivie de chiffres supérieurs à 4. Une
livre romaine pesant 324 grammes, on se rend facilement compte que le poids de la marchandise
concernée par ces étiquettes ne dépassait qu’exceptionnellement 5 kg et restait le plus souvent
inférieur à 2 kg.
Les prix présentés dans le chapitre précédent sont généralement inférieurs à 3 deniers
(pratiquement un tiers des prix est même inférieur a 1 denier), à peine 15% des prix indiqués sont
supérieurs à 4 deniers et les prix supérieurs à 7 deniers semblent avoir été vraiment
exceptionnels.
Il est certain que vendre, envoyer et transporter, y compris à des distances très importantes, des
ballots de laine ou des vêtements en plus ou moins grande quantité à des grossistes, voire même
à des détaillants n’avait rien d’extraordinaire. Selon les sources c’est notamment l’armée,
indéniablement un grand consommateur de produits textiles, qui commandait souvent des
vêtements à des centres de production éloignés des garnisons.515 On peut par exemple citer un
pridianum de la cohors I Hispanorum Veterana, écrit au début du 2ème siècle dans lequel il est
514
515
04.08; 19.56; 06.06
Jones 1960: 186-187; Davies 1974 : 316; Wild 2002: 31-32
124
explicitement noté que des soldats ont été envoyés en Gaule pour collecter des vêtements516 ou
un papyrus trouvé en Egypte, daté en l’an 138, sur lequel est enregistrée une commande passée
auprès des tisserands de Philadelphia pour un certain nombre de produits textiles, aussi bien des
vêtements que des couvertures, pour les troupes en Cappadoce.517
Bien évidemment, ce n’est pas que dans le cas des commandes militaires que les produits textiles
faisaient l’objet d’un commerce à longue distance. Aussi bien la laine que les vêtements de
qualité pouvaient circuler très loin de leur centre de production et il ne fait aucun doute que
l’industrie textile de certaines villes et même de certaines régions travaillait surtout pour
l’exportation.518 Le transport de grands ballots contentant des produits textiles est bien
documenté sur plusieurs monuments et il est certain que les vêtements, les étoffes et la laine
étaient habituellement emballées de cette manière. À en juger d’après les représentations
figurées, ces ballots, transportés aussi bien par bateau que dans des chariots ou à dos de mule,
étaient lourds et il fallait normalement plusieurs hommes pour les manipuler.519 Il est
parfaitement envisageable que des étiquettes de plombs indiquant le poids et la valeur de la
marchandise ainsi que le nom du propriétaire ou du destinataire aient pu être attachées à ces
ballots, mais les étiquettes de Siscia conservées dans le Musée Archéologique de Zagreb
n’étaient vraisemblablement pas destinées à un tel usage. En effet, les poids et les quantités
indiqués ne correspondent certainement pas à des grands ballots mais plutôt à quelques pièces de
vêtements, voire même à un seul vêtement ou une étoffe. Quand il est indiqué, le poids de la
laine semble généralement juste suffisant pour tisser une ou deux pièces de vêtements, rarement
plus. La valeur et le poids de la marchandise concernée par ces étiquettes sont faibles et tout
porte à croire qu’elle n’était pas emballée dans de grands ballots ou des récipients de grand
516
L’unité était à l’époque stationnée en Mésie Inférieure; Fink 1958: 102-116; RMR 63, Fink 1971: 225, Grecia a
aussi été proposé comme lecture alternative; Campbell 1994: 114-116, no 183
517
Il faut noter que le nombre de produits commandés est loin d'être élevé mais reste tout de même supérieur à la
quantité de vêtements habituellement enregistrée sur les étiquettes de Siscia; BGU 1564 = SP 395; Campbell 1994:
144-145, no 239
518
De nombreux ouvrages traitent du transport et de la distribution des marchandises dans l'Empire Romain, y
compris des produits textiles, il suffit de citer quelques publications avec une abondante bibliographie: Frank 1937:
72-79; Loane 1938: 33-37, 128-133; Jones 1960: 183-192; Frayn 1984: 162-172; Greene 1986: 17-44; van Minnen
1986: 88-95; Bender 1989: 108-154; Deniaux 1995: 195-206; Laurence 1998: 129-148; Paterson 1998: 149-167;
Wild 1999: 29-37; Greene 2000: 752-754; Harris 2000: 710-740; Wild 2000: 209-213; Vicari 2001: plus
particulièrement 70-73, 86-91; Wild 2002: 27-32; Carrié 2004: 27-35; Adams 2007, Land transport : 3-16, 220-291;
Tilburg 2007 : 68-76 ; cf. aussi The Cambridge Economic History of the Greco-Roman World, plus particulièrement
Kehoe 2008: 543-569; Morley 2008: 570-591; Jongman 2008: 592-618
519
Schwinden 1989: 302-304; Roche-Bernard 1993: 137; Larsson Lovén 2000: 237-238; Young 2000: 227
125
volume. On est clairement dans un registre différent du négoce et de la production à grande
échelle.
Pour en revenir à la théorie énoncée par A. Mócsy, il me semble très peu probable que ces
étiquettes aient été utilisées de la manière envisagée par le grand savant hongrois. Il ne fait aucun
doute que la laine soit mentionnée sur les étiquettes et de ce fait son hypothèse était tout à fait
justifiée, d’autant plus qu’il n’avait à sa disposition qu’un petit échantillon. Que la laine de la
région ait pu être transportée à Siscia pour y être traitée et vendue n’est pas du tout
invraisemblable, mais je doute que nos étiquettes aient un rapport avec cette activité à moins de
supposer que la laine était emballée dans des sacs pesant en moyenne 1-2 kg et souvent même
moins que cela. De quel genre de commerce s’agissait-il donc? Les gens commandaient-ils des
vêtements qu’on leur livrait à domicile? Ce n’est pas impossible, mais pourquoi se donner la
peine d’attacher une étiquette à la marchandise qu’un commis pouvait livrer à pied en moins
d’une demi-heure à n’importe quel habitant de Siscia? N’aurait-il pas suffi de lui dire tout
simplement de se rendre chez Antonius Sido ou chez Dasius, fils de Lecanus en lui expliquant ou
rappelant où ils habitaient? L’emploi des étiquettes aurait été vraisemblablement superflu dans ce
cas. Livrait-on alors ces vêtements à des clients habitant hors Siscia? L’utilisation d’étiquettes
aurait vraisemblablement été plus justifiée si la marchandise devait être envoyée à des clients
n’habitant pas dans la ville mais est-ce vraiment envisageable ? Envoyer une tunique, deux
sayons ou 5-6 livres de laine ne coûtant que quelques deniers à un client habitant loin du centre
de production ou du point de vente me paraît un concept de notre époque, incompatible avec le
mode de commerce en usage dans le monde antique et je vois mal comment ce type de
commerce aurait pu être rentable.
Et pourtant, ces étiquettes semblent bien indiquer des noms de clients. Si les produits ne leur
étaient pas envoyés, pour quelle raison notait-on leurs noms?
On peut supposer que certaines étiquettes auraient pu servir comme une sorte d’aide-mémoire520
pour des petits fabricants qui travaillaient pour des grossistes en textile ou exécutaient des
commandes passées par des particuliers dans la ville de Siscia. Attacher une étiquette
mentionnant tous les détails importants à l’étoffe confiée par un client pour fabriquer un
vêtement n’est pas forcement inutile, mais est-ce vraiment le moyen le plus simple et le plus
520
Cette appellation me semble plus adéquate que des termes comme reçu ou quittance car ces étiquettes peuvent
difficilement être considérées comme des documents ayant un caractère formel ou officiel, cf. Egger 1967: 196
126
commode pour un tailleur de garder trace des commandes et des souhaits de ses clients? Ce n’est
certainement pas une hypothèse à exclure d’autant plus que les tailleurs sont mentionnés sur les
étiquettes du Magdalensberg, mais il faut préciser que R. Egger considérait que ces tailleurs
étaient simplement chargés de raccommoder les vêtements usagés après le passage chez le
foulon ou de coudre des vêtements neufs à partir d’étoffes foulées. Même s’il n’a pas élaboré
plus en détail cette idée, il ne doutait pas que ces étiquettes avaient un rapport avec le travail des
foulons.521 Il a été suivi en ce point par d’autres chercheurs comme E. Römer-Martijnse et plus
particulièrement E. Buchi et A. Buonopane qui furent les premiers à exprimer l’opinion qu’on
pouvait se servir de ces étiquettes pour récupérer les vêtements confiés aux soins des foulons ou
des teinturiers.522
C’est justement l’hypothèse qui me semble la plus vraisemblable: de nombreuses étiquettes de
Siscia devaient être tout simplement destinées à être attachées à des vêtements ou des étoffes
déposés chez un foulon pour être nettoyés, voire chez un teinturier pour être teints ou remis à
neuf. Avant d’élaborer plus en détail cette idée il serait utile, ne serait-ce que pour faciliter la
tâche au lecteur, de décrire en grandes lignes le travail des foulons et des teinturiers dans le
monde romain. Dans le cas des étiquettes de Siscia, c’est surtout la laine, une fibre textile
employée depuis la nuit des temps, qui doit être envisagée comme matière première pour le
textile.523 Après la tonte des bêtes, on obtient ce qu’on appelle la laine vierge, la toison est
ensuite lavée pour la débarrasser des impuretés et la laine est alors cardée et peignée (il n’est
toutefois pas improbable que les Romains passaient directement au peignage). Si la tonte, le
nettoyage et vraisemblablement aussi le cardage/peignage étaient effectués par les bergers ou en
tout cas dans le domaine, il semblerait que le travail de la laine était du ressort des ouvriers du
textile plus spécialisés. Pour obtenir à partir des fibres peignées un fil continu et régulier, il fallait
procéder au filage, une tâche ardue requérant beaucoup de patience. Ce n’est qu’après le filage
que pouvait commencer le tissage, c'est-à-dire la fabrication d’étoffes.524 Toutefois,
contrairement aux foulons qui ne travaillaient que sur les étoffes et les vêtements, les teinturiers
intervenaient généralement après le cardage, mais avant le filage et le tissage, car il était
nettement plus efficace de teindre la laine que le filé ou les tissus faits. En effet, le fil tordu
521
Egger 1967: 206-209
Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23; Vicari 2001: 62; Buchi&Buonopane 2005: 43, 48
523
Forbes 1956: 2-12; Wild 1970: 4; Roche-Bernard 1993: 54; Gleba 2008: 72-75
524
Blümner 1912: 106-134; Forbes 1956: 149-171; Wipszycka 1965: 26-37; Wild 1970: 4-10, 22-26, 31-40; RocheBernard 1993: 54-59, 66-72; Wild 2002: 2-5, 8-10
522
127
absorbe plus difficilement les colorants. Néanmoins, les vêtements décolorés étaient aussi
confiés aux teinturiers pour être remis à neuf et, dans certains cas, même les tissus neufs
n’étaient teints qu’après le foulage. Les teinturiers de l’Empire romain avaient hérité de
nombreuses techniques séculaires pratiquées aussi bien dans le monde méditerranéen qu’en
Europe continentale, notamment dans les régions celtiques, et ils étaient en mesure de fournir à
leurs clients un éventail très large de teintes et de couleurs pour leurs tissus.525 Outre les plantes
tinctoriales, les teinturiers employaient aussi des matières tinctoriales d’origine animale. Selon
les différentes sortes de matières tinctoriales, on pouvait procéder à la teinture à chaud, appelée
aussi teinture par ébullition, ou teinture à froid (ou par fermentation). Dans le cas de la teinture à
chaud, il fallait mordancer la fibre avant le bain de teinture, c’est-à-dire tremper la laine dans un
mordant (comme par exemple l’urine, les cendres de bois ou l’alun) qui assurerait la liaison entre
la fibre et le colorant. En variant les mordants, les matières tinctoriales et les sels métalliques,
notamment les oxydes qu’on pouvait ajouter en cours de teinture, les teinturiers pouvaient
obtenir une grande palette de couleurs différentes.
Toutefois, la teinture par ébullition, complexe et demandant un savoir-faire conséquent, ainsi
qu’une infrastructure développée, semble typique pour les provinces orientales et l’Egypte et il
n’est pas certain qu’elle fut répandue dans les provinces occidentales. La teinture à froid, appelée
aussi teinture à la cuve, était d’une application plus simple: il fallait faire macérer les plantes
tinctoriales dans de l’eau croupie pendant une période donnée, généralement plusieurs mois,
pour que la préparation fermente. Quand le bain de teinture était prêt, on pouvait plonger la laine
dans le bain pour permettre au principe tinctorial de faire corps avec la fibre. On pouvait varier
les teintes en alternant les bains et les séchages. Un fois teinte dans la couleur désirée, la laine
pouvait être confiée aux tisserands qui en font des étoffes.526
L’étoffe une fois prête, à la tombée du métier, passait dans les mains des foulons qui la traitaient
pour améliorer aussi bien son aspect que son confort. Il fallait la nettoyer et conférer plus de
souplesse à la laine. Pour cela, les foulons lavaient les tissus en les foulant aux pieds dans des
cuves remplis d’eau et d’un mélange d’urine et d’une espèce d’argile, appelée terre à foulons.
L’urine, ou plutôt l’ammoniaque, resserre la trame de l’étoffe tandis que l’argile dégraisse encore
525
Pour la teinturerie cf. Blümner 1912: 225-259; Forbes 1956: 98-141; Wipszycka 1965: 145-156; Wild 1970: 7982; Roche-Bernard 1993: 103-116 ; Wild 2002: 7-8
526
Pour le tissage et les tisserands cf. Blümner 1912: 135-170; Forbes 1956: 172-245; Wipszycka 1965: 47-128;
Wild 1970: 41-58, 61-78; Roche-Bernard 1993: 77-102 ; Wild 2002: 10-12
128
une fois la laine. Après le lavage, les tissus humides étaient battus à l’aide de maillets en bois
pour leur donner du corps et feutrer le poil de surface et ils étaient ensuite soigneusement et
abondamment rincés à l’eau pure. Tous les tissus étaient soumis à ces trois opérations
essentielles, mais si tel était le souhait des clients, les foulons pouvaient aussi exécuter d’autres
manipulations. Ainsi, après le séchage, la surface des étoffes de laine pouvait être cardée ou
peignée à l’aide de cardères, un outil en forme de plaquette pourvue de pointes, généralement des
épines spécialement utilisées à cet effet, c'est-à-dire des piquants de chardons mais on utilisait
aussi des peaux de hérisson ou des plaquettes garnies de tiges en métal. Cette opération était en
principe suivie par la tonte de la surface du tissu - on se servait de ciseaux, des forces en fer de
grandes dimensions, pour couper les poils superflus afin d’obtenir un duvet de longueur régulière
– mais tous les tissus ne subissaient pas nécessairement ce traitement, si les clients préféraient
laisser le poil apparent. Selon les désirs des clients, les foulons pouvaient aussi accentuer la
blancheur des tissus ou atténuer des couleurs trop vives. À cette fin, les tissus étaient traités au
souffre (on pouvait aussi obtenir une blancheur plus prononcée en lavant les tissus avec de la
saponaire). Le soufrage se pratiquait en étendant les étoffes au dessus des récipients où l’on
faisait brûler du souffre. Après le soufrage, les foulons apprêtaient les tissus en les frottant avec
différents types de terre à foulons pour fixer les couleurs: les tissus blancs étaient frottés avec
une terre à foulon accentuant leur blancheur (le "saxum" ou la terre de Sardaigne) tandis que les
étoffes de couleur pouvaient être frottées avec de la umbrica terra ou de la creta cimolia, pour
retrouver l'éclat des couleurs pâlies par les vapeurs de soufre. Finalement les tissus étaient
repassés ou plus précisément mouillés et comprimés sous une presse.
Outre s’occuper des tissus sortant des ateliers de tissage (vestimenta rudia), les foulons
s’occupaient également du nettoyage et de l’entretien des vêtements usagés (vestimenta
recurata), tout comme le font de nos jours les blanchisseries, les laveries et les pressings. Pour
nettoyer et remettre à neuf les vêtements, les foulons les soumettaient aux mêmes opérations que
les tissus neufs.527
Si les différents aspects du travail des foulons et teinturiers ainsi que les procédés de teinture des
étoffes et les méthodes de blanchissage et de nettoyage des vêtements dans le monde romain sont
527
Pour le foulage cf. Blümner 1912: 170-190; Forbes 1956: 81-94; Wipszycka 1965: 129-145; Roche-Bernard
1993: 117-124; De Ruyt 2001: 185-191
129
relativement bien connus grâce aux sources écrites et à l’archéologie,528 il faut bien admettre que
de nombreux détails nous échappent. Il n’est pas seulement question de détails techniques mais
aussi de choses purement pratiques. Ainsi, ne devrait-on pas se poser la question de savoir
comment faisait un foulon ou un teinturier pour rendre au client la laine, l’étoffe ou le vêtement
qui leur avait été confié? Attacher une étiquette avec une inscription indiquant le nom de la
personne, le service exigé et le coût de l’opération semble être un bon moyen pour ne pas
mélanger ou perdre les effets de ses clients. Il est d’ailleurs vraisemblable que les étiquettes
mentionnant des vêtements et des étoffes concernaient principalement les foulons parce que les
teinturiers travaillaient essentiellement sur la laine, après le cardage mais avant le filage et le
tissage car, comme on l’a déjà remarqué, le filé et le tissu absorbent beaucoup plus difficilement
les colorants.529 Cependant, beaucoup d’étiquettes de Siscia semblent indiquer la couleur des
vêtements mentionnés dans les inscriptions et on peut supposer que ce détail avait son
importance. Il n’est pas exclu que les inscriptions qui précisent la couleur des vêtements étaient
destinées aux teinturiers qui s’occupaient de la remise à neuf de vêtements usagés décolorés, les
offectores.530 Ce pouvait aussi être une information pratique pour un foulon, ne serait-ce que
pour lui faciliter l’identification des étoffes et des vêtements avant de les remettre aux clients.
Dans le cas des étiquettes dont les inscriptions contiennent le mot LANA ou les abréviations LAN
et LA, il est probablement question de laine que les teinturiers devaient teindre pour le compte de
leurs clients. La même chose pourrait être supposée à propos des étiquettes contenant
l’abréviation VEL, selon l’interprétation acceptée, c’est-à-dire si l’on estime que cette abréviation
désigne le mot vellus.531
528
Pour les aspects techniques de l’industrie textile dans le monde romain, plus particulièrement la teinturerie et le
foulage, outre les publications citées dans les notes précédentes, voir aussi les ouvrages suivants et la bibliographie
correspondante: Pernier 1906: 316-323; Loane 1938: 69-77; Johannesen 1954: 157-160; Pietrogrande 1976; RömerMartijnse 1990: 235-263; Alfaro Giner 1994 : 823-836; Croom 2000: 18-29; Vicari 2001: 1-8, 21-23; de Ruyt 2002:
49-53; Carrié 2004 : 13-27; pour un ouvrage de référence sur les ateliers de foulons et les teintureries de l’époque
romaine, voir le livre d’ A. Uscatescu, Fullonicae y tinctoriae en el mundo romano (Uscatescu 1994); pour la
teinture à l’époque préindustrielle et les teintures naturelles consulter l’ouvrage fondamental de D. Cardon, Le
monde des teintures naturelles (Cardon 2003).
529
Blümner 1912: 229 ; Forbes 1956: 131-134; Wipszycka 1965: 145-146 ; Wild 1970: 80; Moeller 1976: 13;
Roche-Bernard 1993, 103-104 (l’auteur précise néanmoins que la teinture pouvait aussi intervenir après le travail
des foulons dans le cas des étoffes de couleur unie)
530
Blümner 1912: 228; Forbes 1956:141; Moeller 1973: 368-369; Moeller 1976: 14; Uscatescu 1994: 93
531
Il faut noter que ce sont justement les inscriptions sur ces étiquettes classées dans les groupes 3 et 6, qui semblent
indiquer les poids les plus importants. La fabrication d’une tunique nécessitant environ deux livres de laine, celle
d’un manteau quatre à six, voire plus (cf. Wild 2002: 31; Carrié 2004 :37; Morelli 2004: 59, 72), il était
vraisemblablement plus rentable de faire teindre en une seule fois une quantité de laine plus importante dont on se
servirait pour fabriquer plusieurs vêtements. Ainsi, avec 17 livres de laine on pouvait certainement fabriquer 3
130
Les inscriptions sur certaines étiquettes apportent un argument significatif en faveur de cette
hypothèse. En effet, au moins trois étiquettes de Siscia portent clairement l’indication tesseram
perdidi(t) (01.72, 01.73, 01.74). Certains des individus mentionnés dans ces inscriptions
n’étaient probablement pas des clients mais plutôt des employés d’un atelier de foulons, voire
d’une teinturerie, qui se sont retrouvés avec un vêtement sur les bras dont ils ne savaient que
faire, ignorant peut-être le nom du propriétaire et n’étant vraisemblablement pas au courant du
service demandé par ce client. Et tout cela parce que la petite étiquette – tessera, comme ils
l’appellent - sur laquelle était notées toutes ces informations avait été égarée. En attendant le
retour du propriétaire qui saurait reconnaître son bien, ce vêtement ou cette étoffe avait
probablement était mis de côté avec cette étiquette provisoire.
Comme toute hypothèse, celle-ci reste aussi à prouver mais il me semble qu’un grand nombre
d’étiquettes trouvées à Siscia se conforment au même modèle qui, du moins à mon avis,
correspond assez bien à l’interprétation proposée. En tant qu’objets destinés à être attachés à des
sacs, des ballots, des récipients ou des caisses, il est évident qu’elles pouvaient être utiles dans
toutes sortes d’activités commerciales et industrielles532 mais dans le cas précis d’étiquettes
mentionnant des étoffes ou des vêtements, j’estime qu’elles étaient principalement utilisées par
les foulons ainsi que les teinturiers (vraisemblablement le plus souvent des offectores) pour
marquer la propriété de leurs clients et noter les services exigés par ces derniers. Il est vrai que
l’interprétation de certaines abréviations reste ambigüe, notamment celle de la lettre R qui est
très couramment attestée dans les inscriptions et que chaque étiquette ne peut être lue avec
certitude mais j’estime néanmoins que leur utilisation dans le cadre des activités de l’industrie
textile ne pose pas de véritable doute. Si les foulons et les teinturiers semblent avoir été les
principaux utilisateurs de ces étiquettes, il ne faut pas exclure la possibilité que d’autres ouvriers
du textile aient pris part à ce commerce. Je pense notamment à l’hypothèse de R. Egger qui
considérait que les tailleurs pouvaient être chargés de raccommoder les vêtements usagés après
manteaux ou 8 tuniques. Toutefois, ces inscriptions indiquent aussi parfois des poids plus faibles, de l’ordre de 2 ou
3 livres et il semblerait donc que la laine pouvait aussi être teinte dans le but de fabriquer une seule pièce de
vêtement. Il n’est pas certain que les termes lana et vellus puissent être envisagés comme des synonymes mais il est
difficile de fournir une explication à cette différence de terminologie. Un des termes, en l’occurrence vellus,
désignerait-il la laine non cardée ou peignée? Il est intéressant de noter que les inscriptions contenant l’abréviation
VEL, contiennent souvent en plus des indications de poids et de valeur des chiffres assez élevés. Seraient-ce des
numéros de sacs?
532
cf. Mócsy 1956; Egger 1963; Egger 1967; Weber 1971; Solin 1977; Weber 1981; Frei-Stolba 1984; Schwinden
1985; Marengo 1989; Römer-Martijnse 1990; Krier 1991; Weiss 1991; Feugère 1993; Paci 1995; Bassi 1996;
Römer-Martijnse 1996-1997; Bizzarini 2005; Scholz 2005
131
le passage chez le foulon ou de coudre des vêtements neufs à partir d’étoffes foulées. Sa théorie
me semble très pertinente et il n’y a aucune raison de douter qu’un rapport professionnel pouvait
parfois exister entre les foulons et les tailleurs. Ainsi, par exemple, un client pouvait faire traiter
chez le foulon une étoffe qu’il avait achetée à un tisserand et au cas où le foulon entretenait des
rapports professionnels avec des tailleurs, si tel était le désir du client, l’étoffe pouvait après le
foulage être découpée pour confectionner des vêtements cousus, tout cela dans le cadre de la
même transaction commerciale. Il est difficile de définir plus en détail cette coopération
éventuelle entre les foulons et les tailleurs, mais vu que les tailleurs sont mentionnés aussi bien
sur les étiquettes de Siscia - l’abréviation SAR qui est aussi attestée sur ces étiquettes pourrait
être interprétée comme le verbe sarcire - que sur celles trouvées à Magdalensberg, c’est une
hypothèse qui doit être sérieusement prise en compte. Il faut noter que les vêtements romains et
encore plus particulièrement ceux portés durant le Haut Empire ne peuvent pas exactement être
définis comme des vêtements cousus et ajustés. Il était simplement question d’assemblage
d’éléments tissés sur une même chaîne et la couture se limitait à assembler quelques morceaux
d’étoffe, en principe de forme régulière. Ce genre de travail n’exigeait certainement pas des
compétences très développées, comme ce fut le cas pour les tisserands mais aussi, peut-être dans
une moindre mesure, pour les foulons et les teinturiers. Confectionner une tunique était une
opération simple, une paenula demandait vraisemblablement un peu plus d’habileté, mais
fabriquer un sagum devait être à la portée de n’importe quel tailleur, y compris les moins doués.
De ce fait, J.-M. Carrié a peut-être raison de douter de l’existence de tailleurs spécialisés dans le
monde antique au sens moderne du terme, vu que les vêtements étaient assemblés à partir de
pièces tissées d’un seul tenant.533 Le travail des tisserands ne se limitait pas au tissage car ils
étaient parfaitement en mesure de confectionner eux-mêmes les vêtements, ce qu’ils faisaient
d’ailleurs régulièrement,534 et on peut effectivement douter de la nécessité de l’existence d’une
catégorie de travailleurs indépendants qui se seraient uniquement occupés de la confection des
vêtements à partir d’étoffes finies et foulées.535 Il ne faudrait peut-être pas envisager une
séparation très stricte entre les différentes catégories de métiers du textile car il est probable que
les tisserands, les teinturiers et les foulons pouvaient travailler de concert. Cela ne veut pas dire
qu’ils partageaient les mêmes locaux ou qu’ils travaillaient dans le cadre d’une même entreprise,
533
Carrié 2004: 35
Wipszycka 1965: 74-78
535
Ce n’est toutefois pas exclu, cf. Wipszycka 1965: 121-125
534
132
mais qu’ils pouvaient parfois exécuter une commande conjointement. En théorie un client devait
apporter la laine au teinturier pour la faire teindre, ensuite la faire filer et rapporter le filé à un
tisserand auquel il précisait quel type de vêtement il souhaite acquérir. Le tisserand fabriquait
alors une ou plusieurs étoffes qui correspondaient au vêtement souhaité. Le client se rendait alors
chez un foulon, et une fois l’étoffe ou les étoffes nettoyées et prêtes, le client pouvait repasser
chez le tisserand ou aller chez un tailleur qui fabriquerait enfin la tunique ou le manteau désiré
par le client. Un client pouvait ainsi avoir affaire à au moins 3, voire aussi à 4 ou même 5
différents spécialistes, si l’on estime que chaque phase du travail, notamment le filage et
l’assemblage final, c'est-à-dire la couture, était exécutée par un artisan différent. Ce n’était pas
forcement très compliqué comme démarche, mais il est parfaitement admissible qu’un client
pouvait parfois conclure un marché avec un seul artisan qui se chargeait, vraisemblablement en
coopération avec des partenaires, d’exécuter aussi des tâches qui sortaient de son domaine de
travail habituel. Ainsi, selon la théorie d’Egger, un client pouvait apporter des étoffes à un foulon
pour le finissage et demander en même temps la fabrication de vêtements à partir de ces étoffes.
Il est probable que le foulon ne s’occupait pas personnellement de la fabrication des vêtements
mais il pouvait avoir un sous-traitant ou un collaborateur, en l’occurrence un tailleur ou un
raccommodeur, peut-être un tisserand de métier, qui exécutait la commande pour le compte du
client.
On doit encore se poser une question. Les prix indiqués sur les étiquettes correspondent-ils aux
prix pratiqués à l’époque romaine pour les services de nettoyage et de teinture ainsi qu’aux prix
des vêtements?
En ce qui concerne les prix et les valeurs de la marchandise et des services, il faut bien avouer
que les sources dont nous disposons avant l’Edit de Dioclétien en disent généralement beaucoup
plus sur le coût des constructions, de l’immobilier, des investissements, des œuvres d’art ou des
objets de luxe que sur le coût de la vie des petites gens.536 C’est assez compréhensible:
l’évergétisme des notables coûtait généralement des sommes considérables, les sportules sont
mentionnées plus souvent que les rémunérations et les salaires, les dépenses scandaleuses
intéressaient le public comme de nos jours et il est bien évident que les sources, aussi bien
épigraphiques que littéraires, préservent peu de traces des dépenses quotidiennes, anodines et ne
536
Duncan-Jones 1965: 191-232; Duncan-Jones 1982: 63-155
133
présentant aucun véritable intérêt pour les contemporains, contrairement aux grandes dépenses
pouvant selon les cas glorifier les individus concernés mais aussi briser leur réputation.
Il serait toutefois faux de penser que les données qui nous intéressent sont inexistantes. On
dispose en fait d’une documentation relativement abondante mais souvent d’accès difficile,
éparpillée dans le temps et l’espace. Les auteurs qui se sont penchés sur la question ont dû
soigneusement éplucher les écrits des auteurs anciens, consulter des papyrus ainsi que les
tablettes sans oublier non plus les graffiti et les inscriptions qui donnent parfois des informations
très intéressantes sur les prix de la vie quotidienne. Les prix de l’alimentation sont les mieux
connus,537 mais fort heureusement pour notre propos, certains prix des vêtements tous comme
ceux des services des foulons et tisserands le sont aussi.
Les manteaux de pourpre aux prix exorbitants mentionnés par Martial,538 coûtant 10.000
sesterces, ne nous concernent pas vraiment car la grande majorité des gens se contentait d’habits
moins extravagants et nettement moins chers, mais le même auteur mentionne aussi des
vêtements que pouvait s’offrir le commun des mortels, tel un manteau rouge (lacerna coccina)
ne valant même pas 3 sesterces et des toges de qualité inférieure coûtant respectivement plus de
3 deniers et plus de 60 sesterces (le prix exact n’est pas précisé).539 On peut en déduire que vers
la fin du 1er siècle, un manteau usagé à Rome coûtait moins de 3 sesterces et qu’une mauvaise
toge pouvait être achetée à partir de 12 sesterces mais que même une toge valant 5 fois plus
n’était pas considérée comme un produit de luxe. Selon Pétrone, quelques décennies plus tôt, un
manteau usagé, mais néanmoins fait de pourpre de Tyr et en bon état (selon les mots de l’auteur,
« lavé une seule fois »), valait moins de 10 sesterces. Il faut néanmoins noter que ce prix est
évalué par l’esclave préposé au vestiaire d’un bain à qui on a volé ce manteau, bien évidemment
accusé de négligence et qui a pu de ce fait intentionnellement minorer le prix.540 Selon Pline, le
prix de la laine de bonne qualité pouvait monter jusqu’à 100 sesterces par livre.541 Une
inscription de Germanie Supérieure ainsi que le Digeste évaluent la somme annuelle nécessaire a
l’habillement d’un homme adulte entre 20 et 30 deniers et 25 deniers respectivement.542 Cette
somme devait être suffisante pour assurer l’habillement des petites gens et on peut supposer
537
Szilágy 1963: 335-345; Duncan-Jones 1982: 144-147; Mrozek 1975: 10-36
Martialis, 4.61, 8.10; Mrozek 1975: 39
539
Martialis, 2.43, 4.26, 9.100
540
Petronius, 30, 7-8; Mrozek 1975: 37
541
Plinius, N. H., 8, 190; Mrozek 1975: 38
542
CIL XIII, 5708; Digesta XXXIV, 3, 28; Mrozek 1975: 38
538
134
qu’elle comprend aussi le coût du nettoyage des vêtements et pas seulement l’achat d’habits
neufs. Un papyrus d‘Oxyrhynche (P. Oxy. 736, début du 1er siècle) indique un montant de 10
drachmes pour les frais des matières premières et le tissage d’une paenula, ainsi qu’un coût
d’une obole et demie à payer au tailleur pour le finissage. Le montant total s’élèverait donc à un
peu plus de 10 sesterces et il faut noter la part modique attribuée au tailleur, à peu près un as. Le
même papyrus indique aussi qu’un tisserand avait reçu pour le tissage d’un chiton une drachme
et deux oboles, un peu plus de 5 as environ. Toutefois, il était nourri par le client qui lui avait
aussi procuré la matière première et les instruments, et on peut logiquement présumer que le prix
aurait été supérieur si le client n’avait pas pris tout cela en charge.543
Si les prix mentionnés par Martial et Pétrone doivent être considérés avec une certaine réserve,
deux inscriptions de Pompéi et de Herculaneum nous renseignent sur les prix des tuniques dans
ces deux villes. La tunique achetée à Pompéi coûtait 15 sesterces tandis que celle achetée à
Herculaneum n’en valait même pas 6 (1 denier et 7 as plus précisément).544 Il semblerait donc
que dans les années précédant l’éruption de 79, les tuniques pouvaient, dans cette partie de
l’Italie, coûter grosso modo entre 1,5 et 4 deniers. Quelques décennies plus tard, à Vindolanda,
les prix des vêtements sont mentionnés à plusieurs reprises dans différents textes. Une tunique
coûtait ainsi 3 deniers,545 un nombre inconnu de pardessus (superaria) valaient plus de 13
deniers, un sudarium coûtait 2 deniers et un manteau (sagacia) 5 deniers et 6 as.546 Le prix de la
laine est aussi indiqué dans un texte: 38 livres de laine (voire plus) coûtaient peut-être 9,5 deniers
(la lecture est incertaine, en fait c’est 12 deniers et 9 as qui sont mentionnés dans le texte mais
Bowman et Thomas estiment que c’était le prix de 50 livres de laine).547
On trouve une liste d’objets achetés peut-être pour la famille du commandant de la garnison.
Cette liste contient, entre autres, des produits textiles: 6 manteaux (infiblatoria) coûtant 69
deniers, c'est-à-dire 11,5 deniers chacun, 15 saga corticia coûtant plus de 236 deniers (le texte
présente des lacunes en cet endroit), une tenture rouge (velum coccinium) valant 54 deniers et 10
as, une tenture de couleur jaunâtre (velum virdem), valant 46 deniers et 3 sesterces, deux tentures
543
Wipszycka 1965: 78, 122
CIL IV, 9108, 10664; Mrozek 1975: 37
545
Bowman & Thomas 1994: 129-130, n. 181
546
Bowman & Thomas 1994: 135-141, n. 184
547
Bowman & Thomas 1994: 159-161, n. 192
544
135
de couleur pourpre (vela purpurea) coûtant 99 deniers et 10 as et une tenture de couleur
inconnue coûtant 55 deniers et 2 as.548
Selon les montants de taxes de douane indiqués sur la table de Zaraï, une tunique pouvait coûter
jusqu’à 75 deniers, un sayon de couleur pourpre 50 deniers, une couverture 25 deniers et une
abolla 75 deniers.549 Ces prix semblent assez démesurés par rapport au prix déjà cités et même si
l’on prend en compte que le tarif de Zaraï, datant de 202, est postérieur aux prix dont il était
question précédemment, il peu probable que l’inflation ait été si importante dès l’époque
sévérienne car le système monétaire mis en place par Auguste était loin d’être ébranlé au début
du 3ème siècle malgré les premiers signes annonciateurs d’une crise économique et financière
majeure.550 De ce fait, je ne pense pas que les prix du tarif de Zaraï puissent être considérés
comme typiques de l’époque sévérienne. C’est peut-être le montant de la taxe qui a été mal
interprété, ou alors ces prix ne sont représentatifs que du marché local ou des produits exportés
hors de l’Empire?
Le nettoyage d’une tunique coûtait 1 denier à Pompéi551 tandis que le raccommodage d’un
manteau à Vipasca en Lusitanie, à l’époque d’Hadrien, coutait vraisemblablement 1,5 denier.552
Si l’on compare les prix attestés sur les étiquettes de Siscia à ceux des autres étiquettes qui
semblent avoir eu un rapport avec l’industrie textile, il n’y pas de différences majeures.
L’inscription d’une des étiquettes conservées au Musée de Bregenz et publiée par R Egger
semble indiquer que 7 paenulae coûtaient 3,5 deniers, tandis qu’un manteau aurait pu coûter un
peu plus de 2 sesterces (si l’interprétation est correcte).553 Dans le cas d’une étiquette de
Kempten, un sagum aurait pu coûter 7 deniers, mais Egger est plus enclin à considérer qu’il est
question du pluriel et que ce prix se rapporte en fait à plusieurs sayons.554
Les cinq étiquettes découvertes au Magdalensberg portent toutes des indications de prix, et les
inscriptions distinguent d’ailleurs généralement le montant réservé aux tailleurs et aux
raccommodeurs de celui prévu pour les services des foulons, en tout cas selon la théorie de R.
Egger. Ainsi le nettoyage de 8 manteaux (gausapa) aurait coûté 10 deniers, c'est-à-dire 5
548
Bowman & Thomas 2003: 53-58, n. 596
CIL VIII 4508; Darmon 1964: 7-21; Mrozek 1975: 39
550
Jones 1953: 293-305; Szilágy 1963: 377-381; Mrozek 1975: 103-126; Hiernard 1997: 79-87; Corbier 2005: 330341
551
CIL IV 1392; Mrozek 1975: 38
552
Mrozek 1975: 38; Mrozek 1999 (2004): 152
553
Egger 1961-63: 186-188
554
Egger 1961-63: 190-191
549
136
sesterces par pièce et la part du raccommodeur aurait été de 1 sesterce et 2 as par manteau. Le
travail sur trois manteaux de couleur jaune valait 6 deniers, donc 2 deniers chacun, et le
raccommodeur recevait 2 sesterces par manteau. Le traitement de trois paenulae coûtait la même
somme mais le raccommodeur ne gagnait qu’un sesterce par manteau. Le nettoyage de 5
manteaux coûtait 5 deniers mais il n’y pas d’indication sur une rémunération éventuelle du
raccommodeur.
Les deux dernières étiquettes se rapporteraient selon Egger à la confection et l’achat de 10
pénules et de 10 sayons d’Ulcissia. Le prix est identique dans les deux cas, 1 aureus, c'est-à-dire
25 deniers ou 2,5 deniers par manteau, sauf que dans le cas des sayons le montant semble être
partagé entre l’excisor et le sutor car ce dernier reçoit 2 sesterces par manteau, ce qui laisse 2
deniers à l’excisor.555
A Forggensee bei Dietringen, quand ils sont indiqués les prix varient de 1 à 2,5 deniers pour une
casula, de 2,5 à 6 deniers pour un sayon, peut-être de 2 à 6 deniers pour un singilio tandis que 3
manteaux, si l’abréviation M a été correctement interprétée, pouvaient coûter 6 et 9 deniers,
selon les cas.556
A Kalsdorf les prix varient entre 1 et 15 deniers mais ils sont beaucoup plus rarement indiqués
qu’à Siscia. Les prix ne sont en fait indiqués que sur 6 étiquettes et on y trouve un prix de 1
denier, deux de 2,5 deniers, un de 3 deniers, un de 7 deniers et un de 15 deniers. Ces prix ne se
rapportent pas, semble-t-il, à des vêtements mais plutôt à des services, vraisemblablement de
nettoyage et de finissage ou de teinturerie.557
Comme on a déjà pu le remarquer, les prix sur les étiquettes de Siscia sont en majeure partie
inférieurs à 3 deniers et d’ailleurs 30% des prix sont même inférieurs à 1 denier. À peine 6% des
prix sont supérieurs à 7 deniers et le prix le plus élevé attesté sur les étiquettes semble avoir été
de 16 deniers. Ce prix suit l’abréviation R P XVII et semble correspondre à une quantité de 17
pièces de quelque chose ou à un poids de 17 livres.558 Quel que soit la marchandise ou le service
en question, le prix par unité aurait été inférieur à 1 denier et de ce fait ne peut pas être considéré
comme particulièrement onéreux. Si l’on observe les autres inscriptions où apparaissent des prix
plus conséquents, il semblerait qu’ils soient généralement en rapport avec les quantités indiquées
555
Egger 1967: 206-210
Römer-Martijnse 1996-1997: 28
557
Römer-Martijnse 1990: 225
558
19.46
556
137
dans ces mêmes inscriptions. Ainsi un prix de 13 deniers semble se rapporter à un poids ou une
quantité de 11, un autre prix de 13 deniers est en relation avec une quantité de 13,5, un prix de 12
deniers à une quantité de 17, un prix de 11 deniers correspondrait au chiffre 38 tandis qu’un prix
de 10 deniers correspond au chiffre 16.559 Toutefois, certains prix élevés ne correspondent pas du
tout à une quantité ou à un poids important. Par exemple, un prix de 10 deniers se rapporte à
l’abréviation PAL C, vraisemblablement un pallium dont la couleur reste à définir (candidum,
coccinum, corticeum?).560 Vu qu’aucune quantité n’est indiquée, il semblerait bien qu’il soit
question d’un seul manteau. Un prix de 10,5 deniers semble très inhabituel car il suit
l’abréviation P III M qui appartient à une série d’abréviations classées dans le groupe 14 du
catalogue au sein duquel les prix supérieurs à 2 deniers sont plutôt rares.561 L’abréviation SAG M
(sagum militarium ?) est à une occasion suivie par un prix de 11 deniers.562 Serait-il question de
plusieurs sayons (saga militaria ?) et non d’un seul? Un prix de 12 deniers apparaît à la suite de
l’abréviation SAG P XII (saga piperina duodecim ?) et il semblerait bien que chaque sayon ne
valait qu’un denier dans ce cas précis.563 Un prix de 13 deniers se trouve après l’abréviation SAG
P R POND II.564 S’il semble certain que la marchandise en question est un sayon, le poids pose
des difficultés de lecture et il me semble de toute façon peu probable qu’un sayon ait pu peser
juste deux livres, un poids de laine en principe suffisant pour une tunique.
Quoi qu’il en soit, ces prix élevés restent vraiment exceptionnels. Si l’on observe les inscriptions
qui ne posent pas de véritables problèmes de lecture et d’interprétation, les prix associés à
différents produits textiles sont nettement plus bas. Ainsi, les abollae sont mentionnées avec des
prix allant de 14 as à 5 deniers,565 les banatae avec des prix compris entre 1 et 4 deniers,566 une
chlamyde de couleur pourpre avec un prix de 6 deniers,567 une couverture (lodix) pesant 6,5
livres avec un prix de 6,5 deniers,568 une palla avec un prix de 2 deniers et 3 sesterces,569 un
559
respectivement 23.52, 08.19, 23.09, 23.54, 20.45
26.22
561
14.22
562
04.12
563
04.03; La lecture sag(um) (libra) p(ondo) duodecim me semble exclue car ce poids est trop élevé pour un seul
sayon. On pourrait éventuellement essayer d’interpréter ces abréviations comme sag(a) (libra) p(ondo) duodecim .
Trois sayons auraient pu peser 12 livres mais il serait tout de même étrange de ne noter que le poids et non la
quantité exacte de produits textiles.
564
04.08
565
01.01, 01.03-01.05
566
01.06, 01.08, 01.09, 01.11, 01.13
567
01.15
568
01.30
560
138
pallium avec un prix de 1 denier,570 deux palliola corticia avec un prix de 2 sesterces,571 une
pénule avec un prix de 4,5 deniers et une autre avec un prix de 2 sesterces,572 un sayon rouge
avec un prix de 3 deniers et 3 sesterces,573 un autre de couleur verte et pesant 5 livres est associé
avec le même prix,574 un nombre non spécifié de saga est associé à l’abréviation FVL et à un
prix de juste 2 sesterces575 tandis que deux petits sayons (sagula) sont associés à un prix de 2,5
deniers.576 Un stragulus de couleur rouge apparaît dans une inscription avec un prix de 5 deniers,
2 sesterces et 1 peut-être un as.577 Les tuniques semblent être associées à des prix de 3 sesterces
et de 1,5 denier.578 La laine, quand elle est mentionnée dans les inscriptions, n’est pas
systématiquement associée à des prix mais quand c’est le cas ils varient de 2 sesterces à 3
deniers.579
Les étoffes de différentes couleurs sont associées à des prix allant de 2 sesterces à 5 deniers et 3
sesterces.580
Je dois préciser que j’évite volontairement de dire que ces produits textiles coûtaient tel ou tel
prix. En effet, selon les cas, ces prix pourraient indiquer la valeur du vêtement ou de l’étoffe,
donc leur coût de vente, mais il est probable que, dans d’autres cas, ces prix se référent à un
traitement subi par ces produits textiles, en l’occurrence le nettoyage et le finissage ou la
teinture. Bien évidemment, dans ces cas là, il est question du prix du service, vraisemblablement
sensiblement inférieur à la véritable valeur du produit. Vu les prix des vêtements neufs
mentionnés plus haut, qui semblent avoir été plus ou moins typiques des 1er et 2ème siècles, on
peut supposer que sur les étiquettes de Siscia la plupart des prix inférieurs à 2 deniers et
vraisemblablement tous les prix inférieurs à 1 denier concernent principalement ces services,
c'est-à-dire le nettoyage et le finissage dans les ateliers de foulons et la teinturerie ou plutôt la
remise à neuf de vêtements usagés décolorés par les offectores dans le cas des étiquettes dont les
inscriptions indiquent des noms de vêtements. Il n’est pas du tout exclu que les prix supérieurs
569
01.33
01.34
571
01.36
572
01.50, 01.51
573
01.56
574
01.63
575
01.65
576
01.66
577
01.69
578
23.80, 23.81, 23.82, 23.83
579
cf. le groupe 3 et 01.27
580
cf. le groupe 2 et 01.23, 01.37, 01.38, 01.39, 01.40, 01.42, 01.43, 01.44, 01.46, 01.47, 01.48, 01.49
570
139
indiquent aussi des services, comme par exemple la teinture avec des colorants de meilleure
qualité et donc plus chers, ou alors le traitement d’un nombre plus élevé d’étoffes ou de
vêtements mais on peut aussi présumer que ces prix supérieurs indiquent dans certains cas des
transactions commerciales relatives à la fabrication et au finissage de vêtements neufs. De même,
il n’est pas forcement exclu que certains prix peu élevés puissent représenter la valeur de
vêtements neufs mais de qualité inférieure.
Comment peut-on définir les prix qui apparaissent sur les étiquettes de Siscia du point de vue des
consommateurs? Les montants indiqués dans les inscriptions sont loin d’être exorbitants, mais ils
ne sont pas modiques pour autant. En effet, quand on sait que l’entrée dans un bain public au 1er
siècle coûtait juste 1 quadrans à Rome et 1 semis à Vipasca durant le règne d’Hadrien, ou qu’un
plat de purée de pois se payait 1 as à Rome au temps de Martial et qu’on pouvait manger pour 3
as dans une auberge italienne au 2ème siècle – probablement un repas médiocre, il est vrai – il faut
bien admettre que dépenser 1 ou 2 deniers chez un foulon n’était pas peu pour les petites gens.581
Durant le 1er et certainement la majeure partie du 2ème siècle, un citadin adulte avec 5 deniers en
poche pouvait, dans une situation normale, c’est-à-dire s’il n’y avait pas de disette ou de guerre,
être certain d’avoir de quoi à manger pendant un mois, à condition de se contenter de repas
modestes. Il fallait toutefois certainement plus d’argent pour une alimentation variée et de
meilleure qualité.582 Les sommes d’argent indiquées sur les étiquettes de Siscia couvrent
vraisemblablement un large éventail de services et de produits et, comme on a pu le constater, les
prix inférieurs à 1 denier représentent tout de même près d’un tiers des sommes attestées sur les
étiquettes. Dépenser 1, 2 ou 3 sesterces pour faire nettoyer ses vêtements ou les faire teindre ne
devait pas être hors de prix, même pour les gens aux revenus modestes, d’autant plus qu’ils
n’avaient probablement pas besoin de se rendre souvent chez un foulon. Les passages chez le
teinturier étaient d’ailleurs vraisemblablement plus rares.
La lecture des ouvrages étudiant la question des salaires et des rémunérations dans l’Empire
romain, plus particulièrement durant le Haut-Empire,583 permet de constater que les services des
foulons, des teinturiers, des tisserands et des tailleurs étaient tout de même accessibles à la
grande majorité des adultes actifs bénéficiant de rémunérations plus ou moins régulières. Bien
581
Mrozek 1975: 24-27, 51-52
Mrozek 1975: 30-36
583
Szilágy 1963: 345-377; Mrozek 1975: 69-102; Corbier 1980: 62-86; Mrozek 1989: 92-130; Cuvigny 1996: 139145
582
140
évidemment, tous les services et tous les produits n’étaient pas à la portée de tout le monde mais
il est probable que même les gens des couches sociales peu aisées pouvaient occasionnellement
se permettre de faire nettoyer leurs vêtements dans un atelier de foulons sans se ruiner. Il ne fait
pas de doute que des gens issus de quasiment tous les milieux sociaux faisaient partie des clients
des foulons et des teinturiers de Siscia, et, si certains devaient se contenter d’un nettoyage tous
les 6 mois ou n’étaient en mesure de raviver la couleur de leur vieux sayon qu’avec un colorant
bon marché, d’autres pouvaient vraisemblablement se permettre des passages réguliers dans les
ateliers ainsi que l’achat de vêtements de qualité supérieure.
141
II. Etude onomastique
1. Les noms
Ab..nus ?
26.01 / 12585 – Ab…ni Maior
L’état de conservation de l’inscription ne nous permet pas de conjecturer sur le nom au génitif
qui précède le nom Maior. On pourrait à la limite songer à des noms attestés en Hispanie comme
Abienus,584 Abuanus585 ou Aburnus586 mais cela reste très hypothétique.
Abulla ?
01.01 / 12449 – Abulla
Il semblerait plus probable que le mot en question n’est pas un nom d’individu mais tout
simplement le nom d’un produit textile, en l’occurrence un manteau, abolla,587 d’autant plus
qu’un autre idionyme, celui-ci indéniablement masculin, Cappo, est inscrit sur l’autre face.
D’ailleurs, il semblerait que le mot abolla soit présent sur d’autres étiquettes (01.01 – 01.05,
23.01 – 23.02). Toutefois, même si c’est peu plausible, on ne peut exclure entièrement la
possibilité qu’Abulla soit véritablement un nom. Si c’est le cas, cet idionyme ne semble pas avoir
été répertorié jusqu'à maintenant en Pannonie. Toutefois, le gentilice Abullius, bien que rare, est
attesté en Italie, en Hispanie et en Afrique (vide infra). On pourrait essayer de rapprocher cet
584
Abascal Palazón 1994: 255, s.v. Abienus; Lőrincz&Redő 1994: 3, s.v. Abienvs
Lőrincz&Redő 1994: 5, s.v. Abvanvs
586
Abascal Palazón 1994: 256, s. v. Aburnus; Lőrincz&Redő 1994: 6, s.v. Abvrnvs
587
TLL, Vol. I, 120, s.v. abolla ; OLD, 8, s.v. abolla; Dans la langue latine, le vocalisme o s’oppose souvent à u. Ce
changement de o en u est d’ailleurs couramment présent devant la consonne l , cf. Väänänen 1959: 26-30
585
142
idionyme d’un surnom répertorié à Rome, où un vigile nommé Q. Aemilius Abulus est mentionné
sur une inscription, datée du début du 3ème siècle.588 Solin considère que son surnom est dérivé
du grec, probablement une variation du surnom Eubulus, plus commun.589 Il n’est donc pas
impossible qu’Abulla soit un dérivé, altéré ou non, d’un nom grec.590
À la limite on pourrait aussi essayer de rapprocher cet idionyme de certains noms indigènes
répertoriés en Pannonie, comme Abilus591 ou Abua,592 mais cette hypothèse manque d’arguments
solides. Quoi qu’il en soit, je suis plus enclin à considérer ce mot comme un nom de produit et
non comme un nom personnel.
Abullius
23.11 / 12647 - P(ublii) Abulli(i) Felix
La lecture et l’interprétation de cette étiquette sont loin d’être aisées mais la lecture proposée
permet d’éviter un hapax comme Pabulli et propose à la place un gentilice connu bien que rare
en dehors de l’Italie, Abul(l)ius, attesté aussi en Hispanie et en Afrique.593 Publius Abullius
pourrait être le patron de l’esclave Felix (vide infra s.v. Felix) et en tant que porteur des duo
nomina première manière, c’est certainement un citoyen. Ce détail est aussi d’une grande
importance pour essayer de dater cette étiquette: l’emploi des duo nomina première manière
indique une date plus ancienne car l’usage de ce type de dénomination citoyenne se perd vers le
milieu du 1er siècle apr. J.-C. Dans le contexte de Siscia, on pourrait la dater de l’époque
augustéenne jusqu’au règne de Claude, voire même quelques décennies plus tard, mais cette
inscription ne pourrait vraisemblablement pas être postérieure au 1er siècle apr. J.-C.
Acera
588
CIL V 1058 I, 124
Solin 2003: 765
590
cf. Pape&Benseler 1870: 3, s.v. ̉ ́Αβολλα, ̉ ́Αβουλα
591
CIL III 4227; Mócsy 1959: 162
592
CIL III 11302; Mócsy 1959: 162
593
TLL, Vol. I., 50, s.v. Abullius; Schulze 1904 : 403, 406, 440; Mócsy 1983: 2, s.v. Abullius; Lőrincz&Redő 1994:
6, s.v. Abvllivs; Solin&Salomies 1994: 3, s.v. Abullius
589
143
22.04 / 12376 - Acera (Mucci)
Acer n’est pas un nom très répandu (un seul cas connu en Pannonie, Claudius Acer, un centurion
à Carnuntum)594 et la forme féminine Acera ne semble pas avoir été répertoriée ailleurs.595 Ce
nom est indéniablement latin, tiré d’un adjectif désignant un esprit vif ou un caractère énergique.
Comme il est rarement attesté en Italie, on serait tenté de le considérer comme un nom de
traduction. Selon Barkóczi, Acer serait plutôt un nom répandu en milieu celtique.596 Toutefois, le
faible nombre d’occurrences, aussi bien en Italie qu’ailleurs nous empêche d’affirmer ceci avec
certitude.
Acia
01.20 / 12950 - Acia
L’orthographe correcte devrait probablement être Accia: le gentilice Accius est relativement
répandu, notamment en Italie du Nord et en Hispanie, et on le retrouve occasionnellement dans
les Gaules, en Dalmatie et en Pannonie.597 Le surnom Accius est aussi attesté à plusieurs reprises
en Italie et en Hispanie.598 Dans ce cas précis, le nom apparaît comme un idionyme. Les lettres
qui le suivent devraient plutôt être interprétées comme des abréviations (M EMATIN) et non
comme un surnom ou un patronyme. En effet, un tel nom, Mematina ou Mematinus, n’a pas été
répertorié jusqu’à maintenant, du moins à ma connaissance. Si jamais il s’avérait que Mematinus
est effectivement un nom, à défaut d’analogies fiables, on pourrait éventuellement lui supposer
une origine locale, peut-être illyro-pannonienne. Toutefois, il est nettement plus vraisemblable
que nous ayons affaire à des abréviations désignant des produits, ou plutôt un produit de couleur
rouge (haematinus, a, um).
594
CIL III 1435816
TLL, Vol. I, 365, s.v. Acer; Barkóczi 1964 : 304; Kajanto 1965: 267; Lőrincz&Redő 1994: 12, s.v. Acer ;
Solin&Salomies 1994:, 287, s.v. Acer
596
à ce propos cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 17
597
TLL, Vol. I, 251, s.v. Accius; Schulze 1904: 423; Barkóczi 1964: 300; Alföldy 1969: 54, s.v. Accius ; Mócsy
1983: 2, s.v. Accius; Pflaum&alii 1983: 57, s.v. Accia; Solin&Salomies 1994: 4, s.v. Accius; Lőrincz&Redő 1994:
11, s.v. Accivs
598
Lőrincz&Redő 1994: 11, s.v. Accivs
595
144
Aconius
09.03 / 12557 – Aconi Perisae
20.33 / 12565 - Aconia Catta
Ce nom est répertorié aussi bien comme Aconius que comme Acconius.599 Selon Lörincz et
Redő, Acconius serait un surnom tandis qu’Aconius serait un gentilice relativement rare mais
répertorié à trois reprises en Pannonie. D’ailleurs, il est intéressant de remarquer que ce gentilice
est porté par un homme originaire de Siscia.600 Mócsy pensait qu’Aconius était un gentilice
d’origine italienne tout en avouant qu’il n’apparaît pas en Italie du Nord (d’où seraient
majoritairement originaires les Italiens installés en Pannonie).601
Schulze et Alföldy considèrent, eux aussi, Aconius comme un gentilice,602 tout comme Solin et
Salomies qui optent pour l’orthographe Acconius.603
Il semble évident que les deux orthographes sont possibles et qu'il est quasi certainement
question du même nom, habituellement un gentilice mais apparaissant parfois comme un
surnom. Quoi qu’il en soit, dans le cas des étiquettes de Siscia, Aconius/Aconia semble bel et
bien être un gentilice, porté par un homme, Aconius Perisa et une femme, Aconia Catta.
Acutus
13.56 / 12553 - Acuta (Decio, inscription antérieure ?)
21.08 / 12569 - Acuta Quarti
23.56 / 12570 - Acuta Festi
19.63 / 12572 - Acutus Dumnis
19.34 / 12573 - Acutus Grati (Nova Gradiška)
599
TLL, Vol. I, 252, 328, s.v. Aconius
Abascal Palazón 1994: 64, s.v. Aconius; Lőrincz&Redő 1994: 11, s.v. Acconivs, cognomen ; Lőrincz&Redő
1994: 16, s.v. Aconius, nomen; Aconia, CIL III 10866; Aconi(us), CIL III 13479; Aconius, Sisc(ia), XVI 18
601
Mócsy 1959: 150; dans le Nomenclator Mócsy répertorie separément les gentilices Acconius (cf. Mócsy 1983, 2,
s.v. Acconius) et Aconius (cf. Mócsy 1983, 3, s.v. Aconius)
602
Schulze 1904 : 67, 301; Alföldy 1969: 54, ce gentilice serait plutôt rare en dehors de l’Italie centrale, où il est
répertorie 24 fois, cf. CIL XI
603
Solin&Salomies 1994: 4, s.v. Acconius
600
145
26.85 / 12919 - Iulia Acuta
Acutus est un surnom relativement courant, un peu plus répandu, semble-t-il, en Italie et en
Narbonnaise qu'ailleurs. Il apparaît aussi en Pannonie et en Dalmatie.604 Ce nom semble avoir été
assez commun parmi les esclaves et les affranchis.605
Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît une seule fois avec certitude comme surnom, dans le
cas d’Iulia Acuta. Dans les autres cas, c'est toujours un idionyme, généralement suivi d'un nom
au génitif, soit une filiation, soit éventuellement une désignation d'appartenance. En effet, vu la
fréquence de ce nom chez les esclaves, il n’est pas exclu que les noms au génitif désignent les
propriétaires et non les pères des personnes mentionnées sur ces étiquettes.
Acutia
15. 10 / 12612 - Mamma Acutia
Le gentilice Acutius n’est pas très répandu en dehors de l’Italie et de la Narbonnaise,606 tandis
que le surnom Acutius, sans être très commun, est répertorié à plusieurs reprises en Hispanie, en
Narbonnaise ainsi qu’en Afrique.607 Mamma Acutia porte apparemment un double idionyme et
sa dénomination semble s’apparenter à la formule onomastique des pérégrins dans l’Illyricum,
telle que l’avait définie D. Rendić-Miočević. Plus précisément, cette formule correspond à ce
qu’il avait défini comme une formule bipartite, contenant un nom individuel et un nom
collectif.608 Dans ce cas précis, Mamma serait peut-être le nom individuel et Acutia le nom de
famille de cette femme. Toutefois, ce nom ne semble pas avoir été attesté chez les indigènes dans
l’Illyricum et il est improbable que son nom corresponde à ce type de dénomination pérégrine.
En effet, bien que dans ce cas précis ce nom ne semble pas être un gentilice il n’est pas exclu
604
TLL, Vol. I, 471, s.v. Acutus; Barkóczi 1964 : 304 ; Alföldy 1969: 141, s.v. Acutus; Mócsy 1983, 4, s.v. Acutus;
Lőrincz&Redő 1994: 18-19, s.v. Acvtvs; Solin&Salomies 1994: 288, s.v. Acutus; Minkova 2000: 103, s.v. Acutus
605
TLL, Vol. I, 471, s.v. Acutus; Gordon 1924: 108; Kajanto 1965: 69, 93, 249; Solin 1996: 60, s.v. Acutus
606
TLL, Vol. I, 471, s.v. Acutius; Schulze 1904: 53, 68, 384, 403; Mócsy 1983: 4, s.v. Acutius, nomen;
Lőrincz&Redő 1994: 18, s.v. Acvtivs, nomen; Solin&Salomies 1994: 6, s.v. Acutius; Minkova 2000: 17, s.v. Acutia
607
Mócsy 1983: 4, s.v. Acutius, cognomen;Lőrincz&Redő 1994: 18, s.v. Acvtivs, cognomen; Solin&Salomies 1994:
288, s.v. Acutius
608
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370
146
qu’une inversion dans la formule onomastique ait eu lieu. Si c’est le cas, on aurait en fait affaire
à la citoyenne Acutia Mamma.
Adgenunus ?
26.117 / 12381 – Adgenuni
L'idionyme Adgenunus, à l'exception de cette étiquette de Siscia, ne semble pas avoir d'analogies
connues. Néanmoins, ce nom a une consonance celtique évidente (le préfixe ad- et plus
particulièrement le thème adgenno- sont typiquement celtiques)609 et semble être apparenté à des
noms celtiques que l'on rencontre surtout en Gaule et occasionnellement dans le Norique.610
Le préfixe Ad- apparaît aussi parfois dans les noms illyriens,611 mais il est tout de même plus
probable que ce nom soit d'origine celtique. Vu que les noms apparentés sont majoritairement
répertoriés en Gaule, il n'est pas certain qu’Adgenunus soit un Celte pannonien. En effet, on
pourrait envisager une origine gauloise à cet individu.
Adiutor
19.112 / 12454 - Adiutor Finitus
10.04 / 12560 - Adiutor
02.26 / 12562 – Adeutor
18.18 / 12589 - Adiutor Lucci (inscription antérieure)
22.22 / 12597 - Adiutor Mucci
13.24 / 12599 – Adiutoris
609
Schmidt 1957: 112-113; Evans 1967: 42-45, 128-131, 203-207; Delamarre 2001: 27, 149-150; Delamarre 2007:
209
610
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 40-41, s.v. Adgennia, Adgennius, Adgennonius, Adgennorix, Adgennus,
Adginnius, Adgonna; TLL, Vol. I, 633, s.v. Adgennus, Adgennius, Adgennonius; Katičić 1966 : 149; Mócsy 1983: 4,
s.v. Adgennius, Adgennus, Adginnius, Adginnus, Adgonnus; Mócsy 1982-1984: 385-386; Lőrincz&Redő 1994: 21,
s.v. Adgennivs, nomen, Adgennvs, cognomen, Adginnivs, nomen; Adginnvs, cognomen; Adgonnvs, cognomen;
Solin&Salomies 1994: 6, s.v. Adgennius, Adginnius; Christol 2001: 33, Illanuae Adgonneti f(ilia) pia (AE 1972,
331); Christol&Deneux 2001: 45, Illanuae Adgonneti (AE 1972, 331), 47, Adgennus Cassici f. (CIL XII 3369),
Adgonna Excingilli f. (CIL XII 3370); Delamarre 2007 : 11-12, s.v. Adgennis, Adgennnius, Adgenno, Adgennorix,
Adgennos, Adgentius, Adgenus, Adginius, Adginnius, Adginnos ; Raybould&Sims-Williams 2007: 28-29
611
Krahe 1955: 50
147
Le surnom Adiutor n'est pas rare et c’est aussi un nom fréquent chez les esclaves. On le retrouve
un peu partout, notamment en Italie du Nord, dans le Norique, en Afrique ainsi que dans les
provinces gauloises car c’est un nom apprécié en milieu celtique mais il est aussi présent en
Pannonie et en Dalmatie, où ce nom semble devenir plus fréquent vers la fin du deuxième siècle
et dans les décennies suivantes.612
Toutefois, il n'est pas impossible que sur les étiquettes de Siscia ce nom désigne dans certains cas
une fonction et non pas un nom d'individu.613 La question se pose surtout pour l'étiquette 12454:
dans cette inscription Adiutor est suivi par un nom au nominatif, probablement Finitus, encore un
surnom. Est-ce un double idionyme? Pourrait-il s'agir d'un dénommé Finitus qui occupait la
fonction d'adjoint de quelqu’un ? Toutefois, il faut remarquer que les lettres formant le nom
Finitus semblent être incisées moins profondément que les lettres des deux premières lignes de
cette inscription, un détail qui pourrait indiquer que cette troisième ligne faisait en fait partie
d'une inscription antérieure, qui ne se rapporte aucunement à l'inscription mentionnant Adiutor.
L’échange du i et du e, attesté dans le nom Adeutor, n’est pas inhabituel.614
Dans le cas des étiquettes 12589 et 12597, le supérieur d'un adjoint, son patron pour ainsi dire,
pourrait éventuellement avoir été un certain Luccus ou un dénommé Muccius.615
Admata
20.18 / 12453 – Admata Dasumni
On trouve une Admata en Lusitanie, une autre en Dacie ainsi qu'une dans le Norique, et il n'est
pas invraisemblable que ce soit un nom celtique.616 Il faut noter que le gentilice Admatius,
612
TLL, Vol. I, 717-718, s.v. Adiutor; Barkóczi 1964 : 304 ; Kajanto 1965: 360; Alföldy 1969: 141-142, s.v.
Adiutor, Atiutor, Aiutor; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 23; Mócsy 1983: 5, s.v. Adiutor; Pflaum&alii 1983:
75; Lőrincz&Redő 1994: 23, 332, s.v. Adivtor; Solin&Salomies 1994: 288, s.v. Adiutor; Bost 2001: 183-185; Rémy
2001: 77, 117, 154
613
TLL, Vol. I, 714-716, s.v. adiutor; OLD, 45, s.v. adiutor; Frézouls 1991: 51, 63
614
Väänänen 1959: 22-23; Neumann 1981: 137-138
615
Il n’est toutefois pas certain que Mucci puisse être intérpreté comme le génitif du nom Muccius, vide infra.
616
CIL II 567, CIL III 14101; TLL, Vol. I, 725, s.v. Admata; Schmidt 1957: 114; Evans 1967: 129-130; Mócsy
1983: 5, s.v. Admata; Lőrincz&Redő 1994: 25, s.v. Admata; Delamarre 2007: 12, s.v. Admata; Raybould&SimsWilliams 2007: 29
148
certainement un gentilice de formation patronymique, est aussi connu en Gaule et qu'un
idionyme avec la même racine, Admato, est répertorié en Pannonie.617
Le lien semble nettement moins probable avec le nom Admetus, d'origine grecque, qui apparaît
occasionnellement dans les provinces occidentales, dont en Dalmatie, mais est plus présent à
Rome, où il est souvent porté par les esclaves.618
Il n'est pas impossible que ce nom soit d'origine locale, c'est-à-dire pannonienne vu que le
préfixe Ad- apparaît occasionnellement dans les noms «illyriens»619 et encore plus souvent dans
les noms celtiques.620 En tout cas, le nom du père d'Admata est certainement un nom illyrien,
bien que cela n’implique pas forcement que le nom de sa fille soit de la même origine.
Aelius
01.30 / 12563 - Aeli(i) Tasti
Le gentilice Aelius, extrêmement commun partout et très présent en Pannonie, se répand dans
cette province au cours des règnes d’Hadrien et d’Antonin le Pieux.621 Considérant le fait que le
surnom Tastus soit très rare et uniquement attesté en Pannonie, on peut supposer qu’Aelius
Tastus ou un de ses ancêtres faisait partie des personnes ayant obtenu la citoyenneté romaine à
cette époque.
Afer
13.43 / 12917 - Afri
24.40 / 13023 - Repentinus Afer
617
Schmidt 1957: 114; Meid 2005: 158, s.v. Admato; Delamarre 2007: 12, s.v. Admatius, -ia, Admato;
Raybould&Sims-Williams 2007: 29
618
TLL, Vol. II., 726, s.v. Admetus; Mócsy 1983: 5, s.v. Admetus; Lőrincz&Redő 1994: 25, s.v. Admetus; Solin
2003: 495, s.v. Admetus
619
Krahe 1955: 50
620
Evans 1967: 128-131; Delamarre 2001: 27, s.v. ad-; Delamarre 2007: 209-210
621
TLL, Vol. II. 963-964, s.v. Aelius; Schulze 1904: 116, 204; Mócsy 1959: 21, 24, 38, 41, 45, 57, 71, 150; Barkóczi
1964: 294, 299; Alföldy 1969: 43-46, s.v. Aelius; Mócsy 1983: 6, s.v. Aelius; Mócsy 1985: 80-87; Lőrincz&Redő
1994: 33-38, 332-333, s.v. Aelivs; Solin&Salomies 1994: 7, s.v. Aelius; Minkova 2000: 17-20, s.v. Aelia, Aelius;
Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240; Rémy 2001: 67, 90, 111, 115-117, 138
149
Le surnom Afer, «L'Africain», sans être extrêmement courant, est attesté un peu partout, plus
particulièrement en Hispanie en Gaule et dans les provinces rhénanes.622 Il ne semble pas que ce
nom ait été particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchis à l'époque impériale.
Vu que Repentinus est aussi un surnom, il semble probable que dans cette inscription Afer
désigne l'origine du personnage et qu'il ne s'agit pas d'un double idionyme.623
Afrenus
17.21/ 12502 – Afrenus
Ce nom est généralement considéré comme un gentilice.624 Dans ce cas précis, on aurait plutôt
tendance à le considérer comme un nom unique.
En Pannonie, une inscription mentionne un certain Afr[ ].625 On a proposé comme lecture
Afrinus626 (au demeurant très rare, voir ci-dessous), mais il est peut-être question d’Afrenus.
Afrinus
01.37 / 12455 - Afrinus Silindi
Ce nom est plutôt rare et n'est rencontré qu'occasionnellement comme surnom en Hispanie et en
Pannonie.627 C'est aussi le surnom d'un sénateur, M. Annius Afrinus, dont la carrière sénatoriale
s'est déroulée depuis le règne de Claude jusqu'à celui de Vespasien.628 Dans ce cas précis, ce
nom apparaît comme un idionyme suivi d'un autre nom unique au génitif, ce qui ferait
622
TLL, Vol. II, 1254, s.v. Afer; Kajanto 1965: 205; Mócsy 1983: 8, s.v. Afer; Lőrincz&Redő 1994: 49, s.v. Afer;
Solin&Salomies 1994: 289, s.v. Afer; Rémy 2001: 117, 154
623
TLL, Vol. II, 1251-1254, s.v. Afri, -orum; À ce sujet, il est intéressant de mentionner les nombreuses occurrences
d’Afer dans les graffitis du Palatin, où Afer apparait généralement comme désignation d’origine et non comme nom
personnel, cf. Väänänen 1966: 59; cf. aussi Dondin-Payre 2001, Onomastique: 209
624
TLL, Vol. II., 1249, s.v. Afrenus; Schulze 1904: 113, 258; Solin&Salomies 1994: 9, s.v. Afrenus;
625
CIL III 4109
626
TLL, Vol. II, 1249, s.v. Afrinus; Lőrincz&Redő 1994: 50, s.v. Afrinus
627
TLL, Vol. II, 1249, s.v. Afrinus; Kajanto 1965: 160, 205; Mócsy 1983: 8, s.v. Afrinus; Abascal Palazón 1994:
261, s.v. Afrinus; Lőrincz&Redő 1994: 50, s.v. Afrinus; Solin&Salomies 1994: 289, s.v. Afrinus
628
PIR A n. 630
150
probablement d'Afrinus un pérégrin, fils d'un certain Silindus, un nom qui ne semble pas avoir été
répertorié antérieurement mais qui pourrait éventuellement être d'origine celtique (vide infra).
Agatianus
06.01 / 12601 - Agatianus (un autre nom sur l'autre face - Flor(en)tinus ?)
Le nom Agathianus ne semble pas avoir été très à la mode, mais il est tout de même répertorié en
plusieurs endroits.629 C’est bien évidemment un nom d’origine grecque, dérivé des noms plus
courants comme Agathas, Agathias, Agathinus ou Agatho, tous censés personnifier la valeur de
la bonté.630
Il ne semble pas avoir de rapport avec le nom mentionné sur l’autre face de l’étiquette,
Flor(en)tinus.
Agentius ou Agentus
23.04 / 12036 - Pastor Agenti
Ce nom semble avoir été peu répandu mais Agens et Agentius sont mentionnés par Kajanto et de
ce fait par Solin et Salomies.631 Bien que certainement rare, le nom a bel et bien existé et le
pérégrin Pastor aurait donc pu être le fils d'un individu nommé Agentius ou Agentus (voire
éventuellement son esclave).
Aia ou Nia
08.18 / 12171 - Aia
17.28 / 12594 - Aia ou Nia Luci
629
TLL, Vol. II., 1276, s.v. Agathianus; Lőrincz&Redő 1994: s. v. Agathianvs, 52 (Agatian[us], CIL V 4528);
SOLIN 2003: s.v. Agathianus, 772 (CIL VI 28767, Sex. Vibidio Agathiano, Solin est d’avis que le H et le I forment
une ligature, cf. Arctos 16, 1982, 171 = Anal. epigr. 136)
630
Barkóczi 1964: 304; Alföldy 1969: s. v. Agathias, Agatias, Agathinus, 144; Solin 2003: 771-776; cf.
Pape&Benseler 1870: 5, s.v. Αγaθ©ς , ̉Αγάθη , ̉Αγaθίας, , ̉Αγaθ‹νος , . ̉Αγaθε‹νος
631
TLL, Vol. II., 1281, s.v. Agens, Agentius; Kajanto 1965: 357; pour Agens cf. CIL IX 5447, XI 1147, 6, 42; pour
Agentius, cf. CIL VI 1367, VIII 858, 863 ; Solin&Salomies 1994: s. v. Agens, 289, s. v. Agentius, 289
151
21.99 / 12770 – Aia
Aia est un nom féminin rare mais néanmoins attesté à plusieurs reprises. Il n’est pas impossible
que ce soit un nom autochtone dans les provinces balkaniques de l'Empire romain. En effet, on le
retrouve en Dacie et en Mésie Supérieure, tandis que la femme mentionnée dans une inscription
de Bretagne est originaire de Salone en Dalmatie.632 Le nom Aia n’était connu auparavant en
Pannonie que par un exemple, mais 3 occurrences à Siscia semblerait indiquer que ce nom n’y
était pas particulièrement rare (à moins, bien évidemment, que les étiquettes ne mentionnent une
seule personne, une hypothèse impossible à prouver ou à réfuter). Sur les étiquettes de Siscia, ce
nom apparaît à chaque fois comme idionyme (une fois suivi du patronyme), et il semble
vraisemblable que les porteuses de ce nom aient été des pérégrines, d’autant plus que le nom Aia
pourrait probablement être un nom typique de cette partie de l‘Empire, peut-être «illyrien» à
l’origine mais plus vraisemblablement celtique.633
Il faut cependant remarquer que le nom Aia pourrait aussi être un nom sémitique mais bien qu’on
ne puisse exclure la possibilité qu’une ou plusieurs des personnes mentionnées sur ces étiquettes
soit de cette origine, c’est impossible à prouver.634
Aiax
19.96 / 12567 - Aiax Severi
Ce nom, évidemment tiré de la mythologie grecque, sans être particulièrement répandu, se
rencontre aussi occasionnellement en dehors de l'Italie et de Rome, où il semble avoir été plus
particulièrement porté par des esclaves et des affranchis.635 On pourrait donc supposer que
632
CIL III 917, RIB 1828, IMS I 122; TLL, Vol. II., 1462, s.v. Aius, -a; Lőrincz&Redő 1994: 60, s.v. Aia; Meid
2005: 213, s.v. Aia, Aio; Delamarre 2007 : 15, s.v. Aia ; Il est intéressant de noter qu'une femme surnommée Aiia,
originaire de Trêves, est attestée dans une inscription de Germanie Supérieure (AE 1903, 310; CIL XIII 7516a;
Delamarre 2007: 15, s.v. Aiia), mais on ne peut savoir si son nom a véritablement un rapport avec le nom Aia.
633
Le nom Aio, attesté dans quelques provinces occidentales de l’Empire, est aussi connu en Pannonie, à
Ebreichsdorf (CIL III 4597). Selon plusieurs auteurs, ce nom serait vraisemblablement celtique, cf. TLL, Vol. II.,
1461, s.v. Aio; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 70, s.v. Aiio; Mócsy 1959 : 163 ; Mócsy 1983: 10, s.v. Aio;
Lőrincz&Redő 1994: 61, s.v. Aio; Meid 2005: 213, s.v. Aia, Aio; Delamarre 2007: 15, s.v. Aio
634
TLL, Vol. II., 1447, s.v. Aia; Wuthnow 1930: 14
635
Pape&Benseler 1870: 27-28, s.v. A†ax, A†aj; TLL, Vol. II., 1449-1450, s.v. Aiax; Mócsy 1983: 10, s.v. Aiax;
Lőrincz&Redő 1994: 60, s.v. Aiax; Solin 1996: 323, s.v. Aiax; Solin 2003: 496, s.v. Aiax
152
l'individu Aiax mentionné dans cette inscription ait été l'esclave d'un certain Severus mais il n'est
pas du tout exclu que Severi soit un patronyme.
Albanius
19.65 / 12554 – Albani(i) Spiri
Bien que cette inscription puisse être interprétée de plusieurs manières, il est assez probable que
le nom en question soit Albani(i) Spiri, un gentilice et un surnom au génitif. On aurait donc
affaire au citoyen Albanius Spirus. Le gentilice Albanius est bien attesté,636 notamment dans les
provinces occidentales et cette interprétation est la plus vraisemblable.
Albanus
21.31 / 12022 - Paternus Albani
19.65 / 12554 – Albani Spiri
01.77 / 12868 - Flavius Albanus (inscription antérieure)
Albanus est un surnom assez fréquent que l'on rencontre dans la plupart des provinces
occidentales de l'Empire.637 Dans le cas de Flavius Albanus, il ne fait guère de doutes qu'il s'agit
d'un citoyen. En ce qui concerne Albanus mentionné sur l'étiquette 12022, on peut supposer qu'il
est question du père ou du patron de Paternus, la première hypothèse étant bien plus probable vu
la rareté de l'idionyme Paternus chez les esclaves. Il est plus difficile de trancher sur le cas
d'Albani Spiri. Bien qu'Albanus apparaisse occasionnellement comme gentilice,638 ce qui pourrait
indiquer que l'on a affaire à un citoyen dénommé Albanus Spirus, on peut aussi supposer qu'il est
636
TLL, Vol. II., 1487, s.v. Albanius; Schulze 1904: 533; Mócsy 1959: 150; Mócsy 1983: 11, s.v. Albanius;
Lőrincz&Redő 1994: 64, s.v. Albanivs; Solin&Salomies 1994: 10, s.v. Albanius
637
TLL, Vol. II., 1486-1487, s.v. Albanus; Mócsy 1959: 163; Barkóczi 1964 : 304 ; Kajanto 1965: 44, 181; Alföldy
1969: 145, s.v. Albanus; Mócsy 1983: 11, s.v. Albanus; Mócsy 1984 : 205; Lőrincz&Redő 1994: 64-66, s.v.
Albanvs; Solin&Salomies 1994: 290, s.v. Albanus ; Minkova 2000 : 107, s.v. Albanus; Il n’est d’ailleurs pas exclu
qu’Albanus ait pu être dans certains cas un nom d’assonance celtique ou un nom de traduction, cf. Gordon 1924:
109; Evans 1967: 301-303; Delamarre 2001: 32-33; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240, 269, 290, 309; Remy
2001 : 103, 105, 129; Delamarre 2007 : 16, s.v. Albanus, 210
638
CIL II 5519, IX 2678
153
question de deux individus unis par des liens de parenté ou de servitude, voire même d'un
pérégrin portant un double idionyme. Néanmoins, il est plus vraisemblable que l'on ait affaire
aux gentilice et surnom du citoyen Albanius Spirus au génitif (vide supra).
Amfirestis
01.21 / 12429 - Scenua Amfirestis
Amfirestis semble être un nom au génitif, vraisemblablement d’origine grecque. En effet, des
noms grecs similaires, formés à partir du thème amphi- sont assez nombreux et il n’est pas
invraisemblable que le nom apparaissant sur cette étiquette leur soit apparenté.639
Le nom de sa fille (si c’est bien sa fille), quant à lui, est attesté en Pannonie parmi les indigènes
(vide infra).
Amammius ou Amammus
26.95 / 12114 – Vindi Amammi
Ce nom fait partie des noms pour lesquels j’étais incapable de trouver des analogies directes.
Toutefois, son origine semble celtique.640 Il pourrait être apparenté à un surnom et un idionyme
féminins répertoriées en Pannonie, Amma et Ammuta, vraisemblablement celtiques641 et il n’est
pas sans rappeler des noms gaulois comme par exemple Amminius, Ammius, Ammo, Ammonius
ou Ammus.642 Un nom possédant la même racine, Ammid[a], a été répertorié chez les Iapodes, à
Arupium, mais il n’est pas absolument certain que ce soit un nom d’origine celtique.643
639
Pape&Benseler 1870: 78-81; Bechtel&Fick 1894: 56-57, 380, 447; le thème –rhtoj pourrait aussi correspondre
au nom inscrit sur cette étiquette, cf. Bechtel&Fick 1894: 247; on pourrait aussi le comparer à des noms comme
'Amf…rhtoj, cf. Pape&Benseler 1870: 80 ou 'Amf»ristoj, cf. Solin 2003 : 1364
640
Pour le thème amma- dans les noms celtiques cf. Delamarre 2007: 210
641
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 128-132, s.v. Amma, Ammaia, Ammaus, Ammius, Ammo, 133, s.v. Amuta,
Alt-celtischer Sprachschatz III 595, s.v. Amma, Ammaius, Ammaia, 598-599, s.v. Ammus, Ammuta, Ammutius;
Mócsy 1959: 59, 163; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Meid 2005: 215-216, s.v. Amma, Ammuta
642
Delamarre 2007: 19-20, s.v. Ammaua, Ammausus, Amminius, Ammisia, Ammius, Ammo, Ammonius, Ammossa,
Ammus, Ammuta, Ammutius
643
CIL III 15089; Katičić 1965: 57; Alföldy 1969: 148, s.v. Ammida; Lőrincz&Redő 1994: 98, s.v. Ammid[a]
154
Une lecture différente n'est néanmoins pas exclue: la personne en question s’appelait peut-être
Vindia Mammi. Si c’est le cas, ce n’était pas un homme ni un citoyen mais une pérégrine. Vu que
des noms comme Mammus, Mamus, Mammius, Mammulus, Mamua et Mamula sont bien
attestés,644 la plupart d'entre eux vraisemblablement celtiques aussi, cette hypothèse reste valable.
Anda
24.17 / 12561 - Anda ?
Un nom comme Anda semble être un hapax mais il pourrait vraisemblablement s’apparenter à
des noms répertoriés dans les environs de Siscia ainsi que dans les régions avoisinantes, comme
Andes,645 Andia,646 Andio,647 Andetia,648 Andueia,649 Anduenna650 ou Andeduno.651 Ces noms
sont généralement considérés comme des noms d’origine celtique,652 mais cela n’est pas
incontestable pour certains d’entre eux (pour Andes et Andia, vide infra). Anda, tout en pouvant
être un nom celtique, pourrait être apparenté à Andes, un nom attesté pratiquement uniquement
chez les Iapodes dont les origines celtiques sont souvent mises en doute ou à Andia et Andio dont
644
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 399; Mócsy 1983: 176, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva,
Mamvla, Mamvs;Lőrincz 2000 : 49, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva, Mamvla, Mamvs; Meid 2005:
234; Delamarre 2007: 125, s.v. Mammius
645
Krahe 1929: 5, s.v. Andes; Mayer 1957: 44, s.v. Andes; Katičić 1963: 261-262; Katičić 1965: 57-58; Alföldy
1969: 149, s.v. Andes; Rendić-Miočević 1975: 98, 100= Rendić-Miočević 1989: 738, 741-742; Mócsy 1983: 18, s.v.
Andes; Lőrincz&Redő 1994: 109-110, s.v. Andes; Matasović 2003: 19; Delamarre 2007: 21, s.v. Andes
646
Mayer 1957: 44, s.v. Andia; Katičić 1963: 261-262; Mócsy 1983: 18, s.v. Andia; Lőrincz&Redő 1994: 110, 336,
s.v. Andia; Solin 1996: 615, s.v. Andia, cf. CIL VI 24767; Andia, bien qu’apparaissant généralement comme un nom
féminin (CIL V 4246, VI 24767, ILJ 1441, 1451, IMS IV 121) est aussi répertorié comme un nom masculin - IMS
IV 42a; Matasović 2003: 19; Delamarre 2007: 21, s.v. Andius, -ia
647
Mócsy 1983: 18, s.v. Andio; Katičić 1963: 261-262; Lőrincz&Redő 1994: 110, s.v. Andio
648
Katičić 1965: 64; Alföldy 1969: 149, s.v. Andetia; Delamarre 2007: 21, s.v. Andetius, -ia
649
Krahe 1929: 6, s.v. Andueia; Mayer 1957: 45; Katičić 1963: 261-262; Rendić-Miočević 1981: 25 = RendićMiočević 1989: 754; Lőrincz&Redő 1994: 112, s.v. Andveia; Delamarre 2007: 22, s.v. Andueia
650
Krahe 1929: 6, s.v. Anduenna; Mayer 1957: 45; Rendić-Miočević 1981: 25 = Rendić-Miočević 1989: 754;
Lőrincz&Redő 1994: 112, s.v. Andvenna; Delamarre 2007: 22, s.v. Anduenna
651
Ce nom est répertorié chez les Varciani, une tribu vivant à l’ouest de Siscia, cf. CIL III XVI 4; Mócsy 1959: 22,
164; Mócsy 1983: 18, s.v. Andedu; Lőrincz&Redő 1994: 109, s.v. Andedv; Matasović 2003: 14, 16, 19; Meid 2005:
164-165, s.v. Andedunis; Delamarre 2007: 21, s.v. Andedunis; Selon Mócsy et Matasović le nominatif du nom
aparaissant au génitif dans CIL XVI 4 (Iantumaris Andedunis f.) serait Andedu. Matasović a raison de remarquer que
Andedu est un nom féminin, mais il me paraît très improbable que Andedunis f(ilius) soit un matronyme. Je suis
plutôt d’avis que le nom en question est Andeduno.
652
cf. Schmidt 1957: 126-131; Raybould&Sims-Williams 2007: 35-36
155
la zone de répartition est bien plus grande.653 De même, des noms comme Andueia et Anduenna
semblent bien avoir été portés par des personnes d’origine illyrienne au sens large du terme.654
De toute manière, quels que soit leur origine exacte, il fait peu de doute qu’il s’agit de noms
pérégrins en Dalmatie et en Pannonie.
Andea
13.12 / 12596 - Andea ?
02.25 / 13095 - Andea
Tout comme le nom précédent, Andea semble être un idionyme féminin probablement apparenté
à des noms comme Andia ou Andes (vide supra et infra).
Andes
23.09 / 12593 – Andes (inscription antérieure)
Le nom Andes a déjà été répertorié à plusieurs reprises dans la province de Dalmatie et il ne fait
aucun doute que ce fut un nom typique en Dalmatie occidentale, plus précisément dans la région
habitée par les Iapodes.655 Néanmoins, l’origine de ce nom ne fait pas l’unanimité des
chercheurs. Selon certains, ce nom serait celtique vu que la racine Ande- est bien attesté dans les
noms celtes,656 tandis que selon d’autres auteurs ce nom serait plutôt illyrien (au sens large, bien
évidemment) vu qu’on ne le trouve que chez les Iapodes.657 Cette étiquette ne permettra
653
Katičić 1963: 261-262
Rendić-Miočević 1981: 25 = Rendić-Miočević 1989: 754
655
Mócsy 1983: 18, s.v. Andes; Lőrincz&Redő 1994: 109-110, s.v. Andes; Delamarre 2007: 21, s.v. Andes;
d’ailleurs, un Andes répértorié en Germanie Supérieure est un cives Raetinio, cf. CIL XIII 7023.
656
Holder, Alt-celtischer Sprachsatz I, 139-147, Alt-celtischer Sprachsatz III, 611-617; Evans 1967 : 136-141 ;
Alföldy 1969: 149, s.v. Andes; Matasović 2003: 15-16; Meid 2005 : 164-165; Delamarre 2007 : 211; Les Iapodes
seraient un peuple illyrien celtisé (Strabon, 7. 5. 2), mais la recherche archéologique n’apporte pas de preuves
convaincantes allant dans ce sens. Les éléments celtiques existent dans l’anthroponymie locale mais ils sont loin
d’être préponderants, cf. Katičić 1965: 55-63 ; Rendić-Miočević 1975: 97-106 = Rendić-Miočević 1989: 737-750
657
Krahe 1929: 5, s.v Andes; Mayer 1957: 44, s.v. Andes; Katičić 1963: 261-262; Katičić 1965: 57-58, R. Katičić
reste réservé dans ses conclusions mais estime qu'on ne peut être certain du caractère celtique du nom Andes,
d’autant plus que ce nom fait indéniablement partie du répertoire onomastique indigène de la région où il est attesté,
cette région faisant partie de ce qui a été défini par cet auteur comme le mitteldalmatische Namengebiet; Rendić654
156
probablement pas de trancher sur la question, mais il est tout à fait envisageable que l’homme
mentionné sur cette étiquette pouvait être un Iapode d’origine ou du moins originaire de la partie
occidentale de la province de Dalmatie, d’autant plus que c’est une région bordant le territoire de
Siscia. Il est d’ailleurs vraisemblable que de nombreux immigrants de cette région auraient pu
s’installer à Siscia, le principal centre urbain de cette partie de l’Empire. À la limite, il n’est pas
exclu que le nom Andes ait aussi pu être un nom des habitants autochtones du territoire de Siscia
mais cela reste à prouver.
Anesata
09.14 / 12522 – Anesata Deodori
21.59 / 12578 - Anesata Diopani
Le mot lui même n'est pas inconnu: l'adjectif anesatus, dérivé du mot anesum, est certainement
attesté mais pas en tant que nom personnel.658
Dans le cas présent, cela semble bien être un idionyme mais je n'ai pas réussi à trouver des
analogies. Un nom à peu près semblable, Anneses, apparemment porté par un immigrant illyrien,
a été répertorié en Dacie sur les tablettes d'Alburnus Maior,659 mais il est impossible d'établir
avec certitude un quelconque lien entre ces deux noms. Anesata est peut-être un nom d'origine
grecque tout comme les patronymes qui lui sont associés et on pourrait essayer de rapprocher ce
nom des idionymes féminins comme Anesia ou Anesis.660 D'ailleurs le mot latin anesum dont est
dérivé l'adjectif anesatus est lui aussi d'origine grecque.661 Ces rapprochements sont toutefois
conjecturaux.
Anna
Miočević 1975: 100 = Rendić-Miočević 1989: 741-742, selon cet auteur le nom Andes pourrait être un
anthroponyme iapode d’origine ethnonymique, qui aurait à l’origine désigné des étrangers ou des immigrants
d’origine celtique.
658
TLL, Vol. II., 41, s.v. anesatus, -a, -um
659
Rendić-Miočević 1981: 25 = Rendić-Miočević 1989: 754; Lőrincz&Redő 1994: 117, s.v. Anneses (IDR I 36)
660
Solin 2003; 1284, s.v. Anesia (NSA 1923, 370, peut-être du 1er siècle), s.v. Anesis (CIL VI 9342, esclave,
1er/2ème siecle)
661
TLL, Vol. II., 41, s.v. anesum; OLD, 128, s.v. anesum
157
17.22 / 12523 – Anna Marci
Un nom féminin occasionnellement rencontré dans plusieurs provinces occidentales, notamment
en Hispanie et dans les provinces balkaniques,662 dont l’origine en Pannonie reste un sujet de
débat. Même si dans la partie occidentale de l’Empire ce nom pourrait être d’origine sémitique,
plus particulièrement hébraïque, il paraît fort probable qu’en Dalmatie ce nom soit d’origine
locale.663 C’était aussi l’avis d’A. Mócsy, qui n’excluait pas une origine illyrienne pour ce nom
en Pannonie.664 Meid et Delamarre seraient plus enclin à considérer ce nom en Pannonie comme
celtique665 Vu son patronyme (ou éventuellement le nom de son patron) assez commun, il est
difficile de trancher sur le cas d’Anna Marci car il est tout autant envisageable qu’elle porte un
nom autochtone ou qu’elle soit d’origine orientale.666
Antaia
19.40 / 12579 – Antaia
Bien que sous cette forme cet idionyme féminin ne semble pas avoir d’analogies directes, c’est
probablement un cas d’orthographe corrompue, soit du gentilice Anteius667 soit du nom grec
Anthea.668 Le fait que le gentilice Anteius soit plus commun en Dalmatie qu’ailleurs est
probablement dû au gouverneur P. Anteius Rufus (51-52 ap. J.-C.) et à ses affranchis,669 mais il
662
Mócsy 1983: 20, s.v. Anna; Lőrincz&Redő 1994: 116, s.v. Anna;
TLL, Vol. II., 12, s.v. Ana, 108, s.v. Anna; Pape&Benseler 1870: 92, s.v. ̉́Άννα; Leon 1928: 216; Krahe 1929: 5,
s.v. Ana, 6, s.v. Anna; Wuthnow 1930: 23; Krahe 1955: 79; Mayer 1957: 42, 46; Zaninović 1966: 47; Alföldy 1969:
150, s.v. Anna, Ana; Rendić-Miočević 1948: 14-15 = Rendić-Miočević 1989: 630; ce nom pouvait aussi dans
certains cas être germanique, cf. Dondin-Payre 2001, Onomastique: 290; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique
trévire: 385
664
Mócsy 1959: 59, 164
665
Schmidt 1957: 125-126; Meid 2005: 217, s.v. Ana; Delamarre 2007: 20, s.v. Ana
666
Mócsy considérait que le nom Marcus était courant chez les Orientaux installés en Panonnie après le règne de
Marc-Aurèle (cf. Mócsy 1959: 180) mais cet argument est loin de prouver avec certitude une origine orientale de la
femme mentionnée sur cette étiquette, d’autant plus que Marcus et ses dérivés sont des noms répandus dans les
provinces celtiques, cf. Forier 2001 : 479-485, 520-525
667
TLL, Vol. II., 188, s.v. Anteius; Mócsy 1983: 21, s.v. Anteius; Lőrincz&Redő 1994: 123, s.v. Anteivs;
Solin&Salomies 1994: 17, s.v. Anteius
668
TLL, Vol. II., 164, s.v. Antheus, Anthea; Pape&Benseler 1870: 90, s.v. ̉Άνθεια , ̉Άνθείας; Bechtel 1917: 578, ̉
́Αντεια; Solin 1996: 513,
s.v. Anthea
669
Alföldy 1969: 58, s.v. Anteius
663
158
est difficile de trouver un lien avec la Pannonie où ce gentilice n’a pas été répertorié à ce jour. Il
semblerait donc plus probable que ce soit un nom d’origine grecque mais il faudrait aussi
mentionner des noms indigènes comme l’idionyme féminin Anta, répertorié en Pannonie et
considéré comme celtique670 ou le surnom et idionyme Antia (dérivé du gentilice Antius), attesté
aussi en Dalmatie.671
Antimus
08.22 / 12576 – Antimus
Il est probablement question du nom d’origine grecque Anthimus.672 En dehors de Rome, le nom
semble être faiblement répandu dans les provinces occidentales de l’Empire. Il y a de fortes
chances que l’individu mentionné sur cette étiquette ait été un esclave ou un affranchi mais rien
ne permet de l’affirmer avec certitude.
Antonius
04.11 / 12140 – Boia Iusta Antoni
22.07 / 12575 - Antonius Sido
Bien qu’initialement un gentilice,673 ce nom apparaît aussi par la suite comme surnom ou nom
unique.674 Les deux cas sont présents sur les étiquettes de Siscia.
Dans le cas d’Antonius Sido, c’est certainement un gentilice. Sido n’est pas du tout commun
comme surnom et il n’est pas aisé de deviner son origine avec certitude (vide infra). En Dalmatie
et en Pannonie, les Antonii mentionnés dans les inscriptions étaient soient des Italiens soient des
Orientaux,675 mais le surnom Sido indiquerait plutôt une origine non italienne. Vu que le
670
AIJ 256; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 633; Mócsy 1959: 21, 164; Katičić 1966: 156; selon Matasović,
Anta serait juste une forme du nom Anda, cf. Matasović 2003: 14 ; Delamarre 2007: 23, s.v. Anta
671
CIL III 143219; TLL, Vol. II., 188, s.v. Antius; Mócsy 1983: 21, s.v. Antia; Lőrincz&Redő 1994: 125, s.v. Antia
672
TLL, Vol. II., 165, s.v. Anthimus; Pape&Benseler 1870: 90, s. v. ̉Ανθέµιος , ̉Άνθιµος; Mócsy 1983: 21, s.v.
Anthimus, Anthymus; Lőrincz&Redő 1994: 124, s.v. Anthimvs; Solin 1996: 513-514, s.v. Anthimus; Solin 2003:
1160-1161, s.v. Anthimus
159
gentilice Antonius était assez répandu dans la partie orientale de l’Empire, on peut supposer
qu’Antonius Sido ou un des ses ancêtres tire ses origines de cette partie de l’Empire romain.
Dans le second cas, c’est un patronyme et très vraisemblablement le nom unique du père de
Iusta, une femme appartenant apparemment à l’ethnie celtique des Boii, à moins qu’elle n’ait
porté un double idionyme pérégrin.
Apalus
22.36 / 12901 - Dasius Apali
Apalus semble avoir été le père (éventuellement le patron, mais c’est moins probable) d’un
individu qui porte un nom illyrien très commun, Dasius. Il est intéressant de noter que le même
nom apparaît sur une des étiquettes de Kalsdorf.676 E. Römer-Martijnse et G. Alföldy l’ont
interprété comme (H)apalus, selon une analogie attestée en Hispanie,677 mais je serais plus
enclin à chercher des parallèles plus proches. Des noms semblables, avec la même racine,
comme Aplus, Aplo ou Aplis, ont été répertoriés dans la région, notamment chez les Delmates et
les Liburnes.678 On pourrait donc supposer une origine illyrienne au sens large du terme ou plus
précisément delmate, voire pannonienne pour ce nom, d’autant plus que le nom de son fils fait
indéniablement partie du répertoire onomastique autochtone, mais ce n’est pas un argument
décisif.
Aper
673
TLL, Vol. II., 188-189, s.v. Antonius; Schulze 1904: 124; Alföldy 1969: 59, s.v. Antonius; Mócsy 1983: 22, s.v.
Antonius, nomen; Mócsy 1985: 80-87; Lőrincz&Redő 1994: 131-135, s.v. Antonivs, nomen; Solin&Salomies 1994:
17, s.v. Antonius; Minkova 2000: 24-25, s.v. Antonius; Rémy 2001: 138
674
TLL, Vol. II., 189, s.v. Antonius; Barkóczi 1964: 305; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Alföldy 1969: 151-152, s.v.
Antonius; Mócsy 1983: 22, s.v. Antonius; Lőrincz&Redő 1994: 131, s.v. Antonivs; Minkova 2000: 112, s.v.
Antonius; Rémy 2001: 155
675
Mócsy 1959: 151; Barkóczi 1964: 293, 300, 305; Alföldy 1969: 59
676
Römer-Martijnse 1990: 56, Nr. 27; Alföldy 1993: 7; Ce nom ne semble pas avoit été répertorié ailleurs et on ne le
retrouve pas dans les ouvrages de Solin et Salomies ou de Lőrincz et Redő.
677
CIL II 5929; Mócsy 1983: 140, s.v. Hapalus; Lőrincz 1999: 173, s.v. Hapalvs
678
Krahe 1929: 7-8, s.v. Aplis, Aplo, Aplus; Krahe 1955: 57, 65; Mayer 1957: 50-51; Katičić 1963 : 262-263, 280281; Katičić 1964: 98-100; Zaninović 1966 : 47; Alföldy 1969: 152-153, s.v. Aplis, Aplo, Aplus; Rendić-Miočević
1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Mócsy 1983: 23, s.v. Aplis, Aplo, 24, s.v. Aplus; Lőrincz&Redő 1994:
143, s.v. Aplis, Aplo, 144, s.v. Aplvs
160
23.40 / 12302 – Seneci Apri
Aper est un surnom plutôt commun, notamment en Italie, en Hispanie et en Gaule, mais aussi
fortement présent en Dalmatie et un peu moins en Pannonie.679 Vu le nombre de noms illyriens
commençant par la racine Ap-, on pourrait éventuellement le considérer comme un nom
d’assonance dans les régions illyriennes,680 mais on ne peut affirmer avec certitude que l’homme
mentionné sur cette étiquette ait été d’origine locale. Dans les autres provinces, Aper est
généralement considéré comme un surnom latin italien mais sa popularité dans certaines régions
celtiques semblerait indiquer que ce cognomen pouvait aussi être un nom de traduction chez les
Celtes.681
Les deux noms au génitif apparaissant sur cette étiquette peuvent être interprétés de plusieurs
manières. Soit il est question d’un citoyen portant le gentilice Senecius et le surnom Aper, soit on
peut interpréter les deux noms comme des noms uniques. En effet, Senecius est aussi
occasionnellement employé comme surnom ou idionyme et le nom Senecus semble aussi avoir
existé. Dans ce cas, l’inscription mentionnerait au génitif un certain Senecius ou Senecus, fils
(voire même un esclave) d’un individu dénommé Aper ou à la limite un individu portant un
double idionyme. Finalement, l’inscription mentionne peut-être les noms au génitif de deux
individus qui ne sont pas unis par des liens de parenté ou d’esclavage, un certain Senecius (ou
Senecus) et un certain Aper, qui pourraient être des clients, des fabricants ou des propriétaires de
la marchandise. Cela semble toutefois difficilement prouvable. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse
selon laquelle il serait question d’un citoyen nommé Senecius Aper semble la plus plausible.
Aplio ?
01.55 / 12264 – Aplio ?
679
TLL. Vol. II., 210, s.v. Aper; Mócsy 1959: 164; Barkóczi 1964: 305; Kajanto 1965: 86, 325; Alföldy 1969: 152,
s.v. Aper; Mócsy 1983: 23, s.v. Aper; Lőrincz&Redő 1994: 138-139, 337, s.v. Aper; Solin&Salomies 1994: 293, s.v.
Aper; Solin 1996: 156, s.v. Aper; Forier 2001: 507
680
Mayer 1957: 49-52; Zaninović 1966: 47, 51; Alföldy 1969: 152
681
Rémy 2001: 114, 126, 155; Forier 2001: 475, 503, 507, 530-531
161
Au cas où l’on accepterait cette lecture, au demeurant très incertaine, un nom comme Aplio serait
vraisemblablement apparenté à des noms illyriens courants possédant la même racine comme
Aplo, Aplinus, Aplis, Aplius, Apludus ou Aplus.682
Il n’est d’ailleurs pas exclu dans le cas présent que nous ayons affaire au datif du nom Aplius.
Aponius
18.18 / 12589 - Aponius Proculus
09.12 / 12591 - Aponius Ursio
14.10 / 12712 – Aponius
Bien qu’apparaissant parfois comme surnom ou nom unique, ce nom est avant tout un gentilice
assez répandu en Narbonnaise et en Hispanie, mais aussi en Italie.683 Il est tout à fait possible que
les Aponii répertoriés en Dalmatie aient été des Italiens,684 et on peut supposer une origine
identique aux Aponii mentionnés sur les étiquettes de Siscia,685 du moins aux deux citoyens
romains, Aponius Proculus et Aponius Ursio (à moins qu’ils n’aient été des affranchis). Aucun
autre nom à l’exception d’Aponius n’est mentionné pour le troisième personnage, qui semble
donc porter un nom unique et il est plus probable que nous soyons en présence d’un pérégrin.
Apuleius
07.02 / 12568 - Apuleius Exduno
682
Krahe 1929: 7-8, s.v. Aplis, Aplius, Aplo, Apludus, Aplus; Krahe 1955: 57, 65; Mayer 1957: 50-51, s.v. Apla,
Aplis, Aplius, Aplo, Apludus, Aplus, -a; Mócsy 1959: 164 (Aplo); Katičić 1963 : 262-263, 280-281; Katičić 1964:
98-100; Zaninović 1966 : 47; Alföldy 1969: 60, s.v. Aplius, 152-153, s.v. Aplis, Aplo, Apludus, Aplus; Mócsy 1983:
23, s.v. Aplinus, Aplis, Aplius, Aplo, 24, s.v. Apludus, Aplus; Križman 1991: 124-125, 140; Lőrincz&Redő 1994:
143, s.v. Aplinvs, Aplis, Aplivs, Aplo, 144, s.v. Aplvdvs, Aplvs
683
TLL, Vol. II., 293-294, s.v. Aponius; Schulze 1904: 66, 153, 346, 403; Mócsy 1959: 151; Mócsy 1983: 24, s.v.
Aponivs; Lőrincz&Redő 1994: 147, s.v. Aponivs; Solin&Salomies 1994: 18, s.v. Aponius; Minkova 2000: 114, s.v.
Aponius; Delamarre 2007: 24, s.v. Apponius
684
Alföldy 1969: 60, s.v. Aponius
685
On pourrait aussi envisager la Gaule Narbonnaise comme lieu d’origine de ces individus, voire éventuellement
l’Hispanie.
162
Appuleius est un gentilice très répandu en Italie et en Dalmatie, on le trouve aussi en Hispanie,
en Pannonie et en Afrique mais il reste plutôt rare ailleurs.686 Il apparaît occasionnellement
comme surnom, notamment en Dalmatie, mais les occurrences sont relativement rares.687 Il
semblerait qu’en Dalmatie les porteurs de ce gentilice soient surtout des Italiens mais on trouve
parmi eux aussi quelques Liburnes. En Pannonie, au moins une partie des Appuleii seraient des
Italiens. La lecture incertaine de cette étiquette ne nous permet pas d’affirmer indubitablement
que nous soyons en présence d’un gentilice, mais il est probable qu’Apuleius Exduno est un
citoyen, peut-être originaire d’Italie du Nord.
Aquilina
19.11 / 12519 – Aquilina Lucci
Aquilinus est un surnom assez commun, plus particulièrement en Italie mais on le trouve aussi en
Dalmatie et dans le Norique.688 Il reste plutôt rare ailleurs. Dans ce cas, c'est un nom unique, et il
est probable qu’Aquilina, fille de Luccus, soit une pérégrine, à moins qu'elle ne soit une esclave
car son nom semble avoir été assez répandu parmi les esclaves et les affranchis.
Ara
13.05 / 12559 – Ara
Ara est un idionyme, probablement féminin, dont la seule analogie directe semble être le nom
d’une des Érinyes.689 On pourrait aussi supposer que le nom sur cette étiquette soit la forme au
686
TLL, Vol. II., 291-292, s.v. Appuleius, Apuleius; Schulze 1904: 427, 453, 458, 460 (note 1); Mócsy 1959: 151;
Barkóczi 1964 : 293, 300; Alföldy 1969: 60, s.v. Appuleius, Apuleius; Mócsy 1983: 24, s.v. Appuleius, nomen;
Pflaum&alii 1983: 58, s.v. Appuleius, Apuleius; Lőrincz&Redő 1994: 151, s.v. Appvleivs, nomen; Solin&Salomies
1994: 19, s.v. Appuleius (Apuleius)
687
Alföldy 1969: 153, s.v. Apoleius, 154, s.v. Apuleia; Mócsy 1983: 24, s.v. Appuleius, cognomen; Lőrincz&Redő
1994: 149, s.v. Appvleivs, cognomen; Solin 1996: 17, s.v. Appuleius
688
TLL, Vol. II., 373, s.v. Aquilinus; Kajanto 1965: 330; Mócsy 1959: 164; Barkóczi 1964 : 305 ; Alföldy 1969:
155, s.v. Aquilinus; Mócsy 1983: 25, s.v. Aquilinus; Lőrincz&Redő 1994: 158, s.v. Aqvilinvs; Solin&Salomies 1994:
294, s.v. Aquilinus; ce nom apparaît occasionnellement comme gentilice, cf. Solin&Salomies 1994: 20. s.v.
Aquilinus ; Minkova 2000 : 116, s.v. Aquilinus ; Rémy 2001: 121, 155
689
Pape&Benseler 1870: 112, s.v. ̉Αρά
163
féminin du surnom Arru(n)s.690 En tant que porteuse d’un nom unique, il semblerait que la
personne mentionnée sur cette étiquette soit une pérégrine, en supposant que le nom du patron
serait indiqué si elle était de condition servile.
Arismus
09.17 / 13103 - Cosuta Arismi
Arismus, le père ou le patron de Cosuta, semble porter un idionyme grec, ̉Αρίσηµος.691 Son
origine et son statut restent incertains, car il aurait tout aussi bien pu être un Oriental qu’un
esclave ou un affranchi.
S’il était le père de Cosuta, il était un homme libre, car Cosuta n’aurait pas indiqué la filiation si
elle était de condition servile. Au cas où il aurait été le patron de Cosuta, il est probable qu’il
était de condition libre mais pas absolument certain, vu qu’un esclave peut théoriquement
posséder d’autres esclaves.
Arruntius
21.11 / 12521 – Arruntius
C'est un gentilice plus particulièrement répandu en Italie, notamment dans le centre et le sud de
la péninsule mais aussi répertorié dans plusieurs provinces de la partie occidentale de l'Empire,
notamment en Dalmatie, Hispanie et Pannonie.692 Selon Alföldy, les porteurs de ce gentilice en
Dalmatie seraient des individus d'origine italienne. Il faut remarquer que ce nom, mais rarement,
apparaît aussi comme un surnom.693 En tant que nom unique sur cette étiquette, il n'est donc pas
certain que l'on puisse l'interpréter comme un gentilice.
690
TLL, Vol. II., 647, s.v. Arruns, 655, s.v. Arrus; Kajanto 1965: 42, 176; Solin&Salomies 1994: 295, s.v. Arru(n)s;
Solin 1996: 6, s.v. Arru(n)s
691
Pape&Benseler 1870: 128, s.v. ̉Αρίσηµος
692
TLL, Vol. II., 647-648, s.v. Arruntius; Schulze 1904: 72, 175, 263, 347, 429; Mócsy 1959: 151; Alföldy 1969:
62, s.v. Arruntius; Mócsy 1983: 29, s.v. Arruntius; Lőrincz&Redő 1994: 175-176, s.v. Arrvntius; Solin&Salomies
1994: 22, s.v. Arruntius
693
TLL, Vol. II., 648, s.v. Arruntius; Mócsy 1983: 29, s.v. Arruntius; Lőrincz&Redő 1994: 175, s.v. Arrvntius;
Minkova 2000: 117, s.v. Arruntius
164
Artifex
26.116 / 12545 – Artifex Mari(i)
Il n’est pas du tout certain qu’il soit question d’un nom.694 Toutefois, une inscription de
Pannonie, malheureusement fragmentaire, fait mention d’un individu dont le surnom était
Arti(...),695 et on pourrait conjecturer qu’il est question du même nom que sur cette étiquette. Le
thème arto-, arte- n’est pas rare dans les noms celtiques et il n’est pas exclu qu’Artifex, au cas où
il serait vraiment question d’un nom d’individu, soit un nom d’assonance mais il est peut-être
plus vraisemblable que l’inscription mentionne tout simplement l’ouvrier ou l’employé d’un
certain Marius.696
Asela
11.09 / 12544 – Asela
Asellus est un surnom plutôt rare mais répertorié sur au moins une inscription en Pannonie.697 En
dehors de quelques cas en Italie, une femme nommée Asella est mentionné sur une inscription
trouvée en Narbonnaise,698 mais il faut souligner qu’une inscription de Dacie mentionne un
individu de sexe masculin qui s’appelait Asella.699 De ce fait, on ne peut pas déterminer avec
certitude le sexe de la personne dont le nom est inscrit sur cette étiquette bien qu’il soit plus
probable qu’il s’agit d’une femme. Se prononcer sur son origine est encore plus difficile. Vu que
c’est un idionyme, on serait tenté de considérer cette personne comme une pérégrine mais ce
n’est pas absolument certain. En effet, ce nom semble avoir été plus courant en Italie qu’ailleurs
694
TLL, Vol. II., 696-702, s.v. artifex; Petrikovits 1981 : 86; Petrikovits 1981, Spätantike: 297
Mócsy 1983: 29, s.v. Arti+; Lőrincz&Redő 1994: 178, s.v. Arti( ); CIL III 14091
696
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 225-228; Schmidt 1957: 135; Katičić 1966: 148; Degavre 1998: 61, s.v.
arto-; Delamarre 2001: 48-49, s.v. artos; Delamarre 2003: 55-56, s.v. artos; Meid 2005: 252-253; Delamarre 2007:
211
697
CIL III 11217, seconde moitié du 2ème siècle, Carnuntum; TLL: Vol. II, 780, s.v. Asellus; Barkóczi 1964: 306;
Kajanto 1965: 87, 325; Mócsy 1983: 31, s.v Asellus; Lőrincz&Redő 1994: 183-184, s.v. Assellvs, Asella;
Solin&Salomies 1994: 296, s.v. Asellus
698
CIL XII 5171
699
CIL III 7844
695
165
mais il faut néanmoins remarquer que des noms commençant par Ass- ne sont pas rares en milieu
celtique.700 Il n’est donc pas impossible qu’Asela soit une pérégrine portant un nom assonant.
Asictius
23.55 / 12699 - Sexta Asictii
Asictius est un nom qui ne semble pas avoir été attesté auparavant. En tant que patronyme, il
semble avoir été porté par un pérégrin mais à défaut d’analogies, on ne peut être certain que ce
fut un nom typique de la région. Un lien éventuel avec le gentilice Asicius, occasionnellement
attesté dans les provinces occidentales de l’Empire, notamment en Narbonnaise et Hispanie, reste
difficile à prouver vu que la racine ne semble pas être la même.701
Asidonius, Asidonia
23.80 / 12512 – Ceda Asidonia
24.36 / 12984 - Plator Asidonius
Asidonius est un nom plutôt rare en dehors de l’Afrique du Nord et il est répertorié aussi bien
comme gentilice que comme surnom.702 On le retrouve aussi en Dalmatie; selon Alföldy le
porteur de ce nom à Salone, Asidonius Agatopus, serait un Africain,703 mais c’est loin d’être
certain pour le centurion Asidonius Vitellianus mentionné dans une inscription découverte près
de Pljevlje au Monténégro.704
Bien que ce nom ne semble pas faire partie du répertoire onomastique indigène en Dalmatie et
Pannonie, cela pourrait bien être le cas sur deux étiquettes de Siscia.
En effet, les noms qui le précèdent, Ceda et Plator, peuvent assez difficilement être interprétés
comme des gentilices. Plator, en tout cas, est un nom illyrien bien connu. Dans ces deux cas la
700
Forier 2001: 486, 525; Delamarre 2007: 28, 211
TLL, Vol. II., 903, s.v. Asicius; Schulze 1904: 129; Mócsy 1983: 31, s.v. Asicius; Lőrincz&Redő 1994: 184-186,
s.v. Asicius; Solin&Salomies 1994: 23, s.v. Asicius
702
TLL, Vol. II, 903, s.v. Asidonius; Alföldy 1969: 62, s.v. Asidonius; Mócsy 1983: 31, s.v. Asidonius; Pflaum&alii
1983: 58, s.v. Assidonius; Lőrincz&Redő 1994: 186, s.v. Asidonivs; Solin&Salomies 1994: 23, s.v. Asidonius
703
CIL III 2112-2113 (8591); ILS 8460
704
ILJ 612
701
166
dénomination correspond tout à fait à la formule onomastique illyrienne bipartite, telle qu’elle a
été définie par D. Rendić-Miočević.705 Asidonius pourrait donc, pour reprendre le terme de
Rendić-Miočević, être le nom de famille des deux pérégrins mentionnés sur ces étiquettes. Une
autre possibilité, peut-être plus vraisemblable, serait que la place du gentilice et du surnom soit
inversée dans ces deux inscriptions. Si c’est le cas, Ceda et Plator seraient des citoyens portant le
gentilice Asidonius.
Asirota
04.06 / 12590 - Asirota Fusci f(ilia)?
Ce nom, vraisemblablement féminin, semble être un hapax. En tout cas, il n’est pas répertorié
dans les principaux ouvrages traitant de l’onomastique sur le territoire de l’Empire romain. Le
père d’Asirota porte un nom très courant, plus particulièrement répandu chez les esclaves et les
affranchis mais aussi relativement populaire dans les provinces dont la population était de souche
celtique, y compris comme nom unique chez les pérégrins, sans toutefois être un nom assonant
(vide infra). Quelle origine pourrait on donc envisager pour Asirota? Il n’est pas impossible que
Fuscus ait été d’origine orientale, car des noms sémitiques masculins comme Aser ou Asir sont
bien attestés et on pourrait conjecturer qu’un nom comme Asirota en soit dérivé.706
Il est peut-être plus vraisemblable qu’Asirota soit d’origine locale. En effet, les thèmes assu- et
roto- sont connus dans l’onomastique celtique et il n’est donc pas exclu que le nom Asirota soit
d’origine celtique, mais cela reste à prouver.707
Asterius
18.08 / 12520 – Asterius
705
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370
706
TLL, Vol. II, 781, s.v. Aser, Vol. II, 795, s.v. Asir ; Wuthnow 1930 : 26
707
Schmidt 1957: 136, 262; Delamarre 2001: 222, s.v. roto-; Delamarre 2003: 57, s.v. assu-, 262-263, s.v. roto-;
Delamarre 2007: 211, 230
167
Asterius est la transcription latine d’un nom grec assez commun, Αστέριος.708 Ce nom n’est pas
rare dans les inscriptions romaines, bien qu’il soit plus courant à partir du 3ème siècle, surtout
comme signum.709
Atecorius ou Atecorus ?
19.103 / 12602 - Matuo Atecori(i)
La surface de cette étiquette est endommagée et l’inscription n’est pas entièrement lisible mais il
est probable que le patronyme de Matuo soit proche des noms celtiques possédant la même
racine (vide infra). Si la lecture des 4 premières lettres ainsi que le i final ne posent pas de
difficultés, on ne peut que conjecturer sur les deux lettres effacées. Néanmoins les traces
préservées nous incitent à lire les lettres o et r. Il est donc assez vraisemblable que le nom en
question soit Matuo Atecori. Le nom Atecorius est attesté en Pannonie mais comme le nom
Atecurus existe dans le Norique, il n’est pas exclu que le père de Matuo s’appelait en fait
Atecorus.710 Quoi qu’il en soit, le caractère celtique du nom semble certain.
At(t)ectus
13.36 / 13025 - Rustici Atecti
04.19 / 12811 - Fortis Attecti
21.09 / 12814 - Fortis At(t)icti
Atectus semble avoir été un nom relativement rare, attesté uniquement dans le Norique et en
Italie.711 Le nom est très certainement celtique à l’origine.712
708
Ce nom se décline d’ailleurs en plusieurs variantes, cf. Pape&Benseler 1870 : 163, s.v. ̉Αστέριον, ̉Αστέριος,
̉Αστερίς, ̉Αστερία, ̉Αστερίων; Bechtel 1917 : 578, s.v. ̉Αστερία; 572, ̉Αστερίων
709
TLL, Vol. II., 947-948, s.v. Asterius, Asteria; Kajanto 1963 : 84 ; Kajanto 1966: 9, 54, 68, 77; Alföldy 1969: 158,
s.v. Asterius; Lőrincz&Redő 1994: 189, s.v. Asterivs ; Solin 2003 : 1205-1206, s.v. Asterius
710
Schmidt 1957: 140, 183-184; Katičić 1966: 148, 150 ; Evans 1967 : 142-145; Mócsy 1983: 32, s.v. Atecorius,
Atecurus; Lőrincz&Redő 1994: 192, s.v. Atecorivs, Atecvrvs; Degavre 1998 : 63, s.v. ate-, 165, s.v. corio/coro- ;
Delamarre 2001: 49, s.v. ate-, 104-105, s.v. corios; Delamarre 2003: 57, s.v. ate-, 125-126, s.v. corios; Meid 2005:
165-166, s.v. Atecorius; Delamarre 2007: 29, s.v. Atecorius, Atecurus
711
TLL, Vol. II., 1015, s.v. Atectus; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 255; Mócsy 1983 : 32, s.v. Atectus;
Lőrincz&Redő 1994: 192, s.v. Atectvs; Delamarre 2007 : 29, s.v. Atectus
168
Dans le cas de ces trois inscriptions, on pourrait supposer qu’Atectus soit le nom du père ou
éventuellement du maître de Rusticus et des deux individus portant le nom de Fortis. Il n’est pas
exclu non plus que l’on ait affaire au citoyen Rusticius Attectus dont les duo nomina sont au
génitif.
L’écriture n’étant pas la même, il n’est pas certain qu’il soit question du même Fortis sur les
étiquettes 04.19 et 21.09, d’autant plus que le nom Attectus n’est pas écrit avec la même
orthographe. Au cas où il s’agirait du même individu, il n’est certainement pas l’auteur d’au
moins une des inscriptions, voire même d’aucune des deux. En suivant cette hypothèse, on
pourrait supposer que son nom a été inscrit par des collègues, voire même des clercs chargé de
s’occuper de l’étiquetage des marchandises. Toutefois, le nom Fortis étant apparemment assez
commun sur les étiquettes de Siscia, rien n’empêche que ce nom ait pu être porté par des
individus différents dont les pères étaient eux aussi des homonymes, d’autant plus que rien
n’indique que ces deux étiquettes proviennent exactement de la même période. En effet, ces deux
inscriptions auraient pu être inscrites à plusieurs décennies d’intervalle. Pour cette raison, il est
très difficile d’affirmer qu’il est question du même individu ou que des écritures différentes
indiquent la présence de clercs chargés d’étiqueter la marchandise à la place des ouvriers
analphabètes. D’ailleurs, pour autant qu’on le sache, rien n’exclut la possibilité que Fortis, fils
d’Attectus, soit le propriétaire de la marchandise ou son commanditaire et que son nom ait été
inscrit sur l’étiquette par un marchand ou un ouvrier du textile anonyme.
Atedunus
23.63 / 12556 - Melavi Ateduni
Atedunus est un nom rare, très certainement d’origine celtique, répertorié dans seulement trois
cas, une fois en Pannonie et deux fois dans le Norique.713
712
Schmidt 1957: 137; Evans 1967: 128-131, 265-266 ; Degavre 1998 : 26, s.v. ad- , 405, s.v. tecto-/texto- ;
Delamarre 2001 : 50, s.v. atecto-, « qui appartient au domaine »; Delamarre 2003 : 57, s.v. atecto; Delamarre 2007 :
28-30, 211
713
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 255, s.v. Ateduna ; Schmidt 1957: 137, 200-201; Mócsy 1959: 59, 165;
Katičić 1966: 148, 150; Evans 1967:142-145, 194-195; Lőrincz&Redő 1994: 192, s.v. Atedunus ; Degavre 1998 :
63, s.v. ate-, 203, s.v. dunno-, duno- ; Delamarre 2001: 49-50, s.v. ate-, 129, s.v. dunno-; Delamarre 2003: 154, s.v.
dunno-; Meid 2005 : 166, s.v. Atedunus; Delamarre 2007: 29, s.v. Atedunus, 211
169
Le rapport entre les trois mots apparaissant sur l’avers de cette étiquette n’est pas très clair. Il
n’est pas certain que le premier mot, andav, fasse partie de la formule onomastique car il pourrait
aussi s’agir de l’abréviation d’un mot inconnu.714
Au cas où ce serait véritablement un nom, il semblerait plausible que la personne nommée Andau
(probablement un nom proche d’Anda) était l’esclave ou la fille d’un certain Melavius Atedunus
(si l’on interprète Melavi(i), un nom au demeurant inconnu comme un gentilice). Une dernière
possibilité, à mon avis moins plausible, serait que Andau soit la fille ou l’esclave d’un certain
Melavus qui était le fils d’un dénommé Atedunus.
Toutefois, je suis plus enclin à considérer que le premier mot est une abréviation et que le seul
individu mentionné sur cette étiquette est Melavius Atedunus, en l’occurrence un citoyen, voire
Melavus Atedunus, un pérégrin portant un double idionyme (ce qui est tout de même nettement
moins probable).
Ateius ?
21.91 / 12826 - Dabo Ateiao
Cette inscription pose plusieurs problèmes d’interprétation. En effet, le cas des noms n’est pas
facile à déterminer avec certitude mais il semblerait assez probable qu’ils soient au datif.
L’individu dont il est question porte peut-être un double idionyme mais on ne peut exclure la
possibilité qu’il y ait eu une inversion. Si c’est effectivement le cas, et si les noms sont au datif,
l’homme s’appelait peut-être Ateius Dabus. Certes, l’orthographe est pour le moins fantaisiste et
il est bien difficile de prétendre avec beaucoup de conviction que Ateiao soit le datif d’Ateius, un
gentilice (occasionnellement aussi un surnom) attesté en petit nombre en Italie et dans plusieurs
provinces, dont la Pannonie.715 L’interprétation n’est certainement pas facilité par le fait que
Dabus soit un hapax (tout comme Dabo, si l’on estime que l’inscription est au nominatif) et un
nom pour lequel on peut envisager aussi bien une origine celtique qu’illyrienne au sens large
714
Ce même mot andau précède le nom Pliasara Cauti sur l’étiquette 23.63. Voir à ce propos les étiquettes 07.02,
07.05, 19.15, 19.103, 21.91, 23.67, 26.24 sur lesquelles le mot (une abréviation ?) and précède toujours les noms des
individus.
715
TLL, Vol. II., 1169, s.v. Atteius; Schulze 1904: 426; Mócsy 1959: 151; Mócsy 1983: 32-33, s.v. Ateius;
Lőrincz&Redő 1994: 207, s.v. Atteivs; Solin&Salomies 1994: 26, s.v. Atteius
170
(vide infra). Vu la racine ate-, courante dans les noms celtiques,716 une origine celtique serait
éventuellement envisageable mais la question demeure de savoir si l’on a affaire à un citoyen
nommé Ateius Dabus ou à un pérégrin portant un double idionyme et s’appelant Dabus Ateius,717
voire même à deux pérégrins, Dabus et Ateius.
Ater ou Aterius
23.44 / 12787 - Grecus Ateri
Ater est un surnom très rare mais néanmoins attesté dans plusieurs provinces.718 L’homme dont il
est question dans cette inscription était vraisemblablement un pérégrin mais il n’est pas simple de
se prononcer avec certitude sur son origine. Ater pourrait être un nom d’assonance celtique,
proche des noms comme Aterix ou Aterus.719 D’ailleurs, le gentilice Aterius est bien attesté dans
le Norique et il fait peu de doute que ce soit un nom assonant.720
Le nom de son fils pourrait éventuellement indiquer une origine différente mais il va sans dire
qu’un nom comme Gr(aecus) n’implique pas nécessairement des origines grecques (vide infra).
La lecture pourrait être Grecus Ateri(i), mais bien que le nom `Atšrioj soit attesté dans les
sources grecques, ce n’est pas un nom d’origine grecque, mais tout simplement une transcription
du gentilice Haterius ou Aterius.721 Le gentilice Aterius est uniquement attesté dans le Norique,
tandis que le gentilice Haterius est un peu plus commun et surtout présent en Italie du Nord, en
Narbonnaise, en Afrique et en Pannonie. C’est toutefois vraisemblablement simplement une
variante de graphie.
716
Evans 1967:142-145; Degavre 1998 : 63, s.v. ate- ; Delamarre 2001: 49-50, s.v. ate-; Delamarre 2003: 57, s.v.
ate-; Delamarre 2007: 28-30, 211
717
Que Dabo Ateiao soit un nominatif me paraît assez peu probable.
718
TLL, Vol. II., 1021, s.v. Ater; Kajanto 1965: 64, 227; Mócsy 1983: 33, s.v. Ater; Lőrincz&Redő 1994: 194, s.v.
Ater; Solin&Salomies 1994: 297, s.v. Ater
719
Degavre 1998: 64, s.v. ater; Delamarre 2001: 50-51, s.v. ater-; Delamarre 2003: 58-59, s.v. ater-; Delamarre
2007: 29-30, s.v. Atera, Aterix, Atera
720
Mócsy 1983: 33, s.v. Aterius; Lőrincz&Redő 1994: 195, s.v. Aterivs
721
Pape&Benseler 1870: 168, s.v. `Atšrioj; Schulze 1904: 269; Barkóczi 1964: 301; Alföldy 1969 : 89, s.v.
Haterius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 14, s.v. Haterius; Mócsy 1983: 33, s.v. Aterius, 141, s.v. Haterius;
Pflaum&alii 1983: 64, s.v. Haterius; Lőrincz&Redő 1995: 194, s.v. Aterivs; Solin&Salomies 1994: 25, s.v. Aterius,
91, s.v. Haterius; Lőrincz 1999: 174, s.v. Haterivs
171
Ati...eus
03.13 / 12582 - Ati[...]eus
Le nom apparaissant sur cette étiquette pose des problèmes de lecture. Il s’agit peut-être d’un
nom apparenté au nom Atteius (vide supra).
At(t)ius
21.73 / 12526 – Atia
26.133 / 12542 – Attia Nigri.
23.16 / 12543 – Atius Sc(a)eva
21.102 / 12546 – Atius Cratanis (Fortis sur l’autre face ?)
Attius (plus rarement Atius)722 est un gentilice très répandu, plus particulièrement en
Narbonnaise, en Italie et en Hispanie mais également courant dans le reste de la Gaule, en
Dalmatie, dans le Norique et en Pannonie.723 Attius est aussi attesté comme surnom, le plus
souvent dans les provinces celtiques, avec le plus grand nombre d’occurrences en Hispanie et en
Narbonnaise.724
Dans le cas présent, Atius Sc(a)eva est certainement un citoyen, et cela pourrait aussi être le cas
d’Atius Cratanis, si l’on interprète Cratanis comme un nominatif et non comme un génitif. La
femme qui porte Atia comme nom unique est peut-être une pérégrine à moins qu’on ne l’ait
mentionnée sur cette étiquette que par son gentilice, ce qui semble toutefois moins probable. Le
cas d’Attia Nigri est moins douteux : à cause de la filiation, il est très vraisemblable qu’elle ait
été une pérégrine. Vu l’existence de noms celtiques avec la racine Att-, répandus notamment en
722
Schulze 1904: 68, 423, 551;TLL, Vol. II, 1169-1171, s.v. Atius, Attius; Mócsy 1959 : 151 ; Lőrincz&Redő 1994:
203, s.v. Ativs; Solin&Salomies 1994: 25, s.v. Atius; Rémy 2001: 61
723
Schulze 1904: 68, 423; TLL, Vol. II, 1169-1171, s.v. Atius, Attius Mócsy 1959: 151; Barkóczi 1964: 293, 300;
Alföldy 1969: 63, s.v. Attius; Mócsy 1983: 36, s.v. Attius; Lőrincz&Redő 1994: 212-213, s.v. Attivs;
Solin&Salomies 1994: 26, s.v. Attius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 359, 361 ; Raepsaet-Charlier
2001, Onomastique et romanisation: 409, 440; Rémy 2001: 111-114, 133-134
724
TLL, Vol. II, 1171, s.v. Attius; Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Mócsy 1983: 36, s.v. Attius;
Lőrincz&Redő 1994: 211-212, s.v. Attivs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 290, 309; Rémy 2001: 131, 151
172
Pannonie et dans le Norique, il est fort probable que dans le cas des pérégrins, des noms comme
Attia ou Attius soient des noms assonants.725
Atruma... ?
26.84 / 12737 - Sca....lus Atruma...
Les noms apparaissant sur cette étiquette sont difficilement lisibles. En tout cas, un nom
commençant par Atruma... ne semble pas avoir été attesté auparavant. L'inscription étant
difficilement lisible, il n'est pas du tout exclu que nous n'ayons pas affaire à un nom personnel
mais tout simplement à l'adjectif atrum, signifiant noir ou sombre et désignant peut-être dans le
cas présent la couleur d'un tissu.726
Attianus
11.18 / 12580 - Attianus
Attianus, sans être très courant, est un surnom que l’on rencontre le plus souvent dans les
provinces dont la population indigène est de souche celtique, entre autres aussi en Pannonie.727
Ailleurs, ce nom reste rare et il semble plus que probable qu’Attianus, tout comme Attius dont il
est dérivé, à cause de la racine att-, puisse être considéré comme un surnom d’apparence latine
ou assonant dans les régions celtiques ou du moins comme un nom à fréquence régionale.
Néanmoins, en Pannonie ce nom ne doit pas nécessairement être associé aux personnes d’origine
celtique. Siscia se trouve indéniablement dans une partie de la Pannonie ayant subi une forte
influence celtique mais l’homme portant l’idionyme Attianus mentionné dans cette inscription
725
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 272-278, III, 731-737 ; Mócsy 1959: 55, 59, 165; Barkóczi 1964: 306;
Lochner-Hüttenbach 1965: 17-18; Lőrincz&Redő 1994: 205, 213-214 s.v. Att[ ], Att( ), Atta, Atto, Attv; Meid 2005:
253-254; Delamarre 2007: 32, s.v. Attius, 212;
726
TLL, Vol. II, 1018-1021, s.v. ater, atra, atrum; André 1949: 43-52
727
Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 141; Mócsy 1983: 35, s.v. Attianus; Lőrincz&Redő 1994:
208, s.v. Attianvs; Solin&Salomies 1994: 297, s.v. At(t)ianus; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 290 ; RaepsaetCharlier 2001, Onomastique trévire, 390 ; Rémy 2001 : 121, 167
173
pourrait bien ne pas être un autochtone ou quelqu’un de souche celtique.728 En effet, les surnoms
et les idionymes avec le suffixe –anus suggéraient, du moins à l’origine, une connotation
d’appartenance et ce suffixe était de norme pour les surnoms adoptifs chez l’aristocratie. Ce
genre de surnoms était le plus souvent dérivé des noms gentilices729 et couramment donné aux
enfants.730 Il n’est donc pas impossible que notre Attianus ait pu avoir des parents ou des grands
parents portant le gentilice Attius. Toutefois, rien ne permet d’affirmer que la personne
mentionnée sur cette étiquette ait été un citoyen. Même si l’on peut envisager que le gentilice
éventuel d’Attianus ait pu être omis par manque de place, cela ne peut être qu’une conjecture.
D’ailleurs, il faut bien avouer qu’il aurait aussi pu avoir un ancêtre portant le nom Attius comme
nom unique. Il faut remarquer que les idionymes avec le suffixe –anus, probablement à cause de
cette connotation d’appartenance, étaient aussi donnés aux esclaves, bien que cette pratique ne
soit pas très répandue.731 Notre Attianus aurait donc éventuellement pu être un esclave.
Atticus
04.18 / 12659 – Attici (un autre nom sur l'autre face – Nigidiorum)
Atticus est un surnom assez commun,732 et on le rencontre quasiment partout mais plus
particulièrement en Narbonnaise et dans le reste de la Gaule, ainsi qu'en Italie, en Hispanie et
dans le Norique.733 La popularité de ce nom selon les régions n'est pas due aux mêmes raisons.
En Italie, ce surnom s’est certainement répandu dès l’époque républicaine, initialement
probablement comme surnom honorifique dans les milieux aristocratiques mais aussi comme
nom d’esclave. Au bout de quelques générations, ce surnom était devenu suffisamment répandu
en Italie pour ne plus avoir nécessairement des connotations géographiques ou serviles. Il était
728
Par exemple, le militaire mentionné sur une stèle de Brigetio (CIL III 4320), dont le surnom semble avoir été
Attianus, n’était très probalement pas un Pannonien mais plutôt un Italien, voire éventuellement un Oriental, cf.
Mócsy 1959 : 245
729
Ce qui est d’ailleurs le cas ici: At(t)ius est un gentilice bien connu et repertorié aussi à Siscia (cf. supra).
730
Kajanto 1965 : 32-34
731
Kajanto 1963 : 27-28 ; Kajanto 1965 : 33-34
732
On ne peut entièrement exclure la possibilité que le nom en question soit Atticius, un surnom très rare dérivé du
même gentilice, présent en Gaule et en Pannonie mais rare ailleurs; cf. Schulze 1904: 428; Mócsy 1983: 35, s.v.
Atticius; Lőrincz&Redő 1994: 209, s.v. Atticivs; Solin&Salomies 1994: 26, s.v. Atticius
733
Pape&Benseler 1870: 172, s.v. /AttikÒj; Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 45, 203; Alföldy
1969: 159, sv. Atticus; Mócsy 1983: 35, s.v. Atticus; Mócsy 1984: 217; Lőrincz&Redő 1994: 210, s.v. Atticvs;
Solin&Salomies 1994: 297, s.v. Atticus
174
devenu suffisamment courant pour être considéré comme un surnom latin à part entière car il
n’impliquait généralement pas l’origine du porteur du nom et il avait même pris la connotation
de « civilisé ». À l’époque impériale, ce nom est répertorié en Italie dans toutes les couches de la
société et est porté aussi bien par les membres de la classe sénatoriale que par les affranchis et les
esclaves.734
Dans les provinces où la population était de souche celtique, la popularité de ce nom n’avait
probablement pas grand-chose à voir avec les esclaves et les affranchis ou une origine
géographique, mais était plutôt due à la racine Att- qui avait conféré à ce nom latin une
assonance celtique.735
En ce qui concerne la Pannonie et Siscia,736 il serait plus avisé de ne pas considérer
automatiquement Atticus comme un surnom d’apparence latine. L’élément celtique dans
l’onomastique y est indéniable, mais une seule occurrence de ce nom sur les étiquettes de Siscia
ainsi que sa faible fréquence dans la province d’un côté et une forte immigration en provenance
d’Italie nous incitent à la prudence avant de se prononcer sur la question.737 Bien qu’il soit tout à
fait admissible que le porteur de l’idionyme Atticus mentionné sur cette étiquette soit un
Pannonien d’origine celtique, voire même quelqu’un originaire d’une province dont la
population est de souche celtique, par exemple la Narbonnaise ou le Norique, notre Atticus
pourrait tout aussi bien être d’une autre origine. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’il soit un esclave
aux origines inconnues. En effet, un autre nom est mentionné sur l’autre face de l’étiquette, un
gentilice au génitif pluriel, Nigidiorum. L’écriture semble identique des deux côtés et les
inscriptions sont vraisemblablement contemporaines. Il n’est donc pas improbable que notre
Atticus était un esclave ou du moins un employé d’une famille appartenant à la gens Nigidia.
A(u)gustius
23.29 / 12595 – T. Agusti Privati
734
Gordon 1924: 99-100; Kajanto 1963: 56; Kajanto 1965: 45, 203; Solin 1996: 40-41, s.v. Atticvs, Attica
Mócsy 1959: 165; Rémy 2001: 80, 88, 103, 113, 116, 125, 129, 167; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 233,
255, 268, 290; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et
romanisation: 418; Delamarre 2007: 32, s.v. Atticus, -ius, -a, 212
736
cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47
737
Il faut toutefois souligner l'existence de noms comme Atta, Atto ou Attu, vraisemblablement celtiques et
répertoriés en Pannonie, cf. Mócsy 1959: 55, 59, 165; Barkóczi 1964: 306; Lőrincz&Redő 1994: 205 s.v. Atta, 213214, s.v. Atto, 214, s.v. Attv ; Meid 2005 : 253-254; Delamarre 2007 : 31-32, s.v. Atta, Atto
735
175
06.16 / 12607 - Mancita Agustia
La lecture A(u)gustius semble bien plus probable qu'Agustius, un nom au demeurant inconnu.738
Le gentilice Augustius, dérivé du surnom Augustus, est typique des provinces gauloises et de la
Germanie Supérieure739 (où le surnom Augustus est d'ailleurs nettement plus commun
qu'ailleurs).740
Dans le premier cas, il semblerait que l'on ait affaire à un des rares exemples des tria nomina
mentionnés sur les étiquettes de Siscia. La personne dont il est question s'appelait
vraisemblablement Titus Augustius Privatus et il n'est pas inconcevable que ce citoyen ait été
originaire d'une province gauloise.
Bien que cela me semble moins probable, il n'est pas exclu que la lettre T ne soit pas l'abréviation
du prénom Titus, mais tout simplement la trace d'une inscription antérieure. Même si c'est le cas,
on peut raisonnablement supposer que l'inscription mentionne le citoyen Augustius Privatus.
Toutefois, on ne peut entièrement exclure la possibilité que le nom en question soit A(u)gustus.
Augustus, un surnom assez commun, apparaît aussi au moins une fois comme gentilice,741 ce qui
nous ramènerait au même cas de figure que précédemment. Si l’on accepte la possibilité qu’il
soit question du nom Augustus et non Augustius, on pourrait conjecturer que l'inscription se
réfère à deux individus, Augustus et Privatus, voire à un individu portant un double idionyme,
A(u)gustus Privatus. Sur les étiquettes de Siscia, dans le cas des inscriptions comportant deux
noms au génitif, il est plus courant de rencontrer un gentilice suivi d'un surnom (ce qui
indiquerait la mention d'un seul individu, en l’occurrence celle d'un citoyen) mais on peut
supposer que dans certains cas les noms de deux personnes différentes peuvent être mentionnés
au génitif dans la même inscription. C'est tout à fait plausible dans le cas des inscriptions
mentionnant deux surnoms ou plus exactement deux idionymes au génitif. Dans ce cas
particulier, si l'on accepte l'hypothèse qu'A(u)gustus et Privatus soient deux individus différents,
738
La diphtongue au est généralement inchangée en latin mais parfois cette diphtongue est traitée comme un a dans
la syllabe initiale lorsque la syllabe suivante renferme un u, comme dans le cas d’Augustus, cf. Väänänen 1959: 3032; Väänänen 1981: 39-40
739
Schulze 1904: 52, note 4; TLL, Vol. II, 1411, s.v. Augustius ; Lőrincz&Redő 1994: 227, s.v. Avgvstivs;
Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Augustius; Bérard 2001 : 671
740
TLL, Vol. II, 1410-1411 s.v. Augustus; Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 61, 316; Alföldy
1969: 160, s.v. Augustus; Lőrincz&Redő 1994: 228, s.v. Avgvstvs; Solin&Salomies 1994: 298, s.v. Augustus;
Minkova 2000 : 119, s.v. Augusta; cf. A(u)gustus, CIL XIII 7584 ; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et
romanisation: 422
741
Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Augustus; CIL V 3517
176
A(u)gustus aurait pu être le fils de Privatus (vraisemblablement pas son esclave car il est très
improbable qu’un esclave puisse porter un nom aussi illustre). Dans le cas de Mancita Agustia, il
semblerait que A(u)gustia ne soit pas un gentilice, à moins qu'il n’y ait une inversion des places
du gentilice et du surnom dans la formule onomastique. En acceptant la possibilité que cette
femme porte un double idionyme, il faut remarquer qu’Augustius n'a pas encore été répertorié
comme surnom bien qu’on connaisse un surnom dérivé, Augustio, apparaissant notamment en
Dalmatie.742 La formule onomastique de Mancita Augustia pourrait correspondre à la formule
onomastique bipartite des pérégrins dans l'Illyricum, dans laquelle Augustia aurait pu être un
nom de famille (un nom collectif dérivé du nom patronymique ou de celui d’un ancêtre, selon la
définition de D. Rendić-Miočević).743 Toutefois, le nom Mancitus est uniquement attesté en
Gaule Belgique (vide infra) et vu son autre nom, il semble fort probable que cette femme ait été
originaire de la Gaule. Bien qu’elle ait pu être une pérégrine portant un double idionyme, il me
semble plus probable qu’elle fut une citoyenne dont la dénomination a été inversée.
Aurelia
02.16 / 12525 – Aurelia Prima
Aurelia Prima est indéniablement une citoyenne portant un gentilice impérial extrêmement
répandu après la mise en vigueur de l'édit de 212, plus communément connu comme la
Constitution Antonine, étendant la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire.744
Il est fort probable qu’Aurelia Prima (voire ses parents ou même ses grands-parents si on veut
dater cette étiquette à une date plus tardive) ait obtenu la citoyenneté romaine à cette occasion
mais il est tout à fait envisageable qu’elle (ou son père) soit devenue citoyenne dès le règne de
Marc-Aurèle ou de Commode. Une autre possibilité, moins probable mais certainement pas
742
Kajanto 1965: 316; Alföldy 1969: 160, s.v. Augustio; CIL III 8545; 14321,32; Augustianus est aussi répertorié en
Dalmatie, cf. Alföldy 1969: 159, s.v. Augustianus; Solin&Salomies 1994: 298, s.v. Augustianus
743
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49 ; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370
744
Schulze 1904: 445, 468; TLL, Vol. II, 1482 –1488, s.v. Aurelius; Mócsy 1959: 24, 41, 151; Barkóczi 1964: 294,
299-300; Alföldy 1969: 46-53, s.v. Aurelius; Mócsy 1983: 40, s.v. Aurelius; Mócsy 1985: 80-87; Lőrincz&Redő
1994: 238-249, 342, s.v. Avrelivs; Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Aurelius; Minkova 2000: 28-33, s.v. Aurelia,
Aurelius; Bérard 2001: 680-681, 686; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique trévire: 360; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 409, 440; Rémy 2001 : 111, 116117, 120, 138-139
177
impossible, serait qu’Aurelia Prima et sa famille soient originaires de l’Italie du Nord ou de la
Narbonnaise, des régions où ce gentilice était relativement commun même avant le règne de
Marc-Aurèle. Si c’était le cas, cette étiquette pourrait dater d’une époque antérieure à la seconde
moitié du 2ème siècle.
Auriala
22.21 / 12548 - Auriala (inscription antérieure)
Ce nom est probablement un hapax, peut-être un dérivé du gentilice Aurius745 mais il faut
remarquer que le suffixe –al(l)us n’est pas habituel dans les noms latins. C’est peut-être un
dérivé du celtique –allos, et il faut remarquer que des noms vraisemblablement celtiques
commençant par aur- ont déjà été attestés.746 Le nom Aurus est d’ailleurs connu en Pannonie,747
et des Aurusii sont répertoriés en Gaule Belgique et en Italie.748 Il n’est donc pas invraisemblable
que le nom Auriala appartienne au répertoire onomastique celtique.
Une autre possibilité à ne pas exclure serait que le nom en question soit un dérivé d’un nom
d’origine grecque comme par exemple Euryale ou Euryalus.749
A(u)so
01.08 / 12876 - Festus Asonis
Il est peut-être question du nom Auso, attesté uniquement en Germanie Supérieure.750 Si c’est le
cas, il n’est pas impossible que le père de Festus soit originaire de cette partie de l’Empire mais
745
Schulze 1904: 349; TLL, Vol. II, 1519, s.v. Aurius; Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Aurius;
Schmidt 1957: 121-122; Evans 1967 : 132-134 ; Degavre 1998 : 36, s.v. allos; Delamarre 2001: 34, s.v. allos
(autre, deuxème); Delamarre 2003: 39-40, s.v. allos; Delamarre 2007: 35, s.v. Auratus, Auriso, Auritus
747
RIU 980; Lőrincz&Redő 1994: 250, s.v. Avrvs
748
Ce nom est attesté comme gentilice et comme surnom; CIL XIII 4273; TLL, Vol. II, 1520, s.v. Aurusius;
Lőrincz&Redő 1994: 250, s.v. Avrvsivs
749
Pape&Benseler 1870: 419, s.v. EÙrؤlh, EÙrÛ¡loj; Solin 1996: 331, s.v. Euryalus 353, s.v. Euryale; Solin
2003
750
CIL XIII 6858, 7448; TLL, Vol. II, 1537, s.v. Auson; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Avso; cf. aussi d’autres noms
attestés dans la partie occidentale de l’Empire, comme Ausua (cf. Mócsy 1983: 40, s.v. Ausua; Lőrincz&Redő
1994 : 251, s.v. Avsva; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 287; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausua), Aus(i)us (cf.
746
178
vu qu’Auso pourrait être un nom d’assonance celtique, il est tout à fait envisageable que notre
A(u)so soit un autochtone pannonien, voire quelqu’un originaire du Norique.
Ausus
01.67 / 12386 - Ausus ; Satulus sarcivi ?
Ausus n’est pas un nom courant mais c’est néanmoins un nom celtique bien attesté, tout comme
d’autres noms de même racine.751
Le rapport avec le nom apparaissant sur l’autre face, Satulus, n’est pas évident. Il est peut-être
question des noms du client et de la personne en charge de la commande. Si l’on estime que le
nom Satulus est suivi par le verbe sarcire au parfait de l’indicatif, sarcivi(t), on pourrait
considérer qu’Ausus est le client pour lequel Satulus le tailleur a fait un vêtement.
Auta
12.03 / 12550 – Auta Dasint(i)s
Autus est un nom rare mais connu aussi bien comme gentilice752 que comme surnom.753 Bien que
ce nom apparaisse aussi parmi les Celtes, il n’est pas absolument certain que tous ses porteurs
soient d’origine celtique.754 Dans le cas présent, c’est un idionyme porté par une personne,
probablement une femme, dont le père (à moins qu’il n’ait été son patron) portait un nom
typiquement «illyrien» ou plutôt pannonien, Dasas. Tout porte donc à croire qu’il est question
d’une pérégrine d’origine locale.
Mócsy 1983: 40, s.v. Ausus; Mócsy 1984: 199; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Avsvs; Delamarre 2007: 35, s.v.
Ausus,-ius ) et Ausonius, attesté aussi en Pannonie (Mócsy 1983: 40, s.v. Ausonius; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v.
Ausonius ; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausonius) et plus géneralement pour le thème aus- dans les noms celtiques cf.
Degavre 1998: 67, s.v. ausio-, auso- ; Delamarre 2001: 53, s.v. aus(i)- ; Delamarre 2003: 62, s.v. aus(i)- ;Delamarre
2007 : 212
751
Schmidt 1957: 142; Mócsy 1983: 40, s.v. Ausus; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Avsvs; Degavre 1998: 67, s.v.
ausio-; Delamarre 2001: 53, s.v. aus(i)-; Delamarre 2003: 62, s.v. aus(i)-; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausus, -ius, 212
752
CIL V 3500; Schulze 1904: 295; Lőrincz&Redő 1994: 253, s.v. Avtvs ; Solin&Salomies 1994: 29, s.v. Autus
753
TLL, Vol. II, 1607, s.v. Autus; Mócsy 1983: 40, s.v.Autus; Lőrincz&Redő 1994: 253, s.v. Avtvs, cf. CIL II 5428,
une femme nommée Auta en Hispanie
754
Katičić 1966: 154; Delamarre 2007: 36, s.v. Autus
179
Ava
14. 07 / 13062 - Ava Leria? (A(ula) Valeria ? a Valeria ?)
La lecture de l'inscription sur cette étiquette pose certaines difficultés d'interprétation.755 Il n'est
pas exclu que le nom dans la première ligne soit Ava, un nom plutôt rare mais néanmoins attesté
en Pannonie, tout comme un nom apparemment proche Avva.756 Si Avus pourrait bien être un
cognomen latin, c'est aussi un nom d'assonance dans les provinces celtiques, d'autant plus que les
noms Ava et Avva sont généralement répertoriés dans des régions où la population était en
grande partie de souche celtique. Il faut néanmoins mentionner que le nom Ava est aussi attesté à
une occasion chez les Delmates.757 Ce n'est certes pas une preuve qu'Ava soit aussi un nom
„illyrien“ mais ce détail indique que ce nom pouvait occasionnellement être porté par des
individus qui n'étaient ni d'origine italienne ni celtique. Lerius (voire aussi Laerius) est un
gentilice rare mais néanmoins bien attesté (vide infra) et il semblerait que nous soyons dans ce
cas précis en présence d'une inversion de places dans la formule onomastique. Si c'est le cas
Leria Ava aurait été une citoyenne.
Il n'est éventuellement pas impossible que le nom en question soit tout simplement Valeria,
précédé du prénom A(ula) ou de la préposition a. Il faut néanmoins remarquer que l'emploi de
prépositions combinées avec des noms personnels ne semble pas avoir été attesté sur les autres
étiquettes de Siscia (avec peut-être une seule exception, pro Sidonio, vide infra). Evidemment,
Valeria pourrait être un ablatif et la préposition a pourrait être le complément d'un verbe passif,
peut-être dans le sens „(fait) par Valeria“ mais ce n'est qu'une conjecture.
A(ula) Valeria est peut-être une interprétation plus plausible mais qui reste très difficile à
prouver, si l’on considère la rareté des inscriptions mentionnant des femmes portant un prénom
et un gentilice.758
755
Dans ces notes, J. Brunšmid avait proposé la lecture a Valeria rem, mais le texte est tellement raturé que toute
lecture reste douteuse.
756
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 305, s.v. Ava, III, 766; TLL, Vol. II, 1612, s.v. Avus; Schmidt 1957: 143;
Mócsy 1959: 165; Kajanto 1965: 304, s.v. Avus; Mócsy 1983: 40, s.v. Auua ; Lőrincz&Redő 1994: 253, s.v. Avva;
Solin&Salomies 1994: 299, s.v. Avus ; Delamarre 2001: 52, s.v. aua; Meid 2005 : 218, s.v. Ava ; Delamarre 2007 :
33, s.v. Aua
757
CIL III 14633; Zaninović 1966: 52
758
Kajava 1994: 35, 211
180
Avitus ?
23.47 / 12541 – Avitus ?
23.61 / 12549 – Avita Campana
24.23 / 12808 – Avita .... (inscription antérieure)
Bien qu'indéniablement un surnom latin à l’origine, le nom Avitus était surtout populaire en
Lusitanie et dans les provinces dont la population était majoritairement ou en fort pourcentage de
souche celtique, comme la Narbonnaise, le Norique, la Pannonie et les Gaules.759 Vu la
popularité de ce nom dans ces régions, il ne fait pas de doute qu'Avitus soit un nom latin
d’assonance celtique ou un nom « d’apparence latine » et que la plupart des porteurs de ce nom
soient originaires d’un milieu linguistique celtique.760 Bien que certains auteurs estiment
qu’Avitus pouvait aussi être un nom d’assonance ou de traduction parmi les populations dites
illyriennes, cela semble peu probable car ce nom est relativement rare dans l’Illyricum, à
l’exception de la région occupée par les Liburnes, où la présence de ce nom pourrait aussi être
expliquée par des influences onomastiques en provenance de l’Italie du Nord.761
Dans le cas présent, les noms Avitus et Avita semblent être portés par des pérégrins: sur une
étiquette Avitus apparaît comme nom unique, Avita Campana porte apparemment un double
idionyme,762 et sur la dernière inscription, le nom Avita est peut-être suivi par la filiation mais ce
n’est pas certain.
759
TLL, Vol. II, 1443-1446, s.v. Avitus; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 21, 165; Barkóczi 1964: 295, 307;
Kajanto 1965: 18, 79-80, 134, 304; Alföldy 1969: 160-161, s.v. Avitus; Mócsy 1983: 39, s.v. Auitus; Mócsy 1984:
217; Solin&Salomies 1994: 299, s.v. Avitus; Lőrincz&Redő 1994: 231-233, 343, s.v. Avitvs; Minkova 2000: 121,
s.v. Avitus
760
Alföldy 1993: 12; Christol&Deneux 2001: 53; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 233, 240-241, 257, 266, 289290; Delamarre 2001: 52-53, s.v. aui-;Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356, 388; Raepsaet-Charlier
2001, Onomastique et romanisation: 410, 418, 422; Rémy 2001: 116, 167; Delamarre 2003: 61, s.v. avi- ; Meid
2005: 254-255, s.v. Avitus (tout en acceptant le fait que ce soit un nom assonant, l’auteur incite à la prudence et
insiste sur le besoin de juger au cas par cas); Delamarre 2007: 34, s.v. Auitus, -a, 212
761
Krahe 1929: 14, s.v. Avitus; Krahe 1955: 51; Rendić-Miočević 1955: 127, 131, 133, 136-137, 139 = RendićMiočević 1989: 713, 716-719, 721-722, 724; Mayer 1957: 71-72; Lochner-Hüttenbach 1965: 18-19; Alföldy 1969:
160-161; Križman 1991: 103, 116, 125
762
Le nom Avitus est aussi attesté en Dalmatie, plus précisement chez les Liburnes, comme nom de famille (selon la
définition de Rendić-Miočević, cf. Rendić-Miočević 1955: 127, 131, 133, 136-137, 139 = Rendić-Miočević 1989:
713, 716-719, 721-722, 724) et bien que certains auteurs estiment que ce nom pouvaient être un gentilice dans ces
cas précis (cf. Schulze 1904: 34, 37; Solin&Salomies 1994: 30, s.v. Avitus), cela me semble peu probable et je doute
que ces individus étaient des citoyens romains.
181
On ne peut pas se prononcer avec certitude sur l’origine de ces personnes. En effet, ils pourraient
vraisemblablement être des autochtones de souche celtique, mais on ne peut pas exclure qu’ils ou
leurs ancêtres, aient été des immigrés venus de l’Hispanie ou de la Narbonnaise, deux régions
dont certains habitants de Siscia étaient certainement originaires. Finalement, ils pourraient aussi
être originaires de la Liburnie, la seule partie de la Dalmatie où ce nom était plus populaire et
une région qui n’est d’ailleurs pas trop éloignée de Siscia.
Balausus
19.74 / 12307 - Scenua Balausi
Le nom Balausus, s’il a bien été retranscrit, semble être un hapax. Toutefois, le nom de sa fille,
Scenua, est un nom illyrien répandu (vide infra) et la racine bal- a déjà été attestée dans les noms
illyriens.763 D’ailleurs, un nom illyrien semblable, Ballaeus est bien connu par les sources écrites
ainsi que par les monnaies.764 Il est donc vraisemblable que ce soit un nom autochtone mais on
ne peut être tout à fait certain de ses origines car une origine celtique n’est pas à exclure non
plus, notamment à cause des noms comme Balaesus, Balaudos, Balo ou Baluus.765
Le rapport avec un nom répertorié en Hispanie, Balaus, semble moins évident mais mérite
néanmoins d’être mentionné.766
Baletas
08.13 / 12524 – Baletas
763
Krahe 1929: 14-15; Krahe 1955: 53; Mayer 1957: 74-75; selon Mayer, le sens du mot balissa dans les langues
illyriennes serait “très fort, puissant”, d’où le nom d’une station thermale en Pannonie, Aquae Balissae, cf. Mayer
1959: 17-18
764
Krahe 1929: 15, s.v. Ballaeus; Mayer 1957: 74, s.v. Balla‹oj; Rendić-Miočević 1971, Numizmatika: 383 =
Rendić-Miočević 1989: 802
765
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 334, III 792 ; Delamarre 2007: 37, s.v. Balaudos, Balo, Baluus, cf. aussi les
thèmes ballo- et bali- dans les noms celtiques, Schmidt 1957: 143; Evans 1967 : 147-148 ; Delamarre 2007 : 212
766
Lőrincz&Redő 1994: 263, s.v. Balavs
182
Le nom Baletas ne semble pas avoir été répertorié auparavant. Comme cela a déjà été dit, la
racine bal- n’est pas inconnue dans l’onomastique «illyrienne» (vide supra), mais il faut
remarquer que le suffixe -as (-ας) pourrait aussi être d’origine grecque.767
Le thème balato- est connu dans quelques nom celtiques et il n’est peut-être pas exclu qu’un
nom comme Baletas leur soit apparenté, tout comme Baleta, un nom similaire attesté sur d’autres
étiquettes de Siscia (vide infra).768
Baleta
21.19 / 12558 – Baleta
23.77 / 12574 – Baleta ?
Ce nom, tout comme le précédent auquel il est certainement apparenté, semble aussi être un
hapax. Baleta ainsi que Baletas pourraient être des noms autochtones mais il est difficile de les
classer avec certitude dans un quelconque groupe onomastique. À défaut de véritables analogies,
on peut conjecturer sur un lien éventuel avec des noms illyriens ou celtiques.
Bano
21.18 / 12547 – Bano Saturi
Si Bano Saturi semble bien être un individu, c’est moins évident dans le cas des étiquettes sur
lesquelles apparaît le mot bana. En effet, ce mot apparaît à plusieurs occasions mais dans des
syntagmes comme bana pa(v)onin(a) ou bana cor(ticina)769 et on peut en effet se demander si le
mot bana est le nom d’une personne ou tout simplement une marchandise, ce qui semble
nettement plus probable. Quoi qu’il en soit, le nom Banno est attesté en Italie du Nord mais ce
n’est apparemment pas un nom local puisque au moins deux des trois personnes qui le portent
sont indéniablement des pérégrins africains.770 Bano Saturi serait-il lui aussi originaire d’Afrique
767
Kajanto 1965: 130
Delamarre 2007: 212
769
01.09, 01.10, 01.11
770
CIL V 7819, 4919, 4921; TLL, Vol. II, 1716, s.v. Banno; Lőrincz&Redő 1994: 265, s.v. Banno
768
183
du Nord ? C’est loin d’être improbable car le nom de son père, Saturus, y est un surnom et
idionyme fréquent tout en étant assez rare dans les provinces européennes de l’Empire (vide infra
s.v. Saturus). Si une origine africaine semble vraisemblable,771 il faut néanmoins mentionner que
des noms celtiques avec le thème bano- sont connus aussi,772 comme par exemple Banio en Italie
du Nord,773 Banna en Gaule Belgique,774 Banona dans le Norique,775 Banuo en Germanie
Supérieure,776 Banuus en plusieurs provinces gauloises777 et Banus en Aquitaine et Germanie
Supérieure.778 Il n’est pas impossible non plus que le nom du père de notre Bano, Saturus, soit
aussi un nom d’assonance celtique (vide infra).
S’il semble évident que Bano Saturi est un pérégrin, on ne peut être certain de ses origines. Vu
les analogies, une origine nord-africaine semble tout de même un peu plus vraisemblable qu’une
origine gauloise.
Bardilus
19.21 / 12577 - Bardilus Viriatus
A première vue, le nom Bardilus semble être un hapax mais des noms semblables existent dans
la région. On pourrait songer ainsi à des noms comme Bardylis,779 indéniablement illyrien ou
Bardus qui est probablement celtique,780 tout comme Bardu et Bardo.781 Il ne fait pas de doute
771
cf. Jongeling 1994: 18
Schmidt 1957: 144; Evans 1967: 149; Degavre 1998: 77, s.v. banno-, bano-, banvo-/banu- ; 2001: 57, s.v. banna,
banuos; Delamarre 2001: 66-67, s.v. banna, banuos; Delamarre 2003: 66-67, s.v. banna, banuos; Delamarre 2007:
212
773
C’est un nom féminin, cf. CIL V 5227; Lőrincz&Redő 1994: 265, s.v. Banio;Delamarre 2007 : 37, s.v. Banio
774
ILTG 573; Delamarre 2007: 37, s. v. Banna
775
Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banona ; Delamarre 2007: 37, s.v. Banona
776
CIL XIII 5323; Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banvo ; Forier 2001: 503 ; Delamarre 2007: 37, s.v. Banuo
777
CIL XIII 3418; Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banvvs; Forier 2001: 503 ; Delamarre 2007 : 38, s.v. Banuos, -us
778
AEp 1975, 590; Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique : 284 ; Delamarre 2007:
38, s.v. Banus
779
Krahe 1929: 16, s.v. Bardylis; Mayer 1957: 77, s.v. B£rdulij
780
Bardus est considéré par certains auteurs comme un nom illyrien, cf. Krahe 1929: 16, s.v. Bardus ; Mayer 1957:
77, s.v. Bardus; Bardurius, un nom de famille ou selon Alföldy, un gentilice, est attesté en milieu delmate à Rider et
il ne fait guère de doute que ce nom, apparenté par Alföldy au nom Bardus, était porté par un Delmate, Aplis
Pladomeni f., cf. ILJ 117; Rendić-Miočević 1971: 162 = Rendić-Miočević 1989: 786; Alföldy 1969 : 66, sv.
Bardurius; Lőrincz&Redő 1994: 270, s.v. Bardvrivs; Néanmoins, une origine celtique pour le nom Bardus semble
probable dans la plupart des cas, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 346-348 ; Schmidt 1957: 144; Katičić
1966 : 148 ; Mócsy 1983 : 44, s.v. Bardus; Lőrincz&Redő 1994: 270, s.v. Bardvs; Meid 2005 : 219-220, s.v.
Bardus ; Delamarre 2007: 38, s.v. Bardus
772
184
que les noms Bardus, Bardu et Bardo soient des noms typiques du Norique et il semblerait que le
nom Bardilus ait été formé à partir de cette racine en ajoutant le suffixe latin –illus.782 Que des
noms noriques soient attestés en Pannonie occidentale n’a rien d’étonnant mais le second nom,
Viriatus, met en doute cette interprétation. Bien qu’il semble que ce soit un cas de double
idionyme, qui apparaissent d’ailleurs occasionnellement, apparemment, parmi les personnes
mentionnées sur les étiquettes de Siscia, il est surprenant de voir combinés un nom apparemment
autochtone et un nom typique pour la partie occidentale de la péninsule ibérique comme Viriatus.
En fait, il est probable que Bardilus soit un ethnonyme et non un nom individuel. Les Bardili
sont une tribu de Lusitanie et il est vraisemblable que Viriatus ait lui aussi été un Lusitanien.783
On ne peut que conjecturer sur son statut, mais comme il n’y a aucune indication de statut
servile, on peut supposer qu’il était un immigré pérégrin installé à Siscia, peut-être même un
soldat d’une unité auxiliaire.
Barosa
08.30 / 12552 - Barosa Calvi
Le surnom Barosus semble rare, attesté dans quelques cas à peine.784 Ce nom, dérivé du surnom
Baro, a d’ailleurs une connotation péjorative, impliquant une certaine lourdeur d’esprit, pour ne
pas dire la stupidité. Les surnoms péjoratifs étaient assez courants à l’époque républicaine mais
deviennent plus rares par la suite. À l’exception de quelques familles nobles, chez lesquelles ces
surnoms, se rapportant généralement aux défauts physiques, devenaient généralement
héréditaires et au fil du temps perdaient de leur connotation péjorative, les surnoms péjoratifs se
font rares à l’époque impériale. Il est d’ailleurs fort probable qu’un grand nombre de surnoms
évoquant des déficiences mentales et morales ou des traits caractériels déplaisants étaient à
l’origine des sobriquets donnés aux individus adultes et non des surnoms attribués à la naissance.
La femme mentionnée sur cette étiquette avait peut-être un ancêtre qui s’appelait Baro ou
Barosus, en l’honneur duquel elle a reçu ce nom guère élogieux. On pourrait éventuellement
781
Mócsy 1983 : 44, s.v. Bardo, Bardu; Lőrincz&Redő 1994: 270, s.v. Bardo, Bardv; Delamarre 2007: 38, s.v.
Bardo
782
Kajanto 1965: 126-127
783
TLL, Vol. II, 1750, s.v. Bardili
784
TLL, Vol. II, 1756, s.v. Barosus; Kajanto 1965: 264; Solin&Salomies 1994: 301, s.v. Barosus
185
envisager que Barosa fut l’esclave de Calvus, ce qui expliquerait peut-être l’aspect péjoratif de
son nom mais bien qu’il ne soit pas impossible qu’un esprit peu brillant lui aurait valu un nom
pareil, il faut bien avouer que les noms péjoratifs semblent avoir rarement été donnés aux
esclaves785 et de toute façon rien dans l’inscription ne permet d’affirmer que Calvus ait été le
patron de Barosa.
Il faut toutefois prendre en compte le fait que la dénomination de cette femme est typiquement
pérégrine et en tant que pérégrine, Barosa portait peut-être un nom qui n’avait pas forcement de
connotations péjoratives pour son entourage. En effet, si ce nom était considéré comme un nom
d’assonance, son sens premier en latin n’avait probablement pas d’importance. Vu l’existence de
noms celtiques comme Baro et Barra et considérant le fait que le thème barro-, baro- est attesté
dans de nombreux noms celtiques ainsi que le suffixe –os(s)us,786 il n’est pas invraisemblable
que Barosa ait pu être un nom assonant en milieu celtique.
Bassus
19.83 / 12527 – Bassus Patulli
Bassus est un surnom plutôt commun et répandu dans la plupart des provinces, plus
particulièrement en Italie, Hispanie, Pannonie et Narbonnaise ainsi que dans les provinces
orientales.787
En Pannonie, on trouve parmi les porteurs de ce nom des gens de toutes les origines, beaucoup
d’Italiens mais aussi des Orientaux après le règne de Marc-Aurèle.
Dans le cas présent, il est probablement question d’un pérégrin, mais il est difficile de deviner
ses origines exactes. Le nom de son père fournit peut-être quelques indices quant à son origine et
il n’est pas impossible que Bassus ait été originaire d’une province occidentale où ce surnom
785
Kajanto 1965: 64
TLL, Vol. II, 1756, s.v. Baro; Schmidt 1957: 144; Degavre 1998: 79, s.v. baro, 80, s.v. barro-; Delamarre 2001:
58-59, s.v. bar(i)o-, barros; Delamarre 2003: 67-68, s.v. bar(i)o-, barros; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 317318; Delamarre 2007: 38, s.v. Baro, Barra, 212
787
TLL, Vol. II, 1778-1781, s.v. Bassus; Dean 1916: 17-18; Mócsy 1959: 166; Barkóczi 1964: 295, 307; Kajanto
1965: 244; Alföldy 1969: 163, s.v. Bassus; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 25, s.v. Bassus; Mócsy 1983: 45, s.v.
Bassus; Pflaum&alii 1983: 76, s.v. Bassus; Lőrincz&Redő 1994: 275-277, 345, s.v. Bassvs; Solin&Salomies 1994:
301, s.v. Bassus; Minkova 2000: 123, s.v. Bassus (ce pourrait être un nom d’assonance chez les Thraces); Bost 2001:
183-185; Rémy 2001: 115, 119, 121-123, 125, 156; Delamarre 2007: 38, s.v. Bassus
786
186
latin était populaire comme l’Hispanie ou la Narbonnaise mais il aurait aussi pu être un
autochtone (vide infra s.v. Patullus).
Bastanus
13.15 / 12634 - Nigrinus Bastani ?
Au cas où la lecture serait correcte Bastanus serait un hapax et il est difficile d’en dire plus sur
une origine éventuelle de ce nom788 mais le suffixe –anus est certainement latin.789
Son fils Nigrinus porte un nom assez typique de la Pannonie (vide infra), mais néanmoins
suffisamment courant pour ne pas être exclusivement lié à certaines provinces. Il est certain que
les deux hommes soient des pérégrins mais on ne peut que conjecturer sur leur origine.
Bata(v)us
03.14 / 17895 – Flavius Bataus
Avec un surnom pareil,790 on peut vraisemblablement supposer une origine germanique ou du
moins envisager que ce citoyen était originaire des provinces rhénanes de l’Empire. Il n’est
d’ailleurs pas exclu que cet homme ait été un vétéran ou un descendant de soldat auxiliaire.
Bato
23.02 / 12180 - Bato Reg{g}ulus
26.10 / 12870 - Dasius Batonis
24.39 / 13015 - Bato (inscription antérieure)
14.12 / 13056 – Bato Sceni
788
À moins qu'il n'y ait un lien avec le site de Basta, cf. TLL, Vol. II, 1781, s.v. Basta;
Kajanto 1965: 107-109
790
TLL, Vol. II, 1784, s.v. Batavus; Kajanto 1965: 50, 201; Solin&Salomies 1994: 301, s.v. Bata(v)us;
Lőrincz&Redő 1994: 278, s.v Batavvs ; Solin 1996: 38, s.v. Batavus
789
187
Bato est un des noms illyriens (au sens large du terme) les plus répandus, aussi bien dans la
province de Dalmatie qu'en Pannonie et on trouve des porteurs de ce nom, majoritairement des
soldats auxiliaires originaires de l'Illyricum, dans les autres provinces de l'Empire.791
Dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom semble être exclusivement porté par des pérégrins.
Bato Reg{g}ulus porte apparemment un double idionyme et il est intéressant de noter que son
second nom est un surnom latin assez rare mais porté néanmoins par quelques personnages
illustres de l'histoire romaine. Dans le cas du patronyme Batonis, ce Bato est le père d'un homme
nommé Dasius, un autre nom pannonien typique. Scenus, le père de Bato porte aussi un nom
indigène, vraisemblablement illyrien (vide infra).
Dans le dernier cas, Bato est tout simplement un nom unique.
Batonius?
24.01 / 12132 – Batoni(i) Iusti ?
17.10 / 12853 - Dalus Batoni(i)
Dans ces deux cas, plusieurs interprétations sont possibles. On ne peut exclure la possibilité que
les noms en question ne soient pas des génitifs du nom Batonius mais tout simplement des
génitifs de Bato dont on aurait omis le –s final.792
Néanmoins, comme le nom Batonius a été répertorié, il est tout à fait possible que ce nom soit
présent sur ces étiquettes. Batonius est à ce jour uniquement attesté comme gentilice et il est
parfaitement envisageable que ce soit un gentilice patronymique à l’origine.793 Ainsi, dans le cas
de Batoni(i) Iusti, il est vraisemblablement question du citoyen Batonius Iustus, mais il n’est pas
exclu non plus que l’on ait affaire à un certain Batonius, fils de Iustus. En effet, des idionymes au
génitif ne sont pas rares sur les étiquettes de Siscia et il est possible que les noms de certains
791
TLL, Vol. II, 1787, s.v. Bato; Schulze 1904: 32; Krahe 1929: 17-20, s.v. Bato; Mayer 1957: 80-82, s.v. Bato;
Mócsy 1959: 55, 59, 166; Katičić 1962: 110; Katičić 1963: 260; Barkóczi 1964: 307; Katičić 1965: 70; Zaninović
1966: 53; Alföldy 1969: 163-164, s.v. Bato; Rendić-Miočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; RendićMiočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Rendić-Miočević 1971, Numizmatika: 389-390 = RendićMiočević 1989: 807; Mócsy 1983: 45, s.v. Bato; Domić-Kunić 1988: 87, 89, 101; Lőrincz&Redő 1994: 278-279,
s.v. Bato; Meid 2005: 29
792
Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68
793
TLL, Vol. II, 1787, s.v. Batonius; Schulze 1904: 44; Lőrincz&Redő 1994: 279, s.v. Batonivs; Solin&Salomies
1994: 32, s.v. Batonius
188
individus soient mentionnés au génitif avec la filiation. Le cas de Dalus Batoni(i) est plus
évident : Dalus est très probablement un pérégrin dont le père s’appelait soit Batonius, soit Bato
(si l’on accepte l’hypothèse de l’omission du –s final). Il n’est donc pas impossible que le nom
Batonius ait pu être un idionyme pérégrin, voire même un surnom et non seulement un gentilice.
Batuna
16.01 / 12179 - Batuna (inscription antérieure)
08.23 / 12181 - Batuna
07.09 / 12182 – Batuna Daseria ?
Avec trois occurrences sur les étiquettes de Siscia, le nom Batuna ne devait probablement pas
être très rare parmi les habitantes de Siscia. Néanmoins, ce nom ne semble pas avoir été
répertorié auparavant, à l’exception d’une courte inscription funéraire trouvée dans la province
de Dalmatie, en Bosnie actuelle.794 Le nom qu’on y lit, Batun, est peut-être incomplet et il n’est
pas improbable que l’on ait affaire à un nom proche du nom Batuna que l’on retrouve sur les
étiquettes de Siscia.
C’est très certainement un nom d’origine illyrienne, probablement apparenté à un nom très
commun dans la région, Bato (vide supra). Les trois femmes nommées Batuna semblent toutes
être des pérégrines, deux portent ce nom en tant que nom unique et la dénomination de Batuna
Daseria correspond bien aux exemples répertoriés par D. Rendić-Miočević dans la province de
Dalmatie (vide infra s.v. Daseria).
Bautilus ?
22.03 / 12310 - Secunda Bautili
Bautilus semble être un hapax, mais des noms avec la racine bau-, comme ont déjà été attestés
en Pannonie (Bauila – un nom masculin, Bauso), dans le Norique (Bauso, Bausus, Baustio) et en
794
CIL III 2762 = 9845; TLL, Vol. II, 1789, s.v. Batun; Krahe 1929: 20, s.v. Batun; Mayer 1957 : 82, s.v. Batun...
189
Dalmatie (Baucus, Baureus).795 Il n'est donc pas invraisemblable qu'un nom comme Bautilus leur
soit apparenté et qu'il s'agit d'un nom indigène, peut-être celtique.
Bavanus
23.39 / 13079 – Bavanus
Bavanus semble être un hapax sans véritables analogies, à moins que ce ne soit un dérivé d'un
nom hébraïque comme Bavai mais cela reste très difficile à prouver.796
Bebius
23.66 / 12365 - Tora Bebi(i)
Baebius (parfois écrit comme Bebius) est un gentilice très courant, plus particulièrement en
Hispanie et en Italie,797 mais il est aussi occasionnellement employé comme surnom, y compris
en Pannonie.798 Dans le cas présent, en tant que patronyme, Bebius semble être un idionyme et
on peut supposer que c’était le nom d'un pérégrin.
Bitalis
26.150 / 13073 – Bitalis
vide infra s.v. Vitalis
795
Mócsy 1983: 46, s.v. Baucus, Bauila, Baureus, Bauso, Bausus; Lőrincz&Redő 1994: 279, s.v. Bavcvs, Bavila,
Bavrevs, Bavso, Bavsvs; Delamarre 2007: 38, s.v. Bauso, Baussus, Baustio
796
TLL, Vol. II, 1790, s.v. Bavai
797
TLL, Vol. II, 1674-1676, s.v. Baebius, Vol. II, 1797, s.v. Bebius; Schulze 1904: 133; Mócsy 1959: 151; Barkóczi
1964: 300; Alföldy 1969: 65-66, s.v. Baebius; Alföldy 1977: 256; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 11, s.v.
Baebia, Bebia, Bebius; Mócsy 1983: 42, s.v. Baebius; Pflaum&alii 1983: 59, s.v. Baebius, Baebia, Bebius, Bebia;
Abascal Palazón 1994: 93-96, s.v. Baebia/-us, Bebia/-us; Lőrincz&Redő 1994: 259-261, s.v. Baebivs;
Solin&Salomies 1994: 31, s.v. Baebius, 33, s.v. Bebius; Rémy 2001: 117, 139
798
Barkóczi 1964: 307; Alföldy 1969: 161, s.v. Baebia; Pflaum&alii 1983: 59, s.v. Bebius; Lőrincz&Redő 1994:
259, 344, s.v. Baebivs; Christol&Deneux 2001: 47-48
190
Blanda
09.11 / 12195 – Blanda (un autre nom sur l'autre face - Licconi)
Sans être extrêmement courant, Blandus est néanmoins un surnom répertorié dans la plupart des
provinces de l’Empire romain, avec le plus grand nombre d’occurrences en Italie et dans les
provinces gauloises, où Blandus pourrait être un nom assonant celtique.799 Il n’est pas
entièrement exclu non plus que le nom Blandus soit un nom d’assonance chez les Liburnes en
Dalmatie.800 Il faut noter que ce nom fait partie de ceux qui semblent avoir été assez couramment
portés par les esclaves et les affranchis,801 mais il est bien évidemment impossible de savoir si tel
fut le cas de la femme mentionnée sur cette étiquette. Quant au nom au génitif apparaissant sur
l’autre face, il n’est pas du tout certain qu’il y ait un rapport entre Blanda et Licconius.
Blenda
13.40 / 12094 - Blenda Vitalis
24.46 / 13075 - Blenda (un autre nom présent sur l'autre face - Breuca)
Si le nom Blenda ne semble pas avoir été répertorié auparavant, le nom Blendo est attesté à
plusieurs reprises dans le Norique.802 Il est donc fort probable que Blenda soit un nom apparenté
à ce nom celtique typique pour le Norique. Il semblerait que Blenda soit une forme féminine
(une variante du nom Blanda?), à moins que Blenda Vitalis n’ait été un homme qui portait un
double idionyme. Cela semble toutefois très peu probable.
799
TLL, Vol. II, 2041-2042, s.v. Blandus; Schmidt 1957: 151; Mócsy 1959: 166; Kajanto 1965: 64, 73, 282; Alföldy
1969: 165, s.v. Blandus; Mócsy 1983: 50, s.v. Blandus; Lőrincz&Redő 1994: 302, s.v. Blandvs; Solin&Salomies
1994: 302, s.v. Blandus; Degavre 1998: 95, s.v. blando-; Minkova 2000: 127, s.v. Blandus; Bost 2001: 186, 188;
Delamarre 2001: 66-67, s.v. blando-; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 455; Delamarre 2007:
43, s.v. Blandus; Ce nom a aussi été attesté comme gentilice, cf. Schulze 1904: 295; Solin&Salomies 1994: 35, s.v.
Blandus;
800
Rendić-Miočević 1955: 127 = Rendić-Miočević 1989: 713
801
Kajanto 1965: 73, 282; Solin 1996: 77, s.v. Blanda
802
TLL, Vol. II, 2053, s.v. Blendo; Mócsy 1983: 51, s.v. Blendo; Lőrincz&Redő 1994: 304, s.v. Blendo; Delamarre
2007: 44, s.v. Blendo
191
Boia
04.11 / 12140 – Boia Iusta Antoni(i)
La lecture proposée de l'inscription apparaissant sur cette étiquette est loin d'être certaine, mais
semble néanmoins plausible. Boia pourrait être une désignation ethnique, indiquant qu'Iusta est
probablement originaire de la partie septentrionale de la Pannonie Supérieure,803 mais Boius
apparaît aussi occasionnellement comme gentilice804 et comme surnom ou idionyme.805 S’il n’y
avait pas de filiation, Boia aurait facilement pu être considéré comme le gentilice d’Iusta mais la
présence du patronyme Antoni met sérieusement en doute cette possibilité. Boia Iusta pourrait
éventuellement être un double idionyme pérégrin mais je serais plus enclin à considérer Boia tout
simplement comme un nom ethnique, c'est-à-dire une indication de l’origine de la fille
d’Antonius, Iusta. Vu que la lecture de cette inscription présente des difficultés, il n’est pas
entièrement exclu que le premier nom puisse être lu comme Bola. Ce surnom est mentionné par
I. Kajanto et des noms comme Bolana ou Bolonius ont aussi été répertoriés.806 Il n’est donc pas
impossible que le nom Bola soit inscrit sur cette étiquette.
Bolidunus
26.89 / 12839 - Boliduni Nesonis
803
TLL, Vol. II, 2063-2064, s.v. Boii; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 463-472, s.v. Boii; Mócsy 1959: 46-49;
Mócsy 1974: 53, 55, 66, 69, 137
804
CIL VI 37210, CIL XII 1942, SEG XXVI 1504; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 472, s.v. Boius;
Solin&Salomies 1994: 36, s.v. Boius; Rémy 2001: 134; Delamarre 2007: 45, s.v. Boius
805
TLL, Vol. II, 2064, s.v. Boius; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 472, s.v. Boius; Schmidt 1957: 153; Kajanto
1965: 50, 195; Alföldy 1969: 166, s.v. Boia; Lőrincz&Redő 1994: 308, s.v. Boivs; Solin&Salomies 1994: 302, s.v.
Boius; Meid 2005: 222-223, s.v. Boius; Delamarre 2007: 45, s.v. Boius
806
TLL, Vol. II, 2067, s.v. Bollus; Kajanto 1965: 181; Alföldy 1969: 166, s.v. Bolana; Mócsy 1984: 199;
Lőrincz&Redő 1994: 308, s.v.Bolanvs ( CIL III 14626 1, Bolana, Dalmatie); Solin&Salomies 1994: 36, s.v.
Bolanus, 302, s.v.Bolanus; Lőrincz&Redő 1994: 308, s.v. Bolonivs (ILJ 1077, Pannonie Supérieure);
Solin&Salomies 1994: 36, s.v. Bolonius; Delamarre 2007: 45, s.v. Bolanius, Bollus
192
Ce nom semble être un hapax mais il est probable que Bolidunus soit un nom celtique vu que les
thèmes bol(l)o-, bolu- et duno- sont bien attestés dans l’anthroponymie celtique.807 Quand deux
noms apparaissent au génitif sur les étiquettes de Siscia, plusieurs possibilités d’interprétation
s’offrent souvent à nous. Dans le cas présent, le plus probable, à mon avis, serait que ce soit un
idionyme suivi par le nom du père. Une autre possibilité serait que ce soient deux noms d’un
même individu. Soit c’est un pérégrin portant un double idionyme, donc Bolidunus Neso, soit
c’est un citoyen portant un gentilice de formation patronymique, selon une coutume courante
chez les Celtes romanisés et on pourrait conjecturer que son nom serait Bolidunius Neso.
Le second nom, probablement le nom de son père, ne nous est malheureusement pas de grand
secours pour déterminer avec plus de certitude l'origine de Bolidunus car c'est aussi un hapax, à
moins d’essayer de le rapprocher d’un nom répertorié en Bretagne, Nesus, lui aussi
vraisemblablement celtique (vide infra).
Bononius
21.96 / 12233 – Mesor Bononi(i)
20.22 / 12272 - Saturninus Bononi(i)
Bononius est un nom attesté aussi bien comme gentilice que comme surnom ou idionyme et cela
généralement dans les provinces où la population était de souche celtique, y compris en Pannonie
et dans le Norique.808
C'est probablement un nom d'origine celtique et il est vraisemblable que les pères de Mesor et
Saturninus étaient des autochtones pannoniens. Il est d’ailleurs intéressant de noter que nous
avons un cas où le fils porte un nom vraisemblablement illyrien tandis que son père porte un nom
celtique, Mesor Bononi(i), un bon exemple de la mixité en Pannonie romaine, du moins au
niveau onomastique.
807
Schmidt 1957: 153, 200-201;Degavre 1998: 203, s.v. dunno-; Delamarre 2001: 129, s.v. dunno-; Delamarre
2003: 154, s.v. dunno-; Meid 2005: 144; Delamarre 2007: 213, 220
808
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 487, s.v. Bononius; Schulze 1904: 527; TLL, Vol. II, 2078, s.v. Bononius;
Schmidt 1957: 154; Mócsy 1959: 152; Barkóczi 1964 : 300; Kajanto 1965 : 50, 198 ; Katičić 1966: 154 (voir aussi
les noms apparentés, tels que Bonia, Boniatus ou Boniata, 148, 150, 152, 154, 156); Lőrincz&Redő 1994: 310, s.v.
Bononivs; Solin&Salomies 1994: 36, 303, s.v. Bononius; Delamarre 2001: 72, s.v. bouno-; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation: 421;Meid 2005: 258-259, s.v. Bononius, -a (cet auteur est plus résérvé mais accepte
la possibilité que ce soit un nom celtique, du moins dans la plupart des cas); Delamarre 2007: 45, s.v. Bononius, -ia
193
Bouda
19.89 / 12414 - Bouda Crescii
Des noms comme Boudus ou Bouda sont indéniablement celtiques et attestés aussi bien dans les
provinces gauloises que dans le Norique.809 Boudus ou Bouda n'ont pas été répertoriés
auparavant en Pannonie mais un nom apparenté, Boudio, est attesté en Pannonie Supérieure.810
Bouda Crescii était très probablement une pérégrine et on peut supposer qu'elle était une
autochtone de Pannonie occidentale mais il n'est pas exclu qu'elle ait des origines dans le
Norique, voire même en Gaule.
Breucus, Breuca
26.91 / 12095 – Breucus
08.14 / 12236 – Breuco (un autre nom sur l'autre face – Melo Savini)
26.02 / 12280 - Secunda Breuci
13.34 / 12424 – Breuci ? (un autre nom sur l'autre face – Secunda)
12.24 / 12626 - Niger Breuci
19.95 / 12640 - Neria Breuci
14.11 / 12823 - Breuca
26.35 / 12873 - Cupitus Breuci
24.42 / 13037 - Breuca (Mucci)
24.46 / 13075 - Breuca (un autre nom présent sur l'autre face – Blenda Vevarocus)
02.02 / 13119 - Breuca Surionis
04.12 / 13123 - Breuca Bre<u>ci
809
TLL, Vol. II, 2150, s.v. Boudus; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 457-458, 497-499, s.v. Boudus, Bouda;
Schmidt 1957: 154; Evans 1967: 156-158; Mócsy 1983: 53, s.v. Boudus; Mócsy 1984: 199, 203; Lőrincz&Redő
1994: 314, s.v. Bovdvs; Degavre 1998: 103, s.v. boudi-; Delamarre 2001: 71-72, s.v. boudi-; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation: 426; Delamarre 2003: 83-84, s.v. boudi-;Delamarre 2007: 47, s.v. Boudus
810
CIL III 10795; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 917, s.v. Boudio;TLL, Vol. II, 2150, s.v. Boudio; Mócsy
1959: 21, 167; Katičić 1966: 157; Mócsy 1983: 53, s.v. Boudio; Lőrincz&Redő 1994: 314, s.v.Bovdio; Matasović
2003: 19; Meid 2005: 188, s.v. Boudio; Delamarre 2007: 47, s.v. Boudio
194
Breucus et Breuca font partie des noms les plus fréquemment attestés sur les étiquettes de Siscia.
C'est quelque peu surprenant puisque ce nom d'origine ethnonymique est relativement rare et
attesté uniquement à quelques reprises en Pannonie ainsi que parmi les Pannoniens installés dans
les autres provinces.811 Vu la fréquence de ce nom à Siscia, il semblerait que ce devait être un
nom plutôt populaire chez les autochtones, du moins en Pannonie méridionale et dans la vallée
de la Save. Tous les porteurs de ce nom sur les étiquettes semblent être des pérégrins: on y
dénombre 6 idionymes, à deux occasions ce nom est suivi par la filiation, et dans 5 cas c'est un
patronyme (d'ailleurs, dans un cas, le père de Breuca s'appelle lui aussi Breucus). Dans tous les
cas, ce nom semble effectivement être un anthroponyme et non un ethnonyme.
En tant qu'un ethnonyme à l'origine, on peut se demander si ce nom est exclusivement lié aux
membres de ce peuple ou si ce nom était plus généralement répandu parmi les Pannoniens. La
tribu des Breuci était sans aucun doute une des plus grandes en Pannonie méridionale mais la
seconde hypothèse me semble plus plausible car je doute que la fréquence de ce nom à Siscia
soit due à une immigration massive des Breuci. Il est bien sûr parfaitement envisageable que
certains d'entre eux aient pu s'installer à Siscia mais on s'attendrait plutôt à les voir migrer vers
Sirmium, une grande cité plus proche de leur territoire, ou vers d'importants centres urbains
comme Cibalae ou Mursa. Avec le passage du temps et la romanisation graduelle, les
distinctions tribales et ethniques entre les populations pannoniennes ont dû en grande partie
s'estomper et les noms ethniques n'avaient peut-être plus la même importance qu'auparavant. En
conséquence, il n'est pas invraisemblable que le nom Breucus ait pu devenir populaire en
Pannonie, plus particulièrement chez les habitants de la vallée de la Save, depuis Siscia jusqu'à
Sirmium. D'ailleurs, le nom Breucus avait peut-être une signification qui dépassait la simple
désignation ethnique, ce qui le rendait acceptable à un plus grand cercle de gens, notamment
ceux qui faisaient partie du même groupe linguistique.
Bucca
13.47 / 12093 - Bucca
21.40 / 13076 - Bucca
811
TLL, Vol. II, 2169, s.v. Breuci et Breucus, nom.vir.; Krahe 1929: 24, s.v. Breucus; Mócsy 1959: 55, 75, 167;
Barkóczi 1964: 307; Rendić-Miočević 1981: 26, 28-30 = Rendić-Miočević 1989: 754, 757; Mócsy 1983: 54, s.v.
Breucus; Lőrincz&Redő 1994: 319, s.v. Brevcvs; Solin 1996: 39, s.v. Breucus
195
24.47 / 13098 - Buca ?
Le nom Bucca et plus généralement les noms avec la racine Bucc- ne sont pas rares dans les
provinces occidentales de l'Empire, plus particulièrement dans le Norique, en Gaule, en Italie du
Nord mais aussi en Pannonie. Il semblerait d'ailleurs que la majorité de porteurs de ce nom à
Rome et dans le reste de l'Italie soient des affranchis ou des personnes originaires des provinces
occidentales. Bucca était vraisemblablement un nom latin qui était aussi un nom d'assonance
chez les Celtes car il est certain que ce nom était plutôt typique pour les régions dont la
population était majoritairement ou en partie d'origine celtique.812
Il est probable que les trois personnes mentionnées sur ces étiquettes soient des pérégrines, mais
il existe au moins un homme dont le surnom était Bucca et quelques hommes portant le surnom
Buca ont aussi été répertoriés.813
Bulesus
14.05 / 12172 - Bulesus
Bulesus est un nom qui ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant. Toutefois, un nom
avec la même racine, Bulus, a été enregistré dans une autre inscription pannonienne.814 Ce nom
est d'autant plus intéressant que le dénommé Bulus est un Colapien d'origine. Il n'est peut-être
pas exclu que Bulesus soit un nom autochtone, peut-être même typique chez les Colapiens et
autres habitants des environs de Siscia.
Butumus
812
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 625-626, III, 990; TLL, Vol. II, 2226, s.v. Bucca; Šašel 1955, Ig: 374-379;
Mócsy 1959: 167; Kajanto 1965: 63, 188, 225; Lochner-Hüttenbach 1965: 20-21; Katičić 1966: 158; Katičić 1968:
68-71; Mócsy 1983: 55, s.v. Bucca; ILA 1005, 17; Lőrincz&Redő 1994: 325, s.v. Bvcca; Solin&Salomies 1994:
304, s.v. Buca, Bucca; Degavre 1998: 98, s.v. bocca, 117, s.v. bucco-/ bucca; Delamarre 2001: 69, s.v. bocca; Forier
2001: 495-496, 527-528; Matasović 2003: 13-14, 19; Delamarre 2003: 80, s.v. bocca; Meid 2005: 259-260, s.v. Buc; Delamarre 2007: 50, s.v. Buccos, -us, -ius, -a, -ia
813
CIL XII 3095; TLL, Vol. II, 2226, 68-72, s.v. Bucca
814
CIL III 4372 (Arrabona, Bato Buli f.); RIU 255; TLL, Vol. II, 2244, s.v. Bulus; Krahe 1929: 25, s.v. Bul(i)us;
Mócsy 1959: 167; Lőrincz&Redő 1994: 327, s.v. Bvlvs; cf. aussi le thème bulo-, bullo- dans les noms celtiques,
Delamarre 2007: 214
196
22.06 / 12763 - Sosa Butumi filius
Le père de Sosa porte un nom qui semble être un hapax, mais un nom avec la même racine,
Butto, est déjà connu en plusieurs endroits en Pannonie.815 Un nom semblable est répertorié dans
le Norique mais aussi en Italie, Buttus.816 Butto est probablement un nom d'origine celtique mais
en ce qui concerne la Pannonie il serait plus prudent de le traiter simplement comme un nom
indigène, sans forcement chercher à déterminer une origine ethnique spécifique car ce nom
apparaît aussi chez les populations pannoniennes dont l'onomastique était plus imprégnée
d’influences illyriennes. Dans le cas précis, il faut remarquer que le nom du fils semble être
d’origine celtique (vide infra). De toute façon, il ne faut pas oublier que l’origine linguistique
d’un nom n’implique pas nécessairement une origine ethnique précise.
Néanmoins, on peut conclure que Sosa était certainement un pérégrin, ainsi que son père et qu’il
n’est pas invraisemblable qu’ils aient été d’origine locale ou du moins pannonienne.
C(a)eso
21.92 / 12422 - Sura Cesonis
Le père de Sura porte un idionyme connu mais peu répandu. Caeso était bien à l'origine un
prénom817 mais en tant que surnom Caeso est répertorié dans plusieurs provinces occidentales de
l'Empire818 et l'orthographe Ceso a d'ailleurs déjà été attestée en Pannonie.819 En Pannonie le
nom C(a)eso pourrait être considéré comme un nom indigène, peut-être comme un nom latin
assonant mais les occurrences sont bien trop rares pour affirmer cela avec plus de certitude. Quoi
815
CIL III 3801, 3819 (Ig près de Ljubljana), Ann. Ép. 1929, 219 (Carnuntum), CIL III 10598 (Esztergom); Holder,
Alt-celtischer Sprachschatz I, 646, s.v. Butto; TLL, Vol. II, 2260, s.v. Butto; Krahe 1929: 26, s.v. Butto; Mócsy
1959: 167; Katičić 1966: 158; Katičić 1968: 73-74; Mócsy 1983: 56, s.v. Butto; Lőrincz&Redő 1994: 330, s.v. Bvtto;
Matasović 2003: 19; Meid 2005: 261, s.v. Butto; Delamarre 2007: 51, s.v. Butto, 214
816
CIL III 5668; TLL, Vol. II, 2261, s.v. Buttus; Katičić 1968: 73; Mócsy 1983: 56, s.v. Buttus; Lőrincz&Redő
1994: 330, s.v. Bvttvs; Delamarre 2007: 51, s.v. Buttus; cf. Schmidt 1957: 158-159; le nom Butus est aussi attesté
dans l'est des Balkans, cf. Minkova 2000: 128-129, s.v. Butus
817
TLL, Vol. Onom. 2., 53-54, s.v. Caeso; Salomies 1987: 26-27
818
TLL, Vol. Onom. 2., 54, s.v. Caeso; Kajanto 1965: 40, 172; Solin&Salomies 1994: 306, s.v. Caeso; Lőrincz
1999: 20, s.v. Caeso
819
RIU 928; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 1208; Mócsy 1959: 169; Meid 2005: 263, s.v. Ceso; Delamarre
2007: 64, s.v. Ceso, Cesso
197
qu'il en soit, Sura Cesonis (filius) semble être un pérégrin comme Verodubena, la fille de
l'homonyme du père de Sura.
Cabra
15.20 / 12178 – Cabra Terti(i)
Le nom Cabra ne semble pas avoir été attesté ailleurs. Un nom masculin avec la même racine,
Cabrio, est connu en Germanie Inférieure.820 Il n'est donc pas exclu que Cabra soit un nom
d'origine celtique, voire germanique. En fait, il est fort probable que la lecture devrait être
Gabra, un nom bien attesté tout comme ses dérivés (Gabrilla, Gabrella, Gabrinus, etc.)821 et très
certainement formé sur la racine celtique gabro-.822
Cabra Terti(i) semble donc bien être d'origine celtique et il n'est pas exclu qu'elle ou sa famille
soit originaire de la Gaule ou de la Germanie Supérieure, où ce nom et ses dérivés, comme celui
de son père, sont attestés en plus grand nombre qu'ailleurs.
Caius
04.22 / 12188 - Caius Licinius
11.11 / 13043 - Caius Vesidius
Bien qu'apparaissant occasionnellement comme surnom823 et très rarement comme gentilice,824
Caius, selon l'orthographe ancienne, ou Gaius est avant tout un prénom.825 C'est d'ailleurs aussi
le cas ici, Caius Licinius et Caius Vesidius sont tous les deux citoyens portant les duo nomina
820
Lőrincz 1999: 15, s.v. Cabrio
Mócsy 1983: 132, s.v. Gabrillus, Gabro, Gabrus; Lőrincz 1999: 158, s.v. Gabrilla, Gabro, Gabrvs; Delamarre
2007: 101, s.v. Gabra, Gabrella, Gabrillus, -a, Gabrinus, Gabrio, Gabrus
822
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1511, s.v. gab-ro-; Schmidt 1957: 214; Degavre 1998: 224, s.v. gabro-,
gabra; Delamarre 2001: 146, s.v. gabros, a; Forier 2001: 495-496; Delamarre 2003: 173-174, s.v. gabros, a;
Delamarre 2007: 221
823
Alföldy 1969: 168, s.v. Caius; Lőrincz 1999: 21, s.v. Caivs; Salomies 1987: 165
824
TLL, Vol. Onom. 2., 63, s.v. Caius; Schulze 1904: 264; Solin&Salomies 1994: 41, s.v. Caius; Lőrincz 1999: 21,
s.v. Caivs
825
Salomies 1987: 28-29
821
198
première manière (prénom + gentilice). Pour cette raison, une datation plus ancienne de ces deux
inscriptions semble très probable.
En restant prudent, on peut les dater au 1er siècle ap. J.-C., plus vraisemblablement dans la
première moitié de ce siècle, mais les dernières décennies du 1er siècle av. J.-C. ne sont pas à
exclure non plus.
Calim(e)nus
15.27 / 12177 – Calimnus
22 18 / 12660 - Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s)
Malgré les différences d’orthographe, Calimnus est vraisemblablement un nom apparenté à
Calimenus. Son origine grecque ne fait pas de doute mais il ne semble pas avoir été répertorié
auparavant dans les inscriptions latines. 826
Calimnus, en tant que porteur d’un nom unique, semble avoir été un pérégrin, mais on ne peut
que conjecturer sur son statut éventuel ou son origine. Il n’est pas exclu qu’il ait été un esclave
mais on s’attendrait à voir la mention du nom du patron, ce qui n’est pas le cas. Une origine
orientale semble plausible à moins qu’il n’ait été un esclave ou un affranchi auquel on aurait
donné un nom grec.
Je ne pense pas qu’on puisse considérer Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s) comme un individu
portant trois noms. J’estime plutôt que cette inscription mentionne trois individus différents,
vraisemblablement des pérégrins porteurs d’idionymes. Il est néanmoins impossible de définir le
véritable rapport qui existait entre eux. La mention d’un autre homme sur l’autre face, Publius
Vartius Niger, complique les choses bien qu’on ne puisse être certain que ces inscriptions soient
contemporaines. Cette étiquette est certainement un cas à part car les autres inscriptions se
réfèrent normalement toujours à un seul individu.
La chute du s final, attestée dans les trois noms, n’est pas inconnue dans les inscriptions en
langue vulgaire mais elle n’est pas très courante.827
826
827
Pape&Benseler 1870: 602, s.v. Καλλιµένης; Bechtel 1917: 539, Καλύµνιος
Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68
199
Calinus
01.10 / 12536 - Ricirenus Calini
01.63 / 13089 – Calini
Ce nom d’origine grecque, Kall‹noj, transcrit en latin comme Calinus ou Callinus, est attesté
dans plusieurs inscriptions en Italie.828 Une origine orientale est théoriquement envisageable pour
l’homme dont le nom apparaît seul au génitif mais il n’est pas exclu non plus que l’on ait affaire
à un esclave ou un affranchi. Le cas de Ricirenus Calini est plus difficile à interpréter. Il faut
bien avouer que la lecture de cette inscription n’est pas absolument certaine mais au cas où elle
serait correcte il est intéressant de remarquer que le fils de Calinus (si c’est bien son fils et non
un esclave) porte un nom vraisemblablement celtique (vide infra). Vu que le thème cal- n’est pas
rare dans l’anthroponymie celtique, il n’est peut-être pas exclu qu’un nom comme Calinus ait pu
dans certains cas être un nom d’assonance celtique et non un nom d’origine grecque.829
Calistus
06.13 / 12430 – Calistus
Cal(l)istus est un des noms grecs que l'on rencontre le plus souvent dans les inscriptions latines,
notamment en Italie, en Hispanie, en Narbonnaise et en Dalmatie.830 Ce nom semble avoir été
couramment donné aux esclaves et il n'est pas exclu que notre Calistus en ait été un. Toutefois,
rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Il est intéressant de remarquer qu’un individu portant
ce nom est mentionné sur une defixio trouvée à Sisak.831
828
Pape&Benseler 1870: 602, s.v. Kall‹noj; TLL, Vol. Onom. 2, 91, s.v. Callinus; Fick&Bechtel 1894: 455; CIL
V 941; Lőrincz 1999: 23, s.v. Calinvs; CIL V 4557; CIL VI 1168; Lőrincz 1999: 24, s.v. Callinvs; Solin 1996: 578,
s.v. Callinus
829
Schmidt 1957: 160; Degavre 1998: 127, s.v. call-, calli-; Delamarre 2003: 98; Meid 2005: 188-189; Delamarre
2007: 214
830
TLL, Vol. Onom. 2, 96-97, s.v. Callistus; Pape&Benseler 1870: 605, s.v. Καλλίστη, Καλλίστα ; Καλλιστίας ;
Κάλλιστος ; Gordon 1924: 97; Alföldy 1969: 169, s.v. Callistus; Abascal Palazón 1994: 312, s.v. Callista, Calliste,
Callistus; Lőrincz 1999: 24-25, s.v. Callistvs; Solin 1996: 394-395, s.v. Callistus; Rémy 2001: 120, 172; Solin 2003:
725-731, s.v. Callistus
831
AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47
200
Calvanus
21.60 / 13046 - Veteleus Calvanus
Le surnom Calvanus est probablement un hapax. C'est certainement un nom dérivé du surnom
Calvus (vide infra) avec un suffixe couramment attesté dans les noms romains –anus/na.832
Malgré une orthographe fantaisiste, il est probable que Veteleus soit un gentilice,
vraisemblablement le gentilice Vet(t)uleius (vide infra). Si c’est le cas Veteleus Calvanus serait
un citoyen, peut-être un Italien d’origine.
Calvina
26.103 / 12102 – Calvina S...
Calvinus n'est pas un surnom très courant et il est très rarement attesté en dehors de l'Italie,
l'Hispanie et la Narbonnaise.833 D'ailleurs, le surnom dont il est dérivé, Calvus, est-lui aussi plus
présent en Italie et en Hispanie qu'ailleurs. Le surnom Calvus étant déjà attesté en Pannonie, y
compris sur les étiquettes de Siscia (cf. infra), la présence d'un de ses dérivés n'a rien d’étonnant.
Le manque d’analogies en Pannonie ne permet pas de se prononcer avec certitude sur l’origine
de notre Calvina, d’autant plus que l’inscription est fragmentaire, bien que l’on puisse supposer
qu’elle indiquait initialement la filiation.834 Calvina aurait donc été une pérégrine, mais il n’est
pas certain qu’elle ait été d’origine locale. De toute façon ce surnom n’est pas considéré comme
un nom assonant ou de traduction mais plutôt comme un surnom latin italien et rien n’indique
qu’il aurait pu être populaire auprès des indigènes en Pannonie. On pourrait envisager qu’elle
soit originaire de la Narbonnaise ou de l’Hispanie, les seules régions où ce surnom féminin est
attesté à plusieurs reprises mais ce n’est qu’une conjecture.
832
Kajanto 1965: 107-109
TLL, Vol. Onom. 2., 108, s.v. Calvinus; Kajanto 1965: 235; Abascal Palazón 1994: 312, s.v. Calvina/-us;
Solin&Salomies 1994: 307, s.v. Calvinus; Lőrincz 1999: 27, s.v. Calvinvs; Rémy 2001: 119, 156; Minkova 2000:
130, s.v. Calvinus
834
À moins que Calvina ne soit pas un gentilice ? C’est extrêmement peu probable mais cela a déjà été attesté, cf.
Solin&Salomies 1994: 43, s.v. Calvinus.
833
201
Calvus
19.08 / 12441 - Cebala Callua
08.30 / 12552 - Barosa Calvi
Sans être particulièrement courant, Calvus est un surnom que l'on retrouve dans la plupart des
provinces occidentales de l'Empire, avec une fréquence un peu plus marquée en Italie et en
Hispanie.835 En Pannonie, ce surnom semble être porté aussi bien par les citoyens que par les
pérégrins, comme cela semble être le cas sur ces étiquettes.836 Ainsi, Cebala Ca{l}lva semble
porter un double idionyme pérégrin tandis que la filiation dans le cas de Barosa indiquerait aussi
un statut pérégrin.
La fille de notre Calvus porte un nom unique rare mais indéniablement latin (d'ailleurs péjoratif).
La dénomination est pérégrine (idionyme + patronyme) mais dans les cas similaires où les deux
noms sont latins, on retrouve habituellement des noms uniques fréquents, ne serait-ce qu’au
niveau régional, qu'ils soient dérivés de prénoms, de gentilices ou, ce qui est le plus souvent le
cas, de surnoms latins. Dans le cas présent, nous nous trouvons face à des surnoms latins rares ou
en tout cas pas très courants chez les indigènes pérégrins. Néanmoins, bien que relativement rare,
Calvus est déjà attesté comme nom unique chez les pérégrins en Pannonie, mais le nom
extrêmement rare de sa fille est quelque peu surprenant pour une pérégrine pannonienne à moins
que ce ne soit un nom d’assonance (vide supra).
Camaria
03.04 / 12611 – Mammena Camaria
835
TLL, Vol. Onom. 2, 111-112, s.v. Calvus; Kajanto 1965 : 235 ; Abascal Palazón 1994: 312, s.v. Calvus;
Solin&Salomies 1994: 307, s.v. Calvus; Lőrincz 1999: 27, s.v. Calvvs; Bien plus rarement, et cela uniquement en
Italie, semble-t-il, Calvus apparaît comme gentilice; cf. Solin&Salomies 1994: 43, s.v. Calvus; Lőrincz 1999: 27, s.v.
Calvvs
836
CIL III 3791 (10729) = AIJ 130 (Ig), CIL III 3971 (Siscia), CIL III 11051 (Brigetio), RLiÖ 18, 74 (Carnuntum);
Mócsy 1959: 168; En ce qui concerne l'origine des citoyens, Minucius Calvus (Siscia) semble avoir été le fils d'un
couple d'affranchis, ce qui ne permet pas de se prononcer sur son origine (néanmoins Mócsy estimait que la famille
pouvait tirer ses racines de la Dalmatie) tandis que Claudius Calvus (Brigetio) semble avoir été le fils d'un Italien
(ou d'un homme dont la famille serait originaire d'Italie) et d'une femme d'origine locale dont il porte d'ailleurs le
gentilice, cf. Mócsy 1959: 211, 246
202
Bien que très rare, le nom Camarius est attesté aussi bien comme gentilice que comme surnom
(ou signum).837 Dans le cas présent, vu la place qu'il occupe dans la formule onomastique, on
serait plutôt tenté de considérer ces deux noms comme un double idionyme mais il n'est pas
exclu qu'il y ait tout simplement eu inversion du gentilice et du surnom. Si c'est le cas, Camaria
Mammena pourrait être une citoyenne.
Le nom Camarius pourrait être une variante d'un gentilice plus répandu, Camerius, que l'on
retrouve surtout en Italie, avec quelques cas répertoriés en Hispanie, Dalmatie et dans le
Norique.838
Campanus
23.61 / 12549 – Avita Campana
13.03 / 12267 - Sperata Campani
02.10 / 13021 - Prisca Campana
Ce surnom est assez commun mais il semble avoir été plus particulièrement répandu en Italie du
Nord, en Hispanie et en Narbonnaise.839 Tous les porteurs de ce nom répertoriés sur les étiquettes
de Siscia, le père de Sperata ainsi que les deux femmes qui portent des doubles idionymes, Avita
Campana et Prisca Campana semblent avoir été des pérégrins.
Campius
23.34 / 12107 - D(ecimus) Campius Epagat(hus)
837
CIL XI 3643, III 1018314; TLL, Vol. Onom. 2, 114, s.v. Camarius, 122, s.v. Cammarius; Schulze 1904: 139, 352;
Kajanto 1965: 333 (CIL X 3812); Abascal Palazón 1994: 314, s.v. Camarius; Solin&Salomies 1994: 43, s.v.
Camarius, 307, s.v. Cammarius
838
Schulze 1904: 139, 162, 191, 549; TLL, Vol. Onom. 2, 119, s.v. Camerius; Abascal Palazón 1994: 107, s.v.
Camerius; Solin&Salomies 1994: 43, s.v Camerius; Lőrincz 1999: 28, s.v. Camerivs
839
TLL, Vol. Onom. 2, 127, s.v. Campanus; Mócsy 1959: 168; Kajanto 1965: 190; Alföldy 1969: 170, s.v.
Campanus; Mócsy 1983: 63; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 314, s.v. Campana/-us; Solin&Salomies
1994: 307, s.v. Campanus; Lőrincz 1999: 29, 213, s.v. Campanvs; Rémy 2001: 114, 117-119, 123, 132, 156
203
Campius est un gentilice attesté en Italie mais peu fréquent.840 Dans le cas présent, il ne fait pas
de doute que l’homme était un citoyen, porteur de tria nomina de surcroît ce qui est plutôt rare
dans les inscriptions sur les étiquettes de Siscia. Son surnom d’origine grecque pourrait indiquer
que D(ecimus) Campius Epagat(hus) était un affranchi.
Candidus, Candida
01.71 / 12091 - Ca(n)dida
19.73 / 12100 - Candida
19.43 / 12103 – Candida Ianuari(i)
20.27 / 12104 – Candida Cresci
19.88 / 12143 – Candida
19.22 / 12175 – Candida
26.06 / 12176 – Candida
Candidus est un surnom et un nom unique très répandu, comme d'ailleurs tous les noms dérivés
d'adjectifs de couleur (Candidus peut se rapporter à la couleur des cheveux ou de la peau mais
aussi à un trait de caractère).841 Bien que commun partout, ce nom semble avoir été plus
particulièrement populaire dans les provinces occidentales et danubiennes et il est vraisemblable
qu’il aurait pu être un nom de traduction dans ces régions. Vu que Candidus fait partie des noms
fréquents en Pannonie, le nombre relativement important d'occurrences sur les étiquettes de
Siscia n'a rien de surprenant,842 mais il est intéressant de remarquer que parmi les porteurs de ce
nom à Siscia il n'y a que des femmes, qui semblent toutes avoir été des pérégrines. Les cas où ce
nom est suivi par la filiation ne posent pas de problèmes, mais on ne peut entièrement exclure la
possibilité que dans certains cas où le mot Candida apparaît seul, il ne soit pas question d'un
idionyme mais tout simplement d'un adjectif désignant la couleur des produits textiles.
840
TLL, Vol. Onom. 2, 128, s.v. Campius; Schulze 1904: 115; Solin&Salomies 1994: 44, s.v. Campius
TLL, Vol. Onom. 2., 133-135, s.v. Candidus; Dean 1916: 18; Mócsy 1959: 168; Barkóczi 1964: 295, 308;
Kajanto 1965: 64, 227; Alföldy 1969: 170, s.v. Candidus; Mócsy 1983: 64, s.v. Candidus; Mócsy 1984: 216;
Abascal Palazón 1994: 315, s.v. Candida, Candidus; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Candidus; Solin 1996: 53, s.v.
Candidus, Candida; Lőrincz 1999: 30-31, 213, s.v. Candidvs; Minkova 2000: 130-131, s.v. Candida, Candidus;
Dondin-Payre 2001: Onomastique, 234, 290
842
cf. Matijašić 1986: 205-208, 210
841
204
Canio
17.24 / 12401 - Sura Canio (inscription antérieure)
Sura Canio semble porter un double idionyme, à moins qu'il ne soit question de deux individus
ou de traces de deux inscriptions différentes. Le nom Canio pourrait être d'origine celtique ou du
moins un nom d'assonance mais dans une inscription trouvé en Bretagne, un homme nommé
Canio indique comme origine Germ(anus).843 Dans le contexte de Siscia, une origine celtique
serait plus vraisemblable pour cet homme qui semble bien être un pérégrin.
Capelus
02.13 / 12477 - Capelus
Capellus est un nom rarement attesté.844 Ce nom pourrait dans certains cas être un nom latin
d'assonance celtique, mais il est difficile d'en être certain dans le cas présent.845
Capitius
21.66 / 12534 – Capitia (Retiri – très douteux)
Le gentilice Capitius est très rare puisqu'il n'est attesté que dans une inscription de l'époque
augustéenne trouvée à Vérone, qui mentionne un vétéran de la XXème légion, C. Capitius C. f.
Gallus et son affranchie Capitia Lezbia ainsi que dans une inscription de Philippi.846 Le fait que
C. Capitius Gallus ait servi dans la XXème légion est très intéressant car cette légion a
843
TLL, Vol. Onom. 2, 138, s.v. Canio; Schmidt 1957: 161; Kajanto 1965: 163, 326; Solin&Salomies 1994: 308,
s.v. Canio; Degavre 1998: 133, s.v. cano-; Lőrincz 1999: 31, s.v. Canio; cf. Delamarre 2001: 87, s.v. cano-;
Delamarre 2003: 103, s.v. cano-; Meid 2005: 189-190, s.v. Cano; Delamarre 2007: 55, s.v. Cania, 56, s.v. Cannia,
Cano, 215
844
TLL, Vol. Onom. 2, 153, s.v. Capellus; Kajanto 1965: 326; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Capellus; cf. les noms
derivés, Lőrincz 1999: 33, s.v. Capell[ ], Capella, Capellianivs, Capellianvs, Capellinivs, Capellinvs
845
Mócsy 1984: 205; Forier 2001: 497
846
CIL III 633; Notizie degli scavi di antichità, Serie ottava – Volume XIX, 1965, Supplemento, 51-52, fig. 29, C.
Capitius C. f. Gallus, veteranus leg. XX, cornuclarius (sic.!), sibi et Capitiai Lezbiai l. suai et L. Valerio Calvo, le
monument est daté alla fine del I secolo av. Cr.; Solin&Salomies 1994: 46, s.v. Capitius
205
probablement passé quelque temps à Siscia durant l'époque augustéenne.847 Il est bien
évidemment impossible de trouver un lien entre le vétéran de Vérone et notre Capitia, mais on
pourrait présumer qu'il ne fut pas le seul Capitius à avoir servi dans cette légion et que quelqu'un
portant ce gentilice aurait pu s'installer à Siscia, vétéran ou affranchi. Bien qu'elle porte un nom
unique, vu la rareté de ce nom il n'est peut-être pas exclu que Capitia soit une citoyenne dont on
n'aurait mentionné que le gentilice.
Néanmoins, il faut remarquer qu'un nom comme Capito semble avoir été assez populaire à Siscia
et il n'est pas exclu que Capitia en soit juste un dérivé, sans lien aucun avec le gentilice Capitius.
Il ne semble pas qu'il y ait un rapport entre les noms Capitia et Retiri, mentionné sur l'autre face
et appartenant probablement à une inscription antérieure.
Capito
08.25 / 12273 - Speratus Capito
14.16 / 12463 - Capito
18.07 / 12813 - Flavius Capito
18.11 / 12967 - Pusillus Capitonis
26.13 / 12988 - Quintus Capito
Capito est un surnom répandu dans toutes les provinces, y compris dans la partie orientale de
l'Empire, mais il est plus particulièrement présent en Hispanie, en Italie ainsi qu'en Narbonnaise.
Ce surnom est assez courant en Dalmatie et en Pannonie, où il apparaît aussi comme nom unique
chez les pérégrins.848 Dans le cas présent, à l'exception de Flavius Capito, tous les autres
individus semblent être des pérégrins: Capito porte un nom unique, le père de Pusillus s'appelait
Capito, tandis que Speratus Capito et Quintus Capito portent des doubles idionymes. À cause du
suffixe –o, il semblerait que le surnom Capito ait pu être populaire chez les Celtes et les Illyriens
dont l'onomastique ne manque pas de noms se terminant en –o. Bien qu’un surnom
847
Il est difficile d'estimer la durée du séjour de cette unité à Siscia mais il est vraisemblable qu'elle s'y trouvait
après le déclenchement de la grande révolte panonnienne en 6 ap. J-C., cf. Velleius 2. 112; Ritterling 1925, RE Band
XII, s.v. legio, 1769-1771; Malone 2006: 31
848
Pape&Benseler 1870: 618, s.v. Καπίτιον; TLL, Vol. Onom. 2, 157-159, s.v. Capito; Frank 1916: 692; Mócsy
1959: 60, 168; Kajanto 1965: 17, 118-119, 120, 235; Alföldy 1969: 170, s.v. Capito; Mócsy 1983: 66, s.v. Capito;
Abascal Palazón 1994: 316-317, s.v. Capito; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Capito; Lőrincz 1999: 33, s.v. Capito;
Minkova 2000: 131, s.v. Capito; Remy 2001: 114, 118-119, 123, 125, 156
206
indéniablement latin, la fréquence de ce nom chez les indigènes dans les Gaules et les Balkans
(outre la Dalmatie et la Pannonie, ce nom apparaît fréquemment dans les deux Mésies,
notamment en Mésie Inférieure), indiquerait que Capito aurait pu être un nom d’assonance dans
ces contrées.849 En tout cas, sur les étiquettes de Siscia, quatre des cinq individus portant ce nom
semblent être des pérégrins et le seul citoyen porte un gentilice impérial, ce qui le désigne
clairement comme quelqu’un d’origine indigène.
Cappo
01.01 / 12449 – Cappo
Cappo est un nom rare, puisque on ne le trouve que dans une inscription de Germanie
Supérieure.850 Il semblerait que ce nom vraisemblablement celtique (voire germanique) soit
apparenté au nom Capo, pratiquement tout aussi rare, attesté en Gaule et en Numidie.851 Vu les
analogies, il n'est pas exclu que l'individu mentionné sur cette étiquette, probablement pérégrin,
soit originaire de la Gaule ou d’une province rhénane.
Caraelus
01.61 / 12660 - Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s)
Bien que quelques doutes subsistent, Caraelu(s) semble être la lecture la plus probable. Ce nom
est un hapax mais si l’on prend en compte le nombre de noms celtiques avec le thème cara- ainsi
que l’existence du thème elu-, l’origine celtique du nom Caraelus paraît vraisemblable.852 La
chute du s final, sans être commune, n’est néanmoins pas inhabituelle dans le latin vulgaire.853
Les trois noms mentionnés dans cette inscription seraient à mon avis plutôt des noms de trois
849
Mócsy 1959: 168; Kajanto 1965: 120
CIL XIII 5027; TLL, Vol. Onom. 2, 171, s.v. Cappo; Lőrincz 1999: 34, s.v. Cappo; Delamarre 2007: 56, s.v.
Cappius, -ia, -o
851
CIL XIII 10010, 2818b, VIII 19162; TLL, Vol. Onom. 2, 168, s.v. Capo; Kajanto 1965: 330; Solin&Salomies
1994: 309, s.v. Capo; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 27, s.v. Capo
852
Schmidt 1957: 163-164, 203-205; Evans 1967: 162-166; Delamarre 2003: 107, s.v. caros, 162, s.v. elu(o)-;
Delamarre 2007: 215, 221
853
Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68
850
207
individus différents car je vois mal comment un seul homme aurait pu porter ces trois noms,
d’autant plus qu’aucun d’entre eux ne semble avoir pu être un prénom ou un gentilice. Il est
toutefois difficile d’expliquer pour quelle raison ces trois hommes sont mentionnés dans la même
inscription, tout comme leur rapport éventuel avec Publius Vartius Niger dont le nom au datif est
indiqué sur l’autre face.
Cares ?
23.41 / 12956 – Cares Sculi
Ce nom semble être un hapax mais c’est peut-être tout simplement une orthographe erronée ou
une retranscription vulgaire du nom Carus (vide infra). Il faut tout de même remarquer que
l’échange du e et u ne semble pas avoir été courant.
Carinus
01.54 / 12615 - Maxima Carini
Carinus n'est pas un surnom extrêmement commun mais, tout comme Carus dont il est un
dérivé, il semble avoir été un peu plus populaire dans les régions celtiques qu'ailleurs, ce qui
pourrait en faire un nom latin à fréquence gauloise ou plus généralement celtique. Le plus grand
nombre d'occurrences du nom Carinus est attesté en Narbonnaise et en Pannonie.854 Dans le cas
présent ce nom apparaît comme patronyme dans une formule onomastique pérégrine (idionyme +
patronyme).
Carisio ou Carisius
23.20 / 12514 – Carisio
854
TLL, Vol. Onom. 2, 193-194, s.v. Carinus; Kajanto 1965 : 284 ; Mócsy 1983: 68, s.v. Carinus ; Solin&Salomies
1994: 309, s.v. Carinus; Lőrincz 1999: 37, s.v. Carinvs; Christol&Deneux 2001: 53; Dondin-Payre, Onomastique,
2001: 290; Rémy 2001: 132; Delamarre 2007: 58, s.v. Carinus
208
Si ce nom est au nominatif, Carisio serait un hapax, mais si l'on estime que Carisio est un datif,
les analogies ne manquent pas. En effet, le nom Carisius, probablement d'origine celtique, est
attesté aussi bien comme gentilice855 que comme surnom ou idionyme.856 Les occurrences sont
particulièrement nombreuses en Narbonnaise et en Hispanie mais restent sporadiques dans les
autres provinces. Il n'est donc pas exclu que l'homme mentionné sur cette étiquette,
vraisemblablement un pérégrin, soit originaire d'une de ces régions.857
Si le nom en question est l’hapax Carisio, c'est certainement un nom apparenté à Carisius et on
peut lui supposer une origine identique.
Carosus ou Carosius
04.15 / 12511 – P(ublii) Carosi(i) ?
Carosus est un surnom rare dérivé d'un surnom plus courant, Carus.858
Le suffixe –osus est typique pour l'Afrique mais rare ailleurs et semble être de formation
tardive.859 Dans ce cas précis, il faudrait peut-être plutôt envisager Carosus comme un nom latin
d’assonance celtique.
Toutefois, il n'est pas certain que nous ayons affaire à ce surnom. En effet, le génitif Carosi est
précédé de l'abréviation P qui n'est certainement pas antérieure. Cette inscription peut être
interprétée de plusieurs manières. La lettre P pourrait être l’abréviation du mot pannum (ou du
pluriel panna), mais il faut remarquer que sur les étiquettes de Siscia ce mot semble être
généralement abrégé comme pan(num). Vu le contexte, nous serions tentés d’interpréter cette
855
Pape&Benseler 1870: 624, s.v. Καρίσιος; Schulze 1904: 147; Mócsy 1959: 153; Abascal Palazón 1994: 108, s.v.
Carisia/-us; Solin&Salomies 1994: 47, s.v. Carisius; Lőrincz 1999: 37, s.v. Carisivs; Dondin-Payre 2001:
Onomastique, 247; Raepsaet-Charlier 2001: Onomastique trévire, 361; Raepsaet-Charlier 2001: Onomastique et
romanisation, 441; Meid 2005: 190, s.v. Carisius; un cippe funéraire trouvé récemment à Zadar, l'antique Iader, est
dédié à un certain M(arco) Cumare/no Carisio par sa mère et il est vraisemblable que Carisius soit un gentilice
malgré la place que ce nom occupe dans la formule onomastique du jeune homme défunt, cf. I. Fadić, Zadarska
skupina liburnskih nadgrobnih spomenika, tzv. cipusa, Diadora 13, 1991, 196-197, n. 7; M. Šegvić, Croatia schedae
epigraphicae latinae (CSEL). Inscriptiones quae in Croatia ab anno MCMXCI usque ad annum MCMXCV repertae
et editae sunt, Opuscula Archaeologica 20, 1996, 132, n. 3
856
Abascal Palazón 1994: 318, s.v. Carisia; Lőrincz 1999: 37, s.v. Carisivs; Delamarre 2007: 58, s.v. Carisius
857
Il fait tout de même mentionner que L. Carisius Verus, dont le nom apparaît dans une inscription d'Aquincum, est
un Italien originaire d'Aretio, cf. CIL III 14349,1
858
TLL, Vol. Onom. 2, 204-205, s.v. Carosus; Kajanto 1965: 123, 284; Alföldy 1969: 171, s.v. Carosus; Mócsy
1983: 68, s.v. Carosus; Solin&Salomies 1994: 309, s.v. Carosus; Lőrincz 1999: 38. s.v. Carosvs; Delamarre 2001:
91, s.v. caros; Delamarre 2007: 58, s.v. Carosa
859
Kajanto 1965: 122-123
209
lettre comme l'abréviation du prénom Publius.860 Si c’est le cas, la lecture serait probablement
P(ublii) Carosi(i) et cet homme pourrait donc vraisemblablement être un citoyen portant les duo
nomina première manière (prénom + gentilice). Le gentilice Carosius n’est pas attesté mais le
surnom Carosus, comme on l’a déjà constaté, existe bien et il n’est donc pas impossible qu’un
gentilice apparenté (peut-être patronymique) ait pu exister. Au cas où il y aurait eu un
changement de la diphtongue au en o,861 le nom en question serait Carausius, un nom rare mais
bien attesté, du moins comme surnom.862
Le gentilice en question pourrait éventuellement aussi être Carusius863 mais c’est loin d’être
certain vu que le changement du u en o est assez rare dans la langue latine, sauf à la finale, ce qui
n’est pas le cas ici.864
Il n’est peut-être pas exclu que l’homme en question porte les duo nomina seconde manière
(gentilice + surnom). En effet, le prénom Publius est aussi attesté comme gentilice dans plusieurs
provinces, y compris en Pannonie, et les occurrences ne sont d’ailleurs pas si rares que cela.865
Néanmoins, la question demeure si ce gentilice pouvait être abrégé comme P(ublius).
Comme on peut le constater, les différentes interprétations n’offrent pas du tout les mêmes
conclusions. Ainsi, selon l’hypothèse choisie, l’inscription pourrait mentionner une étoffe (ou
des étoffes) appartenant à un individu portant un nom unique, donc vraisemblablement un
pérégrin, peut-être d’origine africaine ou celtique, ou alors un citoyen portant les duo nomina
première manière ou enfin un citoyen portant un gentilice abrégé et un surnom, c’est-à-dire les
duo nomina seconde manière.
Carpo
21.33 / 12487 - Carpo ?
860
Cagnat 1914: 39; Salomies 1987: 45-46
Väänänen 1959: 30-32; Väänänen 1981: 38-39
862
TLL, Vol. Onom. 2., 182-183, s.v. Carausius; Delamarre 2007: 58, s.v. Carausius
863
Schulze 1904: 147, 241, 403; TLL, Vol. Onom. 2, 221, s.v. Carusius; Solin&Salomies 1994: 48, s.v. Carusius
864
Väänänen 1959: 26-30; Väänänen 1981: 36-37
865
Schulze 1904: 216; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 113, s.v. Publius; Mócsy 1983: 235, s.v. Publius;
Solin&Salomies 1994: 150, s.v. Publius; Lőrincz 2000: 170, s.v. Pvblivs
861
210
L'inscription est fortement raturée et il n'est pas impossible que le nom en question soit en fait
Carpio, un nom déjà attesté.866 Le surnom Carpus est encore plus courant et il n'est pas exclu
que ce nom soit indiqué au datif dans cette inscription.867 Carpus aurait pu être un nom
autochtone dans l'Illyricum,868 mais il faut bien constater que ce nom, bien que pas très courant,
est tout de même répandu dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire et qu'il est aussi
porté par des pérégrins d'origine celtique.869 Il faut souligner que dans certains cas ce surnom est
certainement d’origine grecque, tout comme Carpio (Karp…wn).870
Vu l'existence de ces surnoms ainsi que du gentilice Carpius,871 il n'est pas impossible qu'un nom
comme Carpo ait pu exister. Si c'est effectivement le cas, le nom apparaissant sur cette étiquette
serait au nominatif. Si l'on accepte cette possibilité, reste la question du sexe de la personne
mentionnée. En effet, les noms féminins avec le suffixe –o sont assez courants parmi les noms
indigènes dans l'Illyricum et il n'est pas entièrement exclu que la personne en question soit une
femme si l’on accepte l’hypothèse que Carpus ait pu être un nom autochtone.872
Il est intéressant de noter qu’une certaine Κάρπη est mentionnée dans le texte d’une defixio
trouvée dans la Kupa à Sisak.873
Carserico ou Carsericus
17.14 / 12891 - Decumus Carserico
Decumus Carserico semble être un pérégrin qui porte un double idionyme. Toutefois, la lecture
du second nom n’est pas tout à fait certaine et il n’est pas exclu que le nom en question soit en
fait un patronyme, Carserici. Quoi qu’il en soit, ce second nom est, semble-t-il, un hapax. Les
866
Mócsy 1983: 69, s.v. Carpio; Lőrincz 1999: 38, s.v. Carpio
TLL, Vol. Onom. 2, 208, s.v. Carpus; Barkóczi 1964: 308, s.v. Carpus; Alföldy 1969: 171, s.v. Carpus; Lőrincz
1999: 38, s.v. Carpus
868
Krahe 1929: 28; Mayer 1957: 180; Katičić 1963: 265; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 754
869
Mais cela ne veut pas forcement dire que ce fut un nom d’assonance, cf. Dondin-Payre 2001, Onomastique, 292;
Delamarre 2007: 58, s.v. Carpus
870
Pape&Benseler 1870: 628, s.v. K£rpioj; TLL, Vol. Onom. 2, 206-207, s.v. Carpio; Solin 1971: 23, 106; Solin
1996: 524-525, s.v. Carpus, Carpe, Carpion; Rémy 2001: 120, 172; Solin 2003: 1193-1196, s.v. Carpus, 1196, s.v.
Carpe, 1196, 1448, s.v. Carpion
871
Schulze 1904: 33, 146; Alföldy 1969: 72, s.v. Carpia; Solin&Salomies 1994: 48, s.v. Carpius; Lőrincz 1999: 38,
s.v. Carpivs
872
Katičić 1963 : 280-290 ; Rendić-Miočević 1971, Onomasticon Riditinum, 170-171 = Rendić-Miočević 1989,
791-792
873
AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47
867
211
noms celtiques avec le thème cars- ne sont pas rares et Carserico ou Carsericus pourraient
éventuellement être apparentés à des noms déjà attestés comme Carsaro, Carsicios, Carsicius,
Carsidius ou Carsius.874
Carus
04.10 / 12980 - Plinius Carus
19.18 / 12982 - Rufa Cari
Bien que connu dans la plupart des provinces européennes de l'Empire, ce surnom semble avoir
été bien plus populaire dans les régions où la majorité ou du moins une partie de la population
était de souche celtique. Ainsi, il est faiblement représenté en Italie mais il est couramment
attesté en Narbonnaise et assez commun dans le reste de la Gaule ainsi qu'en Hispanie. La
Pannonie est d'ailleurs, après la Narbonnaise, la région où ce nom est le plus fréquemment attesté
(parfois avec l’orthographe Karus), mais il semblerait qu’il était devenu plus populaire après le
règne de Marc-Aurèle.875 Carus est certainement un surnom latin à l’origine, mais il semblerait
que l’on puisse le définir comme un nom à fréquence régionale, voire même comme un nom
assonant dans certaines régions celtiques.876 En ce qui concerne les étiquettes de Siscia, Carus
apparaît une fois comme le surnom d’un citoyen, Plinius Carus, et à une autre occasion comme
le patronyme de Rufa, certainement une pérégrine. À moins d’être un affranchi ou un descendant
d’affranchi, Plinius Carus (ou du moins ses ancêtres) pourrait éventuellement être originaire
d’Italie mais dans le cas du père de Rufa, il semblerait bien que Carus ait été un nom unique
porté par un pérégrin.
Carva
874
Lőrincz 1999: 38, s.v. Carsidius, Carsius; Delamarre 2007: 58, s.v. Carsaro, Carsicios, Carsicius, Carsidius,
Carsius, 215
875
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 819; TLL, Vol. Onom. 2, 220-221, s.v. Carus; Mócsy 1959: 168; Barkóczi
1964: 308; Kajanto 1965: 284; Alföldy 1969: 171, s.v. Carus; Mócsy 1983: 69, s.v. Carus; Mócsy 1984: 209, 220;
Abascal Palazón 1994: 318-319, s.v. Carus; Solin&Salomies 1994: 310, s.v. Carus; Lőrincz 1999: 39, 213, s.v.
Carvs; Minkova 2000: 131-132, s.v. Cara, Carus; Delamarre 2007: 59, s.v. Carus
876
Gordon 1924: 109; Evans 1967: 162-166; Christol&Deneux 2001: 53 ; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 323,
325, 334-335; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 455; Meid 2005: 190, s.v. Carus
212
02.23 / 12947 – Carva
Ce nom est vraisemblablement d’origine illyrienne et il est assez probable que la pérégrine
Carva soit originaire de la région ou plus précisément de la Dalmatie ou de la Pannonie.877
Cassia, Cassius
08.06 / 12486 - Cassia Ignastia
24.37 / 13003 - Cassius (un autre nom présent sur l'autre face - Romaniani)
Le gentilice Cassius est aussi relativement souvent attesté comme surnom ou nom unique,878
comme c’est d’ailleurs le cas ici. Le gentilice Cassius est très répandu et on le trouve en grand
nombre dans quasiment toutes les provinces de l'Empire, y compris dans sa partie orientale.879
Bien que certainement un gentilice latin à l'origine, il est vraisemblable que dans certains cas,
notamment dans les provinces celtiques et plus particulièrement dans le cas des noms uniques
pérégrins, Cassius pouvait aussi être un nom assonant.880
Ce gentilice, étant largement répandu, ne nous permet pas de cerner avec plus de certitude
l'origine de Cassia Ignastia, d'autant plus que son surnom semble être un hapax. Toutefois, des
noms proches comme Ignatia, Ignius et Ignia sont attestés en Hispanie et en Gaule (vide infra,
s.v. Ignastia) et vu que le gentilice Cassius est fréquent en Hispanie et dans les provinces
gauloises, il n'est peut-être pas exclu que Cassia Ignastia soit originaire de la partie occidentale
de l'Empire.
877
Mayer 1957: 181; Katičić 1963: 265-266; Alföldy 1969: 172, s.v. Carvus; Mócsy 1983: 69, s.v. Carvus; Lőrincz
1999: 39, s.v. Carvvs
878
Pape&Benseler 1870: 633, s.v. K£ssioj; TLL, Vol. Onom. 2, 227 (68-75), s.v. Casius; TLL, Vol. Onom. 2, 237238, s.v. Cassius; TLL, Vol. Onom. 2, 239, s.v. Cassius, nom. serv.; Mócsy 1959: 168; Barkóczi 1964: 308; Alföldy
1969: 172, s.v. Cassius, Casius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 27, s.v. Cassia, Cassius; Mócsy 1983: 70, s.v.
Cassius; Lőrincz 1999: 40, s.v. Casivs, 40-41, 213, s.v. Cassivs
879
Schulze 1904: 423; TLL, Vol. Onom. 2, 227, s.v. Casius; TLL, Vol. Onom. 2, 234-237, s.v. Cassius;
Meinersmann 1927: 77; Mócsy 1959: 153; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy 1969: 73, s.v. Cassius; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 12, s.v. Cassius; Mócsy 1983: 70, s.v. Cassius; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Cassius;
Abascal Palazón 1994: 108-109, s.v. Cassia/-us; Solin&Salomies 1994: 49, s.v. Casius, Cassius; Lőrincz 1999: 40,
s.v. Casius, 41, s.v. Cassius; Minkova 2000: 39-40, s.v. Cassia, Cassius
880
Schmidt 1957: 165-166; Evans 1967: 167-171; Degavre 1998: 142, s.v. cassi-; Dondin-Payre 2001,
Onomastique, 247, 290, 309; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire, 356, 360; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation, 408-409, 441, 450, 453, 469; Rémy 2001: 103, 112, 121-122, 127, 129-130, 149,
167; Delamarre 2001: 93-94, s.v. cassi-; Delamarre 2003: 109-110, s.v. cassi-; Meid 2005: 262-263, s.v. Cas(s)-;
Delamarre 2007: 59, s.v. Cassius, 215
213
Bien que l’inscription soit effacée et difficilement lisible, il semble bien que le nom Cassius n’est
suivi par aucun autre nom - il n’y a probablement aucun rapport avec le nom au génitif
mentionné sur l’autre face - et il faut bien conclure que c’est un idionyme dans ce cas précis. Ce
n’est pas vraiment surprenant puisque en tant qu’idionyme ou surnom Cassius n’est pas un nom
rare en Pannonie ou dans les provinces voisines comme la Dalmatie, le Norique ou la Mésie
Supérieure. Vu la relative fréquence de ce surnom dans les Gaules ainsi que les provinces
avoisinantes, une origine occidentale ne serait pas à exclure non plus.
Castalina
26.113 / 12748 - Castalina (un autre nom sur l'autre face - Exsorata)
Le surnom Castalinus semble avoir été très rare puisqu’il n'est attesté que sur une inscription de
Vérone.881 Il est probable que Castalina, en tant que porteuse d'un nom unique, était une
pérégrine. Toutefois, on ne peut pas entièrement exclure la possibilité qu'on n'ait pas jugé
nécessaire de noter son gentilice vu la rareté de son nom qui aurait rendu improbable une
confusion sur la personne mais cette hypothèse reste impossible à prouver.
Il est improbable qu'il y ait un rapport entre le nom Castalina et le nom Exsorata inscrit sur
l'autre face car ce sont probablement deux inscriptions différentes.
Catta
17.25 / 12485 - Catta Furi
16.03 / 12513 – Catta
20.33 / 12565 - Aconia Catta
881
CIL V 3385; TLL, Vol. Onom. 2, 240 (56-57), s.v. Castalinus; Lőrincz 1999: 42, s.v. Castalinus
214
Sans être très commun, le nom Catta est attesté dans un grand nombre de provinces (la forme
Ca(t)tus existe aussi mais ce nom est nettement plus rare) et plus particulièrement dans les
provinces dont la population était majoritairement ou en partie d'origine celtique.882
Bien que le nom puisse aussi être latin,883 dans la majorité des cas c'est très probablement un
nom celtique.884 Catta est un généralement un nom féminin mais c'est occasionnellement aussi
un nom d'homme et il n'est pas absolument certain que les personnes mentionnées sur ces
étiquettes étaient toutes des femmes. Cela ne fait guère de doute dans le cas de la citoyenne
Aconia Catta mais il n'est peut-être pas exclu que Catta Furi ou Catta aient été des hommes.
Toutefois, ce n'est pas hautement probable et il serait plus prudent de considérer ces personnes
comme des femmes, probablement des pérégrines. Il est vraisemblable qu’elles étaient d’origine
celtique, peut-être locale ou du moins pannonienne, bien que certains auteurs considèrent que ce
nom pouvait dans certains cas être aussi un nom illyrien.885
Cautus
23.62 / 12503 – Pliasara Cauti
Cautus est sans aucun doute un surnom latin, au demeurant assez rare, mais il semblerait que
c’était aussi un nom celtique, voire un nom assonant ou d’apparence latine dans les régions
celtiques.886 Dans le cas présent, la fille de cet homme porte un nom qui pourrait être illyrien
mais cette mixité onomastique n’est pas rare en Pannonie.887
Cebala
882
TLL, Vol. Onom. 2, 271, s.v. Catta; Mócsy 1959: 59, 168; Alföldy 1969: 173, s.v. Catta, Cata; Lőrincz 1999: 44,
s.v. Cattvs
883
Kajanto 1965: 24, 326; Solin&Salomies 1994: 311, s.v. Catta
884
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 843 ff. (surtout 846 f), III, 1150 ff; Schmidt 1957: 166-167; Katičić 1965:
64; Katičić 1966: 154; Evans 1967:171-175; Forier 2001: 511-514; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 190; Delamarre
2007: 61, s.v. Catta, Cattio, Cattos, Catua, Catus, 215-216
885
Mayer 1957: 182, s.v. Catta; Katičić 1963: 266-267; Katičić 1965: 64-65
886
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 870, III 1169; Mócsy 1959: 169; Kajanto 1965: 250; Mócsy 1983: 73, s.v.
Cautus; Solin&Salomies 1994: 250, s.v. Cautus; Lőrincz 1999: 46, s.v.Cavtvs; Delamarre 2007: 62, s.v. Cautes,
Cautus,-ius,-o
887
Meid 2005: 315
215
19.08 / 12441 - Cebala Callua
Cebala Ca{l}lva porte apparemment un double idionyme et on pourrait présumer qu’elle était
une pérégrine. Son origine n’est pas aisée à déterminer car le nom Cebala semble être un hapax
et les analogies ne sont pas nombreuses. Le nom Cebaia est attesté en Hispanie888 et un lien n’est
peut-être pas exclu, d’autant plus que la lecture de la lettre l, bien que probable, ne soit pas
absolument certaine. Une autre possibilité serait peut-être un nom grec: les noms macédoniens
Kšbaloj et Cebalinus (Kebal‹noj) sont connus et il n’est peut-être pas impossible que Cebala
soit un nom d’origine grecque.889
Ceda
23.80 / 12512- Ceda Asidonia
Le nom Ceda semble être un hapax, mais quelques noms proches ont été répertoriés. Ainsi, le
gentilice Caedius, bien que relativement rare, est attesté en Italie et en Hispanie.890 Le surnom
Caedianus est dérivé de ce gentilice.891 Il n'est donc pas impossible que le surnom Caedus ait pu
exister. Comme il n'est pas certain qu'Asidonia soit un gentilice, à moins qu'il n'y ait eu une
inversion (vide supra, s.v. Asidonius), il n'est pas exclu que Ceda Asidonia porte un double
idionyme et soit une pérégrine. Le nom Ceda n'est d’ailleurs pas forcement un nom latin. Un
nom comme Cedo est attesté en Aquitaine,892 le gentilice indigène Caedagonius est attesté en
Pannonie Supérieure893 et il n'est pas impossible que Ceda ait pu être un nom indigène, peut-être
celtique. Quoi qu'il en soit, il est difficile de se prononcer sur l'origine et le statut exact de Ceda
Asidonia.
888
ILER 4761; Mócsy 1983: 73, s.v. Cebaius; Lőrincz 1999: 46, s.v. Cebaivs
Pape&Benseler 1870: 640, s.v. Kebal‹noj, Kšbaloj; TLL, Vol. Onom. 2, 290, s.v. Cebalinus
890
Schulze 1904: 137; TLL, Vol. Onom. 2, 19, s.v. Caedius; Mócsy 1983: 58, s.v. Caedius; Abascal Palazón 1994:
102, s.v. Caedius; Solin&Salomies 1994: 39, s.v. Caedius; Lőrincz 1999: 17, s.v. Caedivs
891
TLL, Vol. Onom. 2, 19, s.v. Caedianus; Kajanto 1965: 33, 142; Solin&Salomies 1994: 305. s.v. Caedianus
892
CIL XIII 1551; Lőrincz 1999: 46, s.v. Cedo
893
CIL III 10720; TLL, Vol. Onom. 2, 18, s.v. Caedagonius; Mócsy 1983: 58, s.v. Caedagonius; Lőrincz 1999: 17,
s.v. Caedagonivs ; Meid 2005: 127; Delamarre 2007: 52, s.v. Caedagonius
889
216
Celer
19.82 / 12435 - Cinius Celer
21.29 / 12440 - Celer Titi
Celer fait partie des surnoms latins très courants, mais il semble avoir été plus populaire en Italie
et en Hispanie qu'ailleurs. Néanmoins, le nombre d'occurrences en Dalmatie, en Pannonie et en
Narbonnaise est loin d'être faible.894 On peut noter que les porteurs du surnom Celer en Pannonie
sont majoritairement des légionnaires.895 En ce qui concerne les porteurs de ce nom sur les
étiquettes de Siscia, Cinius Celer est certainement un citoyen tandis que Celer Titi est
vraisemblablement un pérégrin.
Celestus ou Celestius
23.26 / 12498 - s(ervus) Celesti
Le nom C(a)elestus ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais vu l'existence de surnoms
comme C(a)elestinus, C(a)elestis ou C(a)elestius,896 un tel nom n'a rien de particulièrement
étonnant. D’ailleurs, il est parfaitement envisageable que le nom en question soit en fait
C(a)elestius, car la lecture pourrait aussi être C(a)elesti(i).
La lettre s devant le nom au génitif est probablement l’abréviation du mot servus et cette
étiquette se rapporterait donc à un esclave inconnu dont le patron s’appelait C(a)elestus ou
C(a)elestius.
Celsinus
894
TLL, Vol. Onom. 2, 299-302, s.v. Celer; Mócsy 1959 : 169 ; Barkóczi 1964: 309; Kajanto 1965 : 66, 248 ;
Alföldy 1969 : 173-174, s.v. Celer; Mócsy 1983: 73, s.v. Celer; Abascal Palazón 1994: 322-323, s.v. Celer;
Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Celer; Lőrincz 1999: 47, s.v. Celer; Rémy 2001: 156; Minkova 2000: 134, s.v. Celer
895
Mócsy 1959 : 169 ; Celer est d’ailleurs un surnom assez commun chez les militaires, cf. Dean 1916 : 19-20 ;
Frank 1916: 692; Alföldy 1969 : 173; il n’est pas rare chez les esclaves non plus, cf. Gordon 1924: 97, 108 ; Kajanto
1965 : 248 ; Solin 1996 : 58-59, s.v. Celer
896
TLL, Vol. Onom. 2, 20-21, s.v. Caelestinus, 22, s.v. Caelestis, 22-23, s.v. Caelestius; Kajanto 1965: 188, 338;
Lőrincz 1999: 17, s.v. Caelestinvs; Solin&Salomies 1994: 305, s.v. C(a)elestinus, C(a)elestis, C(a)elestius
217
09.08 / 12495 - Celsina
15.13 / 12807 - Flavius Celsinus
Le nom Celsinus est attesté dans un grand nombre de provinces mais il est loin d'être aussi
fréquent que le nom dont il est dérivé, Celsus.897 Il est intéressant de noter qu'en Pannonie ce
nom, du moins d'après les inscriptions, semble gagner en popularité qu’après le règne de MarcAurèle, au même moment où le surnom Celsus semble disparaître des inscriptions
pannoniennes.898 Ces deux étiquettes pourraient de ce fait appartenir à une époque plus tardive
mais cela reste impossible à prouver avec certitude bien qu’il soit fort probable que l’étiquette
portant le nom de Flavius Celsinus ne soit pas antérieure au règne de Vespasien.
Celsius
24.15 / 12475 - Celsi Nigri
23.86 / 12509 – Celsi Nigri
26.144 / 12510 – Celsi Sereni
L'interprétation des noms apparaissant sur ces étiquettes cause quelques difficultés. Les
inscriptions mentionnent peut-être des personnes portant un nom unique au génitif suivi de la
filiation (nous aurions donc affaire à Celsus, fils de Niger et à Celsus, fils d'un certain Serenus ou
Serenius) mais il n'est pas impossible que les inscriptions mentionnent des individus portant les
duo nomina au génitif. Les hommes en question seraient donc probablement Celsius Niger et
Celsius Serenus. Celsius est un gentilice rare, attesté en petit nombre dans quelques provinces et
il n'est pas toujours aisé d'estimer si les Celsii en question sont des Italiens de souche ou si leur
gentilice est de formation patronymique et donc d'origine récente et vraisemblablement locale.899
Dans le cas présent, si l'on accepte la possibilité que ces hommes sont des citoyens, leur origine
reste impossible à déterminer avec certitude. Ils pourraient être d’origine italienne mais ils
897
TLL, Vol. Onom. 2, 305-306, s.v. Celsinus; Kajanto 1965: 230; Alföldy 1969: 174, s.v. Celsinus; Mócsy 1983:
74, s.v. Celsinus; Abascal Palazón 1994: 323, s.v. Celsinus; Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Celsinus; Lőrincz 1999:
48, 213, s.v. Celsinus
898
Mócsy 1959: 169; Barkóczi 1964: 309
899
Schulze 1904: 148-149; TLL, Vol. Onom.2, 306, s.v. Celsius; Mócsy 1983: 74, s.v. Celsius; Solin&Salomies
1994: 52, s.v. Celsius; Lőrincz 1999: 48, s.v. Celsivs
218
pourraient tout autant être originaires de la Gaule, où le nom Celsus était répandu tout comme la
coutume de former des gentilice patronymiques. Il n’est pas certain que le même Celsius Niger
soit mentionné sur les deux étiquettes, car il pourrait aussi s’agir d’homonymes, mais cette
possibilité n’est certainement pas exclue.
Celsus
07.04 / 12149 – Vitalis Celsi
24.13 / 12421 - Dacus Celsi
19.90 / 12461 - Dacus Celsi
13.18 / 12465 - Celsi
19.37 / 12639 - Nericorus Celsi
Celsus semble avoir été un nom assez courant à Siscia (d'autant plus si l'on prend en compte les
occurrences incertaines du gentilice Celsius, que l'on pourrait aussi interpréter comme l'idionyme
Celsus, vide supra), ce qui n'a rien de particulièrement surprenant vu la fréquence de ce surnom,
attesté dans tout l'Empire mais plus particulièrement en Italie, en Hispanie, dans les Gaules
(notamment en Narbonnaise) et en Dalmatie.900 À Siscia, tous les porteurs de ce nom semblent
avoir été des pérégrins.
Celtius
21.28 / 12439 - Celtius Exostiti
Celtius est un nom rare, attesté, semble-t-il, uniquement en Hispanie, généralement comme
surnom ou idionyme et apparemment une fois comme gentilice.901 En conséquence, il n'est pas
invraisemblable que notre pérégrin Celtius soit un Hispanique, ou du moins originaire de cette
900
TLL, Vol. Onom. 2, 306-308, s.v. Celsus; Mócsy 1959: 169; Kajanto 1965: 28, 65, 230; Alföldy 1969: 174, s.v.
Celsus; Mócsy 1983: 74, s.v. Celsus; Abascal Palazón 1994: 323, s.v. Celsa, Celsus; Solin&Salomies 1994: 312, s.v.
Celsus; Lőrincz 1999: 48, 213, s.v. Celsvs; Minkova 2000: 135, s.v. Celsus; Bost 2001: 186, 188; Dondin-Payre
2001, Onomastique, 269, 281; Rémy 2001: 156
901
TLL, Vol. Onom. 2, 311, s.v. Celtius; Abascal Palazón 1994: 324, s.v. Celtius; Solin&Salomies 1994: 52, s.v.
Celtius ; Lőrincz 1999: 49, s.v Celtivs; Delamarre 2007: 63, s.v. Celtus, –ius, -a
219
partie de l'Empire. Si c'est vraiment le cas, il ne serait d'ailleurs pas le premier immigrant
hispanique attesté à Siscia.902
Cennuto ?
20.19 / 13078 - Crescens Cennutis
Cennutis semble être le génitif d'un nom comme Cennuto, au demeurant un hapax.
Si c'est le cas, ce nom est probablement proche ou dérivé de noms celtiques comme Cen(n)o ou
Cen(n)us.903
Censorinus
13.48 / 12153 – Vitalis Ce(n)sorini
01.66 / 12462 – Ce(n)sorina Fundiana ?
16.07 / 12464 – Ce(n)sorina ......
24.16 / 12481 – Ce(n)sorinus Iusti
19.19 / 12508 – Ce(n)sorrina
20.09 / 12698 - Silia Ce(n)sorina
La forme Cesorinus (ou Cessorinus) est bien attestée,904 mais ce n'est qu'une variante «vulgaire»
du surnom Censorinus.905 En effet, l'amuïssement du n devant le s est un fait très courant dans le
latin vulgaire et cela dès l'époque républicaine.906 Les exemples ne manquent pas et il est
intéressant de constater que la chute du n devant le s est présente à chaque occurrence des noms
Censorinus et Censorina sur les étiquettes de Siscia. Le nom Censorinus, en tant que surnom et
902
Mócsy 1959 : 26
TLL, Vol. Onom. 2, 316, s.v. Cenno; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 982-988 ; Schmidt 1957: 170;
Delamarre 2007: 63, s.v. Cenno, -us, -a, Cenos, -us, -o, 216
904
TLL, Vol. Onom. 2, 55, s.v. Caesorinus; Mócsy 1983: 76, s.v. Cessorinus; Lőrincz 1999: 52, s.v. Cessorinus
905
TLL, Vol. Onom. 2, 317-319, s.v. Censorinus; Mócsy 1959: 169; Barkóczi 1964: 309; Alföldy 1969: 174, s.v.
Censorinus; Mócsy 1983: 75, s.v. Censorinus; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Censorinus;
Lőrincz 1999: 49-50, s.v. Censorinus; Minkova 2000: 135, s.v. Censorinus;
906
Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 64
903
220
idionyme, semble avoir été nettement plus populaire dans les provinces celtiques qu'ailleurs. Il
ne semble pas que Censorinus ait été un nom de traduction mais ce pourrait être un nom
d’apparence latine ou un nom d’assonance, notamment sous la forme Ces(s)orinus.907 On peut
certainement le considérer comme un nom latin à fréquence celtique. La fréquence relative de ce
nom à Siscia, où les traces de l’onomastique celtique sont bien attestées, n'est donc pas étrange,
d'autant plus que ses porteurs semblent avoir été majoritairement des pérégrins.
Cesius
17.30 / 12915 - Cesius Severus
Caesius est un gentilice bien connu et attesté sur un grand nombre d'inscriptions. Bien que
répertorié dans la plupart des provinces de l'Empire, ce gentilice est plus particulièrement présent
en Italie, en Hispanie et en Dalmatie.908 C(a)esius Severus est certainement un citoyen et vu les
analogies, notamment en Dalmatie et Pannonie, une origine italienne ne serait pas exclue mais il
pourrait tout autant être un affranchi ou un descendant d'affranchi dont le patron était originaire
d'Italie.
Cilia
21.20 / 12706 – Cilia
Cilia, en tant que porteuse d'un nom unique, semble avoir été une pérégrine. Si son statut
pérégrin ne semble pas douteux, il est intéressant de noter que cette femme n'était probablement
pas une autochtone. En effet, les surnoms ou idionymes Cilius et Cilia sont bien attestés dans les
inscriptions mais quasiment toutes les occurrences sont limitées à la péninsule ibérique, plus
907
Bost 2001: 184; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 232, 270, 290; Rémy 2001: 95, 121, 168; Delamarre 2007:
64, s.v. Cessorinus, 216
908
Schulze 1904: 135; TLL, Vol. Onom. 2, 49-53, s.v. Caesius; Mócsy 1959: 152; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy
1969: 69, s.v. Caesius; Mócsy 1983: 59, s.v. Caesius ; Abascal Palazón 1994: 103, s.v. Caesia/-us, 111, s.v. Cesia;
Solin&Salomies 1994: 41, s.v. Caesius; Lőrincz 1999: 20, s.v. Caesivs
221
précisément à la Lusitanie.909 Ce nom semble bel et bien avoir été un nom typiquement lusitanien
et ce n'est d'ailleurs pas le seul nom hispanique attesté à Siscia (vide s.v. Celtius, Viriatus).
Cinelius
24.19 / 12661 - Nigrinus Cinelius ? ; Nigrinus Laet<t>us
Cinelius est apparemment un hapax. C’est peut-être le dérivé d’un nom comme Cinus ou
Cinnus.910
Nigrinus Cinelius porte un double idionyme, semble-t-il, et il pourrait être pérégrin. Toutefois,
une inversion de places dans la formule onomastique n’est pas à exclure. Si c’est le cas, Cinelius
serait un gentilice, peut-être un gentilice de formation patronymique dérivé d’un nom comme
Cinel(l)us, encore un hapax mais un dérivé diminutif possible de Cinus.911 Cette hypothèse est
néanmoins difficile à prouver.
Il n’est pas certain qu’il y a un rapport entre Nigrinus Cinelius et l’homme nommé Nigrinus
Laet<t>us mentionné sur l’autre face.
Cinius
19.82 / 12435 - Cinius Celer
Cinius (écrit aussi comme Cinnius) est un gentilice rare, répertorié en dehors de l'Italie (Rome et
Pompéi) uniquement à Salone.912 Le nom Cinius est attesté comme nom unique parmi des
pérégrins, vraisemblablement de souche celtique,913 mais dans ce cas précis il s’agit d'un citoyen.
909
TLL, Vol. Onom. 2, 439, s.v. Cilius; Mócsy 1983: 78, s.v. Cilius; Abascal Palazón 1994: 327-328, s.v. Cilia,
Cilius; Lőrincz 1999: 56, s.v. Cilivs; Ci(l)lius est aussi attesté occasionellement comme gentilice, cf. Schulze 1904:
149, 423; TLL, Vol. Onom. 2, 439, s.v. Cilius; Alföldy 1969: 75, s.v. Cillius; Abascal Palazón 1994: 111, s.v. Cilius;
Solin&Salomies 1994: 55, s.v. Cilius, Cillius; Lőrincz 1999: 56, s.v. Cilivs, Cillivs
910
TLL, Vol. Onom. 2, 450, s.v. Cinnus, 452, s.v. Cinus; Kajanto 1965: 340; Solin&Salomies 1994: 314, s.v.
Cinnus; Delamarre 2007: 66, s.v. Cinus
911
pour le suffixe diminutif –ellus, cf. Kajanto 1965: 127-128
912
TLL, Vol. Onom. 2, 448, s.v. Cinius, 450, s.v. Cinnius; Schulze 1904: 423; Alföldy 1969: 75: s.v. Cinius; Mócsy
1983: 79, s.v. Cinius; Solin&Salomies 1994: 55, s.v. Cinius, Cinnius; Lőrincz 1999: 57, s.v. Cinius
913
TLL, Vol. Onom. 2, 448, s.v. Cinius; Mócsy 1983: 79, s.v. Cinius; Lőrincz 1999: 57, s.v. Cinius
222
Il n'est pas invraisemblable que Cinius Celer ait été d'origine italienne ou du moins un affranchi
ou le descendant d’un affranchi d'un Italien.
Cisurno
18.03 / 12494 – Cisurno
Cisurno semble être un hapax et je n'ai pas pu trouver de véritables analogies pour ce nom. Le
thème cisi-, ciso-, cisso- est attesté dans les noms celtiques,914 tout comme uirono-,915 et ce nom
pourrait éventuellement être interprété comme un nom d'origine celtique mais cela reste
purement conjectural.
Cladius
09.06 / 12492 - Cladius Vale(n)s
Cladius est un gentilice rare mais néanmoins attesté en Pannonie.916 Une autre possibilité serait
que le gentilice en question soit tout simplement Claudius, mais il faut remarquer que la
diphtongue au reste généralement inchangée en latin bien qu'il lui arrive parfois de se
transformer en a.917 Quoi qu'il en soit, il ne fait pas de doutes que Cladius Vale(n)s soit un
citoyen.
Claudius
04.07 / 12290 - Clau[dius] Gepius
914
Delamarre 2007: 216
Delamarre 2007: 236
916
TLL, Vol. Onom. 2, 466, s.v. Cladius; Bulletino della Commissione archelogica comunale di Roma, 73, 1949-50,
37, nr. 9 (_ _ _ ICI. CLADIA SEVERA / _ _ _ RVS. FILIVS)(Roma); CIL XIV 4569, 4632; CIL V 8852 = CIL III
2190 (AE 1981, 698); CIL III 5357, 12495; CIL VIII 2557, 5948, 6875 = ILALG. II 3466, 7287, 27825B; ILAFR.
592; AE 1972, 382; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Cladius; Solin&Salomies 1994: 56, s.v. Cladius; Lőrincz 1999: 59,
s.v. Cladivs
917
C'est limité à la syllabe initiale lorsque la syllabe suivante renferme un u ou un o; Väänänen 1959: 32; Väänänen
1981: 39-40 ; cf. TLL, Vol. Onom. 2, 473 (18-19), s.v. Claudius
915
223
15.21 / 12478 - Claudia Cnitinia
19.81 / 12491 - Claudia Iucunda ?
01.16 / 12505 – Claudius
24.20 / 12734 - Elpis Claudi (un autre nom sur l'autre face - Rutilus Nigri)
Le gentilice Claudius s'est bien évidemment répandu dans l'Empire durant les règnes de Claude
et Néron. En tant que gentilice impérial, il est très commun et attesté en grand nombre dans
toutes les provinces de l'Empire,918 mais on rencontre aussi occasionnellement ce nom comme
surnom ou nom unique pérégrin.919 C'est d'ailleurs le cas avec deux étiquettes de Siscia, dont les
inscriptions mentionnent un certain Claudius et une femme nommée Elpis, fille d'un Claudius. Si
ces hommes semblent bien être des pérégrins, on ne peut douter du statut de citoyenne dans les
cas de Claudia Cnitinia et Claudia Iucunda. Clau[dius] Gepius, si son nom a été correctement
interprété, pourrait vraisemblablement être un citoyen.
Clemens
22.08 / 12801 - Festus Clementis
14.27 / 12810 - Floria Clementis
Clemens est un surnom assez commun, attesté dans la plupart des provinces de l'Empire y
compris en Pannonie, mais il semble avoir été plus courant en Italie, en Hispanie et en Dalmatie
qu'ailleurs.920 Dans le cas présent, Clemens apparaît comme patronyme à deux reprises et il est
quasiment certain que les porteurs de ce nom étaient des pérégrins.
918
TLL, Vol. Onom. 2, 472-476, s.v. Claudius; Mócsy 1959: 20, 30, 36-38, 41, 45-46, 52-53, 64, 147, 149; Barkóczi
1964: 294; 298-299; Alföldy 1969: 37-38, s.v. Claudius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 12, s.v. Claudius;
Mócsy 1983: 81, s.v. Claudius; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Claudius; Mócsy 1985: 80-87; Abascal Palazón 1994:
111-113, s.v. Claudia/-us; Solin&Salomies 1994: 56, s.v. Claudius; Lőrincz 1999: 60-62, 214, s.v. Claudius;
Minkova 2000: 41-42, s.v. Claudius
919
TLL, Vol. Onom. 2, 476-477, s.v. Claudius; Alföldy 1969: 178, s.v. Claudius; Mócsy 1983: 81, s.v. Claudius;
Lőrincz 1999: 60, 214, s.v. Claudius; Minkova 2000: 138, s.v. Claudia
920
TLL, Vol. Onom.2, 483-486, s.v. Clemens; Dean 1916: 20-21; Frank 1916: 692; Mócsy 1959 : 169; Kajanto
1965 : 66, 68-69, 263; Alföldy 1969 : 178 , s.v. Clemens (Alföldy remarque que ce surnom en Dalmatie perd
beaucoup en popularité après le 1er siècle); Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 27, s.v. Clemens; Mócsy 1983: 81,
s.v. Clemens; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Clemens; Abascal Palazón 1994: 330-331, s.v. Clemens; Solin&Salomies
1994: 315, s.v. Clemens; Lőrincz 1999: 63, s.v. Clemens; Rémy 2001:156
224
Clodius
06.06 / 12507 – Clodia Vel[---]
Il n'est pas certain que le mot Vel[---] soit effectivement le surnom de cette femme, car ce
pourrait aussi être une abréviation, au demeurant assez courante sur les étiquettes de Siscia. Il
n'est donc pas impossible que dans ce cas précis Clodia soit un idionyme pérégrin. Bien que ce
nom apparaisse parfois, d'ailleurs très rarement, comme surnom,921 c'est avant tout un gentilice
bien connu et répandu dans un grand nombre de provinces. Il est très courant en Italie (plus
particulièrement dans le Nord) et en Hispanie, mais il est loin d'être rare en Dalmatie,
Narbonnaise et Pannonie.922
En tant que gentilice typique de l'Italie du Nord, la présence de ce nom à Siscia n'a rien de
curieux. La question demeure si la personne mentionnée sur cette étiquette est une pérégrine qui
porte comme nom unique un gentilice latin assez courant ou si c'est une citoyenne dont le
surnom commence par Vel-, voire même, à la limite, une citoyenne dont on aurait omis de
mentionner le surnom.
Une autre possibilité, au cas où la diphtongue au aurait été traitée comme un o, serait que le nom
en question soit en fait tout simplement Claudia, un gentilice plus courant en tant qu'idionyme
chez les pérégrins et couramment écrit comme Clodia/-us.923
Clora
19.86 / 12482 - Clora Germani
02.09 / 12393 - Clora L(i)ccaia ?
921
Alföldy 1969: 179, s.v. Clodius; Mócsy 1983: 82, s.v. Clodius; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Clodia; Lőrincz 1999:
65, s.v. Clodivs
922
TLL, Vol. Onom. 2, 498-501, s.v. Clodius; Schulze 1904: 150; Mócsy 1959: 153; Barkóczi 1964: 293, 301;
Alföldy 1969: 76, s.v. Clodius; Mócsy 1983: 82, s.v. Clodius; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Clodius; Abascal Palazón
1994: 113-114, s.v. Clodia/-us; Solin&Salomies 1994: 57, s.v. Clodius; Lőrincz 1999: 65, s.v. Clodivs; Rémy 2001:
139
923
TLL, Vol. Onom. 2, 473 (11-17), s.v. Claudius; Väänänen 1959: 30-32; Väänänen 1981: 39; Minkova 2000: 43,
s.v. Clodius
225
Le nom C(h)lorus ou C(h)lora n’a pas, semble-t-il, laissé de traces épigraphiques mais il est
connu par les sources écrites et notamment comme le sobriquet d’au moins un personnage
célèbre, Flavius Iulius Constantius, le père de Constantin. Dérivé du grec, plus exactement de
l’adjectif clwrÒj, £, Òn (vert, mais aussi pâle), ce fut initialement probablement un sobriquet
désignant des personnes de teint pâle, mais ce nom latin est certainement aussi une transcription
des noms grecs comme Clîroj ou Clîrij.924 Clora Germani semble bien être une pérégrine et
c’est probablement aussi le cas de Clora L(i)ccaia, sauf que cette dernière semble porter un
double idionyme ou plus exactement, selon la définition de Rendić-Miočević, un nom individuel
et un nom de famille. Toutefois, il n’est pas du tout certain dans le cas présent que le nom Clora
soit d’origine grecque. En effet, Germanus, le père de Clora, porte un idionyme très courant dans
la région, lequel, sans forcement indiquer des origines germaniques, n’implique probablement
pas des origines orientales (vide infra). De même, Clora Liccaia porte un nom de famille (ou du
moins ce qui pourrait être un nom de famille) qui est sans aucun doute autochtone, plus
exactement illyrien. Bien, évidemment, il n’est pas exclu que des personnes d’origine locale
aient pu porter des noms orientaux, surtout à une époque plus tardive, mais on peut se demander
si le nom Clora dans le cas des étiquettes de Siscia ne serait pas plutôt un nom indigène, voire
même un nom d’assonance ou un nom de traduction.
Cnidius
01.24 / 12161 – Ul(pius) Cnidius
Au cas où le gentilice a été correctement interprété, Cnidius serait le surnom d'un citoyen portant
le gentilice impérial Ulpius. En principe, l'adjectif Cnidius désignerait un habitant de Cnide, une
ville de Carie.925 Vu la fréquence de surnoms géographiques et ethniques,926 il est tout à fait
envisageable que cet adjectif aurait pu être porté comme un surnom. D'ailleurs, une esclave
Pape&Benseler 1870: 1687, s.v. Clîrij, Clîroj ; TLL, Volume III, 1013, 22-35, chlōr(os); TLL, Volume
Onom. 2, 401, 78-82, s.v. Chlorus; Solin 2003: 607, s.v. Chloris
925
cf. Cic. Brut. 316; Cic. Verr. 4, 135; TLL, Vol. Onom. 2, 513-514, s.v. Cnidus
926
cf. Kajanto 1965 : 43-53
924
226
nommée Cnidia est connue par une inscription de Rome et plusieurs hommes portant le nom de
Cnidus (tous des affranchis) sont aussi connus à Rome.927
Il n’est donc pas invraisemblable qu'Ulpius Cnidius ait été un affranchi, peut-être originaire de
l'Asie Mineure, mais cela reste forcement conjectural.
Cnitinia
15.21 / 12478 - Claudia Cnitinia
Un tel surnom ne semble pas avoir été répertorié et le cognomen de Claudia Cnitinia pourrait
bien être un hapax. Son statut de citoyenne ne fait guère de doute mais il est impossible de se
prononcer sur son origine à défaut d'analogies pour le surnom Cnitinia. Au cas où ce surnom
indiquerait une origine ethnique ou géographique, on pourrait à la limite envisager un lien avec
une tribu africaine, les Cnithi, voire avec les Cinith(i)ī, mais cela reste difficile à prouver.928
Coc(c)eius
20.15 / 12340 - Coc(c)eius
Bien que Cocceius soit à l'origine un gentilice, impérial de surcroît,929 il apparaît sur cette
étiquette comme nom unique. Ce n'est pas forcement surprenant puisque ce gentilice a déjà été
attesté comme surnom, y compris en Pannonie et il est d’ailleurs vraisemblable qu’en tant que
nom unique pérégrin ce fut un nom d’assonance celtique.930 Il est donc fort probable que notre
Cocceius ait été un pérégrin.
927
CIL VI 6834, 8955, 26587, 26758; IX 3820, Attia Q. l. Cnidia; Solin 1996: 373, s.v. Cnidia, s.v. Cnidus; Solin
2003: 660, s.v. Cnidus, s.v. Cnidia; que des esclaves portent parfois des noms dérivés de noms de villes grecques est
bien attesté, cf. Gordon 1924: 99
928
TLL, Vol. Onom. 2, 448, 31-39, s.v. Cinith(i)ī; TLL, Vol. Onom. 2, 514, 64-66, s.v. Cnithi
929
TLL, Vol. Onom. 2, 516-518, s.v. Cocceius; Schulze 1904 : 426 ; Mócsy 1959 : 149 ; Alföldy 1969: 41-42, s.v.
Cocceius ; Mócsy 1983: 83, s.v. Cocceius; Solin&Salomies 1994: 58, s.v. Cocceius; Lőrincz 1999: 67, s.v.
Cocceivs; Minkova 2000 : 43, s.v. Cocceius
930
TLL, Vol. Onom. 2, 518 (42-45), s.v. Cocceius; Mócsy 1959 : 27, 170 ; Mócsy 1983: 83, s.v. Cocceius; Lőrincz
1999: 67, s.v. Cocceivs ; Minkova 2000 : 139-140, s.v. Cocceius ; Meid 2005: 226-227, s.v. Coccus, Cocceius, -a;
Delamarre 2007 : 68, s.v. Cocceius
227
Colona
20.26 / 13060 – Colona
Colonus est un surnom plutôt rare mais néanmoins attesté dans la plupart des provinces
occidentales de l'Empire, y compris en Pannonie.931 Dans ce cas précis, c'est un nom unique et on
pourrait supposer que Colona fut une pérégrine, mais son statut exact reste tout de même
incertain. Il n'est pas exclu que ce nom ait pu être un nom latin assonant dans les régions
celtiques.932
Columbinus
06.11 / 13105 – Columbinus
Ce nom, dérivé de Columbus, un nom un peu plus courant,933 n'a été attesté jusqu'à maintenant
que dans le Norique, à Magdalensberg.934
Avec cette seconde occurrence à Siscia, Columbinus cesse d'être un hapax, mais à défaut
d'occurrences plus nombreuses, il est difficile de prétendre que ce nom aurait pu être typique du
Norique et de la Pannonie Supérieure. Quoi qu'il en soit, en tant qu’idionyme, ce nom semble
avoir été porté à Siscia par un pérégrin.
Cominia
26.83 / 13106 – Cominia
931
TLL, Vol. Onom. 2, 535, s.v. Colonus ; Mócsy 1959 : 170 ; Kajanto 1965 : 321 ; Alföldy 1969: 179, s.v.
Colonus; Mócsy 1983: 84, s.v. Colonus; Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Colonus; Lőrincz 1999: 69, s.v. Colonvs
932
Dondin-Payre, Onomastique, 2001: 290, 306 ; Delamarre 2007: 70, s.v. Colona, Colonus
933
TLL, Vol. Onom. 2, 538, s.v. Columbus; Kajanto 1965: 86-87, 330; Mócsy 1983: 84, s.v. Columbus;
Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Columbus; Lőrincz 1999: 69, s.v. Colvmbvs
934
Egger, Die Stadt auf dem Magdalensberg, 1961, 222; Mócsy 1983: 84, s.v. Columbinus; Solin&Salomies 1994:
316, s.v. Columbinus; Lőrincz 1999: 69, s.v. Colvmbinvs
228
Cominius est un gentilice répandu en Italie (particulièrement dans le Nord) et en Narbonnaise
mais moins commun dans les autres provinces occidentales.935 Ce gentilice pourrait d'ailleurs
dans certains cas être un nom d'assonance celtique à cause de la racine com- mais aussi du thème
minio-.936Ce nom a aussi été attesté comme surnom et comme idionyme mais les occurrences
restent rares.937
Dans ce cas précis, Cominia apparaît comme un nom unique, mais il n'est pas certain que l'on ait
affaire à une femme de statut pérégrin pour autant. En effet, quasiment dans tous les cas
répertoriés (et les occurrences sont nombreuses), ce nom est un gentilice et il n'est pas du tout
exclu que la femme dont il est question dans cette inscription soit une citoyenne dont le surnom
n'a pas été noté ou qui n'en avait pas, ce qui paraît tout de même moins probable. Si ce n'est pas
le cas, il est vraisemblable que ce nom puisse être interprété comme un nom latin d'assonance
celtique.
Comunis
13.06 / 12648 – Comunis
Le nom Communis, sans être commun, n'est tout de même pas rare et on le retrouve dans la
plupart des provinces occidentales de l’Empire, notamment en Italie et en Narbonnaise.938 Bien
que ce soit généralement un nom masculin, il est aussi occasionnellement attesté comme nom
féminin.939 Il faut noter ce nom était particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchis,
ce qui est d’ailleurs tout à fait compréhensible vu lu signification du mot. Il n’est pas
invraisemblable que notre Comunis fut un esclave ou un affranchi mais rien dans l’inscription
935
TLL, Vol. Onom. 2., 543-545, s.v. Cominius; Schulze 1904: 108, 166, 354; Mócsy 1959: 153; Barkóczi 1964:
295, 301; Alföldy 1969: 77, s.v. Cominius; Solin&Salomies 1994: 59, s.v. Cominius; Lőrincz 1999: 70, s.v.
Cominivs
936
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1068, s.v. com-, con-, Alt-celtischer Sprachschatz II, 595, s.v. -minio-,
min-io-; Schmidt 1957 : 175; Evans 1967: 183-186, 335-336; Delamarre 2001 : 101, s.v. com- ; Dondin-Payre 2001,
Onomastique: 234 ; Delamarre 2001 : 192, s.v. minio-, meno-; Forier 2001 : 483; Rémy 2001: 93-95, 112, 121, 125,
149-150 ; Delamarre 2003: 227-228, s.v. minio-, meno-; Meid 2005 : 265 , s.v. Cominius ; Delamarre 2007: 71, 217,
cominio signifiant très doux.
937
AIJ 74; Katičić 1966: 152, l'auteur fait le rapprochement avec des noms comme Comatilla ou Comatus, portés
par des pérégrins d'origine celtique; Lőrincz 1999: 70, s.v. Cominivs; Delamarre 2007: 71, s.v. Cominius
938
TLL, Vol. Onom. 2, 551-552, s.v. Communis; Barkóczi 1964: 309; Kajanto 1965: 69, 256; Alföldy 1969: 180,
s.v. Communis; Mócsy 1983: 86, s.v. Communis; Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Communis; Solin 1996: 66, s.v.
Communis; Lőrincz 1999: 71, s.v. Communis
939
TLL, Vol. Onom. 2, 552
229
n’indique son véritable statut. Il faut néanmoins remarquer que ce nom aurait aussi pu être un
nom assonant en milieu celtique940 et vu le nombre important de noms celtiques attestés à Siscia,
il n’est pas exclu que Communis ait été un pérégrin de souche celtique, peut-être originaire de la
région.
Concurdus (ou Concurnus) ?
13.27 / 13072 - Concurdus ou Concurnus
Il semblerait que le nom apparaissant sur cette étiquette soit Concurdus, bien qu'on ne puisse
entièrement exclure la possibilité que le nom en question soit Concurnus. Quoi qu'il en soit,
aucun de ces noms n'a été répertorié auparavant et il est impossible de se prononcer avec
certitude sur leur origine éventuelle. Les thèmes comme conconno-, conno- ou con(n)- étant
assez commun dans les noms d’origine celtique,941 on pourrait présumer qu’un nom comme
Concurdus ou Concurnus soit lui aussi de la même origine.
Conertus
23.67 / 12566 - Proculus Conerti
23.64 / 13059 - Conertus Nigri
940
Dondin-Payre 2001: 290
Evans 1967: 183-186; Delamarre 2001: 101, s.v. com- con- co-; Delamarre 2003: 121-122, s.v. com- con- co-;
Meid 2005: 166-167; Delamarre 2007: 217
941
230
Conertus est un nom rare, attesté sous cette forme en Pannonie et dans le Norique,942 mais un
nom très proche, Counertus ou Cobnertus ainsi que leurs nombreux dérivés sont assez courants
dans le Norique ainsi que dans les autres régions celtiques.943 Ce nom est indéniablement
celtique et dans le cas présent il est très probablement porté par des pérégrins.
Congonius
26.24 / 12600 - Tusculus Congoni
Congonius est un nom attesté aussi bien comme gentilice944 que comme surnom945 et comme
tous les noms combinant les thèmes con- et gen-, il ne fait guère de doute que ce soit un nom
celtique.946 En tant que patronyme dans le cas présent, il semblerait que ce nom était un
idionyme porté par un pérégrin.
Coriarius ?
02.09 / 12393 - Super cor(i)arius
14.19 / 12765 - Simplex cor{r}iarius
Il semble plus probable que dans le cas présent Corarius ne soit pas un nom mais tout
simplement une désignation de métier. Si c'est le cas, Super aurait été un corroyeur, coriarius ou
942
Peut-être aussi en Narbonnaise mais Mócsy et Lőrincz ne fournissent pas de données précises à ce sujet; CIL III
5646, ILSl I 75; Mócsy 1983: 86, s.v. Conertus; Lőrincz 1999: 72, s.v. Conertvs; Meid 2005: 169-170, s.v. Conerta;
Delamarre 2007: 72, s.v. Conertus
943
Il apparaît, entre autres, sur plusieurs étiquettes de Kalsdorf; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1054-1055,
s.v. Cobnertos; TLL, Vol. Onom. 2, 515, s.v. Cobnertus, 679, s.v. Covnertus, 745, s.v. Cunerta, Cunertius; Katičić
1966: 148; Alföldy 1977: 255; Mócsy 1983: 91, s.v. Counertus; Römer-Martijnse 1990: 80, Nr. 43, 145, Nr. 84, 160,
Nr. 95, 221; Alföldy 1993: 8-9, 13-14; Lőrincz 1999: 81, s.v. Covnertvs; Meid 2005: 169-170, s.v. Conerta;
Delamarre 2007: 76, s.v. Counertus; ce nom pourrait avoir un rapport avec l'adjectif comnertos (ferme, résolu),
voire éventuellement avec la racine cuno- (chien, loup), cf. Delamarre 2001: 101, s.v. com- con- co-, 102, s.v.
comnertos, 110, s.v. cuno-; Forier 2001: 491-492; Delamarre 2003: 121-122, s.v. com- con- co-, 122-123, s.v.
comnertos, 132, s.v. cuno-; Delamarre 2007: 217-218
944
TLL, Vol. Onom. 2, 562, s.v. Congonius; Mócsy 1983: 87, s.v. Congonius; Lőrincz 1999: 72, s.v. Congonivs
945
Mócsy 1983: 87, s.v. Congonius; Lőrincz 1999: 72, s.v. Congonivs; Delamarre 2007: 72, s.v. Congonnius, 217
946
cf. Schmidt 1957: 179-182, 216-217; Evans 1967: 183-186, 203-207; Mócsy 1983: 86-87; Degavre 1998: 159,
s.v. con-, 242, s.v. gono-; Lőrincz 1999: 72; Forier 2001: 491; Meid 2005: 123-127, 166-167; Delamarre 2007: 72,
217
231
corarius, tout comme Simplex.947 Une autre possibilité, moins vraisemblable, serait que
Coriarius soit un gentilice dont la place a été inversée dans la formule onomastique. En effet, le
gentilice Coriarius, bien que rare, est attesté et il est peut-être question de ce nom dans ces deux
inscriptions.948 Si c’est le cas, ces deux individus auraient été des citoyens.
Cornius
12.05 / 12935 - Lasca Cornii
Cornius est un gentilice rare, attesté en Italie et en Afrique,949 mais en tant que patronyme dans
le cas présent il semble bien que ce nom soit un idionyme. Le nom Lascus étant au demeurant
attesté en Pannonie, on peut juste conclure que Cornius semble avoir été le nom unique d'un
pérégrin.
Cornutus
21.62 / 12048 – Pontia (Cornuti)
La lecture de l'inscription sur cette étiquette est loin d'être aisé. Si le nom au nominatif semble
bel et bien être Pontia, la suite de l'inscription reste douteuse. On croit discerner un nom au
génitif, peut-être Cornuti, mais il n'est pas du tout certain que ce nom soit le patronyme de
Pontia. Quoi qu'il en soit, Cornutus, sans être particulièrement commun, est un surnom attesté
dans la plupart des provinces, avec le plus grand nombre d'occurrences en Italie, Narbonnaise et
Hispanie.950 Bien qu'il semblerait que ce nom ait été porté par un pérégrin dans le cas présent,
Cornutus ne fait pas partie des surnoms et idionymes latins habituellement considérés comme
assonants ou à fréquence régionale.
947
TLL, Vol. IV, 947, s.v. corarius; Vol. IV, 951, s.v. coriarius ; OLD, 444, s.v. corarius, 445, s.v. coriarius ;
Petrikovits 1981: 93; Petrikovits 1981, Spätantike: 299
948
Schulze 1904: 416; Solin&Salomies 1994: 61, s.v. Coriarius
949
TLL, Vol. Onom. 2, 648, s.v. Cornius; Schulze 1904: 77, 553; Solin&Salomies 1994: 61, s.v. Cornius
950
TLL, Vol. Onom. 2, 648-650, s.v. Cornutus; Kajanto 1965: 330; Mócsy 1983: 89, s.v. Cornutus; Pflaum&alii
1983: 77, s.v. Cornutus; Abascal Palazón 1994: 335, s.v. Cornutus; Solin&Salomies 1994: 318, s.v. Cornutus;
Lőrincz 1999: 78, s.v. Cornvtvs; Rémy 2001: 156
232
Corpus ?
08.03 / 13054 - Valeria Corpi
Le nom Corpus ne semble pas avoir été attesté jusqu'à maintenant à l'exception d'une inscription
africaine.951 Il n'est pas impossible que ce soit un nom local, peut-être assonant, car un surnom
avec le même radical, Corpio, a été répertorié en Dalmatie.952
Corvinus
11.20 / 13084 - Corvina (inscription antérieure)
19.84 / 13087 – Corvinus
Corvinus est un surnom plutôt rare mais attesté dans plusieurs provinces occidentales, dont la
Pannonie Inférieure.953 Dans ce cas précis, Corvinus et Corvina sont des noms uniques, ce qui
semblerait indiquer que cet homme et cette femme étaient des pérégrins.
Corvus
13.62 / 12506 – Lucelius Corvi
19.06 / 13121 – Corvus
Tout comme Corvinus, Corvus est un surnom peu courant et apparemment pas répandu en
dehors de l'Italie.954 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît à deux reprises, une fois comme
patronyme et une autre fois comme idionyme. On aurait donc tendance à considérer ces hommes
comme des pérégrins, plus particulièrement Lucelius (sic) Corvi qui porte comme nom unique un
gentilice latin et dont le père devait certainement être lui aussi un pérégrin.
951
CIL VIII 19914; TLL, Vol. Onom. 2, 652, s.v. Corpus
CIL III 1798, Narone; TLL, Vol. Onom. 2, 652, s.v. Corpio; Alföldy 1969: 181, s.v. Corpio; Lőrincz 1999: 79,
s.v. Corpio
953
CIL III 3390; TLL, Vol. Onom.2, 656-657, s.v. Corvinus; Kajanto 1965: 331; Alföldy 1969: 181, s.v. Corvinus;
Solin&Salomies 1994: 319, s.v. Corvinus; Lőrincz 1999: 79, s.v. Corvinvs
954
TLL, Vol. Onom. 2, 658-659, s.v. Corvus; Kajanto 1965: 85, 331; Solin&Salomies 1994: 319, s.v. Corvus
952
233
Cosuta
09.17 / 13103 - Cosuta Arismi
Bien que le nom Cosuta ne semble pas avoir été répertorié, le gentilice Cossutius est bien connu,
notamment en Italie et en Narbonnaise.955 Le gentilice Cosutius est attesté à trois reprises dans le
Norique,956 et c'est peut-être un nom apparenté à l'idionyme apparaissant sur cette étiquette. Si
l'on accepte la supposition que Cosut(i)us puisse être un nom celtique autochtone dans le
Norique et en Pannonie, assonant ou non, il est intéressant de noter que le père de Cosuta porte
un nom grec. Une autre possibilité serait qu'Arismus soit son patron mais c'est impossible à
prouver.
Cotus
01.79 / 12335 – Cotus
L’origine celtique de cet idionyme ne fait pas de doute et plusieurs occurrences ont d’ailleurs
déjà été attestés, notamment en Gaule. Rien ne prouve toutefois que cet homme fût d’origine
gauloise vu que des noms comme Cotu, Cotulo, Cotulus, Cotuco et Cotulia sont aussi connus
dans le Norique.957 Il n’est donc pas exclu que Cotus ait pu être un nom porté par les Celtes de
Pannonie.
Co(n)ventinus
955
Schulze 1904: 67, 110, 159, 428; TLL, Vol. Onom. 2, 669-670, s.v. Cossutius; Lochner-Hüttenbach 1965: 22-23;
Alföldy 1969: 79, s.v. Cossutia; Mócsy 1983: 90, s.v. Cossutius; Solin&Salomies 1994: 62, s.v. Cossutius; Lőrincz
1999: 80, s.v. Cossvtivs; c'est aussi parfois un surnom, cf. CIL XIII 7697 >> 7715 >> 7716
956
CIL III, 4983, 5632; TLL, Vol. Onom. 2, 671, s.v. Cosutius Solin&Salomies 1994: 62, s.v. Cosutius; Lőrincz
1999: 80, s.v. Cosvtivs; d'ailleurs la lecture Cosutius ne semble pas certaine dans le cas de CIL III 4983, cela
pourrait aussi être Cosutus.
957
Schmidt 1957: 184; Evans 1967: 186-187; Lőrincz 1999: 81, s.v. Cottvs, Cotv, Cotvco, Cotvlia, Cotvlo, Cotvlvs,
Cotvs; Delamarre 2003: 127, s.v. cottos; Delamarre 2007: 76, s.v. Cotu, Cotulo, Cotulus, Cotus, Cotuco, Cotulia,
218; il faut noter que Cotus pouvait aussi être un nom thrace mais cette origine semble moins probable dans ce cas
précis, cf. Minkova 2000: 142, s.v. Cotus
234
21.98 / 12893 – Coventinus Messi
Dans le cas présent, il est probablement question du nom Co(n)ventinus, au demeurant inconnu
jusqu'à présent mais certainement dérivé d'un nom déjà attesté, Conventus. Ce dernier nom n'est
connu que par deux inscriptions.958 Vu la formule onomastique, il semble assez certain que notre
Co(n)ventinus était un pérégrin dont le père portait un nom vraisemblablement indigène,
d'origine celtique ou illyrienne (vide infra).
Cratanis ?
21.102 / 12546 – Atius Cratanis (Fortis sur l’autre face ?)
Il semblerait que le nom Cratanis soit un nom d’origine grecque, probablement un dérivé de
Krat‹noj ou Kr£thj.959 Si c’est un nominatif, l’homme en question serait un citoyen mais il
n’est pas exclu que Cratanis soit en fait un génitif, ce qui ferait d’Atius un pérégrin.
Cratarus
22.30 / 13112 - Cratarus Iroduli
Il est fort probable que Cratarus soit une transcription du nom grec Κρατερός,960 habituellement
retranscrit en latin comme Craterus.961 Bien qu'à Rome ce nom semble être souvent porté par des
esclaves et des affranchis, il semblerait plutôt que ce Cratarus soit un pérégrin dont le père porte
lui aussi un nom grec, à moins qu’Irodulus n’ait été son patron, ce qui me semble moins
vraisemblable ou du moins difficile à prouver.
958
CIL IX 1160/ 1, Conventa, une affranchie, CIL XIII 6028, Coventus; Kajanto 1965: 351; Solin&Salomies 1994:
318, s.v. Conventus, Conventa; Lőrincz 1999: 81, s.v. Coventvs
959
Pape&Benseler 1870: 713, s.v. Kr¤t‹noj, s.v. Κράτιος; Lőrincz 1999: 82, s.v. Crates, Cratia, Cratio, Cratistvs,
Cratvs; pour le thème Krato- cf. Solin 1971: 82
960
Pape&Benseler 1870: 712, s.v. Κρατερός
961
TLL, Vol. Onom. 2, 691, s.v. Craterus; Mócsy 1983: 92, s.v. Craterus; Solin 1996: 393, s.v. Craterus; Lőrincz
1999: 82, s.v. Cratervs; Solin 2003: 721, s.v. Craterus
235
Creca
11.10 / 12771 – Creca
Creca est vraisemblablement un nom d'origine celtique, probablement apparenté au nom Crecca,
attesté en Cisalpine.962 On peut supposer que Creca fut une pérégrine mais il est plus difficile de
se prononcer sur ses origines. Vu qu'elle porte un nom qui semble être celtique, il n'est pas
improbable qu'elle soit originaire de la Pannonie occidentale ou du Norique mais une origine
plus lointaine ne serait pas à exclure non plus.
Crescens
22.05 / 12047 – Ponpeius Cresses
20.27 / 12104 – Candida Cres...
21.36 / 12258 - Lucilius Cresces
21.57 / 12269 - Saturnina Crescis
19.48 / 12276 - Secunda Crescentis
08.04 / 12348 - Sata Crescentis
26.52 / 12349 - Crispinus Crescentis
17.23 / 12394 - Sura Crescentis
21.90 / 12405 - Iustinus Crescentis (inscription antérieure)
19.47 / 12416 - Stanoncia Crescentis
03.18 / 12796 - Ianuaria Crescentis
21.16 / 12829 - Oclatius Crescentis
19.54 / 12923 - Iulia Crescentis
26.123 / 13074 - Crescens ?
20.19 / 13078 - Crescens Cennutis ?
01.14 / 13093 - Cresce<n>s Solimni
962
CIL V 6644; TLL, Vol. Onom. 2, 694, s.v. Crecca; Mócsy 1983: 92, s.v. Creccus; Lőrincz 1999: 82, s.v. Creccvs;
Delamarre 2007: 77, s.v. Crecca
236
06.10 / 13096 - Cresce<n>s
01.49 / 13115 - Cresce<n>s Creutonius
Le nom Crescens est certainement un des surnoms et idionymes les plus couramment attestés sur
les étiquettes de Siscia.963 Vu la fréquence de ce surnom dans les inscriptions de l'époque
romaine, ce n'est pas du tout étonnant. En effet, il est attesté quasiment dans toutes les régions de
l'Empire et dans toutes les couches de la société, avec une fréquence plus marquée en Italie, en
Hispanie, en Dalmatie, en Pannonie, en Afrique et dans les Gaules.964 La popularité de ce nom ne
nous permet pas d'estimer avec certitude l'origine ou le statut de ses porteurs à Siscia. Selon l'état
actuel de la recherche, il semblerait que ce nom n'était pas particulièrement répandu chez les
autochtones en Dalmatie et en Pannonie mais il faut remarquer que la plupart des Crescentes de
Siscia semblent avoir été des pérégrins, bien qu'il y ait parmi eux quelques citoyens. De même,
bien que certains auteurs estiment que ce nom était répandu chez les esclaves et les affranchis, le
statut légal des Crescentes mentionnés sur les étiquettes est impossible à deviner avec exactitude
à moins de considérer que les filiations soient en fait des indications d'appartenance ce qui me
semble peu probable. Le plus prudent serait de constater que la popularité du nom Crescens à
Siscia n'était probablement pas liée aux origines ethniques ou au statut social mais que c'était tout
simplement un nom à la mode, une mode probablement influencée par la popularité de ce
surnom en Italie du Nord.
Il est intéressant de noter que dans la plupart des cas on peut observer la chute du n devant le s,
ce qui est un phénomène habituel du latin vulgaire.965
Crescentia
01.58 / 12351 - Crescentia Racu
963
Il est peut-être aussi présent sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de Budapest (cf. Mócsy
1956: 102, cat. 6) et on le retrouve sur une defixio trouvée dans la ville (cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47)
964
TLL, Vol. Onom. 2, 699-702, s.v. Crescens; Dean 1916: 21-22; Mócsy 1959: 170-171; Barkóczi 1964: 309;
Kajanto 1965: 20, 26, 29, 43, 64, 93-94, 234, 357; Alföldy 1969: 181-181, s.v. Crescens; Ben Abdallah&Ladjimi
Sebai 1983: 28, s.v. Crescens; Mócsy 1983: 92, s.v. Crescens; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Crescens, Cresces; Mócsy
1984: 209; Abascal Palazón 1994: 337-338, s.v. Crescens; Solin&Salomies 1994: 319, s.v. Cresce(n)s; Solin 1996:
51-52, s.v. Crescens; Lőrincz 1999: 83-84, 215, s.v. Crescens; Minkova 2000: 143, s.v. Crescens; Bost 2001: 183;
Dondin-Payre, Onomastique, 2001: 254, 278, 293; Rémy 2001: 118, 156
965
Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 64
237
Crescentius est un nom peu fréquent, attesté aussi bien comme surnom et idionyme que comme
gentilice mais pas dans les mêmes régions. En effet, c'est surtout en Afrique et plus rarement en
Dalmatie que Crescentius apparaît comme un surnom tandis que le gentilice Crescentius semble
plus typique des provinces rhénanes bien qu'on le retrouve aussi dans le Norique.966 Dans le cas
présent, il semblerait plutôt que ce soit le gentilice d'une femme portant un surnom
vraisemblablement celtique (vide infra) bien qu'on ne puisse entièrement exclure la possibilité
que ce soit une pérégrine portant un double idionyme.
Crescius
20.27 / 12104 – Candida Cresci
19.89 / 12414 - Bouda? Crescii
Les pères de Candida et de Bouda semblent avoir porté le même nom, Crescius (Crescus n’est
pas attesté). Le nom Crescius n’a été répertorié qu’en Afrique, et cela comme gentilice,967 mais il
semblerait bien qu’à Siscia ce nom ait été un idionyme. Comme il est bien difficile de prouver
que la présence de ce nom à Siscia soit due aux influences onomastiques africaines, il semblerait
plutôt que Crescius soit un dérivé du surnom et idionyme Crescens, au demeurant très populaire
dans cette ville. Bien sûr, il n’est pas impossible que ce soit tout simplement un gentilice
employé comme idionyme, une pratique courante dans l’onomastique pérégrine, mais l’extrême
rareté du gentilice Crescius nous incite à être prudent. Au cas où le surnom Crescens, ou plus
exactement la racine Cresc-, serait vraiment à l’origine de l’idionyme Crescius à Siscia, l’emploi
du suffixe –ius pourrait éventuellement indiquer une date plus tardive pour ces inscriptions.968
Creutonius
966
TLL, Vol. Onom. 2, 704, s.v. Crescentius; Schulze 1904: 51; Kajanto 1963: 76, 79; Kajanto 1965: 234; Alföldy
1969: 182, s.v. Crescentius; Mócsy 1983: 92, s.v. Crescentius; Abascal Palazón 1994: 338, s.v. Crescentius;
Solin&Salomies 1994: 63, 320, s.v. Crescentius; Lőrincz 1999: 84, s.v. Crescentivs
967
CIL VIII 20364; TLL, Vol. Onom.2, 705, s.v. Crescius; le gentilice Cressius est aussi attesté en Afrique, cf. CIL
VIII 5247; Solin&Salomies 1994: 63, s.v. Crescius, Cressius
968
Kajanto 1963: 25, 29, 43-45, 62, 65, 70-86; Kajanto 1965: 115-118
238
01.49 / 13115 - Cresce<n>s Creutonius
Le nom Creutonius ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais on peut supposer que le
nom en question soit en fait Cretonius, un gentilice rare mais néanmoins attesté à Rome et en
Hispanie.969 Dans le cas présent, il se pourrait que les places des noms soient inversées, et que le
surnom se trouve devant le gentilice Creutonius, ce qui ferait de notre Crescens un citoyen. Une
autre possibilité serait que Creutonius soit un nom familial illyrien selon la théorie de RendićMiočević970 et dans ce cas Crescens serait un pérégrin. Toutefois, le manque d’analogies pour ce
nom dans l'Illyricum rend cette hypothèse peu vraisemblable.
Crisa
21.68 / 13116 - Crisa Pinilla
Crisa Pinilla porte un double idionyme et on peut supposer qu’elle fut une pérégrine. Au cas où
Pinilla serait un diminutif d'un nom comme Pinnus, attesté en Dalmatie (vide infra), un nom
comme Crisa serait peut-être apparenté au nom féminin Cresa, lui aussi attesté en Dalmatie.971 Il
n'est donc pas invraisemblable que cette femme soit une pérégrine d'origine locale au sens large,
c'est à dire originaire de l'Illyricum. Une autre possibilité, à mon avis plus vraisemblable, serait
que Crisa soit un nom d’origine celtique. Des noms comme Crissus ou Crissa ont déjà été
repertoriés en milieu celtique et il probablement question d’une variante de noms comme
Crixsus, Crixsius et Crixsia, signifiant « frisé, crépu ».972 Cette hypothèse n’est pas
invraisemblable si l’on prend en compte le nombre important de personnes s’appelant Crispa,
Crispus, Crispinus et Crispina dans les inscriptions des étiquettes de Siscia (vide infra).
Crisinus ?
969
AE 1971, 147; TLL, Vol. Onom. 2, 714, 44-47, s.v. Cretonius; Schulze 1904: 354; Solin&Salomies 1994: 63, s.v.
Cretonius; Lőrincz 1999: 84, s.v. Cretonius
970
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370
971
ILJ 1612; Lőrincz 1999: 83, s.v. Cresa
972
Lőrincz 1999: 86, s.v. Crissvs, Crixvs; Delamarre 2001: 108, s.v. crixsos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 288;
Delamarre 2003: 130, s.v. crixsos; Delamarre 2007 : 77, s.v. Crissus, -a, -io, 78, s.v. Crixsus, -ius, -ia, 218
239
18.14 / 12632 - Resii Crisini ?
La lecture de cette inscription est loin d’être facile mais il est probable que le nom d’un individu
soit mentionné sur cette étiquette. Si le gentilice Resius existe bien (vide infra), le nom Crisinus
semble être un hapax. Il n’est pas exclu que nous ayons tout simplement affaire à une
orthographe erroné d’un surnom commun, Crispinus mais il faut tout de même envisager la
possibilité qu’un nom comme Crisinus ait vraiement existé. En effet, vu que le nom Crissus est
bien attesté (vide supra), il n’est pas exclu que la racine cris- ait pu être combiné avec le suffixe
latin –inus, très commun et largement répandu.973 Si c’est le cas, le nom Cris(s)inus pourrait
avoir des origines celtiques.
Crispinianus
01.14 / 13093 - Crispin{n}ianus
Bien que loin d'être aussi populaire que Crispinus, le surnom dont il est dérivé, Crispinianus est
attesté à plusieurs reprises en Italie et en Pannonie, ainsi qu'une fois en Narbonnaise.974 Ce nom
semble être de formation tardive car la plupart des occurrences ne sont pas antérieures au début
du 3ème siècle.
Crispinus
19.31 / 12295 - Severi Crispini
26.52 / 12349 - Crispinus Crescentis
24.10 / 12353 – Crespini
24.14 / 12433 - Crispinus
26.55 / 13086 - Crispina
08.11 / 13097 – Crispina
973
Kajanto 1965: 113-114
TLL, Vol. Onom.2, 718, s.v. Crispinianus; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965 : 223 ; Mócsy 1983, 93, s.v.
Crispinianus; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crispinianus; Lőrincz 1999: 85, s.v. Crispinianvs; Rémy 2001: 117,
156
974
240
Crispinus était un surnom assez courant et il est attesté dans toutes les provinces où l'on parlait le
latin mais il semble avoir été plus populaire en Italie, en Hispanie, dans le Norique ainsi qu'en
Pannonie. Le nombre d'occurrences en Narbonnaise, en Dalmatie et en Dacie n'est pas
insignifiant non plus, mais ce surnom se fait plus rare dans les autres provinces.975 Vu le nombre
d'occurrences de ce surnom en Italie du Nord, il n'est peut-être pas surprenant que Crispinus soit
un nom populaire à Siscia (tout comme Crispus dont il est dérivé). En effet, on le retrouve sur au
moins 6 étiquettes, une fois comme patronyme ou surnom (selon l’interprétation du génitif Severi
Crispini) et cinq fois comme idionyme porté par 3 hommes et deux femmes. Il semblerait donc
que la majorité des porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia aient été des
pérégrins. Bien que Crispinus puisse très vraisemblablement être considéré comme un surnom
latin „italien“,976 ce n'est certainement pas une raison pour qu'il soit absent de l'onomastique
pérégrine. D'ailleurs, dans le Norique, ce nom n'est pas rare chez les pérégrins et il n'est pas
impossible que Crispus et Crispinus y aient été considérés comme des noms de traduction ou
d'assonance ce qui pourrait expliquer leur relative fréquence dans cette province.977
Crispus
21.38 / 12432 - Crispus
01.65 / 13082 - Crispa
17.17 / 13107 - Crispus .atanis
19.01 / 13108 - Crespus Flavi(i)
19.64 / 13125 – Crispa
Crispus et Crispa semblent avoir été des noms assez courants à Siscia, ce qui n'est guère
étonnant vu que c'est un nom répandu dans tout l'Empire, avec une fréquence plus marqué en
975
TLL, Vol. Onom. 2, 718-722, s.v. Crispinus; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965 : 223 ;
Alföldy 1969: 183, s.v. Crispinus; Mócsy 1983: 93, s.v. Crispinus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 339,
s.v. Crispina/-us; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crispinus; Lőrincz 1999: 85, 215, s.v. Crispinvs; Minkova 2000:
144, s.v. Crispina, Crispinus; Rémy 2001: 118-119, 157
976
Rémy 2001: 118-119, 157
977
Alföldy 1977: 257-258; Alföldy 1993: 11; Delamarre 2001: 108, s.v. crixsos; Delamarre 2003: 130, s.v. crixsos
241
Italie, dans les Gaules, en Germanie, en Pannonie et dans le Norique.978 Dans le cas présent, tous
les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des pérégrins et
il n'est pas invraisemblable que la relative popularité de ce nom auprès des pérégrins à Siscia
(probablement en grande partie des autochtones pannoniens) soit due au fait que le surnom latin
Crispus pouvait aussi être un nom de traduction ou d'assonance (vide supra s.v. Crispinus).979
Crustus
19.92 / 12892 - Domitius Crusti
Le nom Crustus ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant à moins qu’une inscription
d’Ostie n’ait été correctement interprétée.980 Le surnom masculin Crusta est connu par une
inscription italienne981 et il est probable que le surnom Crustus en soit une variante ou un dérivé
(ou vice-versa). Dans le cas présent, Crustus semble avoir été le nom unique d'un pérégrin, le
père d'un certain Domitius. Vu l'absence d'analogies en Pannonie ou dans les provinces voisines,
on manque d’arguments pour affirmer que ce nom pourrait être un nom de traduction ou un nom
assonant mais cette hypothèse n'est pas entièrement exclue.
Cufosiva
24.26 / 12851 – Cufosiva
Ce nom semble être un hapax car il n'est attesté nulle part, du moins à ma connaissance. À défaut
d'analogies, il est très difficile de se prononcer sur l'origine de ce nom. En tout cas, il ne
s'apparente ni aux noms celtiques ni aux noms pannoniens et illyriens connus.
978
TLL, Vol. Onom. 2, 722-725, s.v. Crispus; Dean 1916: 22; Mócsy 1959: 32, 60, 171; Barkóczi 1964: 310;
Kajanto 1965: 223; Alföldy 1969: 183, s.v. Crispus; Mócsy 1983: 93, s.v. Crispus; Mócsy 1984: 210, 213;
Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crispus; Lőrincz 1999: 85-86, s.v. Crispus; Minkova 2000: 144, s.v. Crispus; Rémy
2001: 121, 157
979
Le mot latin crispus, signifiant “frisé, crépu” est proche du mot celtique crixsos, au même sens, cf. Delamarre
2001: 108, s.v. crixsos
980
CIL XV 2185 (= XIV 4089, 34), cf. CIL X 8422, 2; TLL, Vol. Onom. 2, 734, s.v. Crust(...)
981
CIL IX 5714; Kajanto 1965: 418; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crusta
242
Cumanus
26.68 / 13122 – Cumanus
Le surnom Cumanus n'a été répertorié qu'en Italie et semble avoir été très rare.982 Dans le cas
précis, il apparaît comme nom unique et on serait tenté de considérer notre Cumanus comme un
pérégrin, mais la rareté de ce nom et le fait qu'il n'a jamais été attesté chez des non-citoyens nous
incite à la prudence. Les inscriptions sur les étiquettes et plus généralement les graffitis ne sont
en aucun cas l’équivalent des inscriptions funéraires et officielles quant à la formule
onomastique. Un citoyen est certes fier de présenter ses tria nomina dans une inscription de
caractère officiel ou solennel mais dans le cas présent ne pourrait on pas envisager que l’on ait
tout simplement affaire à un citoyen d’origine italienne, distingué par un surnom
exceptionnellement rare du reste de ses concitoyens et de ce fait suffisamment individualisé pour
que l’on n’ait pas à mentionner son gentilice sur l’étiquette ?
Toutefois, des noms comme Cumus et Cuma sont attestés en Pannonie et dans le Norique et ils
pourraient être considéré comme des noms celtiques.983 En conséquence, il n’est pas exclu que le
nom Cumanus ait pu être un nom d’assonance en Pannonie. Si c’est le cas, Cumanus serait tout
simplement un pérégrin d’origine locale.
Cupitus
04.04 / 12350 - Cupiti
20.02 / 12354 - Cupitus
19.41 / 12434 - Cupitus
01.19 / 12856 - Cupiti
01.59 / 12857 - Cupitus
04.05 / 12860 - Cupitus Florentini
26.35 / 12873 - Cupitus Breuci
982
Kajanto 1965: 49, 50, 191; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Cumanus
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1190; Mócsy 1959: 171; Katičić 1966: 158; Katičić 1968: 75; Mócsy 1983:
94, s.v. Cumus; Lőrincz 1999: 87, s.v. Cvmvs; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 266, s.v. Cumus
983
243
22.12 / 12887 - Cupitus An..sti
23.74 / 12937 - Ingenua Cupiti
26.128 / 13057 - Cupit. ?
Le nom Cupitus fait partie des noms les plus courants attestés sur les étiquettes de Siscia où il
apparaît toujours comme un nom unique (une fois comme patronyme), parfois suivi d'un
patronyme. Il semblerait donc que tous les Cupiti mentionnés sur ces étiquettes étaient des
pérégrins.
Cupitus est un surnom assez répandu et il est attesté à peu près partout dans l’Empire mais la
fréquence varie considérablement d’une province à l’autre.984 Ainsi, il est plutôt rare en Italie, à
l’exception de l’Italie du Nord mais il est particulièrement courant dans la Norique. En dehors du
Norique et de l’Italie du Nord, il semble avoir été assez courant en Narbonnaise et n’était pas
rare en Pannonie non plus, mais il faut remarquer que le nombre d’occurrences sur les étiquettes
de Siscia dépasse le nombre de cas connu jusqu’à maintenant dans cette province. Bien qu’il ne
fasse pas de doute que ce soit un surnom latin, le peu de cas en Italie même par rapport aux
grand nombre d’occurrences dans les régions dont la population était majoritairement de souche
celtique n’est certainement pas une coïncidence. Cupitus pourrait donc être défini comme un
nom latin à fréquence celtique, voire comme un nom d’apparence latine à défaut de pouvoir
l’expliquer avec certitude comme un nom de traduction ou un nom d’assonance. Si l’on observe
les filiations des Cupiti de Siscia, il est intéressant de noter que l’on retrouve parmi les pères un
porteur de nom latin, Florentinus mais aussi un homme dont le nom unique est tiré d’un
ethnonyme illyrien de Pannonie, Breucus. Ce détail démontre qu’il n’y avait probablement pas
de barrières strictes sur le plan de l’onomastique entre les habitants d‘origine celtique et ceux
d’origine illyrienne dans la Pannonie romaine, du moins en ce qui concerne le choix de noms
latins ou d’apparence latine. Bien que le nom Cupitus semble avoir été plus particulièrement
apprécié par les Celtes, on imagine facilement que dans une ville comme Siscia où vivaient côte
à côte des gens d’origines diverses, les différentes traditions onomastiques avaient dû
s’influencer les unes les autres et même fusionner en partie pour donner naissance à une
984
TLL, Vol. Onom. 2, 750-751, s.v. Cupitus; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto
1965: 296, 351; Alföldy 1977: 257; Mócsy 1983: 95, s.v. Cupitus; Mócsy 1984: 205; Römer-Martijnse 1991: 221;
Alföldy 1993: 4; Solin&Salomies 1994: 321, s.v. Cupitus; Lőrincz 1999: 88, s.v. Cupitus; Minkova 2000: 145, s.v.
Cupitus; Rémy 2001: 157
244
onomastique romaine provinciale qui, bien qu’indéniablement latine, conservait encore les traces
de l’anthroponymie celtique et illyrienne à travers les noms de traduction et d’assonance.
Curbania
24.03 / 12160 – Curbana
Le nom Curbana n'a pas été répertorié auparavant mais le nom Curbania, diversement interprété
comme gentilice, surnom ou nom familial est connu et attesté à 3 reprises en Dalmatie.985 Il est
vraisemblable que les noms Curbana et Curbania soient de la même origine et par conséquent il
fait peu de doute que Curbana puisse être considéré comme un nom illyrien, dans le cas présent
probablement porté comme idionyme par une pérégrine.
Cursula
21.01 / 12854 – Cursula
Ce nom n’est attesté nulle part ailleurs mais un nom avec la même racine, Cursulavia, a été
répertorié en Dalmatie.986 Ce nom, trouvé dans deux inscriptions de Rider, a été interprété
comme un nom familial illyrien par D. Rendić-Miočević et il semble plausible que l’idionyme
Cursula soit lui aussi d’origine illyrienne au sens large.
Cussius ?
21.83 / 12858 - Cusus Cussi
985
CIL III 13244, ILJ 192, ILJ 800; TLL, Vol. Onom. 2, 753, s.v. Curbania; Krahe 1929: 33, s.v. Curbania; Mayer
1957: 200, s.v. Curbania; Alföldy 1969: 79, s.v. Curbania; Mócsy 1983: 95, s.v. Curbanius; Solin&Salomies 1994:
65, s.v. Curbanius; Lőrincz 1999: 88, s.v. Cvrbanivs
986
CIL III 2781 = 14321,1; ILJ 179 ; Rendić-Miočević 1951, Delmatae: 37 = Rendić-Miočević 1989: 695; RendićMiočević 1951, Rider: 51-52 = Rendić-Miočević 1989: 819-820; Katičić 1963: 267;
Alföldy 1969 : 80, s.v. Cursulavia; Rendić-Miočević 1971: 162 = Rendić-Miočević 1989: 787; Lőrincz 1999: 89,
s.v. Cvrsvlavivs
245
Le nom du père de Cusus pourrait être soit Cussus, soit Cussius. Ce dernier est connu comme un
gentilice,987 probablement apparenté au gentilice Cusius,988 lequel est aussi répertorié comme
surnom ou nom unique.989 Dans le cas présent il ne fait guère de doute que ce patronyme était un
nom unique et non un gentilice et il se pourrait que ce soit un nom d’assonance celtique.990
Cusso
19.17 / 12872 - Cusso Melanosi
Ce nom semble être un nom indigène. En effet, il a déjà été attesté en Pannonie, avec une
orthographe différente il est vrai991 et il est vraisemblable que ce nom ait un rapport avec un
surnom féminin attesté en Italie du Nord et en Pannonie, Cussa ou Cusa, vraisemblablement
d’origine celtique.992 Un autre nom celtique semblable, Couso, est connu dans le Norique.993
D’ailleurs, le nom du père de Cusso est lui aussi probablement d’origine celtique (vide infra).
Cusus
21.83 / 12858 - Cusus Cussi
Il semblerait que dans le cas présent le père et le fils portent le même idionyme, bien que
l’orthographe diffère, à moins que le père ne s’appelait Cussius. Bien que le nom Cusus (ou
Cussus) ne semble pas avoir été répertorié auparavant, la forme féminine a déjà été attestée (vide
987
TLL, Vol. Onom. 2, 775, s.v. Cussius; Schulze 1904: 426; Mócsy 1959: 154; Solin&Salomies 1994: 66, s.v.
Cussius; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvssivs
988
TLL, Vol. Onom. 2, 773, s.v. Cusius; Schulze 1904: 158, 426; Alföldy 1969: 80, s.v. Cusius; Solin&Salomies
1994: 66, s.v. Cusius; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvsivs
989
TLL, Vol. Onom. 2, 773, 66-68, s.v. Cusius; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvsivs; Delamarre 2007: 80, s.v. Cusius
990
Meid 2005: 266-267, s.v. Cusa, Cusaia, Cusius; Delamarre 2007: 218; W. Meid reste très réservé et il n'exclue
pas la possibilité que ces noms soient plutôt pannoniens (ou illyriens au sens large) que celtiques, voire même
d'origine thrace.
991
CIL III 11883; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvso
992
CIL V 4891, 8896 ; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1206-1208; TLL, Vol. Onom. 2, 775, s.v. Cussa;
Mócsy 1959: 171; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvssa; Delamarre 2007: 80, s.v. Cusa, Cussa; le thème cusi(o)-, cusa est
bien attesté dans les noms celtiques, cf. Delamarre 2007: 218; Il n'est pas exclu que le nom Cusa ait aussi pu être un
nom masculin dans certains cas, cf. CIL 10010, 2883, TLL, Vol. Onom. 2, 772, s.v. Cusa
993
CIL III 5104, 14106, AIJ 105; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1151, s.v. Couso; TLL, Vol. Onom. 2, 679,
s.v. Couso; Katičić 1966: 148, 153; Mócsy 1983: 91, s.v. Couso; Lőrincz 1999: 81, s.v. Covso; Delamarre 2007: 76,
s.v. Couso
246
supra) et il n’y aucune raison de douter qu’il est question du même nom. Il est donc possible que
ce pérégrin porte un nom d’origine celtique.994
Cutio
19.53 / 12859 - Cutio Sabini
Cutio est probablement un nom indigène, probablement celtique, bien que Kajanto l’ait classé
parmi les surnoms latins.995 Il n’a été répertorié à ce jour que dans une inscription de la Pannonie
Supérieure, sur la stèle funéraire de Marcus Ulpius Cutio, habitant de la ville de Poetovio.996 Il
est vraisemblable que notre Cutio était un autochtone et on pourrait même conjecturer que ce
nom pouvait être un nom typique chez les Celtes habitant le sud-ouest de la Pannonie puisqu’il
n’a été recensé que dans les deux colonies de cette partie de la Pannonie Supérieure, Poetovio et
Siscia, mais à défaut d’exemples plus nombreux, cette hypothèse reste dans le domaine de la
conjecture. Quoi qu’il en soit, le personnage mentionné sur cette étiquette était
vraisemblablement un pérégrin dont le père porte un nom unique latin, Sabinus.
Dabilo
13. 52 / 12869 - Dabilo
Ce nom ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais un nom semblable, Dabalus, a été
attesté en Dalmatie.997 Tout porte à croire que Dabilo pourrait être un nom indigène, mais on ne
peut savoir si c’est un nom féminin ou masculin car de nombreux noms féminins illyriens, plus
994
Il faut toutefois souligner que W. Meid exprime quelques doutes car il n’est pas absolument certain que des noms
comme Cusa ou Cusius soient celtiques, cf. Meid 266-267
995
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1208-1209; TLL, Vol. Onom. 2, 777, s.v. Cutio; Mócsy 1959: 28, 171;
Kajanto 1965: 164; Katičić 1966: 156; Solin&Salomies 1994: 321, s.v. Cutio; Lőrincz 1999: 90, s.v. Cvtio;
Matasović 2003: 19; Meid 2005 : 267, s.v. Cutio ; Cutio et Cutius, un nom un peu plus fréquent, sont considérés
comme des noms celtiques car ce sont probablement des noms personnels inspirés par le nom du sixième mois de
l’année, cf. Degavre 1998: 179, s.v. cutios; Delamarre 2001 : 111, s.v. cutios; Delamarre 2003 : 133-134, s.v. cutios;
Delamarre 2007: 80, s.v. Cutius, 218
996
CIL III 4083
997
ILJ 2956; Krahe 1955: 68; Mayer 1957: 104, s.v. Dabalus; Alföldy 1969: 184, s.v. Dabalus; Lőrincz 1999: 91,
s.v. Dabalvs;
247
précisément ceux répertoriés dans la partie occidentale de la province de Dalmatie, se terminent
en –o.998
Néanmoins, il n’est pas certain que ce nom soit au nominatif, car il pourrait tout autant être au
datif. Si c’est le cas, le nom en question serait Dabilus.
Il n’est pas exclu non plus que ce nom soit d’origine celtique à cause de la racine dab- (vide
infra). Il n’est pas forcement exclu que ce nom puisse être lu comme Babilo mais l’origine d’un
tel nom demeure mystérieuse.
Dabus ou Dabo ???
21.91 / 12826 - Dabo Ateiao ?
Il n’est pas certain que les noms indiqués dans cette inscription soient au nominatif, il semblerait
même plus plausible qu’ils soient au datif. Quoi qu’il en soit, un nom comme Dabo ou Dabus ne
semble pas avoir été répertorié, mais ce nom pourrait être proche du nom Dabalus, attesté en
Dalmatie999 ou, ce qui est à mon avis plus probable, de certains noms celtiques commencent par
le thème dab-.1000 En effet, ce qui semble être le second nom de Dabus commence par la racine
ate-, très courante dans les noms celtiques1001 et ce n’est probablement pas une coïncidence.
Il semblerait que la personne mentionné sur cette étiquette porte un double idionyme, mais si
l’on estime que l’inscription est au datif et que le second nom devrait être Ateius, un gentilice
donc, il n’est pas exclu que les positions des noms soient inversés et que l’homme en question
s’appelait en fait Ateius Dabus. Si c’est le cas, il serait un citoyen mais c’est loin d’être certain.
Dacus
24.13 / 12421 - Dacus Celsi
19.90 / 12461 - Dacus Celsi
998
Katičić 1963 : 280-290
Krahe 1955: 68; Mayer 1957: 104, s.v. Dabalus; Alföldy 1969: 184, s.v. Dabalus; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dabalvs
1000
Solin&Salomies 1994: 482, s.v. Dabonius (AE 1989, 624, Emona); Un nom avec la même racine a été répertorié
dans une inscription fragmentaire du Norique, cf. Lőrincz 1999: 91, s.v. Dab[ ]; Delamarre 2007: 80, s.v. Dabinatus,
Dabiro, Dabonius, 218
1001
Schmidt 1957: 136-140; Evans 1967:142-145; Degavre 1998 : 63, s.v. ate- ; Delamarre 2001: 49-50, s.v. ate-;
Delamarre 2003: 57, s.v. ate-; Delamarre 2007: 28-30, 211
999
248
Considérant la présence de la filiation, Dacus semble bien être un idionyme dans ces deux
inscriptions et non un ethnonyme. En tant que surnom ou nom unique, Dacus (parfois aussi
Daccus) n’est pas nécessairement un nom lié à des origines daces, bien que cela puisse parfois
être le cas. En effet, on ne retrouve pas ce nom en Dacie même, la plupart des occurrences sont
répertoriés plus à l’ouest, d’ailleurs surtout dans les provinces celtiques.1002 Il n’est pas
invraisemblable que ces deux inscriptions se réfèrent au même homme.
Daloca
14. 17 / 12855 - Daloca (un autre nom se trouve sur l'autre face - Marci)
Le nom Daloca est un hapax, du moins à ma connaissance, mais il semblerait qu’il soit composé
d’une racine indigène ainsi que d’un suffixe attesté dans les noms illyriens au sens large,
notamment chez les Delmates, les Liburnes et les Histres. En effet, le nom Dallo a été répertorié
en Pannonie, à Aquincum et il semblerait que ce soit un nom celtique.1003 Le suffixe –ocus, -oca
est connu par des noms « illyriens» ou « illyro-vénètes » comme Clangocus, Darmocus,
Darmoca, Fervalocus, Laepoca, Laepocus, Madocus, Suioca et Viniocus (le nombre de noms
« illyriens » se terminant par –cus ou –ca est bien plus grand).1004 On peut donc supposer que
Daloca était une pérégrine d’origine locale, mais il est plus difficile de se prononcer sur son
origine ethnique, celtique ou illyrienne. Il n’est pas certain qu’il y ait un rapport entre ce nom et
le génitif Marci inscrit sur l’autre face.
1002
CIL XIII 6238, 6389; AE 1969/1970, 451; ILJ 2618; TLL, Vol. Onom. 3, 2, s.v. Daccus, Dacus; Kajanto 1965:
203; Solin&Salomies 1994: 321, s.v. Dacus; Lőrincz 1999: 91, s.v. Daccvs, Dacvs; Minkova 2000: 145, s.v. Dacus;
Delamarre 2007: 80, s.v. Daccus, -ius et Dacus; Il est probable que ce nom ait été formé à partir de la racine celtique
dago- (signifiant bon) et que dans la plupart des cas il n’implique pas des origines daces, cf. Schmidt 1957: 186-187;
Degavre 1998: 180, s.v. dago- ; Delamarre 2001 : 112, s.v. dagos ; Delamarre 2003 : 134, s.v. dagos
1003
CIL III 3594; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1217, s.v. Dallo; TLL, Vol. Onom. 3., 14, s.v. Dallo; Mócsy
1959 : 171; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dallo; le thème dallo- est bien attesté dans les noms celtiques, cf. Schmidt 1957:
187; Degavre 1998: 180, s.v. dallo- ; Delamarre 2001: 112, s.v. dallo- (aveugle); Delamarre 2003: 135, s.v. dallo-;
Meid 2005 : 192, s.v. Dallo; Delamarre 2007: 219
1004
par exemple Acenicus, Laepicus, Lambicus, Lapricus, Malavicus, Marica, Melandricus, Moicus, Oca, Oplica,
Raecus, Recus, Staticus, Suioca, Suricus, Vadicus, Veracus, Verica, cf. Rendić-Miočević 1955, 127-129 = RendićMiočević 1989: 713-715, Rendić-Miočevič 1971: 161-168 = Rendić-Miočević 1989: 786-789; Križman 1991: 100101; Une stèle funéraire appartenant à une famille indigène, trouvée il y quelques années à Nedin (l’antique
Nedinum) en Dalmatie, mentionne, entre autres, une certaine Titamoca Turi filia Voltisa, cf. Kurilić 1992-1993: 76;
Šegvić, Opuscula Archaeologica 20, 1996, 134, n. 17
249
Dalus, Dalua
21.55 / 12158 - Ulpia Dalva
17.10 / 12853 - Dalus Batoni
Bien que des noms comme Dalua ou Dalus n’aient pas été répertoriés auparavant en Pannonie, il
est fort probable que ce soient des noms autochtones. En effet, comme cela a déjà été mentionné,
un nom semblable, Dallo, est connu en Pannonie, et dans ce cas précis il semble bien avoir été
porté par un homme de souche celtique,1005 mais dans le cas présent le père de Dalus porte un
nom indéniablement illyrien. Ulpia Dalua est, elle aussi, très vraisemblablement une autochtone
dont la famille a obtenu la citoyenneté sous le règne de Trajan. Bien qu’il fasse peu de doutes
que Dalus soit un nom celtique, il est intéressant de noter que son père porte un nom très typique
des Illyriens de Pannonie. Il n’est donc pas exclu que le nom Dalus pouvait faire partie du
répertoire onomastique illyrien en Pannonie. D’ailleurs, le nom Dalus pourrait aussi être
thrace,1006 mais c’est peut-être tout simplement un nom répandu chez les populations balkaniques
de l’époque. En effet, il est parfaitement naturel que les onomastiques des populations voisines
s’imprègnent mutuellement et rien n’empêche qu’un père portant un nom illyrien donne à son
fils un nom celtique mais probablement courant dans son entourage, sans même compter la
possibilité que la mère anonyme de Dalus ait pu être d’origine celtique, ce qui aurait pu aussi
influencer le choix du nom du fils.
Dasana
13.63 / 12852 – Dasana
23.06 / 12126 – Dazanus
1005
En tout cas sa fille porte un nom qui est indéniablement celtique, Brogimara, cf. CIL III 3594, Aquincum;
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1216 -1217, s.v. Dallus, Dallo; TLL, Vol. Onom. 3, 14, s.v. Dallo, 21, s.v.
Dalus; Mócsy 1959: 171; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dallo; Delamarre 2001: 112, s.v. dallo-; Meid 2005 : 192, s.v.
Dallo; Delamarre 2007: 81, s.v. Dallo, 219; Le nom Dallus est répertorié dana la province de Bretagne, où il est
aussi porté par un Celte, cf. Delamarre 2007: 81, s.v. Dallus; Une origine celtique n'est pas exclue non plus pour
l'affranchi impérial Tiberius Claudius Dalus, cf. CIL VI 14990
1006
Solin 1996: 609, s.v. Dalus; Minkova 2000: 145, s.v. Dale
250
Bien que l’orthographe diffère un peu, il est vraisemblable qu’il soit question de la forme
féminine et masculine du même nom. Le nom Dazanus est d’ailleurs déjà répertorié en
Pannonie.1007 Tous les chercheurs sont d’accord que la racine das- est d’origine locale, plus
exactement illyrienne, 1008 et il semblerait que l’on puisse considérer Dasana et Dazanus avec
beaucoup de certitude comme des noms indigènes. Bien que la forme féminine Dasana n’a pas
été attestée auparavant, un nom féminin avec la même racine et un suffixe latin, Dasantilla, est
connu en Dalmatie.1009
Dasas
12.03 / 12550 – Auta Dasint(i)s
24.28 / 12888 – Dassanis
Dans les deux cas, il semblerait que l’on ait affaire à des formes moins habituelles du génitif1010
d’un nom masculin illyrien bien connu, attesté aussi bien en Dalmatie qu’en Pannonie et
généralement écrit au nominatif comme Dasas ou Dazas1011 (en Pannonie l’orthographe Dases
ou Dasses semble avoir été plus répandue, notamment chez les Azales et dans les environs de
Sirmium1012). Ce patronyme apparait aussi sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, où
l’on peut lire Nero Dasentis f(ilius).1013
En tant que porteurs d’un nom unique, indigène de surcroît, il fait peu de doutes que les
individus mentionnés sur cette étiquette aient été des pérégrins.
1007
CIL III 3349, Aurelius Dazanus, un légionnaire; Krahe 1929: 39, s.v. Dazanus; Mócsy 1983: 99, s.v. Dazanus;
Lőrincz 1999: 94, s.v. Dazanus
1008
Krahe 1929: 34-38; Mayer 1957: 109-115; Katičić 1963: 268-269; Alföldy 1969: 185-186; selon Delamarre, ce
pourrait aussi être un thème celtique mais les noms cités comme exemples sont majoritairement illyriens, cf.
Delamarre 2007: 219
1009
CIL 14774 (Salona); Rendić-Miočević 1951, Inscriptiones Dalmaticae ineditae: 230-231 (Dasantilla
Caminaria); ILJ 147; TLL, Vol. Onom. 3 , 53, s.v. Dasantilla; Zaninović 1966: 48; Alföldy 1969: 185, s.v.
Dasantilla; Mócsy 1983: 98, s.v. Dasantillus; Lőrincz 1999: 93, s.v. Dasantilla
1010
Selon les inscriptions, le génitif de Dasas semble habituellement avoir été Dasantis (et Dasentis celui de Dases)
1011
TLL, Vol. Onom. 3, 53, s.v. Dasa, 64, s.v. Dazas; Krahe 1929: 34-35; Mayer 1957: 109; Katičić 1963:268;
Katičić 1965: 70; Zaninović 1966 : 48, 53; Alföldy 1969: 185, s.v. Dasas, Dazas; Rendić-Miočević 1971: 167 =
Rendić-Miočević 1989: 789; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 755; Lőrincz 1999: 93, s.v.
Dasas; Meid 2005 : 29
1012
TLL, Vol. Onom.3, Page 54, s.v. Dases; Krahe 1929: 35; Mayer 1957: 111; Mócsy 1959: 55, 57, 171; Lőrincz
1999: 93, s.v. Dases
1013
Mócsy 1956, 103, cat. 16
251
Daseria
07.09 / 12182 – Batuna Daseria
Daseria est un hapax, semble-t-il, mais la racine das- est probablement illyrienne (vide infra),
tout comme le nom Batuna (vide supra). Le nom Daseria pourrait dans ce cas précis, selon la
théorie de D. Rendić-Miočević, être le nom de famille de Batuna, car la dénomination de cette
femme correspond bien aux nombreux cas similaires répertoriés chez les habitants de la
Dalmatie occidentale.1014
Dasimenus
22.33 / 12895 – Dasimenus
Dasimenus est probablement une variante du nom Dasmenus (vide infra).
Dasius
19.71 / 12363 – Trico Das(i)
26.30 / 12662 - Orisus Dasi(i)
26.10 / 12870 - Dasius Batonis
22.36 / 12901 - Dasius Apali
08.32 / 12905 - Dasius Lecani
Dasius est un nom illyrien bien connu et largement répandu, non seulement parmi les
autochtones en Pannonie, Dalmatie et Mésie mais aussi à travers tout l’Empire, notamment grâce
aux soldats auxiliaires originaires de ces provinces, mais aussi à cause des esclaves et des
1014
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370
252
affranchis.1015 Dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom semble être exclusivement porté par
des pérégrins. Les noms et patronymes associés, Trico, Bato, Apalus et Lecanus, sont eux aussi
indéniablement des noms autochtones pannoniens (Tric(c)o est attesté dans le Norique) et c’est
probablement aussi le cas du hapax Orisus.
Dasmenus
04.13 / 12902 – Dasmeni
Cet idionyme est sans aucun doute un nom indigène, plus précisément un nom illyrien au sens
large.1016 Il semble d’ailleurs avoir été plus particulièrement en vogue dans la partie orientale de
la Pannonie.1017
En dehors de la Pannonie, un porteur de ce nom a été répertorié en Dalmatie1018 et le seul cas
connu en Occident est justement une personne originaire de la Pannonie.1019
Dasmenus est probablement apparenté à un nom indigène plus courant ayant le même radical,
Dasius, répertorié d’ailleurs à plusieurs reprises sur les étiquettes de Siscia (cf. supra).1020
Dasumnus
20.18 / 12453 - Admata Dasumni
1015
TLL, Vol. Onom. 3, 54-55, s.v. Dasius; Krahe 1929: 37-38, s.v. Das(s)ius; Mayer 1957: 112-114, s.v.
Das(s)ius); Mócsy 1959: 55, 57, 171; Katičić 1963: 268-269; Katičić 1965: 70; Zaninović 1966 : 53-54 ; Alföldy
1969: 185-186, s.v. Dassius, Dassius; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 98,
s.v. Dasius, Dassius; Solin 1996: 613, s.v. Dasius; Lőrincz 1999: 93, 215, s.v. Dasivs; Meid 2005 : 29; Ce n’est
probablement pas un nom celtique, cf. Delamarre 2007: 82, s.v. Das(s)ius
1016
TLL, Vol. Onom. 3, 55, s.v. Dasmenus; Mócsy 1959: 55, 171; Katičić 1963: 268-269; Mócsy 1983: 98, s.v.
Dasmenus; Lőrincz 1999: 93, s. v. Dasmenvs; Meid 2005 : 29; Delamarre n’exclut pas la possibilité que ce soit un
nom celtique mais cela me paraît improbable, cf. Delamarre 2007 : 82, s.v. Dasmenus, ius
1017
CIL III 10212, CIL XVI 2, CIL XVI 97; Mirković 1971, The Inscriptions from Sirmium and its territory: 80, n.
74
1018
CIL III 9024; Alföldy 1969: 186, s.v. Dazomenus
1019
CIL XIII 7801/7802, Breucus
1020
Alföldy 1969: 186. s. v. Dazomenus
253
Bien que le nom Dasumnus ne semble pas avoir été attesté jusqu’à maintenant, il est fort
probable que ce soit un nom illyrien apparenté à des noms déjà attestés comme Dasmenus ou
Dazomenus ainsi qu’aux autres noms illyriens possédant la même racine Das- (vide supra).
Daturus
24.08 / 12291 - S(e)vera Daturi
Daturus semble être un hapax et il est très difficile de trancher sur son origine. Ce nom serait-il
dérivé du participe futur du verbe do, dare? Après tout, un nom comme Datus (ou Donatus, au
sens similaire) est déjà attesté.1021 Il faut tout de même remarquer que la plupart des noms
dérivés de participes sont construits à partir de participes passés et de participes présents, tandis
que les dérivés de participes futurs ou des gérondifs restent très rares.1022
Même si c'est le cas, à défaut d'analogies, on ne peut savoir si ce nom était plus typique de
certaines régions ou s'il était d'origine locale. Ainsi, le fait que le nom Datus soit
particulièrement courant en Afrique ne prouve pas forcement que le père de S(e)vera était
Africain.
Davia
11.03 / 12953 - Davia P(h)oebi
Ce nom, rare mais néanmoins connu,1023 pourrait être celtique,1024 et il est tout à fait
vraisemblable que dans certains cas le nom Davius était porté par des personnes de souche
celtique.1025 Si le patronyme d'un soldat originaire de la tribu des Breuci est bien Davius,1026 il
1021
TLL, Vol. Onom. 3, 59, s.v. Datus; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965:
18, 76, 93, 298, 351; Alföldy 1969: 186, s.v. Datus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 29, s.v. Datus; Mócsy
1983: 99, s.v. Datus;Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Datus; Solin&Salomies 1994: 322. s.v. Datus; Lőrincz 1999: 94, s.
v. Datvs; Pour Donatus vide infra!
1022
Kajanto 1965: 92-95
1023
TLL, Vol. Onom. 3, 62, s.v. Davius; Lőrincz 1999: 94, s.v. Davivs; Delamarre 2007: 83, s.v. Dauius
1024
Tout comme des noms proches, Davos et Davus, du moins dans certains cas, cf. Lőrincz 1999: 94, s.v. Davvs;
Delamarre 2007: 83, s.v. Dauos, Dauus
1025
CIL II 1546; CIL XIII 10010, 760; Ce n'est pas exclu dans le cas de l'homme mentionné dans une inscription de
Sarmizegetusa (IDR-03-02, 00575) mais c'est moins évident. Il faut néanmoins remarquer que cette inscription
254
faut constater que ce nom pouvait aussi faire partie du répertoire onomastique des populations
dites « illyriennes » en Pannonie. Cela ne veut pas forcement dire que ce nom pourrait être
illyrien. En effet, le territoire des Breuci était bordée par les Celtes et comme il n'est pas rare que
des peuples voisins s'inspirent les uns les autres dans le domaine onomastique, il est parfaitement
envisageable que ce genre d'interaction pouvait avoir lieu chez les habitants de la Pannonie
orientale.
S'il n'est pas exclu que le nom de cette femme soit celtique (autochtone, plus exactement
pannonien, voire celtique occidental), le nom de son père, bien grec lui, nous oblige à la
prudence. Il est parfaitement envisageable qu'un homme portant un nom grec, quelles que soient
ses origines, donne un nom de couleur locale à son enfant.
Même si Phoebus était hellénophone et originaire d'une province orientale de l'Empire, on ne sait
absolument rien sur la mère de Davia. Si elle était une Pannonienne, le choix d'un nom local
n'aurait rien d'extraordinaire, et si les deux parents étaient des étrangers, le choix d'un nom local
pour leur enfant pouvait faciliter l'intégration. Toutefois, peut-on vraiment être certain que Davia
dans le cas présent soit un nom local, celtique ou pannonien, peu importe. En effet, le nom D©oj,
peut-être thrace à l'origine, se transcrit aussi en latin comme Davus.1027 Il n'est donc pas exclu
que Davia, tout comme son père porte un nom dérivé d'un nom grec ou thrace.
Decesinus
19.109 / 12496 – Decesini
Decesinus est un hapax mais il est possible que ce soit un nom d'inspiration celtique avec un
suffixe latin.1028
Decimus
provient d'une province où la majeure partie de l'héritage épigraphique romain est due aux personnes venues
d'ailleurs, notamment aux militaires, et non à la population autochtone, cf. Mócsy 1984: 212-221
1026
RMD IV, 205
1027
Pape&Benseler 1870: 271-272, s.v. D©oi, D©oj; TLL, Vol. Onom.3, 64, s.v. Davus; Solin 1996: 609, s.v. Davos
1028
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1247, s.v. Deces; Kajanto 1965: 113-114; Mócsy 1984: 205; Delamarre
2007: 219
255
23.34 / 12107 - D(ecimus) Campius Epagat(us)
Il semblerait que nous ayons affaire à un citoyen, porteur des tria nomina et il est fort probable
qu’il portait le prénom Decimus.1029
Decio
13.56 / 12553 - Acuta (Decio, inscription antérieure ?)
Le nom Decio ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais c'est probablement un dérivé
du gentilice Decius, occasionnellement aussi employé comme surnom (vide infra).1030
À première vue, ce serait un nom masculin, mais la présence du nom Acuta nous incite à la
prudence. Il n'est pas exclu que le nom Decio faisait partie d'une inscription antérieure, ce qui
simplifierait les choses. Néanmoins, il faut bien avouer qu'il n'est pas certain que l'on ait affaire à
deux inscriptions différentes. Une autre possibilité serait que l'inscription mentionne deux
individus, une femme nommée Acuta et un homme nommé Decio. Ce n'est certes pas impossible,
mais cela reste difficile à prouver. Enfin, nous sommes peut-être en présence d'un double
idionyme et le second nom d'Acuta aurait donc été Decio. Ce n'est pas si invraisemblable que
cela: en effet, les noms féminins se terminant par –o sont assez courants chez les autochtones
dans la province de Dalmatie mais il faut tout de même remarquer que les noms masculins en –o
ne sont pas rares non plus chez les indigènes dans cette région.1031 Comme rien ne prouve que la
personne mentionnée sur cette étiquette fût d'origine illyrienne,1032 il est difficile d’affirmer avec
certitude que nous soyons en présence d'un double idionyme féminin.
Decius
24.29 / 12889 - Deci(i) Seponi
1029
TLL, Vol. Onom. 3, 73-76, s.v. Decimus; Cagnat 1914: 39; Petersen 1962: 348, 350-351; Kajanto 1965: 73-75,
172, 294; Salomies 1987: 27-28, 111-112, 120, 165;
1030
pour le suffixes –io/nis cf. Kajanto 1965: 120-122; Ce n’est d’ailleurs pas le seul nom derivé de Decius, cf. TLL,
Vol. Onom. 3, 76, s.v. Deciola; Kajanto 1965: 167; Solin&Salomies 1994: 322, s.v. Deciola
1031
Katičić 1963 : 280-290
1032
d’ailleurs, la racine dec- est plus commune dans les noms celtiques, cf. Mócsy 1984: 205, Delamarre 2007: 219,
et les suffixes en –o ne sont pas rares dans les noms celtiques non plus, cf. Kajanto 1965: 129
256
Le nom apparaissant sur cette étiquette peut être interprété de plusieurs manières, soit comme un
prénom suivi d'un gentilice, soit comme un gentilice suivi d'un surnom, voire même comme deux
idionymes, ce qui semble toutefois moins vraisemblable.
En effet, Decius était un prénom d'origine osque, particulièrement répandu en Campanie, mais il
semble être tombé en désuétude au plus tard vers la fin de l'époque républicaine.1033 Le gentilice
Seponius étant attesté (vide infra), il n'est exclu que nous ayons affaire à un homme (un
Campanien ?) portant les duo nomina première manière, prénom suivi du gentilice. Si c'est le
cas, cette inscription pourrait être datée à l'époque augustéenne vu que le prénom Decius semble
complètement disparaître au début de l’époque impériale.
Decius est aussi un gentilice connu mais apparemment assez peu répandu en dehors de l'Italie
(plus particulièrement l'Italie du Nord), où le nombre d'occurrences est conséquent.1034 Il est
assez probable que les porteurs de ce gentilice en Pannonie soient originaires de l'Italie du Nord,
voire éventuellement de la Narbonnaise où ce gentilice est le plus attesté après l'Italie (bien
évidemment, ce gentilice aurait tout aussi bien pu être porté par leurs descendants et
affranchis).1035 Le surnom Seponus porté par Decius est un hapax mais il faut remarquer que la
racine sep(p)- est attestée dans les noms celtiques.1036 De ce fait, il n'est pas invraisemblable que
Decius Seponus (si tel fut véritablement son nom) soit originaire du Nord de l'Italie ou de la
Narbonnaise.
Finalement, nous avons peut-être affaire a un Decius, fils d'un certain Sepon(i)us, car il n'est pas
exclu que dans certains cas Decius aurait aussi pu être un surnom ou un nom unique pérégrin.1037
Cette dernière possibilité me semble néanmoins nettement moins probable.
Decoriaria
18.09 / 12344 – Decoriaria
1033
TLL, Vol. Onom. 3, 76, s.v. Decius; Salomies 1987: 101, 112, 160, 242
TLL, Vol. Onom. 3, 76-80, s.v. Decius; Schulze 1904: 423; Mócsy 1959: 154; Alföldy 1969: 81, s.v. Decius;
Mócsy 1983: 99, s.v. Decius; Solin&Salomies 1994: 67. s.v. Decius; Lőrincz 1999: 95, s.v. Decivs
1035
Mócsy 1959: 202 (2/26.); Rémy 2001: 111, 115-116, 118, 140
1036
Delamarre 2007: 232
1037
Minkova 2000: 147-148, s.v. Deccius, Decius
1034
257
Le nom Decoriaria semble être un hapax mais des noms comme Decor, Decora, Decoratus ou
Decoratianus sont connus, y compris en Pannonie, où le surnom Decoratus est d'ailleurs
nettement plus courant qu'ailleurs.1038 En tant que porteuse d'un nom unique, on peut supposer
que Decoriaria était une pérégrine et vu que le nom Decoratus semble être un nom latin à
fréquence pannonienne, il est assez probable qu'elle soit une autochtone.
Decumus
17.14 / 12891 - Decumus Carserico
Decumus est une variante plus rare du prénom Decimus,1039 occasionnellement utilisé aussi
comme surnom. Les occurrences ne sont pas très nombreuses en dehors de l'Italie, on dénombre
cinq cas en Hispanie ainsi que quelques cas en Narbonnaise, en Lyonnaise, et dans le
Norique.1040 Dans le cas présent, il semblerait que Decumus Carserico porte un double idionyme
et qu'il soit donc un pérégrin. À cause de la racine dec- le nom Decimus (et donc aussi Decumus)
était très probablement un nom d'assonance celtique dans certaines régions1041 et c'est peut-être
aussi le cas de Decumus Carserico, d'autant plus que son second nom, un hapax, est construit à
partir du thème cars-, bien attesté dans les noms celtiques (vide supra).
Deivila
26.38 / 12320 - Deivila Singarus ?
La lecture de cette inscription n’est pas absolument certaine. Le premier nom pourrait se lire soit
comme Delvila, soit comme Deivila. Vu que le nom Delvila ne semble pas avoir été répertorié
1038
TLL, Vol. Onom. 3, 81, s.v. Decor, Decoratianus, 81-82, s.v. Decoratus; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964:
295; Kajanto 1965: 25, 98, 231-232, 351, 364; Alföldy 1969: 186, s.v. Decoratus; Mócsy 1983: 99, s.v.
Decoratianus, Decoratus; Solin&Salomies 1994: 322, s.v. Decor, Decora, Decoratianus, Decoratus; Lőrincz 1999:
95, s.v. Decora[ ], Decoratianvs, Decoratvs
1039
TLL, Vol. Onom. 3, 73-76, s.v. Decimus (Decumus);Mócsy 1959: 171; Petersen 1962: 348, 350-351; Barkóczi
1964: 310; Kajanto 1965: 73-75, 172, 294; Mócsy 1983: 99, s.v. Decimus; Salomies 1987: 27-28, 111-112, 120,
165; Solin&Salomies 1994: 322, s.v. Decimus; Lőrincz 1999: 95, s.v. Decimvs; Minkova 2000: 147, s.v. Decimus
1040
Kajanto 1965: 172; Solin&Salomies 1994: 323, s.v. Decumus; Lőrincz 1999: 96, s.v. Decvmvs
1041
Mócsy 1984: 205; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 268, s.v. Decomo; Delamarre 2007: 219
258
auparavant, j’ai opté pour la seconde lecture Deivila car ce nom est attesté dans le Norique et
d’autres noms avec la même racine existent aussi bien dans cette province (Deivora[ ) qu’en
Pannonie (Deivisius, Deivisa, Deiva, Deivo).1042
Dans le cas présent, il semblerait que Deivila soit un nom masculin et que l'homme en question
soit un pérégrin qui porte un double idionyme. Toutefois, le nom Deivilla attesté dans le Norique
était clairement porté par une femme. L’inscription mentionnerait-elle deux individus, une
femme et un homme? Le nom Singarus semble se terminer par une ligature qui a été interprétée
comme –us mais il faudrait peut-être lire ce nom comme Singari? Dans ce cas nous aurions tout
simplement un nom de femme suivi par un patronyme mais cette lecture semble néanmoins peu
plausible.
Dentatus
21.13 / 12874 - Firmus Den{n}tati
La lecture est loin d'être certaine. Si le patronyme est effectivement Den{n}tatus, le père de
Firmus (ou son patron) porte un nom extrêmement rare. En effet, Dentatus est attesté comme
surnom chez quelques sénateurs à l'époque républicaine mais ce cognomen ne semble pas avoir
été répertorié dans la documentation épigraphique de l'époque impériale.1043 Dans le cas présent,
il semblerait que Dentatus soit un nom unique porté par un pérégrin. Un nom proche, Dento, est
connu en Dalmatie et en Pannonie1044 et il n’est pas invraisemblable qu’un pérégrin ait pu porter
le nom de Dentatus mais il est difficile d’estimer si ce nom pouvait être un nom assonant ou un
nom de traduction dans ces contrées.1045
Deodorus
09.14 / 12522 – Anesata Deodori
1042
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1260, 1263; Mócsy 1959: 171; Mócsy 1983: 100, s.v. Deiva, Deivillus,
Deivises, Deivo;Lőrincz 1999: 96, s.v. Deiva, Deivilla, Deivises, Deivo; Meid 2005: 193, 229-239, 268; Delamarre
2007: 83, s.v. Deivilla, Deivisius, Deivo, Deivora[
1043
TLL, Vol. Onom. 3, 107, s.v. Dentatus; Kajanto 1965: 224; Solin&Salomies 1994: 323, s.v. Dentatus
1044
Lőrincz 1999: 97, s.v.Dento (ce nom est aussi connu en Italie, en Hispannie et en Narbonnaise)
1045
Il n'est pas exclu que Dento ait pu être un nom assonant chez les Celtes, cf. Delamarre 2007: 84, s.v. Dento
259
Bien que le nom Deodorus ait déjà été attesté,1046 c’est très certainement une variante d’un nom
grec bien plus courant dans les inscriptions latines, Diodorus.1047
Desesto
01.44 / 12972 - Proca Desestis
Ce nom ne semble pas avoir été répertorié ailleurs et il est difficile de se prononcer sur un lien
éventuel avec des noms comme Deuso ou Deusus, peut-être celtiques,1048 voire avec Dasto, un
nom féminin qui serait plutôt illyrien.1049
Deva
21.02 / 12252 - Marcus Deva
Il semble probable que les deux noms se rapportent à la même personne et que nous ayons
affaire à un double idionyme (à moins que Marcus ne soit un gentilice, vide infra). Une certaine
Deva est mentionnée dans une inscription trouvée en Germanie Supérieure,1050 mais un tel nom
masculin ne semble pas avoir été attesté auparavant. Toutefois, des noms semblables ne sont pas
rares en Pannonie et il est probable que ce soit un nom celtique.1051
Devesus
1046
CIL V 2891; Mócsy 1983: 101, s.v. Deodorus; Lőrincz 1999: 97, s.v. Deodorvs
Pape&Benseler 1870: 303, s.v. ∆ιόδωϱος; TLL, Vol. Onom. 3, 164-165, s.v. Diodorus; Alföldy 1969: 188, s.v.
Diodorus; Mócsy 1983, 103, s.v. Diodorus; Solin 1996: 197, s.v. Diodorus; Lőrincz 1999: 101, s.v. Diodorvs; Solin
2003: 40-41, s.v. Diodorus
1048
Krahe 1929: 42, s.v. Deuso, Deusus; Mócsy 1983: 101, s.v. Deuso, Deusus; Lőrincz 1999: 98, s.v. Deuso,
Deusus; Meid 2005: 269, s.v. Deuco, Deuso; Delamarre 2007: 85, s.v. Deusus, -a, -o
1049
Krahe 1929: 38, s.v. Dasto; Mayer 1957: 115, s.v. Dasto; Alföldy 1969: 186, s.v. Dasto; Mócsy 1983: 99, s.v.
Dasto; Lőrincz 1999: 93, s.v. Dasto
1050
CIL XIII 6458, AE 1994, 1305; Lőrincz 1999: 98, s.v. Devvs; Delamarre 2007: 84, s.v. Deua
1051
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1260-1263; Mócsy 1959: 171 (Deiva, Deivo); Lőrincz 1999: 96, s.v.
Deiva (RIU 1160, cognomen femininum), s.v. Deivo (CIL III 15154), 98 s.v. Devo (RIU 1148); il faut aussi noter le
nom féminin Deuva, attesté dans le Norique, CIL III 4724, Lőrincz 1999: 98, s.v. Devva; Meid 2005: 229-230, s.v.
Deiva, Deivo; Delamarre 2007: 83, s.v. Deivo
1047
260
07.05 / 12501 - Devesi Nebionis
Devesus est un hapax mais il pourrait vraisemblablement être apparenté aux noms celtiques avec
le thème deuo-.1052 Le nom de son père est d’ailleurs aussi celtique. Il n’est d’ailleurs pas
entièrement exclu non plus que le nom en question soit en fait Devesius, un gentilice de
formation patronymique. Si c’est le cas, nous aurions affaire au citoyen Devesius Nebio.
Devila
23.42 / 12378 – Devila
Il semblerait que les analogies les plus proches pour cet idionyme se trouvent dans le Norique:
sont attestés dans cette province une femme surnommée Deivilla ainsi qu'un homme appelé
Devillus.1053 Tout porte donc à croire que le nom unique porté par la femme mentionnée dans
cette inscription soit d'origine celtique.
Dexter
01.34 / 12719 - Festa Dextri
Dexter est un surnom répandu dans tout l'Empire et il ne semble pas avoir été plus
particulièrement apprécié dans certaines provinces par rapport à d’autres.1054 Dans le cas présent,
Dexter est un patronyme et il semble probable que le porteur de ce nom ait été un pérégrin.
1052
Evans 1967: 191-193; Degavre 1998: 189, s.v. devo-; Delamarre 2001: 118-119, s.v. deuos; Delamarre 2003:
142-143, s.v. deuos; Delamarre 2007: 219
1053
Lőrincz 1999: 96, s.v. Deivilla, 98, s.v. Devillvs; le nom Devillius (attesté comme gentilice et nom unique) n'est
pas rare en milieu celtique, cf. TLL, Vol. Onom.3, 116, s.v. Devillius; Schulze 1904, 20; Solin&Salomies 1994: 68,
s.v. Devillius; Delamarre 2007: 83, s.v. Deivilla, 85, s.v. Deuillia, Deuillius;
1054
TLL, Vol. Onom. 3, 120-121, s.v. Dexter; Mócsy 1959: 17, 172, l'auteur considérait que Dexter était un nom
plus en vogue en Dalmatie qu'ailleurs et que les porteurs de ce nom en Pannonie pourraient être originaires de cette
province mais l'état de recherche actuel semble contredire l'hypothèse de Mócsy car plus d'occurences ont été
répertoriées en Pannonie qu'en Dalmatie; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965: 68, 250; Lochner-Hüttenbach 1965:
23; Alföldy 1969: 187, s.v. Dexter; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 29, s.v. Dexter; Mócsy 1983, 102, s.v.
Dexter; Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Dexter Solin&Salomies 1994: 323, s.v. Dexter ; Lőrincz 1999: 98-99, 215, s.v.
Dexter ; Minkova 2000 : 150, s.v. Dexter
261
Quelques pérégrins portant ce surnom en tant que nom unique ont déjà été attestés en Pannonie
et dans les provinces voisines, y compris sur une étiquette de Siscia conservée au Musée
National de Budapest.1055
Diop(h)anus
21.59 / 12578 - Anesata Diopani
Diop(h)anus est très certainement un nom d'origine grecque, d'ailleurs attesté à plusieurs reprises
dans les inscriptions latines.1056 Le nom de sa fille (éventuellement de son esclave) est nettement
plus difficile à déterminer mais il semble assez certain que Diop(h)anus était un pérégrin.
Domesticus, Domestica
15.11 / 12742 - Festa Domestici
17.20 / 12875 - Domestica Titi
15.14 / 12896 - Domestica
21.52 / 12900 - Domesticus
21.04 / 13058 - Valeria Domestica
Sans être extrêmement courant, Domesticus est néanmoins un surnom attesté dans la plupart des
provinces de l'Empire.1057 Ce nom était, semble-t-il, particulièrement répandu parmi les esclaves
et les affranchis et comme les esclaves sont relativement faiblement représentés dans les
inscriptions, on peut supposer que ce nom était plus populaire que ne le laissent présager les
traces épigraphiques. Sur les étiquettes de Siscia, Domesticus et Domestica apparaissent à cinq
reprises, un chiffre d’ailleurs supérieur au nombre de cas répertoriés à ce jour dans toute la
Pannonie. Une seule de ces personnes est certainement une citoyenne, Valeria Domestica, dans
1055
Mócsy 1956: 102, cat. 12; Alföldy 1993: 7-8
Pape&Benseler 1870: 313, s.v. Diof£nhj; TLL, Vol. Onom. 3, 179-180, s.v. Diophanes; Solin 1971: 141
(Diophantus); Solin 1996: 198, s.v. Diophanes; Lőrincz 1999: 102, s.v. Diophanes; Solin 2003: 44, s.v. Diophanes,
44-45, s.v. Diophantus
1057
TLL, Vol. Onom. 3, 211, s.v. Domesticus; Mócsy 1959: 172; Kajanto 1965: 82, 134, 314; Alföldy 1969: 190,
s.v. Domesticus; Mócsy 1983: 105, s.v. Domesticus; Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Domesticus; Solin&Salomies 1994:
324, s.v. Domesticus; Solin 1996: 130, s.v. Domesticus, Domestica; Lőrincz 1999: 104-105, s.v. Domesticvs
1056
262
trois cas ce nom apparaît comme un idionyme (dont une fois avec la filiation ou éventuellement
le nom du patron), et dans le cas de Festa Domestici, c’est probablement un patronyme. Il n’est
pas impossible que certains des porteurs de ce nom à Siscia soient des esclaves, mais rien ne
permet de l’affirmer avec certitude.
Domisus ?
21.26 / 12904 - Domis[ ]s ?Duronnis
La lecture de cet anthroponyme est très incertaine. Il ne fait pas de doute que le nom commence
par les lettres Domi mais la surface de l’étiquette est tellement endommagé par la suite qu’elle
nous empêche de nous prononcer avec plus de certitude sur le nom exact de cet individu. On
croit toutefois discerner un s avant le trou à la place duquel pouvait se trouver à l’origine un u,
semble-t-il, ainsi qu’un s final. Il serait donc question d’un homme. Si le nom était bien Domisus,
il faut noter qu’un tel nom, probablement d’origine celtique, semble avoir déjà été attesté en
Pannonie.1058
Domitia, Domitius
20.29 / 12890 - Domitia Iuvenis
19.92 / 12892 - Domitius Crusti
20.04 / 12894 - Domiti(i) Paulini
01.36 / 12899 – Domitia
Domitius est un gentilice très répandu, plus particulièrement en Italie et en Narbonnaise mais
aussi courant dans la plupart des autres provinces et il n'est pas rare de le voir employé aussi
comme surnom ou idionyme chez les pérégrins, y compris en Pannonie.1059 Les deux cas de
1058
CIL III 4597; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1303; Mócsy 1959: 172; Mócsy 1983: 105, s.v. Domisi;
Lőrincz 1999: 105, s.v. Domisi; Meid 2005: 230
1059
TLL, Vol. Onom. 3, 217-227, s.v. Domitius; Mócsy 1959: 15, 154, 172; Kajanto 1963: 22-23; Barkóczi 1964:
294, 301, 310; Alföldy 1969: 82, 190, s.v. Domitius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 13, 29, s.v. Domitia,
Domitius; Mócsy 1983: 106, s.v. Domitius; Pflaum&alii 1983: 62, 78, s.v. Domitius, Domitia; Mócsy 1984: 217;
263
figure apparaissent sur les étiquettes de Siscia: Domitia Iuvenis et Domitius Paulinus sont des
citoyens, Domitius Crusti est certainement un pérégrin et c'est probablement aussi le cas de
Domitia bien qu'on ne puisse entièrement exclure la possibilité qu'elle soit une citoyenne dont le
surnom a été omis dans l'inscription. Toutefois, vu la fréquence de ce gentilice, il est peu
probable que le surnom n'aurait pas été mentionné, ne serait-ce que pour éviter des erreurs sur la
personne. Il est difficile de se prononcer sur l’origine des pérégrins mais ils pourraient être des
autochtones. En ce qui concerne les citoyens, à une époque plus ancienne, les Domitii
pannoniens étaient généralement des Italiens quoique certains auraient pu être originaires de la
Narbonnaise ou de la Dalmatie. À partir du règne de Marc-Aurèle, de nombreux immigrés
orientaux portent ce gentilice. Il faut aussi noter que le gentilice Domitius était porté par un
certain nombre de marins après leur incorporation et la présence de vétérans de la marine à Siscia
aurait éventuellement pu contribuer à la présence de ce gentilice parmi les habitants de la
ville.1060
Domnus
14.26 / 12710 - Singinus Domnus
Il semblerait que Singinus Domnus soit un pérégrin portant un double idionyme, à moins que
Singinus ne soit un gentilice non attesté à ce jour (peut-être Singinius), ce qui semble peu
probable. Domnus est un surnom connu bien que relativement rare.1061 Ce nom n'a pas été
attesté auparavant en Pannonie mais des noms comme Domio ou Domnio y ont déjà été
répertoriés.1062 À l'époque paléochrétienne, le nom Domnus devient plus fréquent, probablement
à cause du nom Dominus.1063
Solin&Salomies 1994: 69, s.v. Domitius; Lőrincz 1999: 105-106, 216, s.v. Domitivs; Minkova 2000: 46, 155, s.v.
Domitius
1060
Alföldy 1969 : 82
1061
TLL, Vol. Onom. 3, 214-216, s.v. Dom(i)nus; Kajanto 1965: 96, 362; Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Domnus;
Lőrincz 1999: 106, s.v. Domnus
1062
CIL III 4600, 1435919; Lőrincz 1999: 105, s.v. Domio; CIL III 10611; Lőrincz 1999: 106, s.v. Domnio; des
noms comme Dommus ou Donnus sont vraisemblablement celtiques et il n'est pas improbable qu'un nom comme
Domnus ait pu être un nom d'assonance chez les Celtes, cf. Kajanto 1963: 104-105 ; Kajanto 1965: 362; Delamarre
2007: 88, s.v. Domio, Domnus, Donnus
1063
Kajanto 1963: 105; Kajanto 1965: 362
264
Donantia
20.42 / 12897 - Donantia Macedonis
Le surnom Donantius (dérivé du participe présent du verbe dono, are) devait être très rare car il
ne semble pas avoir été répertorié auparavant dans la partie européenne de l'Empire.1064 Les
surnoms avec le suffixe –ius sont généralement considérés comme des formations tardives, ne
datant probablement pas avant la fin du 2ème siècle.1065 En tout cas, vu l'indication de la
filiation, Donantia semble avoir été une pérégrine. Le nom unique de son père, bien que non
particulièrement courant, est néanmoins attesté dans la plupart des provinces, y compris en
Pannonie. Au cas où l'inscription daterait du 3ème siècle, ce qui est tout à fait plausible vu le
suffixe du nom unique que porte Donantia, on pourrait supposer à cause de la présence du
patronyme que cette étiquette fut inscrite dans les années précédant la Constitutio Antoniana.
Toutefois, il n'est pas exclu que l'étiquette soit plus tardive. En effet, Donantia aurait pu porter le
gentilice Aurelia mais un nomen aussi commun après 212 aurait pu être consciemment omis dans
une inscription de ce type, jugé superflu.
Donata
23.59 / 12898 - Donata Nigri
01.39 / 12952 – Donata
Donatus est un surnom largement répandu, notamment en Italie et en Afrique, mais il est aussi
assez courant dans un grand nombre de provinces occidentales, y compris en Pannonie.1066 Dans
le cas présent, Donata apparaît deux fois comme idionyme, suivie à une occasion par un
patronyme. Il semblerait donc plus probable que les femmes mentionnées sur ces étiquettes
soient des pérégrines.
1064
Cf. CIL VIII 9050 (Mauretanie Césarienne); TLL, Vol. Onom. 3, 228, s.v. Donantius; Kajanto 1965: 116, 357;
Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Donantius
1065
Kajanto 1963: 25, 29, 43-45, 62, 65, 70-86; Kajanto 1965: 115-118
1066
TLL, Vol. Onom. 3, 229-235, s.v. Donatus; Dean 1916: 23-24; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 172; Kajanto
1965: 18, 20, 75, 76, 93, 298, 351; Alföldy 1969: 190, s.v. Donatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 29, s.v.
Donat[ - ], Donata, Donatus; Mócsy 1983: 107, s.v. Donatus; Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Donatus, Donata;
Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Donatus; Lőrincz 1999: 107, 216, s.v. Donatvs; Minkova 2000: 156, s.v. Donatus
265
Drecus
22.35 / 12903 - Drega Dreci
Ce patronyme, que l'on pourrait peut-être lire Dregi (il s'agirait dans ce cas du même nom que
celui de sa fille Drega - en supposant que Drega soit un nom féminin), ne semble pas avoir été
attesté auparavant. Il n’est donc pas exclu que Drecus soit un nom indigène.
Drega
22.35 / 12903 - Drega Dreci
Le nom Drega n'a pas été répertorié auparavant, et vu la filiation, il semble plus que
vraisemblable que la personne mentionnée sur cette étiquette soit de statut pérégrin. Le nom
Dregenus a été répertorié en Germanie Supérieure, où il est porté par un Ubien.1067 Il n’est donc
pas exclu que Drega soit un nom d’origine celtique.
Drunsa
20.23 / 12752 – Drunsa
Ce nom ne semble pas avoir été attesté jusqu'à présent. Toutefois, comme il possède la même
racine, il est peut-être proche d'un nom indigène répertorié en Dalmatie, Druanus, au demeurant
employé comme nom de famille (ou gentilice, selon certains auteurs).1068 On pourrait aussi
envisager que ce soit un nom d’origine celtique, vu le thème druno- qui apparaît dans plusieurs
noms celtiques.1069
1067
Mócsy 1983: 107, s.v. Dregenus; Lőrincz 1999: 109, s.v. Dregenvs; Delamarre 2007: 89, s.v. Dregenus
Promona, CIL III 143166; TLL, Vol. Onom. 3, 255, s.v. Druanus; Alföldy 1969: 83, s.v. Druanus;
Solin&Salomies 1994: 70, s.v. Druanus; Lőrincz 1999: 109, s.v. Drvanvs
1069
Delamarre 2001: 126, s.v. druna, “vigoureuse, rapide”; Delamarre 2007: 220
1068
266
En tant que nom unique, il semble très probable que Drunsa soit un nom porté par une pérégrine
mais même si l’on considère ce nom comme autochtone, il est difficile de se prononcer sur son
éventuelle origine, illyrienne ou celtique.
Si ce nom s’avère être illyrien, il faut bien remarquer qu’il n’est pas certain que ce soit un nom
féminin vu le nombre de noms masculins illyriens se terminant en –a.
Drusila
13.28 / 12652 - Octavia Drusila ?
Le surnom féminin Drusilla est rarement attesté dans les inscriptions en dehors de l’Italie,1070
mais il est bien connu par les sources car ce surnom était porté par plusieurs femmes de la
dynastie julio-claudienne.1071 La femme en question dans cette inscription était certainement une
citoyenne, portant un gentilice bien italien et vu son surnom, on serait tenté de croire que ses
parents aient été inspirés dans le choix du cognomen de leur fille par un surnom en vogue dans la
famille impériale. Il est bien évident qu’on manque d’arguments solides pour dater cette
inscription à l’époque augustéenne ou du moins julio-claudienne mais le fait que le surnom
Drusilla soit tombé en désuétude à une haute époque nous inciterait à envisager une datation au
1er siècle comme plutôt vraisemblable.
Dulistio
20.25 / 12992 - Dulistio ?
Ce nom semble n'avoir été répertorié nulle part et en conséquence, il est bien difficile d'énoncer
des hypothèses quant à l'origine de cet idionyme. Un nom attesté dans le Norique, Dulso,
possède la même racine, le nom féminin Dula est connu en Narbonnaise mais il est impossible
1070
TLL, Onom. 3, 255-256, s.v. Drusilla; Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Drusilla; Lőrincz 1999: 109, s.v.
Drvsilla;
1071
À commencer par l’épouse d’Auguste, Livia Drusilla. La sœur et la fille de Caligula portèrent, elles-aussi, ce
surnom.
267
d'établir avec certitude un quelconque lien entre ces noms et Dulistio.1072 A défaut d'analogies,
on ne peut que conclure que le nom Dulistio pourrait être un nom indigène, peut-être celtique,1073
avec un suffixe latin.
Le suffixe –io semble avoir eu des connotations péjoratives et il était assez courant dans les noms
d'esclaves mais rien ne prouve que notre Dulistio ait été de condition servile.1074
Dumno
19.63 / 12572 - Acutus Dumnis
Dumnis pourrait éventuellement être le génitif d'un nom comme Dumno, lequel ne semble pas
avoir été attesté mais néanmoins un nom masculin avec la même racine, Dumnia, est répertorié
en Narbonnaise.1075 D’ailleurs, des noms celtiques commençant par le thème Dumn- sont bien
connus1076 et il n’est pas invraisemblable que le père d’Acutus porte un nom celtique.
Une autre possibilité serait que ce soit tout simplement une variante d’un nom connu, Domno, un
dérivé de noms plus courants comme Domnus et Domnio.1077
Duno
01.25 / 12754 - Duno Saturi
Dunno est un nom celtique, attesté à ce jour uniquement en Italie du Nord.1078 On pourrait donc
supposer que Duno Saturi soit originaire de la Gaule Cisalpine, mais il faut remarquer que cet
1072
TLL, Vol. Onom. 3, 267, s.v. Dula, 269, s.v. Dulso; Mócsy 1983: 109, s.v. Dulso, s.v. Dulus; Lőrincz 1999: 111,
s.v. Dvla, s.v. Dvlso; Delamarre 2007: 91, s.v. Dulso
1073
En effet, le thème dulio-, dulli- est attesté dans les noms celtiques, cf. Delamarre 2007 : 220 ; en Pannonie, le
nom Dullibogius est attesté dans une inscription (RIU 1547) et il semblerait bien que ce soit un nom celtique, cf.
Meid 2005: 133-134, s.v. Dullibogius
1074
Kajanto 1965: 37, 120-122
1075
Mócsy 1983: 109, s.v. Dumnia; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dumnia
1076
cf. Dumnedorix, Dumnomotus, Dumnotalus, Schmidt 1957: 199-200; Lőrincz 1999: 111; Delamarre 2001: 127,
s.v. dubnos, dumnos; Delamarre 2007: 91, s.v. Dumnacos, Dumnana, Dumnedorix, Dumnia, Dumnocoueros,
Dumnogenus, Dumnomotus, Dumnonius, Dumnorix, Dumnotalus, Dumnouellaunus, 220
1077
TLL, Vol. Onom. 3, 214, s.v. Domno
1078
TLL, Vol. Onom. 3, 271, s.v. Duno, Dunno; Mócsy 1983: 109, s.v. Dunno; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvnno;
Delamarre 2007: 91, s.v. Dunno
268
homme semble être un pérégrin et qu’au moment de la conquête de la Pannonie les habitants de
l’Italie du Nord étaient en principe déjà tous citoyens. Notre Duno pourrait donc aussi être un
autochtone, voire même originaire du Norique.1079 Il est d’ailleurs intéressant de noter que le
nom de son père, bien qu’il puisse être un nom d’assonance celtique, est particulièrement courant
en Afrique du Nord et plutôt rare dans les autres parties de l’Empire (vide infra).
Duro
21.26 / 12904 - Domi... Duronnis
Ce nom semble proche de certains noms répertoriés dans les provinces dont la population était
majoritairement ou du moins en grand partie de souche celtique, tels que le surnom Durio1080 ou
le gentilice Duronius.1081 Il n'est donc pas invraisemblable que Duro soit un idionyme indigène,
très probablement celtique à l’origine.1082
Elpis
24.20 / 12734 - Elpis Claudi (un autre nom sur l'autre face - Rutilus Nigri)
Elpis, d'ailleurs plus correctement transcrit comme Helpis, est un nom grec bien connu et
d'ailleurs très répandu dans les inscriptions latines, notamment en Italie, en Dalmatie et en
Narbonnaise.1083 Dans le cas présent, vu la fréquence de ce nom parmi les esclaves, on pourrait
conjecturer sur le statut de notre Elpis et la considérer comme une esclave et non comme la fille
de Claudius mais il serait plus prudent de ne pas se prononcer sur la question.
1079
En effet, le nom Dunus est attesté dans le Norique, Delamarre 2007: 92, s.v. Dunus
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1380 ; TLL, Vol. Onom. 3, 273, s.v. Durio; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvrio;
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire, 347, 357 ; Delamarre 2007 : 92, s.v. Durio
1081
Ce gentilice est aussi attesté en Italie mais il semble avoir été plus courant en Gaule et dans le Norique ; TLL,
Vol. Onom. 3, 275, s.v. Duronius; Schulze 1904 : 160, 355 ; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvronivs; Solin&Salomies
1994: 71, s.v. Duronius; Rémy 2001: 113; Delamarre 2007 : 92, s.v. Duronius
1082
Delamarre 2001: 131-132, s.v. duron; Delamarre 2007 : 220
1083
Pape&Benseler 1863-1870: 355, s.v. /Elp…j ; Alföldy 1969: 192, s.v. Elpis, Helpis; Solin 1996: 555-557, s.v.
Helpis; Lőrincz 1999: 116, s.v. Elpis; Minkova 2000: 179-180, s.v. Helpis; Solin 2003: 1292-1299, s.v. Helpis
1080
269
Epagat(h)us
23.34 / 12107 - D(ecimus) Campius Epagat(hus)
06.04 / 12691 – Epagatus
Epagathus (parfois écrit Epagatus, cf. CIL V 986, 1202, CIL XII 3413) est un nom grec répandu
dans l'Occident romain, plus particulièrement en Italie, notamment parmi les esclaves et les
affranchis.1084 D(ecimus) Campius Epagat(us), au cas où la lecture proposée serait correcte, est
certainement un citoyen portant les tria nomina. Vu son surnom, il pourrait s’agir d’un affranchi.
Le deuxième individu portant ce nom semble être un pérégrin puisqu’il n’est mentionné que par
un nom unique.
Epaphroditus
23.27 / 12692 – Epaproditus
Epaphroditus est un nom grec souvent attesté dans les inscriptions romaines et il semble avoir été
généralement porté par les esclaves et les affranchis.1085 L'orthographe Epaproditus a aussi été
attestée dans une inscription en Cisalpine (CIL V 128).
Epianus
11.16 / 12197 - Epianus (ou Erianus ?)
La lecture du nom sur cette étiquette est loin d'être certaine. Il semblerait qu'un nom d'individu se
trouve dans la seconde ligne et ce nom pourrait être lu comme Epianus, voire éventuellement
comme Erianus. Epianus est un nom très rare mais tout de même attesté en Pannonie, porté par
1084
Pape&Benseler 1870: 362, s.v. ̉Επαγαθός; Alföldy 1969: 193, s.v. {A}epacathus = Epagathus; Solin 1996: 200,
s.v. Epagathus; Lőrincz 1999: 118, 217, s.v. Epagathvs; Solin 2003: 50-52, s.v. Epagathus
1085
Pape&Benseler 1870: 363, s.v. ̉Επαφρόδιτος; Mócsy 1959: 173; Alföldy 1969: 193, s.v. Epaphroditus; Solin
1996: 281-283, s.v. Epaphroditus; Lőrincz 1999: 118-119, s.v. Epaphr[, Epaphrodit[, Epaphroditvs; Solin 2003:
343-348, s.v. Epaphroditus
270
un légionnaire à Carnuntum au début du 3ème siècle.1086 Si l'on opte pour l'autre lecture,
Erianus, nous nous retrouvons face à un idionyme tout aussi rare dans les inscriptions latines,
attesté, semble-t-il, uniquement en Aquitaine et en Narbonnaise et vraisemblablement d’origine
celtique.1087
Bien que les difficultés de lecture nous empêchent de nous prononcer avec certitude sur le nom
indiqué dans cette inscription, il semblerait que dans les deux cas ce soit un nom celtique.
Epicarus
26.81 / 12746 – Epicarus
C'est très certainement un nom grec, généralement transcrit en latin comme Epicharus. Le nom
féminin Epicharis est plus courant mais Epicharus a aussi été attesté parmi les inscriptions
latines.1088 Il n'est pas impossible que notre Epicarus ait été un esclave mais son statut reste
matière à discussion.
Erastianus
21.05 / 12758 – Erastianus
Ce nom est probablement dérivé d'un nom grec, ̉Έραστος,1089 auquel on a ajouté un suffixe latin,
-ianus. Le nom grec originel, transcrit en latin comme Erastus, n'est pas rare dans les inscriptions
romaines et semble avoir été communément donné aux esclaves.1090 Il n’est donc pas exclu que
le porteur de cet idionyme ait été lui aussi un esclave, mais il faut remarquer que le suffixe –
1086
CIL III 4452, Aelius Epianus; Barkóczi 1964: 311; Kajanto 1965: 146; Solin&Salomies 1994: 326, s.v. Epianus;
Lőrincz 1999: 119, s.v. Epianvs; le nom serait celtique selon Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1444, à ce sujet
cf. Schmidt 1957: 209-210; Matasović 2003: 19; Delamare 2001. 137-138, s.v. epos; Delamarre 2007: 96-97, s.v.
Epo, Eppius, Eppo, Epponus
1087
CIL XII 5140, C(ai) Eriani; CIL XIII 366, Erianos; CIL XIII 1334, Eria{u}nus; Schmidt 1957: 210-211;
Degavre 1998: 214, s.v. eri-;Lőrincz 1999: 122, s.v. Erianus; Delamarre 2001: 139-140, s.v. eri-; Delamarre 2003:
166, s.v. eri-; Delamarre 2007: 97, s.v. Erianos, -us
1088
Pape&Benseler 1870: 371, s.v. ̉Επιχάρης , s.v. ̉Επίχαρις; Mócsy 1959: 173; Alföldy 1969: 194, s.v. Epic(h)aris;
Solin 1996, 452, s.v. Epicharis; Lőrincz 1999: 119, s.v. Epicharis, Epicharus; Solin 2003: 937, s.v. Epicharis
1089
Pape&Benseler 1870 : 373, s.v. ̉Έραστος
1090
Alföldy 1969: 195, s.v. Erastus; Solin 1996: 456, s.v. Erastus; Lőrincz 1999: 121: 121, s.v. Erastvs; Solin 2003:
953-954, s.v. Erastus
271
ianus est rarement rencontré chez les esclaves. Ce suffixe est courant parmi les surnoms et les
idionymes dérivés des noms des parents1091 et on pourrait supposer que notre Erastianus avait un
père surnommé Erastus mais cela reste dans le domaine de la conjecture.
Erbarius ?
02.05 / 13124 - Valentini Erbari(i)
Bien que le gentilice Erbarius ait été attesté,1092 il est loin d'être certain que ce soit un nom dans
cette inscription. Tout d'abord, il est peu probable que ce soit un gentilice, à moins qu’il n’y ait
eu une inversion dans la dénomination et que l'homme en question soit en fait le citoyen
Erbarius Valentinus.
Ce serait plutôt un patronyme (donc un nom unique), voire même le sobriquet ou second nom de
Valentinus, un supernomen mais il est peut-être tout simplement question du métier exercé par
Valentinus, qui aurait pu être un (h)erbarius.1093
Etera
11.06 / 12861 - Etera Pricionis
Etera semble être une transcription du nom grec /Eta…ra, généralement transcrit en latin comme
Hetaera.1094 Ce nom semble avoir été plus courant chez les esclaves et les affranchies et il n'est
donc pas exclu qu'Etera soit l'esclave de Pricio et non sa fille. Toutefois, l'absence d'indication
sur son statut nous empêche de nous prononcer avec certitude.
Euaristus
13.61 / 12690 – Euaristus
1091
Kajanto 1965 : 101, 103, 109-110
Schulze 1904: 358; Solin&Salomies 1994: 74, s.v. Erbarius
1093
CIL III 3498; OLD, 791, s.v. herbarius; Neumann 1981: 138
1094
Pape&Benseler 1863-1870: 396, s.v. /Eta…ra; Solin 1996: 481, s.v. Hetaera; Lőrincz 1999: 181, s.v Hetaervs;
Solin 2003: 1059, s.v. Hetaera
1092
272
03.07 / 12731 – Euaristus
Euaristus est un nom d'origine grecque relativement commun dans les inscriptions romaines, et
comme la plupart des noms grecs dans la partie occidentale de l'Empire, il semble avoir été plus
particulièrement porté par les esclaves et les affranchis.1095
Dans le cas présent, c'est un nom unique, sans filiation et surtout sans indication d'appartenance
ce qui ne permet pas d'affirmer que nous avons affaire à un esclave. Il est impossible de savoir si
le même individu est mentionné sur ces deux étiquettes bien que cela ne soit pas exclu.1096
Comme dans le cas des autres étiquettes qui mentionnent une personne juste par un nom unique,
on ne peut que supposer qu'Euaristus était un pérégrin.
Euc(h)aris
06.03 / 12693 - Eucaris
26.18 / 12759 - Eucar...
Dans le premier cas, la lecture est certaine mais dans le second cas l'inscription est fragmentaire.
Il semble tout de même probable qu'il s'agisse dans les deux cas d'un nom féminin d'origine
grecque, ΕÜχαρις.1097 Comme la plupart des noms grecs dans l'Occident romain, le nom Eucharis
semble avoir été couramment porté par des esclaves et des affranchies.1098
Euc(a)erus
06.12 / 12757 – Euceri
Bien que rare, la transcription latine Eucaerus des noms grecs comme Ε ̉υχάρης ou Ε ̉υχάριος, a
été répertoriée à plusieurs reprises. Il semblerait que ce nom était surtout commun parmi les
1095
Pape&Benseler 1870: 400, s.v. ΕÙάριστος; Alföldy 1969: 195, s.v. Euaristus, Euvaristus; Lőrincz 1999: 124,
s.v. Evaristvs; Solin 1996: 410, s.v. Euaristus; Solin 2003: 780-781, s.v. Euaristus
1096
La lecture Euaristus n’est pas absolument certaine dans le cas de l’étiquette 13.61, bien qu’elle soit
vraisemblable. On pourrait lire ce nom comme Inaristus mais il faut remarquer que ce serait un hapax, sans
analogies véritables et de ce fait assez douteux.
1097
Pape&Benseler 1870: 431, s.v. ΕÜχαρις
1098
Solin 1996: 452, s.v. Eucharis; Lőrincz 1999: 124, s.v. Evcharis; Solin 2003: 938, s.v. Eucharis
273
esclaves et les affranchis.1099 L'idionyme au génitif mentionné dans le cas présent aurait donc
facilement pu être porté par un individu de statut servile ou un affranchi mais rien ne permet de
l'affirmer avec certitude.
Exdelus
17.15 / 12753 - Exdelus Sarmatae
Le nom Exdelus n'est répertorié nulle part et semble bien être un hapax. Dans le cas présent, c'est
un nom unique porté par apparemment par un pérégrin dont le père porte un nom rare mais
connu. Même si Sarmata est indéniablement un des nombreux surnoms et idionymes dérivés
d’une appellation ethnique et géographique,1100 on ne peut prétendre qu’Exdelus fut le fils d’un
homme d’origine sarmate et qu’en conséquence Exdelus pourrait être un nom sarmate. En effet,
les thèmes ex- et dello- sont bien attestés dans les noms celtiques et ce nom devrait plutôt être
considéré comme un nom d’origine celtique.1101
Exduno
07.02 / 12568 - Apuleius Exduno
Composé des éléments ex- et –duno (Duno est indéniablement un nom celtique, vide supra) cet
hapax est très probablement d’origine celtique.1102 Apuleius Exduno est certainement un citoyen
et en voyant son surnom celtique et son gentilice commun en Italie du Nord, on pourrait
supposer qu’il est originaire de la Gaule Cisalpine.
Exomnius ou Exomnus
1099
Pape&Benseler 1870: 431, s.v. Ε ̉υχάρης , s.v. Ε ̉υχάριος; Solin 1996: 463, s.v. Eucaerus; Solin 2003: 977-978,
s.v. Eucaerus
1100
Kajanto 1965: 43-52, 180-210
1101
Delamarre 2007: 219, 221
1102
Schmidt 1957: 200-201; 212-213; Degavre 1998: 203, s.v. dunno- , 218, s.v. ex-; Delamarre 2001: 129, s.v.
dunno-, 130, s.v. dunon, 142, s.v. ex-, exs-;Delamarre 2003: 154, s.v. dunno-, 154-156, s.v. dunon, 169, s.v. ex-, exs:
Meid 2005: 144; Delamarre 2007: 220, 221
274
13.07 / 12762 - Sextus Exomni(i)
Les noms Exomnius et Exomnus, construits sur les éléments ex- et omno- (signifiant sans peur,
sans crainte), sont certainement d'origine celtique et sont généralement attestés dans les régions
majoritairement ou en grande partie peuplées par des habitants d'origine celtique.1103 Le nom du
père de Sextus pouvait être aussi bien Exomnus qu'Exomnius. Ce dernier nom est d'ailleurs attesté
comme gentilice et comme surnom. Sextus Exomni(i) est probablement un pérégrin et de ce fait
une origine italienne semble exclue mais ces deux noms étant assez typiques de la Gaule, il n'est
pas invraisemblable que il ait été originaire d'une des provinces gauloises. Sinon, il aurait aussi
pu être originaire de la province voisine du Norique, voire même un autochtone de souche
celtique.
Exonius
26.67 / 12751 - Exoni(i) Verca
26.112 / 13007 - Exonius Sc(a)ev(i)nus ?
Exonius est un gentilice connu bien que rare et il ne fait pas de doute qu’Exonius Sc(a)ev(i)nus
soit un citoyen.1104 Il n'est d'ailleurs pas impossible que le gentilice en question soit en fait
Exo(m)nius, un nom plus courant parmi les citoyens de souche celtique.
Le cas d'Exoni Verca est moins évident: peut-être que l'inscription devrait être lue comme
Exoni(i) Verca(e), mais c’est plutôt improbable. Au cas où l'on considérerait Verca comme
l'enfant (ou peut-être plus vraisemblablement l’esclave) d'un certain Exonus ou Exonius, il est
intéressant de noter qu'une pérégrine portant un nom semblable, Exouna, est déjà connue en
Pannonie et que son nom est fort probablement celtique.1105
1103
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I: 1489-1490, s.v. Exomnius; Schulze 1904: 22; Schmidt 1957: 212-213,
250; Evans 1967: 202-203; Mócsy 1983: 122, s.v. Exomnius, Exomnus; Solin&Salomies 1994: 75, s.v. Exomnius;
Degavre 1998: 218, s.v. ex-, exs-, es-, ec-; Lőrincz 1999: 130, s.v. Exomnivs, Exomnvs; Forier 2001: 483; Delamarre
2001: 143, s.v. exobnos; Delamarre 2003: 170, s.v. exobnos; Meid 2005: 174, s.v. Exomnius; Delamarre 2007: 100,
s.v. Exomna, Exomnacius, Exomnianius, Exomnius, Exomnus, Exomnia, 221
1104
CIL IX 6079, 25; CIL III 85, 4 = 6634, 4; Solin&Salomies 1994: 75-76, s.v. Exonius=Exsonius
1105
AIJ 222; Katičić 1968: 81; Lőrincz 1999: 131, s.v. Exovnvs; Matasović 2003: 13, 19; Meid 2005: 174, s.v.
Exouna
275
Exsominio?
23.01 / 12241 – Lucius Exsominis
Des noms comme Exsominio, Exsomnio ou Exomnio ne semblent pas avoir été répertoriés mais
le nom apparaissant sur cette étiquette est probablement un nom dérivé de noms plus courants
dans les régions celtiques, tels qu’Exomnus ou Exomnius (vide supra).
Exsorata
20.24 / 12736 - Exsorata Titi
26.113 / 12748 – Exsorata (un autre nom sur l'autre face - Castalina)
Exoratus, écrit parfois comme Exsoratus ou Exsorata, tout comme dans les cas des étiquettes de
Siscia, est un surnom relativement courant en Italie du Nord et en Narbonnaise mais il se fait
plus rare dans les autres provinces, avec le plus grand nombre d’occurrences dans les provinces
dont la population était majoritairement ou en partie d’origine celtique.1106 En ce qui concerne
les provinces danubiennes, c’est en Pannonie que ce nom est le plus fréquent.
Bien qu’Exoratus soit un surnom latin, il semble probable qu’il ait pu être un nom d’assonance
dans les provinces celtiques. En effet, Exoratus rappelle la racine sorex, souris en latin, qui serait
une traduction de la racine celtique lucot-, désignant la souris.1107 Sur les étiquettes de Siscia, ce
nom est porté comme idionyme par deux femmes ce qui nous inciterait à les considérer comme
des pérégrines (c’est d’ailleurs très certainement le cas avec la femme dont l’idionyme est suivi
du patronyme). En tant que pérégrines, on peut leur supposer une origine locale et cela dans une
région imprégnée d’influences celtiques. Ainsi, leur nom semblerait donc bien être un nom
d’assonance.
1106
Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 173; Barkóczi 1964: 311; Kajanto 1965: 297, 351; Alföldy 1969: 199, s.v.
Exoratus; Mócsy 1983: 122, s.v. Exoratus;Solin&Salomies 1994: 327, s.v. Exoratus; Lőrincz 1999: 130-131, s.v.
Exoratvs; Delamarre 2007: 100, s.v. Ex(s)oratus, -a
1107
Forier 2003: 508, 531-532
276
Exostitus
21.28 / 12439 - Celtius Exostiti
Vu le préfixe ex-, il n'est pas invraisemblable qu’Exostitus, au demeurant un hapax, soit un nom
d'origine celtique.1108 Son fils porte un nom attesté uniquement en Hispanie.
Fasana
17.34 / 12733 – Fasana
Un nom semblable, Fasena, a été répertorié en Dalmatie, à Issa.1109 Selon Krahe et Mayer, ce
nom serait illyrien mais Alföldy avait émis des doutes, suggérant de prendre en compte des noms
grecs comme Phaseus ou Phason, qui auraient pu être à l'origine de ce nom féminin.1110 Il est
difficile de se prononcer sur l'origine exacte d'un nom comme Fasana, à défaut d'analogies plus
nombreuses. Certes, il faut tenir compte de l'avis d'Alföldy mais il faut tout de même remarquer
que les noms Fasana et Fasena1111 apparaissent dans deux provinces où l’élément ethnique
illyrien était largement dominant (dans le cas de la Dalmatie) ou du moins fortement représenté
dans la population (dans le cas de la Pannonie). Pour cette raison, une éventuelle origine
illyrienne du nom Fasana n’est pas entièrement à exclure.
Faustus ?
19.112 / 12454 - Adiutor F...tus
1108
Schmidt 1957: 212-213; Delamarre 2001: 143; Delamarre 2007: 221
CIL III 13285, Publiciae Fasenae uxori; Lőrincz 1999: 135, s.v. Fasenvs
1110
Bechtel 1917: 443; Krahe 1929: 50, s.v. Fasena; Mayer 1957: 143, s.v. Fasena; Alföldy 1969: 200, s.v. Fasena;
cf. aussi Pape&Benseler 1870: 1605, s.v. Φάσις , s.v. Φάσων
1111
Il faut bien noter que la ville d'Issa sur l’actuelle île de Vis avait été fondée par les Grecs au 4ème siècle av. J.-C.,
ce qui pourrait éventuellement renforcer l'hypothèse d'Alföldy, mais l'inscription de Publicia Fasena date du 2ème ou
du 3ème siècle ap. J.-C., c'est dire d'une époque où l'influence onomastique grecque s'est largement estompée. En
plus, l’élement ethnique illyrien a toujours été présent dans cette ville et sur l’île, y compris à l’époque préromaine.
1109
277
L'inscription sur cette étiquette est raturé et difficilement lisible mais il n'est pas exclu que le
second nom soit Faustus, un surnom et idionyme latin très commun et répandu dans tout
l'Empire, plus particulièrement dans les provinces occidentales.1112 Faustus nom fait partie des
noms couramment donnés aux esclaves et il n'est pas exclu que notre Faustus ait été de condition
servile ou un affranchi,1113 d'autant plus que la signification d’Adiutor n'est pas claire dans ce
contexte: ce pourrait être un nom personnel mais ce mot pourrait aussi désigner la fonction de
Faustus.
Favonila
20.11 / 12732 – Favonila
Favonilla est un surnom très rare, apparemment attesté à ce jour uniquement dans le cas d'une
femme de rang sénatorial.1114 Vu la rareté du nom et le fait qu'il ne semble pas être un nom
d'assonance, on peut supposer que ce soit un nom latin italien porté en tant qu'idionyme par une
pérégrine. Toutefois, avec un nom aussi peu courant, il était sans doute assez aisé d'identifier la
personne mentionnée sur l'étiquette et en conséquence indiquer son gentilice en plus de son
surnom n'était peut-être pas absolument nécessaire. Pour cette raison, il n'est pas exclu que notre
Favonila ait pu être une citoyenne, voire même une Italienne d'origine, mais il est bien évident
que cela ne peut être qu'une hypothèse.
Felix
23.11 / 12647 - P(ublii) Abulli(i) Felix
26.41 / 12740 - Felix Finiti
26.37 / 12790 - Gristus Felicis
11.07 / 12909 - (H)ispanus Felicis
1112
Dean 1916: 25; Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 29-30, 41, 72-73, 134, 272; Alföldy 1969:
201, s.v. Faustus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 31, s.v. Faustus ; Mócsy 1983: 124, s.v. Faustus; Pflaum&alii
1983: 79, s.v. Faustus; Solin&Salomies 1994: 330, s.v. Faustus; Solin 1996: 82-85, s.v. Faustus, Fausta; Lőrincz
1999: 136, s.v. Favstvs; Minkova 2000: 165, s.v. Faustus
1113
Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106, 108; Kajanto 1965: 73, 134
1114
PIR M, n. 193 ; Kajanto 1965 : 168 ; Solin&Salomies 1994: 330, s.v. Favonilla
278
Felix fait partie des surnoms latins les plus courants et il est aussi couramment attesté comme
nom unique chez les pérégrins, pour lesquels il aurait aussi pu être un nom de traduction.1115
C'est aussi un nom assez courant parmi les esclaves et les affranchis.1116 Il semblerait que tous
les porteurs de ce nom répertoriés sur les étiquettes de Siscia soient des pérégrins mais il existe
un cas douteux. En effet, dans un cas le nom au génitif précède l'idionyme Felix, écrit au
nominatif. Pabulli pourrait être le génitif de Pabullus ou Pabullius, des noms personnels au
demeurant inconnus mais peut-être dérivés du mot pabulum signifiant pâturage mais aussi
fourrage.1117 Une autre possibilité, à mon avis nettement plus vraisemblable, serait que le nom au
génitif précédant Felix soit en fait P(ublii) Abulli(i). Cette lecture a l’avantage de proposer un
gentilice bien attesté, Abul(l)ius (vide supra). Quel que soit la lecture choisie, il n’est pas clair
pourquoi ce nom s’est retrouvé à la première place vu que les patronymes suivent habituellement
le nom au nominatif. La lecture P(ublii) Abulii Felix fournirait peut-être une explication
vraisemblable: Publius Abulius serait un citoyen portant les duo nomina première manière, mais
aussi le patron de l’esclave Felix et l’auteur de la notice a peut-être préféré indiquer en premier le
nom du patron, ce qui, après tout, pourrait être logique au cas où Felix l’esclave avait été chargé
de la course par son patron. Il faut remarquer que les étiquettes de Kalsdorf mentionnent aussi
des esclaves mais le nom de l’esclave vient en premier, suivi par le nom du patron au génitif,
lequel, quand le patron est un citoyen, est indiqué par les tria nomina.1118 Si l’ordre des noms
dans l’inscription n’avait vraisemblablement pas une grande signification et dépendait
probablement des habitudes personnelles et des usages coutumiers, l‘indication de la
nomenclature plus ou moins complète des patrons sur les étiquettes mentionnant des esclaves
avait peut-être une certaine importance.
Vu que Felix est un nom très répandu, il est bien difficile d’essayer de deviner l’origine des
porteurs de ce nom à Siscia à moins que les noms associés ne soient plus révélateurs. Comme
1115
Dean 1916: 25-27; Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 295; Kajanto 1965: 13, 22, 26, 29, 30, 57, 71, 72-73, 134,
272; Alföldy 1969: 202, s.v. Felix; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 31, s.v. Felix; Mócsy 1983: 125, s.v. Felix;
Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Felix; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 330, s.v. Felix; Curbera&Jordan 1996:
47; Solin 1996: 86-93, s.v. Felix; Lőrincz 1999: 138, 219, s.v. Felix; Minkova 2000: 166, s.v. Felix; DondinPayre
2001, Onomastique: 210, 291; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation: 461; Rémy 2001: 80, 116, 125, 168
1116
Frank 1916: 692; Gordon 1924: 100, 106, 108; Kajanto 1965: 13, 73, 134
1117
TLL, Vol. X.1, 5-11, s.v. pabulum
1118
Alföldy 1993: 16-17
279
cela a déjà été constaté, ils sont tous probablement pérégrins mais cela ne signifie pas
nécessairement qu’ils sont aussi des autochtones. Hispanus Felicis n’est pas forcement originaire
de la péninsule ibérique mais il est certain que le nom Felix est très courant dans cette partie de
l’Empire et on pourrait conjecturer que Felix a nommé son fils Hispanus en souvenir de son pays
d’origine. Toutefois, ce nom n’est pas nécessairement un hommage à l’Hispanie car à la limite
Felix aurait pu s’inspirer du nom de la IXème légion en garnison à Siscia.
Par contre, Felix Finiti pourrait bien être un autochtone de la Pannonie Supérieure ou originaire
du Norique, car le nom de son père, Finitus, y est nettement plus courant qu’ailleurs. Le nom
Gristus est un hapax, mais un nom proche, Grestus, est attesté en Gaule, porté par un individu
apparemment originaire de la Germanie (vide infra, s.v. Gristus). Au cas où Gristus serait un
nom celtique, Gristus Felicis pourrait être originaire d’une des province gauloises, où le nom
Felix est plutôt commun, notamment en Narbonnaise.
Un dernier détail à mentionner est que Felix pouvait aussi être un nom féminin et il n’est donc
pas entièrement exclu que P(ublii) Abulii Felix ou Felix Finiti aient été des femmes.
Festus, Festa
26.108 / 12231 – Modestus Festi
23.56 / 12570 - Acuta Festi
17.26 / 12718 - Festa Suri
01.34 / 12719 - Festa Dextri
23.35 / 12720 - Festus
12.26 / 12721 - Festa
04.16 / 12730 - Festa Fortunata
03.10 / 12741 - Festa
15.11 / 12742 - Festa Domestici
26.03 / 12743 - Festa Fortoniis
08.09 / 12744 - Festa
26.46 / 12747 - Festa Mucci(i)
08.21 / 12749 - Festa
23.32 / 12750 - Festa
280
16.08 / 12756 – Festa
26.105 / 12777 - Fuscus Festi
22.08 / 12801 - Festus Clementis
01.08 / 12876 - Festus Asonis
18.19 / 13067 - Venusta Festi
Vu le nombre d'occurrences sur les étiquettes de Siscia, Festus semble avoir été un des noms les
plus populaires parmi les habitants de Siscia.1119 Certes, c'était un surnom latin plutôt courant car
il est attesté dans la plupart des provinces mais en dehors de l'Italie, l'Hispanie et la Narbonnaise
il ne fait généralement pas partie des surnoms les plus communs et un nombre aussi élevé
d'occurrences à Siscia a de quoi surprendre d'autant plus qu'il dépasse le nombre de cas attestés à
ce jour dans toute la Pannonie.1120 Festus ne semble pas avoir été un nom d’assonance ou de
traduction chez les populations celtiques ou illyriennes mais la popularité de ce surnom en Italie
du Nord pourrait peut-être expliquer le nombre important d’individus nommés Festa et Festus à
Siscia.1121 Tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes semblent être des pérégrins
et les noms associés sont généralement des noms latins qui, pour la plupart d’entre eux, sont
aussi très courants en Italie du Nord (ainsi, par exemple Modestus, Surus, Fortunatus, Fuscus,
Clemens ou Venusta).
Une seule personne porte ce qui semble être un double idionyme, Festa Fortunata mais il n'est
pas exclu que cette femme soit une citoyenne car Festus est aussi attesté comme gentilice, en
Cisalpine justement,1122 et vu les noms qu'elle porte, cette femme pourrait facilement être
originaire de cette région, surtout si elle était vraiment une citoyenne.
Feusus
19.44 / 12155 - Ulpius Feusus
1119
Ce nom est aussi attesté sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 5
Dean 1916: 27-28; Mócsy 1959: 55, 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 28, 62, 221; Alföldy 1969: 203,
s.v. Festus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Festus; Mócsy 1983: 126, s.v. Festus; Pflaum&alii 1983:
79, s.v. Festus; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 331, s.v. Festus; Lőrincz 1999: 139-140, 219, s.v. Festvs;
Minkova 2000: 167, s.v. Festus; Rémy 2001: 119, 157
1121
Mócsy 1959: 25, 174 ; il faut noter qu’une Festa est mentionnée sur une defixio trouvée dans la Kupa à Siscia,
cf. AIJ 526 ; Curbera&Jordan 1996: 47
1122
CIL V 3638; Solin&Salomies 1994: 78, s.v. Festus
1120
281
Feusus semble être un hapax mais il ne fait pas de doute que c'est un surnom porté par un
citoyen. Bien que des analogies directes fassent défaut, Feusus pourrait vraisemblablement être
un nom pannonien autochtone. En effet, la diphtongue eu est caractéristique des noms de cette
région.1123 D'ailleurs un nom indigène possédant la même racine mais attesté uniquement au
génitif, Feucontis (probablement Feuco au nominatif), a été répertorié dans trois inscriptions
trouvées en Pannonie Supérieure.1124 Tout porte donc a croire que Feusus soit un nom indigène
pannonien (« illyrien» au sens large du terme), d’autant plus que l’homme porte un gentilice
impérial.
Fictiliaria ?
21.37 / 12530 – Fictiliaria
A première vue, il semblait que le nom d’une citoyenne, Fictilia Ria, se trouve dans cette
inscription. Toutefois, ce gentilice est un hapax, peut-être apparenté au gentilice Ficilius, un nom
rare mais attesté, entre autres, aussi en Dalmatie.1125 L’adjectif fictilius existe bien mais il ne
semble pas vraiment approprié pour un gentilice.1126
Le thème ria-/rio-/reio- est bien connu dans l'anthroponymie celtique et le nom Ria est-lui aussi
attesté, dans une seule inscription en Maurétanie il est vrai.1127 Il faut néanmoins admettre que
cette interprétation semble bien douteuse, surtout à cause du soi-disant gentilice. En fait,
l’inscription ne se réfère probablement pas au nom d’une cliente mais plutôt à sa profession.
Cette femme aurait donc été une potière – fictiliaria - car il est peu probable que ce fut un nom
personnel quoiqu’on ne puisse entièrement exclure cette possibilité.1128 Il semblerait que les
employés d’une teinturerie -le reste de l’inscription semble indiquer que c’est bien d’un
1123
Meid 2005: 24
CIL III 10723, 10724; Krahe 1929: 51, s.v. Feucont-; Mócsy 1959: 174; Mócsy 1983: 126, s.v. Feuco; Lőrincz
1999: 140, s.v. Fevco
1125
CIL III 15093; Schulze 1904: 261, 441; Mócsy 1983: 126, s.v. Ficilius; Solin&Salomies 1994: 78, s.v. Ficilius;
Lőrincz 1999: 140, s.v. Ficilivs
1126
TLL, Vol. VI.1, 648, s.v. fictilius
1127
CIL VIII 8728; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1191-1192; Schmidt 1957: 259; Delamarre 2001: 218219, s.v. rio-; Delamarre 2003: 258-259, s.v. rio-; Delamarre 2007: 153, s.v. Ria, 230
1128
TLL, Vol. VI.1, 647, s.v. fictiliarius; OLD, 696, s.v. fictiliarius; Petrikovits 1981: 97; Petrikovits 1981,
Spätantike: 299; Frézouls 1991: 42, 57
1124
282
établissement de ce genre qu’il s’agit – en notant la commande n’avaient pas jugé nécessaire
d’indiquer le nom de la cliente, peut-être parce qu’elle était une connaissance et qu’il suffisait de
mentionner sa profession pour l’identifier sans difficulté. C’était d’ailleurs peut-être son
sobriquet.
Filtibicus ?
26.138 / 12362 - Tertius Filtibicus ?
La lecture de cette inscription n'est pas aisée mais le premier nom pourrait probablement être
Tertius. Le second nom est peut-être Filtibicus, un hapax semble-t-il. Il n'est d'ailleurs même pas
certain que ce second mot, quel qu'il soit, soit véritablement un anthroponyme.
Finitus, Finita
19.112 / 12454 - Adiutor Finitus
26.41 / 12740 - Felix Finiti
20.44 / 12800 - Finita
13.33 / 12802 – Finitus
Le surnom Finitus était loin d'être courant à l'exception du Norique, où il fait partie des noms les
plus populaires, avec plus de 40 occurrences attestées à ce jour. En dehors de cette province, ce
nom est rarement rencontré: 4 cas en Pannonie et un seul cas par province en Germanie
Supérieure, en Narbonnaise, en Dalmatie et en Dacie.1129 Avec 4 occurrences sur les étiquettes
de Siscia et les 4 cas déjà répertoriés auparavant, la Pannonie est la seule province avec le
Norique où le nom Finitus semble avoir été plus particulièrement apprécié. Tous les porteurs de
ce nom sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des pérégrins. En effet, Finitus/Finita
apparaît deux fois comme nom unique, une fois comme patronyme et une fois en combinaison
avec un nom qui désigne apparemment une fonction (adiutor) mais il n’est pas certain qu’il y ait
1129
Mócsy 1959: 174; Kajanto 1965: 18, 352; Alföldy 1969: 203, s.v. Finitus; Alföldy 1977: 257-258; Mócsy 1983:
126, s.v. Finitus; Solin&Salomies 1994: 332, s.v. Finitus; Lőrincz 1999: 141, s.v. Finitvs
283
un rapport entre ces deux noms. Au cas où ces deux noms faisaient partie de la même inscription,
on pourrait éventuellement les interpréter comme un double idionyme pérégrin.
Firminus
08.31 / 12098 – Vibius Firminus
09.10 / 12803 - Firmina
19.68 / 12804 - Firmina
Firminus est un dérivé du surnom Firmus. Il est presque aussi commun que ce dernier et répandu
dans les mêmes provinces mais il semblerait qu'il a gagné en popularité plus tardivement.1130
Ainsi, en Pannonie tout comme en Dalmatie le nom Firminus se répand surtout après le règne de
Marc-Aurèle. Si Vibius Firminus est indéniablement un citoyen, les deux femmes nommées
Firmina (à moins que ce ne soit la même personne mentionnée à deux reprises) pourraient être
des pérégrines vu qu'elles portent un nom unique. Toutefois, si l'on prend en compte le fait que le
nom Firminus ne devient populaire en Pannonie que vers la fin du 2ème siècle, il n'est peut-être
pas exclu que les femmes dont il est question s'appelaient en fait Aurelia Firmina et qu'elles
étaient des citoyennes dont on aurait omis d'indiquer le gentilice, lequel de toute façon n'était
certainement pas vraiment distinctif à partir de 212.
Firmus
08.02 / 12798 - Firmus fullo
24.21 / 12799 - Firmus Vibii
26.146 / 12806 - Firmus Libani ? (ou Urbani, selon Brunšmid)
02.27 / 12862 - Firmi
21.13 / 12874 - Firmus Denntati (sic)
1130
Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 258; Alföldy 1969: 204, s.v. Firminus; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Firminus; Mócsy 1983: 64, s.v. Firminus; Mócsy 1984: 216;
Solin&Salomies 1994: 332, s.v. Firminus; Lőrincz 1999: 142, s.v. Firminvs; Minkova 2000: 168, s.v. Firmina;
Rémy 2001: 114, 117, 119, 132, 157
284
Firmus est un surnom courant et répandu dans la plupart des provinces de l'Empire, plus
particulièrement en Italie (notamment dans le Nord), Dalmatie, Pannonie, Hispanie ainsi que
dans les provinces dont la population était majoritairement de souche celtique.1131 En Pannonie
ce nom est attesté aussi bien chez les autochtones1132 que chez les immigrants, il est porté par les
pérégrins et les citoyens et il semble avoir préservé sa popularité jusqu'au 3ème siècle. Ce nom
semble avoir été populaire à Siscia aussi, ce qui est peut-être dû à sa popularité en Italie du Nord.
Les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes étaient apparemment tous des pérégrins
mais il n'est peut-être pas exclu que certains d'entre eux étaient de condition servile
Flamius
18.10 / 12949 - Flami(i)
Le nom Flamus ne semble pas avoir été répertorié mais le gentilice Flamius est attesté en Italie
du Nord, à Aquilée et en Afrique Proconsulaire, à Sicca.1133 Dans le cas présent, c'est un nom
unique et il n'est pas exclu que ce nom ait pu être porté par un pérégrin dont il est toutefois
difficile de deviner l'origine.
Flavius, Flavia
15.13 / 12807 - Flavius Celsinus
18.07 / 12813 - Flavius Capito
24.22 / 12805 - Flavia Sabina ?
17.09 / 12846 - Flavia Sabinilla ?
04.20 / 12848 - Flavi(i) P(h)ileti
1131
Dean 1916: 28-29; Mócsy 1959: 17, 60, 174; Barkóczi 1964: 295, 312; Kajanto 1965: 68, 69, 258; LochnerHüttenbach 1965: 25; Alföldy 1969: 204, s.v. Firmus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Firmus; Mócsy
1983: 127, s.v. Firmus; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Firmus; Mócsy 1984: 216; Solin&Salomies 1994: 332, s.v.
Firmus; Solin 1996: 67-68, s.v. Firmus, Firma; Lőrincz 1999: 142-143, 219, s.v. Firmvs; Minkova 2000: 168, s.v.
Firmus; Bost 2001: 186; Rémy 2001: 113, 127-128, 130, 157
1132
Il est vraisemblable que ce nom ait été un nom de traduction parmi les autochtones dans l'Illyricum, cf. RendićMiočević 1965: 104-107 = Rendić-Miočević 1989: 779-782
1133
CIL V 1208, CIL VIII 16015; Mócsy 1983: 127, s.v. Flamius; Solin&Salomies 1994: 80, s.v. Flamius; Lőrincz
1999: 144, s.v. Flamivs
285
19.09 / 12864 - Flavia Proc(u)la
01.77 / 12868 - Flavius Albanus (inscription antérieure)
24.27 / 12877 - Flavi(i) Paulini
19.01 / 13108 - Crespus Flavi(i) ?
03.14 / 17895 – Flavius Bataus
Comme la plupart des gentilices impériaux, le nom Flavius est un nom très commun et répandu
dans toutes les provinces.1134
La relative fréquence du gentilice Flavius à Siscia n'est pas surprenante puisque la ville a reçu le
statut de colonie sous Vespasien et les porteurs de ce gentilice n'étaient vraisemblablement pas
rares parmi les citoyens de cette ville.1135
Au moins neuf citoyens portant ce gentilice sont mentionnés sur les étiquettes et à l’exception de
Flavius P(h)iletus qui aurait pu être un affranchi et de Flavius Bata(v)us, tous les autres portent
des surnoms courants et bien attestés en Pannonie. On peut donc supposer qu'ils étaient pour la
plupart d’entre eux de souche locale, sauf vraisemblablement Flavius Bata(v)us.
Le nom Flavius est aussi parfois employé comme surnom ou idionyme, généralement à une
époque plus tardive. Les occurrences sont plus nombreuses en Hispanie et en Mésie Inférieure
mais elles sont aussi attestées dans d'autres provinces.1136 Dans le cas de Crespus Flavi, il n'est
pas du tout exclu que le père de cet homme s'appelait en fait Flavus, un surnom très répandu en
Hispanie mais plus rare dans les autres provinces.1137 Si c’est le cas, une origine ibérique serait
assez probable pour cet homme.
Florentinus, Florentina
06.01 / 12601 - Flor(en)tinus ? (un autre nom sur l'autre face - Agatianus)
1134
Schulze 1904: 167; Mócsy 1959: 20, 23-24, 38, 41, 45, 46-49, 52, 64, 149; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy
1969: 38-41, s.v. Flavius; Mócsy 1983: 127, s.v. Flavius; Mócsy 1985: 80-87; Solin&Salomies 1994: 80, s.v.
Flavius; Lőrincz 1999: 145-147, 219, s.v. Flavivs; Minkova 2000: 51-52, s.v. Flavius
1135
Mócsy 1959: 26; Barkóczi 1964: 260; Šašel 1974: 736
1136
Barkóczi 1964: 312; Alföldy 1969: 205, s.v. Flavius; Mócsy 1983: 127, s.v. Flavius; Lőrincz 1999: 145, 219,
s.v. Flavivs; Minkova 2000: 169-170, s.v. Flavia, Flavius
1137
Il est occasionellement attesté dans les provinces celtiques et germaniques ainsi qu’en Pannonie; Mócsy 1959:
174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1964: 18, 37, 64, 227; Alföldy 1969: 205, s.v. Flavus; Mócsy 1983: 127, s.v.
Flavus; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 368-370, s.v. Flauus; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Flavus;
Lőrincz 1999: 147-148, s.v. Flavvs
286
24.25 / 12850 - Florentina
04.05 / 12860 - Cupitus Florentini
26.62 / 12865 – Florentini
Florentinus est un surnom et idionyme répandu en nombre important dans la plupart des
provinces, plus particulièrement en Gaule, dans les provinces rhénanes ainsi qu'en Pannonie, en
Italie du Nord et dans le Norique.1138 Il semblerait qu’en Pannonie ce surnom était initialement
répandu chez les colons venus d’Italie du Nord et ce n’est que plus tardivement qu’il a été
accepté par les autochtones. Les porteurs de ce nom répertoriés sur les étiquettes de Siscia
semblent avoir tous été des pérégrins (c’est plausible dans le cas des trois porteurs d’un nom
unique et hautement probable pour Cupitus Florentini), mais ce n’est pas forcement une preuve
que ces inscriptions datent d’une époque plus tardive.
Florenus
04.02 / 12174 - Florenus ?
Vu que le changement du i en e n'est pas rare dans la langue vulgaire,1139 il est
vraisemblablement question du nom Florinus dans le cas présent. Ce nom, sans être courant, est
néanmoins attesté dans de nombreuses provinces, notamment dans les régions occidentales.1140
En tant que porteur d'un nom unique, l'individu dont il est question dans cette inscription pourrait
être un pérégrin mais deviner ses origines n'est pas aisé. Ce nom semble avoir été très rare parmi
les autochtones en Pannonie et on pourrait supposer que notre Florenus était originaire d'une
province occidentale, comme par exemple une des provinces gauloises ou hispaniques mais cette
supposition reste dans le domaine de la conjecture.
1138
Mócsy 1959: 40, 174; Barkóczi 1964: 295, 312; Kajanto 1965: 28, 45-46, 189, 233; Alföldy 1969: 205, s.v.
Florentinus; Mócsy 1983: 128, s.v. Florentinus; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44, 47; Solin&Salomies 1994: 333, s.v.
Florentinus; Lőrincz 1999: 148, 219, s.v. Florentinvs; Minkova 2000: 170, s.v. Florentinus; Dondin-Payre 2001,
Onomastique: 210, 212, 234; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 450, 454, 461
1139
Väänänen 1959: 21-22
1140
Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 234; Mócsy 1983: 128, s.v. Florinus; Mócsy 1984: 205;
Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florinus; Lőrincz 1999: 148, s.v. Florinvs; Minkova 2000: 170, s.v. Florinus;
Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293
287
Floria
14.27 / 12810 - Floria Clementis
Florius est plus couramment attesté comme gentilice,1141 plus particulièrement en Italie, en
Gaule et en Dalmatie mais c'est parfois aussi un surnom.1142 Dans le cas présent c'est
certainement un idionyme mais il est difficile d'en dire plus sur les origines de Floria Clementis.
En effet, en tant que surnom et idionyme, le nom Floria est peu répandu et comme son père porte
un nom assez courant, il est impossible de savoir si Floria était une pérégrine autochtone ou
immigrée. Le gentilice Florius étant un peu plus courant en Gaule qu'ailleurs, il n'est peut-être
pas impossible que Floria Clementis soit originaire de cette partie de l'Empire.
Florus, Flora
23.73 / 12847 - Flora Testi
12.10 / 12849 - Florus Salvi
03.09 / 12866 – Florus
26.63 / 12871 - Florus ?
Le surnom Florus fait partie des noms plutôt courants. En dehors de l'Italie, il est plus
particulièrement répandu en Pannonie, en Hispanie, en Dalmatie et en Narbonnaise.1143 Tous les
porteurs de ce nom attestés sur les étiquettes de Siscia semblent être des pérégrins et il est
probable que la plupart d'entre eux étaient des autochtones vu la popularité de ce nom en
Pannonie mais on ne peut exclure une origine occidentale non plus, gauloise ou hispanique par
exemple.
Il faut noter que dans le cas de Flora Testi la lecture reste très incertaine.
1141
Schulze 1904: 480; Alföldy 1969: 85, s.v. Florius; Mócsy 1983: 128, s.v. Florius; Solin&Salomies 1994: 80, s.v.
Florius; Lőrincz 1999: 149, s.v. Florivs
1142
Kajanto 1965: 234; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florius
1143
Mócsy 1959: 60, 175; Barkóczi 1964: 295, 312-313; Kajanto 1965: 233-234; Alföldy 1969: 205, s.v. Florus;
Mócsy 1983: 128, s.v. Florus; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florus; Lőrincz 1999: 149, 219220, s.v. Florvs; Minkova 2000: 171, s.v. Florus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 268; Rémy 2001: 132
288
Fortio ?
26.03 / 12743 - Festa Fortoniis
La lecture de cette étiquette fortement raturée est très difficile et bien que la lecture du premier
nom ne pose pas trop de problèmes, ce n'est pas le cas du nom qui le suit dans la deuxième ligne.
Il n'est d'ailleurs même pas certain que les inscriptions soient contemporaines. Le nom du père de
Festa, si c'est bien lui, devrait être au génitif, et Fortoniis pourrait être une forme barbare du
génitif d'un nom comme Fortio,1144 voire même de Fortonio, peut-être une variante vulgaire du
surnom Fortunio, rare mais néanmoins attesté à plusieurs occasions en Hispanie, en Dalmatie et
à Rome.1145 Le changement d’u en o est assez rare en latin et ne relève probablement pas de la
phonétique mais de la transcription faite par des personnes dont le latin n’était pas la langue
maternelle.1146 Vu que Fortio n’est pas un nom excessivement rare, du moins dans les provinces
occidentales bien qu’il ne soit pas attesté dans l’Illyricum, Fortoniis pourrait être un génitif
fantaisiste de ce nom, à la place de Fortionis.
On peut proposer comme autre lecture Fortonus, peut-être une orthographe corrompue du nom
Fortunius, un peu plus courant que Fortunio et attesté en dehors de l'Italie surtout en Dalmatie
mais aussi en Pannonie.1147 Si cette lecture était la bonne, il n'y aurait probablement aucun
rapport entre Festa et Fortonus car il s'agirait vraisemblablement de deux inscriptions
différentes.
Fortis
15.24 / 12223 – Iusta Fortis
1144
Kajanto 1965: 122, 257; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortio; Solin&Salomies 1994: 334, s. v. Fortio; Lőrincz 1999:
150, 220, s.v. Fortio
1145
Kajanto 1965: 273; Alföldy 1969: 207, s.v. Fortunio; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortunio; Solin&Salomies 1994:
334, s.v. Fortunio; Lőrincz 1999: 151, s.v. Fortvnio;
1146
Väänänen 1959: 30
1147
Kajanto 1963: 81; Barkóczi 1964: 313 (l’auteur note la présence éventuelle d’un certain Fortunus à Poetovio –
CIL III 4047, HS 326 – mais comme ce nom apparaît au génitif, Fortuni, il considère qu’il est question de
Fortunius); Kajanto 1965: 273; Alföldy 1969: 207, s.v. Fortunius; Mócsy 1983: 128-129, s.v. Fortunius;
Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortunius; Lőrincz 1999: 151, s.v. Fortvnivs
289
21. 102 / 12546 – Fortis ? (Atius Cratanis sur l’autre face)
04.19 / 12811 - Fortis Attecti
26.39 / 12812 - Fortis
21.09 / 12814 - Fortis Aticti
21.95 / 12815 - Fortis
20.36 / 12867 - Fortis
08.15 / 13118 - Vera Fortis
Bien que répandu dans un grand nombre de provinces,1148 Fortis n'est pas un nom fréquent en
dehors de l'Italie et de l'Afrique et il est quelque peu surprenant de voir autant d'occurrences sur
les étiquettes de Siscia,1149 d'autant plus que tous les individus portant ce nom semblent être des
pérégrins. Vu sa signification, Fortis pourrait facilement être un nom de traduction car un nom
exaltant le courage et la confidence pouvait certainement avoir de l'attrait pour les indigènes
pannoniens. D'ailleurs certains des noms associés sont certainement celtiques, comme Attectus
ou Atictus (vide supra) et ce n'est pas improbable dans le cas de Vera non plus (vide infra). De
même, Iusta est un nom latin plutôt populaire parmi les autochtones pannoniens (vide infra).
Toutefois, bien que cette hypothèse ne soit pas invraisemblable, à en croire les inscriptions il faut
bien avouer que ce nom ne semble pas avoir été particulièrement populaire auprès des
autochtones en Pannonie et dans les provinces voisines, qu'ils soient de souche celtique ou
illyrienne au sens large du terme. La popularité de ce nom à Siscia est peut-être due à des
facteurs externes. En effet, la présence d’Africains en Pannonie n’étant plus à prouver, certains
des porteurs de ce nom à Siscia pourraient être originaires d'Afrique du Nord, où ce nom était
plus commun.
Ce nom pouvait aussi parfois être un nom féminin1150 et il n'est donc pas absolument certain que
tous les individus mentionnés sur ces étiquettes fussent de sexe masculin.
1148
Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 257; Alföldy 1969: 206, s.v. Fortis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32,
s.v. Fortis; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortis; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Fortis; Solin&Salomies 1994: 334, s. v. Fortis;
Lőrincz 1999: 150, s.v. Fortis
1149
Ce nom n’était néanmoins pas inconnu à Siscia, cf. Matijašić 1986: 205, 207-209
1150
CIL III 2001
290
Fortuna
26.115 / 12775 - Fortuna
21.85 / 12789 - Fortuna Sta....
Contrairement à Fortunatus, très courant et répandu partout, Fortuna semble avoir été un nom
rare, attesté pratiquement exclusivement en Afrique et en Hispanie.1151
Il serait donc vraisemblable que ces deux femmes (à moins qu'il ne soit question de la même
personne, mentionnée sur deux étiquettes) ne soient pas des autochtones. Il est impossible de leur
prouver une origine africaine ou hispanique mais c'est loin d'être improbable. D'ailleurs, la
présence en Pannonie d’immigrants originaires d'Afrique du Nord ou de la péninsule ibérique est
bien attestée et leur présence à Siscia n'aurait rien de vraiment surprenant.
Fortunatus, Fortunata
20.35 / 12042 – Pietas Fortunati
04.16 / 12730 - Festa Fortunata
08.24 / 12774 – Fortunata
Fortunatus et Fortunata sont des noms extrêmement communs et répertoriés en grand nombre
dans quasiment toutes les provinces où l'on parlait le latin et dans toutes les couches de la
société, y compris parmi les esclaves et les affranchis.1152 C’est certainement un surnom latin
mais vu sa signification, il aurait éventuellement pu être un nom de traduction chez les pérégrins.
En dehors de l'Italie, ce nom est particulièrement fréquent en Afrique, en Dalmatie, en Hispanie
et en Narbonnaise. Tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia pourraient
1151
Kajanto 1965: 273, 364; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Fortuna; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortuna;
Abascal Palazón 1994: 371, s.v. Fortuna; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortuna; Lőrincz 1999: 150, 220, s.v.
Fortuna
1152
Dean 1916: 29; Frank 1916: 691-692; Gordon 1924: 106, 108; Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 295, 313;
Kajanto 1965: 13-14, 18, 29-30, 72, 93, 273; Alföldy 1969: 206-207, s.v. Fortunatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai
1983: 32, s.v. Fortunata, Fortunatus; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortunatus; Pflaum&alii 1983: 79-80, s.v. Fortunatus,
Fortunata; Mócsy 1984: 216; Matijašić 1986: 206, 209; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortunatus; Lőrincz 1999:
150-151, s.v. Fortvnatvs; Minkova 2000: 171, s.v. Fortunata, Fortunatus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210,
234, 291; Rémy 2001: 114, 117-118, 121-122, 124-125, 130, 157
291
avoir été des pérégrins. C'est quasiment certain dans le cas de Pietas Fortunati dont la
dénomination est typiquement pérégrine, et probable dans le cas de Fortunata, porteuse d'un
nom unique. Festa Fortunata porte, semble-t-il, un double idionyme mais il n'est pas exclu
qu'elle soit une citoyenne car Festa pourrait éventuellement être un gentilice (vide supra, s.v.
Festus).
Certaines de ces femmes auraient pu être des esclaves ou des affranchies mais il est difficile
d'établir avec une quelconque certitude leurs origines.
Fressa
21.24 / 12776 – Fressa
Si un nom comme Fressa ne semble pas avoir été attesté auparavant, le gentilice Fressus est
connu en Aquitaine mais Lőrincz le considère comme étant apparenté au gentilice Fresius,
répertorié uniquement en Dalmatie.1153 Un autre Dalmate, Fresianus, est mentionné dans une
inscription pannonienne.1154 Fressa était vraisemblablement une pérégrine vu qu'elle porte un
nom unique et il n’est pas impossible qu'elle soit une autochtone portant un nom peut-être
typique de la partie occidentale des Balkans ou du moins dans la province de Dalmatie.
Toutefois, le fait que le gentilice Fressus soit attesté en Aquitaine pourrait aussi indiquer des
origines gauloises.
Fronto
21.99 / 12770 - Tora Frontonis (insciption antérieure)
Le surnom Fronto fait partie des noms latins courants et il est répandu dans la plupart des
provinces. Il est plus particulièrement fréquent, en dehors de l'Italie, en Hispanie et dans les
1153
CIL XIII 266; Schulze 1904: 357; Alföldy 1969: 86, s.v. Fresius; Mócsy 1983: 129, s.v. Fresius;
Solin&Salomies 1994: 82, s.v. Fresius; Lőrincz 1999: 152, s.v. Fresivs
1154
CIL III 15139; Mócsy 1959: 175; Kajanto 1965: 146; ; Mócsy 1983: 129, s.v. Fresianus; Lőrincz 1999: 152, s.v.
Fresianvs
292
Gaules mais le nombre d'occurrences en Dalmatie et en Pannonie est loin d'être faible.1155 Bien
que le nom soit certainement latin, il est attesté chez les pérégrins autochtones en Dalmatie et en
Pannonie et il n'est pas exclu, du moins selon certains auteurs, que Fronto ait pu être un nom
d'assonance ou de traduction parmi les populations «illyriennes» de ces deux provinces. Il n'est
donc pas invraisemblable que l'individu dont il est question sur cette étiquette soit un natif de la
région mais il pourrait aussi être un immigrant pérégrin venu de l'Occident.
Fullo
19.04 / 12092 – Ursio fullo
10.05 / 12105 – fullo Vicinus
08.02 / 12798 - Firmus fullo
Bien que Fullo puisse aussi être un nom personnel,1156 il est peu probable que les individus dont
il est question sur ces étiquettes portent des doubles idionymes. Dans leur cas fullo serait tout
simplement leur profession et il est vraisemblable qu'Ursio, Vicinus et Firmus exerçaient le
métier de foulon. Il faut néanmoins remarquer que le nom Fullo est aussi attesté comme gentilice
et il n'est donc pas impossible que Fullo Vicinus ait été un citoyen bien que cette hypothèse reste
dans le domaine de la conjecture.1157
Fulvinus
26.70 / 12122 – Urbani Fulvinus
1155
Dean 1916: 30; Mayer 1957: 146, s.v. Fronto; Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 313; Lochner-Hüttenbach
1965: 25; Kajanto 1965: 17, 26, 118, 236; Alföldy 1969: 207-208, s.v. Fronto; Mócsy 1983: 130, s.v. Fronto; Mócsy
1984: 209, 216, 219; Križman 1991: 126; Abascal Palazón 1994: 372-373, s.v. Fronto; Solin&Salomies 1994: 334,
s.v. Fronto; Lőrincz 1999: 153, s.v. Fronto; Minkova 2000: 172, s.v. Fronto; Dondin-Payre 2001, Onomastique:
268, 293, 317; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 389; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et
romanisation: 450; Rémy 2001: 113-114, 118-119, 124, 130-131, 157-158
1156
Kajanto 1965: 83, 322; Solin&Salomies 1994: 335, s.v. Fullo
1157
Schulze 1904:299; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fullo
293
Le surnom Fulvinus, un nom dérivé du gentilice Fulvius bien plus courant, est très rare et il n'est
attesté qu'en Tarraconaise.1158 Vu la popularité du gentilice Fulvius en Hispanie,1159 il n'est pas
étonnant de constater que la plupart des surnoms et idionymes dérivés sont répertoriés justement
dans la péninsule ibérique.1160 Cela ne doit pas forcement impliquer que l'homme dont il est
question sur cette étiquette soit un Hispanique mais ce n'est pas invraisemblable. Il pourrait être
un pérégrin mais il est intéressant de remarquer que la filiation est indiquée avant le nom
personnel, une pratique plutôt inhabituelle. En fait, le génitif Urbani n’est peut-être pas un
patronyme mais plutôt le nom du patron de Fulvinus.
Fundiana ?
01.66 / 12462 – Ce(n)sorina Fundiana
Le nom Fundiana (ou Fundianus) ne semble pas avoir été répertorié auparavant, mais il ne fait
guère de doute que ce soit un dérivé du gentilice Fundius,1161 tout comme les surnoms
Fundanianus, Fundanius, Fundanus ou Fundinus.1162 Ce(n)sorina Fundiana est
vraisemblablement une pérégrine portant un double idionyme mais il n'est pas aisé de deviner
son origine. La pratique onomastique de porter deux noms individuels est bien attestée dans
certaines parties de la province de Dalmatie1163 et il est d'ailleurs intéressant de remarquer que le
gentilice Fundanius n'y est pas rare, bien qu'il soit avant tout associé aux Italiens et à leurs
affranchis.1164 Néanmoins, il faut noter que les surnoms et idionymes dérivés du gentilice
Fundius sont particulièrement populaires dans la péninsule ibérique et beaucoup plus rares
ailleurs. Ainsi, Fundanianus et Fundinus ne sont attestés qu'en Hispanie et les occurrences de
1158
CIL II 4522 (Fulvina); Kajanto 1965: 161, 228; Solin&Salomies 1994: 335, s.v. Fulvinus
Schulze 1904: 170; Mócsy 1983: 130, s.v. Fulvius; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fulvius; Lőrincz 1999: 155,
s.v. Fvlvivs
1160
cf. Lőrincz 1999: 154-155, s.v.Fvlvianilla, Fvlvianvs, Fvlvivs, Fvlvvs; le nom Fulvinus n'est pas répertorié dans
l'ouvrage de Lőrincz.
1161
Schulze 131, 357; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fundius
1162
Kajanto 1965. 147, 161, 182; Mócsy 1983: 131, s.v. Fundanianus, Fundanius, Fundanus, Fundinus;
Solin&Salomies 1994: 335, s.v. Fundanianus, Fundanus, Fundinus; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fundanianus,
Fundanius, Fundanus, Fundinus
1163
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370
1164
Schulze 1904: 357, 533; Alföldy 1969: 86, s.v. Fundanius; Mócsy 1983: 131, s.v. Fundanius; Solin&Salomies
1994: 83, s.v. Fundanius; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fvndanivs
1159
294
Fundanus y sont nettement plus nombreuses que dans les autres provinces. On ne peut donc
exclure la possibilité que Ce(n)sorina Fundiana soit originaire de cette partie de l'Empire mais il
faut remarquer que le nom Censorinus n'y était pas particulièrement courant.
Furius
17.25 / 12485 - Catta Furi(i)
Furius n'est pas un gentilice rare,1165 notamment en Italie du Nord mais dans le cas présent, c'est
certainement un nom unique pérégrin. L'emploi de gentilices latins comme idionymes pérégrins
est un fait bien connu et d’ailleurs le nom Furius est aussi attesté en Gaule comme surnom et
comme idionyme.1166 Il ne fait quasiment pas de doute que Catta et son père étaient des
pérégrins et on peut vraisemblablement leur supposer une origine celtique (vide supra, s.v.
Catta), mais il est plus difficile d’estimer s’ils étaient des natifs ou originaires d’une contrée plus
lointaine.
Fuscus
14.03 / 12364 - Trita Fusci
17.29 / 12419 - Trita Fusci
13.49 / 12420 - Tertius Fusci
04.06 / 12590 - Asirota Fusci
06.05 / 12773 - Fuscus
26.105 / 12777 - Fuscus Festi
23.52 / 12827 - Fusci
1165
Schulze 1904: 470; Mócsy 1983: 131, s.v. Furius; Solin&Salomies 1994: 84, s.v. Furius; Lőrincz 1999: 155156, s.v. Fvrivs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 218, 236, 256-257
1166
CIL XII 2818, CIL XIII 52; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fvrivs
295
Ce surnom était très répandu et il est attesté quasiment partout mais il semble avoir été plus
fréquent en Hispanie, en Italie et dans les Gaules.1167 Fuscus fut un nom assez commun parmi les
esclaves et il n'est peut-être pas exclu que certains des nombreux Fusci mentionnées sur les
étiquettes de Siscia étaient de statut servile ou des affranchis.1168 Quoi qu'il en soit, il ne semble
pas y avoir de citoyens parmi eux. Vu la popularité de ce nom dans les régions celtiques et les
influences onomastiques de l'Italie du Nord bien attestées à Siscia, il n'est guère surprenant de
voir ce nom aussi populaire parmi les pérégrins de cette ville. Si nombre d'entre eux sont
probablement des autochtones, il ne serait pas étonnant de trouver parmi eux des immigrants
originaires de l'Hispanie ou de la Gaule.
Fusculus
06.03 / 12693 – Fusculi (un autre nom sur l'autre face – Eucaris)
24.23 / 12808 – Fusculi
Fusculus est un dérivé diminutif du surnom Fuscus (vide supra) mais beaucoup plus rare et
nettement moins répandu que le surnom dont il est dérivé.1169 C'était peut-être un nom plus
répandu en Hispanie (où les occurrences du nom Fuscus sont d'ailleurs plus nombreuses que
dans les autres provinces) mais il est bien difficile d'affirmer avec conviction que les hommes
dont il est question sur ces étiquettes (à moins qu’il ne s’agisse du même individu) pouvaient être
originaires de la péninsule ibérique.
Gaiana (Gaianus)
13.64 / 12097 – Gaiana Suri
1167
Dean 1916: 30-31; Gordon 1924: 96; Mócsy 1959: 55, 175; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 64-65, 134, 228;
Alföldy 1969: 208, s.v. Fuscus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32; Mócsy 1983: 131, s.v. Fuscus; Pflaum&alii
1983: 80; Mócsy 1984: 217, 220; Abascal Palazón 1994: 375-376, s.v. Fusca, Fuscus;Solin&Salomies 1994: 336,
s.v. Fuscus; Solin 1996: 53, s.v. Fuscus, Fusca; Lőrincz 1999: 156-157, s.v. Fvscvs; Minkova 2000: 172, s.v. Fusca;
Rémy 2001: 114, 117, 158
1168
Ce nom semble aussi apparaître sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, Mócsy 1956: 102, cat. 14
1169
Kajanto 1965: 228; Mócsy 1983: 131, s.v. Fusculus; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Fusculus; Lőrincz 1999:
156, s.v. Fvscvlvs
296
Gaianus n'est pas un nom fréquent mais il est néanmoins attesté dans un grand nombre de
provinces, y compris en Pannonie.1170 Sa dénomination étant typiquement pérégrine, nom unique
suivi par la filiation, il est quasiment certain que Gaiana Suri était une pérégrine mais il est plus
difficile d'estimer si elle fut une autochtone ou non vu que le nom de son père peut avoir des
origines très diverses (vide infra).
Galenus
19.29 / 12778 – Galenus
Galenus est un surnom et idionyme d'origine grecque plutôt rare, plus présent en Italie
qu'ailleurs.1171 En tant que porteur d'un nom unique, il est vraisemblable que l'homme dont il est
question sur cette étiquette n'était pas un citoyen mais on ne peut que conjecturer sur son statut et
son origine ethnique.
Gal(l)us
26.71 / 12078 – Ol(l)i(i) Gal(l)i
Il semblerait que cette inscription mentionne un citoyen, Ol(l)ius Gal(l)us.
Le surnom Gallus est assez commun dans les provinces occidentales, y compris en Pannonie,
mais il est plus particulièrement courant dans la péninsule ibérique et en Italie, surtout dans la
Cisalpine, vraisemblablement à cause da la connotation ethnique.1172 Une origine occidentale ou
plus précisément italienne ne serait pas invraisemblable dans le cas de cet homme.
1170
Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 172; Alföldy 1969: 208, s.v. Gaianus; Mócsy 1983: 132, s.v. Gaianus;
Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Gaianus; Lőrincz 1999: 158, 220, s.v. Gaianvs; Minkova 2000: 173-174, s.v.
Gaianus
1171
Pape&Benseler 1870: 239, s.v. G©l»nh, G©lhnÒj; Alföldy 1969: 209, s.v. Galene; Mócsy 1983: 132, s.v.
Galenus; Solin 1996: 308, s.v. Galene, 425, s.v. Galenus; Lőrincz 1999: 159, s.v. Galenus; Solin 2003 : 834, s.v.
Galenus
1172
Mócsy 1959: 175; Kajanto 1965: 12, 45, 48, 51, 195; Alföldy 1969: 209, s.v. Gallus; Mócsy 1983: 133, s.v.
Gallus; Solin&Salomies 1994: 337, s.v. Gallus, Galus; Lőrincz 1999: 160, s.v.Gallvs; Minkova 2000: 174, s.v.
Gallus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 242Rémy 2001: 152
297
Gania
01.64 / 12886 - Iucunda Gania
Ganius est un gentilice, très rare mais néanmoins attesté.1173 Dans le cas présent, il occupe la
seconde place dans la dénomination de cette femme et on peut se demander si c'est effectivement
un gentilice. Une inversion des places n'est pas à exclure et il n'est pas impossible que la femme
en question soit en fait une citoyenne, Gania Iucunda.1174 Si c'est le cas, vu l'analogie existante,
une origine italienne serait assez vraisemblable, à moins que Iucunda ne soit une affranchie ou
une descendante d'affranchi.
Toutefois, on pourrait aussi envisager qu'Iucunda Gania soit une pérégrine portant un double
idionyme. En effet, bien que pas courant du tout, le surnom Ganio existe bel et bien1175 et un
autre un surnom masculin avec la même racine, Ganea,1176est attesté en Italie du Nord.
Gemella, Gemellus
21.72 / 12779 - Gemella
03.12 / 12782 - Gemella
19.20 / 12794 - Gemella
19.101 / 12795 - Gemella Secundi
10.08 / 12879 - Gemel(l)us
15.22 / 12998 - Rufius Gemel(l)us
Le nom Gemellus est fortement répandu et attesté dans quasiment toutes les provinces, avec une
fréquence plus marquée en Italie, en Hispanie, dans les provinces gauloises ainsi qu'en
1173
AE 1988, 392; Solin&Salomies 1994: 85, s.v. Gannius, 483, s.v. Ganius
Kajanto 1963: 23-24; Kajanto 1977, Women’s nomenclature: 151-152
1175
ILAlg 2, 3122; Kajanto 1965: 269; Solin&Salomies 1994: 337, s.v. Ganio
1176
CIL V 1235; Kajanto 1965: 347; Solin&Salomies 1994: 337, s.v. Ganea; Lőrincz 1999: 160, s.v. Ganea
1174
298
Dalmatie.1177 En Pannonie, ce nom n'est pas particulièrement courant et il semblerait, à en juger
d'après les inscriptions, qu'il a été supplanté par son dérivé Gemellinus après la fin du 2ème siècle.
Il faut d'ailleurs remarquer que le nombre d'occurrences sur les étiquettes de Siscia est supérieur
au nombre total répertorié à ce jour dans toute la Pannonie. Ce nom était apparemment assez
populaire parmi les pérégrins à Siscia car quasiment toutes les personnes mentionnées sur les
étiquettes, à l’exception de Rufius Gemel(l)us, portent ce nom comme nom unique. L'influence
de l'Italie du Nord où le nom Gemellus était assez courant a pu contribuer à la popularité de ce
nom à Siscia, tout comme la présence d'immigrants originaires de la péninsule ibérique et de la
Narbonnaise. Il n'est d'ailleurs pas exclu que certains des individus mentionnés sur ces étiquettes
aient été originaires de ces régions.
Bien que ce nom fût assez populaire en Dalmatie, il semblerait qu'il y a gagné en popularité à
une époque plus tardive et il n'est pas certain que l'on puisse attribuer la présence de ce nom à
Siscia aux influences provenant de cette province voisine.
Gem(e)l(l)ina
23.51 / 12780 – Gemlina
Bien qu'il ne soit pas aussi courant que Gemellus, le nom dont il est dérivé (vide supra),
Gemellinus n'est pas un nom rare et il est attesté dans la plupart des provinces, avec le plus grand
nombre d'occurrences en Dalmatie, en Italie, en Pannonie et en Dacie.1178 En Pannonie, toutes les
occurrences attestées à ce jour semblent être postérieures au règne de Marc-Aurèle. La femme
dont il est question sur cette étiquette est vraisemblablement une pérégrine, à moins que
l’inscription ne soit postérieure à l’édit de Caracalla, ce qui n’est qu’une conjecture.
Geminus, Gemina
26.90 / 12769 - Geminus
1177
Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 75, 295; Alföldy 1969: 210, s.v. Gemellus; Mócsy 1983:
134, s.v. Gemellus; Solin&Salomies 1994: 338, s.v. Gemellus; Lőrincz 1999: 163, s.v. Gemellvs; Minkova 2000:
174-175, s.v. Gemella, Gemellus; Rémy 2001: 158
1178
Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 295; Alföldy 1969: 210; Mócsy 1983: 134, s.v. Gemellinus; Mócsy 1984:
217; Solin&Salomies 1994: 338, s.v. Gemel(l)inus; Lőrincz 1999: 163, 220, s.v. Gemellinvs
299
23.24 / 12772 – Gemina
Geminus est un surnom assez commun et attesté dans quasiment toutes les provinces de
l'Empire, avec une fréquence plus marquée en Italie, en Hispanie et en Narbonnaise.1179 Dans le
cas présent, en tant que porteurs d'un nom unique, il est vraisemblable que ces deux individus
aient été des pérégrins mais il difficile d'estimer s'il s'agit d'autochtones.
Gepius ?
04.07 / 12290 - Clau[dius] Gepius
Le nom Gepius ne semble pas avoir été attesté auparavant et à défaut d'analogies il est
impossible de conjecturer sur les origines de ce nom. Vu que cette étiquette est fragmentaire, il
n'est pas certain que le gentilice Claudius précède le nom Gepius mais cela semble assez
plausible. Si c'est le cas, Claudius Gepius serait très vraisemblablement un citoyen.
Germanus, Germana
19.86 / 12482 - Clora Germani
16.02 / 12783 - Germana
15.25 / 12785 - Germana
Germanus, tout comme de nombreux autres noms individuels dérivés d'ethnonymes, est attesté
dans la plupart des provinces de l'empire mais il semblerait que ce nom n'indiquait pas forcement
des origines germaniques, bien que cela puisse souvent être le cas. En effet, en plus d'être un
nom assez commun parmi les militaires,1180 il paraît assez vraisemblable que le nom Germanus
pouvait aussi être un nom d'assonance thrace ou illyrienne dans les provinces balkaniques, voire
1179
Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 73, 75-76, 294; Alföldy 1969: 210, s.v. Geminus; Mócsy
1983: 135, s.v. Geminus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Geminus; Solin&Salomies 1994: 338, s.v. Geminus; Lőrincz
1999: 164, 220, s.v. Geminvs; Minkova 2000: 175, s.v. Geminus; Rémy 2001: 158
1180
Dean 1916: 31; Mócsy 1984: 216, 220
300
aussi un nom d'assonance sémitique.1181 De même, il semblerait que ce nom pouvait aussi être
porté par des personnes de souche celtique.1182
Dans le cas présent, tous les porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins et il n'est pas
invraisemblable qu'ils aient été des autochtones.
Getulo ou Getulus
12.08 / 13049 - Getulis ou Getulus (un autre nom sur l'autre face - Vanonis)
La lecture de ce nom pose quelques difficultés: à première vue Getulis semble être plus plausible
comme lecture mais on ne peut entièrement exclure la possibilité d'une ligature à la fin. Si c'est le
cas, on pourrait lire ce nom comme Getulus.
Contrairement à G(a)etulo (un éventuel nominatif de G(a)etulis), le nom Gaetulus est bien
attesté. C'est un nom individuel dérivé d'un ethnonyme, plus précisément du nom d'un peuple
d'Afrique du Nord et répertorié dans plusieurs provinces mais surtout présent en Afrique et
beaucoup plus rare ailleurs.1183 Dans le cas présent, ce nom se trouve sur la même face que
l’indication du poids (ou de la marchandise, selon que l’on interprète l’abréviation P I comme
(libra) p(ondo) I ou par exemple p(aenula) una ou p(annum) unum) ainsi que le prix mais un
autre nom au génitif se trouve sur l’autre face, Vanonis. Il n’est pas certain qu’il y a un rapport
entre les deux inscriptions, mais au cas où cela s’avérerait exact, il est difficile d’estimer le lien
entre les deux individus et on pourrait même se poser la question si G(a)etulus ou G(a)etulis
représente vraiment un nom personnel.
Au cas où ce serait un nom d’individu et qu’il n’y aurait aucun rapport avec le nom Vano sur
l’autre face (au demeurant un nom vraisemblablement celtique, vide infra), on pourrait supposer
1181
Rendić-Miočević 1956, Germanus: 237-243; Katičić 1962: 100; Katičić 1963: 270; Kajanto 1965: 12, 51, 201;
Alföldy 1969: 211, s.v. Germanus; Rendić-Miočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 33, s.v. Germanus; Mócsy 1983: 136, s.v. Germanus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v.
Germanus; Križman 1991: 126-127; Solin&Salomies 1994: 339, s.v. Germanus; Solin 1996: 39, s.v. Germanus;
Lőrincz 1999: 166, 221, s.v. Germanvs; Minkova 2000: 175-176, s.v. Germanus; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique trévire: 386; Rémy 2001: 158
1182
Delamarre 2007: 103, s.v. Germanus
1183
Kajanto 1965: 50, 206; Pflaum 1977: 322; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32-33, s.v. Gaetula, Getula;
Mócsy 1983: 132, s.v. Gaetulus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Gaetula; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. G(a)etulus;
Lőrincz 1999: 158, s.v.Gaetvlvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293
301
que G(a)etulus (ou G(a)etulo, selon la lecture acceptée) est originaire d’Afrique, vu la rareté de
ce nom dans les provinces européennes de l’Empire.
Gilia
21.21 / 12797 – Gilia
Gillius est un gentilice très rare, répertorié uniquement à deux reprises en Narbonnaise et en
Afrique.1184 Vu la rareté du nom, on peut difficilement le classer parmi les gentilices italiens,
d'autant plus qu'il n'est pas attesté en Italie. C'est peut-être un gentilice provincial d'apparence
latine mais à défaut d'analogies il est difficile d'en dire plus. La femme dont il est question sur
cette étiquette porte un nom unique, ce qui en ferait une pérégrine, mais il n'est peut-être pas
impossible qu'elle ait été une citoyenne dont le gentilice était tellement rare et donc suffisamment
distinctif pour ne pas nécessiter la mention de son surnom en plus, si elle en avait un, bien
évidemment.
Gratianus
03.02 / 12768 - Gratianorum ancilla
Gratianus est un nom dérivé du surnom Gratus, un nom bien plus commun (vide infra). Ce nom
n'est attesté que dans quelques provinces et il semblerait que la plupart des occurrences
appartiennent à une époque plus tardive.1185 Selon Alföldy, ce nom serait plus commun dans les
régions celtiques, ce qui est assez naturel puisque le nom Gratus y était très populaire. Cette
inscription, en plus de mentionner un nom relativement rare, est intéressante à plus d'un titre.
Tout d'abord, l'idionyme Gratianus y apparaît au génitif pluriel, Gratianorum et il n'est pas suivi
par un nom personnel mais par une fonction, ancilla. L'inscription se réfère donc à la servante,
vraisemblablement une esclave, d'au moins deux individus portant le même nom, Gratianus. Si
1184
CIL VIII 3443, XII 3691; Mócsy 1983: 136, s.v. Gillius; Solin&Salomies 1994: 88, s.v. Gillius; Lőrincz 1999:
167, s.v. Gillivs
1185
Kajanto 1965: 147, 282; Alföldy 1969: 213, s.v. Gratianus; Mócsy 1983: 138, s.v. Gratianus; Solin&Salomies
1994: 340, s.v. Gratianus; Lőrincz 1999: 170, 221, s.v. Gratianvs
302
un gentilice au pluriel était suivi par le terme ancilla, il serait évident que l’inscription mentionne
l’esclave d’une famille mais dans le cas présent cela semble moins plausible car Gratianus est
incontestablement un surnom et pas un gentilice. Vu que deux individus ou même plusieurs,
pouvaient légalement posséder ensemble des esclaves, il semblerait que cette ancilla anonyme
était la servante de deux homonymes, vraisemblablement deux associés ou partenaires.
Gratus
14.06 / 12134 – Vitalis Grati
19.34 / 12573 - Acutus Grati (Nova Gradiška)
Gratus n'est pas un nom rare, il est attesté aussi bien chez les ingénus que chez les esclaves et
affranchis mais la plupart des occurrences en dehors de l'Italie (plus particulièrement l'Italie du
Nord) sont concentrés en Gaule, notamment en Narbonnaise où ce nom est le plus couramment
attesté, quoiqu’il ne soit pas exceptionnel en Pannonie non plus.1186 Bien que ce nom soit
certainement un surnom latin, il est plus fréquemment attesté dans les régions celtiques et on
peut le classer parmi les noms latins à fréquence gauloise ou celtique.
Il n'est pas impossible que Vitalis et Acutus aient été des pérégrins originaires d'une province
occidentale comme la Narbonnaise, vu que ces deux noms sont aussi bien attestés dans cette
province, mais il est tout autant possible qu'ils aient été des pérégrins autochtones. En effet, la
dénomination pérégrine en Pannonie était fortement influencée par l’onomastique de l’Italie du
Nord, où des noms comme Gratus, Acutus et Vitalis étaient courants.
Greca, Grecus
15.12 / 12784 - Greca Secundi
23.44 / 12787 - Grecus Ateri
05.10 / 12845 - Greci
1186
Mócsy 1959: 176; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 18, 64,73, 282; Alföldy 1969: 213, s.v. Gratus; Mócsy
1983: 139, s.v. Gratus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Gratus; Mócsy 1984: 217; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 49;
Solin&Salomies 1994: 340, s.v. Gratus; Curbera&Jordan 1996: 47; Solin 1996: 104, s.v. Grata, Gratus; Lőrincz
1999: 171, 221, s.v. Gratvs; Minkova 2000: 178, s.v. Gratus; Rémy 2001: 78, 105-106, 113, 117-119, 121, 123-124,
126-128, 130-132, 158
303
Graecus, sans être extrêmement commun, n'est pas un surnom et idionyme rare car il est attesté
dans presque toutes les provinces européennes de l’Empire, avec une fréquence plus marquée en
Italie, en Hispanie, dans les Gaules ainsi qu’en Pannonie.1187 C’est un nom particulièrement
fréquent parmi les esclaves et les affranchis. Dans le cas présent, il semblerait que les porteurs de
ce nom soient des pérégrins. On ne peut rien dire de particulier pour l’individu dont le nom au
génitif apparaît seul. En ce qui concerne les deux autres personnes, Secundus est un nom très
courant et pour cette raison il est bien difficile de conjecturer sur l’origine de sa fille Gr(a)eca.
Le père de Gr(a)ecus porte un nom nettement moins commun, qui pourrait éventuellement être
un nom d’assonance celtique (vide supra) et vu que Secundus est aussi un nom de traduction
particulièrement populaire dans les Gaules et les Germanies (vide infra), il n’est pas
invraisemblable que Gr(a)eca et Gr(a)ecus soient de souche celtique. Toutefois, les noms portés
par ces deux personnes pourraient indiquer une toute autre origine: il est évident que Graecus
n’était pas un nom exclusivement porté par des individus d’origine grecque, mais un tel nom
pouvait signifier dans bien des cas que ses porteurs étaient originaires d’une région
hellénophone, surtout s’il s’agissait d’esclaves. Rien ne permet cependant d’affirmer que
Gr(a)eca Secundi et Gr(a)ecus Ateri aient été des esclaves, à moins de conjecturer que les noms
au génitif ne soient pas des patronymes mais les noms des patrons, une hypothèse peu
vraisemblable à mon avis. Par contre, il n’est pas exclu que ces individus aient été des affranchis
ou des descendants d’affranchis: Secundus n’est pas un nom rare parmi les esclaves et Ater, en
tant que synonyme de Fuscus, aurait pu désigner des personnes de teint basané. Bien que ce soit
purement conjecturel, il n’est donc pas exclu que Gr(a)ecus et Gr(a)eca portent des noms censés
évoquer des origines orientales.
Grecinus
20.34 / 12781 - Grecinus Teti
1187
Mócsy 1959: 176; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 45, 204; Alföldy 1969: 212, s.v. Graecus; Mócsy 1983:
138, s.v. Graecus; Solin&Salomies 1994: 340, s.v. Graecus; Lőrincz 1999: 169-170, s.v. Graecvs; Rémy 2001: 106,
131-132, 158
304
Gr(a)ecinus est un diminutif de Gr(a)ecus, mais les occurrences de ce nom en dehors de l'Italie
sont concentrés en Gaule et en Hispanie et beaucoup plus rares ailleurs.1188 On pourrait le définir
comme un nom latin régional ou à la limite comme un nom latin à fréquence gauloise. Dans le
cas présent, il est tout à fait envisageable que le pérégrin Gr(a)ecinus soit originaire d'une
province occidentale de l'Empire, vraisemblablement une des provinces gauloises, où le nom de
son père, Tetus, est attesté à plusieurs reprises parmi les potiers de la Graufesanque (vide infra).
Grippus
19.15 / 12555 - Grippus Triti
Bien que le nom Grippus semble être un hapax, un nom proche est tout de même attesté en
Pannonie, Gripo ou Griponus (selon les interprétations).1189 Ce nom est pannonien selon Meid et
celtique selon Holder et Delamarre. Tritus, le nom du père de notre Grippus pourrait aussi tout
autant être celtique qu’illyren (vide infra). Il serait prudent de conclure que Grippus pourrait
vraisemblablement être un nom autochtone en Pannonie Supérieure, mais son origine, celtique
ou illyro-pannonienne, reste à débattre.
Gristus
26.37 / 12790 - Gristus Felicis
Ce nom semble être un hapax, mais il existe un nom qui pourrait en être proche. Le nom Grestus
est attesté en Gaule, porté par un potier qui aurait été originaire de la Germanie.1190 Gristus
pourrait donc éventuellement être un nom d’origine celtique mais à défaut d’analogies plus sûres,
1188
Kajanto 1965: 204; Mócsy 1983:138, s.v. Graecinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 33, s.v. Graecinus;
Mócsy 1984: 199; Solin&Salomies 1994: 339, s.v. Graecinus; Lőrincz 1999: 169, s.v. Graecinvs; Rémy 2001: 114,
158
1189
CIL III 13406; Mócsy 1959: 176 (Gripo); Katičić 1966: 157 (Gripo); Mócsy 1983: 139, s.v. Gripo; Solin 1996:
41, s.v. Graecinus; Lőrincz 1999: 171, s.v. Gripo; Meid 2005: 315; Delamarre 2007: 106, s.v. Griponus
1190
Oswald 139., of(ficina) Gresti Germani; Delamarre 2007: 105, s.v. Grestus
305
cette hypothèse reste à prouver. En tout cas, son père, Felix, porte un nom très répandu, entre
autres, dans les provinces celtiques où il aurait pu être un nom de traduction (vide supra).
Hircinus ?
01.25 / 12754 - (H)ircinus ?
Il semblerait que (H)ircinus ne soit pas un nom car la seule occurrence attesté a ce jour est
apparemment la conséquence d'une lecture erronée.1191 Il semblerait plutôt qu'il s'agit d'un
produit (en peau de chèvre?), d'autant plus que le mot est suivi par le prix de 2 deniers et qu'un
autre idionyme suivi par un patronyme est mentionné sur l'autre face (Duno Saturi).
Hispanus
07.06 / 12725 – (H)ispani (un autre nom sur l'autre face – Severa)
11.07 / 12909 - (H)ispanus Felicis
Hispanus est un surnom et idionyme assez répandu mais en dehors de la péninsule ibérique les
occurrences ne sont tout de même pas très nombreuses.1192 Il est intéressant de noter que le plus
grand nombre de cas répertoriés après l'Hispanie et l'Italie se trouve, semble-t-il, justement en
Pannonie. Dans le cas présent, les deux hommes portant ce nom semblent avoir été des pérégrins
et bien qu'il ne soit pas invraisemblable qu'ils aient été originaires de la péninsule ibérique, c'est
difficile à prouver. En effet, le père d'un d'entre eux porte un nom extrêmement commun, Felix et
bien que Severa soit un nom commun en Hispanie, c'est aussi un nom très répandu. D'ailleurs, il
n'est pas du tout certain qu'il y ait un rapport entre Hispanus et Severa, puisque le nom de la
femme est mentionné sur l'autre face et pourrait appartenir à une autre inscription.
1191
VI 200 III, 66; Kajanto 1965: 327; Solin&Salomies 1994: 342, s.v. Hircinus, 500, s.v. Hircinus (la lecture serait
en fait Hirpinus)
1192
Mócsy 1959: 176; Barkóczi 1964: 314; Kajanto 1965: 12, 50, 199; Alföldy 1969: 218, s.v. Hispanus; Mócsy
1983: 145, s.v. Hispanus; Solin&Salomies 1994: 342, s.v. Hispanus; Solin 1996: 38, s.v. Hispanus; Lőrincz 1999:
183, s.v. Hispanvs; Rémy 2001: 77, 158
306
(H)omullius
04.17 / 12603 - Omullius Surus
Bien qu'il ne soit pas particulièrement courant, le gentilice Homullius est attesté aussi bien en
Italie que dans les provinces.1193 Il ne fait guère de doute que (H)omullius Surus était un citoyen
mais deviner son origine n'est pas aisé.
(H)oratius ?
23.43 / 12627 - Orat<t>ius ? Sarm... ?
Bien que cette inscription soit lacunaire, le premier nom est vraisemblablement Orat<t>ius (il
n'est d'ailleurs pas exclu que le second t soit en fait la trace d'une inscription antérieure, voire
même une simple rature). Il est certainement question du gentilice Horatius qui est d'ailleurs
occasionnellement attesté avec l'orthographe Oratius, y compris en Pannonie ainsi qu'en
Dalmatie.1194 Comme le second nom n'est pas préservé, il est impossible d'être certain de son
caractère. Néanmoins, considérant le fait que le nom Horatius ne soit attesté qu'une seule fois
comme surnom (cf. CIL II 2513), il est plus probable que ce second nom (Sarmata ou Sarmatus
?) était un surnom au nominatif et non un patronyme au génitif. L'homme en question aurait donc
vraisemblablement été un citoyen.
(H)ospita
26.05 / 12663 – (H)ospita
Contrairement à l’avis de de H. Krahe, (H)ospita n’est pas un nom illyrien mais un nom latin,
bien qu’on ne puisse entièrement exclure la possibilité que ce fût un nom d’assonance illyrien.
1193
Schulze 1904: 407, 441; Mócsy 1983: 145, s.v. Homullius; Solin&Salomies 1994: 94, s.v. Homulius, Homullius,
132, s.v. Omulius; Lőrincz 2000: 184, s.v. Homvllivs
1194
Schulze 1904: 356, 438; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 89, s.v. (H)oratius; Mócsy 1983: 146, s.v. Horatius;
Solin&Salomies 1994: 94, s.v. Horatius, 133, s.v. Oratius; Lőrincz 1999: 185, s.v. Horativs
307
Toutefois, ce surnom et idionyme féminin est bien plus commun en Italie (plus particulièrement
en Cisalpine) et en Narbonnaise qu’en Dalmatie ou en Pannonie.1195
Hygia
19.67 / 12697 - Paccia Hygia
Hygia est un nom grec féminin assez courant,1196 y compris dans les provinces occidentales de
l'Empire, notamment chez les esclaves et les affranchies.1197
Paccia Hygia est certainement une citoyenne mais elle est aussi très probablement une
affranchie. Elle porte un surnom grec qui semble indiquer son ancienne condition d'esclave (sans
forcement indiquer une origine orientale, bien que cela ne soit pas improbable) tandis que son
gentilice pourrait indiquer que son patron était membre d'une famille originaire d'Italie ou de la
Narbonnaise.
Ianuarius
19.43 / 12103 – Candida Ianuari(i)
19.97 / 12391 - Sulpicia Ianuaria
19.30 / 12788 - Ianuarius Successi
21.50 / 12793 - Ianuaria Plustia
03.18 / 12796 - Ianuaria Crescentis
11.02 / 12878 - Ianuari(i)
Bien qu'il soit aussi attesté comme gentilice, notamment en Gaule et en Dacie,1198 Ianuarius est
avant tout un surnom et idionyme très répandu et répertorié dans toutes les régions de
1195
Krahe 1929: 56; Krahe 1955: 56; Mócsy 1959: 176; Kajanto 1965: 306; Alföldy 1969: 218, s.v. (H)ospita;
Solin&Salomies 1994: 343, s.v. Hospita; Lőrincz 1999: 185-186, s.v. Hospita
1196
Pape&Benseler 1870: 1574-1575, s.v. Ύγεία , s.v. Ύγία, s.v. Ύγίεια
1197
Alföldy 1969: 219, s.v. Hygia; Solin 1996: 297-298, s.v. Hygia; Lőrincz 1999: 186, s.v. Hygia; Solin 2003: 390392, s.v. Hygia
1198
Schulze 1904: 110, 474, 487; Mócsy 1983: 148, s.v. Ianuarius; Solin&Salomies 1994: 95, s.v. Ianuarius;
Lőrincz 1999: 190, s.v. Ianvarivs;
308
l'Empire.1199 Sa grande popularité dans les régions celtiques est certainement due au fait qu'il
s'agit d'un nom d'assonance à cause de sa similarité avec les noms celtiques avec les thème iano-,
ianu-, iantu-,1200 mais c'est aussi parfois un nom d'assonance sémitique. Vu que ce nom est très
courant en Pannonie, les six occurrences dans les inscriptions des étiquettes de Siscia ne sont
guère surprenantes.1201 Une des personnes mentionnées sur ces etiquettes, Sulpicia Ianuaria, est
certainement une citoyenne et il est vraisemblable, vu leur dénomination, que Candida
Ianuari(i), Ianuarius Successi et Ianuaria Crescentis soient des pérégrins. C'est aussi fort
probable dans le cas de l'individu dont seul l'idionyme apparaît au génitif. Le cas de Ianuaria
Plustia est plus compliqué: bien que le nom Ianuarius soit aussi parfois un gentilice, il n'est pas
certain que ce soit le cas dans cette inscription car le nom Plustius, répertorié à Rome, est
uniquement attesté comme gentilice mais jamais comme surnom ou idionyme (vide infra). Il est
vraisemblable qu'Ianuaria Plustia soit une citoyenne dont le surnom et le gentilice ont été
inversés. Si c'est le cas, cette femme s'appellait en fait Plustia Ianuaria.
Ignastia
08.06 / 12486 - Cassia Ignastia
Le surnom de cette femme semble être un hapax. Ce pourrait éventuellement être un nom proche
des noms comme Ignius et Ignia ou Ignatia. Ignius est un gentilice attesté uniquement en Gaule
mais en nombre non négligeable,1202 tandis que le gentilice Ignatius est attesté en Italie, en
Hispanie, en Orient, en Afrique et en Egypte.1203 Il n'est pas invraisemblable qu'Ignastia puisse
être un surnom apparenté à ces gentilices mais c'est difficile à prouver avec certitude. Si c'est le
cas, Cassia Ignastia pourrait être d'origine gauloise, ou plus généralement celtique.
1199
Dean 1916: 32-33; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 101, 106; Mócsy 1959: 32, 176; Barkóczi 1964: 295, 314;
Kajanto 1965: 29-30, 60-61, 218; Lochner-Hüttenbach 1965: 26-27; Alföldy 1969: 220, s.v. Ianuarius; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 34, s.v. Ianuaria, Ianuarius; Mócsy 1983: 148, s.v. Ianuarius; Pflaum&alii 1983:
81, s.v. Ianuarius, Ianuaria; Mócsy 1984: 209, 216; Solin&Salomies 1994: 344, s.v. Ianuarius; Lőrincz 1999: 189190, s.v. Ianvarivs; Minkova 2000: 183-184, s.v. Ianuarius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293, 310; Rémy
2001: 113-114, 118, 124, 158
1200
Meid 2005: 109, 197; Delamarre 2007: 107, 223
1201
cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47
1202
Ce gentilice est repertorié en Narbonnaise, en Lyonnaise et en Aquitaine, cf. Lőrincz 1999: 192, s.v Ignivs;
Delamarre 2007: 109, s.v. Ignius, -ia
1203
CIL II 1457; Mócsy 1983: 150, s.v. Ignatius; Abascal Palazón 1994: 151, s.v. Ignatia; Solin&Salomies 1994:
96, s.v. Ignatius; Lőrincz 1999: 192, s.v. Ignativs
309
Ignavus ?
21.61 / 12398 - Sura Ignavi
Ce nom ne semble pas avoir été attesté auparavant mais il ne fait pas de doute que ce soit un mot
latin. Il est tout de même surprenant de voir comme nom individuel un adjectif pour le moins peu
élogieux. En effet, le sens premier du mot est paresseux, inerte, mou ou oisif mais ignavus
signifie aussi lâche et sans courage,1204 bref que des traits de caractère négatifs. Néanmoins, les
surnoms péjoratifs n’étaient pas rares et il n’est pas exclu qu’un pareil nom ait pu exister.
Le nom de son fils ou de sa fille pouvant avoir des origines diverses (latine, illyrienne ou thrace
par exemple, vide infra), il est bien difficile d’en dire plus sur cet homme.
On pourrait spéculer sur la question et envisager qu’Ignavus n’était peut-être pas le nom qu’il
avait reçu à sa naissance mais un sobriquet qu’il avait reçu plus tardivement quand son manque
de zèle ou de courage était devenu évident.
Vu le caractère dépréciatif du nom, il n’est peut-être pas invraisemblable que Ignavus ait été un
esclave peu diligent et enclin à la fainéantise (ou plutôt un affranchi car la filiation est en
principe absente de la dénomination d’un esclave) mais les noms péjoratifs ne sont pas très
courants parmi les esclaves, ne serait-ce que parce qu’un tel nom ne facilitait certainement pas
leur vente. 1205
Im(m)aculus ou Im(m)aculius ?
17.06 / 12622 - Imacculi ? Opati ?
Un tel nom ne semble pas avoir été répertorié auparavant et il n'est d'ailleurs même pas certain
qu'il apparaît sur cette étiquette vu que la lecture en est assez difficile. Des noms formés à partir
1204
TLL, Vol. II.1, 278-282, s.v. ignavus, -a, -um ; OLD, 822, s.v. ignavus, -a, -um
Kajanto 1965: 64; toutefois, des noms dénotant des faiblesses de caractère comme Turpio, Turpius ou Cassus
sont attesté parmi les esclaves et les affranchis, cf. Kajanto 1965: 286-287, tout comme des noms somme toute peu
élogieux comme Licentia ou Temulus, cf. Solin 1996: 81
1205
310
de participes sont très courants dans la langue latine1206 et il n’est pas inconcevable qu’un nom
comme Immaculus ait pu exister. Vu que les deux noms sont au génitif, il n’est peut-être pas
exclu que nous ayons affaire à un certain Im(m)aculius Op(t)atus mais cela reste difficile à
prouver.
Induritus ?
01.77 / 12868 – Indurito
Ce nom semble être au datif dans cette inscription mais il n’est pas exclu non plus qu’il s’agisse
d’un nominatif. Quelle que soit l’interprétation choisie, c’est un hapax mais son origine celtique
semble probable. En effet, les thèmes indu- (endo-) et ritu- sont bien attestés dans
l’anthroponymie celtique et un nom comme Induritus aurait vraisemblablement pu être un nom
celtique.1207
Le nom apparaissant sur l’autre face, Flavius Albanus, fait partie d’une inscription antérieure et il
n’y a vraisemblablement aucun rapport entre ces deux individus.
Ingenuus
08.26 / 12324 – Ingenuus ?
13.17 / 12688 - Masurius Ingenui
01.41 / 12880 - Ingenu(u)s Patroni
21.63 / 12881 - Ingenua
13.13 / 12882 - Ingenu(u)s Patroni
03.17 / 12883 - Ingenua
26.69 / 12913 - Ingenua Petroni(i)
20.10 / 12920 - Ingenu(u)s
02.06 / 12927 - Ingenui
21.64 / 12929 - Ingenua
1206
Kajanto 1965: 92-95
Schmidt 1957: 205-206, 225-226, 259; Delamarre 2001: 219-220, s.v. ritu-; Delamarre 2003: 259-260, s.v. ritu-;
Delamarre 2007: 223, 230
1207
311
23.86 / 12931 - Ingenua Marci
23.74 / 12937 - Ingenua Cupiti
21.39 / 12939 - Ingenua Mumci
12.15 / 12946 - Ingenuus Terti
Ingenuus semble avoir été un nom très commun à Siscia puisqu’il est attesté sur au moins 14
étiquettes. Ce n’est pas vraiment surprenant considérant le fait que ce surnom et idionyme était
très courant dans le Norique et en Pannonie ainsi que dans les régions dont la population était
majoritairement ou en partie de souche celtique comme les Gaules ou l’Italie du Nord, où
Ingenuus devait aussi être vu comme un nom d’assonance. Il faut néanmoins remarquer que ce
nom est aussi attesté en nombre non négligeable dans d’autres provinces, probablement à cause
de sa popularité parmi les militaires, les nouveaux citoyens et les familles d’affranchis.1208
D’après leur dénomination, tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes semblent
avoir été des pérégrins et les noms associés sont généralement des noms assez communs, à
quelques exceptions près. Il est vraisemblable que la plupart de ces individus étaient des
autochtones mais il est tout à fait envisageable que certains d’entre eux pourraient être
originaires des provinces occidentales, notamment les provinces gauloises.
Insequs
11.15 / 12922 – Insequs
Le nom Insequs, vraisemblablement Inseq(u)us, est apparemment un hapax mais il est
probablement apparenté au nom Insequens, assez populaire dans le Norique, présent en Italie du
1208
Dean 1916: 33; Gordon 1924: 109; Šašel 1955: 136-137; Mócsy 1959: 176-177; Barkóczi 1964: 295, 314;
Kajanto 1965: 314; Lochner-Hüttenbach 1965: 27; Alföldy 1969: 222, s.v. Ingenuus; Alföldy 1977: 257-258, 262263; Mócsy 1977: 389; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 34, s.v. Ingenua, Ingenus; Mócsy 1983: 151, s.v.
Ingenuus; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Ingenuus, Ingenus, Ingenua; Mócsy 1985: 92-94, 96-97, 99; Solin&Salomies
1994: 345, s.v. Ingenuus; Lőrincz 1999: 194, 222-223, s.v. Ingenvvs; Minkova 2000: 185, s.v. Ingenus, Ingenuus;
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Rémy 2001: 80, 116, 168
312
Nord mais rarement rencontré ailleurs.1209 Un autre nom apparenté, Insequentina, est aussi
attesté en Pannonie.1210
Ce nom fait probablement partie du répertoire onomastique des indigènes romanisés de cette
région et on peut vraisemblablement supposer que cet individu était un autochtone.
Irodulus
22.30 / 13112 - Cratarus Iroduli
Malgré une ortographe quelque peu fantaisiste, il semble bien que les noms sur cette étiquette
soient grecs. Le patronyme Iroduli est très probablement une transcription du nom grec
΄Ιερόδουλος.1211
Iucunda
19.81 / 12491 - Claudia Iucunda ?
01.64 / 12886 - Iucunda Gania
Iucundus est un surnom assez commun et répertorié quasiment partout. En dehors de l’Italie où il
était particulièrement populaire, il est attesté en nombre important en Hispanie, en Narbonnaise
et en Dalmatie et le nombre d’occurrences en Pannonie n’est pas négligeable non plus mais elles
sont plutôt concentrées en Pannonie Supérieure.1212
Claudia Iucunda est certainement une citoyenne et c’est loin d’être invraisemblable dans le cas
d’Iucunda Gania, si l’on accepte la possibilité qu’il y ait eu une inversion de places dans la
1209
Kajanto 1965: 18, 358; Mócsy 1983: 151, s.v. Insequens; Solin&Salomies 1994: 345, s.v. Insequens; Lőrincz
1999: 195, s.v. Inseqvens
1210
Mócsy 1959: 177; Kajanto 1965: 358; Mócsy 1983: 151, s.v. Insequentinus; Solin&Salomies 1994: 345, s.v.
Insequentina; Lőrincz 1999: 195, s.v. Inseqventina
1211
Pape&Benseler 1870: 537, s.v. ΄Ιερόδουλος; Solin 2003: 1099, s.v. Hierodula
1212
Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 55, 177; Barkóczi 1964: 315; Kajanto 1965: 72-73, 283; Alföldy 1969: 223,
s.v. Iucundus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 35, s.v. Iucundus; Mócsy 1983: 154, s.v. Iucundus; Pflaum&alii
1983: 81, s.v. Iucundus; Solin&Salomies 1994: 346, s.v. Iucundus; Lőrincz 1999: 199, 223, s.v. Ivcvndvs ; Minkova
2000: 186-187, s.v. Iucundus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293; Rémy 2001: 118-119, 124, 159
313
dénomination de cette femme (vide supra, s.v. Gania). Iucundus étant un nom plutôt courant
parmi les esclaves et les affranchis, il n’est pas exclu que ces femmes étaient des affranchies.
Iulianus
24.30 / 12938 - Iulianus (un autre nom présent sur l'autre face)
Iulianus, un surnom dérivé du gentilice Iulius, fait partie des noms très répandus et attestés en
nombre important quasiment partout. Bien que ce nom soit plus présent dans certaines provinces,
notamment en Narbonnaise ainsi que dans les provinces danubiennes (où sa fréquence est en
bonne partie due aux militaires), le nombre d'occurrences dans les autres régions reste élevé.1213
En Pannonie ce nom semble devenir plus courant à partir de la fin du deuxième siècle mais il est
bien évidemment impossible de dater avec plus de précision l'inscription sur cette étiquette.
Iulius, Iulia
19.72 / 12884 - Iulia Restuti
21.77 / 12885 - Iulia
12.14 / 12906 - Iulius Taurus
21.67 / 12907 - Iulia Statia ?
07.08 / 12908 - Iulia Maximi
26.45 / 12912 – Iuli. Masc.l. ?
20.30 / 12918 - Iulia
26.85 / 12919 - Iulia Acuta
17.12 / 12921 - Iulia Trepena
19.54 / 12923 - Iulia Crescentis
15.15 / 12924 - Iulius Nio
06.07 / 12925 - Iulies (sic) Lanii
1213
Dean 1916: 33-34; Mócsy 1959: 177; Barkóczi 1964: 295, 315; Kajanto 1965: 35, 148; Alföldy 1969: 223-224,
s.v. Iulianus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 35, s.v. Iuliana, Iulianus; Mócsy 1983: 154, s.v. Iulianus;
Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Iulianus; Mócsy 1984: 210, 216, 220; Solin&Salomies 1994: 346, s.v. Iulianus; Lőrincz
1999: 199-200, 223, s.v. Ivlianvs; Minkova 2000: 187-188, s.v. Iuliana, Iulianus; Bost 2001: 186, 188; Rémy 2001:
113, 117-124, 132, 159
314
14.18 / 12926 - Iulius Iuvenili
13.26 / 12928 - Iulius Vianda ?
11.12 / 12990 – I(ulius) ? Sabinus
Iulius, initialement un gentilice mais plus tard aussi un surnom et idionyme pérégrin, fait partie
des noms les plus communs dans l'Empire romain.1214 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom
apparaît aussi bien comme gentilice que comme idionyme. Il ne fait guère de doute que Iulius
Taurus, Iulia Acuta, Iulia Trepena, Iulius Nio et Iulius Vianda soient des citoyens (c’est aussi
probablement le cas de Iulia Statia) mais il est difficile d'estimer avec certitude leurs origines et
encore plus de dater ces inscriptions.1215 Les surnoms de Iulia Trepena et Iulius Vianda sont des
hapax mais il n'est pas invraisemblable que ce soient des noms celtiques (vide infra). Si c'est le
cas, ces deux individus pourraient être des autochtones et peut-être même appartenir aux
premières générations de Pannons ayant obtenu la citoyenneté romaine. Iulius Nio porte un
surnom local, vraisemblablement celtique. Iulius Taurus et Iulia Acuta portent des surnoms assez
communs et deviner leurs origines est pratiquement impossible car ils pourraient tout autant être
des autochtones qu'originaires des provinces occidentales de l'Empire. Le cas de I(ulius) Sabinus
est très incertain : bien que la lettre I précédant le nom Sabinus ne semble pas faire partie d’une
inscription antérieure, c’est loin d’être exclu et la considérer comme une abréviation du gentilice
Iulius ne peut être qu’une conjecture. La lecture incertaine du nom Iuli. Masc.l. ne permet même
pas de savoir s’il est question d’un homme ou une femme et encore moins de connaître son
statut.
Les individus portant les noms Iulius ou Iulia comme noms uniques sont vraisemblablement des
pérégrins mais on ne peut que conjecturer sur leurs origines. Bien qu’ils puissent être des
autochtones, on pourrait facilement envisager pour certains d’entre eux des origines plus
lointaines.
1214
Gordon 1924: 101; Mócsy 1959: 20, 23, 30, 34-35, 39-40, 43, 45, 53, 64, 148-149, 177; Barkóczi 1964: 294,
295, 298, 315; Alföldy 1969: 31-36, 224, s.v. Iulius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 15-16, 35, s.v. Iulius, Iulia;
Mócsy 1983: 154, s.v. Iulius; Pflaum&alii 1983: 65-66, 81, s.v. Iulius, Iulia; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy
1984: 216, 220; Mócsy 1985: 80-87; Solin&Salomies 1994: 98, s.v. Iulius; Lőrincz 1999: 200-207, 223, s.v. Ivlivs;
Minkova 2000: 57-60, 188, s.v. Iulius; Bost 2001: 179; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240-242, 291, 310-311;
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 358, 360, 375; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et
romanisation: 409-410, 441; Rémy 2001: 67-68, 111, 113, 115-116, 118-120, 122-126, 132, 140-143, 159
1215
Un autre citoyen portant ce gentilice est mentionné sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de
Budapest, Iulius Iustus, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 7
315
Iustinus
15.05 / 12220 – Iustus Iustini?
19.33 / 12368 - Iustinus Successi (inscription antérieure)
21.90 / 12405 - Iustinus Crescentis (inscription antérieure)
Le nom Iustinus, dérivé du nom Iustus, est présent dans toutes les provinces occidentales de
l'Empire mais avec une fréquence plus marquée en Italie, dans les provinces rhénanes, en
Pannonie et dans le Norique.1216 Dans le cas de Iustus Iustini, c'est un patronyme et il est
intéressant de noter que le fils porte un idionyme apparenté, c'est à dire Iustus. Tout comme
Iustus, Iustinus est un nom courant chez les ingénus mais assez rare chez les esclaves et les
affranchis. Les deux autres individus portant ce nom, Iustinus Successi et Iustinus Crescentis
semblent aussi être des pérégrins dont les pères portent des noms largement répandus. Il
semblerait qu'en Pannonie, du moins d'après les inscriptions, le nom Iustinus ne devient plus
courant qu'à partir la fin du deuxième siècle, mais nous n'avons aucun moyen de dater avec plus
de précision ces trois étiquettes. En tout cas, la présence de la filiation dans la dénomination
indiquerait plutôt une date antérieure à l'an 212 car il très vraisemblable que nous avons affaire à
des pérégrins.
Iustus, Iusta
24.01 / 12132 – Batoni Iusti ?
04.11 / 12140 – Boia Iusta Antoni
15.05 / 12220 – Iustus Iustini?
15.24 / 12223 – Iusta Fortis
10.07 / 12448 - Iusta
24.16 / 12481 - Cesorinus Iusti
1216
Mócsy 1959: 177; Barkóczi 1964: 295, 315; Kajanto 1965: 252; Alföldy 1969: 225, s.v. Iustinus; Mócsy 1983:
155, s.v. Iustinus; Mócsy 1982-1984: 380; Mócsy 1984: 216; Matijašić 1986: 205, 207, 210; Solin&Salomies 1994:
347, s.v. Iustinus; Solin 1996: 63, s.v. Iustinus; Lőrincz 1999: 209-210, 223, s.v. Ivstinvs; Rémy 2001: 118-119, 124,
159
316
13.37 / 12910 – Iusta
26.130 / 12911 - Iusta .........
19.94 / 12930 - Iusta
24.30 / 12938 - Iusta (un autre nom présent sur l'autre face)
24.33 / 12966 - Proculus Iusti
Iustus est un surnom plutôt commun, plus particulièrement en Italie, dans les provinces rhénanes
et en Pannonie, mais il est aussi attesté en nombre non négligeable dans le Norique, en
Narbonnaise et en Hispanie. On le retrouve en fait dans toutes les provinces occidentales de
l'Empire.1217 La forte présence de ce nom sur les étiquettes de Siscia n'est guère surprenante
considérant la fréquence de ce nom dans les inscriptions pannoniennes.1218 Avec une exception
éventuelle (au cas où l’on interpréterait le génitif Batoni Iusti comme une dénomination
citoyenne, c'est à dire comme le génitif de Batonius Iustus), il semblerait qu'Iustus et Iusta
apparaissent toujours sur les étiquettes comme nom unique ou comme patronyme. Iustus aurait
donc été un nom très populaire parmi les pérégrins à Siscia.1219 Bien que ce surnom ne puisse pas
être considéré comme un nom de traduction ou un nom d'assonance, ni même comme un nom
latin à fréquence régionale car il est bien attesté quasiment partout et notamment en Italie, ce
nom bien latin, on devrait d'ailleurs dire latin italien, à cause de la valeur qu'il personnifie devait
sans doute être très apprécié par les pérégrins romanisés. Bien que quelques cas aient été
répertoriés,1220 ce nom est plutôt rare chez les esclaves et les affranchis et il semblerait donc a
priori exclu qu’on ait affaire à des esclaves parmi les Iusti et les Iustae mentionnés sur ces
étiquettes.
Iuvenalis
1217
Dean 1916: 34-35; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 21, 177; Barkóczi 1964: 295, 315; Kajanto 1965: 68, 133,
252; Alföldy 1969: 225, s.v. Iustus; Mócsy 1983: 155, s.v. Iustus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 393, s.v.
Iusta, Iustus; Solin&Salomies 1994: 347, s.v. Iustus; Lőrincz 1999: 210, 223, s.v. Ivstvs; Minkova 2000: 188-189,
s.v. Iusta, Iustus; Rémy 2001: 117-118, 121, 123, 125, 131, 159
1218
Ce nom est aussi attesté sur plusieurs étiquettes de Siscia se trouvant au Musée National de Budapest, cf. Mócsy
1956: 102, cat. 4, 7 et peut-être aussi cat. 13
1219
Il faut noter que l'inscription d'une étiquette de Siscia conservée à Budapest mentionne un citoyen portant ce
surnom, Iulius Iustus, cf. Mócsy 1956, 102, cat. 7
1220
Kajanto 1965: 133, 252; Solin 1996: 62-63, s.v. Iustus, Iusta; Rémy 2001: 106, 131
317
02.19 / 12219 – Iuvenalis
Iuvenalis n'est pas un surnom rare et il est attesté dans une dizaine de provinces mais les
occurrences ne sont pas plus particulièrement concentrées dans certaines provinces quoique le
nom soit certainement plus présent en Occident.1221 L’individu dont il est question porte un nom
unique et il est vraisemblablement question d’un pérégrin. Bien qu’il puisse être un autochtone,
l’homme pourrait aussi être originaire d’une province gauloise ou de la péninsule ibérique.
Iuvenilus
14.18 / 12926 - Iulius Iuvenili
Bien que le nom masculin Iuvenilus ne semble pas avoir été répertorié auparavant, la forme
féminine Iuvenilla est attestée à Rome et de nombreux surnoms et idionymes proches comme par
exemple Iuvenalis, Iuvenis, Iuvenilis, Iuvenio, Iuvenius, Iuventinus, Iuventius, etc., sont
répertoriés dans un grand nombre de provinces, notamment dans les régions celtiques.1222 Iulius
Iuvenili était vraisemblablement un pérégrin et il n'est pas exclu qu'il soit originaire d'une
province occidentale, peut-être de la Gaule vu que les noms latins cités se rapportant à la
jeunesse y sont assez courants tout comme le surnom et idionyme Iulius.
Iuvenis
20.29 / 12890 - Domitia Iuvenis
Sans être très commun, Iuvenis est un surnom, généralement masculin mais occasionellement
aussi féminin, que l'on rencontre dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire,
1221
Barkóczi 1964: 315; Kajanto 1965: 300; Alföldy 1969: 225, s.v. Iuvenalis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983:
35, s.v. Iuvenalis; Mócsy 1983: 155, s.v. Iuvenalis; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Iuvenalis; Solin&Salomies 1994: 347,
s.v. Iuvenalis; Lőrincz 1999: 210-211, 223, s.v. Ivvenalis; Minkova 2000: 189, s.v. Iuvenalis; Dondin-Payre 2001,
Onomastique: 293, 300, 307
1222
Kajanto 1965: 300; Solin&Salomies 1994, 347, s.v. Iuvenilla, Iuvenalis, Iuvenilis, Iuvenio, Iuvenis, Iuvenius,
Iuvenius, Iuventinus; Mócsy 1983: 155-156, s.v. . Ivvenalis, Ivvenilis, Ivvenilius, Ivvenis, Ivvenna, Ivventillus,
Ivventinivs, Ivventivs; Lőrincz 1999: 210-211, s.v. Ivvenalis, Ivvenilis, Ivvenilia, Ivvenis, Ivvenna, Ivventilla,
Ivventinivs, Ivventivs
318
notamment dans le Norique et les provinces rhénanes mais aussi en Italie, en Hispanie et en
Lyonnaise.1223 Ce surnom ne semble pas avoir été à la mode en Pannonie car il n'a pas été
répertorié jusqu'à maintenant. Domitia Iuvenis, certainement une citoyenne, porte un surnom
inhabituel pour la Pannonie mais son gentilice n'y est pas rare. Les Domitii pannoniens
pourraient être originaires de l'Italie ou de la Narbonnaise, voire de la Dalmatie tandis que
certains sont arrivés de l'Orient à une époque plus tardive, c'est à dire après le règne de MarcAurèle.1224 Le gentilice Domitius fut aussi porté par certains marins après leur incorporation dans
la flotte1225 et la présence de nombreux vétérans de la marine à Siscia aurait pu contribuer à la
présence de ce gentilice dans la ville. Le surnom Iuvenis étant plus courant dans le Norique et en
prenant compte des similitudes onomastiques entre cette province et la Pannonie occidentale,
Domitia Iuvenis pourrait en effet être d'origine locale. Au cas où la famille de Domitia Iuvenis ne
serait pas d'origine pannonienne, une origine italienne ne serait pas à exclure car le surnom
Iuvenis y est attesté, contrairement à la Narbonnaise ou la Dalmatie. Le gentilice Domitius et le
surnom Iuvenis sont tous les deux attestés dans les provinces rhénanes et une origine éventuelle
de cette partie de l'Empire n'est pas totalement invraisemblable bien que difficilement prouvable.
En fin de compte, Domitia Iuvenis pourrait aussi être une afranchie.1226
Laetus
24.19 / 12661 - Nigrinus Cinelius ? ; Nigrinus Laet<t>us
La lecture de cette inscription présente pas mal de difficultés mais il semblerait que le nom
inscrit en seconde place après Nigrinus soit Laet<t>us.
Le surnom Laetus n'est pas rare mais il semble avoir été plus particulièrement répandu en Italie
et dans les provinces occidentales.1227 Dans le cas présent, ce pourrait être le sobriquet de
Nigrinus, un supernomen. Il n'est pas invraisemblable que Nigrinus Laet<t>us ait été un pérégrin
1223
Kajanto 1965 : 78, 300 ; Mócsy 1983: 156, s.v.Iuvenis; Solin&Salomies 1994: 347, s.v. Iuvenis; Lőrincz 1999:
211, s.v. Ivvenis; Minkova 2000: 190, s.v. Iuvenis; Raepsaet&Charlier 2001, Onomastique trévire: 388
1224
Mócsy 1959: 15
1225
Alföldy 1969 : 82
1226
Le nom Iuvenis est attesté pour une esclave (CIL V 5959) mais il ne semble pas que ce nom ait été
particulièrement courant parmi la population servile.
1227
Kajanto 1965: 69, 96, 261; Alföldy 1969: 226, s.v. Laetus; Mócsy 1983: 158, s.v. Laetus; Solin&Salomies 1994:
348, s.v. Laetus; Lőrincz 2000: 17, 174, s.v. Laetvs; Minkova 2000: 191, s.v. Laetus
319
portant un double idionyme mais on ne peut exclure la possibilité que nous ayons affaire à un
citoyen dont le gentilice a été omis, peut-être parce qu'il était très commun et ne permettait pas
de distinguer cet individu, contrairement à son supernomen qui pouvait plus aisément remplir la
fonction du nom distinctif.
Le rapport avec Nigrinus Cinelius, mentionné sur l’autre face, n’est pas certain car cette
inscription semble être postérieure.
Lalos
24.31 / 12942 – Lalos Lani Prianu
Il semblerait qu’il soit question de deux personnes dans cette inscription, Lalos Lani et Prianu.
Lalos, habituellement retranscrit comme Lalus, est un nom grec assez couramment attesté dans
les inscriptions romaines et il est intéressant de noter que l’auteur de cette inscription a gardé la
désinence –os.1228 Pourtant il n’est pas certain qu’il s’agisse d’un nom grec dans le cas présent.
En effet, le nom Lal(l)us est aussi attesté comme nom celtique et vu que la désinence –os est
typique aussi des noms celtiques, on ne peut affirmer que Lalos porte un nom grec d’autant plus
que son père porte un nom d’assonance celtique (vide infra).1229 En fait, l’origine celtique me
semble nettement plus probable et d’ailleurs le troisième nom apparaissant dans cette inscription
semble lui-aussi être celtique (vide infra).
Lamia
21.84 / 12817 - Lamia Tanavi
Bien qu’il soit rarement rencontré, ce nom est néanmoins bien attesté. Il peut avoir des origines
très diverses: selon les cas, Lamia pourrait être un nom grec, celtique ou latin (dans ce cas c’est
1228
Pape&Benseler 1870: 767, s.v. L¤loj; Mócsy 1959: 177; Mócsy 1983: 158, s.v. Lalus; Solin 1996 : 407, s.v.
Lalus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lalvs; Solin 2003: 770, s.v. Lalus
1229
Mócsy 1983: 158, s.v. Lallus, Lalus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lallvs, Lalvs; Lambert 2003: 25-33; Delamarre 2007:
114, s.v. Lallus, Lalus
320
un nom masculin).1230 Dans le cas présent, il est difficile de trancher sur l’origine du nom de
cette personne vu que son patronyme est un hapax. Si l’on accepte la possibilité que Tanavus soit
un nom celtique (vide infra), Lamia pourrait être un nom celtique.
Lanio
26.58 / 12969 – Publilius Lanio
L'homme dont il est question sur cette étiquette était certainement un citoyen. Son surnom est
très rare et ne semble pas avoir été attesté en dehors de l'Italie, peut-être à cause de ses
connotations péjoratives.1231
Lanius
06.07 / 12925 - Iulies (sic) Lanii
Le nom Lanius est un gentilice rare, très peu attesté en dehors de l'Italie.1232 Il est peut-être
mentionné dans une inscription fragmentaire en Dalmatie.1233 Dans le cas présent ce n'est pas un
gentilice mais un idionyme, plus précisément un patronyme et le nom du fils est aussi un
gentilice à l'origine, Iulius - ici Iulies (sic) - mais un gentilice assez couramment attesté comme
nom unique pérégrin. Il est donc assez probable que nous avons affaire à des pérégrins romanisés
portant des gentilices romains en tant que noms uniques. Si leur statut ne fait pas vraiment de
doute, leur origine est moins facile à deviner car ils pourraient tout autant être des autochtones
que des colons pérégrins venus d'une autre province.
1230
Pape&Benseler 1870: 767, s.v. L£mia; Alföldy 1969: 227, s.v. Lamia; Mócsy 1983 : 158, s.v. Lamia;
Solin&Salomies 1994: 349, s.v. Lamia; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lamia; Delamarre 2003 : 195-196, s.v. lama;
Delamarre 2007: s.v. Lamus, -ius, 224
1231
Kajanto 1965: 164, 324; Solin&Salomies 1994: 349, s.v. Lanio
1232
Schulze 1904: 192, 238, 296; Solin&Salomies 1994: 101, s.v. Lanius; Mócsy 1983: 159, s.v. Lanius; Lőrincz
2000: 18, s.v. Lanivs; Delamarre 2007: 115, s.v. Lanius (Gaule Lyonnaise et Germanie Supérieure)
1233
CIL III 3039 + p. 2171; Mócsy 1983: 159, s.v. Lani[ ]; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lani[ ]
321
Des surnoms proches comme Lanarius, Lanatus, Lano et Lanus sont répertoriés en Italie ainsi
que dans certaines provinces occidentales1234 et il paraît assez vraisemblable que ce soient des
noms d’assonance dans les régions celtiques.1235
Lanus
24.31 / 12942 – Lalos Lani Prianu
Cette inscription mentionne peut-être deux individus différents, Lalos Lani et Prianu.
Il semblerait que le père de Lalos portait un idionyme considéré comme un nom latin
d’assonance celtique, au demeurant peu courant.1236 Vu que Lalos pourrait être un nom grec, le
caractère celtique assonant de Lanus pourrait paraître douteux dans le cas présent. Toutefois,
comme Lal(l)us est aussi un nom celtique et que la désinence –os est-elle aussi celtique (vide
supra), il est vraisemblable que Lalos, fils de Lanus était de souche celtique. Le nom Lanus ne
semble pas avoir été attesté auparavant en dehors des provinces occidentales et comme les noms
Lallus et Lalus semblent avoir été assez fréquemment portés par les pérégrins en Occident (vide
supra), il n’est pas exclu que Lalos Lani fut originaire de la Gaule ou d’une province rhénane.
Il faut aussi remarquer que le père de Lalos s’appelait peut-être Lanius, ce qui ne changerait
d’ailleurs pas grand chose dans l’interprétation de cette inscription (vide supra).
Lasca
12.05 / 12935 - Lasca Cornii
Le nom Lascus est attesté dans une inscription en Pannonie ainsi que parmi les potiers de la
Graufesenque et il semble bien que cette étiquette soit la troisième occurrence connue de ce
1234
Kajanto 1965: 322, 346; Mócsy 1983: 159, s.v. Lano, Lanvs; Solin&Salomies 1994: 349, s.v. Lanarius, Lanatus;
Lőrincz 2000: 18, s.v. Lano, Lanvs; le gentilice Lannus est aussi attesté en Italie du Nord, cf. Schulze 1904: 296;
Mócsy 1983: 159, s.v.Lannus; Solin&Salomies 1994: 101, s.v. Lannus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lannvs
1235
Schmidt 1957: 229; Degavre 1998: 266, s.v. lano-; Delamarre 2001 : 166, s.v. lano-; Delamarre 2003 : 196-197,
s.v. lano-; Delamarre 2007: 115, 224
1236
Schmidt 1957: 229; Mócsy 1983: 159, s.v. Lanvs; Degavre 1998: 266, s.v. lano-; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lanvs;
Delamarre 2001 : 166, s.v. lano-; Delamarre 2003 : 196-197, s.v. lano-; Delamarre 2007: 115, s.v. Lanus, 224
322
nom.1237 Ce pourrait être un nom celtique et il n'est pas certain qu'il y a un rapport avec des noms
latins comme Lascius ou Lascivus.1238
Le patronyme Cornius étant tout aussi rare (vide supra), il est difficile d'en dire plus sur les
origines de cette femme mais en tant que pérégrine portant un nom déjà attesté en Pannonie, on
peut supposer qu'elle était origine locale.
Laurio
19.24 / 12214 – Laurio
À moins que ce soit le datif du nom Laurius,1239 cette inscription serait la seule attestation
épigraphique d'un nom rare, Laurio.1240 En tant que nom unique sur cette inscription, on peut
supposer qu'il était porté par un pérégrin dont il est impossible de déterminer l'origine.
Lecana, Lecanus
01.72 / 12191 – Lecana
23.19 / 12192 – Lecana Successi
08.32 / 12905 - Dasius Lecani
Les noms Lecana et Lecanus ne semblent pas avoir été répertorié auparavant mais il existe des
noms proches qui pourraient éventuellement servir d'analogies. Parmi les noms latins on trouve
ainsi le gentilice Laecanius, très répandu en Italie du Nord.1241
Le surnom Laecanus n'est pas attesté, mais les surnoms Laeca et Laecanianus, bien que très
rares, existent en Italie.1242 Toutefois, les personnes dont il est question sur ces étiquettes sont
vraisemblablement des pérégrins et il n'est pas improbable que dans ce contexte le nom Lecanus
1237
Mócsy 1959: 55, 178; Meid 2005: 274, s.v. Lascus; Delamarre 2007: 115, s.v. Lascus
Kajanto 1965: 261; Solin&Salomies 1994: 102, 349, s.v. Lascius, Lascivus; Lőrincz 2000: 19, s.v. Lascivvs
1239
Au demeurant très rare, cf. CIL VIII 22644, 176 ; Kajanto 1965: 334; Solin&Salomies 1994: 350, s.v Laurius
1240
Gregorius Magnus, Dialogi 1,7; Kajanto 1965: 334; Solin&Salomies 1994: 350, s.v. Laurio
1241
Schulze 1904: 113, 186, 358, 396, 552; Alföldy 1969: 91, s.v. Laecanius; Mócsy 1983: 157, s.v. Laecanius;
Solin&Salomies 1994: 100, s.v. Laecanius; Lőrincz 2000: 16, s.v. Laecanivs
1242
Kajanto 1965: 148; Solin&Salomies 1994: 348, s.v. Laeca, Laecanianus; Laecus est aussi attesté comme
gentilice, cf. Schulze 1904: 33; Solin&Salomies 1994: 100, s.v. Laecus
1238
323
ne soit pas d'origine latine, d'autant plus que le fils de Lecanus porte un nom indéniablement
indigène. Les noms Lecana et Lecanus pourraient éventuellement être apparenté à un nom
comme Lic(c)ana, celui-ci certainement pannonien et il n’est donc pas exclu que ces noms
faisaient partie du répertoire onomastique autochtone. De même, un lien avec un nom
probablement celtique comme Lec(c)us n’est pas invraisemblable non plus (vide infra).
Lecus
04.14 / 12186 – Lecus Liccaius
Le nom Leccus, vraisemblablement celtique, est attesté en Germanie Supérieure.1243 Dans le cas
présent, Lecus Liccaius porte un double idionyme et c'est très probablement un pérégrin. Sa
dénomination est intéressante à plus d'un titre: en effet, en plus de porter deux noms, ses noms
appartiennent à des traditions onomastiques différentes, respectivement celtique et illyrienne au
sens large ou plus précisément pannonienne. Cela n'a rien de particulièrement surprenant puisque
les deux ethnies cohabitaient depuis des siècles en Pannonie et il est certain que des influences
onomastiques réciproques devaient exister même avant l'arrivée des Romains. La conquête
romaine ayant mis fin à l'indépendance des différentes ethnies et tribus vivant en Pannonie mais
aussi aux conflits locaux, les liens entre ces populations n'ont pu que se renforcer, d'autant plus
qu'ils vivaient ensemble sur le même territoire et qu'ils s'installaient dans les même
agglomérations. La mixité ethnique étant de règle dans les grandes villes de l'Empire, on peut
facilement imaginer des autochtones pannoniens habitant à Siscia et portant indifféremment au
sein d’une même famille des noms celtiques, « illyriens » et latins. Les exemples ne manquent
d’ailleurs pas et notre Lecus Liccaius n'est certainement pas une exception.1244
Leria
14.07 / 13062 - Ava Leria? ( a Valeria ? A(ula) Valeria ?)
1243
CIL XIII 7425; Mócsy 1983: 161, s.v. Leccus; Lőrincz 2000: 21, s.v. Leccvs; Delamarre 2007: 115, s.v. Lecco, -
us
1244
Meid 2005: 311-315
324
Les gentilices Laerius et Lerius sont attestés, en Hispanie et en Italie respectivement, mais ils
semblent avoir été extrêmement rares.1245
Bien que l’on ait proposé la lecture Ava Leria (vide supra, s.v. Ava), qui impliquerait d’ailleurs
que nous soyons en présence d’une dénomination citoyenne inversée, il faut bien admettre que
d’autres interprétations ne sont pas forcement moins vraisemblables.
Si la lecture a Valeria me semble peu probable, interpréter cette inscription comme A(ula)
Valeria reste parfaitement plausible bien que ce ne soit qu’une conjecture.
Lia
11.19 / 12821 – Lia (un autre nom sur l’autre face - Secunda Quartonis)
Il n’est pas certain qu’il s’agisse d’un nom personnel, d’autant plus que le nom d’une personne
est indéniablement indiqué sur l’autre face de l’étiquette. Toutefois aucun des termes ou
abréviations attestés sur les étiquettes de Siscia ne semble correspondre à ce mot et comme le
nom Lius est attesté en Italie,1246 il n’est pas du tout exclu que Lia soit un nom féminin. Le
rapport avec Secunda Quartonis n’est pas évident.
Liana
21.49 / 12932 - Liana Nosta
Liana n’est pas un hapax puisque le nom Lianus a déjà été attesté sur une tablette d’Alburnus
Maior (Bato Liani f.) et peut-être aussi dans plusieurs autres inscriptions.1247 Ce nom pourrait
être illyrien au sens large mais X. Delamarre estime qu’il est d’origine celtique. Toutefois, les
lectures qu’il propose pour certaines inscriptions ne sont pas absolument certaines bien qu’elles
ne soient pas invraisemblables.
1245
CIL II 347 + p. 1030; CIL XI 5218, 5563; CIE 2417; Shulze 1904 : 273; Abascal Palazón 1994: 168, s.v.
Laerius; Solin&Salomies 1994: 100, s.v. Laerius, 103, s.v. Lerius
1246
CIL V 7937; Mócsy 1983: 165, s.v. Lius; Lőrincz 2000: 30, s.v.Livs
1247
IDR I 45; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 755; Lőrincz 2000: 24, s.v. Lianvs; Delamarre
2007: 117, s.v. Lianus
325
Quoi qu’il en soit, Liana Nosta était vraisemblablement une pérégrine portant un double
idionyme à moins que le deuxième mot ne soit en fait le pronom possessif nostra. Si c’est le cas,
l’inscription mentionnerait « notre Liana », peut-être une esclave ou une servante.
Libanus ou Libanius
01.53 / 12411 - Sura Libani
26.146 / 12806 - Firmus Libani ? ou Urbani
L’étiquette mentionnant Sura Libani est très raturé et on ne peut être tout à fait certain de la
lecture, aussi bien dans le cas du nom unique Sura que du patronyme Libani qui le suit.
Toutefois, la lecture Libani semble être la plus vraisemblable.
L’autre étiquette est fragmentaire et de même, la lecture est loin d’en être assurée. La personne
en question est probablement un certain Firmus Urbani, mais l’inscription est tellement raturé
qu’il n’est pas totalement exclu que le patronyme puisse être lu comme Libani, voire même
Libani(i). Toutefois, il faut remarquer que, contrairement à Urbanus, le nom Libanus reste peu
commun, avec quelques cas repertoriés en Italie, en Narbonnaise et en Hispanie,1248 tandis que le
surnom Libanius n’est connu que par une inscription trouvée en Gaule Lyonnaise.1249 L’état de
conservation des inscriptions sur ces deux étiquettes ne nous permet pas d’affirmer avec
certitude que le nom Libanus ou Libanius y est présent bien que cela semble assez plausible dans
le premier cas.
Licana
20.31 / 12194 - Licana
24.18 / 12635 – Nila Licana
1248
Mócsy 1983: 163, s.v. Libanus; Lőrincz 2000: 25, s.v. Libanus;
CIL XIII 1924, l’individu est originaire d’Antioche; Mócsy 1983: 163, s.v. Libanius; Lőrincz 2000: 25, s.v.
Libanius
1249
326
Licana est vraisemblablement un nom indigène pannonien, apparenté aux autres noms
«illyriens» similaires.1250 Il est donc vraisemblable que Licana et Nila Licana, cette dernière
portant un double idionyme, aient été des pérégrines d'origine locale.
Liccaius, Liccaia
04.14 / 12186 – Lecus Liccaius
11.23 / 12215 - Licaius Lirus ?
15.19 / 12493 - Clora L(i)ccaia
17.08 / 12696 - Spenicala ? Licai
22.24 / 12707 - Siliana Licai (Mucci)
Liccaius est un nom pannonien (ou illyrien au sens large) bien attesté et la présence d’individus
portant ce nom à Siscia n’a rien de surprenant.1251 À l’exception des deux femmes dont les pères
s’appellaient Licaius, les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia portent tous
apparemment des doubles idionymes. Bien que le nom Liccaeus ait pu être un gentilice dans au
moins une inscription, justement en provenance de Siscia,1252 il est certain que les nombreuses
variantes du nom Liccaius sont quasiment toujours des surnoms ou des noms uniques pérégrins.
Il est donc peu probable (mais non impossible) que Licaius Lirus ait été un citoyen et c’est
encore plus improbable pour Clora L(i)ccaia et Lecus Liccaius car cela impliquerait en plus une
inversion de la place du gentilice dans leur dénomination.
Licconus (Licconius)
1250
CIL III 11051; RIU 542; Mócsy 1959: 178; Mócsy 1983: 164, s.v. Liccanus; Lőrincz 2000: 26, s.v. Liccane; cf.
aussi Krahe 1929: 66-67; Mayer 1957: 210-211; Katičić 1963 : 284; Alföldy 1969: 230
1251
L’orthographe varie souvent, ce nom est aussi attesté comme Licaios, Licaius, Liccaeus, Liccaus ou Licceus;
Schulze 1904: 31; Krahe 1929: 66-67, s.v. Licaius, Licaus, Liccaeus, Liccaius, Liccaus; Krahe 1955: 58; Mayer
1957: 210-211, s.v. Lic(c)a(v)ius, Lic(c)avus; Mócsy 1959: 55, 178; Katičić 1965 : 70-71; Alföldy 1969: 230, s.v.
Licaeus, Liccaius; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 164, s.v. Liccaius;
Lőrincz 2000: 26, s.v. Liccaivs ; Meid 2005 : 29 ; selon Delamarre ce nom pourrait aussi être celtique mais cela
semble peu probable vu que l’origine des porteurs est souvent clairement indiquée dans les inscriptions, cf.
Delamarre 2007: 117, s.v. Liccaius, -aeus
1252
AE 1921, 95 = J. Brunšmid, Vjesnik Hrvatskoga arheološkoga društva , n. s., XIV, 1915-1919, 19-21;
Solin&Salomies 1994: 104, s.v. Liccaeus
327
09.11 / 12195 - Licconi (un autre nom sur l'autre face - Blanda)
Le nom Licconus ou Licconius ne sembe pas avoir été répertorié auparavant mais ce pourrait être
un nom apparenté aux noms “illyriens” avec la racine lic(c)-. Toutefois, le thème lic(c)o- est
aussi attesté dans les noms celtiques.1253
L’individu dont il est question dans cette inscription pourrait vraisemblablement être un indigène
pannonien mais on ne peut être vraiment certain de l’origine de ce nom.
Il faut remarquer que le nom au nominatif apparaissant sur l’autre face appartient probablement à
une autre inscription.
Licinius, Licinia
20.20 / 12187 - Licinius Saturninus
04.22 / 12188 - Caius Licinius
26.134 / 12196 – Licinia Scenua
01.70 / 12210 – Licinii
19.76 / 13001 - Romani Licini(i)
Le nom Licinius fait partie des gentilices répandus car il est fréquemment attesté dans la plupart
des provinces, y compris en Afrique et en Orient. En dehors de l'Italie, les occurrences sont
particulièrement nombreuses en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique mais le nombre de cas
attesté dans le reste de la Gaule ainsi qu'en Dalmatie et en Pannonie est loin d'être
négligeable.1254 Ce nom est aussi occasionnellement attesté comme surnom ou idionyme,
généralement dans les provinces où il est aussi présent comme gentilice, comme les provinces
1253
Krahe 1929: 66-67; Mayer 1957: 210-211; Mócsy 1959: 178; Katičić 1963 : 284; Alföldy 1969: 230 ; Delamarre
2007: 224
1254
Schulze 1904: 108, 142, 191, 359, 516; Mócsy 1959: 155; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy 1969: 93-94, s.v.
Licinius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 16, s.v. Licinia, Licinius; Mócsy 1983: 311, s.v. Licinius; Pflaum&alii
1983: 67, s.v. Licinius, Licinia; Solin&Salomies 1994: 104, s.v. Licinius; Lőrincz 2000: 26-27, 175, s.v. Licinivs, 28,
s.v. Licinnivs; Minkova 2000: 62, s.v. Licinia, Licinius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 227-228, 234;
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 360; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 410,
441, 44; Rémy 2001: 65-66, 111, 115-116, 119, 123, 125, 143
328
hispaniques, la Dalmatie, la Pannonie et la Narbonnaise.1255 Sa fréquence dans les régions
celtiques indiquerait peut-être que ce nom y était considéré comme un nom d’assonance.1256
Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît au moins cinq fois, dont trois fois certainement
comme gentilice. Licinius Saturninus et Licinia Scenua portent les duo nomina seconde manière
tandis que Caius Licinius porte un prénom et un gentilice. Sa dénomination indiquerait
vraisemblablement une date plus ancienne pour cette inscription. Il est moins certain que
l'inscription au génitif Romani Licini se réfère à un citoyen: en effet, on pourrait la lire comme
Romani(i) Licini(i) et supposer qu'il est question du citoyen Romanius Licinius. C'est assez
plausible, mais il n'est pas exclu non plus que l'homme en question soit un certain Romanus dont
le père s'appelait Licinius.
Le cas de l’inscription Licinii est tout aussi ambigu: ce nom pourrait être au génitif et
l'inscription ferait dans ce cas vraisemblablement mention d'un pérégrin dénommé Licinius mais
il n'est pas entièrement exclu que l'inscription soit au nominatif pluriel et que l'étiquette se
rapporte à une famille de Licinii.
Vu la fréquence de ce gentilice, l’origine de ces individus est difficile à estimer mais on peut tout
de même avancer quelques hypothèses. Ainsi, Caius Licinius aurait pu faire partie de la
première vague ou du moins des premières générations de colons italiens à Siscia. Licinius
Saturninus pourrait aussi être un Italien mais il pourrait tout autant être originaire de la Gaule ou
de l’Hispanie. Au cas où l’on aurait affaire au citoyen Romanius Licinius, celui-ci pourrait être
originaire de l’Italie du Nord ou de la Narbonnaise et une origine gauloise ne serait pas à exclure
non plus pour le pérégrin Romanus Licinii mais celui-ci pourrait aussi être un autochtone.Vu son
surnom, Licinia Scenua serait vraisemlablement une citoyene d’origine locale. Le porteur du
nom unique Licinius pourrait aussi bien être un autochone qu’un immigrant originaire de la
péninsule ibérique ou de la Gaule.
Lirus
11.23 / 12215 - Licaius Lirus
1255
Mócsy 1959: 178; Barkóczi 1964: 316; Alföldy 1969: 231, s.v. Licinius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 36,
s.v. Licinius; Mócsy 1983: 311, s.v. Licinius; Lőrincz 2000: 26, 175, s.v. Licinivs; Minkova 2000: 194, s.v. Licinius
1256
Degavre 1998 : 276, s.v. licca; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 234; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et
romanisation: 448; Delamarre 2001: 170, s.v. lica, licca ; Delamarre 2003: 201, s.v. lica, licca; Delamarre 2007: 224
329
Lirus est un nom déjà attesté en Pannonie Supérieure et il est plus que vraisemblable que ce fut
un nom indigène.1257 C'est d'autant plus probable que le premier nom de cet individu, Lic(c)aius
est indéniablement un nom pannonien «illyrien» (vide supra).
Bien qu’on ne puisse pas totalement exclure cette possibilité, vu que le nom Liccaius ne semble
pas avoir été attesté comme gentilice (vide supra) il est assez probable que Licaius Lirus était un
pérégrin portant un double idionyme et non un citoyen.
Litua
17.32 / 12112 - (inscription antérieure - Litua ?)
21.56 / 12200 – Litua Secundi
21.75 / 12222 – Litua Siniali ou Siniali(i)
23.45 / 13045 - Velucus Litua
Bien que rare, le nom masculin Litua a déjà été attesté.1258 Ce nom est probablement d'origine
celtique mais il est difficile d’estimer si les pérégrins mentionnés sur ces étiquettes sont des
autochtones ou des immigrants.1259 Velucus Litua porte apparemment un double idionyme et il ne
fait pas de doute que dans ce cas Litua soit aussi un nom masculin (à moins que l’inscription ne
mentionne deux individus, un homme et une femme). Il est donc tout à fait vraisemblable que
Litua Secundi, Litua Siniali et l’individu qui n’est mentionné que par son nom unique soient eux
aussi de sexe masculin.
1257
CIL III 4376; RIU 258; Krahe 1929: 68, s.v. Lirus; Kraft 1951: 156, n. 475; Mayer 1957: 211, s.v. Lirus; Mócsy
1959: 178; Mócsy 1983: 165, s.v. Lirus; Lőrincz 2000: 28, s.v. Lirvs; selon Holder, ce nom pourrait être celtique
mais c’est peu probable, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 239, s.v. Lirus
1258
IDR III/1, 129; Mócsy 1983: 165, s.v. Litua; Lőrincz 2000: 29, s.v. Litva; cf. aussi des noms apparaissant dans
des inscription fragmentaires dans le Norique, CIL III 5501, 1436829; Mócsy 1983: 165, s.v. Litv[ ]; Lőrincz 2000:
29, s.v. Lit( ), Litv[ ]
1259
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 247, s.v. Litua; Schmidt 1957: 232;Katičić 1966: 151; Degavre 1998:
280, s.v. litu-; Delamarre 2001: 173, s.v. litu-; Delamarre 2003: 205, s.v. litu-; Meid 2005: 124-125; Delamarre
2007: 118, 225; un nom semblable, Litus, apparaît aussi en Dalmatie, en milieu “illyrien”, mais une seule occurrence
ne permet pas d’affirmer que ce fut un nom typique de la région, cf. ILJ 1771; Mayer 1957: 212; Zaninović 1966:
52; Alföldy 1969: 231, s.v. Litus; Mócsy 1983: 165, s.v. Litus; Lőrincz 2000: 29, s.v. Litvs
330
Longinus
05.03 / 12190 – Longinus Victoris
15.26 / 12199 – Longinus Vannii ?
24.05 / 12218 – Longina Victoris
Longinus est un surnom et idionyme assez commun et répandu dans tout l'Empire, y compris en
Pannonie. Ce nom n'est pas particulièrement typique de certaines régions mais il semble avoir été
plutôt populaire parmi les militaires.1260 Dans le cas présent tous les porteurs de ce nom semblent
avoir été des pérégrins.
Lovita
24.09 / 12339 - Lovita
Ce nom semble être un hapax. À defaut d'analogies directes, il faut remarquer que les noms avec
la racine lov- semblent avoir été surtout présents dans la péninsule ibérique et on pourrait
envisager une origine hispanique au nom Lovita bien que cela reste difficilement prouvable.1261
Lucanus
14.08 / 12133 – Ulpius Lucanus
Lucanus n'est pas un surnom rare mais il semble avoir été nettement plus populaire dans
certaines régions que dans d'autres. En effet, en dehors de l'Italie, les occurrences de ce nom sont
certainement plus nombreuses dans les provinces gauloises et la péninsule ibérique qu'ailleurs
(néanmoins, ce nom a déjà été répertorié à plusieurs reprises en Pannonie). Il est vraisemblable
1260
Dean 1916: 35-36; Mócsy 1959: 178; Barkóczi 1964: 316; Kajanto 1965: 231; Alföldy 1969: 232, s.v. Longinus;
Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 36, s.v. Longinus; Mócsy 1983: 166, s.v.Longinus; Pflaum&alii 1983: 82, s.v.
Longinus; Mócsy 1984: 216, 220; Solin&Salomies 1994: 353, s.v. Longinus; Lőrincz 2000: 31, s.v. Longinvs;
Minkova 2000: 194-195, s.v. Longina, Longinus
1261
Mócsy 1983: 167, s.v. Loueiu [ ], Louesius, Louesus, Louganus, Lougeius, Lougius, Lougo, Louianus, Louius;
Lőrincz 2000: 32-33, s.v. Loveiv [ ], Lovesivs, Lovesvs, Lovganvs, Lovgeivs, Lovgivs, Lovgo, Lovgvs, Lovianvs,
Lovivs
331
que dans certaines régions Lucanus aurait pu être un nom d’apparence latine ou un nom
d’assonance.1262 En ce qui concerne Ulpius Lucanus, il ne fait guère de doute qu'il soit un
citoyen mais son gentilice impérial très répandu ne permet pas de deviner avec plus de certitude
ses origines bien que son surnom puisse indiquer des origines occidentales.
Luccus
19.11 / 12519 – Aquilina Lucci
18.18 / 12589 - Adiutor Lucci (inscription antérieure)
Le nom Luccus est vraisemblablement d'origine celtique et il n’est attesté que dans une
inscription de Trèves.1263 Nous n'avons aucun moyen de savoir s'il est question du même
individu dans ces deux inscriptions ou de deux homonymes mais il est plus que probable que
l'homme ou les hommes en question étaient d'origine celtique. Ils pourraient être des autochtones
mais ils pourraient aussi être originaires d’une province occidentale.
Lucilius
19.111 / 12193 – Lucilius
20.12 / 12201 – Lucilia
13.22 / 12203 – Lucilia
13.62 / 12506 – Lucelius? Corvi
21.36 / 12258 - Lucilius Cresces
1262
Mócsy 1959: 20, 178; Barkóczi 1964: 316; Kajanto 1965: 193; Alföldy 1969: 232, s.v. Lucanus; Mócsy 1983:
167, s.v. Lucanus; Mócsy 1984: 210; Solin&Salomies 1994: 353, s.v. Lucanus; Lőrincz 2000: 33, 175, s.v. Lvcanvs;
le nom Lucanus est aussi attesté comme gentilice mais rarement en dehors de l'Italie, cf. Schulze 1904: 359, 532;
Solin&Salomies 1994: 106, s.v. Lucanus; Lőrincz 2000: 33, s.v. Lvcanvs; Minkova 2000: 195, s.v. Lucanus;
Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 297; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 355; Raepsaet-Charlier
2001, Onomastique et romanisation: 455; Rémy 2001: 113, 116, 121-122, 126, 168
1263
CIL XIII, 3707; Schmidt 1957: 233; Mócsy 1983: 168, s.v. Luccus; Lőrincz 2000: 34, s.v. Lvccvs; Delamarre
2007: 120, s.v. Luccus; le nom Lucca est aussi attesté à deux reprises, cf. Mócsy 1959: 178; Mócsy 1983: 167, s.v.
Lucca; Lőrincz 2000: 34, s.v.Lvcca; Meid 2005: 274; cf. les noms celtiques avec la racine luco, lucco-, Meid 2005:
274-275; Delamarre 2007: 120, 225; le gentilice Luccius est plus courant (surtout dans les régions celtiques et plus
particulièrement en Narbonnaise, cf. Schulze 1904: 424; Mócsy 1983: 168, s.v. Luccius; Solin&Salomies 1994: 107,
s.v. Luccius; Lőrincz 2000: 34, s.v. Lvccivs) mais il est peu probable que ce nom apparaisse dans ces inscriptions
comme nom unique pérégrin.
332
Lucilius est avant tout un gentilice relativement courant (attesté notamment en Italie du Nord, en
Narbonnaise, en Dalmatie et en Pannonie) mais c'est aussi un surnom et idionyme, plus
particulièrement répandu en Narbonnaise et en Italie du Nord.1264
Dans le cas des étiquettes de Siscia, à l'exception du citoyen Lucilius Cresce(n)s, tous les autres
individus semblent être des pérégrins qui portent ce nom comme nom unique. En tant que
surnom, Lucilius est déjà attesté en Pannonie mais c'est un nom plutôt rare et le nombre
relativement élevé de personnes portant cet idionyme à Siscia est quelque peu surprenant. Bien
que certains d'entre eux puissent être des pérégrins autochtones, il est assez probable qu'il y avait
parmi eux des immigrants originaires de la Gaule, notamment de la Narbonnaise.
Lucius, Lucia
08.20 / 12111 - Lucius (inscription antérieure)
05.06 / 12189 – Lucia Teudionis
13.41 / 12198 – Lucius
14.15 / 12208 – Lucius
19.61 / 12209 – Lucius Terti(i)
01.46 / 12211 – Lucii Touti (un autre nom sur l’autre face - Saco)
15.06 / 12221 – Lucius Quartionis
15.07 / 12227 – Lucius S...ri (Severi ?)
26.97 / 12228 – Lucius Victoris
21.53 / 12239 – Lucius
23.01 / 12241 – Lucius Exsominis
14.14. / 12259 - Lucius Quadratus
17.28 / 12594 - Aia ou Nia Luci
17.28 / 12594 - Lucia Occlati (inscription antérieure)
1264
Schulze 1904: 166, 442, 450; Mócsy 1959: 156, 179; Barkóczi 1964: 293, 302, 316; Lochner-Hüttenbach 1965:
28; Alföldy 1969: 95, 233, s.v. Lucilius; Mócsy 1983: 168, s.v. Lucilius; Solin&Salomies 1994: 107, s.v. Lucilius;
Lőrincz 2000: 35, s.v. Lucilius; Minkova 2000: 63, 196, s.v. Lucilius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 310;
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 441, 448, 455; Rémy 2001: 120, 143
333
Lucius est un prénom à l'origine, d'ailleurs très répandu,1265 mais c'est aussi devenu à l'époque
impériale un gentilice assez courant1266 ainsi qu'un surnom et un idionyme.1267
Ce nom, aussi bien comme gentilice que comme surnom ou idionyme est fortement répandu dans
les régions habitées par les populations de souche celtique et il est plus que vraisemblable que
Lucius ait été un nom d'assonance dans ces contrées.1268 Certains auteurs, comme Alföldy et
Mócsy, considéraient que Lucius pouvait aussi être un nom d'assonance au sein des populations
«illyriennes» en Pannonie et en Dalmatie mais d'autres chercheurs, notamment Katičić,
s'opposent à cette hypothèse, estimant que ce nom ne pouvait être assonant que parmi les Celtes.
Il est assez évident que dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom apparaît presque
exclusivement comme un idionyme. À l'exceptions de deux individus qui semblent être des
citoyens (c’est probable dans le cas de Lucius Quadratus1269 et assez vraisemblable dans le cas
de Lucius Toutus1270), tous les autres porteurs de ce nom semblent être des pérégrins. Les noms
associés sont soit latins, des noms très communs comme Victor, Severus et Tertius ou un peu
plus rares comme Occlatius et Quartio, soit celtiques comme Exsominio ou éventuellement
celtiques comme Teudio ou Aia (bien qu'une origine illyrienne au sens large ne soit pas
entièrement exclue pour ces deux noms). Il est probable que la majorité des porteurs de ce nom à
Siscia étaient des autochtones pannoniens et vu la popularité du nom, il y avait
vraisemblablement parmi eux aussi bien des gens de souche celtique qu' «illyrienne». Il n'est
d'ailleurs pas exclu que certains de ces pérégrins étaient originaires d'ailleurs, vu que ce nom est
attesté dans un grand nombre de provinces, notamment dans les provinces occidentales.
1265
Cagnat 1914: 39-40; Kajanto 1965: 20; Salomies 1987: 9, 34; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire:
369;
1266
Schulze 1904: 424, 469; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 95, s.v. Lucius; Mócsy 1983: 168, s.v. Lucius;
Pflaum&alii 1983: 67, s.v. Lucius, Lucia; Salomies 1987: 160; Solin&Salomies 1994: 107, s.v. Lucius; Lőrincz
2000: 36, s.v. Lvcivs; Minkova 2000: 63, s.v. Lucius
1267
Mócsy 1959: 55, 179; Barkóczi 1964: 316; Kajanto 1965: 40, 172; Katičić 1966: 156-157, 159; Alföldy 1969:
233, s.v. Lucius; Mócsy 1983: 168, s.v. Lucius; Pflaum&alii 1983: 82, s.v. Lucius; Mócsy 1984: 216; Salomies 1987:
165; Solin&Salomies 1994: 354, s.v. Lucius; Solin 1996: 3, s.v. Lucius; Lőrincz 2000: 36, 175, s.v. Lvcivs; Minkova
2000: 196, s.v. Lucius; Christol&Deneux 2001: 52; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 368; RaepsaetCharlier 2001, Onomastique et romanisation: 420-421
1268
cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 300-301, s.v. Lucius; Lochner-Hüttenbach 1965: 28; DondinPayre
2001, Onomastique: 297; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 362, 373, 375, 390; Rémy 2001: 132, 152;
Meid 2005: 274-275; Delamarre 2007: 225
1269
On pourrait envisager une origine italienne pour cet homme, mais il pourrait tout autant être originaire de la
Narbonnaise ou de la péninsule ibérique.
1270
Une origine occidentale, peut-être gauloise, n'est pas exclue pour cet homme, porteur d'un surnom
indéniablement celtique (vide infra). Le rapport avec le nom Saco apparaissant sur l’autre face n’est pas évident
mais il semblerait que ces inscriptions aient été écrites de la même main et qu’elles soient contemporaines. Il n’est
pas exclu que Saco ait été l’esclave de Lucius Toutius.
334
Luna
17.13 / 12943 – Luna
Ce nom semble avoir été très rare puisqu’il n'est attesté qu'une seule fois avec certitude, dans une
inscription de Germanie Supérieure.1271 C'est peut-être dû au hasard des découvertes car
l'équivalent masculin Lunaris semble avoir été un peu plus répandu dans les provinces
occidentales.1272
Dans ce cas précis, c’est un nom unique et on peut supposer que Luna était une pérégrine mais il
est impossible d’estimer son origine avec une quelconque certitude.
Il est d’ailleurs intéressant de noter que le nom Lunnicus est attesté à Rider, en territoire
delmate,1273 et il n’est peut-être pas impossible qu’un nom comme Luna ait pu être un nom
d’assonance chez certaines populations illyriennes.
Lyros
01.33 / 12382 - Satyrus Lvroii ?
Le patronyme qui suit le nom Satyrus pose de grandes difficultés de lecture. Il semblerait que la
première lettre soit un L, la deuxième est vraisemblablement un V (mais peut-être un Y), tandis
que les quatre dernières lettres ne posent pas de problèmes. Ce nom est vraisemblablement au
génitif, mais il n’est pas aisé d’estimer de quel nom il s’agit. Ce pourrait être un nom grec et
comme les confusions de déclinaison ainsi que les orthographes fantaisistes pour les noms grecs
1271
CIL XIII 6107, peut-être aussi dans l’inscription XIII 11296 ; Kajanto 1965: 190, 338 ; Mócsy 1983 : 169, s.v.
Luna; Solin&Salomies 1994: 354, s.v. Luna; Lőrincz 2000: 38, s.v. Lvna
1272
Kajanto 1965: 91, 338; Mócsy 1983: 169, s.v. Lunaris; Solin&Salomies 1994: 354, s.v. Lunaris; Lőrincz 2000:
38, s.v. Lvnaris
1273
CIL III, 6412=13989; Schulze 1904: 34; Krahe 1929: 69, s.v. Lunnicus; Mayer 1957: 215. s.v. Lunnicus;
Zaninović 1966: 52; Alföldy 1969: 95, s.v. Lunnicus; Mócsy 1983: 169, s.v. Lunnicus; Lőrincz 2000: 38, s.v.
Lvnnicvs
335
ne sont pas rares en latin vulgaire, on pourrait envisager que le père de Satyrus s’appelait en fait
Lyrius ou Lyrus (Lyros).1274 C’est toutefois difficile d’affirmer avec certitude.
Macedo
20.42 / 12897 - Donantia Macedonis
Macedo n’est pas un surnom et idionyme fréquent mais il est néanmoins attesté dans un grand
nombre de provinces, dont la Pannonie. Ce n’est qu’en Italie du Nord que l’on le retrouve un peu
plus souvent.1275 Ce nom pouvait vraisemblablement parfois indiquer des origines
macédoniennes mais rien ne prouve que le père de Donantia fût de cette origine.
Mageodoconius
10.02 / 12687 – Mageodoconii
Ce nom est un hapax mais étant composé de thèmes celtiques comme magi- et doci-, c’est
vraisemblablement un nom d’origine celtique.1276 Cet homme semble avoir été un pérégrin mais
on ne peut savoir s’il était un autochtone ou un immigré venu d’une autre région celtique.
Magister
19.59 / 12705 - Sexta Magistri
Magister est un nom très rarement rencontré dans les inscriptions mais il semble néanmoins être
attesté dans plusieurs provinces. Il n’est pas exclu que ce fût un nom d’apparence latine dans les
1274
Pape&Benseler 1870: 828, s.v. LÚroj; Mócsy 1983: 171, s.v. Lyrus; Solin 1996: 540, s.v. Lyr(i)us; Lőrincz
2000: 41, s.v. Lyrvs; Solin 2003: 1244, s.v. Lyr(i)us
1275
Mócsy 1959: 179; Barkóczi 1964: 316; Alföldy 1969: 235, s.v. Macedo; Mócsy 1983: 172, s.v. Macedo; Abascal
Palazón 1994: 407, s.v. Macedo; Solin 1996: 367-368, s.v. Macedo; Lőrincz 2000: 42, 175, s.v. Macedo; Minkova
2000: 198, s.v. Macedo; Solin 2003: 639-641; ce nom est aussi attesté comme gentilice, cf. Solin&Salomies 1994:
109, s.v. Macedo; Solin 2003: 1485
1276
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 372-386; Schmidt 1957: 195, 234; Katičić 1966: 151; Evans 1967: 221222; Delamarre 2007: 220, 225
336
régions habitées par les populations celtiques vu le nombre important de noms celtiques avec le
thème magi-.1277
Dans le cas présent, nous avons vraisemblablement affaire à un pérégrin.
Maior ?
26.01 / 12585 – Ab…ni Maior
Contrairement au nom au génitif qui le précède, le nom Maior est sûrement présent dans cette
inscription.1278 Ce n’est pas un surnom particulièrement rare en Italie et dans les provinces
occidentales, il semble avoir été assez courant en Afrique et il est aussi attesté en Pannonie. Il est
impossible d’estimer dans le cas présent s’il s’agit d’un homme ou d’une femme.
Mam(m)a
02.03 / 12609 – Mama
18.12 / 12674 – Mama
15. 10 / 12612 - Mamma Acutia ?
Des noms comme Mam(m)a et Mam(m)us, ainsi que des noms similaires, ont déjà été attestés
dans diverses provinces de l’Empire, y compris en Pannonie (le nom Mammus est d’ailleurs
attesté sur une defixio de Siscia - AIJ 526, Mάµµος).1279 Ces noms pourraient être, selon les cas,
d’origine latine, celtique ou illyrienne, vraisemblablement à cause d’une racine indoeuropéenne
commune, mais même une origine sémitique n’est pas nécessairement exclue.1280
1277
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 372-386; Schmidt 1957: 234; Kajanto 1965: 320; Katičić 1966: 151;
Solin&Salomies 1994: 356, s.v. Magister; Degavre 1998: 292, s.v. mago- ; Lőrincz 2000: 46, s.v. Magis*, Magist* ;
Delamarre 2001: 180, s.v. magi(o)-; Delamarre 2003: 213, s.v. magi(o)-; Delamarre 2007: 225
1278
Mócsy 1959: 179; Kajanto 1965: 18, 24, 72, 275, 294; Solin&Salomies 1994: 356, s.v. Maior; Lőrincz 2000: 47,
s.v. Maior
1279
Curbera&Jordan 1996: 47
1280
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 400; Wuthnow 1930: 71; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto
1965: 80, 176, 303; Alföldy 1969: 236, s.v. Mammo; Mócsy 1983: 175-176, s.v. Mama, Mamma, Mammus, Mamua,
Mamus; Abascal Palazón 1994: 411, s.v. Mamma; Solin&Salomies 1994: 357, s.v. Mamma, Mamus; Lőrincz 2000:
49, s.v. Mama, Mamma, Mammvs, Mamva, Mamvs; Delamarre 2007: 125, s.v. Mamua
337
Dans le cas des étiquettes de Siscia, toutes les options sont ouvertes. Les pérégrines portant ce
nom pourraient vraisemblablement être de souche celtique ou éventuellement illyrienne tandis
que Mamma Acutia, si l’on accepte la possibilité qu’il s’agisse d’une citoyenne dont la
dénomination a été inversée, pourrait être originaire de l’Italie du Nord, voire même d’une
province occidentale. Dans son cas, Mamma pourrait être aussi bien un nom latin que celtique
(ou un nom d’apparence latine).
Mammena ?
03.04 / 12611 - Mammena ? Camaria
Ce nom pourrait être un dérivé de Mamma (vide supra), peut-être un nom proche de Mamaeana,
mais Mammena pourrait aussi être apparenté à un nom sémitique comme Mam(a)ea.1281
Bien que cette femme ait pu être une pérégrine portant un double idionyme, une inversion du
gentilice et du surnom paraît plus vraisemblable et il n’est donc pas exclu qu’elle fût en fait une
citoyenne.
Mancita
06.16 / 12607 - Mancita Agustia
Mancitus est un nom extrêmement rare, uniquement attesté en Gaule Belgique, mais il ne fait
quasiment pas de doute que ce soit un nom celtique.1282 Il semblerait que la dénomination de
cette femme soit inversée et qu’elle s’appelait en fait A(u)gustia Mancita. Il est vraisemblable
que cette femme était une citoyenne originaire d’une province gauloise.
Mapianus
20.21 / 12250 – Mapianus
1281
Wuthnow 1930: 71; Kajanto 1965: 149; Alföldy 1969: 236, s.v. Mam(a)ea; Mócsy 1983: 175, s.v. Mamaea;
Solin&Salomies 1994: 356, s.v. Mamaeana
1282
Delamarre 2007: 125, s.v. Mancitus
338
Mapianus est apparemment un hapax mais on trouve parmi les noms celtiques la même racine:
Mapa, Mapalia, Mapalica, Mapilianus, Mapillus, Mapius, Mapo, Mapodia, Maponos, Maponus
et Mappa.1283 Le nom Mapianus pourrait vraisemblablement leur être apparenté et cet individu
semble donc être un pérégrin de souche celtique.
Marcellina
01.26 / 12621 - Marcellina
11.13 / 12624 – Marcellina
Marcellinus est un nom plutôt commun, attesté dans quasiment toutes les provinces de l’Empire.
En dehors de l’Italie, il est plus particulièrement fréquent en Narbonnaise ainsi que dans le reste
de la Gaule, en Dalmatie et en Pannonie. Dans les régions celtiques ce nom était ce qu’on appelle
un nom d’apparence latine car c’était vraisemblablement un nom assonant.1284 Il est intéressant
de noter que Marcellinus ne devient un nom commun en Dalmatie que vers la fin du 2ème siècle.
Ce n’est apparemment pas le cas en Pannonie car ce nom y est presque aussi courant avant le
règne de Marc-Aurèle, une période charnière pour la région, qu’après. Toutefois, ce nom est plus
commun dans la partie occidentale de la Pannonie.
Vu que c’est un nom courant dans la région, on ne peut prétendre que la même personne est
mentionnée sur ces deux étiquettes.
Marcia
23.69 / 12645 - Marcia Valentina
1283
Solin&Salomies 1994: 112, s.v. Mapius; Degavre 1998: 295, s.v. mapo-; Delamarre 2001: 182-183, s.v. mapo-;
Delamarre 2003: 216-217, s.v. mapo-; Delamarre 2007: 126, 226
1284
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 417-424; Schmidt 1957: 237; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 295,
317; Kajanto 1965: 113, 173; Alföldy 1969: 236-237, s.v. Marcellinus; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcellinus; Mócsy
1984: 209; Abascal Palazón 1994: 412-413, s.v. Marcelina/-us, Marcellina, Marcellinus; Solin&Salomies 1994:
357, s.v. Marcel(l)inus; Degavre 1998: 295, s.v. marco-; Lőrincz 2000: 53-54, 176, s.v. Marcellinvs; Minkova 2000:
201-202, s.v. Marcellina, Marcellinus; Christol&Deneux 2001: 53; Delamarre 2001: 183, s.v. marcos; Dondin-Payre
2001, Onomastique: 291, 301, 304; Forier 2001: 479-485, 520-525; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire:
356; Rémy 2001: 94, 169 ; Delamarre 2003: 217, s.v. marcos; Delamarre 2007: 226
339
Le surnom et idionyme féminin Marcia n‘est pas rare1285 mais dans le cas présent il ne fait pas de
doute que la femme en question était une citoyenne portant le gentilice Marcia. Ce gentilice est
assez commun et attesté dans la plupart des provinces. Il était particulièrement courant en Italie,
dans la péninsule ibérique, en Pannonie, en Dalmatie et en Narbonnaise (où il aurait
vraisemblablement aussi pu être un nom assonant).1286 La plupart des Marcii en Pannonie
semblent avoir été originaires de l’Italie du Nord mais on ne peut savoir si ce fut aussi le cas de
Marcia Valentina et de sa famille.
Marcianus
26.135 / 12610 - Marcianus Sacer
Le surnom et idionyme Marcianus était assez courant et il est attesté en nombre conséquent dans
beaucoup de provinces. C’était vraisemblablement un nom assonant dans les régions celtiques où
ce nom était plus particulièrement fréquent. En Pannonie, ce nom ne devient relativement
fréquent que vers la fin du 2ème siècle.1287
Marcianus Sacer semble être un pérégrin porteur d’un double idionyme. Toutefois, le nom
Marcianus est aussi occasionnellement attesté comme gentilice et il n’est donc pas exclu que
nous ayons affaire à un citoyen.1288 Si c’est le cas, vu son surnom, cet homme serait peut-être
originaire d’une province gauloise ou rhénane.
Marcus
21.02 / 12252 - Marcus Deva
1285
Barkóczi 1964: 317; Alföldy 1969: 238, s.v. Marcia; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcia, Marcius; Abascal Palazón
1994: 413, s.v. Marcia; Lőrincz 2000: 55, s.v. Marcia
1286
Schulze 1904: 188, 466; Mócsy 1959: 156; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 97-98; Mócsy 1983: 178, s.v.
Marcius; Mócsy 1985: 85-87; Abascal Palazón 1994: 181-182, s.v. Marcia/-us; Solin&Salomies 1994: 112, s.v.
Marcius; Lőrincz 2000: 56-57, 176, s.v. Marcivs; Minkova 2000: 65-66, s.v. Marcia, Marcius; Rémy 2001: 150
1287
Dean 1916: 36-38; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 295, 317; Kajanto 1965: 27, 35, 150; Alföldy 1969: 238,
s.v. Marcianus; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcianus; Mócsy 1984: 209, 216, 220; Abascal Palazón 1994: 413-414, s.v.
Marcianus; Solin&Salomies 1994: 358, s.v. Marcianus; Lőrincz 2000: 55-56, 176, s.v. Marcianvs ; Minkova 2000:
203, s.v. Marciana, Marcianus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 301, 304; Forier 2001: 479-485, 521-525;
Rémy 2001: 80, 169
1288
Mócsy 1983: 178, s.v. Marcianus; Abascal Palazón 1994: 182, s.v. Marcianus; Solin&Salomies 1994: 112, s.v.
Marcianus; Lőrincz 2000: 56, s.v. Marcianvs
340
19.02 / 12359 - Surus Marci ?
17.22 / 12523 – Anna Marci ?
21.87 / 12722 – Marcus Tescius ?
14.17 / 12855 - Marci (un autre nom se trouve sur l’autre face de l'étiquette - Daloca)
23.86 / 12931 - Ingenua Marci
02.14 / 13065 - Marci Valeri(i) collega
A l’origine un prénom,1289 le nom Marcus devient aussi un surnom et nom unique pérégrin assez
commun durant l’époque impériale, notamment dans les régions celtiques où il était
vraisemblablement un nom d’assonance mais aussi dans d’autres provinces, y compris en Orient
et en Afrique.1290 Il est même parfois attesté comme gentilice bien que très rarement.1291
En tant que surnom et idionyme, ce nom devient apparemment plus courant en Pannonie vers la
fin du 2ème siècle, surtout dans la zone du limes et selon les inscriptions ses porteurs auraient
principalement été des gens originaires des provinces occidentales ainsi que des Orientaux.
Vu le nombre d’occurrences sur les étiquettes, ce fut un nom plutôt populaire à Siscia.
Il semblerait que ce soit un prénom dans deux cas.1292 Marcus Tescius aurait pu être un citoyen
portant les duo nomina première manière (vide infra). On ne saura jamais rien sur le collègue de
Marcus Valerius, mais celui-ci était un citoyen, portant les duo nomina première manière. Il
n’est toutefois pas entièrement exclu que son nom ait été Marcius Valerius car il aurait aussi pu
être un citoyen porteur des duo nomina seconde manière (vide s.v. Marcius et Valerius). Bien
évidemment, dans ce cas la datation serait vraisemblablement plus tardive.
Le cas de Marcus Deva est lui aussi ambigu. Bien que ce soit apparemment un double idionyme
pérégrin, il n’est pas nécessairement exclu que dans ce cas Marcus soit un gentilice.
Dans les autres cas, Marcus apparaît comme un nom unique et il semblerait que tous ces
individus étaient des pérégrins. On pourrait éventuellement dater ces inscriptions à une époque
1289
Cagnat 1914: 39; Salomies 1987: 37-38, 114, 155-159, 186
Dean 1916: 36-38; Meinersmann 1927: 84; Schmidt 1957: 237; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto
1965: 20, 27, 30, 39-40, 101, 112, 173; Alföldy 1969: 238, s.v. Marcus; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcus; Mócsy
1984: 209-210, 216; Abascal Palazón 1994:414, s.v. Marcus; Solin&Salomies 1994: 358, s.v. Marcus; Degavre
1998: 295, s.v. marco-; Lőrincz 2000: 57, 176, s.v. Marcvs; Minkova 2000: 204, s.v. Marcus; Delamarre 2001: 183,
s.v. marcos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 301, 304; Forier 2001: 479-485, 520-525; Rémy 2001: 153;
Delamarre 2003: , 217, s.v. marcos; Delamarre 2007: 226
1291
Schulze 1904: 294; Solin&Salomies 1994: 112, s.v. Marcus; Lőrincz 2000: 57, 176, s.v. Marcvs; Minkova 2000:
66, s.v. Marcus
1292
Voire même trois, vide Tritu M(arcia) Pacuvia, s.v. Pacuvia, Tritus
1290
341
plus tardive vu que le nom Marcus, en tant que surnom et nom unique, ne semble pas gagner en
popularité en Pannonie avant le dernier quart du 2ème siècle.
En tout, 13 inscriptions pannoniennes mentionnent le surnom ou l’idionyme Marcus. La plupart
d’entre elles sont certes postérieures au règne de Marc-Aurèle mais est-ce vraiment un critère
chronologique fiable? Après tout, le nombre d’occurrences sur les étiquettes de Siscia n’est pas
bien inférieur. Bien évidemment, on ne peut pas les dater avec précision mais on doit se
demander si ce nom était plus populaire parmi les pérégrins pannoniens qu’on ne le croyait. Et si
c’est vraiment le cas, ne devrait-on pas envisager la possibilité qu’il était répandu dans la région
avant le règne de Marc-Aurèle? En tant que nom d’assonance, il aurait pu avoir un certain attrait
pour les Pannoniens de souche celtique, d’autant plus qu’un nom dérivé comme Marcellinus était
apparemment populaire bien avant le règne de Marc-Aurèle.
Marius, Maria
26.116 / 12545 – Artifex Mari(i)
21.74 / 12608 – Maria
En tant que gentilice, Marius est un nom répandu, plus particulièrement fréquent en Occident,
notamment en Italie, dans la péninsule ibérique et en Gaule, surtout en Narbonnaise. Ce gentilice
n’est pas rare en Dalmatie et le nombre d’occurrences en Pannonie et dans le Norique n’est pas
faible non plus mais reste néanmoins largement inférieur aux nombre de cas répertoriés en
Occident.1293
Toutefois, ce nom n’apparaît pas sur les étiquettes comme un gentilice mais comme un nom
unique. Marius est aussi un surnom et idionyme assez commun, répertorié généralement dans les
provinces où le même gentilice était fréquent. Bien que dans beaucoup de cas ce soit tout
simplement un surnom ou nom unique pérégrin dérivé du gentilice latin, ce pouvait aussi être
1293
Schulze 1904: 189, 360, 424; Mócsy 1959: 156; Barkóczi 1964: 293, 302; Alföldy 1969: 98, s.v. Marius; Mócsy
1983: 179, s.v. Marius; Abascal Palazón 1994: 182-183, s.v. Maria/-us; Solin&Salomies 1994: 113, s.v. Marius;
Lőrincz 2000: 59, s.v. Marivs; Minkova 2000: 66, s.v. Marius; Rémy 2001: 144
342
parfois un nom d’origine orientale, plus précisément sémitique qui avait gagné en popularité,
pour des raisons évidentes, auprès des chrétiens durant l’Antiquité tardive.1294
Dans le cas présent, il est impossible de deviner l’origine de ces pérégrins. Le père d’Artifex, si
c’est bien un nom personnel, pourrait être de souche celtique si l’on accepte la possibilité
qu’Artifex soit un nom assonant.
Maridorpa
19.56 / 12637 – Maridorpa
Ce nom est un hapax, du moins à ma connaissance. Le thème maro- est très commun dans les
noms celtiques, le thème mar- existe dans les noms illyriens mais un thème comme dorposemble inconnu.1295
A défaut d’analogies, il est impossible d’en dire plus sur l’origine de cette femme, qui, en tant
que porteuse d’un nom unique, semble avoir été une pérégrine.
Marigo
14. 09 / 12623 - Marigo ?
Marigo est un hapax mais une origine illyrienne n’est peut-être pas invraisemblable. Outre qu’il
commence par thème mar-, ce nom rappelle certains toponymes et le nom d’une rivière de Mésie
(M£rgoj, Margus, Margum). Vu que le nom se termine en –o, si l’on accepte la possibilité qu’il
s’agit d’un nom d’origine illyrienne, il n’est pas exclu que ce soit un nom de femme.1296
Marina
1294
Leon 1928: 213-214, 216; Wuthnow 1930: 73; Kajanto 1963: 95-96; Barkóczi 1964: 317; Alföldy 1969: 238,
s.v. Maria; Mócsy 1983: 179, s.v. Marius; Mócsy 1984: 217; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 54-55; Lőrincz 2000: 59,
176, s.v. Marivs, Maria; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 300, 303; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et
romanisation: 448; Rémy 2001: 160; Meid 2005: 198
1295
Krahe 1929: 71, 143; Mayer 1957: 219-220; Schmidt 1957: 238; Evans 1967: 223-228; Delamarre 2007: 226;
cf. Schmidt 1957: 197, Dor-epus, une étymologie celtique ambiguë
1296
Krahe 1929: 143; Mayer 1957: 219; Katičić 1963: 280-290; cf. le nom Margus, Minkova 2000: 205
343
19.69 / 12644 - Marina Scriboni ?
Le surnom et idionyme Marinus est assez répandu, il est relativement commun en Gaule, dans
les provinces rhénanes et la péninsule ibérique, il n’est pas rare non plus en Italie, en Pannonie,
dans le Norique, en Dalmatie, en Dacie ainsi qu’en Afrique et dans les provinces orientales. Bien
que ce soit indéniablement un nom latin, c’était aussi un nom d’assonance celtique et sa
popularité auprès des Syriens pourrait indiquer la même chose pour certaines populations
orientales.1297
Il est assez difficile d’estimer l’origine de Marina et de son père mais il ne fait pas de doute
qu’ils étaient des pérégrins.
Marita
26.21 / 12665 - Marita Sciluti
Le surnom Maritus est plutôt rare, en dehors de l’Italie et de quelques provinces occidentales il
n’a été attesté qu’en Pannonie.1298 Vu que la pérégrine Marita était la fille d’un individu portant
un nom vraisemblablement illyrien, il n’est pas exclu qu’elle fut d’origine pannonienne.
Marta
08.08 / 12643 – Marta
Cette femme, vraisemblablement une pérégrine, portait un nom d’origine sémitique. Le nom
Mart(h)a n’est pas fréquent dans la partie européenne de l’Empire, il n’est attesté qu’en Italie,
1297
Mócsy 1959: 55, 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 81, 308; Alföldy 1969: 238-239, s.v. Marinus; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 37; Mócsy 1983: 178, s.v. Marinus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 415,
s.v. Marina, Marinus; Solin&Salomies 1994: 358, s.v. Marinus; Lőrincz 2000: 58, 176, s.v. Marinvs; Dondin-Payre
2001, Onomastique: 291, 300; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356, 386, 388; Rémy 2001: 80, 169;
c'est aussi occasionnellement un gentilice, cf. Schulze 1904: 188, Solin&Salomies 1994: 113, s.v. Marinus
1298
Mócsy 1959: 180; Kajanto 1965: 305; Mócsy 1983: 179, s.v.Marita; Abascal Palazón 1994: 415, s.v. Marita;
Solin&Salomies 1994: 113, 358, s.v. Maritus; Lőrincz 2000: 58, s.v. Maritvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique:
293, 300
344
dans la péninsule ibérique et la Narbonnaise mais les occurrences n’y sont tout de même pas
extrêmement rares.1299
Martialis
03.15 / 13053 - Valerius Martialis ?
Le surnom et idionyme Martialis est plutôt courant dans la partie occidentale de l’Empire et en
dehors de l’Italie il est plus particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique, les provinces
rhénanes et la Narbonnaise. C’était vraisemblablement un nom d’assonance celtique. Il n’est
toutefois pas rare dans les autres régions et le nombre d’occurrences attestées en Pannonie est
loin d’être négligeable.1300 Dans le cas présent, nous avons vraisemblablement affaire à un
citoyen.
Martonus
03.16 / 12154 - Zoi Martoni
Martonus est un hapax mais c’est peut-être tout simplement une variante de Martinus, un nom
assez répandu, notamment en Gaule, plus particulièrement en Narbonnaise mais aussi en
Pannonie.1301 Zoius semble être un nom d’origine grecque et le nom de son père est peut-être
apparenté à des noms orientaux ou sémitiques comme par exemple Μαρθονης, Μαρθοον ou
1299
Wuthnow 1930: 72-73; Mócsy 1983: 179, s.v.Marta; Abascal Palazón 1994: 415-416, s.v. Marta; Solin 1996:
603-604, s.v. Martha; Lőrincz 2000: 60, 176 s.v. Marta, Martha
1300
Dean 1916: 38-39; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 18, 20, 30, 54-55, 76, 212; Alföldy
1969: 239, s.v. Martialis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 37; Mócsy 1983: 179, s.v.Martialis; Pflaum&alii
1983: 82; Mócsy 1984: 209; Abascal Palazón 1994: 416, s.v. Martialis; Solin&Salomies 1994: 359, s.v. Martialis;
Degavre 1998: 297, s.v. martalos; Lőrincz 2000: 60-61, 176, s.v. Martialis; Minkova 2000: 205, s.v. Martialis;
Delamarre 2001: 184-185, s.v. martalos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 301; Forier 2001: 511; RaepsaetCharlier 2001, Onomastique trévire: 356, 388, 390; Rémy 2001: 169; Delamarre 2003: 219, s.v. martalos;
Delamarre 2007: 226
1301
Mócsy 1959: 180; Kajanto 1963: 87-88; Barkóczi 1964: 295, 317; Kajanto 1965: 36, 55, 113, 162, 212; Alföldy
1969: 240, s.v. Martinus; Mócsy 1983: 179, s.v.Martinus; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44, 4647; Abascal Palazón 1994: 416, s.v. Martinus; Solin&Salomies 1994: 359, s.v. Martinus; Lőrincz 2000: 61, 176,
s.v.Martinvs; Minkova 2000: 205-206, s.v. Martinus
345
Μαρθων.1302 Il n’est d’ailleurs pas entièrement exclu que Zoius soit un gentilice ce qui ferait de
cet homme un citoyen.
Mascellio
08.27 / 12619 – Mascellio
Le surnom et idionyme Mascellio est surtout attesté dans les régions occidentales de l’Empire
dont la population était majoritairement ou en partie de souche celtique et il semblerait que l’on
puisse considérer ce nom sinon comme un nom d’assonance alors au moins comme un nom à
fréquence régionale.1303 De ce fait, une origine occidentale n’est pas du tout exclue pour ce
pérégrin.
Masc(u)lus ?
19.98 / 12452 - Vida ? Mascli
26.45 / 12912 - Iuli. Masc.l.
Bien que le nom Masclius existât bien, il n’est attesté que comme gentilice1304 et il est plus
vraisemblable que le nom du père de Vida était Masc(u)lus, un surnom et idionyme commun
dans le Norique, occasionnellement attesté en Gaule (notamment en Narbonnaise), dans les
provinces rhénanes, en Italie du Nord, en Pannonie et rarement rencontré dans les autres
régions.1305
Le cas d’Iuli. Masc.l. est plus ambigu bien qu’il soit assez vraisemblable que le nom en question
ait été Masc(u)lus. Il est toutefois impossible de deviner s’il est question du citoyen Iulius
1302
Wuthnow 1930: 72-73
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 450ff ; Schulze 1904: 307, 400; Kajanto 1965: 307; Alföldy 1969: 240,
s.v. Mascel(l)io; Mócsy 1983: 180, s.v. Mascellio; Abascal Palazón 1994: 417, s.v. Mascellio; Solin&Salomies
1994: 113, 359, s.v. Mascel(l)io; Lőrincz 2000: 62, s.v. Mascellio; Bost 2001: 186
1304
Schulze 1904: 307; Mócsy 1983: 180, s.v. Masclius; Abascal Palazón 1994: 184, s.v. Masclia; Solin&Salomies
1994: 114, s.v. Masclius; Lőrincz 2000: 62-63, s.v. Masclivs
1305
Mócsy 1959: 180; Kajanto 1965: 307; Alföldy 1977: 257-258; Mócsy 1983: 180, s.v. Masculus; Abascal
Palazón 1994: 417, s.v. Masculus; Solin&Salomies 1994: 359, s.v. Masc(u)lus; Lőrincz 2000: 63, s.v. Mascvlvs;
Bost 2001: 183-184
1303
346
Masculus ou du pérégrin Iulius Masculi (filius). Il n’est d’ailleurs même pas exclu que la
personne en question ait été une femme portant le gentilice Iulia. Le surnom Mascula ne semble
pas attesté mais plusieurs femmes portant le nom Masc(u)lina ont déjà été répertoriées.1306
Masero
20.28 / 12249 – Masero
Masero est un hapax mais c’est un nom vraisemblabement apparenté à des noms illyriens comme
Masaurus et Maserua (le nom assonant Masurius est aussi attesté parmi les Illyriens, vide infra).
Vu le nombre de noms féminins illyriens se terminant en –o, il n’est pas du tout exclu que cette
personne ait été une femme.1307
Masto
11.24 / 12954 – Masto
Le nom Mastus est attesté à Sirmium dans une inscription publiée par M. Mirković qui estimait
que ce nom pouvait être d’origine thrace.1308 Masto pourrait être un nom apparenté et une origine
thrace n’est pas exclue. Au cas où ce serait un nom illyrien, il faudrait envisager la possibilité
que Masto fût un nom féminin.1309
Ma(n)suetus
19.42 / 12251 - Masueta
11.01 / 12673 – Masuetus
1306
Lőrincz 2000: 63, s.v. Mascvlinvs
Krahe 1929: 72; Mayer 1957: 220-221; Katičić1963 : 280-290; Alföldy 1969: 240, s.v. Masaurus, Maserva;
Mócsy 1983: 180, s.v. Masaurus, Maserua; Lőrincz 2000: 62-63, s.v. Masavrvs, Maserva
1308
Detschew 1957: 290, 296; Mirković 1971, The Inscriptions from Sirmium and its territory: 80, n. 74; Lőrincz
2000: 64, s.v. Mastvs
1309
Pour les noms féminins illyriens en –o, cf. Katičić 1963 : 280-290
1307
347
Mansuetus est un surnom et idionyme assez commun dans certaines régions comme la
Narbonnaise, les provinces rhénanes ou l’Italie du Nord mais plutôt rare dans les autres
provinces. C’était vraisemblablement un nom d’assonance dans les régions celtiques.1310 Il est
intéressant de noter que ce nom n’est pas si rare que cela en Pannonie (11 occurrences attestés à
ce jour) mais il n’apparaît que dans des inscriptions postérieures au règne de Marc-Aurèle.
Malgré cela, nous manquons de véritables arguments pour affirmer que ces deux étiquettes ne
sont pas antérieures au dernier quart du 2ème siècle. Même si on accepte la possibilité que ce nom
n’a jamais vraiment été populaire auprès des autochtones en Pannonie, vu sa fréquence en Italie
du Nord ainsi qu’en Gaule, il faut bien admettre que Mansuetus aurait pu être un nom porté par
certains habitants de Siscia, ne serait-ce qu’occasionnellement, bien avant qu’il ne devienne plus
fréquemment attesté dans les inscriptions. Il ne faut d’ailleurs jamais oublier que les inscriptions
romaines encore préservées de nos jours ne représentent qu’une infime partie des inscriptions qui
existaient jadis et qu’une extrême prudence s’impose dans nos conclusions quant à
l’anthroponymie d’une région donnée. La chute de n devant s que l’on peut observer dans les cas
présents est un phénomène courant en latin vulgaire.1311
Masurius
13.17 / 12688 - Masurius Ingenui
Masurius est un gentilice plutôt rare et peu répandu en dehors de l’Italie. Ce nom est néanmoins
attesté à plusieurs reprises en Dalmatie et si c’est bien un gentilice vraisemblablement porté par
des Italiens dans certains cas, c’est aussi un nom unique pérégrin dans cette région. D’ailleurs,
cet idionyme, porté par un individu d’origine illyrienne, est attesté sur une tablette cirée
d’Alburnus Maior. Il semblerait bien que ce gentilice italien ait été un nom d’assonance parmi
les Illyriens de Dalmatie, vraisemblablement apparenté à des noms indigènes comme par
1310
Gordon 1924: 108-109; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 263; Mócsy 1983: 177, s.v. Mansuetus; Mócsy
1984: 216; Solin&Salomies 1994: 357, s.v. Ma(n)suetus; Lőrincz 2000: 51-52, 176, s.v. Mansvetvs; Minkova 2000:
201, s.v. Mansuetus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 388;
Rémy 2001: 160; Delamarre 2007: 226
1311
Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 64
348
exemple Masaurus ou Maserua.1312 Dans le cas présent, il est très probablement question d’un
pérégrin et on peut supposer que cet individu porte un nom assonant.
Mater ?
23.88 / 13032 - Sabina Matris
Bien que des noms dérivés, du moins certains d’entre eux, soient assez communs, Mater est un
nom très rarement attesté.1313 Vu la signification du nom, ce n’est pas étonnant. Il est par contre
assez surprenant dans ce contexte de voir ce nom au génitif à la suite d’un nom au nominatif. Il
semblerait exclu que ce soit un patronyme car on imagine mal un homme appelé « mère ». Il est
peut-être plus vraisemblable que Sabina ait été l’esclave d’une certaine Mater. Une autre
possibilité, difficilement prouvable, serait que Sabina soit la fille d’un homme portant un nom
vraisemblablement celtique (vide infra, s.v. Matera, Materio) dont le génitif (plus ou moins
grammaticalement correct) serait Matris, peut-être un nom comme Mat(e)ro.
Matera
19.26 / 12224 – Matera Valeriani
Matera est vraisemblablement un nom celtique ou un nom d’assonance celtique proche des noms
comme Materius ou Maternus. Il n’est attesté qu’occasionnellement mais deux occurrences sont
répertoriées en Pannonie.1314 Dans le cas présent, il est certainement question d’une pérégrine.
1312
Schulze 1904: 33, 189-190, 313; Krahe 1929: 72; Mayer 1957: 220-221; Zaninović 1966: 54; Alföldy 1969: 98,
s.v. Masurius, 240, s.v. Masaurus, Maserua; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy
1983: 181, s.v. Masurius; Solin&Salomies 1994: 114, s.v. Masurius; Lőrincz 2000: 64, s.v. Masvrivs ; selon X.
Delamarre, ce nom pourrait être celtique mais cette hypothèse me semble moins probable, cf. Delamarre 2007 : 128,
s.v. Masurius, -a
1313
Kajanto 1965: 80, 303; Solin&Salomies 1994: 359, s.v.Mater
1314
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 459; Mócsy 1959: 181; Katičić 1965: 58; Alföldy 1969: 240, s.v. Matera;
Mócsy 1983: 181, s.v. Matera; Degavre 1998: 298, s.v. matir; Lőrincz 2000: 64, s.v. Matera; Delamarre 2001: 185186, s.v. matir; Delamarre 2003: 220, s.v. matir; Delamarre 2007: 128, s.v. Mater(i)a
349
Materio
26.74 / 12618 – Materio
Ce nom a déjà été attesté en Pannonie comme nom féminin.1315 Vu que c’est la seule analogie
dont on dispose, il serait prudent de conclure que la personne mentionnée sur cette étiquette était
vraisemblablement aussi une femme.
Les noms féminins en –o sont typiques de l’anthroponymie illyrienne mais il est intéressant de
noter que la racine du nom Materio est plutôt caractéristique des noms celtiques.1316 On peut
raisonnablement supposer que dans une région comme la Pannonie, où coexistaient différentes
traditions onomastiques, l’anthroponymie de la population locale devait s’imprégner d’influences
diverses, notamment dans des endroits à la lisière du monde celtique et illyro-pannonien, comme
ce fut le cas de Siscia.
Matta
21.82 / 12616 - Matta Nigella
23.79 / 13064 – Vera Mata
Les noms Mattus et Matta sont d’origine celtique et ils sont d’ailleurs uniquement répertoriés
dans les régions dont la population était de souche celtique.1317 Il semblerait que Matta Nigella
était une pérégrine portant un double idionyme.
Le cas de Vera Mata est plus compliqué. En effet, les deux noms sont séparés par une ligne
contenant une abréviation (S XV) et il n’est pas du tout certain qu’il s’agisse d’une porteuse de
double idionyme. Il est plus vraisemblablement question de deux personnes mais le rapport qui
pouvait exister entre elles n’est pas évident.
1315
J. Fitz, A hasta in Gorsium, Alba Regia IV-V, 1963-1964, 224 = AE 1965, 12; Lőrincz 2000: 64, s.v. Materio
Krahe 1955: 65; Katičić 1963 : 280-290; Degavre 1998: 298, s.v. materis, matir; Delamarre 2001: 185-186, s.v.
matir ; Delamarre 2003: 220, s.v. matir; Meid 2005 : 234-235; Delamarre 2007 : 128, 226
1317
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 474; Schmidt 1957: 239-240; Mócsy 1959: 181; Katičić 1963 : 282;
Kajanto 1965: 348; Evans 1967: 228-232; Mócsy 1983: 182, s.v. Mattus; Solin&Salomies 1994: 360, s.v. Matta;
Degavre 1998: 299, s.v. matta; Lőrincz 2000: 66, s.v. Mattvs; Delamarre 2001: 186, s.v. matta; Delamarre 2003:
220-221, s.v. matta; Meid 2005: 234-235; Delamarre 2007: 129, s.v. Matta, Mattius, Matto, Mattus
1316
350
Matuo
19.103 / 12602 - Matuo Atecori(i)
C’est apparemment un hapax mais tout comme son père, Matuo porte indéniablement un nom
celtique et il ne fait guère de doute qu’il s’agit d’un pérégrin, vraisemblablement d’origine
pannonienne.1318 Il n’est d’ailleurs pas exclu que Matuo soit le datif du nom Matuus.
Maximus
02.21 / 12202 – Maxuma
19.55 / 12204 – Maximus
26.102 / 12205 – Maxima ?
24.04 / 12206 – (Ma)ximus
20.41 / 12207 – Maximus
26.106 / 12225 – Maxima ..coscelendi?
19.87 / 12226 – Maxumus
19.107 / 12254 - Maxinus
12.02 /12410 - Maxim...(inscription antérieure)
21.46 / 12613 - Maxima
20.32 / 12614 - Maxima
01.54 / 12615 - Maxima Carini
18.04 / 12617 - Maxima
07.08 / 12908 - Iulia Maximi
Maximus est un des surnoms et idionymes les plus répandus dans l’Empire romain et il n’est pas
surprenant de voir autant d’occurrences sur les étiquettes de Siscia. Bien qu’il soit attesté
quasiment partout, généralement en nombre non négligeable, il existe des régions où ce nom était
1318
Schmidt 1957: 239; Evans 1967: 228-232; Mócsy 1983: 182-183, s.v. Mattua, Matuus; Degavre 1998: 299, s.v.
matu-; Lőrincz 2000: 66-67, s.v. Mattva, Matvvs; Delamarre 2001: 186-187, s.v. matu-; Delamarre 2003: 221, s.v.
matu-; Meid 2005: 234-235; Delamarre 2007: 129
351
particulièrement fréquent. Ainsi, en dehors de l’Italie, le plus grand nombre d’occurrences est
répertorié en Dalmatie, dans la péninsule ibérique, en Pannonie et en Narbonnaise. Ce nom était
très fréquent parmi les pérégrins autochtones en Dalmatie et il est fort probable que c’était un
nom de traduction pour les populations de souche illyrienne.1319 Il est bien évidemment
impossible d’estimer lesquels des individus portant ce nom mentionnés sur les étiquettes de
Siscia auraient pu être d’origine illyrienne mais on peut vraisemblablement présumer que c’était
le cas pour au moins certains d’entre eux. Toutes ces personnes semblent avoir été des pérégrins.
Mela, Melo
08.14 / 12236 – Melo Savini (un autre nom sur l'autre face –Breuco)
01.35 / 12651 - Oclatia Mela
Des noms comme Maela et Maelo (parfois aussi Mella et Melo) semblent typiques de l’Hispanie.
En effet, quasiment toutes les occurrences de ces noms vraisemblablement d’origine celtique elles ne sont d’ailleurs pas rares - sont attestées dans la péninsule ibérique. Néanmoins, le nom
Melo est aussi attesté en Pannonie.1320 Bien qu’il ne soit pas impossible que le pérégrin Melo
Savini et la citoyenne Oclatia Mela soient d’origine hispanique, ce ne peut être qu’une
conjecture.
En effet, le gentilice Oclatius n’est que rarement répertorié dans la péninsule ibérique et vu que
le thème melo- est attesté dans de nombreux noms celtiques, ces individus pourraient être
originaires de n’importe quelle région celtique, y compris la Pannonie occidentale.
1319
Dean 1916: 39-40; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 17, 21, 32, 181; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 29-30,
71-72, 74, 101, 104, 133, 275-276, 294; Lochner-Hüttenbach 1965: 29; Rendić-Miočević 1965: 101-110 = RendićMiočević 1989: 777-784; Alföldy 1969: 242-245, s.v. Maximus, Maxumux, Maxsimus; Ben Abdallah&Ladjimi
Sebai 1983: 37; Mócsy 1983: 183, s.v. Maximus; Pflaum&alii 1983: 83; Mócsy 1984: 210, 216; Mócsy 1985: 97;
Abascal Palazón 1994: 421-424, s.v. Maxima, Maximus, Maxsima/-umus, Maxsuma, Maxsumus, Maxuma,
Maxumus; Solin&Salomies 1994: 361, s.v. Maximus; Lőrincz 2000: 70-72, 177, s.v. Maximvs; Minkova 2000: 208210, s.v. Maxima, Maximus
1320
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 370; Schmidt 1957: 242; Katičić 1963: 281; Katičić 1965: 59; Evans
1967: 114-116, 367; Alföldy 1969: 235, s.v. Maela; Mócsy 1983: 173, s.v. Maela, Maelo; Abascal Palazón 1994:
408-409, s.v. Maela, Maelo, 426, s.v. Mella, 427, s.v. Melo; Degavre 1998: 302, s.v. meli; Lőrincz 2000: 44, s.v.
Maela, Maelo, 74, s.v. Melo; Delamarre 2001: 189-190 s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2003: 224, s.v. meliđđos,
melinos; Delamarre 2007: 132, s.v. Melo, 227
352
Melanosus
19.17 / 12872 - Cusso Melanosi
Bien que ce nom soit un hapax, il fait peu de doute que ce soit un nom apparenté aux noms
celtiques formés à partir du thème melo-, comme par exemple Melius, Melus, Melanius,
Melausus, etc.1321 C’est d’autant plus probable que le fils de Melanosus porte un nom celtique.
Melav(i)us
04.12 / 12217 – Melava Saetibogi
21.70 / 12243 – Melava
23.63 / 12556 - Melavi Ateduni
Ce nom, apparaissant pourtant au moins trois fois sur les étiquettes de Siscia, ne semble pas avoir
été attesté auparavant. Vu qu’il est associé avec des noms celtiques, il est plus que vraisemblable
que ce soit un nom de la même origine, apparenté aux noms celtiques sur la racine melo- (vide
supra).
Meldicus
23.36 / 12242 – Meldicus
Meldicus est un hapax mais il pourrait être apparenté à un nom celtique comme Meldius.1322
Mellio
17.11 / 12230 – Mellio Tertius ?
1321
Schmidt 1957: 242; Evans 1967: 114-116, 367; Degavre 1998: 302, s.v. meli; Delamarre 2001: 189-190 s.v.
meliđđos, melinos; Delamarre 2003: 224, s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2007: 227
1322
Delamarre 2007: 131, s.v. Meldius
353
Mellio est apparemment un hapax mais c’est certainement un nom apparenté aux noms celtiques
formés à partir du thème melo-, melio-.1323 Bien que Mellio Tertius puisse être un pérégrin
portant un double idionyme, il n’est pas exclu non plus qu’il s’agit du citoyen Tertius Mellio.
Melvius
26.132 / 13050 - Vera Melvii
Le nom Melvius n’est attesté qu’en Hispanie, comme gentilice.1324 Toutefois, il ne fait guère de
doute que c’est un nom unique dans cette inscription puisqu’il s’agit d’un patronyme. Bien que
cela reste impossible à prouver, à défaut d’autres analogies, on serait tenté de considérer cette
pérégrine comme une personne d’origine hispanique.
Mercator
19.52 / 12235 – Mercator
Il est vraisemblablement question d’un nom personnel dans cette inscription et non du métier car
il aurait été pour le moins étrange d’omettre le nom du marchand.1325 Sans être très courant,
Mercator n’est tout de même pas un surnom ou idionyme rare, du moins dans les régions
celtiques. C’est en Italie du Nord que les occurrences sont les plus nombreuses mais il est aussi
attesté en nombre non négligeable dans les provinces rhénanes, en Narbonnaise, en Pannonie et
dans le Norique.1326
1323
Schmidt 1957: 240-242; Evans 1967: 114-116, 367; Degavre 1998: 302, s.v. meli; Delamarre 2001: 189-190 s.v.
meliđđos, melinos; Delamarre 2003: 224, s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2007: 227; cf. aussi le nom Milio,
attesté en Pannonie, Lőrincz 2000: 81, s.v.Milio; Meid 2005: 236-237
1324
Mócsy 1983: 185, s.v. Melvius; Abascal Palazón 1994: 184, s.v. Melvius; Solin&Salomies 1994: 116, s.v.
Melvius; Lőrincz 2000: 74, s.v. Melvivs
1325
pour les mercatores, cf. Kneißl 1983: 73-90
1326
Mócsy 1959: 181; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 321; Alföldy 1969: 246, s.v. Mercator; Mócsy 1983: 187,
s.v. Mercator; Solin&Salomies 1994: 362, s.v. Mercator; Lőrincz 2000: 76-77, s.v. Mercator
354
Mesor
21.96 / 12233 – Mesor Bononi
19.105 / 12245 – Mesoris
Le surnom Messor est indéniablement un nom latin mais en dehors de l’Italie c’est aussi un nom
d’assonance celtique et illyrienne, selon les régions.1327 Dans le cas de Siscia, les deux
possibilités sont parfaitement possibles mais vu le nom de son père Mesor Bononi serait plus
vraisemblablement d’origine celtique. Il est impossible de déterminer l’origine ethnique de
l’individu dont le nom apparaît au génitif.
Mess(i)us
21.98 / 12893 – Co(n)ventinus Messi
En Dalmatie, Messus est indéniablement un nom indigène, en l’occurrence illyrien.
Ce pourrait aussi être le cas en Pannonie mais il faut compter dans cette région sur l’élément
celtique car les noms avec le thème messi- sont bien attestés dans l’anthroponymie celtique et
d’ailleurs un nom comme Mesus a été répertorié en Gaule. Le père de Conventinus aurait aussi
pu s’appeler Messius, un gentilice mais aussi un surnom et nom unique pérégrin bien plus
courant. En tant que surnom et idionyme, ce fut un nom assonant aussi bien celtique
qu’illyrien.1328
1327
Krahe 1929: 74; Mayer 1957: 229; Schmidt 1957: 240-241; Barkóczi 1964: 318, s.v. Messor; Kajanto 1965: 82,
361; Zaninović 1966: 49; Evans 1967: 367-368; Alföldy 1969: 247, s.v. Messor; Mócsy 1983: 188, s.v. Messor;
Abascal Palazón 1994: 428, s.v.Messor; Solin&Salomies 1994: 362, s.v. Mesor, 363, s.v. Messor; Degavre 1998:
304, s.v. međđi-; Lőrincz 2000: 79, 178, s.v. Messor; Delamarre 2001: 188-189, s.v. međđu-, međđi-, messi-;
Delamarre 2003: 223, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2007: 227
1328
Schulze 1904: 33, 193, 424; Krahe 1929: 73-75; Mayer 1957: 226-229; Zaninović 1966: 52, 54; Evans 1967:
367-368; Alföldy 1969: 247, s.v. Messius, Mesius,Messus; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989:
755; Mócsy 1983: 188, s.v. Messius, Messus; Križman 1991: 129; Abascal Palazón 1994: 185, s.v. Messia/-us, 428,
s.v. Messia; Solin&Salomies 1994: 118, s.v. Messius; Degavre 1998: 304, s.v. međđi-; Lőrincz 2000: 78-79, s.v.
Messivs, Messvs; Delamarre 2001: 188-189, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2003: 223, s.v. međđu-, međđi-,
messi-; Delamarre 2007: 133, s.v. Mesus, 227
355
Dans le cas présent, il est difficile d’estimer l’origine de Conventinus Messi bien qu’il ne fasse
pas de doute qu’il s’agissait d’un pérégrin.
Minia
09.01 / 12240 – Minia Veli(i)
En tant que gentilice, Minius est surtout attesté en Italie1329 mais dans le cas présent il s’agit d’un
nom unique pérégrin. En tant que surnom et nom unique, Minius était un nom celtique, voire
aussi un nom d’apparence latine et il est vraisemblable que cette pérégrine, tout comme son père,
était de souche celtique.1330
Misia
24.06 / 12256 – Misia
Le nom Misia ne semble pas avoir été attesté auparavant mais quelques noms celtiques ou du
moins vraisemblablement celtiques déjà répertoriés pourraient lui être apparentés. L’analogie la
plus proche semble être le nom Misio en Bretagne1331 mais on trouve aussi des noms celtiques
comme Missiciana, Missucos ou Missus.1332
En tant que porteuse d’un idionyme, on peut supposer que Misia était une pérégrine.
Moderatus
26.42 / 12213 – Moderatus
1329
Schulze 1904: 361, 426, 467, 483; Mócsy 1983: 190, s.v. Minius; Abascal Palazón 1994: 186, s.v. Minius;
Solin&Salomies 1994: 120, s.v. Minius; Lőrincz 2000: 82, s.v. Minivs
1330
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 595-596; Mócsy 1983: 190, s.v. Minius; Degavre 1998 : 305, s.v. minio-;
Lőrincz 2000: 82, s.v. Minivs; Delamarre 2001: 192, s.v. minio, meno-; Delamarre 2003: 227-228, s.v. minio, meno-;
Delamarre 2007: 133, s.v. Minia
1331
RIB 1084; Mócsy 1983: 190, s.v. Misio; Lőrincz 2000: 83, s.v. Misio;
1332
Delamarre 2001: 188-189, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2003: 223, s.v. međđu-, međđi-, messi-;
Delamarre 2007: 134, s.v. Missiciana, Missucos, Missus
356
Moderatus est un surnom et idionyme relativement commun en Italie du Nord et en Occident,
notamment dans les régions celtiques, mais plus rare ailleurs. Quelques occurrences ont déjà été
attestées en Pannonie.1333 On pourrait éventuellement le considérer comme un nom latin régional
mais il ne semble pas que c’était un nom de traduction et encore moins un nom d’assonance.
Dans le cas présent, Moderatus semble être un pérégrin vu qu’il porte un nom unique.
Modestus
26.108 / 12231 – Modestus Festi
Modestus est un surnom et idionyme assez commun mais il est nettement plus fréquent en Italie
et dans les provinces occidentales (plus particulièrement dans la péninsule ibérique et en Gaule)
qu'ailleurs. Ce nom pouvait parfois avoir des connotations sociales vu qu'il était relativement
fréquemment porté par les esclaves et les affranchis mais néanmoins la majorité des Modesti et
Modestae répertoriés semblent avoir été des ingénus.1334
Modestus Festi était vraisemblablement un pérégrin mais on ne peut que conjecturer sur son
origine.
Mogio
19.60 / 12667 – Mogio
Le nom Mogio, attesté dans le Norique ainsi qu’en Pannonie et en Italie du Nord, est très
probablement un nom d’origine celtique et il fait peu de doute que l’individu dont il est question
sur cette étiquette ait été un pérégrin, d’ailleurs vraisemblablement un autochtone.1335
1333
Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 263; Alföldy 1969: 248, s.v. Moderatus; Mócsy 1983:
191, s.v. Moderatus; Abascal Palazón 1994: 429, s.v. Moderata, Moderatus; Solin&Salomies 1994: 364, s.v.
Moderatus; Lőrincz 2000: 84, s.v. Moderatvs;
1334
Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 68-69, 263; Alföldy 1969: 248; Mócsy
1983: 191, s.v. Modestus; Abascal Palazón 1994: 429-431, s.v. Modesta, Modestus; Solin&Salomies 1994: 364, s.v.
Modestus; Lőrincz 2000: 84-85, s.v. Modestvs
1335
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 610; Mócsy 1959: 182; Mócsy 1983: 191, s.v. Mogio; Lőrincz 2000: 85,
s.v. Mogio; Meid 2005: 200, s.v. Mogio; Delamarre 2007: 134, s.v. Mocio, 135, s.v. Mogio
357
Montanus
06.08 / 12247 – Montanus
Le surnom Montanus est assez courant mais il semble avoir été plus particulièrement populaire
en Italie du Nord et dans les provinces occidentales de l'Empire dont la population était de
souche celtique, notamment en Narbonnaise mais aussi dans la péninsule ibérique. Il est attesté
en Pannonie mais les occurrences sont plutôt rares.1336 Vu le faible nombre de cas répertoriés en
Pannonie, une origine occidentale, peut-être gauloise ou hispanique, ne serait pas à exclure pour
cet homme, vraisemblablement un pérégrin.
Muccena
17.18 / 12136 – Ulpia Muccena ? (un autre nom sur l'autre face – Procellius)
Le surnom de cette citoyenne est un hapax mais il est probablement apparenté à des noms
celtiques avec la même racine, voire même à des noms thraces. Vu le contexte, une origine
celtique serait peut-être plus vraisemblable mais une origine thrace n’est pas forcement
exclue.1337
Il n’y a vraisemblablement aucun rapport avec le nom Procellius apparaissant sur l’autre face.
Mucc(i)us ?
22.05 / 12047 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Ponpeius Cresses)
22.18 / 12260 - Muci Plator
01.57 / 12279 - Mucci(i) (inscription antérieure)
22.03 / 12310 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Sec(u)nda Bautili)
1336
Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 81, 309; Alföldy 1969: 248-249, s.v Montanus; Mócsy
1983: 192, s.v. Montanus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 431-432, s.v. Montana, Montanus;
Solin&Salomies 1994: 364, s.v. Montanus; Minkova 2000: 214, s.v. Montanus; Dondin-Payre 2001, Onomastique:
293, 309; Rémy 2001: 161; Lőrincz 2000: 87, 178, s.v. Montanvs
1337
Mócsy 1984: 212; Minkova 2000: 215-217; Delamarre 2007: 227
358
22.15 / 12312 – Mucci(i)
22.26 / 12313 - Mucci(i)
22.32 / 12314 - Mucci(i)
22.31 / 12315 - Mucci(i)
22.13 / 12318 – Muci(i)
22.27 / 12319 – Mucci(i)
22.28 / 12338 - Mucci(i)
22.29 / 12342 - Muci(i)
20.45 / 12347 - Mucci(i) (inscription antérieure)
19.16 / 12357 - Mucci(i) (inscription antérieure)
22.16 / 12366 - Mucci(i)
22.25 / 12370 - Mucci(i)
22.09 / 12371 - Mucci(i)
22.14 / 12372 - Mucci(i)
22.19 / 12373 - Mucci(i)
22.20 / 12374 - Mucci(i)
22.04 / 12376 - Acera Mucci(i)
22.23 / 12450 - Mucci(i)
22.10 / 12451 - Mucci(i)
22.17 / 12457 - Mucci(i)
22.11 / 12458 - Mucci(i)
19.90 / 12461 - Mucci(i) (inscription antérieure)
22.21 / 12548 - Mucci(i)
22.07 / 12575 - Mucc(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Antonius Sido)
22.02 / 12581 - Mucci(i)
22.22 / 12597 - Adiutor Mucci(i)
22.24 / 12707 - Siliana Licai Mucci
20.11 / 12732 - Mucci(i) (inscription antérieure)
26.46 / 12747 - Festa Mucci(i)
22.06 / 12763 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Sosa Butumi filius)
22.08 / 12801 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Festus Clementis)
359
22.12 / 12887 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Cupitus An..sti)
22.01 / 12999 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Sabina S(e)veri)
07.03 / 13013 - Mucci(i) (inscription antérieure)
24.42 / 13037 - Mucci(i) (inscription antérieure)
22.30 / 13112 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Cratarus Iroduli)
Au cas où ce serait un nom personnel, Mucc(i)us serait le nom le plus fréquemment attesté sur
les étiquettes de Siscia et c’est bien ce qui paraît douteux. En effet, bien que le gentilice Mucius
soit plutôt commun en Italie du Nord et qu’il soit attesté dans plusieurs provinces, dont la
Pannonie, c’était loin d’être un nom fréquent. En tant que surnom et idionyme, Mucius reste un
nom rare, attesté seulement en Gaule et en Cisalpine, vraisemblablement comme un nom
d’assonance. Le nom Muccus, vraisemblablement celtique, est connu en Italie du Nord et de
toute façon les noms celtiques formés à partir du thème mucc- sont bien attestés bien qu’ils ne
soient pas particulièrement communs.1338
Il est donc pour le moins surprenant de voir ce nom apparaître aussi fréquemment sur les
étiquettes. Il est curieux aussi de le voir apparaître toujours au génitif, semble-t-il.
Beaucoup d’autres noms se retrouvent sur les mêmes étiquettes, mais généralement sur l’autre
face et il est difficile d’établir un rapport évident entre eux.
Parfois, Muc(c)i est associé à des noms inscrits sur la même face: on retrouve ainsi Muci Plator,
Acera Mucci, Adiutor Mucci, Siliana Licai Mucci et Festa Mucci.
Dans ces cas précis, il n’est pas exclu ce soit un patronyme mais il reste difficile d’interpréter des
cas comme Muci Plator ou Siliana Licai Mucci. Plator aurait-il été l’esclave d’un certain
Mucius? Siliana était-elle la fille ou la servante de Licaius Mucc(i)us? Si c’est le cas, Licaius
Mucc(i)us aurait-il été un pérégrin porteur d’un double idionyme ou un citoyen portant le
gentilice Licaius et le sunrom Mucc(i)us? Mucc(i)us serait-il le nom du patron d’une foulonnerie
ou d’une teinturerie? Cela pourrait éventuellement expliquer pourquoi ce nom apparaît sur autant
d’étiquettes, y compris sur celles qui contiennent déjà d’autres noms personnels. Ne pourrait-on
pas après tout lire une de ces inscriptions comme adiutor Mucci(i)? Toutefois, on peut se
1338
Schulze 1904: 194; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964 : 302; Alföldy 1969: 100, s.v. Mucius; Mócsy 1983: 194,
s.v. Mucius; Abascal Palazón 1994: 187, s.v. Mucius; Solin&Salomies 1994: 122, s.v. Mucius; Lőrincz 2000: 89,
s.v. Mvcivs ; Minkova 2000: 70. s.v. Mucia, Mucius; Delamarre 2007: 137, s.v. Muccus, 227
360
demander pourquoi on ne retrouve pas d’autres noms qui tiendraient une position similaire dans
les inscriptions sur les étiquettes? Mucc(i)us aurait-il été le foulon ou le teinturier le plus
important de la ville ou peut-être le seul qui insistait pour que son nom soit indiqué sur les
étiquettes? Absolument rien ne permet de l’affirmer.
En fait, il n’est même pas certain que ce soit un nom personnel car il pourrait s’agir d’une
abréviation ou d’un terme technique (cf. I.3. s.v. muc, muci, mucci).
On ne peut toutefois entièrement exclure la possibilité que c’était un nom personnel, du moins
dans certains cas, ou même que c’était véritablement le nom d’un foulon ou d’un teinturier, en
charge des commandes ou de la marchandise, voire même le nom du patron de l’atelier.
Mucellinus
03.05 / 12144 – Ulpius Mucellinus
Mucellinus est un hapax. Vu que cet homme porte un gentilice impérial, il est fort probable qu’il
s’agissait d’un provincial mais il n’est pas facile de deviner ses origines. En effet, ce pourrait être
un nom avec une racine couramment attestée dans les noms thraces mais aussi un nom formé à
partir du thème celtique mucc-.1339
Mullo ?
23.31 / 12246 – Mullo (lecture incertaine)
La lecture n’est pas tout à fait certaine mais il semble bien que le nom en question soit Mullo, un
nom celtique attesté en Gaule et dans le Norique.1340
Mumcus ?
21.39 / 12939 - Ingenua Mumci ?
1339
1340
Mócsy 1984: 212; Minkova 2000: 215-217; Delamarre 2007: 227
Delamarre 2007: 137, s.v. Mullo
361
Mumcus est un hapax. Vu qu’on ne trouve pas de noms similaires parmi les noms celtiques et
illyriens, il est difficile d’estimer si cette pérégrine pouvait être d’origine locale.
Murcinus
26.59 / 12976 - Primus Murcinus
Ce nom est peut-être attesté dans le Norique.1341 C’est vraisemblablement un dérivé de Murcus.
Vu que cet individu semble porter un double idionyme pérégrin, on pourrait présumer que
Murcinus soit dans ce cas un nom d’assonance illyrienne (vide infra, s.v. Murcus). Toutefois, il
faut remarquer que Primus est aussi occasionnellement attesté comme gentilice et il n’est donc
pas exclu que Primus Murcinus était un citoyen.1342
Murcus
02.01 / 12212 - Murcus Selius
Le surnom latin Murcus existe bien mais il semble avoir été très rare.1343 Le gentilice Murcius est
aussi occasionnellement attesté.1344
Des noms similaires existent en Dalmatie où l’on rencontre des noms indigènes comme Murcio,
Murcius, Murcuius, Murcidius et Muricus.1345
Bien que Murcus Selius semble porter un double idionyme, il est très probable que la
dénomination soit inversée et que nous avons en fait affaire au citoyen Selius Murcus. Si c’est le
cas, bien que Murcus puisse avoir un caractère assonant il n’est pas du tout certain que cet
1341
CIL III 4785; Mócsy 1983: 195, s.v. Mvrcin[ ]; Lőrincz 2000: 90, s.v. Mvrcin[ ]
Schulze 1904: 50, 295; Solin&Salomies 1994: 149, s.v. Primus; Lőrincz 2000: 162, s.v. Primvs;
1343
Kajanto 1965: 245; Solin&Salomies 1994: 365, s.v. Murcus
1344
Schulze 1904: 196; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Murcius; Mócsy 1983: 195, s.v. Murcius; Lőrincz 2000: 90,
s.v. Mvrcivs; l'idionyme Murcia est attesté en Hispanie, cf. Mócsy 1983: 195, s.v.Murcia; Lőrincz 2000: 90, s.v.
Mvrcia
1345
Schulze 1904: 196; Krahe 1929: 78; Mayer 1957: 234; Katičić 1963: 282; Zaninović 1966: 52; Alföldy 1969:
101, s.v. Murcidius, 249, s.v. Murcius, Murcuius, Muricus; Mócsy 1983: 195, s.v.Murcidius; Solin&Salomies 1994:
123, s.v. Murcidius; Lőrincz 2000: 90, s.v.Mvrcidivs
1342
362
homme pouvait être originaire de l’Illyricum. Il faudrait peut-etre plutôt envisager une origine
italienne.
Murius ou Murria
21.15 / 12232 – Muria Nina
Mur(r)ius est un gentilice bien attesté en Italie et dans la péninsule ibérique mais nettement plus
rare ailleurs.1346 Il n'était pas encore attesté en Pannonie.
S'il ne fait guère de doute que Muria Nina était une citoyenne, son origine est plus difficile à
cerner. Son gentilice impliquerait des origines occidentales, italiennes ou hispaniques mais son
surnom semble plutôt oriental. Il est peut-être question d'une affranchie ou d'une descendante
d'affranchi.
Mursa
19.77 / 12216 – Mursa
26.08 / 12234 – Mursa Neredentis?
Le gentilice Mursius est rare mais il est attesté en Italie et en Pannonie. C’est vraisemblablement
un gentilice italien sans aucun rapport avec le toponyme pannonien Mursa.1347 Selon Mayer, ce
nom serait d’origine illyrienne et il n’est donc pas exclu que ces deux femmes étaient des
pérégrines d’origine locale ou en tout cas pannonienne.1348 Il est intéressant de noter que le père
d’une des femmes porte un nom qui serait plutôt celtique.
Muscia
1346
Schulze 1904: 196, 424; Alföldy 1969: 101, s.v. Murrius; Mócsy 1983: 195, s.v. Murius, Murrius; Abascal
Palazón 1994: 188, s.v. Murria, -ius; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Murius, Murrius; Lőrincz 2000: 91, s.v.
Mvrivs, Mvrrivs
1347
Schulze 1904: 196; Mócsy 1959: 157; Mócsy 1983: 195, s.v.Mursius; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Mursius;
Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvrsivs
1348
Mayer 1957: 235
363
10.01 / 12255 - Muscia Nammi
Le gentilice Muscius est attesté bien qu’il soit très rare.1349 Dans le cas présent, ce nom est un
idionyme pérégrin et non un gentilice. Les surnoms et idionymes Muscus et Muscio sont eux
aussi attestés et bien qu’ils puissent être des noms latins, ils pouvaient tout autant être des noms
celtiques.1350 Dans le cas présent, il semble plutôt probable que cette femme était d’origine
celtique et on peut présumer qu’elle était une autochtone de la Pannonie occidentale.
Mutursa
17.05 / 12257 – Mutursa
C’est un hapax mais c’est vraisemblablement un nom apparenté au nom Mutus (vide infra)
auquel on aurait ajouté le suffixe –urus.1351 Cette pérégrine semble donc porter un nom d’origine
celtique.
Mutus
24.07 / 12261 - Mutus Virianini
Ce nom est rare mais néanmoins attesté en plusieurs endroits. Dans certains cas il aurait pu être
un nom d’assonance celtique et cette possibilité n’est pas exclue dans le cas de ce pérégrin.1352
Nammus
10.01 / 12255 - Muscia Nammi
1349
Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Muscius; Mócsy 1983: 195, s.v. Muscius; Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvscivs
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 661; Kajanto 1965: 333, 336; Katičić 1966: 151; Mócsy 1983: 195, s.v.
Muscio, Muscus; Solin&Salomies 1994: 366, s.v. Muscio, Muscus; Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvscio, Mvscvs;
Delamarre 2007: 137, s.v. Muscio
1351
Schmidt 1957: 283; Degavre 1998: 462, s.v. uro-; Delamarre 2001: 276, s.v. uros; Delamarre 2003: 329-330, s.v.
uros; Delamarre 2007: 237, s.v. uro-, uru-, uri1352
Kajanto 1965: 262; Mócsy 1983: 196, s.v. Mutus; Solin&Salomies 1994: 366, s.v. Mutus; Lőrincz 2000: 92, s.v.
Mvtvs; Delamarre 2007: 227
1350
364
Tout comme sa fille, le père de Muscia porte un nom vraisemblablement celtique, déjà attesté en
Gaule et dans le Norique1353 ainsi que sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest.1354
Muscia Nammi était certainement une pérégrine et il n'est pas exclu qu'elle était d'origine locale.
Namusius
19.33 / 12368 - Sura Namusii
Bien que le nom Namusius soit un hapax, il existe plusieurs noms autochtones en Pannonie
auxquels il est certainement apparenté. Les noms Namio, Nammo et Namuso sont très
vraisemblablement celtiques et d'ailleurs des noms celtiques proches, voire même identiques,
comme Nammia, Nammo, Nammus, Namo ou Namus ont été repertoriés dans d'autres
provices.1355 Dans le cas présent, ce pourrait être un nom de formation patronymique.
Nasicus
26.120 / 12150 – Urbanius Nasicus
Il ne fait aucun doute qu'Urbanius Nasicus soit un citoyen mais son surnom semble être un
hapax, du moins à ma connaissance car il n'est répertorié ni dans l’Onomasticon Provinciarum
Europae Latinarum ni dans le Repertorium nominum gentilium et cognominum Latinorum.
Pourtant, le caractère latin de ce surnom n'est pas douteux car deux surnoms proches, Nasica et
Naso, se rapportant au même trait physique, sont bien attestés dans les sources et les
inscriptions.1356
1353
Mócsy 1983: 197, s.v. Namus; Lőrincz 2000: 95, s.v. Nammvs, Namus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 278,
291; Delamarre 2007: 138, s.v. Nammus, Namus
1354
Mócsy 1956: 102, cat. 3, Vale(n)s Nammi
1355
Mócsy 1959: 182; Lochner-Hüttenbach 1965: 28-29; Mócsy 1983: 197, s.v. Nammio, Nammius, Nammo,
Namuso; Lőrincz 2000: 94-95, s.v. Nam(m)io, Nammius, Nammo, Namuso; Meid 2005: 278, s.v. Namio, Nammo,
Namuso; Delmarre 2007: 138, s.v. Namio, Nammia, Nammo, Nammus, Namo, Namus, Namuso, 228
1356
Kajanto 1965: 20, 105, 119, 237; Mócsy 1983: 198, s.v. Nasica, Naso; Solin&Salomies 1994: 367, s.v. Nasica,
Naso; Lőrincz 2000: 95, s.v. Nasica, 96, s.v. Naso
365
Naso
17.07 / 12650 - Naso Sipandi
Naso n'est pas un nom fréquemment attesté en dehors de l'Italie, à l'exception de la Narbonnaise
et de la péninsule ibérique où ce surnom est tout de même un peu plus courant qu'ailleurs.1357
Dans le cas présent, il ne fait pas de doute que Naso Sipandi soit un pérégrin mais son origine
n’est pas facile à déterminer, d’autant plus que le nom de son père est un hapax.
Natalis
17.16 / 12642 – Natalis
Natalis est un surnom et idionyme relativement commun dans les provinces gauloises et on peut
le considérer comme un nom latin à fréquence celtique. Il n'est pas rare en Italie et dans la
péninsule ibérique non plus mais il est nettement moins courant dans les autres régions bien qu'il
soit attesté, entre autres, en Pannonie et dans le Norique.1358 Dans le cas présent, vu qu'elle porte
un nom unique la personne dont il est question semble être un pérégrin (ou une pérégrine) et on
pourrait conjecturer sur une éventuelle origine gauloise, voire même ibérique.
Nebio
07.05 / 12501 - Devesi Nebionis
Bien que le nom Nebio semble être un hapax, c'est très vraisemblablement un nom apparenté à
des noms celtiques comme Noebia, Noibio ou Noeibio, attestés dans le Norique et en
1357
Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 119, 237; Mócsy 1983: 198, s.v. Naso; Solin&Salomies 1994: 367, s.v.
Naso; Lőrincz 2000: 96, s.v. Naso
1358
C’est un nom aussi bien masculin que féminin, bien qu'il soit plus courant chez les hommes; Mócsy 1959: 182;
Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 24, 290; Alföldy 1969: 250, s.v. Natalis; Mócsy 1983: 198, s.v. Natalis;
Solin&Salomies 1994: 367, s.v. Natalis; Lőrincz 2000: 96, s.v. Natalis; Minkova 2000: 218, s.v. Natalis; DondinPayre 2001, Onomastique: 291; Rémy 2001: 161
366
Pannonie.1359 La transcription de noms barbares en latin étant loin d'être une science exacte, il est
évident qu'un même nom pouvait être retranscrit avec des orthographes variées. Il s’agit peut-être
du père d’un certain Devesus mais comme les deux noms sont au génitif, il n’est pas impossible
que l’homme en question ait été un citoyen, Devesius Nebio.
Nera
23.37 / 13039 – Nera (un autre nom sur l’autre face – Titi Vedi)
Bien que le nom féminin Nera ne semble pas avoir été attesté auparavant, le nom Ner(r)us,
vraisemblablement d’origine celtique vu le thème ner(o)-, a déjà été répertorié.1360
Il n’est pas facile de deviner le rapport avec le nom au génitif apparaissant sur l’autre face mais
vu que l’écriture semble identique, on pourrait conjecturer que Nera fut l’esclave de Titus Vedius
ou la personne chargée d’exécuter la commande de cet homme.
Neredeno ?
26.08 / 12234 – Mursa Neredentis?
Le nom du père de Mursa pourrait être Neredeno, un nom qui ne semble pas avoir été attesté
auparavant. Cet hapax est néanmoins composé de deux thèmes bien attestés dans
l'anthroponymie celtique, ner(o)- et deno- et il est probable que ce soit un nom d'origine
celtique.1361
Neria
22.34 / 12244 – Neria
19.95 / 12640 - Neria Breuci
1359
Mócsy 1983: 202, s.v. Noibia, Noibio; Lőrincz 2000: 103, s.v. Noibia, Noibio; Meid 2005: 202, 205; Delamarre
2007: 142, s.v. Noebia, Noibio
1360
Delamarre 2007: 141, s.v. Nerus, Nerrus, 228
1361
Ce nom pourrait éventellement signifier “homme rapide”, cf. Meid 2005: 238; Delamarre 2007: 219, 228
367
Le nom Nerius est vraisemblablement d'origine celtique1362 mais il est généralement attesté
comme gentilice, ce qui n’est pas le cas sur ces deux étiquettes de Siscia. Le deux femmes qui
portent cet idionyme étaient probablement des pérégrines et il n’est pas impossible qu’elles
étaient des autochtones, d'autant plus que le père d'une d'entre elles s'appelait Breucus. C'est
d'ailleurs encore un exemple de noms celtiques et «illyriens» au sein d'une même famille.
Il faut noter qu’une origine orientale n’est peut-être pas entièrement exclue mais cela me paraît
moins probable dans le cas présent.1363
Nericorus
19.37 / 12639 - Nericorus Celsi
Bien que le nom Nericorus soit un hapax, son origine celtique ne fait guère de doute. En effet, ce
nom est composé de deux thèmes couramment attestés dans l'anthroponymie celtique, ner(o)- et
coro-.1364 On peut donc vraisemblablement présumer que Nericorus était un pérégrin d'origine
celtique et il n'est pas improbable qu'il fut un autochtone pannonien. Il est intéressant de noter
que son père porte un nom latin mais néanmoins assez courant dans les régions celtiques (vide
supra).
Nero
11.22 / 12428 - Saccarus Neronis
Un ancien prénom,1365 Nero est principalement attesté comme surnom à l'époque impériale.1366
C'est un surnom rare, connu seulement en Italie et dans quelques provinces occidentales où ce
1362
Schulze 1904: 39, 363, 480, 484; Alföldy 1969: 102, s.v. Nerius; Mócsy 1983: 200, s.v. Nerius; Solin&Salomies
1994: 126, s.v. Nerius; Delamarre 2007: 140, s.v. Nerius
1363
Pape&Benseler 1870: 990, s.v. s.v. Νερία, Νέριος, 997, s.v. Νηρί, Νηρίας
1364
Delamarre 2007: 217, 228
1365
Salomies 1987: 80
1366
Kajanto 1965: 38, 41-42, 176; Mócsy 1983: 200, s.v. Nero; Mócsy 1984: 199; Salomies 1987: 334;
Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Nero; Lőrincz 2000: 99, s.v. Nero
368
nom pouvait éventuellement être un nom d'assonance celtique.1367 Si l'on accepte la possibilité
que le nom de son fils soit d'origine celtique (vide infra), il n'est peut-être pas exclu que ces
pérégrins étaient originaires de la Gaule ou de la péninsule ibérique. Il faut néanmoins remarquer
qu’un certain Nero Dasentis est mentionné sur une étiquette de Siscia conservée au Musée
National de Budapest1368 et dans ce cas précis le père de Nero porte un non typiquement
pannonien (vide supra s.v. Dasas).
Neso
26.89 / 12839 - Boliduni Nesonis
Neso semble être un hapax mais un nom proche, Nesus, a été répertorié en Bretagne ainsi que sur
une autre étiquette de Siscia (vide infra). Neso serait peut-être un nom celtique, d'autant plus que
le nom qui lui est associé sur l'étiquette, Bolidunus (vraisemblablement son fils), est très
certainement celtique.
Nesus
26.110 / 12031 – Nesi
Le même nom est attesté en Bretagne et il semblerait bien que Nesus soit un nom d’origine
celtique.1369
Nice
19.49 / 12628 – Nice
1367
Dondin-Payre 2001, Onomastique: 241, 270, 293; Delamarre 2007: 140
Mócsy 1956: 103, cat. 16, Nero Dasentis f(ilius)
1369
CIIC-453; Delamarre 2007: 141, s.v. Nesus
1368
369
Le nom féminin Nice, bien évidemment d'origine grecque, est attesté quasiment partout, plus
particulièrement parmi les esclaves et les affranchies.1370 Toutefois, rien ne permet de se
prononcer avec certitude sur le statut de la femme mentionnée sur cette étiquette.
Nigel(l)io
05.11 / 12646 - Nigel(l)io Suri
Presque aussi répandu que Nigellus (vide infra), Nigellio est un surnom et idionyme
principalement attesté en Italie du Nord et dans les provinces ibériques, avec quelques
occurrences en Narbonnaise, mais même dans ces régions il n'est pas particulièrement courant.
On pourrait néanmoins le qualifier de nom à fréquence régionale car il est peu présent
ailleurs.1371 Le pérégrin Nigellio Surio aurait donc pu être originaire d'une province occidentale
et non un autochtone.
Nigella, Nigellus
20.03 / 12606 - Nigella
21.82 / 12616 - Matta ? Nigella
01.40 / 12654 – Nigelus
01.61 / 12660 - Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s)
Nigellus est un nom assez peu fréquent en dehors de l'Italie du Nord et la péninsule ibérique. On
le retrouve aussi en Narbonnaise et dans le Norique mais il se fait très rare dans les autres
provinces. En ce qui concerne la Pannonie, les quatre occurrences de ce nom sur les étiquettes de
Siscia font plus que doubler le nombre de cas attestés en Pannonie.1372 Il n'est pas exclu que ces
pérégrins aient été des immigrés venus de l'Occident mais il ne faut pas négliger l'influence
1370
Pape&Benseler 1870: 1002, s.v. Νίke; Alföldy 1969: 252, s.v. Nice; Mócsy 1983: 201, s.v. Nice; Solin 1996:
316-317, s.v. Nice; Lőrincz 2000: 100. s.v. Nice; Minkova 2000: 220, s.v. Nice; Solin 2003: 471-477, s.v. Nice
1371
Mócsy 1959: 183; Kajanto 1965: 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Nigellio; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigellio; Abascal
Palazón 1994: 438-439, s.v. Nigellio; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Nigellio; Lőrincz 2000: 101, s.v. Nigellio
1372
Mócsy 1959: 183; Kajanto 1965: 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Nigella; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigellus; Abascal
Palazón 1994: 438-439, s.v. Nigellus, -a; Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Nigellus; Lőrincz 2000: 101, s.v. Nigellvs
370
onomastique de l'Italie du Nord, où le surnom Nigellus semble avoir été relativement commun.
En effet, à cause du nombre important de colons italiens, notamment ceux originaires d'Aquilée
et des environs, venus s'installer en Pannonie au cours du 1er siècle, plus particulièrement en
Pannonie occidentale, les noms populaires en Italie du Nord le sont souvent aussi chez les
autochtones romanisés de cette région.
Dans le cas de l’étiquette dont l’inscription mentionne trois noms, Nigellu(s), Caraelu(s) et
Calimenu(s), il est plus vraisemblablement question de trois individus différents que d’un
homme portant trois noms.1373 En effet, aucun de ces noms ne pourrait être considéré comme un
prénom ou un gentilice et bien que les porteurs de double idionymes soient attestés parmi les
pérégrins, il est peu probable qu’un pérégrin porterait trois noms. Le rapport qui pouvait exister
entre eux nous échappe toutefois, tout comme leur rapport éventuel avec le citoyen mentionné
sur l’autre face, Publius Vartius Niger.
Niger
23.14 / 12044 – Pinarius Nigri
24.15 / 12475 - Celsi Nigri
23.86 / 12509 – Celsi Nigri
26.133 / 12542 – Attia Nigri
12.24/ 12626 - Niger Breuci
21.07 / 12638 - Niger Sperati
05.01 / 12655 – Ni.er ?
19.05 / 12657 – Niger
01.61 / 12660 – P(ublio) Vartio Nigri (sic!)
01.78 / 12676 - Niger .eda...us Speratus ?
24.20 / 12734 - Rutilus Nigri (un autre nom sur l'autre face – Elpis Claudi)
23.87 / 12767 - Vitalio Nigri
23.59 / 12898 - Donata Nigri
26.118 / 12974 - Priscus Nigri
23.64 / 13059 - Conertus Nigri
1373
La chute du s final est un phénomène connu en latin vulgaire, cf. Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68
371
06.02 / 13117 - Nigri (un autre nom sur l'autre face - Rufi)
Bien que répertorié partout dans l’Empire, le surnom et idionyme Niger fait partie des noms très
populaires dans certaines régions, en l'occurrence l'Italie du Nord, l'Hispanie et la Narbonnaise et
moins fréquents ailleurs. Dans beaucoup de cas c’était vraisemblablement un nom de
traduction.1374
Jusqu'à présent, avec juste 8 cas répertoriés, la Pannonie était loin derrière mais avec 14
occurrences sur les étiquettes (sans compter deux cas incertains), le nombre de personnes portant
ce nom attestées en Pannonie s'approche du nombre d'occurrences en Narbonnaise.
A l'exception de Celsius Niger et de Publius Vartius Niger (si ces noms ont été correctement
interprétés), tous les autres porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins. Il semblerait que
Publius Vartius Niger, ait été un citoyen portant les tria nomina. Son nom semble être au datif
car le nom Niger a été décliné comme un adjectif de la deuxième classe suivant la 3ème
déclinaison et non comme un nom en –er de la deuxième déclinaison. Si ce n’est pas le cas, plus
précisément si Nigri serait un génitif, il n’est pas aisé d’expliquer quel rapport aurait pu exister
entre Publius Vartius et Niger. Pour cette raison, je suis plus enclin à considérer qu’il est
question d’un citoyen porteur des tria nomina.
La popularité du nom Niger parmi les habitants de Siscia pourrait s'expliquer de deux manières.
On peut supposer qu'un certain nombre de ces individus était originaires des régions où ce nom
était visiblement populaire – on pense notamment aux provinces ibériques et à la Narbonnaise
car les habitants de l'Italie du Nord étaient devenus citoyens bien avant la conquête romaine de
Segestica – mais ce nom aurait pu gagner en popularité auprès des habitants autochtones de
Siscia grâce à l'influence anthroponymique de l'Italie du Nord.
Nigidius
04.18 / 12659 - Nigidiorum (un autre nom sur l'autre face – Attici)
1374
Dean 1916: 40-41; Mócsy 1959: 183; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 64, 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Niger;
Mócsy 1983: 201, s.v. Niger; Mócsy 1984: 210, 219; Abascal Palazón 1994: 439-440, s.v. Niger, Nigra;
Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Niger; Lőrincz 2000: 101-102, s.v. Niger; Minkova 2000: 220. s.v. Niger, Christol
2001: 31; Rémy 2001: 80, 169
372
Nigidius n'est pas un gentilice rare mais il est plus couramment attesté en Italie du Nord et dans
les Gaules, notamment en Narbonnaise et nettement moins commun ailleurs.1375 Dans le cas
présent, ce gentilice apparaît au génitif pluriel et ce n'est d'ailleurs pas le seul cas parmi les
étiquettes de Siscia (vide supra, s.v. Gratianus).
Un autre nom est mentionné sur l’autre face, un idionyme au génitif singulier, Attici. L’écriture
semble identique et les inscriptions sur les deux faces sont probablement contemporaines.
On peut donc présumer qu’il y a un rapport entre Atticus et les Nigidii. Le plus vraisemblable
serait qu’Atticus était un esclave des Nigidiii.
Nigrinus
13.15 / 12634 - Nigrinus Bastani ?
24.19 / 12661 - Nigrinus Cinelius ? ; Nigrinus Laet<t>us
Le surnom et idionyme Nigrinus est un nom relativement commun mais les occurrences sont
surtout concentrées dans les régions dites celtiques et plus rares ailleurs. Ce nom est d'ailleurs
fortement présent en Pannonie parmi les autochtones mais, semble-t-il, surtout à partir de la fin
du deuxième siècle.1376
Nigrinus Bastani était vraisemblablement un pérégrin mais ce n'est pas certain dans le cas de
Nigrinus Cinelius. Il est tout à fait envisageable que cet individu porte un double idionyme mais
une inversion de places dans la formule onomastique est plus probable.
Toutefois, le nom Cinelius n’est pas attesté et on ne peut prétendre avec certitude que ce nom ait
pu être un gentilice (vide supra). Un autre Nigrinus est mentionné sur l’autre face de cette même
étiquette mais ces deux inscriptions ne sont probablement pas contemporaines.
1375
Alföldy 1969: 102, s.v. Nigidius; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigidius; Solin&Salomies 1994: 127, s.v. Nigidius;
Lőrincz 2000: 102, s.v. Nigidivs; Rémy 2001: 67, 111, 117, 144; ce nom apparaît aussi occasionellement comme
surnom, cf. CIL II 5358
1376
Mócsy 1959: 183; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Nigrinus; Mócsy 1983: 201,
s.v. Nigrinus; Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Nigrinus; Lőrincz 2000: 102, 178, s.v. Nigrinvs; Minkova 2000: 221,
s.v. Nigrinus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291
373
Nila
24.18 / 12635 – Nila Licana
Nila Licana porte un double idionyme et il s'agit vraisemblablement d'une pérégrine.
Le nom Nilus est un nom d'origine grecque plutôt rare mais néanmoins attesté en plusieurs
endroits, notamment à Rome.1377 Si Nila est bien un nom grec, il est intéressant de remarquer que
le second nom de cette personne est très probablement un nom pannonien ou illyrien au sens
large (vide supra). Il n’est donc pas impossible que dans ce contexte un nom comme Nila ne soit
pas un nom d’origine grecque mais un nom indigène. À défaut de véritables analogies, cette
hypothèse reste néanmoins difficile à prouver. De toute façon, rien n’empêche qu’un individu,
pour toutes sortes de raisons, puisse porter des noms appartenant à des traditions onomastiques
différentes et il est parfaitement admissible que Nila Licana porte un nom grec et un nom
autochtone.
Nina
21.15 / 12232 – Muria Nina
Muria Nina est vraisemblablement une citoyenne portant un gentilice pas très courant mais
néanmoins bien attesté (vide supra). L'origine de son surnom est plus difficile à deviner. Le
surnom Ninna est attesté à Rome, où il est porté par des affranchies originaires de l'Asie
Mineure, tout comme le nom Ninus.1378 Le nom Ninnius, apparaissant aussi bien comme
gentilice que comme surnom, probablement d'origine celtique, est aussi attesté à plusieurs
reprises.1379 Le gentilice Mur(r)ius étant typique des provinces occidentales, le nom Nina dans le
cas présent n'est peut-être pas d'origine orientale, mais à défaut d'analogies plus nombreuses il
est plutôt difficile de se prononcer sur les origines de la citoyenne Muria Nina.
1377
Pape&Benseler 1870: 1010, s.v. Ν‹λος; Alföldy 1969: 253, s.v. Nilus; Mócsy 1983: 201, s.v. Nilus; Solin 1996:
386, s.v. Nilus; Lőrincz 2000: 102, s.v. Nilvs; Solin 2003: 700, s.v. Nilus
1378
Pape&Benseler 1870: 1010, s.v. N†noj; Solin 1996: 340, s.v. Ninus, 608, s.v. Ninna; Solin 2003: 549. s.v. Ninus
1379
Schulze 1904: 424; Mócsy 1959: 157; Mócsy 1983: 202, s.v. Ninnius; Solin&Salomies 1994: 127, s.v. Ninius =
Ninnius; Lőrincz 2000: 102, s.v. Ninnivs; Delamarre 2007: 141, s.v. Ninnius
374
Nio
15.15 / 12924 - Iulius Nio
Le surnom Nio a déjà été attesté en Pannonie Supérieure et cela comme idionyme mais vu qu’il
s’agit d’un esclave il est difficile de deviner l’origine de cet individu.1380 Ce nom est
vraisemblablement d'origine celtique et on peut supposer qu’Iulius Nio ou sa famille avait obtenu
la citoyenneté sous les Julio-claudiens. Il est toutefois plus difficile d’estimer s’il aurait pu être
un autochtone.
Noncus ou Noncius
15.04 /12099 – Vibius Nonci ou Nonci(i) ?
Ce nom semble être un hapax. Selon Holder les noms avec la racine non- ne seraient pas rares
dans les régions celtiques.1381 Bien qu’il existe au moins une dizaine de noms vraisemblablement
celtiques commençant par non-,1382 il est difficile de prétendre avec certitude qu’un nom comme
Noncus ou Noncius aurait pu être un nom d’origine celtique, bien que cela ne soit pas
invraisemblable.
Le nom Nonntio, attesté en Dalmatie, sur le territoire des Iapodes, donc à proximité de Siscia,
semble être l’analogie la plus proche du nom du père de Vibius. Ce nom est considéré comme
vraisemblablement celtique et il n’est pas exclu qu’il soit apparenté au nom Nonc(i)us.1383
Nosta
21.49 / 12932 - Liana Nosta
1380
Mócsy 1983 : 202, s.v. Nio; Lőrincz 2000: 102, s.v. Nio, Delamarre 2007: 141, s.v. Nio
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 758; Holder mentionne d’ailleurs une réference, tardive il est vrai, dans
laquelle le nom de l’êveque de Nantes est retranscrit comme Noncius, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, s.v.
Nonnicius, 758; Toutefois, Noncus ou Noncius ne semblent pas avoir été repertoriés jusqu’à maintenant dans les
inscriptions romaines.
1382
Katičić 1966 : 151; Delamarre 2007: 142
1383
Katičić 1965 : 59, 61; Alföldy 1969 : 254, s.v. Nonntio
1381
375
Il semblerait que Liana Nosta était une pérégrine portant un double idionyme. Le nom Nostus ne
semble pas avoir été attesté mais les gentilices Nostius et Nosteius existent bel et bien et un nom
comme Nostus pourrait éventuellement leur être apparenté.1384 Toutefois, dans le cas présent, le
nom Nosta est associé à un nom vraisemblablement indigène (vide supra) et une origine italienne
de ce nom n’est absolument pas certaine.
Il n’est peut-être pas exclu que le deuxième mot soit le pronom possessif nostra, si l’on accepte
la possibilité d’un lapsus calami, voire même d’une dissimilation consonantique mais cela reste
difficile à prouver.1385Dans ce cas, l’inscription mentionnerait « notre Liana » et on pourrait
conjecturer que la personne en question était une esclave ou une servante.
Numisia
23.13 / 12604 - Numisia Tripena
Le gentilice Numisius est bien attesté mais il est assez rare en dehors de l'Italie, de la péninsule
ibérique et de la Narbonnaise. Il est néanmoins aussi répertorié en Pannonie.1386 Vu que la
citoyenne Numisia Tripena porte un surnom vraisemblablement autochtone (vide infra), son
gentilice peu typique de la région pourrait éventuellement indiquer qu'elle fut une affranchie ou
descendante d'affranchi d'un colon originaire de l'Italie ou de l'Hispanie, voire aussi de la
Narbonnaise. Toutefois, cette supposition reste dans le domaine de la conjecture.
Oclatius, Oclatia
17.28 / 12594 - Lucia Occlati (inscription antérieure)
13.42 / 12649 - Oclatius
01.35 / 12651 - Oclatia Mela
21.16 / 12829 - Oclatius Crescentis
1384
Schulze 1904: 161, 174, 342; Mócsy 1983: 203, s.v. Nosteius; Solin&Salomies 1994: 128, s.v. Nosteius, Nostius;
Lőrincz 2000: 105, s.v. Nosteivs
1385
Väänänen 1981: 70
1386
Schulze 1904: 113, 164, 198, 364; Mócsy 1959: 157; Alföldy 1969: 103, s.v. Numisia; Mócsy 1983: 204. s.v.
Numisius; Solin&Salomies 1994: 129, s.v. Numisius; Lőrincz 2000: 106-107, s.v. Nvmisivs
376
Le nom Oclatius ne fait pas partie des gentilices les plus communs mais il est tout de même
attesté dans un grand nombre de provinces, les occurrences les plus nombreuses étant en Italie du
Nord, dans les provinces gauloises et en Pannonie.1387
Ce nom est aussi attesté comme surnom ou idionyme, généralement dans les régions celtiques et
on peut vraisemblablement présumer qu’Oclatius était un nom d'origine celtique ou du moins un
nom d’assonance.1388
Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît plus souvent comme idionyme. Il semblerait que
seule Oclatia Mela ait été une citoyenne tandis que le père de Lucia, Oclatius Crescentis et
l'individu portant le nom unique Oclatius étaient vraisemblablement des pérégrins.
Octavia
13.28 / 12652 - Octavia Drusila ?
15. 01 / 12656 - Octavia Venusta
14.02 / 12677 - Octavia Secunda
Le gentilice Octavius est fréquemment attesté dans la plupart des provinces mais il était plus
particulièrement commun en Italie, en Dalmatie, dans la péninsule ibérique ainsi qu'en
Narbonnaise.1389 Vu qu'il n'est pas rare en Pannonie non plus, trois occurrences sur les étiquettes
de Siscia n'ont rien de surprenant. Ces trois citoyennes portent des surnoms latins et on ne peut
que conjecturer sur leurs origines mais une origine italienne ne serait pas improbable dans le cas
d'Octavia Drusila et d'Octavia Venusta, tout comme pour la majorité des Octavii répertoriés en
Pannonie.
1387
Schulze 1904: 151, 364; Mócsy 1959: 19, 157; Alföldy 1969: 104, s.v. Oclatius; Mócsy 1983: 206, s.v. Oclatius,
Oculatius; Solin&Salomies 1994: 130, s.v. Oclatius, Oc(u)latius; Lőrincz 2000: 109, s.v. Oclatius, 111, s.v.
Oculatius
1388
Alföldy 1969: 255, s.v. Oclatia; Mócsy 1983: 206, s.v. Oclatius, Oculatius; Solin&Salomies 1994: 371, s.v.
Oculatius; Lőrincz 2000: 109, s.v. Oclatius, 111, s.v. Oculatius; Meid 2005: 279, s.v. Oclatius; Delamarre 2007:
143, s.v. Oclatius
1389
Schulze 1904: 201, 409; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964: 293, 302; Alföldy 1969: 104-105, s.v. Octavius; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 18, s.v. Octavia, Octavius; Mócsy 1983: 206, s.v. Octavius; Pflaum&alii 1983: 69,
s.v. Octavius, Octavia; Solin&Salomies 1994: 130, s.v. Octavius; Lőrincz 2000: 110-111, s.v. Octavivs; Minkova
2000: 73, s.v. Octavius; ce nom est aussi occasionellement attesté comme surnom ou idionyme, cf. Mócsy 1959:
183; Alföldy 1969: 255, s.v. Octavius; Mócsy 1983: 206, s.v. Octavius; Lőrincz 2000: 110, 179, s.v. Octavivs;
Minkova 2000: 222, s.v. Octavius
377
Olius
26.71 / 12078 – Ol(l)i(i) Gal(l)i
Le citoyen Olius Galus porte un gentilice relativement peu répandu mais bien attesté dans les
provinces occidentales, notamment en Narbonnaise et en Italie du Nord. Ce gentilice est
d’ailleurs déjà attesté en Pannonie Supérieure où il est porté par une affranchie originaire
d’Aquilée.1390 Il est fort probable qu’Olius Galus ait lui aussi été originaire de la Cisalpine.
Opatus ?
17.06 / 12622 - Immaculi ? Opati ?
La lecture de cette inscription est loin d’être certaine, d’autant plus qu’aucun de ces deux noms
ne semble avoir été répertorié auparavant. Toutefois, le nom Opatus n’est peut-être pas un hapax.
En effet, même si l’assimilation du groupe intervocalique pt en p ne semble pas avoir été attesté
en latin,1391 il n’est pas exclu que nous ayons affaire à un simple lapsus calami dans cette
inscription et que le nom en question fut Optatus, un surnom très courant (vide infra).
Les deux noms étant au génitif, il n’est pas impossible que cette inscription mentionne en fait un
seul individu, le citoyen Im(m)aculius Op(t)atus mais il faut bien admettre que cette hypothèse
reste conjecturale.
Optata
01.50 / 12653 - Optata Mar...
Bien que cette inscription pose des difficultés de lecture, le nom Optata est bien lisible. Ce
surnom faisait partie des noms fréquemment attestés dans tout l'Empire, bien qu'il fût plus
1390
Schulze 1904: 73, 424; Mócsy 1959: 157; Mócsy 1983: 207, s.v. Olius; Solin&Salomies 1994: 131, s.v. Olius,
Ollius; Lőrincz 2000: 112, s.v. Olius, Ollius
1391
L'assimilation de pt en t est par contre vraisemblable, cf. Väänänen 1981: 64
378
particulièrement courant en Italie, en Narbonnaise, dans la péninsule ibérique ainsi que dans le
Norique et en Pannonie, où ce nom semble avoir été assez populaire parmi les autochtones.1392
On ne peut toutefois le considérer comme un nom d'assonance ni comme un nom de traduction,
tout au plus comme un nom latin à fréquence régionale dans certaines contrées celtiques.
Vu que ce nom fut assez commun parmi les esclaves, il n'est peut-être pas exclu que notre
Optata ait été de condition servile.1393
Oratius
23.43 / 12627 - Orattius Sarma[ _ _ _ ]
Le gentilice Oratius n'est pas très commun, il ne semble avoir été attesté auparavant qu'à Rome,
en Afrique et en Hispanie.1394 Bien que son surnom reste incertain (Sarmata, Sarmatio ou
Sarmatus ?), il est assez probable que cet homme était un citoyen à moins que Sarma[ _ _ _ ] ne
soit un patronyme. Toutefois, il est difficile d'estimer ses origines.
Oratus
26.98 / 12686 - Plani(i) Orati ?
Le surnom Oratus semble avoir été plutôt rare, même si l’on prend en compte le nom Horatus.
On trouve quelques occurrences à Rome et un cas en Afrique.1395 Deux militaires appelés
Horatus sont répertoriés en Pannonie et en Dacie, tous les deux des Ituréens.1396 Les deux noms
étant au génitif, on peut hésiter avant d’affirmer que l’inscription se réfère au pérégrin Plan(i)us,
1392
Dean 1916: 41-42; Mócsy 1959: 60, 183; Barkóczi 1964: 295, 319; Kajanto 1965: 75, 77, 296; Alföldy 1969:
256, s.v. Optatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 39, s.v. Optata, Optatus; Mócsy 1983: 209, s.v. Optatus;
Pflaum&alii 1983: 84, s.v. Optatus, Optata; Solin&Salomies 1994: 372, s.v. Optatus; Curbera&Jordan 1996: 47;
Lőrincz 2000: 115, 179, s.v. Optatvs; Minkova 2000: 223, s.v. Optata; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293;
Rémy 2001: 117-119, 121-122, 124, 161; ce nom est attesté au moins une fois comme gentilice, cf. CIL VIII 12789,
Solin&Salomies 1994: 133, s.v. Optatus
1393
Frank 1916: 692; Kajanto 1965: 77, 296; Solin 1996: 110-111, s.v. Optata, Optatus
1394
Abascal Palazón 1994: 194, s.v. Oratius; Solin&Salomies 1994: 133, s.v. Oratius
1395
Kajanto 1965: 297; Solin&Salomies 1994: 343, s.v. Horatus, 372, s.v. Oratus; Solin 1996: 112, s.v. Oratus
1396
CIL XVI 57; Lőrincz 1999: 185, s.v. Horatvs
379
fils d’Oratus car il pourrait aussi être question du citoyen Planius Oratus. Cette seconde
interprétation me semble d’ailleurs plus vraisemblable.
Orisus
26.30 / 12662 - Orisus Dasi
Le nom Orisus semble être un hapax mais il faut noter qu'un gentilice similaire, Orisius, a été
attesté en Italie du Nord.1397 Il est toutefois difficile de prouver avec certitude un lien entre ce
gentilice et le nom apparaissant sur cette étiquette. Le père d'Orisus porte un nom „illyrien“
typique (vide supra) et il n'est peut-être pas impossible qu'un nom comme Orisus ait fait partie
du répertoire anthroponymique autochtone.
Pacatus, Pacata
02.20 / 12605 - Pacata
21.22 / 13033 - Pacatus
Le surnom et idionyme Pacatus était plus particulièrement répandu en Gaule et moins courant
dans les autres provinces bien que ce nom ne soit pas rare en Hispanie et en Pannonie non
plus.1398 Les individus dont il est question sur ces étiquettes sont vraisemblablement des
pérégrins et on pourrait envisager qu’ils soient d'origine gauloise mais il faut néanmoins
remarquer que le nom Pacatus est aussi attesté parmi les pérégrins pannoniens ce qui rend
conjecturale toute supposition sur l’origine de ces individus.
Paccius, Pacius
03.08 / 12034- Pac(c)ius Speratus
1397
Pais 1039; Lőrincz 2000: 117, s.v. Orisivs
Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 67, 261; Alföldy 1969: 257, s.v. Pacatus; Mócsy 1983:
212, s.v. Pacatus; Solin&Salomies 1994: 373, s.v. Pacatus; Lőrincz 2000: 119, s.v. Pacatvs; Minkova 2000: 223224, s.v. Pacatus; Rémy 2001. 114, 118, 162
1398
380
19.67 / 12697 - Paccia Hygia
Le gentilice Paccius (ou Pacius, les deux orthographes sont attestées) est répertorié en Italie
ainsi que dans les provinces occidentales de l'Empire, notamment les provinces hispaniques et la
Narbonnaise.1399 Dans le cas présent, les deux individus portant ce nom (attesté pour la première
fois en Pannonie, semble-t-il) sont certainement des citoyens. Pac(c)ius Speratus pourrait être un
colon ou un descendant des colons italiens mais une origine hispanique, gauloise ou norique ne
serait pas invraisemblable non plus. Paccia Hygia était probablement une affranchie vu son
surnom et de ce fait son origine est difficile à deviner mais son patron aurait pu être originaire
des mêmes provinces que Pac(c)ius Speratus.
Pacuvia
21.100 / 13080 – Tritu M(arcia) Pacuvia ?
Cette inscription pose de grandes difficultés de lecture et d’interprétation.
La lecture qui me semble acceptable, sans toutefois être incontestable, est
Tritu M(arcia) Pacuvia. Tritu est un nom féminin celtique qui pourrait être le surnom de cette
femme en position inversée (vide infra). Pacuvius est un gentilice bien attesté, bien qu’il soit
assez rare en dehors de l’Italie.C’est d’ailleurs un gentilice qui ne semble pas avoir été attesté
comme nom unique pérégrin.1400
La lettre M pourrait etre l’abréviation de Marcia.1401 Si c’est le cas, cette femme aurait porté les
tria nomina.
Pamirtas
1399
Ce nom est aussi parfois attesté comme surnom ou idionyme; Schulze 1904: 204, 424, 476; Mócsy 1983: 212,
s.v. Paccius, Pacius, Abascal Palazón 1994: 194-195, s.v. Paccius, Pacius, 446, s.v. Pacius; Solin&Salomies 1994:
135, s.v. Paccius, Pacius; Lőrincz 2000: 119, s.v. Paccivs, Pacivs; Minkova 2000: 75, s.v. Paccia; Raepsaet-Charlier
2001, Onomastique et romanisation: 453
1400
Schulze 1904 : 476; Alföldy 1969: 1106, s.v. Pacuvius; Mócsy 1983: 212, s.v. Pacuvius; Solin&Salomies 1994:
136, s.v. Pacuvius; Lőrincz 2000: 119, s.v. Pacvvivs; Minkova 2000: 75, s.v. Pacuvius
1401
Pour les prénoms féminins cf. Kajava 1995, plus particulièrement Kajava 1995: 114-124, 214-232, 239-245,
pour le prénom Marcia cf. Kajava 1995: 166-176, 231-232, 244
381
18.02 / 12038 – Pamirtas
Ce nom, si cela en est un, est un hapax qui ne semble pas avoir été répertorié auparavant, du
moins à ma connaissance. Cela pourrait à la limite être un nom d'origine grecque mais à défaut
d'analogies, cela ne reste qu'une conjecture.
Panes ?
01.62 / 12285 – Panitis
Il est vraisemblablement question du génitif d’un idionyme apparenté au nom Panes, un nom
illyrien assez répandu en Dalmatie.1402
Panica
20.17 / 12325 – Panica
Le nom Pannicus est répertorié en Taraconnaise, un certain Panniculus est connu à Rome au
temps de Domitien, d'ailleurs on trouve le même nom (Paniculus) à Ostie sur une amphore.1403
Pourtant, il n'est pas du tout incontestable que le hapax Panica ait un rapport avec ces noms. En
effet, le nom féminin Panico est attesté en Dalmatie et il semblerait que ce soit un nom indigène,
en l'occurrence delmate.1404 Bien qu'on ne puisse être absolument certain que cette femme était
une pérégrine autochtone ou du moins originaire de la région, il est assez vraisemblable que son
nom soit d'origine illyrienne au sens large du terme.
Papiria
1402
Krahe 1929: 85; Mayer 1957: 255, s.v. Panes; Katičić 1963: 271-272; Alföldy 1969: 258, s.v. Panes; Lőrincz
2000: 122, s.v. Panes
1403
CIL II 3642; Kajanto 1965: 345; Mócsy 1983: 214, s.v. Pannicus; Abscal Palazón 1994: 447, s.v. Pannicus;
Solin&Salomies 1994: 374, s.v. Paniculus, Panniculus; Lőrincz 2000: 122, s.v. Pannicvs
1404
CIL III 8551; Krahe 1929: 85; Mayer 1957: 255; Katičić 1963: 271-272, 282; Zaninović 1966: 49; Alföldy
1969: 258, s.v. Panico; Mócsy 1983: 214, s.v. Panico; Lőrincz 2000: 122, s.v. Panico
382
23.07 / 12082 – Papiria Pyramis
Papiria Pyramis était certainement une citoyenne, vraisemblablement une affranchie portant un
gentilice plutôt courant, répertorié dans tout l'Empire. Toutefois la fréquence de ce gentilice varie
beaucoup selon les provinces. En Europe, en dehors de l'Italie, notamment l’Italie du Nord où il
est très frequent, le plus grand nombre d'occurrences est attesté en Dalmatie et dans la péninsule
ibérique. Ce gentilice est aussi sporadiquement rencontré en Pannonie.1405
Part(h)enius
16.06 / 12413 - Statius Part(h)eni(i)
Parthenius est certainement un nom d'origine grecque, Παρθένειος ou Παρθένιος, attesté aussi
bien en Italie que dans les provinces. Comme la plupart des noms grecques répertoriés dans les
provinces latines de l'Empire, ce nom semble avoir été plus particulièrement répandu chez les
esclaves et les affranchis.1406 On ne peut savoir si Parthenius était un affranchi mais lui et son
fils étaient vraisemblablement des pérégrins.
Passer
13.45 / 12037 – Paser
13.46 / 12051 – Paser
21.72 / 12779 - Passer (inscription antérieure)
Le surnom Passer (occasionnellement attesté aussi come Paser) n'est pas un nom courant et il
n'est répertorié que dans quelques provinces. On le retrouve en Italie, plus particulièrement en
Italie du Nord ainsi que dans le Norique et en Pannonie et un cas est attesté en Mésie
1405
Pape&Benseler 1870: 1129, s.v. Παπειρία, Παπιρία; Schulze 1904: 86, 331; Meinersmann 1927: 91; Mócsy
1959: 157; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969:107, s.v. Papirius; Mócsy 1983: 214, s.v. Papirius; Abascal Palazón
1994: 195, s.v. Papiria/-ius; Solin&Salomies 1994: 137, s.v. Papirius; Lőrincz 2000: 123-124, s.v. Papirivs;
Minkova 2000: 75, s.v. Papirius
1406
Pape&Benseler 1870: 1133, s.v. Παρθένειος, 1134-1135, s.v. Παρθένιος; Barkóczi 1964: 320; Alföldy 1969:
260, s.v. Parthenius, Partenius; Mócsy 1983: 215, s.v. Parthenius; Solin 1996: 268, s.v. Parthenius; Lőrincz 2000:
125, s.v. Parthenius; Solin 2003: 292-293. s.v. Parthenius
383
Inférieure.1407 Ce nom est certes latin mais on pourrait le considérer comme un nom latin
régional, vraisemblablement plus typique de l'Italie du Nord, d'où il s'est répandu en Pannonie et
dans le Norique, deux régions où l'influence onomastique de l'Italie du Nord était bien évidente.
Il est impossible de savoir si le même individu est mentionné sur ces trois étiquettes bien que
cela ne soit pas improbable. Quoi qu'il en soit, vu que ces hommes (ou cet homme) sont porteurs
d'un nom unique, on peut supposer qu'il est question de pérégrins. Néanmoins, il n'est peut-être
pas exclu qu'un surnom rare comme Passer était suffisamment distinctif pour ne pas nécessiter
forcement l'indication du gentilice voire du patronyme dans l'inscription. Cette hypothèse reste
toutefois conjecturalle.
Passus
21.34 / 13102 - Teutio Passi
Ce nom est très rarement rencontré et bien que son origine latine soit vraisemblable, il n’est pas
exclu que c’était aussi un nom d’assonance vu que le thème passi- est attesté dans les noms
celtiques.1408
Il faut remarquer que cette racine existe aussi dans quelques noms illyriens. Le nom unique
pérégrin Passia est d’ailleurs attesté, semble-t-il, parmi les noms apparaissant sur les tablettes
cirées d’Alburnus Maior. Toutefois, rien ne permet vraiment d’affirmer que ce soit un nom
illyrien. En effet, le gentilice Passius ne semble avoir aucun rapport avec des individus de
souche illyrienne.1409
Dans le cas présent, le fils de Pass(i)us porte un nom dont l’origine est difficile à déterminer bien
qu’il soit déjà attesté en Pannonie (vide infra). En conséquence, il serait plus prudent de conclure
que Teutio Passi aurait pu être un pérégrin originaire de la Pannonie mais son origine ethnique
reste incertaine.
1407
pour la Pannonie, cf. RIU 22,I, 64, 587; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 18, 126, 331; Mócsy 1983: 216, s.v.
Passer; Solin&Salomies 1994: 375, s.v. Passer; Lőrincz 2000: 126, s.v. Passer (Paser); Minkova 2000: 225, s.v.
Passer
1408
Kajanto 1965: 353; Solin&Salomies 1994: 375, s.v. Passus; Lőrincz 2000: 126, s.v. Passvs; Delamarre 2007:
229
1409
Schulze 1904: 214; Krahe 1929: 86; Solin&Salomies 1994: 138, s.v. Passius; Rendić-Miočević 1981: 27 =
Rendić-Miočević 1989: 755
384
Pastor
23.04 / 12036 - Pastor Agenti
24.32 / 12955 – Pastor (un autre nom sur l'autre face – Saposa)
Bien qu'il ne soit pas très commun, le nom Pastor est attesté dans un grand nombre de provinces.
Il semble avoir été plus courant en Italie ainsi que dans les provinces occidentales. Jusqu'à
maintenant il n'avait pas été répertorié en Pannonie, bien qu'on le trouve en Dalmatie et dans le
Norique.1410
Il est pratiquement certain que Pastor Agenti ait été un pérégrin et c'est assez probable dans le
cas de l'individu que ne porte que cet idionyme (il ne semble pas qu’il y ait un rapport entre cet
homme et la femme mentionnée sur l’autre face car cette inscription paraît postérieure). Il est
toutefois impossible de deviner leurs origines.
Paternus
21.31 / 12022 – Paternus Albani
Le surnom Paternus est très courant en Occident, notamment en Gaule, dans la péninsule
ibérique et en Italie du Nord mais beaucoup moins fréquent dans les autres régions. On peut le
considérer comme un nom latin de fréquence celtique.
En ce qui concerne la Pannonie, les occurrences de ce nom ne sont pas extrêmement rares mais
Paternus n’y est tout de même pas un nom commun.1411
Paternus Albani était très vraisemblablement un pérégrin mais il n’est pas du tout certain qu’il
était d’origine locale. Vu son patronyme, une origine occidentale est parfaitement envisageable
1410
Kajanto 1965: 323; Alföldy 1969: 260, s.v. Pastor; Mócsy 1983: 216, s.v. Pastor; Abascal Palazón 1994: 448,
s.v. Pastor; Solin&Salomies 1994: 375, s.v. Pastor; Lőrincz 2000: 126, s.v. Pastor
1411
Mócsy 1959: 20, 184; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 18, 79-80, 134, 304; Alföldy 1969: 261, s.v. Paternus;
Mócsy 1983: 216, s.v. Paternus; Mócsy 1984: 210; Abascal Palazón 1994: 449-450, s.v. Paternus; Solin&Salomies
1994: 376 s.v. Paternus; Lőrincz 2000: 127-128, 180, s.v. Paternvs; Minkova 2000: 225, s.v. Paternus; DondinPayre 2001, Onomastique: 210-212, 291; Remy 2001: 162
385
et il n’est pas exclu que cet homme ait été originaire, par exemple, de la Narbonnaise ou de
l’Hispanie.
Patronus
01.41 / 12880 - Ingenu(u)s Patroni
13.13 / 12882 - Ingenu(u)s Patroni
Patronus est un surnom très rare ce qui nous incite à croire que ces deux inscriptions pourraient
mentioner le même individu. Bien que les occurrences de ce nom ne soient guère fréquentes, on
le rencontre dans plusieurs régions de l'empire.1412 En tout cas, il semblerait bien qu’Ingenuus
Patroni était un pérégrin.
Patullus ?
19.83 / 12527 – Bassus Patulli
Un Patulus est connu en Italie,1413 mais il faut noter que des noms avec la racine Pat- existent en
Gaule et deux femmes nommées Patula sont d’ailleurs répertoriées en Narbonnaise et en
Hispanie.1414 Vu la formule onomastique, il paraît probable que Bassus était un pérégrin et son
père aurait éventuellement pu être d’origine gauloise car des immigrants originaires de la
Narbonnaise sont déjà attestés à Siscia.1415 Il n’est pas impossible non plus que Patullus ait été
un autochtone car le nom Pattuo (peut-être un signum) est mentionné dans une inscription
pannonienne.1416 Il est intéressant de noter qu’un homme originaire de la province voisine du
1412
Kajanto 1965. 314 ; Mócsy 1983: 217, s.v. Patronus; Solin&Salomies 1994: 376, s.v. Patronus; Lőrincz 2000:
128, s.v. Patronvs; le gentilice Patronius est tout aussi rare, cf. Schulze 1904: 192; Mócsy 1983: 217, s.v. Patronius;
Solin&Salomies 1994:139, s.v. Patronius; Lőrincz 2000: 128, s.v. Patronivs
1413
Solin&Salomies 1994: 502, s.v. Patulus ; le gentilice Patul(l)ius est aussi attesté, cf. Schulze 1904: 407, 443;
Solin&Salomies 1994: 139, s.v. Patulius, Patullius
1414
Mócsy 1983: 217, s.v. Patta, Patteius, Pattua, Pattusius, Patvlus; Abascal Palazón 1994: 451, s.v. Patul[-];
Lőrincz 2000: 128-129, s.v. Patta, Patteivs, Pattva, Pattvsius, Patvla; le mot celtique patu- pourrait se rapporter à la
nouriture, cf. Degavre 1998: 336, s.v. patu-/pato1415
Tout comme ceux originaires d’Hispanie, cf. Mócsy 1959: 26
1416
RIU 863; Lőrincz 2000: 129, s.v. Pattvo
386
Norique, appelé Paturus, est connu par une inscription de Germanie Supérieure.1417 Il n’est donc
pas exclu qu’en Pannonie un nom comme Patulus pouvait être un nom celtique ou du moins un
nom d’assonance.
Paulinus
24.27 / 12877 - Flavi(i) Paulini
20.04 / 12894 - Domiti(i) Paulini
Paul(l)inus n’est pas un surnom rare mais il est plus particulièrement répandu en Italie et dans les
provinces occidentales. Le nombre d’occurrences en Pannonie n’est pas faible non plus.1418 Dans
le cas présent, il semblerait que ce nom soit porté par deux citoyens, Flavius Paulinus et
Domitius Paulinus.
Pavilianus
23.72 / 12985 – Pavilianorum
Il ne fait pas de doute que le nom indiqué sur cette étiquette soit au génitif pluriel et que
l’inscription se rapporte donc à deux (voire même plusieurs) individus qui s’appelaient
Pavilianus. Ce n’est d’ailleurs pas le seul cas sur les étiquettes de Siscia (vide supra, s.v.
Gratianus).
Bien qu’elle ne pose pas de difficultés de lecture, cette inscription nous laisse tout de même
perplexe car il n’est pas facile d’expliquer pourquoi elle se réfère à plusieurs individus dont le
nom est d’ailleurs un hapax. Vu que le gentilice Pavil(l)ius est bien attesté,1419 un surnom
comme Pavilianus n’a toutefois rien d’étrange.
1417
CIL XIII 11869; Lőrincz 2000: 129, s.v. Patvrvs
Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 244; Alföldy 1969: 261, s.v. Paulinus, Paullinus; Mócsy
1983: 217, s.v. Paulinus; Mócsy 1984: 217; Abascal Palazón 1994: 451, s.v. Paulina, Paulinus; Solin&Salomies
1994:376, s.v. Paul(l)inus; Lőrincz 2000: 129, 180, s.v. Pavllinvs (Pavlinvs); Minkova 2000: 226, s.v. Paulina,
Paulinus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 294; Rémy 2001: 162
1419
Schulze 1904: 87, 151, 180, 195, 365, 555; Solin&Salomies 1994: 139, s.v. Pavilius, Pavillius
1418
387
Peculiaris
13. 54 / 12040 – Peculiaris
Sans être particulièrement courant, Peculiaris est néanmoins un surnom et idionyme attesté dans
de nombreuses provinces. La plupart des occurrences sont concentrées en Italie et dans les
provinces occidentales mais ce nom est aussi répertorié dans le Norique, en Pannonie et en
Dalmatie.1420 Dans le cas présent, en tant que porteur d’un nom unique, il semblerait que cet
homme était un pérégrin. Il est impossible de deviner ses origines mais il n’est pas exclu qu’il
était originaire d’une province occidentale.
Pedanus (Pedanius ?)
26.136 / 12045 – Pedani(i) ?
04.03 / 12046 – Pedani(i)
Le surnom Pedanus est très rare et il ne semble pas avoir été attesté en dehors de Rome
auparavant.1421 Le nom sur ces étiquettes pourrait aussi être Pedanius, un gentilice très peu
courant en dehors de l’Italie et de la péninsule ibérique.1422 Dans le cas présent, il semblerait que
ce soit un nom unique pérégrin au génitif singulier.
Perisa
09.03 / 12557 – Aconi Perisae
1420
Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 289; Alföldy 1969: 261-262, s.v. Peculiaris; Mócsy 1983:
217, s.v. Peculiaris; Abascal Palazón 1994: 452, s.v.Peculiaris ; Solin&Salomies 1994: 377, s.v. Peculiaris; Lőrincz
2000: 130, 180, s.v. Pecvliaris; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 241, 294; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique
et romanisation: 422; Rémy 2001: 162
1421
Solin&Salomies 1994: 377, s.v. Pedanus
1422
Schulze 1904: 365, 533; Mócsy 1983: 217, s.v. Pedanius; Abascal Palazón 1994: 195, s.v. Paedania, 196, s.v.
Pedania/-us; Solin&Salomies 1994: 136, s.v. Paedanius, 139, s.v. Pedanius; Lőrincz 2000: 130, s.v. Pedanivs
388
Vu que les deux noms sont au génitif, on peut interpréter cette inscription de différentes
manières. Aconius pourrait être le nom unique d’un pérégrin dont le père s’appelait Perisa ou
alors il s’agirait du citoyen Aconius Perisa. C’est cette deuxième possibilité que me semble plus
vraisemblable mais quoi qu’il en soit, Perisa est un hapax. Il semblerait que ce soit un nom
d’homme et l’analogie la plus proche (sans forcement être adéquate) pourrait être un nom
masculin attesté en Lusitanie, Persa.1423
Il est tout de même difficile d’affirmer avec conviction qu’Aconius Perisa (ou Aconius, fils de
Perisa) pourrait être originaire de la Lusitanie, d’autant plus que le gentilice Ac(c)onius n’est que
rarement attesté dans la péninsule ibérique. A défaut d’autres analogies, cela reste néanmoins
une piste à suivre.
Pescennia
23.21 / 12305 - Pessenia (sic!) Procula
Le gentilice Pescennius n'est pas très répandu en dehors de l'Italie, ce n'est qu'en Afrique et en
Narbonnaise que les occurrences ne sont pas particulièrement rares.1424
Dans le cas présent, on ne peut exclure la possibilité que la citoyenne Pessenia Procula était
originaire d'Italie.
Petronius
26.69 / 12913 - Ingenua Petroni(i)
Le gentilice Petronius est très courant et attesté dans la plupart des provinces, y compris en
Orient. Il est particulièrement fréquent en Italie du Nord mais les occurrences sont nombreuses
aussi en Pannonie, en Dalmatie, en Hispanie et dans les Gaules.1425
1423
IRCP 7; Abascal Palazón 1994: 454, s.v. Persa; Lőrincz 2000: 133, s.v.Persa
Schulze 1904: 80; Alföldy 1969: 108, s.v. Pescennius; Mócsy 1983: 219, s.v. Pescennius; Solin&Salomies 1994:
141, s.v. Pescennius; Lőrincz 2000: 134, s.v. Pescennivs
1425
Schulze 1904: 209; Meinersmann 1927: 92; Mócsy 1959: 157-158; Barkóczi 1964: 293, 302; Alföldy 1969: 108,
s.v. Petronius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 18; Mócsy 1983: 220, s.v. Petronius; Pflaum&alii: 69; Abascal
1424
389
Ce nom apparaît aussi occasionnellement comme surnom ou idionyme dans les régions où il est
couramment attesté comme gentilice.1426 C'est d'ailleurs vraisemblablement le cas dans cette
inscription.
Petulus ou Petulius (Petilius?)
13.31 / 12035 – Petuli Suri
14.04 / 12981 - Petuli Suri
Un nom comme Petulus ou Petulius ne semble pas avoir été répertorié auparavant. Vu que les
deux noms sont au génitif, on serait enclin à lire l'inscription comme Petuli(i) Suri et considérer
que l'homme en question était un citoyen, Petulius Surus.
Le gentilice Petulius semble être un hapax mais il faut remarquer que l'échange des voyelles i et
u n'a rien d'exceptionnel dans le latin vulgaire. Des cas où la voyelle u alterne avec la voyelle i à
l'intérieur d'un mot devant une consonne non labiale, notamment la consonne l, sont bien
attestés.1427 Ce phénomène est d'ailleurs présent sur les étiquettes de Siscia dans le cas des noms
Maximus et Maxima, qui apparaissent occasionnellement comme Maxuma et Maxumus.
Il n'est donc pas improbable que dans le cas présent le nom en question était en fait Petilius
Surus. Petil(l)ius n'est pas un gentilice rare et bien qu'il soit surtout présent en Italie, il est aussi
attesté dans les provinces, y compris en Pannonie.1428
Ce gentilice ayant été assez courant en Italie du Nord, on pourrait supposer que Petulius Surus
où sa famille était d'origine italienne mais vu son surnom il s'agit peut-être plutôt d'un affranchi
ou d'un descendant d'affranchi, voire d’un autochtone (vide infra).
On peut se demander si ce sont des homonymes ou si le même individu est mentionné sur ces
deux étiquettes. Ce n'est pas exclu car c'est la seule occurrence de ce gentilice. D'ailleurs, il est
Palazón 1994: 197, s.v. Petronia/-ius; Solin&Salomies 1994: 142, s.v. Petronius; Lőrincz 2000: 135, 180, s.v.
Petronivs; Minkova 2000: 75-76, s.v. Petronius
1426
Barkóczi 1964: 320; Alföldy 1969: 262, s.v. Petronius; Mócsy 1983: 220, s.v. Petronius; Lőrincz 2000: 135,
180, s.v. Petronivs; Minkova 2000: 227, s.v Petronius
1427
Väänänen 1959: 25-26 ; Väänänen 1981: 37
1428
Schulze 1904 : 208, 443, 589; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964: 294, 303; Alföldy 1969: 108, s.v. Petillius,
Petilius; Mócsy 1983 : 220, s.v. Petilius; Solin&Salomies 1994: 142, s.v. Petilius, Petil(l)ius; Lőrincz 2000: 134,
s.v.Petilivs, Petillivs; ce nom est aussi occasionellement attesté comme surnom ou idionyme, Lőrincz 2000: 134,
s.v.Petilivs
390
intéressant de noter que l'écriture semble être la même sur les deux étiquettes. Vu que la question
de l'identité des individus mentionnés sur les étiquettes est loin d'être résolue – clients, ouvriers
ou propriétaires de la marchandise ? – ce détail a beaucoup d'importance. Vu la grande diversité
des noms apparaissant sur les étiquettes, je serais plus enclin à les considérer comme des clients
mais cela peut se discuter.
La même écriture ne veut pas forcement dire que Petulius Surus est lui même l'auteur de ces
inscriptions mais pourrait néanmoins indiquer que il a acheté ou commandé des services ou des
biens dans le même établissement ou auprès du même artisan dans un laps de temps relativement
court et que la même personne a noté ses commandes sur les étiquettes.
Philetus
04.20 / 12848 - Flavi(i) P(h)ileti
Philetus est un surnom et idionyme d’origine grecque assez couramment attesté en Italie et dans
les provinces occidentales de l’Empire, dont la Pannonie.1429 Dans le cas présent, il est
vraisemblablement question du citoyen Flavius P(h)iletus, peut-être un affranchi.
Phoebus
11.03 / 12953 - Davia P(h)oebi
Le père de Davia porte indéniablement un nom grec, d'ailleurs assez fréquemment attesté dans
les inscriptions romaines, notamment parmi les affranchis et les personnes de condition
servile.1430 Il n'est donc pas impossible que notre Phoebus ait été de ce milieu social.
1429
Pape&Benseler 1870: 1619, s.v. Filht©j; Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 312, 320; Alföldy 1969: 263, s.v.
Philetus; Mócsy 1983: 221, s.v. Philetus; Solin 1996: 458-459, s.v. Philetus; Lőrincz 2000: 137, s.v.Philetvs; Solin
2003: 959-962, s.v. Philetus; Minkova 2000: 227, s.v. Philetus
1430
Pape&Benseler 1870: 1638-1639, s.v. Fo‹boj; Mócsy 1959: 184; Alföldy 1969: 264, s.v. Phoebus; Mócsy 1983:
222, s.v. Phoebus; Solin 1996: 271-272, s.v. Phoebus; Lőrincz 2000: 140, s.v. Phoebvs; Solin 2003: 303-306, s.v.
Phoebus
391
Pietas
20.35 / 12042 – Pietas Fortunati
Sans être très courant, du moins en dehors de l'Italie, Pietas est un surnom bien attesté.1431 Il
n'avait pas été répertorié auparavant en Pannonie mais plusieurs occurrences sont connues dans
la province voisine de Dalmatie. C'est un nom aussi bien masculin que féminin et il est difficile
d'estimer avec certitude le sexe de Pietas Fortunati. Quoi qu'il en soit, vu sa dénomination, il
semblerait que cette personne avait un statut péregrin.
Pinarius
23.14 / 12044 – Pinarius Nigri
Pinarius est un gentilice plutôt rare hors d’Italie mais il est néanmoins attesté dans plusieurs
provinces dont la Pannonie.1432 Dans le cas présent, ce n’est pas un gentilice mais un nom unique
pérégrin. L’utilisation de gentilices romains comme idionymes par les pérégrins était une
pratique qui n’avait rien d’exceptionnel. En conséquence, voir le nom Pinarius dans ce rôle n’a
rien de surprenant, d’autant plus que ce gentilice était relativement commun en Italie du Nord,
une région dont l’onomastique avait grandement influencé l’anthroponymie des indigènes
romanisés habitant l’Illyricum.
D’ailleurs, un nom comme Pinarius pouvait avoir un caractère assonant chez les Illyriens (vide
infra).
Pinilla
21.68 / 13116 - Crisa Pinilla
1431
Kajanto 1965: 97-98, 251, 364; Alföldy 1969: 264, s.v. Pietas; Mócsy 1983: 223, s.v. Pietas; Abascal Palazón
1994: 458, s.v. Pietas; Solin&Salomies 1994: 378, s.v. Pietas; Lőrincz 2000: 141, s.v. Pietas
1432
Schulze 1904: 366, 416; Mócsy 1959: 158; Alföldy 1969: 109, s.v. Pinarius; Mócsy 1983: 223, s.v. Pinarius;
Solin&Salomies 1994: 143, s.v. Pinarius; Lőrincz 2000: 141-142, s.v. Pinarivs
392
Pinilla est un hapax mais il pourrait être question d'un diminutif avec un suffixe latin1433 de
plusieurs noms attestés en Dalmatie, tous formés à partir de la racine pin-: Pinenta,1434
Pinnes,1435 Pinnius,1436 Pinnus1437 ou Pinsus.1438 De ce fait, il n'est pas invraisemblable que le
nom Pinilla soit derivé d'un nom autochtone comme Pin(n)a, probablement un nom illyrien au
sens large du terme.
Pisinio ou Pisinius ?
24.02 / 12147 – Pisiniis Prianu (un autre nom sur l’autre face, Unuavi ?)
Pisiniis semble être un génitif mais il n’est pas certain que cela aurait pu être le génitif d’un nom
comme Pisinio et encore moins le génitif de Pisinus ou Pisinius.1439 Vu l’origine celtique de ces
noms, un génitif aussi fantaisiste du point de vue de la langue latine n’est pas forcement
étonnant. Prianu semble aussi être un nom celtique, peut-être un nominatif, mais il est difficile
de d’estimer si c’est un nom masculin ou féminin (vide infra). Le rapport avec le nom ( ?) sur
l’autre face est loin d’être clair mais les deux inscriptions semblent contemporaines et écrites par
la même main.
Pisstana
26.121 / 12973 – Pisstana
1433
Kajanto 1965: 126-127
CIL III 146071;Mayer 1957 : 269, s.v. Pinenta, Katičić 1965: 66; Alföldy 1969: 265, s.v. Pinenta; Mócsy 1983:
224, s.v. Pinenta; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinenta
1435
Krahe 1929 : 89, s.v. Pinnes ; Mayer 1957 : 269, s.v. Pinnes (P…nnhj); Katičić 1962: 106-107; Katičić 1963:
260, 272-273; Alföldy 1969: 264-265, s.v. Pines, Pinnes; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinnes; Lőrincz 2000: 142, s.v.
Pinnes
1436
Krahe 1929 : 90, s.v. Pinnius ; Mayer 1957 : 269-270, s.v. Pinneus, Pinnius, -a ; Alföldy 1969: 265, s.v. Pinnius;
Mócsy 1983: 224, s.v. Pinnius; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinnius
1437
CIL III 13904 ; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinnus; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinnus
1438
Krahe 1929. 90, s.v. Pinsus ; Mayer 1957 : 270, s.v. Pinsus ; Alföldy 1969: 265, s.v. Pinsus; Mócsy 1983: 224,
s.v. Pinsus; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinsus
1439
Schulze 1904: 209; Mócsy 1983: 224, s.v. Pisinio, Pisinius, Pisinus; Solin&Salomies 1994: 144, s.v. Pisinius;
Lőrincz 2000: 143, 180, s.v. Pisinio, Pisinius, Pisinus; Delamarre 2007: 149, s.v. Pisinius
1434
393
Pisstana est un hapax qui pourrait éventuellement être apparenté à des noms celtiques comme
Pixtacus, Pixtaucus, Pixticenus, Pixtillus, Pixtilos ou Pixtionus.1440
Vu qu’elle porte un nom unique, cette femme semble avoir été une pérégrine.
Planius
26.98 / 12686 - Plani(i) Orati
Le gentilice Planius est bien attesté en Narbonnaise, il est aussi répertorié en Hispanie mais il ne
semble pas avoir été répandu ailleurs.1441 Curieusement, en tant que surnom et idionyme il n’est
pas du tout attesté dans les mêmes régions puisqu’on ne le retrouve qu’en Pannonie et en Dacie.
Il n’est d’ailleurs pas exclu que c’était un nom d’assonance illyrienne dans ces régions.1442
Les noms étant au génitif, il pourrait tout autant s’agir de Plan(i)us, fils d’Oratus que du citoyen
Planius Oratus. Je suis plus enclin à opter pour cette dernière interprétation mais il est bien
évidemment impossible d’être certain du véritable statut de cet homme. S’il était un citoyen, il
aurait pu être originaire de la Narbonnaise.
Plator
22.18 / 12260 - Muci Plator
24.36 / 12984 - Plator Asidonius
Plator est un nom illyrien bien connu mais rarement attesté en dehors de la Dalmatie.
Les deux individus dont il est question dans ces inscription étaient vraisemblablement originaires
de l’Illyricum, probablement de la Dalmatie mais ce nom pouvait peut-être aussi être porté par
des Pannoniens de souche illyrienne.1443
1440
Mócsy 1983: 225, s.v. Pixtacus, Pixticenus; Lőrincz 2000: 144, s.v. Pixtacvs, Pixticenvs; Delamarre 2007: 149,
s.v. Pixtacus, Pixtaucus, Pixticenus, Pixtillus, Pixtilos, Pixtionus, 229
1441
Mócsy 1983: 225, s.v. Planius; Solin&Salomies 1994: 144, s.v. Planius; Lőrincz 2000: 145, s.v. Planivs
1442
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1012; Mócsy 1959: 184; Katičić 1963: 273; Rendić-Miočević 1981: 27 =
Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 225, s.v. Planius; Lőrincz 2000: 145, s.v. Planivs
1443
Krahe 1929: 92-94; Mayer 1957: 273-274; Katičić 1962: 110; Katičić 1963: 259; Katičić 1965: 71; LochnerHüttenbach 1965: 31-32; Zaninović 1966: 54-55; Alföldy 1969: 267, s.v. Plator; Rendić-Miočević 1981: 27 =
Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 226, s.v. Plator; Križman 1991: 129; Lőrincz 2000: 145, s.v. Plator
394
Le cas de Muci Plator est particulièrement intéressant car un nom au génitif, semble-t-il, précède
ce nom au nominatif. Il ne fait pas de doute que les deux noms fassent partie de la même
inscription, mais leur interprétation n’est pas sans ambigüité. En effet, Muci pourrait être une
abréviation et non un nom personnel. Si s’est effectivement un nom, on peut se demander si c’est
bien un patronyme? Mettre ce nom en première place impliquait peut-être une relation toute
autre entre Mucius et Plator. Devrait-on lire cette inscription comme Muci (servus) Plator?
Plator Asidonius pourrait être un pérégrin porteur d’un double idionyme mais il n’est pas exclu
qu’il s’agissait d’un citoyen (vide supra, s.v. Asidonius).
Plenus
18.21 / 12425 - Trita Pleni
Le surnom Plenus est très rare mais il est néanmoins attesté en Italie.1444 Il n’est toutefois pas
certain qu’il s’agisse d’un nom latin dans le cas présent car il n’est pas exclu que ce soit un nom
apparenté à des noms bien attestés en milieu illyrien comme Planus ou Planius.1445
Pliasara
23.62 / 12503 – Pliasara Cauti
Le nom Pliasara est un hapax mais un nom vraisemblablement apparenté, Plassarus, est déjà
attesté en Pannonie. C’est probablement un nom illyrien au sens large du terme.1446 Cette femme
était sans doute une pérégrine, vraisemblablement une autochtone ou en tout cas originaire de la
Pannonie.
1444
Kajanto 1965: 232; Solin&Salomies 1994: 380, s.v. Plenus; Mócsy 1983: 226, s.v.Plenus; Lőrincz 2000: 146,
s.v.Plenus
1445
Mayer 1957: 272; Katičić 1963: 273; Alföldy 1969: 267, s.v. Planus; Rendić-Miočević 1981: 27 = RendićMiočević 1989: 755; Mócsy 1983: 225, s.v. Planius, Planus; Lőrincz 2000: 145, s.v. Planivs, Planus
1446
CIL III 4376 = RIU 258; Krahe 1929: 92; Mócsy 1959: 184; Mócsy 1983: 226, s.v.Plassarus; Lőrincz 2000:
145, s.v. Plassarvs
395
Plinius
26.61 / 12020 – Plinius
23.10 / 12041 – Plinius Pulvili (un autre nom sur l’autre face – Sinci)
04.10 / 12980 - Plinius Carus
Le gentilice Plinius est plutôt courant en Italie, notamment dans le Nord mais il est rarement
attesté dans les provinces. C’est aussi occasionnellement un surnom.1447 S’il ne fait guère de
doute que Plinius Carus était un citoyen, Plinius Pulvili était un pérégrin et c’est aussi
vraisemblablement le cas de l’homme qui ne porte que ce nom en tant qu’idionyme.
Plustia
21.50 / 12793 - Ianuaria Plustia
Le nom Plustius n'est attesté qu'à Rome et cela uniquement comme gentilice.1448 Cependant,
dans le cas présent ce nom occupe la seconde place dans la dénomination de Ianuaria Plustia et
on pourrait envisager que cette femme soit une pérégrine qui porte un double idionyme. Cela me
semble toutefois peu vraisemblable et je serais plus enclin à considérer que nous avons affaire à
une inversion de places dans la dénomination de cette femme et qu'elle s'appelait en réalité
Plustia Ianuaria et qu'elle était donc une citoyenne.
Polio
04.09 / 12043 – Polio ?
21.71 / 13006 - Pollionis
1447
Schulze 1904: 89; Mócsy 1983: 226, s.v. Plinius; Solin&Salomies 1994: 145, s.v. Plinius; Lőrincz 2000: 146,
s.v. Plinivs; Minkova 2000: 76, s.v. Plinius
1448
Solin&Salomies 1994: 145, s.v. Plustius
396
Le surnom et idionyme Pol(l)io est plutôt courant en Italie et en Hispanie, il n'est pas
particulièrement rare en Gaule, notamment en Narbonnaise mais le nombre de cas attesté dans
les autres régions de l'Empire reste relativement faible bien qu’il soit répertorié dans un grand
nombre de provinces.1449 Dans le cas présent, les deux porteurs de ce nom semblent avoir été des
pérégrins.
Polycrates
16.09 / 12185 – Policrati
Il ne fait guère de doute que cet homme porte un nom unique d'origine grecque. Polycrates n'est
certes pas un nom grec extrêmement commun dans les inscriptions latines mais il est tout de
même attesté en plusieurs endroits.1450 L'homme dont il est question sur cette étiquette aurait pu
être un pérégrin, en tant que porteur d'un nom unique mais on ne peut se prononcer sur son
éventuel statut, esclave, affranchi ou ingénu.
Pompeius ?
22.05 / 12047 – Ponpeius (sic) Cresses ?
Cette inscription est un bon exemple de latin vulgaire mais il ne fait aucun doute que l'homme en
question était le citoyen Pompeius Crescens. Il porte un gentilice courant, particulièrement
fréquent en Occident, notamment en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique. Il est aussi assez
commun en Orient. Bien que nettement moins nombreuses, les occurrences de ce gentilice dans
les Balkans sont toutefois loin d'être rares. En Pannonie, avant le règne de Marc-Aurèle, le
gentilice Pompeius est surtout attesté chez les colons italiens et les immigrants originaires de la
1449
Pape&Benseler 1870: 1294, s.v. Πωλίον; Meinersmann 1927: 94; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 37, 164;
Alföldy 1969: 268, s.v. Polio; Mócsy 1983: 227, s.v. Polio, Pollio; Abascal Palazón 1994: 462, s.v. Pollio;
Solin&Salomies 1994: 380, s.v. Pol(l)io; Lőrincz 2000: 148, s.v. Polio, Pollio; Minkova 2000: 231, s.v. Polio, 232,
s.v. Pollio
1450
Pape&Benseler 1870: 1226-1227, s.v. Polàkr£thj; Alföldy 1969: 268, s.v. Policrates; Mócsy 1983: 228, s.v.
Polycrates; Lőrincz 2000: 149, s.v. Polycrates; Solin 2003: 143-144, s.v. Polycrates
397
Narbonnaise. Vers la fin du 2ème siècle on trouve parmi les porteurs de ce gentilice beaucoup
d’Orientaux.1451
Vu son gentilice et son surnom, Pompeius Crescens aurait pu être originaire d’une province
occidentale ou un Italien mais il est difficile d’en être certain.
Pontius
21.62 / 12048 – Pontia (Cornuti???)
20.39 / 12049 – Pontia Zetena
Le gentilice Pontius est couramment attesté en Italie mais il est nettement plus rare dans les
autres régions, bien qu'on le trouve quasiment dans toutes les provinces, y compris en
Pannonie.1452
Occasionnellement, ce nom apparaît aussi comme surnom ou nom unique pérégrin et quelques
cas sont d'ailleurs aussi attestés en Pannonie, dont un justement à Siscia. En tant que surnom ou
idionyme, ce nom n’a pas forcement de rapport avec le gentilice mais indique parfois plutôt
l’origine géographique.1453
En ce qui concerne les étiquettes de Siscia, dans un cas c'est certainement un gentilice mais dans
l'autre cas il semblerait que ce soit un nom unique. Il n'est pas du tout certain qu'il y ait un
rapport entre le nom Pontia et ce qui semble être un patronyme Cornuti. Si les deux noms font
effectivement partie de la même inscription, Pontia serait vraisemblablement une pérégrine, fille
d'un certain Cornutus. Si ce n'est pas le cas, on peut considérer que c'est une pérégrine car elle ne
porte qu'un nom unique. On ne peut toutefois entièrement exclure la possibilité qu'elle ait été une
citoyenne ne portant que son gentilice.
1451
Mócsy 1959: 158; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 111, s.v. Pompeius; Mócsy 1983: 228, s.v. Pompeius;
Abascal Palazón 1994: 198-201, s.v. Pompeia/-ius; Solin&Salomies 1994: 146, s.v. Pompeius; Lőrincz 2000: 150151, s.v. Pompeivs; Minkova 2000: 77, s.v. Pompeius
1452
Schulze 1904 : 212; Syme 1949: 13-14; Mócsy 1959: 158; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 112, s.v. Pontius;
Mócsy 1983: 229, s.v. Pontius; Abascal Palazón 1994: 201-202, s.v. Pontia, -ius; Solin&Salomies 1994: 147, s.v.
Pontius; Lőrincz 2000: 153, 181, s.v. Pontivs; Minkova 2000: 78, s.v. Pontius
1453
Mócsy 1959: 184; Alföldy 1969: 269, s.v. Pontia; Mócsy 1983: 229, s.v. Pontius; Solin 1996: 485, s.v. Pontia;
Lőrincz 2000: 153, s.v. Pontivs; Solin 2003: 1067, s.v. Pontia
398
Popeius
20.38 / 13009 - Popeius Pr(a)esen(s)
Le gentilice Popeius semble avoir été assez rare, surtout hors d'Italie. Il est vraisemblablement
apparenté à des gentilices comme Poppeius ou Poppaeus.1454
Il semble plutôt certain que cet individu était un citoyen et on peut vraisemblablement lui
supposer une origine italienne.
Pr(a)eceptus ?
23.22 / 12076 – Preseptus ?
Ce nom est un hapax. L’orthographe correcte serait peut-être Praeceptus et comme analogie on
pourrait citer un autre hapax, Praeceptor.1455
Pr(a)econ(i)us
23.54 / 13026 – Rufo Preconi
La lecture de cette inscription n’est pas sans ambigüités mais il semblerait que le père de Rufo
s’appelait Precon(i)us. Le gentilice Praeconius est attesté tout comme le surnom Praeconinus et
bien qu’il ne soit pas exclu que le nom Praeconus ait aussi existé, il est parfaitement
envisageable que le père de Rufo portait un gentilice romain, en l’occurrence Praeconius, comme
nom unique pérégrin.1456
1454
Schulze 1904 : 366-367; Mócsy 1983: 229, s.v. Popeius, Poppaeus; Solin&Salomies 1994: 147, s.v. Popeius,
Poppaeus, Poppeius; Lőrincz 2000: 153, s.v. Popeivs, Poppaevs
1455
ILJUG 1441; Solin&Salomies 1994: 382, s.v. Praeceptor ; cf. TLL, Vol. X.2, 425, s.v. praeceptus; OLD, 14221423, s.v. praeceptor, praeceptum
1456
Schulze 1904: 53, 87, 318, 443; Mócsy 1959: 158; Alföldy 1969: 270, s.v. Praeconinus; Mócsy 1983: 231,
s.v.Praeconinus, Praeconius; Solin&Salomies 1994: 143, s.v.Praeconius, 382, s.v. Pr(a)econinus; Lőrincz 2000:
157, s.v.Praeconinvs, Praeconivs
399
Il faut néanmoins remarquer que le père de Rufo s’appelait peut-être Praeco car la lecture
Preconis n’est pas entièrement exclue non plus.1457
Praesens
20.38 / 13009 - Popeius Pr(a)esen(s)
Le surnom Praesens n'est pas très commun mais il est néanmoins attesté aussi bien en Italie que
dans les provinces, y compris en Pannonie.1458
Pria
24.11 / 12367 - Sura Pria
24.44 / 13052 - Valerius Pria
Pria est un hapax mais il existe un nom celtique vraisemblablement apparenté, Prio ainsi qu’un
nom avec la même racine Prionimus, lui aussi vraisemblablement celtique.1459
Sura Pria pourrait être aussi bien un homme qu’une femme et il semblerait que cette personne
porte un double idionyme mais dans le cas de Valerius Pria il faut bien constater que Pria
semble être un nom masculin. Cet homme aurait vraisemblablement pu être un citoyen mais il
n’est pas exclu qu’il ait été un pérégrin porteur d’un double idionyme.
Prianu
24.02 / 12147 – Pisiniis Prianu (un autre nom sur l’autre face, Unuavi ?)
23.40 / 12302 – Prianu ? (un autre nom sur l’autre face, Seneci(i) Apri)
24.31 / 12942 – Lalos Lani Prianu
1457
Kajanto 1965: 319; Solin&Salomies 1994: 382, s.v.Praeco
Barkóczi 1964: 320-321; Kajanto 1965 : 289; Solin&Salomies 1994: 382, s.v. Praesens; Mócsy 1983: 231,
s.v.Praesens; Lőrincz 2000: 157, s.v. Praesens
1459
Delamarre 2007: 150, s.v. Prio, Prionimus;
1458
400
Le nom Prianu pourrait être un nom celtique et il semblerait qu’il soit au nominatif. Il est
toutefois difficile de juger si c’est un nom féminin ou masculin.1460 On devrait peut-être lire ce
nom comme Prianu(s) car il n’est pas exclu que le s final ait tout simplement été omis.
Le nom qui le précède semble être au génitif. On s’attendrait à voir un patronyme à la suite du
nom unique de la personne et de ce fait il n’est pas du tout certain que Prisiniis désigne le père
de Prianu. Il n’est pas exclu que cet individu, Pisinio ou Pisinius, ait été le patron de Prianu.
Le nom indiqué sur l’autre face, Unuavi, un autre génitif semble avoir été écrit par la même main
mais il est impossible de deviner le rapport avec Pisiniis Prianu. Le rapport qui pouvait exister
entre Senecius Aper et Prianu n’est pas évident non plus.
Pricio
11.06 / 12861 - Etera Pricionis
Le nom Pricio semble être un hapax, à moins qu'il ne soit apparenté au nom Precio, attesté en
Pannonie et porté par un Scordisque.1461 Si c'est le cas, Pricio pourrait être un nom indigène,
vraisemblablement illyrien au sens large mais il est intéressant de remarquer que sa fille porte un
nom indéniablement grec.
Primigenia
26.75 / 12027 – Primigenia
26.19 / 12836 - Primigeni[ Sisonis
01.43 / 12977 – Primigenius
Le surnom et idionyme Primigenius est plutôt courant et attesté en nombre relativement
important dans un grand nombre de provinces. En dehors de l'Italie, il semble avoir été plus
1460
Delamarre 2007: 150, s.v. Prio, Prionimus, Priunus; Pour le nominatif celtique en –u, cf. Katičić 1965: 60;
Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Katičić 1968: 66, 74, Dondin-Payre 2001, Onomastique: 312; Lambert 2003: 61-62,
95; Matasović 2003: 12-13; Meid 2005: 322-323; pour les noms féminins en –u, voir notamment M. Falkner, Die
norischen Personennamen auf -u und ihre kulturgeschichtliche Bedeutung, Frühgeschichte und
Sprachwissenschaft, Wien, 1948, 39-54
1461
CIL III 3400, Scordisc(us); ce nom est peut-être aussi mentionné dans l'inscription CIL III 11227; Holder, Altceltischer Sprachschatz II, 1042; Mócsy 1959: 185; Mócsy 1983: 231, s.v. Precio; Lőrincz 2000: 157, s.v. Precio
401
particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique, en Narbonnaise et en Dalmatie mais il n'est
pas rare non plus dans le Norique et en Pannonie. Ce nom est plutôt commun parmi les esclaves
et les affranchis et c'était aussi dans certains cas vraisemblablement un nom de traduction dans
les régions celtiques.1462
Bien que la plupart des porteurs de ce nom attestés à ce jour en Pannonie aient été des esclaves
ou des affranchis, dans le cas présent on peut juste remarquer que les Primigenii mentionnés sur
les étiquettes de Siscia, semblent avoir été des pérégrins.
Primitivus
11.14 / 12030 – Procula Primitivi
02.04 / 12979 - Primitivos
Primitivus est un surnom et idionyme répandu, attesté en nombre élevé dans un grand nombre de
provinces. Il semble avoir été assez couramment porté par les esclaves et les affranchis. Ce nom
était plus particulièrement courant en Italie, dans les provinces occidentales ainsi qu’en
Dalmatie. Bien que la Pannonie ne fasse apparemment pas partie des régions où ce nom était très
fréquent, le nombre d'occurrences n'y est tout de même pas insignifiant.1463
Dans le premier cas, c’est un patronyme et il faut bien conclure que ce nom était porté par un
pérégrin. Dans le second cas, il faut noter la désinence celtique –os.1464 Il n’est d’ailleurs pas
exclu que le nom Primitivos ait été suivi par un patronyme mais la présence de plusieurs
inscriptions ainsi que les ratures nous empêchent de nous prononcer avec certitude sur la lecture
exacte.
1462
Gordon 1924: 100; Mócsy 1959: 185; Kajanto 1965: 18, 74-75, 77, 134, 290; Alföldy 1969: 271, s.v.
Primigenius; Mócsy 1983: 229, s.v. Primigenius; Abascal Palazón 1994: 465-466, s.v. Primigenia/-ius;
Solin&Salomies 1994: 383, s.v. Primigenius; Lőrincz 2000: 158-159, s.v. Primigenivs; Minkova 2000: 234, s.v.
Primigenius
1463
Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 185; Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 14, 18, 74-75, 134, 290; Alföldy 1969:
271-272, s.v. Primitivus; Mócsy 1983: 232, s.v. Primitivus; Abascal Palazón 1994:466, s.v. Primitiva, Primitivus;
Solin&Salomies 1994: 383, s.v. Primiti(v)us; Lőrincz 2000: 159-160, 181, s.v. Primitivvs; Minkova 2000: 235, s.v.
Primitivus
1464
Lambert 2003 : 51-52
402
Primula
24.35 / 12978 – Primula
Primulus n’est pas un nom rare mais il est nettement moins commun que le nom Primus dont il
est dérivé. Il est attesté dans la plupart des provinces mais il est surtout fréquent en Narbonnaise
et en Italie du Nord.1465 Vu qu’elle porte un nom unique, il semblerait que Primula fût une
pérégrine.
Primus
21.81 / 12028 – Primus Stati(i)
19.13 / 12073 – Primus
26.91 / 12095 – Primus ?
02.16 / 12525 – Aurelia Prima
26.59 / 12976 - Primus Murcinus
19.70 / 13019 - Prima Val{l}eri
13.53 / 13020 - Primus
Primus fait partie des cinq surnoms et idionymes latins les plus fréquents. C’est un nom très
commun partout, aussi bien en Italie (il est particulièrement courant en Italie du Nord) que dans
les provinces, y compris en Pannonie. Dans les provinces celtiques ce nom pouvait être un nom
de traduction pour le thème celtique cintu- (« premier »).1466 Les sept occurrences de ce nom sur
1465
Mócsy 1959: 185; Kajanto 1965: 128, 291; Alföldy 1969: 272, s.v. Primulus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai
1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Primulus; Pflaum&alii 1983: 85; Abascal Palazón 1994: 466, s.v.Primula/-us;
Solin&Salomies 1994: 149, 384, s.v. Primulus; Lőrincz 2000: 160-161, s.v. Primvlvs
1466
Schulze 1904: 50, 295; Dean 1916: 42; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106; Schmidt 1957: 172; Mócsy 1959:
32, 185; Petersen 1962: 348-349; Barkóczi 1964: 295, 321; Kajanto 1965: 29-30, 73-77, 134, 276, 291; Alföldy
1969: 272-273, s.v. Primus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Primus; Pflaum&alii
1983: 85; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 465, 467, s.v. Prima, Primus; Solin&Salomies 1994: 149, 384,
s.v. Primus; Lőrincz 2000: 161-162, 181, s.v. Primvs; Minkova 2000: 234-235, s.v. Prima, Primus; Dondin-Payre
2001, Onomastique: 309, 312; Dondin-Payre 2001, Secundus: 573-575; Forier 2001: 478, 481; Raepsaet-Charlier
2001, Onomastique trévire: 356, 361, 380-385, 388, 390; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation:
422-423, 448, 454-455; Rémy 2001: 169; ce fut aussi un prénom, principalement en Italie du Nord, cf. Salomies
1987: 17115-116, 122
403
les étiquettes de Siscia n’ont donc rien de surprenant.1467 A l’exception d’Aurelia Prima, les
autres Primi et Primae semblent avoir été des pérégrins. Toutefois, le statut de Primus Murcinus
reste incertain. Cet homme porte un double idionyme, semble-t-il, mais vu que le nom Primus est
aussi occasionnellement attesté comme gentilice, il n’est pas forcement exclu qu’il ait été un
citoyen.
Priscus, Prisca
23.48 / 12089 – Prisca
26.118 / 12974 - Priscus Nigri
07.07 / 13016 - Priscus
15.18 / 13018 - Prisca
02.10 / 13021 - Prisca Campana
Ce nom fait partie des surnoms les plus courants. Il est bien attesté dans la plupart des provinces
mais il semble avoir été plus particulièrement populaire en Italie (notamment dans le Nord), dans
la péninsule ibérique et en Gaule. Il est aussi fréquemment attesté en Pannonie et en
Dalmatie.1468
Avec cinq occurrences sur les étiquettes de Siscia, Priscus semble avoir été un nom assez
populaire dans cette ville. Tous les porteurs semblent avoir été des pérégrins.
Privatus
23.29 / 12595 – T(iti) A(u)gusti Privati
23.28 / 12964 - Privatus
1467
Ou plutôt huit occurrences puisque ce nom semble aussi être indiqué sur une étiquette de Siscia conservée au
Musée national de Budapest, cf. Mócsy 1956: 103, cat. 18, Prima
1468
Dean 1916: 43; Gordon 1924: 99; Mócsy 1959: 185; Barkóczi 1964: 295, 321; Kajanto 1965: 30, 71, 288;
Alföldy 1969: 273, s.v. Priscus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Priscus;
Pflaum&alii 1983: 85; Mócsy 1984: 209, 216; Abascal Palazón 1994: 467-469, s.v. Prisca, Priscus; Solin&Salomies
1994: 384, s.v. Priscus; Lőrincz 2000: 163, 181, s.v. Priscvs; Minkova 2000: 235, s.v. Priscus; il est
occasionellement attesté comme prénom aussi, cf. Salomies 1987: 128
404
Privatus est un surnom et idionyme relativement commun car il est attesté quasiment partout. Il
était néanmoins plus courant, semble-t-il, en Italie et dans les provinces occidentales.1469 Dans le
cas des étiquettes de Siscia, ce nom apparaît comme surnom et comme idionyme. T(itus)
A(u)gustius Privatus était vraisemblablement un citoyen (si la lecture est correcte, vide supra,
s.v. Augustius) mais Privatus, en tant que porteur d’un nom unique, semble avoir été un pérégrin.
Proca
01.44 / 12972 - Proca Desestis
Le nom Procus semble avoir été très rare bien qu’il soit attesté dans plusieurs provinces dont la
Pannonie. C’est d’ailleurs peut-être tout simplement une haplologie du nom Proculus.1470
Dans le cas présent, c’est vraisemblablement le nom unique d’une pérégrine.
Procellius
17.18 / 12136 – Procellius (un autre nom sur l'autre face – Ulpia Muccena ?)
Ce nom semble être un hapax mais des noms comme Procella, Procellina et Procellio sont bien
attestés,1471 probablement des noms apparentés à Procillus, lui-même dérivé de Proculus.1472
D’ailleurs, le nom Procella est répertorié à plusiers occasions en Pannonie. Il n'y a donc pas de
raison pourquoi un nom comme Procellius n'aurait pas pu exister. Vu que c'est un idionyme, le
suffixe –ius pourrait indiquer une date plus tardive. Selon les analogies, l'apparition des surnoms
et idionymes avec ce suffixe ne serait pas antérieure aux dernières décennies du 2ème siècle sauf,
1469
Mócsy 1959: 185; Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 83, 315; Alföldy 1969: 273, s.v. Privatus; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Privatus; Pflaum&alii 1983: 85; Abascal Palazón 1994:
469, s.v. Privata/-us; Solin&Salomies 1994: 384, s.v. Privatus; Lőrincz 2000: 164, 181, s.v. Privatvs; Minkova
2000: 236, s.v. Privata
1470
Väänänen 1959: 46; Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 307; Mócsy 1983: 233, s.v. Procus; Solin&Salomies
1994: 385, s.v. Procus; Lőrincz 2000: 167, s.v. Procvs
1471
Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965 : 177; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Procella, Procellina, Procellio;
Lőrincz 2000: 165, s.v. Procella
1472
Kajanto 1965: 126, 177; Alföldy 1969: 274, s.v. Procilla; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Procillus; Mócsy
1983: 233, s.v. Procilla; Lőrincz 2000: 165, s.v. Procilla
405
bien évidemment, dans le cas des pérégrins qui portaient un gentilice romain comme nom
unique.1473 Néanmoins, le gentilice Procellius n'a jamais été attesté.1474
Le rapport avec le nom apparaisant sur l’autre face, Ulpia Muccena, n’est pas clair. Les
inscriptions semblent toutefois être contemporaines et écrites par la même main. Ulpia Muccena
était peut-être la cliente et Procellius la personne en charge de la commande mais il est difficile
d’en être certain.
Proculus
17. 03 / 12018 – Proculus
11.14 / 12030 – Procula Primitivi
21.101 / 12032 – Procula
20.05 / 12039 – Procula
19.78 / 12087 – Proc(u)la Sabini
13.39 / 12183 – Ulca Proc(u)li ?
23.67 / 12566 - Proculus Conerti
18.18 / 12589 - Aponius Proculus
19.09 / 12864 - Flavia Proc(u)la
05.07 / 12965 - Proculus
24.33 / 12966 - Proculus Iusti
24.34 / 12971 - Proc(u)la Urbana ?
13.08 / 12975 - Proc(u)la Proc(u)li
23.76 / 12997 - Proc(u)lus
02.08 / 13005 - Pessenia Procula
12.06 / 13017 - Proc(u)la
01.05 / 13028 - Rigini Proc(u)li
24.41 / 13035 - Proc(u)la
21.41 / 13036 - Proc(u)lus
1473
Kajanto 1963: 70-86 ; Kajanto 1965: 115-118
Par contre les gentilices Procilius et Procillius existent bien (occasionellement aussi comme surnoms ou
idionymes), cf. Schulze 1904: 443, 459; Solin&Salomies 1994: 149, s.v. Procilius, Procillius; Mócsy 1983: 233, s.v.
Procilius; Lőrincz 2000: 165, s.v. Procilivs
1474
406
26.48 / 13040 - Verina Proc(u)li
C'est un surnom très répandu dans tout l'Empire, y compris les provinces orientales. Il est plus
particulièrement fréquent en Hispanie, Italie et Dalmatie mais il est aussi assez commun en
Pannonie, où ce nom semble d'ailleurs être bien plus courant que dans les provinces voisines, à
l'exception de la Dalmatie.1475 Avec au moins 20 mentions sur ces étiquettes, ce nom semble
avoir été très répandu parmi les habitants de Siscia. Trois de ces individus étaient certainement
des citoyens, deux femmes et un homme (Flavia Proc(u)la, Pessenia Procula, Aponius
Proculus). Le cas de Rigini Proc(u)li est plus difficile à éclaircir vu que les deux noms sont au
génitif. Il pourrait tout autant s’agir de Riginus, fils de Proc(u)lus que du citoyen Riginius
Proc(u)lus (vide infra). Le nom Proculus est occasionnellement attesté comme gentilice et il
n’est donc pas entièrement exclu que Proc(u)la Urbana ait été une citoyenne et non une
pérégrine portant un double idionyme.
Tous les autres semblent avoir été des pérégrins.
Proma
21.51 / 12292 - Septima Proma
Le surnom Promus semble avoir été plutôt rare et il n'avait été attesté auparavant qu'en Italie.1476
Dans le cas présent, ce pourrait être le surnom d'une citoyenne, au cas où son nom aurait en fait
été Septim(i)a Proma mais on ne peut exclure la possibilité qu'elle fût tout simplement une
pérégrine portant un double idionyme.
Provia
21.42 / 13004 - Provia
1475
Pape&Benseler 1870: 1258, s.v. PrÒkloj; Dean 1916: 43-44; Frank 1916: 692; Meinersmann 1927: 94; Mócsy
1959: 60, 186; Barkóczi 1964: 295, 321; Kajanto 1965: 19, 39-40, 42, 176; Alföldy 1969: 274-275, s.v. Proculus,
Proclus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 233, s.v. Proculus; Pflaum&alii: 85; Mócsy 1984:
216, 220; Abascal Palazón 1994: 470-472, s.v. Procula, Proculus; Solin&Salomies 1994: 149, 385, s.v. Proculus;
Lőrincz 2000: 166-167, 181, s.v. Procvlvs; Minkova 2000: 236-237, s.v. Procla, Proclus, Procula, Proculus
1476
Mócsy 1983: 233, s.v. Promus; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Proma, Promus; Lőrincz 2000: 167, s.v. Promvs
407
Ce nom est attesté dans une inscription d’Ig: Firmus Provius était un indigène portant, semble-til, un double idionyme. Selon Holder, ce pourrait être un nom celtique mais cet avis n’est pas
partagé par d’autres chercheurs qui ont préféré ne pas se prononcer sur la question.1477 D’ailleurs,
X. Delamarre et W. Meid n’ont pas inclu ce nom dans leurs répertoires de noms celtiques. Même
si l’origine du nom reste un sujet de débat, on peut vraisemblablement supposer que Provia était
une pérégrine originaire de la Pannonie occidentale.
Prudentianus
26.15 / 12970 – Prudentianus
Ce dérivé du surnom Prudens, un nom pas très courant, est encore plus rare puisqu’il ne semble
avoir été atteste que dans une inscription d’Afrique Proconsulaire et le Codex Iustiniani. Bien
évidemment, rien ne permet d’affirmer que notre Prudentianus était un Africain et il serait
probablement plus prudent d’envisager qu’il était tout simplement le fils d’un Prudens.1478 En
tant que porteur d’un nom unique, il semblerait qu’il fût un pérégrin mais il faut remarquer que la
rareté de son nom pouvait suffire à identifier l’individu en question sans avoir à indiquer son
gentilice ou son patronyme. Pour cette raison, on ne peut affirmer avec certitude qu’il s’agit d’un
pérégrin.
Publilius
26.58 / 12969 – Publilius Lanio
Publilius est un gentilice relativement rare, répertorié juste dans quelques provinces (dont la
Pannonie), l'Italie et l'Hispanie avec respectivement 4 et 7 cas, étant les régions où ce gentilice
1477
CIL III 3797; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1049; Mócsy 1959: 186; Katičić 1968: 94; Mócsy 1983:
234, s.v. Provius; Lőrincz 2000: 169, s.v. Provivs
1478
VIII 23810; Cod. Iust. 5.39.3; Kajanto 1965: 109-110, 250; Solin&Salomies 1994: 386, s.v. Prudentianus
408
est le plus souvent rencontré.1479 La lecture du surnom pose quelques difficultés mais il semble
bien que le nom en question soit Lanio. Vu son gentilice et surnom, le citoyen Publilius Lanio
pourrait vraisemblablement être un Italien d’origine.
Publius
04.15 / 12511 – P(ublii) Carosi(i) ?
23.11 / 12647 - P(ublii) Abulii Felix ou Pabulii Felix
01.61 / 12660 – P(ublio) Vartio Nigri (sic!)
Au cas où la lecture P(ublii) Abulii Felix serait correcte, on pourrait présumer que l'inscription
mentionne un certain Felix qui serait vraisemblablement l'esclave de Publius Abulius, un citoyen
portant les duo nomina première manière. Le prénom Publius est un des prénoms romains les
plus répandus dont l'usage a continué jusqu'à l'époque impériale.1480 L'usage des duo nomina
première manière pourrait signifier que l'inscription sur cette étiquette n'est pas postérieure de
beaucoup au milieu du 1er siècle ap. J.-C.
Le cas de P(ublius) Carosius ou P(ublius) Carosus pose lui aussi des difficultés d’interprétation.
Publius pourrait être un prénom mais il faut remarquer que le gentilice Carosius n’avait pas été
attesté auparavant, contrairement au surnom Carosus. Toutefois, le nom Publius était aussi
employé comme gentilice à l’époque impériale, plus particulièrement en Italie et en Hispanie,1481
et il n’est pas impossible que Publius Carosus porte les duo nomina seconde manière.
L’interprétation de l’inscription mentionnant Publius Vartius Niger n’est pas sans ambigüités
non plus. Il semblerait que cet individu, dont la dénomination est apparemment indiqué au datif,
ait été un citoyen portant les tria nomina. L’auteur de l’inscription a vraisembablement décliné le
nom Niger comme un adjectif de la deuxième classe suivant la 3ème déclinaison et non comme un
nom en –er de la deuxième déclinaison. Trois autres noms sont indiqués sur l’autre face mais il
n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines.
1479
Schulze 1904 : 216, 454; Mócsy 1959: 158; Mócsy 1983: 235, s.v. Publilius; Abascal Palazón 1994: 207, s.v.
Publilia/-us; Solin&Salomies 1994: 150, s.v. Publilius; Lőrincz 2000: 170, s.v. Pvblilivs
1480
Cagnat 1914: 39-40; Salomies 1987: 45-46; Lassère 2005: 84
1481
Schulze 1904: 216; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 113, s.v. Publius; Mócsy 1983: 235, s.v. Publius;
Solin&Salomies 1994: 150, s.v. Publius; Lőrincz 2000: 170, s.v. Pvblivs
409
Pulvilus
23.10 / 12041 - Plinius Pulvili (un autre nom sur l’autre face – Sinci)
Le surnom Pulvillus est certes attesté à l’époque républicaine mais il semble avoir été très
rare.1482 Dans le cas présent, il semblerait que ce soit un patronyme et que l’homme en question
ait été un pérégrin.
Le nom apparaissant sur l’autre face, Sinc(i)us, semble avoir appartenu à une inscription
antérieure.
Pupa
19.50 / 12968 – Pupa
Pupus est un nom généralement attesté dans les épitaphes des enfants morts en bas âge mais
certains individus ont conservé ce nom toute leur vie, comme c’est vraisemblablement le cas ici.
En dehors de l’Italie, plus particulièrement l’Italie du Nord (où Pupus est aussi attesté comme
prénom), ce nom est plutôt rare, à l’exception de la Narbonnaise mais il est tout de même
répertorié dans un grand nombre de provinces, dont la Pannonie. Dans certains cas, il n’est pas
exclu que c’était un nom d’assonance celtique.1483
La femme mentionnée sur cette étiquette semble avoir été une pérégrine.
Pusarix
09.04 / 12005 – Pusarix
La lecture n’est pas absolument certaine, on pourrait éventuellement lire ce nom comme Pusaria
mais Pusarix semble néanmoins être la lecture la plus vraisemblable. Bien que ce nom soit un
hapax, il est composé de deux thèmes bien attestés dans l’anthroponymie celtique, pusso- et
1482
OLD, 1519, s.v. pulvillus, coussinet; Kajanto 1965: 348; Solin&Salomies 1994: 387, s.v. Pulvillus
Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 300; Mócsy 1983: 236, s.v. Pupus; Salomies 1987: 129; Solin&Salomies
1994: 387, s.v. Pupus; Lőrincz 2000: 172, s.v. Pvpvs; Delamarre 2003: 252, s.v. pop(p)os
1483
410
l’omniprésent –rix.1484 En conséquence, il ne fait pas de doute que ce soit un nom celtique. Cette
même origine serait vraisemblable au cas où la lecture correcte serait en fait Pusaria.
Pusillus, Pusilla
15.09 / 12409 - Spuria Pusilla
18.11 / 12967 - Pusillus Capitonis
Le surnom Pusillus n'est pas très commun, encore moins en dehors de l'Italie du Nord mais il est
tout de même attesté dans quelques provinces, dont la Pannonie. Malgré les doutes de certains
auteurs, c’était probablement un nom latin.1485 Spurila Pusilla était vraisemblablement une
citoyenne mais Pusillus Capitonis semble avoir été un pérégrin.
Pyramis
23.07 / 12082 – Papiria Pyramis
La citoyenne Papiria Pyramis porte un surnom grec relativement peu commun mais néanmoins
bien attesté dans les inscriptions romaines.1486 Elle aurait certes pu être une immigrée d'origine
orientale mais son surnom indiquerait peut-être plutôt qu'elle était une affranchie.
Quadratus
14.14 / 12259 - Lucius Quadratus
1484
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1054, 1197-1198; Schmidt 1957: 260-261; Evans 1967: 243-249;
Degavre 1998: 356, s.v. rix; Delamarre 2001: 220-221, s.v. rix; Delamarre 2003: 260-261, s.v. rix; Meid 2005: 7291; Delamarre 2007: 229-230
1485
Mócsy 1959: 186; Kajanto 1965: 300; Lochner-Hüttenbach 1965: 32; Alföldy 1969 : 277, s.v. Pusilla; Mócsy
1983: 236, s.v. Pusillus; Solin&Salomies 1994: 387, s.v. Pusillus; Lőrincz 2000: 172, s.v. Pvsilla; Delamarre 2007:
150, s.v. Pusila
1486
Pape&Benseler 1870: 1288, s.v. s.v. Πυραµίς; Alföldy 1969: 277, s.v. Pyramis; Mócsy 1983: 237, s.v. Pyramis;
Solin 1996: 544, s.v. Pyramis; Lőrincz 2000: 173, s.v. Pyramis; Solin 2003: 1254, s.v. Pyramis
411
Quadratus est un surnom assez courant en Italie, il n’est pas rare en Hispanie, en Narbonnaise et
en Afrique non plus mais il est nettement moins commun dans les autres provinces occidentales
de l'Empire.1487 D’ailleurs, il semblerait que dans les zones frontalières ce surnom soit surtout
porté par les soldats.1488
Vu que le gentilice Lucius est répandu en Italie, en Hispanie et en Narbonnaise, on pourrait
supposer que Lucius Quadratus ou ses ancêtres soient originaire d'une de ces provinces.
Quartinus
01.73 / 12986 - Quartinus (un autre nom présent sur l'autre face)
Quartinus n'est pas un surnom et idionyme fréquent bien qu'il soit attesté dans un grand nombre
de provinces, y compris en Pannonie. Ce n'est qu'en Narbonnaise qu'il semble avoir été un peu
plus courant.1489 Dans le cas présent, il est vraisemblablement question d'un pérégrin porteur d'un
nom unique.
Quartio
15.06 / 12221 – Lucius Quartionis
19.38 / 12993 - Quartio
01.31 / 12994 - Quartio
Ce surnom est plutôt commun en Italie du Nord et en Narbonnaise, où il était vraisemblablement
un nom de traduction, mais il est aussi répertorié dans beaucoup d'autres provinces. Les trois
occurrences sur les étiquettes de Siscia doublent presque le nombre de cas attestés en
1487
Mócsy 1959: 186; Barkóczi 1964: 321-322; Kajanto 1965: 65, 232; Alföldy 1969: 278, s.v. Quadratus; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 41; Mócsy 1983: 238, s.v. Quadratus; Abascal Palazón 1994: 476, s.v. Quadratus;
Solin&Salomies 1994: 388, s.v. Quadratus; Minkova 2000: 239, s.v. Quadratus; Rémy 2001: 163; Lőrincz 2002:
15, s.v. Qvadratvs; il apparaît aussi parfois comme un gentilice bien que ce soit très rare, cf. Solin&Salomies 1994:
152, s.v. Quadratus
1488
Dean 1916: 73, 258-259; Mócsy 1984: 216, 220
1489
Barkóczy 1964: 322; Kajanto 1965: 293; Alföldy 1969: 278, s.v. Quartinus; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartinus;
Abascal Palazón 1994: 476, s.v. Quartinus; Solin&Salomies 1994: 388, s.v. Quartinus; Christol&Deneux 2001: 53;
Lőrincz 2002: 16, s.v. Quartinvs
412
Pannonie.1490 Les trois individus portant ce nom répertoriés sur les étiquettes semblent tous avoir
été des pérégrins.
Quartionianus
09.09 / 12996 – Quartionianus
Quartionianus est un hapax, semble-t-il, mais c'est bien évidemment un nom derivé de Quartio
avec le suffixe –ianus.1491 Ce suffixe semble avoir été souvent utilisé pour créer des noms
dérivés des noms des parents. Il est donc vraisemblable que le père de notre homme s'appelait
Quartio.
Quartius
10.06 / 12281 - Scilus Quartius ?
Quartius est un gentilice attesté uniquement en Gaule, plus particulièrement en Narbonnaise.
C’était vraisemblablement un gentilice de formation patronymique. Ce nom est aussi
occasionellement attesté comme surnom ou idionyme.1492
Dans le cas présent, bien que l'inscription pose quelques difficultés de lecture, il semblerait bien
que deux noms au nominatif apparaissent dans l'inscription. Il n'est pas exclu que cet homme
porte un double idionyme mais on pourrait aussi envisager la possibilité que les noms ont été
inversés et qu'il est question du citoyen Quartius Scilus.
Quarto
12.02 / 12410 - Statius Quarto
1490
Mócsy 1959: 32, 186; Kajanto 1965: Alföldy 1969: 278, s.v. Quartio; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartio; Abascal
Palazón 1994: 476, s.v. Quartio; Solin&Salomies 1994: 388, s.v. Quartio; Christol&Deneux 2001: 53; Rémy 2001:
80, 169; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvartio
1491
Kajanto 1965: 109-110
1492
Schulze 1904: 48-49, 216; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartius; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 49;
Solin&Salomies 1994: 152, s.v. Quartius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 361; Raepsaet-Charlier
2001, Onomastique et romanisation: 441; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvartivs
413
11.19 / 12821 - Secunda Quartonis (un autre nom sur l’autre face - Lia)
Le surnom Quarto semble avoir été très rare mais il est néanmoins attesté en Italie du Nord.1493
Vu que le gentilice Statius est très courant en Italie du Nord, il est assez probable que le citoyen
Statius Quarto était originaire de cette région ou en tout cas sa famille. Secunda Quartonis était
par contre vraisemblablement une pérégrine.
Quartus
22.27 / 12319 – Quartus (inscription antérieure)
21.08 / 12569 - Acuta Quarti
21.27 / 13011 – Quartus
C'est un surnom très répandu, notamment en Italie du Nord mais aussi dans le Norique et en
Narbonnaise. Il est assez commun en Dalmatie - mais apparemment pas parmi les autochtones et en Pannonie (où sa popularité est attribuée par A. Mócsy à l'influence anthroponymique de
l'Italie du Nord) mais se fait plutôt rare dans les autres provinces occidentales.1494 Il semblerait
que ce nom ait été plus particulièrement apprécié dans les régions celtiques et on pourrait le
considérer comme un nom latin à fréquence régionale ou comme un nom de traduction voire
même comme un nom d’apparence latine.
Quintus (Quintius ?)
06.09 / 12352 - Scuronius Q(u)inti Vari
26.13 / 12988 - Quintus Capito
26.100 / 13000 - Quintus Severi
13.19 / 13022 - Quintus Sabini
1493
CIL V 2431; Mócsy 1983 : 238, s.v. Quarto; Solin&Salomies 1994: 388, s.v Quarto; Lőrincz 2002: 16, s.v.
Qvarto
1494
Mócsy 1959: 186; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 74-75, 77, 293; Lochner-Hüttenbach 1965: 32; Alföldy
1969 : 278-279, s.v. Quartus; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartus; Solin&Salomies 1994: 388, s.v Quartus; Remy 2001:
169; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvartvs
414
Quintus est aussi bien un prénom1495 qu'un surnom et idionyme. En tant que surnom ou
idionyme, il est attesté quasiment partout et il semble avoir été un nom courant dans la plupart
des provinces de langue latine. Il semble avoir été plutôt commun chez les pérégrins autochtones
en Pannonie. Dans les régions celtiques, ce nom pouvait avoir un caractère assonant à cause de
sa similarité avec le thème cintu-.1496
Il est même attesté comme gentilice, assez rarement il est vrai, mais un cas est connu en
Pannonie.1497
En ce qui concerne les porteurs de ce nom sur les étiquettes de Siscia, Quintus Severi et Quintus
Sabini sont très vraisemblablement des pérégrins, Quintus Capito semble être un pérégrin portant
un double idionyme mais il pourrait éventuellement être un citoyen. Le dernier cas est plus
complexe. Plusieurs cas d'individus portant un idionyme dont le nom au nominatif est suivi par
des tria nomina au génitif furent attestés sur les étiquettes de Kalsdorf . Il ne fait guère de doute
qu'il est question de noms d'esclaves suivis par les noms de leurs patrons, comme l'a bien
démontré G. Alföldy.1498 On peut présumer qu'il en est de même dans le cas de Scuronius
Q(u)inti Vari. Scuronius était vraisemblablement l'esclave d'un individu dont le nom peut être
interprété de plusieurs manières.
Il n'est pas exclu que nous ayons affaire au pérégrin Quintus Varus, porteur d'un double
idionyme mais cette hypothèse est loin d’être incontestable. Cet homme était plus
vraisemblablement un citoyen. Nous avons déjà mentionné que le nom Quintus est
occasionnellement attesté comme un gentilice et c’est peut-être aussi le cas dans cette
inscription. Néanmoins, Quintius est un gentilice, vraisemblablement de formation
patronymique, nettement plus courant et il serait plausible que l’homme en question s’appelait en
1495
Petersen 1962 : 347-354; Kajanto 1965 : 39, 41; Salomies 1987 : 9, 36, 46, 111-112, 119, 154-155, 158, 169,
186-187
1496
Mócsy 1959: 55, 60, 187; Barkóczi 1964: 295, 322; Kajanto 1965: 20, 30, 39, 41, 73-75, 77, 174, 293; Alföldy
1969: 280, s.v. Quintus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 41; Mócsy 1983 : 239, s.v. Quintus; Pflaum&alii : 86;
Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón: 477-479, s.v. Quinta, Quintus; Solin&Salomies 1994:389, s.v. Quintus;
Degavre 1998: 152, s.v. cintu-; Minkova 2000 : 240, s.v. Quintus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 234, 291,
311-312; Rémy 2001: 169-170; Lőrincz 2002: 20, 193, s.v. Qvintvs ; Delamarre 2001: 98, s.v. cintus; Delamarre
2003: 117, s.v. cintus
1497
CIL III 11094; Solin&Salomies 1994: 153, s.v. Quintus; Minkova 2000: 80, s.v. Quintus; Lőrincz 2002: 20, s.v.
Qvintvs
1498
Alföldy 1993: 16-17
415
fait Quintius Varus.1499 La dernière possibilité pourrait toutefois être la plus probable: Varius est
un gentilice encore plus répandu que Quintius (vide infra), notamment en Pannonie - 7 cas contre
1 - et vu que le prénom Quintus est lui aussi très courant, il est tout à fait admissible que le
patron de Scuronius s’appelait Quintus Varius.
Si Quintius Varus et Quintus Varius semblent être les options les plus vraisemblables, les
implications chronologiques ne sont pas les mêmes dans les deux cas. En effet, Quintius Varus
serait un porteur de duo nomina seconde manière tandis que Quintus Varius porterait les duo
nomina première manière. Si l’on opte pour cette interprétation, qui est assez vraisemblable à
mon avis, l’inscription sur cette étiquette pourrait être datée très tôt, c'est-à-dire dès l’époque
augustéenne et elle ne serait probablement pas postérieure à la fin du premier siècle apr. J.-C.
Racu
01.58 / 12351 - Crescentia Racu
Cette inscription n'est pas sans quelques ambigüités mais Crescentia Racu semble la lecture la
plus plausible. Ce qui semble être le surnom de cette femme, Racu, est très vraisemblablement
un nom celtique. Les noms féminins se terminant en –u sont courants dans l'anthroponymie
celtique en Pannonie et dans le Norique, le thème raco- est lui aussi présent dans les noms
celtiques et des noms comme Racco et Ra(c)conius ont déjà été attestés.1500 Tout porte donc à
croire que Racu était un nom féminin celtique.
Radaus
16.05 / 13014 – Radaus
Un nom similaire et très certainement apparenté, Radaius, a déjà été attesté en Pannonie
Inférieure. Selon X. Delamarre ce nom pourrait être d'origine celtique mais W. Meid ne le
1499
Mócsy 1959: 158; Alföldy 1969: 114, s.v. Quintius; Solin&Salomies 1994: 153, s.v. Quintius; Dondin-Payre
2001, Onomastique: 210, 212-213, 227-228, 248; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 361; Rémy 2001:
145; Lőrincz 2002: 19-20, s.v. Qvintivs
1500
Lőrincz 2002: 22, s.v. Racconivs; Meid 2005 : 251, 264, 322-323; Delamarre 2007: 151, s.v. Racco, Raconius,
229; cf. aussi Mócsy 1959: 187; Lőrincz 2002: 22, s.v. Racio
416
mentionne pas dans son répertoire de noms celtiques en Pannonie.1501 Quoi qu'il en soit, on peut
vraisemblablement supposer que l'homme mentionné sur cette étiquette fut un autochtone
pannonien.
Reginus
15.17 / 13002 - Regin{n}us
01.05 / 13028 - Rigini Procli
On pourrait qualifier Reginus de nom à fréquence régionale car il est surtout attesté en Gaule et
dans les provinces rhénanes et nettement plus rare ailleurs. C'était vraisembablement un nom
d'assonance celtique dans beaucoup de cas, notamment dans ces provinces. Riginus pourrait être
une variante de ce nom assonant ou même un nom celtique à part entière.1502 Il n’est d’ailleurs
pas exclu que nous ayons affaire à un gentilice (gentilice patronymique ?) et que l’homme en
question s’appelait en fait Riginius Proc(u)lus. Si c’est le cas, il aurait vraisemblablement été un
citoyen.
Regulus
23.02 / 12180 - Bato Reggulus (sic!)
23.83 / 12989 - Regulus Successus
Ce surnom est assez rarement attesté dans les inscriptions. Ce n'est que dans les provinces
rhénanes et en Bretagne que les occurrences sont un peu plus fréquentes et on peut supposer que
c'était dans la plupart des cas un nom d'assonance celtique.1503 Dans les deux cas attestés sur les
1501
RIU 1481; Mócsy 1983: 240, s.v. Radaius; Lőrincz 2002: 22, s.v. Radaivs; Delamarre 2007: 151, s.v. Radaius
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1108; Gordon 1924: 109; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto
1965: 316; Mócsy 1983: 241, s.v. Reginus; Mócsy 1984: 199; Solin&Salomies 1994: 390, s.v. Reginus; Minkova
2000: 241, s.v. Reginus; Bost 2001: 183; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 235, 241, 248, 280, 292, 310 ;
Raepsat-Charlier 2001, Onomastique trévire: 389; Raepsat-Charlier 2001, Onomastique et rimanisation : 408, 422;
Lőrincz 2002: 25, 193, s.v. Reginvs; Delamarre 2007: 152, s.v. Reginus, 154, s.v. Riginus
1503
Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 316-317; Mocsy 1983: 242, s.v. Regulus; Solin&Salomies 1994: 390, s.v.
Regulus; Raepsat-Charlier 2001, Onomastique trévire : 356; Lőrincz 2002: 25, 193, s.v. Regulus; Delamarre 2007:
152
1502
417
étiquettes, Bato Reggulus et Regulus Successus semblent être des pérégrins qui portent des
doubles idionymes mais on ne peut exclure la possibilité que chaque inscription mentionne en
fait deux individus différents.
Repentinus
24.38 / 13010 - Repentinus
24.40 / 13023 - Repentinus Afer
Ce surnom semble être plus répandu en Narbonnaise et en Italie, mais on le rencontre
occasionnellement dans d'autres provinces occidentales, y compris en Pannonie.1504
Ce nom apparaît sur deux étiquettes et si dans le premier cas l’individu en question était
vraisemblablement un pérégrin porteur d’un nom unique, le second cas est un peu plus
compliqué. En effet, comme Afer est aussi un surnom, il semblerait que dans ce cas précis
Repentinus devrait plutôt être considéré comme un nom unique et Afer comme une indication du
lieu d'origine de cet individu. Le nom Repentinus a d'ailleurs été répertorié à plusieurs reprises
dans les provinces africaines.1505 Il est assez probable que ce Repentinus soit un pérégrin mais on
ne peut exclure la possibilité que l'on ait affaire à un citoyen dont on aurait juste noté le surnom
et l'origo, ces deux éléments pouvant largement suffire pour identifier avec certitude l'homme en
question.
Resimarus
26.149 / 12958 - Resimarus ?
Resimarus est certainement un nom celtique, apparemment typique du Norique et de la
Pannonie.1506 Cet individu était vraisemblablement un pérégrin d’origine locale.
1504
Mócsy 1959 : 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965 : 75, 296; Mócsy 1983: 242, s.v. Repentinus;
Solin&Salomies 1994: 391, s.v. Repentinus; Lőrincz 2002: 26, s.v. Repentinvs; Rémy 2001: 119, 163
1505
Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 41, s.v. Repentina, Repentinus; Pflaum&alii 1983: 86, s.v. Repentinus,
Repentina
1506
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 432-433, 1177; Schmidt 1957: 237-238, 258; Mócsy 1959: 187; Evans
1967: 223-228, 249-251; Mócsy 1983: 242, s.v. Ressimarus, Ressomarus; Degavre 1998: 296, s.v. maro-, 352, s.v.
ress-; Delamarre 2001: 184, s.v. maros, 216, s.v. redsos, ressos; Lőrincz 2002: 27, s.v. Ressimarvs, Ressomarvs;
418
Resius
18.14 / 12632 - Resii Crisini ?
Le gentilice Resius, sans être extrêmement courant est attesté en plusieurs endroits, aussi bien à
Rome et en Italie que dans les provinces.1507
Le gentilice Ressius est attesté dans une inscription de Dalmatie où ce nom est porté par un
soldat vraisemblablement originaire du Norique, Marcus Ressius Bricomarus mais aussi à
Rome.1508 Certains auteurs estiment que le gentilice du soldat M. Ressius Bricomarus serait
d’origine celtique, ce qui est une hypothèse assez crédible mais il est peu probable que tous les
Resii répertoriés en Italie avaient été de cette origine. Il serait peut-être plus prudent d’estimer
que ce gentilice pourrait avoir différentes origines selon les cas (et pas forcement selon
l’orthographe, Resius ou Ressius). Dans le cas présent une origine celtique de ce gentilice ne
serait certainement pas à exclure mais cet homme aurait pu tout autant porter un gentilice bien
italien même si cela n’ indique pas forcement qu’il ait été lui aussi d’origine italienne.
Restitutus
18.01 / 13027 – Restituti
Le surnom et idionyme Restitutus est assez répandu mais il semble avoir été particulièrement
fréquent dans les régions dont la population était majoritairement ou en partie de souche
celtique.1509 En tant que porteur d'un nom unique, l'homme mentionné dans cette inscription était
probablement un pérégrin.
Meid 2005: 114-116; Delamarre 2003: 218-219, s.v. maros, 256, s.v. redsos, ressos; Delamarre 2007: 153, s.v.
Ressimarus
1507
Schulze 1904: 217, 220; Alföldy 1969: 115, s.v. Resius; Mócsy 1983: 242, s.v. Resius; Solin&Salomies 1994:
155, s.v. Resius; Minkova 2000: 81, s.v. Resius; Lőrincz 2002: 26, s.v. Resivs
1508
CIL III 13975, CIL VI 7812; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1176ff; Schulze 1904: 424; Alföldy 1969:
115, s.v. Ressius; Mócsy 1983: 242, s.v. Ressius; Solin&Salomies 1994: 155, s.v. Res(s)ius; Lőrincz 2002: 27, s.v.
Ressivs; Delamarre 2007: 153, s.v. Ressius
1509
Gordon 1924: 109; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 356; Alföldy 1969: 281-282, s.v.
Restitutus; Mócsy 1983: 243, s.v. Restitutus; Mócsy 1984: 217; Abascal Palazón 1994: 483, s.v. Restituta/-us;
Solin&Salomies 1994: 391, s.v. Res(ti)tutus; Minkova 2000: 242, s.v. Restitutus; Raepsat-Charlier 2001,
419
Restutus
19.72 / 12884 - Iulia Restuti
Restutus est juste une variante du surnom Restitutus, une haplologie en fait, mais néanmoins
assez couramment attestée dans les inscriptions, notamment dans le Norique et en Pannonie et
Dalmatie.1510 Tout comme Restitutus, c'est vraisemblablement un nom d'assonance celtique et il
est probable que la pérégrine Iulia Restuti était d'origine locale.
Retirus ou Retirius ?
21.66 / 12534 – Capitia Retiri
Ce nom n'a été répertorié nulle part, semble-t-il. Cette lecture a été proposé par Brunšmid mais
elle est pour le moins incertaine.
Ricirenus
01.10 / 12536 - Ricirenus Calini
La lecture de cette inscription pose beaucoup de difficultés. Néanmoins, la lecture proposée n’est
pas invraisemblable bien que le nom Ricirenus soit un hapax. En effet, les thèmes ric- et renosont bien attestés dans l’onomastique celtique et tout porte à croire que ce nom pourrait être un
nom celtique composé.1511
Onomastique trévire: 356, 361, 387-388; Rémy 2001: 163; Lőrincz 2002: 27-28, 193, s.v. Restitvtvs; Delamarre
2003: 33, s.v. adret-, adress1510
Gordon 1924: 109; Väänänen 1959: 46; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 356; Alföldy
1969: 282, s.v. Restutus; Mócsy 1983: 243, s.v. Restutus; Abascal Palazón 1994: 483, s.v. Restuta/-us;
Solin&Salomies 1994: 391, s.v. Res(ti)tutus; Minkova 2000: 242, s.v. Restuta; Lőrincz 2002: 28, 193, s.v. Restvtvs
1511
Schmidt 1957: 257-259; Degavre 1998: 352, s.v. reno-, 356, s.v. ric-; Meid 2005: 116; Delamarre 2003: 257, s.v.
renos, 260-261, s.v. rix; Delamarre 2007: 230
420
Romanianus
24.37 / 13003 – Romaniani (un autre nom présent sur l'autre face - Cassius)
Un dérivé vraisemblablement plutôt tardif du surnom Romanus, Romanianus est un nom rare,
attesté surtout en Afrique mais aussi en Pannonie (CIL III 10920 = RIU 130, le père de cet
homme était originaire d’Antioche).1512 L'homme dont il est question sur cette étiquette semble
être un pérégrin et il n'y apparemment aucun rapport avec le nom Cassius se trouvant sur l'autre
face.
Roman(i)us
26.114 / 12129 - Romanus
19.76 / 13001 - Romani Licini(i)
01.02 / 13029 - Romana ?
12.07 / 13030 - Romanus (un autre nom présent sur l'autre face - Silius)
Romanus n'est pas un nom rare, on le trouve dans quasiment toutes les régions de l'Empire mais
bien qu’il ne semble pas avoir été plus particulièrement fréquent dans certaines provinces, en
dehors de l’Italie c’est en Hispanie, en Gaule, dans les provinces rhénanes, en Pannonie et en
Dalmatie que les occurrences sont les plus nombreuses. A une époque plus tardive, ce nom
semble avoir été relativement populaire chez les chrétiens.1513 La présence de ce nom à Siscia n’a
donc rien de surprenant. Il semblerait qu’en Pannonie ce nom était surtout porté par les
autochtones et quelques Orientaux, pour beaucoup d’entre des pérégrins, un détail indiquant
clairement le succès de la romanisation. Cela semble avoir aussi été le cas à Siscia puisque ce
nom apparaît sur les étiquettes au moins deux fois comme un nom unique.
1512
Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 154, 182; Mócsy 1983: 244, s.v. Romanianus; Pflaum&alii 1983: 86;
Solin&Salomies 1994: 392, s.v. Romanianus; Lőrincz 2002: 31, s.v. Romanianvs
1513
Gordon 1924: 99; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 295, 322; Kajanto 1965: 20, 30, 51, 182; Alföldy 1969:
283, s.v. Romanus; Mócsy 1983: 244, s.v. Romanus; Abascal Palazón 1994: 484, s.v. Romana/-us; Solin&Salomies
1994: 392, s.v. Romanus; Minkova 2000, 242, s.v. Romana, Romanus; Lőrincz 2002: 31, 194, s.v. Romanus
421
En ce qui concerne l’étiquette sur laquelle le nom Silius apparaît sur l’autre face, on ne peut nier
avec certitude un rapport avec le nom Romanus. En effet, les inscriptions semblent
contemporaines et l’écriture ne paraît pas différente. Il n’est donc pas exclu que l’auteur de
l’inscription ait inscrit le surnom du citoyen Silius Romanus sur l’autre face, faute de place
suffisante.
L’inscription au génitif Romani Licini pourrait se rapporter au pérégrin Romanus dont le père
s'appelait Licinius mais il est peut-être plutôt question d’un citoyen dont les duo nomina sont au
génitif. Cet homme aurait pu porter le gentilice Romanius et avoir pour surnom Licinius (ce nom
apparaît parfois comme surnom, vide supra).
Le gentilice Romanius est relativement commun, plus particulièrement en Cisalpine. Il est
surtout attesté dans les mêmes régions que le surnom Romanus (il est néanmoins très rare en
Pannonie et dans la péninsule ibérique).1514 On ne peut toutefois exclure la possibilité d’une
dénomination citoyenne inversée: cet homme aurait alors pu s’appeler Licinius Romanus.
Quoi qu’il en soit, le statut de citoyen de cet individu semble assez vraisemblable.
Rufinus
26.96 / 12297 - Servanda Rufinu (sic)
19.46 / 12694 - Singonius Rufinus
Rufinus est un surnom courant, populaire dans les mêmes régions que le surnom Rufus. Il est
particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique et en Italie mais il est aussi assez commun
en Gaule, en Dalmatie et en Pannonie (où il devient populaire plutôt vers la seconde moitié du
2ème siècle).1515 Singonius Rufinus était très probablement un citoyen mais le cas de Servanda
Rufinu semble plus complexe. Les deux noms font certainement partie de la même inscription, il
ne fait pas de doute que Servanda soit un nom de femme et si l'autre nom est bien Rufinu(s), il
1514
Schulze 1904: 56, 368, 524; Syme 1949: 14; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 115, s.v. Romanius; Mócsy
1983: 244, s.v. Romanius;Abascal Palazón 1994: 210, s.v. Romanius; Solin&Salomies 1994: 156, s.v. Romanius;
Lőrincz 2002: 31, s.v. Romanivs; d’ailleurs, même le nom Romanus est parfois attesté comme gentilice, cf.
Solin&Salomies 1994: 156, s.v. Romanus; Lőrincz 2002: 31, s.v. Romanvs
1515
Dean 1916: 46-47; Mócsy 1959 : 188; Barkóczi 1964: 295, 322; Kajanto 1969: 27-28, 229; Alföldy 1969: 283,
s.v. Rufinus; Mócsy 1983: 246, s.v. Rufinus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 485-487, s.v. Rufina, Rufinus;
Solin&Salomies 1994: 393, s.v. Rufinus; Minkova 2000: 244, s.v. Rufinus; Bost 2001: 186; Rémy 2001 : 163;
Lőrincz 2002: 33-34, 194, s.v. Rvfinvs
422
semblerait que deux individus différents soient mentionnés sur cette étiquette. Les noms
féminins se terminant en –u sont bien attestés en Pannonie mais ce sont en principe des noms
celtiques indigènes (dans le reste du monde celtique les noms avec le suffixe en u ne sont pas
forcement féminins). Néanmoins, au moins deux noms latins sont attestés en Pannonie sous une
forme féminine celtisée, Amatu et Civaiu.1516 Rufinu serait-il un féminin celtisé du nom Rufinus?
Si c'est le cas, Servanda Rufinu serait une pérégrine portant un double idionyme. Cette hypothèse
reste toutefois difficile à prouver.
Rufius
15.22 / 12998 - Rufius Gemelus
Le gentilice Rufius est attesté en une dizaine de provinces, dont la Pannonie, mais c’est dans le
Norique, en Gaule (notamment en Lyonnaise et en Narbonnaise) et en Cisalpine qu’il semble
avoir été le plus répandu.1517 C’est donc un gentilice surtout typique des régions dites celtiques,
vraisemblablement un gentilice d’apparence latine. Vu son gentilice et son surnom, le citoyen
Rufius Gemel(l)us pourrait être originaire d’Italie du Nord ou de la Gaule.
Rufo
23.54 / 13026 – Rufo Preconi
Bien que connu, ce nom semble avoir été très rare.1518 Kajanto classe ce surnom parmi les noms
répandus dans certaines provinces, plus particulièrement les régions celtiques, dérivés d'anciens
cognomina mais avec le suffixe en –o/onis.1519 Le faible nombre de cas recensés ne nous permet
pas toutefois d'affirmer avec certitude que Rufo était un nom latin à fréquence régionale dans les
zones celtiques.
1516
Katičić 1965: 60; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Katičić 1968: 66, 74; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 312;
Lambert 2003: 61-62, 95; Matasović 2003: 12-13; Meid 2005 : 251, 264, 322-323
1517
Schulze 1904 : 221; Mócsy 1959 : 158 ; Mócsy 1983: 246, s.v. Rufius; Solin&Salomies 1994: 158, s. v. Rufius;
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 441, 450; Rémy 2001: 69, 93-94, 112, 150; Lőrincz 2002:
34, s.v. Rvfivs
1518
CIL IX 3823; ILTG 37; Solin&Salomies 1994: 393, s. v. Rufo; Lőrincz 2002: 34, s. v. Rvfo
1519
Kajanto 1965: 119-120, 229
423
Dans le cas présent, il est plus que vraisemblable que cet individu était un pérégrin.
Rufus
19.18 / 12982 - Rufa Cari
08.33 / 12995 - Rufus
15.22 / 12998 - Rufus Gemelli
06.02 / 13117 – Rufi (un autre nom sur l'autre face - Nigri)
Rufus, un nom dérivé d’un adjectif descriptif désignant la couleur des cheveux, est un surnom
plutôt courant, notamment en Italie et en Hispanie et assez commun en Dalmatie, en Narbonnaise
et en Pannonie.1520 En ce qui concerne les autres provinces occidentales, bien qu’on le retrouve
partout il semble y avoir été moins populaire que dans les régions mentionnées ci-dessus. Dans le
cas des étiquettes de Siscia, Rufus apparaît toujours comme nom unique, suivi parfois d’un nom
au génitif, probablement un patronyme. Il semblerait donc que toutes ces personnes aient été des
pérégrins mais il est difficile de se prononcer sur leur origine. En effet, le nom étant très
commun, on ne peut savoir s’il était particulièrement prisé chez les indigènes de cette partie de la
Pannonie. Les quelques patronymes mentionnés sur les étiquettes en combinaison avec Rufus ou
Rufa sont des noms latins (plus exactement des surnoms latins employés comme noms uniques)
ce qui ne nous permet pas d’affirmer que les porteurs de ce nom à Siscia soient nécessairement
des personnes d’origine locale mais il est intéressant de noter que Rufus ait été un nom assez
courant chez les indigènes dans la province voisine et ethniquement proche de Dalmatie.
Toutefois, selon l’étude de Mócsy, le nom Rufus ne semble pas avoir été répandu parmi les
indigènes de Pannonie et sa popularité s’expliquerait plutôt par la présence d’immigrants
originaires de l’Italie du Nord.
Rusco
1520
Dean 1916: 46-47; Gordon 1924: 96; Mócsy 1959: 17, 188; Barkóczi 1964: 295, 322-323;Kajanto 1965: 19, 2627, 30, 64-65, 121, 134, 229; Alföldy 1969: 283-284, s.v. Rufus; Mócsy 1983: 246, s.v. Rufus; Mócsy 1984: 209;
Abascal Palazón 1994: 485-490, s.v. Rufus; Solin&Salomies 1994: 394, s.v. Rufus; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation: 422; Rémy 2001: 163 ; Lőrincz 2002: 35-36, 194, s.v. Rvfvs
424
26.82 / 12500 – Rusconis
Cet idionyme semble n'avoir été repertorié qu'en Pannonie, à Intercissa.1521 Il semblerait donc
que le Siscien Rusco ait été un pérégrin d'origine locale ou en tout cas panonienne. Le nom est
vraisemblablement d'origine celtique.1522
Rusticus (Rusticius ?)
13.36 / 13025 - Rustici Atecti
Le surnom et idionyme Rusticus était assez commun, en Europe notamment dans les régions
celtiques, il est d'ailleurs couramment attesté en Pannonie (mais pas après la fin du 2ème siecle),
le nombre d’occurrences en Italie et en Narbonnaise est conséquent mais c'est en Afrique et en
Hispanie qu'il est le plus fréquemment répertorié.1523
Toutefois, dans le cas présent, il n’est pas du tout certain que l’on ait affaire au pérégrin Rusticus,
fils d’un certain Atectus. Les deux noms étant au génitif, on pourrait penser qu’il est question
d’un porteur de duo nomina. C’est d’autant plus vraisemblable que le gentilice Rusticius est bien
connu. Il est certes plutôt rare mais il est tout de même attesté aussi bien en Pannonie que dans
les provinces voisines du Norique et de la Dalmatie.1524 L’homme en question aurait donc
facilement pu être le citoyen Rusticius Atectus, un individu vraisemblablement originaire d’une
région dont la population était au mons en partie de souche celtique.
Rutilus
24.20 / 12734 - Rutilus Nigri (un autre nom sur l'autre face – Elpis Claudi)
1521
RIU 1122; Mócsy 1959 : 188; Mócsy 1983 : 246, s.v. Rusco; Lőrincz 2002: 36, s. v. Rvsco
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1250; Meid 2005: 280-281; Delamarre 2007 : 156, s.v. Rusco
1523
Mócsy 1959: 17, 188; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 81, 265, 310; Alföldy 1969: 284, s.v. Rusticus; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 42; Mócsy 1983: 247, s.v. Rusticus; Pflaum&alii 1983: 86; Abascal Palazón 1994:
490-491, s.v. Rusticus; Solin&Salomies 1994: 394, s.v. Rusticus; Minkova 2000: 245, s.v. Rusticus; Rémy 2001:
164; Lőrincz 2002: 37, 194, s.v. Rvsticvs
1524
Schulze 1904: 113; Alföldy 1969: 116, s.v. Rusticia; Mócsy 1983: 247, s.v. Rusticius; Solin&Salomies 1994:
158, s.v. Rusticius; Lőrincz 2002: 37, s.v. Rvsticivs; le gentilice Rusticus est aussi occasionellement attesté en
Narbonnaise, cf. Solin&Salomies 1994: 158, s.v. Rusticus; Lőrincz 2002: 37, s.v. Rusticvs
1522
425
Rutilus n'est pas un surnom commun car il n'avait été attesté apparemment qu'en Italie, dans la
péninsule ibérique et en Afrique.1525 Dans le cas présent, c'est, semble-t-il, un idionyme porté par
un pérégrin. Il est intéressant de noter que le père et le fils portent des noms qui pourraient se
rapporter à la couleur des cheveux.
Sabiniana
09.07 / 12418 - Tertia Sabiniana
Sans être aussi courant que le nom dont il est dérivé (vide infra), Sabinianus est néanmoins un
surnom et idionyme assez commun et attesté dans quasiment toutes les provinces. C'est d'ailleurs
en Pannonie que l'on trouve le plus grand nombre d'occurrences où ce nom ne devient populaire
que vers la fin du 2ème siècle.1526
Ce détail pourrait indiquer que l'inscription mentionnant la citoyenne Tertia Sabiniana date
plutôt du 2ème siècle, voire même de sa seconde moitié mais il est bien évidemment impossible
d'en être certain.
Sabinilla
17.09 / 12846 - Flavia Sabinilla
Le surnom Sabinilla est bien évidemment un dérivé du nom Sabinus, pas particulièrement
courant d'ailleurs mais il est intéressant de remarquer que ce nom n’est répertorié qu’au féminin
et que le plus grand nombre d'occurrences semble avoir été attesté en Pannonie, où il semble se
répandre surtout vers la fin du 2ème siècle.1527
1525
Kajanto 1969: 64, 230; Mócsy 1983: 247, s.v. Rutilus; Abascal Palazón 1994: 492, s.v. Rutila, Rutilus;
Solin&Salomies 1994: 394, s.v. Rutilus; Lőrincz 2002: 38, s.v. Rvtilvs
1526
Mócsy 1959: 188; Barkóczi 1964: 295, 323; Kajanto 1969: 35, 154, 186; Alföldy 1969: 285, s.v. Sabinianus;
Mócsy 1983: 248, s.v. Sabinianus; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 52; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sabinianus;
Minkova 2000: 245, s.v. Sabinianus; Lőrincz 2002: 39-40, 194, s.v. Sabinianvs
1527
Mócsy 1959: 188; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 186; Alföldy 1969: 285, s.v. Sabinilla; Mócsy 1983: 248,
s.v. Sabinillus; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sabinil(l)us; Lőrincz 2002: 40, s.v. Sabinilla
426
La femme en question était certainement une citoyenne mais son gentilice indiquerait plutôt une
origine locale.
Sabinus, Sabina
19.78 / 12087 – Procula Sabini
26.139 / 12383 - Sab[ina] ou Sab[inus] Sa[bi]n[i]
17.19 / 12387 - Sabini
19.39 / 12702 - Severa Sabini
21.24 / 12776 – L..s. Sabini (inscription antérieure)
24.22 / 12805 - Flavia Sabina ?
19.53 / 12859 - Cutio Sabini
21.65 / 12983 - Sabina
01.73 / 12986 - Lu[_ _ _ ] Sabina
11.12 / 12990 - I(ulius) ? Sabinus
13.38 / 12991 - Sabina
22.01 / 12999 - Sabina S(e)veri (Mucci)
29.51 / 13008 - Sabina Severi
01.18 / 13012 - Sabinus
07.03 / 13013 - Sabinus (Mucci)
24.39 / 13015 - Sabinus
13.19 / 13022 - Quintus Sabini
03.11 / 13031 - Sabina
23.88 / 13032 - Sabina Matris
La fréquence de ce surnom, qui apparaît à Siscia le plus souvent comme nom unique, n’a rien de
surprenant puisqu'il s'agit d'un nom extrêmement commun et répandu dans tout l'Empire.1528 La
popularité de ce nom dans un grand nombre de provinces et dans toutes les couches de la société,
1528
Mócsy 1959: 17, 188; Barkóczi 1964: 295, 323; Lochner-Hüttenbach 1965: 34; Kajanto 1965: 20, 30, 51, 186;
Alföldy 1969: 285-286, s.v. Sabinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 42-43; Mócsy 1983: 248, s. v. Sabinus;
Pflaum&alii 1983: 86; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1985: 92-97; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sabinus;
Minkova 2000 : 245-246, s.v. Sabinus; Rémy 2000 : 164 ; Lőrincz 2002: 40-41, 194, s. v. Sabinvs
427
y compris parmi les esclaves et les militaires,1529 autant comme surnom chez les citoyens que
comme nom unique chez les péregrins, nous empêche généralement de nous prononcer avec
certitude sur le statut et l’origine des porteurs de ce nom à Siscia. Certains, comme Flavia Sabina
et peut-être Lu[_ _ _ ] Sabina ou I(ulius) ? Sabinus étaient des citoyens, mais la majorité porte ce
nom comme nom unique, occasionellement suivi d'un nom au génitif, vraisemblablement un
patronyme. Le nom Sabinus apparaît d'ailleurs assez souvent sur ces étiquettes au génitif, très
probablement dans le rôle du patronyme.
Il semblerait donc que Sabinus ait été un nom unique couramment porté par les péregrins
habitant Siscia mais il n'est pas totalement exclu que quelques esclaves portant ce nom soient
parmi les personnes mentionnées sur les étiquettes. Toutefois, il faut noter que ce nom n'apparaît
quasiment jamais sur les étiquettes de Siscia en combinaison avec des noms non-latins (la seule
exception serait peut-être Sabina Matris mais ce n'est pas certain) et de fait, il semblerait qu'il
n'ait été populaire que parmi les habitants romanisés de Siscia, qu'ils soient pérégrins ou non.
Saccarus
11.22 / 12428 - Saccarus Neronis
Cet idionyme ne semble pas avoir d'analogies directes, du moins en Pannonie. Le nom le plus
proche est un gentilice répertorié en Dalmatie, Saccarius.1530 Selon Alföldy, ce gentilice serait
probablement formé à partir du nom d'un métier, saccarius, mais il mentionne aussi l’existence
d’un nom avec la même racine, répertorié en Afrique, Saccar.1531 Les noms celtiques
commencant par sac(c)- ne sont pas rares et il n’est pas invraisemblable que le nom Saccarus
soit d’origine celtique.1532
Bien qu’il ne soit pas aisé de trancher sur l’origine de notre Saccarus, il ne fait guère de doute
qu’il était un pérégrin vu que son nom est suivi par un autre nom au génitif.
1529
cf. par exemple, Dean 1916: 47-48, 270-271; Gordon 1924: 99;
Solin 1996, 36-37
1530
CIL III 2512; Lőrincz 2002: 41, s.v. Saccarivs
1531
Alföldy 1969: 286, s. v. Saccarius; c’est d’ailleurs aussi l’explication proposée par Schulze dans un autre cas
(CIL VI 25737), cf. Schulze 1904: 369, 415; Solin&Salomies 1994: 159, s.v. Saccarius
1532
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1274ff; Schmidt 1957: 262; Lochner-Hüttenbach 1965: 34; Meid 2005:
240; Delamarre 2007: 157-158
428
Nero, son père (à moins qu’il n’ait été son patron) porte un nom bien latin, lequel, sans être
particulièrement fréquent, est plus courant dans les provinces occidentales. Ce n’est pas
forcement une preuve que Saccarus était originaire d’une région celtique, mais c’est néanmoins
un argument en faveur de cette hypothèse. Bien que l’origine celtique du nom Saccarus semble
la plus vraisemblable, on ne peut exclure entièrement la possibilité qu’il s’agit d’un nom africain
ou tout simplement un nom latin derivé d’un nom de métier.1533
Sacer
26.135 / 12610 - Marcianus Sacer
Vu la répartition géographique des occurrences, bien qu'il puisse aussi être un véritable nom
latin, Sacer est dans la majorité des cas vraisemblablement un nom latin d'assonance celtique ou
un nom d’apparence latine.1534 Ce nom est particulièrement fréquent en Gaule et reste peu
commun ailleurs, à l’exception de la Dacie, ce qui est vraisemblablement dû à la présence de
militaires originaires des provinces celtiques occidentales. Dans le cas présent, le nom Sacer
n’est pas associé à un gentilice mais à un autre surnom, Marcianus. À moins que l’inscription ne
mentionne les idionymes de deux individus, il semblerait que Marcianus Sacer porte un double
idionyme pérégrin ou que Sacer soit un sobriquet, plus précisément le supernomen de
Marcianus.
Néanmoins, vu que Marcianus est occasionnellement attesté comme gentilice (vide supra),
Marcianus Sacer aurait éventuellement pu être un citoyen, peut-être originaire de la Gaule.
Saco
01.46 / 12211 – Saco (un autre nom sur l’autre face - Lucii Touti)
1533
Il faut remarquer qu’un autre hapax, répertorié lui aussi en Pannonie (CIL III 4604; Holder, Alt-celtischer
Sprachschatz II, 1273; Mócsy 1959: 188; Lőrincz 2002: 41, s.v. Saccavvs; Delamarre 2007: 157, s.v. Saccavus),
possède le même radical. Ce nom, Saccavus, est peut-être indigène mais il est difficile d’établir le rapport avec
Saccarus.
1534
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1281; Schmidt 1957: 262-263; Kajanto 1965: 16, 17, 211; Mócsy 1983:
248, s.v. Sacer; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sacer; Degavre 1998: 361, s.v. sacro-/sacco-; Dondin-Payre 2001,
Onomastique: 238, 248, 255, 278, 292; Rémy 2001: 153; Lőrincz 2002: 41, s.v. Sacer; Delamarre 2001: 224, s.v.
sacro-; Delamarre 2003: 264, s.v. sacro-; Delamarre 2007: 157-158, 230
429
L’origine celtique du nom Sac(c)o ne fait guère de doute. Ce nom est d’ailleurs bien attesté en
Pannonie mais on le trouve aussi dans d’autres régions celtiques de l’Empire.1535 Il n’est aisé
d’interpréter le rapport qui aurait pu exister entre Saco et Lucius Toutus, l’individu dont le nom
au génitif apparait sur l’autre face. En effet, les inscriptions semblent avoir été écrites de la
même main ce qui porte à croire qu’elles sont contemporaines. Vu le cas analogue de Publii
Abullii Felix sur une autre étiquette de Siscia, je serais enclin à proposer la même interprétation,
suivant l’avis de G. Alföldy à propos de certaines étiquettes de Kalsdorf.1536 Quand un idionyme
au nominatif est associé à une dénomination citoyenne au génitif, il est assez probable que le
porteur du nom unique ait été l’esclave de ce citoyen.
Sacron(i)us
19.57 / 12700 - Sinno Sacroni
Il ne semble pas qu'un nom comme Sacronus ait été répertorié mais il est vraisemblable qu'il ait
existé puisque le gentilice Sacronius est attesté dans une inscription du Norique et une autre en
Dalmatie.1537 C'était probablement un gentilice patronymique, vraisemblablement dérivé d'un
nom comme Sacronus et il ne fait pas de doute que ce fût un nom d'origine celtique ou plutôt un
nom d'assonance, voire d'apparence latine.
Saetibogus
04.12 / 12217 – Melava Saetibogi
1535
L’orthographe habituelle en Pannonie est Saco, tandis que Sacco est attesté dans les autres régions; Holder, Altceltischer Sprachschatz II, 1273-1274; Mócsy 1959: 188; Meid 2005: 240; Delamarre 2007: 157; Lőrincz 2002: 41,
sv. Sacco, 42, s.v. Saco
1536
Alföldy 1993: 16-17
1537
Cette lecture est très vraisemblable mais dans les deux cas l’inscription indique seulement Sacron(ius) avant le
surnom, cf. CIL III, 5106, 149431 ; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1279-1282; Alföldy 1969: 117, s.v.
Sacronius; Mócsy 1983: 249, s.v. Sacronius; Solin&Salomies 1994: 159, s.v. Sacron(ius); Degavre 1998: 361, s.v.
sacro-/sacco-; Lőrincz 2002: 42, s.v. Sacronivs; Delamarre 2001: 224, s.v. sacro-; Delamarre 2003: 264, s.v. sacro-;
cf. aussi les noms celtiques avec la même racine, Delamarre 2007: 157-158, 230
430
L’origine celtique du nom Saetibogus ne fait aucun doute. En effet, le nom d’un potier,
Setibogius, est attesté en Bretagne,1538 le thème bogio- est couramment attesté dans les noms
celtiques1539 et des noms d'origine celtique commencant par la racine saet- ont déjà été répértorié
dans le Norique et en Pannonie.1540
Saluta
23.82 / 12384 – Saluta
La lecture est loin d'être certaine mais il semblerait que le nom en question soit Saluta. Ce nom
n'est pas du tout courant en dehors de l'Italie bien qu'il soit occasionellement attesté dans les
provinces. Il semblerait qu'il ait été plus particulièrement répandu chez les esclaves et les
affranchies.1541
Salvia
26.119 / 12309 - Salvia Satura
C'est un gentilice courant en Italie du Nord mais il est aussi bien attesté en Gaule, Hispanie,
Dalmatie et Pannonie ainsi que dans d'autres provinces.1542 En Pannonie ce gentilice est rarement
attesté dans les inscriptions après les guerres de Marc Aurèle sur le Danube.
Il ne fait guère de doute que Salvia Satura soit une citoyenne mais il n'est pas facile de
déterminer si c'est une Italienne d'origine, une affranchie ou une autochtone pannonienne.
1538
Delamarre 2007: 167, s.v. Setibogius
Schmidt 1957: 152-153; Evans 1967: 152-153; Degavre 1998: 100, s.v. bogio-; Delamarre 2001: 70, s.v. bogio-;
Delamarre 2003: 81-82, s.v. bogio-; Meid 2005: 133-134; Delamarre 2007: 213; Raybould&Sims-Williams 2007:
48, 68, 85-86
1540
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1285; Schmidt 1957: 263; Mócsy 1959: 188; Mócsy 1983: 249, s.v.
Saetibolus, Saetubulus; Lőrincz 2002: 43, s.v. Saetibolvs, Saetobvlvs; Meid 2005: 134; Delamarre 2007: 158, s.v.
Saetibolus
1541
Kajanto 1965: 177; Solin&Salomies 1994: 396, s.v. Saluta; Solin 1996: 11, s.v. Saluta; Lőrincz 2002: 46, s.v.
Salvtvs
1542
Schulze 1904: 93, 472; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 117, s.v. Salvius; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 19; Mócsy 1983: 251, s.v. Salvius; Pflaum&alii: 71; Abascal Palazón 1994: 212213, s.v. Salvia/-ius; Solin&Salomies 1994: 161, s.v. Salvius; Minkova 2000: 83, s.v. Salvius; Lőrincz 2002: 45-46,
s.v. Salvivs
1539
431
Salv(i)us
12.10 / 12849 - Florus Salvi
Le surnom et idionyme Salvius (à l'origine un prénom) est plutôt répandu car il est attesté dans
un grand nombre de provinces, dont la Pannonie, mais il est nettement plus fréquent en Italie,
(notamment en Italie du Nord) qu'ailleurs. C'est d'ailleurs un nom qui semble avoir été
couramment porté par les esclaves et les affranchis.1543
Le nom Salvus existait aussi mais il était beaucoup plus rare.1544
Sammo
21.32 / 12427 - Sammo Stati(i)
Sammo n'est pas un nom courant mais c'est néanmoins un nom d'origine celtique bien attesté, y
compris en Pannonie, tout comme le nom Sammio.1545 Sammo Stati(i) était certainement un
pérégrin.
Saposa
24.32 / 12955 - Saposa (un autre nom sur l'autre face - Pastor)
1543
Frank 1916: 691-692; Gordon 1924: 106; Mócsy 1959: 189; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 124, 177;
Alföldy 1969: 287, s.v. Salvius; Mócsy 1983: 251, s.v. Salvius; Salomies 1987: 88-90, 158-160, 190; Abascal
Palazón 1994: 494-495, s.v. Salvia, Salvius; Solin&Salomies 1994: 396, s.v. Salvius; Minkova 2000: 246, s.v.
Salvia; Lőrincz 2002: 45, 194, s.v. Salvivs
1544
Kajanto 1965: 232; Solin&Salomies 1994: 396, s.v. Salvus; Minkova 2000: 246, s.v. Salvus; Lőrincz 2002: 46,
s.v. Salvvs
1545
Holder Alt-celtischer Sprachschatz II, 1340, 1345-1346; Schmidt 1957: 264; Mócsy 1959: 31, 189; Barkóczi
1964: 323; Evans 1967: 252-253; Mócsy 1983: 252, s.v. Sammio; Mócsy 1982-1984: 383-384; Degavre 1998: 364,
s.v. samo- ; Lőrincz 2002: 46-47, s.v. Sammio, Samo; Delamarre 2001: 225-226, s.v. samo-; Delamarre 2003: 266,
s.v. samo-; Delamarre 2007: 159, s.v. Sammo, Samo
432
Le nom Sapossa est attesté en Gaule et tout porte à croire que c’est un nom celtique.1546 Vu que
le nom n’a été répertorié qu’une fois, on ne peut savoir si ce nom était plus typique de la Gaule
que des autres régions celtiques.
Il n’est pas certain qu’il y ait un rapport avec le nom mentionné sur l'autre face – Pastor.
Sarmata
23.43 / 12627 - Oratius Sarma[ _ _ _ ]
17.15 / 12753 - Exdelus Sarmatae
Le nom Sarmata fait partie des surnoms et idionymes dérivés d’une appellation ethnique ou
géographique1547 mais on ne peut savoir si un tel nom se réfère véritablement aux origines du
porteur. Le nom Sarmata et les noms apparentés ou derivés comme Sarmatio, Sarmatius et
Sarmatus sont néanmoins rares et il n’est pas exclu que dans la plupart des cas un nom pareil
indique effectivement des origines sarmates de la famille ou d’un des parents.1548 Dans le cas
d’Exdelus Sarmatae, le fils de Sarmata semble néanmoins porter un nom celtique.
En ce qui concerne Oratius Sarma[ _ _ _ ], on peut supposer que l'homme en question était un
citoyen dont le surnom était Sarmata, voire Sarmatus, Sarmatius ou Sarmatio.
Sasa
12.09 / 12275 - Sasa
13.32 / 12713 – Sasa
Le nom Sasa pourrait être d'origine celtique mais une origine différente n'est pas exclue. Il ne fait
pas de doute que des noms avec cette racine soient attesté en milieu celtique mais des noms
similaires ont aussi été répertoriés dans les Balkans chez des personnes qui ne sont pas d'origine
1546
CIL XIII 3045 ; Mócsy 1983: 253, s.v. Sapposus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 318; Lőrincz 2002: 48, s.v.
Sapossa; Delamarre 2007 : 160, s.v. Sapossa
1547
Kajanto 1965: 43-52, 180-210
1548
Kajanto 1965: 45, 204-205; Alföldy 1969: 287, s.v. Sarmatio; Mócsy 1983: 253, s.v. Sarmatio; Solin&Salomies
1994: 397, s.v. Sarmata, Sarmatio, Sarmatius, Sarmatus; Lőrincz 2002: 49, 195, s.v. Sarmata, Sarmatio
433
celtique. Ainsi en Pannonie une inscription de Scarabantia mentionne explicitement une femme
Sassa d'origine dace et le nom Sassaius est attesté chez les Breuci pannoniens.1549
Même s'il n'est pas aisé de classer ce nom dans une tradion anthroponymique définie, une origine
locale, c'est à dire pannonienne, semble assez vraisemblable pour ces deux personnes (à moins
qu'il ne s'agisse de la même personne). D'ailleurs, il n'est même pas certain que ce soit un nom
féminin car un homme nommé Sasa est connu par une inscription en Italie (CIL V 2710).
Sata
08.04 / 12348 - Sata Crescentis
Ce nom est vraisemblablement d'origine celtique. En effet, le nom Satta a été attesté en Gaule et
dans le Norique1550 et il faut noter que les noms apparentés comme Satto et Sattonius sont aussi
assez communs dans les Gaules ainsi qu’en Germanie Supérieure.1551 Sata Crescentis pourrait
être originaire d'une province occidentale mais ces noms, bien que plus rarement, sont aussi
attestés en Pannonie et dans le Norique.1552 Il n’est pas exclu que la faible fréquence des noms
avec cette racine dans ces provinces ne soit due qu’aux aléas de la recherche et à la faible
survivance des inscriptions. Quoi qu'il en soit, son statut pérégrin ne fait pratiquement aucun
doute.
Satto
21.17 / 12308 - Satto Secundi
1549
RIU 189 ; Mócsy 1959: 189; Mócsy 1983: 254, s.v. Sasa, Sassa; Lőrincz 2002: 49, s.v. Sasa, Sassa;Meid 2005:
284; Delamarre 2007: 161, s.v. Sasouna, Sassaius, Sassina, Sassus, -ius, -ia, -o, Sassonius, Sassula, 231
1550
CIL XIII 3395, 11589; Mócsy 1983: 254, s.v. Satta, Sattus; Lőrincz 2002: 50, s.v. Satta, Sattvs; Delamarre 2007:
161, s.v. Satta; une certaine Sata, fille d'un soldat auxiliaire Batave ayant servi en Pannonie Supérieure et d'une
femme Batave est mentionnée sur un diplôme militaire trouvé en Rhétie, cf. AE 1988, 906 = RMD 86, RaepsaetCharlier 2001, Onomastique et Romanisation : 450, 455
1551
Mócsy 1983: 254, s.v. Satto; Lőrincz 2002: 50, s.v. Satto; Delamarre 2003: 268, s.v. sati-; Delamarre 2007: 161,
s.v. Satto, Sattonius
1552
En plus d’une certaine Satta (RISt 217), un dénommé Satto est attesté en Pannonie mais il est originaire de
Cambodunum (CIL III 15162, vide infra).
434
Satto est un nom celtique relativement commun dans les provinces rhénanes et en Gaule, il a déjà
été attesté dans une inscription en Pannonie mais son porteur n'était pas un autochtone (CIL III
15162, il était de Cambodunum).1553 Vu les analogies existantes, il n'est pas du tout exclu que
Satto Secundi était un pérégrin originaire d'une province occidentale de l'Empire.
Satulus
01.67 / 12386 - Ausus ; Satulus sarcivi ?
Sat(t)ul(l)us est certainement un nom d'origine celtique apparentés aux noms comme Sattus et
Satto (vide supra). Ce nom a déjà été attesté en Pannonie et dans le Norique où il semble
d'ailleurs être netemment plus fréquent que les noms dont il est dérivé, mais il est plus commun
dans les provinces occidentales.1554
Le rapport avec le nom Ausus qui se trouve sur l’autre face n’est pas clair. L’écriture semble
identique et les inscriptions sont vraisemblablement contemporaines.
Ce sont peut-être les noms du client et de la personne en charge de la commande. Au cas où le
nom Satulus serait suivi par le verbe sarcire au parfait de l’indicatif, sarcivi(t), Ausus aurait pu
être le client de Satulus le tailleur.
Saturio
21.76 / 12766 - Sexta Saturionis
Saturio n’est pas un surnom particulièrement fréquent mais il est tout de même attesté dans une
dizaine de provinces. Il est principalement présent dans les régions dont la population était de
1553
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1374, 1476; Mócsy 1959: 189; Mócsy 1983: 254, s.v. Sato, Satto;
Lőrincz 2002: 50, s.v. Satto; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 289, 302, 304; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation: 450; Rémy 2001: 74, 153; Delamarre 2003: 268, s.v. sati; Meid 2005: 283-284;
Delamarre 2007: 161, s.v. Satto
1554
Mócsy 1959: Katičić 1966: 151; Mócsy 1983: 254, s.v. Sattulus; Lőrincz 2002: 50-51, s.v. Sattvllvs, Satvllvs;
Meid 2005: 283; Delamarre 2007: 161, s.v. Sattulus, Sattullus
435
souche celtique et on peut vraisemblablement supposer que c’était un nom d’assonance celtique.
Une occurrence avait déjà été attestée en Pannonie, dans les environs de Scarbantia.1555
Il ne fait pratiquement pas de doute que Sexta Saturionis était une pérégrine mais on ne peut
savoir si elle était d’origine locale bien que cela ne soit pas du tout exclu.
Saturninus, Saturnina
20.20 / 12187 - Licinius Saturninus
21.57 / 12269 - Saturnina Crescis
20.13 / 12270 - Saturnina
23.17 / 12271 - Saturninus
20.22 / 12272 - Saturninus Bononi
05.08 / 12304 - Saturnina Saturni
23.21 / 12305 - Saturnina
Saturninus est un surnom et idionyme très répandu et attesté quasiment partout. Néanmoins, il
semble avoir été plus particulièrement populaire dans les régions celtiques, vraisemblablement
comme un nom assonant, ainsi qu’en Afrique.1556
C’était aussi un nom courant en Pannonie, comme en témoignent d’ailleurs les sept occurrences
sur les étiquettes de Siscia. Jusqu’au règne de Marc-Aurèle, ce nom était plus courant dans la
partie occidentale de la Pannonie, mais il se répand dans toute la région vers la fin du deuxième
siècle.
A l’exception de Licinius Saturninus, tous les porteurs de ce nom semblent avoir été des
pérégrins. Essayer de deviner l’origine de ces individus serait une tâche assez vaine vu la grande
fréquence de ce nom mais on peut vraisemblablement supposer que la plupart d’entre eux étaient
des autochtones.
1555
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1379; Mócsy 1959: 189; Alföldy 1969: 288, s.v. Saturio; Mócsy 1983:
255, s.v. Saturio; Abascal Palazón 1994: 496, s.v. Saturio; Solin&Salomies 1994: 397, s.v. Saturio; Lőrincz 2002:
51, s.v. Satvrio; Minkova 2000: 247, s.v. Saturio; Delamarre 2007: 161, s.v. Saturio
1556
Schulze 1904: 225, 467; Dean 1916: 48-49; Mócsy 1959: 60, 189; Barkóczi 1964: 295, 323; Kajanto 1969: 18,
20, 30, 54-55, 58, 76, 113, 213; Alföldy 1969: 288, s.v. Saturninus; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 43; Mócsy
1983: 255, s.v. Saturninus; Pflaum&alii 1983: 87; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47, 52;
Abascal Palazón 1994: 496-497, s.v. Saturnina/-us; Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Saturninus; Minkova 2000:
247-248, s.v. Saturnina, Saturninus; Lőrincz 2002: 51-53, 195, s.v. Satvrninvs
436
Saturnus
05.08 / 12304 - Saturnina Saturni
26.07 / 13044 - Vita Saturn(i)
Contrairement à Saturninus, Saturnus est un surnom et idionyme peu courant bien qu’il soit
attesté dans un nombre non négligeable de provinces, dont la Pannonie. Tout comme Saturninus,
il n’est pas exclu que Saturnus fût un nom assonant dans les régions celtiques à cause de la
racine sat-.1557
Vu le nombre relativement faible de cas répertoriés ailleurs, deux occurrences de ce nom à Siscia
s’expliquent vraisemblablement par la popularité du nom Saturninus dans la ville (vide supra).
D’ailleurs la fille d’un Saturnus s’appelait justement Saturnina. Cette femme et Vita Saturni
étaient très certainement des pérégrines mais deviner leur origines n’est pas aisé.
Saturus
26.119 / 12309 - Salvia Satura
21.18 / 12547 – Bano Saturi
19.110 / 12388 - Saturi
01.25 / 12754 - Duno Saturi
Le surnom et idionyme Saturus est fréquemment attesté en Afrique, assez commun en Italie mais
très rare dans les autres régions. A cause de la racine sat-, il n’est pas exclu que ce nom ait pu
être un nom d’assonance celtique mais le faible nombre de cas répertoriés dans les régions
celtiques ne permet pas de l’affirmer avec certitude.
1557
Schulze 1904: 225-226; Mócsy 1959: 189; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 21, 58, 216; Lochner-Hüttenbach
1965: 34; Mócsy 1983: 255, s.v. Saturnus; Solin&Salomies 1994: 163, 398, s.v. Saturnus; Minkova 2000: 248, s.v.
Saturnus; Lőrincz 2002: 53, 195, s.v. Satvrnvs
437
Il faut remarquer que dans certains cas il pourrait aussi s’agir du nom Satyrus.1558 Quatre
occurrences de ce nom à Siscia sont plutôt remarquables considérant le peu de cas attestés en
dehors de l’Afrique et de l’Italie. S’il est impossible d’en dire plus sur l’individu qui ne porte que
cet idionyme, l’origine des autres porteurs de ce nom pourrait éventuellement se deviner grâce
aux noms associés. Ainsi, Salvia Satura pourrait être une Italienne, l’origine africaine de Bano
Saturi paraît assez vraisemblable (vide supra s.v. Bano), tandis que Duno Saturi porte un nom
celtique. Il semblerait donc que le nom Saturus à Siscia pouvait avoir des origines diverses.
Satyrus
01.33 / 12382 - Satyrus Lvroii ?
Vu l’orthographe, si c’est bien un y, il s’agit vraisemblablement du nom grec S£turoj.1559 La
lecture du patronyme est très douteuse, il est peut-être question du génitif corrompu d’un nom
comme Lyros mais c’est loin d’être certain (vide supra).
Savinus?
08.14 / 12236 – Melo Savini (un autre nom sur l'autre face –Breuco)
Le père de Melo s’appelait peut-être en fait Sabinus. En effet, le changement [w] pour b est
occasionnellement attesté dans le latin vulgaire de l’époque impériale (le changement inverse, b
pour [w] est nettement plus courant) et on pourrait présumer que c’est aussi le cas dans cette
inscription, d’autant plus que le nom Sabinus était très populaire à Siscia, à en juger d’après les
étiquettes (vide supra).1560
Toutefois, il n’est pas exclu que dans le cas présent, le nom Savinus n’ait rien à voir avec
Sabinus car ce pourrait aussi être un dérivé du nom Savus, un nom vraisemblablement celtique
1558
Kajanto 1969: 18, 233; Alföldy 1969: 287, s.v. Satura; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 43, s.v. Saturus; Mócsy
1983: 255, s.v. Saturus; Pflaum&alii 1983: 87, s.v. Saturus; Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Saturus; Lőrincz 2002:
53, 195, s.v. Satvrvs; Delamarre 2007: 231
1559
Pape&Benseler 1870: 1351-1353, s.v. Σάτῠρος; Alföldy 1969: 288, s.v. Satyrus; Mócsy 1983: 255, s.v. Satyrus;
Solin 1996: 310, s.v. Satyrus; Lőrincz 2002: 53, s.v. Satyrvs; Solin 2003: 438-439
1560
Väänänen 1959: 50-52; Väänänen 1981: 50-51, 57; cf. CIL V 8595; Le nom Savinus est aussi attesté dans les
sources à une époque tardive, cf. Solin&Salomies 1994: 503, s.v. Savinus
438
(selon certains auteurs illyro-pannonnien), rare mais attesté en Pannonie, en Narbonnaise et dans
le Norique.1561
Sca....lus
26.84 / 12737 - Sca....lus Atruma...
L’inscription est malheureusement beaucoup trop raturée pour pouvoir lire les noms qui
apparaissent sur cette étiquette.
Scaeva
23.16 / 12543 – Atius Sc(a)eva
Scaeva n’est pas un surnom vraiment commun, surtout en dehors de l’Italie et ses dérivés comme
Scaevaeus, Scaevianus, Scaevinus, Scaevola et Scaevus ne se rencontrent que très
occasionnellement dans les inscriptions. Dans certains cas, ce nom et ses dérivés pourraiaient
éventuellement être des noms d’assonance en milieu illyrien.1562 Dans le cas présent, le statut de
citoyen d’Atius Scaeva semble tout à fait certain mais rien n’indique que son surnom puisse être
un nom assonant.
Sc(a)ev(i)nus
26.112 / 13007 - Exonius Sc(a)ev(i)nus
1561
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1391; Mayer 1957: 297; Mócsy 1959: 28, 189; Mócsy 1983: 255, s.v.
Savus; Lőrincz 2002: 53, s.v. Savvs; Meid 2005: 29; Delamarre 2007: 162, s.v. Savus
1562
Schulze 1904: 369-370, 417, 419; Katičić 1963: 274; Kajanto 1965: 17, 105, 243; Alföldy 1969: 288-289, s.v.
Scaeva, Scaevianus; Mócsy 1983: 255-256, s.v. Scaeva, Scaevianus, Scaevinus, Scaevola, Scaevus; Solin&Salomies
1994: 398, s.v. Scaeva, Scaevaeus, Scaevianus, Scaevinus, Sacevola, Scaevus; Lőrincz 2002: 54, s.v. Scaeva,
Scaevaeus, Scaevianus, Scaevinus, Sacevola, Scaevus
439
Le surnom Scaevinus est très rarement attesté tous comme les autres noms apparentés (vide
supra).1563 En tout cas, il ne fait pas de doute qu'Exonius Scaevinus fût un citoyen.
Scenua
26.134 / 12196 – Licinia Scenua
15.26 / 12199 - Scennua (inscription antérieure)
01.22 / 12298 - Scenua Mata...
23.78 / 12306 - Scennua
19.74 / 12307 - Scenua Balausi
26.14 / 12423 - Scenua . . . . .
01.21 / 12429 - Scenua Amfirestis
Le nom féminin Scenua, vraisemblablement apparenté au nom Scenus (vide infra) a déjà été
attestée en Pannonie.1564 Vu le nombre d’occurrences sur les étiquettes de Siscia, ce nom devait
être plutôt populaire dans cette ville et on peut même supposer qu’il était bien plus répandu
parmi les habitants autochtones en Pannonie qu’on ne le croyait.
Scenus
14.12 / 13056 – Bato Sceni
Le nom Scenus est très certainement un nom illyrien, attesté aussi bien dans la province de
Dalmatie qu’en Pannonie.1565 Dans le cas présent, il s’agit vraisemblablement d’un pérégrin
autochtone, originaire de la Pannonie ou éventuellement de la Dalmatie.
1563
Kajanto 1965: 243; Mócsy 1983: 256, s.v. Scaevinus; Abascal Palazón 1994: 498, s.v. Scaevinus;
Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Scaevinus; Lőrincz 2002: 54, s.v. Scaevinvs
1564
CIL XI 214 (une esclave), RIU 1407; Krahe 1929 : 101; Mayer 1957: 313; Katičić 1963: 274-275; Lőrincz
2002: 55, s.v. Scenva
1565
Schulze 1904: 19; Krahe 1929: 101; Krahe 1955: 65; Mayer 1957: 313; Mócsy 1959: 189; Katičić 1963: 274275; Alföldy 1969: 289, s.v. Scenus; Mócsy 1983: 256, s.v. Scenus; Lőrincz 2002: 55, s.v. Scenvs; Delamarre 2007:
162, s.v. Scenus (ce n’est vraisemblablement pas un nom celtique, comme l’admet d’ailleurs aussi X. Delamarre)
440
Scenormus
15.08 / 12369 - Successus Scenorm(i) ?
Scenormus est un hapax, un nom composé dont le premier thème, sceno-, apparaît souvent dans
les noms illyriens.1566 Il semblerait donc que ce nom soit d’origine illyrienne, au sens large du
terme.
Scilus
10.06 / 12281 - Scilus Quartius ?
Le nom Scilus a déjà été répertorié dans une inscription pannonienne, mentionnant d’ailleurs
l’origine ethnique de cet individu: Breucus. Il semblerait donc bien que Scilus soit un nom
pannonien, vraisemblablement illyrien au sens large du terme.1567
Dans le cas présent, Scilus Quartius pourrait être un pérégrin portant un double idionyme ou un
citoyen dont la dénomination a été inversée (vide supra).
Scilutus ?
26.21 / 12665 - Marita Sciluti
Scilutus est un hapax et à défaut d’autres analogies, il semblerait que ce soit un nom apparenté à
Scilus (vide supra). Si c’est le cas, ce serait un nom illyro-pannonnien.
Scribonius
1566
Krahe 1929: 101; Krahe 1955: 59; Mayer 1957: 312-313; Katičić 1963: 274-275, 284; Katičić 1965: 71;
Križman 1991: 130, 140
1567
Schulze 1904: 31; Krahe 1929: 102; Mócsy 1959: 189; Mócsy 1983: 256, s.v. Scilus; Lőrincz 2002: 55, s.v.
Scilus; Meid 2005: 2
441
19.69 / 12644 - Marina ? Scriboni(i)
Scribonius est un gentilice, au demeurant pas très courant en dehors de l'Italie mais tout de même
attesté dans une dizaine de provinces. Le plus grand nombre d'occurrences est attesté dans la
péninsule ibérique et en Mésie Inférieure.1568 Il est aussi occasionnellement attesté comme
surnom ou idionyme, y compris en Pannonie (par contre le gentilice ne semble pas y avoir été
attesté).1569 Dans le cas présent, c'est vraisemblablement un idionyme porté par un pérégrin.
Sculus
23.41 / 12956 – Cares Sculi
Sculus est un hapax mais il pourrait être apparenté à Scilus, un nom pannonien (vide supra).
Scuronius
06.09 / 12352 - Scuronius Q(u)inti Vari
Scuronius est un hapax, semble-t-il. Serait-ce un dérivé d’un nom comme Scyrus ou Scyrius?1570
Ou alors un nom latin formé à partir du terme scurra (plaisantin, bouffon mais aussi garde du
corps)?1571 On peut supposer que Scuronius était l'esclave d'un individu dont le nom exact reste
un sujet de débat (Quintus Varus, Quintus Varius ou Quintius Varus). En effet, dans le cas des
étiquettes de Kalsdorf, les individus dont l’idionyme au nominatif est suivi par une dénomination
citoyenne au génitif sont en principe des esclaves.1572
1568
Alföldy 1969: 118, s.v. Scribonius; Mócsy 1983: 257, s.v. Scribonius; Abascal Palazón 1994: 213, s.v.
Scribonia/-ius; Solin&Salomies 1994: 165, s.v. Scribonius; Minkova 2000: 84, s.v. Scribonius; Lőrincz 2002: 55-56,
s.v. Scribonivs
1569
Mócsy 1983: 257, s.v. Scribonius; Lőrincz 2002: 55, s.v. Scribonivs
1570
Pape&Benseler 1870: 1417-1418; Lőrincz 2002: 56, s.v. Scyrus
1571
OLD, 1713, s.v. scurra
1572
Alföldy 1993: 16-17
442
Secicio (Seccio)
21.69 / 13100 - Velerius Secicio
Vu les traces encore facilement discernables d’une inscription antérieure, il n’est pas forcement
exclu que la lettre i entre les deux c soit antérieure mais c’est tout de même peu probable. Il
semblerait donc bien que le surnom de Velerius ait été Secicio. Malgré cette orthographe
inhabituelle, il fait peu de doute que le nom en question est en fait Seccio, un nom celtique
attesté dans le Norique. Un nom similaire, Secco, est bien attesté dans les régions celtiques, y
compris en Pannonie et le thème secco- est de toute façon présent dans différents noms
celtiques.1573
Tout porte donc à croire que le citoyen Velerius Secicio portait un surnom d’origine celtique.
Secundus, Secunda
21.56 / 12200 – Litua Secundi
19.48 / 12276 - Secunda Crescentis
26.02 / 12280 - Secunda Breuci
21.17 / 12308 - Satto Secundi
22.03 / 12310 - Secunda Bautili
26.40 / 12385 – Secundus Ter.. ?
13.34 / 12424 – Secunda (un autre nom sur l'autre face – Breuci ?)
14.02 / 12677 - Octavia Secunda
15.12 / 12784 - Greca Secundi
19.101 / 12795 - Gemella Secundi
11.19 / 12821 - Secunda Quartonis (un autre nom sur l’autre face - Lia)
1573
Schmidt 1957: 265; Mócsy 1959: 31, 189; Lochner-Hüttenbach 1965: 34-35; Katičić 1966: 149, 155, 159;
Mócsy 1984: 205; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44-45; Solin&Salomies 1994: 399, s.v. Seccio; Lőrincz 2002: 56, s.v.
Seccio; Meid 2005: 285-286; Delamarre 2007: 163, 231
443
Le grand nombre d'occurrences sur les étiquettes de Siscia n'a rien de vraiment surprenant
puisque Secundus fait partie des noms latins les plus couramment attestés dans l'Empire Romain
bien que sa popularité semble avoir baissé à l'époque tardo-antique.1574 Outre le fait d'être un
surnom latin très commun, Secundus était aussi un nom de traduction, voire aussi un nom
d'assonance, ce qui expliquerait sa popularité auprès des pérégrins dans certaines régions. En
effet, chez les Celtes, ce nom était une traduction des noms en allo- (autre, second), courants et
fort répandus. De même, un nom comme Secundus pouvait être apprécié des celtophones car une
partie du nom était similaire à l'élément condo- (tête, intelligence, sens, raison), fréquemment
attesté dans les noms celtiques.1575 Dans le cas présent, une seule personne portant ce nom était
très certainement une citoyenne, en l’occurrence Octavia Secunda tandis que tous les autres
étaient vraisemblablement des pérégrins. Cela ne veut toutefois pas dire que tous ces individus
étaient de souche celtique, bien que ce soit probable pour certains d’entre eux. Il est intéressant
de noter que, selon Alföldy, dans la province voisine de Dalmatie le nom Secundus semble avoir
été rare parmi les autochtones, mais cela ne semble pas être le cas en Pannonie, vu le nombre de
pérégrins portant ce nom. La popularité de Secundus en Pannonie pourrait s’expliquer non
seulement par sa signification et par le côté assonant du nom pour les celtophones mais aussi par
sa fréquence en Italie du Nord, une région qui a fortement influencé l’onomastique de la
Pannonie romanisée.
Selius
02.01 / 12212 - Murcus Selius
1574
Dean 1916: 49-51; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106; Mócsy 1959: 17, 21, 189-190; Barkóczi 1964: 295,
323; Lochner-Hüttenbach 1965: 35; Kajanto 1965: 30, 74-77, 292; Alföldy 1969: 291-292, s.v. Secundus; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 43-44, s.v. Secundus ; Mócsy 1983: 258, s.v. Secundus; Pflaum&alii 1983: 87, s.v.
Secundus; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1985: 92-98; Solin&Salomies 1994: 399,
s.v. Secundus; Minkova 2000: 249-250, s.v. Secundus; Dondin-Payre 2001, Secundus: 543-548, 571-576, 594-595;
Lőrincz 2002: 59-61, 195, s.v. Secvndvs
1575
Evans 1967: 132-134, 183-186; Degavre 1998: 36, s.v. allos, 163, s.v. condo-; Delamarre 2001: 34, s.v. allos,
103-104, s.v. condo-; Dondin-Payre 2001, Secundus: 537-540; Delamarre 2007: 210, 217
444
Le nom Sel(l)ius est uniquement attesté comme gentilice, au demeurant pas très courant,1576 et
bien qu'on ne puisse exclure la possibilité que l'homme dont il est question dans cette inscription
soit un pérégrin portant un double idionyme, c'est peut-être tout simplement une dénomination
inversée. Cet homme aurait donc pu être un citoyen, Selius Murcus, mais on ne peut affirmer
cela avec certitude.
Sempronius
20.06 / 12268 – Seppronius
L'amuïssement du m devant le p, c'est à dire la chute de nasales devant occlusives est bien attesté
dans le latin vulgaire et il ne fait pas de doute que le nom Seppronius dans cette inscription
correspond en fait à un nom largement répandu, Sempronius.1577 C’est un gentilice très courant,
attesté dans tout l’Empire mais plus particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique.1578
C’est aussi parfois un surnom ou idionyme mais quasiment toutes les occurrences sont attestées
dans la péninsule ibérique.1579
Vu que l’individu mentionné sur cette étiquette porte un nom unique, il semblerait que c’était un
pérégrin. Bien que son idionyme puisse indiquer une origine hispanique, c’est tout de même
difficile à prouver.
Senecio (Senicio)
21.89 / 12299 - Senecio
01.74 / 12303 - Sencio
21.12 / 12311 - Senecio
17.27 / 13128 - Senicio Togioni
1576
Schulze 1904: 89, 227, 424; Alföldy 1969: 119, s.v. Sellius, Selius; Mócsy 1983: 259, s.v. Selius, Sellius;
Abascal Palazón 1994: 213-214, s.v. Sellius; Solin&Salomies 1994: 166, s.v. Selius, Sellius; Lőrincz 2002: 63, s.v.
Selivs, Sellivs
1577
Väänänen 1959: 67-68; Väänänen 1981: 63
1578
Schulze 1904: 211, 348; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 119, s.v. Sempronius;
Mócsy 1983: 260, s.v. Sempronius; Abascal Palazón 1994: 214-218, s.v. Sempronia/-ius; Solin&Salomies 1994:
167, s.v. Sempronius; Minkova 2000: 84, s.v Sempronius; Lőrincz 2002: 64, s.v. Sempronivs
1579
Mócsy 1983: 260, s.v. Sempronius; ; Abascal Palazón 1994: 503, s.v. Sempronius; Lőrincz 2002: 64, 195, s.v.
Sempronivs
445
En dehors de l’Italie, le surnom et idionyme Senecio (Senicio est vraisemblablement juste une
variante) est assez commun dans les régions dont la population était en majeure partie de souche
celtique, tout comme le nom Seneca.1580 Il ne fait pas de doute que ce soit un nom d’apparence
latine dans ces contrées et on peut le considérer comme un nom assonant.1581 Bien que les
occurrences en Pannonie ne sont pas rares (10 cas attestés), il est intéressant de remarquer que ce
nom semble avoir été assez populaire à Siscia à en juger d’après les étiquettes. Tous les porteurs
semblent avoir été des pérégrins.
Senecius
23.40 / 12302 - Seneci Apri
Bien qu'il soit aussi attesté comme surnom, Senecius est avant tout un gentilice, au demeurant
pas très courant et répertorié principalement dans les provinces celtiques, où des surnoms comme
Seneca et Senecio, vraisemblablement assonants ou d’apparence latine sont d’ailleurs assez
communs (vide supra).1582
Il n’est pas entièrement exclu que nous ayons affaire à un pérégrin nommé Senecius dont le père
s’appellait Aper mais cela semble néanmoins peu probable et l’homme dont il est question dans
cette inscription était vraisemblablement un citoyen, Senecius Aper. Il n’est pas aisé de deviner
ses origines mais on peut supposer qu’il ait été un autochtone pannonien de souche celtique,
voire même une personne originaire de la Gaule ou du Norique.
Seneno
1580
Selon Mócsy, ce nom pourrait se trouver sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, cf. Mócsy 1956: 102,
cat. 8
1581
Mócsy 1959: 44, 190; Barkóczi 1964: 323-324; Kajanto 1965: 301; Katičić 1965: 59-60; Mócsy 1983: 260, s.v.
Seneca, Senecio; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 503, s.v. Seneca, Senecio, Senicio; Solin&Salomies
1994: 400, s.v. Seneca, Senecio, Senicio; Degavre 1998: 374, s.v. seno-; Minkova 2000: 250-251, s.v. Seneca;
Delamarre 2001: 229, s.v. senos; Rémy 2001: 170; Lőrincz 2002: 65-66, s.v. Senecio, Senicio; Delamarre 2003: 270,
s.v. senos; Meid 2005: 205-206; Delamarre 2007: 164-165, s.v. Seneca, Senecio, Senicio
1582
Schulze 1904: 53; Mócsy 1983: 260, s.v. Senecius; Solin&Salomies 1994: 167, 400, s.v. Senecius; Lőrincz 2002:
66, s.v. Senecivs; Meid 2005: 206
446
19.27 / 12294 – Seneno
Seneno semble être un hapax et il n’est même pas certain que ce nom soit au nominatif car cela
pourrait être un datif. En tout cas, il est probablement apparenté à des noms celtiques comme
Sen(n)o, Senio, Sennus, Sennonius ou de nombreux autres noms avec le thème seno-. D’ailleurs
le thème onnio- ou onno- est aussi attesté dans les noms celtiques.1583
Le gentilice Senenius est attesté en Italie et peut-être aussi en Narbonnaise.1584 Il n’est peut-être
pas impossible qu’un surnom comme Senenus ait pu exister.
Si c’est le cas, Seneno aurait pu être le datif d’un tel nom mais cette hypothèse reste purement
conjecturalle.
Sepon(i)us
24.29 / 12889 - Deci(i) Seponi(i)
Le surnom Seponus ne semble pas avoir été attesté auparavant mais le gentilice Seponius est
néanmoins connu,1585 tout comme le surnom Seponianus.1586 Il n'est pas improbable que le
surnom Seponus ait pu exister mais il est plus vraisemblable que l’homme en question s’appelait
Decius Seponius, un porteur des duo nomina première manière, en l’occurrence un citoyen.
Septim(i)a ?
21.51 / 12292 - Septima Proma
Le surnom Septimus n’est pas vraiment commun, en dehors de l’Italie la plupart des occurrences
sont concentrées dans le Norique, en Dalmatie et en Pannonie. Il est plutôt rare dans les autres
1583
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1482-1501; Schmidt 1957: 266-267; Mócsy 1959: 190; Kajanto 1965:
165, 188; Katičić 1966 : 153, 159; Evans 1967: 370-371; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Sennonius, 400, s.v. Senio,
Seno; Degavre 1998 : 328, s.v. onno, onno-, -ono-, 374, s.v. seno-; Delamarre 2001: 204, s.v. onno- , 229, s.v. senos;
Lőrincz 2002: 66-67, s.v. Senio, Senno, Sennonius, Seno; Delamarre 2003: 242, s.v. onno-, 270, s.v. senos;
Delamarre 2007: 164-166, 228, 231
1584
Schulze 1904: 228, 334; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Senenius
1585
Schulze 1904: 277; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Seponius
1586
RE Suppl. XIV 821, sénateur, 2ème moitié du 2ème siècle; Solin&Salomies 1994: 400, s.v. Seponianus
447
régions de l’Empire.1587 Dans le cas présent, il semblerait que nous ayons affaire à une pérégrine
portant un double idionyme mais il n’est pas entièrement exclu qu’elle ait été une citoyenne. Le
nom Septimus n’est pas attesté comme gentilice mais cette femme s’appelait peut-être Septim(i)a
Proma. Le gentilice Septimius était courant dans un grand nombre de régions et il était d’ailleurs
assez fréquent en Pannonie, peut-être grâce à Septime Sévère mais il faut néanmoins signaler que
le gentilice Septimius n’a été attribué aux nouveaux citoyens qu’au tout début de règne de cet
empereur, ayant rapidement été remplacé par le gentilice Aurelius.1588
Serena, Serenus
10.03 / 12127 - Vibi Sereni
26.144 / 12510 – Celsi Sereni
23.57 / 12724 – Serena
Le surnom Serenus est attesté dans la plupart des provinces de l’Empire. En dehors de l’Italie le
plus grand nombre d’occurrences est attesté en Pannonie, dans la péninsule ibérique et en
Gaule.1589 Il semblerait que le nom Serenus n’était pas rare à Siscia non plus. Deux des porteurs
de ce nom étaient vraisemblablement des citoyens tandis que Serena était probablement une
pérégrine vu qu’elle ne porte qu’un nom unique.
Serenianus
21.06 / 12293 – Serenianus
1587
Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 74, 293; Alföldy 1969: 294, s.v. Septimus, Septumus; Mócsy 1983: 262, s.v.
Septimus; Abascal Palazón 1994: 504, s.v. Septuma, Septumus; Solin&Salomies 1994: 400, s.v. Septimus; Lőrincz
2002: 70, 195, s.v. Septimus
1588
Schulze 1904: 229; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy 1969: 53, s.v. Septimius; Mócsy 1983:
262, s.v. Septimius; Mócsy 1985: 86; Mócsy 1985, Zum Gentiliz: 403-410; Abascal Palazón 1994: 218-219, s.v.
Septimia, Septimius, Septumia/-ius; Solin&Salomies 1994: 168, s.v. Septimius; Lőrincz 2002: 69-70, 195, s.v.
Septimius; Minkova 2000: 85, s.v. Septimius
1589
Mócsy 1959: 190; Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 261; Alföldy 1969: 294, s.v. Serenus; Mócsy 1983: 263,
s.v. Serenus; Mócsy 1982-1984: 382-383; Mócsy 1984: 217; Abascal Palazón 1994: 505, s.v. Serena, Serenus;
Solin&Salomies 1994: 401, s.v. Serenus; Minkova 2000: 251, s.v. Serenus; Lőrincz 2002: 71, s.v. Serenvs; Serenus
est aussi attesté comme gentilice mais très rarement, cf. Solin&Salomies 1994: 168, s.v. Serenus. Il faut remarquer
que le surnom Serenius est aussi attesté, cf. Solin&Salomies 1994: 401, s.v. Serenius
448
C’est un surnom peu fréquent, attesté principalement dans les régions où était populaire le
surnom dont il est dérivé, Serenus.1590 En tant que porteur d’un nom unique, on peut supposer
que l’individu mentionné dans cette inscription était un pérégrin.
Sergius
13.55 / 12316 - Sergi(i)
Le gentilice Sergius est relativement courant en Italie, dans la péninsule ibérique et en
Narbonnaise mais plus rare ailleurs. Il est aussi occasionnellement attesté comme surnom ou
nom unique pérégrin. Dans certains cas, Sergius en tant que nom unique aurait pu être un nom
d’assonance celtique.1591
Dans le cas présent, il semblerait que l’homme en question était un pérégrin.
Servanda
26.96 / 12297 - Servanda Rufinu (sic)
Le surnom Servandus est assez commun en Italie du Nord et dans les provinces occidentales,
notamment en Gaule mais les occurrences sont plus rares dans les autres régions. Quelques cas
ont néanmoins été attestés en Pannonie. On peut considérer ce nom comme un nom latin à
fréquence régionale, c'est-à-dire un nom latin typique de certaines provinces celtiques.1592
Sessa
12.01 / 12317 – Sessa
1590
Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 261; Mócsy 1983: 263, s.v. Serenianus; Abascal Palazón 1994: 505, s.v.
Serenianus; Solin&Salomies 1994: 401, s.v. Serenianus; Lőrincz 2002: 71, 195, s.v. Serenianvs
1591
Schulze 1904: 230, 340; Alföldy 1969: 120, s.v. Sergius; Mócsy 1983: 263, s.v. Sergius; Abascal Palazón 1994:
219-220, 505, s.v. Sergia/-ius; Solin&Salomies 1994: 168, s.v. Sergius; Rémy 2001 : 146, 164; Lőrincz 2002: 71-72,
195, s.v. Sergivs; Delamarre 2003: 272, s.v. sergio1592
Mócsy 1959: 190; Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 94, 360; Mócsy 1983: 263, s.v. Servandus; Mócsy 1984 :
205; Solin&Salomies 1994: 402, s.v. Servandus; Minkova 2000: 252; Rémy 2001: 164; Lőrincz 2002: 73, s.v.
Servandvs
449
Un nom comme Sessa semble être un hapax. Il est peut-être question du nom Sexta mais il ne
semble pas que le groupe xt ait été assimilé en ss dans le latin vulgaire, contrairement, par
exemple, au groupe de consonnes ps. Le fait que le x ait été occasionnellement réduit en s
n’explique pas une éventuelle assimilation de l’unité phonétique xt en ss.1593 Des noms comme
Sesedios ou Sessidena ne permettent pas vraiment d’affirmer que Sessa puisse être un nom
d’origine celtique bien que cela ne soit pas forcement exclu.1594
A défaut de véritables analogies, il est difficile d’en dire plus sur ce nom qui semble être porté
par une pérégrine
Severius ?
19.31 / 12295 - Severi Crispini
Bien qu’il ne soit pas exclu que nous ayons affaire à Severus, fils de Crispinus, le fait que les
deux noms soient au génitif nous oblige à considerer une autre possibilité. Cette inscription
pourrait en effet mentionner un citoyen, Severus Crispinus ou Severius Crispinus. Le nom
Severus est occasionellement attesté comme gentilice, y compris en Pannonie,1595 mais il faut
noter que le gentilice Severius est bien plus courant. Ce gentilice est assez commun en Gaule, on
le retrouve aussi en Italie et dans la péninsule iberique mais il reste plutôt rare ailleurs.1596
Severus
15.07 / 12227 – Lucius Severi ?
24.08 / 12291 - S(e)vera Daturi
21.78 / 12296 - Severus
19.96 / 12567 - Aiax Severi
1593
Väänänen 1959: 64-66; Väänänen 1981: 64-65
Delamarre 2007: 167, s.v. Sesedios, Sessidena
1595
Barkóczi 1964: 303; Lochner-Hüttenbach 1965: 35; Abascal Palazón 1994: 221, s.v. Severa/-us;
Solin&Salomies 1994: 170, s.v. Severus; Lőrincz 2002: 78, s.v. Severvs
1596
Schulze 1904: 55; Barkóczi 1964: 303; Mócsy 1983: 264, s.v. Severius; Abascal Palazón 1994: 221, s.v.
Severius; Solin&Salomies 1994: 170, s.v. Severius; Lőrincz 2002: 76, s.v. Severivs
1594
450
21.47 / 12701 - Severa
19.39 / 12702 - Severa Sabini
11.05 / 12711 – Severi (un autre nom sur l'autre face - Spana)
07.06 / 12725 – Severa (un autre nom sur l'autre face – (H)ispani)
17.30 / 12915 - Cesius Severus
22.01 / 12999 - Sabina S(e)veri
26.100 / 13000 - Quintus Severi
29.51 / 13008 - Sabina Severi
Severus est un surnom et idionyme très fréquent, répandu aussi bien en Italie que dans les
provinces mais c’est en Occident qu’il semble avoir été plus particulièrement commun.1597
C’était un nom courant en Pannonie et vu le nombre de cas attestés sur les étiquettes, c’était
vraisemblablement aussi un nom populaire à Siscia.1598 A l’exception de Cesius Severus, tous ces
individus semblent avoir été des pérégrins.
Sextus, Sexta
03.06 / 12266 - Sexta Titi
23.55 / 12699 - Sexta Asictii
19.59 / 12705 - Sexta Magistri
14.10 / 12712 - Sextus ? (inscription antérieure)
13.07 / 12762 - Sextus Exomni
21.76 / 12766 - Sexta Saturionis
08.17 / 13063 - Vanius Sex{s}ti
1597
Dean 1916: 51-52; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 17, 21, 32, 190; Barkóczi 1964: 295, 324; Kajanto 1965: 11,
20, 22, 30, 68-69, 256; Lochner-Hüttenbach 1965: 35; Alföldy 1969: 295-296, s.v. Severus; Ben Abdallah&Ladjimi
Sebai 1983: 44; Mócsy 1983: 264, s.v. Severus; Pflaum&alii 1983: 87; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1985: 9298;Abascal Palazón 1994: 506-507, s.v. Severa, 508-510, s.v. Severus; Solin&Salomies 1994: 402, s.v. Severus;
Lőrincz 2002: 76-78, 195-196, s.v. Severvs; Minkova 2000: 252-253, s.v. Severa, Severus
1598
cf. Matijašić 1986: 205-206, 208-210
451
A l’origine un prénom, d’ailleurs pas des plus fréquents mais néanmoins attesté à toutes les
époques,1599 Sextus est aussi durant l’époque impériale un surnom et idionyme relativement
commun. Il est plus particulièrement courant dans les provinces celtiques ainsi que dans
l’Illyricum. En effet, ce nom semble avoir été un nom d’apparence latine ou un nom assonant
(voire aussi un nom de traduction) aussi bien chez les populations celtiques qu’illyriennes.1600
Dans le cas des étiquettes de Siscia, les occurrences sont plutôt nombreuses mais Sextus
n’apparaît que comme un nom unique pérégrin. Ce n’est guère surprenant puisque en Pannonie,
plus précisément dans le sud-ouest de cette région où sont concentrées quasiment toutes les
occurrences, ce nom est surtout attesté parmi les pérégrins autochtones.
Si une origine locale semble vraisemblable, il n’est pas aisé d’estimer lesquels de ces pérégrins
étaient de souche celtique ou illyrienne sauf dans les cas où le nom associé, (patronyme ou nom
de l’enfant) appartient clairement à un cercle onomastique défini. Ainsi, Sextus Exomni, Vanius
Sexti et Sexta Saturionis seraient plus vraisemblablement d’origine celtique. Ce n’est pas exclu
dans le cas de Sexta Magistri si l‘on accepte la possibilité que Magister soit un nom d’apparence
latine ou un nom d’assonance celtique. De son côté, Sexta Titi pourrait aussi bien être une Celte
qu’une Illyrienne. Il n’est pas possible de se prononcer avec certitude sur l’origine des autres
individus portant ce nom.
Sido
22.07 / 12575 - Antonius Sido
Le surnom Sido ne semble pas avoir été répertorié dans les provinces occidentales de l'Empire.
On pourrait lui supposer une origine sémitique,1601 une autre possibilité serait que ce nom soit un
1599
Salomies 1987: 49-50, 111-119, 155
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1534ff; Krahe 1929: 103-104; Mayer 1957: 302-303; Mócsy 1959: 190;
Katičić 1963: 260, 282; Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 41, 74-75, 174; Lochner-Hüttenbach 1965: 35-36;
Zaninović 1966: 50; Alföldy 1969: 296-297, s.v. Sextus; Rendić-Miočević 1981 28 = Rendić-Miočević 1989: 756;
Mócsy 1983: 265, s.v. Sextus; Mócsy 1984: 210, 217, 219; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 53-54; Križman 1991: 130;
Solin&Salomies 1994: 403, s.v. Sextus; Minkova 2000: 253, s.v. Sextus; Christol 2001: 30; Dondin-Payre 2001,
Onomastique: 292, 311; Rémy 2001: 170; Lőrincz 2002: 79-80, s.v. Sextvs
1601
Betz 1972: 398
1600
452
dérivé d'un nom grec, comme par exemple Σίδος ou Σιδώνιος.1602 Une éventuelle origine
orientale du nom correspondrait assez bien au gentilice Antonius, répandu en Orient.
Néanmoins, il faudrait remarquer que certains noms celtiques, comme Siddus ou Sidua possèdent
la même racine et il n'est peut-être pas impossible qu'un nom comme Sido leur soit apparenté.1603
Malgré cela, une origine orientale me semble plus vraisemblable.
Sidonius
21.93 / 12551 - pro Sidonio
Ce nom apparaît dans une inscription antérieure qui est toujours assez lisible. Il est intéressant de
noter que le nom est précédé d’une préposition, pro, qui se construit avec l’ablatif. Le nom de cet
homme aurait donc été Sidonius. La traduction vraisemblable de ce syntagme serait «pour
Sidonius». Le nom Sidonius, au demeurant plutôt rare, est attesté aussi bien comme gentilice que
comme surnom ou idionyme. Ce nom pourrait être oriental et indiquer des origines syriennes
mais c’était vraisemblablement aussi un nom d’assonance dans les régions celtiques.1604 Dans le
cas présent, il est impossible d’estimer si Sidonius était un pérégrin autochtone ou originaire
d’une autre partie de l’empire.
Il n’y vraisemblablement aucun rapport avec le nom Vale(n)s qui apparaît sur la même face de
l’étiquette car ce nom faisait partie de l’inscription postérieure.
Silius
20.09 / 12698 - Silia Cesorina
12.07 / 13030 - Silius (un autre nom présent sur l'autre face - Romanus)
1602
Pape&Benseler 1870: 1384, s.v. Σ‹δόνιος, s.v. Σίδος , Sohn des Aegyptus; Bechtel 1917: 543
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1541; Schmidt 1957: 268; Degavre 1998: 377-378, s.v. sido; Delamarre
2007: 168, s.v. Siddus, Sidua, voir aussi le thème sidio-, 232
1604
Pape&Benseler 1870: 1384, s.v. Σ‹δόνιος; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1541; Schulze 1904: 113;
Mócsy 1983: 266, s.v. Sidonius; Solin&Salomies 1994: 171, s.v. Sidonius; Degavre 1998: 377-378, s.v. sido-;
Lőrincz 2002: 80, s.v. Sidonivs; Solin 2003: 668, s.v. Sidonius, Sidonia; Delamarre 2007: 232
1603
453
Bien qu'occasionnellement attesté comme surnom ou nom unique dans les provinces celtiques,
Silius est avant tout un gentilice. Il n'est pas particulièrement fréquent et les occurrences sont
rares en dehors de l’Italie et des provinces occidentales.1605 Dans le cas présent, il ne fait pas de
doute que Silia Ce(n)sorina ait été une citoyenne mais le second cas est plus difficile à
interpréter. En effet, le rapport entre Silius et le nom apparaissant sur l'autre face n'est pas
certain. Il est vrai que Romanus pourrait appartenir à une inscription antérieure, sans aucun
rapport avec l'inscription mentionnant Silius. Toutefois, l'écriture semble identique ou du moins
très similaire et rien n'indique que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Il n'est donc pas
du tout exclu que Romanus soit le surnom du citoyen portant le gentilice Silius, à moins que
l'inscription ne mentionne deux individus différents.
Siliana
22.24 / 12707 - Siliana Licai
La fille de Licaius porte un nom qui est vraisemblablement latin mais il n'est pas du tout exclu
qu’il aurait pu être un nom d'assonance dans les régions celtiques.1606 Son père porte par contre
un nom indéniablement pannonien (vide supra).
Le génitif Mucci qui apparaît à la suite de ces deux noms (ou serait-ce une abréviation ?) ne fait
vraisemblablement pas partie de la dénomination de cette femme (vide supra).
Silindus
01.37 / 12455 - Afrinus Silindi
Silindus semble être un hapax mais le nom pourrait vraisemblablement être celtique. En effet, il
est composé de deux thèmes apparaissant dans les noms celtiques, sil- (sillo-, sil(l)i-) et indu-.1607
1605
Schulze 1904: 232, 424; Mócsy 1983: 266, s.v. Silius; Abascal Palazón 1994: 222, s.v. Silius; Solin&Salomies
1994: 171, s.v. Silius; Lőrincz 2002: 81, 196, s.v. Silivs
1606
Kajanto 1965: 155; Mócsy 1983: 266, s.v. Silianus; Solin&Salomies 1994: 403, s.v. Silianus; Lőrincz 2002: 81,
s.v. Silianvs; Delamarre 2003: 273, s.v. silo-; Delamarre 2007: 168, 232
1607
Schmidt 1957: 268; Evans 1967: 112; Degavre 1998 : 379, s.v. silo-; Delamarre 2001: 231, s.v. silo-; Delamarre
2003: 273, s.v. silo-; Meid 2005: 286-287; Delamarre 2007: 223, 232
454
Le père d’Afrinus aurait pu être un pérégrin autochtone mais on ne peut forcement exclure qu’il
ait été originaire d’une province occidentale.
Simpius
23.71 / 12278 – Simpius
Le nom Simpius ne semble pas avoir été attesté auparavant. Un nom similaire, Simpio, est
répertorié Tarraconaise (la lecture est toutefois incertaine) mais établir un lien entre ces deux
noms n'est pas forcement évident.1608 Il est bien évidemment impossible d'affirmer avec une
quelconque certitude que Simpius aurait pu être originaire de la péninsule ibérique mais ce n'est
pas forcement une conjecture sans fondement.
Simplex
14.19 / 12765 - Simplex corriarius
Il ne fait guère de doute que Simplex soit un nom latin mais vu la rareté des occurrences en
dehors des provinces occidentales et de l’Afrique, on devrait peut-être le considérer comme un
nom latin régional.1609 Il faut d'ailleurs remarquer qu'il n'est pas particulièrement courant ni dans
les provinces où il est attesté. Jusqu'à maintenant, le nom Simplex n'avait pas été répertorié en
Pannonie et il n'est pas invraisemblable que cet homme ne fût pas un autochtone. On pourrait
conjecturer sur des origines occidentales - on pense notamment à la Gaule ou aux deux
Germanies – voire africaines mais cela reste impossible à prouver.Vu qu'il n'est mentionné que
par un nom unique et son métier, on peut supposer que nous avons affaire à un pérégrin mais
c'est loin d'être certain.
Sinc(i)us
1608
CIL II 5912; Abascal Palazón 1994: 513, s.v. Simpio
Kajanto 1965: 253; Alföldy 1969: 298, s.v. Simplex; Mócsy 1983: 267, s.v. Simplex; Pflaum&alii 1983: 88, s.v.
Simplex; Solin&Salomies 1994: 404, s.v. Simplex; Lőrincz 2002: 83-84, s.v. Simplex
1609
455
23.10 / 12041 - Sinci (un autre nom sur l’autre face – Plinius Pulviliccus ?)
Ce nom faisait vraisemblablement partie d’une inscription antérieure. Sinc(i)us est
vraisemblablement un nom celtique tout comme les autres noms composés avec le thème sinc.1610 Cet individu, en tant que porteur d’un nom unique, semble avoir été un pérégrin.
Sinecurius
09.02 / 12755 – Sinecurius
Bien que le nom Sinecurius soit un hapax, l’origine latine de ce nom exprimant le désir des
parents de voir leur enfant mener une vie sans soucis ne fait aucun doute.1611
En tant que nom unique, il semblerait que l’individu en question soit un pérégrin. Il faut
néanmoins remarquer que les surnoms et idionymes avec le suffixe –ius sont de formation plutôt
tardive. Ces noms apparaissent vers la fin du 2ème siècle, initialement d’ailleurs souvent comme
des supernomina et sont de plus en plus populaires avec le passage du temps, avant de devenir
plutôt communs durant l’antiquité tardive.1612
Certes, l’emploi de gentilices romains comme noms uniques pérégrins est bien attesté dès le 1er
siècle apr. J.-C. mais Sinecurius n’est vraisemblablement pas un gentilice à l’origine. En
conséquence, on peut présumer que le nom Sinecurius est un nom tardif ou du moins pas
antérieur aux dernières décennies du 2ème siècle. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce soit un
sobriquet, en l’occurrence un agnomen. Ces étiquettes n’ayant vraisemblablement aucun
caractère officiel, indiquer un sobriquet désignant sans équivoque un individu pouvait même être
plus pratique que d’inscrire les duo nomina ou un nom unique pérégrin suivi du patronyme. De
même, on ne peut exclure la possibilité que l’étiquette soit postérieure à 212. Si c’est le cas, il
faut bien admettre que l’indication du gentilice pouvait être superflue, surtout si l’individu portait
le gentilice Aurelius omniprésent et que de toute façon il ne pouvait être distingué que par son
surnom.
1610
Delamarre 2001: 233, s.v. singi-; Delamarre 2003: 275, s.v. singi-; Delamarre 2007: 168, s.v. Sinccus, Sincius,
232
1611
1612
TLL, Vol. IV, 1451-1475, s.v. cura; OLD, 473-474, s.v. cura, 1768, s.v. sine
Kajanto 1963: 70-86; Kajanto 1965: 115-118; Kajanto 1966: 41, 52-57
456
Singarus
26.38 / 12320 - Deivila ? Singarus
Singarus est un hapax mais la présence du thème singi- pourrait indiquer qu’il s’agit d’un nom
celtique.1613 L’inscription mentionne peut-être deux individus, un seul porteur de double
idionyme, voire même une femme et son patronyme. En effet, bien que le nom Singarus semble
se terminer par la ligature –us, il n’est pas exclu que ce soit tout simplement le génitif Singari?
Singinus
14.26 / 12710 - Singinus Domnus
Bien que Singinus soit un hapax, semble-t-il, c’est vraisemblablement un nom apparenté à des
noms celtiques dérivés du thème singi- (vide supra et infra).
Il n’est pas impossible que ce soit un gentilice dans le cas présent mais il peut-être plus
vraisemblable que Singinus Domnus ait été un pérégrin porteur d’un double idionyme.
Singonius
19.46 / 12694 - Singonius Rufinus
Le gentilice Singonius n'a été attesté qu'une seule fois, sur un papyrus d' Oxyrhynchus, daté entre
253 et 256 apr. J.-C.. Le texte mentionne, entre autres, un certain Titus Singonius Arrius
Apolinarius Fronto qui est d’ailleurs le seul sur cette liste de noms à avoir une nomenclature
romaine (prénom, gentilice, deux surnoms et agnomen).1614 A défaut d’autres analogies, il est
1613
1614
Delamarre 2001: 233, s.v. singi- (faucon); Delamarre 2003: 275, s.v. singi- ; Delamarre 2007: 232
P.Oxy. XLIII 3109; Solin&Salomies 1994: 172, 488, s.v. Singonius
457
difficile d’en dire plus sur l’origine de ce gentilice mais il n’est pas exclu que ce soit un gentilice
patronymique d’origine celtique vu le nombre de noms celtiques avec le thème singi-, sinc-.1615
Sinialus ou Sinialius
21.75 / 12222 – Litua Siniali ou Siniali(i)
Le nom du père de Litua est un hapax. Il semblerait qu’il soit composé de thèmes celtiques, sinoet allo- (alo-).1616 Tout comme le nom de son fils (vide supra), ce serait donc vraisemblablement
un nom d’origine celtique.
Sinno
19.57 / 12700 - Sinno Sacroni
Ce nom ne semble pas avoir été attesté, en tout cas pas sous cette forme mais des analogies plus
ou moins proches existent. Le surnom Sinnio, porté par un corporis custos, est attesté à Rome
mais l’origine de ce nom n’est pas évidente.1617 Le thème sino- est néanmoins assez courant dans
l’anthroponymie celtique et comme Sacron(i)us semble aussi être un nom d’origine celtique
(vide supra), un nom comme Sinno pourrait vraisemblablement être celtique.1618
Il faut toutefois mentionner qu’un nom avec la même racine, Sinus, est occasionnellement attesté
parmi les Illyriens, plus précisément les habitants de la partie centrale et occidentale de la
province de Dalmatie. Bien que ce nom puisse être illyrien, une influence onomastique celtique
n’est pas exclue.1619
1615
Delamarre 2001: 233, s.v. singi-; Delamarre 2003: 275, s.v. singi-; Delamarre 2007: 168-169; 232
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1574; Evans 1967: 132-134; Degavre 1998: 36, s.v. allos, alo-, allo-, 381,
s.v. sino-; Delamarre 2001: 34, s.v. allos, 233, s.v. sino-; Delamarre 2003: 39-40, s.v. allos, 275, s.v. sino-;
Delamarre 2007: 210, 232
1617
CIL VI 4437; Solin&Salomies 1994: 404, s.v. Sinnio
1618
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1572ff; Degavre 1998: 381, s.v. sino-; Delamarre 2001: 233, s.v. sino-;
Delamarre 2003: s.v. sino-; Delamarre 2007: 168-169, 232
1619
Krahe 1929: 105; Mayer 1957: 306; Katičić 1963: 276; Katičić 1965: 60; Zaninović 1966: 50; Alföldy 1969:
298, s.v. Sinus; Mócsy 1983: 268, s.v. Sinus; Lőrincz 2002: 84. s.v. Sinvs
1616
458
Dans le cas présent, le caractère celtique du nom Sinno, notamment si l’on prend en compte le
patronyme, semble assez certain.
Sipandus
17.07 / 12650 - Naso Sipandi
Le nom Sipandus est un hapax et la seule analogie proche semble être le nom Sipa, probablement
féminin, considéré comme illyrien par Krahe et attesté justement à Siscia.1620 À défaut d'autres
analogies, une origine illyrienne semble plausible mais il est difficile d’en être certain.
Siso
26.19 / 12836 - Primig[ Sisonis
Si Siso ne semble pas avoir été répertorié auparavant, des noms apparentés sont bien attestés et
cela justement en Pannonie. Sisi, Sisia, Sisio, Sisiu et Sisuna sont vraisemblablement des noms
d'origine celtique et on peut supposer que le nom Siso faisait partie du même cercle
onomastique.1621 En tout cas cet homme était très probablement un pérégrin autochtone.
Siticius
21.03 / 12704 – Siticii
Ce nom n'est répertorié ni dans l'Onomasticon ni dans le Repertorium. Il est peut-être apparenté à
des noms comme Sitia ou Siticula et comme le thème situ- semble avoir été présent dans certains
1620
CIL III 12014529; Krahe 1929: 105, s.v. Sipa; le nom Sipo est peut-être venète et son caractère illyrien est loin
d'être assuré, cf. Krahe 1929: 105, s.v. Sipo
1621
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1587-1588; Mócsy 1959: 191; Katičić 1966: 153; Barkóczi 1964: 324;
Mócsy 1983: 268, s.v. Sisi, Sisia, Sisio, Sisiu, Sisiuna; Lőrincz 2002: 85, s.v. Sisi, Sisia, Sisio, Sisiv, Sisvna; Meid
2005 : 288 ; Delamarre 2007 : 169, s.v. Sisina, Sisiu, voir aussi s.v. Sisserus, Sissus
459
noms celtiques, à défaut d'analogies incontestables, on pourrait présumer que Siticius était un
nom du répertoire onomastique celte.1622
Sollemnius
23.03 / 13094 - Cresces Solimni
Il est vraisemblablement question du nom Sol(l)emnius, attesté aussi bien comme gentilice que
comme surnom ou idionyme, généralement à une époque plus tardive.1623 Cresce<n>s
Sol<l>{i}mni était très probablement un pérégrin mais il est difficile d’estimer avec certitude ses
origines. Il faut toutefois noter que ce nom ainsi que les noms apparentés comme Sollemnis ou
Sollemninus sont le plus souvent attestés dans les Gaules et vu que le nom Crescens y était
populaire aussi, on pourrait eventuellement présumer que cet homme avait des origines
gauloises.1624
Sosa
22.06 / 12763 - Sosa Butumi filius
Le nom Sosa, apparemment d’origine celtique, bien qu’extrêmement rare n’est tout de même un
hapax comme le nom du père de cet individu (vide supra).1625 Il est certain que c'est un nom
masculin dans le cas présent puisque l'inscription indique clairement filius. Un nom semblable,
Soso, est attesté en Mésie Supérieure1626 mais on ne peut être vraiment certain de l’origine
celtique de ce nom.
Spana
1622
Delamarre 2007: 169, s.v. Sitia, Siticula, 232
Kajanto 1965: 221; Mócsy 1983: 270, s.v. Sollemnius; Solin&Salomies 1994: 173, 405, s.v. Sollemnius; Lőrincz
2002: 87, s.v. Sollemnivs
1624
Kajanto 1965: 221; Mócsy 1983: 270, s.v. Sollemninus, Sollemnis; Mócsy 1984: 199, 209; Solin&Salomies
1994: 173, 405, s.v. Sollemninus, Sollemnis; Lőrincz 2002: 87, s.v. Sollemninvs, Sollemnis
1625
Delamarre 2007: 171, s.v. Sosa, -ia, 232
1626
IMS I 20; Mócsy 1983: 271, s.v. Soso; Lőrincz 2002: 89, s.v. Soso
1623
460
11.05 / 12711 - Spana (un autre nom sur l'autre face - Severi)
Le nom Spanus, vraisemblablement un dérivé d’Hispanus n’est pas commun mais il est
néanmoins attesté en plusieurs endroits, notamment en Italie mais aussi en Hispanie.1627 Le
rapport avec le nom au génitif apparaissant sur l’autre face n’est pas évident, d’autant plus que
l’écriture ne semble pas être la même.
Spenicala
17.08 / 12696 - Spenicala Licai
Ce nom est vraisemblablement un hapax mais il semble être composé de thèmes celtiques,
speno- et cali-.1628 A défaut d’analogies directes, du moins à ma connaissance, le plus prudent
serait de conclure que ce nom pourrait éventuellement être d’origine celtique. Le père de cette
femme porte un nom typiquement pannonien (vide supra).
Speratus
03.08 / 12034 – Pac(c)ius Speratus
13.03 / 12267 - Sperata Campani
08.25 / 12273 - Speratus Capito
21.07 / 12638 - Niger Sperati
01.78 / 12676 - Niger .eda...us Speratus
01.15 / 12695 - Speratus
En dehors de l’Italie, ce surnom et idionyme est le plus souvent attesté en Afrique, dans le
Norique, les provinces rhénanes, en Pannonie et dans la péninsule ibérique.
Sa popularité dans les régions celtiques serait, selon certains auteurs, due à son caractère
assonant mais ce n’est pas certain. Ce nom semble avoir été assez couramment porté par les
1627
Kajanto 1965: 199; Mócsy 1983: 271, s.v. Spanus; Abascal Palazón 1994: 515, s.v. Spanus; Solin&Salomies
1994: 406, s.v. Spanus; Lőrincz 2002: 90, s.v. Spanvs
1628
Schmidt 1957: 160; Delamarre 2007: 214, 232
461
esclaves et les affranchis bien que la majorité des porteurs étaient des ingénus.1629 Vu le nombre
de cas attestés sur les étiquettes, il semblerait que c’était un nom assez populaire à Siscia. La
majorité de ces Sperati semblent avoir été des pérégrins.
Spirus
19.65 / 12554 – Albani(i) Spiri
Vu que les deux noms sont au génitif, plusieurs possibilités d’interprétation s’offrent a nous mais
j’estime qu’il est plutôt question d’un individu dont les duo nomina sont au génitif que d’un nom
unique suivi du patronyme. Si le gentilice Albanius est bien attesté, tel n’est pas le cas du surnom
de cet homme. En effet, le nom Spirus ne semble pas avoir été répertorié auparavant et
déterminer son origine n’est pas aisé. Il est peut-être apparenté à des noms grecs comme Spiron
ou Spirusa, mais cela reste à démontrer.1630 Certains noms celtiques comme Spirnus ou Spiruico
sont aussi vaguement similaires mais il est difficile d’établir un lien.1631
Spurius, Spuria
19.25 / 12375 - Spurius
15.09 / 12409 - Spuria Pusilla
Spurius, à l’origine un prénom mais plutôt rare déjà dès le 1er siècle apr. J.-C., probablement à
cause de sa connotation relative à l’illégitimité,1632 est relativement couramment attesté comme
gentilice dans certaines régions. La plupart des occurrences se trouvent en Italie (notamment en
Cisalpine) et en Narbonnaise mais plusieurs cas ont aussi été répertorié en Pannonie.1633 Il
1629
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II 1625f; Mócsy 1959: 21, 59-60, 191; Barkóczi 1964: 324-325; Kajanto
1965: 77, 297; Alföldy 1969: 300, s.v. Speratus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 44; Mócsy 1983: 272, s.v.
Speratus; Pflaum&alii 1983: 88; Abascal Palazón 1994: 515, s.v. Sperata, Speratus; Solin&Salomies 1994: 406, s.v.
Speratus; Minkova 2000: 256, s.v. Speratus; Raepsaet-Charlier, Onomastique trévire: 388-389; Lőrincz 2002: 91,
s.v. Speratvs
1630
Pape&Benseler 1870: 1433, s.v. Spe…ron; Solin 2003: 1031, s.v. Spiron, Spirusa
1631
Lőrincz 2002: 91, s.v. Spirnvs, Spirvico; Delamarre 2007: 172, s.v. Spirnus, Spiruico
1632
Salomies 1987: 50-55, 157
1633
Schulze 1904: 95; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 303; Mócsy 1983: 273, s.v. Spurius; Solin&Salomies 1994:
175, s.v. Spurius; Lőrincz 2002: 92, s.v. Spvrivs
462
apparaît aussi occasionnellement comme surnom ou idionyme mais les occurrences sont
beaucoup plus rares.1634 Spurila Pusilla est vraisemblablement une citoyenne mais il semblerait
que dans le cas de Spurius c’était le nom unique d’un pérégrin.
Stacius ?
19.108 / 12380 – Stacius ?
Vu l’état fragmentaire de cette étiquette, il est impossible de savoir exactement de quel nom
personnel il est question. La lecture des trois premières lettres ne pose pas de problèmes tout
comme celle des lettres finales. C’est la lecture de la lettre c qui est plus douteuse et celle de la
lettre suivante est tout à fait hypothétique. Malgré ces difficultés, on peut proposer comme
lecture le nom Stacius. Bien que rare, ce nom est tout de même attesté en tant que gentilice,
Stacius en Asie Mineure et Staccius en Cisalpine, peut-être aussi en Hispanie.1635 Dans le cas
présent, il semblerait plutôt que c’est un nom unique.
Stanoncia
19.47 / 12416 - Stanoncia Crescentis
Le nom de cette femme est un hapax. La lecture de cette inscription ne pose pas de problèmes
particuliers et il faut bien admettre que c’est bel et bien le nom de la fille de Crescens. A défaut
d’analogies, il est difficile d’en dire plus sur les origines de ce nom. Un autre hapax attesté sur
les étiquettes de Siscia, Nonc(i)us, peut-être un nom celtique (vide supra), pourrait
éventuellement lui être apparenté si l’on estime que le même thème est employé dans les deux
noms. Il est toutefois difficile d’affirmer que Stanoncia puisse être un nom celtique.
1634
Kajanto 1965: 40, 73, 298; Mócsy 1983: 273, s.v. Spurius; Solin&Salomies 1994: 407, s.v. Spurius; Lőrincz
2002: 92, s.v. Spvrivs
1635
Mócsy 1983: 273, s.v. Staccius; Abascal Palazón 1994: 223, s.v. Staccia; Solin&Salomies 1994: 175, s.v.
Stacius, Staccius; Lőrincz 2002: 92, s.v.Staccivs
463
Statius
21.81 / 12028 – Primus Stati(i)
26.140 / 12408 - Statius S...a
12.02 / 12410 - Statius Quarto
16.06 / 12413 - Statius Parteni ?
06.15 / 12415 - Statia
21.32 / 12427 - Sammo Stati(i)
21.67 / 12907 - Iulia Statia ?
Statius, initialement un prénom d’origine osque,1636 est un gentilice particulièrement fréquent en
Italie du Nord et en Dalmatie, il est assez courant en Narbonnaise, on le retrouve aussi en
Pannonie (toutefois pas après la fin du 2ème siècle) et dans la péninsule ibérique mais il est
beaucoup plus rare ailleurs.1637
En tant que surnom ou idionyme, il est peu commun en dehors de l’Italie du Nord.1638
Dans le cas présent, il est attesté comme gentilice (Statius Quarto et peut-être aussi Statius S…a)
mais plus souvent comme nom unique ou surnom (Primus Stati(i), Statius Parteni, Statia,
Sammo Stati(i) et Iulia Statia).
On ne peut tout à fait exclure la possibilité dans le cas des patronymes de Primus et Sammo que
le nom en question est en fait Status mais il fait noter que c'est un surnom rarement attesté.1639
Steno
13.20 / 12417 – Stenonis
1636
Salomies 1987: 90-91
Schulze 1904: 37, 237, 469; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 293; Alföldy 1969: 122-123, s.v. Statius; Mócsy
1983: 274, s.v. Statius; Solin&Salomies 1994: 176, s.v. Statius; Lőrincz 2002: 93, s.v. Stativs
1638
Alföldy 1969: 300, s.v. Statia; Mócsy 1983: 274, s.v. Statius; Solin&Salomies 1994: 407; Minkova 2000: 257,
s.v. Statia; Lőrincz 2002: 93, s.v. Stativs
1639
Kajanto 1965: 356; Solin&Salomies 1994: 407, s.v. Status; cf. le nom illyrien Stattus, Rendić-Miočević 1956,
Germanus: 239; Alföldy 1969: 301, s.v. Stattus; Mócsy 1983: 274, s.v. Stattus; Lőrincz 2002: 94, s.v. Stattvs
1637
464
Ce nom, apparaissant au génitif dans cette inscription, est un hapax mais deux noms qui
pourraient lui être apparentés, Stennas (nom masculin) et Stennato (nom féminin) ont été attestés
sur le territoire des Iapodes dans la province de Dalmatie, une région proche de Siscia.1640 Steno
pourrait donc vraisemblablement être un nom illyrien au sens large du terme, voire même un
nom plus typiquement iapode.
Stubarus
19.28 / 12390 – Stubarus Vicci ?
Ce nom est un hapax mais le nom féminin Stuba a déjà été attesté en Pannonie.1641
Stubarus pourrait être un nom apparenté mais il est difficile d'en dire plus sur l'origine de ces
deux noms. Ils ne semblent pas être celtiques et si l'on présume que ce sont des noms indigènes,
ils pourraient éventuellement appartenir au cercle onomastique illyro-pannonien. A défaut
d'analogies, cela reste difficile à prouver.
Successus
23.19 / 12192 – Lecana Successi
19.33 / 12368 - Iustinus Successi (inscription antérieure)
15.08 / 12369 - Successus Scenorm(i) ?
13.04 / 12389 - Successus
23.18 / 12406 - Suc(c)es(s)i
24.13 / 12421 - Successi (inscription antérieure ?)
19.30 / 12788 - Ianuarius Successi
23.83 / 12989 - Regulus Successus
1640
CIL III 3000 = 10023; Mayer 1957: 322, s.v. Stennas, Stennato; Alföldy 1969: 301, s.v. Stennas, Stennato;
Lőrincz 2002: 94, s.v. Stennas, Stennato
1641
RIU 1416; Lőrincz 2002: 96, s.v. Stvba
465
Le surnom et idionyme Successus n'est pas un nom rare, il est attesté dans la plupart des
provinces mais c'est surtout dans le Norique qu'il semble avoir été particulièrement populaire.
C'est aussi un nom courant en Narbonnaise, en Italie du Nord (plutôt parmi les esclaves et les
affranchis) ainsi que dans la péninsule ibérique. C’est bien un nom latin mais on peut le qualifier
de nom latin à fréquence celte. Il est bien attesté en Pannonie mais avec huit occurrences sur les
étiquettes de Siscia le nombre de cas répertorié dans cette région a presque doublé.1642 Il
semblerait que Successus y était un nom populaire parmi les pérégrins, vraisemblablement en
grande partie des autochtones. On peut supposer que la majorité de ces gens ne faisaient pas
partie des couches aisées de la société provinciale ou en tout cas n’étaient pas de ceux qui
avaient suffisamment de moyens financiers pour élever des monuments épigraphiques. Cela
pourrait nous inciter à considérer que le nom Successus était beaucoup plus populaire en
Pannonie ou du moins en Pannonie occidentale qu’on ne le croyait. Sur les étiquettes de Siscia,
Successus apparaît toujours comme un nom unique, sauf dans le cas de Regulus Successus qui
semble porter un double idionyme.
Sulpicius
19.97 / 12391 - Sulpicia Ianuaria
23.46 / 12274 - Sulpici(i) vet(erani)
Le nom Sulpicius était un gentilice courant, notamment en Italie, dans les provinces occidentales
et en Afrique, plus particulièrement dans les provinces hispaniques ainsi que dans les Gaules. Il
se fait plus rare ailleurs et on ne le trouve qu'occasionnellement en Pannonie et en Dalmatie.1643
C’était aussi un gentilice impérial mais le règne éphémère de Galba n'a sans doute pas permis à
1642
Šašel 1955: 133-135; Mócsy 1959: 17, 191; Barkóczi 1964: 325; Kajanto 1965: 18, 93, 96, 356;LochnerHüttenbach 1965: 36; Alföldy 1969: 302, s.v. Successus; Alföldy 1977: 258; Mócsy 1983: 276, s.v. Successus;
Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 516-517, s.v. Successa, Successus; Solin&Salomies 1994: 409, s.v.
Successus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 241; Rémy 2001: 165; Lőrincz 2002: 97, 196, s.v. Svccessvs
1643
Schulze 1904: 518; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 303; Alföldy 1969: 124, s.v. Sulpicius; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 20, s.v. Sulpicius ; Mócsy 1983: 277, s.v. Sulpicius; Pflaum&alii 1983: 71, s.v.
Sulpicius; Abascal Palazón 1994: 224-225, s.v. Svlpicivs; Solin&Salomies 1994: 178, s.v. Sulpicius; Minkova 2000:
88, s.v. Sulpicius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 358, 360; Rémy 2001: 68, 116, 146; Lőrincz 2002:
99, s.v. Svlpicivs
466
un grand nombre de nouveaux citoyens de porter ce gentilice. Il apparaît aussi occasionnellement
comme surnom ou idionyme dans les provinces où il est couramment attesté comme gentilice.1644
Dans le cas présent, il ne fait guère de doute que Sulpicia Ianuaria soit une citoyenne mais son
surnom fort répandu ne nous permet pas d’avances des hypothèses crédibles quant à ses origines.
On peut tout au plus remarquer que le surnom Ianuarius est très commun dans les provinces où
le gentilice Sulpicius est le plus couramment attesté mais vu sa fréquence en Pannonie, Sulpicia
Ianuaria pouvait aussi bien être une autochtone qu’une personne originaire de l’Italie du Nord,
de la péninsule ibérique ou de la Gaule.
Au cas où la lecture proposée serait correcte, l’autre Sulpicius, en tant que vétéran, devait lui
aussi être un citoyen. Il est toutefois difficile d’estimer si Sulpicius était son gentilice ou son
surnom.
Super
02.09 / 12393 - Super cor(i)arius ou Super Cor(i)arius
Super n’est pas un surnom et idionyme rare mais il semble avoir été plus particulièrement
répandu en Italie du Nord, dans les provinces rhénanes, en Dalmatie et en Pannonie.1645 Il
semblerait que notre Super était un corroyeur, à moins que Cor(i)arius ne soit un nom, en
l’occurrence peut-être un gentilice dont la place a été inversé (vide supra).
Surio
02.02 / 13119 - Breuca Surionis
Surio, tout comme Surus, un nom auquel il est vraisemblablement apparenté, pourrait appartenir
aussi bien à l'anthroponymie celtique qu’illyrienne de l'époque impériale. Il semble néanmoins
1644
Mócsy 1983: 277, s.v. Sulpicius; Lőrincz 2002: 98-99, s.v. Svlpicivs
Mócsy 1959: 192; Kajanto 1965: 277; Barkóczi 1964: 325; Alföldy 1969: 302, s.v. Super; Mócsy 1984: 216;
Solin&Salomies 1994: 409, s.v. Super; Minkova 2000: 258, s.v. Super; Lőrincz 2002: 100, 197, s.v. Svper
1645
467
avoir été nettement plus commun en milieu celtique, notamment dans le Norique. Il faut aussi
préciser que dans certains cas ce nom pourrait être apparenté au nom Syrio.1646
Le père de Breuca, car cela semble bien être un patronyme, porte vraisemblablement un nom
indigène, tout comme sa fille d'ailleurs mais il est difficile de trancher sur son origine. Ce nom
est plus souvent attesté parmi les gens de souche celtique mais sa fille porte un nom illyrien au
sens large du terme. La coexistence de noms celtiques et illyriens au sein d’une même famille
n’a rien d’extraordinaire en Pannonie mais vu le caractère ambivalent du nom Surio, rien
n’empêche que le père de Breuca ait été un Illyrien de Pannonie.
Sura, Surus
13.31 / 12035 – Petuli Suri
13.64 / 12097 – Gaiana Suri
19.02 / 12359 - Surus Marci
01.48 / 12360 - Surus
24.11 / 12367 - Sura Pria
19.33 / 12368 - Sura Namusii
21.10 / 12377 - Sura
19.58 / 12392 - Sura
17.23 / 12394 - Sura Crescentis
20.08 / 12395 - Sura Traspontii
19.79 / 12396 - Sura
24.12 / 12397 - Surae Turoni
21.61 / 12398 - Sura Ignavi
17.24 / 12401 - Sura Canio (inscription antérieure)
01.29 / 12402 - Sura
06.14 / 12403 - Sura Vitalis
01.04 / 12407 – Sura
01.53 / 12411 - Sura Libani
1646
Pape&Benseler 1870: 1463, s.v. SÛrioj; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1676f; Krahe 1929: 107; Mayer
1957: 325; Mócsy 1959: 192; Katičić 1963: 284; Alföldy 1969: 303, s.v. Surio, 305, s.v. Syrio; Mócsy 1983: 278,
s.v. Surio, 279, s.v. Syrio; Lőrincz 2002: 101, s.v. Svrio, 104, s.v. Syrio; Delamarre 2007: 175, s.v. Surio
468
26.141 / 12412 - Sura Triti
21.92 / 12422 - Sura Cesonis
19.10 / 12587 - Vitellia Sura
04.17 / 12603 - Omullius Surus
05.11 / 12646 - Nigelio ? Suri
17.26 / 12718 - Festa Suri
14.04 / 12981 - Petuli Suri
21.34 / 13102 - Surus (inscription antérieure)
12.20 / 13113 - Sura Valeri(i)
19.102 / 13114 - Sura Vitalianus
Le surnom et idionyme Sura n'est pas seulement le féminin du nom Surus, c'est aussi un surnom
masculin latin bien attesté, y compris en Pannonie et même à Siscia.1647 En ce qui concerne les
étiquettes, plus précisément les 19 personnes qui s'appelaient Sura, il est bien évidemment
difficile, pour ne pas dire impossible, d'être certain de leur sexe dans la plupart des cas,
notamment quand le nom unique est suivi par un patronyme au génitif. Néanmoins, dans le cas
de Sura Canio et Sura Vitalianus, apparemment porteurs de doubles idionymes et de Sura
Tur(r)onius, peut-être un citoyen, Sura était vraisemblablement un nom d'homme. Sura Pria
pourrait aussi avoir été un homme car le hapax Pria est attesté sur une autre étiquette dans la
dénomination Valerius Pria. Le cas de la citoyenne Vitellia Sura ne pose pas de problèmes mais
pour les 14 individus restants, apparemment tous des pérégrins portants des noms uniques,
généralement suivis du patronyme, la question du sexe demeure sans réponse. Le nom Surus, au
demeurant assez courant, peut selon les cas avoir des origines très diverses. Contrairement au
surnom masculin Sura, il ne semble pas être d’origine latine mais il peut être tout à la fois
celtique, illyrien, thrace et sémitique. D’ailleurs, il peut aussi indiquer dans certains cas une
origine syrienne (Surus = Syrus).1648 Le contexte est donc souvent déterminant pour essayer de
1647
AIJ 557; Mócsy 1959: 192; Kajanto 1965: 63, 226; Mócsy 1983: 278, s.v. Sura; Solin&Salomies 1994: 409, s.v.
Sura; Solin 1996: 44, s.v. Sura; Minkova 2000: 259, s.v. Sura; Lőrincz 2002: 101, s.v. Svra
1648
Pape&Benseler 1870: 1463, s.v. SÛrsj; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1678; Gordon 1924: 98; Krahe
1929: 108-109; Wuthnow 1930: 112; Mayer 1957. 326; Mócsy 1959: 33, 192; Barkóczi 1964: 325; LochnerHüttenbach 1965: 36; Evans 1967: 472-473; Alföldy 1969: 303, s.v. Surus; Alföldy 1977: 258; Mócsy 1983: 278,
s.v. Surus, 279, s.v. Syrvs; Križman 1991: 131, 142; Alföldy 1993: 4-5, 7; Abascal Palazón 1994: 518-519, s.v.
Sura, Surus; Solin 1996: 376, s.v. Syrus, 614, s.v. Sura, Surus; Degavre 1998: 396, s.v. sur-/suri-; Minkova 2000:
469
deviner l’origine de ces gens. Vu la position géographique de Siscia, les porteurs de ce surnom
ou idionyme étaient vraisemblablement majoritairement d’origine celtique ou illyrienne (Sura
Namusii, Sura Triti) mais considérant le caractère cosmopolite de cette grande ville de Pannonie,
certains d’entre eux auraient pu avoir des origines orientales, comme par exemple Sura
Tra(n)spontii.
Le statut de citoyen ne fait pas de doute pour plusieurs d'entre eux: Vitellia Sura a déjà été
mentionnée, Omullius Surus était-lui aussi un citoyen et c'est fort probable dans le cas de
Petulius Surus, si l'on a bien interprété ces noms au génitif.
Tanavus
21.84 / 12817 - Lamia Tanavi
Le nom Tanavus est vraisemblablement un hapax. En tant que nom personnel d’un pérégrin, on
pourrait lui supposer une origine locale. On ne trouve pas d’analogies parmi les noms illyriens
mais vu que le thème tanno- est bien attesté dans les noms celtiques, Tanavus pourrait être un
nom d’origine celtique,1649 d’autant plus que le nom de sa fille pourrait lui aussi être un nom
celtique ou d’assonance celtique (vide supra).
Tara(u)to, Tara(u)tus, Tara(u)t(i)us ?
14.22 / 13038 - Ucco Tarato
Un nom comme Tarato n'a pas été attesté, semble-t-il, et on peut d'ailleurs se demander si les
noms sont vraiment au nominatif dans cette inscription. Ucco est certes attesté, mais le nom
Uccus l'est aussi. Il n'est donc pas exclu que l'homme s'appelait en fait Uccus Taratus. On
pourrait même présumer que l'on ait affaire à une inversion du gentilice et du surnom et que cet
individu n'était pas un pérégrin porteur d'un double idionyme mais un citoyen, Taratius Uccus.
259-260, s.v. Sura, Surus; Rémy 2001: 154; Lőrincz 2002: 102, 197, s.v. Svrvs, 104, s.v. Syrvs; Solin 2003: 668-669,
s.v. Syrus, Syra; Meid 2005: 289; Delamarre 2007: 175, s.v. Surius
1649
Schmidt 1957: 275; Degavre 1998: 400, s.v. tanno-/tanna; Delamarre 2001: 245, s.v. tanno-; Delamarre 2003:
289-290, s.v. tanno-; Delamarre 2007: 233
470
Ces conjectures sont difficiles à prouver mais on pourrait éventuellement songer à une analogie
comme l'idionyme Tarautius, vraisemblablement celtique.1650 Vu que les noms Ucco et Uccus
sont indéniablement celtiques, la même origine serait assez crédible pour le second nom
apparaissant dans cette inscription. A défaut d'autres analogies, on peut proposer comme lecture
les noms Tara(u)to ou Tara(u)t(i)us. Si l’on accepte l’hypothèse que les noms soient au datif et
qu’une inversion avait eu lieu, on devra aussi compter sur la possibilité que l’homme en question
était un citoyen portant un gentilice vraisemblablement patronymique d’origine celtique,
Tara(u)tius Uccus.
Tastus
01.30 / 12563 - Aeli(i) Tasti
Le nom Tastus a déjà été attesté en Pannonie mais cette étiquette ne représente que la seconde
occurrence de ce nom connue à ce jour.1651 A défaut d'analogies plus nombreuses on peut juste
conclure que Tastus pourrait être un nom indigène pannonien mais il est difficile d'en dire plus.
Vu qu'une origine celtique semble difficile à prouver, Tastus serait peut être un nom illyrien au
sens large du terme, éventuellement proche d’un nom comme Testus (vide infra) mais cette
supposition reste tout de même dans le domaine de la conjecture. Quoi qu’il en soit, il ne fait
quasiment pas de doute que Aelius Tastus soit un citoyen.
Tauro
13.09 / 13069 – Tauro
Tauro semble être un hapax mais c'est vraisemblablement un nom proche des surnoms comme
Taurio,1652 un nom peu répandu mais néanmoins attesté en plusieurs endoits ou Taurus,
1650
CIL VIII 23347; Delamarre 2007: 178, s.v. Tarautius
CIL III 4282 = RIU 690; Mócsy 1983: 283, s.v. Tastus; Lőrincz 2002: 109, s.v. Tastus
1652
Kajanto 1965: 329; Alföldy 1969: 306, s.v. Taurio; Mócsy 1983: 283, s.v. Taurio; Solin&Salomies 1994: 410,
504, s.v. Taurio; Degavre 1998: 403, s.v. tarvo-/tarbo-/taro-; Delamarre 2001: 246-247, s.v. taruos; Forier 2001:
501-502; Lőrincz 2002: 110, s.v. Tavrio; Delamarre 2003: 291-292, s.v. taruos;
1651
471
nettement plus courant (vide infra). Il n'est d'ailleurs pas entièrement exclu que nous ayons en
fait affaire au datif du nom Taurus.
Tout comme Taurus, Tauro pourrait être un nom d'assonance ou de traduction dans les régions
celtiques.
Taurus
13.30 / 12355 - Taurus
12.14 / 12906 - Iulius Taurus
26.78 / 12936 - Tauri Turoni
Le surnom et idionyme Taurus est relativement commun dans les provinces dites celtiques et
plus rare ailleurs. Il est donc probable que ce soit un nom à fréquence régionale et on pourrait
aussi le considerér comme un nom de traduction, voire comme un nom assonant vu le nombre de
noms celtiques commençant par la même racine.1653 Ce nom a déjà été attesté à plusieurs reprises
en Pannonie et sa présence à Siscia n'a rien de surprenant. Dans le cas présent, deux porteurs de
ce nom sont vraisemblablement des citoyens. C'est pratiquement certain dans le cas de Iulius
Taurus et assez probable dans le cas de Taurus Tur(r)onius si l'on accepte la possibilité que les
places du gentilice et du surnom furent inversées.
Tertius, Tertia
15.20 / 12178 – Cabra Terti(i)
19.61 / 12209 – Lucius Terti(i)
17.11 / 12230 – Mellio Tertius ?
13.23 / 12358 - Tertius
19.75 / 12361 - Tertia
1653
Mócsy 1959: 192; Barkóczi 1964: 325; Kajanto 1965: 86, 329; Alföldy 1969: 306, s.v. Taurus; Mócsy 1983:
283, s.v. Taurus; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 524, s.v. Taurus; Solin&Salomies 1994: 410, s.v.
Taurus; Degavre 1998: 403, s.v. tarvo-/tarbo-/taro-; Minkova 2000: 262, s.v. Taurus; Delamarre 2001: 246-247, s.v.
taruos; Forier 2001: 501-502, 529; Lőrincz 2002: 110, 197, s.v. Tavrvs; Delamarre 2003: 291-292, s.v. taruos;
Delamarre 2007: 179
472
26.138 / 12362 - Tert(iu)s Filtibicus ?
26.40 / 12385 – Secundus Ter.. ?
09.07 / 12418 - Tertia Sabiniana
13.49 / 12420 - Tertius Fusci
12.15 / 12946 - Ingenuus Terti(i)
19.62 / 13081 - Tertius
13.10 / 13099 - Tertius
En tant que surnom et idionyme Tertius est un des noms personnels les plus répandus du monde
romain, présent dans toutes les couches de la société, aussi bien chez les citoyens que les
pérégrins ainsi que chez les ingénus et les esclaves, du moins dans les provinces où le latin était
la langue d'usage. Il est le plus couramment attesté en Italie, en Gaule (plus particulièrement en
Narbonnaise) et dans le Norique mais c'est aussi un nom commun en Dalmatie et en
Pannonie.1654 Bien que ce soit indéniablement un nom latin, c'était aussi dans de nombreux cas
vraisemblablement un nom de traduction.
En Italie du Nord (occasionellement aussi en Narbonnaise), Tertius est assez souvent attesté
comme prénom,1655 mais aucun exemple de ce type ne semble exister parmi les noms répertoriés
sur les étiquettes de Siscia. Toutefois, dans deux cas Tertius semble être un gentilice: c'est
pratiquement certain dans le cas de Tertia Sabiniana et possible dans le cas de Tert(iu)s
Filtibicus (si l'on accepte cette lecture). Bien que moins courammment employé dans ce rôle, le
nom Tertius a été répertoré à plusieurs reprises comme gentilice, notamment en Gaule et nous
n'avons aucune raison de douter de l'existence de ce gentilice à Siscia.1656 La lecture du nom
Mellio Tertius est très incertaine mais au cas où elle serait correcte, il faudrait peut-être envisager
la possibilité d’une inversion de noms dans la formule onomastique qui ferait de cet individu un
citoyen, Tertius Mellio. Néanmoins, il pourrait aussi être un pérégrin portant un double
idionyme.
1654
Dean 1916: 53; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106; Mócsy 1959: 60, 192; Barkóczi 1964: 295, 325; Kajanto
1965: 30, 74-75, 78, 292; Lochner-Hüttenbach 1965: 37; Alföldy 1969: 307-308, s.v. Tertius; Ben
Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 45; Mócsy 1983: 285, s.v. Tertius; Pflaum&alii: 88; Solin&Salomies 1994: 411, s.v.
Tertius; Minkova 2000: 262, s.v. Tertia, Tertius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 356, 362, 381, 384-385, 389390; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 114-115, 197, s.v. Tertivs
1655
Chase 1897: 150-151; Petersen 1962: 348-349; Salomies 1987: 17, 111, 116-118, 122
1656
Schulze 1904: 48-49, 242; Mócsy 1983: 285, s.v. Tertius; Solin&Salomies 1994: 184, s.v. Tertius; Lőrincz 2002:
115, s.v. Tertivs
473
Tous les autres porteurs de ce nom attestés sur les étiquettes semblent avoir été des pérégrins.
Tescius
21.87 / 12722 – Marcus Tescius ?
Il semblerait bien que Tescius soit un gentilice dans cette inscription mais ce nom ne semble pas
avoir été attesté auparavant. C’est peut-être un nom apparenté au gentilice Tessius, attesté surtout
en Gaule, plus particulièrement en Narbonnaise mais une occurrence est aussi répertoriée en
Pannonie, à Carnuntum. Le surnom Tesco, vraisemblablement d’origine celtique, est attesté en
Aquitaine.1657 On pourrait donc présumer que Marcus Tescius porte un gentilice d’origine
celtique, peut-être de formation patronymique et il n’est pas du tout exclu que cet homme,
apparemment un citoyen, était originaire de la Gaule. Vu qu’il semble porter les duo nomina
première manière, cette étiquette pourrait être datée assez tôt, en tout cas certainement dans le
courant du 1er siècle apr. J.-C.
Testus
23.73 / 12847 - Flora Testi
Le nom Testus, vu les analogies, pourrait avoir différentes origines. La plus vraisemblable serait
une origine locale. Des noms comme Testa (un nom masculin) ou Testo (un nom féminin) ont été
attestés respectivement en Mésie Supérieure et en Dalmatie et Appien mentionne un chef
delmate qui s'appelait Testimos (Τέστιµος). Tout porte à croire que les noms avec cette racine
attestés dans les Balkans étaient d'origine illyrienne au sens large du terme.1658
Néanmoins, le surnom Testa (ou agnomen ?) est aussi attesté à Rome à l'époque tardorépublicaine chez un individu qui n'était certainement pas un Illyrien et vu que le mot est aussi
1657
Schulze 1904: 98, 162, 425; Mócsy 1983: 286, s.v. Tesco, Tessius; Solin&Salomies 1994: 184, s.v.Tesius;
Lőrincz 2002: 116, s.v. Tesco, Tessivs; Delamarre 2007: 180, s.v. Tesco, Tessius
1658
Appien, Illyr. 26-27; IMS III/2, 60; CIL III 8326; Krahe 1929: 113; Mayer 1957: 334; Alföldy 1969: 309, s.v.
Testo; Mócsy 1983: 286, s.v Testo; Lőrincz 2002: 116, s.v. Testa, 117, s.v. Testo
474
latin,1659 un tel surnom n'a rien de vraiment surprenant en Italie, d'autant plus que le gentilice
Testius y est aussi attesté.1660
Dans le cas présent, vu qu'il s'agit d'une pérégrine, on aurait plutôt tendance à considérer Testus
comme un nom indigène ou à la limite un nom assonant apparenté à des noms illyriens avec la
même racine.
Tetus ou Tetius
20.34 / 12781 - Grecinus Teti ou Teti(i)
Le gentilice Te(t)tius est bien attesté en Italie ainsi que dans plusieurs provinces,1661 mais dans le
cas présent nous avons affaire à un idionyme, vraisemblablement d’origine celtique. Bien que le
nom Tettius soit aussi occasionellement répertorié comme surnom ou idionyme, y compris en
Pannonie,1662 le nom du père de Gr(a)ecinus serait peut-être plutôt Te(t)tus, un nom attesté,
semble-t-il, à plusiers reprises parmi les noms des potiers de La Graufesenque.1663 D’autres noms
celtiques ou du moins probablement celtiques avec la racine tet- existent et il paraît
vraisemblable que le père de Gr(a)ecinus porte un nom d’origine celtique.1664 Le nom pourrait
eventuellement être local, vu qu’un nom comme Tetta est attesté en Pannonie, mais la plupart
des analogies se trouvent en Occident, nottament en Gaule, y compris les analogies directes à La
Graufesenque. Vu que le nom Gr(a)ecinus est nettement plus répandu en Occident qu’ailleurs,
surtout en Narbonnaise et en Hispanie mais aussi en Lyonnaise (vide supra), il n’est pas
invraisemblable que Gr(a)ecinus Teti ait été originaire de la Gaule.
Teudio
1659
OLD 1931, s.v. testa, objets en terre cuite (briques, tuiles, poterie)
Cic. ad fam. 7. 20; Schulze 1904; 373; Kajanto 1965: 344; Solin&Salomies 1994: 184, s.v. Testius, 411, s.v.
Testa; le nom Testia est aussi répertorié en Hispanie mais comme idionyme, cf. CIL II 1245, Lőrincz 2002: 116, s.v.
Testia
1661
Schulze 1904: 242, 425; Alföldy 1969: 126, s.v. Tettius; Mócsy 1983: 286, s.v. Tettius; Solin&Salomies 1994:
184, s.v. Tetius, 185, s.v. Tettius; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tettivs
1662
Barkóczi 1964: 325; Mócsy 1983: 286, s.v. Tettius; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tettivs
1663
Marichal 1988: 172, cat. 50 et 51, 269; Bourgeois 1995: 131; Delamarre 2007: 180, s.v. Tettus, Tetus
1664
Katičić 1966: 156; Meid 2005: 293, s.v. Tetta; Delamarre 2007: 180-181, s.v. Tetarus, Tetio, Tetto, Tettaro,
Tettoserus, Tetturo, Tetumus
1660
475
05.06 / 12189 – Lucia Teudionis
Le nom Teudio ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais des noms vraisemblablement
apparentés ont déjà attestés. Ainsi, le gentilice Teudius et le surnom Teudus sont connus en Italie
du Nord où l'on rencontre aussi le nom masculin Teuda, un nom attesté également en
Dalmatie.1665 Les opinions des spécialistes divergent sur l’origine de ces noms. Ce pourrait être
des noms d’origine celtique1666 mais de nombreux auteurs les considèrent comme des noms
illyriens au sens large du terme.1667
Vu le faible nombre d’occurrences, il est difficile de trancher sur la question car les deux
hypothèses reposent sur des arguments sérieux. Les cas répertoriés en Italie du Nord pourraient
effectivement être des noms d’origine celtique1668 mais une origine vénète n’est pas improbable
non plus. La diphtongue eu est peut-être moins typique dans l’anthroponymie celte que dans
l’anthroponymie pannonienne,1669 mais cet élément est surtout un argument en faveur de
l’hypothèse d’une origine locale de Lucia Teudionis. De toute façon, vu sa formule onomastique,
il est plus que probable qu’elle était une pérégrine. Si l’on accepte la possibilité qu’elle était une
autochtone ou du moins originaire de la région, une origine illyrienne (au sens large du terme) du
nom de son père paraît acceptable vu qu’en Dalmatie, les individus portant le nom Teuda sont
indéniablement des indigènes.1670
Teutio
21.34 / 13102 - Teutio Passi
1665
Schulze 1904: 44; Mócsy 1983: 286, s.v. Teudius; Solin&Salomies 1994: 185, s.v. Teudius; Lőrincz 2002: 117,
s.v. Tevda, Tevdivs, Tevdvs
1666
Delamarre 2007: 181
1667
Schulze 1904: 44; Krahe 1929: 113; Mayer 1957: 334, s.v. Teuda; Alföldy 1969: 126, 309, s.v. Teuda
1668
Une inscription tadive mentionne un certain Teudo en Narbonnaise, cf. E 300; Lőrincz 2002: 197, s.v. Tevdo. Ce
nom serait-il d'origine locale, c'est à dire celtique?
1669
Meid 2005: 24, 293; il n'est toutefois pas rare dans les noms celtiques, cf. Evans 1967: 266-267; Delamarre
2007: 213, 216, 219, 221, 224, 232, 234
1670
Le nom Tudanius, attesté uniquement en Dalmatie chez des autochtones est peut-être apparenté au nom qui nous
intèresse, cf. Schulze 1904: 45; Krahe 1929: 119; Mayer 1957: 345, s.v. Tudania; Katičić 1963: 278; Alföldy 1969:
129, s.v. Tudanius; Mócsy 1983: 295, s.v. Tudanius; Lőrincz 2002: 132, s.v. Tvdanivs
476
Ce nom a déjà été attesté en Pannonie et on peut donc supposer que le pérégrin Teutio, fils d'un
certain Passus, était un autochtone.1671 Si une origine locale semble probable, il est plus difficile
de déterminer son appartenance onomastique, tout comme dans le cas de Teudio. Bien que ce
nom puisse être celtique, il est tout autant possible que ce soit un nom illyro-pannonien.1672
Titius
26.94 / 13110 – Titius
Titius est un gentilice répandu,1673 notamment en Italie, en Narbonnaise, en Dalmatie et en
Pannonie mais dans le cas présent, il apparaît comme nom unique et on peut vraisemblablement
supposer que c'est un idionyme. En effet, bien que rarement, Titius est aussi attesté comme
surnom ou idionyme1674 et le statut pérégrin de l'individu mentionné sur cette étiquette fait peu
de doute.
Titus
03.06 / 12266 - Sexta Titi
21.29 / 12440 - Celer Titi
23.29 / 12595 – T(iti) A(u)gusti(i) Privati
20.24 / 12736 - Exsorata Titi
17.20 / 12875 - Domestica Titi
23.37 / 13039 - Titi Vedi(i) (un autre nom sur l’autre face – Nera)
19.80 / 13109 - Tita
05.12 / 13120 - Titi
1671
RIU 838; Mócsy 1983: 286, s.v. Teutio; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tevtio
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1806; Krahe 1929: 113-115; Schmidt 1957: 280; Mócsy 1959: 59, 193;
Katičić 1963: 260; Katičić 1965: 71; Delamarre 2001: 249, s.v. teuta, touta; Delamarre 2003: 295-296, s.v. teuta,
touta; Meid 2005: 293-294; Delamarre 2007: 181
1673
Schulze 1904: 243, 425; Mócsy 1959: 160; Barkóczi 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 127-128, s.v. Titius; Mócsy
1983: 291, s.v. Titius; Abascal Palazón 1994: 230; s.v. Titia, -ius; Solin&Salomies 1994: 187, s.v. Titius; Minkova
2000: 89, s.v. Titius; Lőrincz 2002: 124, 198, s.v. Titivs
1674
Mócsy 1959: 193; Barkóczi 1964: 326; Alföldy 1969: 312, s.v. Titius; Mócsy 1983: 290, 291, s.v. Titia, Titius;
Lőrincz 2002: 123, 124, s.v. Titia, Titivs
1672
477
26.20 / 13127 - Titus
Initialement, Titus était un prénom mais à l’époque impériale ce nom, tout en restant un prénom
populaire, est aussi relativement souvent attesté comme surnom ou idionyme.1675 Sur les
étiquettes de Siscia deux individus portent ce nom comme prénom (Titus Augustius Privatus et
Titus Vedius) tandis que tous les autres le portent comme nom unique. En tant que surnom ou
nom unique, Titus semble avoir été assez courant uniquement dans les régions celtiques et
illyriennes. C’est un fait bien établi et tous les chercheurs s’accordent à dire que Titus était un
nom d’assonance aussi bien chez les Celtes que les populations illyriennes.1676
La plupart des porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des
pérégrins mais il est bien évidemment impossible de déterminer leur origine ethnique, d’autant
plus que les noms associés sont tous latins (à l’exception peut-être d’Exsorata,
vraisemblablement un nom d’assonance celtique). Toutefois, vu que la ville de Siscia se trouvait
à la lisière du monde celtique et illyrien, il est tout à fait naturel qu’un nom comme Titus y ait été
populaire parmi les pérégrins de souche locale.
Togionus ou Togionius?
17.27 / 13128 - Senicio Togioni
Le nom Togionus ne semble pas avoir été attesté mais le gentilice Togionius, indéniablement
d'origine indigène, est connu dans le Norique. Il ne fait aucun doute que ces noms soient
apparentés aux noms comme Togio et Togia, assez courants dans le Norique.1677 Tous ces noms
sont d'origine celtique et vu la similarité de l'anthroponyme celtique dans le Norique et en
1675
Kajanto 1965: 40, 175; Mócsy 1983: 291, s.v. Titus; Salomies 1987: 57; Solin&Salomies 1994: 413, s.v. Titus;
Lőrincz 2002: 125-126, s.v. Titvs
1676
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1862; Krahe 1929: 116; Mayer 1957: 340, s.v. Titus ; Mócsy 1959: 193;
Katičić 1962: 100; Katičić 1963: 260, 282; Barkóczi 1964: 326; Zaninović 1966: 50-51, 55; Alföldy 1969: 312-313,
s.v. Titus; Rendić-Miočević 1981: 28 = Rendić-Miočević 1989: 755; Križman 1991: 131; Kurilić 1992-1993: 76;
Dondin-Payre 2001, Onomastique: 292, 311; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 355, 386; Rémy 2001:
154; Delamarre 2007: 182, s.v. Titus, -os
1677
Schmidt 1957: 279; Mócsy 1983: 292, s.v. Togia, Togio, Togionius; Solin&Salomies 1994: 188, s.v. Togionius;
Degavre 1998: 417, s.v. -touca/-tougi/-tougo; Lőrincz 2002: 126, s.v. Togia, Togio, Togionius; Delamarre 2001:
252-253, s.v. touga, tougi-; Delamarre 2003: 299, s.v. touga, tougi-; Meid 2005: 155, 245; Delamarre 2007: 183,
s.v. Togio, Togos, -ius, -ia, 234
478
Pannonie, on peut supposer que Senicio Togioni était un pérégrin d'origine locale ou plus
précisément, originaire de la Pannonie occidentale
Togupia
02.17 / 12431 - Togupia Trasani
Ce nom pose quelques difficultés de lecture: s'il est certain qu'il commence par Togu-, la suite est
moins aisé à déterminer. Néanmoins la lecture Togupia semble vraisemblable, d'autant plus
qu'un nom celtique similaire, Togivepus, est attesté en Pannonie Supérieure.1678 Le nom de son
père semble toutefois être plutôt typique des populations pannoniennes apparentés aux Illyriens
(vide infra) mais l'existence de noms celtiques et illyriens au sein d'une même famille a souvent
été attestée en Pannonie.
Tora
23.66 / 12365 - Tora Bebi(i)
21.99 / 12770 - Tora Frontonis (insciption antérieure)
Le nom Tora ne semble pas avoir été attesté auparavant mais un nom proche, Torius, est bien
connu. T(h)orius est pratiquement toujours attesté comme gentilice, d’ailleurs surtout en Italie du
Nord et en Pannonie,1679 mais une femme dont l’idionyme est Toria est mentionné dans une
inscription de Pannonie.1680 Selon Delamarre, le nom de cette femme pourrait être celtique mais
vu que son père s’appellait Licco, il faudrait peut-être plutôt envisager une origine illyropanonienne.1681
1678
ILSlov 01. 91; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1866, III, 177; Katičić 1966: 157; Mócsy 1983: 292: s.v.
Togiuepus; Meid 2005: 155, 245; Delamarre 2007: 183, s.v. Togiuepus; Lőrincz 2002: 126, s.v. Togivepus
1679
Schulze 1904: 98; Mócsy 1959: 160; Barkóczi 1964: 295, 303; Alföldy 1969: 126, s.v. Thorius, 128, s.v. Torius;
Mócsy 1983: 288, s.v. Thorius, 292, s.v. Torius; Solin&Salomies 1994: 185, s.v. Thorius, 189, s.v. Torius, Torrius;
Lőrincz 2002: 120, s.v. Thorivs, 127, s.v. Torivs
1680
RIU 675; Mócsy 1983: 292, s.v. Torius;Lőrincz 2002: 127, s.v. Torivs; Delamarre 2007 : 183, s.v. Toria
1681
Krahe 1929: 67; Mayer 1957: 211; Alföldy 1969: 230, s.v. Licco; Lőrincz 2000: 26, s.v. Licco; Delamarre estime
néanmoins que ce nom pourrait aussi être celtique, cf. Delamarre 2007: 117, s.v. Licco, mais il faut remarquer que
certains porteurs de ce nom sont explicitement designés comme des Pannoniens ou des Breuci.
479
Si le gentilice T(h)orius semble être italien, un nom comme Tora pourrait être un nom indigène
en Pannonie, peut-être commun aux anthroponymies celtique et illyro-pannonienne. Il est en tout
cas pratiquement certain que les femmes mentionnées sur ces étiquettes étaient des pérégrines.
Toutus
01.46 / 12211 – Lucii Touti (un autre nom sur l’autre face - Saco)
21.90 / 12405 - Touta
L'origine celtique de ce nom ne fait guère de doute. Le surnom et idionyme Toutus est répertorié
dans plusieurs provinces dont la population était de souche celtique et le gentilice dérivé,
Toutius, est bien attesté en Gaule Lyonnaise. Le thème touto- n'est d'ailleurs pas rare dans les
noms celtiques.1682 Tout porte donc à croire que le citoyen Lucius Toutus était d'origine celtique
et vu la répartition de ce surnom, une origine occidentale, peut-être gauloise, n'est certainement
pas à exclure. L’inscription sur l’autre face de cette étiquette semble être contemporaine et on
pourrait présumer qu’il y avait un rapport entre Lucius Toutus et Saco, l’homme mentionné dans
cette inscription. Saco aurait pu être l’esclave de Lucius Toutus, un cas analogue à Felix,
l’esclave présumé de Publius Abullius, mentionné sur une autre étiquette de Siscia.
Il faudrait aussi signaler, bien que cela me semble moins probable, que nous pourrions
éventuellement avoir affaire au citoyen Lucius Toutius, porteur des duo nomina première
manière (dans ce cas Toutius serait un gentilice de formation patronymique) voire même au
pérégrin Lucius, fils de Toutus.
Vu qu’elle ne porte qu’un nom unique, Touta semble avoir été une pérégrine.
Tra(n)spontius
20.08 / 12395 - Sura Traspontii
1682
Schmidt 1957: 280; Evans 1967: 266-269; Mócsy 1983: 293, s.v. Toutius; Mócsy 1984: 199, 205;
Solin&Salomies 1994: 189, sv. Toutius; Degavre 1998: 417, s.v. touta, touto-; Delamarre 2001: 253, s.v. toutios;
Delamarre 2003: 300, s.v. toutios; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 237, 248, 268, 289, 297; Lőrincz 2002: 128,
s.v. Tovtivs, Tovtvs; Delamarre 2007: 184, s.v. Toutus, -ius, 234
480
Bien que le nom Tra(n)spontius ne semble pas avoir été répertorié auparavant, des surnoms
géographiques1683 similaires ont déjà été attestés, comme par exemple Transpadanus1684 ou
Transtiberina.1685 On pourrait supposer que le père de Sura était originaire du Pont, ou plutôt,
comme son idionyme le suggère, d'une contrée au-delà la Mer Noire.1686 Était-il un esclave qui
s’est vu attribuer un nom rappellant ses origines ou était-ce initialement tout simplement un
sobriquet, désignant un immigré venu de loin, on ne peut que conjecturer. En tout cas, en ce qui
concerne Sura Transpontii, vu sa formule onomastique, il (ou elle) semble avoir été un pérégrin
ingénu. Si c’est vraiment le cas, son père, si jamais il avait été un esclave, aurait été affranchi par
un pérégrin.
Trasanus
02.17 / 12431 - Togupia Trasani
Trasanus semble être un patronyme dans le cas précis et tout comme le nom de sa fille Togupia,
c'est un nom indigène. Il ne semble avoir été attesté qu'une seule fois, sous la forme nominative
Trasanu, dans les environs de Brigetio.1687 Vu la terminaison en –u, cela pourrait être un nom
féminin celtique mais comme le remarque W. Meid, le caractère celtique de ce nom n’est pas du
tout certain.
Cette partie de la Pannonie était habitée par les Azales, une tribu dont l'onomastique peut être
considérée comme illyrienne au sens large bien que les noms celtiques n'y soient pas
exceptionnels.1688 Un nom de famille semblable, Tresina, est attesté dans une inscription liburne
dans la province de Dalmatie.1689
À défaut d’analogies plus nombreuses, il est impossible de savoir si Trasanus était un nom
typique des Azales ou s’il était aussi répandu dans le reste de la Pannonie, voire même en
Dalmatie. Pour cette raison, on manque d’arguments convaincants pour affirmer que Togupia
1683
selon la définition de I. Kajanto, cf. Kajanto 1965: 43-53
Kajanto 1965 : 197 ; Solin&Salomies 1994: 413, s.v. Transpadanus
1685
Kajanto 1965 : 50, 184 ; Solin&Salomies 1994: 413, s.v. Transtiberina
1686
Éventuellement, vu le sens premier du mot pontus, ce nom nom pourrait aussi signifier que son porteur est
originaire d’une région quelconque outre mer.
1687
RIU 713 (Trasanu Dasentis f.); Mócsy 1959: 193 ; Lőrincz 2002: 128, s.v. Trasanu; Meid 2005: 294
1688
Mócsy 1959: 55; Le père de Trasanu mentionné dans l'inscription RIU 713 porte un nom illyrien.
1689
Kurilić 1992-1993: 74-75
1684
481
aurait pu être la fille d’un homme originaire de Brigetio mais son origine pannoniene, ou
illyrienne au sens large, est tout à fait plausible.
Trepena
17.12 / 12921 - Iulia Trepena
Iulia Trepena porte un surnom qui ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant et que
l'on aurait tendance à considérer comme un nom indigène. Ce nom semble proche d’un autre
hapax attesté sur les étiquettes de Siscia, le surnom féminin Tripena (vide infra). Son gentilice
pourrait indiquer que la famille d’Iulia Trepena faisait partie des premiers indigènes de la région
à obtenir le droit de citoyenneté, peut-être dès le règne d’Auguste. D’ailleurs, le fait qu’elle porte
un surnom non-latin pourrait aussi indiquer qu’elle était parmi les premières générations à jouir
du droit de citoyenneté. On ne peut néanmoins exclure la possibilité qu’elle fût une affranchie, ce
qui nous oblige à être prudents avec la datation.
Trico
19.71 / 12363 – Trico Das(i)
Le nom Tricco est attesté dans une inscription du Norique ainsi que parmi les noms de potiers
gaulois. Un nom avec la même racine, Triccus, semble aussi avoir été assez répandu dans le
Norique.1690 Le caractère celtique de ce nom fait peu de doute et il est intéressant de noter que le
père de Trico porte un nom typiquement pannonien ou illyrien au sens large, encore un exemple
de la mixité ethnique et du mélange des traditions onomastiques parmi les autochtones de la
Pannonie romaine.
Tripena
1690
CIL III 4883; Mócsy 1983: 294, s.v. Tricco, Triccus; Lőrincz 2002: 129, s.v. Tricco, Triccvs; Delamarre 2007:
185, s.v. Triccus, -o, Tricus
482
23.13 / 12604 - Numisia Tripena
Ce surnom, bien que certainement porté par une citoyenne, est probablement indigène. Il n'a pas
été répertorié comme tel, mais on pourrait tenter de le rapprocher d'un surnom masculin, Trippo,
attesté uniquement en Pannonie Inférieure, dans les environs d’Aquincum.1691 Cette partie de la
Pannonie était habitée par les Éravisques dont l'onomastique semble être plutôt celtique mais
sujette à une certaine influence illyrienne.1692 Il est vraisemblable que Tripena soit un nom
pannonien mais le manque d'analogies fiables nous empêche de nous prononcer avec plus de
certitude sur une origine celtique ou illyrienne de ce surnom.1693 Quant à Numisia Tripena, la
combinaison d’un gentilice italien rare en Pannonie avec un surnom indigène nous incite à
considérer qu’elle aurait pu être une affranchie ou une descendante d’affranchi.
Tritus, Trita
14.03 / 12364 - Trita Fusci
26.141 / 12412 - Sura Triti
17.29 / 12419 - Trita Fusci
18.21 / 12425 - Trita Pleni ?
19.15 / 12555 - Grippus Triti
01.69 / 12833 - Tritus
21.100 / 13080 - Tritu M(arcia) Pacuvia ?
Tritus est un nom attesté aussi bien dans l'anthroponymie romanisée des populations illyriennes
que celtiques. C’est facilement explicable par les racines indo-européennes communes du mot,
un adjectif numéral ordinal signifiant « troisième », d'ailleurs tout à fait comparable à l’ordinal
grec, τρίτος. Ce surnom et idionyme semble avoir été plus particulièrement populaire dans
certaines régions car il est surtout attesté en Dalmatie (plus particulièrement chez les Delmates),
donc parmi des gens de souche illyrienne et dans la péninsule ibérique, vraisemblablement
1691
CIL III 3372 = 10353 = RIU 1367, CIL 10356 = RIU 1374; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1956;
Mócsy 1959: 193; Lőrincz 2002: 130, s.v. Trippo; Meid 2005: 30, 295, s.v. Trippo, 315; Delamarre 2007: 185, s.v.
Trippo
1692
Mócsy 1959: 59-62; Katičić 1951: 151, l'auteur fait remarquer que la racine tri- n'est pas inconnue dans
l'onomastique celte, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1940 ff
1693
L’origine celtique est, semble-t-il, plus probable, cf. Meid 2005: 295; Delamarre 2007: 185, s.v. Trippo
483
surtout parmi des Celtibères (le surnom et idionyme Tritius y est courant aussi). Il est aussi
attesté dans les provinces gauloises ainsi que dans le Norique et en Pannonie mais il y nettement
moins fréquent.1694
Vu que le nom Tritus semble avoir été très rare en Pannonie et dans le Norique, on aurait
tendance à penser que ce nom n’était guère populaire parmi les Celtes orientaux. Cela
n’implique pas forcement que tous les porteurs de ce nom à Siscia étaient de souche illyrienne
mais vu la fréquence de ce nom en Dalmatie occidentale, on ne peut s’empêcher de penser que la
popularité de ce nom à Siscia était surtout due à l’influence anthroponymique de cette région
voisine. Il ne faut pas a priori exclure la possibilité qu’au moins certains porteurs de ce nom à
Siscia avaient des origines occidentales, peut-être même hispaniques mais il est plus probable
que la majorité sinon tous ces pérégrins étaient d’origine locale, vraisemblablement illyrienne au
sens large du terme.
L’interprétation d’une de ces inscriptions pose des difficultés: à première vue, on devrait lire
Tritum Pacuvia. Mais, s’il s’agit vraiment du nom Tritus, pourquoi employer l’accusatif? Le
nom qui suit, Pacuvia, est un gentilice, pas très courant en dehors de l’Italie mais néanmoins
bien attesté (vide supra). Il faut préciser que ce gentilice n’a jamais été attesté comme nom
unique. La lettre M qui précède le nom Pacuvia serait-elle l’abréviation du prénom de cette
femme? Les prénoms féminins sont certes rares à l’époque impériale mais néanmoins bien
attestés et il n’est pas exclu que la femme mentionnée sur cette étiquette s’appelait en fait
M(arcia) Pacuvia.1695 Si c’est le cas, reste toutefois la question de tritu? Si c’est un nom
personnel, il semblerait que le s final ait été omis1696 et on aurait affaire à un certain Tritus. La
question du rapport entre cet individu et Marcia Pacuvia demeure toutefois inexpliquée. Marcia
Pacuvia serait-elle une cliente et Tritus la personne en charge de la commande? Une autre
possibilité serait que Tritu soit le surnom de cette femme, placé en première position. Les noms
féminins avec le nominatif en –u n’ont rien d’exceptionnel en Pannonie et dans le Norique et
1694
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1940 ff; Krahe 1929: 118; Mayer 1957: 344; Katičić 1963 : 259-260,
282; Kajanto 1965: 17, 356; Katičić 1966 : 151; Zaninović 1966 : 51; Evans 1967: 378-380; Alföldy 1969: 313-314,
s.v. Tritus; Mócsy 1983: 294, s.v. Tritus; Križman 1991: 39 (Trita, une divinité indigène en Istrie); Abascal Palazón
1994: 532, s.v. Trita, Trites, Triteus, Tritia, Tritius; Solin&Salomies 1994: 414, s.v. Tritus; Degavre 1998: s.v.
trito/triti/trit/tritio-; Lőrincz 2002: 130, s.v. Tritvs; Delamarre 2001: 255, s.v. tritos; Delamarre 2003: 303, s.v. tritos,
Delamarre 2007: 185, s.v. Tritos, -us, -ius, -a, -ia
1695
Pour les prénoms féminins cf. Kajava 1995, plus particulièrement Kajava 1995: 114-124, 214-232, 239-245,
pour le prénom Marcia cf. Kajava 1995: 166-176, 231-232, 244
1696
Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68
484
c’est peut-être aussi le cas dans cette inscription.1697 Nous aurions alors affaire à la citoyenne
Marcia Pacuvia Tritu. Si cette interprétation est correcte, cette femme serait plutôt d’origine
celtique, vraisemblablement locale.
Il reste encore une hypothèse qui me semble moins probable mais elle mérite néanmoins d’être
mentionnée. Le mot tritum n’est peut-être pas un nom personnel mais tout simplement l’adjectif
tritus,-a,-um, employé notamment pour désigner des vêtements usés.1698 Si c’est le cas,
l’inscription mentionne un vêtement usagé, peut-être un tritum (sagum), voire un tritum (velum)
ou n’importe quel autre type de vêtement qu’il fallait vraisemblablement remettre à neuf. Cette
hypothèse est séduisante mais il faut bien avouer qu’aucun terme identique ou abréviation
similaire n’est attesté sur les autres étiquettes de Siscia, à moins que dans l’inscription de
l’étiquette 01.69 Tritus ne soit pas un nom mais un adjectif se rapportant à stragulus?
Je serais tout de même plus enclin à lire cette inscription comme Tritu M(arcia) Pacuvia, en
admettant bien volontiers que cette lecture reste sujette au doute.
Tropimus
21.44 / 13090 – Tropimus
Bien que Trophimus soit un nom grec couramment attesté dans les inscriptions latines,1699 aucun
des noms recensés n'existe sous la forme Tropimus (c'est soit Trophimus soit Trofimus).
Néanmoins, il est plus que probable que l'on ait affaire dans cette inscription à une mauvaise
orthographe du nom Trophimus.
Vu la fréquence de ce nom chez les esclaves et les affranchis, il n'est pas improbable que notre
Trop(h)imus ait appartenu à cette catégorie sociale, mais sans mention du gentilice ou du nom du
patron, il est impossible d'affirmer avec certitude que cet homme était un esclave, un affranchi ou
un descendant d'affranchi. Pour autant qu'on le sache, il aurait aussi pu être un pérégrin originaire
de la partie hellénophone de l'Empire venu s'installer à Siscia.
1697
Katičić 1965: 60; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Katičić 1968: 66, 74, Matasović 2003: 12-13; Meid 2005: 322323; voir notamment M. Falkner, Die norischen Personennamen auf -u und ihre kulturgeschichtliche Bedeutung,
Frühgeschichte und Sprachwissenschaft, Wien, 1948, 39-54
1698
OLD, 1978, s.v. tritus,-a,-um
1699
Pape&Benseler 1870: 1558, s.v. Τρόφιµος; Alföldy 1969: 314, s.v. Trophimus; Solin 1996: 488-489, s.v.
Trophimus; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trophimvs; Solin 2003: 1047-1052, s.v. Trophimus
485
Trussia
08.05 / 12404 – Trussia
Ce nom ne semble pas avoir été attesté avec cette orthographe mais des noms comme Trousius et
Trosius sont connus. Le gentilice Trousius est attesté dans le Norique et c'est vraisemblablement
un nom d'origine celtique,1700 tous comme des noms avec la même racine comme Trouca,
Trouceteius, Troutecimarus, Troucetis, Troucetus, Troucetissa, Troucillus ou Troucissa.1701 Un
nom comme Trussia pourrait leur être apparenté mais une origine celtique n'est tout de même pas
absolument certaine. En effet, le gentilice Trosius, très courant en Italie du Nord, semble plutôt
être d'origine venète,1702 bien qu’il puisse éventuellement aussi être celtique, du moins dans
certains cas attestés en Occident.1703 Il n’est donc pas aise de déterminer l’origine de cette
femme, locale et vraisemblablement celtique ou liburne, voire même italienne car elle aurait pu
être une citoyenne originaire d’Italie du Nord, ne portant que son gentilice.
Tusculus
26.24 / 12600 - Tusculus Congoni
Tusculus semble avoir été un surnom très rare puisqu’il n’est attesté que sur deux inscriptions,
une en Italie et l’autre en Espagne.1704 Toutefois, à moins d’être un surnom d’origine
géographique, c'est-à-dire dérivé du nom de la ville de Tusculum, comme le suppose Kajanto, ce
nom pourrait être un dérivé diminutif d’un surnom assez commun en Hispanie, Tuscus. En
1700
AE 1974, 475; Mócsy 1983: 295, s.v. Trousius; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trovsivs
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1967; Evans 1967: 380-382; Mócsy 1983: 295, s.v. Trouca,
Troutecimarus, Troucetis, Troucetissa, Trovcetus,Troucillus, Troucissa; Degavre 1998: 423, s.v. trogo-/trugo/trougo-; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trovca, Trovtecimarvs, Trovcetis, Trovcetissa, Troucetus,Troucillvs, Trovcissa;
Delamarre 2001: 256, s.v. trougo-; Delamarre 2003: 303, s.v. trougo-; Delamarre 2007: 185-186, s.v. Trouca,
Troutecimarus, Troucetis, Troucetissa, Troucililus, -us, Troucissa, Troucleimarus, Troucus, Trougillius, 234
1702
Krahe 1929: 119; Rendić-Miočević 1955: 129; Mayer 1957: 345; Alföldy 1969: 129, s.v. Trosius; Mócsy 1983:
295, s.v. Trosius; Križman 1991: 131, 140; Solin&Salomies 1994: 191, s.v. Trosius; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trosivs
1703
Delamarre 2007: 185, s.v. Trosius
1704
Kajanto 1965: 183; Mócsy 1983: 297, s.v. Tusculus; Solin&Salomies 1994: 415, s.v. Tusculus; Lőrincz 2002:
135, s.v. Tvscvlvs
1701
486
dehors de cette partie de l’Empire, ce surnom reste rare.1705 Dans ce cas précis, il semble évident
que l’on ait affaire à un pérégrin puisque le nom unique Tusculus est suivi par un nom au génitif,
probablement un patronyme. Vu la rareté de ce nom ainsi que la rareté, en dehors de l’Hispanie,
du nom Tuscus, dont il pourrait être dérivé, on serait tenté de voir en cet homme une personne
originaire de la péninsule ibérique. La présence d’Hispaniques a déjà été attesté à Siscia1706 et il
n’y aurait pas lieu de s’étonner si Tusculus Congoni était effectivement originaire de cette partie
de l’Empire.
Turonius ?
24.12 / 12397 - Surae Turoni
26.78 / 12936 - Tauri Turoni
Le nom Turonus ne semble pas avoir été attesté (à moins qu'il ne s'agisse dans le cas présent du
génitif du nom Turo sans le s final ?) mais un tel nom pourrait être apparenté à des noms comme
Turo ou Turus, très courants en Dalmatie et vraisemblablement indigènes.1707 On trouve
d'ailleurs dans la même région d'autres noms avec la même racine, aussi bien des gentilices que
des surnoms et idionymes et même si tous ne sont pas forcement d'origine locale, il n'est pas
exclu qu'ils aient pu être considérés comme des noms d'assonance.1708 De nombreux noms avec
la même racine sont aussi attestés dans la péninsule ibérique, dont le nom Turo.1709 La racine
turo- est d'ailleurs assez souvent présente dans les noms celtiques.1710 Vu que la ville de Siscia se
trouve dans une région où se mêlent les influences et traditions anthroponymiques celtiques et
illyriennes, sans même compter la présence d'immigrés venus d'autres contrées – je pense
1705
Kajanto 1965: 51, 188; Alföldy 1969: 315, s.v. Tuscus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 45; Mócsy 1983:
297, s.v. Tuscus; Pflaum&alii: 88; Abascal Palazón 1994: 535-536, s.v. Tusca, Tuscus; Solin&Salomies 1994: 415,
s.v. Tuscus; Minkova 2000: 266, s.v. Tuscus; Lőrincz 2002: 135, s.v. Tvscvs
1706
AIJ 557; Mócsy 1959: 26
1707
Krahe 1929: 120-121; Krahe 1955: 70; Mayer 1957: 346-347; Zaninović 1966 : 51, 55; Katičić 1963: 260, 282 ;
Alföldy 1969: 315, s.v. Turo (un nom féminin), Turus; Mócsy 1983: 296, s.v. Turo, 297, s.v. Turus; Križman 1991:
132, 140-141; Kurilić 1992-1993: 72-73; Lőrincz 2002: 134, s.v. Tvro, Tvrvs
1708
Alföldy 1969: 130, s.v. Turia, Turranius, Turrinius; 315, s.v. Turranianus, Turranius; Lőrincz 2002: 134,
s.v.Tvrranianvs, Tvrranivs, Tvrranvs, Tvrrinivs
1709
Mócsy 1983: 296-297; Abascal Palazón 1994: 533-535; Lőrincz 2002: 134
1710
Delamarre 2007: 186, 234
487
notamment aux Hispaniques dont la présence dans la ville est reconnue depuis longtemps (vide
supra) - un nom comme Turonus pourrait avoir des origines diverses.
Pourtant, dans le cas présent je considère qu’il est plus probablement question du gentilice
Turronius, vraisemblablement un nom italien qui n’est pas d'origine illyrienne.1711 En effet, je ne
pense pas que nous avons affaire à des noms uniques suivis de patronymes mais à des surnoms et
des gentilices au génitif dont la place a été inversée. A mon avis, ces individus étaient
vraisemblablement des citoyens et s’appelaient Tur(r)onius Sura et Tur(r)onius Taurus.
Ucco ou Uccus
14.22 / 13038 - Ucco Tarato
Ucco Tarato porte apparemment un double idionyme. Si son second nom pose quelques
difficultés d'interprétation, ce n'est pas le cas avec le premier nom de cet individu. Ucco est un
nom bien attesté dans le Norique et bien qu'il ne soit pas absolument certain qu’ il soit celtique à
l'origine, il est néanmoins incontestable que ce nom, ainsi que des noms proches comme Uccus
ou Uccius, soient tous répertoriés en milieu celtique.1712 Il n’est d’ailleurs pas impossible que sur
cette étiquette le nom en question soit en fait Uccus au datif.
L’homme qui est mentionné sur cette étiquette était probablement un pérégrin, peut-être un
autochtone originaire de la Pannonie occidentale, mais au cas où son nom serait au datif, on ne
peut entierement exclure la possibilité que l’on ait affaire à un citoyen portant un gentilice
vraisemblablement patronymique (vide supra).
Ulca
13.39 / 12183 – Ulca Proc(u)li ?
1711
Schulze 1904: 160; Solin&Salomies 1994: 192, s.v. Turronius
Katičić 1968 : 100 ; Mócsy 1983: 302, s.v. Uccius, Ucco, Uccus; Lőrincz 2002: 150, s.v. Vccius, Vcco, Vccus;
Meid 2005: 298-299, s.v. Uccus; Delamarre 2007: 191, s.v. Uccius, Ucco; cf. aussi le nom Uccio en Pannonie, AIJ
133, Katičić 1966: 159; Mócsy 1983: 302, s.v. Uccio; Lőrincz 2002: 150, s.v. Vccio
1712
488
Le nom Ulcus ne semble pas avoir été attesté auparavant mais puisque le gentilice Ulcius existe,
un tel surnom ou idionyme n'a rien de vraiement surprenant.1713 Dans le cas présent, il semblerait
que ce soit un nom unique porté par une pérégrine.
Ulpius
14.08 / 12133 – Ulpius Lucanus
17.18 / 12136 – Ulpia Muccena ? (un autre nom sur l'autre face – Procellius)
03.05 / 12144 – Ulpius Mucellinus
19.44 / 12155 - Ulpius Fe.sus
21.55 / 12158 – Ulpia Daluta ?
01.24 / 12161 – Ul(pius) Cnidius
Le gentilice Ulpius ne s'est répandu dans l'Empire qu'après l'ascension de Trajan au pouvoir
impérial. C’est d’ailleurs dans les provinces balkaniques et plus particulièrement en Pannonie
que ce gentilice est très frequent, grâce à l’octroi de la citoyenneté à de nombreux pérégrins suite
aux activités de Trajan dans la région.1714
Comme tous les gentilices impériaux, le nom Ulpius peut servir d'argument pour dater une
inscription, comme un terminus ante quem non, car il est en principe peu probable que des
provinciaux portant de ce gentilice soient devenus citoyens avant 98 apr. J.-C, à moins qu’ils ne
soient des descendants de colons italiens, ce qui est généralement difficile ou impossible à
prouver.
Dans le cas présent, on peut vraisemblablement supposer que les Ulpii mentionnés sur les
étiquettes aient personnellement obtenu la citoyenneté romaine entre 98 et 117 ou qu'un de leurs
ancêtres soit devenu citoyen romain à la même époque. Toutes ces inscriptions ne devraient donc
pas être antérieures au 2ème siècle apr. J.-C.
1713
Schulze 1904: 99, 252; Mócsy 1983: 317, s.v. Ulcius; Solin&Salomies 1994: 194, s.v. Ulcius; Lőrincz 2002:
179, s.v. Vlcivs
1714
Schulze 1904: 234; Mócsy 1959: 21, 30, 38, 41, 45, 47, 52-53, 57, 148-149; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy
1969: 42-43, s.v. Ulpius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 21; Mócsy 1983: 317, s.v. Ulpius; Pflaum&alii 1983:
73; Mócsy 1985: 80-87; Abascal Palazón 1994: 249-250, s.v. Vlpivs; Solin&Salomies 1994: 194, s.v. Ulpius;
Minkova 2000: 90-91, s.v. Ulpia, Ulpius; Lőrincz 2002: 179-181, 200, s.v. Vlpivs; Occasionellement, ce nom est
aussi attesté comme surnom ou idionyme, surtout dans les provinces danubiennes et balkaniques, cf. Barkóczi 1964:
326; Alföldy 1969: 316, s.v. Ulpius; Mócsy 1983: 317, s.v. Ulpius; Minkova 2000: 268, s.v. Ulpius; Lőrincz 2002:
179, s.v. Vlpivs
489
Unuavus
24.02 / 12147 – Unuavi (un autre nom sur l’autre face, Pisiniis Prianu ?)
Unuavus, si c’est bien un nom, semble être un hapax. Ce pourrait être un nom celtique car des
noms d’origine celtique avec la racine un- ont déjà été attestés (il y a peut-être un rapport avec le
mot unna, eau) et le thème avi- est lui aussi présent dans les noms celtiques.1715 Bien que les
inscriptions paraissent contemporaines et écrites de la même main, il n’est pas du tout aisé de
deviner le rapport entre Unuavus et la personne mentionnée sur l’autre face.
Urbanius
26.120 / 12150 – Urbanius Nasicus ?
Urbanius n'est pas un gentilice commun et bien que les occurrences soient attestées à travers tout
l'empire, ce n'est qu'en Germanie qu'on le rencontre un peu plus souvent.1716 Néanmoins, la
faible nombre de cas ne nous permet pas d'affirmer que le citoyen Urbanius Nasicus était
originaire de cette partie de l'empire.
Urbanus
26.70 / 12122 – Urbani Fulvinus ?
23.49 / 12184 - Urbanus
26.146 / 12806 - Firmus Urbani ? (ou Libani ?)
24.24 / 12835 - Urbana
24.34 / 12971 - Proc(u)la Urbana ?
1715
Schmidt 1957: 143; Degavre 1998: 69, s.v. avi-, 456, s.v. –uno-, -unno-; Delamarre 2001: 52-53, s.v. aui-, 272,
s.v. unna; Delamarre 2003: 61, s.v. aui-, 324, s.v. unna; Delamarre 2007: 203, 212
1716
Schulze 1904: 381, Mócsy 1983: 320, s.v. Urbanius; Abascal Palazón 1994: 251, s.v. Urbanius; Solin&Salomies
1994: 195, s.v. Urbanius; Lőrincz 2002: 184, s.v. Vrbanivs
490
Urbanus est un surnom et idionyme assez commun, attesté dans un grand nombre de provinces.
Il est surtout fréquent en Afrique tandis qu’en Europe il ne semble pas avoir été plus
particulièrement apprécié dans certaines régions par rapport à d'autres. Néanmoins, certains
chercheurs estiment qu’Urbanus aurait pu être un nom d’assonance celtique. Selon Mócsy, c’est
un nom qui pouvait avoir certaines connotations vu qu’il était assez fréquent chez les esclaves et
les affranchis en Pannonie.1717 Pourtant, dans le cas d’Urbani Fulvinus, le génitif Urbani n’est
peut-être pas un patronyme puisqu’il est placé en premier mais plutôt le nom du patron de
Fulvinus.
Urien(u)s ?
01.47 / 12137 – Uriens ?
Bien que ce nom nous rappelle l'ère légendaire du Roi Arthur, il est évident que l'idionyme de
notre homme n'a rien à voir avec Uriens de Gore ni un quelconque autre personnage tiré des
oeuvres de Chrestien de Troyes ou de Sire Thomas Malory. En effet, un nom vraisemblablement
identique est attesté en Italie, Urienus.1718 Vu la rareté de ce nom, on ne peut vraiment émettre
d'hypothèses sur les origines de notre Urien(u)s.
Ursio
19.04 / 12092 – Ursio fullo
09.12 / 12591 - Aponius Ursio
Sans être extrêmement répandu, Ursio n'est tout de même pas un surnom rare puisque on le
retrouve dans la plupart des provinces, dont la Pannonie qui est, après l'Italie et la Dalmatie, la
1717
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 35; Dean 1916: 53-54; Gordon 1924: 99; Mócsy 1959: 17, 194;
Barkóczi 1964: 326; Kajanto 1965: 18, 47, 81, 311; Lochner-Hüttenbach 1965: 37; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai
1983: 47; Mócsy 1983: 320, s.v. Urbanus; Pflaum&alii 1983: 90; Solin&Salomies 1994: 416, s.v. Urbanus; Lőrincz
2002: 185, 200, s.v. Vrbanvs
1718
C’est d’ailleurs un gentilice, cf. CIL XI 8047; Solin&Salomies 1994: 490, s.v. Urienus
491
région avec le plus grand nombre d'occurrences.1719 Le citoyen Aponius Ursio pourrait
vraisemblablement être un Italien d’origine mais il est plus difficile de trancher sur l’origine du
foulon Ursio qui n’est mentionné que par un nom unique. Il pourrait facilement être un pérégrin
mais la mention de son métier en plus de son surnom pouvait être suffisante pour identifier sans
ambiguïté le personnage, sans avoir à indiquer son gentilice, s’il en avait un, bien évidemment.
Utilis
12.30 / 12735 – Utilis
Utilis est loin d'être un surnom et idionyme courant mais il est tout de même attesté dans
plusieurs provinces et il semble avoir été plus particulièrement répandu parmi les esclaves et les
affranchis.1720 Il est néanmoins impossible d'affirmer que l'individu dont il est question sur cette
étiquette était de statut servile.
Valens
09.06 / 12492 - Cladius Vale(n)s
21.93 / 12551 – Vale(n)s
26.60 / 13091 - Valens (inscription antérieure, un autre nom présent sur la même face Valentina)
24.48 / 13101 - Vera Valentis
Valens est un surnom courant et répandu mais il semble avoir été nettement plus populaire dans
certaines provinces que dans d'autres. Ainsi, il est très fréquemment attesté en Italie et dans les
provinces balkaniques mais il est plus rare ailleurs. Ce fait a conduit D. Rendić-Miočević à
estimer que le nom Valens pouvait être un nom de traduction chez les populations illyriennes.1721
1719
Mócsy 1959: 17, 55, 194; Barkóczi 1964: 326; Kajanto 1965: 330; Alföldy 1969: 317, s.v. Ursio; Mócsy 1983:
321, s.v. Ursio; Solin&Salomies 1994: 416, 504, s.v. Ursio; Šegvić 1996. 133, n. 9; Lőrincz 2002: 187, s.v. Vrsio
1720
Kajanto 1965: 73, 286; Mócsy 1983: 321, s.v. Utilis; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Utilis; Solin 1996: 110, s.v.
Utilis; Lőrincz 2002: 188, s.v. Vtilis
1721
Dean 1916: 54-55; Mócsy 1959: 194; Barkóczi 1964: 295, 326; Kajanto 1965: 18, 46, 66, 247; LochnerHüttenbach 1965: 37; Rendić-Miočević 1965: 101-110 = Rendić-Miočević 1989: 777-784; Alföldy 1969: 318-319,
492
La chute du n devant le s, fréquemment observée dans les inscriptions du nom Valens, est aussi
présente sur les étiquettes de Siscia.1722
Valentinus, Valentina
23.69 / 12645 - Marcia Valentina
26.60 / 13091 - Valentina (un autre nom présent sur la même face – Valens, inscription
antérieure)
02.05 / 13124 - Valentini Erbari
Tout comme Valens, le nom dont il est dérivé, Valentinus est un surnom et idionyme très courant
dans les provinces balkaniques mais on le rencontre aussi fréquemment en Italie ainsi que dans
provinces occidentales, notamment en Narbonnaise, dans le Norique et la péninsule ibérique. Ce
nom est très commun en Pannonie mais il semblerait qu'il ne devient vraiment fréquent qu’à
partir du dernier quart du deuxième siècle.1723
S'il ne fait pas de doute que Marcia Valentina soit une citoyenne, Valentina et Valentinus Erbari
sont vraisemblablement des pérégrins. Dans le cas de Valentinus, le second nom pourrait être un
patronyme (donc un nom unique) mais le fait que les deux noms soient au génitif pourrait aussi
signifier qu’Erbarius soit le sobriquet ou le second nom de Valentinus, un supernomen. Il est
d’ailleurs peut-être tout simplement question du métier exercé par Valentinus, qui aurait pu être
un (h)erbarius.
Valentinus (h)erbari pourrait même être un esclave si l'on estime qu'il n’était pas le fils d'un
certain Erbar(i)us ou lui-même un herboriste mais plutôt le serviteur d'un (h)erbarius. Il faut
néanmoins remarquer que le nom Valentinus est rarement attesté chez les esclaves. Une autre
s.v. Valens, Vales; Mócsy 1983: 299, s.v. Valens; Pflaum&alii 1983: 89; Mócsy 1984: 216, 219, 220; Mócsy 1985:
94, 96-97, 99; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Vale(n)s; Lőrincz 2002: 139-140, 198, s.v. Valens; Minkova 2000:
269-270, s.v. Valens
1722
Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 1964 ; le même phénomène peut être observée sur une étiquette de
Siscia conservée à Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 3
1723
Dean 1916: 54-55; Mócsy 1959: 194; Barkóczi 1964: 295, 326; Kajanto 1965: 28, 46-47, 66, 209, 247; Alföldy
1969: 320, s.v. Valentinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 46; Mócsy 1983: 299, s.v. Valentinus; Mócsy 1984:
210, 216; Pflaum&alii 1983: 89; Mócsy 1985: 97; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Valentinus; Minkova 2000: 271272, s.v. Valentinus; Lőrincz 2002: 140-141, 198, s.v. Valentinvs
493
possibilité serait que les noms soient inversés et que l'homme en question s'appelait en fait
Erbarius Valentinus, donc un citoyen.
Valerius, Valeria
13.50 / 12426 - Valeria
19.70 / 13019 - Prima Val{l}eri
21.43 / 13048 - Valerius
24.44 / 13052 - Valerius Pria ?
03.15 / 13053 - Valerius Martialis
08.03 / 13054 - Valeria Corpi
19.100 / 13055 - Valeria
21.04 / 13058 - Valeria Domestica
14.07 / 13062 - Valeria ? (lecture différente possible)
02.14 / 13065 - Marci Valeri(i) collega
21.69 / 13100 - Velerius (sic!) Secicio
12.20 / 13113 - Sura Valeri(i)
Le nom Valerius est certainement le gentilice le plus répandu dans l'Empire, à l'exception bien
évidemment de certains gentilices impériaux. On le retrouve quasiment partout et dans la plupart
des provinces les occurrences sont très fréquentes.1724 C'est aussi un nom unique et un surnom
assez commun et largement répandu, plus particulièrement en Italie du Nord, en Narbonnaise, en
Dalmatie et en Pannonie, où ce surnom semble toutefois assez rare avant le règne de MarcAurèle.1725
Dans le cas présent, ce nom apparaît sur les étiquettes aussi bien comme gentilice que comme
nom unique. Valerius Pria, Valeria Domestica et Velerius (sic!) Secicio sont vraisemblablement
des citoyens. C'est aussi probablement le cas de Valerius Martialis, à moins que Martialis ne soit
1724
Mócsy 1959: 160; Barkóczi 1964: 295, 303; Alföldy 1969: 131-133, s.v. Valerius; Mócsy 1983: 300, s.v.
Valerius; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1985: 80-87; Abascal Palazón 1994: 232-244, s.v. Valerius;
Solin&Salomies 1994: 197, s.v. Valerius; Minkova 2000: 93-96, s.v. Valerius; Lőrincz 2002: 143-146, 199, s.v.
Valerivs
1725
Mócsy 1959: 195; Barkóczi 1964: 295, 327; Lochner-Hüttenbach 1965: 38; Alföldy 1969: 321, s.v. Valerius;
Mócsy 1983: 300, s.v. Valerius; Minkova 2000: 272, s.v. Valerius; Lőrincz 2002: 142, 199, s.v. Valerivs
494
un génitif, en l'occurrence le nom du père de Valerius. On ne peut connaître le statut du collègue
de Marcus Valerius, mais ce dernier était certainement un citoyen, portant les duo nomina
première manière. Néanmoins, il n'est pas exclu que nous ayons en fait affaire au citoyen
Marcius Valerius. Si c'est le cas, Valerius serait un surnom et non un gentilice et la datation
serait vraisemblablement postérieure. Dans les autres cas, le nom Valerius apparaît comme nom
unique ou comme patronyme et on peut supposer que les individus en question étaient des
pérégrins. Il faut noter que ce nom est aussi attesté sur une étiquette de Siscia conservée à
Budapest.1726
Valerianus
19.26 / 12224 – Matera Valeriani
Tout comme le gentilice dont il est dérivé, le surnom Valerianus était populaire et largement
répandu, y compris en Pannonie, où ce nom ne semble gagner toutefois en popularité que vers la
fin du deuxième siècle.1727 Il faut noter que ce nom apparaît aussi sur une étiquette de Siscia
conservée à Budapest.1728
Matera et son père semblent avoir été des pérégrins.
Vannius ?
15.26 / 12199 – Longinus Vannii?
24.45 / 13061 - Vani(i) ?
08.17 / 13063 - Vanius Sexti
1726
Mócsy 1956: 102, cat. 1
Dean 1916: 56; Mócsy 1959: 195; Barkóczi 1964: 295, 326-327; Kajanto 1965: 35, 157; Alföldy 1969: 320321, s.v. Valerianus; Mócsy 1983: 300, s.v. Valerianus; Pflaum&alii 1983: 89; Mócsy 1984: 216, 220;
Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Valerianus; Minkova 2000: 272, s.v. Valerianus; Lőrincz 2002: 141-142, 198, s.v.
Valerianus
1728
Mócsy 1956: 103, cat. 17
1727
495
Van(n)ius est un nom attesté en Pannonie et dans le Norique ainsi qu'en Germanie Supérieure.
Son origine celtique paraît vraisemblable.1729 Aux trois occurrences déjà répertoriées en
Pannonie s'ajoutent encore trois cas attestés sur les étiquettes de Siscia. Ce nom était peut-être
plus populaire chez les pérégrins autochtones de la Pannonie occidentale qu'on ne le supposait.
Vano
12.08 / 13049 – Vanonis (un autre nom sur l'autre face - Getulis ou Getulus)
Le nom Van(n)o semble avoir été un nom autochtone dans les provinces danubiennes des
Balkans car il n'est attesté qu'en Pannonie et en Mésie Supérieure.1730 Il n'est pas aisé de
déterminer avec certitude l'origine de ce nom car il pourrait s'apparenter aussi bien à des noms
celtiques qu’à des noms illyriens au sens large.1731 Une origine celtique semble néanmoins plus
probable
Varicarta
08.19 / 12159 – Vibius Varicarta
Ce nom est un hapax mais il semble être composé de deux thèmes celtiques, uarico- et arto-.1732
Ce pourrait donc être un nom celtique. Vu qu’il semble être le surnom du citoyen Vibius, il faut
bien conclure que Varicarta est un nom masculin.
Varo
26.76 / 13068 - Varo
1729
Nesselhauf 1937: 83-84, Kat. 110; Mócsy 1959: 33-34, 195; Mócsy 1983: 300, s.v. Vannius; Lőrincz 2002: 147,
s.v. Vannivs; Meid 2005: 303-304; Delamarre 2007: 189, s.v. Vannus, -ius
1730
RIU 756, IMS VI 59, Spomenik 71, 1931, p. 192 n. 511; Mócsy 1983: 300, s.v. Vanno, s.v. Vano; Lőrincz 2002:
147, s.v. Vanno, s.v. Vano
1731
Krahe 1929: 122-123; Mayer 1957: 352; Degavre 1998: 430, s.v. vano-; Meid 2005: 303-304; Delamarre 2001:
258, s.v. –uanos; Delamarre 2003: 306-307, s.v. –uanos; Delamarre 2007: 189, 235
1732
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 103-114 ; Schmidt 1957: 135; Degavre 1998: 61, s.v. arto- ; Delamarre
2001 : 48-49, s.v. artos; Delamarre 2001 : 55-56, s.v. artos; Delamarre 2007 : 211, 235
496
Le surnom latin Varro n'était guère commun, ce n'est que dans la province de Dalmatie qu'on le
rencontre en nombre conséquent et cela uniquement chez les indigènes.1733 Il fait donc peu de
doute que c’était un nom d'assonance chez les Illyriens, ou plus précisement chez les Delmates et
les tribus apparentés car c'est sur leur territoire que l'on rencontre le plus fréquement ce nom. On
peut vraisemblablement supposer que l'homme mentionné sur cette étiquette était d'origine
illyrienne, au sens large du terme bien évidemment, voire même originaire de la partie
occidentale de la Dalmatie.
Varius
06.09 / 12352 - Scuronius Q(u)inti Vari
Varus est un surnom relativement courant, le plus souvent attesté en Italie, en Narbonnaise et
dans la péninsule ibérique1734 mais dans le cas présent il semblerait plutôt que nous ayons affaire
au gentilice Varius, un nom répertorié en nombre conséquent dans la plupart des provinces de
l'Empire, y compris en Pannonie.1735 En effet, dans cette inscription le génitif Vari(i) suit ce qui
semble être le prénom Q(u)inti. Scuronius aurait donc vraisemblablement été l'esclave du citoyen
Quintus Varius, porteur des duo nomina première manière. Ce détail indiquerait que l'inscription
n'est probablement pas postérieure à la fin du 1er siècle et il n'est pas du tout exclu qu'on puisse
la dater dès l'époque augustéenne. Si c’est le cas Quintus Varius aurait pu faire partie des
premières générations de colons romains, vraisemblablement originaires d’Italie du Nord,
installés à Siscia.
Vartius ?
1733
Krahe 1929: 123; Mayer 1957: 354; Katičić 1963: 278-279, 284, 286-287; Kajanto 1965: 69, 118, 264; Katičić
1965: 71; Zaninović 1966: 51; Alföldy 1969: 321-322, s.v. Varro, Varo; Mócsy 1983: 301, s.v. Varro;
Solin&Salomies 1994: 418, s.v. Varro; Lőrincz 2002: 148, s.v. Varro
1734
Barkóczi 1964: 327; Kajanto 1965: 242; Alföldy 1969: 322, s.v. Varus; Mócsy 1983: 301, s.v. Varus; Mócsy
1984: 205,209; Solin&Salomies 1994: 418, s.v. Varus; Minkova 2000: 273, s.v. Varus; Lőrincz 2002: 148, s.v.
Varvs
1735
Schulze 1904: 249; Mócsy 1959: 161; Barkóczi: 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 133-134, s.v. Varius; Mócsy
1983: 301, s.v. Varius; Solin&Salomies 1994: 198, s.v. Varius; Minkova 2000: 96-97, s.v. Varius; Lőrincz 2002:
148, s.v. Varivs
497
01.61 / 12660 – P(ublio) Vartio Nigri (sic!)
Vartius, apparemment un gentilice, est un hapax. Ce pourrait être un gentilice d’origine celtique,
peut-être de formation patronymique car les thèmes vart- et vert- sont bien attestés dans
l’anthroponymie celtique.1736 Néanmoins, vu que la surface de cette étiquette présente aussi des
traces d’inscriptions antérieures, il n’est pas entièrement exclu que le gentilice en question soit
en fait Varius et que la lettre T soit en fait la lettre I surmontée d’un trait ayant appartenu à une
inscription antérieure.
Quoi qu’il en soit, il semble probable que cet individu ait été un citoyen portant les tria nomina.
Son nom apparaît au datif, même si on peut se poser des questions sur la déclinaison du surnom
Niger qui semble avoir été décliné comme un adjectif de la deuxième classe suivant la 3ème
déclinaison et non comme un nom en –er de la deuxième déclinaison.
Les noms indiqués sur l’autre face, Nigellu(s), Caraelu(s) et Calimenu(s) sont plus difficiles à
interpréter. Je serais plus enclin à considérer que cette inscription mentionne les noms de trois
individus différents mais leur rapport éventuel avec Publius Vartius Niger n’est pas évident,
d’autant plus que ces inscriptions ne sont pas nécessairement contemporaines.
Vedius
23.37 / 13039 - Titi Vedi(i) (un autre nom sur l’autre face – Nera)
Le gentilice Vedius n'est pas particulièrement courant et les occurrences sont confinées à
quelques provinces. En dehors de l'Italie, notamment l'Italie du Nord et la région d'Aquilée, en
Europe il est uniquement attesté dans le Norique, en Dalmatie, en Pannonie et en
Narbonnaise.1737 Il est probable que Titus Vedius, porteur des duo nomina première manière, était
originaire d'Italie du Nord et on peut supposer qu'il faisait partie des premières générations
d'Italiens qui se sont installés à Siscia.
1736
Evans 1967: 280-281; Degavre 1998: 445, s.v. vert-; Delamarre 2001: 266, s.v. uert; Delamarre 2003: 316-317,
s.v. uert; Delamarre 2007: 235-236
1737
Schulze 1904: 251; Mócsy 1959: 161; Alföldy 1969: 134, s.v. Vedius; Mócsy 1983: 303, s.v. Vedius;
Solin&Salomies 1994: 199, s.v. Vedius; Lőrincz 2002: 150, s.v. Vedivs
498
Le rôle de la femme mentionné sur l’autre face n’est pas évident mais il n’est pas exclu qu’elle
était chargée de la commande de Titus Vedius ou qu’elle était son esclave.
Veleius
24.43 / 13051 - Veleius Zoti.us
Il ne fait guère de doute que Veleius Zoti.us soit un citoyen. Si son surnom pose quelques
difficultés d’interprétation (il est probablement question du nom grec Zoticus), son gentilice est
indéniablement italien.1738 C’est un nom rarement attesté en dehors de l’Italie et en tout cas
jamais répertorié auparavant en Pannonie. Vu son surnom exotique, on peut supposer que
Veleius Zoti.us ait été un affranchi ou un descendant d’affranchi mais on ne peut savoir quand et
comment cet homme s’est-il installé à Siscia. Il est intéressant de noter, à titre purement
anecdotique, qu’un Italien portant ce gentilice a certainement passé quelque temps à Siscia mais
établir un quelconque lien entre Gaius Velleius Paterculus et Vel(l)eius Zoti.us relève de la pure
conjecture.
Veleus
10.09 / 12816 – Veleus
On peut se demander si Veleus ne serait tout simplement pas Veleius mal écrit. Toutefois, le
gentilice Vellaeus a été attesté et il tout à fait possible qu'il soit question de ce nom sur cette
étiquette.1739 Vu qu'il apparaît comme nom unique, on peut se demander si dans le cas présent ce
nom est bien un gentilice. Qu'un gentilice romain soit employé comme nom unique pérégrin n'a
rien d'exceptionnel mais il n'est peut-être pas exclu que cet individu était un citoyen. En effet,
considérant la rareté de ce gentilice, l'auteur de l'inscription aurait pu omettre de mentionner le
surnom ou le prénom, jugeant cette information superflue si l'homme en question était facilement
identifiable par son seul gentilice. Bien évidemment, ce n'est qu'une conjecture et à défaut de
1738
1739
Schulze 1904: 100, 377, 426; Solin&Salomies 1994: 200, s.v. Velleius; Lőrincz 2002: 152, s.v. Velleivs
Schulze 1904: 377; Solin&Salomies 1994: 200, s.v. Vellaeus; Lőrincz 2002: 152, s.v. Vellaevs
499
preuves, il serait peut-être plus prudent de considérer que nous avons affaire à un pérégrin,
porteur d’un nom unique.
Velus
09.01 / 12240 – Minia Veli
Le gentilice Vel(l)ius existe bien, même s'il n'est pas très répandu,1740 mais il n'est pas certain que
nous ayons affaire à ce nom dans cette inscription, d'autant plus que Vel(l)ius n'a jamais été
attesté comme nom unique. Il est vraisemblablement question du nom celtique Velus, un des
nombreux noms formés à partir du thème velo-.1741
Enfin, ce n’est peut-être même pas un nom personnel car il est peut-être tout simplement
question de l'abréviation VEL, suivie du chiffre I (voire même X, la lecture pose quelques
difficultés).
Velucus
23.45 / 13045 - Velucus Litua
Velucus Litua est vraisemblablement un pérégrin portant un double idionyme. Bien que le nom
Velucus n'ait pas été repertorié auparavant, c'est probablement une variante de noms celtiques
déjà connus comme Velacus, Velicus, Velleco ou Vellicus.1742 Vu que son second nom, Litua,
semble aussi être celtique, l'origine celtique de cet individu paraît vraisemblable mais il est
difficile d'estimer s'il est d'origine locale, c'est-à dire pannonienne ou s'il est un immigrant
originaire d'une autre région celtique de l'Empire. Il faut néanmoins mentionner que les noms
proches cités plus haut semblent avoir été typiques des provinces occidentales (à l'exception de
1740
Schulze 1904: 99-100, 425; Mócsy 1959: 161; Alföldy 1969: 134, s.v. Velius; Mócsy 1983: 304, s.v. Velius,
Vellius; Solin&Salomies 1994: 200, s.v. Velius; Minkova 2000, 97, s.v. Velius, 98, s.v. Vellius; Lőrincz 2002: 152,
s.v. Velivs, Vellivs
1741
Schmidt 1957: 287-289; Delamarre 2007: 194, s.v. Velus, 235
1742
Mócsy 1983: 303, s.v. Velacus, 304, s.v. Velleco, Vellicus; Abascal Palazón 1994: 540, s.v. Vellicus; Lőrincz
2002: 152, s.v. Velacus, Velleco, Vellicvs; Delamarre 2007: 192-193, s.v. Velacus, Velicus, Velleco, Vellicus; un nom
semblable, Vellecus, est attesté en Dacie (CIL III 1247) et on pourrait supposer que c'est aussi un nom d'origine
celtique, cf. Lőrincz 2002: 152, s.v. Vellecvs
500
Velleco, attesté dans le Norique) et il n'est donc pas entièrement exclu que Velucus Litua ait été
originaire de la Gaule ou de la péninsule ibérique.
Venusta
15. 01 / 12656 - Octavia Venusta
18.19 / 13067 - Venusta Festi
19.36 / 13070 - Venusta
11.20 / 13084 – Venusta
Venustus n'est pas un surnom rare mais en dehors de l'Italie, il est surtout attesté dans les
provinces occidentales de l'Empire. Ce nom a aussi été attesté en Pannonie, en Dalmatie et dans
le Norique mais il est loin d'être courant dans ces trois provinces. Ce nom ne semble toutefois
pas avoir été un nom d’assonance ou à fréquence régionale mais il pouvait avoir des
connotations sociales puisqu’il était relativement couramment porté par les esclaves.1743
Toutefois, rien ne prouve qu’il avait des esclaves parmi les Venustae mentionnées sur ces
étiquettes.
Avec quatre occurrences sur les étiquettes de Siscia, le nombre de cas attestés en Pannonie est
passé de trois à sept et on peut se demander si ce nom n'était pas plus populaire qu'on ne le
croyait, du moins en Pannonie occidentale ou en tout cas dans la région de Siscia. Si Octavia
Venusta était certainement une citoyenne, les trois autres femmes semblent avoir été des
pérégrines.
Vera
26.132 / 13050 - Vera Melvii ?
23.79 / 13064 - Vera Mata (les deux noms sont séparés par une abréviation)
01.17 / 13071 - Vera
1743
Mócsy 1959: 195; Kajanto 1965: 64, 73, 86, 283; Alföldy 1969: 324, s.v. Venustus; en Abdallah&Ladjimi Sebai
1983: 46, s.v. Venusta, Venustus; Mócsy 1983: 306, s.v. Venustus; Pflaum&allii 1983: 89, s.v. Venustus; Abascal
Palazón 1994: 541, s.v. Venusta, 542, s.v. Venustus; Solin&Salomies 1994: 419, s.v. Venustus; Solin 1996: 49, s.v.
Venustus, Venusta; Minkova 2000: 274, s.v. Venusta; Lőrincz 2002: 155, 199, s.v. Venvstvs
501
24.48 / 13101 - Vera Valentis
08.15 / 13118 - Vera Fortis
Le surnom Verus (la forme féminine Vera apparaît souvent) est très répandu aussi bien en Italie
que dans les provinces mais il semble avoir été plus particulièrement populaire dans les
provinces celtiques où il était certainement considéré comme un nom d'assonance. On pourrait le
qualifier de nom d'apparence latine dans ces régions. Néanmoins, il était aussi assez populaire en
Dalmatie, y compris parmi les autochtones de souche illyrienne.1744
Vu que ce nom était plutôt populaire en Pannonie, cinq occurrences sur les étiquettes de Siscia
ne sont guère surprenantes. Il semblerait que dans le cas présent toutes ces femmes étaient des
perégrines. En effet, trois d'entre elles ont un patronyme à la suite de leur nom unique1745 et deux
ne portent que cet idionyme (si l’on accepte l’hypothèse que Vera et Mata soient deux personnes
différentes).
Verca
26.67 / 12751 - Exoni(i) Verca
Verca est un nom déjà attesté en Gaule et il s'agit fort probablement d'un nom celtique.1746 Vu
que le nom du père (ou serait-il plutôt le patron vu que son nom se trouve en première place ?) de
Verca est lui aussi d'origine celtique le caractère celtique du nom de cette femme n'est que plus
vraisemblable. D'ailleurs, des noms celtiques avec la même racine ont déjà été repertorié dans la
1744
Dean 1916: 57-58; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 196; Barkóczi 1964: 295, 327; Kajanto 1965: 20, 22, 68, 133,
253; Evans 1967: 279-280; Alföldy 1969: 325, s.v. Verus; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 46, s.v. Verus; Mócsy
1983: 308, s.v. Verus; Pflaum&alii 1983: 89, s.v. Verus; Mócsy 1984: 205, 209; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44, 47;
Abascal Palazón 1994: 542-543, s.v. Vera, Verus; Solin&Salomies 1994: 420, s.v. Verus; Degavre 1998: 443, s.v.
vero; Minkova 2000: 274, s.v. Vera, 275, s.v. Verus; Christol&Deneux 2001: 53; Delamarre 2001: 264, s.v. ver(o)-;
Dondin-Payre 2001, Onomastique: 292, 302, 305; Forier 2001: 481, 505; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique
trévire: 359; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 448, 450, 469; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002:
160-161, 199, s.v. Vervs; Delamarre 2003: 314, s.v. ver(o)1745
Il n'est pas absolument certain que Fortis soit le patronyme de Vera, il n'est pas exclu que ce soit une inscription
antérieure.
1746
CIL XIII 3017; Schmidt 1957: 291; Evans 1967: 280; Mócsy 1983: 307, s.v. Vercus; Mócsy 1984: 199; Degavre
1998: 442, s.v. verco-; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 289, 302, 305; Rémy 2001: 154; Lőrincz 2002: 157, s.v.
Vercus; Delamarre 2007: 195, s.v. Uerca, 196, s.v. Uercus
502
région, comme Vercaius chez les Varciens en Pannonie ou Vercilla près de Celeia dans le
Norique.1747
Vercocongos ?
23.33 / 12641 – Vercocongos
La lecture de ce nom n'est pas assurée mais semble néanmoins plausible bien que le nom
Vercocongos soit apparemment un hapax. Même s'il n'est attesté nulle part ailleurs, le caractère
celtique de ce nom ne fait aucun doute car il est composé de deux thèmes courants de
l'anthroponymie celtique, verco- et congo- ainsi que de la désinence celtique –os.1748 Au cas où
la première lette de ce nom serait un n et non un v, un nom comme Nercocongos ne serait pas
invraisemblable non plus vu l'existence de noms celtiques comme Nerca ou Nercod[.1749
Verecundus
23.12 / 13085 – Verecundus
Verecundus est un surnom répandu, notamment en Italie, en Gaule et dans les provinces
rhénanes mais il est aussi assez courant dans d'autres provinces, dont la Pannonie, le Norique et
la Dalmatie.1750 En tant que nom d'assonance, sa popularité dans les provinces où la population
était de souche celtique est facilement explicable.
1747
CIL III 5113, 9796; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 182, 189; Mócsy 1959: 22, 195; Katičić 1966: 149;
Mócsy 1983: 306, s.v. Vercaius, Vercillus; Lőrincz 2002: 156-157, s.v. Vercaivs, 157, s.v. Vercillvs
1748
Schmidt 1957: 180, 291; Evans 1967: 185, 280; Degavre 1998: 442, s.v. verco-/vergo-; Delamarre 2007: 217,
236
1749
Delamarre 2007: 140, s.v. Nerca, Nercod[
1750
Dean 1916: 57; Mócsy 1959: 21, 195-196; Barkóczi 1964: 327; Kajanto 1965: 68, 264; Evans 1967: 279-280;
Alföldy 1969: 324, s.v. Verecundus; Mócsy 1983: 307, s.v. Verecundus; Solin&Salomies 1994: 420, s.v.
Verecundus; Degavre 1998: 163, s.v. condo-, 441, s.v. ver-, 442, s.v. verco-; Minkova 2000: 275, s.v. Verecundus;
Delamarre 2001: 103-104, s.v. condo-, 264, s.v. uer(o)-; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 302, 305; Forier 2001:
505-506; Lefebvre 2001: 597-647; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 408, 422; Rémy 2001:
103, 171; Lőrincz 2002: 157-158, 199, s.v. Verecvndvs ; Delamarre 2003: 124, s.v. condo-, 314, s.v. uer(o)-
503
Si l'origine celtique de l'homme dont il est question sur cette étiquette, bien qu'elle ne soit pas
invraisemblable, reste à prouver, on peut présumer qu'il s'agit d'un pérégrin puisqu’il porte un
nom unique.
Verina
26.48 / 13040 - Verina Procli
01.12 / 13041 - Verina
23.75 / 13042 - Verina ..v. nepotis ?
Le surnom et idionyme Verinus semble avoir été nettement plus courant dans les régions
celtiques car on le rencontre peu en dehors de la Gaule, de l'Italie du Nord, de la Pannonie et du
Norique. C’était vraisemblablement un nom d’assonance dans ces contrées vu le thème ver-, très
courant dans les noms celtiques.1751
Les femmes mentionnées sur ces étiquettes semblent toutes avoir été des pérégrines.
Vesidius
11.11 / 13043 - Caius Vesidius
Caius Vesidius semble bel et bien être un citoyen romain portant les duo nomina première
manière (prénom + gentilice). De fait, l'inscription sur cette étiquette pourrait dater des premières
décennies de la présence romaine dans cette partie de la Pannonie. Sans forcement dater de
l'époque augustéenne, il est néanmoins fort probable que l'on peut dater cette étiquette dans la
période julio-claudienne. De toute façon, vu la présence des duo nomina première manière, cette
étiquette n'est vraisemblablement pas postérieure au 1er siècle ap. J.-C.
1751
Schmidt 1957: 290-291; Mócsy 1959: 196; Barkóczi 1964: 295, 327; Kajanto 1965: 254; Evans 1967: 279-280;
Alföldy 1969: 324, s.v. Verinus; Mócsy 1983: 307, s.v. Verinus; Solin&Salomies 1994: 420, s.v. Verinus; Degavre
1998: 452, s.v. viro-, vero-; Minkova 2000: 275, s.v. Verina; Delamarre 2001: 258, s.v. uarina; Forier 2001: 481;
Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 158-159, s.v. Verinvs; Delamarre 2003: 307, s.v. uarina; Delamarre 2007: 236
504
Le gentilice Vesidius n’est pas très commun, on connaît juste quelques Vesidii en Italie, en
Narbonnaise et en Dalmatie, en plus de cas isolés en Hispanie et en Mésie Supérieure.1752 Les
Vesidii de Dalmatie seraient, selon Alföldy, originaires d’Italie. En ce qui concerne Caius
Vesidius, une origine italienne n’est certainement pas exclue mais il n’est pas impossible que ce
personnage (ou sa famille) soit originaire de la Narbonnaise.
Veteleus
21.60 / 13046 - Veteleus Calvanus
Bien que l'orthographe soit fantaisiste, nous avons probablement affaire à un gentilice comme
Vet(t)uleius, un nom qui ne semble pas avoir été répertorié en dehors de l'Italie.1753 Pour cette
raison, il paraît assez probable que notre homme était un Italien d'origine.
Vet(e)ranus
21.80 / 13047 – Vetranus
23.46 / 12274 - Sulpici(i) vet(erani)
Il est probablement question d'un surnom plutôt rare, Veteranus, mais néanmoins répertorié dans
plusieurs provinces de l'Empire romain.1754 Ce nom est occasionnellement écrit Vetranus,
comme c'est le cas sur cette inscription. Il faut toutefois remarquer qu'un nom similaire, Vetra,
probablement celtique, a été répertorié dans le Norique.1755 L’homme mentionné sur cette
étiquette pourrait facilement être un pérégrin puisqu’il ne porte qu’un idionyme et il n’est pas
exclu que Vetranus soit un nom autochtone, peut-être d’origine celtique.
Il n’est pas forcement exclu que Sulpicius ait porté le surnom Veteranus mais cela me semble
néanmoins peu probable. Il serait plutôt question d’un vétéran nommé Sulpicius.
1752
Schulze 1904: 255, 428; Alföldy 1969: 135, s.v. Vesidia; Solin&Salomies 1994: 204, s.v. Vesidius; Lőrincz
2002: 161, s.v. Vesidivs
1753
Schulze 1904: 379, 427, 453; Solin&Salomies 1994: 206, s.v. Vet(t)uleius; Lőrincz 2002: 163, s.v. Vettvleivs,
Vetvleivs
1754
Mócsy 1959: 196; Kajanto 1965 : 320; Solin&Salomies 1994: 421, s.v. Vet(e)ranus; Lőrincz 2002: 162, s.v.
Veteranvs
1755
ILJ 396 ; Katičić 1966 : 152
505
Vianda
13.26 / 12928 - Iulius Vianda
Le nom Vianda ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant. Dans ce cas précis, ce nom
apparaît comme le surnom d'un citoyen portant un gentilice impérial très répandu, Iulius. Vianda
serait donc un nom masculin, apparemment d'origine indigène.1756 Considérant le fait qu’Iulius
Vianda porte un nom probablement local et rare, à vrai dire un hapax, on pourrait supposer que
cet homme faisait partie des premières générations d’indigènes promus à la citoyenneté romaine
car les noms typiquement indigènes semblent se raréfier avec le passage du temps. Nous n’avons
aucun moyen de savoir si Iulius Vianda était le premier de sa famille à devenir citoyen
romain1757 mais son gentilice Iulius indique l’accession de sa famille à la citoyenneté romaine
durant l’époque julio-claudienne, peut-être dès le règne d’Auguste. Si l’on considère que les
surnoms indigènes se faisaient plus rares au bout de quelques générations dans les familles ayant
obtenu le droit de citoyenneté, Iulius Vianda aurait pu être le fils ou le petit-fils du citoyen
nouvellement promu. Une autre possiblitié serait qu’Iulius Vianda soit tout simplement un
affranchi, portant le gentilice de son patron. Dans ce cas, rien n’empêche qu’Iulius Vianda ait pu
devenir citoyen bien après l’époque julio-claudienne. Comme il est impossible d’être absolument
certain de l’origine exacte du surnom Vianda, Iulius Vianda, voire son père ou son grand-père,
aurait pu être un vétéran originaire d’une autre région de l’Empire qui s’est installé à Siscia après
son service.
Vibius
08.31 / 12098 – Vibius Firminus
15.04 / 12099 – Vibius Nonci
1756
Il est difficile de trancher sur l’origine exacte du nom: Holder mentionne quelques noms avec le radical Via-, cf.
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 273-274, Delamarre 2007: 199, tandis que les noms masculins se terminant
en –a ne sont pas rares chez les Illyriens. Il faut aussi prendre en compte des noms répandus parmi differentes
populations celtiques au sein de l’Empire, comme Vindo, Vindu ou Vinda ou un nom assonant comme Vindex, vide
infra ainsi que Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 340 ff ; Katičić 1966: 152
1757
De toute façon, comme il ne porte pas les tria nomina, on n’oserait pas avancer une date trop ancienne, à moins
que l’auteur de l’inscription n’ait évité de noter le prénom Caius pour gagner de la place.
506
10.03 / 12127 - Vibi(i) Sereni
08.19 / 12159 – Vibius Varicartati
24.21 / 12799 - Firmus Vibii
Vibius est un gentilice répandu, notamment en Italie mais aussi assez commun en Hispanie, en
Narbonnaise et en Dalmatie.1758 Ce gentilice, sans être extrêmement courant, n'est d'ailleurs pas
rare en Pannonie. Ce nom apparaît occasionnellement comme surnom ou comme nom unique et
il est intéressant de remarquer que la Pannonie est une des trois provinces où l'on a répertorié le
plus grand nombre de cas de ce genre. En Norique, ce nom a d'ailleurs été plus souvent répertorié
comme surnom ou nom unique que comme gentilice. Sur les étiquettes de Siscia, Vibius apparaît
comme gentilice à trois reprises: il ne fait pas de doute que Vibius Firminus soit un citoyen, et
cela semble fort probable dans le cas de l’inscription mentionnant deux noms au génitif, Vibi(i)
Sereni. Bien qu’il ne soit pas totalement exclu qu’on ait affaire à un pérégrin, Vibius, fils de
Serenus, il me semble plus vraisemblable qu’il soit tout simplement question d’un citoyen,
Vibius Serenus, dont les duo nomina sont au génitif. Bien que son surnom soit un hapax, Vibius
Varicarta était lui- aussi vraisemblablement un citoyen.
Dans les cas restants, Vibius était certainement porté comme nom unique par des pérégrins. On
peut lire ainsi les noms de Vibius fils de Noncus (ou Noncius) et nous avons aussi un certain
Firmus dont le père s’appellait Vibius.
Selon Holder les noms avec le radical Non- ne seraient pas rares dans les régions celtiques (vide
supra) et il semblerait que le porteur d’un nom indigène ait donné a son fils un nom d’inspiration
romaine, en l’occurrence un gentilice. De son côté le pérégrin Vibius, portant déjà un nom unique
d’inspiration indéniablement romaine, a donné à son fils un autre nom bien latin, Firmus.
Viccius
19.28 / 12390 - Stubarus Vicci(i)
1758
Schulze 1904 : 102, 425 ; Mócsy 1959: 60, 161, 196; Barkóczi 1964: 293, 303; Lochner-Hüttenbach 1965: 38;
Alföldy 1969: 136-137, s.v. Vibius; Möcsy 1983: 310, s.v. Vibius; Solin&Salomies 1994: 207, s.v. Vibius; Lőrincz
2002: 165-166, 199, s. v. Vibivs
507
Le père de Stubarus porte un nom unique qui est surtout connu comme gentilice mais Viccius
aurait aussi pu être un idionyme ou un surnom dans les régions celtiques.1759 Son fils porte un
nom qui pourrait être un nom indigène pannonien (vide supra).
Vicinus
10.05 / 12105 - fullo Vicinus
Ce surnom semble avoir été extrêmement rare puisqu'il n'est attesté que dans une seule
inscription en Italie.1760 Dans ce cas précis, Vicinus apparaît comme nom unique et on pourrait
supposer que ce foulon ait été un pérégrin, à moins que l’auteur de l’inscription n’ait jugé
superflu de mentionner aussi son gentilice. Quant à son origine, même si le surnom Vicinus ne
soit attesté qu’en Italie, considérer que notre foulon ou sa famille soit originaire d’Italie reste
dans le domaine de la conjecture, d’autant plus que son statut pérégrin semble assez probable. À
la limite, on pourrait même envisager que Vicinus ne soit pas un nom mais tout simplement un
adjectif, mais dans ce cas il est difficile de deviner le signification exacte du syntagme «foulon
voisin» (foulon qui habite ou travaille à proximité?).
Bien que cela soit peu vraisemblable, il faut néanmoins mentionner que Fullo aurait aussi pu être
un gentilice et si c’est le cas, Fullo Vicinus serait un citoyen très certainement d’origine italienne
(vide supra, s.v. Fullo).
Victor
05.03 / 12190 – Longinus Victoris
24.05 / 12218 – Longina Victoris
26.97 / 12228 – Lucius Victoris
1759
Schulze 1904: 380, 425; Solin&Salomies 1994: 207, s.v. Viccius; Lőrincz 2002:166-167, s.v. Viccivs;
Delamarre 2007: 199, s.v. Viccius
1760
CIL V 7842 ; Kajanto 1965 : 312, cf. les quelques surnoms derivés, tout aussi rares, comme Vicinia, Vicinilla ou
Vicinillianus; Mócsy 1983: 311, s.v. Vicinus; Solin&Salomies 1994: 422, s.v. Vicinus; Lőrincz 2002: 167, s.v.
Vicinvs
508
Victor fait partie des surnoms courants et il est attesté en nombre important dans quasiment
toutes les provinces où l'on parlait le latin, y compris en Pannonie.1761
Il semblerait que tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia aient été des
pérégrins.
Vida
19.98 / 12452 - Vida Mascli
Un nom comme Vida ou Vidus ne semble pas avoir été attesté auparavant mais vu le gentilice
Vidius, vraisemblablement d'origine celtique,1762 l'existence d'un surnom ou idionyme apparenté
n'est pas improbable. Sa dénomination indiquerait que cette femme était probablement une
pérégrine.
Vinda
17.02 / 12152 – Vinda
L'origine celtique du nom Vindus (le nom féminin Vinda est en fait plus courant dans les
inscriptions) et des noms apparentés comme Vindius, Vindo et Vindo ne fait pas de doute.1763 Ce
nom, surtout présent dans le Norique, a déjà été attesté en Pannonie et l'origine locale de la
femme mentionnée sur cette étiquette semble très probable.
1761
Dean 1916: 58-59; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 196; Kajanto 1963: 61, 89; Barkóczi 1964: 295, 327-328;
Kajanto 1965: 11, 18, 30, 57, 72, 89, 96, 98, 278; Alföldy 1969: 326-327, s.v. Victor; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai
1983: 46, s.v. Victor; Mócsy 1983: 311, s.v. Victor; Pflaum&alii 1983: 89, s.v. Victor; Mócsy 1984: 209; Mócsy
1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1985: 93-94, 96-98; Solin&Salomies 1994: 422, s.v. Victor; Minkova 2000: 276-277,
s.v. Victor; Lőrincz 2002: 167-168, 199, s.v. Victor ; ce nom est aussi attesté sur une étiquette de Siscia conservée au
Musée National de Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 2
1762
Schmidt 1957: 295; Solin&Salomies 1994: 208, s.v. Vidius; Lőrincz 2002: 170, s.v. Vidivs; Delamarre 2007:
199, s.v. Vidius, 236
1763
Mócsy 1959: 28, 59, 197; Katičić 1966: 152, 156; Evans 1967: 386-387; Degavre 1998: 450, s.v. vindo- ;
Delamarre 2001: 269-270, s.v. uindos; Forier 2001: 507; Lőrincz 2002: 172, s.v. Vindvs; Delamarre 2003: 320-321,
s.v. uindos; Matasović 2003: 14, 20; Meid 2005: 210-211; Delamarre 2007: 200, s.v. Vinda, Vindus
509
Vindex
13.14 / 12151 – Vindex
12.04 / 12564 – Vindex
Vindex faisait partie des surnoms et idionymes jouissant d'une certaine popularité dans les
régions celtiques, vraisemblablement à cause du thème vindo-.1764 Pour cette raison, en dehors de
l'Italie et de l'Afrique, ce nom peut dans bien des cas être consideré comme un nom d'apparence
latine. Il est néanmoins intéressant de noter qu'il semble avoir été plus populaire en Pannonie,
une région habitée seulement en partie par une population celtique, que par exemple en Gaule.
Vindius ou Vindus
26.95 / 12114 – Vindi Amammi
Il semblerait que la personne en question s'appellait Vindius Amammus. Si c'est le cas, il aurait
été un citoyen. Le surnom Ammamus pourrait être celtique (vide supra), tout comme son
gentilice, Vindius, attesté en Gaule, en Italie du Nord, dans le Norique et en Mésie Inférieure.1765
Toutefois, on ne peut entièrement exclure la possibilité que la personne mentionnée dans
l'inscription s'appellait en fait Vindia Mammi. Dans ce cas, nous n'aurions pas affaire à un
citoyen mais à une pérégrine. Son nom serait le même mais au lieu d'un gentilice, ce serait un
nom unique. De nombreux noms celtiques avec la racine mamm- étant connus, dont Mammus et
Mammius,1766 cette supposition doit être prise en compte.
1764
Schmidt 1957: 295-296; Mócsy 1959: 197; Barkóczi 1964: 328; Kajanto 1965: 96, 363; Evans 1967: 387;
Alföldy 1969: 329, s.v. Vindex; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 47, s.v. Vindex; Mócsy 1983: 313, s.v. Vindex;
Pflaum&alii 1983: 89, s.v. Vindex; Solin&Salomies 1994: 423, s.v. Vindex; Degavre 1998: 450, s.v. vindo- ;
Minkova 2000: 278, s.v. Vindex; Delamarre 2001: 269-270, s.v. uindos; Forier 2001: 507; Raepsaet-Charlier 2001,
Onomastique et romanisation: 460-461; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 171, s.v. Vindex; Delamarre 2003: 320-321,
s.v. uindos
1765
Schulze 1904: 22; Solin&Salomies 1994: 209, s.v. Vindius; Delamarre 2001: 269-270, s.v. uindos; Lőrincz 2002:
171-172, s.v. Vindivs ; Delamarre 2003: 320-321, s.v. uindos; Delamarre 2007 : 200, s.v. Vindius
1766
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 399; Mócsy 1983: 176, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva,
Mamvla, Mamvs;Lőrincz 2000 : 49, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva, Mamvla, Mamvs; Meid 2005:
234; Delamarre 2007: 125, s.v. Mammius
510
Virianinus
24.07 / 12261 - Mutus Virianini
Le nom Virianinus est un hapax mais c'est certainement un dérivé du surnom Virianus (lui même
dérivé du gentilice Virius), attesté en Italie du Nord et en Pannonie.1767
C'est un nom typiquement régional, en l'occurrence typique de l'Italie du Nord mais si l'on prend
en compte la forte influence onomastique que l'Italie du Nord a exercé sur l'anthroponyme latine
en Pannonie, plus particuièrement en Pannonie occidentale, la présence à Siscia d'un dérivé de ce
surnom rare paraît moins surprenante.
Viriatus
19.21 / 12577 - Bardilus Viriatus
L'origine lusitanienne de cet homme ne fait guère de doute car l'inscription mentionne son
origine ethnique en plus de son nom très typique.1768 En effet, ce Viriatus était originaire de la
tribu des Bardili, une tribu lusitanienne (vide supra). On peut vraisemblablement supposer qu'il
s'agissait d'un pérégrin.
Virdius ?
01.27 / 12934 – Virdius ?
La lecture de cette inscription pose certaines difficultés mais il semblerait bien que le nom en
question soit Virdius ou Virdus. Virdus semblerait être u hapax mais le gentilice Virdius,
1767
Le suffixe –inus était couramment utilisé pour les noms d'enfants crées à partir du nom d'un des parents, en
combinant ce suffixe avec le nom parental, cf. Kajanto 1963: 64; Kajanto 1965: 113-114; Barkóczi 1964: 328;
Kajanto 1965: 159; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Virianus; Lőrincz 2002: 174, s.v. Virianvs;
1768
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 378; Mócsy 1959: 197; Mócsy 1983: 315, s.v. Viriatus; Abascal Palazón
1994: 547, s.v. Viriatus; Lőrincz 2002: 174, s.v. Viriatvs
511
d'ailleurs plutôt rare, est attesté en Italie et dans les Balkans, y compris en Pannonie.1769 Ce nom
pourrait très probablement avoir des origines celtiques1770 mais on ne peut se prononcer avec
certitude sur le statut et l'origine de notre homme: pérégrin vraisemblablement autochtone
portant un idionyme celtique (Virdus ou Viridius) ou alors un citoyen portant un gentilice rare
originaire d’Italie du Nord dont on aurait omis le surnom ou le prénom dans l’inscription?
Il serait peut-être plus prudent de le considérer, en tant que porteur d’un nom unique, comme un
pérégrin.
Vita
26.07 / 13044 - Vita Saturn(i) ?
Le nom féminin Vita n'avait pas forcement de lien avec le nom masculin Vitus (vide infra). C'est
très vraisemblablement un nom latin mais il semble avoir été très rare, même en Italie.1771 Dans
le cas présent il semble avoir été porté par une pérégrine.
Vitalianus
19.102 / 13114 - Sura Vitalianus
Vitalianus est un des nombreux dérivé de Vitalis mais il était loin d'être aussi populaire.Il est
néanmoins attesté dans plusieurs provinces, dont la Pannonie.1772
Il semblerait que Sura Vitalianus porte un double idionyme car les deux noms sont au nominatif.
Vitalio
23.87 / 12767 - Vitalio Nigri
1769
Barkóczi 1964: 303; Solin&Salomies 1994: 210, s.v. Virdius; Lőrincz 2002: 174, s.v. Virdivs
Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 360-361, 379-382; Evans 1967: 125-126; Degavre 1998: 451, s.v. virdo/virido-; Delamarre 2001: 270, s.v. uirido-; Delamarre 2003: 321, s.v. uirido-; Delamarre 2007: 201, s.v. Virdius,
236
1771
Kajanto 1965: 274, 364; Solin&Salomies 1994: 424, 505, s.v. Vita
1772
Barkóczi 1964: 328; Kajanto 1965: 274; Alföldy 1969: 329, s.v. Vitalianus; Mócsy 1983: 316, s.v. Vitalianus;
Pflaum&alii: 89; Mócsy 1984: 217; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitalianus; Lőrincz 2002: 176, s.v. Vitalianvs
1770
512
De tous les dérivés de Vitalis, c’était vraisemblablement le plus répandu sans avoir toutefois été très
populaire. Bien qu’il soit présent en Dalmatie et dans le Norique, il n’avait pas encore été attesté en
Pannonie.1773 L’homme mentionné sur cette étiquette etait probablement un pérégrin.
Vitalis
13.40 / 12094 – Blenda Vitalis
14.06 / 12134 – Vitalis Grati
07.04 7 12149 – Vitalis Celsi
13.48 / 12153 – Vitalis Ce(n)sorini
06.14 / 12403 - Sura Vitalis
26.150 / 13073 – Bitalis
16.04 / 13077 - Vitalis
01.52 / 13083 – Vitalis
Vitalis est un surnom aussi bien masculin que féminin très répandu et attesté quasiment dans tous
les recoins de l'Empire.1774 Vu sa forte popularité auprès des provinciaux quelle que soit leur
origine ethnique, il ne semble pas que ce surnom puisse être considéré comme un nom
d'assonance ou un nom à fréquence régionale. C'était tout simplement un nom latin qui plaisait,
peut-être à cause de sa signification. Il pouvait éventuellement avoir des connotations sociales
car il était couramment porté par les esclaves et les affranchis mais vu que la large majorité des
porteurs répertoriés étaient des ingénus (dont nombre de militaires), il est peu probable que ce
nom était regardé dans la société romaine comme typiquement servile.
1773
Kajanto 1965: 274; Alföldy 1969: 329, s.v. Vitalio; Mócsy 1983: 316, s.v. Vitalio; Abascal Palazón 1994: 548,
s.v. Vitalio; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitalio; Solin 1996: 100, s.v. Vitalio; Lőrincz 2002: 176, 200, s.v.
Vitalio
1774
Dean 1916: 60; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 100, 106, 108; Mócsy 1959: 197; Barkóczi 1964: 295, 328;
Kajanto 1965: 23-24, 30, 72, 274; Alföldy 1969: 330, s.v. Vitalis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 47; Mócsy
1983: 316, s.v. Vitalis; Pflaum&alii: 89; Mócsy 1984: 216; Mócsy 1985: 93, 95-97; Abascal Palazón 1994: 548,
s.v.Vitalis; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitalis; Solin 1996: 98-100, s.v. Vitalis; Minkova 2000: 278-279, s.v.
Vitalis; Lőrincz 2002: 176-177, 200, s.v. Vitalis; Néanmoins, il semble avoir été plus souvent porté par les hommes,
à l'exception de la péninsule ibérique où ce nom semble avoir eu la même popularité pour les deux sexes.
513
A Siscia, Vitalis semble avoir aussi été un nom populaire.1775 Tous les porteurs de ce nom
recensés sur les étiquettes étaient vraisemblablement des pérégrins (à moins qu’il n’y ait des
esclaves parmi eux).
Vitellia
19.10 / 12587 - Vitellia Sura
La personne en question est indéniablement une citoyenne, portant un gentilice pas très courant
en dehors de l'Italie mais tout de même répertorié dans la plupart des provinces occidentales de
l'Empire.1776 Vu son gentilice, il n’est pas improbable que la famille de Vitellia Sura soit
originaire d’Italie. Toutefois, son surnom très répandu chez les Italiens l’est aussi chez les
pérégrins dans l’Illyricum, ce qui nous empêche de nous prononcer avec certitude sur ses
origines. En effet, elle pourrait tout aussi bien avoir des racines italiennes que locales. Même si
on opte pour la seconde hypothèse, supposer que Vitellia Sura ou un de ses ancêtres ait obtenu la
citoyenneté romaine durant le règne éphémère de Vitellius serait sans doute très conjectural.
Vitilia
18.04 / 12617 – Vitilia
Ce nom est un gentilice plutôt rare,1777 mais il n'est pas du tout certain que le nom d'une
citoyenne apparaît sur cette étiquette. Vu que dans ce cas c'est un nom unique, nous devrions
plutôt considerer que nous avons affaire à une pérégrine.
Toutefois, il n'est pas impossible que ce nom soit tout simplement une mauvaise orthographe
d'un gentilice plus courant, Vitellia. Si c'est le cas, toute hypothèse sur une origine hispanique de
ce nom serait superflue bien que le doute persisterait sur le statut de cette personne.
1775
cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47-48
Schulze 1904: 153, 257, 445, 464; Alföldy 1969: 138, s.v. Vitellia; Solin&Salomies 1994: 211, s.v. Vitellius;
Lőrincz 2002: 177, s.v. Vitellivs
1777
Solin&Salomies 1994: 211, s.v. Vitillius; Lőrincz 2002: 177, s.v. Vitilius; CIL II2 /5, 982, Vitilia
1776
514
Vitus ?
13.01 / 12125 – Vitus ?
Il est peut-être question du nom thrace (voire même illyrien) Bithus, qui est tout de même plus
courant,1778 mais ce pourrait effectivement être le surnom et idionyme Vitus.1779 En tant que
porteur d'un nom unique, on peut supposer que cet homme était un pérégrin et il n'est pas exclu
qu'il était de souche celtique.
Zetena
20.39 / 12049 – Pontia Zetena
Le nom de cette citoyenne semble être un hapax mais il est vraisemblablement apparenté à des
noms grecs comme Zethus, Zethe ou Zetes.1780
Vu qu'elle semble porter un nom grec, il n'est pas exclu qu'elle ait été une affranchie.
Zoes ou Zoius ?
03.16 / 12154 - Zoi Martoni
Une confusion de déclinaison n'est pas impossible et c'est peut-être le génitif d’un nom comme
Zoes, dérivé du terme zwÒj? En tout cas un nom comme Zoius ne semble pas avoir été attesté,
d'ailleurs tout comme le second nom dans cette inscription, Martonus ou Martonius. Zoius
pourrait à la limite être un nom dérivé de Zoes mais c'est loin d'être certain.1781
Si jamais le nom est vraiment Zoius, serait-ce un gentilice? Rien ne permet de l'affirmer avec
certitude mais ce n’est pas forcement impossible.
1778
Barkóczi 1964: 307; Mócsy 1983: 50, s.v. Bitus; Lőrincz&Redő 1994: 299, s.v. Bitvs; Solin&Salomies 1994:
424, s.v. Vitus Solin 1996: 609, s.v. Bithus; Minkova 2000: 126, s.v. Bithus, 126-127, s.v. Bitus; Solin 2003: 1454
1779
Kajanto 1965: 347; Lőrincz 2002: 178, s.v. Vitvs; Delamarre 2001: 271, s.v. uitu-; Delamarre 2003: 323, s.v.
uitu-; Delamarre 2007: 203, s.v. Vitus
1780
Pape&Benseler 1870: 446, s.v. Z»thj; Solin 1996: 331-332, s.v. Zethus, Zethe, Zetes; Solin 2003: 521-523, s.v.
Zethus, Zethe, Zethilla, Zetes; cf. CIL VI 10312, Iuliae Zetheni l(ibertae) suae
1781
Solin 1996: 438; Solin 2003: 884
515
Zosimus
13.51 / 12592 – Zosimus
L'idionyme mentionné sur cette étiquette est un nom grec très répandu, y compris dans les
provinces occidentales de l'Empire romain.1782 Comme c'est un nom particulièrement courant
parmi les esclaves et les affranchis, il est pas impossible que ce Zosimus soit lui aussi un esclave.
Zoticus ?
24.43 / 13051 - Veleius Zoti.us
La surface de l'étiquette est très endommagée vers la fin de l'inscription et si les quatre premières
lettres du surnom de Veleius ne posent pas de difficultés de lecture, il n'en est pas ainsi avec les
lettres finales. Le surnom commence certainement par Zoti-, on croit distinguer le s final et il
semblerait qu'un u le precede. Il est par contre impossible de discerner la lettre entre Zoti- et –us.
Brunšmid croyait voir un r mais un nom comme Zotirus n'est, semble-t-il, répertorié nulle part.
Je serais plus enclin à penser que le nom en question est Zoticus, un surnom d'origine grecque
bien attesté, y compris en Pannonie.1783
1782
Pape&Benseler 1870: 447, s.v. Ζόσιµος; Fick&Bechtel 1894: 133; Bechtel 1917: 489; Alföldy 1969: 332, s.v.
Zosimus; Solin 1971: 109, 111; Solin 1996: 438-439, s.v. Zosimus; Lőrincz 2002: 191, 201, s.v. Zosimvs; Solin
2003: 886-890, s.v. Zosimus
1783
Pour la Pannonie, cf. ILSl 16 (Neviodunum); Pape&Benseler 1870: 450, s.v. ZwtikÒj;Fick&Bechtel 1894: 133;
Bechtel 1917: 489; Alföldy 1969: 333, s.v. Zoticus; Solin 1971: 109; Mócsy 1983: 326, s.v. Zoticus; Solin 1996:
440-441, s.v. Zoticus; Minkova 2000: 283, s.v. Zoticus; Lőrincz 2002: 191, 201, s.v. Zoticvs; Solin 2003: 895-897,
s.v. Zoticus
516
2. Statut professionnel des individus mentionnés dans les inscriptions: fabricants,
négociants, patrons, ouvriers ou clients?
Nous avons déjà constaté que l’emploi de ces étiquettes pour l’industrie textile ainsi que dans le
travail des foulons et des teinturiers ne semble pas faire de doute et qu’elles étaient certainement
destinées à être attachées à la marchandise, comme en témoignent les perforations. Selon
l’hypothèse que j’ai essayé d’argumenter dans le précédent chapitre, on s’en servait
principalement pour étiqueter les vêtements, les étoffes et les sacs de laine que l’on confiait aux
soins des foulons et des teinturiers. Vu que la majeure partie des inscriptions contient des noms
personnels, l’identification de ces personnes est certainement une des principales questions à
résoudre dans le cadre de cette étude. Ces noms personnels seraient-ils les noms des
destinataires, c’est-à-dire des clients ou les noms des fabricants? La première hypothèse me
semble plus vraisemblable car s’il était question de fabricants, on s’attendrait à voir certains
noms apparaître plus ou moins régulièrement, ce qui n’est pas le cas. À quelques exceptions
près,1784 quasiment tous les individus mentionnés sur les étiquettes de Siscia - et ils sont
nombreux (près de 900) - portent des noms différents. En conséquence, je serais plus enclin à
considérer ces gens comme des clients que comme des individus issus d’un cercle restreint de
professionnels.1785
Evidemment, vu que ces étiquettes peuvent être datées selon différents critères dans un créneau
chronologique plutôt large, c’est-à-dire au 1er et 2ème siècle, voire aussi dans les premières
décennies du 3ème siècle, il n’est pas exclu qu’il soit effectivement question de tailleurs, de
foulons et de teinturiers travaillant à différentes époques mais cela reste dans le domaine de la
conjecture. On peut d’ailleurs se demander quel aurait été l’intérêt de noter sur l’étiquette le nom
du tailleur ou du foulon qui s’était occupé du produit? Un patron aurait tout simplement pu noter
1784
Notamment les citoyens Celsius Niger et Petulius Surus ainsi que les pérégrins Ingenuus Patroni et Trita Fusci
dont les noms apparaissent à deux reprises mais aussi les porteurs d'idionymes identiques (Aia, Andea, Baleta,
Batuna, Breuca, Breucus, Bucca, Candida, Crescens, Cupitus, Euaristus, Festa, Firmina, Florus, Fortis, Fusculus,
Gemella, Germana, Ingenua, Iulia, Iusta, Lucius, Marcellina, Maxima, Maximus, Nigellus, Passer, Pedanius,
Primus, Prisca, Procula, Proculus, Quartio, Sabina, Sabinus, Sasa, Saturnina, Senecio, Sura, Tertius, Titus,
Valeria, Venusta, Vindex, Vitalis). Il est toutefois difficile d'estimer pour ces derniers s'il s'agit de mêmes individus
ou simplement d'homonymes. Il serait en effet difficile d'affirmer que les mêmes individus se cachent derrière des
noms très communs comme par exemple Candida, Crescens, Festa, Fortis, Maximus, Tertius ou Titus. Ce n'est pas
exclu, bien évidemment, mais c'est plutôt dans le cas des idionymes rares que je serais enclin à envisager la
possibilité qu'un même individu soit mentionné sur plusieurs étiquettes.
1785
Je partage sur ce point l'avis de E. Römer-Martijnse, cf. Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23
517
cela dans ses registres. Il est vrai que les tailleurs (excisor, sutor) sont mentionnés sur les
étiquettes du Magdalensberg, ou plus précisément le salaire qui leur est dû est indiqué dans les
inscriptions, mais ces individus ne sont jamais explicitement nommés.1786 Néanmoins, on ne doit
pas oublier que sur un certain nombre d’étiquettes de Kalsdorf1787 et de Siscia1788 le terme fullo
suit des noms personnels et il est très probable que ces individus aient été des foulons. Ce
pourrait être un argument en faveur de l’hypothèse selon laquelle les individus mentionnés sur
les étiquettes auraient fait partie des professionnels de l’industrie textile mais d’autres métiers ou
fonctions n’ayant rien à voir avec la production textile sont aussi parfois indiqués avec les noms
personnels. On trouve ainsi sur les étiquettes de Kalsdorf un fabricant de courroies, un tailleur de
pierres et peut-être aussi un serrurier.1789 Les étiquettes de Siscia mentionnent explicitement,
semble-t-il, outre des foulons, deux corroyeurs,1790 un herboriste,1791 une potière,1792 un
tailleur,1793 deux esclaves,1794 des assistants (adiutores)1795 dont le rôle exact n’est pas défini
ainsi qu’un collègue1796 et un vétéran.1797 Il est assez probable que Sencio ait été un
raccommodeur, comme c’est les cas des sutores à Magdalensberg et non un cordonnier, d’autant
plus que la même inscription contient la phrase tes(s)er(am) p(e)rd(i)di(t ?) et on peut présumer
qu’il n’était pas un client mais la personne en charge de la marchandise ou de la commande
(01.74).1798 Sencio n’est d’ailleurs pas le seul individu mentionné sur les étiquettes indiquant la
perte de la tessère qui contenait vraisemblablement toutes les informations importantes relatives
à la commande, c’est-à-dire le nom du client, le service souhaité ainsi que le coût de
l’opération.1799 On peut ainsi raisonnablement supposer que Lecana et Lucia (?) Sabina étaient,
1786
Les individus nommés sur ces étiquettes seraient selon R. Egger des patrons mais leurs noms ne sont jamais
associés aux termes sutor et excisor et quelle que fût leur véritable fonction, il semble certain que ces personnes ne
sont pas les tailleurs dont il est question dans les indications de prix sur le revers des étiquettes, Egger 1967: 197202, 206-208
1787
Römer-Martijnse 1990: Kat. 5, 24, 29, 41, 46 (?), 70, 77, 86, 87 (?)
1788
08.02, 10.05, 19.04, 26.94
1789
Römer-Martijnse 1990: 29-30, Kat. 10, 44, Kat. 20, 75-76. Kat.40
1790
02.09, 14.19
1791
02.05
1792
21.37
1793
01.74
1794
03.02, 23.26
1795
02.26, 10.04, 13.24, 18.18, 19.112, 22.22; ce pourrait néanmoins être un nom personnel dans certains cas
1796
02.14
1797
23.46
1798
Et vraisemblablement aussi la personne coupable d’avoir perdu la tessère. Néanmoins, bien que les inscriptions
sur l’avers et le revers de cette étiquette puissent être contemporaines, il faut remarquer qu’elles ne semblent pas
avoir été écrites de la même main.
1799
01.72, 01.73,01.74
518
tout comme Sencio, des professionnelles du textile. S’il semble assez naturel de noter le nom de
la personne en charge de la marchandise quand on ne dispose plus d’autres informations,
pourquoi fallait-il noter les noms des foulons? Quel rôle pouvaient jouer Firmus, Ursio, Vicinus
et le foulon anonyme mentionné apparemment dans l’inscription antérieure encore visible sur
une étiquette (à moins que le mot fullo ne se rapporte à Titius)? C’est difficile à dire: Ursio avait
un rapport avec l’abréviation R C I dont le sens reste difficile à déterminer, le nom de Vicinus est
associé à l’abréviation F P II, le nom de Firmus apparaît avec les abréviations BAN PAVO et
CAS . . . tandis que dans le dernier cas le terme fullo semble être associé à une inscription
fortement raturé dont on distingue encore quelques lettres ( . . . A . T II ). Il n’y a à vrai dire
aucun point commun évident entre ces inscriptions. Toutefois, il n’est pas exclu que dans chaque
cas certaines abréviations se rapportent à des termes de couleur: ce n’est pas douteux pour
pavo(ninus) et on pourrait envisager que les abréviations C et F puissent désigner des termes
comme caeruleus, caesius, callainus, candidus, coccineus, corticeus ou ferrugineus. Un terme de
couleur aurait éventuellement aussi pu précéder l’abréviation t(unicae) duae. Les foulons,
comme nous le savons bien, ne s’occupaient pas de la teinturerie mais ils pouvaient certainement
avoir besoin des services des teinturiers. Il ne me semble pas impossible que les foulons
mentionnés sur les étiquettes de Siscia étaient dans ces cas précis tout simplement des clients de
teinturiers. Ils pouvaient se rendre chez un teinturier aussi bien pour leur propre compte que pour
celui d’un de leurs clients, peu importe à vrai dire du point de vue du teinturier.
Il n’est donc pas exclu que la mention du métier soit tout simplement une indication distinctive
servant à ne pas confondre quelqu’un avec un homonyme. En mentionnant un tel détail il était
vraisemblablement plus facile d’identifier des porteurs de noms communs comme par exemple
Candidus lapidarius à Kalsdorf1800 ou Valentinus (h)erbarius (02.05) et Firmus fullo (08.02) à
Siscia. On trouve ainsi un Sulpicius vet(eranus), donc un vétéran, un ancien légionnaire ou
auxiliaire, voire même un marin (23.46). Mais pour quelle raison ce détail était-il mentionné et
quelle était son importance? N’étant plus un soldat actif, il est peu probable que cette étiquette ait
un rapport avec l’armée mais cette indication devait tout de même être considérée comme utile
par le scripteur. Sulpicius aurait pu être un patron d’atelier ou un marchand, ce qui n’aurait rien
de surprenant puisque de nombreux vétérans se reconvertissaient dans l’artisanat ou le négoce1801
1800
1801
Römer-Martijnse 1990: 75-76. Kat.40
cf. Wierschowski 1982: 40-45
519
mais même dans ce cas là quel aurait été vraiment l’intérêt d’indiquer son statut de vétéran? La
fierté d’un ancien militaire? De toute façon, il est vraisemblable que la plupart des individus
mentionnés sur les étiquettes de Siscia ne sont pas des commerçants ou des employés de
l’industrie textile mais des clients, ce qui était probablement aussi le cas du vétéran Sulpicius. De
ce fait, je ne pense pas que son statut de vétéran avait une importance particulière pour le
scripteur mais j’estime que c‘était tout simplement une indication lui permettant de le distinguer
des autres clients homonymes. Comme cela a déjà été noté, ce n’est pas la seule étiquette où un
nom personnel est suivi par une indication distinctive. Les petits marchands, tout comme les
tailleurs, les foulons et les teinturiers dépendent en grande partie d’une clientèle d’habitués, des
gens qui demandent régulièrement leurs services. Il est vraisemblable que tout ce petit monde se
connaissait assez bien et qu’il existait entre eux, outre une simple relation commerçant-client,
des rapports de voisinage, une certaine intimité qui peut exister entre habitants du même quartier
qui ont l’habitude de se côtoyer régulièrement et qui n’ont aucune raison d’être très à cheval sur
les formalités et les civilités d’usage. Ainsi, en notant la commande du client sur une étiquette, il
n’était pas nécessaire d’insister sur la nomenclature complète puisque tout le monde savait bien
qui était Sulpicius le vétéran, Simplex le corroyeur ou Viriatus le Bardile.1802 Il semblerait même
que les employés au moment de noter les informations sur les étiquettes n’arrivaient pas parfois à
se rappeler le nom exact du client et de ce fait on trouve des « dénominations » étranges comme
Marci Valeri(i) collega, Gratianorum ancilla ou fictiliaria.1803 Du moment que le foulon ou le
teinturier pouvait reconnaître et rendre leurs biens au collègue de Marcus Valerius, à la servante
ou à la potière en question, la méconnaissance du véritable nom du client n’avait
vraisemblablement pas beaucoup d’importance.
De toute façon, il faut bien admettre que les mentions de métiers, y compris ceux de l’industrie
textile restent plutôt rares sur les étiquettes1804 et il est difficile de prétendre que ce soit une
information essentielle dans ce genre d’inscriptions. On ne peut certainement pas exclure la
possibilité qu’au moins certaines des étiquettes indiquent les noms des professionnels en charge
de la marchandise ou de la commande – c’est, à mon avis, assez vraisemblable - mais j’estime
que la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes étaient des clients. Il me semble assez
1802
23.46, 14.19, 19.21
02.14, 03.02, 21.37
1804
Des indications éventuelles de métiers ou de fonctions sont attestées sur à peine 2% des inscriptions sur les
étiquettes de Siscia.
1803
520
probable qu’il soit question de noms d’employés dans le cas des étiquettes portant l’indication
tesseram perdidi(t) mais le doute pourrait aussi être permis dans les cas, près d’une cinquantaine,
où des noms différents écrits par la même main apparaissent sur l’avers et le revers de la même
étiquette (on trouve aussi occasionnellement un nom masculin et un nom féminin inscrits sur la
même face). Dans certains cas il pourrait être question d’inscriptions antérieures et il n’y aurait
bien évidemment aucun rapport entre ces individus, on trouve parfois un gentilice sur une face et
un surnom sur l’autre et il n’est pas exclu qu’il soit question de la dénomination du même
individu. Toutefois, dans beaucoup de cas il faut bien admettre que les inscriptions semblent être
contemporaines et comme il est peu probable que nous ayons affaire à deux clients (parfois
même trois) en possession de la même marchandise ou ayant commandé le même service, il
faudrait peut-être songer à d’autres interprétations. Une explication pourrait être fournie par
l’inscription de l’étiquette 01.67. Le nom Ausus est inscrit sur une face et la phrase Satulus
sarcivi(t) sur l’autre. L’écriture est vraisemblablement identique et les inscriptions semblent être
contemporaines. A mon avis, Ausus aurait pu être le client tandis que Satulus, à l’évidence un
tailleur, aurait été chargé d’exécuter la commande, c’est-à-dire de fabriquer ou raccommoder un
vêtement. On pourrait donc présumer que dans certains cas les inscriptions devaient indiquer
aussi bien le nom du client que celui d’un professionnel du textile surtout si ce dernier devait
s’occuper d’un segment de travail distinct. Si l’hypothèse d’Egger s’avère juste, ces
professionnels auraient pu être des tailleurs ou des raccommodeurs qui s’occupaient des étoffes
et des vêtements après leur passage chez le foulon, voire aussi chez le teinturier. Comme leur
travail était vraisemblablement exécuté en dehors de la foulerie ou de la teinturerie, la mention
de leur nom sur les étiquettes n’aurait pas été inutile.
Cette hypothèse est naturellement sujette à discussion mais elle n’est certainement pas
improbable bien que je reste persuadé que la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes
de Siscia étaient des clients. Si certains professionnels du textile sont vraiment mentionnés sur
les étiquettes, leur position reste difficile à définir mais je serais plus enclin à les considérer
comme de simples employés, voire comme des collaborateurs externes dans le cas des tailleurs et
des raccommodeurs. A mon avis, ce n’est que dans le cas des étiquettes portant l’inscription
MVCCI (groupe 22) que l’on pourrait éventuellement songer à une position professionnelle plus
élevée. En effet, un nom de patron d’atelier pourrait éventuellement être révélé par ces étiquettes
au cas où MVCCI serait le génitif du nom Muccius. Cette question a déjà été discutée plus en
521
détail dans les chapitres précédents et il suffira de répéter que l’hypothèse selon laquelle MVCCI
serait en fait le nom du patron d’atelier me semble la moins improbable. Il est toutefois difficile
d’expliquer pour quelle raison ce nom (si c’en est un, bien évidemment) serait le seul à
apparaître régulièrement sur les étiquettes.
La question de l’alphabétisation
Un aussi grand corpus d’inscriptions liées à un domaine très particulier, celui de l’industrie
textile, plus précisément vraisemblablement à celui des fouleries et des teintureries, tout en nous
fournissant des informations inestimables sur ce domaine et sur les gens qui travaillaient dans ce
cadre professionnel, nous oblige aussi à nous poser certaines questions, sans leur trouver
forcement des réponses. Les inscriptions sur ces étiquettes sont exclusivement écrites en latin et
cela, semble-t-il, par un grand nombre de personnes. A défaut d’une analyse très poussée à l’aide
de moyens informatiques, comme cela a déjà été mentionné dans un précédent chapitre, j’ai dû
me limiter aux observations personnelles concernant les différentes écritures qui m’ont amené à
conclure que la plupart des inscriptions semblent avoir été inscrites par des personnes différentes,
y compris dans les cas où le même nom apparaît sur des étiquettes différentes (il faut néanmoins
noter que dans ces cas il est généralement question d’idionymes très courants). Cela n’a
d’ailleurs rien de surprenant puisque tout porte à croire que les individus mentionnés sur les
étiquettes ne sont généralement pas les auteurs des inscriptions.
Le caractère même des inscriptions sur les étiquettes de Siscia ne facilite pas vraiment une étude
linguistique. En effet, ce sont des inscriptions très courtes, quasiment toujours abrégées, à
caractère purement utilitaire, servant à faciliter la transmission d’informations succinctes et
précises entre professionnels d’un métier, ce qui rend leur intérêt pour l’étude du latin vulgaire
ou plutôt de la langue parlée un peu limité, du moins par rapport aux textes conservés sur les
tablettes, les defixiones ou les papyri. Elles contiennent très peu de véritables phrases et même
quand c’est le cas, ces phrases restent généralement simples et brèves. Toutefois, même si elles
se révèlent relativement peu utiles pour l’étude du latin parlé en Pannonie, ces inscriptions sont
une preuve indéniable de la romanisation à Siscia. Quasiment tous les termes que l’on retrouve
dans les inscriptions sont latins – bien qu’on y trouve aussi des termes techniques d’origine
grecque et vraisemblablement aussi quelques mots celtiques – et il faut bien admettre que
522
l’apport des langues autochtones semble très faible si non inexistant. Les personnes qui étaient
capables d’écrire en latin, ne seraient-ce que des textes simples, étaient forcement capables de
comprendre cette langue. Si c’étaient des gens originaires de l’Italie, dont le nombre était
probablement important à Siscia dès l’époque augustéenne, cela va de soi, mais si c’étaient des
autochtones, donc des gens originaires de la Pannonie, voire de la Dalmatie voisine, on pourrait
présumer qu’ils maîtrisaient suffisamment le latin en seconde langue ou qu’ils étaient romanisés
au point de se servir du latin comme langue de communication quotidienne. Sans nécessairement
prouver une forte romanisation de cette partie de la Pannonie dès les premières décennies de
l’occupation romaine,1805 ces étiquettes sont un indice important pour la compréhension de la
structure ethnique ou du moins linguistique des habitants de la ville de Siscia, d’autant plus que
la plupart des inscriptions contiennent des noms d’individus. Comme on a pu le constater,
l’onomastique semble confirmer la latinité de cette ville. Le grand nombre d’inscriptions ainsi
que les différentes écritures nous obligent aussi à nous interroger sur le niveau d’alphabétisation
dans cette ville provinciale. Il semble assez évident que les artisans et les ouvriers qui
travaillaient dans l’industrie textile, qu’ils soient de condition libre ou servile, ne faisaient pas
partie des couches aisées de la population, à l’exception naturellement des grands patrons qui de
toute façon représentaient un pourcentage infime des professionnels du textile dans le monde
romain. La pauvreté ne facilite certainement pas l’éducation, un argument dont s’est servi W. V.
Harris pour conclure que dans le monde antique les gens des milieux défavorisés étaient illettrés
dans leur grande majorité. Ce n’était bien évidemment pas son seul argument. Ses conclusions
étaient basées sur les prémices suivantes: dans toute société une alphabétisation de masse repose
sur plusieurs facteurs, plus particulièrement sur une scolarisation institutionnalisée, c’est-à-dire
un réseau scolaire ouvert à la majorité de la population et non seulement aux couches
privilégiées, un phénomène qui va en principe de pair avec l’urbanisation et l’industrialisation
1805
Au cas où les étiquettes seraient datées dans un cadre chronologique plus restreint, on pourrait se permettre
d’énoncer des hypothèses plus osées sur la romanisation de Siscia et de la région environnante mais les dates
proposées, de l’époque augustéenne jusqu’à la fin du 2ème siècle, nous obligent à rester plus réservés. Ces étiquettes
ne sont pas vraiment une preuve irréfutable de la présence massive d’Italiens dans la ville dès l’époque d’Auguste et
de la romanisation avancée de cette région sous les Julio-Claudiens mais il semble certain qu’un pourcentage
important des étiquettes pourrait être daté dans le courant du 1er siècle. De ce fait, les étiquettes sont un argument de
taille pour appuyer l’hypothèse selon laquelle Siscia était habitée dès ses débuts par un grand nombre d’Italiens – et
pas forcement que des militaires - qui ont pu imposer assez rapidement le latin comme principale langue de
communication quotidienne dans la ville. Évidemment, si ces étiquettes proviennent en majeure partie du 2ème siècle,
on peut plus facilement accepter l’idée d’une ville pannonienne dont la plupart des habitants se servent du latin
comme première langue.
523
ainsi qu’avec la possibilité de reproduction des textes à grande échelle. Dans le cas de l’Empire
romain, il faut bien admettre que la réalité ne correspondait pas à ces critères. Sans même
prendre en compte l’imprimerie, il n’y avait pas de système d’éducation institutionnalisé, bien
que les écoles existassent, la vie urbaine était certes développée mais on ne peut affirmer que la
majorité de la population vivait dans les villes et l’industrialisation est à l’évidence un
phénomène qui n’a commencé à se développer en Europe que vers la fin du 18ème siècle. En bref,
selon Harris, les conditions préalables aussi bien sociales que techniques, économiques et même
idéologiques indispensables pour une alphabétisation de masse n’existaient tout simplement pas
dans la société romaine, d’autant plus qu’une bonne partie de la population de l’Empire n’avait
ni le latin ni le grec comme langue maternelle et ne les maîtrisait guère. Il a aussi mentionné
comme argument les prix prohibitifs de certains supports d’écriture, tels les papyri ou les
parchemins, les rendant inaccessibles à la majorité de la population. A cause de tout cela, le
nombre de personnes sachant lire et écrire dans l’Empire romain aurait été très bas, même dans
les grands centres urbains et leur pourcentage n’aurait pas dépassé 10% de la population dans
l’Occident romain bien qu’il ait pu être un peu supérieur en Italie.1806
Son ouvrage ou plutôt ses conclusions étaient assez convaincantes, entre autres parce que il fut
probablement le premier à poser certaines questions. On pourrait même dire qu’avant la
publication de son livre un quasi consensus régnait parmi les antiquisants, en principe enclins à
croire à une alphabétisation largement répandue au sein de la société romaine.1807 Il est vrai que
cette opinion ne reposait pas vraiment sur des analyses très poussées mais plutôt sur le sentiment,
tout à fait compréhensible d’ailleurs, qu’une civilisation ayant laissé tant d’inscriptions et où
l’écrit avait un rôle prépondérant ne pouvait pas être une société composée majoritairement
d’analphabètes, d’autant plus que dans cette société même l’alphabétisation des esclaves était
jugée comme une chose utile.1808
Le débat qu’avait lancé W. V. Harris n’est toutefois probablement pas prêt de finir. En effet, de
nombreux savants, tout en admettant la justesse du raisonnement d’Harris, ont émis des doutes
sur ses conclusions et plusieurs auteurs ont réfuté ou relativisé ses propos. On peut résumer les
principales critiques aux observations et remarques suivantes: Harris a minimisé l’importance
d’une masse de documents écrits tels les graffiti, il a surestimé l’importance de la scolarisation
1806
cf. Harris 1989: 3-42, 175-284, 323-337
Marquardt 1886: 96-97; Guillemin 1937: 77; Tanzer 1939: 48; Harris 1989: 9-10
1808
Mohler 1940: 262-280
1807
524
institutionnelle et certains des critères qu’il considère comme essentiels ne sont de toute façon
pas applicables à l’époque antique et à la société romaine en particulier.1809
Il serait juste de remarquer que W. V. Harris n’a ignoré ni les graffiti ni les différents textes
écrits sur des tablettes de cire ou de bois ainsi que sur les papyri. Il n’a pas sous-estimé non plus
l’importance de la connaissance de l’écriture dans la vie urbaine et plus particulièrement
professionnelle de l’époque romaine mais il semblerait que son approche générale l’a amené à ne
pas leur prêter une importance cruciale.
Si W. V. Harris a tout à fait raison de conclure qu’il ne faut pas surestimer le nombre d’individus
sachant lire et écrire dans le monde antique, j’avoue ne pas être entièrement convaincu par ses
estimations sur leur pourcentage, tout en admettant que son ouvrage incite indéniablement à la
réflexion. Ainsi, par exemple, ses statistiques sur la fréquence des inscriptions dans différentes
régions sont habilement présentées, mais toute statistique peut facilement être faussée selon les
paramètres utilisés.1810 Il n’est certainement pas illogique de prétendre qu’une densité plus faible
de monuments inscrits dans une zone donnée peut être expliquée par le niveau d’alphabétisation
plus faible de la population. Ce serait même vraisemblablement exact si on avait la certitude que
tous les monuments, ou du moins un fort pourcentage, aient survécu aux ravages du temps et à
l’activité humaine. Mais ce n’est justement pas le cas. En Pannonie, pour citer l’exemple le plus
approprié pour notre sujet, l’emploi des vestiges de l’époque romaine dans la construction et
particulièrement dans la fabrication de la chaux est attesté jusqu’au début du 19ème siècle. La
plupart des monuments inscrits préservés de nos jours sur le territoire de la Pannonie romaine
sont en pierre calcaire et il ne fait pas de doute qu’un grand nombre d’inscriptions ait péri dans
les fours à chaux. Il semblerait donc que nous ne disposons aujourd’hui que d’un pourcentage
infime de monuments inscrits qui pouvait exister à l’époque romaine dans la région. Leur
nombre dépasse à peine une centaine à Sisak et ses environs immédiats et pourtant une ville dont
le nombre d’habitants ne devait pas être sensiblement inférieur au nombre d’habitants de Salone,
par exemple, aurait dû en avoir des milliers. Mais Salone se trouve en Dalmatie, où la pierre ne
fait certainement pas défaut, sans même compter le fait que la recherche archéologique y était
nettement plus développée qu’à Siscia. Les aléas de la recherche et les circonstances
géographiques et historiques ne doivent jamais être négligés dans ce genre d’étude statistique.
1809
Bowman 1991: 119-131; Corbier 1991: 99-118; Franklin 1991: 77-98; Horsfall 1991: 59-76; Hanson&Conolly
2002: 115-164; Pearce 2004: 44
1810
Harris 1989: 265-272
525
Sans vouloir dire que W. V. Harris l’a fait – c’est peut-être juste un détail sur lequel il n’a pas
trop insisté– je considère qu’il faut éviter de faire l’amalgame entre le fait d’être capable de lire
et d’écrire et le fait d’être cultivé. Si une personne cultivée n’est en principe jamais analphabète,
le contraire n’est pas forcement vrai. Un individu sachant lire et écrire peut parfaitement être un
rustre à l’éducation très limitée. En fait, je partage l’avis des chercheurs qui estiment que
l’alphabétisation de la société romaine ne doit pas être envisagée trop globalement mais plutôt à
des degrés différents, prenant en compte la différence entre une alphabétisation « pauvre », se
limitant à la compréhension des inscriptions et des textes accessibles au quotidien, souvent
nécessaires dans la vie professionnelle et une alphabétisation complète, supposant un niveau
d’éducation conséquent.1811 Ce n’est généralement pas parce qu’ils sont avides de connaissances
que les gens feront un effort pour apprendre à lire mais tout simplement parce qu’ils se rendent
compte que ce savoir est très pratique dans une société urbaine où l’écrit a une grande
importance dans la vie quotidienne. Pour cette raison, un des principaux arguments avancés par
Harris, celui de l’absence d’un système d’éducation universel, c’est-à-dire d’une scolarisation
généralisée, ne me semble pas pertinent. En effet, une aptitude élémentaire à lire et à écrire
l’alphabet latin n’implique pas un niveau de connaissances élevé et de toute façon ne demande
pas des années d’apprentissage.1812 Il n’est pas question ici de la formation d’un médecin, d’un
grammairien ou d’un architecte mais d’un niveau de connaissances que l’on peut acquérir en
quelques mois tout au plus.
Savoir lire et écrire, aussi utile que cela puisse être, n’était vraisemblablement pas une chose
essentielle dans la vie d’un berger dalmate, j’en conviens, mais connaître ne seraient-ce que les
rudiments de l’écriture pouvait certainement faciliter la vie d’un habitant de Siscia ou de toute
autre ville romaine, lui offrir plus d’opportunités de travail et en fin de compte lui assurer un
niveau de vie meilleur.1813
Harris ne nie pas l’importance de l’alphabétisation dans de nombreux secteurs professionnels
mais il estime que même dans ces milieux-là le nombre d’illettrés devait être élevé. Un tel
secteur professionnel ou plutôt un segment important de la société romaine était l’armée et il fait
peu de doute, comme l’attestent les trouvailles archéologiques, que le niveau d’alphabétisation y
1811
Corbier 1987: 30-60; Marichal 1988: 52-56; Corbier 1991: 102-109, 114-118; Bowman 2003:79-80
Horsfall 1991: 62-64
1813
Franklin 1991: 98
1812
526
était plutôt élevée, un fait admis d’ailleurs aussi par Harris.1814 Il y avait certainement des
illettrés dans l’armée, vraisemblablement pas si peu que cela, mais les avantages dus au fait de
savoir lire et écrire devaient être tellement évidents que de nombreuses recrues analphabètes
devaient être incitées à faire un effort pour apprendre ne serait-ce que les rudiments de l’écriture.
Une armée professionnelle est toutefois dans chaque société un monde un peu à part et on peut se
demander si le niveau d’alphabétisation des militaires correspondait à celui des civils. Même si
les besoins spécifiques de l’armée en la matière paraissent avoir été très importants, il semble
clair que la plupart des secteurs industriels avait besoin d’employés sachant lire et écrire. Le
nombre impressionnant d’inscriptions liées à la vie économique de l’Empire romain, notamment
celles inscrites sur des objets de la vie quotidienne, pas seulement les estampilles et marques de
fabrique ou les marques de propriété mais surtout les inscriptions placées au moment de la
fabrication en sont une preuve manifeste.1815
Les étiquettes de plomb sont un témoignage évident en ce qui concerne l’industrie textile ainsi
que le commerce en général mais la pratique de l’écriture n’était certainement pas confinée à ce
secteur. Ainsi, les tituli picti sur amphores viennent immédiatement à l’esprit1816 et on peut citer
comme un excellent exemple les graffites de la Graufesenque, vraisemblablement le plus
important centre de production de la vaisselle sigillée dans l’Empire romain au 1er siècle. Ces
bordereaux servant de pièces récapitulatives, c'est-à-dire d’aide-mémoires sont une preuve
incontestable de la nécessité d’enregistrer et de tenir les comptes des activités des potiers.1817 On
trouve aussi sur de nombreuses briques et tuiles des inscriptions qui ont à l’évidence été inscrites
dans le cadre des activités régulières des ateliers de fabrication.1818
Outre ces graffites, il va sans dire que toutes les activités commerciales et industrielles dans le
monde romain nécessitaient la tenue de registres et d’une comptabilité sur des supports moins
1814
Fink 1971; Bowman & Thomas 1983; Bowman & Thomas 1994; Harris 1989: 217-218, 253-255; Marichal
1992 ; Bowman 1994: 111-112, 122-125; Adams1995: 128-131; Speidel 1996; Bowman 2003: 79-94; Bowman &
Thomas 2003; Pearce 2004: 44-45, 48-51
1815
Cagnat 1914: 333-355; Petersmann 1991: 37-55; Feugère 2004: 53-62; cf. aussi les ouvrages collectifs comme
Ormos&Visy 1991; Harris 1993; Epigrafia della produzione e della distribuzione, Actes de la VIIe rencontre francoitalienne sur l'épigraphie du monde romain (Rome, 5-6 juin 1992, organisée par l'Université de Roma-La Sapienza et
l'École française de Rome ; sous le patronnage de l'Association internationale d'épigraphie grecque et latine),
Collection de l'École française de Rome 193, Rome, 1994
1816
cf. Berdowski 2003: 18-55; Laubenheimer 2004: 153-171
1817
Bourgeois 1995: 103-138; Fülle 2000: 62-99; Bémont 2004: 103-131
1818
Charlier 2004: 68-88; pour Siscia cf. Matijašić 1986: 203-215
527
pérennes comme les papyri et les tablettes de cire ou de bois.1819 Toute activité professionnelle
requérait donc, à différents degrés certes, la présence d’employés capables de lire et d’écrire. Il
est vrai que ce besoin pouvait dans la plupart des cas être couvert par l’emploi de quelques
scribes et il faut bien admettre que même une grande manufacture comme celle de la
Graufesenque ou les grandes briqueteries n’avaient vraisemblablement pas besoin de dizaines de
scribes pour s’occuper des registres et des comptes. Cela signifierait-il pour autant que dans le
secteur industriel et commercial l’alphabétisation pouvait être limitée à quelques professionnels
et que le gros des employés était incapable de lire et d’écrire ? Je ne le pense pas. Cette capacité
n’était bien évidemment pas indispensable à tous les ouvriers et il ne fait guère de doute que la
présence d’analphabètes parmi les employés n’avait rien de vraiment exceptionnel mais je doute
qu’au sein des différentes manufactures et ateliers toutes les activités nécessitant la connaissance
de l’écriture étaient confinées à un nombre restreint de scribes et hors de portée pour tous les
autres. En effet, ces graffites sont souvent des notices qui concernent directement les ouvriers,
comme par exemple les inscriptions relatives au travail des tuiliers, notamment les incisions de
comptage indiquant les noms d’ouvriers et la quantité de produits fabriqués par chacun d’entre
eux. Il est évident que le fait de savoir lire et écrire ne pouvait qu’avantager un ouvrier, ne seraitce que pour éviter de se faire berner par des collègues ou des contremaîtres malhonnêtes. Cette
conjecture ne repose à vrai dire que sur le bon sens mais on peut l’appuyer par le fait qu’un
certain nombre d’inscriptions découvertes sur les tegulae, bien qu’elles aient indéniablement été
écrites par les employés des tuileries, ne se référent pas aux activités professionnelles des tuiliers
mais sont en fait des messages personnels, des plaisanteries voire même des obscénités, adressés
aux collègues de travail.1820 Cela prouve qu’au moins une partie des ouvriers employés dans les
tuileries étaient parfaitement capables d’exprimer par écrit leurs réflexions ou leurs sentiments et
ce qui est peut-être plus important, en inscrivant ces graffites ils avaient la certitude que les gens
auxquels ces messages était destinés seraient capables de les lire et de les comprendre. Vu le
caractère grivois et insultant de certains de ces graffites, l’auteur tenait certainement à bien faire
savoir ses sentiments à son entourage et on peut se demander s’il s’en serait donné la peine si
vraiment la plupart de ses collègues étaient analphabètes. Autre détail significatif, ces graffites
ont été inscrits par des individus provenant d’un milieu social que l’on pourrait difficilement
1819
1820
Aubert 2004: 127-145
Charlier 2004: 88-89
528
qualifier de privilégié ou d’aisé et pourtant il semblerait que la connaissance de l’écriture n’avait
rien de particulièrement exceptionnel chez les tuiliers, y compris en dehors de l’Italie, c’est-àdire dans des régions où le latin n’était pas nécessairement la langue maternelle des ouvriers.
Trois graffiti célèbres de Pompéi nous renseignent sur la rivalité d’un certain Severus et du
tisserand Successus, probablement un collègue du premier, tous les deux rivaux auprès de la
serveuse Iris.1821 Vingt siècles plus tard leurs mots font toujours sourire le lecteur mais ce qui
importe pour notre propos est le fait que des ouvriers du textile, malgré les fautes de grammaire
et d’orthographe, étaient capables d’écrire sans difficulté en cursive. Il est d’ailleurs
vraisemblable que cet échange de graffiti était surtout destiné à être lu par tout le voisinage et
non seulement par les deux principaux intéressés, notamment les autres collègues de travail et
plus particulièrement par Iris, ce qui impliquerait un niveau d’alphabétisation assez conséquent
dans ce milieu à moins que Severus et Successus ne comptaient se relayer pour lire aux autres ce
qu’ils avaient écrit sur le mur. Certes, il s’agit d’Italiens, indéniablement des locuteurs latins et
on pourrait objecter que la situation à Siscia, une ville pannonienne, n’était pas vraiment
comparable mais je ne pense pas que ce soit une objection valable. En effet, il est tout à fait
envisageable qu’une partie non négligeable des foulons, des teinturiers et des tailleurs de Siscia
étaient de souche italienne et avaient le latin pour langue maternelle. Leur situation aurait donc
été comparable à celle de Successus. De toute façon, le latin devait être la principale langue de
communication quotidienne des habitants de Siscia dès l’époque augustéenne quelle que fût leur
origine, ne serait-ce qu’à cause de la présence d’une grande garnison composée en majeure partie
de légionnaires. Il est d’ailleurs vraisemblable que les premiers foulons et teinturiers qui se sont
installés dans la ville soient arrivés à la suite des militaires, comptant sur un marché lucratif et
des clients qui chercheraient des commodités auxquelles ils étaient accoutumés dans les régions
civilisées du monde méditerranéen. Il est plus que probable que ces premiers artisans soient
arrivés d’Italie et de ce fait leur connaissance du latin est hors de doute. Bien évidemment, à une
époque un peu plus tardive comme le 2ème siècle, la question de la maîtrise du latin dans les
centres urbains de la Pannonie ne se pose même plus car cette langue était certainement devenue
la langue de communication principale de la grande majorité des citadins.
Il ne faudrait certainement pas généraliser le cas de Successus et de son rival Severus, mais il ne
me semble pas faux de remarquer que la connaissance de l’écriture pouvait être assez commune
1821
CIL IV, 8259, 8258; Deroux 2004: 615-630
529
parmi les ouvriers du textile même si leur situation matérielle et leur statut dans la société
romaine ne les classaient pas parmi les couches aisées.
Dans ses analyse des defixiones trouvées en Grande Bretagne, R. S. O.Tomlin avait conclu que
ces textes semblent avoir été en grande partie écrits personnellement par les individus concernés
et non par des scribes professionnels (bien que cela puisse ou semble même parfois être le
cas).1822 Si des petites gens étaient effectivement capables de demander par écrit justice et
rétribution aux divinités, on pourrait raisonnablement envisager dans l’Occident romain un taux
d’alphabétisation bien plus élevé que celui supposé par Harris. L’analyse faite par W.S Hanson
et R. Connolly sur le taux d’alphabétisation dans cette même province, basée notamment sur les
trouvailles archéologiques, semble aussi indiquer que le pourcentage d’individus sachant lire et
écrire était supérieur aux estimations très basses revendiquées par Harris.1823
Si telle était la situation dans la province occidentale la plus éloignée de Rome qui n’avait jamais
vraiment attiré les Méditerranéens, le taux d’alphabétisation d’une importante ville de Pannonie
dont un grand nombre d’habitants étaient de souche italienne ne devrait pas à mon avis être
envisagé comme très bas. Vu que nous ne disposons à vrai dire que de bribes d’informations
éparses, il est bien évidemment impossible d’estimer avec exactitude le véritable niveau
d’alphabétisation que ce soit dans l’Empire romain ou à Siscia. Conjecturer sur des pourcentages
serait de toute façon un exercice futile mais je penche plutôt en faveur des adeptes de la théorie
d’une alphabétisation plus largement répandue au sein de l’Empire romain, du moins dans les
centres urbains, y compris parmi les gens des couches sociales plutôt modestes.1824
En observant les étiquettes de Siscia, il me semble qu’un grand nombre, sinon la majorité des
employés de l’industrie textile dans cette ville était capable de lire les indications sur les
étiquettes et il n’est pas du tout impensable que ces mêmes personnes aient été en mesure
d’écrire leurs remarques sur ces mêmes étiquettes, bien que pour certains d’entre eux le verbe
gribouiller semble plus approprié que le verbe écrire. Cette aptitude à lire et à composer une
notice n’en fait pas nécessairement des lecteurs et des écrivants accomplis, mais prouve
néanmoins leur capacité à maîtriser suffisamment la cursive ou au moins la capitale pour pouvoir
se débrouiller au quotidien dans leur vie professionnelle. L’existence de recettes de teinturerie,
1822
Tomlin 1988: 98-101; Tomlin 2002: 170-171
Hanson&Conolly 2002: 151-164
1824
Un bon résumé de la question est donné par Woolf 2000: 875-897
1823
530
écrites visiblement pour l’usage des professionnels, impliquerait aussi que leurs auteurs
considéraient que les teinturiers seraient tout à fait capables de les lire.1825
Évidemment, on peut se demander si toutes ces étiquettes n’étaient pas inscrites par quelques
scribes ou clercs chargés de cette tâche et que le grand nombre d’écritures différentes soit tout
simplement dû au cadre chronologique que recouvre l’utilisation des étiquettes de Siscia. En
effet, si on peut les dater de l’époque augustéenne jusqu’au début du 3ème siècle, cela en fait des
scribes qui auraient pu se relayer au cours des décennies et des siècles et cela fournirait une
explication plausible à la diversité des écritures. Toutefois, on peut douter de cette hypothèse en
remarquant que, du point de vue de l’efficacité du travail, il est peu pratique de faire tout
dépendre de quelques clercs qui seraient les seuls capables de vérifier si les étiquettes
correspondent bien à la marchandise ou au service exigé par le client. Il faut d’ailleurs remarquer
que la plupart des ateliers de foulons et des teintureries de Siscia devaient être des petites
entreprises familiales avec un personnel plutôt limité et il me paraît peu probable - et surtout pas
rentable - dans un cadre pareil d’engager des employés (ou même des esclaves) qui
s’occuperaient principalement si non exclusivement de cette tâche. Il me semble plus naturel
d’assumer que la majorité des individus qui s’occupaient de la marchandise concernée par ces
étiquettes étaient en mesure de les lire ainsi que d’écrire dessus, ne serait-ce que pour se faciliter
leur travail quotidien et pour savoir exactement ce qu’ils avaient à faire. C’est d’autant plus
plausible s’ils étaient directement concernés par les inscriptions, ce qui est d’ailleurs fort
probable, par exemple s’ils devaient remplir une commande, s’ils étaient les bénéficiaires des
sommes d’argent mentionnées sur les étiquettes ou si leur salaire dépendait de la quantité et de la
valeur des marchandises indiquées dans les inscriptions
Sans être une preuve irréfutable d’une alphabétisation largement répandue chez les habitants de
Siscia, du moins parmi la population active, ces étiquettes donnent néanmoins l’impression que
cela aurait pu être le cas.
1825
Halleux 1981: 43-46, 106-108, 133-159; Wild 2000: 211
531
3. Statut civique et social des individus mentionnés dans les inscriptions: citoyens,
pérégrins, affranchis ou esclaves?
Près de 900 individus sont mentionnés sur les étiquettes de Siscia, vraisemblablement même un
peu plus puisqu’une partie des étiquettes raturées et difficilement lisibles contient quasi
certainement des noms personnels. Ne serait-ce que pour cette raison, ces étiquettes sont une
source historique extraordinaire pour essayer de connaître la structure sociale et démographique
de cette grande ville pannonienne. Un nombre relativement important d’inscriptions en
provenance de Siscia ou mentionnant des individus originaires de Siscia est bien connu et avait
été l’objet d’analyses onomastiques dans le passé, pas très détaillées il est vrai.1826 Il faut
néanmoins remarquer que si leur nombre, plus d’une centaine, n’est pas négligeable par rapport à
celui d’autres villes de Pannonie, il faut bien admettre que pour une ville de cette taille, il reste
assez limité et nous apprend au final assez peu de choses sur les habitants de Siscia.
Les étiquettes trouvées dans la Kupa pallient heureusement cette lacune. Leur étude, comme on
le verra par la suite, permet surtout d’en apprendre plus sur les origines ethniques des habitants
mais elles peuvent aussi nous fournir des informations utiles sur la structure sociale de la
population. La plupart des inscriptions indiquent des noms personels mais la dénomination
utilisée varie beaucoup selon les étiquettes. Les différents types de dénomination se présentent,
avec quelques rares exceptions, de la manière suivante:
•
tria nomina
•
duo nomina (première et seconde manière)
•
idionyme avec filiation (dénomination bi-membre)
•
idionyme
•
double idionyme
Comme on peut le constater, ces dénominations n’ont rien d’inhabituel et correspondent bien à
ce que l’on trouve d’ordinaire dans les inscriptions romaines, y compris les graffiti, à l’exception
des doubles idionymes qui semblent à première vue plus courants qu’on ne pouvait s’y attendre.
Les exceptions concernent principalement des individus qui ne sont pas explicitement nommés
comme Celesti servus, Gratianorum ancilla, Pavilianorum (servus ?), Marci Valeri(i) collega ou
1826
Mócsy 1959: 24-26, 211-212; Barkóczi 1964: 259-261, 329-331; Zaninović 1981: 201-208
532
une fictiliaria anonyme ainsi que quelques individus dont les professions sont aussi indiqués
dans l’inscription. Ces derniers sont en principe toujours porteurs de noms uniques.
A première vue, il ne semble pas difficile de définir le statut juridique de ces individus. Les
porteurs des tria nomina et des duo nomina étaient bien évidemment des citoyens romains, les
individus avec une dénomination bi-membre (nom unique suivi de la filiation au génitif) ainsi
que les porteurs de noms uniques des pérégrins et c’était vraisemblablement aussi le cas des
porteurs de doubles idionymes. Cette observation superficielle est grosso modo sans doute
correcte mais après avoir étudié en détail chaque inscription, il faut admettre l’existence de
nombreuses incertitudes qui nous obligent à nuancer nos conclusions.
Commençons par les tria nomina: on ne dénombre que 4 cas dont 2 certains. Le statut de citoyen
de D(ecimus) Campius Epagat(h)us et de Publius Vartius Niger ne fait pas de doute, il est assez
probable dans le cas de T(itus) Agustius Privatus dont le nom apparaît au génitif mais reste très
incertain dans le cas de Tritu M(arcia) Pacuvia (le surnom est, semble-t-il, en position
inversé).1827
Les porteurs des duo nomina sont nettement plus nombreux car on les retrouve dans 133
inscriptions mais il faut toutefois remarquer que certains cas restent douteux. En effet, il n’est
pas exclu qu’il soit parfois question de doubles idionymes. Le doute persiste car ces inscriptions
présentent une dénomination où les places du gentilice et du surnom sont inversées. Il est tout à
fait possible qu’il s’agisse de citoyens car la dénomination inversée n’est certainement pas un
phénomène inconnu dans l’épigraphie romaine1828 mais il pourrait aussi s’agir parfois de
pérégrins portant un double idionyme. Dans le cas des noms qui sont généralement ou
exclusivement attestés comme gentilices, j’estime qu’il est très probablement question de
dénomination citoyenne inversée mais la prudence s’impose dans les cas où le nom qui pourrait
être un gentilice est aussi couramment rencontré comme nom unique pérégrin. Dans 80 cas il ne
fait quasiment aucun doute qu’il soit question d’une dénomination citoyenne,1829 c’est très
1827
23.34, 01.61, 23.29, 21.100
Kajanto 1963: 23-24; Kajanto 1977, Women’s nomenclature: 151-152
1829
Aconia Catta, Aeli(i) Tasti, Antonius Sido, Aponius Proculus, Aponius Ursio, Apuleius Exduno, Atius Cratanis,
Atius Sc(a)eva, Aurelia Prima, Caius Licinius, Caius Vesidius, Cassia Ignastia, Cesius Severus, Cinius Celer,
Cladius Vale(n)s, Clau[dius] Gepius, Claudia Cnitinia, Claudia Iucunda, Domitia Iuvenis, Exonius Sc(a)ev(i)nus,
Flavi(i) P(h)ileti, Flavi(i) Paulini, Flavia Proc(u)la, Flavia Sabina, Flavia Sabinilla, Flavius Albanus, Flavius
Bata(v)us, Flavius Capito, Flavius Celsinus, Iulia Acuta, Iulia Statia, Iulia Trepena, Iulius Nio, Iulius Taurus, Iulius
Vianda, Licinia Scenua, Licinius Saturninus, Lucii Touti, Lucilius Cresces, Lucius Quadratus, Marci Valeri(i)
collega (le statut de son collègue est bien évidemment inconnu mais Marcus Valerius était très vraisemblablement
1828
533
probable dans 29 cas (l’incertitude est généralement due au fait que les deux noms soient au
génitif ou parce qu’une ou deux lettres posent des difficultés de lecture)1830 mais 24 cas restent
plus ou moins douteux.1831 Par exemple, s’il n’est pas improbable que Murcus Selius ou Plator
Asidonius aient été des citoyens dont la dénomination a été inversée, il faut bien admettre que le
statut de citoyen de Festa Fortunata, Quintus Capito ou Avita Campana reste hautement
conjectural. Parmi les citoyens dont le statut n’est pas en doute, il faut plus particulièrement
noter la présence de quelques individus portant les duo nomina première manière, c’est un dire
un prénom et un gentilice. Bien qu’ils ne soient pas très nombreux - Caius Licinius, Caius
Vesidius, Decius Seponius, Quintus Varius, Titus Vedius, Publius Abulius, Marcus Valerius, et
peut-être aussi Publius Carosius et Marcus Tescius – ces noms ont une importance particulière
pour la datation des étiquettes de Siscia, comme on le verra par la suite.
Quand dans une inscription un individu porte un nom unique suivi de son patronyme au génitif,
son statut de pérégrin ne fait aucun doute.1832 Environ 19% des personnes attestées sur les
étiquettes de Siscia appartiennent à cette catégorie. Bien qu’il ne soit pas entièrement exclu que
certains de ces individus soient des esclaves et que le nom au génitif soit celui de leur patron,
cela me semble peu probable. Non seulement trouve-t-on occasionnellement les indications filius
et filia (et même nepos) mais, comme on le verra plus loin, il semblerait que l’on ait désigné les
esclaves d’une autre manière sur ces étiquettes.
Ce sont les porteurs de noms uniques qui sont les plus nombreux car ils représentent 56% des
individus recensés sur les étiquettes de Siscia. A priori, on aurait tendance à les considérer tous
comme des pérégrins mais c’est à mon avis une interprétation trop simpliste. Je ne doute pas que
un citoyen), Marcia Valentina, Muria Nina, Numisia Tripena, Oclatia Mela, Octavia Drusila, Octavia Secunda,
Octavia Venusta, Omullius Surus, Pac(c)ius Speratus, Paccia Hygia, Papiria Pyramis, Pessenia Procula, Plinius
Carus, Ponpeius Cresses, Pontia Zetena, Popeius Presen(s), Publilius Lanio, Rufius Gemelus, Salvia Satura, Silia
Cesorina, Singonius Rufinus, Spuria Pusilla, Statius Quarto, Sulpicia Ianuaria, Tertia Sabiniana, Ulpia Dalva,
Ulpia Muccena, Ulpius Feusus, Ulpius Lucanus, Ulpius Mucellinus, Urbanius Nasicus, Valeria Domestica, Valerius
Martialis, Veleius Zoticus, Velerius Secicio, Veteleus Calvanus, Vibius Firminus, Vibius Varicarta, Vitellia Sura
1830
Aconi(i) Perisae, Albani(i) Spiri, Batoni(i) Iusti, Celsi(i) Nigri, Celsi(i) Sereni, Crescentia Racu, Deci(i) Seponi,
Devesi(i) Nebionis, Domiti(i) Paulini, Marcus Tescius, Melavi(i) Ateduni, Oli(i) Gali, Orattius Sarma[ ___ ],
Petuli(i) Suri, Plani(i) Orati, Resii Crisini, Rigini(i) Proc(u)li, P(ublii) Abulii, Romani Licini(i), Rustici(i) Atecti,
Seneci(i) Apri, Septim(i)a Proma, Scuronius Q(u)inti Vari(i), Severi(i) Crispini, Statius S...a, Titi Vedi(i), Ul(pius)
Cnidius, Vibi(i) Sereni, Vindi(i) Amammi
1831
Ava Leria, Avita Campana, Ceda Asidonia, Cresce<n>s Creutonius, Dabo Ateiao, Festa Fortunata, I(ulius)
Sabinus, Ianuaria Plustia, Iucunda Gania, Lu[ ___ ] Sabina, Mammena Camaria, Mancita Agustia, Murcus Selius,
Nigrinus Cinelius, P(ublii) Carosi(i), Plator Asidonius, Quintus Capito, (Silius) Romanus (les deux noms ne sont
pas sur la même face de l’étiquette mais semblent néanmoins avoir été écrits de la même main), Scilus Quartius,
Surae Turoni(i), Tauri Turoni(i), Tert(iu)s Filtibicus, Valerius Pria, Zoi Martoni
1832
Chastagnol 1990: 576; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 259-260, 265-267; Lassère 2005: 167-168
534
beaucoup d’entre eux, vraisemblablement même la majorité, aient été des pérégrins mais si l’on
ajoute ce pourcentage à celui des porteurs de noms uniques suivis du patronyme, donc des gens
dont le statut pérégrin ne fait aucun doute, il en résulterait que trois quarts des hommes et des
femmes mentionnés sur les étiquettes de Siscia étaient des pérégrins. Un tel pourcentage n’aurait
à vrai dire rien de particulièrement surprenant dans un municipe mais dans une colonie un tel
chiffre ne peut que nous laisser perplexe. Certes, vu les données et les sources dont nous
disposons il est impossible d’estimer avec une quelconque exactitude la part des citoyens dans la
population de Siscia mais le bon sens nous incite à penser qu’à partir de l’époque flavienne leur
nombre n’était certainement pas négligeable et pourtant, à en croire les inscriptions sur les
étiquettes, ils formaient moins de 20% de la population.
Il est vrai que ce n’est après tout qu’échantillon fortuit et de ce fait toute analyse statistique de ce
lot doit être considérée avec prudence mais un pourcentage apparemment aussi élevé de
pérégrins mérite une analyse plus poussée. Il ne faut pas perdre de vue que ces inscriptions ne
sont que des notices écrites dans le cadre des activités des professionnels du textile et qu’elles
n’avaient certainement pas un caractère formel comme les inscriptions votives, funéraires ou
officielles. De ce fait, je ne pense pas que les usages épigraphiques habituels soient vraiment
applicables à ce genre de documents. Il ne fait aucun doute qu’un citoyen romain était fier de son
statut et tenait à le faire savoir dans les inscriptions sur les monuments qu’il avait élevés mais un
foulon ou un teinturier qui notait une commande n’avait aucune raison particulière d’être très
pointilleux sur la dénomination de son client, d’autant plus qu’il n’avait à sa disposition qu’un
espace très réduit pour noter son texte. L’essentiel était de savoir de quel client il s’agissait. Dans
le cas des noms très communs, noter le gentilice ou le patronyme était vraisemblablement une
information utile pour éviter la confusion avec un homonyme mais était-ce absolument
nécessaire si le client portait un nom rare? Il faut bien admettre qu’on trouve parmi les gens ne
portant qu’un idionyme des noms très courants comme Lucius, Proculus, Sabinus ou Sura mais
beaucoup d’entre eux portent des noms qui n’apparaissent qu’une fois sur les étiquettes de
Siscia. Quelqu’un portant un nom rare comme Columbinus ou Sinecurius pouvait être facilement
distingué des autres clients et noter son gentilice, s’il en avait un, aurait été vraisemblablement
superflu. Dans d’autres cas le nom unique apparaissant sur les étiquettes est un gentilice. Qu’un
pérégrin porte un gentilice romain comme nom unique n’a rien d’extraordinaire1833 mais peut-on
1833
Chastagnol 1990: 576, 579; Christol 1992: 29-31; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 309-311
535
vraiment être certain dans le cas présent que ce soit toujours un idionyme pérégrin et non un
gentilice? La question se pose notamment pour les femmes comme Atia, Capitia, Clodia,
Cominia, Domitia, Pontia, Statia ou Vitilia. Si certains de ces gentilices romains sont bien
attestés en tant que noms uniques pérégrins, comme par exemple Atia ou Domitia, des noms
comme Capitia, Clodia , Cominia, Pontia, Statia ou Vitilia ne sont que rarement, voire jamais
portés par les pérégrins. De même, peut-on affirmer avec certitude qu’Aponius et Arruntius
étaient des pérégrins? Le nom d’un certain Sulpicius est suivi par l’abréviation vet(eranus). En
tant que vétéran, il était certainement un citoyen et de toute façon le nom Sulpicius est avant tout
un gentilice plutôt commun. Pourtant, ni son prénom ni son surnom ne sont indiqués dans
l’inscription. Peu importe, puisque les personnes concernées devaient bien savoir qui était
Sulpicius le vétéran. Peut-on vraiment être certain que Simplex le corroyeur ou le Lusitanien
Viriatus étaient des pérégrins? La mention de leur métier ou de leur origine suffisait pour les
distinguer des autres clients, une distinction qui n’aurait peut-être pas été aussi évidente si on
avait par exemple simplement noté Flavius Simplex ou Iulius Viriatus. Rien ne prouve que ces
gens étaient des citoyens mais il serait plus prudent de considérer les porteurs de noms uniques
sur les étiquettes de Siscia comme des pérégrins hypothétiques ou potentiels car il me semble
assez probable que des citoyens pourraient se cacher derrière certains noms.
Les porteurs de double idionyme ne sont pas rares sur les étiquettes de Siscia. En incluant les cas
suspects, c’est-à-dire principalement ceux où on pourrait avoir affaire à une dénomination
citoyenne inversée, on en dénombre 41. Si on met de côté les cas douteux, il en reste tout de
même 33. Le phénomène des doubles idionymes pérégrins n’est pas inconnu dans l’onomastique
de l’époque impériale. La question a été étudiée par M. Christol pour la Narbonnaise et plus
récemment par M. Dondin-Payre mais le sujet a aussi été traité en détail par D. Rendić-Miočević
qui avait remarqué ce phénomène anthroponymique dans la province de Dalmatie.1834 Selon ce
savant, ces deux noms pérégrins correspondraient chez les autochtones en Dalmatie à une
formule onomastique bipartite contenant un nom individuel et un nom collectif, plus précisément
un nom de famille. On trouve effectivement parmi les porteurs de doubles idionymes à Siscia des
noms vraisemblablement illyriens, comme par exemple Batuna Daseria ou Licaius Lirus mais
aussi des noms celtiques ainsi que des noms latins ou d’assonance latine, comme par exemple
1834
Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 ; Christol 1992: 22-28; DondinPayre 2001, Onomastique: 268-283, 329-333
536
Quintus Capito ou Marcianus Sacer. Si l’influence anthroponymique illyrienne semble assez
probable dans certains cas, on ne peut prétendre que tous ces individus étaient de souche
illyrienne. Les noms celtiques et latins sont pratiquement aussi courants parmi ces doubles
idionymes et retrouve d’ailleurs souvent ensemble des noms de différentes origines. Tout en
partageant l’avis de D. Rendić-Miočević pour la Dalmatie, dans le cas de Siscia je serais plus
enclin à suivre l’avis de M. Dondin-Payre qui considère ce phénomène anthroponymique non
comme une tradition indigène mais plutôt comme un signe de romanisation, une sorte
d’adaptation de l’anthroponymie pérégrine pour la rendre plus proche de la nomenclature
citoyenne formée de plusieurs noms.
Quelques esclaves semblent aussi être mentionnés sur les étiquettes de Siscia. C’est très probable
dans le cas de Gratianorum ancilla ou de Celesti s(ervus) mais c’est aussi possible dans le cas de
quelques individus dont les noms uniques au nominatif suivent des noms personnels au génitif.
On trouve ainsi de gens comme P(ublii) Abulii Felix, Ab..ni Maior, Lucii Touti Saco, Urbani
Fulvinus ou Muci Plator et on pourrait présumer que le scripteur avait choisi de noter en premier
le nom du patron de l’esclave en question, ce qui serait assez logique si ce patron était en fait le
client et l’esclave tout simplement un commis chargé d’apporter ou de récupérer la
marchandise.1835 En effet, s’il y avait un rapport de parenté entre ces individus, les scripteurs
auraient probablement respecté l’ordre habituel et auraient placé la filiation après le nom unique.
Il existe aussi quelques cas plus douteux mais que l’on pourrait aussi essayer d’interpréter
comme des inscriptions mentionnant des esclaves, comme Pisiniis Prianu, Pavilianorum (servus
?) ou Nera dont le nom apparaît sur une étiquette mentionnant un autre nom au génitif sur l’autre
face (Titi Vedi). Les inscriptions semblent être contemporaines et écrites de la même main et il
n’est donc pas exclu que Nera ait pu être l’esclave de Titus Vedius, voire aussi la personne en
charge de la commande de cet homme. Il n’est pas exclu que d’autres esclaves soient mentionnés
sur les étiquettes de Siscia. En effet, je ne pense pas que le nom d’un esclave devait
nécessairement être noté avec le nom de son patron. Ces étiquettes étant des notices informelles
et purement utilitaires, si l’esclave était quelqu’un de connu et s’il portait de surcroît un nom
suffisamment distinctif, il n’était probablement pas indispensable d’indiquer aussi le nom de son
1835
Il faut remarquer qu’à Kalsdorf les noms des esclaves sont notés en premier mais l’abréviation s(ervus) est aussi
indiquée sauf quand le patron est un citoyen mais dans ces cas le nom unique de l’esclave est suivi par les tria
nomina du patron au génitif, cf. Alföldy 1993: 16-17 ; un cas similaire est peut-être présent à Siscia, Scuronius
Q(u)inti Vari
537
patron. Toutefois, comme on l’a déjà constaté à propos des citoyens, il est impossible d’estimer
avec certitude le statut des porteurs de noms uniques. On pourrait éventuellement songer aux
porteurs de nom grecs ou aux porteurs de noms latins couramment portés par les esclaves,
comme par exemple Primigenius, Fortunatus, Utilis voire aussi Successus mais rien ne prouve
que ces individus aient été des esclaves.1836
Bien qu’il me semble assez probable que des esclaves puissent se trouver dans le groupe des
porteurs de noms uniques, estimer leur pourcentage relève néanmoins de la conjecture.
Il est tout autant probable que des affranchis se trouvent parmi les gens mentionnés sur les
étiquettes. Bien évidemment, le mot libertus n’apparaît nulle part mais quand on voit des noms
comme D(ecimus) Campius Epagat(hus), Flavius P(h)iletus, Paccia Hygia, Papiria Pyramis ou
Veleius Zoticus, on peut raisonnablement supposer qu’il s’agit d’affranchis.
Les inscriptions sur les étiquettes de Siscia ne fournissent pas autant d’informations que les
documents épigraphiques romains plus communs. Ces données succinctes suffisaient largement
aux utilisateurs des étiquettes et il est bien évident que les indications que l’on trouve par
exemple habituellement dans les inscriptions funéraires auraient de toute façon été superflues.
De ce fait, l’étude du statut des individus mentionnés sur les étiquettes butte sur des limites
objectives et c’est avec une grande prudence que l’on doit entreprendre des analyses statistiques.
Ce sont manifestement les porteurs de noms uniques qui posent le plus grand problème
d’interprétation. Ils sont très nombreux et c’est justement ce pourcentage élevé qui semble
douteux: les pérégrins étaient-ils vraiment aussi nombreux? Si l’on compare le pourcentage de
citoyens et de pérégrins dont le statut ne fait aucun doute – plus précisément les porteurs des tria
et duo nomina et ceux dont la dénomination comporte la filiation - l’écart n’est pas si grand car
on dénombre 15% de citoyens et 19% de pérégrins. Ce sont les porteurs de noms uniques qui
font pencher la balance ce qui m’a conduit à catégoriser ce groupe comme des pérégrins
hypothétiques. Leur statut pérégrin est en effet vraisemblable mais il n’est pas certain vu la
nature des documents en question. A défaut de preuves du contraire, on peut les considérer
comme des pérégrins mais cette interprétation doit rester hypothétique car il est tout à fait
1836
Pour les différentes opinions concernant l’anthroponymie servile et affranchie, cf. Frank 1916: 689-708; Gordon
1924: 93-111; Smith 1934: 145-147; Thylander 1952: 149-167; Taylor 1961: 113-132; Kajanto 1965: 73; Solin
1971: 121-158; Andreau 1974: 146-155; Solin 1977, griechische Namen: 162-169; Solin 1977, Sklaven: 205-220;
Duthoy 1989: 183-205; Lassère 2005: 137-140
538
envisageable que ce groupe comprend aussi des citoyens ainsi que des esclaves dont le statut
n’est pas clairement indiqué.
citoyens
1% 7%
15%
3%
19%
citoyens
hypothétiques
pérégrins
pérégrins
hypothétiques
esclaves
55%
incertain
Du point de vue des relations sociales, il est intéressant de noter le fort pourcentage de femmes
dans ces inscriptions. Les femmes ne sont pas souvent attestées dans ce genre de documents,1837
ainsi dans la plus grosse collection après celle de Siscia, à Kalsdorf, leur nombre est très faible,
elles ne représentent que 10% des personnes mentionnées sur les étiquettes,1838 tandis qu’à
Forggensee elles représentent à peu près un tiers mais l’échantillon est nettement plus petit.1839
Sur les étiquettes de Siscia, elles sont moins nombreuses que les hommes mais elles représentent
tout de même 40% des personnes recensées dans les inscriptions, un pourcentage qui n’est pas
sensiblement inferieur à celui des hommes. Vu que ces individus sont vraisemblablement
majoritairement des clients et non des professionnels du textile, je ne pense pas que l’on puisse
interpréter cette donnée statistique comme une preuve de l’emploi des femmes dans l’industrie
textile, une chose qui me semble d’ailleurs tout à fait probable. Il n’y à vrai dire rien de
1837
Egger 1967: 205; Weber 1968-1971: 229-234 ; Solin 1977: 150, 158; Marengo 1989: 47; Feugère 1993: 302;
Römer-Martijnse 1990: 221-222; Alföldy 1993: 24
1839
Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21
1838
539
particulièrement surprenant dans le fait que les femmes représentent presque la moitié de la
clientèle des foulons et des teinturiers. Le nettoyage, la confection et l’achat des vêtements est
une nécessité qui concerne toute la famille et chaque individu et il est parfaitement naturel que
les femmes aient pris part autant que les hommes à ce type de commerce. La faible
représentation des femmes sur les étiquettes de Kalsdorf est peut-être due au fait que cet atelier
œuvrait pour une clientèle rurale. Les femmes quittent moins souvent le foyer à la campagne et
on pourrait présumer qu’il incombait généralement aux hommes de faire le trajet, peut-être
relativement long, jusqu’à l’atelier tandis que dans une ville comme Siscia passer chez un foulon
ou un teinturier ne demandait ni beaucoup de temps ni d’effort. De ce fait, chaque individu
pouvait facilement s’occuper de cette tâche, peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une
femme.
nom féminin
incertain
2%
aucun nom
19%
nom incertain
7%
nom féminin
28%
nom masculin
incertain
2%
nom masculin
42%
540
4. Les habitants de Siscia et leurs origines ethniques (selon les informations
fournies par les étiquettes commerciales en plomb)
Au moins 692 noms différents semblent être attestés sur les étiquettes de Siscia, prénoms,
gentilices, surnoms et idionymes tous confondus. On trouve parmi eux 371 noms latins ou
vraisemblablement latins, 144 noms celtiques ou très probablement d’origine celtique, 50 noms
illyriens ou pannoniens, 46 noms grecs, 11 noms d’origines diverses (punique, sémitique,
africaine, thrace, etc.) ainsi que 70 noms dont il n’est pas aisé de déterminer l’origine exacte. Il
faut noter qu’un grand nombre d’hapax se trouvent parmi ces noms (111 cas) mais il était
souvent possible d’établir leur origine.
Cette statistique est un peu surprenante à plusieurs titres. En effet, si l’on compare ces noms à
ceux attestés sur les inscriptions de Siscia,1840 le fort pourcentage de noms indigènes saute
immédiatement aux yeux. Les noms latins dominent largement dans les inscriptions, avec juste
quelques occasionnels noms grecs et autres plus exotiques (généralement orientaux). Bien qu’on
y trouve quelques noms latins vraisemblablement assonants, l’épigraphie donnait l’impression
d’une ville dont les habitants étaient entièrement romanisés, voire même en bonne partie
d’origine italienne, une image qui n’était certainement pas troublée par la présence d’un certain
nombre d’immigrants venus des provinces orientales, d’ailleurs parfaitement normale pour une
grande ville de l’Empire romain. L’élément autochtone dans la population de la ville semblait
bien discret et à en juger d’après les inscriptions tout portait à croire que la romanisation avait été
rapide et efficace à Siscia. Toutefois, l’étude onomastique des étiquettes nous oblige à nuancer
cette impression. L’anthroponymie latine est certes dominante (un peu plus de 53 %) mais les
noms celtiques et illyriens au sens large du terme représentent tout de même presque 28% des
noms répertoriés et vraisemblablement même plus puisqu’un grand nombre de noms d’origine
incertaine pourrait être apparenté aux noms celtiques ou illyriens. Cette statistique est toutefois
un peu trompeuse car, avant de porter un jugement, il serait nécessaire et méthodologiquement
plus correct de voir comment ces noms sont-ils repartis parmi les gens mentionnés sur les
étiquettes. Des 883 individus (voire éventuellement 884)1841 recensés sur les étiquettes de Siscia,
665 (ou 666) ont une dénomination latine ou en partie latine. Ces derniers sont soit des citoyens
1840
1841
Mócsy 1959: 24-26, 211-212; Barkóczi 1964: 259-261, 329-331
Selon l’interprétation du texte de l'étiquette 21.102
541
qui ont un surnom non-latin mais un gentilice - parfois aussi un prénom - latin soit des pérégrins
dont la dénomination bi-membre (nom unique suivi de la filiation au génitif) comporte un nom
non-latin en plus d’un nom latin. On peut donc constater que la dénomination de presque 76%
des personnes mentionnées sur les étiquettes peut être considérée sinon comme romaine alors du
moins comme romanisée. Si les noms non-latins sont globalement plutôt fréquents sur les
étiquettes de Siscia, ils ne semblent pas avoir été les plus populaires. Les noms celtiques sont
certes nombreux et variés mais très peu de noms celtiques sont attestés à plus de deux reprises et
la plupart d’entre eux n’apparaît qu’une seule fois dans les inscriptions. Une constatation
similaire est valable pour les noms illyriens et grecs aussi. En fait, si l’on observe les noms les
plus fréquents, il est facile de se rendre compte que l’onomastique latine était de loin la plus
populaire: 18 des 20 noms les plus fréquemment attestés sont des noms latins.1842 D’ailleurs des
noms comme Surus et Sura pourraient aussi appartenir à l’anthroponymie latine mais vu qu’une
origine celtique ou illyrienne, voire même thrace ou sémitique n’est pas exclue, j’ai préféré les
classer parmi les noms aux origines incertaines. En fin de compte, des 20 noms les plus
populaires, il n’y a que le nom Breucus qui ne soit certainement pas d’origine latine.
Parmi les citoyens, quasiment tous portent des gentilices latins et il n’est d’ailleurs généralement
même pas certain que les individus qui semblent porter des gentilices non latins aient été des
citoyens. Ainsi, un gentilice d’origine celtique, peut-être patronymique, pourrait être présumé
dans les cas de Devesius Nebio, Exonius Sc(a)ev(i)nus, Melavius Atedunus, Senecius Aper,
Singonius Rufinus et Vindius Ammamus mais il faut préciser que leur statut de citoyen n’est pas
toujours certain. Le cas d’Ateius Dabus est encore plus ambigu. Batonius Iustus semble porter un
gentilice patronymique d’origine illyrienne à moins qu’il ne fût un pérégrin portant un double
idionyme. L’origine des noms portées par Zoius Martonus est incertaine tout comme son statut
de citoyen.
Parmi les gentilices latins, on trouve bien évidemment des gentilices impériaux (les deux
occurrences du gentilice Sulpicius n’ont pas été inclues)1843 mais la plupart des gentilices attestés
1842
Surus, Sura – 28, Proculus, Procula – 20, Sabinus, Sabina – 20, Festus, Festa - 19, Crescens – 18, Niger – 16,
Iulia, Iulius – 15, Lucius, Lucia – 14, Maximus, Maxima – 14, Ingenuus, Ingenua – 14, Severus, Severa – 12,
Valeria, Valerius – 12, Breucus, Breuca – 12, Iusta, Iustus – 11, Secundus, Secunda – 11, Tertius, Tertia – 11,
Cupitus – 10, Titus, Tita – 9, Flavius, Flavia – 9, Successus - 8
1843
26 porteurs en tout: Aeli(i) Tasti, Aurelia Prima, Clau[dius] Gepius, Claudia Cnitinia, Claudia Iucunda, Flavi(i)
P(h)ileti, Flavi(i) Paulini, Flavia Proc(u)la, Flavia Sabina, Flavia Sabinilla, Flavius Albanus, Flavius Bata(v)us,
Flavius Capito, Flavius Celsinus, Iulia Acuta, Iulia Statia, Iulia Trepena, Iulius Nio, Iulius Taurus, Iulius Vianda,
542
sont courants en Italie, plus particulièrement en Cisalpine, ainsi que dans les provinces
occidentales les plus romanisées, comme la Narbonnaise ou les provinces hispaniques.1844 Les
gentilices très répandus comme Antonius, Cassia, Cesius, Domitius, Licinius, Octavius,
Pompeius ou Valerius ne permettent évidemment pas de définir aisément l’origine des porteurs.
Quand un individu porte un gentilice typiquement italien et un surnom latin (plus de 40% des
cas, sans compter les porteurs de gentilices impériaux), une origine italienne n’est pas du tout
invraisemblable mais on ne peut exclure non plus d’autres possibilités.
L’impression générale qui se dégage de l’étude des gentilices indiqués sur les étiquettes de Siscia
est que les gentilices courants en Italie, notamment dans le Nord, dominent largement.
Néanmoins, ces mêmes gentilices sont souvent aussi communs en Narbonnaise et dans la
péninsule ibérique ainsi qu’en Dalmatie et de ce fait il est difficile de deviner l’origine d’un
individu. L’opinion d’A. Mócsy, selon laquelle les Italiens qui se sont installés dans la ville
venaient principalement de la Cisalpine semble toutefois justifiée.1845
Il est bien évidemment impossible d’affirmer que tous les porteurs de ces gentilices étaient de
souche italienne – c’est d’ailleurs forcement exclu pout tous ceux qui portent des surnoms
d’origine celtique ou illyrienne – mais après l’arrivée des premiers porteurs de ces gentilices
dans la ville, ces gentilices se sont certainement répandus au fil des générations par le biais des
mariages et des affranchissements.
Environ 11% des citoyens, certains ou présumés, ont des surnoms dont l’origine est incertaine
mais qui pourraient souvent être celtiques ou illyriens selon les cas.1846 Des surnoms illyriens
semblent être portés portés par environ 5% des citoyens,1847 des surnoms celtiques par un peu
plus, environ 9%.,1848 des surnoms grecs par 7%,1849 un citoyen semble porter un surnom
sémitique (Antonius Sido) et une citoyenne porte un surnom qui pourrait être d’origine africaine
Ul(pius) Cnidius, Ulpia Dalva, Ulpia Muccena, Ulpius Feusus, Ulpius Lucanus, Ulpius Mucellinus; les cas de
Cla(u)dius Vale(n)s et I(ulius) Sabinus sont plus douteux.
1844
Abullius, Aconius, Aponius, Apuleius, Attius, Campius, Celsius, Cinius, Decius, Lucilius, Oclatia, Olius,
Paccius, Papiria, Pescenia, Plinius, Rufius, Salvia, Statius, Sulpicia, Veleius, Vibius, Vitellia
1845
Mócsy 1959: 25-26
1846
Ava Leria, Aconi(i) Perisae, Albani(i) Spiri, Cassia Ignastia, Clau[dius] Gepius, Dabo Ateiao, Iulia Trepena,
Iulius Vianda, Mammena Camaria, Numisia Tripena, P(ublii) Carosi, Vindi(i) Amammi, Tert(iu)s Filtibicus, Tritu
M(arcia) Pacuvia, Zoi Martoni
1847
Aeli(i) Tasti, Atius Sc(a)eva ?, Licinia Scenua, Plator Asidonius, Scilus Quartius, Ulpius Feusus
1848
Crescentia Racu, Devesi(i) Nebionis, Iulius Nio, Mancita Agustia, Melavi(i) Ateduni, Rustici(i) Atecti, Velerius
Secicio, Ulpia Dalva, Ulpia Muccena, Valerius Pria, Vibius Varicarta,
1849
Atius Cratanis, D(ecimus) Campius Epagat(h)us, Flavi(i) P(h)ileti, Muria Nina, Paccia Hygia, Papiria
Pyramis, Pontia Zetena, Ul(pius) Cnidius, Veleius Zoticus
543
(Claudia Cnitinia). Tous les autres portent des surnoms latins, qui représentent donc près de
deux tiers des surnoms portés par les citoyens mentionnés sur les étiquettes. Il faut toutefois
remarquer qu’un nombre relativement important de ces surnoms latins pourrait avoir un caractère
assonant, généralement celtique mais aussi parfois illyrien. De même, il est souvent impossible
de deviner avec certitude l’origine des surnoms comme Sura ou Surus.
Les noms latins assonants ou de traduction ne sont en effet pas rares. Près d’un tiers des
individus dont les noms sont indiqués sur les étiquettes portent ces noms. Ce sont le plus souvent
des noms d’assonance ou de traduction celtique mais les noms d’assonance illyrienne ne sont pas
rares non plus. D’ailleurs, certains noms latins comme Messor, Sextus, Titus ou Tritus sont aussi
bien des noms assonants celtiques qu’illyriens. Il ne faut pas néanmoins perdre de vue que tous
ces noms sont avant tout latins et que chaque Crispus, Ingenuus, Saturninus ou Secundus n’était
pas nécessairement de souche celtique tout comme chaque Maximus, Valens ou Varo n’était pas
forcement d’origine illyrienne au sens large du terme. Néanmoins, le fort pourcentage de noms
latins qui pourraient être assonants est un indicateur important de la structure ethnique des
habitants de Siscia. Il n’a d’ailleurs rien de surprenant: tous ces pérégrins portant des noms latins
n’étaient évidement pas d’origine italienne mais ils étaient romanisés au point de préférer les
noms latins aux noms traditionnels, qu’ils soient celtiques ou illyro-pannoniens. Néanmoins, il
n’est pas anormal qu’ils fussent en partie guidés dans leur choix des noms latins par la tradition
anthroponymique autochtone. Choisir un nom latin qui rappelle des noms locaux familiers ou
traduire des noms traditionnels en latin est simplement un mode d’adaptation aux nouvelles
circonstances et un phénomène que l’on peut observer dans toutes les provinces occidentales de
l’Empire. Quelques générations plus tard, ces noms seront de toute façon devenus traditionnels à
leur tour et auront plus ou moins complètement remplacé l’anthroponymie des aïeux.
Un fort pourcentage de noms celtiques et un pourcentage un peu plus faible de noms illyriens
n’est pas étrange pour une ville à la lisière du monde celtique et illyrien. La majorité de pérégrins
habitant dans la ville était certainement originaire de la région, c’est-à-dire de la partie
méridionale de la Pannonie Supérieure et du nord-ouest de la Dalmatie. Contrairement aux
porteurs de noms illyriens au sens large du terme, les porteurs de noms celtiques n’étaient pas
nécessairement originaires de la Pannonie ou de la Dalmatie mais pouvaient aussi venir de plus
loin, par exemple du Norique mais aussi de la Gaule ou des provinces rhénanes. Dans le cas des
noms celtiques déjà attestés en Pannonie, une origine locale semble vraisemblable, ce n’est pas
544
exclu non plus dans le cas des noms celtiques du Norique mais on trouve aussi sur les étiquettes
des noms celtiques attestés principalement, voire uniquement en Occident, comme par exemple
Auso, Saposa, Satto, Toutus ou Verca ainsi que des gentilices patronymiques d’origine celtique
(Devesius Nebio, Exonius Sc(a)ev(i)nus, Melavius Atedunus, Senecius Aper, Singonius Rufinus,
Vindius Ammamus, voire aussi Nigrinus Cinelius), une pratique onomastique typique de la
Gaule.1850 Une origine occidentale serait tout à fait envisageable pour ces individus mais
néanmoins difficile à prouver.1851 Toutefois, un citoyen comme Flavius Bata(v)us était
vraisemblablement originaire de la région rhénane.
Les porteurs de noms grecs ne sont pas rares parmi les individus mentionnés sur les étiquettes
mais le fait de porter un nom grec n’indique pas forcement une origine grecque ou orientale. En
fait, un nom grec serait plutôt un indicateur de statut social et civique qu’une indication
ethnique.1852 S’il ne semble pas faire de doute que de nombreux porteurs de noms grecs dans
l’Occident romain n’étaient ni Grecs ni même hellénophones, on ne peut entièrement exclure la
possibilité que des orientaux, voire des Grecs se trouvent parmi les porteurs de noms grecs sur
les étiquettes de Siscia. En effet, les sources épigraphiques confirment la présence
d’hellénophones à Siscia1853 et cette possibilité reste parfaitement envisageable.
La présence d’Orientaux dans la ville est d’ailleurs plus que vraisemblable et semble être
confirmée par les étiquettes. Un nom comme Marta et certainement sémitique et ce n’est pas
invraisemblable dans le cas de Bavanus et de Zoius Martonus (ou Zoius Martoni (filius) ?). Le
citoyen Antonius Sido serait lui aussi vraisemblablement d’origine orientale. Des Africains sont
peut-être aussi présents parmi les gens mentionnés sur les étiquettes: c’est assez probable pour
Bano Saturi ainsi que Getulus et envisageable pour Claudia Cnitinia.
Un certain nombre d’individus sont vraisemblablement d’origine ibérique: c’est certain dans le
cas de Bardilus Viriatus, assez probable dans le cas de Celtius Exo.titi, Ce(n)sorina Fundiana,
Cilia, Urbani Fulvinus, Melo Savini, Oclatia Mela et Tusculus et envisageable dans le cas de
Lovita, Simpius et Spana. La présence d’Hispaniques dans la ville est attestée par une defixio
1850
1851
Raepsaet-Charlier 1995: 213-218
La présence d'immigrants originaires de la Narbonnaise est confirmée par un defixio, cf. AIJ 557; Mócsy 1959:
211
1852
Solin 1971: 146-158; Andreau 1974: 146-155; Solin 1977, Griechische Namen: 162-169; Solin 1977, Sklaven:
205-220; Duthoy 1989: 183-205; Lassère 2005: 137-140
1853
AIJ 525, 526; Barkóczi 1964: 330
545
trouvé dans la Kupa1854 mais il est tout de même étonnant de trouver autant de noms d’individus
apparemment originaires de la péninsule ibérique sur les étiquettes. La mobilité des gens au sein
de l’Empire romain n’a rien de surprenant à vrai dire mais on peut tout de même se demander
quel attrait pouvait avoir une ville pannonienne pour des Hispaniques? Sont-ils venus en suivant
la IX légion? C’est une hypothèse envisageable mais rien ne prouve que la IX Hispana ait été
directement transférée d’Hispanie à Siscia. Il ne fait pas de doute que cette unité ait été transférée
d’Hispanie vers l’Illyricum vers 16-15 av. J.-C. mais Tilurium est considérée comme sa première
garnison et ce n’est que durant la grande révolte de 6-9 apr. J.-C. que la légion fut apparemment
envoyée à Siscia.1855 En fait, cette supposition ne repose pas sur des arguments très sûrs et on ne
peut savoir avec certitude où était vraiment cantonné la IX Hispana dans l’Illyricum entre 16-15
av. J.-C. et 9 apr. J.-C. Pour autant qu’on le sache, cette légion aurait pu être stationnée à Siscia
immédiatement ou peu de temps après son transfert. Si c’était le cas, on peut présumer que les
légionnaires furent suivis par un certain nombre de gens qui gravitaient autour de leur garnison
en Hispanie et dépendaient des militaires d’une manière ou d’une autre. Ces légionnaires avaient
aussi certainement des esclaves et des concubines qu’ils ont pu emmener avec eux et de ce fait
voir arriver quelques centaines d’Hispaniques à Siscia avec la IX légion n’aurait rien d’étonnant
et ce n’est que sur leur nombre qu’on peut conjecturer. Bien évidemment, rien ne prouve que la
présence de ces gens dans la ville soit liée au déplacement de la IX légion mais c’est une
hypothèse envisageable. Nous nous savons d’ailleurs rien des troupes auxiliaires qui étaient
stationnées à Siscia et il n’est pas exclu que des cohortes ou des ailes recrutées dans la péninsule
ibérique aient pu faire partie de la garnison de la ville durant l’époque Julio-Claudienne.
Malgré la présence vraisemblable de gens originaires de contrées lointaines, le gros de la
population de Siscia, à en croire les inscriptions sur les étiquettes, était composé d’autochtones et
d’Italiens. Il y avait parmi les autochtones aussi bien des gens de souche celtique vraisemblablement en majeure partie originaires de la partie occidentale de la Pannonie où
vivaient des tribus celtiques comme les Varciani, Latobici, Taurisci, Serretes ou les Serapilli1856
– que des Pannoniens de souche illyrienne, probablement surtout des Colapiani mais aussi des
Iapodes, Oseriates et Breuci.1857 Les populations celtiques et illyro-pannoniennes cohabitaient
1854
AIJ 557; Mócsy 1959: 211
Ritterling 1925: 1664-1670; Farnum 2005: 21, 34, 42
1856
Mócsy 1959: 16-24, 28-30
1857
Mócsy 1959: 24-28, 75; Alföldy 1965: 40-41, 50-54
1855
546
depuis plusieurs siècles en Pannonie et on peut souvent observer un brassage anthroponymique
dans les inscriptions, présent aussi sur les étiquettes de Siscia. Ainsi les noms des pères peuvent
être celtiques et ceux de leurs enfants illyriens ou vice versa. Il serait peut-être exagéré de
considérer Siscia comme un melting pot car cette fusion de traditions onomastiques avait du
s’opérer dans certaines parties de la Pannonie même avant l’arrivée de s Romains, notamment
dans les régions où vivaient côte à côte les Celtes et les Pannoniens de souche illyrienne. Le sud
de la Pannonie Supérieure, plus précisément la région entre Andautonia et Siscia est justement
une telle région. D’ailleurs, même les habitants de Segestica n’étaient vraisemblablement pas une
tribu distincte mais plutôt une population mixte de Colapiens et autres autochtones illyropannoniens et de Celtes qui s’étaient progressivement installés dans la région à partir du 3ème
siècle av. J.-C.1858 Je ne serais toutefois pas nécessairement enclin à voir la mixité ethnique de
Siscia comme un héritage du passé de Segestica. En effet, comme je l’ai déjà mentionné, je doute
que beaucoup d’habitants de Segestica aient survécu ou soient restés en liberté après les
événements de 35-34 av. J.-C. et il me semble plus crédible que les ancêtres d’une grande partie
des habitants de Siscia se soient installés dans la ville après l’occupation romaine. Les Italiens
qui ont accompagné les militaires ainsi que les vétérans formaient certainement un groupe
important mais on peut vraisemblablement présumer que cette agglomération présentait dès
l’époque augustéenne un attrait certain pour tous ceux qui souhaitaient s’installer dans une ville
en plein essor où les opportunités de travail ne manquaient pas. La population de toute la région
gravitait sans doute vers ce centre urbain et trouver autant de noms indigènes sur les étiquettes
n’a rien de surprenant. Rien ne prouve toutefois que ces gens-là fussent les descendants des
Segestani.
Les inscriptions sur les étiquettes donnent en fait une image très réaliste d’une grande ville
provinciale de l’Empire romain au 1er et 2ème siècle: c’était une cité où se côtoyaient aussi bien
les habitants autochtones de la région et les colons italiens que des individus venus parfois de
très loin, dont on ne peut que difficilement deviner la motivation. Esclaves, militaires ou
vétérans, commerçants et artisans attirés par la perspective de vie meilleure dans le voisinage
d’une grande garnison, personnes poussées par les obligations familiales, toutes sortes de raisons
auraient pu inciter quelqu’un à s’installer à Siscia mais il ne fait pas de doute que tous ces gens,
1858
Mócsy 1959: 24-25; Šašel 1974: 730-731; Hoti 1992: 134
547
quelle que fût leur origine, aient contribué à la construction d’une identité urbaine en fin de
compte bien romaine.
548
IV. Datation
Les circonstances de découverte ne permettent guère de dater ces étiquettes avec précision bien
que le contexte archéologique soit connu. Le gros du lot provient des dragages de la Kupa dans
une zone relativement limitée en face du centre de la ville actuelle qui se trouve précisément à
l’emplacement de la ville romaine de Siscia.
549
Il ne fait donc aucun doute que ces étiquettes furent trouvées dans le port de Siscia et on peut
présumer qu’une bonne partie des étiquettes récupérées par des particuliers et subséquemment
offertes ou vendues au Musée avaient été découvertes au même endroit. Aussi utile qu’elle
puisse être, du point de vue de la chronologie cette information ne nous est toutefois d’aucune
aide. Sans stratigraphie, la datation selon les critères archéologiques habituels n’est pas possible
et ce n’est que l’étude des objets eux-mêmes qui pourrait nous offrir des réponses à cette
question. Fort heureusement, les inscriptions sur les étiquettes permettent de les dater avec une
certaine précision. Aucun des critères employés n’est absolument incontestable pour la datation
mais en comparant les données recueillies par l’analyse de ces différents paramètres, on peut
essayer de cerner un créneau chronologique plus précis.
Tout d’abord, le contexte historique nous permet d’affirmer que ces étiquettes ne peuvent pas
être antérieures à l’époque augustéenne. Leur utilisation avant la conquête romaine est exclue et
nous disposons donc d’un terminus ante quem non mais c’est surtout grâce à la paléographie,
l’onomastique et la numismatique que l’on pourra déterminer une datation plus sûre.
La question de la paléographie a été étudiée plus en détail dans le chapitre I.4 et il suffira de
répéter ici les principales conclusions. Toutes les inscriptions attestées sur les étiquettes de Siscia
sont en majuscule cursive ou en lettres capitales et il est important de remarquer qu’aucune
étiquette ne porte des inscriptions en cursive récente. La majuscule cursive était utilisée durant
tout le Haut-Empire avant d’être progressivement remplacée par la minuscule cursive dans le
courant du 3ème siècle, au plus tard dans les premières décennies de la seconde moitie de ce
siècle. Il est donc plus que probable que les étiquettes les plus récentes trouvées à Siscia ne
soient pas postérieures au milieu du 3ème siècle. On peut d’ailleurs délimiter encore plus cette
datation car les formes de certaines lettres de la majuscule cursive ont varié d’une manière plus
ou moins importante que l’on peut suivre chronologiquement. Les formes plus évoluées de
certaines lettres attestées vers la fin du 2ème et au 3ème siècle ne semblent pas être présentes sur les
étiquettes de Siscia mais les formes typiques du 1er siècle sont plutôt courantes. Toutefois,
certaines formes s’apparentent aussi aux inscriptions en majuscule cursive du 2ème siècle. Sans
être un critère chronologique sûr, l’utilisation des lettres capitales sur les étiquettes de plomb
semblerait plutôt indiquer une datation plus ancienne, généralement antérieure au 2ème siècle.
L’emploi des interponctions, rare mais néanmoins attesté, indiquerait aussi une datation qui ne
serait pas postérieure au 1er siècle.
550
Bref, selon l’analyse paléographique, on pourrait dater ces étiquettes au 1er siècle et dans le
courant du 2ème siècle, voire au plus tard vers le début du 3ème siècle. Toutefois, les formes de
lettres plus anciennes sont dominantes et on n’aurait pas tort d’affirmer qu’un fort pourcentage
des étiquettes n’est vraisemblablement pas postérieur aux premières décennies du 2ème siècle.
L’onomastique peut nous fournir des données très importantes pour une datation plus précise.
Les gentilices impériaux sont souvent essentiels pour la datation et vu qu’ils sont assez bien
représentés dans les inscriptions sur les étiquettes, ils peuvent nous fournir des points de repère
particulièrement utiles. Un détail qui saute immédiatement aux yeux est la rareté du gentilice
Aurelius. En fait, une seule personne porte ce gentilice, une femme appelée Aurelia Prima.
Quasiment tous les autres gentilices impériaux sont aussi attestés: au moins 6 citoyens portent le
gentilice Iulius, 4 citoyens portent le gentilice Claudius, les Flavii sont au nombre de 9 et on
trouve 6 Ulpii. Par contre, un seul citoyen portant le gentilice Aelius est attesté sur les étiquettes
de Siscia. On trouve aussi deux Sulpicii, une femme et un vétéran mais il est pour le moins
difficile d’établir un lien avec l’empereur Galba. Le seul Cocceius qui apparaît sur les étiquettes
est un porteur de nom unique et tout porte à croire qu’il fut un pérégrin portant un nom
d’assonance celtique. Ce n’est d’ailleurs pas le seul cas où un gentilice impérial est porté en tant
que nom unique sur les étiquettes de Siscia car le nom Iulius semble avoir été plutôt populaire
parmi les pérégrins et on trouve aussi un Claudius et un Flavius. Le gentilice Septimius est peutêtre aussi attesté dans une inscription mais l’interprétation de la dénomination de Septim(i)a
Proma reste sujette à caution. Les Flavii sont les plus nombreux, ce qui est assez naturel pour
une colonie flavienne mais les Iulii, Ulpii et Claudii sont plutôt bien représentés. Pour cette
raison, la faible présence pour ne pas dire la quasi-absence des Aelii et des Aurelii pourrait être
assez significative du point de vue chronologique car il semblerait que la plus grande partie des
étiquettes de Siscia soit antérieure au règne d’Antonin le Pieux et de Marc-Aurèle mais aussi,
bien évidemment, à l’an 212 quand de nombreux habitants de la Pannonie ont obtenu le droit de
citoyenneté grâce à l’Edit de Caracalla et de ce fait le droit de porter le gentilice Aurelius. Il faut
néanmoins prendre en compte le fait que la ville de Siscia était habitée par beaucoup d’Italiens,
et cela dès l’époque d’Auguste, ainsi que par de nombreux vétérans, sans même compter le fait
qu’elle était une colonie depuis Vespasien.1859 Il est donc parfaitement possible que de nombreux
habitants de Siscia étaient déjà citoyens bien avant 212 et que le pourcentage de nouveaux
1859
Mócsy 1959: 24-26; Barkóczi 1964: 259-261
551
citoyens portant le gentilice Aurelius à Siscia au 3ème siècle n’était pas particulièrement élevé.
Malgré un afflux vraisemblablement constant d’immigrés, à cette époque le gros de la population
devait être probablement formé de gens dont les familles vivaient dans la ville depuis des
générations et qui étaient soit des citoyens à l’origine ou avaient obtenu la citoyenneté d’une
manière ou d’une autre dans le passé. De ce fait, on pourrait objecter que le faible nombre
d’Aurelii n’est pas nécessairement un élément décisif pour la détermination d’un cadre
chronologique plus précis. De même, on pourrait supposer que certains des porteurs de noms
uniques apparaissant sur les étiquettes de Siscia pouvaient être des Aurelii: noter un gentilice
aussi commun aurait pu être superflu dans ce genre de notices.
Ce seraient peut-être des arguments de poids si d’autres éléments ne contredisaient pas une
datation tardive. Nous avons déjà constaté que l’analyse paléographique n’apporte pas beaucoup
d’arguments en faveur d’une datation postérieure au 2ème siècle et que de toute façon selon les
critères paléographiques un grand nombre d’inscriptions appartiendraient vraisemblablement au
1er siècle. Même si on laisse de côté les porteurs de noms uniques dont le statut de pérégrin peut
être sujet au doute, du moins dans certains cas, on trouve tout de même 248 individus dont la
dénomination typiquement pérégrine, nom unique suivi du patronyme, ne laisse planer aucun
doute sur leur statut. Ces inscriptions sont donc certainement antérieures à 212. Il faut aussi noter
que les nouveaux citoyens auraient pu porter le gentilice Aurelius plus d’un demi-siècle avant
l’Edit de Caracalla et de ce fait leur absence sur les étiquettes de Siscia, tout comme celle des
Aelii, est à mon avis assez parlante.
La dénomination des citoyens portant un gentilice impérial n’est qu’un élément onomastique
permettant d’établir une datation. Si l’on observe la dénomination citoyenne, on remarque que
les citoyens de sexe masculin portent dans leur grande majorité les duo nomina seconde manière,
c’est-à-dire un gentilice et un surnom. L’omission du prénom est aussi un détail significatif qui
pourrait indiquer que ces inscriptions ne sont pas antérieures au 2ème siècle mais est-ce vraiment
un argument pour ce type de support? En effet, on peut se demander si les coutumes
épigraphiques habituelles, telles qu’on les rencontre dans les inscriptions funéraires ou votives,
peuvent être appliquées dans le cas des étiquettes, des objets purement usuels sans caractère
officiel qui de surcroît ne disposent que d’un espace très limité pour les inscriptions. Il n’est pas
exclu que les scripteurs, disposant de peu de place pour noter leurs textes, aient délibérément
omis de noter le prénom. C’est tout à fait probable mais c’est justement parce que le prénom était
552
considéré comme l’élément le moins important et le moins distinctif de la dénomination
citoyenne que les scripteurs pouvaient aussi facilement s’en passer. Il semblerait que le prénom
ait déjà commencé à perdre en importance vers le milieu du 1er siècle et il n’est donc pas du tout
exclu que les inscriptions ne mentionnant un citoyen que par son gentilice et son surnom puissent
être daté dès la seconde moitié du 1er siècle.1860
On trouve néanmoins quelques porteurs de tria nomina ainsi que des porteurs de duo nomina
première manière, c'est-à-dire un prénom suivi du gentilice. Proposer une datation plus précise
pour les porteurs de tria nomina n’est pas facile bien qu’il semble probable que ces inscriptions
ne soient pas postérieures au 2ème siècle mais l’emploi des duo nomina première manière
indiquerait vraisemblablement une date plus ancienne: ce type de dénomination citoyenne tend à
disparaître vers le milieu du 1er siècle apr. J.-C. et on pourrait approximativement dater ces
inscriptions depuis l’époque augustéenne jusqu’au règne de Claude, voire au plus tard jusqu'à
l’époque flavienne.1861
Les noms eux-mêmes peuvent aussi nous apporter quelques informations intéressantes pour la
datation. En comparant l’étude d’A. Mócsy à celle de L. Barkóczi, on se rend compte que les
noms indigènes, qu’ils soient d’origine celtique ou illyro-pannonienne, deviennent plus rares
dans les inscriptions après le règne de Marc-Aurèle, plus particulièrement dans la partie
occidentale de la Pannonie, c'est-à-dire en Pannonie Supérieure.1862 C’est certainement un
témoignage du succès de la romanisation mais aussi un indicateur pour la datation. Le fort
pourcentage de noms celtiques et illyriens au sens large du terme sur les étiquettes de Siscia
pourrait être un argument en faveur d’une datation plus ancienne de ces inscriptions. Ce n’est
certainement pas un argument décisif, je l’admets volontiers, mais si ces étiquettes appartenaient
en majeure partie à la seconde moitié du 2ème siècle, on s’attendrait tout de même à rencontrer un
nombre de noms indigènes plus réduit, ce qui n’est pas le cas. Toutefois, certains noms sont
vraisemblablement plus tardifs. En effet, des noms comme Adiutor, Iulianus, Iustinus, Nigrinus,
Romanianus, Sabiniana, Sabinilla, Sinecurius, Valentinus, Valerianus ou Vitalianus ne se
rencontrent pas dans les inscriptions pannoniennes avant le règne de Marc-Aurèle et il est fort
1860
Thylander 1952: 77-81; Kajanto 1963: 3, 13-17; Etienne 1971: 229-233; Andreau 1974: 155-162; Kajanto 1977:
421-422; Salomies 1987: 390-406; Salway 1994: 130-131; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 206-207; Rémy
2001: 57-58
1861
Etienne 1971: 231-232; Salway 1994: 124-130
1862
Mócsy 1957: 123-136, 147-197; Barkóczi 1964: 292-328; cf. Fitz 1977: 395-402
553
probable que les inscriptions où apparaissent ces noms ne soient pas antérieures au milieu du
2ème siècle.1863
Les prix sont aussi un élément important pour la datation. Même un examen superficiel nous
permet d’affirmer que ces prix correspondent certainement au système monétaire mis en place
par Auguste1864 et si on les compare aux prix des produits textiles dans l’Edit de Dioclétien,1865 il
est évident que les étiquettes de Siscia appartiennent à une période antérieure. Peut-on toutefois
les dater d’une manière plus précise grâce aux prix? Dans un chapitre précédent, des analogies
ont été présentées, datant pour la plupart du 1er siècle et qui semblent assez bien correspondre
aux valeurs indiquées sur les étiquettes de Siscia. Leur nombre est néanmoins assez limité et à
défaut d’analogies plus nombreuses pour les prix pratiqués dans la production et le commerce
des textiles ainsi que dans les services apparentés, tels la teinturerie et le nettoyage dans les
ateliers de foulons, il serait probablement plus prudent de ne pas considérer ces quelques
analogies comme un argument décisif pour la datation. Malgré cela, les valeurs exprimées sur les
étiquettes nous offrent un indice significatif. En effet, un fort pourcentage des prix est exprimé
en divisionnaires du denier, c’est-à-dire en monnaies de bronze. Les sesterces et probablement
les dupondii sont en effet présents dans un très grand nombre de prix. Bien que le sesterce, le
dupondius ainsi que l’as furent frappés jusqu’à la seconde moitié du 3ème siècle, ils avaient
perdu leur valeur bien avant. Si le sesterce a conservé son importance tout au long du 2ème siècle,
le dupondius et l’as se sont faits rares dès le règne de Commode. Les monnaies de bronze, dont
la valeur ne cesse de baisser, disparaissent progressivement de la circulation et même le denier
n’est plus émis à partir du milieu du 3ème siècle.1866
Les prix indiqués sur les étiquettes de Siscia ne sont donc pour la plupart d’entre eux très
probablement pas postérieurs au début du 3ème siècle.
Quand on compare les données obtenues grâce à la paléographie, l’onomastique et la
numismatique, il en ressort que les étiquettes de Siscia peuvent être au plus tard datées à
l’époque sévérienne mais il est très probable que la majeure partie d’entre elles puisse être datée
bien avant. On peut définir un cadre chronologique large, c’est-à-dire une période d’utilisation
d’environ deux siècles, allant de l’époque augustéenne jusqu’à l’époque sévérienne car il
1863
vide supra sub voce, cf. Solin 1977, innere Chronologie: 103-146
Burnett 1988: 56-66; Hiernard 1997: 79-81; Depeyrot 2006: 33-34
1865
Morelli 2004: 55-78
1866
Burnett 1988: 66; Hiernard 1997: 82-86; Depeyrot 2006: 138
1864
554
probable que certaines étiquettes puissent être datées très tôt, dès le règne d’Auguste tandis que
d’autres pourraient effectivement appartenir à l’époque sévérienne mais il me semble que le gros
du lot pourrait être daté entre le règne de Claude et celui d’Hadrien.
555
CONCLUSION
Un livre très remarqué à l’époque, The wool trade of ancient Pompeii, fut publié en 1976 par W.
O. Moeller. Dans son ouvrage, au demeurant fort intéressant, l’auteur s’est efforcé de démontrer,
en se servant de l’épigraphie et des résultats des fouilles archéologiques - et en s’appuyant en
partie sur l’opinion de T. Frank - que la ville de Pompéi était un grand centre de l’industrie
textile dont la production devait être largement exportée. Il avait aussi conclu que c’était la
principale activité économique de la ville, que ce secteur professionnel était très organisé et que
les principaux industriels avaient une influence politique importante au sein de la ville.1867 Et
pourtant, une dizaine d’année plus tard, un autre savant, en se basant sur les mêmes sources,
avait réfuté les thèses de Moeller, jugeant son approche trop moderniste et sans véritable
fondement. W. Jongman, appuyant ses affirmations sur des arguments solides, avait démontré
que rien ne prouvait que la ville de Pompéi ait été un grand centre de production textile et que
ses professionnels du textile aient été mieux organisés ou plus influents que leurs collègues dans
les autres cités de l’Empire.1868 Dans un autre article sur l’industrie textile en Italie, le même
auteur avait insisté sur la nécessité d’être très prudent en avançant des hypothèses concernant
cette industrie.1869 Il cite ainsi de nombreux exemples comme des passages de Pline ou de
Martial, par exemple, qui pouvaient amener les chercheurs à tirer des conclusions hâtives et
erronées.
En regardant cette multitude d’étiquettes qui semblent être en majeure partie liées au travail des
foulons et des teinturiers, il faut bien avouer qu’on serait très tenté de considérer Siscia comme
un important centre de l’industrie textile, ne serait-ce qu’au niveau régional. Aucune ville
pannonienne ne dispose actuellement d’une telle quantité d’inscriptions relatives au travail des
professionnels du textile et il ne serait d’ailleurs pas faux d’affirmer qu’aucune cité de la partie
occidentale de l’Empire n’en possède autant.1870 Mais est-ce vraiment un argument? Siscia
n’aurait-elle pas été mentionnée dans les sources écrites comme un des grands centres de la
1867
Frank 1940: 201- 202, 252-253, 261-262; Moeller 1976
Jongman 1988: 155-186
1869
Jongman 2000: 187-197
1870
Pour une liste d’inscriptions mentionnant les professionnels du textile cf. Vicari 2001: 94-115
1868
556
production textile si elle jouissait vraiment de cette réputation? Justement, ce n’est pas le cas.1871
Pline, qui pourtant discute de la production de la laine ainsi que de l’industrie textile, ne
mentionne jamais Siscia dans ce contexte, ni même la région d’ailleurs.1872 Les autres auteurs
anciens qui s’intéressaient de près ou de loin à ce sujet sont muets aussi, pas un mot sur
l’industrie textile de Siscia ou la laine de cette région. Certes, Pline mentionne la laine d’Histrie
et de Liburnie (Plin., Nat. Hist., 73), Martial consacre une épigramme aux manteaux liburnes
(Mart. XIV, 139), on trouve quelques passages dans la Historia Augusta sur les tuniques en laine
de Dalmatie,1873 les dalmatiques, apparemment très prisées, un fait confirmé par l’Edit de
Dioclétien bien que la dalmatique y soit un terme générique pour ce type de tunique sans
nécessairement impliquer une fabrication en Dalmatie,1874 mais tout cela n’a aucun rapport avec
Siscia et absolument rien ne prouve que cette ville pouvait être un débouché important pour la
laine de Dalmatie. J’admets que cela ne soit pas invraisemblable – une hypothèse avancée
d’ailleurs par A. Mócsy1875 - mais à défaut de preuves concrètes, cela reste très conjectural. En
effet, si l’industrie textile de Siscia avait vraiment été très développée et réputée pour des
produits de qualité, ce détail n’aurait-il pas été signalé dans les sources d’une manière ou d’une
autre, ne serait-ce que dans l’Edit de Dioclétien? Il faut aussi noter que les monuments
épigraphiques et figurés trouvés dans la ville et ses environs ne contiennent aucune information
sur le travail du textile comme on peut en trouver dans d’autres régions de l’Empire, notamment
en Gaule et en Italie.1876 En soi, ce n’est pas forcement très significatif vu le nombre relativement
faible de monuments préservés (un peu plus d’une centaine) mais notre vision des choses aurait
peut-être été un peu différente si quelques monuments de Siscia nous donnaient certains indices
sur les ouvriers du textile et leur commerce.
Les étiquettes de Siscia sont indéniablement un document historique de premier ordre mais il ne
faut pas surestimer les informations qu’elles peuvent nous fournir. Elles sont une preuve
indéniable de l’existence des fouleries et des teintureries à Siscia, mais malgré leur nombre
impressionnant je ne pense pas qu’elles puissent nous offrir des informations précises sur
1871
Vicari 2001: 62-64; la ville pannonienne la plus proche de Siscia qui semble avoir été un centre de production
textile important, du moins durant le Bas Empire, est Poetovio, cf. Edictum Diocletiani 19.67; Lauffer 1971: 158;
Giacchero 1974: 178
1872
Plinius, Naturalis Historia VIII, 73-75
1873
Historia Augusta, Commodus, VIII, Pertinax, VIII, Claudius, XVII
1874
Edict. Diocl. 19, 9.15; 22, 8.12; 29, 12. 15. 17
1875
Mócsy 1956: 103-104
1876
Reddé 1978: 44-48; Schwinden 1989: 279-318; Larsson Lovén 2000: 235-239; Young 2000: 215-232
557
l’envergure de l’industrie textile dans cette ville. Siscia était une grande cité et un centre
régional, une ville de cette taille devait certainement avoir des ateliers de foulons et des
teintureries ainsi qu’une production textile, ne serait-ce que de modeste ampleur mais pouvant
néanmoins couvrir les besoins essentiels de ses habitants. Même sans les étiquettes, personne ne
pourrait nier cela. Le caractère des centres de production du textile dans l’Empire Romain a bien
été défini par H. W. Pleket qui distingue trois types différents, le premier d’importance purement
locale, subvenant aux besoins des petites agglomérations, le second qui se situerait dans les villes
et les cités plus importantes, en mesure d’approvisionner le marché régional mais sans notoriété
au niveau de l’Empire et finalement le troisième type qui concerne les grandes villes dont la
production est principalement destinée à l’exportation et jouit d’une réputation de qualité
reconnue dans tout l’Empire. Plusieurs types de circuits commerciaux correspondent à ces
centres de productions. Les centres de production purement locaux ne pouvant
vraisemblablement produire que les vêtements les plus simples et en quantité limitée ne
s’inscrivent pas dans ces circuits commerciaux mais le second type est certainement intégré dans
un circuit régional dont l’envergure peut varier. Ces centres de production auraient aussi
occasionnellement pu prendre part au commerce à un niveau interrégional mais celui-ci devait
être principalement l’apanage des grands centres de production produisant avant tout pour
l’exportation et qui bien évidemment jouaient un rôle essentiel dans les circuits commerciaux à
longue distance et au niveau international.1877 Vu la taille et l’importance de la ville, l’industrie
textile de Siscia devait vraisemblablement correspondre au second type de Pleket et on pourrait
la définir comme un centre de production régional. Cette industrie ne semble pas avoir fait la
notoriété de la ville puisqu’elle n’est pas mentionnée dans les sources mais elle pouvait sans
doute subvenir aux besoins vestimentaires aussi bien des habitants de la ville que de ceux de la
région environnante. Ses produits n’étaient peut-être pas d’une qualité permettant l’ouverture des
débouchés vers d’autres provinces mais ils étaient certainement plus diversifiés que ce qui
pouvait être produit dans les petites villes de la Pannonie méridionale. De loin la plus importante
ville au sud de Poetovio et à l’ouest de Sirmium, un grand centre urbain et industriel situé sur un
carrefour routier d’importance stratégique, il ne fait pas de doute que les habitants des
agglomérations environnantes, vraisemblablement à plus de 100 km à la ronde, devaient
considérer Siscia comme le principal centre d’échange commercial de toute la région.
1877
Pleket 1988: 25-37; Pleket 1998: 117-128; Carrié 2004: 27-30
558
Ainsi, au cas où les abréviations AND et ANDAV ont été correctement interprétées (vide supra),
les habitants d’Andautonia, une ville sur la Save à environ 40 km en amont de Siscia, se
rendaient dans cette ville pour se procurer des vêtements et pour les faire teindre ou nettoyer. Il y
avait certainement des tisserands à Andautonia qui pouvaient fabriquer des tuniques et des
manteaux, une agglomération de cette taille avait très probablement au moins un atelier de
foulons si non plusieurs mais il est difficile d’affirmer qu’il y avait des teintureries à Andautonia.
Ce n’est certainement pas impossible mais il est peu probable que les teinturiers d’Andautonia,
s’il y en avait, pouvaient satisfaire tous les désirs de leurs concitoyens. Il n’est pas dit que les
produits textiles de Siscia étaient nécessairement de qualité supérieure à ceux produits à
Andautonia mais il ne serait pas exagéré de penser que son industrie textile était
vraisemblablement nettement plus diversifiée et pouvait offrir un éventail de produits et de
services bien plus large que ce qui pouvait se faire à Andautonia ou les autres petites villes de
cette partie de la Pannonie. Comme on a pu le constater, les teintes employées par les teinturiers
de Siscia couvrent une palette de couleurs assez large et il semble certain qu’ils pouvaient
satisfaire la plupart de leurs clients potentiels sauf peut-être les plus exigeants (et les plus
fortunés) qui devaient se tourner vers des produits importés et certainement beaucoup plus chers.
Faire un voyage d’une journée jusqu’à Siscia une ou deux fois par an, voire même un peu plus
souvent, ne représentait certainement pas une difficulté insurmontable pour quelqu’un souhaitant
rénover sa garde-robe, faire teindre la laine avec laquelle il comptait se faire confectionner de
nouveaux vêtements ou tout simplement reteindre quelques pièces d’habillement. Comme je l’ai
déjà remarqué dans un précédant chapitre, je ne pense pas que ces étiquettes représentent une
preuve de l’exportation des produits textiles de Siscia vers des marchés extérieurs mais il me
semble plus que probable que les clients des ateliers de Siscia n’étaient pas nécessairement
uniquement des habitants de la ville mais pouvaient aussi venir de toute la région, parfois même
d’assez loin. Les quelques étiquettes découvertes sur le site d’une villa rustica à Osekovo à une
quinzaine de kilomètres à l’ouest de Sisak, malheureusement inintelligibles,1878 sont
vraisemblablement une trace de ce genre de commerce. L’étiquette offerte en 1913 par Marija
Pavašek, institutrice à Nova Gradiška (19.34) pourrait éventuellement avoir un rapport avec les
teinturiers de Siscia mais vu que les circonstances de découverte restent inconnues, il serait très
osé d’affirmer que les habitants de Servitium et de ses environs se rendaient à Siscia pour
1878
Bobovec 2008: 48
559
demander les services d’un atelier de teinture. La distance qui sépare les deux agglomérations
par voie fluviale n’est pourtant que de 70 km et il est parfaitement envisageable que les habitants
de Servitium gravitaient vers Siscia pour tout achat ou service indisponible dans leur lieu
d’habitation mais cela reste à prouver avec des arguments plus solides.
Il serait certainement faux de prétendre que les étiquettes de Siscia nous fournissent peu
d’informations sur l’industrie textile et sur le commerce en général mais la prudence s’impose
afin d’éviter des conclusions hâtives qui pourraient finalement s’avérer complètement erronées.
Qu’une industrie textile existait à Siscia ne fait pas de doute, les étiquettes en fournissent la
preuve certaine. Toutefois, peuvent-elles servir à estimer la véritable importance de cette
industrie dans la ville ? Je ne le pense pas: comme on l’a déjà constaté, l’existence des fouleries
et des teintureries dans une ville de cette taille n’a rien de surprenant (c’est le contraire que le
serait) et il semble évident que les tisserands de Siscia devaient être en mesure d’approvisionner
le marché local en vêtements de toutes sortes pour satisfaire les besoins du gros de la population.
Les teinturiers de Siscia, à en juger d’après les étiquettes, étaient parfaitement capables de
produire un nombre assez élevé de teintes différentes mais cela ne veux pas dire pour autant que
c’était un accomplissement extraordinaire. Même si l’on estime que ces teinturiers étaient
exclusivement spécialisés dans la fabrication de certaines couleurs,1879 toutes ces nuances du
rouge, du bleu, du gris, du vert ou de jaune auraient pu être produites par 4 ou 5 teintureries. En
fait, rien ne permet d’affirmer que ces étiquettes représentent les traces du travail de dizaines
d’ateliers. Pour autant qu’on le sache, ces étiquettes auraient pu être utilisées dans le cadre des
activités de seulement quelques fouleries et teintureries. Je suis enclin à croire qu’il y en avait
plusieurs, ne serait-ce que parce que les foulons et les teinturiers ne partageaient pas en principe
les mêmes locaux,1880 mais estimer leur nombre exact me paraît très difficile. Au cas où
l’abréviation MV(C)CI serait en fait un nom au génitif (le gentilice Mu(c)cius ?), nous aurions
peut-être le nom d’un patron et on pourrait même présumer que la plupart des étiquettes provient
de son atelier mais une telle supposition reste hautement conjecturale. En fait la seule manière de
prouver l’existence d’une industrie textile de taille conséquente à Siscia serait de conduire des
fouilles archéologiques qui mettraient à jour de grandes structures que l’on pourrait identifier à
coup sûr comme des teintureries et des fouleries. Si un jour les archéologues découvrent les
1879
1880
Römer-Martijnse 1990: 236; Roche-Bernard 1993: 115-116
Roche-Bernard 1993: 120
560
traces de plusieurs grands ateliers ou même d’un nombre relativement élevé de petits ateliers, on
pourrait commencer à échafauder des théories plus ou moins crédibles sur l’importance de cette
industrie à Siscia mais tant que les étiquettes resteront la seule trace de l’activité des foulons et
des teinturiers et à défaut d’informations dans les sources écrites, il serait prudent de ne pas
surestimer l’importance de l’industrie textile dans la vie économique de cette cité.
Les étiquettes nous fournissent toutefois une information importante sur la localisation de cette
activité industrielle. Selon les informations contenues dans les archives du Musée Archéologique
de Zagreb, le nettoyage du fond à la drague dans les années précédant la première guerre
mondiale avait, semble-t-il, surtout été conduit près des berges de la rive droite, c’est-à-dire en
face de la presqu’île de Pogorelec et il est fort probable que la majorité des étiquettes provient de
cette zone-là. En effet, durant l’époque impériale, sans même compter le camp militaire dont
l’emplacement reste hypothétique, il ne fait aucun doute qu’une infrastructure urbaine
développée existait sur la rive opposée de Siscia, un fait confirmé par la recherche
archéologique. On a trouvé à Pogorelec non seulement une grande nécropole ainsi que des
tombeaux isolés1881 mais aussi une partie du port. L’hypothèse sur l’existence d’un port romain
sur la rive droite de la Kupa avait été confirmée par les fouilles de 1985 durant lesquelles des
restes considérables d’installations portuaires furent mis à jour à un endroit appelé Kovnica par
les habitants.1882 Malheureusement, à l’exception d’une étude sur les trouvailles de poterie,1883
les résultats de ces fouilles n’on jamais été publiés. Toutefois, des rapports préliminaires existent
et plusieurs auteurs se référent à ces fouilles dans leurs ouvrages ce qui nous permet de nous
faire une idée plus précise.1884 Il faut noter que la ville de Siscia avait probablement deux ports
(CIL III 11382) et que le second port se trouvait vraisemblablement sur la rive gauche, plus près
du confluent de la Kupa et de la Sava.1885
De nombreuses autres trouvailles indiquent que des manufactures et des entrepôts devaient se
trouver dans cette partie de Pogorelec, aussi bien des ateliers métallurgiques que des
1881
Vrbanović 1981: 199; Nenadić 1987: 93; Buzov 1993: 62; Buzov 2002: 184-185
Ce mot signifie atelier monétaire en croate, un nom vraisemblablement donné par les habitants à cause des
nombreuses pièces de monnaie romaine qui y étaient régulièrement ramassées par les promeneurs ce qui en faisait
un lieu de prédilection pour les collectionneurs.
1883
L’analyse faite par Z. Wiewegh confirme que cette partie du port était en service du 1er au 4ème siècle, Wiewegh
2001: 89-149
1884
Šarić 1986: 28-29; Durman 1992:120; Zaninović 1993: 54; Wiewegh 2001: 89-92, 103-104; Durman 2002: 29;
Durman 2005: 21-22; Lolić 2003: 141-142
1885
Šašel 1974: 725; Nenadić 1987: 79; Buzov 2003: 179
1882
561
manufactures de poterie et des tuileries et il est fort probable qu’une grande partie des activités
industrielles de Siscia était concentrée dans cette zone.1886 On peut présumer qu’en plus des
bâtiments industriels et des installations portuaires, des structures résidentielles y existaient aussi
et on n’aurait vraisemblablement pas tort de définir cette zone comme une banlieue de Siscia, à
laquelle elle était d’ailleurs reliée par un pont. Cette question a déjà été discutée plus en détail
dans un article à propos de l’étiquette portant l’inscription in Segestica (01.68) et il suffira de
répéter que la presqu’ile de Pogorelec, bien qu’elle n’ait pas conservé un statut distinct ou une
identité urbaine propre, avait vraisemblablement gardé son nom et il est très probable que les
habitants de Siscia avaient continué d’utiliser le nom Segestica pour désigner la zone portuaire
sur la rive opposé encore longtemps après la période augustéenne.1887 Tout porte à croire que les
fouleries et les teintureries étaient aussi concentrées dans cette zone. La raison semble évidente:
aussi bien les foulons que les teinturiers ont besoin de grandes quantités d’eau pour leur
travail.1888 Se trouver à proximité de l’eau courante est une nécessité absolue pour ce genre
d’activités et il est parfaitement naturel que les teinturiers et les foulons de Siscia aient choisi
d’installer leurs ateliers au bord de la rivière. Les ateliers de foulon et les teintureries avaient une
réputation assez méritée d’endroits malodorants ce qui pourrait aussi expliquer pourquoi à Siscia
ils se trouvaient hors de la ville ou plutôt hors des quartiers résidentiels. Il y avait certainement
moins de voisins prêts à se plaindre dans la zone portuaire où on pouvait d’ailleurs trouver
d’autres installations industrielles, probablement tout aussi déplaisantes pour le voisinage.
L’emplacement était certainement bien choisi pour cette sorte de travail mais une question mérite
d’être posée justement à ce propos. Comme on l’a déjà constaté dans un chapitre précédent, il est
fort probable que les étiquettes les plus récentes ne soient pas postérieures au début du 3ème siècle
et que de toute façon la majeure partie d’entre elles doit être datée au 1er siècle et dans la
première moitié du 2ème siècle. Il semblerait donc que les activités des ateliers de foulon et des
teintureries aient cessé dans la zone portuaire dans le courant du 2ème siècle ou au plus tard
durant l’époque sévérienne. Vu que la ville a connu un essor plus ou moins continu jusqu’au 4ème
siècle, en fait jusqu’au sac de 351, il me semble exclu que les foulons et les teinturiers aient tout
simplement cessé leurs activités car une ville de cette taille ne pouvait certainement pas se passer
1886
Šašel 1974: 725; Nenadić 1987: 97; Lolić 2003: 144-145
Radman-Livaja 2007: 168-170
1888
Forbes 1956: 83, 88; Wipszycka 1965: 131-133, 147; Roche-Bernard 1993: 113-122; Uscatescu 1994: 27-28;
Deniaux 1995: 203; de Ruyt 2001: 188; Vicari 2001: 23
1887
562
de leurs services. La solution la plus logique serait que les ateliers aient déménagé quelque part
ailleurs dans la ville. Il n’est toutefois pas facile de deviner qu’est-ce qui a pu pousser ces
artisans à faire une chose pareille et quitter l’endroit où ils ont vraisemblablement pu travailler
durant des décennies et vraisemblablement même plus. Travailler au bord de la rivière devait être
extrêmement pratique pour eux et il est vraisemblable qu’au début de leurs activités,
probablement dès l’époque augustéenne, ils n’avaient de toute façon pas trop le choix quant à
l’emplacement de leurs ateliers. Avec le temps et surtout avec le développement de
l’infrastructure urbaine, il n’est pas exclu que d’autres possibilités s’ouvraient à eux et qu’ils
pouvaient envisager des endroits alternatifs pour leurs ateliers. Il me semble que la construction
de l’aqueduc et l’arrivé de l’eau courante dans la ville pouvait leur offrir la possibilité
d’aménager leurs locaux dans la ville même ou en tout cas plus loin des berges du Colapis.
Installer son atelier loin de la rivière pouvait d’ailleurs être une mesure très sage afin d’éviter les
inondations qui ne pouvait que nuire aux affaires de l’entreprise. Selon l’étude d’A. Durman et
plus particulièrement grâce aux analyses dendrochonologiques conduites sur les restes des
poutres qui soutenaient les tuyaux en plomb de l’aqueduc, celui-ci semble avoir été construit au
début de l’époque flavienne.1889
C’est donc au plus tard à ce moment là que la ville de Siscia avait obtenu l’eau courante et c’est
probablement aussi à partir de cette époque que les teinturiers et les foulons pouvaient profiter
d’une source d’eau abondante autre que celle de la rivière Kupa (Colapis). Néanmoins, je ne
pense pas qu’il faille envisager une délocalisation massive de cette activité industrielle - pour
employer un terme moderne – simplement parce que la ville avait enfin un aqueduc. Ce devait
plutôt être un processus graduel et nous ne pouvons savoir de toute façon combien d’ateliers
étaient concernés. Il ne serait peut-être pas irréaliste d’imaginer des dizaines d’officinae
lanifricariae, tinctoriae, infectoriae, fullonicae, officinae fullonum et textrinae dans la zone
portuaire1890 mais à part les étiquettes, rien n’indique qu’une forte concentration d’activités
industrielles de ce type ait pu être installée en cet endroit. En fait, comme on l’a déjà remarqué
plus haut, les étiquettes pourraient tout autant provenir de seulement deux ou trois ateliers qui, au
fil du temps, auraient pu fermer leurs portes ou déménager ailleurs. La construction de l’aqueduc
1889
Šašel 1970: 722; Durman 1992: 121
Pompéi, une ville un peu plus petite que Siscia avait 11 fullonicae, 12 officinae lanifricariae, 6 tinctoriae, 6
textrinae et 4 officinae coactiliariae (Römer-Martijnse 1990: 245-254) et pourtant, selon Jongman, ce ne fut pas une
agglomération où l’industrie textile jouait un rôle dominant.
1890
563
avait vraisemblablement permis aux patrons d’envisager des sites alternatifs pour leurs ateliers et
il semblerait que vers la fin du 2ème siècle - ou au plus tard dans les premières décennies du 3ème
siècle – plus aucun atelier de foulons ou de teinturiers ne se trouvait dans le port situé sur la
péninsule de Pogorelec. A partir de cette époque ces ateliers devaient œuvrer dans d’autres
parties de la ville car il est exclu que ce genre d’activités ait pu cesser mais sans fouilles
archéologiques il n’est pas possible d’en savoir plus sur leur emplacement.
Toute conclusion d’un ouvrage scientifique devrait présenter les principaux acquis de la
recherche et on doit se poser la même question à propos de l’étude des étiquettes de Siscia.
Le fait que ce corpus ait enfin été retranscrit et présenté aux specialistes, avec près d’un siècle de
retard, est globalement le résultat le plus important de ce travail mais aussi le premier pas pour
de futures études qui ne manqueront certainement pas. Sans l’interprétation des textes, nous
n’aurions jamais su de quel domaine commercial il s’agissait et quel était le rôle de ces
étiquettes. J’admets volontiers que mon hypothèse sur le rôle exact des étiquettes ne fera pas
l’unanimité mais après tout même une théorie erronée peut parfois faire avancer l’état de la
recherche. Je suis néanmoins certain que personne ne mettra en doute le fait que les étiquettes de
Siscia étaient utilisées dans le cadre des activités de l’industrie textile. Les inscriptions en
fournissent la preuve indéniable. Malgré de nombreuses lacunes et incertitudes, ce corpus sera
d’une grande utilité pour tous les chercheurs qui étudient ce type de matériel tout comme pour
les savants qui s’intéressent à l’industrie textile du monde romain, notamment en ce qui concerne
les coûts de la production et des services. Les étiquettes de Siscia représenteront des analogies
indispensables et d’ailleurs l’analyse d’une aussi grande collection peut présenter un bon point
de départ pour toute étude future sur les plombs romains inscrits ailleurs en Europe.
En recouvrant les indices fournis par ces étiquettes, nous avons appris des choses importantes sur
la vie économique d’une grande ville provinciale mais il faut néanmoins avouer que les
étiquettes, malgré leur nombre, ne permettent pas de définir la véritable l’envergure de
l’industrie textile de Siscia, plus particulièrement en ce qui concerne les activités des teinturiers
et des foulons.
L’étude de ces étiquettes nous a offert des informations inestimables sur les habitants de Siscia
(et probablement aussi sur certains habitants des environs de la ville). Aucune ville de Pannonie
ne dispose actuellement d’un corpus onomastique de cette taille. On peut dire sans exagération
564
que ces étiquettes sont une trouvaille absolument extraordinaire pour nos connaissances sur la
structure ethnique et sociale de cette ville.
Le terme conclusion est couramment employé pour désigner le dernier chapitre d’un ouvrage,
d’autant plus s’il s’agit d’un ouvrage qui a la prétention d’être un travail scientifique. J’ai
respecté cette convention et pourtant je dois avouer que ce mot ne me satisfait guère dans le cas
présent. D’un point de vue sémantique une conclusion implique en principe un jugement final
qui suit un raisonnement et c’est justement ce caractère final qui ne me semble pas approprié
pour le sujet que j’ai étudié et essayé de présenter dans cet écrit. Tout en étant persuadé de la
justesse de mon raisonnement et croyant fermement aux interprétations que j’ai proposées, du
moins en attendant la preuve du contraire, je dois admettre que de nombreuses zones d’ombre
nous empêchent d’énoncer des conclusions définitives sur un grand nombre de points.
J’ai beau avoir passé cinq années à essayer de déchiffrer et retranscrire les inscriptions sur ces
étiquettes, je n’ai tout de même pas l’impression d’avoir terminé ce travail. Je suis en fait
convaincu que je ne cesserai jamais tout au long de ma future carrière professionnelle de
m’intéresser aux étiquettes dans l’espoir, peut-être vain, de trouver des réponses aux questions
qui restent en suspens. J’arriverai peut-être à lire certaines inscriptions qui me défient pour le
moment, je trouverai éventuellement des interprétations plus exactes pour certaines abréviations
au fur et à mesure qu’avanceront mes connaissances somme toute assez modestes, de nouvelles
trouvailles pourraient m’orienter vers d’autres pistes et me donner de nouvelles idées…
La publication de ces étiquettes devrait en fait plutôt être envisagée comme un début de
recherche, comme une incitation et une invitation à la réflexion et au débat scientifique. Une fois
l’ouvrage disponible aux lecteurs, d’autres savants se pencheront sur la question et je ne doute
pas que certains d’entre eux proposeront des lectures différentes et probablement meilleures, ils
s’apercevront des détails qui m’ont échappés, énonceront d’autres hypothèses qui corrigeront ou
réfuteront les miennes. Certains aspects de cette étude méritent indéniablement une approche
pluridisciplinaire que j’étais en tant qu’un archéologue incapable d’assumer tout seul. Les
historiens, les philologues et les linguistes, les paléographes auront tous leur mot à dire tout
comme les spécialistes de l’industrie textile du monde antique. Cet ouvrage ne sera que le
premier, j’en suis persuadé, de toute une série d’articles et de publications consacrés aux
étiquettes de Siscia.
565
Malgré toutes les incertitudes qui entourent ces plombs inscrits, cette étude nous fournit des
informations inestimables sur les habitants de Siscia et leurs activités, du moins en ce qui
concerne certains aspects de l’habillement et de la production textile, et on ne peut qu’espérer
que de futures recherches nous apporteront des informations supplémentaires. Je ne pense pas
seulement à de nouvelles analyses des inscriptions, d’ailleurs absolument nécessaires et
souhaitables, mais aussi à la recherche archéologique, notamment à des fouilles qui pourraient
mettre à jour des structures d’ateliers de foulons et de teinturiers à Sisak. La possibilité de
comparer les données offertes par les inscriptions aux résultats des fouilles archéologiques serait
sans aucun doute enrichissante et pourrait faire grandement évoluer nos impressions, pour ne pas
dire nos connaissances, sur l’industrie textile de Siscia.
Pour finir, j’exprimerai une réflexion personnelle, j’oserai même dire intime. Quand je regarde
ces étiquettes, quand je lis ces inscriptions, je vois surtout tous ces noms, des centaines de noms
d’habitants d’une ville antique dont le destin ne fut ni glorieux ni vraisemblablement
particulièrement spectaculaire, des petites gens qui vivaient simplement leur vie et qui ne se sont
jamais douté que grâce à leur passage chez un foulon ou un teinturier, près de 2000 ans plus tard,
d’autres gens, peut-être même leurs lointains descendants, sauront qu’ils ont existé.
Le fait de tirer de l’oubli tous ces femmes et hommes me remplit d’une profonde satisfaction et
me rappelle pourquoi j’ai décidé de choisir comme vocation l’étude de l’histoire et la recherche
archéologique.
566
BIBLIOGRAPHIE
Abascal Palazón 1994: Juan Manuel Abascal Palazón, Los nombres personales en las
inscripciones latinas de Hispania, Murcia, 1994
Adams 1977: J. N. Adams, The Vulgar Latin of the Letters of Claudius Terentianus (P. Mich.
VIII, 467-72), Manchester, 1977
Adams 1992: J. N. Adams, British Latin: The Text, Interpretation and Language of the Bath
Curse Tablets, Britannia 23, 1992, 1-26
Adams 1995: J. N. Adams, The Language of the Vindolanda Tablets: an Interim Report, JRS 85,
1995, 86-134
Adams 2007: J. N. Adams, The Regional Diversification of Latin, 200 BC – 600 AD,
Cambridge, 2007
Adams 2007, Land transport: Colin Adams, Land transport in Roman Egypt, Oxford, 2007
Alfaro Giner 1994: Carmen Alfaro Giner, La teinture de draps dans les provinces romaines du
nord de l'Afrique, L'Africa romana, Atti dell XI convegno di studio, Cartagine, 15-18 dicembre
1994, a cura di M. Khanoussi, P. Ruggeri, C.Vismara, Pubblicazioni del Dipartimento di Storia
dell' Università degli Studi di Sassari 28, 823-836
Alföldy 1965: Géza Alföldy, Bevölkerung und Gesellschaft der römischen Provinz Dalmatien,
Budapest, 1965
Alföldy 1969: Géza Alföldy, Die Personnamen in der römischen Provinz Dalmatia, Heidelberg
1969
Alföldy 1977: Géza Alföldy, Die Personnamen in der römischen Provinz Noricum, in N. Duval
(éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur l'onomastique latine organisé à
Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 249-265
Alföldy 1991: Géza Alföldy, Die Personennamen auf den Bleietiketten von Kalsdorf
(Steiermark) in Noricum (Kurzfassung), Specimina Nova VII/I, 1991, 115-120
Alföldy 1993: Géza Alföldy, G. Alföldy, Die Personennamen auf den Bleietiketten von Kalsdorf
(Steiermark) in Noricum, Innsbrucker Beiträge zur Sprachwissenschaft 78, Festschrift für
Jürgen Untermann, Innsbruck, 1993, 1-32
Ancillotti 1993: Augusto Ancillotti, Le denominazioni di colore nelle lingue dell'Italia antica,
Annali della Facoltà di lettere e filosofia, Università degli studi di Perugia, vol. XXIX-XXX,
nuova serie XV-XVI, 1991/1992-1992/1993, 199-239
567
André 1949: Jacques André, Étude sur les termes de couleur dans la langue latine, Paris, 1949
Anderson&Parsons&Nisbet 1979: R. D. Anderson, P. J. Parsons, R. G. M. Nisbet, Elegiacs by
Gallus from Qasr Ibrîm, Journal of Roman Studies 69, 1979, 125-155
André 1985: Jacques André, Les noms de plantes dans la Rome antique, Paris, 1985
Andreau 1974: Jean Andreau, Les affaires de Monsieur Jucundus, Collection de l'École française
de Rome 19, Rome, 1974
Aubert 2004: Jean-Jacques Aubert, De l’usage de l’écriture dans la gestion d’entreprise à
l’époque romaine, in j. Andreau, J. France, S. Pittia (dir.), Mentalités et choix économiques des
Romains, Scripta Antiqua 7, Bordeaux, 2004, 127-147
Audollent 1904: Auguste Audollent, Defixionum Tabellae quotquot innotuerunt tam in Graecis
Orientis quam totius Occidentis partibus praeter attias, Paris, 1904
Bakker & Galsterer-Kröll 1975: Lothar Bakker und Brigitte Galsterer-Kröll, Graffiti auf
Römischer Keramik im Rheinischen Landesmuseum Bonn, Epigraphische Studien, Band 10,
1975
Barkóczi 1964: L. Barkóczi, The Population of Pannonia from Marcus Aurelius to Diocletian,
Acta Archaeologica XVI, 1964, 257-356
Barkóczi 1980: László Barkóczi, History of Pannonia, in A. Lengyel and G.T.B. Radan eds., The
Archaeology of Roman Pannonia, Budapest 1980, 85-124
Barruol & Gourdiole 1982: G. Barruol, R. Gourdiole, Les mines antiques de la haute vallée de
l’Orb (Hérault), Mines antiques et fonderies antiques de la Gaule, Paris, 1982, 79-93
Bassi 1996: Cristina Bassi, Tre lamellae perforatae da Savazzona-Quistello (Mantova),
Epigraphica, Rivista Italiana di epigrafia, LVIII, 1996, 207-216
Béal 2002: J.-C. Béal, L’artisanat et la ville: relecture de quelques textes, in Les artisans dans la
ville antique, Textes réunis pas J.-C. Béal et J.-C. Goyon, Collection Archéologie et histoire de
l’antiquité, Université Lumière – Lyon 2, Volume 6, Lyon, 2002, 4-14
Bechtel&Fick 1894: Fritz Bechtel und August Fick, Die griechischen Personennamen nach ihrer
Bildung erklärt, Zweite Auslage bearbeitet von Fritz Bechtel und August Fick, Göttingen, 1894
Bechtel 1917: Friedrich Bechtel, Die historischen Personennamen des Griechischen bis zur
Kaiserzeit, Georg Olms Verlag, Hildesheim – Zürich – New York, 1982, 2. unveränderter
reprographischer Nachdruck der Ausgabe Halle 1917
Bémont 2004: Colette Bémont, L’écriture à la Graufesenque (Millau, Aveyron), in M. Feugère et
P.-Y. Lambert dir., L’écriture dans la société gallo-romaine, Gallia 61, 2004, 103-161
568
Ben Abdallah & Ladjimi Sebai 1983: Z. Ben Abdallah et L. Ladjimi Sebai, Index onomastique
des inscriptions latines de la Tunisie suivi de l’Index onomastique des inscriptions latines
d’Afrique, Etudes d’antiquités africaines, Paris, 1983
Bender 1989: Helmut Bender, Verkehrs- und Transportwesen in der römischen Kaiserzeit, in
Herbert Jankuhn, Wolfgang Kimmig, Else Ebel (Hg.), Untersuchungen zu Handel und Verkehr
der vor- und frühgeschichtlichen Zeit in Mittel- und NordEuropa. Teil V: Der Verkehr,
Verkehrswege, Verkehrsmittel, Organisation. Bericht über die Kolloquien der Kommission für
die Altertumskunde Mittel- und Nordeuropas in den Jahren 1980-1983, Abhandlungen der
Akademie der Wissenschaften in Göttingen, Göttingen, 1989, 108-154
Bérard 2001: François Bérard, Remarques sur les gentilices des soldats des légions de Germanie
détachés à Lyon dans la première moitié du IIIe siècle, dans Monique Dondin-Payre et Marie
Thérèse Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités culturelles et romanisation sous le Haut-Empire,
Bruxelles, 2001, 667-690
Berdowski 2003: Piotr Berdowski, Tituli picti und die antike Werbesprache für Fischprodukte,
Münsterischen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 22/2, 2003, 18-55
Betz 1972: Frank L. Betz, Personal Names in the Phoenican and Punic Inscriptions, A Catalog,
Grammatical Study and Glossary of Elements, Rome, Biblical Institute Press, 1972
Birley 1988: Anthony R. Birley, Septimius Severus, The African Emperor, London, 1988
Birley 2000: Anthony R. Birley, Hadrian to the Antonines, in: A. K. Bowman, P. Garnsey, D.
Rathbone (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XI, The High Empire,
A.D. 70-192, Cambridge, 2000, 132-194
Bischoff 1985: Bernhard Bischoff, Paléographie de l’Antiquité romaine et du Moyen Âge
occidental, traduit par Hartmut Atsma et Jean Vezin, Paris, 1985 (l’édition allemande 1979)
Bizzarini 2005: Lavinia Bizzarini, Quattro laminette plumbee da Altino, Annali del Museo
Civico di Rovereto 21, 2005, 121-135
Blümner 1912: Hugo Blümner, Technologie und Terminologie der Gewerbe und Künste bei
Griechen und Römern, erster Band, zweite Auflage, Leipzig, 1912
Bobovec 2008: Ana Bobovec, Rimski kompleks Ciglenice u Osekovu (Roman Complex
Ciglenice in Osekovo), Kutina, 2008
Borgard 2002: Ph. Borgard, A propos des teinturiers de Pompei: l’exemple de l’officina
infectoria V 1, 4., in Les artisans dans la ville antique, Textes réunis pas J.-C. Béal et J.-C.
Goyon, Collection Archéologie et histoire de l’antiquité, Université Lumière – Lyon 2, Volume
6, Lyon, 2002, 55-67
569
Bojanovski 1974: Ivo Bojanovski, Dolabelin sistem cesta u rimskoj provinciji Dalmaciji
(Dolabellae systema viarum in provincia romana Dalmatia), Akademija nauka i umjetnosti
Bosne i Hercegovine, Djela XLVII, Centar za balkanološka ispitivanja, Knjiga 2, Sarajevo, 1974
Bojanovski 1984: Ivo Bojanovski, Prilozi za topografiju rimskih i predrimskih komunikacija i
naselja u rimskoj provinciji Dalmaciji, IV – rimska cesta Siscia-Sirmium (Tab. Peut.) i njena
topografija, Godišnjak Centra za balkanološka ispitivanja 22, Sarajevo, 146-265
Bojanovski 1988: Ivo Bojanovski, Bosna i Hercegovina u antičko doba, Akademija nauka i
umjetnosti Bosne i Hercegovine, Djela LXVI, Centar za balkanološka ispitivanja, Knjiga 6,
Sarajevo, 1988
Bost 2001: Jean-Pierre Bost, Onomastique et société dans la cité des Pétrucores, dans Monique
Dondin-Payre et Marie Thérèse Raepsaet-Charlier éds., Noms, identités culturelles et
romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001, 175-191
Boulakia 1972: Jean David C. Boulakia, Lead in the Roman World, American Journal of
Archaeology 76.2, 1972, 139-144
Bourgeois 1995: Ariane Bourgeois, L'empreinte de Rome dans les Gaules: l'apport de La
Graufesenque, Cahiers du Centre Glotz 6, 1995, 103-138
Bowman & Thomas 1983: A.K. Bowman and J.D. Thomas, Vindolanda: The Latin Writing
Tablets (Britannia Monograph Series No. 4), London, 1983, Alan Sutton Publishing Limited,
1984
Bowman & Thomas 1986: A.K. Bowman & J. D. Thomas, Vindolanda 1985: The New Writing
Tablets, Journal of Roman Studies 76, 1986, 120-123
Bowman & Thomas 1987: A.K. Bowman & J. D. Thomas, New Texts from Vindolanda,
Britannia 18, 1987, 125-142
Bowman & Thomas 1990: A.K. Bowman, J. D. Thomas, J. N. Adams, Two letters from
Vindolanda, Britannia 21, 1990, 33-52
Bowman & Thomas 1994: A.K. Bowman and J.D. Thomas, The Vindolanda Writing
Tablets(Tabulae Vindolandenses II), London, 1994
Bowman & Thomas 1996: A.K. Bowman and J.D. Thomas, New Writing-Tablets from
Vindolanda, Britannia 27, 1996, 299-328
Bowman & Thomas 2003: A.K. Bowman and J.D. Thomas, The Vindolanda Writing
Tablets(Tabulae Vindolandenses III), London, 2003
570
Bowman 1991: Alan K. Bowman, Literacy in the Roman Empire: mass and mode, in J. H.
Humphrey ed., Literacy in the Roman world, Journal of Roman Archaeology, Suplementary
Series Number 3, Ann Arbor, 1991, 119-131
Bowman 1994: A. K. Bowman, The Roman imperial army: letters and literacy on the northern
frontier, in Alan.K. Bowman and Greg Woolf eds., Literacy and power in the ancient world,
Cambridge, 1994, 109-125
Bowman 2003: A. K. Bowman, Life and letters on the Roman frontier, Vindolanda and its
people, 2nd edition, London, 2003
Bowman 2005: A. K. Bowman, Diocletian and the first tetrarchy, A. D. 284-305, in: A. K.
Bowman, P. Garnsey, A. Cameron (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume
XII, The Crisis of Empire, A.D. 193-337, Cambridge, 2005, 67-89
Božič&Feugère 2004: Dragan Božič et Michel Feugère, Les instruments de l’écriture, in M.
Feugère et P.-Y. Lambert dir., L’écriture dans la société gallo-romaine, Gallia 61, 2004, 21-41
Brunšmid 1901: Josip Brunšmid, Arheološke bilješke iz Dalmacije i Panonije, Sisak (Siscia),
Vjesnik Hrvatskog arheološkog društva, n. s., 5, 1901, 121-125
Buchi & Buonopane 2005: Ezio Buchi, Alfredo Buonopane, Le etichette plumbee rinveute a
Feltre: aspetti onomastici, lessicali, economici e tecnici, 43-51, in I territori della Via Claudia
Augusta: Incontri di Archeologia / Leben an der Via Claudia Augusta: Archäologische Beiträge,
herausgegeben von / a cura di Gianni Ciurletti, Nicoletta Pisu, Trento, 2005
Burkowsky 1999: Zdenko Burkowsky, Sisak u prapovijesti, antici i starohrvatskom dobu
(catalogue d’exposition), Sisak, 1999
Burkowsky 2000: Zdenko Burkowsky, Pregled zaštitnih arheoloških istraživanja 1990-2000,
Sisak, 2000
Burnett 1988: Andrew Burnett, La numismatique romaine, De la République au Haut-Empire
(édition française remaniée de l’ouvrage Coinage in the Roman World), Paris, 1988
Buzov 1993: Marija Buzov, Segestika i Siscija – topografija i povijesni razvoj, Prilozi Instituta
za arheologiju u Zagrebu 10, 1993, 47-68
Buzov 2002: Marija Buzov, Grad mrtvih uz grad živih – nekropole Siscije, Histria Antiqua 8,
2002, 175-191
Buzov 2003: Marija Buzov, Siscia – grad na tri rijeke, Histria Antiqua 10, 2003, 177-194
Camodeca 1999: Giuseppe Camodeca, Tabulae Pompeianae Sulpiciorum, Edizione critica dell'
archivio puteolano dei Sulpicii, Roma, 1999
571
Campbell 1994: Brian Campbell, The Roman Army, 31 BC – AD 337, A Sourcebook, London
1994
Campbell 2005: Brian Campbell, The Severan Dinasty, in: A. K. Bowman, P. Garnsey, A.
Cameron (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XII, The Crisis of Empire,
A.D. 193-337, Cambridge, 2005, 1-27
Cardon 2003: Dominique Cardon, Le monde des teintures naturelles, Paris, 2003
Carrié 2004: Jean-Michel Carrié, Vitalité de l'industrie textile à la fin de l'Antiquité:
considérations économiques et technologiques, Tissus et vêtements dans l'Antiquité tardive,
Actes du Colloque de Lyon, Musée Historique des Tissus, 18-19 janvier 2003, Antiquité tardive
12, 2004, 13-43
Cencetti 1954: Giorgio Cencetti, Lineamenti di storia della scrittura latina, Bologna, 1954
Charlier 2004: Fabrice Charlier, La pratique de l'écriture dans les tuileries gallo-romaines, in M.
Feugère et P.-Y. Lambert dir., L’écriture dans la société gallo-romaine, Gallia 61, 2004, 67-102
Chase 1897: George Davis Chase, The origin of Roman praenomina, Harvard Studies in
Classical Philology 8, 1897, 103-184
Chastagnol 1990: André Chastagnol, L'onomastique de type pérégrin dans les cités de la Gaule
Narbonnaise, Mélanges de l'École française de Rome, Antiquité, 102/2, 1990, 573-593
Christol 1992: Michel Christol, Inscriptions de Nimes avec éléments d'onomastique indigène
(IACN 4-6), Inscriptions antiques de la cité de Nimes 21, Cahiers des Musées et monuments de
Nimes 11, 1992, 21-34
Christol 1997: Michel Christol, L'empire romain du IIIe siècle, Histoire politique 192-325, Paris,
1997
Christol 2001: Michel Christol, Épigraphie et onomastique dans la cité de Nîmes du milieu du Ier
s. av. J.-C. à la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C.: analyse d'un échantillon, dans Monique
Dondin-Payre et Marie Thérèse Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités culturelles et
romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001, 17-38
Christol&Deneux 2001: Michel Christol et Caroline Deneux, La latinisation de l'anthroponymie
dans la cité de Nîmes à l'époque impériale (début de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. –
IIIe siècle ap. J.-C.): les données de la dénomination pérégrine, dans Monique Dondin-Payre et
Marie Thérèse Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités culturelles et romanisation sous le HautEmpire, Bruxelles, 2001, 39-54
Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: Liza Cleland, Glenys Davies, Lloyd Llewellyn-Jones,
Greek and Roman Dress from A to Z, London, 2007
572
Corbier 1980: Mireille Corbier, Salaire et salariat sous le Haut-Empire, Les « dévaluations » à
Rome 2 (Gdansk, 19-21 octobre 1978), Collection de l’École française de Rome 37, 1980, 61101
Corbier 1987: Mireille Corbier, L'écriture dans l'espace public romain, L'Urbs, espace urbain et
histoire (Ier siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.), Actes du colloque international organisé par le
Centre national de la recherche scientifique et l'École française de Rome, Rome, 8-12 mai 1985,
Collection de l'École française de Rome 98, 1987, 27-60
Corbier 1991: Mireille Corbier, L'écriture en quête de lecteurs, in J. H. Humphrey ed., Literacy
in the Roman world, Journal of Roman Archaeology, Suplementary Series Number 3, Ann
Arbor, 1991, 99-118
Corbier 2005: Mireille Corbier, Part IV, The Economy of the Empire, Coinage and taxation: the
State’s point of view, A.D. 193-337 (pp. 327-392); Coinage, society and Economy (pp. 393439), in: A. K. Bowman, P. Garnsey, A. Cameron (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd
Edition. Volume XII, The Crisis of Empire, A.D. 193-337, Cambridge, 2005, 327-439
Crawford 1974: M. H. Crawford, Roman Republican Coinage, Cambridge, 1974
Croom 2000: A. T. Croom, Roman Clothing and Fashion, Stroud, 2000
Curran 1998: John Curran, From Jovian to Theodosius, in: A. Cameron, P. Garnsey (eds.), The
Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XIII, The Late Empire, A.D. 337-425,
Cambridge, 1998, 78-110
Curbera&Jordan 1996: Jaime B. Curbera and David R. Jordan, A Curse Tablet from Pannonia
Superior, Tyche 11, 1996, 45-50
Cuomo 2007: Serafina Cuomo, Measures for an emperor: Volusius Maecianus’ monetary
pamphlet for Marcus Aurelius, in J. König and T. Whitmarsh (eds.), Ordering knowledge in the
Roman Empire. Cambridge, 2007, 206-228
Cuvigny 1996: Hélène Cuvigny, The Amount of Wages Paid to the Quarry Workers at Mons
Claudianus, Journal of Roman Studies 86, 1996, 139-145
Darmon 1964: J.-P. Darmon, Note sur le tarif de Zaraï, Les cahiers de Tunisie, tome 12, No 4748, 1964, 7-23
Davies 1974: R.W.Davies, The daily life of the Roman soldier under the principate, Aufstieg und
Niedergang der römischen Welt II.1, 1974, 299-338
Dean 1916: Lindley Richard Dean, A Study of the Cognomina of Soldiers in the Roman
Legions, Princeton, 1916
573
Degavre 1998: J. Degavre, Lexique gaulois, Recueil de mots attestés, transmis ou restitués et de
leurs interprétations, Mémoires de la Société belge d'Études celtiques 10, Bruxelles, 1998
Delamarre 2001: Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Paris, 2001
Delamarre 2003: Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, 2ème édition, Paris, 2003
Delamarre 2007: Xavier Delamarre, Noms de personnes celtiques dans l'épigraphie classique,
Paris, 2007
Deniaux 1995: E. Deniaux, L'artisanat du textile en Gaule, remarques sur quelques inscriptions,
Cahiers du Centre Gustave Glotz 6, 1995, 195-206
Depeyrot 2006: Georges Depeyrot, La monnaie romaine, 211 av. J.-C. – 476 apr. J.-C., Paris,
2006
Deroux 2004: Carl Deroux, L'autoportrait du tisserand Successus, amoureux d'Iris, serveuse de
bistrot à Pompéi (CIL IV, 8259 et 8258), Latomus, Revue d'études latines, 63-3, 2004, 615-630
Detschew 1957: Dimiter Detschew, Die thrakischen Sprachreste, Wien, 1957
Dizdar & Radman-Livaja 2004: Marko Dizdar and Ivan Radman-Livaja, Nalaz naoružanja iz
Vrtne ulice u Vinkovcima kao prilog poznavanju rane romanizacije istočne Slavonije (Warrior
equipment from Vrtna street in Vinkovci as a contribution to understanding the process of the
early romanization of Eastern Slavonia), Prilozi Instituta za arheologiju u Zagreb 21, 2004, 37-53
Domić Kunić 1988: Alka Domić Kunić, Augzilijari ilirskog i panonskog porijekla u natpisima i
diplomama (Auxiliaries of illyrian and pannonian origin from inscriptions and diplomas),
Arheološki radovi i rasprave 11, 1988, 83-114
Domić Kunić 1995: Alka Domić Kunić, Rimske provincijalne flotile, s posebnim obzirom na
udjel Panonaca, Arheološki radovo i rasprave 12, 1995, 83-100
Domić-Kunić 2006: Alka Domić-Kunić, Bellum Pannonicum (12.-11. pr. Kr.), posljednja faza
osvajanja južne Panonije, Vjesnik Arheološkog muzeja u Zagrebu 39, 2006, 59-164
Dondin-Payre 2001, Onomastique: Monique Dondin-Payre, L'onomastique dans les cités de
Gaule centrale (Bituriges Cubes, Éduens, Senons, Carnutes, Turons, Parisii), dans Monique
Dondin-Payre et Marie Thérèse Raepsaet-Charlier éds., Noms, identités culturelles et
romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001,193-341
Dondin-Payre 2001, Secundus: Monique Dondin-Payre, Secundus et ses dérivés en Narbonnaise,
dans les Trois Gaules et les Germanies, dans Monique Dondin-Payre et Marie Thérèse RaepsaetCharlier éd., Noms, identités culturelles et romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001,
537-595
574
Drinkwater 2005: John Drinkwater, Maximinus to Diocletian and the « crisis », in: A. K.
Bowman, P. Garnsey, A. Cameron (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume
XII, The Crisis of Empire, A.D. 193-337, Cambridge, 2005, 28-66
Duncan-Jones 1982: Richard Duncan-Jones, The Economy of the Roman Empire, Quantitative
studies, Cambridge, 2nd edition, 1982
Duncan-Jones 1965: Richard Duncan Jones, An epigraphic survey of costs in Roman Italy,
Papers of the British School at Rome 33, 1965, 189-306
Durman 1992: Aleksandar Durman, O geostrateškom pložaju Siscije (On geostrategic location of
Siscia), Opuscula Archaeologica 16, 1992, 117-131
Durman 2002: Aleksandar Durman, Iron resources and production for the Roman frontier in
Pannonia, Historical Metallurgy 36/1, 2002, 24-32
Durman 2005: Aleksandar Durman, Zalihe i proizvodnja željeza za rimsku državnu granicu u
Panoniji, Godišnjak Muzeja u Sisku 5, 2005, 17-24
Dušanić 1983: Slobodan Dušanić, Moesia and Pannonia in Domitian’s last war on the Danube,
Živa antika 33, 1983, 13-21
Duthoy 1989: R. Duthoy, Cognomen est omen? Quelques jalons pour une anthroponymie sociale
du monde romain, Mélanges P. Lévêque, t. II, Annales Littéraires de l'Université de Besançon
377, 1989, 183-205
Dzino 2005: Danijel Dzino, Illyrian policy of Rome in the late Republic and early Principate, Ph.
D. diss. University of Adelaide, Adelaide 2005
Egger 1961-63: Rudolf Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen
Alpenvorland, Jahreshefte des österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 185-197
Egger 1967: Rudolf Egger, Fünf Bleietiketten und eine Gussform: die neuesten
Magdalensbergfunde, Anzeiger der philologisch-historische Klasse der Österreichischen
Akademie der Wissenschaften 104, 1967, 195-210
Ehmig 2005: Ulrike Ehmig, Ein hölzerner militärischer Besitzanhänger aus Mainz, Zeitschrift
für Papirologie und Epigraphik 153, 2005, 237-240
Ernout&Meillet 1959: A. Ernout, A. Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue
latine. Histoire des mots, Paris, 1959
Etienne 1971: Robert Étienne, La dénomination latine d'après les inscriptions électorales de
Pompéi, Acta of the Vth International Congress of Greek and Latin Epigraphy, 1971, p. 229-234
575
Evans 1967: D. E. Evans, Gaulish Personal Names, A Study of some Continental Celtic
Formations, Oxford, 1967
Faber 1973: Aleksandra Faber, Građa za topografiju antičkog Siska, Vjesnik Arheološkog
muzeja u Zagrebu 6-7, 1972-1973, 133-162
Farnum 2005: Jerome H. Farnum, The Positioning of the Roman Imperial Legions, British
Archaeological Reports, International Series 1458, Oxford, 2005
Feugère 1993: Michel Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des
Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 301-305
Feugère 2004: Michel Feugère, L'instrumentum, support de l'écrit, in M. Feugère et P.-Y.
Lambert dir., L’écriture dans la société gallo-romaine, Gallia 61, 2004, 53-65
Fink 1958: Robert O. Fink, Hunt’s Pridianum: British Museum Papyrus 2851, Journal of Roman
Studies 48, 1958, 102-116
Fink 1971: Robert O. Fink, Roman Military records on papyrus, Cleveland, 1971
Fiorelli 1875: Giuseppe Fiorelli, Descizione di Pompei, Napoli, 1875
Fitz 1962: Jenõ Fitz, A Military history of Pannonia from the Marcomann Wars to the death of
Alexander Severus (180-235), Acta Archaeologica Academiae scientiarum Hungaricae 14, 1962,
25-112
Fitz 1977: Jenö Fitz, Onomastique pannonienne : La population de la Pannonie sous l’aspect de
l’onomastique et de l’archéologie, in N. Duval (éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque
International sur l'onomastique latine organisé à Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977,
395-402
Fitz 1980: Jenõ Fitz, Administration and army, in A. Lengyel and G.T.B. Radan eds., The
Archaeology of Roman Pannonia, Budapest 1980, 125-159
Fluss 1927: Max Fluss, s.v. Siscia, RE, Halbband V, 1927, 361-363
Forbes 1956: R. J. Forbes, Studies in Ancient Technology IV, Leiden, 1956
Forier 2001: Sarah Forier, Les anthroponymes formés sur des noms d'animaux en Gaule
Narbonnaise et dans les provinces alpines, dans Monique Dondin-Payre et Marie Thérèse
Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités culturelles et romanisation sous le Haut-Empire,
Bruxelles, 2001, 473-535
Fournet 2004: Jean-Luc Fournet, Deux textes relatifs à des couleurs, Gedenkschrift Ulrike
Horak, ed. Hermann Harrauer und Rosario Pintaudi, Papyrologica Florentina, vol. XXXIV,
Firenze 2004, 91-99
576
Frank 1916: Tenney Frank, Race Mixture in the Roman Empire, The American Historical
Review 21-4, 1916, 689-708
Frank 1937: Tenney Frank, Notes on Roman Commerce, Journal of Roman Studies 27, 1937, 7279
Frank 1940: Tenney Frank ed., An Economic Survey of Ancient Rome, volume V, Baltimore,
1940
Franklin 1991: James L. Franklin, Jr., Literacy and the parietal inscriptions of Pompei, in J. H.
Humphrey ed., Literacy in the Roman world, Journal of Roman Archaeology, Suplementary
Series Number 3, Ann Arbor, 1991, 77-98
Frayn 1984: Joan M. Frayn, Sheep-rearing and the wool trade in Italy durnig the Roman Period,
ARCA 15, Liverpool, 1984
Frei-Stolba 1984: Regula Frei-Stolba, Die Bleietiketten von Oberwinterhur-Vitudurum,
Archäologie der Schweiz 7, 1984, 127-138
Frei-Stolba 1987: Regula Frei-Stolba, Eine paläographische Bemerkung zu den Bleietiketten aus
Oberwinterhur-Vitudurum, Epigrafica 47, 1985, 65-70
Frézouls 1991: Edmond Frézouls, Les noms des métiers dans l'épigraphie de la Gaule et de la
Germanie romaines, Ktema 16, 1991, 33-72
Fülle 2000: Gunar Fülle, Die Organisation der Terra sigillata-Herstellung in La Graufesenque.
Die Töpfergraffiti, Münsterischen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 19/2, 2000, 62-99
Galsterer 1983: Brigitte Galsterer, Die Graffiti auf der römischen Gefäßkeramik aus Haltern,
Bodenaltertümer Westfalens 20, Münster, 1983
Giacchero 1974: Marta Giacchero, Edictum Diocletiani et Collegarum de pretiis rerum venalium,
in integrum fere restitutum e Latinis Graecisque fragmentis, edidit Marta Giacchero, Genova,
1974
Gleba 2008: Margarita Gleba, Textile Production in Pre-Roman Italy, Oxford, 2008
Gordon 1924: Mary L. Gordon, The Nationality of Slaves under the early Roman Empire,
Journal of Roman Studies 14, 1924, 93-111
Gordon 1957: Joyce S. and Arthur E. Gordon, Contributions to the Palaeography of Latin
Inscriptions, University of California Publications in Classical Archaeology, Volume 3, No. 3,
Berkeley and Los Angeles, 1957
577
Graßl 2005: Herbert Graßl, Eine Littera Claudiana am Magdalensberg, Zeitschrift für
Papirologie und Epigraphik 153, 2005, 241-242
Greene 1986: Kevin Greene, The Archaeology of the Roman Economy, London, 1986
Greene 2000: Kevin Greene, Industry and Technology, in: A. K. Bowman, P. Garnsey, D.
Rathbone (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XI, The High Empire,
A.D. 70-192, Cambridge, 2000, 741-768
Gruen 1996: E. S. Gruen, The expansion of the Empire under Augustus, in A. K. Bowman, E.
Champlin, A. Lintott (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume X, The
Augustan Empire, 43 B.C.-A.D. 69 (Cambridge 1996), 147-197
Guillemin 1937: A.-M. Guillemin, Le public et la vie littéraire à Rome, Paris, 1937
Halleux 1981: Robert Halleux, Les Alchimistes grecs - Tome 1: Papyrus de Leyde, Papyrus de
Stockholm, Recettes, Paris 1981
Hanson&Conolly 2002: W. S. Hanson and Richard Conolly, Language and Literacy in Roman
Britain: some archaeological considerations, in Alison E. Cooley ed., Becoming Roman, writing
Latin?, Literacy and Epigraphy in the Roman West, JRA Supplementary Series 48, Portsmouth,
Rhode Island, 2002, 151-164
Harris 1989: W. V. Harris, Ancient Literacy, Harvard University Press, Cambridge, 1989
Harris 1993: W. V. Harris (ed.), The Inscribed Economy, Production and Distribution in the
Roman empire in the Light of instrumentum domesticum, Journal of Roman Archaeology
Supplementary Series 6, Ann Arbor, 1993
Harris 2000: W. V. Harris, Trade, in: A. K. Bowman, P. Garnsey, D. Rathbone (eds.), The
Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XI, The High Empire, A.D. 70-192,
Cambridge, 2000, 710-740
Hassal&Tomlin 1989: M. W. C. Hassal and R. S. O. Tomlin, Inscriptions, Britannia 20, 1989,
334, 342-343
Hiernard 1997: Jean Hiernanrd, Une source de l'histoire romaine: la monnaie imperiale de
Septime Sévere à Constantin, Pallas, L'Empire romain de 192 à 325, 1997, 79-125
Hirschfeld 1890: O. Hirschfeld, Zur geschichte der pannonisch-dalmatinischen Krieges, Hermes
25, 1890, 351-362
Holder 1896-1913, Alt-Celtischer Sprachschatz: Alfred Holder, Alt-Celtischer Sprachschatz,
Leipzig, 1896-1913 (Graz, 1962 -Nachdruck)
578
Horsfall 1991: Nicholas Horsfall, Statistics or states of mind?, in J. H. Humphrey ed., Literacy in
the Roman world, Journal of Roman Archaeology, Suplementary Series Number 3, Ann Arbor,
1991, 59-76
Hoti 1992: Marina Hoti, Sisak u antičkim izvorima, Opuscula Archaeologica 16,1992, 133-163
Hultsch 1866: Friedrich Hultsch, Metrologicorum scriptorum reliquiae, volumen II quo scriptores
Romani et indices continentur, Leipzig, 1866
Hultsch 1882: Friedrich Hultsch, Griechische und römische Metrologie, Berlin, 1882
Hunt 1998: David Hunt, The successors of Constantine, in: A. Cameron, P. Garnsey (eds.), The
Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XIII, The Late Empire, A.D. 337-425,
Cambridge, 1998, 1-43
Instrumenta Inscripta Latina: M. Hainzmann, Zs. Visy, Hrsg., Instrumenta Inscripta Latina:
Instrumenta Inscripta Latina, Das römische Leben im Spiegel der Kleininschriften,
Ausstellungskatalog, Pécs, 1991
Johannesen 1954: Rolf Johannesen, The Textile Industry in Roman North Africa, The Classical
Journal 49.4, 1954, 157-160
Jones 1953: A.H.M. Jones, Inflation under the Roman Empire, The Economic History Review
5.3, 1953, 293-318
Jones 1960: A.H.M. Jones, The Cloth Industry under the Roman Empire, Economic History
Review 13, 1960, 183-192 = A.H.M. Jones, The Roman Economy, Studies in Ancient Economic
and Administrative History, ed. P.A. Brunt, Oxford, 1974, 350-364
Jongeling 1994: K. Jongeling, Northafrican names from latin sources, Leiden, 1994
Jongman 1988: Willem M. Jongman, The Economy and Society of Pompeii, Dutch Monographs
on Ancient Hostory and Archaeology, Volume IV, Amsterdam, 1988
Jongman 2000: Willem M. Jongman, Wool and textile industry of Roman Italy, Pragmateia 2,
Naples, 2000, 187-197
Jongman 2008: Willem M. Jongman, The early Roman empire: Consumption, in W. Scheidel, I.
Morris, R. Saller eds., The Cambridge Economic History of the Greco-Roman World,
Cambridge, 2008, 592-618
Kajanto 1963: Iiro Kajanto, Onomastic studies in the early Christian inscriptions of Rome and
Carthage, Acta Instituti Romani Finlandiae, vol. II:1, Helsinki, 1963
Kajanto 1965: Iiro Kajanto, The Latin Cognomina, Roma, 1965
579
Kajanto 1966: Iiro Kajanto, Supernomina, A Study in Latin Epigraphy, Commentationes
Humanarum Litterarum, vol. 40/1, Helsinki, 1966
Kajanto 1977, Women’s nomenclature: Iiro Kajanto, On the pecularities of women's
nomenclature, in N. Duval (éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur
l'onomastique latine organisé à Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 147-159
Kajanto 1977: Iiro Kajanto, The emergence of the late single name system, in N. Duval (éd.),
L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur l'onomastique latine organisé à Paris
du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 421-430
Kajava 1994: Mika Kajava, Roman Female Praenomina, Studies in the Nomenclature of Roman
Women, Acta Instituti Romani Finlandiae, vol. XIV, Rome, 1994
Katičić 1962: Radoslav Katičić, Die illyrischen Personennamen in ihrem südöstlichem
Verbreitungsgebiet, Živa antika 12/1, 1962, 95-120
Katičić 1963: Radoslav Katičić, Das mitteldalmatinische Namengebiet, Živa antika, 12/2, 1963,
255-292
Katičić 1964: Radoslav Katičić, Aplis, Aplo - Apollon, Živa antika 13, 1964, 98-100
Katičić 1965: Radoslav Katičić, Zur Frage der keltischen und pannonischen Namengebiete im
römischen Dalmatien, Godišnjak (Centar za balkanološka ispitivanja) 1, 1965, 53-76
Katičić 1966: Radoslav Katičić, Keltska osobna imena u antičkoj Sloveniji (Keltische
Personennamen in antiken Slowenien), Arheološki vestnik 17, 1966, 145-168
Katičić 1968: Radoslav Katičić, Die einheimische Namengebung von Ig, Godišnjak (Centar za
balkanološka ispitivanja) 6, 1968, 61-120
Kehoe 2008: D. P. Kehoe, The early Roman empire: Production, in W. Scheidel, I. Morris, R.
Saller eds., The Cambridge Economic History of the Greco-Roman World, Cambridge, 2008,
543-569
Klemenc 1961: Josip Klemenc, Limes u Donjoj Panoniji, Zbornik radova sa simposiuma o
limesu 1960. godine, Beograd, 1961, 5-34
Klemenc 1963: Josip Klemenc, Der pannonische Limes in Jugoslawien, Arheološki radovi i
rasprave 3, 1963, 55-68
Kolb 1973: Frank Kolb, Römische Mäntel, paenula, lacerna, µανδύη, Mitteilungen des Deutsche
Archaeologischen Instituts, Römische Abteilung, 80, 1973, 69-167
Köstermann 1953: E. Köstermann, Der pannonisch-dalmatische Krieg 6-9 n. Chr, Hermes 81,
1953, 345-378
580
Krahe 1929: Hans Krahe, Lexikon altillyrischen Personennamen, Heidelberg, 1929
Krahe 1955: Hans Krahe, Die Sprache der Illyrier, Erster Teil: Die Quellen, Wiesbaden, 1955
Krier 1991: Jean Krier, Liquamen, une spécialité de la cuisine romaine, Musée Info, Bulletin
d’information du Musée National d’histoire et d’art, Luxembourg, mai 1991, p. 11
Kneißl 1983: Peter Kneißl, Mercator-negotiator, römische Geschäftsleute und die Terminologie
ihrer Berufe, Münsterschen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 2/1, 1983, 73-90
Križman 1991: Mate Križman, Rimska imena u Istri, Osobna imena na istarskim natpisima iz
rimskog doba, Zagreb, 1991
Kurilić 1992-1993: Amanarija Kurilić, Nova monumentalna portretna stela iz rimske Liburnije
(The new monumental stele with portraits from Roman Liburnia), Radovi, Razdio povijesnih
znanosti 19, 1992/1993, 61-78
Lambert 2003: P.-Y. Lambert, La langue gauloise, description linguistique, commentaire
d'inscriptions choisies, 2ème édition, Paris, 2003
Larsson Lovén 2000: L. Larsson Lovén, Representations of textile production in Gallo-Roman
funerary art, Archéologie des textiles, des origines au Ve siècle, Actes du colloque de Lattes, oct.
1999, sous la direction de Dominique Cardon et Michel Feugère, Monographies Instrumentum
14, 2000, 235-240
Lassère 2005: Jean-Marie Lassère, Manuel d'épigraphie romaine, Paris, 2005
Laubenheimer 2004: Fanette Laubenheimer, Inscriptions peintes sur les amphores gauloises, in
M. Feugère et P.-Y. Lambert dir., L’écriture dans la société gallo-romaine, Gallia 61, 2004, 153171
Lauffer 1971: Siegfried Lauffer, Diokletians Preisedikt, Berlin, 1971
Laurence 1998: Ray Laurence, Land transport in Roman Italy: costs, practice and the economy,
in Helen Parkins and Christopher Smith eds., Trade, Traders and the Ancient City, London,
1998, 129-148
Lefebvre 2001: Sabine Lefebvre, À propos de la répartition du nom Verecundus en Gaule et en
Germanie, dans Monique Dondin-Payre et Marie Thérèse Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités
culturelles et romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001, 597-647
Leguilloux 2004: Martine Leguilloux, Le cuir et la pelleterie à l'époque romaine, Paris, 2004
Leman 1983: Pierre Leman, Informations archéologiques, Circonscription de Nord – Pas-deCalais, Gallia 41, 1983, 217-229 (Écourt-Saint-Mein, p. 226, fig. 11)
581
Leon 1928: Harry Joshua Leon, The Names of the Jews of Ancient Rome, Transactions and
Proceedings of the American Philological Association 59, 1928, 205-224
Lequément 1975: R. Lequément, Étiquettes de plombs sur les amphores d'Afrique, MEFRA 872, 1975, 667-680
Loane 1938: Helen Jefferson Loane, Industry and commerce of the city of Rome (50 B.C. – 200
A.D.), Baltimore, 1938
Lochner-Hüttenbach 1965: Fritz Lochner-Hüttenbach, Die Antiken Personennamen aus Ig bei
Ljubljana, Situla 8, 1965, 15-45
Lolić 2003: Tanja Lolić, Colonia Flavia Siscia, in The Autonomous Towns of Noricum and
Pannonia / Die autonomen Städte in Noricum und Pannonien – Pannonia I, eds. M. Šašel Kos,
P. Scherrer, Situla 41, Ljubljana, 2003, 131-152
Lőrincz&Redő 1994: B. Lőrincz, F. Redő, Onomasticon Provinciarum Europae Latinarum, Vol.
I : ABA – BYSANVS, Budapest, 1994
Lőrincz 1999: Barnabás Lőrincz, Onomasticon Provinciarum Europae Latinarum, Vol. II:
CABALICIVS-IXVS, 1999
Lőrincz 2000: Barnabás Lőrincz, Onomasticon Provinciarum Europae Latinarum, Vol. III:
LABAREVS-PYTHEA,2000
Lőrincz 2001: Barnabás Lőrincz, Die römischen Hilfstruppen in Pannonien während der
Prinzipatszeit, Wien, 2001
Lőrincz 2002: Barnabás Lőrincz, Onomasticon Provinciarum Europae Latinarum, Vol. IV:
QVADRATIA – ZVRES, 2002
Lovenjak 2005: Milan Lovenjak, Roman lead tablet from Ribnica with an inscription in cursive
writing, Instrumentum 21, 2005, 42-43
MacMullen 1982: Ramsay MacMullen, The Epigraphic Habit in the Roman Empire, American
Journal of Philology 103.3, 1982, 233-246
Maher&Makowski 2001: David. W. Maher, John F. Makowski, Literary Evidence for Roman
Arithmetic With Fractions, Classical Philology 96.4, 376-399
Manganaro 1989: Giacomo Manganaro, Iscrizioni latine nuove e vecchie della Sicilia,
Epigraphica 51, 1989, 161-209 (tessere di piombo, 193-195)
582
Marengo 1989: Silvia M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum iscritto su metallo
da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 3563
Marichal 1988: Robert Marichal, Les graffites de la Graufesenque, Gallia Suppl. 47, Paris, 1988
Marichal 1992: Robert Marichal, Les ostraca de Bu Njem, Libya Antiqua, Suppl. 9, Tripoli, 1992
Marquardt 1886: J. Marquardt, Das Privatleben der Römer, Leipzig, 2. edit., 1886
Matasović 2003: Ranko Matasović, Jezični tragovi Kelta u Iliriku, Latina et Graeca, n. s. 3,
Zagreb, 2003, 5-23
Matijašić 1986: Robert Matijašić, Lateres siscienses (ad CIL III 11378-11386), Vkesnik
Arheološkog muzeja u Zagrebu 19, 1986, 203-215
Mayer 1957: Anton Mayer, Die Sprache der alten Illyrier, Band I : Einleitung, Wörterbuch der
illyrischen Sprachreste, Schriften der Balkankommission, Linguistische Abteilung XV, Wien
1957
Meid 2005: Wolfgang Meid, Keltische Personennamen in Pannonien, Budapest, 2005
Meinersmann 1927: B. Meinersmann, Die lateinischen Wörter und Namen in den griechischen
Papyri, Leipzig, 1927
Melville Jones 1990: John Melville Jones, A Dictionary of Ancient Roman Coins, London, 1990
Minkova 2000: Milena Minkova, The Personal Names of the Latin Inscriptions in Bulgaria,
Studien zur klassischen Philologie, Band 118, Frankfurt am Main, 2000
van Minnen 1986: Peter van Minnen, The volume of the Oxyrhynchite textile trade,
Münsterschen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 5/2, 1986, 88-95
Mirković 1971: Miroslava Mirković, Sirmium – its history from the I century A.D. to 582 A.D.,
Sirmium I, 1971, 5-94
Mócsy 1956: András Mócsy, Olom árucímkék Sisciából (Bolli romani da Siscia), Folia
Archaeologica 8, 1956, 97-104
Mócsy 1959: András Mócsy, Die Bevölkerung von Pannonien bis zu den Markomannenkriegen,
Budapest, 1959
Mócsy 1962: András Mócsy, s.v. Pannonia, RE, Supplementband IX, 1962, 516-776
Mócsy 1974: András Mócsy, Pannonia and Upper Moesia, London, 1974
583
Mócsy 1977: András Mócsy, Einige Probleme der Namenforschung im Lichte der namengebung
der Provinz Moesia Superior, in N. Duval (éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque
International sur l'onomastique latine organisé à Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977,
386-393
Mócsy 1982-1984: András Mócsy, Zu einigen Galliern in der Literatur der Kaiserzeit, Acta
Antiqua Academiae Scientiarum Hungaricae 30, 1982-1984, 379-386
Mócsy 1983: András Mócsy, Nomenclator provinciarum Europae Latinarum et Gallia Cisalpinae
(Dissertationes Pannonicae III, 1), Budapest, 1983
Mócsy 1984: András Mócsy, Lateinische Cognomina als Geschichtsquelle: zwei Typen der
provinzialrömsichen Kultur, Acta Archaeologica Academiae Scientiarum Hungaricae 36, 1984,
197-222
Mócsy 1984, Colijnsplaat: András Mócsy, Bemerkungen zu den negotiatores von Colijnsplaat,
Münsterischen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 3/2, 1984, 43-58
Mócsy 1985: András Mócsy, Beiträge zur Namenstatistik (Dissertationes Pannonicae III, 3),
Budapest, 1985
Mócsy 1985, Zum Gentiliz: András Mócsy, Zum Gentiliz der Neubürger unter Septimius
Severus, in Ekkehard Weber und gerhard Dobesch (Hrsg.), Archäologisch-Epigraphische
Studien Band 1, Römische Geschichte, Altertumskunde und Epigraphik, Festschrift für Artur
Betz zur Vollendung seines 80. Lebensjahres, Wien, 1985, 403-415
Moeller 1973: Walter O. Moeller, Infectores and offectores at Pompei, Latomus 32, 1973, 368369
Moeller 1976: Walter O. Moeller, The wool trade of ancient Pompeii, Leiden, 1976
Mohler 1940: S.L. Mohler, Slave Education in the Roman Empire, Transactions and Proceedings
of the American Philological Association 71, 1940, 262-280
Mommsen 1887: Theodor Mommsen, Zahl- und Bruchzeichen, Hermes 22, 1887, 596-614 = Th.
Mommsen, Gesammelte Schriften, Band VII, 1909, 765-787
Mommsen 1893: Theodor Mommsen, Edictum Diocletiani de pretiis rerum venalium / Der
Maximaltarif des Diocletian, erläutert von H. Blümner, Berlin, 1893
Morelli 2004: Federico Moreli, Tessuti e indumenti nel contesto economico tardoantic: i prezzi,
Tissus et vêtements dans l'Antiquité tardive, Actes du Colloque de Lyon, Musée Historique des
Tissus, 18-19 janvier 2003, Antiquité tardive 12, 2004, 55-78
Morgan 1971: M. Gwyn Morgan, Lucius Cotta and Metellus, Roman campaigns in Illyria during
the late second century, Athenaeum 49, 1971, 271-301.
584
Morley 2008: N. Morley, The early Roman empire: Distribution, in W. Scheidel, I. Morris, R.
Saller eds., The Cambridge Economic History of the Greco-Roman World, Cambridge, 2008,
570-591
Mrozek 1975: Stanislaw Mrozek, Prix et rémunération dans l’occident romain, Gdansk, 1975
Mrozek 1980: Stanislaw Mrozek, Le prix de la pourpre dans l’histoire romaine, Les
« dévaluations » à Rome 2 (Gdansk, 19-21 octobre 1978), Collection de l’École française de
Rome 37, 1980, 235-243
Mrozek 1989: Stanislaw Mrozek, Lohnarbeit im klassischen Altertum, Ein Beitrag zur Sozialund Wirtschaftsgeschichte, Bonn, 1989
Mrozek 1999 (2004): Stanislaw Mrozek, L’argent dans les tables de Vipasca, Mélanges Claude
Domergue, Pallas 50, 1999, 253-261 = Argent, société et épigraphie romaine (1er – 3e siècles),
Recueil d’etudes complétées, Moneta, Wetteren, 2004, 149-154
Nelis-Clément 2000: Jocelyne Nelis-Clément, Les beneficiarii: militaires et administrateurs au
service de l’Empire (Ier s. a. C. – VIe s. p. C.), Bordeaux, 2000
Nemeth-Ehrlich&Kušan-Špalj 2003: Dorica Nemeth-Ehrlich, Dora Kušan Špalj, Municipium
Andautonia, in The Autonomous Towns of Noricum and Pannonia / Die autonomen Städte in
Noricum und Pannonien – Pannonia I, M. Šašel Kos, P. Scherrer eds., Situla 41, Ljubljana,
2003, 107-129
Nenadić 1987: Vesna Nenadić, Prilog proučavanju antičke Sisciae, Prilozi 3/4, 1986/1987, 71102
Nesselhauf 1937: Herbert Nesselhauf, Neue Inschriften aus dem römischen Germanien und den
angrenzenden Gebieten, Bericht der Römisch-Germanischen Kommission, 27, 1937, 51-134
Neumann 1962: Alfred Neumann, s.v. veterani, RE, Supplementband IX, 1962, 1597-1609
Neumann 1981: Günter Neumann, Zur Bildung der lateinischen Handwerkerbezeichnugen, in H.
Jankuhn, W. Janssen, R. Schmidt-Wiegand, H. Tiefenbach (Hg.), Das Handwerk in vor- und
frühgeschichtlicher Zeit: Teil I, Historische und rechtshistorische Beiträge und Untersuchungen
zur Frühgeschichte der Gilde, Bericht über die Kolloquien der Kommission für die
Altertumskunde Mittel- und Nordeuropas in den Jahren 1977-1980, Abhandlungen der
Akademie der Wissenschaften in Göttingen, Göttingen, 1981, 133-140
Noeske 1977: H.-Ch. Noeske, Die römischen Wachstafeln von Alburnus Maior, Bonner
Jahrbücher 177, 1977, 386-416
Nuber 1972: Hans Ulrich Nuber, Zwei bronzene Besitzermarken aus Frankfurt/M.-Heddernheim.
Zur Kennzeichnung von Ausrüstungsstücken des römischen Heeres,
585
Ormos & Visy 1991: Mária Ormos, Zsolt Visy (dir.), Instrumenta Inscripta Latina, Actes du
congrès international de Pécs, Specimina Nova 7/1, 1991
Oswald 1927: Felix Oswald, Cursive Writing of Gaulish Potters, Journal of Roman Studies 17,
1927, 162-164
Paci 1995: Gianfranco Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini,
Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti, Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 29-40
Pape & Benseler 1870: W. Pape und G. E. Benseler, Wörterbuch der Griechischen Eigennamen,
1870
Pasqualini et alii 2006: M. Pasqualini, P. Excoffon, J. M. Michel, E. Botte, Fréjus, Forum Iulii,
Fouilles de l'espace Mangin, Revue archéologique de la Narbonnaise 38-39, 2005-2006, 283-341
Pašalić 1956: Esad Pašalić, Quaestiones de Bello Dalmatico Pannonicoque, Godišnjak
Istorijskog instituta Bosne i Hercegovine VIII, 1956, 245-300
Pavan 1955: Massimiliano Pavan, La provincia romana della Pannonia Superior. Atti della
Academia Nazionale dei Lincei, Memorie, Classe di Scienze morali, storiche e filologiche, Serie
8, Vol. 6, Fasc. 5 (Roma 1955)
Paterson 1998: Jeremy Paterson, Trade and traders in the Roman world: scale, structure and
organisation, in Helen Parkins and Christopher Smith eds., Trade, Traders and the Ancient City,
London, 1998, 149-167
Pearce 2004: John Pearce, Archaeology, writing tablets and literacy in Roman Britain, in M.
Feugère et P.-Y. Lambert dir., L’écriture dans la société gallo-romaine, Gallia 61, 2004, 43-51
Pernier 1906: L. Pernier, s.v. FULLONES, Dizionario epigrafico di antichità romane di Ettore de
Ruggiero, Vol. III, Roma, 1906, 316-323
Petersen 1962: Hans Petersen, The Numeral Praenomina of the Romans, Transactions and
Proceedings of the American Philological Association 93, 1962, 347-354
Petersmann 1991: H. Petersmann, Die Instrumenta Inscripta Latina als Spiegel der Entwicklung
der lateinischen Sprache, Specimina Nova 7/1, 1991, 37-55
Petrikovits 1981: Harald von Petrikovits, Die Spezialisierung des römischen Handwerks, in H.
Jankuhn, W. Janssen, R. Schmidt-Wiegand, H. Tiefenbach (Hg.), Das Handwerk in vor- und
frühgeschichtlicher Zeit: Teil I, Historische und rechtshistorische Beiträge und Untersuchungen
zur Frühgeschichte der Gilde, Bericht über die Kolloquien der Kommission für die
Altertumskunde Mittel- und Nordeuropas in den Jahren 1977-1980, Abhandlungen der
Akademie der Wissenschaften in Göttingen, Göttingen, 1981, 63-132
586
Petrikovits 1981, Spätantike: Harald von Petrikovits, Die Spezialisierung des römischen
Handwerks II (Spätantike), Zeitschrift für Papirologie und Epigraphik 43, 1981, 285-306
Petrović 1975: Petar Petrović, Paleografija rimskih natpisa u Gornjoj Meziji (Paléographie des
inscriptions romaines en Mésie Supérieure), Belgrade, 1975
Pflaum 1977: Hans-Georg Pflaum, Spécificité de l’onomastique romaine en Afrique du Nord, in
N. Duval (éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur l'onomastique latine
organisé à Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 315-324
Pietrogrande 1976: A. L. Pietrogrande, Le fulloniche, Scavi di Ostia VIII, 1976
Pleket 1988: H. W. Pleket, Greek epigraphy and comparative ancient history: two case studies,
Münsterischen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 12, 1988, 25-37
Pleket 1998: H. W. Pleket, Models and inscriptions: export of textiles in the Roman Empire,
Epigraphica Anatolica 30, 1998, 117-128
Póczy 1980: Klára Póczy, Pannonian cities, in A. Lengyel and G.T.B. Radan eds., The
Archaeology of Roman Pannonia, Budapest 1980, 247-274
M. Prou et M. Rostovtzew, Catalogue des plombs de l'Antiquité, du Moyen Age et des Temps
modernes conservés au Département des Médailles et Antiques de la Bibliothèque Nationale,
Paris, 1900.
Radman-Livaja 2007: Ivan Radman-Livaja, In Segestica..., Prilozi Instituta za Arheologiju u
Zagrebu 24, 2007, 153-172
Radman-Livaja 2007, Vinkovci: Ivan Radman-Livaja, Obrazina kasnoantičke kacige iz
Vinkovaca (Un casque romain tardoantique de Vinkovci), Arheološki radovi i rasprave 15, 2007,
105-124
Raepsaet-Charlier 1995: Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, Aspects de l’onomastique en Gaule
Belgique, Cahiers du Centre G. Glotz 6, 1995, 207-226
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier, Caractéristiques
et particularités de l’onomastique trévire, dans Monique Dondin-Payre et Marie Thérèse
Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités culturelles et romanisation sous le Haut-Empire,
Bruxelles, 2001, 343-398
Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: Marie-Thérèse Raepsaet-Charlier,
Onomastique et romanisation: éléments d’une comparaison entre les provinces de Gaule
Belgique et de Germanie inférieure, dans Monique Dondin-Payre et Marie Thérèse RaepsaetCharlier éd., Noms, identités culturelles et romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001,
399-470
587
Rau 1925: R. Rau, Zur Geschichte des pannonisch-dalmatischen Krieges der Jahre 6-9 n. Chr.,
Klio 19, 1925, 313-346
Raybould&Sims-Williams 2007: Marilynne E. Raybould, Patrick Sims-Williams, The
Geography of Celtic Personal Names in the Latin Inscriptions of the Roman Empire,
Aberystwyth, 2007
Reddé 1978: Michel Reddé, Les scènes de métier dans la sculpture funéraire gallo-romaine,
Gallia 36/1, 1978, 43-63
Reddé 1986: Michel Reddé, Mare Nostrum, Rome, 1986
Rémy 2001: Bernard Rémy, La dénomination des Viennois à l’époque impériale, dans Monique
Dondin-Payre et Marie Thérèse Raepsaet-Charlier éd., Noms, identités culturelles et
romanisation sous le Haut-Empire, Bruxelles, 2001, 55-174
Rendić-Miočević 1948: Duje Rendić-Miočević, Ilirska onomastika na latinskim natpisima
Dalmacije, Vjesnik za arheologiju i historiju dalmatinsku, LII, 1935-1949, Prilog 3, Split, 1948 =
Iliri i antički svijet, 1989, 623-674
Rendić-Miočević 1951, Rider: Duje Rendić-Miočević, Novi ilirski epigrafski spomenici iz
Ridera (Municipium Riditarum), Glasnik Zemaljskog muzeja u Sarajevu, n. s., VI, 1951, 49-64 =
Iliri i antički svijet, 1989, 817-833
Rendić-Miočević 1951, Delmatae: Duje Rendić-Miočević, Onomastička pitanja sa teritorija
ilirskih Delmata, Glasnik Zemaljskog muzeja u Sarajevu, n. s., VI, Sarajevo, 1951, 33-47 = Iliri i
antički svijet, 1989, 691-709
Rendić-Miočević 1953: Duje Rendić-Miočević, Novi epigrafski prilozi ilirskoj onomastici s
teritorija Delmata, Vjesnik za arheologiju i historiju dalmatinsku, LV, 1953, 245-255 = Iliri i
antički svijet, 1989, 835-842
Rendić-Miočević 1955: Duje Rendić-Miočević, Onomastičke studije s teritorija Liburna, Prilozi
ilirskoj onomastici, Zbornik Instituta za historijske nauke u Zadru Filozofskog fakulteta
Sveučilišta u Zagrebu I, Zadar, 1955, 125-144 = Iliri i antički svijet, 1989, 711-728
Rendić-Miočević 1956: Duje Rendić-Miočević, Illyrica. Zum Problem der illyrischen
onomastischen Formel in römischer Zeit, Archaeologia Iugoslavica II, Beograd, 1956, 39-51 =
Iliri i antički svijet, 1989, 675-690 (traduit en croate)
Rendić-Miočević 1956, Germanus: Duje Rendić-Miočević, Neue epigraphische Belege für den
namen Germanus im illyrischen Namengut Dalmatiens, Germania 34, 1956, 237-243
Rendić-Miočević 1960: Duje Rendić-Miočević, Porodična i rodovska imena u onomastici
balkanskih Ilira, Živa antika 10/2, 1960, 163-171 = Iliri i antički svijet, 1989, 769-776
588
Rendić-Miočević 1965: Duje Rendić-Miočević, Ilirske onomastičke studije (II), Imena Firmus,
Valens, Maximus u procesu romanizacije ilirskog onomastika, Živa antika 13-14, 1965, 101-110
= Iliri i antički svijet, 1989, 777-784
Rendić-Miočević 1971: Duje Rendić-Miočević, Ilirske onomastičke studije (III), Onomasticon
Riditinum, Živa antika 21, Zbornik radova posvećen Mihajlu Petruševskom, 1971, 159-174 =
Iliri i antički svijet, 1989, 785-800
Rendić-Miočević 1971, Numizmatika: Duje Rendić-Miočević, Ilirske onomastičke studije (IV),
Numizmatika kao izvor ilirskoj antroponimiji, Živa antika 21/2, Zbornik radova posvećen
Milanu Budimiru, 1971, 381-397 = Iliri i antički svijet, 1989, 801-815
Rendić-Miočević 1975: Duje Rendić-Miočević, Lika i japodska antroponimska tradicija, Izdanja
Hrvatskog arheološkog društva I, Split, 1975, 97ff = Iliri i antički svijet, 1989, 737-750
Rendić-Miočević 1981: Duje Rendić-Miočević, Dacico-illyrica, Neki aspekti ilirske kolonizacije
Dacije u svjetlu natpisa na ceratama iz Alburnusa, Rad Jugoslavenske akademije znanosti i
umjetnosti, Razred za društvene znanosti, XX, Zagreb, 1981, 21ff = Iliri i antički svijet, 1989,
751-767
Rendić-Miočević 1989: Duje Rendić-Miočević, Iliri i antički svijet, Split, 1989
Reuter&Scholz 2004: M. Reuter, M. Scholz, Geritzt und entziffert, Scriftzeugnisse der
römischen Informationsgesellschaft, Schriften des Limesmuseums Aalen 57, Esslingen am
Neckar, 2004
Richardson 1992: W. F. Richardson, Numbering and Measuring in the Classical World, Bristol,
1992
Ritterling 1925: E. Ritterling, s.v. legio, RE XII, 1925, 1330-1829
Roche-Bernard 1993: Geneviève Roche-Bernard, Costumes et textiles en Gaule romaine, Paris,
1993
Römer-Martijnse 1987: Elizabeth Römer-Martijnse, Ein beschriftetes Bleitäfelchen – Zeugnis
handwerklicher Tätigkeit in Carnuntum?, Carnuntum Jarbuch, 1987, 119 ff.
Römer-Martijnse 1989: Elizabeth Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf,
Steiermark, Akten des 3. Österreichischen Archäologentages Innsbruck, Wien, 1989, 171-174
Römer-Martijnse 1990: Elizabeth Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf,
Steiermark, Wien, 1990
Römer-Martijnse 1991: Elizabeth Römer-Martijnse, „Fullones ululamque cano...“ (CIL IV
9131), Specimina Nova VII/I, 1991, 111-114
589
Römer-Martijnse 1996-1997: E. Römer-Martijnse, Eine frühkaiserzeitliche Handelsstation an der
Via Claudia Augusta im Forggensee bei Dietringen, Lkr. Ostallgäu, Alt Füssen, Jahrbuch des
Historischen Vereins Alt Füssen, Jg. 1996 und Jg. 1997, W. Czysz und E. Römer-Martijnse, Teil
II, Die beschrifteten Bleietiketten, 5-48
Rostovtzeff 19572: M. Rostovtzeff, The social and economic history of the Roman empire, 2nd
Edition, Oxford, 1957
de Ruyt 2001: Claire de Ruyt, Les foulons, artisans des textiles et blanchisseurs, in Jean-Paul
Descoeudres, Ostia, port et porte de la Rome antique, Catalogue de l'exposition, Genève, 2001,
186-191
de Ruyt 2002: Claire de Ruyt, Boulangers et foulons à Ostie à l'époque impériale, Quelques
réflexions sur l'implantation de leurs ateliers et sur leurs fonctions précises dans la ville
portuaire, in Les artisans dans la ville antique, Textes réunis pas J.-C. Béal et J.-C. Goyon,
Collection Archéologie et histoire de l’antiquité, Université Lumière – Lyon 2, Volume 6, Lyon,
2002, 49-53
Salomies 1987: Olli Salomies, Die römischen Vornamen, Studien zur römischen Namengebung,
Commentationes Humanarum Litterarum 82, Helsinki, 1987
Salway 1994: Benet Salway, What's in a name? A Survey of Roman Onomastic Practice from c.
700 BC to AD 700, Journal of Roman Studies 84, 1994, 124-145
Schmidt 1957: K.-H. Schmidt, Die Komposition in gallischen Personennamen, Zeitschrift für
celtische Philologie 26, 1957, 33-301
Scholz 2005:Markus Scholz, Bleietiketten für Lebensmittel und Amulettscheibe aus Mainz.
Mainzer Archäologische Zeitschrift 5/6, 1998/99 (Mainz 2005), 243-252
Schwinden 1983: Lothar Schwinden, Handel mit Pfeffer und anderen Gewürzen im römischen
Trier, Funde und Ausgrabungen im Bezirk Trier (aus der Arbeit des Rheinischen
Landesmuseums Trier), Heft 15, 1983, 20-26
Schwinden 1985: Lothar Schwinden, Römerzeitliche Bleietiketten aus Trier, Zum Handel mit
Pfeffer, Arznei und Kork, Trierer Zeitschrift 48, 1985, 121-137
Schwinden 1989: Lothar Schwinden, Gallo-römisches Textilgewerbe nach Denkmälen aus Trier
un dem Treverland, Trierer Zeitschrift, 1989, 279-318
Schwinden 1992: Lothar Schwinden, Buchbesprechung, Lateinische Inschriften auf römischen
Bleietiketten: Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf, Steiermark, Trierer
Zeitschrift 55, 1992, 465-475
Schwinden 1993: Lothar Schwinden, Zwei römische Bleietiketten mit Graffiti aus Bliesbruck,
Blesa 1, 1993, 215-222
590
Schwinden 1994:L. Schwinden, Asparagus – römischer Spargel – Ein neues Bleietikett mikt
Graffiti aus Trier, Funde und Ausgrabungen im Bezirk Trier (aus der Arbeit des Rheinischen
Landesmuseums Trier), Heft 26, 1994, 25-32
Schwinden 2004: Lothar Schwinden, Warenetikett für Spargel, Warenetikettte für Spatzen,
Warenetikett für Raben – auch eine Speise, in M. Reuter, M. Scholz, Geritzt und entziffert,
Scriftzeugnisse der römischen Informationsgesellschaft, Schriften des Limesmuseums Aalen 57,
Esslingen am Neckar, 2004, 87-90
Schulze 1904: Wilhelm Schulze, Zur Geschichte Lateinischer Eigennamen, Abhandlungen der
Königlichen Gesellschaft der Wissenschaften zu Göttingen (Phil.-hist. Klasse), 5, 5, 1904 (2.
unveränderte Auflage, Berlin/Zürich/Dublin, 1966; Neuausgabe mit einer Berichtigungsliste zur
Neauausgabe von Olli Salomies, Zürich, Hildesheim, 1991)
Seager 2005: R. Seager, Tiberius, 2nd Edition, Oxford, 2005
Shiel 1975: Norman Shiel, The Coinage of Carausius as a Source of Vulgar Latin Forms,
Britannia 6, 1975, 146-149
Smith 1934: Leslie F. Smith, The Significance of Greek Cognomina in Italy, Classical Philology
29.2, 1934, 145-147
Solin 1971: Heikki Solin, Beiträge zur Kenntnis der griechischen Personennamen in Rom I,
Commentationes Humanarum Latinarum 48, Helsinki, 1971
Solin 1977: Heikki Solin, Tabelle plumbee di Concordia, Aquileia Nostra 48, 1977, 145-164
Solin 1977, griechische Namen: Heikki Solin, Zu den griechischen namen in Rom, in N. Duval
(éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur l'onomastique latine organisé à
Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 161-175
Solin 1977, innere Chronologie: Heiki Solin, Die innere Chronologie des Römischen
Cognomens, in N. Duval (éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur
l'onomastique latine organisé à Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 103-146
Solin 1977, Sklaven: Heikki Solin, Die Namen der orientalischen Sklaven in Rom, in N. Duval
(éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur l'onomastique latine organisé à
Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 205-220
Solin 1996: Heikki Solin, Die stadtrömischen Sklavennamen, Ein Namenbuch, Stuttgart, 1996
Solin 2003: Heikki Solin, Die griechischen Personennamen in Rom, Ein Namenbuch, zweite,
völlig neu bearbeitete Auflage, Band 1-3, Berlin-New York, 2003
591
Solin & Salomies 1994: H. Solin und O. Salomies, Repertorium nominum gentilium et
cognominum Latinorum, Editio nova addendis corrigendisque augmentata,
Hildesheim/Zürich/New York, 1994
Spaul 2000: John E. H. Spaul, Cohors2, BAR International Series 841, Oxford, 2000
Speidel 1996: M. Speidel, Schreibtafeln aus Vindonissa, Brugg, 1996
Strobel 1991: Karl Strobel, Handwerk im Heer – Handwerk im zivilen Sektor, Neue Zeugnisse
zu Berufsbezeichnungen und der Verknüpfung zweier sozialer und wirtschaftlicher Sektoren mit
einem Anhang zum neuen Pridianum aus Vindolanda, Ktema 16, 1991, 19-32
Susini 1990: Giancarlo Susini, E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf,
Steiermark, Wien, 1990, Epigraphica 52, 1990, 262-264
Swan 2004: Peter Michael Swan, The Augustan Succession: An Historical Commentary on
Cassius Dio's Roman History Books 55-56 (9 B.C. – A.D. 14), Oxford, 2004
Swoboda 1952: Erich Swoboda, Eine tessera militaris aus Carnuntum, Jahreshefte des
Österreichischen Archäologischen Institutes in Wien 39, 1952, 151-157
Syme 1949: Ronald Syme, Personal Names in Annals I-IV, Journal of Roman Studies 39, 1949,
6-18
Szilágy 1963: J. Szilágy, Prices and Wages in the Western Provinces of the Roman Empire, Acta
Antiqua Academiae Scientiarum Hungaricae 11/3-4, 1963, 325-389
Šarić 1986: Ivan Šarić, Zaštitno arheološko istraživanje lokaliteta «Kovnica» u Sisku 1985.
godine, Obavijesti Hrvatskog arheološkog društva 18/1, 1986, Zagreb, 28-29
Šašel 1955: Jaroslav Šašel, C. Vindonius Successus, Živa Antika 5/1, 1955, 127-139
Šašel 1955, Ig: Jaroslav Šašel, Nov antični nadgrobnik z Iga pri Ljubljani (Ein neuer Grabstein
aus Ig bei Ljubljana), Živa Antika 5/2, 1955, 373-382
Šašel 1974: Jaroslav Šašel, s.v. Siscia, RE, Supplementband XIV, 1974, 702-741
Šašel 1977: Jaroslav Šašel, L’anthroponymie dans la province romaine de Dalmatie, in N. Duval
(éd.), L'onomastique latine, Actes du Colloque International sur l'onomastique latine organisé à
Paris du 13 au 15 octobre 1975, Paris, 1977, 365-383
Šašel-Kos 1986: Marjeta Šašel-Kos, Zgodovinska podoba prostora med Akvilejo, Jadranom in
Sirmijem pri Kasiju Dionu in Herodijanu, SAZU, Znanstvenoraziskovalni center, Inštitut za
arheologijo, Ljubljana, 1986
592
Tanzer 1939: H. H.Tanzer, The common people of Pompei: A study of the Graffiti, Baltimore,
1939
Taylor 1961: Lily Ross Taylor, Freedmen and Freeborn in the Epitaphs of Imperial Rome,
American Journal of Philology 82.2, 1961, 113-132
Terras 2006: Melissa M. Terras, Image to Interpretation, An Intelligent System to Aid Historians
in Reading the Vindolanda Texts, Oxford, 2006
Thompson 1912: Edward Maunde Thompson, An Introduction to greek and latin paleography,
Oxford, 1912
Thylander 1952: Hilding Thylander, Étude sur l'épigraphie latine, Lund, 1952
Tilburg 2007: C. van Tilburg, Traffic and Congestion in the Roman Empire, London, 2007
Tomlin 1988: R. S. O.Tomlin, The curse tablets, in The Temple of Sulis Minerva at Bath, Vol. 2,
The Finds from the Sacred Spring, ed. B. Cunliffe, Oxford University Committee for
Archaeology, Monograph No. 16, Oxford, 1988, 59-277
Tomlin 1998: R. S. O. Tomlin, Roman Manuscripts from Carlisle: the Ink-Written Tablets,
Britania 29, 1998, 31-84
Tomlin 2002: Roger S. O. Tomlin, Writing to the gods in Britain, in Alison E. Cooley ed.,
Becoming Roman, writing Latin?, Literacy and Epigraphy in the Roman West, Journal of Roman
Archaeology Supplementary Series 48, Portsmouth, Rhode Island, 2002, 165-179
Tomlin 2003: R. S. O. Tomlin, «The Girl in Question»: A New text from Roman London,
Britannia 34, 2003, 41-51
Tomlin & Hassal 1975: R. S. O. Tomlin and M. W. C. Hassal, Inscriptions, Britannia 6, 1975,
291-293
Turcan 1987: Robert Turcan, Nigra moneta. Sceaux, jetons, tesseres, amulettes, plombs
monétaires ou monétiformes, objets divers en plomb ou en étain d'époque romaine, conservés au
Musée des Beaux-Arts de Lyon (Palais Saint-Pierre), Lyon, 1987
Turner 1956: Eric G. Turner, A Roman Writing tablet from Somerset, Journal of Roman Studies
46, 1956, 115-118
Turner&Skutsch 1960: Eric G. Turner and Otto Skutsch, A Roman Writing Tablet from London,
Journal of Roman Studies 50, 1960, 108-111
Turner 1963: Eric G. Turner, a Curse Tablet from Nottinghamshire, Journal of Roman Studies
53, 1963, 122-124
593
Uscatescu 1994: Alexandra Uscatescu, Fullonicae y tinctoriae en el mundo romano, Barcelona,
1994
Väänänen 1959: Veikko Väänänen, Le latin vulgaire des inscriptions pompéiennes, Nouvelle
édition revue et augmentée, Abhandlungen der Deutschen Akademie der Wissentschaften zu
Berlin, Klasse für Sprachen, Literatur und Kunst, Jahrgang 1958, Nr. 3, Berlin, 1959
Väänänen 1966: dir. Veikko Väänänen, a cura di Heikki Solin e Marja Itkonen-Kaila, Graffiti del
Palatino, I. Paedagogium, Acta Instituti Romani Finlandiae, vol. III, Helsinki, 1966
Väänänen 1970: dir. Veikko Väänänen, a cura di Paavo Castrén e Henrik Lilius, Graffiti del
Palatino, II. Domus Tiberiana, Acta Instituti Romani Finlandiae, vol. IV, Helsinki, 1970
Väänänen 1981: Veikko Väänänen, Introduction au latin vulgaire, 3ème édition revue et
augmentée, Paris, 1981
Vicari 2001: Fabio Vicari, Produzione e commercio dei tessuti nell' Occidente romano, BAR
International Series 916, 2001
Vrbanović 1981: S.Vrbanović, Prilog proučavanju topografije Siscije, Izdanja Hrvatskog
arheološkog društva 6, Zagreb, 1981,187-200
Wallace 2005: Rex E. Wallace, An introduction to wall inscriptions from Pompeii and
Herculaneum, Wauconda, 2005
Weber 1968-1971: Ekkehard Weber, Ein Bleietikett aus Immurium-Moosham, Jahreshefte des
österreichischen Instituts in Wien 49, 1968-1971, 229-234
Weber 1979: Ekkehard Weber, Beschriftete Bleitesserae, eine bisher wenig beachetete
Denkmälergruppe, Actes du 7. Congrès International d’épigraphie grecque et latine (Constantza,
9-15 septembre 1977), Bucarest-Paris, 1979, 489-490
Weber 1981: Ekkehard Weber, Ein beschriftetes Bleitäfelchen, in Mathilde Grünewald, Die
Kleinfunde des Legionslager von Carnuntum mit Ausnahme der Gefässkeramik (Grabungen
1969-1974), Wien, 1981, 29-31
Weber 1983: Ekkehard Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen
Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz, 27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 58-62
Weiss 1991: Peter Weiss, Bleietiketten mit Warenangaben aus dem Umfeld von Rom, Tyche 6,
1991, 211-220
Wierschowski 1982: Lothar Wierschowski, Soldaten und Veteranen der Prinzipatszeit im Handel
und Transportgewerbe, Münsterschen Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte 1/2, 1982, 31-48
594
Wiewegh 2001: Zoran Wiewegh, Rimska keramika iz Siska s lokaliteta „Kovnica“, Istraživanja
iz godine 1985, Opuscula Archaeologica 25, 2001, 89-149
Wild 1964: J.P. Wild, The Caracallus, Latomus 23, 1964, 532-536
Wild 1964, Scutulatus: J.P. Wild, The Textile Term Scutulatus, Classical Quarterly 14.2, 1964,
263-266
Wild 1967: J.P. Wild, Soft-Finished Textiles in Roman Britain, Classical Quarterly 17.1, 1967,
133-135
Wild 1968: J. P. Wild, Clothing in the North-West Provinces of the Roman Empire, Bonner
Jahrbücher 168, 1968, 166-240
Wild 1970: J.P. Wild, Textile Manufacture in the northern Roman Provinces, Cambridge, 1970
Wild 1999: J.P. Wild, Textile manufacture: a rural craft?, dir. Michel Polfer, Artisanat et
productions artisanales en milieu rural dans les provinces du nord-ouest de l'Empire romain,
Actes du colloque d'Erpeldange, mars 1999, Monographies Instrumentum 9, Montagnac, 1999,
29-37
Wild 2000 : J.P. Wild, Textile Production and Trade in Roman Literature and Written Sources,
Archéologie des textiles, des origines au Ve siècle, Actes du colloque de Lattes, oct. 1999, sous
la direction de Dominique Cardon et Michel Feugère, Monographies Instrumentum 14, 2000,
209-213
Wild 2002: J. P. Wild, The textile industry in Roman Britain, Britannia 33, 2002, 1-42
Wilkes 1969: John Joseph Wilkes, Dalmatia, London, 1969
Wilkes 1992: John Joseph Wilkes, The Illyrians, Oxford, 1992
Wilkes 1996: John Joseph Wilkes, The Danubian and Balkan Provinces, in: A. K. Bowman, E.
Champlin, A. Lintott (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume X, The
Augustan Empire, 43 B.C.-A.D. 69, Cambridge, 1996, 545-585
P
P
Wilkes 2000: John Joseph Wilkes, The Danubian and Balkan Provinces, in: A. K. Bowman, P.
Garnsey, D. Rathbone (eds.), The Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XI, The High
Empire, A.D. 70-192, Cambridge, 2000, 577-603
P
P
Wipszycka 1965: Eva Wipszycka, L’industrie textile dans l’Egypte romaine, WroclawWarszawa-Krakow, 1965
Woolf 1996: Greg Woolf, Monumental Writing and the Expansion of Roman Society in the
Early Empire, JRS 86, 1996, 22-39
595
Woolf 2000: Greg Woolf, Literacy, in: A. K. Bowman, P. Garnsey, D. Rathbone (eds.), The
Cambridge Ancient History, 2nd Edition. Volume XI, The High Empire, A.D. 70-192,
Cambridge, 2000, 875-897
P
P
Wright&Hassal&Tomlin 1975: R.P Wright, M. W. C. Hassal and R. S. O. Tomlin, Inscriptions,
Britannia 6, 1975, 284-294
Wright&Hassal 1982: R.P. Wright and M. W. C. Hassal, in W.H. Manning, Report on the
excavations at Usk, 1965-1976, Cardiff, 1982, 51ff
Wuthnow 1930: H. Wuthnow, Die semitischen Menschennamen in griechischen Inschriften und
Papyri des vorderen Orients, Leipzig, 1930
Young 2000: A. Young, Representations of Cloth Vendors and the Cloth Trade on Funerary
Reliefs in Roman Gaul and Italy, Archéologie des textiles, des origines au Ve siècle, Actes du
colloque de Lattes, oct. 1999, sous la direction de Dominique Cardon et Michel Feugère,
Monographies Instrumentum 14, 2000, 215-233
Zaninović 1966: Marin Zaninović, Ilirsko pleme Delmati, I dio, Politička povijest i teritorijalna
rasprostranjenost Delmata (The Illyrian tribe of the Delmatae), Akademija nauka i umjetnosti
Bosne i Hercegovine, Godišnjak, Knjiga IV, Sarajevo, 1966, 27-92
Zaninović 1981: Marin Zaninović, Siscia u svojim natpisima, Izdanja Hrvatskog arheološkog
društva, Arheološka istzraživanja u Zagrebu i njegovoj okolici, Zagreb, 1981, 201-208
Zaninović 1986: Marin Zaninović, Pojava antike u središnjoj Hrvatskoj, Izdanja Hrvatskog
arheološkog društva 10, 1986, 59-67
Zaninović 1993: Marin Zaninović, Classis Flavia Pannonica, Izdanja Hrvatskog arheološkog
društva 16, 1993, 53-58
Zeiller 1918: Jacques Zeiller, Les origines chrétiennes dans les provinces danubiennes de
l'Empire romain, Paris, Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome, fasc. 112,
1918
T
T
Zippel 1877: G. Zippel, Römische Herrschaft in Illyrien bis auf Augustus, Leipzig, 1877
596
ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES
ECOLE DOCTORALE
Doctorat
Archéologie romaine
IVAN RADMAN-LIVAJA
LES PLOMBS INSCRITS DE SISCIA
CATALOGUE DES ETIQUETTES
CATALOGUE DES ETIQUETTES
I
01. 01 / inv. 12449
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 24.3x42.2x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Cappo
abulla
m(ilitaria ?) denarii dextantem semunciam ?
Le prix représente-il une valeur de 14 as?
01. 02 / inv. 13029
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription n'est pas soignée mais
reste tout de même lisible. 16.6x26.7x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pan(num)
Roman
can(didum)
a abolla
denarios quinque
Le mot abolla ferait-il partie d’une inscription antérieure? Cela semble peu probable.
01. 03 / inv. 12584
Etiquette de plomb fragmentaire. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible et les
lettres bien incisées. 23.7x26.4x2.7 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
abol(l)a(e)
[ ___ ] . pav(onina)
pur(pureae) duae
nardi
denarios quinque
na
01. 04 / inv. 12407
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 24.4x26.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Sura
abul(la)
denarium unum s(emissem)
1
01. 05 / inv. 13028
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible.
18.6x28.9x2 mm
Sisak,Šipuš, 1904
Revers
Droit
abul(la)
Rigin
denarium unum
i
Proc(u)
li
01. 06 / inv. 12951
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement raturée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une
inscription antérieure. 34x36.8x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
. in . . r .
banata
. . . . vii s
cor(ticea) p(ondo) decem
Ӿ s =− £
denarios duos
.....
On pourrait aussi proposer la lecture banata(e) cor(ticeae).
01. 07 / inv. 12944
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. On distingue encore des traces illisibles d’une inscription antérieure. 18.5x23.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
banata
raturé
picta
01. 08 / inv. 12876
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 29.3x32.2x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
ban(a)ta(e)
Festus
pondo
A(u)sonis
sedecim denarios quattuor
Le poids semble excessif pour un seul manteau.
2
01. 09 / inv. 12537
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 21.3x35.5x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
bana(ta)
rien
cor(ticea) p(ondo) sex
denarios tres
01. 10 / inv. 12536
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 23.5x35x1.4 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
bana(ta)
Riciren
corti
us
cina
Cali
ni
01. 11 / inv. 12940
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.6x35.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) ?
bana(ta)
denarium unum quadrantem
pa(v)onin(a)
01. 12 / inv. 13041
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 21x32.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Verina
bana(tae)
pa(v)oni(nae)
p(ondo) undecim
3
01. 13 / inv. 12586
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible. 22x29.8x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) f( )
ba
decem denarios duos s(emissem)
na(ta) pi(perina)
(inscription antérieure)
p ii s
01. 14 / inv. 13093
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui
rend la lecture de l'inscription incertaine. 17x23.2x1.8 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
ban
Crispi
um
nnianus
denarios decem ?
01. 15 / inv. 12695
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 27.6x35.3x1.2 nn
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Sperat
c(h)lam(is)
us
pur(purea)
denarios sex
01. 16 / inv. 12505
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions
antérieures. 24.2x40.4x1.1 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
cor
Claudi
ticis
us
denarios quattuor
(inscription antérieure)
m
4
01. 17 / inv. 13071
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x29.6x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers (inscription antérieure ?)
Droit
t(unica) una
Vera
denarii s(emissem) quadrantem
cortici(a) ?
Il n’est peut-être pas exclu qu’un rapport existe entre les inscriptions sur l’avers et le revers.
01. 18 / inv. 13012
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 22.4x22.5x2.5 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
(ha)ema
Sabin
tinam
us
denarios novem s(emissem)
01. 19 / inv. 12856
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20.7x35.4x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Cupiti
pal(l)ias
(ha)ematin(a)
Le vêtement en question est vraisemblablement un pallium, plus précisément plusieurs manteaux
de ce type de couleur rouge mais il est intéressant de noter que l’accusatif du pluriel semble être
formé comme s’il s’agissait d’un pluriel du genre féminin bien que ce mot soit neutre. L’auteur
de l’inscription a-t-il confondu les pallae et les palla?
01. 20 / inv. 12950
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une
inscription antérieure. Des traces illisibles d’inscriptions antérieures sont aussi perceptibles sur
l’avers. 27x37.5x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Acia m( )
raturé
(ha)ematin(us, a, um)
denarii s(emissem)
5
01. 21 / inv. 12429
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 22x23.6x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
ferru
Scenua
gin(eus, a, um)
Amfires
tis
01. 22 / inv. 12298
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 28x36.4x2.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
ferrugin(eos) ?
Scenua
Mata..
raios (rallos ?) duos .
01. 23 / inv. 12326
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée et la
lecture de l’inscription demeure incertaine. 23x33.3x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarii semissem
fer(r)ugin(eum)
pan(n)um
(inscription antérieure)
glono . m ii
01. 24 / inv. 12161
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.7x23.2x1.1 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
(h)abeat
Ul(pius) Cni
duo (duae) denarios duos
dius
01. 25 / inv. 12754
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 22x28.7x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
(h)ircinus
Duno
denarios duos
Saturi
p( ) tres (tria) fer(ruginei, ae, a)
6
01. 26 / inv. 12621
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 19.4x20.6x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
lana
Mar
p(ondo) tria
celli
cor(ticea)
na
On pourrait aussi proposer comme lecture cor(ticina) ou cor(acina).
01. 27 / inv. 12934
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est en grande partie lisible et les lettres sont bien incisées.
30.2x30.8x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pondo
prid . . .a
dua
lana
vir(i)dius
denarios
duobus octo
L’interprétation de cette inscription pose plusieurs difficultés bien que les mots ne semblent pas
être abrégés. Il ne fait pas de doute que la marchandise en question fut la laine mais les cas
employés dans la déclinaison des noms et des adjectifs nous laissent un peu perplexes.
Ainsi, on s’attendrait à voir l’adjectif numéral suivant le mot denarios à l’accusatif mais on
trouve un datif (ou un ablatif), duobus. C’est peut-être en fait le chiffre 8 qui se rapporte aux
deniers tandis que le chiffre 2 se rapporte à autre chose. L’adjectif numéral dua à la suite du mot
pondo est très vraisemblablement une erreur du scribe qui ne savait pas que le genre neutre du
chiffre 2 est tout simplement duo, tout comme le genre masculin. Sa connaissance approximative
de la grammaire latine l’a vraisemblablement incité à former un mot de son propre cru. Le mot
vir(i)dius pourrait être une variante vulgaire de l’adjectif viridis, désignant une nuance de la
couleur verte.
01. 28 / inv. 12933
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
25.6x31.8x1.9 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p(ondo) unum denarii s(emissem)
lana
(inscription antérieure)
pavoni
Ӿs
na
7
01. 29 / inv. 12402
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais
l’inscription reste lisible. 24.2x30x2.1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) c( )
Sura
quattuor denarii s(emissem)
lana
corti
cina
01. 30 / inv. 12563
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou (voire jadis de deux
trous ?). La surface est endommagée et présente des traces de ratures mais l’inscription la plus
récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
33.4x49.6x0.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
lodicem
Aeli(i)
murtiolam
Tasti
p(ondo) sex s(emis)
(inscription antérieure)
denarios sex s(emissem)
xxi
x x i i
. xii i x
x i x
L’inscription antérieure sur l’avers semble contenir une série de chiffres mais leur signification
nous échappe.
01. 31 / inv. 12994
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez
bien incisées. 22.3x27.8x1.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
lodice(m)
Quar
piper(inam)
tio
unam
01. 32 / inv. 12337
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 23x28.3x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
panum
lodi(x)
t(i)linum ?
(ha)em(atina) p( ) unus (a, um)
denarios duos s(emissem)
fer(rugineus, a, um) p(ondo) undecim
8
01. 33 / inv. 12382
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 15x21x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
pal(l)a
Satyrus
p( )
Luroii
denarios duos s(emissem) quadrantem
01. 34 / inv. 12719
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription est bien lisible. 25.4x28.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
pal(l)iu(m)
Festa
pa(v)oni(num)
Dextri
denarium unum
01. 35 / inv. 12651
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions
antérieures. 28.8x32.2x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
Ocla
pallio
tia
la cal(laina)
Mela
denarios tres quadrantem
rivi
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
...a
pili
...
.i.i
On pourrait aussi proposer la lecture gal(bina) à la place de cal(laina).
01. 36 / inv. 12899
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure.
20.7x27.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
palliol
Domi
a corti
tia denarii semissem
cia duo
9
01. 37 / inv. 12455
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 21.1x29.2x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
(h)aema(tinum)
Afri
denarium unum
nus Silin
di pan
num
01. 38 / inv. 12535
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27x37x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
....
pannu(m)
ni
(h)aema(tinum) nar(dinum)
t( ) unus (a, um) ? s( ) r( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) r( ) m( ) r Ӿ iii £
denarios quinque s(emissem) sescunciam
01. 39 / inv. 12952
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 30x36x2.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarios quattuor
Donata
pan(n)um
(ha)ematinum
01. 40 / inv. 12654
Étiquette de plomb fragmentaire de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les
traces illisibles d’inscriptions antérieures. 26x27.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Nigelus [ ___ ]
raturé
pannu(m) [ ___ ]
(ha)emati(num) [___ ]
denarii s(emissem) [ ___ ]
10
01. 41 / inv. 12880
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais
l’inscription est bien lisible. 30.6x40x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Ingenu(u)s
rien
Patroni
pannum
c(a)erulex ou c(a)eruleus ?
01. 42 / inv. 12341
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 21.2x36.8x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) a( ) unus (a, um) p( ) unus (a, um)
pan(n)um
denarii s(emissem) quadrantem
cor(ticeum)
01. 43 / inv. 12977
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.7x27x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers (inscription antérieure ?)
dixi ? denarios decem
pan(n)us
Primigenius
purus
denarium unum s(emissem) sescunciam
01. 44 / inv. 12972
Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 20.6x26.8x0.7 mm
Sisak, 1904
Revers
Droit
pan(n)o
Proca
purpure(o)
Desestis
duo (duae)
denarios duos quadrantem
Le syntagme pan(n)o purpure(o) semble être au datif ou à l’ablatif singulier et de ce fait le
chiffre 2 qui suit devrait se rapporter à autre chose.
11
01. 45 / inv. 12329
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 18.8x28.9x2.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
pan(n)a p(es) unus s(emis)
r( ) duo (duae)
gal(bina)
01. 46 / inv. 12211
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente est lisible. 29x30.4x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
Saco
Lucii
pan(n)u(m)
Touti
cand(idum)
denarios quattuor
01. 47 / inv. 12137
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui
ne facilite pas la lecture de l'inscription. 22.3x39.6x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Urien(u)s
pan(num)
denarii s(emissem)
piperin(um)
01. 48 / inv. 12360
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 21x43x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem)
Surus pannu(s)
f( )c(a)erulex ou c(a)eruleus ?
01. 49 / inv. 13115
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit un peu abimée. 16.6x25.5x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) panum
Cresce(n)s
denarios quinque ?
Creut
onius
12
01. 50 / inv. 12653
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste en partie lisible. 27.8x32.4x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) p(a)enula
Optata
denarios quattuor s(emissem)
s [_ ]m . . .
vit
. . iiii .
01. 51 / inv. 12013
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou (voire de deux ?). La surface est assez
endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 18x37x0.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarii s(emissem)
paenu(lae)
r( ) tres (tria) cor(ticei, ae, a)
(inscription antérieure)
s . ri . . a
01. 52 / inv. 13083
Étiquette de plomb de forme triangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures.
24.8x28x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pipe
Vitalis
rinus
denarios duos quadrantem
01. 53 / inv. 12411
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible.
23.9x32.1x1.1 mm
Sisak
Revers
Droit
pipe
Sura
rina
Libani
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
13
01. 54 / inv. 12615
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.2x24.8x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
piperi(nus, a, um)
Maxi
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
ma Ca
rini
01. 55 / inv. 12264
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 22x36.4x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
piperin(us, a, um)
rien
Ap
lio
01. 56 / inv. 12379
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription est lisible. 16.6x23.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
fer(rugineum)
purpu
sacum
reum
denarios tres semissem quadrantem
Le mot purpureum n’est pas abrégé et il se rapporte vraisemblablement au mot sagum
apparaissant sur l’autre face. L’abréviation FER désigne probablement l’adjectif ferrugineum et
il n’est pas exclu qu’il soit question de deux sayons sur cette étiquette, un de couleur pourpre et
un autre de couleur rouge.
01. 57 / inv. 12279
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 21.4x23x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem
purpur
Mucci(i)
re(ei, ae, a) sex
(inscription antérieure)
Mucci(i)
14
01. 58 / inv. 12351
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24x29.2x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
Crescen
tia Racu
purpu(reus, a, um)
01. 59 / inv. 12857
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques faibles traces
d’inscriptions antérieures. 27x28x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
purpu(rei, ae, a)
Cupitus
r( ) m( ) quinque ?
p( ) r( ) unus (a, um) a( ) s( )
duas
p( ) unus (a, um) s(emis)
01. 60 / inv. 12343
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée. 28.8x31.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarium unum s(emissem) quadrantem
pan(na) tria s(emis)
raios (rallos ?)
murtiolum
senx ?
La lecture de cette inscription est très malaisée et l’interprétation pose de nombreuses difficultés.
01. 61 / inv. 12660
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25 x 62.7x0.9 mm
Sisak, Kupa, Tkalac, 1914
Revers
Droit
P(ublio) Vartio Nigri
Nigellu(s) Ca
raros quinque
raelu(s) Ca
(inscriptions antérieures)
limenu(s)
as.
p r i . . . . (à l'envers)
15
Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. La marchandise en question ne
semble pas être indiquée mais l’emploi de l’adjectif rarus (à l’accusatif pluriel) pourrait indiquer
des produits de qualité (OLD, 1575, s.v. rarus).
01. 62 / inv. 12285
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 23.2x24.5x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Panitis
denarium unum sescunciam
sagum
(inscription antérieure)
cor(ticeum)
s iii gal
r( ) quinque ? s(emis)
Ӿ ii
01. 63 / inv. 13089
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 27x32x2.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p(ondo) quinque ?denarios tres s(emissem) quadrantem
Calini
sagum
mur(teolum)
01. 64 / inv. 12886
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription reste lisible. 14x24.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
duo
Iucunda
corticia
Gania
denarios quattuor
saga
01. 65 / inv. 13082
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 16.7x23.7x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Crispa
denarii s(emissem)
saga
(inscription antérieure)
ful(va)
ta
sar
16
01. 66 / inv. 12462
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 22x23.3x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
sagul(a) duo ?
Ce(n)sorina
denarios duos ? s(emissem)
Fundi
(inscription antérieure)
ana
. v ii p v .
01. 67 / inv. 12386
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription est lisible. 19x28.3x1.2 mm
Sisak
Droit
Revers
Ausus
Satulus
sarcivi(t)
01. 68 / inv. 12346 (cf. Radman-Livaja 2007)
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures.
24.8x31.3x1.2
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) unus (a, um)
in Se
f( ) duo (duae)
gestica
01. 69 / inv. 12833
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 14.8x28.6x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
denarios quinque s(emissem) assem ?
Tritus
stragulus
fer(rugineus)
17
01. 70 / inv. 12210
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 26.8 x 27.9x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
novem
Licinii
sulfur(e suffire)
vel(um ?)
a m ii (inscription antérieure ?)
denarios ? septem s(emissem)
Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines
01. 71 / inv. 12091
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure.
22.6x24.6x1.9 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1912
Revers
Droit
Ca(n)dida
tuni
denarios septem
ca
(inscription antérieure)
(ha)em(atina) una p(ondo) septem
p ii
01. 72 / inv. 12191
Étiquette de plomb de forme triangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 31.2x38.3x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
tes(s)eram
Leca
perdidi ou perdidi(t)
na
01. 73 / inv. 12986
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et raturée mais
l’inscription est en majeure partie lisible. 23.7x25x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
Quarti
Lu....
nus sed
Sabina
. . et
tes(s)era[m]
p[e]rdidit
18
01. 74 / inv. 12303
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 28.6x29.2x1.5 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
q( ) tes(s)er(am)
Sencio
p(e)rd(i)di(t)
suctor
viginti quattuor
01. 75 / inv. 12345
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.4x33.6x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
. . . Ӿ vii s
p( ) unus (a, um) denarium unum sescunciam
.ppi
sene no
cor
mine
01. 76 / inv. 12480
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. 27.3x29.3x2.4 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
xsto
rien
nere
01. 77 / inv. 12868
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les
traces d’inscriptions antérieures. 25.7x30.7x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure)
Induri
Flavius
to sila
Alban
dium ra
us a( ) n( )
l(l)um purga
octo ?
tum denarios tres ?
19
01. 78 / inv. 12676
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21x40.7x2 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
fortis(s)ime
Niger
reg.l...ss.
..egirus
me cum
Speratus
te esse
Bien que la lecture pose des difficultés, il semblerait que l’inscription sur cette étiquette n’était
pas destinée à un usage commercial car son auteur exprime apparemment le désir de retrouver
quelqu’un.
01. 79 / inv. 12335
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription reste lisible. 29.2x43x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912
Droit
Revers
Cotus *
duo fer(r)
*_
ugineos
raios (rallos ?) c( ) v( ) _
murtiu(m)
unum
unus (a, um) ? q( ) septem p( ) VI v( )
( )atos
L’inscription sur l’avers pose de grandes difficultés de lecture et d’interprétation. On peut
supposer que les traces de plusieurs inscriptions différentes sont présentes sur cette face et qu’il
n’y pas de rapport avec l’inscription sur le revers.
II
02. 01 / inv. 12212
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques
traces d’inscriptions antérieures. 21.2x29.2x1.7 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
pan(num)
Murc
(h)ae(matinum)
us
denarium unum
Selius
20
02. 02 / inv. 13119
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription reste lisible bien que la surface
de l'étiquette soit assez abimée. 18.2x26x2.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pan(num)
Breuca
can(didum)
Surio
nis
02. 03 / inv. 12609
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore assez bien les traces d’inscriptions
antérieures. 21x22x1.5 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
pan(num)
Mam
can(didum)
a
denarios duos quadrantem
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Ӿs
ii r
02. 04 / inv. 12979
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente ne pose pas trop de difficultés de lecture. L’inscription antérieure est
aussi en partie lisible. 22.2x24.5x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pan(num)
Primiti
c(a)er(uleum)
vos
denarium unum s(emissem)
(inscription antérieure)
ra
licxvs
02. 05 / inv. 13124
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
l'inscription n'est pas soignée ce qui rend la lecture incertaine. 20.2x25x2 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
pan(num)
Valentini
coc(cinum)
(h)erbari(i) ?
denarium unum s(emissem)
21
02. 06 / inv. 12927
Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 27.6x30x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pan(num)
rien
cortici(um)
Ingenui
02. 07 / inv. 12945
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées mais il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore
quelques traces d’une inscription antérieure. 17.8x30x1.3 mm
Sisak
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
...m..
pan(num)
ii r . . .
cort(iceum)
......
denarium unum s(emissem)
02. 08 / inv. 13005
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Malgré les ratures et la présence de
traces d'inscriptions antérieures, l'inscription reste lisible. 28x29x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
pan(num)
Pesse
cor(ticeum)
nia Pr
p(ondo) decem
ocula
denarios duos quadrantem
(inscription antérieure)
Ӿ
02. 09 / inv. 12393
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est en grande partie lisible.
17.8x37.6x2.1 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
pan(num)
Super
[c]or(ticeum)
cor(i)ariu
s
22
02. 10 / inv. 13021
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La présence de ratures et de traces
d’inscriptions antérieures ainsi que l'incision peu profonde des lettres rendent la lecture difficile,
plus particulièrement sur le revers. 23x23.7x0.9 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
pan(num)
Prisc
fer(rugineum)
a Camp
denarium unum
ana
02. 11 / inv. 12283
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. De nombreuses ratures rendent la
lecture incertaine, notamment sur le revers de l’étiquette. 28x41x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers (raturé, inscription antérieure)
pan(num) pac( )
denarios septem ?
02. 12 / inv. 12262
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 20.2x25.7x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pan(num) p( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) ?
rien
denarium unum sescunciam
02. 13 / inv. 12477
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui
rend la lecture de l'inscription difficile. 21.5x29x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pan(num)
Capel
pur(pureum)
us
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
Ӿs
23
02. 14 / inv. 13065
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Sans être particulièrement soignée,
l'inscription reste lisible. 17x27x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pan(num)
Marci
pur(pureum)
Valeri(i)
collega
On pourrait aussi lire Marci(i) Valeri(i) collega.
02. 15 / inv. 12914
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez endommagée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 27.1x30.5x2 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
r vi f iii
pan(num)
caer
pur(pureum)
p( ) tres (tria)
denarios tredecim ?
Le prix est présent mais incertain (13 deniers ou 3 deniers, au cas où un X appartiendrait à
l'inscription antérieure). L’inscription antérieure appartiendrait au groupe 21.
02. 16 / inv. 12525
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 25.7x31x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
pan(num)
Aureli
pur
a Prima
pu(reum)
02. 17 / inv. 12431
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres assez bien
incisées. 16x31.50.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pan(num) r( )
Togupia
denarios quattuor s(emissem)
Trasani
Il n'est pas exclu qu'une lettre suit le R sur le revers.
24
02. 18 / inv. 12287
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée, les
traces d'inscriptions antérieures encore perceptibles, ce qui rend la lecture difficile.
28.4x32.3x1.5 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
pan(num) r( ) quattuor
coc(cinum) p(edem) unum s(emissem)
raturé
denarium unum s(emissem)
De nombreuses traces d'inscriptions antérieures rendent la lecture incertaine. Il semblarait que
seulement le revers porte une inscription relevante à la marchandise car le côté droit a été raturé.
02. 19 / inv. 12219
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée, plus
particulièrement sur le revers, mais l’inscription reste lisible car les lettres sont bien incisées.
21.2x28.2x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
pan(num)
Iuve
vir(ide)
nalis
mu(rteolum)
Deux abréviations désignant des nuances de la couleur verte suivent l’abréviation PAN. Serait-il
question de deux étoffes?
02. 20 / inv. 12605
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription n'est pas soignée et la
lecture reste incertaine. 14x36.7x2.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Pacata
pan(num) f( ) p( ) r( ) c( )
denarios tres p( ) r( ) ii m( )
02. 21 / inv. 12202
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et les
traces d’inscriptions antérieures sont encore perceptibles ce qui rend la lecture de l'inscription
difficile. 30.6 x 30.7x1.9 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) r( ) quattuor c ( ) m( )
Maxu
pan(num) pur(pureum)
ma
denarios quattuor
25
02. 22 / inv. 12327
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres sont assez
bien incisées et la lecture ne pose pas trop de difficultés. 25.6x28.6x1.2 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
denarios duos ?
pa(nnum) unum ou
pa(enula) una ou
pa(llium) unum
02. 23 / inv. 12947
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription
antérieure. 23x34x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Carva
raturé
pa(nnum) (ha)em(atinum)
denarium unum semissem
L’abréviation peut être interprétée de différentes manières mais il fait peu de doute qu’il s’agit
d’un produit textile. On peut proposer comme lecture pa(nnum) (ha)em(atinum), pa(enula)
(ha)em(atina), pa(lla) (ha)em(atina), pa(llium) (ha)em(atinum), voire aussi pa(lliolum)
(ha)em(atinum) mais quoi qu’il en soit, le vêtement ou l’étoffe en question était de couleur
rouge.
02. 24 / inv. 12124
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas trop
profondément incisées mais l’inscription reste lisible. 34.6x39x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarium unum
rien
pa(nnum) caes(ium) ou pa(enula) caes(ia)
viginti
Il n’est pas certain que le chiffre 20 se rapporte au nombre d’étoffes ou de manteaux car le prix
d’un denier est bien trop faible pour une telle quantité.
02. 25 / inv. 13095
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la
surface de l’avers soit abimée. 19.8x20.5x1.5 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
pa(nnum)
An
can(didum)
dea
denarios tres
cam( )
26
Les lettres CAM font-elles partie d'une inscription antérieure? On peut proposer comme lecture
alternative pa(enula) candida.
02. 26 / inv. 12562
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription reste lisible. 25x27.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Adeuto
pa(nna) quattuor
cortici(a)
r
p( ) quattuor denarium unum
02. 27 / inv. 12862
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 22x31x1.3 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
pa(nnum) r( ) cor(ticeum)
Firmi
denarii quadrantem
(inscription antérieure)
.b.o
On peut proposer comme lecture alternative pa(enula) r( ) cor(ticea).
III
03. 01 / inv. 13088
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. On distingue encore quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 21.7x26x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
. a( ) tres
lan(a)
pa(nnum ?)
pur
co(rticeum ?) pon(do) duo
a
27
03. 02 / inv. 12768
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et soignée,
les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 26x30.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
lan(a)
Gratia
cor(ticia)
norum
denarium unum
ancilla
Les lectures lan(a) cor(ticea) ou lan(a) cor(acina) ne sont pas exclues non plus.
03. 03 / inv. 12331
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée et les lettres ne
sont pas profondément incisées ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue
encore les traces d’inscriptions antérieures. 22x29.8x1 mm
Sisak
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
lan(a)
(inscription antérieure)
r( ) cor(ticea)
.vi . ii . s =−
03. 04 / inv. 12611
Étiquette de plomb, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible malgré les
ratures et quelques traces d’inscriptions antérieures. 15.8x26x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
lan(a)
Mamm
ful(va ?)
ena Ca
p(ondo) quinque s(emissem)
maria
03. 05 / inv. 12144
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, les
mots sont séparés par des points mais des traces de ratures restent visibles sur la surface.
16.3x32.5x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
g( ) r( ) sex p(ondo) novem
Ulpius Mucel
lan(a) m( ) p( ) unum (denarios ?) duodecim
linus • lan(a) • pass( )
p(ondo) • sex • lan(a)
Le prix de 12 deniers est hypothétique, il pourrait aussi s'agir du chiffre 22.
28
03. 06 / inv. 12266
Étiquette de plomb rectangulaire, percée de deux trous (le premier trou ne remplissant plus sa
fonction après avoir été endommagé, un deuxième trou a été percé). L’inscription est lisible
malgré la présence de traces d’inscriptions antérieures. 18x25x1.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
lan(a) pic(ta)
Sexta
piperi(na)
Titi
03. 07 / inv. 12731
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit légèrement abimée. 21x25.2x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
la(na) p(ondo) duodecim
Evaris
denarios tres
tus
03. 08 / inv. 12034
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures.
22.6x24.6x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
la(na) p(ondo) duo
Pacius
. Varius
Spera
denarii s(emissem)
tus
Il semblerait qu’un nom personnel se trouve sur le revers mais il n’est pas certain qu’il
appartienne à l’inscription la plus récente.
03. 09 / inv. 12866
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription n'est pas soignée mais
reste tout de même lisible, ceci malgré les traces de ratures. 27x38.7x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
la(na) p(ondo) sex s(emissem)
Florus
denarios tres
(inscription antérieure)
Ӿ iii
29
03. 10 / inv. 12741
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible en partie
mais les traces de ratures rendent la lecture incertaine. 15.6x29.3x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
la(na) p(ondo) tria
Festa
piperina
denarii s(emissem) . .
(inscription antérieure)
p
La lecture du nom reste quelque peu incertaine mais il pourrait vraisemblablement s'agir de
Festa. Le prix est, lui aussi, incertain mais il est certainement question d'une fraction du denier.
03. 11 / inv. 13031
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. On distingue encore quelques traces d'inscriptions antérieures. 17x25.5x1 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
la(na) p(ondo) quattuor s(emissem)
Sabina
piperi(na)
denarium unum s(emissem) quadrantem
03. 12 / inv. 12782
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée
mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19x27.7x1.8 mm
Sisak
Revers
Droit
la(na) p(ondo) decem
Gemella
piperi(na)
denarios duos
03. 13 / inv. 12582
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. On distingue les traces de plusieurs
inscriptions et il n’est pas aisé de déterminer laquelle est la plus récente. 22.7x22.8x2.4 mm
Sisak, Colussi, 1898
Revers
Droit
la(na) p(ondo) unum
Ati...
cor(ticea)
eus
denarii quadrantem sescunciam
(inscription antérieure)
...s
f iv
iii
30
03. 14 / inv. 17895
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 17.2x28x1.2 mm
collection Pavletić
Revers
Droit
la(na) cor(ticea) ou cor(acina)
Flavius
p(ondo) septemdecim r( ) unus (a, um) s(emis)
Bata(v)us
03. 15 / inv. 13053
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée, notamment sur le revers, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile.
On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 30.6x38x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Vale
la(na) pi
rius lis
peri
na
Martia
denarios duos
On peut proposer comme lecture alternative la(cerna) piperina.
03. 16 / inv. 12154
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription sur l’avers reste lisible. On distingue aussi quelques traces
d’inscriptions antérieures. 23.2x31.8x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Zoi(i) Mar
raturé
toni
la(na) p(ondo) unum m( ) ou la(na) pi(perina) m( )
03. 17 / inv. 12883
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 23x26x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
la(na) p(ondo) quindecim
Ingenua
nardi
na
31
03. 18 / inv. 12796
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible malgré les
ratures et quelques traces d'inscriptions antérieures. 27.2x30.2x1.4 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) septem m( )
Ianua
la(na) pi(perina) m( )
ria
denarium unum s(emissem) quadrantem
Crescen
tis
IV
04. 01 / inv. 12714
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
assez bien incisées. On distingue les traces d’inscriptions antérieures. 18.8x27x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem) sescunciam
sagu(m)
Vit(e)l(l)
in(i, ae) ?
La signification des lettres suivant l’abréviation SAGV n’est pas claire. Ce n’est apparemment
pas un adjectif de couleur ou un terme technique du langage des professionnels du textile, seraitce un nom personnel abrégé de manière non conventionnelle? Cela reste néanmoins une
conjecture difficile à prouver.
04. 02 / inv. 12174
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
22.5x54.8x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
Florenus
r ii m p i s
sag(um)
......
32
04. 03 / inv. 12046
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous (un deuxième trou a
été percé, le premier trou ne remplissant plus sa fonction après avoir été endommagé).
L’inscription reste lisible, mais la surface de l'étiquette est endommagée suite à plusieurs ratures.
21.3x27.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage 1912
Revers
Droit
sag(a) p(iperina)
Peda
duodecim
ni(i)
denarios duodecim
04. 04 / inv. 12350
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue les traces d’une inscription antérieure, le revers semble avoir été raturé.
22.4x36.3x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
ri...
Cupiti
Ӿ s =−
sag(a)
p(ondo) viginti tres
04. 05 / inv. 12860
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez abimée mais
l’inscription est lisible. 19x27x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
sag(a)
Cupitus
p(ondo) novem s(emis)
Flore
pur(purea)
ntini
04. 06 / inv. 12590
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’incription est lisible
malgré la présence de traces de corrosion, nottamment sur l’avers. 30.2x30.6x1.8 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
sag(a)
Asiro
purp(urea)
ta
p(ondo) decem
Fusci • f(ilia) ou f(ecit) ?
L’inscription ne contient aucun prix, mais la marchandise en question, sag(um) purp(ureum),
ainsi que le poids, (libra) p(ondo) X, ne semblent pas poser de difficultés d’interprétation. Le
poids de 10 livres est vraisemblablement un peu élevé pour un seul sayon et il est plus probable
que l’inscription se réfère en fait à plusieurs sayons – sag(a) purp(urea) – voire éventuellement
au poids de la matière tinctoriale indispensable pour la teinture.
33
04. 07 / inv. 12290
Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 25.5x28x0.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
sag(um)
Clau[dius]
pur(pureum ?) [___ ]
Gepius
denarios sex [ ___ ]
04. 08 / inv. 12050
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées.
17.6x29.5x0.9 mm
Sisak, Kupa, Šipuš, 1909
Revers
Droit (inscription antérieure) ?
sag(um) p( ) r( )
p r i cor .
pond(o) duo ?
lassari
denarios tredecim
Il n’est pas du tout certain que les inscriptions soient contemporaines.
04. 09 / inv. 12043
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est tout de même lisible. 24.1x27.5x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pip(erina ?)
Polio
fe(rruginea ?) decem
sag(a ?)
Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines
04. 10 / inv. 12980
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription reste en partie
lisible. 19.4x27.6x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pocil(lum)
Plinius
(coloris) piper(ini)
Carus
p( ) . . .
sag(um ?)
denarios quattuor
L’interprétation de ce texte demeure très incertaine.
34
04. 11 / inv. 12140
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
26.8x27.6x1.8 mm
Sisak, 1908, Colussi
Revers
Droit
sag(um)
Boia
m(ilitarium) ?
Iusta
denarios septem
p( ) r( )
An
toni(i)
Il n’est pas du tout exclu que les abréviations P et R sur l’avers appartiennent à une inscription
antérieure et la même possibilité pourrait être envisagée pour le nom ANTONI.
04. 12 / inv. 12217
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 30.8x31.6x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
sag(um)
Melava
m(ilitarium) ?
Saetibo
denarios undecim
gi
04. 13 / inv. 12902
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface présente des traces de
ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 25x31x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
sag(um)
Dasm
m(ilitarium) ?
eni
denarios quinque s(emissem)
(inscription antérieure)
Ӿ
04. 14 / inv. 12186
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription reste lisible. On peut observer aussi des traces d’inscriptions antérieures.
20.2x28.9x1.4 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
sag(um) denarios quattuor s(emissem)
Lecus
(inscription antérieure)
Liccaius
Ӿ vii
35
04. 15 / inv. 12511
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente est parfaitement lisible. 20.3x26x1.1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
sag(um) unum
P(ublii) Caro
denarii s(emissem)
si(i) ?
04. 16 / inv. 12730
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. Des traces illisibles d'inscriptions antérieures aussi
visibles. 17.6x18.8x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
sag(um) r( )
Festa
(ha)em(atinum)
Fortu
denarios sex s(emissem)
nata
04. 17 / inv. 12603
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est très endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription difficile. 25.5x32.3x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
sag(um) r( )
Omullius
..
Surus
denarios sex ?
04. 18 / inv. 12659
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est abimée et raturée mais
l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 26.4x29.3x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
sag .
Nigidi
m( ) p(ondo) sex s(emissem)
orum
Attici
denarios sex
(inscription antérieure)
iiii
Les inscriptions sont-elles contemporaines et se rapportent-elles à une seule personne
(Nigidiorum Attici) ou s'agit-il de deux inscriptions différentes?
36
04. 19 / inv. 12811
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible. Des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles.
22.3x23x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
sa(gum) cor(ticeum)
Fortis
denarios duos quadrantem sescunciam
Attec
(inscription antérieure)
ti
Ӿ
04. 20 / inv. 12848
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
sont relativement bien incisées. 20.3x23.4x0.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
sa(gum) cor(ticeum)
Flavi(i)
denarium unum s(emissem) quadrantem
P(h)ileti
04. 21 / inv. 13123
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Il n’est pas certain que
les inscriptions soient contemporaines vu que les lettres sur le revers sont plus profondément
incisées. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 19.4x30.4x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
sa(gum ou ga ?) m( ) tres (tria)
Breu
denarios quinque
ca
Bre(u)ci
04. 22 / inv. 12188
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée et la lecture de l’inscription pose des difficultés. 16.8x31.3x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
c(a)er(ulea) t(unica)
Caius
sag(um) denarios tres s(emissem)
Licini
us
Serait-il question dans cette inscription d’une tunique bleue et d’un sayon, possiblement de la
même couleur?
37
V
05. 01 / inv. 12655
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus
récente est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24x29.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
sar(cire ?) m( ) unus (a, um)
Ni[g]er
denarios duos
05. 02 / inv. 12286
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 21x28.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarios duos s(emissem)
sar(cina ?)
m( ) p( ) duo (duae) s(emis)
(inscription antérieure)
Ӿ =−
05. 03 / inv. 12190
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 22x30.6x0.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
sar(cina ?)
Longinus
p( ) tres (tria) m( )
Victoris
denarios duos s(emissem) sescunciam
05. 04 / inv. 12764
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées mais il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue
encore quelques traces d’une inscription antérieure. 26.6x32x1.6 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers (raturé, inscriptions antérieures)
Droit
.....
sar(cina ?) p( ) tres (tria)
f ii . Ӿ iii s
ca( ) denarios duos s(emissem) quadrantem
m ii s Ӿ iii =− £
accepti
duodecim ?
38
05. 05 / inv. 12332
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 23x34.2x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
sar(cina ?) p( ) sex s(emis)
rien
cae(rulei, ae, a)
denarios sex s(emissem)
05. 06 / inv. 12189
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
profondément incisées. 19.8x34.3x2.1 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
sar(cire ?)
Lucia Te
can(didum, am)
udion
denarios duos
is
Le vêtement de couleur blanche est-il sous-entendu dans l’inscription?
05. 07 / inv. 12965
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, les
traces d'inscriptions antérieures sur le revers raturé sont à peine perceptibles. 20x24x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Procu
raturé
lus sar(cire ?)
f(ibulatorium ?) unum denarios tres
05. 08 / inv. 12304
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit assez abimée. On peut encore distinguer quelques traces d’inscriptions
antérieures. 23.8x34.5x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
sar(cire ?)
Satur
p( ) duo (duae) s(emis) sextans pa(v)o(ninum, am)
nina
denarios duos s(emissem)
Satur
ni
La surface est très raturée et il n'est pas du tout certain que l'abréviation PAO soit contemporaine
avec le reste de l'inscription. Le vêtement dont il est question (à confectionner ?) ne semble pas
être indiqué mais son poids (ou sa longueur ?) ainsi que sa couleur sont mentionnés avant
l’indication du prix.
39
05. 09 / inv. 12715
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles.
31.3x32.2x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers (raturé, inscriptions antérieures)
Droit
Ӿ
sar(cire)
p ii
piper(inum, am)
is
denarii s(emissem)
Ӿ
05. 10 / inv. 12845
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On peut aussi
observer les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 28x37.6x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
sar(cire) p( ) quinque
Gre
purpu(reum, am)
ci denarios quinque
L'abréviation P V aurait pu faire partie d'une (inscription antérieure).
05. 11 / inv. 12646
Étiquette de plomb de forme triangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 23.3x23.9x1.5 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
sarc(t)u
Nigelio
m cand(idum)
Suri
ou
sar(cire) cu
m cand(idare)
40
05. 12 / inv. 13120
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, jadis percée d'un trou. La surface est
abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur l’avers est
vraisemblablement plus récente. 20x25.6x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure)
Droit
r m f ii
Titi
cal xi Ӿ ii
sarc(t)um
piperi(num)
ou
Titi
sar(cire) cum
piperi(nare)
VI
06. 01 / inv. 12601
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée,
notamment sur l’avers, mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x26.6x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Flor(en)t
Agatianus
inus
vel(lera)
06. 02 / inv. 13117
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription reste
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.7x30.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure ?)
vel(lera)
Rufi
Nigri
denarii quadrantem
Il semblerait que les inscriptions sur les deux faces ne soient pas contemporaines
06. 03 / inv. 12693
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
18.5x32.3x1.8 mm
Sisak, Kupa 1913
Revers (inscription antérieure ?)
Droit
x v s (ou Ӿ v s ?)
Euc(h)aris
Fusculi
vel(lera)
41
Les inscriptions ne sont vraisemblablement pas contemporaines.
06. 04 / inv. 12691
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
26.3x41x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarios tres s(emissem)
Epagat(h)us
(inscription antérieure)
vel(lera)
.
viginti quinque
ii . .
. ii . Ӿ .
06. 05 / inv. 12773
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 23.4x36.5x1 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
vel(lera)
Fuscus
triginta novem
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
pal xx r . . . s
p pip . . .
06. 06 / inv. 12507
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et
raturée sur le revers mais l'inscription sur l’avers demeure lisible. 24.5x43.6x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
Clodia
Ӿ
pond(o)
vel(lera) septemdecim
L'abréviation POND fait peut-être partie d'une inscription antérieure mais si ce n’est pas le cas le
poids semble avoir été de 17 livres.
06. 07 / inv. 12925
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. Bien que la surface soit
endommagée, plus particulièrement sur l’avers, la lecture de l'inscription ne pose pas de
difficultés. 21.4x32.7x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
vel(lera) decem
Iuliiis
p(ondo) octo
Lanii
denarios tres
42
06. 08 / inv. 12247
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste assez lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions
antérieures. 21.8x33.8x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
cal( )
Montan
p(ondo) sedecim
us
vel(lera)
viginti unus denarium ? .
06. 09 / inv. 12352
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 24.6x28x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
vel(um) p( ) duo (duae)
Scuro
c(a)es(ium)
nius
denarios duos ?
Q(u)inti
Vari
06. 10 / inv. 13096
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste en majeure partie lisible. 22x27.4x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
puru(s, a, um)
Cresce(n)s
octo denarii ? s(emissem)
vel(lera)
06. 11 / inv. 13105
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais la lecture ne pose pas trop de difficultés. 18.3x29.40.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
piper(ina) vel(lera)
Columbi
denarios quattuor p(ondo) sex s(emis)
nus
06. 12 / inv. 12757
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 26x30.8x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
vel(um) unum
Euc(a)eri
sex c( )
43
06. 13 / inv. 12430
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
abimée et l’inscription sur le revers pose des difficultés de lecture. 22.3x32.2x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
.ess....
Calistus
pa(v)onin(inus, a, um)
vel(lera)
J. Brunšmid croyait lire le nom Crestus sur l’avers.
06. 14 / inv. 12403
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est assez lisible car les lettres sont généralement bien incisées. On distingue encore
quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.5x26.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
centum viginti tres
Sura
in
Vitalis
ixus ?
vel(lera)
mur(teolus, a, um)
La lecture et l’interprétation du texte sur le revers posent de grandes difficultés.
06. 15 / inv. 12415
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques
traces d’inscriptions antérieures. 21.5x31.4x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p(ondo) sex semis
Statia
i s v t a c i n
vel(lera) decem
e x e
Le texte sur le revers de l’étiquette semble être contemporain avec le texte sur l’avers mais son
interprétation n’est guère facile. Il est peut-être question d’un tailleur ou d’un tisserand – sut(or)
– mais il est difficile d’en dire plus.
44
06. 16 / inv. 12607
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble
pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures.
17.2x29.5x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
cor(ticea)
Mancita
Agustia vel(a)
duo
VII
Ce groupe est composé d'étiquettes dont les inscriptions contiennent l'abréviation PAL désignant
vraisemblablement des vêtements comme la palla, le palliolum ou le pallium.
07. 01 / inv. 12321
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
22.4x30.5x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)?
Droit
pan(num)
palle(olla)
denarii s(emissem)
duo
L'échange des voyelles i et e est courant en latin vulgaire.
07. 02 / inv. 12568
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.6x25x1.3 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers
Droit
pal(lium)
(civis) And(autoniae)
cor(ticeum)
Apuleius
denarium unum quadrantem
Exduno
On peut aussi proposer comme lecture pal(lium) cor(acinum).
45
07. 03 / inv. 13013
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles
mail il est impossible de les distinguer les unes des autres. 17x25.8x1.3 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
pal(lium)
Sabin
cor(ticeum) unum
us
denarium unum
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Mucci
p ii
. . iii
L'(inscription antérieure) semble être apparentée au groupe XXII.
07. 04 / inv. 12149
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.8x27.7x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
pal(lium)
Vitali
cora(cinum) ou cort(iceum)
s
denarium unum quadrantem
Celsi
Il n'est pas exclu que la dernière lettre de l'abréviation CORA soit en fait un T.
07. 05 / inv. 12501
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et
les lettres bien incisées. Bien que la surface du revers soit assez abimée, la lecture de
l’inscription ne pose pas vraiment de difficultés. Les traces d'inscriptions antérieures sont à
peine perceptibles. 21.6x26.7x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pal(lium)
(civis) And(autoniae)
citri(um) ou citr(ium) unum ?
Devesi
denarios tres
Nebionis
46
07. 06 / inv. 12725
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 39.3x40.2x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
(H)ispani
Severa
p(edes) tres s(emis) ou p(ondo) tria s(emis)
pal(lium)
Deux individus semblent être mentionnés sur cette étiquette, une femme dont le nom est au
nominatif, Severa, et un homme, Hispanus, dont le nom apparaît au génitif. Il est pratiquement
certain que les inscriptions sur l'avers et le revers soient contemporaines et qu'elles furent écrites
par la même main et il de ce fait il faut bien constater qu'un rapport devait exister entre ces deux
personnes. On peut présumer qu'il s'agit du client (serait-ce Hispanus, le propriétaire de la
marchandise?) et du fabricant qui devait exécuter la commande du client (Severa ?). De quel type
de service pouvait-il s'agir? Fabriquer un manteau à partir de 3,5 livres de laine? Nettoyer ou
fouler un manteau d'une longueur de 3,5 pieds? Une autre possibilité, moins vraisemblable, serait
que (H)ISPANI soit un fait un adjectif abrégé se rapportant à l'abréviation PAL, peut-être
pal(ilium) (h)ispani(cum), mais il faut admettre que ce syntagme n'apparaît pas dans les sources
et que rien ne permet d'affirmer que l'adjectif hispanicus puisse avoir un rapport avec les produits
vestimentaires, du moins dans le cas de Siscia.
07. 07 / inv. 13016
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. Les traces d’une inscription antérieure sont aussi
visibles. 23x24x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pal(lium)
Priscus
denarium unum
p(edes) tres ou p(ondo) tria ?
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
.n
or
07. 08 / inv. 12908
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est clairement lisible et
les lettres bien incisées. 27.8x31.4x0.9 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers
Droit
pal(liolum) pip
denarii quadrantem assem ?
erinum
Iulia
p(es) unus
Maximi
Un pallium d'une longueur d'un pied ou pesant une livre est une interprétation invraisemblable, il
serait plutôt question d'un palliolum. Peut-on interpréter l’abréviation Ӿ =− £ > comme denarii
quadrantem assem?
47
07. 09 / inv. 12182
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 24x24.4x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
pal(lium)
Batuna
to( ) unus (a, um) ? denarii ? s(emissem)
Daseria
(inscription antérieure)
p
L’abréviation (ou les abréviations) suivant l’abréviation PAL ne semble pas apparaître sur les
autres étiquettes et il n’est pas facile de deviner son sens. Serait-ce un terme de couleur?
VIII
08. 01 / inv. 12941
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
mais la surface est abimée et raturée. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions
antérieures. 25x38.4x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
ban(ata) coc(cina)
raturé
denarios septem s(emissem)
08. 02 / inv. 12798
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit légèrement abimée. 15x19.5x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
ban(ata) pavo(nina)
Firm
cas(ula ?) . . .
us ful
denarios octo
lo
Une lecture alternative pourrait éventuellement être ban(ata) pano(nica).
08. 03 / inv. 13054
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 21x22.4x2.3 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
ban(ata)
Valeria
pip(erina) denarios tres
Corpi
48
08. 04 / inv. 12348
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste tout de même lisible. 24x27x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
b(anata) cor(ticea)
Sat
denarios duos quadrantem
a Cres
centis
08. 05 / inv. 12404
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
les lettres sont bien incisées et la lecture ne pose pas de problèmes. 24.5x32x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) cor(ticea)
Trussia
denarium unum s(emissem) quadrantem
08. 06 / inv. 12486
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription reste lisible. 21.2x23x2.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) cor(ticea)
Cassia
denarios tres s(emissem)
Ignasti
a
08. 07 / inv. 12540
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface du revers a été raturée mais
l’inscription sur l’avers est lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles.
21x24.4x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
b(anata) cor(ticea)
raturé
denarium unum s(emissem) quadrantem
49
08. 08 / inv. 12643
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
24x27.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
b(anata) cor(ticea)
Mar
denarios duos
ta
(inscription antérieure)
Ӿs
08. 09 / inv. 12744
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription est lisible. Quelques traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles.
22.4x30x1.3 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
b(anata) cor(ticea)
Fest
denarios duos
a
08. 10 / inv. 12948
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez abimée, le revers
a été raturé mais l’inscription sur l’avers est lisible 23.3x36.8x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (raturé, inscriptions antérieures)
Droit
.m m
b(anata) cor(ticea)
denarium unum s(emissem) quadrantem
Ӿ i i . .
08. 11 / inv. 13097
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures sur le
revers. 19.4x31.2x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Crispina
b(anata) cor(ticea)
denarios duos
50
08. 12 / inv. 12689
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée
mais l’inscription la plus récente est lisible. On distingue encore les traces d’une inscription
antérieure. 25.3x42.4x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
Statilia
b(anata) corti(cea)
rien
denarium unum
(inscription antérieure)
. atil . .
Ӿ s
La lecture du prix présente quelques difficultés, il semblerait que l'inscription antérieure
mentionne aussi Statilia.
08. 13 / inv. 12524
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions
antérieures. 25.3x28.2x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
b(anatae) duae cor(ticeae)
Baletas
denarium unum s(emissem) sescunciam
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
r ii m
c ii
Ӿ
08. 14 / inv. 12236
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit légèrement abimée. 19.7x33.6x1.8 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
b(anata) una c(orticea) denarios sex
Melo
Breuco
Savini
Le nom Breuco est au datif. Cet homme serait-il le client ? Il faut néanmoins mentionner que le
nom Melo pourrait lui aussi éventuellement être au datif.
51
08. 15 / inv. 13118
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres généralement bien incisées (à l’exception
du nom Fortis). 22.4x35.8x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) una p( ) unus (a, um) cor(ticeus,a,um)
Vera
denarios tres quadrantem
Fortis
Il n'est pas absolument certain que Fortis soit le patronyme de Vera, il n'est pas exclu que ce soit
une inscription antérieure.
08. 16 / inv. 12322
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 25.5x27x1 mm
Sisak
Revers
Droit
denarios tres s(emissem) quadrantem sescunciam ?
b(anatae) quattuordecim
(inscription antérieure)
fer(rugineae)
cr
p(ondo) septem s(emis)
S’il est vraiment question de 14 manteaux, le poids de 7 livres et demi semble beaucoup trop
faible. Serait-ce le poids de chaque manteau?
08. 17 / inv. 13063
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions
antérieures. 27x30.3x0.9 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
b(anata) m( ) una
Vanius
denarios septem
Sex{s}ti
08. 18 / inv. 12171
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est assez
abimée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 20.6x31x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) una m( )
Aia ou dua ?
denarios octo
(inscription antérieure)
Ӿ s =− £
52
08. 19 / inv. 12159
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 23.7x35.1x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
b( ) unus (a, um) m( ) tredecim s(emis)
Vibius
denarios tredecim
Varicarta
(inscription antérieure)
Ӿs
Il est difficile de deviner ce que représente le chiffre de 13,5. Est-ce le poids de la matière
tinctoriale? Ou plutôt la longueur de l’étoffe? En effet, l’abréviation B ne désigne peut-être pas le
mot banata mais le terme banum, c’est à dire panum.
08. 20 / inv. 12111
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.3x26.5x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit (raturé, inscription antérieure)
b( ) duo (duae) m( ) unus (a, um)
denarios quattuor
Lucius
08. 21 / inv. 12749
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 18x25.8x0.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Festa
b(anatam) nardi
nam
denarios tres
08. 22 / inv. 12576
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 21x27x1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
b(anata) una p(ondo) sex
Anti
denarios quattuor s(emissem)
mus
53
08. 23 / inv. 12181
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 22.2x23x2.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
b(anata) pavo
Batun
ni(na)
a
denarios octo
08. 24 / inv. 12774
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 25.2x26.2x1.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
b(anata) panoni(ca) ou pavoni(na)
Fortun
denarios octo
ata
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
viii Ӿ i s
r cor
08. 25 / inv. 12273
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26.8x31x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) una pav(onina)
Spera
denarios septem s(emissem) quadrantem
tus
Capito
08. 26 / inv. 12324
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur
l’avers pourrait être plus récente mais ce n’est pas certain. 27.3x30x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers (inscription antérieure ?)
Droit
b( ) pi( ) undecim t( ) r( ) unus (a, um) ?
b(anata) pipe
denarios duos s(emissem) quadrantem
rina
Ingenu
us
54
08. 27 / inv. 12619
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 26x26x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
b(anata) piperi(na)
Mascel
denarium unum quadrantem
lio
08. 28 / inv. 12539
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions
antérieures.19x31x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
b(anata) pip(erina)
raturé
m( ) denarios duos
08. 29 / inv. 12538
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription la plus récente reste
lisible et On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 26.6x31.2x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit (raturé, inscription antérieure)
b(anata) p( ) pi(perina)
denarios sex s(emissem)
Ӿ vii
08. 30 / inv. 12552
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces
d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 20x24x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) p( ) r( ) c( )
Barosa
denarii quadrantem
Calvi
08. 31 / inv. 12098
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible bien que la
surface soit abimée. 25x26.4x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
b(anata) r( ) cas(ula)
Vibius
p(ondo) novem ?
Firmi
nus
55
08. 32 / inv. 12905
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface présente des traces de
ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces
d’inscriptions antérieures. 22.5x32.4x1.5 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
Dasius
b( ) r( ) m( ) unus (a, um)
Lecani b( )
c( ) m( ) duo (duae) denarios duos s(emissem)
b( )
Les 3 lettres B surdimensionnées ne semblent pas avoir un rapport apparent avec le reste du
texte.
08. 33 / inv. 12995
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 28.7x32.2x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
b(anata)
Rufus
denarium unum
(inscription antérieure)
p iii s
IX
09. 01 / inv. 12240
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures.
21.4x32.3x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
Minia
cal( )
(inscription antérieure)
Veli
Ӿ
09. 02 / inv. 12755
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions
antérieures. 34.4x46.6x1.6 mm
Sisak, Lisičar, 1911
Revers
Droit
cal( )
Sinecu
denarii dextantem ? semunciam
rius
Le prix (Ӿ == £) est incertain, il est peut-etre tout simplement question d’un quadrans.
56
09. 03 / inv. 12557
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 27x32.2x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
gal(binus, a, um)
Aconi(i)
denarios duos s(emissem)
Peris
ae
09. 04 / inv. 12005
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface du revers est abimée mais
l’inscription reste lisible. On y distingue aussi quelques traces d’une inscription antérieure.
23x30x1.1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
ca( )
Pusar
(inscription antérieure)
ix
ii
x
09. 05 / inv. 12029
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit un peu abimée. 16.7x26x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
ca( ) quinque ?
c( ) duodecim
denarios duos s(emissem) quadrantem
09. 06 / inv. 12492
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces
d’inscriptions antérieures.21x32.4x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure) ?
Droit
r xx cor
c( ) b( ) unus (a, um) m( ) denarios septem
Ӿ i s =−
Cla(u)dius
Vale(n)s
57
09. 07 / inv. 12418
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces
illisibles d’inscriptions antérieures. 25.5x28x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
cor(ticeus, a, um) denarii octantem ou quadrantem ?
Tertia
Sabini
ana
La lecture du prix (Ӿ =) est incertaine.
09. 08 / inv. 12495
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est
endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les traces
d’inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles. 20.2x25.6x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
cor(ticeus, a, um)
Celsin
denarii s(emissem)
a
(inscription antérieure)
Ӿs
09. 09 / inv. 12996
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais la lecture
de l’inscription la plus récente n’est pas trop difficile. On distingue aussi des traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 22.4x27.2x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
cor(ticeus, a, um)
Quartio
denarium unum s(emissem)
nia
nus
09. 10 / inv. 12803
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement
raturée mais on distingue encore assez bien l’inscription la plus récente. Il est difficile de
distinguer les nombreuses traces d'inscriptions antérieures. 24.7x271.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
COR IIII
FIRMI
NAR
NA
ӾI
Firmina
cor(ticei, ae, a) quattuor
nar(dini, ae, a)
denarium unum
58
09. 11 / inv. 12195
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Malgré l’état de la surface,
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’une inscription
antérieure. 23.8x32.8x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Licco
Blan
ni
da
(inscription antérieure tournée à l’envers)
cor(ticeus, a, um) p( ) undecim
r i m ii
Ӿ s
09. 12 / inv. 12591
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres plutôt bien incisées. On distingue aussi quelques traces
illisibles d’inscriptions antérieures. 24x36.4x2.8 mm
Sisak, Štimac, 1911
Revers
Droit
tredecim
Aponi
cor(ticei, ae, a)
us Ursi
denarium unum
o
09. 13 / inv. 12959
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est bien lisible, les
traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 23x29.2x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) sex
co( )
denarios duos
duo (duae)
09. 14 / inv. 12522
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce qui rend
la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
27x27.5x1.7 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
c( ) m( )
Ane
denarii s(emissem) sescunciam
sata
(inscription antérieure)
Deodo
ri
Ӿ iii s
59
09. 15 / inv. 12533
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 22x26.6x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
c( ) pav(oninus, a, um)
rien
denarii s(emissem) quadrantem
09. 16 / inv. 12009
Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue encore assez bien les traces d’une inscription antérieure. 23x33x2.1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
c( ) p( ) duo (duae)
t
Ӿis
denarios duos
09. 17 / inv. 13103
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 21.6x34.1x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
c( ) duo (duae) f( ) pur(purei, ae, a)
Cosuta
r( ) unus (a, um) c( )
Arismi
m( ) denarium unum
Il n'est pas certain que toutes les lettres discernables appartiennent à la même inscription!
X
10. 01 / inv. 12255
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. On croit distinguer quelques traces d’inscriptions antérieures.
24.2x29.8x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
f( ) denarios
Muscia
a( ) tres
Namm
i
Il n'est pas certain que toutes les lettres sur le revers soient contemporaines! Le prix est-il de trois
deniers?
60
10. 02 / inv. 12687
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 15.8x54.81.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
f( ) cor(ticeus, a, um)
Mageodoconii
denarios tres
10. 03 / inv. 12127
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 30.2x32.6x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
f( ) p( ) unus (a, um) denarium unum
raturé
Vibi(i) Se
reni
10. 04 / inv. 12560
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 24.5x33.3x1.6 mm
Sisak, Štimac, 1911
Revers
Droit
f( ) p( ) unus (a, um) ?
Adiuto
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
r
(inscription antérieure)
Ӿ iii
10. 05 / inv. 12105
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface a été raturée et on
distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x27.5x1.9 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
fullo
f( )
. p( ) duo (duae)
Vicinus
denarios duos
(inscription antérieure)
rx
r
61
10. 06 / inv. 12281
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée,
l’inscription est lisible mais des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles.
25.5x33.8x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
f( ) p( ) r( ) unus (a, um) pur(pureus, a, um)
Scilus
denarios duos
Quartius
10. 07 / inv. 12448
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 27.1x30.2x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
f( ) sex
Ius
caer(ulei, ae, a)
ta
denarii s(emissem) quadrantem
10. 08 / inv. 12879
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres assez bien incisées. 18x31.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
f( ) duo (duae) m
Geme
ur(teoli, ae, a)
lus
denarios duos
10. 09 / inv. 12816
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est légèrement abimée,
l'inscription est lisible et soignée, le revers a été raturé mais on y distingue encore les traces
d’une inscription antérieure. 18x33.61.7 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
denarium unum
Veleus
(inscription antérieure)
f( ) unus (a, um) r( ) septem
.a.m....
.vx
nv. r
. . . . tis
62
XI
11. 01 / inv. 12673
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée jadis de deux trous. La surface
présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20.3x30.2x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
l( ) unus (a, um)
Ma(n)su
denarium unum quadrantem
etu
s
11. 02 / inv. 12878
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures.
31x31.8x2.6 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
l( ) unus (a, um)
Ianua
ri(i)
11. 03 / inv. 12953
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 33.2x36x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
l( ) duo (duae)
Davia
denarios duos
P(h)oebi
11. 04 / inv. 12479
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible.
26.5x28.2x1.2 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
l( ) tres (tria)
denarios tres ?
11. 05 / inv. 12711
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 22.7x37x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
Severi
Spana
unus (a, um) l( ) quattuordecim
63
Les deux noms ne sont peut-être pas contemporains mais il est difficile d’estimer quelle
inscription pourrait être antérieure.
De même, il n'est pas certain que la lettre I précédant l'abréviation L XIIII ait fait partie de la
même inscription.
11. 06 / inv. 12861
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
23.2x33.3x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
l(ana) cor(ticea) ou cor(acina)
(H)eta(e)ra
p(ondo) duodecim
Pricionis
(inscriptions antérieures)
l (à l'envers)
Ӿis
11. 07 / inv. 12909
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 23.6x27x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
(H)ispa
l( ) c( )
nus
denarium (unum) ?
Felicis
Le prix semble être présent mais il est incertain. Serait-ce 1 denier?
11. 08 / inv. 12658
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.7x29.2x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Nigrin
l( ) c( ) r( ) unus (a, um)
us
tres (tria)
denarios quattuor s(emissem)
64
11. 09 / inv. 12544
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue des traces d’une inscription antérieure. 23x32.2x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
Asela
l(ana) • (ha)em(atina)
On peut aussi proposer comme lectures alternatives l(acerna) (ha)em(atina) ou
l(odix) (ha)em(atina).
11. 10 / inv. 12771
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 23.3x33.2x1.8 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Droit
Revers
Creca
la(na) mur(teola) ou la(cerna) mur(teola)
f( ) unus (a, um) p(ondo) octo
11. 11 / inv. 13043
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
23.5x27.4x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
l(ana ) pipe(rina) ou l(acerna) pipe(rina)
Caius
denarios . . .
Vesidi
us
Il n'est pas certain que le prix ait un rapport avec l'abréviation qui le précède.
11. 12 / inv. 12990
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.7x36x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
l(ana ) pi(perina ?)
I(ulius ?) Sabin
f( )
us
65
11. 13 / inv. 12624
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription reste lisible. 18x25x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
l( ) p( )
_i_|_ii_
Marcel
lina
m( ) duo (duae) |
denarios quattuor
11. 14 / inv. 12030
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.4x32x2.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
l( ) decem p( ) duodecim
Proc(u)la
nar(dini, ae, a)
Primiti
denarios sex
vi
11. 15 / inv. 12922
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.6x30x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
l( ) p( ) quindecim
Inse
oli(aginei, ae, a)
qu(u)s
11. 16 / inv. 12197
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 22.8x24.5x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarios quattuor quadrantem
l( ) unus (a, um) p( ) r( )
Epianus
11. 17 / inv. 12670
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 23.7x27.2x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
l( ) r( ) quinque c( )
raturé
denarium unum
66
11. 18 / inv. 12580
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la
surface soit un peu abimée.19.6x27.3x2.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
l(acernam) ou l(odicem)
Attia
sul(fure suffire)
nus
p(ondo) duodecim
11. 19 / inv. 12821
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 16.2x31.7x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
Lia
Secunda
l( ) duo (duae) c( )
Quartonis
denarii s(emissem)
11. 20 / inv. 13084
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
18.6x31x2.2 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers (inscription antérieure)
Venusta
Corvina
l( ) m( ) unus (a, um)
..
Ӿ s =−
11. 21 / inv. 12334
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. Le revers a été raturé mais y distingue encore quelques traces d’une inscription
antérieure. 25x35.6x1.5 mm
Sisak
Revers (inscription antérieure)
Droit
r iiii caer
lodi(x) p(ondo) octo
m i p i
m( ) denarios septem
Ӿi£
(inscription antérieure)
p
m a
a o . . . n
67
11. 22 / inv. 12428
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 23.8x28x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
lod(ix) m( )
Sacca
denarios quattuor s(emissem) quadrantem
rus
Neronis
11. 23 / inv. 12215
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 28x33.5x2.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
lod(ix)
Licaius
r( ) quinque ? m( )
Lirus
denarios sex
(inscription antérieure)
ti
11. 24 / inv. 12954
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 22x40.7x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) p( ) p( )
Masto
denarios duos
lo(dix) cand(ida)
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
iii
. . . . us
Ӿ
£
. us . . . s
r ii s
68
XII
12. 01 / inv. 12317
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 23.3x26x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p(ondo) sextans denarium unum
Sessa
(inscriptions antérieures)
Ӿs
Ӿ
Le sigle = pourrait vraisemblablement représenter un sextans.
12. 02 / inv. 12410
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22x26.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) sescunciam
Stati
us Qu
arto
(inscription antérieure)
Maxim
Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines.
12. 03 / inv. 12550
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines.
21.8x26.7x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit (inscription antérieure)
p( ) unus (a, um)
Auta
denarios duos
Dasint(i)s
69
12. 04 / inv. 12564
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
14.7x16x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem
Vin
dex
12. 05 / inv. 12935
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 20.8x31.2x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) denarii s(emissem)
Lasca
Cornii
12. 06 / inv. 13017
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est bien lisible et des
traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 21.6x30.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) unus (a, um)
Pro
denarii s(emissem) sescunciam
c(u)la
12. 07 / inv. 13030
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure.
19.8x27.4x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p(ondo) unum denarios duos
Roma
Silius
nus
Est-ce Silius Romanus ou deux individus différents?
12. 08 / inv. 13049
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 22.4x24x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Droit
Revers
Vanonis
p( ) unus (a, um) denarios duos quadrantem
Getulis ou Getulus
70
12. 09 / inv. 12275
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 22.1x27.3x1.8 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
Sasa
rien
p( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam
12. 10 / inv. 12849
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures.
25.2x27x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) decem ?
Florus
denarium unum s(emissem)
Salvi
12. 11 / inv. 12131
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
29.2x37x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit (raturé, inscription antérieure)
Revers
p...
p( ) unus (a, um) s(emis)
denarium unum ? s(emissem)
12. 12 / inv. 12110
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 29.4x33x1.8 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1912
Revers
Droit
denarios duos octantem ?
p( ) unus (a, um) s(emis)
duo (duae)
Le prix Ӿ II = peut-il être interprété comme denarios duos octantem (deux deniers et 1
dupondius)?
71
12. 13 / inv. 12008
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres assez bien incisées. L’avers a été raturé mais y distingue encore quelques traces
d’une inscription antérieure. 27x32x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae)
denarium unum s(emissem) quadrantem
raturé
(inscription antérieure)
Ӿi
12. 14 / inv. 12906
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 19.8x31.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Iulius
p( ) duo (duae)
denarium unum
Taurus
12. 15 / inv. 12946
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 25x31x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) denarium unum s(emissem) quadrantem
Ingenu
us
Terti(i)
12. 16 / inv. 13111
Étiquette fragmentaire, l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16.5x23x0.8 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) [ ___ ]
Cadi[ ___ ]
denarium unum [ ___ ]
Sat[ ___ ]
12. 17 / inv. 12139
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible mais le revers a été
raturée. 26.4x23.8x1.5 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) denarios duos s(emissem)
raturé
sescunciam
72
12. 18 / inv. 12113
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 28x32.5x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit (raturé, inscription antérieure)
p( ) duo (duae) ?
pi r
denarium unum s(emissem) quadrantem
Ӿ s iiii
(inscription antérieure)
. iiii
vs
12. 19 / inv. 12138
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue encore bien les traces d’une inscription antérieure sur le revers.
20.3x21.4x0.9 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
piri
p( ) duo (duae)
Ӿ s =−
denarium unum s(emissem)
12. 20 / inv. 13113
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 18x21.2x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) s(emis) denarios duos quadrantem
Sura
Vale
ri(i)
12. 21 / inv. 12056
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 21.9x28.7x1.1 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
denarios duos
p( ) duo (duae) s(emis)
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Ӿ i s =−
. iii
73
12. 22 / inv. 12445
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.2x28.6x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) tres (tria)
raturé
denarios duos s(emissem)
(inscription antérieure)
svc . . .
12. 23 / inv. 12499
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 16.7x19.2x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1905
Droit
Revers (inscription antérieure)
p( ) tres (tria) s(emis)
Ӿ iii
12. 24 / inv. 12626
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.8x38.3x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
Niger denarium unum s(emissem)
p( ) quattuor denarii sescunciam
Breuci
(inscription antérieure)
Ӿ x =−
Il n'est pas du tout certain que les inscriptions soient contemporaines
12. 25 / inv. 12064
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures.
21.7x22.8x1.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
p( ) quattuor s(emis)
raturé
74
12. 26 / inv. 12721
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 17.8x28.3x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) quinque ?
Fest
denarios tres
a
12. 27 / inv. 12960
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.6x23x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
p( ) sex
denarium unum quadrantem
12. 28 / inv. 12625
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x26.8x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) sex
macrs
denarium unum quadrantem
i
Serait-ce un nom personnel sur l’avers?
12. 29 / inv. 12288
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture
de l’inscription difficile. On distingue de nombreuses traces d’inscriptions antérieures.
25.8x34.4x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (inscriptions antérieures)
p( ) septem
p r i nar
denarios septem ?
din
(inscription antérieure)
Ӿ i (bana à l'envers ?)
l xi Ӿ s
75
12. 30 / inv. 12735
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 22x29.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) septem s(emis)
Utilis
denarios septem s(emissem)
(inscription antérieure)
. . . ovi m . s
p vi s Ӿ . s(emis)
12. 31 / inv. 12957
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 35.2x29x1.4 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers (inscription antérieure)
Droit
Ӿ ii s
p( ) octo
denarios duos s(emissem)
12. 32 / inv. 12066
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 21.7x27x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure) ?
Droit
m
p( ) novem
x x i
denarios octo
Il est impossible d'estimer avec certitude laquelle des deux inscriptions est antérieure.
12. 33 / inv. 12003
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription malaisée. 20x36x2.2 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
rien
p( ) decem
76
12. 34 / inv. 12011
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 30x30x2 mm
Sisak, Kupa
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
Ӿ ii
p( ) duodecim
(inscription antérieure)
c
12. 35 / inv. 12128
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27.3x37.2x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
p( ) duo (duae)
(inscription antérieure)
sex
p cor
12. 36 / inv. 12173
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 16.3x25x1.3 mm
Sisak, Colussi, 1898
Droit
Revers
p( ) duo (duae)
denarium unum quadrantem
octo
12. 37 / inv. 12446
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres assez bien incisées. 28x35x1.1 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
p( ) tres (tria)
rien
duodeviginti
denarios ? duos
12. 38 / inv. 12084
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 27.2x30.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( )
raturé
denarii s(emissem)
77
12. 39 / inv. 12075
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’inscriptions
antérieures. 19x27.4x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers (inscription antérieure)
c Ӿ iii s
p( ) denarium unum s(emissem) octantem
XIII
13. 01 / inv. 12125
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures.
25.4x37.6x2.5 mm
Sisak, Kupa, Šipuš, 1909
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Vi
denarium unum ? s(emissem) quadrantem sescunciam ?
tus
13. 02 / inv. 12229
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien une inscription antérieure.
22x35.4x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure)
Droit
r m xviii
p(annum) cor(ticeum)
Ӿ vii
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam ?
13. 03 / inv. 12267
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques
faibles traces d’inscriptions antérieures. 18.6x26.6x1.5 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Spera
denarium unum s(emissem)
ta Cam
pani
78
13. 04 / inv. 12389
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée mais l’inscription est en grande partie lisible. 22.7x25.4x2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Succes
sus
13. 05 / inv. 12559
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et
raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces
d’inscriptions antérieures. 23.4x27x1.8 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Ara
denarii s(emissem) sescunciam
(inscription antérieure)
tor
Ӿ ii
13. 06 / inv. 12648
Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis de deux trous. La surface est assez abimée mais
l’inscription est lisible. 20.6x26x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Comunis
denarii s(emissem) quadrantem
13. 07 / inv. 12762
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 21.6x27x1.6 mm
Sisak Bukvić, 1910
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Sextus
denarii s(emissem) quadrantem
Exom
ni(i)
13. 08 / inv. 12975
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. 17x25.7x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Proc(u)la
denarii s(emissem)
Proc(u)li
79
13. 09 / inv. 13069
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 21x25.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Tauro
denarii s(emissem)
13. 10 / inv. 13099
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien
incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 16.7x32.7x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Tertius
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
Ӿ xii s =−
13. 11 / inv. 12841
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 17.4x27.3x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
p(annum) cor(ticeum)
denarii quadrantem
raturé
13. 12 / inv. 12596
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou (la seconde perforation
semble accidentelle). La surface est endommagée et fortement raturée, ce qui rend la lecture de
l’inscription difficile. 22x31.4x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912
Droit
Revers
Andea
p(annum) cor(ticeum) denarios ? duos
13. 13 / inv. 12882
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 22.4x31.8x1.8 mm
Sisak
Revers
Droit
p(anna) cor(ticea) duo
Ingenu(u)s
denarii s(emissem)
Patroni
80
13. 14 / inv. 12151
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée mais
l’inscription reste en partie lisible. 24.4x33x1.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p(annum) cor(ticeum)
Vinde
p(ondo) duo s(emis) ou p(edes) duo s(emis)
x
13. 15 / inv. 12634
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus
récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x29.4x1.3 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p(annum) unum denarii s(emissem)
Nigri
cortici(um)
nus
Basta
ni
13. 16 / inv. 12263
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste assez lisible. 21.6x34.5x1.7 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
p(annum) unum cor(ticeum)
raturé
denarii s(emissem)
13. 17 / inv. 12688
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente ne pose pas de difficultés de lecture. 30.2x35x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p(anna) septem
Masuri
cor(ticea)
us Ing
denarium unum
enui
81
13. 18 / inv. 12465
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. L'inscription est
lisible et les lettres assez bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 25.7x30.9x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
p ii .
Celsi
p.m..
p(anna) tria cor(ticea)
Ӿ s =− Ӿ £
13. 19 / inv. 13022
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. L’inscription est lisible bien que la
surface soit assez abimée. 18.5x19x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p(edes ?) octo s(emis)
Quintus
(pannum ?) cor(ticeum)
Sabini
denarios duos s(emissem)
13. 20 / inv. 12417
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus
récente est lisible. On distingue encore de nombreuses traces d’inscriptions antérieures.
27x32.4x2.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
r . c p . . .
Stenonis
. i m . . n i
septem p(anna) cor(ticea)
. p i iim i
(inscription antérieure)
. . mvr
...n..
.m.
sc . . t . .
13. 21 / inv. 13024
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible.
24x25.6x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem
p( ) octo
.....
cal( )
..
82
13. 22 / inv. 12203
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais
l’inscription la plus récente est bien lisible. 28 x 21.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
Lucilia
p( ) c( )
denarium unum s(emissem) quadrantem
13. 23 / inv. 12358
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. Les lettres ne sont pas
profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 22x31.9x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Tertius
p( ) c( )
denarium unum s(emissem) quadrantem
13. 24 / inv. 12599
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 19x39.7x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) c( )
Adiuto
denarium unum s(emissem) quadrantem
ris
(inscription antérieure)
rvs
Ӿis
13. 25 / inv. 12675
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 17.7x30.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) c( )
Marti
denarium unum s(emissem)
alis
13. 26 / inv. 12928
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 32x27.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) c( )
Iulius
denarii s(emissem)
Via
(inscription antérieure)
nda
cor
83
13. 27 / inv. 13072
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore les traces illisibles d’inscriptions antérieures.
25.2x30x3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Con
p( ) c( )
denarium unum s(emissem)
curdus
13. 28 / inv. 12652
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 24x27.3x2.4 mm
Sisak, Hrnjak, 1913
Revers
Droit
Octav
p( ) c( )
denarium unum
ia
Dru
sila
13. 29 / inv. 12083
Étiquette de plomb de forme rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 20.6x25x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) c( ) unus (a, um)
rien
denarii s(emissem)
13. 30 / inv. 12355
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25x30x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) c( ) unus (a, um)
Tauru
denarium unum s(emissem)
s
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
ii
iiii
a
p xvi
84
13. 31 / inv. 12035
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21.1x29x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) c( ) unus (a, um)
Petuli(i)
denarios tres
Suri
13. 32 / inv. 12713
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est lisible. 25.6x33.2x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
Sasa
p( ) unus (a, um) c( ) denarii s(emissem) sescunciam rien
13. 33 / inv. 12802
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 26.5x28x1 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) c( )
Fini
denarios tres
tus
13. 34 / inv. 12424
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit assez abimée. 20.7x27x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
Secunda
p( ) unus (a, um) c( ) denarios duos
Breuci
13. 35 / inv. 12518
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure.
26.4x41x2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) tres (tria)
rien
c( )denarios tres s(emissem)
(inscription antérieure)
. c v iii
85
13. 36 / inv. 13025
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 21x31x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) tres (tria) c( )
Rustici
denarii s(emissem) sescunciam
Atecti
13. 37 / inv. 12910
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure.
19.3x27.3x0.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) p( ) c( )
Iusta
denarium unum s(emissem)
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
xc..
p
13. 38 / inv. 12991
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées mais on distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures. 29.7x31x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) p( ) unus (a, um)
p( ) c( ) denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
Sabin
r cor
a
iiii
(inscription antérieure)
Mucci
13. 39 / inv. 12183
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées.
23.5x26.4x1.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
p( ) piperi(nus, a, um)
Ulca
p( ) cor(ticeus, a, um)
Proc(u)li
denarii quadrantem sescunciam
86
13. 40 / inv. 12094
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 26.6x27.8x2.1 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) pipe
Blend
ri(nus, a, um)
a Vita
denarii quadrantem sescunciam
lis
13. 41 / inv. 12198
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 19.3x25.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, Kolar, 1916
Droit
Revers
Lucius
p( ) pipe
ri(nus, a, um)
denarios quinque
13. 42 / inv. 12649
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est bien lisible. 24.4x25x2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) pipe
Ocla
ri(nus, a, um)
tius
13. 43 / inv. 12917
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 25x44.3x1 mm
Sisak
Droit
Revers
Afri
p( ) piper(inus, a, um)
13. 44 / inv. 12289
Étiquette de plomb de forme irrégulière percée de deux trous. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures.
24x26x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit (raturé, inscription antérieure)
Ӿ i s =−
p( ) pipe(rinus, a, um)
s ii
denarios duos
s
87
13. 45 / inv. 12037
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 14.8x25.3x1 mm
Sisak, Bukvić 1910
Droit
Revers
Paser
p( ) pi(perinus, a, um) denarios duos
13. 46 / inv. 12051
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.9x26.6x2.2 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) pi(perinus, a, um)
Paser
denarium unum s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
l
ani
13. 47 / inv. 12093
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 22.4x32.2x1.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) pi(perinus, a, um)
Bucca
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
(inscription antérieure)
Ӿ ii s
13. 48 / inv. 12153
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 24.5x30x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) pi(perinus, a, um)
Vitali
denarium unum s(emissem)
s Ce(n)sori
ni
13. 49 / inv. 12420
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
26.8x35.7x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
Terti
p( ) pi(perinus, a, um)
us Fusci
denarios duos quadrantem
88
13. 50 / inv. 12426
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.7x32.5x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) pi(perinus, a, um)
Vale
denarios duos
ria
(inscription antérieure)
ii s
13. 51 / inv. 12592
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 18.8x29.3x1.6 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
p( ) pi(perinus, a, um)
Zosi
denarios duos
mus
13. 52 / inv. 12869
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous (?). L’inscription est lisible et les
lettres bien incisées. 18.8x22.7x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Dabilo
p( ) pi(perinus, a, um)
denarios duos
13. 53 / inv. 13020
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 24.7x25x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Primus
p( ) pi(perinus, a, um) denarios quattuor
13. 54 / inv. 12040
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 21.5x27.8x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) pi(perinus, a, um) denarium unum
Peculi
(inscription antérieure)
aris
p
89
13. 55 / inv. 12316
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 22.7x31.5x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
prm
Sergi(i)
ca
p( ) p( ) duo (duae)
Ӿ ii s
(inscription antérieure)
vss
13. 56 / inv. 12553
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 14.3x25.9x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p( ) pa( )
Acuta
(inscription antérieure)
Decio
Ӿ
Il est vraisemblablement question de deux individus différents dans cette inscription, une femme,
Acuta, et un homme, Decio.
13. 57 / inv. 12528
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x29.4x2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
denarium unum s(emissem) quadrantem
p( ) pu(rpurei, ae, a) decem
(inscription antérieure)
Ӿ ii =−
13. 58 / inv. 12330
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui ne facilite
pas la lecture, d’autant plus que les lettres ne sont pas profondément incisées. On distingue
encore des traces d’inscriptions antérieures. 26.6x29.2x2.4 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem)
pipe(rinus, a, um)
quattuor
90
13. 59 / inv. 12282
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’inscriptions
antérieures. 21x27.4x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
rmi
p( ) p( )
Ӿ
denarios duos s(emissem)
13. 60 / inv. 12323
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
27.2x31.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
pp
p( ) p( )
Ӿ ii
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
ca
13. 61 / inv. 12690
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 21x44x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) p( )
Evaristu
denarium unum s(emissem)
s
13. 62 / inv. 12506
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée et assez abimée mais
l’inscription reste lisible. On distingue aussi les traces illisibles d’inscriptions antérieures.
19.2x41.2x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) p( )
Lucelius
denarium unum sescunciam
Corvi
91
13. 63 / inv. 12852
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces
d’inscriptions antérieures. 20.6x26.2x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p( ) p( )
Dasa
denarios duos quadrantem
na
13. 64 / inv. 12097
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien
incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore encore bien les traces d’une inscription
antérieure. 22.8x24.7x1.8 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
b i cor
p( ) p( ) denarios duos s(emissem)
Ӿ ii s
Gaiana
Suri
XIV
14. 01 / inv. 12002
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée, ce ne facilite pas la lecture. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 25x36x2 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
Ӿ s =−
p( ) m( )
denarium unum quadrantem
(inscription antérieure)
. . . cus
cor
14. 02 / inv. 12677
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques
traces d’inscriptions antérieures. 25.5x32x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) m( )
Octavia
denarium unum
Secund
a
92
14. 03 / inv. 12364
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 23.2x29.7x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) m( ) unus (a, um) ?
Trita
denarios duos quadrantem
Fusci
14. 04 / inv. 12981
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions
antérieures. 19.2x26x2.4 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) m( ) unus (a, um)
Petuli(i)
denarios quattuor
Suri
14. 05 / inv. 12172
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez abimée ce qui
rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
17.2x23.3x1.5 mm
Sisak, Štimac, 1909
Droit (inscription antérieure) ?
Revers
Bulesus
p( ) m( ) unus (a, um) quadrans ?
denarium unum s(emissem) quadrantem
denarios duos quadrantem
Il n’est pas du tout certain que toutes les inscriptions sur le revers soient contemporaines.
14. 06 / inv. 12134
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 24.8x31.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) m( )
Vita
denarios duos s(emissem)
lis
Grati
Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines.
93
14. 07 / inv. 13062
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres assez bien incisées. On distingue aussi les traces d’une inscription antérieure.
21x26.8x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
prim
Ava
cor
Leria ?
Ӿ iii
p( ) unus (a, um) m( )
Il est très probable que le texte raturé sur le revers ait fait partie d'une inscription antérieure non
apparentée au texte sur l’avers. La lecture du nom pose de grandes difficultés d'interprétation (cf.
s.v. Ava).
14. 08 / inv. 12133
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces
d'inscriptions antérieures sont juste perceptibles. 22.8x29.2x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um)
Ulpius
denarium unum s(emissem)
Luca
nus
14. 09 / inv. 12623
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x30.7x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um)
Mari
denarii s(emissem) quadrantem
go
14. 10 / inv. 12712
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui
rend la lecture de l'inscription incertaine. 23.8x25.2x1.6 mm
Sisak
Revers
Droit
denarium unum
p( ) (ha)em(atinus, a, um)
(inscription antérieure)
Aponius
Sextvs
94
14. 11 / inv. 12823
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées.
23.6x28.5x1.6 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um)
Breu
denarium (unum ?)
ca
(inscription antérieure)
ari
septem
Le prix est présent mais incertain (est-ce 1 denier ?).
14. 12 / inv. 13056
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement
raturée mais on arrive à distinguer l’inscription la plus récente. Des traces d’inscriptions
antérieures sont aussi visibles. 27x33.7x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um)
Bato
denarios tres s(emissem) quadrantem
Sceni
14. 13 / inv. 12054
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 22.5x26.7x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarios duos ? quadrantem
p( ) duo (duae)
m( )
(inscription antérieure)
Ӿ . . s =−
14. 14 / inv. 12259
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 20.3x36x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) duo (duae) s(emis)
Lucius
m( )
Quadratus
denarium unum s(emissem) sescunciam
95
14. 15 / inv. 12208
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi
quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24x32 x 1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um)
Luci
denarii s(emissem) sescunciam
us
14. 16 / inv. 12463
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
assez abimée. 23x30x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um)
Capi
denarium unum
to
14. 17 / inv. 12855
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 25.5x26.3x0.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um)
Dalo
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
ca
Marci
Le rapport qui pouvait exister entre Daloca (la lecture n’est d’ailleurs pas absolument certaine) et
Marcus n’est pas évident (serait-elle sa fille, son esclave ou une employée chargée d’exécuter la
commande?) mais il semble bien que les inscriptions soient contemporaines et écrites de la
même main.
14. 18 / inv. 12926
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée
mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 26.2x29.6x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um)
Iulius
denarii s(emissem) sescunciam
Iuve
(inscription antérieure)
nili
redi
Il n'est pas exclu que les lettres M et I aient fait partie d’une inscription antérieure.
96
14. 19 / inv. 12765
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées.
16.6x24.2x0.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um)
Simplex
denarium unum s(emissem) quadrantem sescunciam
corria
(inscription antérieure)
rius
s
14. 20 / inv. 12016
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription reste lisible. 21x28x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
rien
denarii s(emissem)
14. 21 / inv. 12021
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription n’est pas aisée car la surface est endommagée et fortement raturée. On distingue
aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21x23x1 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
raturé
denarium unum
14. 22 / inv. 13038
Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 16.7x28.6x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
p( ) tres (tria) m( )
Ucco
> denarios decem s(emissem)
Tarato
La signification du sigle > n’est pas claire.
97
14. 23 / inv. 12130
Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi les traces d’une inscription. 22x30.4x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) octans ?
v i
quattuor
denarios ?
m( )
(inscription antérieure)
Ӿ
Le prix est-il de quatre deniers?
14. 24 / inv. 12086
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
25.3x37.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
m( ) p( ) duo (duae)
raturé
denarios duos s(emissem)
14. 25 / inv. 12447
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée jadis de deux trous. L'inscription
est lisible et les lettres bien incisées, l’avers a été raturé mais on y distingue encore quelques
traces d’une inscription antérieure. 25.9x27.6x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (raturé, inscription antérieure)
p( ) quattuor
pis
mur(teoli, ae, a)
m
denarios tres
14. 26 / inv. 12710
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturé mais l’inscription la plus récente reste lisible. On peut aussi observer des traces
illisibles d’inscriptions antérieures. 33.3x53.6x3.2 mm
Sisak
Revers
Droit
pur(purei, ae, a) mur(teoli, ae, a)
Singinus
p( ) sex
Domnus
denarium unum ? sescunciam
98
14. 27 / inv. 12810
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée et présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On
distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.2x26.3x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) c( ) sex
Flori
mur(teoli, ae, a)
a Cleme
denarios tres
ntis
(inscription antérieure)
p i cor
XV
15. 01 / inv. 12656
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 27x29.4x1.7
mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
p( ) r( )
Octavia
denarii s(emissem) quadrantem
Venus
ta
15. 02 / inv. 12101
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
21.2x25.1x2.1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
p( ) r( )
(inscription antérieure)
vii
15. 03 / inv. 12169
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est légèrement abimée
mais l’inscription est lisible malgré quelques incertitudes. 18.3x22.9x1.3 mm
Sisak
Droit
Revers
p( ) r( ) denarii s(emissem) quadrantem
rien
99
15. 04 / inv. 12099
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi quelques faibles traces d’une inscription antérieure 20.7x27x1.7 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Vibius
denarium unum sescunciam
Nonci
15. 05 / inv. 12220
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais
l’inscription est lisible. 22.7x28.7x1.9 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Iustus I
denarium unum s(emissem)
usti
ni
15. 06 / inv. 12221
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques
traces d’inscriptions antérieures. 25.1x32x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Lucius
denarii s(emissem)
Quarsti
onis
15. 07 / inv. 12227
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. 24.2x34.3x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) ?
Lucius
denarii s(emissem)
Si..m
iri
15. 08 / inv. 12369
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription est lisible. 25.5x28.8x1.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Succes
denarii quadrantem sescunciam
sus Sce
norm(i ?)
100
15. 09 / inv. 12409
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface abimée et il semblerait que
les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur le revers pourrait être plus récente.
24.9x29.9x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (inscription antérieure)
p( ) r( ) unus (a, um)
Spuria
denarii s(emissem)
Pusill
a
15. 10 / inv. 12612
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est légèrement abimée
mais l'inscription est lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles.
24.1x25.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Mamm
denarii s(emissem) quadrantem
a Acuti
a
15. 11 / inv. 12742
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée, les traces d'inscriptions antérieures sont présentes mais illisibles.
21.8x25.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Festa Do
denarii quadrantem
mestici
15. 12 / inv. 12784
Étiquette de plomb de forme triangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées, on distingue à peine quelques traces d’inscriptions antérieures. 24.7x27.2x1.5 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Greca
denarii s(emissem)
Secun
di
101
15. 13 / inv. 12807
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible bien que la
surface soit assez abimée. Quelques traces d'inscriptions antérieures sont aussi visibles.
.22.4x26x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Flavius
denarii quadrantem sescunciam
Celsin
(inscription antérieure)
us
p ii
Ӿ ii s £
15. 14 / inv. 12896
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 25.6x29.2x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Domes
denarios quinque ?
tica
15. 15 / inv. 12924
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces
d’inscriptions antérieures. 23.2x28.2x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Iulius
denarium unum quadrantem
Nio
(inscription antérieure)
..v..
. . as
ci
15. 16 / inv. 12961
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. 22.2x24.7x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
rien
denarii s(emissem) sescunciam
102
15. 17 / inv. 13002
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des
traces d’inscriptions antérieures. 24.8x31.2x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Regin
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
{n}us
(inscription antérieure)
s . . ri
.v.
15. 18 / inv. 13018
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.3x30.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Prisc
denarium unum
a
15. 19 / inv. 12493
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 22.3x29x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
C(h)lora
p( ) r( ) unus (a, um) ?
Liccaia
denarios tres s(emissem)
(inscription antérieure)
astu
Ӿ x
15. 20 / inv. 12178
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore
quelques traces d’une inscription antérieure. 19.8x25.2x0.7 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
.rx
Cabra
...
Terti(i)
Ӿ..
p( ) r( ) duo (duae) denarium unum
103
15. 21 / inv. 12478
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée, ce qui ne facilite pas la lecture de l’inscription. On distingue
aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.2x24.2x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) tres (tria) ?
Claudia
denarios quattuor ?
Cnitini
a
(inscription antérieure)
Ӿ =−
15. 22 / inv. 12998
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, les
lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible.
19.5x21x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
p( ) r( ) quattuor
Rufius
denarium unum s(emissem)
Gemel
us
15. 23 / inv. 12061
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 21.1x24.4x1.1 mm
Sisak, Kupa, Colussi, 1898
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) ?
raturé
duodecim
Est-ce un chiffre douze ou un prix de deux deniers?
15. 24 / inv. 12223
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures.
18.6x22.4x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um)
Iusta
denarium unum quadrantem
Fortis
(inscription antérieure)
cm
104
15. 25 / inv. 12785
Étiquette de plomb de forme triangulaire, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions
antérieures. 22x30.8x1 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um)
Ger
denarios duos s(emissem)
mana
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Ӿ
m
15. 26 / inv. 12199
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et
raturée, ce qui ne facilite pas la lecture. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 22.3x29x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
Longi
p( ) unus (a, um) r( ) duo (duae)
nus
denarium unum s(emissem)
Vanii
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Scennua
xi
.s.
15. 27 / inv. 12177
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont aussi
perceptibles. 24.3x25.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) p( ) r( ) octo
Calim
denarios sex
nus
105
XVI
16. 01 / inv. 12179
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 18.8x24.8x2 mm
Sisak
Revers
Droit (inscription antérieure)
p( ) r( ) unus (a, um) m( )
Batu
denarium unum
na
16. 02 / inv. 12783
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L'inscription est lisible et
et les lettres bien incisées. 24.6x25.2x1 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) m( )
Germa
denarios tres quadrantem
na
16. 03 / inv. 12513
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25.4x27.5x2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
denarios tres quadrantem
Catta
p( ) duos (duas, dua) r( ) tres s(emis)
(ha)em(atini, ae, a ?) tres
16. 04 / inv. 13077
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée ce qui
rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures
et il n'est pas certain que l'inscription sur le revers ait un rapport avec l'inscription sur l’avers.
20.6x33x1 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure?)
Droit
p(ondo) duo
p( ) r( ) m( )
denarios duos ? quadrantem
Vita
lis
106
16. 05 / inv. 13014
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée et la lecture des inscriptions incertaine. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 22x25.5x1 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
Radaus
p( ) unus (a, um) r( ) duo (duae) m( ) unus (a, um) ?
fe(rrugineus, a, um)
denarium unum s(emissem) quadrantem
16. 06 / inv. 12413
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
la lecture de l’inscription est plutôt malaisée. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 24.8x26.8x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) tres ? f( ) m( ) unus (a, um)
Statius
denarii quandrantem sescunciam ?
Part(h)e
ni(i)
16. 07 / inv. 12464
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais
l’inscription la plus récente reste néanmoins assez clairement lisible. On distingue aussi quelques
traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24.4x25.2x2.8 mm
Sisak, Kupa, 1912
Droit
Ce(n)so
rina
Revers
p( ) r( ) unus (a, um) r( ) f( )
tres denarii s(emissem) quadrantem
16. 08 / inv. 12756
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et assez
soignée, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 22x25.7x1.8 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) tres ?
Festa
r( ) c( ) duo (duae) f( ) unus (a, um)
(inscription antérieure)
denarios duos s(emissem)
Ӿ...
107
16. 09 / inv. 12185
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Il n’est d’ailleurs pas certain que les inscriptions
lisibles soient contemporaines. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures.
27x31.4x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) m( )
Policrati
f( ) sex ?
p(ondo) vigintisex ?
XVII
17. 01 / inv. 12088
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 18.2x29x0.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) c( ) r( )
piper(inus, a, um)
denarium unum ?
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
p i i i
Ӿ ii s
Il n’est pas possible de distinguer les inscriptions avec certitude et de deviner laquelle est la plus
récente.
17. 02 / inv. 12152
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 23.5x36.2x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1918
Revers
Droit
p( ) c( ) r( )
Vind
denarios quinque
a
(inscription antérieure)
Ӿs£
Il semblerait que le £ ne se rapporte pas au prix de 5 deniers mais plutôt au prix de 0,5 denier.
108
17. 03 / inv. 12018
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions
antérieures. 24x30x2.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem)
Proculus
p( ) r( ) c( )
17. 04 / inv. 12023
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de six trous. La surface est
endommagée et raturée, la lecture des inscriptions pose de grandes difficultés, notamment sur
l’avers. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x33x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
denarii s(emissem)
deux inscriptions antérieures mélangées et
(inscription antérieure)
incompréhensibles
ab i
17. 05 / inv. 12257
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 22.5x42x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
Mutursa
raturé
p( ) r( ) c( )
denarii s(emissem)
17. 06 / inv. 12622
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 19.3x28x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Im(m)ac{c}
denarii s(emissem) quadrantem
uli
Op(t)a
ti
109
17. 07 / inv. 12650
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres profondément incisées. 22.4x30.5x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Naso
denarii s(emissem)
Sipa
ndi
17. 08 / inv. 12696
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.2x30x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Spenica
denarii s(emissem)
la
(inscription antérieure)
Licai
Ӿ s =−
17. 09 / inv. 12846
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 19x21x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Flavia
denarium unum sescunciam
Sabin
(inscription antérieure)
illa
p
La lecture Sabinilla n'est pas assurée mais semble vraisemblable.
17. 10 / inv. 12853
Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 18x22.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Dalus
denarii s(emissem)
Batoni
110
17. 11 / inv. 12230
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste en majeure partie lisible. Les inscriptions antérieures sont
aussi en partie lisibles. 23.7x26.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Mellio
denarium unum
Tertius
(inscriptions antérieures)
(inscription antérieure)
..ic
iii
p xiiii
sa . . vr
xxv
pi
(verticalement) Ӿ ii s −
17. 12 / inv. 12921
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces
d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 17.4x27x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) co(rticeus, a, um)
Iulia
denarii s(emissem)
Trepe
na
17. 13 / inv. 12943
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée, plus
particulièrement sur le revers mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.2x24x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
Luna
raturé
p( ) r( ) c( ) r( )
(inscription antérieure)
Ӿ i s =−
17. 14 / inv. 12891
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 20x31x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( ) r( ) f( )
Decum
denarios duos
us
Carserico
111
17. 15 / inv. 12753
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 25.5x30x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
Exdelus
Sarmatae
p( ) r( ) r( ) c( )
17. 16 / inv. 12642
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée et la lecture de l'inscription incertaine. On distingue encore des traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 20.6x27.8x2.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Nata
cor(ticeus, a, um)
lis
denarios duos
17. 17 / inv. 13107
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées
mais l’inscription reste en grande partie lisible. 22x26.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Crispus
cor(ticeus, a, um)
.ata
denarios duos
nis
17. 18 / inv. 12136
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi des traces d’une inscription antérieure. 25.9x27x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Ulpi
cor(ticeus, a, um)
a
Procel
Muccen
lius
a
(inscription antérieure)
Ӿs
Le rapport entre les deux individus n’est pas clair mais les inscriptions semblent être
contemporaines et écrites par la même main.
112
17. 19 / inv. 12387
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui
rend la lecture de l'inscription incertaine. 19.3x24.8x1.3 mm
Sisak
Revers
Droit
denarium unum ? quadrantem
Sabini
p( ) r( ) unus (a, um) ? cor(ticeus, a, um)
17. 20 / inv. 12875
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore des traces
illisibles d’inscriptions antérieures. 28x44.5x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Domestica
can(didus, a, um)
Titi
denarii s(emissem)
17. 21 / inv. 12502
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est tout de même lisible. Les traces d'inscriptions antérieures
sont aussi présentes. 21.5x23x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Afren
pur(pureus, a, um)
us
denarios duos
(inscription antérieure)
Ӿ ii s
17. 22 / inv. 12523
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Des traces d’inscriptions antérieures sont aussi
visibles. 23.2x32.3x1 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( ) quinque
Anna
cor(ticeus, a, um)
Marci
(inscription antérieure)
denarii s(emissem) quadrantem
Ӿ i =−
113
17. 23 / inv. 12394
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible sans difficultés. 21x25.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) c( )
Sura
denarium unum quadrantem
Cresce
ntis
17. 24 / inv. 12401
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces
d’inscriptions antérieures. 25x33.4x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (inscriptions antérieures)
p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) c( )
Sura
denarii s(emissem) quadrantem
Canio Ӿ s =−
Il semblerait que deux inscriptions anciennes soient visibles sur l'avers, deux noms ainsi qu’un
prix.
17. 25 / inv. 12485
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible sans trop de difficultés. 17.8x31.3x1.7 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) ca(ndidus, a, um)
Catta
denarium unum
Furi(i)
17. 26 / inv. 12718
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 21x30.4x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) c( ) r( ) duo (duae)
Festa
denarium unum quadrantem
Suri
114
17. 27 / inv. 13128
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 26.4x29x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( ) p( ) denarios tres
Senicio
Togioni
17. 28 / inv. 12594
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en
partie lisible. 26.8x31x2.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) tres (tria)
Nia Lu
r( ) c( ) duo (duae) f( ) duo (duae)
ci(i)
denarios duos quadrantem
(inscription antérieure)
Lucia
Occla
ti
17. 29 / inv. 12419
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces
d’inscriptions antérieures. 24x25x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( ) quattuor
Trita
f( ) unus (a, um) p( ) r( ) unus (a, um)
Fusci
denarios duos s(emissem) sescunciam
(inscription antérieure)
Ӿ i s =−
17. 30 / inv. 12915
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 18x31x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) tres (tria) r( )tres (tria) c( ) f( ) quattuor
C(a)esius
denarios sex
Severus
115
17. 31 / inv. 12001
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 26x35x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1910, Bukvić
Revers
Droit
p( ) tres (tria) s(emis) r( )
rien
duodecim c(a)er(ulei, ae, a)
denarios quattuor s(emissem)
17. 32 / inv. 12112
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les
traces d’inscriptions antérieures. 23.1x36.3x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (raturé, inscription antérieure)
p( ) unus (a, um) s( ) duo (duae) r( ) tres (tria) c( )
Litua
denarios tres
Ӿis
17. 33 / inv. 12168
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription reste en bonne partie lisible. On distingue encore des traces
illisibles d’inscriptions antérieures. 25.5x30.7x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
raturé
p( ) r( ) octo c( ) tres (tria)
denarium unum s(emissem)
17. 34 / inv. 12733
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées
mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 21x31.2x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) tres (tria) denarios sex
FASANA
et p( ) r( ) unus (a, um)
Fasana
p( ) unus (a, um) denarios duos
(inscription antérieure)
p i Ӿ ii
Il est apparemment question de deux prix pour deux produits ou deux services différents mais
dans le cadre de la même transaction.
116
XVIII
18. 01 / inv. 13027
Étiquette de plomb fragmentaire de forme rectangulaire percée apparemment de deux trous. La
surface est assez abimée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 27x27.7x1.7 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Droit
Revers
Resti
r( ) denarium unum s(emissem) quadrantem
tuti
Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport entre les inscriptions.
18. 02 / inv. 12038
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi
quelques traces d’inscriptions antérieures. 20.7x28.2x1.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (duae)
Pami
denarios duos
rtas
18. 03 / inv. 12494
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription assez ardue. On
distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 22x28.6x2.2
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
Cisurn
o
denarios quattuor ?
18. 04 / inv. 12617
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 23x23.5x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Maxima
r( ) tres (tria) denarii sescunciam
Vitili
a
117
18. 05 / inv. 12630
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est très endommagée
mais l’inscription la plus récente reste assez lisible. 27.4x38.4x2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
raturé
denarios tres ? quadrantem
18. 06 / inv. 12678
Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis, semble-t-il, d'un trou. La surface est assez abimée
et la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
24.8x40x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
f i .
r( ) tres (tria)
tvi
(inscription antérieure)
p f. . .
18. 07 / inv. 12813
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée et présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On
distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24x25.3x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
Flavius
denarii s(emissem) sescunciam
Capito
(inscription antérieure)
Ӿ ii
18. 08 / inv. 12520
Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis de deux trous. La surface est raturée mais
l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
25.2x26.7x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) tres (tria) s(emis)
Asteri
denarii s(emissem) sescunciam
us
(inscription antérieure)
Ӿ i =−
118
18. 09 / inv. 12344
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et
les lettres bien incisées. 20x29.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuor ?
Decori
denarii s(emissem) quadrantem
aria
18. 10 / inv. 12949
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L'inscription est lisible et
les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais y distingue encore quelques traces d’une
inscription antérieure. 29.3x36.7x2.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
mas .
r( ) quattuor
....
Flami(i)
18. 11 / inv. 12967
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées
mais l’inscription est tout de même en grande partie lisible. 23x23.2x1.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) quattuor s(emis)
Pusillus
denarii s(emissem) qudrantem sescunciam
Capito
nis
18. 12 / inv. 12674
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Les traces d'inscriptions
antérieures sont aussi visibles. 19.8x37.5x0.9 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
denarios octo
Mama
r( ) quinque
18. 13 / inv. 12680
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé jadis d'un trou. L’inscription est
lisible bien que les lettres ne soient pas trop profondément incisées. 25.5x33.6x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
r( ) quinque denarium unum s(emissem)
rien
119
18. 14 / inv. 12632
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est très endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 18.9x34.2x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) quinque
Resii Crisini
denarium unum s(emissem)
(inscription antérieure)
Ӿ i s =−
18. 15 / inv. 12723
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 24.6x25.7x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) sex
raturé
denarium unum
18. 16 / inv. 12467
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et la
lecture de l'inscription incertaine. 22.5x26.5x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) sex ?
rien
denarium unum sextantem ?
Peut-on interpréter l’abréviation Ӿ I z comme denarium unum sextantem?
18. 17 / inv. 12631
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.4x32.2x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) sex s(emis)
raturé
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
120
18. 18 / inv. 12589
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 23.6x38x1.9 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) v.ii (octo ?)
Aponius
denarios duos
Proculus
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Adiutor
Ӿ ii
Lucci
18. 19 / inv. 13067
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées. 18.4x30.4x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) novem
Venusta
denarium unum ? s(emissem) sescunciam
Festi
18. 20 / inv. 12120
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et
la lecture de l’inscription est malaisée. 25.5x27x1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) undecim
denarios tres
(inscription antérieure) ?
(inscription antérieure) ?
Ӿ ii s =−
r xi
Il est en fait impossible de distinguer laquelle des inscriptions est plus récente.
18. 21 / inv. 12425
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.3x28.2x1.9 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) decem s(emis)
Trita
denarios duos quadrantem
Pleni
121
18. 22 / inv. 12121
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 27x30.6x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) duodecim
rien
denarium unum ? quadrantem
XIX
19. 01 / inv. 13108
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 17x25x0.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) c( )
Cresp
denarium unum
us
Flavi(i)
19. 02 / inv. 12359
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 19.2x41.2x2.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) c( )
Surus
denarii s(emissem) sescunciam
Marci
19. 03 / inv. 12081
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible 26.6x28.6x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
r c vii
r( ) c( ) duo (duae)
denarii s(emissem) quadrantem
19. 04 / inv. 12092
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
assez bien incisées. 21.1x23.9x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) unus (a, um)
Ursio
denarii quadrantem
fullo
122
19. 05 / inv. 12657
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
25x28.2x1.8 mm
Sisak, Colussi, 1904
Droit
Revers
Niger
r( ) c( ) unus (a, um)
19. 06 / inv. 13121
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 24.2x26.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Corvus
r( ) c( ) unus (a, um) denarii s(emissem)
19. 07 / inv. 12006
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est très
endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 31x31x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) c( ) duo (duae) s(emis) ca( )
raturé et illisible
denarii ? quadrantem sescunciam
19. 08 / inv. 12441
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. L’inscription antérieure est aussi bien lisible. 25.2x31.7x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure)
Droit
t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
r( ) c( ) tres (tria)
denarium unum
(inscription antérieure)
Cebala
Callua
19. 09 / inv. 12864
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en
partie lisible. 25.4x29.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) c( ) quinque
Flavia
denarium unum
Proc(u)la
(inscription antérieure)
Ӿ .s
123
19. 10 / inv. 12587
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 21x26.2x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) c( ) septem
Vitel
denarium unum s(emissem) quadrantem
lia Su
ra
19. 11 / inv. 12519
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. 22.7x25.8x2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) c( )
Aquili
octo denarios duos
na Luc
ci
19. 12 / inv. 12019
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription
antérieure. 32x33x2.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) ca( )
raturé
tredecim
denarium unum s(emissem)
19. 13 / inv. 12073
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 26.5x27.5x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) ca( )
Primu
unus (a, um) p( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam
s
(inscription antérieure)
Ӿ ii s =−
124
19. 14 / inv. 12531
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 20.7x39.4x2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
r( ) ca( ) duo (duae)
denarios duos ? s(emissem) quadrantem
quattuor pav(onini, ae, a)
19. 15 / inv. 12555
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x31.5x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) cal( )
(civis) And(autoniae)
denarii s(emissem) quadrantem
Grippus
Triti
(inscription antérieure)
em
v
nt
19. 16 / inv. 12357
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 21.4x28x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure ?)
r( ) cal( )
Mucci
denarii quadrantem
Ӿ ii
19. 17 / inv. 12872
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27x32.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cal( )
Cusso
tres (tria)
Mela
denarii quadrantem sescunciam
nosi
(inscription antérieure)
pc...
125
19. 18 / inv. 12982
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
19.4x22.3x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cal( ) tres (tria)
Rufa
denarium unum s(emissem)
Cari
19. 19 / inv. 12508
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 27.1x28.9x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) cal( )
Ce(n)sor
quattuor
{r}ina
(inscription antérieure)
r iv
Ӿs
19. 20 / inv. 12794
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions
antérieures. 27x28x1.3 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
r( ) cal( )
Gem
quinque denarios tres ? sescunciam
ella
(inscription antérieure)
Ӿs
19. 21 / inv. 12577
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée, les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même
lisible. 20.2x23.2x0.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) cal( )
Bardilu
sex denarium unum
s Viri
atus
126
19. 22 / inv. 12175
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.5x33.2x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) cal( ) triginta
Candida
denarios duos quadrantem
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
pri
v ii
vi
Il n'est pas impossible que le chiffre 30 ait fait partie d’une inscription antérieure!
19. 23 / inv. 12067
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et
raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible quoique incertaine. On distingue aussi
quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21.3x34.6x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
denarii s(emissem) quadrantem
r( ) cav( )
La lettre V serait-elle plutôt un N ?
19. 24 / inv. 12214
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et il
semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur le revers est
vraisemblablement plus récente. On distingue aussi des traces d’autres inscriptions antérieures.
21x26.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit (inscription antérieure)
Laurio
b(anata) pipe
r( ) c(a)er(ulei, ae, a)
rina
tres (tria) denarium unum quadrantem
(inscription antérieure)
r ii
xv
127
19. 25 / inv. 12375
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée, les lettres ne sont
pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 19.6x21.5x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) coc(cineus, a, um)
Spuri
denarios duos s(emissem)
us
19. 26 / inv. 12224
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue quelques traces d’une inscription antérieure. 29.4x29.8x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Ma
denarii s(emissem) quadrantem
tera
Valer
iani
19. 27 / inv. 12294
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.3x22.3x1.8 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Sene
denarios tres
no
19. 28 / inv. 12390
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 19x22.8x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Stuba
denarii s(emissem)
rus
Vicci
19. 29 / inv. 12778
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des
traces d’inscriptions antérieures.
24.3x27.2x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Galen
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
us
128
19. 30 / inv. 12788
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22x29.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Ianuari
denarium unum
us Succes
(inscription antérieure)
si
xx
19. 31 / inv. 12295
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 14.4x33.4x1.8 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
Severi(i)
r( ) cor(ticei, ae, a) tres (tria)
denarii s(emissem)
Crispini
19. 32 / inv. 12238
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x29.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) cor(ticei, ae, a)
mi
quinque ? denarii quadrantem
Ӿs
19. 33 / inv. 12368
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. On distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures.
20.3x30.8x0.9 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticei, ae, a) novem
Sura
denarii quadrantem sescunciam
Namusii
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
p..
Iustinus
Ӿ s
Successi
129
19. 34 / inv. 12573
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible. 24.5x34.3x1.7 mm
Marija Pavašek, Nova Gradiška, 1913
Revers
Droit
r( ) cor(ticei, ae, a)
Acutus
undecim denarium unum quadrantem
Grati
19. 35 / inv. 12333
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
23.8x31x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
r ii Ӿ v
r( ) cor(ticeus, a, um)
xii
denarios ? duos
(inscription antérieure)
o r s
Ӿ iii Ӿ ii s
19. 36 / inv. 13070
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée, on distingue les traces de plusieurs inscriptions différentes. 24x29.4x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um) p( ) unus (a, um)
Venu
denarios tres quadrantem sescunciam
sta
De nombreuses traces d'inscriptions antérieures sont présentes, il est difficile de distinguer
quelles lettres appartiennent à quelle inscription, notamment dans le cas du prix.
19. 37 / inv. 12639
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.5x24.5x2.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Nerico
r( ) unus (a, um) c( )
rus
denarios duos sescunciam
Celsi
130
19. 38 / inv. 12993
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente de
nombreuses traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore
les traces d’inscriptions antérieures. 23.8x29x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Quar
r( ) septem p( ) co( )
tio
r( ) duo (duae) denarii s(emissem) sescunciam
19. 39 / inv. 12702
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 28x33.4x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) octo
Severa
pavonino
Sabini
denarii s(emissem)
Il semblerait que l’adjectif pavonino soit au datif, voire à l’ablatif.
19. 40 / inv. 12579
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.2x28x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) p( )
Anta
denarium unum
ia
19. 41 / inv. 12434
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée et fortement raturée. L’inscription la plus récente semble lisible mais il est difficile
de distinguer avec certitude les différentes inscriptions les unes des autres. 30.6x31.6x2.1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) p( )
Cupi
denarium unum ? s(emissem) quadrantem
tus
131
19. 42 / inv. 12251
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 24.7x33.9x1.9 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
i p c a s v s o
r( ) p( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam
svic
Ma(n)sue
Ӿi
ta
19. 43 / inv. 12103
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. 20.6x31.3x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) p( ) unus (a, um) cor(ticeus, a, um)
Candida
denarii s(emissem)
Ianuari
19. 44 / inv. 12155
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 24.8x32x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Ulpius
r( ) p( ) tres (tria) ?
Feusus
denarios octo
19. 45 / inv. 12062
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions
antérieures. 28.1x31.7x2.1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1909
Droit
Revers (inscription antérieure)
p . .
r( ) p( ) quattuor
iv s
denarium unum s(emissem) quadrantem
Ӿ
19. 46 / inv. 12694
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.8x35x2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
Singo
r( ) p( ) septemdecim
nius Ru
denarios sedecim
finus
132
19. 47 / inv. 12416
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 24x27.7x2.6 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) pavo
Stanon
cia Cres
ni(nus, a, um)
centis
denarios duos
19. 48 / inv. 12276
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 26.6x31.6x2.9 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) piperi(ni, ae, a)
Secunda
tres (tria) denarii quadrantem sescunciam
Cresce
ntis
19. 49 / inv. 12628
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.4x28.8x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Nice
r( ) pipe(rinus, a, um)
denarios duos s(emissem)
19. 50 / inv. 12968
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 20x24.7x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Pupa
r( ) pipe(rinus, a, um)
denarios octo
19. 51 / inv. 13008
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible,
les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 25.4x29.8x0.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) pipe(rini, ae, a)
Sabina
septem denarii s(emissem) sescunciam
Severi
133
19. 52 / inv. 12235
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 23.6x27.9x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) pipe(rini, ae, a)
Merca
decem denarii s(emissem)
tor
19. 53 / inv. 12859
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x26.4x2.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) pipe
Cutio
ri(nus, a, um)
Sabini
denarios duos s(emissem) quadrantem
19. 54 / inv. 12923
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 23x27x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) pipe
Iulia
ri(ni, ae, a) quinque
Cresce
denarii quadrantem sescunciam
ntis
19. 55 / inv. 12204
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées.
27.3x31.9x1.3 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) piperi(ni, ae, a)
Maxim
decem denarium unum
us
134
19. 56 / inv. 12637
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 27.5x31x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) pond(o)
Mari
sex
dorpa
(inscription antérieure)
la(na) cor(ticea)
19. 57 / inv. 12700
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 25.6x27.3x3.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) pur(pureus, a, um)
Sinno
denarios quattuor s(emissem)
Sacron
i
19. 58 / inv. 12392
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
22.9x26.3x1.7 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) pur(purei, ae, a)
Sura
septem denarios duos
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
...
i.
usta
pa
19. 59 / inv. 12705
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées.
26x31.3x1.3 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) p( ) s(agum) pavo
Sexta
ni
Ma
num
gistri
denarium unum quadrantem
135
19. 60 / inv. 12667
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée mais
l’inscription reste lisible. 14.7x21x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) c( )
Mogi
denarii quadrantem
o
19. 61 / inv. 12209
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
23.6x30x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) c( ) denarii quadrantem
Lucius
Terti(i)
(inscription antérieure)
Ӿi
19. 62 / inv. 13081
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.3x25.2x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Ter
r( ) unus (a, um) cal( ) duo (duae)
tius
denarios duos quadrantem ?
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
r em i
s£
19. 63 / inv. 12572
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures.
27.1x29.4x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
Acutus
Dumnis f(ilius)
r( ) duo (duae) c( ) ou rec(urare)
136
19. 64 / inv. 13125
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 14x18.5x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Crispa
r( ) duo (duae) c( ) ou rec(urare)
denarium unum s(emissem)
19. 65 / inv. 12554
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 25x37x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (duae)
Albani(i)
cal( )
Spiri
denarios quattuor ?
19. 66 / inv. 12253
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. L’avers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une
inscription antérieure. 19.5x26.7x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) duo (duae) c( ) ou rec(urare)
miӾis£
cal( ) quattuor
....
denarii s(emissem) quadrantem
19. 67 / inv. 12697
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures.
20.5x30.6x1 mm
Sisak, Hirschmann, 1905
Revers
Droit
r( ) duo (duae)
Paccia
can(didi, ae, a)
Hygia
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
a...a
137
19. 68 / inv. 12804
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 26.4x30x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (duae) cas(ulae ?)
Firmi
na
r( ) duo (duae) sul(fure suffire ?)
19. 69 / inv. 12644
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est très endommagée
mais l’inscription est en majeure partie lisible. 20.4x27.9x2.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) duo (duae) cor(ticei, ae, a)
Mari
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
na Scri
boni(i)
19. 70 / inv. 13019
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 19.5x33.6x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) duo (duae) c( ) pipe
Prima
rinus
Val{l}e
denarios tres ? s(emissem)
ri(i)
On peut proposer comme autre lecture rec(uratus) piperinus.
19. 71 / inv. 12363
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
19.8x34.9x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Trico
r( ) duo (duae) ? p( ) unus (a, um)
Dasi
denarios tres sescunciam
(inscription antérieure)
ce
v
On peut proposer comme lecture alternative r( ) duo (duae) ? pi(perinus, a, um).
138
19. 72 / inv. 12884
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 19x27.4x1.5 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
r( ) duo (duae) pi
Iulia
peri(nus, a, um)
Rest(it)u
denarii quadrantem
ti
19. 73 / inv. 12100
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 21.4x26.7x1.1 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1912
Revers
Droit
Candida
r( ) duo (duae) p( ) unus (a, um) r( )
denarii s(emissem) quadrantem
19. 74 / inv. 12307
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.8x28.4x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) tres (tria) c( )
Scen
denarii s(emissem)
ua
Bala
usi
19. 75 / inv. 12361
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
19.3x30x2 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
Tertia
r( ) tres (tria) c( )
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
iii (le chiffre 3 raturé ?)
139
19. 76 / inv. 13001
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible.
21x27.8x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) ? c( )
Roma
p( ) r( ) c( )
ni
denarii s(emissem) quadrantem
Licini(i)
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
ti
..
..
tin..
19. 77 / inv. 12216
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface estabimée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 20.8x32x2.1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
Mursa
r( ) tres (tria) c( )
p( ) p( ) duo (duae) denarium unum quadrantem
19. 78 / inv. 12087
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la
surface soit un peu abimée. 28.6x32.4x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
denarii quadrantem
cal( )
Proc(u)la
Sabini
19. 79 / inv. 12396
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 15.3x36.2x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Sura
r( ) tres (tria) gal(bani, ae, a)
denarii quadrantem sescunciam
140
19. 80 / inv. 13109
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.8x30x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) tres (tria) gal(bani, ae, a)
Tita
denarii sescunciam
(inscription antérieure)
p piper
19. 81 / inv. 12491
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture
de l’inscription n’est pas aisée. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures.
16x34.6x2.1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
Claudi
can(didi, ae, a)
a Iucund
denarium unum
a
19. 82 / inv. 12435
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien
incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription
antérieure tout comme sur l’avers. 26.3x35.2x1.3 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
p p i Ӿ i £
r( ) tres (tria) coc(cinei, ae, a)
cor p xiii
Cinius
Ӿ iii
Celer
19. 83 / inv. 12527
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 26x39.2x2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
Bassus
r( ) tres (tria) p( ) duo (duae)
Patul
duo (duae) denarium unum quadrantem
li
141
19. 84 / inv. 13087
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 26x27x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
Corvin
p( ) quattuor
us
denarios tres
denarios tres
Il est impossible de distinguer avec certitude les différentes traces d'inscriptions antérieures.
19. 85 / inv. 12679
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 24.3x30x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarios tres ?
r( ) tres (tria)
p( ) decem
(inscription antérieure)
ban
Ӿ
19. 86 / inv. 12482
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 21.8x29x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuor c( )
C(h)lora
denarium unum sescunciam
Germa
ni
19. 87 / inv. 12226
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée et raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 20.2x27.8x1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
denarium unum quadrantem
Maxumus
r( ) quattuor ? c(a)er(ulei, ae, a)
) p( ) unus (a, um) s(emis)
La signification du sigle ) n’est pas claire.
142
19. 88 / inv. 12143
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas toutes
profondément incisées mais l’inscription reste lisible. 22x29.5x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) quattuor
Cand
cor(ticei, ae, a)
ida
denarium ? unum ?
19. 89 / inv. 12414
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription
est lisible et les lettres bien incisées. 22.8x24.2x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
Bouda
r( ) quattuor p( ) unus (a, um) ?
Crescii
denarium unum
19. 90 / inv. 12461
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions
antérieures. 20.9x24.2x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) quinque c( ) unus (a, um)
Dacu
denarium unum s(emissem) quadrantem
s Celsi
(inscription antérieure)
Ӿ s =−
Mucci
19. 91 / inv. 12727
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 24.4x27x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quinque
raturé
can(didi, ae, a)
denarium unum
143
19. 92 / inv. 12892
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 22.8x24.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quinque cor(ticei, ae, a)
Domiti
denarii quadrantem
us
Crusti
19. 93 / inv. 12728
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée et raturée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 26x29.5x1.2 mm
Sisak, Colussi, 1904
Droit
Revers (inscriptions antérieures)
Ӿ i s =− £
r( ) quinque p( ) p( )
Ӿ vii
denarium unum quadrantem
19. 94 / inv. 12930
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et quelques
faibles traces d’inscriptions antérieures sont aussi perceptibles. 23.5x25.8x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Iusta
r( ) quinque
pipe
rino
L’adjectif piperino est au datif ou à l’ablatif.
19. 95 / inv. 12640
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible.
26.2x26.4x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) sex ? c( )
Neria
denarios duos
Breu
ci
144
19. 96 / inv. 12567
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 17.6x32.5x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) sex
Aiax
c(a)er(ulei, ae, a)
Severi
denarios tres s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
pri
19. 97 / inv. 12391
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture
est loin d’être facile. 21.3x28.4x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) sex
[S]ulpicia
c(a)er(ulei, ae, a)
Ianuari
denarios quattuor ? s(emissem)
a
19. 98 / inv. 12452
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 28.4x29x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) sex
Vida
cor(ticei, ae, a)
Masc(u)li
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
rx
19. 99 / inv. 12716
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et
raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.6x33.5x0.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) sex
p( ) duo (duae)
raturé
denarium unum s(emissem)
145
19. 100 / inv. 13055
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée, les
lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible.
23x25x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Valeria
r( ) sex p( ) octans ?
denarium unum sescunciam
19. 101 / inv. 12795
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 19.8x30.4x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) sex
Gemel
pavonino
la
denarium unum quadrantem
Secundi
L’adjectif pavonino est au datif ou à l’ablatif.
19. 102 / inv. 13114
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 16.4x24.7x1 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) sex
Sura
pur(purei, ae, a)
Vitali
denarios tres
anus
19. 103 / inv. 12602
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée
mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27x28.9x2 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1916
Revers
Droit
(civi) And(autoniae)
r( ) septem c( )
Matuo
denarios tres s(emissem) quadrantem
Atecori
146
19. 104 / inv. 12072
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien
incisées. L’avers a été raturé mais on y distingue encore des traces d’une inscription antérieure.
25.7x29.5x2.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) septem ?
r
ca( )
m
denarii s(emissem) quadrantem
Ӿi
(inscription antérieure)
pp
Ӿ vi s
19. 105 / inv. 12245
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x32.4x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) septem
Mesoris
cal( )
denarium unum quadrantem
19. 106 / inv. 12497
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 16.2x23.3x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Catta
r( ) octo
cal( )
19. 107 / inv. 12254
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 21.6x28.7x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) novem
denarium unum
pipe
Maxi
ri(ni, ae, a) s( )
nus
(inscription antérieure)
s
147
19. 108 / inv. 12380
Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription
reste lisible. 21.9x24.2x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) decem ga.[ ___ ]
Stac.[___ ]
denarii s(emissem) quadrantem
us
19. 109 / inv. 12496
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.4x31x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) decem pi
Decesi
peri(ni, ae, a)
ni denarii s(emissem) quadrantem
19. 110 / inv. 12388
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
18.9x25.4x1.1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) undecim ? cal( )
Saturi
(inscription antérieure)
denarios tres ? s(emissem)
Ӿ
19. 111 / inv. 12193
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26.8x34x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuordecim
Lucili
caerul(ei, ae, a)
us
p( ) septem denarios sex s(emissem)
19. 112 / inv. 12454
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.5x23.6x1.8
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) septemdecim
denarios quattuor s(emissem) quadrantem
cal( )
Adiutor
(inscription antérieure)
Finitus
Ӿs
148
Il n'est pas certain que le nom Finitus soit contemporain avec Adiutor.
XX
20. 01 / inv. 12108
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27.4x28.7x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) m( )
raturé
denarii s(emissem)
20. 02 / inv. 12354
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x28.6x1.1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers (inscription antérieure ?)
Droit
r( ) m( )
Cupitu
denarium unum s(emissem)
s denarium unum s(emissem)
Les inscriptions ne sont vraisemblablement pas contemporaines mais il est difficile de deviner
laquelle est antérieure.
20. 03 / inv. 12606
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription reste lisible. 21.6x26x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) m( )
Nigel
denarios sex
la
20. 04 / inv. 12894
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible. 23.6x31.4x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) unus( a, um) ?
Domiti(i)
denarios duos ? s(emissem)
Paulini
149
20. 05 / inv. 12039
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.4x34x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) duo (ae)
Proc(u)
denarium unum s(emissem)
la
Il n'est pas certain que le prix se rapporte à l'abréviation!
20. 06 / inv. 12268
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 24.6x28.8x1.8 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
r( ) m( ) duo (ae)
Seppro
denarii s(emissem) quadrantem
nius
20. 07 / inv. 12668
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 26.3x28.6x2.5 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers (inscription antérieure)
Droit
Ӿ ii s
r( ) m( ) duo (ae)
denarii s(emissem) quadrantem
20. 08 / inv. 12395
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 19.3x27.4x0.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) m( ) tres (tria)
Sura
denarium unum s(emissem)
Tra(n)spon
tii
150
20. 09 / inv. 12698
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure.
20.8x50.6x1 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) tres (tria)
Silia Ce(n)so
denarium unum
rina
(inscription antérieure)
Ӿ ii
20. 10 / inv. 12920
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 22x29x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) quattuor
Ingen
denarium unum
(u)us
20. 11 / inv. 12732
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 25.3x29x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Favon
r( ) m( ) quinque
ila
duodecim ? ou denarios duos ?
denarium unum s(emissem) sescunciam
(inscription antérieure)
Mucci
20. 12 / inv. 12201
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 29 x 25.1x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (inscription antérieure ?)
r( ) m( ) septem
Luci
denarium unum s(emissem) quadrantem
lia
Il n'est pas certain que le nom Lucilia soit en rapport avec l'inscription sur l'autre face.
151
20. 13 / inv. 12270
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.3x29.8x1.5 mm
Sisak, Hrnjak, 1913
Revers
Droit
r( ) m( ) octo
Saturn
denarium unum sescunciam ?
ina
20. 14 / inv. 12010
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x32x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
raturé
r( ) m( ) decem
denarios quattuor ?
Les 4 tirés visibles après le prix sont plus vraisemblablement des ratures que des libelles.
20. 15 / inv. 12340
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions
antérieures.
29x32.3x1.3 mm
Sisak, achetée par Brunšmid, 1901
Revers (inscription antérieure)
Droit
coc iii
r( ) m( )
vs
viginti denarios tres
Ӿ xiii
(inscription antérieure)
Ӿ ii s =−
La présence de plusieurs prix différents semble indiquer que les inscriptions ne sont pas
contemporaines. Il semblerait que l'inscription R M XX soit plus récente.
20. 16 / inv. 12068
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 23.9x40x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um)
rien
(ha)emat(inus, a, um)
152
20. 17 / inv. 12325
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 29.8x33.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Panica
raturé
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
20. 18 / inv. 12453
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 20x25x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (ae)
Adma
m( )
ta
Das
um
ni
On peut proposer comme lecture alternative r( ) (ha)em(atinus, a, um).
20. 19 / inv. 13078
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure.
21.7x23.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
Crescen
denarii quadrantem
s Cennu
tis
20. 20 / inv. 12187
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 22.3x26.2x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um)
Licini
denarios septem
us
Saturni
nus
153
20. 21 / inv. 12250
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures illisibles sont aussi perceptibles. 24.5x34.7x1.7 mm
Sisak, Colussi, 1898
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um)
Mapia
denarii s(emissem)
nus
20. 22 / inv. 12272
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 20.4x28.5x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um)
Satur
denarii s(emissem) sescunciam
ninus
Bononi(i)
20. 23 / inv. 12752
Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis de deux trous. L’inscription est lisible bien que la
surface soit abimée, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 24x27.8x2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a)
Drun
duo (duae) denarium unum quadrantem
sa
20. 24 / inv. 12736
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.7x26.5x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1905
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
Exsora
denarium unum quadrantem
ta
Titi
20. 25 / inv. 12992
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 24.8x25x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
Duli
quinque denarios duos
stio
Il n’est pas évident de deviner à quoi pourrait correspondre le chiffre V avant le prix.
154
20. 26 / inv. 13060
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 23x30.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a)
Colo
tres (tria)
na
20. 27 / inv. 12104
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.5x28.2x1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria)
Cand
denarios octo
ida
Cresci
20. 28 / inv. 12249
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25x30.5x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria)
Maser
denarium unum
o
20. 29 / inv. 12890
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 19.2x30.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria)
Domitia
denarii s(emissem) sescunciam
Iuvenis
20. 30 / inv. 12918
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée jadis de deux trous. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.7x25x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Iulia
r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria)
155
20. 31 / inv. 12194
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 24.4x27.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) quattuor
Lica
denarium unum
na
20. 32 / inv. 12614
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 19.5x21.6x1 mm
Sisak, Colussi, 1908
Droit
Revers
Maxima
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um) m( ) unus (u, um)
denarii s(emissem) unus (u, um) ?
Le chiffre I après le prix pose des difficultés d'intérprétation: est-ce une trace d’une (inscription
antérieure)?
20. 33 / inv. 12565
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 25.7x26.5x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
Aconia
m( ) unus( a, um)
Catta
denarium unum
20. 34 / inv. 12781
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi quelques traces d’une inscription antérieure. 21x26.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a)
Gr(a)ecin
decem
us
denarium ?
Teti
Le prix semble être présent mais il est incertain: serait-il question d’un denier ?
156
20. 35 / inv. 12042
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible,
les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 22x27.2x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) m( )
Pietas
denarii quadrantem sescunciam
Fortu
nati
20. 36 / inv. 12867
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 20.7x33.6x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) m( )
For
denarium unum
tis
20. 37 / inv. 12135
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi lisible.
26.3x27.5x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
p ii m i
r( ) tres (tria) m( )
denarium unum s(emissem) quadrantem sescunciam Ӿ i
20. 38 / inv. 13009
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
23.7x28.2x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) tres (tria) s(emissem) (ha)em(atini, ae, um)
Popeius
denarios tres s(emissem)
Pr(a)esen(s)
(inscription antérieure)
s ii c Ӿ =−
On peut aussi proposer comme lecture alternative r( ) tres (tria) s(agum) (ha)em(atinum).
157
20. 39 / inv. 12049
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription
est lisible. 22.5x26.7x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuor m( )
Pontia
denarium unum s(emissem) quadrantem
Zete
na
20. 40 / inv. 12629
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 18x21.2x1.5 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
denarium unum
r( ) quinque
(inscription antérieure)
m( )
p ii
20. 41 / inv. 12207
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou (la seconde perforation semble plutôt
accidentelle). La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste
lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 21x32.4x0.9 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) quinque ? m( )
Maxim
denarios tres ?
us
Il est impossible de distinguer avec certitude les nombreuses traces d'inscriptions antérieures.
20. 42 / inv. 12897
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures.
21.5x28x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quinque ? m( )
Donantia
denarios quinque
Macedonis
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
cor
Mucci
Ӿ S =−
158
20. 43 / inv. 12709
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
23x24.2x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) quinque m( ) ?
..n
(ha)em(atinus, a, um)
..
denarium unum s(emissem)
. ii s
20. 44 / inv. 12800
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore bien les traces d’une
inscription antérieure. 25.4x30.8x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
r iii f
r( ) novem m( )
cal iiii
denarios duos s(emissem)
Ӿ s =−
Finita
20. 45 / inv. 12347
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 27.5x32.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
Mucci
r( ) sedecim
Ӿ
m( )
denarios decem
159
XXI
21. 01 / inv. 12854
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées
mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue encore des traces d’une inscription
antérieure. 22.2x31.2x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) cal( ) f( ) unus (a, um) ?
Cursula
(inscription antérieure)
denarii quadrantem sescunciam
Ӿ ii
(inscription antérieure)
s x v
21. 02 / inv. 12252
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription est lisible. 23.8x33.3x2.7 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
r( ) cal( ) octo
Mar
f( ) duo (dua) denarium unum quadrantem
cus Deva
21. 03 / inv. 12704
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription reste lisible. 26x29.5x1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
Siticii
r( ) cor(ticeus, a, um)
m( ) denarii s(emissem)
21. 04 / inv. 13058
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques
traces d’inscriptions antérieures. 21x25.8x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Valeria
m( )
Domes
denarios quattuor s(emissem)
tica
160
21. 05 / inv. 12758
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des
traces d’inscriptions antérieures. 24.2x31x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) cor(ticeus, a, um)
Erasti
p( ) r( ) unus (a, um) f( ) duo (duae)
anus
21. 06 / inv. 12293
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface
soit légèrement abimée. 18.2x23.7x1.5 mm
Sisak, Hrnjak, 1913
Revers
Droit
r( ) c( ) fer(rugineus, a, um)
Seren
p(ondo) unum ?
ianus
21. 07 / inv. 12638
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 24x31x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um)
Niger
denarium ? unum ?
Sperati
21. 08 / inv. 12569
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 19.5x27x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) duo (duae) f( ) duo (duae)
Acuta
denarii s(emissem) quadrantem
Quar
ti
21. 09 / inv. 12814
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 24.2x31.5x2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) c( ) duo (duae)
Fortis
m( ) duo (duae)
Aticti
denarium unum
161
21. 10 / inv. 12377
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées bien que la surface soit un peu abimée. 19.8x28.2x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Sura
r( ) c( ) duo (duae) m( ) unus (a, um) f( )
unus (a, um) cal( ) unus (a, um)
denarii s(emissem) quadrantem
21. 11 / inv. 12521
Étiquette de plomb rectangulaire endommagée, de forme irrégulière, percée d'un trou.
L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles.
30.4x30.5x1.5 mm
Sisak, Šipuš, 1904
Revers
Droit
r( ) c( ) duo (duae) f( ) unus (a, um)
Arru
cal( ) p( ) r( ) unus (a, um)
ntius
denarios duos quadrantem
21. 12 / inv. 12311
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x24.6x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) c( ) tres (tria) m( ) unus (a, um)
Seneci
f( ) unus (a, um)
o
denarii s(emissem) quadrantem
21. 13 / inv. 12874
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi des faibles traces d’inscriptions antérieures. 34x34.8x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) c( ) tres (tria)
Firmus
r( ) f( ) duo (duae)
Den{n}
r( ) m( )
tati
denarios duos
21. 14 / inv. 12071
Étiquette de plomb rectangulaire, percée de deux trous. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 16.6x23.7x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
denarii s(emisem) quadrantem
r( ) c( ) tres (tria) p( ) m( ) unus (a, um)
r( ) cal( ) duo (duae)
162
21. 15 / inv. 12232
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou (ou de deux trous jadis ?). La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
23.8x28.6x2.4 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) c( ) tres (tria) s(emis)
Muria
m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um)
Nina
denarium unum ? quadrantem sescunciam
(inscription antérieure)
r c viii
21. 16 / inv. 12829
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 18.4x36.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
r( ) c( ) quinque f( ) duo (duae)
Oclatius
cal( ) denarios duos quadrantem
Crescen
tis
21. 17 / inv. 12308
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25.3x32.8x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) sex m( ) duo (duae)
Satto Se
denarios duos s(emissem)
cundi
21. 18 / inv. 12547
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 16x27.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) f( )
Bano
denarii quadrantem sescunciam
Saturi
163
21. 19 / inv. 12558
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 16.8x32.1x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) f( ) cor(ticeus, a, um)
Baleta
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Ӿ s =−
pc
21. 20 / inv. 12706
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 29x31.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Cilia
r( ) f( ) unus (a, um)
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
iii
21. 21 / inv. 12797
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.2x24x1.8 mm
Sisak, Hrnjak, 1913
Revers
Droit
r( ) f( ) unus (a, um)
Gilia
denarii quadrantem
(inscription antérieure)
xix
Ӿ i
21. 22 / inv. 13033
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.4x28.5x1 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
r( ) f( ) unus (a, um)
Paca
denarii sescunciam
tus
164
21. 23 / inv. 12683
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25.5x32.4x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
Ӿis
r( ) f( ) unus (a, um)
m( ) unus (a, um)
denarium unum
21. 24 / inv. 12776
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
22.3x31x1.1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) f( ) duo (duae) p( ) r( ) unus (a, um)
Fressa
denarium unum sescunciam
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
L..s.
ti
Sabini
ia
21. 25 / inv. 12729
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 29.5x34.6x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit (inscription antérieure)
Revers
ci
r( ) f( ) tres (tria)
denarios tres
21. 26 / inv. 12904
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24.7x37x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage 1912
Revers
Droit
r( ) f( ) tres (tria)
Domi
denarii s(emissem) sescunciam
s[u]s Duro
nnis
165
21. 27 / inv. 13011
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27.2x28.5x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) f( ) tres (tria) ?
Quar
tus
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
r m v
Ӿ ii s
21. 28 / inv. 12439
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 28.8x29.8x2.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) f( ) quattuor
Celti
denarii s(emissem) sescunciam
us Ex
(inscription antérieure)
osti
ti
f ii
21. 29 / inv. 12440
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 25.7x29.4x1.9 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) f( ) quattuor
Celer
denarium unum
Titi
21. 30 / inv. 12685
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22x25x1.8 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) f( ) quattuor
raturé
cal( ) duo (duae)
denarii s(emissem) quadrantem
166
21. 31 / inv. 12022
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 29x33x1.4 mm
Sisak, Hirschmann 1909
Revers
Droit
r( ) f( ) sex
Pater
denarium unum quadrantem
nus
Albani
21. 32 / inv. 12427
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.1x26.8x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) f( ) sex
Samm
denarium unum sescunciam
o Stati(i)
21. 33 / inv. 12487
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 21.1x28.7x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) f( ) sex ?
Carp
denarii quadrantem sescunciam
o
(inscription antérieure)
Ӿ
21. 34 / inv. 13102
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 20.7x30.2x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) f( ) sex
Teutio
denarium unum s(emissem) sescunciam
Passi
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
rc
Surus
167
21. 35 / inv. 12708
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 20.7x34x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure) ?
Droit
r ii m
r( ) f( ) septem
Ӿ ii
pur(pureus, a, um)
(inscription antérieure)
b . . Ӿ ii
21. 36 / inv. 12258
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures.
23.3x28.9x1.3 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
r( ) f( ) duodeviginti
Lucili
m( ) quattuor
us Cres
denarios quinque
ce(n)s
21. 37 / inv. 12530
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit un peu abimée. 21x34.5x2.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) f( ) unus (a, um) gal( ) unus (a, um)
fictilia
piperi(ni, ae, a) duo (duae)
ria
denarii quadrantem sescunciam
21. 38 / inv. 12432
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.1x28.9x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) m( )
Cris
p(ondo) unum s(emissem)
pus
denarium unum s(emissem) quadrantem
168
21. 39 / inv. 12939
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 20.8x23.6x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) m( ) f( ) duo (duae)
Ingen
cal f( )
ua
denarios quattuor
Mumci
21. 40 / inv. 13076
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 18x27x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Droit
Revers
Bucca
r( ) m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um)
denarii quadrantem sescunciam
21. 41 / inv. 13036
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou (voire de deux ?).
L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x26x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Droit
Revers
Proc(u)lus
r( ) m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um)
(ha)em(atinus, a um) unus (a, um)
denarii s(emissem) quadrantem
21. 42 / inv. 13004
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible.
23.4x25.2x1.6 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit (inscriptions antérieures ?)
r( ) m( ) unus (a, um) p( ) duo (duae)
Provia
cal( ) unus (a, um) (ha)em(atinus, a um)
Ӿs£
(inscription antérieure)
cal Ӿ
cortici
169
21. 43 / inv. 13048
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 22.5x26.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) p( ) s(emis) cor(ticeus,a, um)
Valerius
f( ) cal( )
denarii s(emissem) quadrantem
(inscription antérieure)
pri
21. 44 / inv. 13090
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.2x27x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) pur(pureus, a, um)
Trop(h)i
f( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem
mus
Il est intéressant de noter que les lettres R dans les abréviations R PVR sont différentes!
21. 45 / inv. 12681
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit un peu abimée. 20x29.7x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) c( ) f( ) unus (a, um)
rien
cal( ) duo (duae) ?
denarium unum quadrantem
21. 46 / inv. 12613
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.8x28x1.2 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Droit
Revers
Maxima
r( ) unus (a, um) c( ) f( ) duo (duae)
denarii quadrantem sescunciam
170
21. 47 / inv. 12701
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 25.5x30.4x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) ? c( ) f( ) duo (duae) ?
Seve
denarii quadrantem
ra
21. 48 / inv. 12682
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 25.2x30.8x1.2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) c( )
rien
m( )
denarii s(emissem) quadrantem
21. 49 / inv. 12932
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.7x25x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) f( )
Liana
denarii s(emissem)
Nosta
21. 50 / inv. 12793
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x26.3x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) f( ) m( ) unus (a, um)
Ianuari
denarii quadrantem duo (duae) ?
a
Plustia
(inscription antérieure)
cor
Le chiffre II qui suit l'indication de prix se rapporte-t-il au prix ou est-ce la trace d’une
inscription antérieure?
171
21. 51 / inv. 12292
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste bien lisible. 20.6x23.4x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) m( )
Septi
f( ) unus (a, um) denarii quadrantem
m(i)a ?
Proma
(inscription antérieure)
g ii
Les traces d'inscriptions antérieures sont présentes des deux côtés et il n'est d’ailleurs pas certain
que les inscriptions soient contemporaines.
21. 52 / inv. 12900
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
généralement bien incisées. 18.3x30x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) unus (a, um) m( ) gal( ) unus (a, um)
Domesti
denarii quadrantem
cus
21. 53 / inv. 12239
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.5x22.8x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
Lucius
r( ) duo (duae) c( ) f( ) unus (a, um)
denarium unum sescunciam
21. 54 / inv. 12726
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20x32.3x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem
r( ) duo (duae) c( )
m( ) unus (a, um) cal( )
(inscription antérieure)
isis
Ӿ...
172
21. 55 / inv. 12158
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 26x33.6x2.4 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) duo (duae) c( ) m( ) unus (a, um)
Ulpia
f( ) unus (a, um)
Dalua
denarii s(emissem) quadrantem
21. 56 / inv. 12200
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 23.7x24.4x2.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) duo (duae) f( )
Litua
denarii s(emissem)
Secun
di
21. 57 / inv. 12269
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 19.8x30.7x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) duo (duae) f( )
Satur
denarii quadrantem sescunciam
nina
Crescis
21. 58 / inv. 12633
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x28.7x2.3 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) duo (duae) f( ) duo (duae)
. iv . rin
denarii s(emissem) sescunciam
. Ӿ
. an
173
21. 59 / inv. 12578
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions
antérieures. 16x36x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (duae) fer(ruginei, ae, a)
Anesata
denarii s(emissem) quadrantem
Diop(h)anis
(inscription antérieure)
Ӿ =−
21. 60 / inv. 13046
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures.
21.5x21.8x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (duae) f( )
Vetele
mu( )
us
denarium unum s(emissem)
Calv
anus
21. 61 / inv. 12398
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 17.6x29.2x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) duo (duae) f( ) m( ) p( ) p( ) unus (a, um)
Sura
denarium unum s(emissem)
Ignavi
21. 62 / inv. 12048
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 26.3x30.3x1.6 mm
Sisak, Kupa, Hrnjak, 1912
Droit (inscription antérieure)
Revers
Pontia
r( )(ha)em(atinus, a, um) f( )
denarios duos sescunciam
174
21. 63 / inv. 12881
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25.4x26.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
Inge
gal( ) duo (duae)
nua
denarium unum quadrantem sescunciam
21. 64 / inv. 12929
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est
raturée mais l’inscription la plus récente reste bien lisible. 18.3x19.5x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Ingenua
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um)
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
21. 65 / inv. 12983
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 17.8x27x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem
Sabina
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
p(ondo ) tria ou p(edes) tres
21. 66 / inv. 12534
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription reste lisible. 25x37x1.3 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
fer(rugineus, a, um)
Capi
denarii s(emissem) sescunciam
tia r( ) (ha)em(atinus, a, um)
p( ) r( ) unus (a, um)
21. 67 / inv. 12907
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 21.8x35x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) f ( )
Iulia
unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam
Statia
175
21. 68 / inv. 13116
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 17x29.5x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) f ( ) unus (a, um)
Crisa
denarium unum s(emissem)
Pinilla
La lecture du nom reste incertaine à cause des ratures.
21. 69 / inv. 13100
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.6x27.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure) ?
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) f ( ) unus (a, um)
Veleri
m( ) unus (a, um)
us
denarium unum sescunciam
Secicio
(inscription antérieure)
p i r iim ii
21. 70 / inv. 12243
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
abimée. 16.5x25.x1.1 mm
Sisak, 1913
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) m( ) duo (duae)
Melava
f( ) unus (a, um) gal( ) unus (a, um)
denarium unum
21. 71 / inv. 13006
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 26.5x29x2.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
Pollio
cae( )
nis
denarii s(emissem) quadrantem
176
21. 72 / inv. 12779
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
21.8x28.8x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) f( ) unus (a, um)
Gemel
denarium unum
la
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Passer
pp...
Ӿi
..
21. 73 / inv. 12526
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.6x33.7x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
Atia
f( ) duo (duae) denarium unum quadrantem sescunciam
(inscription antérieure)
Atia
21. 74 / inv. 12608
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et raturée
mais mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.326.3x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae)
Maria
m( ) duo (duae)
denarium unum s(emissem) quadrantem
gal( ) tres (tria)
21. 75 / inv. 12222
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.4x30.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria)
Litua
f( ) unus (a, um)
Siniali
denarii s(emissem) == sescunciam
Il n'est pas certain que les deux inscriptions soient contemporaines. Malgré les apparences, le
quatrième tiré pourrait être en fait la trace d'une inscription antérieure et de ce fait on devrait
interpréter cette abréviation comme un quadrans et non comme un dextans.
177
21. 76 / inv. 12766
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres plutôt bien incisées. 21x26.5x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria)
Sexta
f( ) unus (a, um) denarium unum quadrantem
Saturio
nis
21. 77 / inv. 12885
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 20x21.8x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atini, ae, a)
Iulia
quattuor ? f( ) duo (duae)
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
(inscription antérieure)
Ӿ
21. 78 / inv. 12296
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 18.2x23x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) c( )
Sever
(ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) m( ) unus (a, um)
us
denarium unum quadrantem
21. 79 / inv. 12399
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 23.2x33.3x1.2 mm
Sisak, Štimac, 1900
Revers
Droit
r( ) tres (tria) c( )
raturé
f( ) octo
denarios duos
21. 80 / inv. 13047
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24x28x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) tres (tria) c( ) m( ) unus (a, um)
Vet(e)ra
f( ) unus (a, um) denarium unum s(emissem)
nus
178
21. 81 / inv. 12028
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 22.6x33x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) f( )
Primus
denarii s(emissem) quadrantem
Stati(i)
21. 82 / inv. 12616
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.9x26x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) f( )
Matta
denarium unum sescunciam
Nigel
(inscription antérieure)
la
c l
21. 83 / inv. 12858
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
abimée mais l’inscription est bien lisible. 26x32.6x2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
r( ) tres (tria) f( )
Cusus
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
Cussi
21. 84 / inv. 12817
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 23.7x28.8x2 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
r( ) tres (tria) f( )
Lamia
denarii quadrantem sescunciam
Tanavi
21. 85 / inv. 12789
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures.
16x25.5x1.4 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) tres (tria) f( ) unus (a, um)
Fortuna
(ha)em(atinus, a, um) denarium unum quadrantem
Sta..tiis
179
21. 86 / inv. 12671
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est assez abimée et raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
25x26x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) tres (tria) f( ) duo (duae)
m iii
r( ) cal( )
Ӿ s =−
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
21. 87 / inv. 12722
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 23.3x29.2x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuor f( )
Mar
denarii s(emissem)
cus Tesci
us
21. 88 / inv. 12761
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste bien lisible, d’ailleurs tout comme
l’inscription antérieure. 20.3x30x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
rm
r( ) quattuor f( )
Ӿ ii
cal ( )
(inscription antérieure)
Ӿs
21. 89 / inv. 12299
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible,
les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 23.7x43x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuor c( )
Sen
f( ) m( )
ecio
denarios duos
180
21. 90 / inv. 12405
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.4x30.2x1.5 mm
Sisak, Štimac, 1904
Revers
Droit
r( ) quattuor c( ) f( ) quinque ?
Tou
denarium unum s(emissem) sescunciam
ta
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Iustinus
p ii . . .
Crescen
tis
pan Ӿ s
(selon Brunšmid)
21. 91 / inv. 12826
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et soignée.
22.8x29.2x1.7 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
(civi) And(autoniae)
p( ) (ha)em(atinus, a, um)
Dabo
denarios quinque
Ateiao
r( ) quattuor fer(ruginei, ae, a)
21. 92 / inv. 12422
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions
antérieures. 28.3x31.1x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) quinque ?
Sura
fer(ruginei, ae, a) cal( )
Cesonis
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
m ii s .
xxxvi
io . . Ӿ ii
181
21. 93 / inv. 12551
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.2x30.4x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) quinque m( ) p( )
Vale(n)s
denarios quinque ? quadrantem
(inscription antérieure)
pro Sidonio
21. 94 / inv. 12760
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 21.4x23x0.8 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
r( ) quinque
(inscription antérieure)
m( ) p(ondo ?) unum s(emissem)
ix
21. 95 / inv. 12815
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23x37x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) quinque m( )
For
denarios sex p(ondo ?) unum s(emissem)
tis
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
ban m p vii
r p r cort . . . .
s
Il n'est pas certain que le prix de 6 deniers fasse partie de l'inscription la plus récente!
21. 96 / inv. 12233
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais
l’inscription la plus récente reste bien lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions
antérieures. 21.7x23.3x2.1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) sex demarium unum s(emissem) quadrantem
Messor
m( ) duo (duae)
Bono
f( ) quattuor
ni(i)
(inscription antérieure)
s
182
21. 97 / inv. 12033
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.4x24.6x1.9 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) septem ? c( )
raturé
denarios duos s(emissem)
(inscription antérieure)
Ӿs£
21. 98 / inv. 12893
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure.
17.6x27x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) octo f( )
Co(n)ven
denarium unum s(emissem) sescunciam
tinus
(inscription antérieure)
Messi
ti
21. 99 / inv. 12770
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x28x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) novem p( )
Aia
(ha)em(atini, ae, a)
(inscription antérieure)
denarios duos quadrantem sescunciam
Tora
Fronto
nis
21. 100 / inv. 13080
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 18x26.3x2.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) undecim
Tritu
fer(ruginei, ae, a)
M(arcia) Pacu
denarios tres s(emissem)
via
183
21. 101 / inv. 12032
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 24x33.7x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) undecim f( )
denarios quattuor s(emissem)
(inscription antérieure)
Procula
s...f
21. 102 / inv. 12546
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue aussi quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 16.3x33.8x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) tredecim cal( )
Atius
denarium unum s(emissem) f( ) o( ) r( ) duo (duae) ? s(emis)
Cratanis
Il faut bien admettre que la série d’abréviations f( ) o( ) r( ) duo (duae) s(emis) pose de grandes
difficultés d’interprétation. Il ne faudrait peut-être pas exclure la possibilité qu’en fait un nom
personnel, en l’occurrence Fortis, suive le prix indiqué sur le revers. Il est toutefois difficile de
deviner le lien ayant pu exister entre cet homme et l’individu mentionné sur l’avers, Atius
Cratanis. Les inscriptions sont contemporaines et quasi certainement écrites par la même main.
De ce fait on pourrait envisager qu’il s’agit du client et de l’artisan ou du commerçant chargé de
la commande. Si cette interprétation est valable, l’inscription sur cette étiquette devrait d’ailleurs
être classée parmi les inscriptions du groupe 19 de ce catalogue.
XXII
22. 01 / inv. 12999
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi les traces d’une inscription
antérieure. 22x24x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem)
Sabina
Mucci
S(e)ve
ri
22. 02 / inv. 12581
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 23.2x23.6x1 mm
Sisak
Droit
Revers
Mucci
raturé
184
22. 03 / inv. 12310
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue aussi les
traces illisibles d’inscriptions antérieures.
23.5x30x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Mucci
Sec(u)nda
..
Bautili
denarium unum ?
22. 04 / inv. 12376
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
19.3x23.8x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
octo . . ou ex . .
Acera
(inscription antérieure)
Mucci
denarium unum
co.
22. 05 / inv. 12047
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.7x35.1x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
denarios decem bana(ta)
Ponpeius
. pur(pureus, a, um) unus (a, um) denarios septem
Cresses
Mucci
r( ) viginti septem
(inscription antérieure)
s iii
22. 06 / inv. 12763
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 22x26.4x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
b(anata) una p( ) p( ) p(ondo) decem
Sosa Butumi
denarios octo s(emissem)
filius
Mucci
185
22. 07 / inv. 12575
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
21.4x22x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Anto
r( ) cal( )
nius Si
tres (tria) denarii quadrantem sescunciam
do
Mucci
22. 08 / inv. 12801
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et soignée,
quelques traces d'inscriptions antérieures sont aussi perceptibles.
22.4x23.6x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) unus (a, um)
Festus
denarii s(emissem) quadrantem
Cleme
Mucci
ntis
22. 09 / inv. 12371
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 21x22.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem
rien
Mucci
22. 10 / inv. 12451
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. L’avers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une
inscription antérieure. 26.1x28.5x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (inscription antérieure)
p( ) unus (a, um) ? denarium unum
sv . .
Mucci
tor . . .
186
22. 11 / inv. 12458
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x28.7x2.1 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) denarium unum
rien
Mucci
22. 12 / inv. 12887
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription est en majeure partie lisible.
30x31.8x1.2 mm
Sisak, Bukvić, 1918
Revers
Droit
p( ) c( )
Cupitu
denarios duos
s An..
Mucci
sti
22. 13 / inv. 12318
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.6x30.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarium unum
p( ) unus (a, um) m( )
(inscription antérieure)
Muci
ca
22. 14 / inv. 12372
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
assez bien incisées. 20.2x22.4x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
rien
p( ) p( ) denarii s(emissem) quadrantem
Mucci
22. 15 / inv. 12312
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
ce qui rend la lecture de l’inscription difficile, notamment sur l’avers. 26.9x27x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
Mucci
D...m
p( ) r( ) unus (a, um)
F. l . .
denarium unum s(emissem) quadrantem
187
22. 16 / inv. 12366
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. 16x21x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Mucci
vi+
p( ) r( ) unus (a, um)
l i c v (gribouillage en forme d'échelle)
denarios duos
22. 17 / inv. 12457
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 22x23.7x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) cor(ticeus, a, um)
Mucci
nardi
(inscription antérieure)
n(us, a, um) denarii s(emissem)
Mucci
22. 18 / inv. 12260
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une
inscription antérieure. 21.7x37.4x2.5 mm
Sisak, Šipuš, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( ) quattuor ?
Muci
Plato
denarios quattuor ?
r
(inscription antérieure)
rm
22. 19 / inv. 12373
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 17.2x18.8x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
r( ) f( ) quindecim ? s(emis)
Mucci
denarium unum s(emissem)
..
188
22. 20 / inv. 12374
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x25.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) tres (tria)
Mucci
denarios duos quadrantem
(inscription antérieure)
Ӿ ii
22. 21 / inv. 12548
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 19.4x34.3x1 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) m( ) tres (tria) s(emis)
Mucci
denarium unum s(emissem)
(inscription antérieure)
Auriala
22. 22 / inv. 12597
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée et raturée. Les traces d'inscriptions antérieures sont perceptibles.
24x26x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) pavo
Adiuto
nin(us, a, um)
r
l( ) denarios tres ?
Mucci
22. 23 / inv. 12450
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. 24.5x27.6x2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
s( ) p( ) r( ) unus (a, um)
r( ) unus (a, um) p( ) m( ) a( )
denarium unum
Mucci
22. 24 / inv. 12707
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 22.6x23.4x1.7 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) duo (duae) f( )
Siliana
denarii quadrantem sescunciam
Licai
Mucci
189
22. 25 / inv. 12370
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 20.2x26x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Mucci
r( ) (ha)em(atinus, a um)
denarios sex
22. 26 / inv. 12313
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 20.6x28.3x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Mucci
r( ) (ha)em(atinus, a um)
denarii s(emissem) sescunciam
s( ) duo (duae) c( ) gal( ) duo (duae)
22. 27 / inv. 12319
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
la plus récente reste lisible. 21x29.3x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit (inscription antérieure)
r( ) quinque m( )
Quartus
denarios sex ? quadrantem
Ӿ.
Mucci
22. 28 / inv. 12338
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
21x36.2x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
m ii
r( ) quinque m( ) p(ondo) unum s(emis)
c r iii .
denarios duos
Mucci
190
22. 29 / inv. 12342
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien
incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription
antérieure. 25x29.7x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure) ?
Droit
c p r f ii r v
r( ) viginti tres
Ӿ ii s
cor(ticei, ae, a)
Muci
(inscription antérieure)
Ӿis
22. 30 / inv. 13112
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 19.6x37.8x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Mucci
Cratarus
sag(um) ?
(H)i(e)roduli
et p( ) r( ) unus (a, um)
denarios undecim
22. 31 / inv. 12315
Étiquette de plomb rectangulairevpercée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25x27x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Mucci(i)
s(agum) (ha)em(atinum) unum
denarium unum s(emissem)
22. 32 / inv. 12314
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x29.2x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
s(agum) (ha)em(atinum) c( ) duo (duae)
Mucci
denarii quadrantem
(inscription antérieure)
i
tio
191
22. 33 / inv. 12895
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 22.2x32x1.5 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) viginti quattuor ?
Dasime
pavoni(ni, ae, a)
nus Muc(ci) ?
denarios septem
22. 34 / inv. 12244
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées.19.5x21.6x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
s( ) pan(num) unum ?
Muc(ci) ?
t(unicae) r( ) duae ?
Ner
denarios duos
ia
22. 35 / inv. 12903
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. L’inscription est lisible et
les lettres bien incisées. 20.2x30.6x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) f( ) tres (tria)
Drega
p( ) unus (a, um) Muc(ci) ?
Dreci
denarii s(emissem)
22. 36 / inv. 12901
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée de deux trous. La surface a été
raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24x27.4x1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
p( ) quattuor
Dasi
denarium unum Muc(ci) ?
us Apali
Cesii
r( ) octo
cor(ticei, ae, a)
192
XXIII
23. 01 / inv. 12241
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27.5x27.8x2.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
ab(olla) una
Lucius
piper(ina)
Exsomi
denarios duos s(emissem)
nis
23. 02 / inv. 12180
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée,
notamment sur l’avers. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 21x24x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
ab(ollae) duae
Bato
Reg{g}u
f( ) tres (tria) denarios quinque quadrantem
lus
23. 03 / inv. 13094
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 13.4x24x0.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
ba(nata) cit(rea) ?
Cresce(n)s
^
Solimni
(inscription antérieure) ?
Ӿs
A première vue, il semblerait que BACIT soit un seul mot mais il on devrait peut-être plutôt
l’interpréter comme deux mots abrégés différents. La signification du sigle ^ n’est pas claire.
Serait-ce tout simplement la trace d’une inscription antérieure (une lettre A)? Il n’est pas
entièrement exclu que le prix d’un demi-denier se rapporte à l’inscription la plus récente mais on
ne peut en être sûr.
193
23. 04 / inv. 12036
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 13.9x32.2x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Pastor
cal( ) viginti unus s(emis) ?
Agenti
denarios undecim s(emissem)
pul(li, ae, a)
23. 05 / inv. 12109
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27.6x36.3x1.6 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1910
Revers
Droit
tres denarios duos s(emissem) quadrantem
cam( )
scio ?
Le sens de cette inscription est loin d’être clair. Serait-il question d’un nom personnel ou de
l’abréviation d’un terme inconnu et du verbe scio, scire?
23. 06 / inv. 12126
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 17.6x34.6x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( )
cand(idus, a, um) p( ) r( )
p( ) quinque ?
Dazanus
pu( ) decem c( ) l( ) denarios duos
23. 07 / inv. 12082
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée,
l'inscription est lisible et soignée. 22.7x28.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Droit
Revers
Papiria
c( ) unus (a, um) r( ) l( ) l( )
mur(teolus, a, um)
Pyramis
c( ) r( ) – bu( ) decem
denarii s(emissem)
194
23. 08 / inv. 12248
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est assez
abimée mais la lecture de l’inscription ne pose pas trop de difficultés. On distingue encore
quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.9x30x2.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
b( ) m( )
c( ) m( ) e( ) s( )
denarios quinque
Pr(i)vat(i) ? r( ) sex
La présence du nom Privatus est très conjecturale.
23. 09 / inv. 12593
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l'inscription est lisible et soignée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
25.2x37x0.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarios duodecim
com( ) spe( )
vel(lera)
septemdecim
.ici.
(inscription antérieure)
Andes
23. 10/ inv. 12041
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible tout comme les traces d’une (inscription antérieure).
21.7x25.6x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)?
Droit
Plinius
Sinci
Pulvi
li > c( ) quinque ? >
195
23. 11 / inv. 12647
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est assez endommagée
mais l’inscription reste lisible. Les traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles.
31.8x38.8x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
d( ) sex b( ) t( )
P(ublii) Abulli(i)
denarios duos s(emissem) sescunciam
Felix
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
. . iv
vii . iii
iv . .vs
23. 12 / inv. 13085
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 13x28.2x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
du(o, ae) purp(urei, ae, a)
Verecu
ndus
23. 13 / inv. 12604
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est
légèrement abimée mais l'inscription reste lisible et il ne semble pas y avoir de traces
d’inscriptions antérieures. 22x27.8x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
d( ) viginti duo cal( )
Numisi
d( ) quattuordecim
a
denarium unum s(emissem) col( )
Tripena
Vu le faible prix, il me semble peu probable que la lettre D puisse représenter le chiffre 500.
Toutefois, sa signification tout comme celle se l’abréviation COL demeure un mystère.
23. 14 / inv. 12044
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. 24.7x26.7x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
ero( ) ou duo (duae) r( ) o( ) ?
Pinar
denarios octo
ius
Nigri
196
23. 15 / inv. 12012
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée et la lecture de l’inscription n’est pas facile. On distingue encore les traces d’inscriptions
antérieures. 28x37x0.9 mm
Sisak, Colussi, 1898
Revers
Droit
r( ) septem
fer(ruginare) ?
v( ) caer(ulei, ae, a)
debet
duo (duae) f( ) tres (tria)
(inscription antérieure)
priamii
..sura
Ӿ
Peut-on traduire l’inscription sur l’avers comme « il doit teindre en rouge » ?
23. 16 / inv. 12543
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.6x32.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
(ha)em(atinus, a, um) c( ) p( )
Atius
denarios duos quadrantem
Sc(a)eva
23. 17 / inv. 12271
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée
mais l'inscription est lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures.
22x31.8x1.3 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
g( ) p( ) r( ) unus (a, um)
Satur
denarii s(emissem)
ninus
23. 18 / inv. 12406
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 16.9x17.4x0.9 mm
Sisak, Colussi, 1904
Droit
Revers
i n i n
Suc<c>es<s >i
denarii s(emissem) quadrantem
197
23. 19 / inv. 12192
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l'inscription reste lisible. 21.6x37.2x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
l( ) lodic(es) • vir(i)de(s) ?
L(a)ecana
denarios sex s(emissem)
Successi
Serait-il question d’une couverture verte, voire de plusieurs couvertures vu le prix relativement
élevé?
23. 20 / inv. 12514
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.3x26x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
Primi ou p( ) r( ) unus (a, m) m( ) unus (a, um)
Cari
denarii s(emissem)
sio
m( ) ab(olla)
Serait-il question du nom Primus?
23. 21 / inv. 12305
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. 25x30x1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
m( ) ero( ) ou duo (duae) ro( ) ?
Satur
cor(ticeus, a, um)
nina
p( ) quattuor denarii semissem quadrantem
23. 22 / inv. 12076
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 30.8x33.6x1.1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Pre
rien
septus
m( ) unus (a, um)
198
23. 23 / inv. 12490
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres assez profondément incisées, on distingue encore bien les traces d’inscriptions
antérieures sur le revers. 18.2x22.8x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
r( ) quattuor
m( ) quinque ?
as(ses) n(ummos) quinque
cas(ulae)
r tres (tria) (à l'envers)
decem
23. 24 / inv. 12772
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces
d’inscriptions antérieures. 22x33.2x1 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
denarios duos
Gemina
r( ) p( ) m( ) l( )
m( ) sex ?
r( ) quinque m( )
Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines.
23. 25 / inv. 12162
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles.
25x28.3x1.1 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
p ii
n( )
xxiiii
denarium unum s(emissem)
(inscription antérieure)
ppi
23. 26 / inv. 12498
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 17.5x34x1.2 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
r( ) quinque m( ) f( ) unus (a, um)
s(ervus ?) C(a)elesti
denarios duos s(emissem)
nar( ) cal( )
199
23. 27 / inv. 12692
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais
l’inscription reste lisible. 18.5x32x2.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
nard(i) cul(leus) ?
Epap(h)rod
cort(iceus, a, um) r( )
itus
denarios tres s(emissem)
L’inscription mentionne-t-elle un sac de cuir contenant de l’huile parfumée au nard ou du vin
aromatisé?
23. 28 / inv. 12964
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 18.2x26x3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
ner(vicus, a, um) caer(uleus, a, um)
Pri
unus (a, um)
vatus
murt(eolus, a, um)
L’adjectif Ner(vicus) (cf. Edictum Diocletiani, 19, 38. 44, 22, 21; Lauffer 1971: 154-157, 166-167;
Giacchero 1974: 176-177, 180-181) se rapporterait-il à un vêtement d’origine ou d’inspiration
gauloise? Vu la présence de deux termes de couleur différents, serait-il question de deux produits
textiles?
23. 29 / inv. 12595
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions
antérieures. 24.6x29.2x2.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
ner(vici, ae, a)
T(iti) A(u)gusti(i)
quattuor
Privat
p( ) fusc(i, ae, a)
i
denarium unum octantem ? sescunciam
200
23. 30 / inv. 12356
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
19x28x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
Ӿ ii
o( ) purp(ureus, a, um)
denarios duos
23. 31 / inv. 12246
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Les traces d'inscriptions antérieures sont encore
perceptibles. 14.5x25.2x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pa( ) a( )
Mul
denarii s(emissem) quadrantem
lo
(inscription antérieure)
it
23. 32 / inv. 12750
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 24x29.8x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem)
Festa
pac( )
23. 33 / inv. 12641
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 16x18.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
pal(lium) cal(lainus, a, um)
Verco
pan(num) mu(rteolum)
congos
r( ) unus (a, um) c( )
(inscription antérieure)
Ӿ
201
23. 34 / inv. 12107
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 27.8x30.1x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
pur(pureus,a, um)
D(ecimus) Campi
denarios quinque ?
us
Epagat(hus)
23. 35 / inv. 12720
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces
d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 21.5x25.6x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) cor(ticeus, a , um)
Fes
axa( ) ou a( ) decem a( )
tus
(inscription antérieure)
m (à l'envers)
23. 36 / inv. 12242
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit assez abimée. On distingue encore quelques faibles traces d’inscriptions
antérieures. 22.5x32.8x1.9 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) duo (duae) c( ) f()
Meldi
m( )
cus
denarium unum
23. 37 / inv. 13039
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble pas y
avoir de traces d’inscriptions antérieures. 13.5x29.8x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Nera
Titi
p( ) l( ) duo (duae)
Vedi(i)
23. 38 / inv. 12284
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit abimée. 16.7x25x0.6 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
pip(erinus, a, um) unus (a, um)
p( ) pipir(ini, ae, a) duo (duae)
ter tredecim
t( ) r( ) undecim ?
202
Il n'est pas improbable que les deux inscriptions ne soient pas contemporaines! La signification
de l’adverbe ter n’est pas claire (si c’en est un). Fallait-il exécuter une opération trois fois?
23. 39 / inv. 13079
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 30.2x29.4x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Bava
r( ) et m( )
nus
denarium unum quadrantem
23. 40 / inv. 12302
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
profondément incisées. 27x37x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Prianu(s) ou p( ) r( ) unus (a, um) a(sses) n(ummos) quinque
Seneci(i)
c(a)er(uleus, a, um) denarii s(emissem
Apri
Il n’est pas certain que Prianu(s) soit un nom personnel. L’abréviation P R I est attesté sur
d’autres étiquettes mais l’interprétation a(sses) n(ummos) quinque demeure suspecte à cause de
la présence d’un autre prix, à moins que le prix d’un demi-denier ne se rapporte qu’à
l’abréviation CIIR. Au cas où Prianu(s) serait vraiment un nom personnel, cet individu était-il un
esclave de Senecius Aper ?
23. 41 / inv. 12956
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 21x29x1 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) a( ) s( ) ter
Cares Sculi
duo (duae)
denarios quattuor quadrantem
23. 42 / inv. 12378
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. L’inscription est
lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’une inscription antérieure.
20x30x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) duo (duae) fer(ruginei, ae, a)
Devila
denarium unum
p( ) r( ) unus (a, um)
203
23. 43 / inv. 12627
Étiquette de plomb fragmentaire, de forme rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est
lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription
antérieure. 27.5x25.2x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) duo (duae) c( )
Orat
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
{t}ius
r( ) o( ) f( )
Sarma [ ___ ]
denarios tres
23. 44 / inv. 12787
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription n’est pas soignée mais
elle est lisible et les lettres sont bien incisées. 27.4x35x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) r( ) duo (duae) c( )
Grecus
r( ) unus( a, um) ? fe(rrugineus, a, um)
Ateri
r( ) (ha)em(atini, ae, a) quinque
denarium unum s(emissem)
23. 45 / inv. 13045
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement raturée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26x27x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) r( ) quinque c( )
Velu
pur(pureus, a, um) m( )
cus
denarios duos s(emissem) quadrantem
Litu
a
23. 46 / inv. 12274
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25.5x28x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Sulpi
p( ) r( ) r( ) quinque c( )
ci(i)
quinque tres (tria)
vet(erani)
m( )
denarii s(emissem)
A l’exception du prix et de l’abréviation III M, toutes les autres abréviations sur le revers sont
barrées. Serait-ce une inscription antérieure qui aurait été raturée ?
204
23. 47 / inv. 12541
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.8x29.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) m( ) unus (a, um) t(unica)
Avi
raios (rallos ?) tres
tus
viginti tres denarii ? s(emissem) ?
23. 48 / inv. 12089
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 23.4x29.5x2.1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1909
Revers
Droit
Prisca
p( ) unus (a, um) ab(olla) una
denarios tres
p( ) unus (a, um) ou pi(perina)
23. 49 / inv. 12184
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.5x24.8x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um)
Urban
nig(er, ra, rum)
us p( ) unus (a, um) m( )
denarii quadrantem sescunciam
r( )
23. 50 / inv. 12532
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 22x24.7x1.3 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
cal( ) unus (a, um)
p( ) tres (tria)
r( ) sex
caer(ulei, ae, a)
denarii s(emissem) quadrantem
fer(ruginei, ae, a) duo (duae)
Il semblerait que des trois produits mentionnés sur l’avers (panna, paenulae, pallae, pallia ?),
deux étaient de couleur rouge et un de couleur bleue.
23. 51 / inv. 12780
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 18x31.4x1.5 mm
Sisak, Colussi, 1898
Revers
Droit
coc(cinei, ae, a) quattuor
Gem(e)lina
denarios duos
p( ) sex cal(laini, ae, a) ii.
205
Deux des six produits auraient pu être de couleur verte (voire même jaune, calthuli, ae, a) tandis
que quatre étaient de couleur écarlate.
23. 52 / inv. 12827
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 19.6x31.8x1.5 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
Fusci
p(ondo) undecim cus(culiorum)
p(ondo) viginti
(inscription antérieure ?)
vel(lera)
p r ful
Ӿ xiii
23. 53 / inv. 12962
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. 20x35x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
denarium (unum ?) r( ) a( ) ou ra(tio)
i i i i i (quinque ?)
Le prix semble être présent mais il est incertain, peut-être 1 denier ?
23. 54 / inv. 13026
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
26.7x35.4x1.2 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
denarios undecim
Rufo
r( ) a( ) triginta octo ou ra(tio) triginta octo
Pr(a)econi(i)
Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport entre les inscriptions.
23. 55 / inv. 12699
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 24x39.7x2.2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
denarium unum s(emissem) quadrantem
ra(t)iones ? quinque
(inscription antérieure)
Sexta
c.a....
Asictii
206
23. 56 / inv. 12570
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 22.6x26.6x1.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) unus (a, um) m( )
Acut
d( ) cal( )
a Fes
denarii s(emissem) quadrantem
ti
23. 57 / inv. 12724
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 23.4x37.3x1.4 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
r( ) nardi
Seren
nos quinque
a
denarii s(emissem)
23. 58 / inv. 12571
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de
l’inscription est très difficile. On distingue encore les traces de plusieurs inscriptions antérieures.
16x34x1.1 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
t(unica) pip(erina) denarios duos s(emissem) quadrantem
r( ) m( )
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
.c..
. . . . . io
. aci
De nombreuses traces d'inscriptions antérieures sont encore visibles sur la surface de cette
étiquette et il est loin d’être certain que les deux inscriptions les mieux préservées soient
contemporaines!
23. 59 / inv. 12898
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25x25.3x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pavon(inus, a, um)
Donat
nar(dinus, a, um)
a
denarium (unum ?)
Nigri
r( ) o( ) .
Le prix d’un denier est-il sous-entendu?
207
23. 60 / inv. 12004
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface présente
des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue des traces
d’inscriptions antérieures. 26x41x1.1 mm
Sisak
Droit
Revers
r( ) 00 iiii (quattuor ?)
p( ) decem
denarii quadrantem
00
La signification des sigles de forme ovale n’est pas claire mais il ne semble pas s’agir de la lettre
O.
23. 61 / inv. 12549
Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 22x24.5x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) p( ) sex s(emis)
Avit
nit(elinus, a, um ?)
a Cam
denarium unum s(emissem) quadrantem
pan
a
23. 62 / inv. 12503
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Quelques traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 17.9x24.3x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
unus (a, um) r( ) pur(pureus, a, um)
(civis) Andau(toniae)
r( ) duo (duae) p( ) duo (duae) r( )
Pliasara
denarios duos s(emissem)
Cauti
r( ) quattuor c( )
r( ) unus (a, um) l( )
23. 63 / inv. 12556
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x38x1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) - quattuor o( ) - c( )
(civis) Andau(toniae)
r( ) - duo (duae) - fer(ruginei, ae, a)
Melavi(i)
denarios tres octantem ?
Ateduni
208
23. 64 / inv. 13059
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x34.6x2.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) tres (tria) tres (tria) f( )
Conertus
mur(teoli, ae, a) duo (duae)
Nigri
denarios duos s(emissem)
r( ) septem o( ) quinque
23. 65 / inv. 12060
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore des traces d’une
inscription antérieure. 20.3x27.1x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
denarios duos
r( ) octo
(inscription antérieure)
f( ) (h)aem(atinus, a, um)
..
.mm
Ӿs..
23. 66 / inv. 12365
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente est bien lisible. 21.3x35x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
s(agum) gal(binum)
Tora
denarii quadrantem
Bebi(i)
(inscription antérieure)
cal( )
23. 67 / inv. 12566
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
assez bien incisées. 21.3x34x1.4 mm
Sisak, Kupa, Šipuš, 1915
Revers
Droit
s(agum) unum m( )
(civis) And(autoniae)
t(unica) o(leagina ?) p( )
Proculus
denarii s(emissem)
Conerti
209
23. 68 / inv. 12079
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. 26.1x27.2x2.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
p ii . .
s(agum) l( ) ou s(agum) unum ?
..
cal( )
23. 69 / inv. 12645
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est bien lisible. 24.6x28x1.5 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
s(aga) m( ) septem
Marci
denarios duos s(emissem)
a Valen
tina
23. 70 / inv. 12489
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée
mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles
d’inscriptions antérieures. 27.4x28x2.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
denarios sex s(emissem)
s(agum ?) p( )
.
23. 71 / inv. 12278
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 20.4x25.7x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
Simpius
s(aga) pavo(nina) viginti
quattuor denarios quattuor
210
23. 72 / inv. 12985
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. On distingue bien les traces d’au moins une inscription antérieure. 22x24x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
s(agum) unum (ha)em(atinum)
Pavi
denarios quinque ?
liano
(inscription antérieure)
rum
s(agum) (ha)em(atinum) unum
(inscription antérieure)
Mucci
Ӿ i =−
Il est très difficile de distinguer les diffèrentes inscriptions sur le revers.
23. 73 / inv. 12847
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions
antérieures. 12.5x18.8x0.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
S IIM
Flor
C I Ӿ X S
a Tes
s(agum) (ha)em(atinum)
ti
c( ) unus (a, um) denarios decem ? s(emissem)
(inscription antérieure)
Ӿ
23. 74 / inv. 12937
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit
un peu abimée. 22.3x23.9x1 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
s( ) duo (duae) denarium unum
Ingenu
pavo
a
ninus
Cupiti
Il est intéressant de noter que l’adjectif soit au singulier bien que l’abréviation soit apparemment
suivie par le chiffre deux.
211
23. 75 / inv. 13042
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée par endroits mais
l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
22x32x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
s( ) duo (duae) r( ) unus (a, um) c( )
Verina
denarium unum
..v. nepotis
(inscription antérieure)
Ӿ ii s
Il n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines.
23. 76 / inv. 12997
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription est bien lisible. 19.5x28.5x0.9 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
s( ) tres (tria) c( ) unus (a, um)
Proc
denarium unum s(emissem)
(u)lus
23. 77 / inv. 12574
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible.
25.4x27.7x2.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
s( ) quinque ? f( ) m( )
Bale
denarii s(emissem) quadrantem
ta
(inscription antérieure)
Ӿ s £
23. 78 / inv. 12306
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée et abimée mais
l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
22.2x28.2x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
s( ) quinque r( ) tres (tria)
Scen
denarium unum s(emissem)
nua
(inscription antérieure)
m v . t
212
23. 79 / inv. 13064
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. L’inscription est lisible, les traces
d’inscriptions antérieures sont aussi bien visibles.
28x36x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
denarios duos s(emissem) quadrantem
Vera
(inscription antérieure)
s( ) quindecim?
Secun
Mata
r viii cor
(inscription antérieure)
Ӿs£
. . . . el
. . . ius
Ӿs
23. 80 / inv. 12512
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription
est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.7x28x1.9 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem
Ceda
Asidonia
(inscription antérieure)
Ӿi
23. 81 / inv. 13034
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une
inscription antérieure. 21x31x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
Ӿ
t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem
Procula
23. 82 / inv. 12384
Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est très endommagée mais
l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
22.3x27.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (inscription antérieure)
Droit
mu
t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem
rt Ӿ vi S
Saluta
213
23. 83 / inv. 12989
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
assez bien incisées. 26.8x35.4x2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
tu(nica) (ha)em(atina) una
Regulus
denarium unum semissem
Successus
23. 84 / inv. 12517
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
bien que la surface soit assez abimée. 16.8x20.3x1.5 mm
Sisak, Colussi, 1908
Revers
Droit
ban(ata) p( ) r( )
quinque t(unicae) r( )
cor(ticea)
c( ) (ha)em(atinus, a, um)
denarios tres s(emissem)
23. 85 / inv. 12509
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 28.2x30.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
r( ) quattuor ? cor(ticei, ae, a)
Celsi(i)
r( ) (ha)em(atini, ae, a) quinque l( )
Nigri
denarios duos s(emissem)
> duo (duae) r( ) duo (duae) c( ) ou
> duo (duae) rec(urati, ae, a)
23. 86 / inv. 12931
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces
d’inscriptions antérieures. 26x31.2x1.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
tres (tria) ? c( ) f( )
Ingen
m( ) unus (a, um)
ua
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
Marci
214
23. 87 / inv. 12767
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément
incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 43x53x0.8 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
c
Vitalio Nigri
ae(ruleum) ou
vel(um)
c
ae(sium)
23. 88 / inv. 13032
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 16x44.2x1 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
Sabina Matris
rien
triginta septem p( ) quinque gal(bini, ae, a)
XXIV
24.01 / inv. 12132
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est très
endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Les traces d’une (inscription
antérieure) sont encore visibles. 25x28.4x2.7 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
pro . .
Bato
denarios quinque ?
ni(i) Ius
ti
Batoni(s) Iusti pourrait être une lecture alternative.
24.02 / inv. 12147
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et
les lettres bien incisées. 19x24.2x1
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
Unu
Pisiniis
avi
Prianu
215
24.03 / inv. 12160
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et
les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une (inscription antérieure).
24.2x26.2x1.6 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
p( )
Curba
m( )
na
duodecim
24.04 / inv. 12206
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée.
16.5x23x2.8 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
Maximus
denarium unum ?
24.05 / inv. 12218
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.5x28.6x1.1 mm
Sisak, Kupa, (dragage, 1912)
Revers
Droit
Longi
rien
na Vict
oris
24.06 / inv. 12256
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
21.3x39x2 mm
Sisak, Kupa, (dragage, 1912)
Droit
Revers
Misia
denarium unum
24.07 / inv. 12261
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée ce qui ne facilite pas la lecture de l’inscription. On distingue des traces
d’inscriptions antérieures. 23x36.6x1.9 mm
Sisak, Kupa, (dragage, 1912)
Revers
Droit
denarios septem ?
Mutus
Virianini
216
La lecture de cette inscription n’est pas sans ambigüités: ainsi, le nom du père de Mutus reste
problématique tout comme le prix, vraisemblablement supérieur à 5 deniers mais il faut bien
admetre que le prix de 7 deniers est loin d’être certain.
24.08 / inv. 12291
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures, notamment sur
le revers. 19x31.4x2.3 mm
Sisak
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
r( ) quattuor ?
S(e)vera Datu
denarii s(emissem)
ri denarios duos quandrantem
denarios duos
24.09 / inv. 12339
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, quelques
traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 24x31.7x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarios duos
Lovi
(inscription antérieure)
ta viginti unus
i
24.10 / inv. 12353
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription reste lisible. 22.4x39.6x1.1
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarium unum
Cre
spini
24.11 / inv. 12367
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, on distingue
aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 16.7x31x1 mm
Sisak, Kupa, (dragage, 1912)
Revers
Droit
denarii s(emissem) ?
Sura
Pria
217
24.12 / inv. 12397
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui
rend la lecture de l'inscription incertaine. 21x28.8x1.9 mm
Sisak (Štimac, 1911)
Revers
Droit
sex ?
Surae
Turoni
24. 13 / inv. 12421
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est assez
endommagée, on distingue les traces d’inscriptions antérieures. 23x32.2x1.9
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Successsi
Dacu
denarium (denarios, denarii) . . .
s Celsi
Des noms sont mentionnés des deux côtés, il s'agit probablement de traces de deux inscriptions
différentes, mais il est difficile de discerner laquelle est antérieure.
24. 14 / inv. 12433
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et
on distingue encore des traces d’une (inscription antérieure). 27.8x29.7x1.3 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Revers
Droit
denarii ? s(emissem)
Crispi
nus
24. 15 / inv. 12475
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible mais on
distingue encore nettement des traces d’une (inscription antérieure). 22.7x27x2.9 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
r( ) cor(ticeus ?)
Celsi
. r . denarium unum
Nigri
denarium unum
218
24. 16 / inv. 12481
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une (inscription antérieure).
19.2x23.9x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem
Ce(n)sor
(inscription antérieure)
inus Iusti
x
r
Vu la différence entre la profondeur d'incision du nom sur le droit et du prix sur le revers, il n'est
pas absolument certain que ces deux inscriptions soient contemporaines.
24. 17 / inv. 12561
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres
bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 29x35.2x1.1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
Anda
rien
denarium unum
(inscription antérieure)
. m
r m
24. 18 / inv. 12635
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible mais on
distingue de nombreuses traces d’inscriptions antérieures. 23x25.5x1.7 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
p v
Nila
ii s iiii
Licana
m s
denarios sex
(inscription antérieure)
i
219
24. 19 / inv. 12661
Étiquette de plomb fragmentaire. La surface est assez endommagée et la lecture de l’inscription
n’est pas aisée. Les lettres sont toutefois bien incisées mais il est difficile d’estimer si les
inscriptions sont contemporaines. 23x24.5x3.6 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Revers
Droit
Nigrinus
Nigrinus
Laet
Cinelius
{t}us
24. 20 / inv. 12734
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.3x29.7x1.9 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
Elpis
Rutil
Claud
us Nig
i(i)
ri
denarios duos quadrantem
Il n’est pas certain que les deux inscriptions soient contemporaines.
24. 21 / inv. 12799
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et les lettres bien incisées. 19x26.2x1.2 mm
Sisak (Štimac, 1909)
Revers
Droit
unus (a, um)
Firmu
denarium unum
s Vibii
24. 22 / inv. 12805
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est
lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x30x1 mm Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarios duos
Flavia
(inscription antérieure)
Sabina
t....
(inscription antérieure)
Ӿ..
cr...
.....
Ӿ..
220
24. 23 / inv. 12808
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
endommagée et raturée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les
traces d’inscriptions antérieures. 15.4x40x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Fusculi
raturé
(inscription antérieure)
Avita . . . .
24. 24 / inv. 12835
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et
les lettres bien incisées. On distingue les traces d’une inscription antérieure. 19.2x23.4x2 mm
Sisak, Kupa (Štimac, 1926)
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
r...
Urb
..s
ana
Le revers est raturé et il n’y a vraisemblablement aucun rapport entre les inscriptions sur les
deux faces.
24. 25 / inv. 12850
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé de deux trous. L’inscription est
assez clairement lisible mais on distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures.
20.8x28.7x1.4 mm
Sisak (Hrnjak, 1912)
Revers
Droit
undecim
Flor
entin
a
24. 26 / inv. 12851
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L'inscription est lisible et
soignée, les lettres sont bien incisées. 23x33.6x1.3 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Droit
Revers
Cufosiva
denarii s(emissem) quadrantem
221
24. 27 / inv. 12877
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et il
semblerait que le revers ait été raturé. 29.2x30.8x1.4 mm
Sisak (Šipuš, 1915)
Revers (inscription antérieure)
Droit
an . .
Flavi(i)
sag . cal
Paulini
sil . v . . .
denarium unum
Ӿ xi
24. 28 / inv. 12888
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription sur l’avers est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on
discerne encore les traces d’une inscription. 16.7x23.3x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
p a c
Das
Ӿ ii
anis
24. 29 / inv. 12889
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais
l’inscription est lisible. 14.2x24x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarii s(emissem)
Deci(i)
Seponi
24. 30 / inv. 12938
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est
clairement lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription
antérieure. 30x30.5x1.6 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Revers (inscription antérieure)
Droit
Iulianus
Iusta
(inscription antérieure)
Ӿ
Les deux noms sont vraisemblablement sans rapport l'un avec l'autre; on peut supposer que le
nom Iulianus appartient à une inscription antérieure.
222
24. 31 / inv. 12942
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription sur l’avers est lisible et
les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on discerne encore les traces d’une
inscription. 21.3x23.4x1.4 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
denarii s(emissem)
Lalos
Lani
Prianu(s)
denarium unum
24. 32 / inv. 12955
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Il n’est pas certain que les inscriptions
soient contemporaines. 25.2x26x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers (inscription antérieure ?)
Saposa
Pastor
24. 33 / inv. 12966
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, on discerne
des traces d’inscriptions antérieures mais la surface est aussi couverte sur les deux faces de
gribouillages incompréhensibles. 20.4x33.3x1.3 mm
Sisak
Revers
Droit
Proculus
gribouillages
Iusti
(gribouillages)
24. 34 / inv. 12971
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée, les
traces d’inscriptions antérieures sont présentes mais l'inscription la plus récente reste lisible.
19.3x24.5x2 mm
Sisak
Revers
Droit
Proc(u)la
raturé
Urban
a
223
24. 35 / inv. 12978
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres
bien incisées mais il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore
quelques traces d’une inscription antérieure. 21.2x22.2x2.5 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
p
Prim
Ӿi
ula
24. 36 / inv. 12984
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est assez lisible et les lettres bien
incisées. On distingue les traces d’une inscription antérieure mais le revers semble avoir été
raturé. 18.5x27.3x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Plator A
raturé
sidonius
24. 37 / inv. 13003
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
24.4x27x1.7 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers (inscription antérieure)
Droit
Cassius
Roma
niani
Ӿ...
denarios duos
24. 38 / inv. 13010
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et il est
difficile de distinguer les différentes inscriptions les unes des autres. Toutefois, l’inscription sur
l’avers semble être l’inscription la plus récente. L’inscription antérieure sur le revers est aussi en
partie lisible. 28x31.7x1 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
p r i
Re
caii
penti
Ӿ . . =−
nus
L’inscription antérieure semble être apparentée aux inscriptions du groupe XVII.
224
24. 39 / inv. 13015
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Il n’est pas certain que
les inscriptions soient contemporaines et qu’il y ait un rapport entre elles car l’inscription sur
l’avers semble être plus récente. 21x27.5x1.4 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
r( ) p( ) duo (dua)
Sabinus
Bato
denarium unum sescunciam
denarium unum s(emissem) sescunciam
24. 40 / inv. 13023
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l’inscription reste en majeure partie lisible. 14x23x0.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Ӿ..
Repent
inus
Afer
24. 41 / inv. 13035
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription incertaine. 17x36.3x2 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
Proc(u)la
denarios ? tres
(inscription antérieure)
. . . m ii
24. 42 / inv. 13037
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur l’avers
pourrait être plus récente mais ce n’est pas certain. 22x35x2 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscription antérieure)
Droit
. . . unus
Breuca
cor
denarios octo
Ӿ s =−
Mucci
L’inscription antérieure est apparentée aux inscriptions du groupe XXII contenant le terme (ou le
nom) MVCCI, un nom personnel précède vraisemblablement l’abréviation COR et le prix.
225
24. 43 / inv. 13051
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée ce qui ne facilite pas la lecture des inscriptions qui ne semblent d’ailleurs pas être
contemporaines. 25.6x33.2x2.2 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers (inscription antérieure)
Droit
p m . .
Veleius
Zoti.us
Ӿ . s
24. 44 / inv. 13052
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription sur l’avers est assez
lisible malgré quelques incertitudes et les lettres bien incisées. On distingue clairement les traces
d’une inscription antérieure sur le revers. 28.3x40.7x1 mm
Sisak (Bukvić, 1918)
Revers (inscription antérieure)
Droit
r X iiii
Valerius
cortici
Pria
La question demeure si PRIA est un surnom ou une abréviation? L’inscription sur le revers est
apparentée au groupe XIX, semble-t-il.
24. 45 / inv. 13061
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
bien que les lettres soient faiblement incisées. Il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions
antérieures. 17.3x26x2 mm
Sisak, Kupa (1912)
Droit
Revers
Vani(i)
denarios quattuor ?
24. 46 / inv. 13075
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. L’inscription la plus récente est
lisible et les lettres bien incisées mais on discerne encore les traces d’inscriptions antérieures.
20.4x34.2x0.7 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers (inscription antérieure)
Droit
Breu
Blenda
ca
septem
(inscription antérieure)
. . cu .
. . var . .
..
226
Il n’est pas absolument certain que le nom personnel Blenda soit suivi par le chiffre 7 car il n’est
pas entièrement exclu que ce soit une abréviation.
24. 47 / inv. 13098
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible
et les lettres bien incisées. Il n’est pas exclu que la lettre R précédant la mention du prix ait fait
partie d’une inscription antérieure. 17.2x25.4x1.2 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers
Droit
Buca
rien
denarios duos
(inscription antérieure) ?
r
24. 48 / inv. 13101
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
la lecture de l'inscription ne pose pas de véritables difficultés. 18.7x24x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarium unum quadrantem sescunciam
Vera Va
lentis
XXV
Ce groupe est composé d’étiquettes dont les inscriptions indiquent seulement des chiffres ou des
prix ainsi que d’étiquettes portant des signes ou des sigles mais sans aucune mention de produits
ou de noms personnels. Si l’interprétation des étiquettes n’indiquant que des prix ne pose pas de
difficultés d’interprétation – elles indiquent tout simplement la valeur de la marchandise – il est
moins aisé de deviner l’usage exact des étiquettes qui n’indiquent que des chiffres. Serait-ce une
mention de quantité ou un numéro de registre ou de compte servant à identifier le contenu des
récipients ou des sacs auxquels étaient attachées ces étiquettes? La signification des inscriptions
qui ne contiennent que des signes ou des sigles en forme de petits cercles et de traits est encore
plus difficile à comprendre. Serait-ce des signes abréviatifs désignant un type précis de service
ou de marchandise, voire même des sigles utilisés par des analphabètes?
227
25. 01 / inv. 12164
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, ce qui ne facilite
pas la lecture des l’inscription. Celle sur le revers a visiblement été raturée et semble être
antérieure. 20x23.7x1.5 mm
Sisak, Kupa (1912)
Droit
Revers (inscription antérieure)
denarii s(emissem)
denarios duos
25. 02 / inv. 12148
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore
quelques traces d’inscriptions antérieures. 25.2x26.7x1.7 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers
Droit
ӾS
raturé
denarii s(emissem)
25. 03 / inv. 12167
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien
qu’effacée. Le revers semble avoir été raturé et on n’y discerne que quelques gribouillages, peutêtre des traces d’une inscription antérieure. 21x23.8x1.4 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Droit
Revers
denarii s(emissem) sescunciam
=
ΛV
25. 04 / inv. 12146
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais
on distingue les traces de plusieurs inscriptions. Celle sur le revers semble être la plus récente.
27.4x30.7x1.3 mm
Sisak (Šipuš, 1909)
Droit
Revers
raturé
tres
denarii s(emissem) quadrantem
25. 05 / inv. 12145
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Les inscriptions sont
lisibles mais celle sur le revers est vraisemblablement antérieure. 22.8x27.8x1.4 mm
Sisak (Šipuš, 1909)
Revers (inscription antérieure)
Droit
denarii s(emissem)
tres
denarii s(emissem) quadrantem
228
25. 06 / inv. 12142
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. On distingue quelques
traces d’inscriptions antérieures, l’avers a été raturé ainsi qu’une partie de la surface du revers.
24.2x25.5x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Droit
Revers
raturé
denarii s(emissem)
25. 07 / inv. 12166
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. On distingue encore les traces d’une
inscription antérieure. 18.5x30.9x1.8 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers (inscription antérieure)
Droit
denarios duos s(emissem)
denarium unum
(inscription antérieure)
I (barré par 4 tirés)
25. 08 / inv. 12118
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais
l’inscription sur le revers est lisible. 24.9x32.3x2.1 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
rien
denarium unum
25. 09 / inv. 12400
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces
d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 22.8x27.7x1.3 mm
Sisak (Šipuš, 1909)
Droit
Revers
vigintinovem
denarium unum s(emissem)
(inscription antérieure)
sv..
. mv.
25. 10 / inv. 12117
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien
incisées. 25.1x33.4x1.1 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
tres
denarium unum s(emissem)
rien
229
25. 11 / inv. 12468
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
la lecture de l'inscription ne pose pas de véritables difficultés. 18.5x21.6x1 mm
Sisak, Kupa (1914)
Droit
Revers
tres ?
denarium unum s(emissem)
25. 12 / inv. 12165
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur
l’avers semble être plus récente. 21x23.2x1.7 mm
Sisak (Štimac, 1909)
Revers (inscription antérieure)?
Droit
denarium unum s(emissem) quadrantem denarium unum s(emissem) quadrantem sescunciam
25. 13 / inv. 12116
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais la
lecture des inscriptions n’est pas malaisée. L’inscription sur le revers est vraisemblablement
antérieure. 25.7x32x1.8 mm
Sisak, Kupa (Šipuš, 1909)
Droit
Revers (inscription antérieure)
denarium unum s(emissem) quadrantem
denarii s(emissem)
Les quatre traits à gauche du S dans l’inscription sur le revers sont vraisemblablement des ratures
et non des libelles.
25. 14 / inv. 12473
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée ce qui rend la lecture des inscriptions difficile, d’autant plus qu’on distingue les traces
plus ou moins lisibles de plusieurs inscriptions antérieures. 23.8x24x1.6 mm
Sisak
Droit
Revers (inscription antérieure)
denarios duos
t(unica) una
denarii s(emissem) quadrantem
230
25. 15 / inv. 12055
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible
et bien incisée.17x29.9x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
-rien
- - Ӿ ii (denarios duos)
La signification des 6 tirés à droite du prix n’est pas claire.
25. 16 / inv. 12442
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est
clairement lisible et les lettres bien incisées. 25.3x29x1.4 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Droit
Revers
duo (duae) denarios tres
rien
25. 17 / inv. 12488
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est
endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi
quelques traces d’inscriptions antérieures. 24.8x32.2x1.3 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
denarios quattuor ?
(inscription antérieure)
raturé
. ii Ӿ
25. 18 / inv. 12963
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais
l'inscription reste partiellement lisible. 25x27x2.2 mm
Sisak
Revers
Droit
. . x (inscription antérieure)?
rien
vii
Il n’est pas du tout certain qu’il y ait un rapport entre la première ligne et le chiffre VII (serait-ce
une abréviation?).
231
25. 19 / inv. 12470
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et bien incisée.
12.3x24.6x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
rien
x viii
La question demeure si le X est un chiffre, le signe abréviatif du denier ou un sigle?
25. 20 / inv. 12058
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est
clairement lisible et bien incisée. 17.3x22.7x1.7 mm
Sisak, Kupa (Bukvić, 1910)
Revers
Droit
duodecim
rien
25. 21 / inv. 12057
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est bien incisée. 13x22.6x2 mm
Sisak, Kupa (1913)
Revers
Droit
duodecim
rien
25. 22 / inv. 12437
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. Malgré la ligature
l’inscription ne pose pas de difficultés de lecture. 23x29.7x1.8 mm
Sisak, Kupa (1912)
Droit
Revers
octoginta unus
rien
25. 23 / inv. 12484
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est assez
abimée mais l’inscription reste lisible. 17.4x26x1.5 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
OOO
duodecim ?
O
Il n’est pas certain que l’on ait affaire au chiffre douze sur l’avers car le X ressemble en fait au
signe +. La signification des gribouillis en forme de cercles sur le revers n’est pas évidente non
plus.
232
25. 24 / inv. 12474
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est clairement lisible mais sa
signification exacte demeure mystérieuse. 17.8x24x1.7 mm
Sisak (Bukvić, 1912)
Revers
Droit
rien
O II
25. 25 / inv. 12476
Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et bien
incisée, il semblerait que le revers contienne des traces d’une inscription antérieure.
20.4x22.2x1.3 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
Revers
Droit
/O
OOO
O
\\
25. 26 / inv. 12469
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et bien incisée.
19x30.6x1 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Droit
Revers
O VIII
rien
25. 27 / inv. 12466
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible, on distingue encore
des traces d’une inscription antérieure.19.5x27.6x2 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Revers
Droit (inscription antérieure)
O
OO
OX
25. 28 / inv. 12436
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. Les inscriptions sont
lisibles mais il n’est pas certain qu’elles soient contemporaines. 24.6x32.6x1.2 mm
Sisak (Bukvić, 1910)
Revers
Droit
O
O
VC
233
25. 29 / inv. 12007
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est couverte de
gribouillages et de dessins géométriques dont la signification reste un mystere. 36x50x2.5 mm
Sisak
25. 30 / inv. 12053
Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. La surface est couverte de gribouillages bien
incisés et clairement visibles mais difficiles à interpréter. 14.5x23.7x1.1 mm
Sisak, Kupa (dragage, 1912)
25. 31 / inv. 12443
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée mais les différents gribouillages et signes incisés sont bien visibles. 26x28.5x1.3 mm
Sisak
25. 32 / inv. 12444
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est couverte
de signes bien incisées mais impossibles à interpréter. 27.3x27.4x2.1 mm
Sisak (Colussi, 1908)
25. 33 / inv. 12819
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est lisse des deux côtés, il
semblerait que cette étiquette n’a jamais été inscrite. 22.4x28.3x1.8 mm
Sisak, Kupa (Štimac, 1926)
25. 34 / inv. 12843
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée
mais l’étiquette n’a pas été réutilisée et ne porte aucune inscription. 12.9x19x1.2 mm
Sisak, Kupa (Štimac, 1926)
XXVI
Ce groupe comprend toutes les inscriptions dont la lecture reste incertaine, parfois même quasi
impossible suite aux nombreuses ratures ou au mauvais état de la surface de l’étiquette.
Dans certains cas, quand l’état de préservation le permet, il est néanmoins possible de
conjecturer sur certaines inscriptions et d’essayer de définir à quels groupes de ce catalogue elles
auraient pu être apparentées.
234
26. 01 / inv. 12585
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce
qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Les traces d’inscriptions antérieures semblent aussi
être présentes. 23.3x24x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
lana
Ab..ni
...
Maior
La lecture de cette inscription pose de nombreuses difficultés mais il semble bien que mot lana y
apparaît sans être abrégé.
26. 02 / inv. 12280
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est fortement raturée ce qui ne
facilite pas la lecture. On distingue de nombreuses traces d’inscriptions antérieures généralement
inintelligibles. 26.5x29x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers (raturé)
Droit
lana
Secun
da
Breuci
26. 03 / inv. 12743
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et
raturée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. On distingue aussi les traces d’une
(inscription antérieure). 25.8x39.2x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) tres (tria) ?
Festa
panum
Fortoniis
cort(iceum) ?
(inscription antérieure)
denarium unum s(emissem)
r ii c
26. 04 / inv. 12336
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée, les traces d'inscriptions antérieures sont encore perceptibles. 25.6x29.6x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
lodig(em)
. . no .
mvr(teolam)
r( ) duo (duae) ? can(didi, ae, a)
denarios octo ?
Il est vraisemblablement question d’une couverture (lodix) bien qu’un G se trouve à la place de
la lettre C.
235
26. 05 / inv. 12663
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
l’inscription pose quelques problèmes de lecture. 19.4x31x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
r( ) quattuor ? i . . . .
(H)ospita
r( ) quattuor ? i . .
saga f..
r( ) octo ? gil(vi, ae, a)
r( ) vel( )
denarios novem
Les inscriptions ne sont certainement pas contemporaines et n'ont pas été écrites de la même
main. Il est toutefois difficile d'estimer laquelle est plus ancienne.
26. 06 / inv. 12176
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 16.4x31.7x2 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) m( ) septem ?
Candida
cor(ticei, ae, a) . . . . . .
can(dida) saga
tres (tria) denarium unum s(emissem)
varia
Il est peu probable que les inscriptions soient contemporaines.
26. 07 / inv. 13044
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 25.4x26.5x2 mm
Sisak
Revers
Droit
sa . . .
Vita
quat(tu)o
Saturn(i)
r
26. 08 / inv. 12234
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et de
ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés.
34.5x36.2x2.5 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
denarios tres s(emissem)
Mursa
Nereden
tis quattuor ? cum
posteris
. . . i ceptis
236
26. 09 / inv. 12123
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes
difficultés. 32x33.7x2.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit (inscription antérieure ?)
r( ) (ha)em(atinus, a, um)
prininv
duo (duae) ? . . duo (duae) s(emis)
ten cor i
denarios duos s(emissem) quadrantem
pae . . . spe
rinarum
26. 10 / inv. 12870
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface du revers est
très endommagée et la lecture demeure incertaine. 21.4x42.7x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pro Decu....
Dasius
Batonis
26. 11 / inv. 12052
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription sur l’avers est
incertaine à cause des ratures. 24.1x28.8x2 mm
Sisak, Kupa, Colussi, 1898
Revers
Droit
denarium unum s(emissem)
rapos
this et s
ypanv.
26. 12 / inv. 12820
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée. 20.5x28.7x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
pan(num)
. nd
....
s . ng . .
. . denarium unum s(emissem) quadrantem
......
237
26. 13 / inv. 12988
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture de l’inscription pose des difficultés. 30.7x31.6x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
s iim
Quintus
....
Capito
(dans l'autre sens)
pan . . .
r ii n o
pav . . .
26. 14 / inv. 12423
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 24.2x26.6x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
pan(num)
Scenua
....
.....
denarii s(emissem)
.....
26. 15 / inv. 12970
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 10.6x28.8x1.4 mm
Sisak
Revers
Droit
.an . corti
Prudentianu
ci(us, a, um)
s
.o....cx
r( ) denarius ? . . . . . .
26. 16 / inv. 12077
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture de l’inscription est très incertaine. 28.6x44.2x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
. . . . tres (tria)
Policarp(us ?)
. . . iocles
lan(a) duo (duae)
p( ) r( ) unus (a, um) ? n( ) unus (a, um) ? s(emis) duo (duae)
26. 17 / inv. 12300
Étiquette de plomb fragmentaire, La surface est très endommagée et raturée. 21.7x25x1.6 mm
Sisak
Revers
Droit
sag(um) ou sac(cus)
a( ) c( ) quinque ?
denarii s(emissem)
....
238
26. 18 / inv. 12759
Étiquette de plomb fragmentaire, percée d'un trou. 29.4x31.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
Tuscul . [ ___ ]
Eucar(is ?)
[ ___ ] vel(lera)
26. 19 / inv. 12836
Étiquette de plomb fragmentaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface
soit un peu abimée. 18.4x21x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
vel(lera) quindecim
Primige[ ___ ]
cal( ) quattuor ou sedecim ?
Sisonis[ ___ ]
(inscription antérieure)
Ӿ iv s
26. 20 / inv. 13127
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée ce qui rend la
lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures.
22.3x22.4x1.3 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) r( ) vel(lera)
Titus
vel(um) m( )
denarium ? unum s(emissem)
caer(uleum)
Il est impossible de discerner si les inscriptions sont contemporaines.
26. 21 / inv. 12665
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée et
raturée pour permettre une lecture certaine de l’inscription, plus particulièrement sur le revers.
26x29.6x1.8 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pal( )
Marit
..m
a
denarium unum
Scilu
ti
239
26. 22 / inv. 12745
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La lecture de l’inscription pose quelques
difficultés. 27.4x34.2x1.3 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
pal( )
.ester
c( )
artic . i
denarios decem
..
26. 23 / inv. 12666
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes
difficultés. 24x34.2x1.4 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
b( ) . unus (a, um) c( )
r m (inversé, inscription antérieure)
26. 24 / inv. 12600
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée et la
lecture de l’inscription demeure incertaine. 18.3x32.6x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
cal( ) undecim
And(autoniae)
. r( ) quinque r( ) quattuor
ad Tusculus
...
Congoni
26. 25 / inv. 12170
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 23.3x30.3x1.5 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) m( )
cal( ) tres (tria)
. . . denarii s(emissem)
240
26. 26 / inv. 12017
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés importantes.
35x40x1 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
caer(uleus, a, um)
r( ) cor quinque ?
vel( )
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
fer
26. 27 / inv. 12515
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
la lecture de l’inscription est incertaine. 24.3x28.2x1 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
nis . .
cairu(leus, a, um)
denarios tres
denarios duos
s.....
26. 28 / inv. 12529
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui
rend la lecture de l’inscription difficile. 23.6x37.8x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) [ ___ ]
fe . . quinque
murt(eolus, a, um) [ ___ ]
f . .
fe[ ___ ]
denarios ? . s(emissem)
26. 29 / inv. 12620
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription pose quelques
difficultés. 19.7x23.4x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
ful( )
Ma.i
Maru.i
unus (a, um) ? p( ) ga( )
241
26. 30 / inv. 12662
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu
abimée sur le revers et la lecture présente quelques problèmes. 22.8x23x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
l( ) r( ) quinque o( )
Orisus
o( ) . quinque ?
Dasi
denarium unum
26. 31 / inv. 12065
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés.
19.8x27.8x1 mm
Sisak
Revers
Droit
f( ) unus (a, m) r( ) duo (duae)
p( ) duo (duae)
denarium unum s(emissem)
Il est impossible de distinguer avec certitude les inscriptions les unes des autres et de déterminer
laquelle est la plus récente.
26. 32 / inv. 12163
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est
incertaine à cause des ratures. 20.4x25.2x1.7 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
quattuor
p( ) duo (duae)
denarii s(emissem) quadrantem ?
(inscription antérieure)
Ӿ
26. 33 / inv. 12014
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. A cause des ratures, il est impossible de
différencier les inscriptions. Il semblerait néanmoins que le prix sur le revers se rapporte plutôt à
l'abréviation sur l'avers. 26x37x1 mm
Sisak
Revers
Droit
denarios duos s(emissem) quadrantem
p( ) quattuor
quattuor ?
quindecim ?
denarii s(emissem)
242
26. 34 / inv. 12703
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée pour permettre une
lecture plus assurée des inscriptions. 19.8x27x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) sex ? fer(ruginei, ae, a)
raturé
V . . . inus
...
26. 35 / inv. 12873
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 27.2x40x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) decem
Cupi
......
tus Breuci
....
26. 36 / inv. 12157
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée et abimée.
20x28.2x1 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem
p( )
(inscription antérieure) ?
c( ) duo (duae)
Ӿs
(inscription antérieure) ?
Ӿx
26. 37 / inv. 12790
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 17x25.7x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
p( ) c( )
denarios quattuor
pan(num)
Gristus
....
Felicis
26. 38 / inv. 12320
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface du revers est raturée et la lecture
de l’inscription pose de grandes difficultés. 23.3x27.8x1 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) novem . . .
Deivila
c.....
Singarus
denarii s(emissem) quadrantem ?
243
26. 39 / inv. 12812
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 26.8x35x1.4 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Droit
Revers
Fortis
p( ) unus (a, um) c( ) pur(pureus, a, um)
. . . . denarios duos
Ӿ....
26. 40 / inv. 12385
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et
raturée et de ce fait la lecture de l’inscription demeure incertaine et difficile. 19.4x25.2x0.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) duo (duae) ? .
. . . Secun
. cort(iceus, a, um ?) . .
dus
denarii s(emissem) quadrantem sescunciam
Ter . .
26. 41 / inv. 12740
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 17.5x24.7x0.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pipe(erinus, a, um) unus (a, um)
Felix Fini
denarios quattuor ?
ti
denarii s(emissem) sescunciam
(inscription antérieure)
Ӿs£
26. 42 / inv. 12213
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est incertaine à cause des ratures. 16.9x31.9x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) tres (tria) p( )
Mode
Ӿi...
ratus
Salvia
244
26. 43 / inv. 12459
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. 20x23.5x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) p( ) [ ___ ]
Su[ ___ ]
denarii s(emissem) [ ___ ]
is [ ___ ]
26. 44 / inv. 12583
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est abimée et la lecture des
inscriptions est assez problématique. 17x24.6x0.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) sescunciam
(inscription antérieure)
t v l
raturé, traces de plusieurs inscriptions
. . m
26. 45 / inv. 12912
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 23x23.7x1.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pur(pureus, a, um)
Iuli[a]
c(a)er(uleus, a, um)
Masc[u]
denarios sex
l[i]
26. 46 / inv. 12747
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. Le revers a été raturé et la lecture de
l’inscription est très difficile. 22.4x32.7x1.6 mm
Sisak
Revers
Droit
p...s
Festa
...i.
Mucci
p( ) tres (tria)
26. 47 / inv. 12717
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 22.4x37.8x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pipe(rinus, a, um) m( )
p( ) pipe(rinus, a, um) f( )
denarium unum
denarii quadrantem
Il est difficile de distinguer laquelle des deux inscriptions est plus récente.
245
26. 48 / inv. 13040
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 28.8x29.4x2.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( )
Veri
..
na Pro
denarios tres s(emissem)
c(u)li
26. 49 / inv. 12141
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 27.2x27.5x1.6 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
rien
p( ) r( ) Ӿ .
26. 50 / inv. 12026
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 26.4x30.4x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) r( ) . . . .
mu . .
.......
..
ӾI..
...
26. 51 / inv. 12483
Étiquette de plomb fragmentaire, percée d'un trou. 18.4x26.7x1 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) r( ) [ ___ ]
rien
v [ ___ ]
Ӿ [ ___ ]
26. 52 / inv. 12349
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés. 26.3x38x1.2 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
p( ) r( ) i . . .
Crispi
denarii s(emissem) quadrantem
nus Cres
centis
246
26. 53 / inv. 12156
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est abimée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 23.7x27.8x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) duo (duae) =− (quadrans ?)
p( ) unus (a, um)
denarios duodecim
cal (certainement antérieur)
Ӿ ii s
Il est difficile de distinguer quelles inscriptions sont contemporaines.
26. 54 / inv. 12074
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des nombreuses ratures. 18.6x27.5x0.9 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) duo (duae) ?
p( ) (r( ) unus (a, um) sescuncia ?
denarii s(emissem) sescunciam
[denarii ?] s(emissem) sescunciam +
Il est vraisemblablement question de plusieurs inscriptions mélangées.
26. 55 / inv. 13086
Étiquette de plomb fragmentaire, de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est
fortement raturée et endommagée 27.7x28x1 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) i .
Crispi
r( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem
na
denarii s(emissem)
..a..
Il est impossible de distinguer les inscriptions les unes des autres.
26. 56 / inv. 12015
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très malaisée à cause des ratures. 30x31x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
.....
f( ) . . . . . .
......
denarii s(emissem) quadrantem
247
26. 57 / inv. 12598
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose d’importantes difficultés.
23x29x0.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
pan(num ?)
p( ) r( ) m( )
denarii s(emissem) p( ) (unus, a, um ?)
denarios duos
Il est difficile d’estimer laquelle des deux inscriptions est plus récente.
26. 58 / inv. 12969
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée,
la lecture de l’inscription est incertaine. 17.3x20.4x1.9 mm
Sisak,Bukvić, 1910
Revers
Droit
p( ) r( ) . decem s(emis)
Publili
pa .
us Lanio
pa . .
26. 59 / inv. 12976
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée,
l’inscription est difficilement lisible. 24.6x25.7x1.6 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) (ha)em(atinus, a, um)
Prim
ve .
us
(ha)em(atinus, a, um)
Mu
denarios tres
rcinus
26. 60 / inv. 13091
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La lecture de
l’inscription est incertaine à cause des ratures. 23.5x26.4x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) quattuor s(emis) ? .
Vale(n)ti
(ha)em(atini, ae, a ?)
na
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
(inscription antérieure)
Valen
s
iii
Ӿ £
248
26. 61 / inv. 12020
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture des inscriptions pose de grandes difficultés. 27x43x1 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) octo
Plinius
denarios tres
p( ) r( ) unus (a, um) ? duodecim
denarii s(emissem)
(inscription antérieure)
..
sic
Il est difficile d’estimer quelle inscription est plus récente.
26. 62 / inv. 12865
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 27.6x32x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) unus (a, um) r( )
Floren
p . . m( )
tini
.....
(inscription antérieure)
Ӿ ii £
26. 63 / inv. 12871
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 31x32.3x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Flor
us
denarios quattuor
26. 64 / inv. 12115
Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très
malaisée à cause des ratures. 33x34.6x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) tres (tria)
c( ) denarium s(emissem) quadrantem ?
raturé
249
26. 65 / inv. 12106
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée, l’inscription est difficilement lisible. 17x30.3x0.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) c(a)e( )
....u
denarii quadrantem sescunciam
cla . . .
26. 66 / inv. 12237
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée,
l’inscription est difficilement lisible. 19.6x31.7x2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
p( ) r( ) f( ) unus (a, um) ?
mo[ ___ ]
c( ) denarii s(emissem) quadrantem
gnorav .
26. 67 / inv. 12751
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée, la
lecture demeure incertaine. 22.3x24x1.2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) c( )
Exoni(i)
denarii sescunciam ?
Verca
.c..
(inscription antérieure)
Ӿs
26. 68 / inv. 13122
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 15.2x23.5x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) p( ) r( ) f( ) duo (duae)
Cuma
..n..a
nus
Ӿ
26. 69 / inv. 12913
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à
cause des ratures. 17.7x20.8x2 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um)
Ingenu
v . . or( )
a
denarios tres
Petro
ni(i)
250
26. 70 / inv. 12122
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription pose des difficultés
à cause des ratures. 22x28.7x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
p( ) s( ) denarios ? duos octantem ?
Urbani
i . ndi
Fulvi
nus
26. 71 / inv. 12078
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée et l’inscription est difficilement lisible. 28.2x38.2x1.6 mm
Sisak
Revers
Droit
viv . . . . .
p( ) octo
vel(lera)
oli( ) gal( ) unus (a, um)
quindecim
26. 72 / inv. 12277
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée et raturée. 19.4x25x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) cas( )
pu . . .
p( ) septem ?
ca . r. .
v( ) o( ) tres (tria) v( )
26. 73 / inv. 12069
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée et l’inscription n’est pas
facilement lisible.21.1x26x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarios novem ?
p( ) tredecim
a( ) c( ) quinque ?
26. 74 / inv. 12618
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture
de l’inscription est difficile. 19.6x25.3x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
p( ) r( ) unus (a, um) tu(nica) cor(ticea)
Materi
. c(a)er(uleus, a, um)
o
denarios sex
251
Il n'est pas certain que toutes ces abréviations soient contemporaines
26. 75 / inv. 12027
Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et l’inscription est
difficilement lisible. 26.8x33.4x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
p( ) c( ) unus (a, um) ? l( )
Primig[ ___ ]
denarii s(emissem) sescunciam
ia . . x
26. 76 / inv. 13068
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
raturée et endommagée. 28.5x31.5x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) cur( )
Varo
fe(rrugineus, a, um) m( ) .
denarium unum s(emissem)
denarii s(emissem) quadrantem
p( ) m( ) tres (tria)
Il est difficile d’estimer quelle inscription est plus récente.
26. 77 / inv. 12024
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, l’inscription est
difficilement lisible. 26x29x1 mm
Sisak, Kupa
Revers (inscriptions antérieures)
Droit
r pip ii s
p( ) duo (duae) ? p( )
Vitalis
pu(rpureus, a, um)
denarios duos s(emissem)
26. 78 / inv. 12936
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés.
23.4x32.3x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r . .
Tauri
denarii s(emissem)
Turon
i
252
26. 79 / inv. 12636
Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. 20.3x21x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
r [ ___ ]
Om . [ ___ ]
. [ ___ ]
r . [ ___ ]
Ӿ [ _ _ _ ]
26. 80 / inv. 12090
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et
l’inscription n’est pas facilement lisible. 19.3x55.7x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) tres (tria)
r( ) a( ) sex ? s(emis)
denarii s(emissem) +
gri.s
Ӿ
(inscription antérieure)
vase
l . .
26. 81 / inv. 12746
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. 27.2x28x1.3 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
r( ) quattuor . . .
Epica
denarium unum s(emissem)
rus
26. 82 / inv. 12500
Étiquette de plomb fragmentaire. 23.6x28.8x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
[ ___ ] septem ?
[ ___ ]rus
[ ___ ] cal( )
[ ___ ]conis
[denarium] unum s(emissem) sescunciam
[ ___ ] r( ) duo (duae)
26. 83 / inv. 13106
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des
traces de ratures et l’inscription n’est pas aisément lisible. 18.3x30x1 mm
Sisak, Kupa, 1914
Revers
Droit
r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um)
Cominia
undecim ? denarii s(emissem)
. . sc . . x . c . .
253
26. 84 / inv. 12737
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de
l’inscription est difficile. 25.8x28x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) tres (tria) ?
Sca . . . .
d( ) d( )
lus Atru
p( ) r( ) ca( )
ma . . .
denarii s(emissem)
26. 85 / inv. 12919
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
endommagée est l’inscription est difficilement lisible 18.8x25x1.9 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) quinque
Iulia A
...
cuta
denarios duos
26. 86 / inv. 13126
Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. 22.5x23.8x1.6 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
r( ) quinque
Vale
[ ___ ]er( )
ntin[ ___ ]
[ ___ ] denarios ? duos s(emissem)
us . [ ___ ]
ac. [ ___ ]
26. 87 / inv. 12265
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et la
lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 20x21.6x2 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
r( ) novem
nar(dini, ae, a)
raturé
Ӿ.
254
26. 88 / inv. 12786
Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très
incertaine à cause des ratures. 24.6x28.3x1.6 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) . . .
Fus. . . . .
cal( )
p( ) tres (tria)
X .
....
...
26. 89 / inv. 12839
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop endommagée pour
permettre une lecture aisée des inscriptions. 16x33.5x1.5 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
denarium unum s(emissem) quadrantem ?
Boliduni
Nesonis
r( ) . quattuor ?
26. 90 / inv. 12769
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée,
la lecture des inscriptions est difficile. 22.8x32.6x1.3 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) . p( ) . . .
Geminus
p( ) f( ) duo (duae)
denarium unum s(emissem)
26. 91 / inv. 12095
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est
endommagée et raturée et l’inscription est difficilement lisible. 22.5x32.3x1.6 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) c( ) . . .
Breu
Ӿ...
cus
26. 92 / inv. 12669
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est incertaine à cause des ratures. 19.2x21x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) f( )
Cens . .
denarios septem
......
.....
255
26. 93 / inv. 12684
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 16x22x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) f( ) unus (a, um) ?
rien
duo (duae)
denarium unum
26. 94 / inv. 13110
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée et
endommagée. 24x25.5x0.8 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
r( ) m( ) . .
Titiu
(inscription antérieure)
s
(inscription antérieure) ?
...a.
fullo
t ii
Ӿs
26. 95 / inv. 12114
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très
abimée et raturée. 26.9x35x1.8 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) m( ) tres (tria)
Vindi
....
Amam
denarium unum ? s(emissem) quadrantem
mi
On pourrait aussi lire le nom comme Vindia Mammi.
26. 96 / inv. 12297
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez
abimée et la lecture des inscriptions n’est pas sans beaucoup d’incertitudes. 15.2x24x1.7 mm
Sisak, Bukvić, 1910
Revers
Droit
r( ) m( ) . . . .
Servan
.....ar
da Rufi
denarium unum s(emissem) quadrantem
nu
256
26. 97 / inv. 12228
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est incertaine à cause des ratures. 24.4x31.6x2.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Droit
Revers
Lucius
r( ) m( ) s( ) n( )
ViϽtor
. . . d (ha)em(atinus, a, um)
...
is
ii . ii
Le C de Victoris est écrit à l'envers!
26. 98 / inv. 12686
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée la lecture
de l’inscription pose d’assez grandes difficultés. 24x31x1.6 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Revers
Droit
r( ) m( )
Plan
f( ) duo (duae) s(emis)
i(i) Orati
denarium unum
26. 99 / inv. 12664
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
la lecture de l’inscription demeure incertaine. 21x27.8x1.5 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
. b(anata) una m( )
r( ) unus (a, um) c( ) p( ) c( )
denarium unum s(emissem)
Il est difficile d’estimer quelle inscription est plus récente.
26. 100 / inv. 13000
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 24.2x30x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
r( ) p( ) r( ) tredecim ? .
Quintu(s)
c . . r( ) c( ) duo (duae)
Severi
t( ) al( ) denarium unum s(emissem)
257
26. 101 / inv. 12063
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 26x32.1x0.9 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
r( ) ii . .
r( ) pip(erinus, a, um)
m...
denarios duos ?
ii . . ?
(inscription antérieure)
Ӿ viiii
26. 102 / inv. 12205
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à
cause de l’état de la surface. 17.8 x20.4x2.1 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
Maxim
rien
a r( ) l( ) can(didus, a, um)
denarii s(emissem)
26. 103 / inv. 12102
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est assez
endommagée et la lecture des inscriptions est malaisée. 25.6x30x1.4 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
Ӿ . . sescunciam
Calvina
m( )
S......
...
26. 104 / inv. 12070
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et
endommagée pour permettre une lecture assurée. 27.8x29.5x1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
m( ) m( ) m( )
raturé
Muci(i) ?
quattuor
unus (a, um) s(emis)
258
26. 105 / inv. 12777
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est incertaine à cause des ratures. 21.8x24x1.5 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
s( ) pa( ) pal( ) i .
Fuscus
denarii s(emissem)
Festi
26. 106 / inv. 12225
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription n’est pas aisée à cause de l’état de la surface. 26x32.7x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
denarii s(emissem) t(unicae) duae
Maxima
r( ) a( ) unus (a, um) ? Cosce
lendi
26. 107 / inv. 12328
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et
l’inscription est difficilement lisible. 24.3x37.7x1.5 mm
Sisak
Revers
Droit
Ӿ . t( ) ta( )
raturé
duo (duae) ? . . . .
26. 108 / inv. 12231
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. 20.7x30.6x1.1 mm
Sisak, Kupa, 1912, dragage
Revers
Droit
t( ) r( ) p( ) duo (duae)
Modes
c( )
tus
denarii s(emissem) sescunciam
Festi
26. 109 / inv. 13066
Etiquette fragmentaire, les lettres sont bien incisées mais la majeure partie de l’inscription fait
défaut. 12x30x1.5 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
rien
[ ___ ]vator D[ ___ ]
[ ___ ]idi
259
26. 110 / inv. 12031
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et la
lecture malaisée. 27x30.2x1.1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
v..
Nesi
m...
denarium unum ? quadrantem
Ӿ
26. 111 / inv. 12809
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 16.9x26.5x2 mm
Sisak
Revers
Droit
ve( ) ou v( ) duo (duae)
. .ocus
. . o
.....
denarium unum ?
26. 112 / inv. 13007
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et
endommagée, la lecture des inscriptions est difficile. 17.6x35x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
ol.( ) p( ) g( ) quinque ? s(emis)
Exonius
pur(pureus, a, um) g( )
Sc(a)ev(i)nus
denarii s(emissem) sescunciam
26. 113 / inv. 12748
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée, la lecture
de l’inscription est malaisée. 25x35x2 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
. . duo (duae) ? Cas
Exso
talina
rata
260
26. 114 / inv. 12129
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée. La
lecture demeure incertaine. 26x26.6x1.3 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
denarium unum sescunciam
Roma
nus
(inscription antérieure) ?
l iii
ri.i
ii Ӿ ii
À cause des nombreuses traces d'inscriptions antérieures il est impossible de les distinguer les
unes des autres!
26. 115 / inv. 12775
Étiquette de plomb rectangulaire, sans perforation (vraisemblablement suite à une cassure). La
surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription.
26x26.2x1.6 mm
Sisak, Bukvić, 1912
Revers
Droit
Fortu
raturé
na
. ii . tres (tria)
undecim ca .
26. 116 / inv. 12545
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la
lecture de l’inscription difficile. 19.5x26.5x1.4 mm
Sisak, Štimac, 1909
Revers
Droit
quadraginta
Artifex
. . tres (tria) ?
Mari(i)
p( ) octo
26. 117 / inv. 12381
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée,
l’inscription est difficilement lisible. 22.6x25.2x3.7 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
...
Adgenu
. al
ni
261
26. 118 / inv. 12974
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
la lecture de l’inscription pose des difficultés. 21x33.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, Bukvić, 1916
Revers
Droit
. . c(a)er(uleus, a, um)
Priscus
an . . .
Nigri
26. 119 / inv. 12309
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause de l’état de la surface. 31.7x31x1.5 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
. . cin . . .
Salvia
denarii s(emissem)
Satur
a
26. 120 / inv. 12150
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est incertaine à cause des ratures. 19x22.3x1.4 mm
Sisak, Kupa, 1912
Revers
Droit
denarios tres s(emissem)
Urbani
.co( ) la( ) ou .cola
us
r( ) duo (duae) s(emis)
Nasicus
26. 121 / inv. 12973
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 16x22.8x0.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
. cor(ticeus, a, um)
Pissta
denarium ? .
na
26. 122 / inv. 12825
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, la
lecture de l’inscription est malaisée. 22.4x33.2x1.6 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
.....
. nda
cortici(nus, a, um ?)
. . . . lli
denarium unum s(emissem)
. . . . ni
262
26. 123 / inv. 13074
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 19.7x30x1.4 mm
Sisak, Colussi, 1904
Revers
Droit
. ii . .
Cresc
(ha)ema(tinus, a, um)
en{n}s
denarium unum sescunciam ?
26. 124 / inv. 12472
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très abimée et raturée, la
lecture de l’inscription est incertaine. 21.8x25.3x1.9 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Droit
Revers
. . duo (duae) c( )
denarios ? duos ? s(emissem)
26. 125 / inv. 12987
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et
fortement raturée. 21.6x24.3x1 mm
Sisak
Revers
Droit
denarium unum
. . tres (tria) m( )
. . cor(ticeus, a, um)
26. 126 / inv. 12792
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée pour
permettre une lecture incontestable de l’inscription. 20x45x1.6 mm
Sisak
Revers
Droit
raturé
. tres (tria) r( ) m( ) duo (duae)
denarium unum denarios ? duos s(emissem)
26. 127 / inv. 12085
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés.
20.4x33.2x1.2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit (inscription antérieure ?)
. . m( ) denarii s(emissem)
...
c....
denarii s(emissem) sescunciam
263
26. 128 / inv. 13057
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée,
la lecture de l’inscription est difficile. 27.4x27.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
. . m( ) cor(ticeus, a, um ?)
Cupi
denarii s(emissem) quadrantem
t.
26. 129 / inv. 12739
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de
l’inscription est malaise. 22.8x35.8x1.6 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
r( ) p( ) unus (a, um) cal( )
. me . . .
denarii s(emissem) sescunciam ?
..
26. 130 / inv. 12911
Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à
cause des ratures. 19x20x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
.o..
Iusta
denarios septem s(emissem)
.......
....
26. 131 / inv. 12863
Étiquette de plomb fragmentaire. 15x22.2x2.6 mm
Sisak
Revers
Droit
[ ___ ] or
Fi [ ___ ]
[ ___ ] duodecim ?
vs [ ___ ]
26. 132 / inv. 13050
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 30x41.4x0.8 mm
Sisak
Revers
Droit
. . pi . . .
Vera
.....
Melvii
.....
264
26. 133 / inv. 12542
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée, la lecture
de l’inscription est malaisée. 18x38x2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
.....
Attia
p( ) quattuor viginti unus
Nigri
26. 134 / inv. 12196
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très difficile à cause des ratures. 25.1x30.5x1.4 mm
Sisak, Kupa, dragage, 1912
Revers
Droit
..s
Licin
r( ) cal( )
ia
denarium unum
Scen
ua
26. 135 / inv. 12610
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et
endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions.20x32.1x1.2 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
...t.
Marcia
denarios duos quadrantem
nus
Sacer
26. 136 / inv. 12045
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très difficile à cause des ratures et de l’état de la surface. 22x30.2x1.3 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
...
Pedani(i)
...
...
...
denarios tres
26. 137 / inv. 12059
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est très ardue à cause des ratures.
19.4x40.1x1.1 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
. . ii r( )
Pap . . .
...
.....
265
26. 138 / inv. 12362
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 22x42x2 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
.....
Tert(iu)s
Ӿ....
Filtibicus
26. 139 / inv. 12383
Étiquette de plomb fragmentaire. 15x25.9x1 mm
Sisak
Revers
Droit
Sab[ ___ ]
raturé
Sa[ ___ ]
n[ ___ ]
26. 140 / inv. 12408
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés.
26.6x30.3x1.7 mm
Sisak, Kupa, 1913
Revers
Droit
Statius
raturé
S...a
26. 141 / inv. 12412
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La lecture de
l’inscription est très incertaine à cause des nombreuses ratures. 29.8x30x1 mm
Sisak
Revers
Droit
Sura
raturé
Triti
26. 142 / inv. 12456
Étiquette de plomb fragmentaire. 22.2x23.8x0.7 mm
Sisak, Kupa, 1912
Droit
Revers
[ ___ ]iri ou [ ___ ] (e)ri
[ ___ ] unus (a, um) denarios quattuor
266
26. 143 / inv. 12471
Étiquette de plomb fragmentaire. 18.6x19.6x1.3 mm
Sisak
Revers
Droit
Ti [ ___ ]
raturé
N [ ___ ]
26. 144 / inv. 12510
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de quatre trous. La surface est trop raturée et
endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions.
29x31.2x1.7 mm
Sisak, Kupa
Revers (raturé, inscription antérieure)
Droit
primi
Celsi(i)
mu .
Sereni
Ӿ iii
Il est impossible distinguer les différentes inscriptions les unes des autres à cause des
nombreuses ratures.
26. 145 / inv. 12738
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés.
31x34x1.3 mm
Sisak
Revers
Droit
....
.s.e
unus (a, um) m( )
.a..
sex
fer(rugineus, a, um)
.
m( ) s( )
m( )
denarios tres s(emissem)
....
26. 146 / inv. 12806
Étiquette de plomb fragmentaire. 21.5x25.5x1.8 mm
Sisak, Kupa
Revers
Droit
[ ___ ] Firmus
raturé
[ ___ ] Libani ou [ ___ ] (U)rbani
267
26. 147 / inv. 12818
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée,
la lecture des inscriptions est très malaisée. 23x34.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
.....
(civis) And(autoniae)
...
. . on . . ia
denarios tres
.....
26. 148 / inv. 12824
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour
permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 22x23.4x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Revers
Droit
.......
(civis) And(autoniae) ?
......
.....
denarios duos s(emissem) sescunciam
......
26. 149 / inv. 12958
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de
l’inscription est incertaine. 18.5x23.9x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
Resima
rien
ru[s]
Ra .
...
26. 150 / inv. 13073
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 29x36.4x2 mm
Sisak, Šipuš, 1909
Revers
Droit
denarii s(emissem) quadrantem
Bitalis
.......
....
268
26. 151 / inv. 13092
Étiquette de plomb fragmentaire. 19.4x21.2x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
[ ___ ] . v . .
Sur[ ___ ]
[ ___ ] denarium unum s(emissem) quadrantem ?
am[ ___ ]
26. 152 / inv. 13104
Étiquette de plomb fragmentaire. 19.7x22.8x1.2 mm
Sisak
Revers
Droit
[ ___ ] unus (a, um) ?
r[ ___ ]
[ ___ ] s(emissem) ?
o[ __ ]
ius[ ___ ]
26. 153 / inv. 12438
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et
fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés. 24.7x29.5x1.4 mm
Sisak, Hrnjak, 1912
Droit
Revers
raturé
denarium unum
26. 154 / inv. 12504
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’inscription est trop raturée
pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 19.3x17.8x1.6 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
denarii s(emissem) quadrantem
26. 155 / inv. 12096
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 18.5x27x0.8 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 156 / inv. 12119
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 27x29.5x1 mm
Sisak, Kupa
Droit
Revers
raturé
raturé
269
26. 157 / inv. 12301
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre la lecture des inscriptions. 23x24.2x1 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 158 / inv. 12516
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 25.7x30.8x1.9 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 159 / inv. 12672
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et
endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 29x34.8x1.1 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 160 / inv. 12791
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 16.7x24.3x1.3 mm
Sisak
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 161 / inv. 12822
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’inscription est trop raturée
pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 17.8x25.6x1.4 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 162 / inv. 12828
Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et
endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 12.3x29.5x1.2 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
270
26. 163 / inv. 12830
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 25.6x33.6x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 164 / inv. 12831
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre la lecture des inscriptions. 18.2x28.5x0.9 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 165 / inv. 12832
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre la lecture des inscriptions. 28.7x37x1.2 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 166 / inv. 12834
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre la lecture des inscriptions. 21x34.3x1.6 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 167 / inv. 12837
Étiquette de plomb fragmentaire. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la
lecture des inscriptions. 16.6x25x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 168 / inv. 12842
Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop
raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 19.2x26.2x1 mm
Sisak, Kupa, Štimac, 1926
Droit
Revers
raturé
raturé
271
26. 169 / inv. 17894
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre la lecture des inscriptions. 28x29.2x1.3 mm
Sisak, collection Pavletić
Droit
Revers
raturé
raturé
26. 170 / inv. 17896
Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée
pour permettre la lecture des inscriptions. 19.2x21.2x2.6 mm
Sisak, collection Pavletić
Droit
Revers
raturé
raturé
272