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ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES ECOLE DOCTORALE Doctorat Archéologie romaine IVAN RADMAN-LIVAJA LES PLOMBS INSCRITS DE SISCIA Thèse dirigée par Michel Reddé, Soutenue le 30 janvier 2010 à Paris Jury : Alan Bowman, Oxford University Monique Dondin-Payre, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Jean-Luc Fournet, Ecole Pratique des Hautes Etudes Jérôme France, Université Bordeaux 3 Introduction: Siscia, la ville romaine et son histoire.......................................................1 I. Contexte, morphologie et analogies 1. Le site et les circonstances de la découverte...............................................................16 2. L’étude des étiquettes – procédés, classement et méthodologie (conservation, lecture, photographie et dessins)..........................................................22 3. L’étude comparative....................................................................................................29 4. Remarques paléographiques........................................................................................53 II. Le rôle des étiquettes dans les activités commerciales et industrielles à Siscia 1. Les abréviations..........................................................................................................69 2. Les prix.....................................................................................................................106 3. La marchandise, les services et leurs prix................................................................119 III. Etude onomastique 1. Les noms.................................................................................................................142 2. Statut professionnel des individus mentionnés dans les inscriptions: fabricants, négociants, patrons, ouvriers ou clients?..............................................517 3. Statut civique et social des individus mentionnés dans les inscriptions: citoyens, pérégrins, affranchis ou esclaves?...........................................................532 4. Les habitants de Siscia et leurs origines ethniques.................................................541 IV. Datation....................................................................................................................549 Conclusion......................................................................................................................556 Bibliographie………………………………………………………………………….567 Catalogue des étiquettes……………………………………………………………1-272 Introduction Siscia, la ville romaine et son histoire Malgré un niveau de recherche insuffisant, l’histoire de la ville de Siscia est relativement bien connue, du moins dans ses grandes lignes. En effet, les mentions de cette ville dans les sources sont loin d’être rares et la documentation épigraphique n’est pas pauvre non plus, en tout cas pour une ville pannonienne.1 Des fouilles archéologiques sont en cours depuis des années en plusieurs endroits de la ville et il faut espérer qu’avec la publication de ces recherches certaines réponses seront offertes aux nombreuses questions concernant le passé romain de l’actuelle ville de Sisak. L’histoire de Siscia, la ville romaine, commence en 35 avant J.-C. mais il ne fait aucun doute que la ville romaine avait été construite à peu près au même endroit qu’une agglomération préhistorique, l’ancienne Segestica. Les origines de Segestica sont perdues dans la nuit des temps mais au moment de la conquête, cette cité devait être de taille conséquente puisqu’Octavien avait dû l’assiéger avec de nombreuses troupes pendant un mois. Cette cité préhistorique devait se trouver, de l’avis de tous les spécialistes ayant étudié la question, sur la péninsule de Pogorelec, située dans le dernier méandre de la Kupa, l’ancien Colapis, un affluent de la Save.2 Ce site se trouve sur la rive droite de la Kupa, juste en face de Siscia, la ville romaine. Les recherches archéologiques ont d’ailleurs confirmé l'existence d’une agglomération préhistorique à Pogorelec.3 Les sources sont loin d'être claires mais il semblerait que Segest(ic)a fut une cité apparemment celtique, construite à proximité ou sur le site même d'une localité plus ancienne qui daterait de 1 Mócsy 1959: 211-212; Barkóczi 1964: 329-331; Šašel 1974: 705-718; Zaninović 1981: 201-208 Faber 1973: 152; Šašel 1974: 726; Nenadić 1987: 73; Buzov 1993: 48-49; Šašel Kos 1997: 192; Burkowsky 1999: 18-19; Buzov 2003: 178 3 Šašel 1974: 723, 729-730; Vrbanović 1981: 187; Nenadić 1987: 73; Durman 1992: 120; Buzov 1993: 51-52; Burkowsky 2000: 15-16; Durman 2002: 25; Lolić 2003: 135, 137-138 2 1 l’époque hallstattienne selon les résultats des recherches archéologiques menées sur la péninsule de Pogorelec.4 Contrairement au littoral, l’intérieur de la partie occidentale des Balkans n’avait que peu d’intérêt pour la République romaine et à l’exception de marchands téméraires et de quelques expéditions punitives ayant pour but de mettre au pas les indigènes qui osaient piller les territoires de la république, notamment la région d’Aquilée, les Romains ne s’aventuraient guère dans l’arrièrepays de la côte est de l’Adriatique avant le 1er siècle av. J.-C.5 Il semblerait que l’armée romaine soit parvenue jusqu’à Segestica pour la première fois en 159 ou 156 av. J.-C.6 Cette hypothèse est basée sur les propos de Polybe qui mentionne une guerre entre Romains et Pannoniens ainsi que sur le texte d’Appien qui parle d’une expédition sans succès contre les Pannoniens dirigée par un certain Cornelius. Il indique plus loin dans le texte que Segestica fut attaquée à deux reprises par les Romains avant le siège d’Octavien.7 A cause de Polybe, cette guerre n’aurait bien évidemment pas pu avoir lieu après 146 av. J.-C. et vraisemblablement pas avant 167 av. J.-C. car elle aurait probablement été mentionnée par Tite-Live. Zippel avait conclu, en comparant les données sur les consuls romains de l’époque appartenant à la gens Cornelia, que seuls deux consuls auraient pu mener une guerre contre les Pannoniens, Gnaeus Cornelius Dolabella, consul en 159 av. J.-C. ou Lucius Cornelius Lentulus Lupus, consul en 156 av. J.C. Au cas où cette action militaire aurait été conduite dans le cadre des opérations ayant pour cible les Scordisques au nord et les Delmates au sud, l’année 156 av. J.C. pourrait être une date plus vraisemblable. Les Iapodes avaient été attaqués par le consul Gaius Sempronius Tuditanus en 129 av. J.C.8 et selon certains auteurs les Romains auraient pu avancer jusqu’à Segestica à cette occasion si l’on estime qu’une des deux attaques mentionnées par Appien aurait pu être dirigée par Tuditanus.9 Cette hypothèse semble toutefois moins crédible que celle avancée par Zippel. Les Romains sont de nouveau intervenus militairement dans la vallée de la Save en 119 av. J. C. durant la guerre contre les Delmates, une intervention provoquée, semble-t-il, par l’alliance des Delmates avec les Scordisques. Bien que de nombreux auteurs estiment que les deux consuls, 4 Strabon, IV 6, 10. VII 5, 2. VII 5, 12; Appien, Ill. 10, 30. Ill. 17, 49. Ill. 22-24; Pour une analyse des sources mentionnant Segestica cf. Šašel 1974: 704-708; Radman-Livaja 2007: 159-168 5 Mócsy 1974: 31-32; Wilkes 1992: 200 6 Zippel 1877: 135; Mócsy 1962: 527-528; Mócsy 1974: 12, 22, 32; Šašel 1974: 731; Hoti 1992: 135 7 Polybe, fr. 122, ed. Hultsch; Appien, Ill. 14 et 22 8 Appien, Ill. 10; Tite-Live, periocha LIX; Wilkes 1969: 32-33; Zaninović 1986: 60; Hoti 1992: 135; Wilkes 1992: 200 9 Appien, Ill. 22; Klemenc 1963: 55; Zaninović 1986: 60 2 Lucius Aurelius Cotta et Lucius Caecilius Metellus, dirigeaient les troupes qui avaient attaqué Segestica, cela semble peu vraisemblable. Si la présence de Lucius Aurelius Cotta ne fait aucun doute il est peu probable que cette opération ait nécessité la présence des deux consuls. En fait, le second commandant était vraisemblablement Lucius Metellus Diadematus et cela en tant que propréteur ou légat. Son cousin, le consul Lucius Caecilius Metellus se trouvait probablement plus au sud où il conduisait des opérations contre les Delmates.10 Bien qu’Appien ne nous ait pas laissé une description détaillée de cet événement, il est certain que ce fut une des deux attaques ayant eu lieu avant le siège d’Octavien en 35 av. J.-C.11 Le futur empereur s’était lancé à la tête de nombreuses troupes dans l’intérieur de l’Illyricum aussi bien pour des raisons stratégiques que pour améliorer son image et s’assurer un soutien politique plus large en Italie. Conscient de l’imminence d’une guerre civile, Octavien voulait vraisemblablement s’assurer le contrôle de la Pannonie méridionale ou plus précisément de la vallée de la Save pour bloquer la voie terrestre la plus pratique aux troupes de Marc-Antoine pour atteindre l’Italie. En même temps, il voulait prouver à l’opinion publique, aussi bien à ses sympathisants qu’à ses détracteurs qu’il était le digne héritier de son père adoptif, Jules César, c’est-à-dire un homme politique de talent mais aussi un commandant militaire habile et courageux qui n’avait rien à envier à Marc-Antoine dont la valeur militaire ne faisait aucun doute. L’assujettissement des tribus de l’Illyricum occidental ne pouvait qu’augmenter la popularité d’Octavien en Italie tout en aguerrissant son armée pour le conflit à venir. Après une campagne victorieuse contre les Iapodes,12 il s’est lancé dans la conquête de Segestica. En arrivant aux portes de la ville il avait exigé des habitants qu’ils acceptent l’installation d’une garnison romaine ainsi que des otages. Après quelques hésitations, les Segestanoi ont décidé de ne pas se soumettre. La ville devait être assez bien fortifiée et défendue puisqu’elle a résisté pendant 30 jours aux assauts répétés des assiégeants dont les forces sont estimées à au moins deux légions sans compter les troupes auxiliaires ainsi que les marins du détachement fluvial présent lors du siège. Après la capitulation, Octavien s’est montré clément envers les défenseurs de Segestica et a laissé une garnison dans la ville sous le 10 Wilkes 1969, 33; Morgan 1971, 271-301; Mócsy 1974, 13, 22; Zaninović 1986, 59-60; Hoti 1992, 135 Appien, Ill. 10, 22 12 Appien, Ill. 16-21; Cassius Dio, XLIX, 35; Wilkes 1969: 50-51; Barkóczi 1980: 87-88; Hoti 1992: 136; Gruen 1996: 172-173 11 3 commandement de Fufius Geminus.13 Que sa magnanimité ait été motivée par du pragmatisme ou par de la bienveillance, elle n’aura servi à rien puisqu’une révolte avait éclaté quelques mois plus tard. Les rebelles ont été matés par la garnison présente sur place avant l’arrivée d’Octavien à la tête des renforts. La répression de la révolte a dû laisser en vie et en liberté peu de natifs de Segestica. Les sources sont muettes mais il est peu probable qu’Octavien ait été aussi indulgent que quelques mois auparavant.14 Bien que le nom originel Segestica ne soit pas tout de suite tombé en désuétude,15 le nom de Siscia apparait dans les sources à peine quelques décennies plus tard et il est certain que la ville portait ce nom dès l’époque augustéenne. La campagne menée par Octavien fut victorieuse mais la conquête de l’Illyricum et l’établissement durable du pouvoir romain dans la région ont pris encore de longues années et les quatre décennies qui suivirent la victoire d’Octavien sont marquées par de nombreuses insurrections.16 Le mécontentement des indigènes a atteint son paroxysme avec la grande révolte qui a éclaté en l’an 6 sous la direction des chefs de deux tribus, les Breuci et les Daesitiates, portant tous les deux le même nom, Baton. Ce soulèvement des tribus de Pannonie et Dalmatie représentait une menace grave pour les Romains et avait provoqué une vague de panique même à Rome. Il est peu probable que les rebelles auraient véritablement pu représenter un danger pour l’Italie mais les mesures prises par Auguste pour mater la révolte prouvent que les autorités romaines ne sous-estimaient pas du tout ce péril. Durant cette guerre la ville de Siscia jouait avec Sirmium un rôle de premier ordre dans la stratégie romaine. Dès la nouvelle de l’éclatement des hostilités, Tibère, qui se trouvait déjà sur le territoire des Marcomans, avait dépêché la XXème légion sous le commandement de M. Valerius Messalinus pour renforcer d’urgence la garnison de Siscia. Il était parfaitement conscient de l’importance stratégique de cette ville et ne tenait absolument pas à perdre son 13 Appien, Ill. 22-24; Cassius Dio, XLIX, 36; Mócsy 1962: 538-539; Wilkes 1969: 52-53; Mócsy 1974: 22; Šašel 1974: 732; Barkóczi 1980: 90; Šašel-Kos 1986: 139-142; Zaninović 1986: 62-63; Nenadić 1987: 73; Hoti 1992: 137-138; Wilkes 1992: 206; Gruen 1996: 173; Wilkes 1996: 549-550 14 Radman-Livaja 2007: 161-162 15 Ce nom est encore employé dans différentes sources comme Strabon (IV. 6, 10; VII, 5, 2; VII. 5, 12), Pline l'Ancien (N.H. III 148) et Appien (Ill. X, 30; XVII, 49; XXII, 62; XXII, 65; XXIII, 67; XXIII 68; XXIV, 69; XXIV, 70). A l'exception d'Appien qui ne fait que citer des sources anciennes et qui n'était peut-être même pas conscient du lien entre Segestica et Siscia, Strabon et Pline l'Ancien mentionnent aussi bien Siscia et Segestica dans leurs écrits. Selon Strabon, Siscia serait une forteresse à côte de la ville de Segestica tandis que Pline fait la différence entre la ville de Siscia et la péninsule de Segestica (une île selon Pline) se trouvant en face de Siscia, sur l'autre berge de la rivière Colapis (Kupa en croate); Radman-Livaja 2007: 159-168 16 Mócsy 1962: 539-541; Mócsy 1974: 34; Barkóczi 1980: 90-91; Hoti 1992: 138-140; Gruen 1996: 174-175; Wilkes 1996: 551-552; Domić-Kunić 2006: 59-118 4 contrôle. En même temps, plus à l’est, les Romains avaient réussi à repousser les troupes ennemies qui avaient essayé d’investir Sirmium. De ce fait, les rebelles se sont retrouvés dans une situation stratégique peu favorable à long terme bien qu’ils aient réussi à prendre le contrôle de quasiment tout l’Illyricum à l’exception des grandes villes côtières qu’ils assiégeaient sans succès. Les Romains renforçaient rapidement la garnison de Siscia et Tibère s’était installé dans la ville avec à peu près 5 légions, interdisant ainsi aux rebelles la route de l’Italie. Toutefois, jugeant les troupes qu’il avait à sa disposition insuffisantes en nombre pour étouffer la révolte, Tibère avait estimé qu’il était préférable d’user graduellement les forces rebelles avec des opérations militaires de moindre envergure tout en attendant les renforts. Ce n’est qu’en été de l’an 7 qu’il avait enfin lancé l’offensive en se dirigeant à la tête de son armée vers l’est de la Pannonie pour rejoindre les troupes romaines qui avaient quitté Sirmium et avançaient vers l’ouest. Cette force, renforcée par la cavalerie alliée du roi thrace Rhoemetalces, était composée de deux légions venues d’Asie sous le commandement de M. Plautius Silvanus, et de trois légions de Mésie commandées par Caecina Severus. Avant que la jonction ait pu s’opérer, les troupes venant de Sirmium furent victimes d’une attaque surprise dans une région marécageuse (Hiulca Palus, une contrée connue aussi sous le nom de Volcae Paludes), située vraisemblablement dans l’actuelle Slavonie orientale. Les Romains s’en sont sortis de justesse, échappant de peu à une défaite désastreuse et ont réussi à rejoindre l’armée de Tibère.17 Toute cette immense armée, 10 légions, plus de 70 cohortes auxiliaires, 10 ou 14 ailes de cavalerie (les avis divergent sur ce point), 10000 vétérans mobilisés ainsi que la cavalerie du roi Rhoemetalces et de nombreux volontaires, au moins 80000 hommes et vraisemblablement même plus, s’était retrouvée cantonnée à Siscia.18 Une telle concentration de troupes, la plus grande depuis la fin des guerres civiles, devait être un véritable cauchemar logistique et n’avait d’ailleurs aucune justification stratégique. De ce fait, une partie de l’armée avait été assez rapidement renvoyée à Sirmium. Vraisemblablement incité à la prudence par le résultat indécis de la bataille des Volcae Paludes, Tibère avait adopté une approche plus méthodique, moins spectaculaire mais plus efficace à long terme. Sa stratégie consistait à épuiser les rebelles en éliminant leurs moyens de subsistance: à cette fin les Romains avaient passé l’automne de l’an 7 à détruire les ressources agricoles des tribus rebelles. Cette tactique s’est avérée particulièrement bien appropriée pour ce 17 18 Cassius Dio, 55, 32; Velleius Paterculus, II, 112 Velleius Paterculus, II, 113 5 type de conflit puisque les Breuci et leur chef Baton, un des deux principaux dirigeants du soulèvement, avaient capitulé en août de l’an 8. L’autre Baton, le chef des Daesitiati, avait essayé de changer le cours des événements en lançant immédiatement une offensive vers la Pannonie et bien qu’il ait même réussi à faire prisonnier et exécuter son infortuné homonyme, la contre-offensive de M. Plautius Silvanus et des troupes romaines cantonnées à Sirmium l’avait obligé à battre en retraite, mettant ainsi définitivement fin aux combats en Pannonie. Les rebelles ont finalement été vaincus l’année suivante en Dalmatie, suite à une grande offensive dirigée par Tibère en personne.19 Ce n’est qu’avec la suppression de cette grande révolte que commença véritablement la romanisation de la Pannonie. C’est justement à cette époque, en l’an 8 ou 10, que la Pannonie devient une province, suite à la division de l’Illyricum en deux parties, initialement appelées Illyricum Superius, la future province de Dalmatie et Illyricum Inferius, c’est-à-dire la Pannonie.20 La ville de Siscia avait certainement conservé une garnison militaire après la fin des hostilités, avec la IXème légion Hispana comme principale force cantonnée dans la ville ou ses environs immédiats. L’histoire de son séjour à Siscia est très mal connue mais on sait qu’elle a définitivement quitté la ville entre 42 et 45 au plus tard.21 La ville a probablement conservé une garnison militaire quelque temps après le départ des légionnaires mais certainement bien inférieure en nombre.22 Il s’agissait sans doute d’unités auxiliaires mais on ne peut que conjecturer sur leur identité exacte. On suppose ainsi que la cohors XXXII voluntariorum civium Romanorum a passé une bonne partie du 1er siècle à Siscia. Elle était peut-être déjà présente sur place durant le séjour de la IXème légion et semble être restée dans la ville jusqu’au règne de Vespasien, quand elle fut transférée en Germanie Supérieure.23 Toutefois, c’est une hypothèse discutée car il n’est pas exclu que cette unité ait été levée bien plus tard, sous Commode.24 19 Pour un aperçu plus détaillé de ces événements, cf. Cassius Dio, 55, 28-34; Velleius Paterculus, II, 110-116; Suetonius, Aug. 16, 25, Tib. 16, 20; Hirschfeld 1890, 351-362; Rau 1925, 313-346; Köstermann 1953, 345-378; Pavan 1955: 380; Pašalić 1956: 245-300; Mócsy 1962: 544-548; Wilkes 1969: 69-77; Mócsy 1974: 37-39; Šašel 1974: 733-734; Barkóczi 1980: 88-89; Šašel-Kos 1986: 178-191; Zaninović 1986: 63; Gruen 1996: 176-178; Wilkes 1996: 553-554; Dizdar&Radman-Livaja 2004: 44-45; Swan 2004: 210-216, 221-225, 235-249; Dzino 2005: 138-157; Seager 2005: 33-35 20 Klemenc 1961: 6; Mócsy 1962: 583; Mócsy 1974: 39; Barkóczi 1980: 89; Wilkes 1996: 554 21 Mócsy 1959: 25; Klemenc 1961: 8 ,10; Mócsy 1974: 43; Šašel 1974: 734; Fitz 1980: 131; Hoti 1992: 142 22 Šašel 1974: 735; Zaninović 1993: 54 23 CIL III, 4006, 10854; Mócsy 1974: 81; Lőrincz 2001: 44, 297, Kat. 479-480 24 Spaul 2000: 47-48 6 Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute que la présence de l’armée est la cause principale du développement rapide de la ville de Siscia dès le début de l’occupation romaine. Cette cité était une des plus importantes bases militaires de la région durant toute l’époque julio-claudienne et l’existence d’une garnison a certainement contribué à attirer un grand nombre de gens dans les parages, notamment des commerçants et des artisans mais vraisemblablement aussi toutes sortes d’individus aux intentions et ambitions plus ambigües, pour ne pas dire troubles, qui traînaient toujours derrière les troupes et cela depuis l’Antiquité jusqu’au 19ème siècle. Il est évident que tout ce monde pouvait bien profiter de la présence de nombreux militaires. Siscia avait hérité l’emplacement stratégique de Segestica qui fut un important carrefour routier dès l’Âge du Fer, un point de passage incontournable reliant les Balkans avec l’Italie et l’Occident en général et en 7 tant que tel un endroit particulièrement propice aux échanges commerciaux.25 La ville a conservé ce rôle durant l’époque impériale et le fait qu’elle abritait une garnison en mesure de garantir la sécurité des habitants pouvait sous le règne d’Auguste ou de Tibère être un argument non négligeable pour un Italien souhaitant se faire une nouvelle vie en Pannonie. L’époque flavienne et surtout le règne de Vespasien ont une importance toute particulière pour Siscia car c’est à ce moment, vraisemblablement en 71, que la ville - en même temps que 25 Durman 1992: 118-127; Radman-Livaja 2007: 167 8 Sirmium - acquiert le statut de colonie, colonia Flavia Siscia (les nouveaux citoyens furent inscrits dans la tribu Quirina). Ce statut était très vraisemblablement une récompense pour le soutien offert à Vespasien durant la guerre civile. À cette occasion, de nombreux vétérans de la flotte de Ravenne, dont beaucoup devaient d’ailleurs être originaires de la Pannonie, furent installés dans la ville.26 Cet événement fut en quelque sorte le point culminant du processus de romanisation de la région. D’une agglomération dont le rythme de vie et l’essor dépendaient sinon exclusivement alors, du moins en grande partie, de la garnison militaire, Siscia était parvenue en à peine un siècle à devenir une véritable cité et le principal centre commercial et industriel du sud-ouest de la Pannonie. A partir de ce moment, l’essor de la ville ne dépendait plus guère de l’armée, dont la présence fut réduite aux bénéficiaires, aux troupes de passage et à une station navale de la Classis Flavia Pannonica d’une importance assez limitée vu que les opérations se déroulaient essentiellement sur le Danube.27 Il est vrai que des troupes étaient occasionnellement cantonnées à Siscia,28 mais il semblerait qu’aucune unité n’ait été stationnée dans la ville de façon permanente depuis l’époque flavienne jusqu’au règne de Gallien. C’est sous le règne de Trajan, à une date indéterminée entre 103 et 107, que la Pannonie fut divisée en deux nouvelles provinces, Pannonia Superior dont le gouverneur siégeait à Carnuntum et Pannonia Inferior avec Aquincum pour capitale.29 Durant le 2ème siècle, Siscia continue son essor économique et urbain et figure comme une des principales agglomérations de la Pannonie.30 Cette période de prospérité est marquée par de grands travaux de construction31 et les sources épigraphiques nous informent qu’outre le fait d’être un centre économique régional de premier ordre, la ville de Siscia était aussi un important centre administratif. Ainsi, la ville est le siège du praepositus splendidissimi vectigalis ferrarium,32 on y trouve aussi une station du 26 CIL III 3951, 4471; Fluss 1927: 362; Mócsy 1962: 597; Barkóczi 1964: 260; Mócsy 1974: 112-113; Šašel 1974: 734-736; Vrbanović 1981: 188; Hoti 1992: 143; Wilkes 2000: 588; Lolić 2003: 134 27 Notitia Dignitatum, Oc. XXXII 56; Klemenc 1961: 9; Mócsy 1962: 625; Šašel 1974: 734; Reddé 1986: 298-299; Hoti 1992: 143; Zaninović 1993: 56; Domić-Kunić 1995: 87-91 28 On pense notamment à une vexillation de la XIV legio Gemina qui semble avoir passé quelque temps dans la ville durant les guerres de Domitien sur le Danube ou au rôle que Siscia devait avoir joué en tant que base logistique durant les guerres de Trajan contre les Daces, cf. Rostovtzeff 1957: 236, Plate XLII; Dušanić 1983: 20-21; Hoti 1992: 143-144 29 Mócsy 1962: 586-587; Mócsy 1974: 92-94; Barkóczi 1980: 93-94 30 Zaninović 1981: 202; Hoti 1992: 144; Lolić 2003: 144-145 31 Póczy 1980: 268; Hoti 1992: 144; Lolić 2003: 134 32 CIL III 3953; Bojanovski 1984: 156 9 publicum portorium Illyrici33 ainsi que des beneficiarii procuratoris et il n’est pas exclu que le siège du procurateur financier de la Pannonie Supérieure ait été aussi installé à Siscia.34 Les guerres marcomaniques ont sérieusement ébranlé une grande partie de la Pannonie et mis fin à une longue période de paix qui avait contribué au développement économique et urbain. C’est surtout le nord de la Pannonie Supérieure qui fut ravagé par les combats mais toute la province eut à souffrir des incursions ennemies et cela dès 170 quand les barbares avaient déferlé sur toute la Pannonie et s’étaient aventurés jusqu’à Aquilée. Plus à l’est, les Sarmates en ont profité pour effectuer des raids à grande échelle et les agglomérations de la Pannonie Inférieure tout comme celles de la Mésie Supérieure et de la Dacie subirent aussi des dégâts. Les combats, avec quelques répits, ont duré toute la décennie, jusqu’à la mort de Marc-Aurèle en 180 quand la situation avait enfin fini par se stabiliser pour quelque temps.35 Rien dans les sources écrites ni dans les résultats des fouilles archéologiques n’indique que Siscia avait directement souffert de cette guerre mais en tant que carrefour routier stratégique il est quasiment certain qu’elle fut de nouveau une importante arrière-base logistique pour l’armée romaine. Outre les troupes qui devaient passer par la ville, on peut même conjecturer la présence d’une garnison permanente à cette époque. Malgré la reprise des combats aux frontières de la Pannonie à plusieurs occasions sous le règne de Commode (avec les Sarmates en 185-186 et en 188-189 avec les Marcomans et les Quades),36 ce n’est qu’avec la guerre civile ayant suivi l’assassinat de cet empereur en 193 que l’Empire Romain fut véritablement menacé. Le successeur de Commode, Pertinax, est assassiné à son tour à peine trois mois après son accession au trône et les candidats à la pourpre impériale commencèrent tout de suite à regrouper leurs forces. Didius Iulianus, qui devait sa position à la garde prétorienne dont il n’a conquis la faveur qu’avec des promesses d’un donativum exorbitant, était certainement le prétendant le plus faible bien qu’il contrôlât Rome. Ses concurrents étaient en bien meilleure posture: tous les trois étaient des militaires expérimentés à la tête de troupes supérieures en nombre, et de surcroît aguerries et fidèles. Pescennius Niger, le gouverneur de Syrie, avait le soutien des provinces orientales, D. Clodius Albinus, gouverneur de Bretagne commandait les forces stationnées dans cette province tandis que Septime Sévère, 33 Šašel 1974: 736; Fitz 1980: 130; Bojanovski 1984: 156 Šašel 1974: 736; Fitz 1980: 129; Hoti 1992: 144; Nelis-Clément 2000: 184-185, 194-195 35 Mócsy 1962: 555-562; Mócsy 1974: 183-194; Barkóczi 1980: 96-99; Birley 2000: 165-176; Wilkes 2000: 583585 36 Fitz 1962: 83-89 34 10 gouverneur de la Pannonie Supérieure, avait reçu le soutien de toutes les troupes du Rhin et du Danube, soit la majorité des légions romaines. Des trois, Septime Sévère était non seulement le plus redoutable et rusé ainsi que le commandant des forces les plus importantes mais aussi le plus décidé. A peine quelques semaines après l’assassinat de Pertinax, il marcha directement sur Rome tout en promettant à Clodius Albinus le titre de César. En le voyant arriver à la tête des troupes de Pannonie aux portes de Rome, le sénat vota une motion condamnant Didius Iulianus à mort et nomma Septime Sévère empereur. Apres s’être débarrassé de Pescennius Niger, Septime Sévère n’avait plus qu’un concurrent sérieux, l’homme auquel il avait attribué le titre de César quelques années plus tôt. La défaite subie à Lyon en 197 avait scellé le sort de Clodius Albinus en le conduisant au suicide, laissant Septime Sévère seul maître de l’Empire.37 Cet épisode de l’histoire romaine mérite notre attention car la prise du pouvoir par Septime Sévère avait une incidence directe sur l’avenir de Siscia. En effet, le vainqueur de la guerre civile n’avait pas oublié de récompenser les villes pannoniennes qui lui avaient offert leur soutien. Il en éleva plusieurs au rang de colonie et donna en 194 à Siscia, colonie depuis Vespasien, un nouveau titre, Colonia Septimia Siscia Augusta.38 Septime Sévère favorisait le renouveau économique de la province. Siscia n’avait vraisemblablement pas trop souffert de la guerre qui avait ravagé une bonne partie de la province sous Marc Aurèle bien qu’elle ait certainement été touchée par la crise et elle connaît de nouveau une période d’essor. Le règne de Septime Sévère est d’ailleurs considéré par certains comme l’époque où Siscia atteignit son apogée.39 Après une période d’accalmie sous les Sévères, toute relative à vraie dire, puisqu’elle était occasionnellement interrompue par des combats sur le limes danubien,40 la Pannonie a de nouveau connu des temps difficiles. Une grande partie du 3ème siècle a été marquée par des incursions barbares ainsi que par les luttes intestines entre Romains. C’est d’ailleurs justement à cause des guerres civiles que la Pannonie fut à cette époque à plusieurs reprises le théâtre d’opérations militaires de grande envergure. Il faut notamment mentionner les ravages infligés par les Carpes entre 242 et 247 ainsi que l’invasion sarmate de 260, suivie par la guerre civile entre l’empereur Gallien et l’usurpateur Ingenuus, gouverneur de la Pannonie Inférieure. Bien qu’Ingenuus ait été vaincu à la bataille de Mursa, les combats n’ont pas cessé car les troupes 37 Birley 1988: 81-128; Christol 1997: 9-17; Campbell 2005: 1-6 CIL III 4193; Mócsy 1962: 602; Fitz 1980: 152; Hoti 1992: 145 39 Hoti 1992: 145-146 40 Barkóczi 1980: 101-103; Il n’est pas exclu qu’à un moment des pillards barbares soient arrivés aux portes de Siscia sous le règne d’Alexandre Sévère, cf. Mócsy 1962: 563; Šašel Kos 1986: 400; Hoti 1992: 146-147 38 11 rebelles ont proclamé empereur leur candidat Régalien, lui aussi vaincu en fin de compte par Gallien. Il semblerait néanmoins que la pression des barbares se soit un peu atténuée après le règne de Gallien car les sources ne mentionnent plus d’attaques importantes jusqu’au temps de Dioclétien, à l’exception d’une incursion des Goths arrêtée par Claude II.41 Siscia n’a vraisemblablement pas particulièrement souffert en ces temps troubles, étant suffisamment éloignée de la frontière, mais elle devait assurément être touchée par la crise économique et politique qui rongeait tout l’Empire.42 En tout cas, son importance n’a certainement pas diminué puisque un atelier monétaire y fut installé par Gallien, vraisemblablement en 262, faisant de la ville un enjeu majeur dans toute guerre civile.43 C’est certainement au plus tard à ce moment-là que s’est imposé le besoin de stationner de nouveau une garnison permanente à Siscia. On ne sait pas si l’unité mentionnée comme faisant partie de la garnison de Siscia dans la Notitia Dignitatum, la cohors III Alpinorum, 44 était déjà cantonnée dans la ville au 3ème siècle mais il ne fait quasiment pas de doute qu’une garnison militaire était présente en permanence à Siscia depuis le règne de Gallien. Ses successeurs sur le trône ont continué à frapper monnaie à Siscia, notamment Claude II, son frère Quintille, Aurélien, Tacite, Florien, Probus et Carus qui avait d’ailleurs séjourné quelque temps dans la ville avec son fils et successeur Numérien. Ce dernier partageait le trône avec son frère Carin mais il fut assassiné à Nicomédie par son beau-père, semble-t-il, le préfet du prétoire L. Flavius Aper. Bien mal lui en a pris, puisque l’armée acclama Diocles, le commandant de la garde impériale, comme empereur qui se hâta de faire exécuter Aper. Diocles, devenu C. Aurelius Valerius Diocletianus, défit Carin 10 mois plus tard et devint le maître absolu de l’Empire romain pour les vingt années à venir.45 Bon soldat et administrateur habile, il a su assurer un long moment de stabilité à son empire. Suite à sa reforme de l’administration impériale, la Pannonie est divisée en quatre provinces: le territoire de la Pannonie Supérieure au nord de la Drave devient la province Pannonia Prima et celui au sud la Pannonia Savia. La partie sud de la Pannonie Inférieure est devenu la Pannonia Secunda tandis que le nord devient la province Valeria. Ayant été choisie comme le chef-lieu de la Pannonia Savia, la ville de Siscia confirme son importance au niveau régional. En même 41 Mócsy 1962: 565-570; Mócsy 1974: 202-211; Barkóczi 1980: 103-106; Hoti 1992: 146-148 Scriptores Historiae Augustae, XIX-XXX; Rostovtzeff 1957: 433-501; Christol 1997: 119-165; Drinkwater 2005: 58-64; pour la situation économique de l'époque cf. Corbier 2005 43 Mócsy 1962: 566, 693; Šašel 1974: 719-721; Barkóczi 1980: 105; Póczy 1980: 268; Christol 1997: 143; Lolić 2003: 134 44 Notitia Dignitatum, Oc. XXXII 57; Šašel 1974: 734; Zaninović 1993: 54 45 Christol 1997: 188-192; Bowman 2005: 68-69 42 12 temps, les défenses du limes furent renforcées et les incursions barbares étaient efficacement réprimées.46 Toutefois, la Pannonie ne fut pas épargnée par la guerre dans les décennies qui suivirent le règne de Dioclétien. Ironiquement, la région fut d’abord dévastée non par les barbares mais par les Romains eux-mêmes durant la guerre civile entre Constantin, à la tête des troupes de Gaule et 46 Mócsy 1962: 570-571, 588; Mócsy 1974: 273-274; Barkóczi 1980: 109-110; Christol 1997: 192-214; Bowman 2005: 70-89 13 Licinius, qui contrôlait l’armée de Pannonie et de Mésie. Constantin avait réussi à prendre le contrôle de Siscia et de son atelier monétaire ainsi que de toute la Pannonie après la bataille de Cibalae en 314 (ou 316, les avis différent). Bien que la guerre ait encore continué pendant plusieurs années, les combats se déroulaient loin de la Pannonie et après la victoire définitive de Constantin en 325 la région a de nouveau connu une certaine période de paix et de prospérité.47 Si l’on considère toutes les guerres civiles qui ont secoué l’Empire, et la Pannonie en particulier depuis 69, les habitants de la ville de Siscia pouvaient s’estimer comme particulièrement chanceux puisque la ville n’en avait jamais vraiment pâti. D’ailleurs, les guerres civiles de 69 et de 193 avaient même, grâce aux vainqueurs, grandement contribué à son essor. En 351 cette chance avait fini par tourner… La guerre civile qui venait d’éclater entre Constance II et Magnence avait touché Siscia de plein fouet: après une attaque surprise, Magnence avait mis la ville à sac. Peu de temps après, le 28 septembre 351, Constance battait Magnence à la bataille de Mursa. Ce fut vraisemblablement la plus grande bataille de l’antiquité tardive, coûtant la vie à 54000 soldats des deux camps et réduisant de façon irrémédiable les capacités défensives de l’Empire. Cette guerre et les ravages qu’elle a provoqués marquèrent le début du déclin définitif des villes de Pannonie. Siscia ne s’est jamais remise des événements de 351.48 Les barbares surent rapidement profiter de la situation. Ainsi, les Sarmates alliés aux Quades dévastèrent la Pannonie et la Mésie en montant des raids incessants entre 356 et 358.49 De nouvelles grandes incursions eurent lieu en 365 et 374.50 Quelques années plus tard, des ennemis encore plus dangereux arrivaient aux frontières de la Pannonie: les Alains, les Huns et les Ostrogoths. Impuissants et incapables de les repousser, les Romains les autorisèrent à s’installer dans la Pannonia Secunda. Mécontents de leurs conditions de vie, ces nouveaux venus se mirent à piller toute la région y compris les villes, dont Mursa.51 Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle guerre civile éclata entre Maxime et Théodose qui engagèrent tous les deux des mercenaires barbares. Leurs armées semèrent la destruction dans la Pannonia Savia et Secunda avant de se retrouver sur le champ de bataille devant Siscia en 388 où Théodose parvint à vaincre 47 Mócsy 1962: 571-572; Mócsy 1974: 277; Barkóczi 1980: 110-112; Radman-Livaja 2007, Vinkovci: 114-115 Zosimus II 49; Mócsy 1962: 575; Mócsy 1974: 286; Šašel 1974: 711, 737; Hoti 1992: 150-151; Hunt 1998: 2021; Radman-Livaja 2007, Vinkovci: 115 49 Barkóczi 1980: 112-113 50 Mócsy 1962: 576; Barkóczi 1980: 115-116 51 Mócsy 1962: 577-578; Mócsy 1974: 339-341; Barkóczi 1980: 117 48 14 les troupes de Maxime.52 Après cette bataille, Siscia est rarement mentionnée dans les sources, les émissions de monnaie continuent encore sporadiquement sous Honorius et Théodose II mais cessent définitivement, semble-t-il, après 423.53 Au début du 5ème siècle la Pannonie est dévastée, la population fuit en masse et le pouvoir romain y est de toute façon purement nominal.54 Un semblant de vie urbaine existait encore sous Théodoric, fait attesté aussi par la présence vraisemblable des évêques de Siscia, Johannes et Constantius, aux conciles de Salone en 530 et 532 ou 533.55 Toutefois, à cette époque on peut difficilement encore considérer cette agglomération comme une cité romaine. 52 Mócsy 1962: 578; Mócsy 1974: 342-343; Šašel 1974: 737-738; Barkóczi 1980: 117-118; Hoti 1992: 152-153; Curran 1998: 104-107 53 Hoti 1992: 153 54 Mócsy 1962: 580-582; Mócsy 1974: 346-351; Barkóczi 1980: 118-120 55 Zeiller 1918: 139-140 15 I. Contexte, morphologie et analogies 1. Le site et les circonstances de la découverte des plombs Dès la première moitié du 19ème siècle, les journaux avaient noté les découvertes d’objets archéologiques dans la rivière Kupa. Quasiment toutes ces découvertes étaient concentrées dans une zone relativement restreinte, c’est-à-dire principalement dans la ville de Sisak. La ville actuelle se trouve à l’emplacement exact de la ville romaine de Siscia et de ce fait, la découverte de nombreux objets d’origine romaine en cet endroit n’avait à vrai dire rien de particulièrement surprenant. Tout au long du 19ème siècle, des artefacts archéologiques étaient régulièrement récupérés dans le lit de la Kupa et sur ses berges. Si nombre d’entre eux se sont retrouvés dans des collections privées, une quantité non négligeable a néanmoins trouvé sa place par le biais des dons ou des achats dans les collections des musées de Zagreb, Vienne et Budapest. L’année 1876 est particulièrement importante à cet égard car en cette année fut fondée la Société municipale d’archéologie « Siscia », dont le rôle principal devait être de recueillir les trouvailles archéologiques de la ville et des environs pour les transférer au Musée national de Zagreb. L’article 17 du statut de la Société stipulait d’ailleurs que « toutes les trouvailles archéologiques romaines récupérées par la Société lui appartiendront mais devront être envoyées au Département d’Archéologie du Musée National Croate à Zagreb, lequel devra les conserver et exposer en indiquant que ces objets font partie de la collection des antiquités romaines de la Société « Siscia » de Sisak.» Cette année marque le début d’une longue et fructueuse collaboration entre cette société d’amateurs d’antiquités et les archéologues de Zagreb qui a duré jusqu’au début du 20ème siècle quand les activités de « Siscia » ont cessé faute de moyens financiers suffisants. Les archives du Musée Archéologique de Zagreb contiennent toute la correspondance entre les membres de « Siscia » et le Musée National et sont une véritable mine d’informations pour les recherches effectuées à Sisak entre 1876 et 1900. Bien que la Société ait officiellement cessé d’exister, plusieurs membres ont continué de coopérer étroitement avec le Musée National jusqu’à la première guerre mondiale et même après. Non contents de faire de la prospection et de racheter des objets en possession des particuliers, les membres de « Siscia » informaient régulièrement le Musée national des nouvelles trouvailles 16 dans la ville, y compris dans la Kupa. Ainsi, chaque fois que le niveau d’eau était suffisamment bas pour permettre aux gens de patauger près des berges et de ramasser des objets, ils alarmaient les autorités afin de mettre fin à ces activités, ainsi que les conservateurs du Musée pour les appeler à se rendre sur place. Il faut noter que les autorités municipales étaient pleinement conscientes du problème et, dès les années 80 du 19ème siècle, plusieurs arrêtées du conseil municipal interdisaient la collecte d’antiquités dans la rivière ainsi que leur revente, sous peine d’amendes et de prison. La municipalité ne faisait d’ailleurs que suivre scrupuleusement les consignes des arrêtés ministériels n. 3302 du 25 novembre 1880 et n. 2394 du 21 avril 1881 qui ordonnaient que les trouvailles archéologiques de la Kupa soient remises directement au Musée national ou à la Société archéologique « Siscia » qui se chargerait de les faire parvenir au Musée. Les nombreuses lettres et rapports traitant des trouvailles fortuites dans la Kupa adressés au Musée dans le dernier quart du 19ème siècle, tout comme l’existence d’arrêtés municipaux, indiquent clairement l’ampleur du problème mais aussi la quantité impressionnante d’objets que l’on trouvait dans le lit de la Kupa. C’est à la même époque que la ville de Sisak avait commencé à se développer et avec l’essor de l’industrie il était devenu urgent de moderniser le port fluvial afin de permettre le passage des bateaux et des péniches de taille plus conséquente. Cette nécessité imposait de grands travaux de dragage de la Kupa. Les premiers dragages avaient déjà commencé au début des années 80 et dès ce moment, il était devenu évident que les travaux devaient être surveillés de près pour préserver au maximum les trouvailles archéologiques. Outre des bénévoles de la Société « Siscia », quelques policiers avaient aussi été affectés à la surveillance des travaux, ou plus précisément à la surveillance des ouvriers qui les conduisaient, pour les empêcher de s’approprier des objets de valeur. Il fallut toutefois attendre le début du 20ème siècle pour que commencent les dragages de grande ampleur à Sisak. Ce moment coïncidait avec la fin de l’activité de la Société « Siscia » et il était évident que le Musée National devait intervenir directement si on voulait sauvegarder le patrimoine archéologique. Le premier dragage du 20ème siècle eut lieu en 1901, et un accord avait été conclu avec la municipalité et les ingénieurs qui supervisaient les travaux pour qu’une attention particulière soit accordée aux trouvailles archéologiques. Les ingénieurs en charge des travaux ont respecté leur parole et le 5 août une lettre avait été envoyée au musée pour informer le directeur J. Brunšmid qu’il pouvait venir récupérer les objets découverts. Quelques bénévoles étaient présents sur 17 place, comme l’attestent leurs rapports, mais, pour les travaux de dragage de plus grande ampleur qui devaient suivre quelques années plus tard, J. Brunšmid avait jugé nécessaire d’officialiser la présence des conservateurs et des représentants du musée au moment des travaux. L’extrême complexité de l’organisation administrative de l’Empire austro-hongrois ne simplifiait pas sa tâche. Le royaume de Croatie avait un statut d’autonomie assez important au sein du royaume d’Hongrie, auquel il était lié par une union personnelle, c’est-à-dire par le souverain régnant, en l’occurrence l’empereur d’Autriche qui était aussi le roi d’Hongrie et le roi de Croatie. Si la Croatie avait bien un parlement et un gouvernement qui régissaient le fonctionnement interne du pays, certains domaines et non des moindres étaient gérés par le gouvernement de Budapest. Ainsi, le Musée National à Zagreb dépendait du ministère de l’éducation du Royaume de Croatie (c’est justement ce ministère qui avait ordonné dans le passé que les trouvailles de Sisak soient transférées à Zagreb), mais l’aménagement des cours d’eaux, donc les travaux de dragage étaient gérés par le ministère de l’agriculture du Royaume de Hongrie à Budapest. En été 1909, les dragages de la Kupa à Sisak avait repris et comme on pouvait s’y attendre, des artéfacts archéologiques avaient été ramenés à la surface. C’était le moment d’agir pour J. Brunšmid. Le 10 juillet, il avait adressé une requête officielle au gouvernement croate pour que les autorités de Zagreb demandent au ministre de l’agriculture à Budapest de permettre aux conservateurs du Musée National de Zagreb d’assister à titre officiel aux travaux de dragage à Sisak, ainsi que d’accorder l’autorisation de draguer plus profondément que prévu si les archéologues en voient la nécessité. Au cas où cette autorisation ministérielle serait accordée, le Musée National se chargerait d’engager des ouvriers qui fouilleraient sous la supervision des conservateurs les déblais retirés de l’eau. Quelques mois plus tard, le gouvernement croate informe le directeur Brunšmid que, par l’arrêté n. 100540/VI du 23 octobre 1909 du Ministère de l’Agriculture du Royaume d’Hongrie, les travaux de dragage de la Kupa à Sisak peuvent reprendre et que le Musée National Croate supervisera les travaux pour s’assurer que toutes les trouvailles archéologiques soient sauvegardées. Et ce fut le cas: le dragage reprit le 05 décembre en la présence de J. Brunšmid et de son assistant bénévole, l’instituteur Tkalčić et les frais de la recherche archéologique étaient couverts par le Ministère de l’éducation. La quantité d’objets trouvés était impressionnante, et il était devenu clair qu’il fallait continuer de procéder de la même manière dans l’avenir. Les dragages reprirent en 1911 et le Ministère de 18 l’agriculture renouvela son autorisation sous les mêmes conditions que la fois précédente. De gros travaux de dragage étaient prévus pour l’été 1912 et l’histoire s’est répétée. Cette fois les découvertes dépassaient toutes les espérances et J. Brunšmid avait eu l’idée de demander aux autorités l’autorisation et le financement des dragages de la Kupa uniquement à des fins archéologiques. Sa demande fut acceptée et, en septembre 1913, commençait le dragage de la rivière Kupa à Sisak avec pour seul but la recherche archéologique. Les résultats étaient très satisfaisants et il est vraisemblable que des fouilles systématiques auraient duré encore des années si les conditions avaient été propices, mais en été 1914 l’Autriche-Hongrie s’était lancée dans sa dernière guerre et l’archéologie devint tout d’un coup le dernier des soucis aussi bien des autorités que de l’opinion publique... En fin de compte, plus de 9000 objets romains trouvés dans la Kupa à Sisak ont été envoyés au Musée de Zagreb. Bien qu’un nombre non négligeable de trouvailles ait été conservé grâce au zèle des bénévoles de la Société « Siscia », le gros de cette collection provient des dragages supervisés et organisés par J. Brunšmid et ses collaborateurs. Et on trouve quasiment tout dans cette collection: des pièces de monnaie, de la vaisselle, des outils de toutes sortes, des bronzes figurés, des armes et de l’équipement militaire, des fibules, des bijoux et autres éléments de parure, des instruments chirurgicaux, des objets de tabletterie, des étiquettes de plomb et même un diplôme militaire ainsi que deux tabellae defixionis.56 Avec plus d’un millier d’exemplaires, les étiquettes de plomb forment une part très importante de cette collection. Les archives du Musée Archéologique contiennent des notes qui nous renseignent sur les circonstances de leur acquisition, ainsi que la correspondance entre J. Brunšmid et les personnes en charge de la supervision des travaux de dragage. Selon les archives, toutes les étiquettes semblent avoir été trouvées dans la rivière Kupa. Pour nombre d’entre elles, les données dans les archives ne se limitent pas à indiquer seulement le lieu de découverte mais aussi la date d’acquisition ainsi que le nom du donateur ou du vendeur.57 Les circonstances de découverte sont aussi notées dans le cas des étiquettes trouvées durant les grands travaux de dragage en 1912 et 1913. 56 Bien qu’ils soient plus rares, des artefacts préhistoriques ainsi que des objets médiévaux font aussi partie de ce lot, cf. L’archéologie fluviale en Croatie, I. Radman-Livaja et K. Zubčić, Dossiers d’Archéologie 331, Archéologie fluviale en Europe, janvier-février 2009, 62-67 57 Les individus dont il est question étaient pour la plupart d'anciens membres de la société «Siscia», certains surveillaient les travaux de dragage, d'autres étaient des collectionneurs locaux qui revendaient ou offraient occasionnellement au Musée des objets en leur possession. 19 Il semblerait que les premières étiquettes soient arrivées au Musée grâce à A. Colussi en 1898.58 Ces 7 étiquettes avaient éveillé l’intérêt du directeur du Musée, J. Brunšmid, épigraphiste et numismate de renom. Au fil des ans, il avait compilé toute une documentation sur les étiquettes de Siscia dans le but de les publier, tâche qu’il n’a malheureusement pas pu mener à bout. Dans les années qui suivirent, la collection d’étiquettes grandit peu à peu : une étiquette avait été offerte par D. Štimac en 1900, une autre fut acheté par J. Brunšmid en 1901 et en 1904 quinze nouvelles étiquettes avaient enrichi la collection (11 par le biais d’A. Colussi, 2 par M. Šipuš, une par D.Štimac et une par un donateur inconnu). En 1905 deux étiquettes furent offertes par l’avocat M. Šipuš et une autre par le docteur Hirschmann. En 1908 eut lieu encore une donation d’A. Colussi, 15 exemplaires. C’est en 1909, suite aux travaux de dragage, que pour la première fois un nombre vraiment important d’étiquettes est arrivé au Musée. En tout 76 exemplaires, 1 offert par le docteur Hirschmann, 27 par l’avocat Šipuš et 48 par D.Štimac. En 1910, c’est 70 exemplaires qui parviennent au Musée grâce à l’ingénieur A. Bukvić, chef de l’Office régional d’aménagement fluvial et de ce fait l’homme en charge des travaux de dragage à Sisak mais aussi un collaborateur zélé de J. Brunšmid. En 1911, seulement 4 étiquettes arrivent au Musée grâce au docteur M. Lisičar (1 exemplaire) et D. Štimac. En 1912, le nombre de trouvailles dépassa toutes les espérances: 481 exemplaires, dont 37 par le biais d’A. Bukvić, 21 vendues par le pharmacien M. Hrnjak, une par l’avocat Šipuš et tout le reste grâce aux travaux de dragage supervisés par l’ingénieur Bukvić, J. Brunšmid et son asssistant V. Tkalčić. En 1913, 120 nouvelles étiquettes furent découvertes lors des dragages et 4 étiquettes supplémentaires furent vendues par M. Hrnjak. En 1914, une étiquette fut vendue au Musée par M. Tkalac et 10 autres sont arrivées dans des circonstances inconnues. La première guerre mondiale marqua la fin des grands travaux de dragage à Sisak et de ce fait peu de nouvelles étiquettes rejoignirent la collection: une étiquette en 1915 (dr. M. Šipuš), 3 en 1916 (2 grâce à A. Bukvić et une grâce à J. Kolar) et 3 en 1918 (encore A. Bukvić). Les 26 exemplaires offerts en 1926 par D. Štimac avaient été les dernières acquisitions de ce type d’objet par le Musée Archéologique de Zagreb au 20ème siècle. Trois étiquettes en provenance de Sisak se trouvaient dans la collection Pavletić, achetée par le Musée en 2001. Pour 282 étiquettes les archives n’indiquent pas la date d’acquisition mais uniquement le lieu de découverte, c’est-à-dire la rivière Kupa à Sisak. On peut vraisemblablement supposer qu’elles furent trouvées avant la première guerre mondiale, soit 58 Brunšmid 1901: 124-125 20 durant la deuxième moitié du 19ème siècle ou plus vraisemblablement durant les dragages entre 1901 et 1913. Toutes les étiquettes dans la collection du Musée Archéologique de Zagreb proviennent de Sisak, peut-être à une seule exception. Une étiquette (19.34) a été offerte en 1913 au Musée par Marija Pavašek, institutrice à Nova Gradiška, une petite ville à environ 70 km à l’est de Sisak. Si la notice dans les archives du Musée Archéologique précise bien le lieu de résidence de Mme Pavašek, rien n’est indiqué à propos du lieu de découverte. On peut présumer que c’était sousentendu et que cette étiquette provient de Nova Gradiška mais rien ne permet de l’affirmer avec certitude. Il faut d’ailleurs remarquer qu’aucun vestige de l’époque romaine n’a été trouvé dans cette ville mais plusieurs sites sont néanmoins connus dans les environs, notamment une villa rustica dans le vilage de Cage et une bourgade de l’époque romaine, Servitium, qui se trouvait à une dizaine de kilomètres au sud de Nova Gradiška, du côté bosniaque de la rivière Sava, à l’emplacement actuel de la ville de Bosanska Gradiška. On ne sait pas grand chose sur Servitium mais le site est mentionné dans plusieurs itinéraires comme station finale de la route construite par le gouverneur P. Cornelius Dolabella en 16/17 apr. J.-C. (a colonia Salonitana ad fines provinciae Illyrici) ainsi que dans la Notitia Dignitatum comme le siège du praefectus classis primae Pannonicae.59 Ce site se trouve en aval de Siscia et représente peut-être un lieu de découverte plus vraisemblable que Nova Gradiška, mais c’est une idée purement conjecturale. Pour rester dans le domaine de la conjecture, il n’est pas nécessairement exclu que cette étiquette provienne de Siscia, d’autant plus que son inscription correspond bien aux étiquettes trouvées dans cette ville. A défaut d’informations précises sur la manière dont l’institutrice Pavašek avait obtenu cette étiquette, on ne pourra rien dire de concret sur son origine. En tout, 1123 étiquettes de plomb inscrites furent recueillies par le Musée et elles se trouvent actuellement dans la collection du Département des antiquités gréco-romaines du Musée archéologique de Zagreb. 59 Itin. Ant. Ad Ladios XXIV Servitii; Tab. Peut. Ad Fines XVI Servitio; Geogr. Rav. IV, 217, 15; Notitia Dignitatum , Occ., 32, 55; Bojanovski 1974: 41-51, 98-102, 125-126; Bojanovski 1988: 338 21 2. L’étude des étiquettes – procédés, classement et méthodologie (conservation, lecture, photographies et dessins) Le fait d’avoir été découvertes dans une rivière a certainement grandement contribué au bon état de préservation des étiquettes de Siscia. Ayant eu l’occasion de les comparer à quelques étiquettes trouvées sur le site d’une villa rustica à 20 km de Sisak, je peux confirmer que la différence de l’état de conservation saute immédiatement aux yeux.60 Il va sans dire que toutes les étiquettes de Siscia n’étaient pas parfaitement préservées, une partie avait été oxydée mais les ravages étaient heureusement limités. Pourtant, la rivière n’a pas seulement contribué à réduire les effets de l’oxydation du plomb car le fait d’avoir passé un peu moins de deux millénaires au fond de la Kupa a eu pour effet de recouvrir un grand nombre d’étiquettes de toutes sortes de résidus. Il était donc nécessaire de procéder au nettoyage d’une partie des étiquettes. En fin de compte, un peu plus de 40% de la collection a dû subir une intervention plus ou moins importante au laboratoire de restauration des métaux du Musée Archéologique de Zagreb. Il faut remarquer que les restaurateurs étaient assez prudents et réservés avant de débuter leur travail. En effet, certains oxydes de plomb sont pratiquement impossibles à traiter efficacement, et les dégâts infligés au matériel archéologique sont dans ces cas irrémédiables. De même, tout traitement chimique était exclu, de peur de provoquer encore plus de dommages. La solution choisie fut le nettoyage mécanique à la sableuse basse pression. De cette manière, on pouvait éviter des réactions chimiques néfastes tout en contrôlant graduellement le processus de nettoyage. Le choix de la basse pression était aussi un détail important, le plomb étant un matériau mou, l’exposer au nettoyage avec une sableuse de pression plus forte aurait facilement pu enlever non seulement les résidus et la couche d’oxyde mais aussi toute la surface des étiquettes avec les inscriptions. Deux des restauratrices du laboratoire du Musée, Zrinka Znidarčić et Sladjana Latinović, se sont occupées pendant plus de 8 mois du nettoyage des étiquettes et le résultat final était plus que satisfaisant. Certains détails des inscriptions, qui n’étaient pas évidents auparavant, avaient réapparu permettant ainsi de corriger les lectures sur un grand nombre d’étiquettes. 60 Bobovec 2008: 48, 5916 Aa, A/457a, A/458a 22 Le nettoyage ne fut pourtant qu’un segment du travail sur les étiquettes. C’est la lecture des inscriptions qui a pris le plus de temps, plusieurs années laborieuses, avec des moments déprimants, quand des heures d’efforts ne permettaient pas de déchiffrer une seule inscription mais aussi des instants de jubilation quand je parvenais enfin à en comprendre le sens. M’étant retrouvé devant plus de mille étiquettes que j’étais censé retranscrire et interpréter, je devais procéder pas à pas. Parallèlement à la lecture des étiquettes, j’écumais les archives du Musée Archéologique de Zagreb à la recherche de documents les concernant. Fort heureusement, les archives conservaient, entre autres, les notes prises par Josip Brunšmid, plus de mille petites feuilles de papier portant chacune la retranscription d’une étiquette. J’ai mis des mois à essayer d’associer ces notes aux étiquettes correspondantes, mais être en mesure de comparer mes propres retranscriptions à celles faites par J. Brunšmid s’est révélé extrêmement utile. Il était très gratifiant de constater que mes retranscriptions collaient plutôt bien à celles de mon illustre prédécesseur, mais ses retranscriptions avaient aussi l’avantage d’avoir été faites peu de temps après la découverte, avant que ne commence l’oxydation de la surface sur certains exemplaires. Un autre détail qui me rendait la lecture plus difficile qu’à J. Brunšmid n’est pas sans importance, bien qu’il soit anecdotique: les numéros d’inventaire inscrits sur les étiquettes dans les années 70 et 80 par des lycéens bénévoles qui faisaient leur stage au Musée. Si certains adolescents avaient pris leur tâche très au sérieux et avaient inscrit les numéros d’inventaire d’une manière soignée dans un coin de l’étiquette avec des chiffres aussi petits que possible, d’autres avaient affreusement barbouillé des chiffres surdimensionnés sur les inscriptions mêmes. Le fait d’avoir accès aux notes de Brunšmid n’avait pas résolu l’affaire pour autant. Ses retranscriptions, aussi justes qu’elles soient, ne correspondent pas toujours à mes propres lectures et comme je fus aussi en mesure d’observer les étiquettes après le nettoyage, il est évident que je devais rejeter certaines de ses interprétations. De toute façon, chaque étiquette devait être minutieusement examinée de visu sous tous les angles, avec plusieurs sortes d’éclairage, direct et indirect afin de distinguer au mieux les inscriptions. Plus de 6000 photos ont été prises ce qui a permis de faire des agrandissements afin de pouvoir vérifier les lectures. J’avais parfois recours au microscope mais ce n’était pas forcement la méthode la plus fiable. En effet, avec de très grands agrandissements, il n’est pas toujours aisé de distinguer les ratures et les dommages à la 23 surface (présents sur un grand nombre d’étiquettes) des incisions faites par les scripteurs. Néanmoins, le microscope s’était lui aussi avéré utile dans un grand nombre de cas. À vrai dire, l’étude des étiquettes ou plus précisément leur lecture et la retranscription des inscriptions, ne demandent pas une méthodologie de travail bien complexe. Il faut certes avoir beaucoup de patience et ne pas être enclin à succomber facilement au désespoir mais j’avais la chance de pouvoir disposer de l’infrastructure et de l’équipement du Musée Archéologique de Zagreb, ainsi que des services de ses restaurateurs et photographes (Filip Beusan et Igor Krajcar), ce qui m’a permis de travailler dans des conditions optimales. Une bonne organisation est toutefois de rigueur, ne serait-ce qu’à cause de leur nombre. C’est justement pour cette raison que ce travail nécessitait l’utilisation d’une base de données informatique. Suivant le conseil de mon directeur de thèse, après des débuts pas très prometteurs sur Microsoft Access, j’ai finalement opté pour le programme FileMaker qui s’est avéré idéal pour ce genre de travail scientifique. Outre une base de données des inscriptions, j’avais aussi décidé de faire une base de données des noms personnels ainsi que des individus mentionnés sur les étiquettes. Le catalogue des étiquettes fut aussi fait sous FileMaker. Avec tout cela à ma disposition, après un premier essai de retranscription des textes, je pouvais me lancer dans le classement des étiquettes. Il est évident que de nombreuses retranscriptions furent révisées au fur et à mesure mais en fin de compte, je me suis décidé pour un classement des étiquettes en 26 groupes. Les critères du classement dépendaient uniquement des inscriptions. En effet, du point de vue de la morphologie, les étiquettes sont généralement similaires, de forme rectangulaire plus ou moins régulière, leurs dimensions variant peu et se situant généralement dans les mêmes gabarits, c'est-à-dire grosso modo 2-2,5 x 3-3,5 cm. Elles sont en principe percées d’un trou mais il arrive que certaines étiquettes possèdent plusieurs perforations. Un deuxième trou (voire un troisième) était percé quand le premier trou (ou les trous perforés précédemment) ne remplissait plus sa fonction suite aux dommages subis par l’étiquette. Une typologie basée sur la morphologie des étiquettes n’aurait rien apporté et ce n’est que grâce aux inscriptions que l’on pouvait espérer pouvoir les classer. L’ordinatio des textes suit en règle générale, bien qu’il y ait des exceptions, le même modèle. On trouve sur une face, que j’ai appelée par simple convention l’avers ou le droit, des noms personnels tandis que l’autre face, le revers, porte une inscription contenant des abréviations désignant le type de produit, des unités 24 de mesure et le prix. Ce genre d’ordinatio est de loin le plus commun mais il n’est pas exceptionnel de rencontrer le nom personnel suivi du prix ou d’une mention du produit sur une face avec la suite de l’inscription sur l’autre face, voire même toutes les informations sur une seule face, laissant l’autre face vide. Si l’on veut essayer de déterminer l’origine des individus mentionnés sur ces étiquettes ou leur statut social, effectuer un classement des noms personnels est certainement utile mais cette méthode de classement ne nous sera d’aucun secours si l’on veut déterminer le rôle exact des étiquettes et le type de commerce auquel elles étaient destinées. Pour cela, il faut étudier les textes qui suivent les noms personnels sur les étiquettes. Ces derniers sont généralement composés d’une série d’abréviations – il arrive tout de même parfois que certains mots ne soient pas abrégés – qui sont censées fournir des informations sur les produits (ou les services à exécuter), leurs quantités, leurs poids ou leurs mesures ainsi que le prix ou le coût de l’opération. C’est d’ailleurs généralement dans cet ordre que ces informations sont présentées dans les inscriptions mais les exceptions ne sont pas rares. Toutefois, même si l’ordre de présentation peut occasionnellement varier et que certaines informations peuvent être omises (le prix n’apparaît pas toujours, la quantité n’est pas systématiquement indiquée et on ne trouve parfois aucune mention du produit, bien que le prix et/ou la quantité soient cités dans l’inscription), ce sont en principe ces informations qui apparaissent dans les inscriptions. Il me semblait que le moyen le plus simple pour effectuer un classement serait de se baser sur les produits indiqués dans les inscriptions. Cette méthode de classement aurait eu beaucoup d’avantages, mais elle n’a pas pu être systématiquement appliquée car elle présuppose que tous les produits et toutes les abréviations soient identifiés avec certitude. Justement, ce n’est pas le cas, certaines abréviations n’ont pas pu être interprétées avec suffisamment de précision. De ce fait, le classement a dû finalement s’effectuer sur des critères un peu différents. Les abréviations ont certes servi d’éléments essentiels pour la classification, mais tous les groupes d’étiquettes (ou plus précisément toutes les séries d’inscriptions) ne représentent pas nécessairement un même type de produit ou de service exigé par le client. Le plus simple est de présenter les différents groupes du catalogue ainsi que le raisonnement derrière ce classement. Le groupe 1 est composé d’inscriptions très hétéroclites mais qui ont toutes un point commun important : ces inscriptions contiennent des mots qui ne sont pas abrégés (ou alors très légèrement, ne laissant planer quasiment aucun doute sur l’interprétation). Ces inscriptions 25 facilitent l’interprétation des abréviations qui apparaissent nettement plus souvent et qui forment d’ailleurs l’élément essentiel du classement. Les inscriptions contenant les abréviations PAN et PA forment le groupe 2. Comme on le verra par la suite, il est vraisemblablement question du même produit, en l’occurrence des étoffes. Le groupe 3 est formé d’étiquettes dont les inscriptions contiennent les abréviations LAN et LA et qui se réfèrent probablement à la laine, bien que d’autres interprétations ne soient pas exclues. Le groupe 4 contient les étiquettes sur lesquelles apparaît l’abréviation SAG (ou SAC). Là aussi, on peut présumer que ces étiquettes avaient un rapport avec le même type de produit, plus précisément les sayons. L'abréviation SAR caractérise les étiquettes du groupe 5 mais son interprétation est plus sujette au doute que les abréviations citées précédemment. C’est aussi le cas du groupe 6, car l’abréviation VEL qui apparaît sur toutes les étiquettes de cette série peut être interprétée de diverses manières. Le groupe 7 dont les inscriptions contiennent l’abréviation PAL, se rapporte vraisemblablement à une sorte de produit textile tout comme le groupe 8, caractérisé par les abréviations commençant par la lettre B. Les étiquettes du groupe 9 sont beaucoup plus difficiles à interpréter mais le point commun de leurs inscriptions est que tous les textes à la suite des noms personnels commencent par la lettre C. La situation est similaire dans le cas des groupes 10 et 11, dont les textes commencent respectivement par les lettres F et L, dont l’interprétation est loin d’être aisée, notamment dans le cas des étiquettes du groupe 10. Le groupe 12 est composé d’étiquettes dont les inscriptions contiennent en plus des noms personnels et des prix uniquement l’abréviation P suivie de chiffres. Cette même abréviation apparaît aussi sur toutes les étiquettes du groupe 13 mais elle est aussi suivie des lettres C et P ainsi que des abréviations commençant par ces lettres.61 Le groupe 14 contient des inscriptions où l’abréviation P apparaît avec l’abréviation M (suivie parfois par l’abréviation C, ainsi que par des abréviations commençant par la lettre C).62 On trouve au sein du groupe 15 des étiquettes sur lesquelles l’abréviation P est associée à l’abréviation R.63 61 62 Par exemple, P I C, P III C, P C, P C I, P C II, P COR, P III COR, P P, P P I, P PIPIIRI, P PVR, etc. Par exemple, P M, P M I, P M II, P I M, P II M, P II M I, P II M II, P III M, P M II COR, M P II, etc. 26 Le groupe 16 est aussi composé d’inscriptions commençant par l’abréviation P mais associée aux abréviations M, R, F et C.64 Le groupe 17 contient des étiquettes sur lesquelles on peut voir l’abréviation P associée aux abréviations R et C ainsi qu’à d’autres abréviations commençant par les lettres C et P.65 L’abréviation R suivie de chiffres caractérise les étiquettes du groupe 18. Les inscriptions apparaissant sur les étiquettes du groupe 19 comportent aussi des séries d’abréviations à la suite des noms personnels commençant par l’abréviation R suivie des lettres C et P ainsi que des abréviations correspondantes.66 Le groupe 20 est composé d’étiquettes dont les inscriptions combinent l’abréviation R avec l’abréviation M.67 Les inscriptions du groupe 21 commencent aussi avec l’abréviation R qui est suivie par les abréviations C, M, P et F, ainsi que les abréviations correspondantes commençant avec ces mêmes lettres.68 Le groupe 22 contient des étiquettes dont les inscriptions sont généralement apparentées aux inscriptions des groupes précédents mais qui contiennent aussi le mot (ou l’abréviation ?) MVCCI. 63 Par exemple, P I R II, P I R V, P II R, P I R I, P R I, P R II, P R, etc. P R I M, P I R I M, P II R IIIS IIM III, P R M, P I R II M I FII, P R III F M I, P R I R F, P R I III R C II F I, P M F VI 65 Par exemple, P R C, P I R I C, P R I CAN, P R I COR, P R III COR, P R I PVR, etc. 66 Par exemple, R C, R C I, R C III, R C V, R C VI, R C VII, RC VIII, R I C, R II C, R CAL II, R CAL IIII, R CAL XXX, R III CAL, R VII CAL, R XIII CAL, R COR, R COR V, R COR VIIII, R COR XI, R II COR, R III COR, R IIII COR, R V COR, R VI COR, R XX COR, R COR, R PIPIIRINA, R PIPERI III, R PIPII, R PIPII X, R PIPIIRI X, R IX PIPIIRIS, R POND VI, R P XVII, R PVR, etc. 67 Par exemple, R M, R M II, R M IIIS, R M IIII, R M VII, R M VIII, R M X, R M XX, R I M, R II M, R II M I, R II M II, R II M III, R II M IIII, R III M, R III M I, R IIII M, R IX M, R XVI M, R II M I M I, etc. 68 Par exemple, R III C II M I M I, R C II M II, R C VI M II, R C IIIS M, R VI M II P IIII, R F I, R F III, R F IIII, R F VI, R F I M I, R F VI, R I F, R I F II, R IX F S, R II M II F II, R III M I F I, R II M III F I, R VI M II F IIII, R F IIII CAL II, R F PVR, etc. 64 27 Le groupe 23, tout comme le groupe 1, est formé d’inscriptions hétéroclites dont le seul point commun est d’être composée d’abréviations (ou de séries d’abréviations) qui ne s’apparentent pas aux autres groupes mais sont trop peu nombreuses pour justifier la formation d’un groupe distinct. Beaucoup de ces étiquettes portent des abréviations rares ou uniques, sans analogies parmi les autres séries d’abréviations mais il est parfois aussi question d’abréviations communes présentées de manière inhabituelle. Le groupe 24 est composé d’étiquettes portant uniquement des noms de personnes, avec ou sans mentions de prix mais toujours sans aucune mention du produit. Les étiquettes dont les inscriptions indiquent uniquement des chiffres ou des prix ainsi que les étiquettes avec des signes ou des sigles et les étiquettes anépigraphes ont été classées dans le groupe 25. Finalement, le groupe 26 est composé d’étiquettes dont les inscriptions sont trop raturées ou endommagées pour permettre une lecture relativement certaine et qui, de ce fait, n’ont pas pu être classées dans un des groupes précédents. La présentation des inscriptions dans le catalogue suivait initialement le modèle proposé par E. Römer-Martijnse dans ses ouvrages consacrés aux étiquettes de plomb69 mais, suivant le conseil des spécialistes en paléographie, j’ai finalement choisi une transcription en minuscules, une forme conforme aux standards modernes. N’étant pas vraiment un dessinateur de talent, j’ai dû assigner cette pénible besogne à la documentaliste du Musée Archéologique de Zagreb, Miljenka Galić qui est actuellement en train de dessiner les étiquettes sous ma supervision. C’est une tâche ardue qui prendra du temps mais la publication finale de ce corpus d’étiquettes ne saurait se faire de toute façon sans les dessins qui accompagneront toutes les transcriptions, outre les photographies. 69 Römer-Martijnse 1990, Römer-Martijnse 1996-1997 28 3. L’étude comparative S’il ne fait guère de doute que la collection des plombs inscrits de Sisak soit la plus grande de ce type connue actuellement, elle n’est certainement pas unique en son genre. Des étiquettes similaires ont été trouvées sur un grand nombre de sites en Europe et vu le nombre de nouvelles trouvailles attestées ces dernières années, il est plus que probable que la liste des sites indiquée à la fin de ce chapitre deviendra rapidement caduque.70 Bien que l’usage de ce type d’étiquettes semble avoir été répandu à l’époque romaine, et cela dans la plupart des provinces,71 leur étude systématique n’a commencé que relativement récemment, c'est-à-dire dans les années 50 et 60 du siècle dernier. Cela peut surprendre puisque leur existence était connue bien avant. En effet, certaines étaient déjà inclues sous le nom de lamellae perforatae ou tabellae plumbeae dans le Corpus inscriptionum Latinarum72 et d’ailleurs même les étiquettes de Siscia avaient été présentées dès le début du vingtième siècle dans une publication scientifique, de manière très sommaire il est vrai.73 Il avait néanmoins fallu attendre 1956 pour que voie le jour l’article d’A. Mócsy sur les étiquettes de Siscia conservées au Musée National de Budapest.74 Bien que ce ne soit pas une analyse très poussée, l’article de l’éminent savant hongrois a néanmoins le mérite d’avoir été le premier à aborder le sujet. En 1963 R. Egger publia un important article sur les trouvailles d’étiquettes de plomb en Rétie,75 la première publication traitant plus en détail de ce type de matériel. Ce savant s’est de nouveau penché sur la question quelques années plus tard en analysant les étiquettes découvertes au Magdalensberg.76 Son interprétation et ses conclusions prudentes sont toujours pertinentes et il ne fait guère de doute que R. Egger a posé les fondations de l’étude scientifique des étiquettes de plombs inscrites. Dans les années qui suivirent, d’autres chercheurs ont commencé à publier des étiquettes analogues: E. Weber a publié une étiquette 70 Un grand nombre d'étiquettes trouvé en France, près d'une centaine rien qu'en Narbonnaise, attend encore d'être publié, cf. Božič&Feugère 2004: 27 71 Leur absence dans les provinces orientales et en Afrique est probablement plus due aux aléas de la recherche qu’à autre chose, un avis que je partage avec G. Paci, cf. Paci 1995: 29 72 CIL III 11883; XI 6722, 1-12; XIII 10029, 325; H. Pais, Corporis inscriptionum Latinarum supplementa Italica 1, Roma, 1888, n. 1090. 73 Brunšmid 1901 : 124-125 74 Mócsy 1956: 97-104 75 Bien que la plupart des étiquettes abordées dans son article aient déjà été publiées auparavant, c’était généralement sans aucun commentaire; Egger 1961-63: 185-197 76 Egger 1967: 195-210 29 trouvée à Moosham,77 R. S. O. Tomlin et M. W. C. Hassal ont présenté dans la revue Britannia les étiquettes trouvées en 1973 à Usk78 et H. Solin a analysé les étiquettes de Concordia, un lot connu depuis le 19ème siècle mais jamais étudié en détail.79 Au 7. Congrès International d’épigraphie grecque et latine tenu à Constantza en 1977, E. Weber avait insisté dans sa communication sur le besoin d’une étude approfondie de ces étiquettes80 et justement, dans les années 80, les articles sur les étiquettes commençaient enfin à se faire moins rares. Ainsi, en 1981, E. Weber avait publié une étiquette en provenance de Carnuntum,81 mais ce sont surtout les grands articles publiés par R. Frei-Stolba, L. Schwinden et S. M. Marengo qui ont fait avancer nos connaissances.82 En effet, leurs analyses des étiquettes découvertes à Oberwinterthur en Suisse, à Trèves et dans différents sites en Italie ont permis aux chercheurs de se faire une idée plus claire sur leur emploi dans la vie quotidienne, ou plus précisément la vie commerciale et industrielle du monde romain. Depuis la fin des années 80 les publications d’étiquettes similaires paraissent plus ou moins régulièrement, et ce corpus ne cesse de croitre. Parmi toutes ces publications, il faut avant tout mentionner le livre d’E. Römer-Martijnse consacré aux étiquettes de Kalsdorf, la seule monographie existante à ce jour traitant des étiquettes inscrites romaines.83 L’importance de la collection de Kalsdorf justifiait assurément un traitement monographique et malgré quelques critiques émises à l’égard de cette publication, au demeurant plutôt bienveillantes,84 il est évident que cet ouvrage marque un pas important pour l’étude de ce type d’étiquettes. E. Römer-Martijnse a continué la recherche dans ce domaine, et a publié quelques années plus tard un grand article consacré à la collection d’étiquettes de Forggensee bei Dietringen.85 Parmi les articles parus depuis une quinzaine d’années, il faudrait plus particulièrement citer un très bon résumé de la question publié par G. Paci dans les actes du Colloque d’épigraphie latine d’Helsinki,86 l’article de M. Feugère qui avait fait le point sur ce type de trouvailles en France87 77 Weber 1968-1971: 229-234 Tomlin&Hassal 1975: 291-293 79 Solin 1977: 145-164 80 Weber1979 : 489-490 81 Weber 1981: 29-31 82 Schwinden 1983: 20-26; Frei-Stolba 1984: 127-138; Frei-Stolba 1985: 65-70; Schwinden 1985: 121-137; Marengo 1989: 35-63 83 Römer-Martijnse 1990 84 cf. Susini 1990: 262-264; Schwinden 1992: 465-475 85 Römer-Martijnse 1996-1997: 5-48 86 Paci 1995: 29-40 78 30 ainsi que quelques articles traitant des trouvailles analogues en Allemagne et en Italie publiés par L. Schwinden, P. Weiss, C. Bassi, E. Buchi, A Buonopane et L. Bizzarini.88 Même si, par le nombre d’étiquettes, la collection de Siscia dépasse largement toutes les autres collections en Europe, il existe actuellement un corpus d’étiquettes publiées assez conséquent qui nous permet de définir plus aisément les différents types ou plus précisément les différents usages auxquels elles auraient pu servir. Le plomb étant un matériau pratique pour la fabrication des sceaux et des jetons, mais aussi pour l’écriture au stylet, il n’est pas surprenant que ce métal ait été utilisé pour toutes sortes d’activités nécessitant l’usage de documents inscrits sur un support au caractère relativement pérenne.89 Il faut néanmoins distinguer les étiquettes en plomb dont nous nous occupons des plaquettes en plomb plus ou moins semblables mais employées à d’autres fins. Ainsi, les fameuses tabellae defixionum, les tablettes d’exécration, même si leur étude peut être très intéressante pour notre sujet du point de vue de la paléographie, n’avaient bien évidemment rien à voir avec les étiquettes commerciales. De même, les jetons que l’on nomme communément tessères, généralement de forme ronde et dont on se servait dans la vie quotidienne pour différents usages aussi bien dans le domaine public que privé ainsi que dans les activités économiques ne sont pas apparentés aux étiquettes qui nous intéressent.90 Il en va de même avec les sceaux.91 Il existe une série d’étiquettes de plombs trouvées en Afrique du Nord utilisées pour étiqueter les amphores mais, bien que leur usage soit indéniablement commercial, elles se distinguent clairement des étiquettes dont nous nous occupons, aussi bien par leur taille que par le fait qu’elles ne soient pas perforées.92 Les plaquettes rectangulaires munies d’un trou circulaire destiné au passage d’une cordelette trouvées sur le site de Lascours se rapprochent par leur forme et leurs dimensions de nos étiquettes mais à la place d’inscriptions incisées, elles contiennent des lettres en relief. La légende de ces étiquettes, S R, pourrait se développer en S(ocietas) R(utensis), 87 Feugère 1993: 301-305 Weiss 1991: 211-220; Schwinden 1993: 215-222; Schwinden 1994: 25-32; Bassi 1996: 207-216; Bizzarini 2005: 121-135; Buchi&Buonopane 2005: 43-51 89 pour l’usage du plomb dans l’Antiquité cf. Boulakia 1972: 143-144; Instrumenta inscripta latina: 46-47 (E. Römer-Martijnse) 90 cf. M. Prou, M. Rostovtzew, Catalogue des plombs de l'Antiquité, du Moyen Age et des Temps modernes conservés au Département des Médailles et Antiques de la Bibliothèque Nationale, Paris, 1900; M. Rostovtzef, Tesserarum urbis Romae et suburbi plumbearum sylloge, St Pétersbourg 1903; Turcan 1987: 51-163 91 cf. Turcan 1987: 13-49 92 Lequément 1975: 667-680 88 31 vraisemblablement une allusion à l’exploitation des mines en territoire rutène.93 Il semblerait donc qu’il s’agit d’une catégorie de documents différente, se rapportant à l’exploitation minière et d’ailleurs sans véritables analogies pour le moment. Les étiquettes de Siscia, ainsi que les étiquettes inscrites analogues en plomb, appartiennent à une catégorie d’objets que M. Feugère a qualifiés d’étiquettes commerciales,94 expression qui leur correspond plutôt bien même si elle ne couvre pas tous leurs usages. Ces objets sont des plaquettes rectangulaires, d’une taille qui ne varie que peu, généralement longues de 30 à 40 mm et larges de 15 à 25 mm, toujours munies d’un trou circulaire (avec quelques exceptions possédant deux, voire même trois perforations, suite aux cassures du premier ou du second trou). Ces trous étaient sans doute destinés au passage d’une corde ou d’un fil en métal, servant à relier la plaquette à la marchandise.95 Elles portent toutes au moins une inscription incisée, mais sont généralement inscrites des deux côtés. Les palimpsestes ne sont d’ailleurs pas rares puisque de nombreuses étiquettes ont été réutilisées à plusieurs reprises et portent de ce fait plusieurs inscriptions, l’inscription plus récente effaçant en grande partie l’inscription antérieure. Les indications sur les étiquettes sont variées, mais il est habituellement question du nom du produit, le plus souvent sous forme abrégée, de la quantité ou du poids, parfois aussi du travail ou de la tâche qui avait fait l’objet de la note, ainsi que du prix. Très souvent, des noms personnels sont aussi indiqués sur ces étiquettes mais définir la fonction exacte de ces individus n’est pas forcement évident: il pourrait s’agir, selon les cas, des clients mais aussi des patrons d’ateliers ou de manufactures, des propriétaires de la marchandise voire même des ouvriers et des esclaves chargés de s’en occuper.96 Grâce aux inscriptions, on peut classer les étiquettes en plusieurs catégories, selon les usages auxquels elles étaient destinées. En tant qu’objets censés être attachés à des sacs, des ballots, des récipients ou des caisses, il est évident qu’elles pouvaient être utiles dans toutes sortes d’activités commerciales et industrielles mais elles pouvaient tout autant servir à l’usage des particuliers, notamment pour étiqueter les bagages.97 Les inscriptions sur les 93 Barruol&Gourdiole 1982: 84, 90, fig. 3 Božič&Feugère 2004: 27; le terme allemand équivalent est « Warenetiketten » 95 Les restes d’un fil de fer sont d’ailleurs toujours présents dans la perforation d’une étiquette d’Oberwinterthur, Frei-Stolba 1984 : 133, Nr. 15 96 Pour différentes descriptions plus ou moins détaillées de ce type d’étiquettes cf. Frei-Stolba 1984 : 127; RömerMartijnse 1990 : 9-10; Schwinden 1992: 465-466; Paci 1995: 31-32; Reuter&Scholz 2004: 55; Bizzarini 2005: 122 97 Leur emploi dans le contexte militaire pouvait aussi avoir un caractère plus formel car certaines étiquettes n’étaient vraisemblablement pas utilisées pour les paquetages individuels mais pour l’équipement collectif appartenant à l’unité. 94 32 étiquettes qui servaient de marque de propriété sur les bagages sont en principe les plus simples à interpréter car elles ne contiennent que des noms personnels, ainsi que les noms des unités militaires dans le cas des bagages ayant appartenu aux soldats ou au train de l’armée.98 Plusieurs des étiquettes trouvées en Grande Bretagne semblent correspondre à cette catégorie.99 Elles proviennent généralement d’un contexte militaire, et leurs inscriptions mentionnent régulièrement le nom de l’unité ainsi que celui du commandant de l’unité.100 Si leur fonction semble évidente,101 il est moins aisé d’interpréter le rôle des étiquettes trouvées dans un contexte militaire dont les inscriptions indiquent aussi des prix. Ainsi, une étiquette trouvée à Carlisle (Luguvalium) indique vraisemblablement sur une face le nom d’un soldat et son unité c(enturia) Gabiana, Iulii Suriti – mais même si l’inscription sur l’autre face reste en majeure partie inintelligible, la présence du prix d’un montant d’un denier et demi ne fait pas de doute.102 Une étiquette trouvée dans les thermes légionnaires de Caerleon (Isca), bien que difficilement lisible (il est peut-être question de toiles ou de tissus, lintea) porte aussi, me semble-t-il, une indication de prix sur le revers (2 deniers ?).103 Les treize étiquettes trouvées dans la forteresse d’Usk (Burrium) n’indiquent pas non plus, semble-t-il, des noms d’unités militaires mais il semblerait que la plupart d’entre elles portent des indications de prix et de poids. On y distingue aussi les termes sarcina et sutores.104 Il faut bien avouer que si ce lot d’étiquettes n’avait pas été trouvé dans un fort, il est peu probable qu’on aurait pu deviner un lien avec l’armée. Il est intéressant de noter qu’en dehors de la Grande-Bretagne, la plupart des étiquettes analogues ne semblent pas provenir d’un contexte militaire, bien que certaines proviennent des sites où la présence de l’armée est bien attestée (c’est d’ailleurs aussi le cas de Siscia). La présence, dans les forts, d’étiquettes qui n’étaient pas des marques de propriété mais étaient clairement destinées à un usage commercial n’a néanmoins rien de vraiment surprenant. L’armée en tant qu’institution mais aussi les soldats en tant qu’individus sont indéniablement de grands consommateurs. Pour 98 En plus de ces étiquètes en plomb rectangulaires, les militaires romains employaient aussi des étiquettes en bronze et en os ainsi que des étiquettes en plomb de forme ovale et même des étiquettes en bois, cf. RIB 2410. 1-4, 12; Swoboda 1952: 151-157; Nuber 1972: 483-507; Ehmig 2005: 237-240 99 Ce type d’étiquette n’est pas exclusivement rencontré en Grande Bretagne bien que les trouvailles soient plus rares ailleurs, cf. l’étiquette mentionnant Novellus, un signifer, Weber 1983: 60; Instrumenta Inscripta Latina : 241242, Kat. 241 (E. Römer-Martijnse) 100 RIB 2410. 5-9 101 labels of ownership, comme les appellent les Britanniques, cf. Hassal&Tomlin 1989: 334 102 Hassal&Tomlin 1989: 334-335 ; Serait-ce un exemple de réutilisation (observation de M. Dondin-Payre)? 103 RIB 2410. 10; Hassal&Tomlin 198: 395 104 RIB 2410. 13-22; Wright&Hassal&Tomlin 1975: 291-293; Wright&Hassal 1982: 51; Strobel 1991: 29 33 un marchand ou un artisan, les militaires ne sont que des clients parmi tant d’autres, d’ailleurs souvent des clients au pouvoir d’achat supérieur, et la présence d’une garnison militaire est de ce fait une véritable aubaine pour les commerçants. La découverte de telles étiquettes dans un contexte militaire n’est vraisemblablement qu’une trace des commandes passées par l’unité ou d’achats privés faits par les soldats. Si l’étiquette de Caerleon mentionne effectivement des lintea, sa présence dans les thermes n’a à vrai dire rien d’étrange. Les inscriptions sur les étiquettes d’Usk ne précisent apparemment pas la nature de la marchandise mais seulement son poids et sa valeur en deniers. Il semblerait toutefois qu’il soit question de paquets ou de sacs numérotés105 et il est vraisemblable qu’il existait une liste indiquant le contenu exact des paquets, peut-être sur une tablette de cire ou de bois, comme celles découvertes à Vindolanda. Il est difficile de conjecturer sur la nature exacte de la marchandise dans ce cas précis, mais la mention des cordonniers pourrait indiquer qu’au moins certains des paquets contenaient des chaussures ou des bottes (à moins que le terme sutor ne désigne un tailleur ou un raccommodeur, comme cela semble être le cas au Magdalensberg). On pourrait d’ailleurs présumer que ces étiquettes soient plutôt liées à une commande officielle passée par les autorités militaires qu’à des achats faits par des particuliers, vu que les inscriptions ne mentionnent pas de noms personnels. Si l’interprétation des étiquettes commerciales trouvées en Grande-Bretagne pose souvent de nombreuses difficultés, les inscriptions sur les étiquettes découvertes dans les autres provinces de l’Empire, malgré toutes les incertitudes et ambigüités, ne laissent généralement pas planer beaucoup de doute quant à la nature de la marchandise ou du service exigé par le client. Vu l’état actuel de la recherche, il semblerait que ces étiquettes étaient employées dans de nombreuses activités comme le commerce des denrées alimentaires, des produits de cosmétique, de la vaisselle ainsi que dans l’industrie textile, aussi bien dans la production et la vente que dans la teinturerie et le nettoyage des vêtements. L’inscription sur une étiquette trouvée au Luxembourg indique clairement qu’elle était destinée à être attachée à un récipient, peut-être une amphore, contenant du liquamen, une sauce à base de poisson semblable au garum mais meilleur marché.106 Une des étiquettes de Nîmes devait être attachée à un sac contenant des baies de myrte, un ingrédient couramment utilisé pour aromatiser le vin ou parfumer l’huile dont on se servait pour clarifier la boisson. C’était aussi une épice 105 Le terme sarcina est attesté sur la plupart de ces étiquettes. Le même mot apparaît aussi sur une étiquette de Nîmes, cf. Feugère 1993: 302 106 TLL, Vol. VII.2, 1474-1475, s.v. liquamen; OLD, 1034, s.v. liquamen; Krier 1991: 11 34 servant à assaisonner les repas, pouvant remplacer le poivre, trop cher et hors de prix pour la plupart des gens.107 Les étiquettes de Concordia, en tout cas celles dont les inscriptions ont pu être interprétées, semblent avoir servi dans le commerce de plusieurs types de produits. Deux des étiquettes portent des inscriptions mentionnant la myrrhe ou plutôt un produit à base de myrrhe, peut-être un onguent.108 Une autre inscription mentionne peut-être de l’huile parfumée au nard (nardini p(ondo) XXVII)109 et une autre denrée alimentaire semble aussi être attestée sur une de ces étiquettes, l’allicium, un hapax mais le mot est vraisemblablement apparenté à l’allec, un condiment provenant de la putréfaction de déchets de poissons mis en saumure avec des aromates lors de la fabrication du garum.110 Une étiquette de Rome indique aussi le terme nardinu(m) mais selon P. Weiss et contrairement à l’avis de H. Solin, il serait plutôt question du vin aromatisé au nard que d’huile.111 L’abréviation NAR est aussi attestée sur une étiquette trouvée à San Claudio al Chienti (Pausulae).112 Deux autres étiquettes provenant du même site portent l’abréviation CED que l’on pourrait interpréter comme cedrus, voire un autre mot apparenté comme cedreum, cedrium ou cedria et il est vraisemblable que ces étiquettes avaient un rapport avec la fabrication d’onguents ou de produits pharmaceutiques à base d’huile de cèdre.113 Certaines étiquettes de Trèves étaient aussi apparemment utilisées dans le commerce des aliments: c’est pratiquement certain dans le cas d’une étiquette dont l’inscription mentionne des asperges114 mais je dois émettre quelques réserves quant à l’interprétation du mot piper sur une autre étiquette.115 À défaut d’analogies, l’interprétation de L. Schwinden, novellum piper, était parfaitement plausible mais l’auteur avait lui-même remarqué que le prix de 20 sesterces (peutêtre plus vu que l’étiquette est fragmentaire, mais en tout cas pas plus de 50 sesterces) semble faible pour huit livres de poivre, et il avait estimé en conséquence que l’inscription pourrait en 107 Feugère 1993: 301-302 myrini p(ondo) XXVI s(emis), myrrini p(ondo) IIII;Solin 1977: 155, 158-159; P. Weiss ne partage pas l'avis de H. Solin mais estime qu'il est plutôt question d'une boisson à base de myrrhe, cf. Weiss 1991: 216 109 Solin 1977: 156-157 110 TLL, Vol. I, 1678, s.v. allicium, Vol. VI.3, 2517-2518, s.v. (h)allec; OLD, 785, s.v. (h)al(l)ec; Solin 1977: 157; selon P. Weiss, ce terme pourrait aussi être apparenté au mot al(l)ium, l'ail, cf. Weiss 1991: 216 111 Weiss 1991: 215-216; cet auteur estime que le même mot apparaît sur une étiquette de Trèves que L. Schwinden n’a pas réussi à lire, cf. Schwinden 1985: 130, Nr. 3 112 Marengo1989: 44-46; Paci 1995: 36 113 Marengo1989: 41-43; Paci 1995: 33-36 114 Schwinden 1994: 25-32 115 Schwinden 1983: 20-26; Schwinden 1985: 123-129 108 35 fait indiquer le prix d’une livre. Cette hypothèse me semble peu vraisemblable à plusieurs titres. En effet, n’aurait-il pas été plus simple pour l’auteur de l’inscription de noter tout simplement le prix total au lieu d’obliger le client potentiel à faire lui-même le calcul? Certes, cela peut se discuter, mais de toute façon je ne pense pas que la lecture devrait être novel(l)u(m) piper, avis que je partage avec P. Weiss.116 Les lettres qui suivent sont assez lisibles et ne semblent pas appartenir à une inscription antérieure. En fait, à en juger d’après le dessin et la photographie, la seconde ligne devrait plutôt être lue comme piperinum, vraisemblablement un adjectif. P. Weiss doute aussi de la lecture novel(l)u(m) et propose à la place le nom personnel au génitif Novelli. C’est certainement plausible mais je n’exclurai pas forcement l’adjectif novellum qui pourrait se rapporter à l’état de la marchandise (neuf, non usagé) tandis que piperinum pourrait être un terme de couleur. En effet, cet adjectif apparaît couramment sur les étiquettes de Siscia et je serais plus enclin à croire qu’il soit aussi question d’un vêtement ou d’une étoffe dans cette inscription et non d’une épice.117 Plusieurs étiquettes de Trèves pourraient avoir un rapport avec le commerce des volailles, plus précisément des moineaux. Cette viande bon marché semble avoir été assez prisée par les petites gens à l’époque romaine118 et ce fut peut-être aussi le cas des corbeaux dont la viande semble être mentionnée sur une autre étiquette de Trèves.119 Toutefois, les sources n’en disent pas beaucoup sur la comestibilité du corbeau120 et on peut se demander si l’interprétation proposée est vraiment correcte. Elle est certainement plausible mais il n’est peut-être pas exclu que le mot en question ne soit pas corace(s) mais plutôt coracin(us, a, um), un terme de couleur.121 De même, je ne suis pas certain qu’il soit question de moineaux sur toutes les autres étiquettes. Si l’interprétation pas(seres) coct(i) me semble acceptable, je suis plus réservé dans le cas d’une autre étiquette publiée par L. Schwinden. À mon avis, la lecture Saecurii Passeris me semble plus acceptable que Saecurii passeri (on croit distinguer un s final dans la seconde ligne sur la photographie ainsi que sur le dessin) et j’estime que c’est tout simplement un nom personnel, Passer étant vraisemblablement le surnom et Saecurius le gentilice de cet individu. Ce n’est 116 Weiss 1991: 218 Selon Weiss, „es handelt sich also nicht um Pfeffer, sondern um ein Pfefferprodukt oder um eine Art Pfefferersatz“ 118 Edictum Diocletiani, 4, 37; Schwinden 2004: 88-89 119 Schwinden 2004: 90 120 Celsus, 2, 18; Augustinus, serm. Ed. Mai 137, 2 121 TLL, Vol. IV, 942, s.v. coracinus; OLD, 444, s.v. coracinus; André 1949: 63 117 36 certes pas un nom très courant mais il est tout de même attesté en plusieurs endroits, y compris sur les étiquettes de Siscia (vide infra, s.v. Passer). La plupart des étiquettes trouvées à Mayence semblent aussi avoir servi dans le commerce des produits alimentaires.122 En effet, le mot sarca y est attesté à plusieurs reprises et il est vraisemblable que ce terme n’est pas en rapport avec le mot sarcina que l’on retrouve parfois sur certaines étiquettes mais désigne simplement une sorte de viande, vraisemblablement du bœuf.123 On trouve aussi dans les inscriptions de ces étiquettes des mentions du persil ou du céleri (apium) ainsi que quelques abréviations pouvant être interprétées de diverses manières, comme col(…) et cast(…) qui pourraient désigner des aliments, comme par exemple une sorte de pain (collyra) et des châtaignes (castanea), un fruit comme la coloquinte (colocynthis), voire aussi des produits de cosmétique comme une pommade (collyrium).124 Toutefois, on ne peut exclure la possibilité qu’au moins certaines des étiquettes de Mayence avaient plutôt un rapport avec l’industrie textile. M. Scholz admet que l’abréviation col(…) peut aussi être interprétée comme colobium (une sorte de tunique) ou coluthia (sorte de pourpre) mais on trouve sur ces étiquettes l’abréviation ban(…) qui pourrait designer un vêtement comme la banata.125 Ce type d’étiquette semble avoir aussi servi dans le commerce des pièces de vaisselle. On trouve ainsi la mention de panna à Flavia Solva126 mais on pourrait aussi traduire ce mot comme le pluriel de pannum, « étoffes ». Par contre, dans le cas d’une étiquette trouvée à Carnuntum, la présence des termes scutel(l)a et cuparius indiquerait vraisemblablement des récipients à boire (des coupes en bois, semble-t-il).127 Une étiquette de Trèves a été interprétée comme ayant été destinée à être attachée à un sac ou une caisse contenant des plaques de liège.128 Toutefois, la lecture du mot cortex semble douteuse, comme cela a déjà été remarqué par P. Weiss.129 Il est vrai que cette interprétation était parfaitement acceptable au moment de la publication mais quelques découvertes plus récentes 122 Scholz 2005: 243-247 Scholz 2005: 246; M. Scholz avait aussi émis l’hypothèse qu'il pourrait éventuellement être question de viande de bœuf destinée au sacrifice mais l’inscription en question étant assez raturée, cette interprétation reste sujette au doute, cf. Reuter&Scholz 2004: 60, Abb. 90 124 Scholz 2005: 246-247 125 Scholz 2005: 246, M. Scholz propose comme lecture le mot bancus, un poisson au demeurant inconnu, peut-être un merlu? 126 Weber 1983: 58-62 127 Weber 1981: 29-31 128 Schwinden 1985: 134-137 129 Weiss 1991: 219 123 37 pourraient indiquer une autre possibilité. Tout comme Weiss, je serais plus en faveur de la lecture corticv. En effet, il est vraisemblablement plutôt question de l'adjectif corticeus ou d’une variante vulgaire de cet adjectif qui apparaît aussi bien sur les étiquettes de Siscia que sur une tablette de Vindolanda et qui pourrait éventuellement désigner un terme de couleur (vide infra). Bien que ces étiquettes aient pu être employées dans des activités très diverses, à en juger d’après les trouvailles, c’est surtout dans l’industrie textile que leur usage semble avoir été très commun. En effet, les étiquettes trouvées sur de nombreux sites portent des inscriptions mentionnant des produits vestimentaires, de la laine et des termes de couleur employés dans la teinturerie. C’est notamment le cas des grosses collections d’étiquettes de Feltre, Forggensee bei Dietringen et Kalsdorf ainsi que de la majeure partie des étiquettes de Siscia, mais aussi de nombreuses étiquettes trouvées en d’autres endroits. Les auteurs des premiers articles consacrés à ce type d’étiquettes avaient déjà noté leur lien avec l’industrie textile. Ainsi, A. Mócsy avait conclu à propos des étiquettes de Siscia conservées dans le Musée National de Budapest qu’elles servaient à étiqueter des ballots de laine que l’on transportait à Siscia pour être nettoyés dans les fouleries.130 Bien que je ne partage pas entièrement son avis, il ne fait pas de doute qu’A. Mócsy avait bien estimé dans quel type d’industrie et de commerce ces étiquettes trouvaient leur usage. Dans son article sur les sept étiquettes de plomb trouvées en Rétie, R. Egger avait lui aussi conclu que ces plombs inscrits étaient employés dans le commerce des vêtements.131 Cette interprétation était facilitée par le fait qu’une des inscriptions mentionne explicitement des paenulas ainsi que leur prix et qu’une autre étiquette porte l’abréviation sag(um) ou sag(a). L’abréviation m(…) qui apparaît sur les autres étiquettes avait été interprétée par Egger comme m(antus) ou m(antellum), une lecture plausible vu le contexte, mais néanmoins loin d’être certaine car cette abréviation pourrait aussi designer une unité de mesure (vide infra). Ces étiquettes auraient été utilisées par des commerçants en textile, peut-être des grossistes qui les attachaient aux vêtements envoyés aux détaillants ou directement aux clients. Selon Egger, les individus mentionnés sur les étiquettes seraient des fabricants, plus précisément des tailleurs de condition servile et leurs clients auraient pu être des militaires.132 Si leur rôle dans l’industrie textile ne fait pas de doute, j’avoue avoir des réserves quant à leur emploi dans la vente des vêtements aux soldats. Ce n’est certainement pas une hypothèse à rejeter mais il faut bien 130 Mócsy 1956: 103-104 Egger 1961-63: 186-196 132 Egger 1961-63: 193-196 131 38 admettre qu’absolument rien dans ces inscriptions n’indique un lien quelconque avec l’armée. Dans son article sur les étiquettes du Magdalensberg, R. Egger avait élaboré un peu plus en détail sa théorie sur l’utilisation possible de ces étiquettes. Bien que les tailleurs (excisor, sutor) soient mentionnés sur les étiquettes de Magdalensberg ou, plus précisément, que le salaire qui leur est dû est indiqué dans les inscriptions, ces individus ne sont jamais explicitement nommés.133 Ces tailleurs anonymes, selon Egger, étaient simplement chargés de raccommoder les vêtements usagés après le passage chez le foulon ou de coudre des vêtements neufs à partir d’étoffes foulées. L’hypothèse selon laquelle ces étiquettes avaient un rapport avec le travail des foulons me semble tout à fait appropriée, mais dans son article R. Egger la mentionne simplement, sans entrer dans les détails. S’il décrit avec beaucoup de précision le rapport professionnel qui pouvait exister entre les tailleurs et les raccommodeurs d’un côté, et les foulons de l’autre et s’il émet des suppositions sur la clientèle éventuelle de leurs services (principalement les militaires), il reste finalement plutôt vague sur le rôle exact des étiquettes dans ce type de commerce.134 L’étiquette trouvée à Moosham avait aussi été interprétée par E. Weber comme ayant été utilisé dans le commerce des produits textiles.135 Elle est fortement raturée et présente vraisemblablement les traces de plusieurs inscriptions. Weber estimait que la personne mentionnée dans l’inscription, Ategenta Cattonis, était une esclave chargée d’exécuter la commande dont il est question sur l’autre face, en l’occurrence de fabriquer trois manteaux – m(antella) III – et sur ce point il suit l’interprétation proposée auparavant par R. Egger. L’inscription sur cette étiquette a beaucoup d’analogies parmi les étiquettes de Siscia, où l’abréviation M suivie de chiffres est très commune. Un autre argument en faveur du lien de cette étiquette avec l’industrie textile est l’abréviation COC (ou COCC) qui apparaît sous l’abréviation M III mais que Weber n’a pas essayé d’interpréter dans cet article.136 Il n’est d’ailleurs pas du tout certain qu’il y ait un rapport entre ces deux abréviations vu l’état de l’étiquette, mais il faut noter que les lettres COC apparaissent aussi sur d’autres étiquettes, y compris celles de Siscia. Cette abréviation désigne vraisemblablement un terme de couleur ou plus précisément l’adjectif 133 Les individus nommés sur ces étiquettes seraient selon R. Egger des patrons mais leurs noms ne sont jamais associés aux termes sutor et excisor et quelle que fût leur véritable fonction, il semble certain que ces personnes ne sont pas les tailleurs dont il est question dans les indications de prix sur le revers des étiquettes, Egger 1967: 197202, 206-208 134 Egger 1967: 206-209 135 Weber 1968-1971: 229-234 136 Mais il l'a fait plus tard, cf. Römer-Martijnse 1990: 217 39 coccineus ou coccinus,137 signifiant écarlate, voire aussi un terme technique de teinturerie, peutêtre un verbe comme cociliare138 qui pourrait signifier, selon E. Römer-Martijnse, « teindre en rouge ». Le lot d’étiquettes en provenance de Concordia que l’on a déjà mentionné contient aussi quelques étiquettes dont les inscriptions portent l’abréviation VEL qui pourrait se rapporter soit à la laine (vellus ou vellera) soit à des produits textiles (velum).139 Les étiquettes d’Oberwinterthur posent de grandes difficultés de lecture et d’interprétation, mais il semblerait qu’au moins certaines d’entre elles aient été utilisées dans le commerce des textiles car on retrouve dans leurs inscriptions l’abréviation M suivie de chiffres.140 Il n’est d’ailleurs pas exclu que l’abréviation VII N II S apparaissant sur l’étiquette Nr. 11 puisse être interprétée comme ve(lum) n(ummos) duos s(emissem). Une autre étiquette trouvée à Carnuntum porte les abréviations CAS et VELV qui peuvent vraisemblablement être interprétées comme des termes désignant des produits textiles.141 La première abréviation désigne très probablement une sorte de manteau à capuchon, la casula,142 tandis que la seconde abréviation pourrait se rapporter au mot velum.143 Ce terme recouvre différents produits textiles, depuis la voile d’un navire jusqu’aux tentures et rideaux. Il peut aussi designer une écharpe ou plus généralement une toile ou une étoffe. Ce pourrait d’ailleurs être la signification de ce mot sur cette étiquette: selon E. Römer Martijnse, le poids de 6 livres mentionné dans l’inscription se rapporte au poids de l’étoffe (velum) nécessaire à la fabrication d’un manteau (casula). Il est intéressant de noter qu’E. Römer Martijnse ne reprend pas cette hypothèse - assez vraisemblable à mon avis - quelques années plus tard dans un autre article où 137 TLL, Vol. III, 1392-1393, s.v. coccineus, coccinus; OLD, 341, s.v. coccineus, coccinus; André 1949 : 116-117; Egger 1967: 198 138 Un terme latin vulgaire vraisemblablement dérivé d’un verbe comme conchyliare ou plutôt conchylii colore tingere, c’est à dire colorier en rouge cf. TLL, Vol. IV, 30, s.v. conchylium; OLD 386, s.v. conchylium; RömerMartijnse 1991: 113 139 Solin 1977: 154, 156-157 140 Frei-Stolba 1984: 128-133 141 Römer-Martijnse 1987: 119-122 142 Cette abréviation est aussi attestée sur une étiquette trouvée à Virunum, cf. Weber 1983 : 62; TLL, Vol. III, 572573, s.v. casula; Römer-Martijnse 1990: 217 143 OLD 2024, s.v. velum; 40 elle note que ce mot pourrait désigner une grande écharpe.144 Il est vrai que ce n’est pas exclu non plus mais dans ce cas, les inscriptions semblant contemporaines, cette étiquette se rapporterait à deux produits textiles différents, 4 manteaux et une écharpe. Les étiquettes de Kalsdorf étaient aussi utilisées dans l’industrie textile ou plus précisément, selon E. Römer-Martijnse,145 dans le travail des foulons. Il est toutefois intéressant de noter que nombre d’abréviations attestées dans les inscriptions des étiquettes de cette collection, la plus importante après celle de Siscia, ne trouvent pas beaucoup d’analogies ailleurs. On y trouve certes les abréviations PUR, M ou P, courantes aussi à Siscia ainsi que l’abréviation CAS se rapportant vraisemblablement à un manteau (casula)146 mais des abréviations moins habituelles comme RUC, LEVO, PAS, MOR, AMAR et GRU sont plus difficiles à comprendre.147 Si E. Römer-Martijnse a habilement essayé d’en interpréter quelques unes, elle a dû admettre que certaines d’entre elles, comme MOR, AMAR et GRU, restent incompréhensibles. L’abréviation RUC pourrait avoir un rapport avec le verbe runcare, d’autant plus que le terme RUNCUM apparaît à 4 reprises sur les étiquettes de Kalsdorf.148 C’est une interprétation plausible vu que la chute de nasales devant occlusives, comme cela semble être le cas ici, est un phénomène bien connu dans la langue latine.149 Si le verbe runcare signifie avant tout «sarcler» et «désherber», E. Römer-Martijnse estime que dans le contexte de l’industrie textile, ou plus précisément du travail des foulons, ce terme pourrait désigner l’action de polir les étoffes, une hypothèse acceptée aussi par L. Schwinden et G. Alföldy.150 Cette opération correspondrait-elle au cardage? Ou plutôt à l’opération suivante, c'est-à-dire la tonte de la surface du tissu pour enlever les poils superflus?151 Un terme apparenté comme runcina, un rabot, désigne certainement un outil servant à aplanir et à polir, plutôt dans le domaine de la menuiserie ou du travail de la pierre mais il convient de noter qu’à l’époque moderne on se servait aussi de rabots dans le travail du textile pour couper 144 Römer-Martijnse 1991: 113 Un avis partagé aussi par L. Schwinden, cf. Schwinden 1992: 470, 475 146 TLL, Vol. III, 572-573, s.v. casula; Weber 1983 : 62; Römer-Martijnse 1987: 121; Römer-Martijnse 1990: 217 147 Römer-Martijnse 1989: 171; Römer-Martijnse 1990: 216-219 148 E. Römer-Martijnse note néanmoins que le mot runcum, bien qu’il soit apparemment apparenté au verbe runcare, est difficile à interpréter. Ce n’est vraisemblablement pas un participe passé, un supin ou un adjectif verbal, serait-ce un adjectif dérivé de ce verbe, voire un nom désignant un objet ou une action? cf. Römer-Martijnse 1990: 217 149 Väänänen 1959: 67-68; Väänänen 1981: 63 150 Schwinden 1992: 470 ; Alföldy 1993: 2 151 Wipszycka 1965: 130; Roche-Bernard 1993: 118 145 41 les poils.152 Il semblerait donc, du moins à mon avis, que le verbe runcare puisse désigner l’action de tondre la surface du tissu pour obtenir un duvet de longueur régulière mais il faut néanmoins remarquer que ce verbe n’apparaît pas dans ce sens dans les sources anciennes. Elle a proposé une interprétation similaire pour l’abréviation ou le mot LEVO qui serait apparenté au verbe levare signifiant «lisser» ou «polir». Ce terme pourrait peut-être se rapporter à la dernière phase du travail des foulons, le repassage ou plutôt la compression du tissu sous une presse,153 mais là aussi il faut bien admettre que ce terme n’est jamais employé dans les sources anciennes traitant du travail des foulons. L’interprétation proposée pour l’abréviation PAS, p(aenul)as, me paraît peu plausible. Tout comme L. Schwinden, je doute que ce mot ait pu être abrégé de la sorte mais j’avoue ne pas savoir à quel terme cette abréviation aurait pu se rapporter. Un argument important en faveur de leur utilisation présumée dans un atelier de foulons est certainement le mot fullo qui apparaît sur 9 étiquettes, tout comme le mot sulp(h)ur, attesté sur une étiquette. Et pourtant, si E. Römer-Martijnse ne doute pas de leur emploi dans le cadre des activités des foulons, elle ne donne finalement aucune véritable explication sur le rôle éventuel que pouvaient jouer ces étiquettes. Elle ne se prononce pas non plus sur l’identité des individus mentionnés sur les étiquettes bien qu’elle analyse leurs noms. Dans son analyse onomastique plus détaillée des étiquettes de Kalsdorf, G. Alföldy avait estimé que les personnes dont les noms apparaissent au nominatif auraient été des fabricants, voire des propriétaires de produits textiles, ceux dont les noms sont au génitif auraient vraisemblablement été des propriétaires de la marchandise tandis que les quelques individus dont les noms sont au datif seraient des clients auxquels la marchandise était destinée.154 Son interprétation a l’avantage d’être simple et il faut bien admettre qu’elle semble plutôt logique mais au final elle reste assez vague. Ces individus auraient donc pu être des employés d’un atelier ou des clients, selon la déclinaison employée dans l’inscription, mais il ne précise pas pour quelle raison on notait leurs noms sur les étiquettes. Il serait néanmoins injuste de reprocher avec trop de véhémence à E. Römer-Martijnse de ne pas avoir essayé de définir l’identité de ces individus ou de ne pas avoir expliqué précisément de 152 Römer-Martijnse 1990: 216-217 Römer-Martijnse 1990: 217; aucune explication n’est offerte quant à la morphologie de ce mot: serait-ce la première personne au singulier du présent de l’indicatif du verbe levare ?, cf. Schwinden 1992: 470 154 Alföldy 1993: 16 153 42 quelle manière et à quelles fins ces étiquettes pouvaient être employées, d’autant plus qu’elle a fait un travail admirable en publiant cette monographie. En effet, aucun des auteurs qui s’étaient penchés sur ce sujet avant elle n’avait à vrai dire donné de réponses vraiment claires à ces questions. Si certains d’entre eux, notamment Egger, avaient bien esquissé quelques hypothèses sur le rôle des individus mentionnées sur les étiquettes mais sans faire d’analyse approfondie, ces auteurs se sont généralement limités à constater qu’elles étaient attachées à la marchandise sans vraiment essayer d’expliquer à quel but précis ces étiquettes étaient employées par les professionnels du textile. A défaut d’indications dans les sources anciennes et avec peu d’analogies, il n’est pas du tout étonnant que les chercheurs aient préféré ne pas se lancer dans des conjectures difficiles, voire même impossibles à prouver. E. Römer-Martijnse a aussi publié une autre importante collection d’étiquettes en provenance de Forggensee bei Dietringen.155 Si la surface de certaines d’entre elles est raturée au point de rendre toute interprétation des inscriptions hasardeuse, il ne fait guère de doute que la majeure partie de ces étiquettes était employée dans le cadre des activités de l’industrie textile. On retrouve, en effet, dans la plupart des inscriptions des abréviations déjà attestées sur d’autres étiquettes comme M, SAG/SAC et P, habituellement interprétées comme m(antellum), sag(um) et (libra) p(ondo) mais aussi quelques abréviations sans analogies comme SI et SIN, lues par E. Römer-Martijnse comme sin(gilio), un type de manteau, ainsi que PAC dont le sens reste inconnu.156 Outre une analyse détaillée des inscriptions, l’auteur s’est exprimée avec plus de précision, en tout cas par rapport à ses précédents travaux, sur les individus mentionnés sur les étiquettes et a fait à ce propos une remarque très pertinente. Les noms apparaissant sur près d’une trentaine d’étiquettes de Forggensee et appartenant très vraisemblablement à des pérégrins d’origine locale sont, à quelques rares exceptions, tous différents, et il ne fait pas de doute que les inscriptions se réfèrent à un nombre relativement important d’individus distincts. Il est quasiment certain que ces étiquettes sont liées au travail des artisans du textile, plus précisément à celui des tailleurs, des foulons et des teinturiers mais E. Römer-Martijnse estime, à mon avis à juste titre, que ces professionnels ne sont pas nommés dans les inscriptions car si les fabricants étaient mentionnés, on s’attendrait tout de même à voir certains noms apparaître plus ou moins souvent, ce qui n’est pas le cas. Il est plus vraisemblablement question de clients, c'est-à-dire de 155 156 Römer-Martijnse 1996-1997: 5-48 Römer-Martijnse 1996-1997: 21-23 43 gens qui avait commandé la marchandise ou l’exécution d’un service comme, par exemple, la fabrication ou le nettoyage de vêtements.157 Les étiquettes d’Altino en Italie étaient aussi vraisemblablement utilisées dans le commerce des produits textiles car on retrouve dans leurs inscriptions des abréviations qui pourraient se rapporter à des termes de couleur ou à des vêtements. La plupart des étiquettes de ce site attendent encore d’être publiées, ce qui apparemment ne saurait tarder, mais quelques unes ont récemment été présentées dans un article écrit par L. Bizzarini, qui s’occupe de l’étude de cette collection.158 On y trouve ainsi l’abréviation ARGII, interprétée par L. Bizzarini comme (lana) arge(ntea), tout en admettant que ce mot pourrait aussi être un nom personnel comme par exemple le surnom Argenteus vu qu’il suit un nom au génitif (Atici). La lecture arge(nteus) ne me semble pas improbable mais on ne peut être certain que cet adjectif de couleur se rapporte vraiment à la laine, à moins que la lecture proposée pour l’inscription sur l’autre face ne s’avère correcte. Sur l’autre face se trouve vraisemblablement l’indication du poids de la marchandise – p(ondera) XIIX, c'est-à-dire 18 livres – suivie par une autre abréviation, V XLII, interprétée comme v(ellera) XLII. Des abréviations commençant par la lettre V sont attestées sur d’autres étiquettes, y compris à Siscia.159 Elles peuvent être interprétées comme le mot velum mais il faut admettre que la lecture proposée par L. Bizzarini et avant elle par A. Mócsy reste tout à fait plausible, du moins dans les cas où les étiquettes semblent pouvoir se rapporter au commerce de la laine. En effet, le terme vellus peut se traduire comme toison mais aussi comme flocons de laine160 et il est parfaitement admissible que l’on puisse le trouver sur certaines étiquettes, notamment celles dont les inscriptions indiquent aussi des poids plus ou moins conséquents car cela me semble être une information essentielle pour une étiquette attachée à un ballot ou un sac contenant de la laine. Une autre étiquette provenant du même site porte, en plus d’un nom personnel, les abréviations LAC et GA, interprétées respectivement comme lacerna et gausapa ainsi qu’une indication de poids, p(ondera) III.161 Il n’est pas certain que ces abréviations soient contemporaines car il me semble que l’inscription GA XX est antérieure. Une abréviation 157 Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23 Bizzarini 2005: 126-130 159 Mócsy 1956: 103; Solin 1977: 154, 156-157; Frei-Stolba 1984: 131; Römer-Martijnse 1987: 122; Marengo 1989: 44-47; Buchi&Buonopane 2005: 44, 49 160 OLD 2023, s.v. vellus 161 L’auteur note aussi deux autres possibilités, l’adjectif de couleur lacteus et l’aliment garum, cf. Bizzarini 2005: 127-128 158 44 apparemment peu commune est aussi attestée parmi les étiquettes d’Altino. Il s’agit de la lettre D qui pourrait être interprétée comme un terme de couleur, l’adjectif dibaphus.162 L. Bizzarini s’est inspirée de l’interprétation proposée par C. Bassi dans son article sur les étiquettes trouvées à Savazzona-Quistello (Mantoue), plus précisément de la lecture de l’inscription MILES DEX, interprétée comme miles(iae lanae) d(ibaphae) (pondus) IIX.163 L’argumentation de C. Bassi est habile, mais cette lecture me laisse perplexe et j’avoue ne pas être très convaincu tout en admettant que cette hypothèse n’est pas entièrement invraisemblable. Quoi qu’il en soit, interpréter l’abréviation D comme dibaphus est plausible mais difficile à prouver à défaut d’analogies certaines, comme le terme dialutensis, proposé comme alternative. Selon L. Bizzarini, l’inscription sur cette même étiquette contient le mot vellus au datif (vello) mais on ne distingue pas la lettre V et la lecture des LL reste douteuse. Les étiquettes d’un autre lot important, celui trouvé à Feltre en Italie, étaient aussi liées à l’industrie textile.164 Bien qu’elles aient été découvertes vers la fin des années 80 et qu’elles soient mentionnées dans plusieurs publications, ces étiquettes n’ont pas encore été analysées plus en détail. Néanmoins, les données disponibles ne laissent planer aucun doute quant à leur emploi: outre des noms personnels, les inscriptions sur les étiquettes comportent aussi des termes de couleurs abrégés comme balan(atus), caeru(leus), meru(leus), (h)aema(tinus) voire aussi topas(us) ou topasi(us) - un hapax qui pourrait désigner une nuance bleu-vert – ainsi que le terme générique color. D’autres abréviations sont aussi attestées sur ces étiquettes: on retrouve les M et les P, la lettre V (serait-ce l’abréviation VEL que l’on retrouve aussi ailleurs ou le mot v(estis) comme l’interprètent E. Buchi et A. Buonopane?) mais aussi des abréviations peu courantes comme D ou DD (voire aussi DI, à moins qu’il ne soit question de la lettre D suivie du chiffre I), attestée aussi à Altino et peut-être aussi à Savazzona-Quistello (vide supra). Dans leur dernier article consacré aux étiquettes de Feltre, les deux auteurs, E. Buchi et A. Buonopane, tout en admettant qu’il n’est pas aisé de déterminer si les personnes mentionnées sur ces étiquettes sont des professionnels de l’industrie textile ou des clients, émettent une hypothèse 162 Bizzarini 2005: 129-130; cette même abréviation est peut-être aussi présente sur une étiquette d'Oberwinterthur, Frei-Stolba 1984: 132, Nr. 13 163 Bassi 1996: 209-210, 212-213 164 Buchi&Buonopane 2005: 43-51, avec la bibliographie correspondante 45 que je trouve très pertinente bien qu’ils ne l’élaborent pas plus en détail.165 Contrairement à la plupart des chercheurs qui se sont occupés de la question, ils ne se sont pas limités à constater simplement que ces étiquettes étaient employées dans le commerce et l’industrie textile, une conclusion vraisemblablement juste mais néanmoins vague. Selon eux, on s’en servait probablement pour récupérer les vêtements dans les ateliers de foulons ou de teinturiers. Cette hypothèse mérite certainement d’être développée d’autant plus que l’étude des étiquettes de Siscia semble apporter des arguments en sa faveur. Les étiquettes trouvées à Fréjus sont particulièrement intéressantes à cet égard car elles semblent provenir d’une teinturerie. Elles sont actuellement en cours d’étude par M. Bats mais elles ont déjà été présentées de manière préliminaire dans le rapport des fouilles de l’Espace Mangin à Fréjus.166 Il est pratiquement certain que le bâtiment où elles ont été découvertes était une officina tinctoria et les inscriptions inscrites sur ces plombs ne font que renforcer l’hypothèse d’un artisanat tourné vers le traitement des textiles: outre des mentions de noms personnels, de poids et de prix, les étiquettes indiquent aussi des noms de produits comme par exemple cuculla ou segestria. Il existe aussi des étiquettes dont les inscriptions mentionnent des prix, des poids ou des chiffres mais sans aucune indication de produit. Leur vocation était indéniablement commerciale et il ne fait guère de doute qu’elles étaient attachées à des ballots, des caisses, des sacs ou des récipients mais il est pratiquement impossible de déterminer le type de commerce en question. Des étiquettes de ce genre sont assez communes parmi celles trouvées à Siscia, à Kalsdorf167 et à Forggensee168 mais on en a trouvé aussi ailleurs, comme à Oberwinterthur, S. Claudio al Chienti, Savazzona-Quistello ou Bliesbruck.169 165 Buchi&Buonopane 2005: „Le nostre laminette si possono ora ritinere delle targhette o tessere-scontrini compilate dai fullones per il ritiro del vestiario trattato presso una lavanderia-tintoria (fullonica)“, 43; „Unsere Bleiplättchen gelten heute als Schildchen oder Täfelchen, die von den fullones beschriftet wurden und zum Abholen der Kleidung aus einer Wäscherei-Färberei (fullonica) dienten“, 48 166 Pasqualini et alii 2006: 318-319 167 Römer-Martijnse 1990: 225 168 Römer-Martijnse 1996-1997: 27 169 Marengo 1989: 39-40; Frei-Stolba 1984: 130, Nr. 7, 133, Nr. 17; Schwinden 1993: 217-222; Bassi 1996: 210 46 Quelques étiquettes trouvées en Sicile auraient pu être attachées, selon G. Manganaro, à des sacs contenant de la monnaie car les inscriptions indiquent des sommes d’argents mais il est peut-être tout simplement question du prix de la marchandise.170 Ce résumé de la recherche sur les étiquettes inscrites de l’époque romaine est nécessairement bref mais donne néanmoins un aperçu des usages de ce type d’objet. Il est évident que ces étiquettes pouvaient être employées dans un éventail d’activités commerciales et industrielles assez large mais il semblerait que c’est surtout dans le secteur textile que leur emploi était particulièrement répandu, une opinion d’ailleurs renforcé par l’étude des étiquettes de Siscia. Liste des sites de découverte d’étiquettes inscrites en plomb Grande Bretagne Chester (Cheshire)171 Carlisle172 Caerleon173 Shimpling174 Usk (Monmouthshire)175 France Lyon176 Écourt-Saint-Mein177 Gergovie178 170 Manganaro 1989: 193-194 RIB 2410. 6-8; M. W. C. Hassal, R. S. O.Tomlin, Roman Britain in 1976, II. Inscriptions, Britannia 8, 1977, 434, n. 35 172 M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1988, II. Inscriptions, Britannia 20, 1989, 334 173 RIB 2410. 5, 9-10; M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1980, II. Inscriptions, Britannia 12, 1981, 395; M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1988, II. Inscriptions, Britannia 20, 1989, 342-343 ; M. W. C. Hassal, R. S. O. Tomlin, Roman Britain in 1991, II. Inscriptions, Britannia 23, 1992, 322 174 http://www.findsdatabase.org.uk/hms/pas_obj.php?type=finds&id=30817; Suffolk County Council, Archaeological Service, Annual Report 2003-2004, 3 175 RIB 2410. 13-22; R. P. Wright, M. W. C. Hassal, R. S. O.Tomlin, Roman Britain in 1975, II. Inscriptions, Britannia 6, 1975, 291-293; R. P. Wright, M. W. C. Hassal, Inscriptions, in W. H. Manning et alii, Report on the Excavations at Usk 1965-1976, Cardiff, 1982, 51 176 H. Steyert, Nouvelle histoire de Lyon, 1895, 295, fig. 346; CIL XIII, 10029, 325 177 P. Leman, Informations archéologiques, Circonscription de Nord – Pas-de-Calais, Gallia 41, 1983, 226, fig. 11 178 M. Labrousse, Les fouilles de Gergovie (1945-1946), Gallia 6, 1948, 57, fig. 13 171 47 Nîmes179 Vaulx-Vraucourt180 Lascours181 Feurs182 Millau183 Aumes184 Villetelle185 Gaujac186 Orsan187 Beaucaire188 Fréjus189 Peyre-Plantade à Clermont-l’Hérault190 Espagne Emporiae191 179 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 301-303 180 E. Belot, Arras-Nemetacum et la partie méridionale de la cité des Atrébates, cat. expo., Musée des beaux-arts, 28 mai-19 août 1986, organisée par le Musée des beaux-arts d'Arras et le service d'archéologie municipal, Arras, 1986, no 314; M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304 181 G. Barruol, R. Gourdiole, Les mines antiques de la haute vallée de l’Orb (Hérault), Mines antiques et fonderies antiques de la Gaule, Paris, 1982, nn. 82, 84 182 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304 183 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304 184 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304 185 M. Feugère, M. Tendille, Les objets métalliques, in J.-L. Fiches, Les maisons gallo-romaines d’Ambrussum (Villetelle, Hérault), La fouille du secteur IV, 1976-80, Documents d'Archéologie Française 5, Paris, 1986, 70, fig. 87 186 J. Charmasson, Les inscriptions gallo-grecques de gaujac (Gard), Cahiers rhodaniens 12, 1965, 41-52; J. Charmasson, L’oppidum de Gaujac (Gard), Rhodanie, H. S., 7, Bagnols-sur-Cèze, 1993, 18, fig. 13 187 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304 188 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304 189 M. Feugère, Une étiquette inscrite en plomb, Les fouilles de la Z.A.C. des Halles à Nîmes (Gard), Bulletin de l'École Antique de Nîmes, Suppl. 1, Nîmes, 1993, 304; M. Pasqualini, P. Excoffon, J. M. Michel, E. Botte, Fréjus, Forum Iulii, Fouilles de l'espace Mangin, Revue archéologique de la Narbonnaise 38-39, 2005-2006, 318-319 190 D. Božič, M Feugère, Les instruments de l'écriture, Gallia 61, 2004, 28 191 G. Fabre – M. Mayer – I. Roda, Inscriptions romaines de Catalogne III, Paris, 1991, 167, n. 178 48 Luxembourg Walferdange-Helmsange192 Suisse Coira193 Oberwinterthur (Vitudurum)194 Riom195 Lausanne-Vidy (Lousonna)196 Italie Aosta (Augusta Praetoria)197 Feltre198 Portogruaro (Concordia)199 Modena200 Villadose (Adria)201 Lipari202 192 J. Krier, Liquamen, une spécialité de la cuisine romaine, Bulletin d’information du Musée National d’histoire et d’art, Luxembourg, mai 1991, 11 193 A. Hochuli Gysel, Chur in römischer zeit. Aufgrund der archäologischen Zeugnisse, in Beiträge zur Raetia Romana, Voraussetzungen und Folgen der Eingliederung Rätiens ins römische Reich, Chur, 1987, 109 194 R. Frei-Stolba, Die Bleietiketten von Oberwinterhur-Vitudurum, Archäologie der Schweiz 7, 1984, pp. 127-138; R. Frei-Stolba, Eine paläographische Bemerkung zu den Bleietiketten aus Oberwinterhur-Vitudurum, Epigrafica 47, 1985, 65-70 195 R. 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Manganaro, Iscrizioni latine nuove e vecchie della Sicilia, Epigraphica 51, 1989, 193-195 G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti, Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 33; S. M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum iscritto su metallo da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 3949 204 G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti, Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 33; S. M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum iscritto su metallo da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 4950 205 G. Paci, Etichette plumbee iscritte, Acta Colloquii Epigraphici Latini, Helsingiae 3.-6. sept.1991 habiti, Commentationes Humanarum Litterarum 104, 1995, 33; S. M. Marengo, Etichette plumbee ed altro instrumentum iscritto su metallo da varie località del Maceratese, Picus, Studi e ricerche sulle Marche nell’ antichità 9, 1989, 5058 206 G. Paci, recensione di E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf, Rivista di filologia e di istruzione classica 119, 1991, 482; P. Weiss, Bleietiketten mit Warenangaben aus dem Umfeld von Rom, Tyche 6, 1991, 212-214 207 P. Weiss, Bleietiketten mit Warenangaben aus dem Umfeld von Rom, Tyche 6, 1991, 215-216 208 CIL XI 6722, 1-12 209 C. Bassi, Tre lamellae perforatae da Savazzona-Quistello (Mantova), Epigraphica 58, 1996, 207-216 210 L. Bizzarini, Quattro laminette plumbee da Altino, Annali del Museo Civico di Rovereto 21, 2005, 121-135 211 L. Schwinden, Handel mit Pfeffer und anderen Gewürzen im römischen Trier, Funde und Ausgrabungen im Bezirk Trier (aus der Arbeit des Rheinischen Landesmuseums Trier), Heft 15, 1983, 20-26; L. Schwinden, Römerzeitliche Bleietiketten aus Trier, Zum Handel mit Pfeffer, Arznei und Kork, Trierer Zeitschrift 48, 1985, 121137; L. Schwinden, Asparagus – römischer Spargel – Ein neues Bleietikett mikt Graffiti aus Trier, Funde und Ausgrabungen im Bezirk Trier (aus der Arbeit des Rheinischen Landesmuseums Trier), Heft 26, 1994, 25-32 212 M. Reuter, M. Scholz, Geritzt und entziffert, Scriftzeugnisse der römischen Informationsgesellschaft, Schriften des Limesmuseums Aalen 57, Esslingen am Neckar, 2004, 60, Abb. 90; Markus Scholz, Bleietiketten für Lebensmittel und Amulettscheibe aus Mainz. Mainzer Archäologische Zeitschrift 5/6, 1998/99 (Mainz 2005), 243252 213 L. Schwinden, Zwei römische Bleietiketten mit Graffiti aus Bliesbruck, Festschrift für Jean Schaub, Blesa 1, 1993, 215-222 203 50 Ladenburg214 Kempten215 Auerberg216 Forggensee bei Dietringen217 Autriche Mannersdorf218 Maria Saal (Klagenfurt)219 Petronell (Carnuntum)220 Bregenz (Brigantium)221 Flavia Solva222 Immurium-Moosham223 Magdalensberg224 Zollfeld (Virunum)225 Kalsdorf226 214 L. Schwinden, Römerzeitliche Bleietiketten aus Trier, Zum Handel mit Pfeffer, Arznei und Kork, Trierer Zeitschrift 48, 1985, 122, n. 8 215 R. Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen Alpenvorland, Jahreshefte des österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 190-191 216 R. Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen Alpenvorland, Jahreshefte des österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 191-192 217 E. Römer-Martijnse, Eine frühkaiserzeitliche Handelsstation an der Via Claudia Augusta im Forggensee bei Dietringen, Lkr. Ostallgäu, Alt Füssen, Jahrbuch des Historischen Vereins Alt Füssen, Jg. 1996 und Jg. 1997, W. Czysz und E. Römer-Martijnse, Teil II, Die beschrifteten Bleietiketten, 5-48 218 C. Farka, W. Melchart, Mannersdorf am Leithagebirge, Fundberichte aus Österreich 20, 1981, 508, fig. 620 219 C. Farka, O. Kladnik, KG Maria Saal, Fundberichte aus Österreich 22, 1983, 279, fig. 440 220 E. Weber, Ein beschriftetes Bleitäfelchen, in Mathilde Grünewald, Die Kleinfunde des Legionslager von Carnuntum mit Ausnahme der Gefässkeramik (Grabungen 1969-1974), Wien, 1981, 29-31; E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz, 27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 58-62; E. Römer-Martijnse, Ein beschriftetes Bleitäfelchen – Zeugnis handwerklicher Tätigkeit in Carnuntum?, Carnuntum Jarbuch, 1987, 119-122; O.-S. Kpadnik, Petronell-Karnuntum, Fundberichte aus Österreich 32, 1993, 747, Abb. 650 221 CIL III 11883; R. Egger, Epigraphische Nachlese, Bleietiketten aus dem rätischen Alpenvorland, Jahreshefte des österreichischen Instituts in Wien, 46,1961-63, 186-189 222 E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz, 27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 58-62 223 E. Weber, Ein Bleietikett aus Immurium-Moosham, Jahreshefte des österreichischen Instituts in Wien 49, 19681971, 229-234 224 R. Egger, Fünf Bleietiketten und eine Gussform: die neuesten Magdalensbergfunde, Anzeiger der philologischhistorische Klasse der Österreichischen Akademie der Wissenschaften 104, 1967, 195-210; Herbert Graßl, Eine Littera Claudiana am Magdalensberg, Zeitschrift für Papirologie und Epigraphik 153, 2005, 241-242 225 E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz, 27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 58-62 51 Mautern227 Zillingdorf228 Zwentendorf229 Slovénie Ribnica230 Vrhnika231 Croatie Sisak232 Osekovo233 226 E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf, Steiermark, Akten des 3. Österreichischen Archäologentages Innsbruck, Wien, 1989, 171-174; E. Römer-Martijnse, Römerzeitliche Bleietiketten aus Kalsdorf, Steiermark, Wien, 1990 227 E. Weber, Das Bleitäfelchen mit einem Liebeszauber aus Mautern an der Donau, in Bericht über den 16. österreichischen Historikertag im Krems an der Donau (3. bis 7. September 1984), Wien, 1985 228 Instrumenta Inscripta Latina, Das römische Leben im Spiegel der Kleininschriften, Ausstellungskatalog, Pécs, 1991, Hrsg. M. Hainzmann, Zs. Visy, 149-150, Kat. 240 (Elizabeth Römer-Martijnse) 229 E. Weber, Beschriftete Bleitäfelchen, Berichte vom 1. österreichischen Althistorikertreffen am Retzhoff/Leibnitz, 27.-29. Mai 1983, 2, Graz 1983, 60; Instrumenta Inscripta Latina, Das römische Leben im Spiegel der Kleininschriften, Ausstellungskatalog, Pécs, 1991, Hrsg. M. Hainzmann, Zs. Visy, 150-151, Kat. 241 (Elizabeth Römer-Martijnse) 230 M. Lovenjak, Roman lead tablet from Ribnica with an inscription in cursive writing, Instrumentum 21, 2005, 4243 231 J. Horvat, «Navport med Jadranom in Donavo, nova arheološka raziskovanja na Vrhniki», 14.11. - 06.12. 2006., Galerija Cankarjevog doma 232 J. Brunšmid, Arheološke bilješke iz Dalmacije i Panonije, Sisak (Siscia), Vjesnik Hrvatskog arheološkog društva, n. s., 5, 1901, 124-125; A. Mócsy, Olom árucímkék Sisciából (Bolli romani da Siscia), Folia Archaeologica 8, 1956, 97-104; R. Koščević, Olovne pločice posebne namjene, Prilozi Instituta za arheologiju u Zagrebu 17, 2000, 95-101; I. Radman-Livaja, In Segestica..., Prilozi Instituta za Arheologiju u Zagrebu 24, 2007, 153-172 233 A. Bobovec, Rimski kompleks Ciglenice u Osekovu (Roman Complex Ciglenice in Osekovo), Kutina, 2008, 48 (5916 Aa, A/457a, A/458a) 52 4. Remarques paléographiques Toutes ces étiquettes portent au moins une inscription incisée, mais elles sont généralement inscrites des deux côtés en majuscule cursive ou en capitale voire en un mélange des deux. Les lettres capitales qui apparaissent sur ces étiquettes sont vraisemblablement plutôt inspirées par l’écriture monumentale (litterae lapidariae) que par la capitale des écritures livresques et documentaires (scripta actuaria).234 En effet, les inscriptions en lettres capitales sont souvent écrites d’une main assez malhabile, trahissant ainsi un auteur peu habitué à écrire. Il semblerait donc que les auteurs des inscriptions en lettres capitales aient été des gens capables de lire et de retranscrire les inscriptions monumentales mais probablement mal à l’aise avec des textes écrits en cursive.235 Néanmoins, ce n’est pas une règle générale puisque certaines inscriptions en capitale n’ont certainement pas été écrites d’un geste gauche mais plutôt par une main sûre et habituée à écrire. Le choix de l’écriture ne dépendait donc vraisemblablement pas seulement du niveau d’éducation mais aussi des préférences personnelles. Les Romains eux-mêmes plaisantaient en disant que la cursive pouvait parfois être inintelligible pour tout le monde sauf l’auteur du texte et il est évident que sa lecture est loin d’être aisée pour un œil non averti.236 De ce fait, on peut supposer que certains individus, indépendamment de leurs aptitudes pour l’écriture, choisissaient délibérément d’écrire en capitale sur les étiquettes pour éviter les malentendus. On peut aussi observer dans un certain nombre d’inscriptions des lettres capitales côtoyant des lettres cursives, un mélange explicable peut-être par le manque d’éducation des auteurs de ces notes. Une personne écrivant couramment sur des tablettes de cire, des papyri ou des tablettes de bois comme celles de Vindolanda n’aurait probablement pas commis cet écart mais on peut supposer qu’un scripteur peu cultivé n’écrivant qu’occasionnellement ne faisait pas trop attention à ce genre de détail. Il est difficile de dire si l’emploi des lettres capitales peut être un critère chronologique dans le cas des étiquettes de plomb. Les étiquettes du Magdalensberg, datant de l’époque augustéenne, 234 Thompson 1912: 272-284; Cencetti 1954: 60-63; Bischoff 1993:63-67; pour un aperçu général du phénomène des inscriptions durant le Haut-Empire, cf. MacMullen 1982: 23-246; Woolf 1996: 22-39 235 Tomlin 1988: 86-87 236 Bowman&Thomas 1983: 54-55; Tomlin 1988: 84; Speidel 1996: 31 53 sont exclusivement inscrites avec des lettres capitales tandis qu’à Forggensee bei Dietringen (1er siècle, de Tibère à Vespasien) les lettres capitales côtoient des formes cursives anciennes (D, E, F, R). Le contexte archéologique permet une datation assez précise dans ces deux cas et on ne peut pas sous-estimer leur importance pour la paléographie. D’ailleurs, les quelques étiquettes trouvées à Rome et à Ostie ont aussi été datées au 1er siècle – dans un cas d’ailleurs même la fin du 1er siècle av. J.-C. n’est pas du tout exclue - justement à cause des critères paléographiques. Sans être un facteur décisif, l’utilisation des lettres capitales pourrait néanmoins être un élément significatif à prendre en compte pour la datation des étiquettes de Siscia. La plupart des inscriptions sont écrites en majuscule cursive, employée habituellement dans la correspondance de tous les jours. Cette majuscule cursive (capitalis cursiva), appelée aussi capitale cursive, cursive romaine ancienne ou selon J. Malon, l’écriture commune classique, était utilisée durant tout le Haut-Empire, approximativement jusqu’au milieu du 3ème siècle, voire quelques décennies après. 237 Elle fut progressivement remplacée par la cursive récente (ou minuscule cursive) et il est certain que ces deux écritures ont coexisté durant quelque temps au 3ème siècle, la cursive récente évinçant finalement la capitale cursive dans la vie quotidienne.238 Il faut noter qu’aucune étiquette de Siscia ne semble porter des inscriptions en cursive récente, un détail important pour la datation. La majuscule cursive diffère des lettres capitales utilisées sur les monuments épigraphiques (litterae lapidariae). Elle était employée dans la correspondance quotidienne et on la retrouve aussi bien sur les papyri, les tablettes de cire ou de bois que dans les graffiti sur les murs, la poterie ou le plomb. Il est évident que cette écriture n’a jamais cessé d’évoluer durant ces 250 années et si certaines formes des lettres n’ont quasiment pas varié, d’autres montrent des changements qui, du moins pour certains d’entre eux, peuvent être suivis chronologiquement. Fort heureusement, nos connaissances ont énormément avancé depuis une trentaine d’années grâce à plusieurs trouvailles archéologiques que l’on pourrait aisément qualifier de spectaculaires. Jusqu’à une époque récente, les textes latins en majuscule cursive datant du HautEmpire se limitaient à un nombre restreint de tablettes de cire et de bois, dont la majorité 237 Thompson 1912: 310-339; Cagnat 1914: 6-11; Mallon 1952: 17-73; Cencetti 1954: 63-66; Bowman&Thomas 1983: 51-71; Marichal 1988: 21-56; Tomlin 1988: 84-93; Bischoff 1993: 62-72; Speidel 1996: 31-34 238 Même si la majuscule cursive avait été délaissée dans l’usage quotidien, elle était encore conservée dans les écrits de administration impériale jusqu’au 5ème siècle, cf. Bischoff 1993 : 72 54 provenait de Pompéi, d’Herculaneum,239 d’Egypte240 et des établissements miniers de Dacie,241 aux tablettes d’exécration (tabellae defixionum),242 aux graffiti, notamment sur la poterie243 mais aussi sur les murs de Pompéi244 et à un nombre relativement faible de papyri trouvés en Egypte ainsi qu’à Dura Europos.245 On pourrait ajouter à ces derniers les ostraca avec des textes en latin, la plus importante collection provenant de Bu Njem en Libye.246 A vrai dire, ce corpus n’était pas négligeable mais les documents d’une époque plus tardive semblent nettement prévaloir. Il y manquait non seulement plus de textes datant du 1er siècle mais aussi des textes provenant de la partie occidentale de l’Empire. Entretemps, les trouvailles de Vindolanda et de Carlisle ainsi qu’une analyse détaillée des tablettes de Vindonissa, découvertes il y longtemps mais jamais publiées en détail, ont largement comblé ces lacunes.247 Le nombre impressionnant de defixiones trouvées à Bath a également grandement contribué à l’étude de l’écriture cursive romaine, aussi bien majuscule que minuscule.248 La découverte de deux collection d’étiquettes de plomb de taille conséquente, à Kalsdorf et à Forggensee bei Dietringen, a pareillement permis une analyse paléographique plus poussée qui se révèle très utile pour notre sujet.249 L’avantage immense de ces trouvailles récentes est qu’elles peuvent être placées dans un créneau chronologique assez précis,250 facilitant ainsi la datation de certaines formes de lettres. Que peut-on constater en comparant la majuscule cursive des étiquettes de Siscia avec celles des textes mentionnés ci-dessus? Plus de détails seront donnés à propos de chaque lettre mais quelques observations générales peuvent être avancées. Du point de vue paléographique les 239 cf. CIL IV Supplementum. Pars I, Tabulae ceratae Pompeis repertae annis MCCCLXXV et MCCCLXXXVII, ed. K. Zangemeister. Berlin 1898; Andreau 1974; Camodeca 1999 240 cf. BGU VII, P.Bad. IV, P.Bingen, P.Brookl., P.Coll.Youtie II, P.Dura, P.Hombert, P.Kell. I-IV, P.Köln VIII, P.Leid. Inst., P.Michael., P.Mon.Epiph., O.Deir el-Bahari, O.Oasis, SB, SB Kopt. I, O.CrumST. 241 cf. CIL III, 924-959; Inscriptiones Daciae Romanae, vol. 1., I. Russu ed., 1975, 192-256; Noeske 1977 242 cf. Audollent 1904; Tomlin 1988 243 cf. Bakker & Galsterer-Kröll 1975; Galsterer 1983; Marichal 1988 244 CIL IV; Wallace 2005; Ils ne sont certes pas les seuls conservés de nos jours, il suffit de citer ceux trouvés à Rome (cf. Väänänen 1966, Väänänen 1970), mais le corpus des graffiti de Pompéi reste le plus grand et le plus étudié. 245 Pour la bibliographie correspondante cf. Cencetti 1954: 25-27; Bowman&Thomas 1983: 33-35, 51-52; Bischoff 1993: 70 246 Marichal 1992 247 Bowman&Thomas 1983; Bowman & Thomas 1986; Bowman & Thomas 1987; Bowman & Thomas 1990; Bowman & Thomas 1994; Bowman & Thomas 1996; Speidel 1996; Tomlin 1998; Bowman & Thomas 2003 248 Tomlin 1988 249 Römer-Martijnse 1990: 227-230; Schwinden 1992: 471-475; Römer-Martijnse 1996-1997:23-26, 28-32 250 C'était d'ailleurs aussi le cas de certaines trouvailles anciennes, notamment des tablettes de Dacie et il est évident que les trouvailles de Pompéi et de Herculaneum avaient toute un terminus post quem non, c'est à dire l'année 79. 55 principales analogies sont bien sûr les étiquettes de plomb de Kalsdorf (datées entre 120 et 180), celles de Forggensee bei Dietringen (datées entre le règne de Tibère et le début de l’époque flavienne), les tablettes de Vindonissa (datées aussi vers le milieu du 1er siècle), les tablettes ainsi que les graffiti de Pompéi (antérieurs à 79), les graffiti de La Graufesenque (les tessons sont généralement datées entre 40 et 100, avec quelques exemplaires plus tardifs), les textes de Vindolanda (datées entre 95 et 115), les tabulae ceratae de Dacie (2ème siècle), les defixiones du temple de Sulis Minerva à Bath (les textes en majuscule cursive sont datés entre 175 et 275 au plus tard, la majorité datant de la première moitié du 3ème siècle) et les ostraca de Bu Njem (milieu du 3ème siècle) mais je me suis aussi servi d’autres recueils et publications qui m’étaient disponibles.251 Il faut bien admettre qu’une analyse paléographique très détaillée nécessitant des moyens informatiques de pointe serait bienvenue252 mais même sans cela il ne fait pas de doute que les inscriptions sur un grand nombre des étiquettes de Siscia font partie des textes en majuscule cursive plus anciens. Les formes évoluées des lettres que l’on peut observer à Bath ou à Bu Njem ne sont pas présentes à Siscia mais on y trouve par contre des formes typiques du 1er siècle. Toutefois, certaines formes s’apparentent aussi aux inscriptions du 2ème siècle. Vu leur nombre il est probable que ces étiquettes ne sont pas les traces d’une activité commerciale et industrielle éphémère car tout porte à croire que leur usage avait duré pendant plusieurs décennies et vraisemblablement même plus. Du point de vue de la paléographie, il ne fait aucun doute qu’une bonne partie de ces étiquettes datent du 1er siècle mais leur usage a vraisemblablement continué dans le courant du 2ème siècle bien qu’il soit difficile d’estimer avec précision jusqu’à quand. A La forme capitale classique, deux traits obliques coupés par un trait horizontal au milieu, ne semble pas être attestée sur les étiquettes de Siscia, ce qui est assez naturel puisque c’est une forme épigraphique. La forme dominante y est un A archaïque, connu depuis le 4ème siècle av. J.251 Oswald 1927: 162-164; Turner 1956: 118-119; Turner&Skutsch 1960: 108-111; Turner 1963: 122-124; Väänänen 1966, Väänänen 1970; Tomlin 2003: 41-51 252 cf. Terras 2006 56 C. et qui disparaît peu à peu dans le courant du 1er siècle quoique on puisse encore le rencontrer dans des graffiti grossiers à une époque plus tardive et il semble bien qu’on ait continué à l’enseigner pendant longtemps, même quand elle était tombée en désuétude. C’est un A composé de deux trait obliques et d’un petit trait plus ou moins vertical au milieu. Ce petit trait est souvent légèrement incliné à droite (occasionnellement aussi à gauche) et il touche parfois le second trait oblique. Une autre forme courante du A à Siscia est une lettre composée juste de deux traits obliques, le second trait dépassant souvent vers la gauche.253 Malgré quelques survivances tardives, la forme archaïque du A cursif est un argument de taille pour une datation avancée: cette lettre est courante dans les tablettes de Vindonissa, à La Graufesenque ainsi que sur les étiquettes de Forggensee bei Dietringen mais on ne la retrouve pas à Vindolanda ni sur les étiquettes de Kalsdorf. A Pompéi, cette forme est confinée aux graffiti archaïques mais elle se rencontre aussi occasionnellement dans les écritures sur cire, « conservatoire des formes archaïques », pour citer R. Marichal. Il est donc fort probable que les étiquettes contenant des inscriptions avec cette forme de la lettre A ne soient pas postérieures au 1er siècle, tandis que celles qui portent un A composé de deux trait obliques pourraient appartenir aussi bien au 1er qu’au 2ème siècle, voire même au 3ème. B L’emploi du B capital est à l’évidence contraire aux usages de l’écriture cursive mais on le retrouve occasionnellement sur les étiquettes de Siscia, généralement dans les inscriptions écrites en lettres capitales et occasionnellement dans des inscriptions de type mixte, mélangeant les lettres cursives et capitales. Ce B capital des étiquettes de Siscia est généralement rudimentaire et maladroit mais il est parfois exécuté avec une certaine élégance qui révèle un scripteur plus habile. Toutefois, c’est la forme cursive typique du 1er au 3ème siècle que l’on rencontre 253 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 25-26, 32; Gordon 1957: 96-98; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 13-15; Petrović 1975: 26, 28, 35, 37, 57, 109-110; Bowman&Thomas 1983: 61-62; Galsterer 1983: 8; Marichal 1988: 2124; Tomlin 1988: 89, 92-94; Marichal 1992: 22; Schwinden 1992: 473-474; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Bizzarini 2005: 127 57 habituellement sur les étiquettes de Siscia, avec la panse à gauche et un trait ondulé à droite.254 Si l’on compare le B cursif de Siscia avec ceux d’autres sites, on peut constater que les formes évoluées que l’on peut voir à Bath ou à Bu Njem255 ne sont pas attestées à Siscia mais ce n’est pas un critère très sûr pour la datation bien qu’il puisse indiquer que les étiquettes de Siscia sont antérieures au 3ème siecle. Il faut noter que les étiquettes de Kalsdorf présentent le même mélange de B capital et de B cursif tandis que celles de Forggensee bei Dietringen contiennent uniquement la lettre capitale.256 C On peut observer plusieurs formes de la lettre C sur les étiquettes de Siscia mais malgré le renversement du ductus ces variations ne sont pas chronologiques car on les trouve du 1er au 3ème siècle.257 En tout cas, les formes attestées à Siscia restent certainement plus proches de la lettre capitale que de certains C cursifs que l’on peut voir par exemple à Bath ou à Bu Njem. D Outre les différentes variations de la forme capitale, la plus commune, on trouve aussi sur un certains nombre d’étiquettes la forme cursive, courante chez les cerarrii, avec la première 254 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 32-35, 41-47; Gordon 1957: 98-100; Väänänen 1966: 52-54; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 15-16; Petrović 1975: 28, 35, 37-38, 58, 110-111; Bowman&Thomas 1983: 62; Galsterer 1983: 8; Marichal 1988: 25-27; Tomlin 1988: 89, 92-94; Marichal 1992: 23; Speidel 1996: 32-33; 255 La forme usuelle du B cursif reste néanmoins courante aussi bien à Bath qu'à Bu Njem. 256 Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 24 257 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 26; Gordon 1957: 100; Petrović 1975: 26, 35, 111-112; Bowman&Thomas 1983: 62; Marichal 1988: 27-28; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 23-24; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33 58 section (pratiquement en forme de panse) placée à gauche et la seconde section, composé d’un trait incliné à gauche, montant vers le haut.258 E On retrouve occasionnellement le E capital sur les étiquettes de Siscia, mais c’est la forme cursive ancienne qui domine largement. Composée de deux traits parallèles, cette lettre apparaît dans les inscriptions latines à une époque très reculée, mais on ne la trouve habituellement au 1er siècle que sur les tablettes de cire et les graffiti. Ce n’est pas surprenant puisqu’elle est bien adaptée à l’écriture sur cire tout comme les lettres F et M de la même structure (traits parallèles). Cette forme n’est déjà plus utilisée dans les textes de Vindolanda et elle semble être remplacée au 2ème siècle par un E cursif rappelant plus la forme capitale. On la trouve encore sur les tablettes de Dacie, mais vraisemblablement uniquement parce que ce sont des textes écrits sur cire. Quelques rares cas sont aussi attestés à Bath mais on en trouve plus à Bu Njem. Néanmoins, cette forme ne disparait pas avant le 4ème siècle car elle est encore employée dans les graffiti, certainement à cause de sa facilite d’exécution sur un support dur, mais aussi occasionnellement en épigraphie lapidaire.259 Cette forme cursive de la lettre E représente un détail qui a une certaine importance chronologique mais il ne faut pas oublier qu’on trouve occasionnellement cette lettre jusqu’à l’époque tardo-antique. En tout cas, c’est une forme couramment attestée sur les étiquettes de plomb. F 258 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 25, 35-36, 47; Gordon 1957: 100-101; Väänänen 1966: 54-55; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 16-17; Petrović 1975: 32, 35, 38, 58, 112; Bowman&Thomas 1983: 62; Marichal 1988: 2829; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 24; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33 259 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 26, 36-37; Gordon 1957: 101-102; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 1719; Petrović 1975: 26, 28, 32, 35, 38-39, 58, 112-113; Bowman&Thomas 1983: 62-63; Galsterer 1983: 8-9; Marichal 1988: 29; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 24; Schwinden 1992: 473-474; Bischoff 1993:62-63; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33 59 Le F capital en trois temps d’un trait chacun est relativement courant sur les étiquettes de Siscia, il ne varie que peu, la principale variation étant une forme dont le premier trait descend sensiblement, commune aussi ailleurs. On rencontre souvent des formes cursives, surtout un type apparenté aux formes cursives du F à Kalsdorf, gravée en deux temps d’un trait chacun, avec le second trait montant vers la droite en partant de la moitié supérieure du premier trait. Cette forme est presque la seule utilisée à Kalsdorf et on ne la trouve ailleurs, semble-t-il, qu’à Bath où elle est d’ailleurs rare et n’est peut-être qu’une forme proche de la minuscule cursive. Quoi qu’il en soit, cette forme de la lettre F semble être identique à Kalsdorf et à Siscia. L. Schwinden avait proposé d‘appeler ce type « Kalsdorfer F » et il faudrait peut-être envisager la possibilité que ce soit une variante régionale, caractéristique de la Pannonie et du Norique. Une autre forme cursive, celle-ci plus typique, est aussi attestée sur les étiquettes de Siscia. C’est le F caractéristique des écritures sur cire, en deux temps d’un trait chacun, les traits étant séparés et le second petit trait pouvant être parallèle ou présenter une courbe.260 G Les lettres G que l’on rencontre sur les étiquettes de Siscia sont proches du G capital habituel mais la plupart sont néanmoins apparentées aux formes cursives. Elles sont en principe réalisées en deux temps de deux (mais parfois aussi un seul trait concave) et d’un trait, avec le troisième petit trait, généralement oblique, montant vers la droite. Ce troisième trait n’est pas toujours 260 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 26-27, 37; Gordon 1957: 102; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 19; Petrović 1975: 35, 58, 113; Bowman&Thomas 1983: 63; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 30; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 25; Schwinden 1992: 472-475; Bischoff 1993:62-63; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33 60 rattaché aux autres traits et dans ce cas la lettre ressemble tout simplement à un C avec un petit trait oblique placé à droite. Cette forme cursive est plutôt typique du 1er siècle.261 Occasionnellement, on trouve un C à la place du G. C’est vraisemblablement une erreur d’écriture.262 H Cette lettre n’apparaît, semble-t-il, qu’une seule fois sur les étiquettes de Siscia, dans le nom d’une citoyenne, Paccia Hygia (19.67).263 Elle n’est certainement pas typique puisque elle est composée de deux traits parallèles et ressemble en tous points à un E cursif. I Il est évident que la lettre I ne peut avoir que peu de variations. Le I capital peut avoir un empattement à la base, rarement observé sur les étiquettes de Siscia, tandis que le I cursif possède assez souvent à la base un petit trait de fuite vers la droite et il lui arrive parfois d’être allongé.264 Dans les cas où cette lettre est inclinée, c’est généralement vers la droite. L 261 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27, 37; Gordon 1957: 102-105; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 19-20; Petrović 1975: 28, 35, 39, 114-115; Bowman&Thomas 1983: 63; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 30-31; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 25-26; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63; Römer-Martijnse 1996-1997: 24; Speidel 1996: 32-33; Bizzarini 2005: 127-128 262 Väänänen 1959: 53 263 On trouve peut-être aussi un cas douteux sur l'étiquette 26.11 264 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27, 37; Gordon 1957: 105; Petrović 1975: 26, 28, 35; Bowman&Thomas 1983: 64; Marichal 1988: 31; Tomlin 1988: 89-90, 91-94; Marichal 1992: 26-28; Speidel 1996: 32-33 61 La forme capitale banale est attestée sur ces étiquettes, réalisée en deux traits, avec le second trait qui oblique souvent, descendant vers la droite. Ce second trait peut être rattaché au bout du premier trait ou le toucher à peu près au début du dernier tiers de sa longueur, une variante qui tend à disparaître vers la fin du 2ème siècle. Une forme couramment attestée est une variante archaïque, usuelle durant le Haut Empire, notamment dans les graffiti et l’écriture sur cire, avec le second trait oblique séparé du premier trait. Les formes cursives plus évoluées ou baroques, rencontrées à partir du 2ème siècle et courantes au 3ème ne sont pas présentes à Siscia.265 M Elle est habituellement exécutée en quatre temps d’un trait chacun et toutes les variantes sont plus proches du M capital que des formes cursives plus évoluées. Aucune de ces variantes n’est particulièrement significative pour la datation car on les rencontre du 1er au 3ème siècle mais il semblerait néanmoins que les variantes avec deux traits dépassant de manière significative les deux autres, une forme usuelle durant le Haut Empire, deviennent plus rares dans le courant du 2ème siècle.266 N 265 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27, 38; Gordon 1957: 106; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 20-22; Petrović 1975: 26, 29, 32, 35, 58, 115; Bowman&Thomas 1983: 64; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 32-33; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 28; Schwinden 1992: 473-474; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 266 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 27-28, 38; Gordon 1957: 106-107; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 22; Petrović 1975: 29, 32, 35, 39-40, 58, 115-116; Bowman&Thomas 1983: 64-65; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 33-34; Tomlin 1988: 89, 91-94; Marichal 1992: 28; Schwinden 1992: 473-474; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 62 La forme cursive du N n’est qu’une légère modification de la forme capitale et dans le cas des étiquettes de Siscia, il est bien difficile de différencier la capitale de la cursive même si l’on peut souvent observer une stylisation typique de la forme cursive, plus précisément le second trait montant (ou attaquant, selon la terminologie paléographique) en haut à gauche du premier trait.267 La forme cursive développée ne semble pas être attestée sur les étiquettes de Siscia. O La lettre O est en principe toujours tracée en deux traits courbes. Les variations présentes sur les étiquettes de Siscia, au demeurant peu nombreuses, ne dépendent pas de facteurs chronologiques mais tout simplement du scripteur.268 P La lettre P apparaît sous plusieurs formes sur les étiquettes de Siscia. Outre la lettre capitale banale, tracée en deux temps d’un trait chacun, le premier trait vertical et le second courbe convexe rejoignant le premier trait à peu près à la mi-hauteur, on trouve aussi régulièrement une forme similaire dans laquelle le trait courbe ne rejoint pas le trait vertical. La forme cursive habituelle, couramment employée dans l’écriture sur cire, est composée d’un trait vertical et d’un second trait oblique qui ne se courbe plus vers le premier trait mais descend vers la droite. Le 267 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 38; Gordon 1957: 107-109; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 23; Petrović 1975: 29, 33, 35, 40, 59, 116; Bowman&Thomas 1983: 65; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 34; Tomlin 1988: 89-90, 91-94; Marichal 1992: 30; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 3233 268 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 38; Gordon 1957: 109; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 23; Petrović 1975: 29, 33, 35, 40, 59, 116-117; Bowman&Thomas 1983: 65; Marichal 1988: 35-36; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 30-31; Schwinden 1992: 473; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 63 premier trait peut avoir à la base un trait de fuite vers la droite. Cette forme cursive n’est pas spécialement significative pour la datation mais la forme capitale ouverte, c’est-à-dire celle où la boucle supérieure n’est pas close, est typique du 1er siècle et disparaît dans le courant du 2ème siècle.269 Q Pour une lettre qui n’apparait que dans un nombre relativement limité de noms personnels sur les étiquettes de Siscia, la lettre Q connaît assez de variations que l’on peut classer en trois formes principales. La première est proche du Q capital, exécutée en trois traits, la seconde est une forme cursive typique tandis que la troisième, nettement plus rare et apparentée à la seconde, est une forme cursive évoluée qui rappelle pratiquement la lettre G.270 R La lettre R apparaît sous de nombreuses variantes sur ces étiquettes, mais il s’agit en principe toujours d’une forme proche de la capitale banale ou de variations de la forme habituelle de la cursive majuscule. La forme capitale est exécutée en trois temps, par un trait chacun tandis que dans la forme cursive les deux derniers traits sont liés en un seul trait, en principe ondulé, qui dépasse le premier trait en haut vers la gauche. Le R cursif que l’on retrouve sur les étiquettes de 269 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 39; Gordon 1957: 109-110; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 24; Petrović 1975: 26, 33, 35, 40, 59, 117; Bowman&Thomas 1983: 65-66; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 36-37; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 31; Schwinden 1992: 473-474; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 270 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 31, 39; Gordon 1957: 110-113; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 25; Petrović 1975: 35, 118; Bowman&Thomas 1983: 66; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 37; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 32; Schwinden 1992: 473; Speidel 1996: 32-33 64 Siscia est typique des deux premiers siècles apr. J.-C. et de ce fait ne constitue pas un critère de datation précis.271 S Bien que l’on trouve quelques lettres dont la forme en trois traits pourrait être considérée comme capitale ou du moins proche de la capitale ainsi que des formes cursives tracées avec deux traits, c’est le S cursif exécuté en un trait ondulant qui domine largement sur les étiquettes de Siscia. Aucune de ces variantes n’est vraiment significative du point de vue de la chronologie.272 T Outre le T capital, les étiquettes de Siscia contiennent aussi une forme de la majuscule cursive tracée en deux temps d’un trait chacun (comme la lettre capitale) dont l’extrémité inférieure du premier peut être rectiligne ou courbe et dextrogyre. Le second trait peut être horizontal ou obliquer vers la droite, en haut ou en bas. Dans le cas de cette lettre aussi, ces variations n’ont pas d’importance chronologique.273 271 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28, 39, 67; Gordon 1957: 113-115; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 2526; Petrović 1975: 26, 29, 33, 35, 40-41, 59, 118-119; Bowman&Thomas 1983: 66; Galsterer 1983: 9; Marichal 1988: 37-38; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 32-33; Schwinden 1992: 472-474; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 272 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 28-29, 39; Gordon 1957: 115-116; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 2627; Petrović 1975: 26, 29, 33, 35, 41, 119; Bowman&Thomas 1983: 66; Marichal 1988: 39; Tomlin 1988: 90, 9194; Marichal 1992: 33; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 273 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29, 39; Gordon 1957: 116-117; Petrović 1975: 27, 29, 33, 35, 41-42, 59, 119-120; Bowman&Thomas 1983: 66-67; Marichal 1988: 39-40; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 34; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 65 V Le V est une lettre couramment attestée sur les étiquettes de Siscia mais sans beaucoup de variantes. Elle est habituellement exécutée en deux temps de chacun un trait oblique, le premier descendant vers la droite et le second vers la gauche. Ces traits sont généralement rectilignes mais ils peuvent parfois être légèrement ondulés. Parfois un des traits, voire les deux, dépassent la ligne mais c’est plutôt dû à l’inattention du scripteur qu’à autre chose. Cette lettre de forme simple ne permet pas de cerner une date plus précise.274 X Le X apparaît seulement dans les chiffres ainsi que dans quelques noms, pour la plupart d’origine celtique, sous sa forme usuelle, deux traits obliques qui se coupent à peu près au milieu.275 Y Cette lettre n’apparaît que sur quelques étiquettes de Siscia avec des noms d’origine grecque, comme Hygia ou Satyrus, L’Y y est exécuté de manière habituelle.276 274 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29, 40; Gordon 1957: 117-118; Bakker & Galsterer-Kröll 1975: 27-28; Petrović 1975: 27, 29, 33, 35, 42, 59, 120; Bowman&Thomas 1983: 67; Marichal 1988: 40; Tomlin 1988: 90, 9194; Marichal 1992: 34-35; Schwinden 1992: 473; Bischoff 1993:62-63, 73; Römer-Martijnse 1996-1997: 25; Speidel 1996: 32-33 275 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29, 40; Gordon 1957: 118-119; Petrović 1975: 120; Bowman&Thomas 1983: 67; Marichal 1988: 41; Tomlin 1988: 90, 91-94; Marichal 1992: 35; Bischoff 1993:73 276 Thompson 1912: 335-337; Mallon 1952: 29; Bischoff 1993:73 66 Z Le Z apparaît dans quelques noms sur les étiquettes de Siscia, comme un zêta grec, en trois traits mais il est intéressant de noter que dans la plupart des cas le second trait est barré.277 A défaut d’analogies, j’avoue ne pas savoir si ce détail peut avoir une importance. L’interponction, c’est un dire un point médian qui sépare les différents mots ou dans le cas présent différentes abréviations, est un phénomène rare mais néanmoins attesté dans les inscriptions des étiquettes de Siscia. Il s’agit régulièrement d’inscriptions soignées, visiblement écrites d’un geste assuré par des scripteurs habiles. C’est un détail assez significatif pour la datation car cet usage était assez répandu au 1er siècle mais a fini par disparaître dans le courant du 2ème siècle.278 Une question mérite aussi d’être discutée plus en détail. Combien de scripteurs, combien de mains peut on deviner dans les inscriptions des étiquettes de Siscia? La réponse me paraît simple mais elle ne repose que sur mon observation personnelle et de ce fait peut être erronée. Dans ce cas aussi, une analyse détaillée à l’aide de moyens informatiques semble s’imposer mais j’estime être en mesure de formuler quelques remarques préliminaires qui, sans être définitives, me semblent acceptables. À mon avis, on peut discerner les traces de nombreuses mains dans ces inscriptions. Estimer leur nombre de manière précise dépasse mes capacités mais j’ose croire que des paléographes compétents ayant accès à des programmes informatiques spécialisés pourraient essayer de répondre à cette question. En me basant sur l’examen visuel de toutes les étiquettes, je suis certain que l’on peut parler de plusieurs dizaines de mains, sinon plus. Quand on compare les étiquettes portant les mêmes noms personnels, la différence d’écriture saute immédiatement aux yeux. On peut prendre comme référence les étiquettes où apparaissent uniquement des idionymes sans patronymes car il pourrait s’agir des mêmes individus: si l’on n’observe à titre 277 Thompson 1912: 335-337; Bischoff 1993:73 Gordon 1957: 183-185; Anderson&Parsons&Nisbet 1979: 131; Bowman&Thomas 1983: 68-69; Marichal 1988: 48; Adams 1995: 95 278 67 d’exemple que les inscriptions mentionnant des noms uniques courants comme Candida, Cupitus ou Festa elles ont toutes manifestement été écrites par des mains différentes. La même remarque est aussi valable pour deux étiquettes portant le même gentilice et surnom au génitif: Celsi(i) Nigri. Les deux inscriptions ont été écrites par des scripteurs exercés, mais une des inscriptions est tout de même plus soignée, les C, les N et les R ne se ressemblent pas, bref, il est question de deux scripteurs différents. Toutefois, il faut bien admettre que dans certains cas l’écriture paraît identique ou du moins très proche. On peut prendre comme exemples un idionyme rare, Paser, qui apparaît sur deux étiquettes279 ou Petulius Surus, dont le nom au génitif est aussi attesté sur deux étiquettes. À défaut d’une analyse plus poussée, je dois me tenir à une conclusion prudente et nécessairement provisoire mais qui devrait, j’ose le croire, s’avérer juste. Les inscriptions sur les étiquettes de Siscia ne sont pas l’œuvre de quelques scribes mais vraisemblablement d’une multitude de gens engagés dans le travail du textile qui dans le cadre de leurs activités professionnelles pouvaient être amenés à noter des informations sur des étiquettes de plomb. 279 On retrouve cet idionyme sur une troisième étiquette où il fait partie des traces d'une inscription antérieure mais dans ce cas précis l'écriture est différente tout come l'orthographe, Passer. 68 II. Le rôle des étiquettes dans les activités commerciales et industrielles à Siscia 1. Les abréviations Si l’on veut définir et comprendre le rôle que jouaient ces étiquettes dans les activités commerciales et industrielles des habitants de Siscia il est bien évidemment impératif d’interpréter les inscriptions qu’elles portent. Fort heureusement, les mots apparaissant sur les étiquettes ne sont pas toujours abrégés et l’interprétation de certaines abréviations en est grandement facilitée. Les abréviations peuvent être divisées en plusieurs groupes. Certaines désignent à l’évidence des produits, voire aussi des services ou des actions à exécuter et c’est grâce à ces abréviations que l’on peut définir le rôle des étiquettes ou du moins le type de commerce dans lequel elles étaient impliquées. D’autres se rapportent clairement à ces premières abréviations. Parmi les abréviations et les termes désignant des produits, on trouve exclusivement des noms de produits textiles ou de vêtements. Les mots et les abréviations apparentés sont généralement des adjectifs de couleur mais aussi des unités de mesure. Le sens de certaines abréviations, parfois courantes, nous échappe toutefois. Non que les interprétions possibles manquent, elles sont même assez nombreuses dans certains cas, mais il est parfois bien difficile de trancher sur l’interprétation la plus vraisemblable. Il n’est d’ailleurs pas exclu, notamment dans le cas des abréviations ne comportant que la lettre initiale du mot, que la même abréviation puisse désigner des mots différents selon les cas. Les produits AB, ABOLLA, ABVL, ABVLLA • abolla 69 L’abréviation AB apparaît sur quelques étiquettes et vu que le mot abolla est aussi occasionnellement attesté,280 il semble probable que cette abréviation désigne ce type de manteau, vraisemblablement semblable au sagum mais peut-être plus long et plus épais.281 B, BAN • ban(ata) • ban(um) ? Bien que ces abréviations désignent vraisemblablement le mot banata, dont la présence sur les étiquettes de Siscia ne fait pas de doute (vide infra), il n’est pas entièrement exclu que ce soit une abréviation du mot banum (vide infra).282 BANA, BANATA, BANTA • banata Ce terme désigne certainement un vêtement,283 une sorte de manteau produit dans certaines provinces de l’Empire, notamment dans les Gaules et le Norique selon l’Edit de Dioclétien.284 C’est d’ailleurs un terme qui a déjà été attesté sur une étiquette de plomb trouvée dans le Norique.285 BANVM • pannum ? 280 01.01 – 01.05, 23.01 – 23.02; abolla (01.02) mais aussi, semble-t-il, comme abulla (01.01), voir aussi abul(la) (01.04). Le vocalisme o s’oppose souvent à u et ce changement de o en u est couramment attesté devant la consonne l , cf. Väänänen 1959: 26-30. Il n'est néanmoins pas entièrement exclu qu'il s'agit d'un nom personnel, cf. I. 2. s.v. Abulla 281 TLL, Vol. I, 120, s.v. abolla ; Daremberg&Saglio, 9, s.v. abolla; OLD, 8, s.v. abolla; Croom 2000: 50; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 1 282 08.01-08.33, 22.06, 23.03, 23.07, 23.08, 23.84 283 01.06 – 01.13, 22.05, 23.84 284 TLL, Vol. II, 1714, 71-73, s.v. banata; Mommsen 1893, Edictum Diocletiani: 36 (19. 43, 45); Wild 1968: 228; Lauffer 1971: Edictum Diocletiani: 157-158 (19. 55, 57), 267; Giacchero 1974: Edictum Diocletiani:178-179 (19. 55, 57) 285 Römer-Martijnse 1991: 113 70 Ce mot n’apparait qu’une seule fois, semble-t-il.286 Ce n’est vraisemblablement pas un mot inconnu mais tout simplement une variante du mot pannum, bien attesté sur les étiquettes de Siscia. Les sons b et p sont tous les deux des occlusives labiales mais le b est une occlusive sonore tandis que le p est une occlusive sourde. Il n’est peut-être pas exclu, notamment dans le cas des individus dont le latin n’était pas la première langue, que le p du mot pannum pouvait être entendu comme un b.287 Le cas inverse est d’ailleurs attesté dans certains mots latins d’origine celtique où un b était entendu comme un p.288 CAS • cas(ula) Cette abréviation n’apparaît qu’occasionnellement sur les étiquettes de Siscia289 et l’interprétation la plus vraisemblable est celle déjà proposée pour les étiquettes trouvées à Carnuntum et Kalsdorf, c’est-à-dire un type de manteau à capuchon appelé casula.290 CLAM • clam(is, idis), chlamys, idis Il fait peu de doute que cette abréviation291 désigne un vêtement, la chlamyde, un manteau militaire, l’équivalent en grec du mot paludamentum. Bien qu’il soit d’origine grecque, ce terme était néanmoins fréquemment employé par les auteurs latins.292 L, LA, LAN, LANA • l(ana) • l(acerna) 286 01.14 Väänänen 1981: 49; Lambert 2003: 42, 45 288 Lambert 2003: 48; cf. Shiel 1975: 148, Pupli à la place de Publi 289 08.02, 08.31, 19.68, 23.23, 26.72 290 TLL, Vol. III, 572-573, s.v. casula; Weber 1983 : 62; Römer-Martijnse 1987: 121; Römer-Martijnse 1990: 217; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 31 291 01.15 292 TLL, Vol. III, 1011-1013, s.v. chlamys; Daremberg&Saglio, 1115-1116, s.v. chlamys; OLD, 310, s.v.chlamys, 331, s.v. clamis; Wild 1968: 192, 225-226; Croom 2000: 51; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 34 287 71 Ce sont très probablement des abréviations du mot lana (la laine), qui apparaît d’ailleurs parfois sans être abrégé.293 Il n’est toutefois pas entièrement exclu que les abréviations L et LA désignent le terme lacerna, un manteau masculin (ou unisexe selon certains auteurs) sans manches, vraisemblablement de grosse étoffe, peut-être muni d’un capuchon et orné de franges. Tout comme le sagum ou la paenula, ce fut un manteau particulièrement prisé des militaires mais il était aussi porté par les civils.294 LO, LOD, LODI, LODICII, LODICIIM • lod(ix) Lodix, la couverture de lit, semble être une interprétation tout à fait appropriée dans ce contexte.295 PAENV, PENVLA • paenula C’est certainement l’abréviation du mot paenula, un manteau à capuchon, une pénule.296 Ce mot n’est d’ailleurs pas toujours abrégé.297 PAL, PALA, PALLIOLA • pal(la) • pal(liolum) • pal(lium) • pal(udamentum) 293 01.26-01.29, 03.01-03.18, 11.01-11.20, 26.01, 26.02, 26.16; TLL, Vol. VII.2, 912-915, s.v. lana; OLD, 998-999, s.v. lana; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 109 294 TLL, Vol. VII.2, 823-824, s.v. lacerna; Daremberg&Saglio, 901-902, s.v. lacerna; OLD, 993, s.v. lacerna; Kolb 1973: 116-140; Roche-Bernard 1993: 24; Croom 2000: 51; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 108 295 01.30-01.32, 11.21-11.24, 23.19, 26.04; TLL, Vol. VII.2, 1609-1610, s.v. lodix; OLD, 1040, s.v. lodix; Egger 1967: 198 296 TLL, Vol. X.1, 68-70, s.v. paenula; OLD, 1282, s.v. paenula; Wild 1968 : 177-179; Kolb 1973: 69-116; RocheBernard 1993: 25-26; Croom 2000: 53; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 135-136 297 01.50, 01.51 72 • pal(lula) • pal(liastrum) L’abréviation PAL désigne très vraisemblablement un type de vêtement.298 D’ailleurs le mot pal(l)a apparaît sans être abrégé (01.33). C’est un manteau de femme, une sorte de grande écharpe.299 Il n’est toutefois pas certain que l’abréviation PAL se réfère toujours à ce produit vestimentaire. En effet, le mot palliola est aussi attesté, le pluriel du mot palliolum, une sorte de petit manteau (01.35, 01.36).300 En fait cette abréviation pourrait designer des manteaux de différents types et de taille ou de qualité variable. Outre la palla et le palliolum, on peut notamment songer à un produit comme le pallium, apparemment mentionné sur certaines étiquettes (01.19, 01.34), à l’origine un manteau grec, mais pouvant designer tout vêtement ample de dessus ainsi qu’une couverture de lit ou une tenture d’appartement.301 Il faut aussi mentionner le paludamentum mais il faut admettre que ce type de manteau ne semble pas avoir été un vêtement largement répandu.302 Néanmoins, la chlamyde est aussi mentionnée sur les étiquettes de Siscia et il n’est donc pas exclu que le paludamentum le soit aussi. D’autres solutions seraient aussi envisageables, bien que moins probables, comme la pallula, un petit manteau303 ou le palliastrum, un manteau de qualité inférieure.304 PAN, PANV, PANNV, PANVM, PANNVM • pan(num) ou pan(nus) Le mot pannum (morceau d'étoffe)305 apparaît à plusieurs reprises sur les étiquettes de Siscia et dans ce contexte, ce mot semble être l'interprétation la plus probable pour l’abréviation PAN.306 298 07.01-07.09, 23.33, 26.105 TLL, Vol. X.1, 119-121, s.v. palla; OLD, 1284, s.v. palla; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 136-137 300 TLL, Vol. X.1, 132-133, s.v. palliolum; OLD, 1285, s.v. palliolum 301 TLL, Vol. X.1, 133-137, s.v. pallium; OLD, 1285, s.v. pallium; Wild 1968: 191-192; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 137 302 TLL, Vol. X.1, 168-169, s.v. paludamentum; OLD 1287, s.v. paludamentum; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 137-138 303 TLL, Vol. X.1, 141, s.v. pallula; OLD, 1286, s.v. pallula 304 TLL, Vol. X.1, 127, s.v. palliastrum; OLD, 1285, s.v. palliastrum 305 TLL, Vol. X.1, 232, s.v. pannum, Vol. X.1, 232-235, s.v. pannus; OLD, 1290, s.v. pannus (pannum); Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 138 306 01.02, 01.37-01.49, 02.01-02.27, 07.01, 21.90, 23.33, 26.12-26.14, 26.37 299 73 SAC, SAG, SAGVM • sag(um) • sag(ulus) • sac(cus) • sac(culus) Le mot SAGVM apparaît à plusieurs reprises sans être abrégé307 et il semble plus que probable que l’abréviation SAG ou SAC désigne ce type de manteau,308 un sayon ou une saie en français, une étoffe carrée que l’on portait sur les épaules agrafée par une fibule.309 Les graphies C pour G sont vraisemblablement des erreurs d’écriture310 mais, bien que cela me semble moins probable, il faut néanmoins mentionner les mots saccus ou sacculus qui auraient éventuellement pu être abrégés en SAC.311 STRAGULUS • stragulus Le terme stragulus est indiqué sans être abrégé sur au moins une étiquette (01.69). C’est normalement un adjectif et on sous-entend en principe stragula vestis. Les termes stragulum, i, n. et stragula, ae, f. sont des synonymes, signifiant couverture de lit mais aussi couverture de cheval.312 Vu que le terme employé sur l’étiquette est stragulus, il n’est pas exclu qu’un nom comme stragulus, i, m. ait aussi pu exister dans la langue parlée. 307 01.56, 01.62-01.65, 26.05, 26.06; le terme sagul(a) est aussi attesté une fois, 01.66, cf. OLD, 1679, s.v. sagulum 04.01-04.22, 22.30, 26.17 309 OLD 1679, s.v. sagum; Wild 1968: 226; Roche-Bernard 1993: 22-23; Croom 2000: 51; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 164 310 Väänänen 1959: 53 311 OLD, 1673-1674, s.v. sacculus, saccus 312 OLD, 1825-1826, s.v. stragula, stragulum, stragulus 308 74 T, TV, TVNICA Vu que le mot tunica apparait parfois sans être abrégé, il semble probable que les abréviations T et TV désignent ce type de vêtement,313 d’autant plus que les autres étiquettes semblent se rapporter quasi exclusivement au commerce des textiles et des produits vestimentaires. VEL • vel(lus) • vel(um) Cette abréviation est relativement courante sur les étiquettes de Siscia,314 mais il faut noter que les abréviations V, VE, VEL ainsi que VELV ne sont pas rares non plus dans les inscriptions sur les autres étiquettes en plomb.315 Plusieurs interprétations ont été offertes, et il faut bien admettre qu’elles sont toutes plus ou moins acceptables. A. Mócsy avait proposé dans son article sur les étiquettes de Siscia conservées au Musée National de Budapest d’interpréter l’abréviation VE comme velumen/velumina ou vellera, c'est-à-dire comme des toisons ou des flocons de laine.316 Cette hypothèse a aussi été avancée par L. Bizarrini.317 Cette interprétation me semble vraisemblable dans le cas des étiquettes dont les inscriptions indiquent aussi le poids sans aucune mention d’une autre marchandise, plus particulièrement quand ce poids est relativement élevé mais dans d’autres cas, comme le remarque d’ailleurs aussi L. Bizarrini, il faut songer à d’autres solutions. S. Marengo avait pensé à des termes comme vectigal ou vellatura mais cela me semble peu probable.318 Je serais plus enclin à envisager une solution proposée par E. Römer-Martijnse qui estime que l’abréviation VELV peut être interprétée comme velum, un mot pouvant designer aussi bien une écharpe qu’une toile, une tenture, des rideaux, voire même une étoffe.319 Cette interprétation me semble assez plausible dans le cas des inscriptions qui soit ne contiennent pas 313 01.17, 01.38, 01.71, 04.22, 08.26, 19.08, 22.34, 23.47, 23.58, 23.67, 23.80,-23.84, 25.14, 26.100, 26.107, OLD, 1990, s.v. tunica; Wild 1968: 193; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 200-202 314 01.70, 06.01-06.16, 23.09, 23.52, 26.18-26.20, 26.26, 26.71 315 Mócsy 1956: 103; Solin 1977: 154, 156-157; Frei-Stolba 1984: 131; Römer-Martijnse 1987: 122; Marengo 1989: 44-47; Römer-Martijnse 1991: 113; Bizarrini 2005: 127, 129-130; Buchi&Buonopane 2005: 44, 49 316 OLD 2023, s.v. vellus; Moeller 1976: 10 317 Bizzarini 2005: 127 318 Marengo 1989: 45-47 319 OLD 2024, s.v. velum 75 d’indication de poids ou n’indiquent que des poids légers, ne dépassant pas 5-6 livres et ne se rapportant vraisemblablement pas à des ballots de laine mais plutôt à des produits textiles ou des étoffes. Un autre argument en faveur de la lecture de l’abréviation VELV comme velum est que l’usage du pluriel, vellera, semble plus approprié que l’emploi de ce mot au singulier, vellus. E. Buchi et A. Buonopane ont proposé, un peu dans le même sens, d’interpréter l’abréviation V comme le mot vestis.320 Ce n’est certes pas invraisemblable mais vu le nombre d’occurrences des abréviations VEL et VELV il serait peut-être plus justifié de considérer que l’abréviation V se réfère au même terme. Termes de couleur AEM, AEMA, EM, EMAT, EMATIN, EMATINAM, EMATINVM • haematinus Il est fort probable que toutes ces abréviations321 désignent un terme de couleur emprunté au grec, l’adjectif haematinus signifiant rouge sang.322 CAER, CAERVL, CER, CERVLEX • caeruleus, a, um On peut vraisemblablement interpréter les abréviations CAER et CAERVL comme le mot caeruleus, a, um, un adjectif désignant les différentes nuances de la couleur bleu d’un textile.323 Il est tout aussi probable que l’abréviation CER se rapporte au même mot.324 La lecture du mot cerulex se rapportant à pannum sur deux étiquettes reste ambigüe (01.41, 01.48). C’est peut-être une variante vulgaire de cet adjectif mais c’est loin d’être certain. On pourrait éventuellement interpréter cette inscription comme pannum c(a)erul(eum) ex mais la 320 OLD 2049-2050, s.v. vestis 01.18 – 01.20, 01.32, 01.37-01.40, 01.71, 02.23, 04.16, 11.09, 14.08-14.12, 14.15-14.21, 16.03, 20.16-20.34, 20.38, 20.43, 21.41, 21.42, 21.62-21.78, 21.85, 21.91, 21.99, 22.25, 22.26, 22.31, 22.32, 23.44, 23.72, 23.73, 23.8323.85, 26.09, 26.28, 26.59, 26.60, 26.83, 26.97, 26.123, 322 TLL, Vol. VI.3, 2491, 1-4, s.v. haematinus; OLD, 783, s.v. haematinus; André 1949: 233, 235 323 02.15, 10.07, 23.15, 23. 28, 23.50, 19.111; Juvénal, 2.97 ; TLL, Vol. III, 103-107, s.v caeruleus; OLD, 253-254, s.v. caeruleus; André 1949: 162-171; Wild 1964, Scutulatus: 264; Ancillotti 1993: 219-220 324 02.04, 04.22, 17.31, 19.24, 19.87, 19.96, 19.97, 23.40, 26.118 321 76 signification n’en devient pas plus claire. Une explication plus simple mais loin d’être certaine serait que ce soit une ligature, le u et le s ressemblant ensemble à un x. La lecture serait alors c(a)erulevs, une faute de genre évidente puisque l’adjectif devrait être neutre comme le nom pannum. CAES, CES • caes(ius, a, um) Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois, semble-t-il, à la suite de l’abréviation pa( ).325 Quelle que soit l’interprétation choisie pour cette abréviation, pa(nnum) caes(ium), pa(enula) caes(ia), pa(lliola) caes(ia), etc. l’adjectif caesius, a, um (tirant sur le vert, gris-bleu, bleuâtre)326 semble toujours bien correspondre. Une autre possibilité serait l’adjectif caesicius signifiant vraisemblablement la même chose.327 L’abréviation CIIS est très rare aussi mais désigne vraisemblablement le même adjectif.328 CAL • cal(lainus, a, um) • cal(tula ou calthula) • cal(iga) • cal(ceus) • cal(athus) • cal(lum) • cal(x) L’abréviation CAL est couramment attestée sur les étiquettes de Siscia329 et si les interprétations possibles ne manquent pas, vu le contexte je serais plus enclin à voir en cette abréviation un 325 02.24 TLL, Vol. III, 109-110, s.v. caesius; OLD, 254, s.v. caesius; André 1949: 178-180; Ancillotti 1993: 219 327 TLL, Vol. III, 109, s.v. caesicius; OLD, 254, s.v. caesicius; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 28 328 06.09, 329 01.35, 05.12, 06.08, 09.01, 09.02, 13.21, 19.15-19.22, 19.65, 19.66, 19.78, 19.105, 19.106, 19.110, 19.112, 20.44, 21.01, 21.02, 21.10, 21.11, 21.14, 21.16, 21.30, 21.39, 21.42, 21.43, 21.45, 21.54, 21.86, 21.88, 21.102, 22.07, 23.04, 23.13, 23.26, 23.33, 23.50, 23.51, 23.56, 23.66, 23.68, 24.27, 26.19, 26.53, 26.82, 26.129, 26.134 326 77 adjectif de couleur, comme callainus (vert pâle).330 voire même un type de vêtement comme calt(h)ula, un petit manteau court, un vêtement de femme.331 D’ailleurs, ce terme semble impliquer la couleur jaune du vêtement et il n’est pas exclu qu’un adjectif comme calthulus, a, um désignant la couleur jaune aurait pu exister dans le langage des teinturiers.332 Les autres interprétations proposées me semblent moins probables mais il faut admettre qu’une mention de chaussures sur des étiquettes commerciales n’est pas nécessairement contestable.333 La couenne (ou n’importe quelle peau épaisse), la chaux ou des corbeilles sont des interprétations encore moins plausibles mais elles méritent néanmoins d’être mentionnées.334 Vu l’existence de l’abréviation GAL, il n’est peut-être pas exclu que les abréviations CAL et GAL soient synonymes, la lettre C désignant en fait un G, une erreur d’écriture assez commune, d’ailleurs vraisemblablement présente sur les étiquettes de Siscia dans le cas des abréviations SAG et SAC.335 CAN, CAND • cand(idus, a, um) Il fait peu de doute que CAND336 soit une abréviation de l’adjectif désignant la couleur blanche d’un textile.337 L’abréviation CAN338 se rapporte vraisemblablement au même adjectif mais il n’est peut-être pas entièrement exclu que le terme en question soit en fait canus (blanc ou gris blanchâtre).339 CIT, CITRI • cit(reus), citri(us) 330 Martialis 14.140 (139).2; Plinius, Naturalis Historia, 37. 151; TLL, Vol. III, 165, s.v. callainus; OLD, 259, s.v. callainus; André 1949: 192-193; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 29 331 Pl. Epid. 231; Var. gram. 194; TLL, Vol. III, 184, s.v. calthula (calthulum); OLD, 261, s.v. caltula; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 29 332 Blümner 1912: 258; cf. TLL, Vol. III, 183-184, s.v. caltha; OLD, 261, s.v. caltha 333 TLL, Vol. III, 132-133, s.v. calceus, 154-155, s.v. caliga; OLD, 256, s.v. calceus, 258, s.v. caliga 334 TLL, Vol. III, 125-126, s.v. calathus, 176-177, s.v. callum, 197-199, s.v. calx; OLD, 256, s.v. calathus, 260, s.v. callum, 261-262, s.v. calx 335 Väänänen 1959: 53 336 01.46, 05.11, 11.24, 23.06 337 TLL, Vol. III, 239-240, s.v. candidus; OLD, 264-265, s.v. candidus; André 1949: 31-38; Ancillotti 1993: 211212; Bowman&Thomas 2003: 58, No. 596; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 29 338 01.02, 02.02, 02.03, 02.25, 05.06, 17.20, 19.67, 19.81, 19.91, 26.04, 26.06 339 TLL, Vol. III, 296-298, s.v. canus; OLD, 268, s.v. canus; André 1949: 64-69; Ancillotti 1993: 216 78 Ces abreviations ne sont que rarement attestées.340 Il pourrait éventuellement s'agir de l'adjectif citrius (une variante de citreus) signifiant „de cédratier“.341 Vu que dans ces cas précis cet adjectif semble se rapporter à des vêtements, il désigne peut- être plutôt une couleur „citron“, c'est-à-dire une nuance de la couleur jaune car il me semble peu probable que l'on puisse l'interpréter comme « fait de bois de cédratier » ou „parfumé au citron ou à l'huile de cédratier“ (le sens de l’adjectif citratus).342 COC • coc(cinus) ou coc(cineus) • coc(iliare) L’abréviation COC pourrait, comme tant d’autres sur les étiquettes de Siscia, désigner un terme de couleur.343 Il s’agit vraisemblablement d’un adjectif comme coccinus ou coccineus, signifiant écarlate.344 Ces adjectifs sont dérivés du mot coccum,345 le kermès, un insecte utilisé dans la teinturerie pour obtenir une couleur écarlate. Cette abréviation pourrait aussi éventuellement représenter un verbe. En effet, le verbe cociliare est attesté sur une étiquette de Carnuntum et tout porte à croire que c’est un terme latin vulgaire dérivé de conchyliare ou conchylii colore tingere, c’est-à-dire colorier en rouge.346 COR, CORT, CORTICI, CORTICIA, CORTICINA, CORTICIS • cor(ticeus) • cor(acinus) 340 07.05, 23.03 TLL, Vol. III, 1206, s.v. citreus (citrius); OLD 329, s.v. citreus 342 TLL, Vol. III, 1205, s.v. citratus; OLD, 329, s.v. citratus; à moins que ce parfum ne soit un produit antimite (observation de M. Dondin-Payre)? 343 02.05, 02.18, 08.01, 19.25, 19.82, 23.51 344 TLL, Vol. III, 1392-1393, s.v. coccineus, coccinus; OLD, 341, s.v. coccineus, coccinus; André 1949: 116-117; Egger 1967: 198; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 37 345 TLL, Vol. III, 1394-1395, s.v. coccum; OLD, 341, s.v. coccum 346 Römer-Martijnse 1991: 113 ; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 39 341 79 Vu que le mot corticis (génitif de cortex347) apparaît à au moins une reprise,348 il semblerait que l’abréviation COR puisse se rapporter aux écorces.349 On trouve aussi les abréviations CORT, CORTI et CORTICI350 ainsi que les adjectifs, CORTICINA et CORTICIA.351 Dans la tablette 596. de Vindolanda apparaît la mention saga corticia numero XV.352 Le texte de cette tablette de Vindolanda présente d’ailleurs un grand intérêt pour l’étude des plombs inscrits de Siscia, car on y trouve, dans le même contexte, l’abréviation M, qui pourrait indiquer une unité de mesure pour le textile (vide infra). Des doutes subsistent quant à la signification exacte de l’adjectif corticia. Il s’agirait vraisemblablement d’une forme de l’adjectif corticeus (d’écorce).353 Certaines sources mentionnent des vêtements faits à partir de l’écorce, mais tous les auteurs s’accordent à dire que c’est une pratique confinée aux peuples primitifs.354 Dans le contexte de Vindolanda, tout comme dans celui de Siscia, il semble très improbable que les gens aient porté des vêtements pareils, d’autant plus que les prix mentionnés semblent beaucoup trop élevés pour des manteaux de ce type (15 deniers à Vindolanda, si le prix est bien interprété). Selon Bowman et Thomas, cet adjectif pourrait désigner un tissu fait à partir (en partie ou en totalité) de fibres d’écorces. Dans son étude fondamentale sur la diversification régionale du latin, J. N. Adams suggère, avec comme analogie un texte médiéval, que cet adjectif pourrait signifier « tanné » et qu’en conséquence le syntagme saga corticia pourrait désigner des manteaux en cuir tanné.355 Les écorces de différents arbres étaient régulièrement utilisées comme produits tannants par les corroyeurs romains,356 mais, bien que cette hypothèse ne soit pas invraisemblable, je suis plus enclin à considérer qu’à Vindolanda et Siscia cet adjectif désigne une sorte de teinture pour vêtements textiles obtenue à partir d’écorces.357 Il aurait pu être un 347 TLL, Vol. IV, 1069-1071, s.v. cortex; OLD, 451, s.v. cortex 01.16 349 01.06, 01.09, 01.26, 01.42, 01.51, 01.62, 01.75, 02.08, 02.09 ?, 02.27, 03.03, 03.13, 03.14, 04.08, 04.19, 04.20, 06.16, 07.02, 07.03, 08.01, 08.04-08.11, 08.13, 08.15, 08.24, 09.06-09.12, 10.02, 11.06, 12.35, 13.01-13.14, 13.1613.20, 13.26, 13.38, 13.39, 13.64, 14.01, 14.07, 14.27, 17.16-17.19, 17.22, 19.26-19.38, 19.43, 19.56, 19.69, 19.82, 19.88, 19.92, 19.98, 20.42, 21.03-21.05, 21.19, 21.50, 22.17, 22.29, 22.36, 23.21, 23.35, 23.85, 24.15, 24.42, 26.06, 26.09, 26.26, 26.121, 26.125 350 01.17, 02.06, 02.07, 02.26, 08.12, 13.15, 21.95, 23.27, 24.44, 26.03, 26. 15, 26.40, 26.122; l'inscription 07.04 est douteuse 351 01.29, 01.36, 01.64 352 Bowman&Thomas 2003: 16, 55, 57, 596.12-13 353 TLL, Vol. IV, 1071, s.v. corticeus; OLD, 451, s.v. corticeus 354 Seneca, Ep. 90. 16 ; Arnobius, Adversus Nationes 2. 66 355 Adams 2007, 606-609 356 Blümner 1912, 267; Leguilloux 2004, 27-31 357 Forbes 1956: 122-123; Roche-Bernard 1993: 106, 109; Cardon 2003: 311-313, 318-320, 327-330; Fournet 2004: 94 348 80 terme générique désignant tous les colorants à base d’écorces mais il aurait peut-être pu désigner une couleur spécifique. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce soit un terme de couleur signifiant « de la couleur de l’écorce »,358 dans ce cas vraisemblablement une nuance brunâtre. La question demeure donc de savoir si c’est une couleur obtenue artificiellement, c’est-à dire grâce à une matière tinctoriale à base d’écorces ou simplement une nuance naturelle de la laine. A. Mócsy avait proposé dans son article sur les étiquettes de Siscia conservées à Budapest de lire l’abréviation CORA comme l’adjectif cora(cinus),359 une hypothèse qui n’est certes pas invraisemblable, d’autant plus que ce terme de couleur pourrait aussi être présent sur une étiquette de Trèves,360 mais dans le cas des étiquettes de Siscia portant l’abréviation COR j’estime que la lecture devrait plutôt être cor(ticeus). Il n’est d’ailleurs peut-être pas exclu que l’abréviation lue comme CORA par A. Mócsy soit en fait l’abréviation CORT. FE, FER, FERVGIN • fer(rugineus) Ces abréviations361 désignent probablement l’adjectif ferrugineus, un terme de couleur signifiant rouge-brun ou rouge sombre.362 FVSC • fusc(us) Cet adjectif de couleur désignant une nuance du brun semble apparaître sur une étiquette (23.29) et il n’est pas exclu que le même mot puisse se cacher parfois derrière l’abréviation F.363 358 « Bark coloured », observation personnelle du professeur Wild. Durant la discussion qui a suivi ma communication à Naples au Troisième Symposium International "Tissus et teintures de la Méditerranée antique" le 14 novembre 2008, l’avis général était qu’une couleur brunâtre pouvait être obtenue à partir d’écorces (cf. RocheBernard 1993, 108-109) bien que l’intérêt de ce procédé ou plutôt ses avantages par rapport aux autres types de teinture demeurent un mystère. 359 TLL, Vol. IV, 942, s.v. coracinus; OLD, 444, s.v. coracinus; André 1949: 63; Mócsy 1956: 102 360 Schwinden 2004: 90 361 01.21-01.23, 01.25, 01.32, 01.56, 01.79, 04.09, 08.16, 16.05, 21.06, 21.59, 21.66, 21.91, 21.92, 21.100, 23.15, 23.42, 23.50, 23.63, 26.26, 26.34, 26.145 362 TLL, Vol. VI.1, 575, s.v. ferrugineus; OLD, 691, s.v. ferrugineus; Blümner 1912, 258; André 1949, 105-111 363 TLL, Vol. VI.1, 1653-1654, s.v. fuscus; OLD, 751, s.v. fuscus; André 1949: 123-125 81 GAL • gal(banus) ou gal(binus) • gal(bus) L’interprétation la plus vraisemblable de cette abréviation364 pourrait être un adjectif de couleur comme galbinus, voire aussi galbus, signifiant vert pâle ou jaunâtre, peut-être un mot d’origine celtique.365 GIL • gil(vus) L’adjectif gilvus pourrait représenter une interprétation plausible de cette abréviation, un terme de couleur d’origine celtique signifiant jaune pâle.366 MVR, MVRT, MVRTIV, MVRTIOLVM • myrteus (murteus) • myrteolus (murteolus) L’abréviation MVR peut-être interprétée de diverses façons mais il me semble très peu probable qu’il soit question du mur(ex).367 En fait, les abréviations MVRT et MVRTIV et encore plus particulièrement les termes murtiolam et murtiolum fournissent probablement une interprétation correcte de l’abréviation MVR sur les étiquettes de Siscia.368 C’est vraisemblablement un terme apparenté aux adjectifs myrteus (murteus)369 et myrteolus370 (un diminutif hypocoristique) désignant selon les cas une nuance de la couleur verte ou une nuance sombre et brunâtre. 364 01.35, 01.45, 09.03, 19.79, 19.80, 21.37, 21.52, 21.63, 21.70, 21.74, 23.66, 23.88, 26.71 Petr. 67.4; Mart. 13.68.1; Mart. I. 96.9; Juv. 2.97; OLD, 752, s.v. galbinus; André 1949: 148-149; Ancillotti 1993: 218-219; Degavre 1998: 226, s.v. galbus; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 77 366 26.05; TLL, Vol. VI.2, 1993, s.v. gilvus; OLD, 765, s.v. giluus; André 1949: 150; Degavre 1998: 236, s.v. gilvus; Delamarre 2001: 151, s.v. giluos; Delamarre 2003: 179, s.v. giluos 367 TLL, Vol. VIII, 1670-1672, s.v. murex; OLD, 1147, s.v.murex 368 01.30, 01.60, 01.63, 01.79, 06.14, 10.08, 11.10, 14.25-14.27, 23.07, 23.28, 23.64, 26.28 369 TLL, Vol. VIII, 1748, s.v. myrteus; OLD, 1152, s.v. myrteus (murteus); André 1949: 190-191; Egger 1967: 198 370 TLL, Vol. VIII, 1748, s.v. myrteolus; OLD, 1152, s.v. myrteolus (murteolus); André 1949: 257 365 82 Il faut noter que les baies de l’airelle myrtille et du sureau yèble, des plantes présentes dans une grande partie de l’Europe, servaient à la teinture vraisemblablement depuis l’époque préhistorique. Selon les recettes, elles peuvent donner différentes couleurs à la laine mais une teinte vert foncé peut justement être obtenue à partir des baies du sureau yèble.371 Un autre terme de couleur qui pourrait aussi être retenu comme une possibilité est l’adjectif murreus (myrreus) mais la nuance exacte qu’il aurait pu désigner varie selon les auteurs du rougeâtre ou rouge-brunâtre à la couleur du miel ou le blond pâle.372 NIT Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois (23.61) et il n’est pas exclu qu’il s’agit d’un terme de couleur rarement utilisé comme nitelinus, une nuance rougeâtre.373 O, OLI • oli(agineus) Cette abréviation n’est guère courante sur les étiquettes de Siscia,374 mais on peut présumer qu’il s’agit d’un terme de couleur, en l’occurrence un terme apparenté aux adjectifs oliagineus ou oleaginus qui pourrait désigner dans ce contexte une nuance de la couleur verte.375 L'abréviation O, attestée sur plusieurs étiquettes (bien que certains cas soient douteux) pourrait lui être apparentée.376 PAVON, PAVONI, PAVONINO, PAVONINVM, PAVONINVS, PAONI, PAONIN • pavoninus 371 Cardon 2003: 195-197, 200-203 TLL, Vol. VIII, 1683, s.v. murreus; OLD, 1147, s.v. murreus (myrreus); André 1949: 160 373 OLD, 1180, s.v. nitelinus; André 1949: 216 374 11.15, 26.71 375 TLL, Vol. IX.2, 539-540, s.v. oleagineus, oleaginus; OLD, 1244-1245, s.v. oleagineus (oliagineus), oleaginus; André 1949: 159-160 376 21.102, 23.14, 23.30, 23.43, 23.59, 23.63, 23.64, 23.67, 26.30, 26.72 372 83 Je ne pense pas qu’à Siscia cet adjectif désigne vraiment des vêtements décorés avec des queues de paon.377 A mon avis, dans ce contexte ce mot devrait plutôt être traduit comme « multicolore» ou à la rigueur comme «rappellant les couleurs d’un paon».378 Il est d’ailleurs parfaitement admissible que ce terme désigne une palette de couleur bien définie. PIP, PIPE, PIPER, PIPERI, PIPERIN, PIPERINA, PIPERINUS, PIPERINO • piperinus Un adjectif de couleur rarement attesté dans les sources écrites, piperinus,379 semble avoir été plutôt commun dans les inscriptions sur les étiquettes de Siscia. Les occurrences sont nombreuses, le mot apparaît aussi parfois sans être abrégé mais on trouve généralement les abréviations PIPERI, PIPE et PIP.380 On aurait tendance à considérer l’adjectif piperinus comme une nuance grisâtre, mais, bien que cela ne soit pas invraisemblable, c’est loin d’être certain. En effet, si le poivre moulu a une couleur grisâtre proche du noir, la couleur des grains de poivre, ou plus précisément des baies, varie selon leur degré de maturité. Il faut néanmoins mentionner que l’adjectif piperinus, quand il se rapporte à la couleur de la pierre, semble désigner une nuance blanchâtre parsemée de points noirs.381 Une telle couleur est peut-être difficilement concevable pour un vêtement de l’époque antique, mais il me semble que la couleur grise serait la nuance la plus proche. Toutefois, on ne peut exclure une nuance de couleur brune, voire même une autre couleur. Bien que ces abréviations se rapportent vraisemblablement dans la plupart des cas à un adjectif, on pourrait présumer qu’il soit parfois question d’un verbe, piperinare, et que l’inscription indique l’action à exécuter (teindre en gris ?). PVL • pul(lus, a, um) 377 01.28, 08.02, 08.23-08.25, 09.15, 19.39, 19.47, 19.59, 19.101, 22.22, 22.33, 23.59, 23.71, 23.74; dans certains cas il n'est pas exclu que la lecture correcte soit en fait pano(nica) ou panoni(ca), cf. 08.02, 08.24 378 TLL, Vol. X.1, 838, 23-38, s.v pavoninus, a, um; OLD, 1313, s.v. pavoninus 379 TLL, Vol. X. 1, 2189, s.v. piperinus 380 01.31, 01.47, 01.52, 01.54, 03.06, 03.10,-03.12, 03.15, 04.09, 04.10, 05.09, 05.12, 07.08, 08.03, 08.26-08.28, 11.11, 11.12, 13.39-13.54, 13.58, 19.24, 19.48-19.55, 19.70, 19.80, 19.94, 19.107, 19.109, 21.37, 23.01, 23.38, 23.47, 26.77, 26.101, 381 Isidori Hispalensis Episcopi Etymologiarum sive Originum, XIX, 10, 8 84 L’adjectif pullus semble être la lecture la plus vraisemblable pour cette abréviation, au demeurant extrêmement rare sur les étiquettes de Siscia (23.04). Il faut noter que cet adjectif peut être traduit de deux façons dans le contexte des produits textiles, principalement comme « noir, brun, sombre », un adjectif souvent associé aux vêtements mais aussi parfois comme un diminutif de purus signifiant « propre, sans tache ».382 PVR, PVRP, PVRPVR, PVRPVRE, PVRPVREVM, PVRVS • pur(pureus, a, um) • pur(purare) • purgatus • purus Ces abréviations sont couramment attestées sur les étiquettes de Siscia,383 mais il n'est pas forcement question de couleur pourpre faite avec du murex, mais tout simplement d'une teinture de couleur rougeâtre.384 En effet, l’adjectif purpureus a le sens de «semblable à la pourpre »385 et si les teinturiers de Siscia travaillent probablement avec toutes sortes de colorants, il est invraisemblable qu’ils avaient accès à la pourpre marine. Le mot purus apparaît aussi sur les étiquettes de Siscia et il n’est pas exclu que dans certains cas l’abréviation PVR puisse se rapporter à cet adjectif.386 La même observation est valable pour le participe purgatus (vide infra). SILADIVM ? Ce terme apparaît dans une inscription où il est associé aux adjectifs ral(l)um et purgatum et à un prix de trois deniers (01.77). Sa signification est inconnue et on ne peut que proposer quelques interprétations plus ou moins vraisemblables. Ce pourrait être un adjectif comme ral(l)um et 382 Varro, Menippearum frg., 462; OLD, 1518, s.v. pullus; André 1949: 71-72 O1.04, 01.15, 01.44, 01.56-01.59, 02.13-02.16, 04.05-04.07, 05.10, 09.17, 10.06, 13.57, 14.26, 17.21, 19.57, 19.58, 19.102, 21.35, 21.44, 22.05, 23.12, 23.34, 23.45, 23.62, 26.39, 26.45, 26.77, 26.112 384 Bowman&Thomas 2003: 58, No. 596 385 OLD, 1523-1524, s.v. purpureus, s.v. purpuro; André 1949 : 90-102; Alfaro Giner 1994: 827-828 386 01. 43; OLD, 1524-1525, s.v. purus 383 85 purgatum, se rapportant à une étoffe ou à un vêtement non précisé, peut-être pannum ou sagum. Je serais tenté de voir en ce mot un terme dérivé du mot sil, désignant une couleur ocre jaune mais aussi une plante, le tordyle.387 Il existe un adjectif signifiant « d’ocre jaune », silaceus,388 mais il n’est peut-être pas impossible qu’un adjectif comme siladius, a, um ait pu être son synonyme et qu’il pouvait désigner la couleur d’un produit textile. Une autre possibilité serait que siladium soit un nom, vraisemblablement celui d’un produit textile, vu l’association avec les adjectifs ral(l)um et purgatum mais cela reste une conjecture. Finalement, bien que la lecture semble assurée, il n’est peut-être pas exclu que ce qui semble être la lettre D puisse en fait être un C suivi d’un I exécuté de façon un peu maladroite et touchant la lettre C. Si c’est le cas, la lecture serait SILACIIVM, c’est-à-dire l’adjectif silaceum et nous n’aurions plus aucun problème d’interprétation. T(I)LINVM ? Ce mot ne semble pas avoir été attesté auparavant. Il n’apparaît que sur une étiquette, semble-t-il, où il suit le mot pan(n)um (01.32). C’est donc vraisemblablement un adjectif, peut-être dérivé du mot tilia, c’est-à-dire tilleul mais aussi écorce de tilleul (ou plus généralement l’écorce d’autres arbres aussi). Il n’est donc pas exclu que cet adjectif puisse désigner une teinture obtenue à partir de cette écorce. VIR, VIRDII, VIRDIVS • v(i)rid(is) L’interprétation de l’abréviation VIRDII (23.19) est loin d’être évidente mais vu que dans ce cas précis ce terme suit le mot lodic(em) (ou lodic(es)), on serait tenté de l’interpréter comme un terme de couleur, en l’occurrence comme lodicem vir(i)dem ou lodices vir(i)des. L’adjectif viridis désigne en effet une nuance de la couleur verte.389 On trouve aussi, semble-t-il, sur une étiquette une variante vulgaire de cet adjectif, vir(i)dius (01.27). L’abréviation VIR est elle-aussi vraisemblablement apparentée à cet adjectif (02.19). 387 OLD, 1760, s.v. sil OLD, 1760, s.v. silaceus 389 OLD 2072, s.v. viridis; André 1949: 184-187 388 86 Termes divers AND, ANDAV (civis) And(autoniae) Devesi Nebionis (07.05) (civis) And(autoniae) Grippus Triti (19.15) (civis) And(autoniae) Proculus Conerti (23.67) (civis) And(autoniae) Apuleius Exduno (07.02) (civi) And(autoniae)Matuo Atecori (19.103) (civi) And(autoniae) Dabo Ateiao (21.91) And(autoniae) ad Tusculus Congoni (26.24) (civis) Andau(toniae) Melavi Ateduni (23.62) (civis) Andau(toniae) Pliasara ? Cauti (23.63) Les abréviations AND et ANDAV semblent apparentées et elles se distinguent des autres abréviations apparaissant sur les étiquettes de Siscia par le fait qu’elles sont toujours associées à des noms personnels.390 Il semblerait donc qu’elles se rapportent à des individus et non à la marchandise ou à un service. Le sens de cette abréviation n’est néanmoins pas évident à deviner. En effet, aucun terme latin ne vient à l’esprit et à défaut de mots latins, il faut peut-être songer à des termes celtiques, voire même illyriens, qui pourraient éventuellement se cacher derrière les abréviations AND et ANDAV. Toutefois, le lexique des langues illyriennes est tellement mal connu qu’absolument rien ne permet d’affirmer que ce soit un terme d’origine « illyrienne ». La piste celtique pourrait être moins problématique mais il faut bien admettre que les mots celtiques connus commençant par ces lettres sont loin d’être des solutions convaincantes. On pourrait avant tout songer à la particule intensive and-, ande-, ando-, signifiant « très» (ande- pouvant aussi signifier « au-dessous »).391 Une formule honorifique aurait à la limite pu commencer par cette particule mais aucune analogie ne vient supporter cette hypothèse. Les autres mots commençant par les lettres AND sont des solutions encore moins crédibles et de toute façon aucune ne commence par ANDAV. Ainsi, des termes comme andamica, « de qualité inférieure », 390 voir aussi 26.147, 26.148 Degavre 1998: 45-46, s.v. ande-, ando-, and-; Delamarre 2001: 39, s.v. and-, ande-, ando-; Delamarre 2003: 4546, s.v. and-, ande-, ando391 87 andedios, « inférieur » ou anderos, « infernal », pour n’en citer que quelques uns, n’auraient à vrai dire aucun sens dans ce contexte.392 Quand on compare les noms personnels qui suivent ces abréviations, il n’en ressort pas beaucoup de point communs. Il est question de huit hommes et vraisemblablement d’une femme: dans 3 cas cette abréviation est suivie par un nom au nominatif suivi d’un nom au génitif, vraisemblablement un patronyme (Grippus Triti, Proculus Conerti, Pliasara Cauti), dans 2 cas par deux noms au génitif (Devesi Nebionis, Melavi Ateduni), dans un cas par deux noms apparemment au nominatif (Apuleius Exduno), dans un cas par deux noms qui pourraient être au datif (Dabo Ateiao), un cas incertain où le premier nom pourrait être au nominatif ou au datif tandis que le second nom est certainement au génitif (Matuo Atecori) et finalement un cas où l’abréviation AND semble être suivie par la préposition ad suivie à son tour par un nom au nominatif et un nom au génitif (Tusculus Congoni). On peut présumer que cela pourrait se traduire comme « pour Tusculus, fils de Congonius » mais il faut remarquer que la préposition ad s’emploie normalement avec l’accusatif et le syntagme correct aurait du être ad Tusculum Congoni. Grippus Triti, Proculus Conerti, Pliasara Cauti, Matuo (ou Matuus) Atecori et Tusculus Congoni étaient très probablement des pérégrins, Apulieus Exduno semble avoir été un citoyen mais le statut des autres individus est moins évident. Melavius Atedunus aurait pu être un citoyen portant un gentilice patronymique d’origine celtique mais l’inscription pourrait aussi mentionner au génitif un certain Melavus, fils d’Atedunus. Au cas où Devesius serait un gentilice de formation patronymique, nous pourrions aussi avoir affaire au citoyen Devesius Nebio mais l’autre cas de figure, Devesus, fils de Nebio n’est certainement pas improbable. Si l’on estime que l’inscription Dabo Ateiao est au datif et que le second nom est en fait Ateius, un gentilice, il n’est pas forcement exclu que les positions des noms soient inversées et que cet homme s’appelait Ateius Dabus. Si c’est le cas, il serait un citoyen mais il pourrait aussi être un pérégrin portant un double idionyme. S’il y a bien un point commun entre ces individus c’est que la plupart d’entre eux semble porter des noms plus ou moins typiques de la région, généralement d’origine celtique mais aussi quelques noms pouvant appartenir à l’anthroponymie illyrienne au sens large du terme. Il pourrait donc s’agir d’autochtones. Ce n’est toutefois pas un argument pour voir en l’abréviation 392 Degavre 1998: 44-49; Delamarre 2001: 39-42; Delamarre 2003: 45-48 88 AND un terme celtique. Il ne fait pas de doute que cette abréviation soit en rapport direct avec ces individus. Si ce n’est pas une formule honorifique, ce qui semble très douteux de toute façon, quelle autre information pourrait-elle être suffisamment importante pour être notée sur les étiquettes? La fonction de ces individus? Sans doute, mais rien ne semble correspondre à cette interprétation et de toute façon la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des clients et non des fabricants ou des employés d’ateliers ou de manufactures. En tant que clients, le lieu d’habitation serait une information assez utile et c’est justement l’interprétation qui me semble la plus appropriée. En effet, je ne doute pas que la plupart des clients des fouleries et des teintureries de Siscia étaient des habitants de la ville ou de ses environs mais il est parfaitement envisageable que certains venaient de plus loin. Justement, le municipe d’Andautonia se trouvait à 27 milles romaines au nord de Siscia, sur la route reliant Siscia à Poetovio. Cette petite ville était devenue un municipe à l’époque flavienne mais il ne fait pas de doute que l’agglomération existait déjà bien avant.393 Avec plusieurs milliers d’habitants, Andautonia devait vraisemblablement avoir au moins une foulerie si non plusieurs mais il n’est pas certain qu’une teinturerie aurait été très rentable. Siscia était une ville nettement plus grande et vu la distance relativement faible qui sépare les deux villes il me semble probable que les habitants d’Andautonia se rendaient à Siscia pour les achats de marchandises plus rares ou luxueuses ainsi que pour des services qui n’étaient pas disponibles chez eux. Faire tout au plus 7 ou 8 heures de route, voire moins en bateau car Andautonia était aussi un port fluvial sur la Save, ne devait pas présenter trop de difficultés. De ce fait il me semble tout à fait possible que les abréviations AND et ANDAV puissent être interprétées comme (civis) Andau(toniae) ou tout simplement comme And(autonia) ou And(autoniae). C L’abréviation C apparaît assez souvent mais on peut difficilement l’interpréter avec certitude.394 Il est néanmoins plutôt vraisemblable qu’elle désigne un des termes commençant par la lettre C qui apparaissent plus souvent sur les étiquettes de Siscia. Outre les différents termes de couleur, 393 Nemeth-Ehrlich&Kušan-Špalj 2003: 107-129 09.05, 09.14 – 09.17, 11.07, 11.08, 11.17, 11.19, groupes 13, 14, 17, 19, 21, 22.12, 23.06, 23.07, 23.16, 23.36, 23.39, 23.43-23.46, 23.63, 23.73, 23.75, 23.76, 23.86, 26.22, 26.23, 26.37, 26.39, 26.63, 26.64, , 26.66, 26.67, 26.75, 26.99., 26.100, 26.108 394 89 plusieurs sortes de vêtements semblent ainsi être indiquées dans les inscriptions (casula, clamis). Il n’est toutefois pas exclu que cette abréviation puisse aussi parfois désigner certains types de vêtements qui ne sont pas mentionnés sur les autres étiquettes de ce site. On peut notamment songer à des manteaux comme la caracalla (ou caracallus)395 et le cucullus,396 mais il faut remarquer que la caracalla ne semble pas être devenu un vêtement à la mode avant le 3ème siècle et que le cucullus semble plutôt avoir été un vêtement régional, typique de la Gaule. CVS • cus(culium) Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois (23.52) et son sens est loin d’être évident. Néanmoins, vu le contexte, le terme cusculium semble plutôt approprié.397 Ce mot désigne une excroissance sur le chêne, la graine de kermès, c’est-à-dire le stade où l’insecte, plus précisément la femelle, est plein d’œufs non éclos. C’est à ce moment là que le kermès est récolté car c’est alors qu’il fournit le plus de colorant.398 Il est intéressant de noter que l’abréviation CVS est précédée d’une indication de poids, (libra) p(ondo) XI, un argument de plus pour l’interprétation proposée. IIRO • ero, onis, m • ero(gatio) Le mot apparaît sur l’étiquette 23.14 mais le prix de 7 deniers semble élevé pour un panier d’osier. Si le mot désigne vraiment un panier, le prix se rapporterait peut-être plutôt au contenu mais la question demeure de savoir pourquoi on n’a pas précisé le contenu du panier, une information certainement plus utile pour les clients potentiels. Cette abréviation pourrait-elle 395 TLL, Vol. III, 427-428, s.v. caracalla; Wild 1964: 532-536; Wild 1968: 224-225; Roche-Bernard 1993: 24; Croom 2000: 53, 89; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 30 396 TLL, Vol. IV, 1280-1281, s.v. cucullus; OLD, 464, s.v. cucullus; Wild 1968: 183-184, 225; Roche-Bernard 1993: 28-30; Croom 2000: 53, 89; Cleland&Davies&Llewellyn-Jones 2007: 44 397 Plinius, Naturalis Historia, 16, 32; TLL, Vol. IV, 1552, s.v. cuscolium; OLD, 478, s.v. cusculium 398 Cardon 2003: 476-483 90 designer un terme comme erogatio, signifiant paiement ou dépense?399 Ce n’est pas forcement exclu mais reste difficile à confirmer. Il est vrai que ce mot pourrait aussi être la première personne du singulier du futur de l’indicatif du verbe esse, mais cela semble très improbable. XSTONIIRE • exstonere ? C’est peut-être l’infinitif d’un verbe inconnu ou plus vraisemblablement une variante vulgaire d’un verbe mais sa signification reste un mystère.400 On pourrait à la limite songer à un verbe comme exonerare (décharger, par exemple un navire)401 car ce terme pourrait avoir un rapport avec le commerce mais cette interprétation reste forcement conjecturale. D’un autre côté, le verbe exsonare (résonner, retentir) n’aurait aucun sens dans ce contexte.402 F • f(acere) • f(erugineus) • f(ullonicare) • f(ullonicus) • f(ullonius) • f(ulvus) • f(uscus) • f(ibulatorius) • f(ibulatorium) 399 TLL, Vol. V.2, 797-799, s.v. erogatio; OLD, 617, s.v. erogatio 01.76 401 TLL, Vol. V.2, 1545-1548, s.v. exonero; OLD, 645, s.v. exonero 402 TLL, Vol. V.2, 1880, s.v. exsono; OLD, 656, s.v. exsono 400 91 L’abréviation F est couramment attestée sur les étiquettes de Siscia.403 A première vue, on songerait d’abord à quelques termes commençant par la lettre F qui sont eux aussi attestés sur les étiquettes comme l’adjectif ferrugineus ou un des termes cachés derrière l’abréviation FVL. Toutefois, il n’est pas du tout certain que l’abréviation F correspond à ces autres abréviations commençant par la même lettre. On pourrait aussi songer au verbe facere mais cela reste une conjecture.404 Cette abréviation pourrait éventuellement designer un adjectif comme fibulatorius désignant des vêtements que l’on agrafe à l’aide de fibules, comme par exemple un sagum fibulatorium. Cet adjectif peut d’ailleurs être substantivé et en tant que nom (fibulatorium) il désigne tout simplement un manteau.405 FVL, FVLLO • fullo, onis • ful(lonicare) • ful(lonicus, a, um) • ful(lonius, a, um) • ful(vus) Les étiquettes de Siscia ne sont pas les seules où l’on trouve la mention des foulons.406 Le même métier est en effet relativement souvent mentionné sur les étiquettes de Kalsdorf.407 Quand le terme fullo408 est associé à des noms personnels, il est plus que probable qu’il s’agit du métier exercé par ces individus mais l’abréviation FVL409 pourrait se rapporter au verbe fullonicare ainsi qu’aux adjectifs fullonicus ou fullonius.410 403 01.48, 04.06, 09.17, 10.01-10.09, 11.10, 16.06-16.09, 17.14, 17.28-17.30, 21.07, 21.08, 21.10-21.13, 21.15, 21.16, 21.19-21.37, 21.39-21.41, 21.43-21.47, 21.49-21.51, 21.53, 21.55-21.58, 21.60-21.62, 21.64, 21.67-21.70, 21.72, 21.73, 21.75-21.77, 21.79-21.90, 21.96, 21.98, 21.101, 22.19, 22.24, 22.35, 23.15, 23.26, 23.36, 23.65, 23.86, 26.31, 26.56, 26.90 404 TLL, Vol. VI.1, 82-133, s.v. facio; OLD, 668-670, s.v. facio; Radman-Livaja 2007: 156 405 TLL, Vol. VI.1, 645, s.v. fibulatorius, fibulatorium; Bowman&Thomas 2003: 56 406 08.02, 10.05, 19.04, 26.94 407 Römer-Martijnse 1990: 216 408 TLL, Vol. VI.1, 1523-1524, s.v. fullo; OLD, 744, s.v. fullo; Petrikovits 1981: 98; Petrikovits 1981, Spätantike: 300; Frézouls 1991: 43, 57 409 01.65, 03.04, 26.29 410 TLL, Vol. VI.1, 1524, s.v. fullonico, 1524-1525, s.v. fullonicus, 1525, s.v. fullonius; OLD, 744, s.v. fullonicus, fullonius 92 Il n’est toutefois pas certain que l’abréviation FVL se rapporte nécessairement au foulage car elle aurait aussi pu désigner un adjectif de couleur comme fulvus, c’est-à-dire jaunâtre ou couleur fauve.411 (H)IRCINUS • (h)ircinus, a, um • pecus hircinum La mention d’un adjectif comme hircinus, signifiant « en peau de bouc », n’est sans doute pas anormale sur une étiquette commerciale mais il n’est pas certain que ce soit la signification de ce mot dans le cas des étiquettes de Siscia qui semblent être principalement liées à l’industrie textile et vraisemblablement pas au travail du cuir et aux activités des tanneries.412 En fait, cet adjectif est aussi utilisé dans le syntagme pecus hircinum, un synonyme de pecus hirtum ou pecus hirsutum, désignant un mouton ou une chèvre dont la laine ou le pelage est rêche (coarse wooled).413 Il n’est donc pas impossible que ce terme, dans le cas de cette étiquette, se rapporte à la qualité de la laine d’un vêtement ou d’une étoffe. M • m(odus) • m(odulus) • m(ensura) • m(antus), m(antellum) • m(odius) • m(ilitarius, a, um) • m(undare) • m(undus) 411 TLL, Vol. VI.1, 1533-1535, s.v. fulvus; OLD, 745, s.v. fulvus; André 1949: 132-135 01.25 413 Columella I. praefatio 26; VII. 2. 5; Festus 300. 2; Lucilius 1246; TLL, Vol. VI.3, 2819, s.v. hircinus; OLD, 798, s.v. hircinus; Moeller 1976: 10 412 93 L’abréviation M, très courante sur les étiquettes de Siscia,414 est attestée, entre autres, sur une tablette de Vindolanda où elle indiquerait vraisemblablement une unité de mesure pour le textile. Les interprétations proposées par Bowman et Thomas sont modus, 415 modulus416 et mensura417 et ces auteurs estiment que cette unité de mesure pouvait représenter un pied.418 Vu le contexte des étiquettes de Siscia, il n’est pas du tout improbable que l’abréviation M puisse designer une unité de mesure pour le textile.419 Selon une autre hypothèse, prônée par les auteurs autrichiens, tels qu’Egger et Römer-Martijnse, la lettre M désignerait les mots mantus ou mantellum, c’est-à-dire des manteaux.420 Cette interprétation serait tout à fait satisfaisante si la lettre M n’était pas parfois suivie de chiffres avec des fractions. Ces cas semblent toutefois très rares et il n’est pas exclu que ce soit une erreur de lecture voire tout simplement la trace d’une inscription antérieure. Le terme modius421 est très improbable car cette unité de mesure était avant tout utilisée pour le blé et comme rien ne semble indiquer que les étiquettes de Siscia étaient utilisées dans le cadre d’un éventuel commerce de céréales, cette hypothèse peut être exclue. Il faut noter qu’à plusieurs reprises l’abréviation M suit l’abréviation SAG ou SA et dans certains cas elle n’est pas suivie de chiffres. On peut difficilement envisager une unité de mesure sans chiffres mais une tablette de Carlisle pourrait nous offrir une explication vraisemblable: dans le fragment d’un texte, l’auteur mentionne decem saga militaria qu’il essaie d’acquérir.422 Il est d’ailleurs intéressant de noter que l’on ait eu à rajouter cet adjectif pour un vêtement habituellement associé aux soldats. Quoi qu’il en soit, il n’est pas exclu que l’abréviation M puisse aussi désigner cet adjectif sur certaines étiquettes de Siscia. 414 01.01, 01.20, 01.38, 01.67, 02.20, 02.21, 03.16, 03.18, 04.12, 04.13, 04.18, 05.01-05.03, 08.17-08.20, 08.28, 09.06, 09.14, 09.17, 11.13, 11.20,-11.23, groupes 14, 16, 20, 21, 22.13, 22.20, 20.21, 22.27, 22.28, 23.08, 23.2023.24, 23.26, 23.36, 23.39, 23.45-23.47, 23.49, 23.56, 23.58, 23.67, 23.69, 23.77, 23.86, 24.03, 26.20, 26.25, 26.57, 26.62, 26.76, 26.94, 26.95, 26.97-26.99, 26.103, 26.125-26.128, 26.145 415 TLL, Vol. VIII, 1252-1321, s.v. modus; OLD, 1124-11125, s.v. modus 416 TLL, Vol. VIII, 1249-1252, s.v. modulus; OLD, 1124, s.v. modulus 417 TLL, Vol. VIII, 758-770, s.v. mensura; OLD, 1100, s.v. mensura 418 Bowman&Thomas 2003: 57, No. 596 419 Radman-Livaja 2007: 155-156 420 TLL, Vol. VIII, 333, s.v. mantellum, 334, s.v. mantus; OLD, 1075, s.v. mantellum; Wild 1968: 226 421 TLL, Vol. VIII, 1240-1243, s.v. modius; OLD, 1123, s.v. modius 422 Tomlin 1998: 66, cat. 24 94 Enfin, vu que certaines étiquettes pourraient être associées au travail des foulons, un verbe comme m(undare),423 signifiant nettoyer, voire un adjectif comme m(undus)424 ne sont pas à exclure non plus. MVC, MVCI, MVCCI Il n’est pas certain que le mot muc(c)i soit une abréviation.425 En effet, outre qu’il peut être un nom personnel (vide infra), il pourrait aussi s’agir du nominatif pluriel (voire même du génitif singulier) du mot muc(c)us, dont le premier sens est morve ou mucus nasal.426 Bien évidemment, cette traduction ne peut que nous laisser perplexe. Dans ce contexte, il est vraisemblablement hors de question de traduire ce mot comme morve mais il n’est pas exclu que muc(c)us ait pu être un terme technique employé par les foulons ou les teinturiers, un terme dont le sens nous échappe malheureusement aujourd’hui. On pourrait éventuellement essayer de rapprocher le sens de ce terme avec un verbe comme emungere signifiant se moucher ou essuyer.427 Ce verbe est certainement apparenté au mot muc(c)us, et il n’est pas exclu qu’en latin vulgaire le verbe mungere ou muccere ait pu exister aussi.428 Dans le langage technique des professionnels du textile, notamment parmi les foulons, un tel verbe aurait éventuellement pu avoir le sens de nettoyer, laver, débarrasser des impuretés ou dégraisser. Si c’est le cas, on pourrait présumer que mucci est un parfait de l’indicatif signifiant «j’ai nettoyé», voire même un infinitif présent au passif signifiant «être nettoyé». On pourrait aussi considérer que le terme est abrégé et que l’inscription signifie en fait mucci (sunt), la troisième personne du pluriel de l’indicatif parfait passif, signifiant «ont été nettoyés». Toutefois, il faut bien admettre que ces suppositions sont très conjecturales, d’autant plus que le verbe muccere n’est pas attesté dans les sources. 423 TLL, Vol. VIII, 1627-1629, s.v. mundo; OLD, 1144, s.v. mundo TLL, Vol. VIII, 1629-1633, s.v. mundus; OLD, 1144, s.v. mundus 425 01.57, 07.03, 13.38, 19.16, 19.90, 20.11, 20.42, 20.45, cf. groupe 22, 23.72, 24.42, 26.46, 26.104 426 TLL, Vol. VIII, 1557, s.v. mucus (muccus); OLD, 1140, s.v. mucus; Ernout&Meillet 1959: 417, s.v. muc/mucc- ; muceo, -es, (ui ?), -ere 427 TLL, Vol. V.2, 543-544, s.v. emungo; OLD, 606, s.v. emungo 428 D’ailleurs muc(c)are, un verbe dérivé d’emungere est attesté, cf. TLL, Vol. VIII, 1555, s.v. mucco (muco) et il n’est peut-être pas impossible qu’un verbe comme muccere ait aussi pu exister. 424 95 NAR, NARD, NARDIN, NARDINA, NARDINAM, NARDINOS • nar(dum) ou nar(dus) • nar(dinum • nar(dinus, a, um) Sans être particulièrement courantes, ces abréviations ne sont tout de même pas rares sur les étiquettes de Siscia.429 L’abréviation NAR ainsi que les termes nardini et nardinu(m) sont attestés sur plusieurs étiquettes trouvées en Italie, plus précisément à Concordia, Rome et San Claudio al Chienti et peut-être aussi sur une étiquette de Trèves.430 H. Solin estimait que l’inscription d’une étiquette de Concordia (nardini p(ondo) XXVII) mentionne de l’huile parfumée au nard. P. Weiss, en analysant une étiquette trouvée à Rome et portant l’inscription nardinu(m), considérait qu’il serait plutôt question de vin aromatisé au nard que d’huile tandis que S. Marengo partageait l’avis de H. Solin. Le nard, que ce soit le nard indien (le nard vrai) ou une plante de l’espèce des valérianacées autre que le nard indien comme le nard celtique ou syrien, était un aromate très prisé des Anciens mais il faut noter qu’on se servait aussi du nard celtique (la valériane, appelée par Pline nardum celticum ou saluncia) pour parfumer les étoffes et les vêtements et en éloigner les insectes.431 Vu le reste des inscriptions sur les étiquettes de Siscia, je serais plus enclin à considérer que dans ce contexte l’abréviation NAR ne désigne pas du vin ou de l’huile mais plutôt l’action de parfumer les étoffes ou les vêtements (serait-ce un verbe encore inconnu comme nardinare ?) ou un adjectif signifiant parfumé au nard. Une inscription pourrait néanmoins se rapporter à de l’huile (moins vraisemblablement à du vin). En effet, on pourrait éventuellement interpréter les abréviations NARD CVL (23.27) comme nard(i) cul(leus),432 c’est-à-dire un sac de cuir contenant de l’huile parfumée au nard. Se servait-on de cette huile pour imprégner ou parfumer les étoffes? 429 01.38, 03.17, 08.21, 11.14, 22.17, 23.27, 23.57, 23.59, 26.87 Solin 1977: 156-157; Schwinden 1985: 130, Nr. 3; Marengo 1989: 44-46; Weiss 1991: 215-216; Paci 1995: 36 431 Ce fut aussi une plante médicinale; Plinius, Naturalis Historia, 14. 107, 21. 43-44, 135; TLL, OLD, 1155, s.v. nardinum, nardinus, nardus (nardum); André 1985: 170, s.v. nardum, nardus; Roche-Bernard 1993: 123 432 TLL, Vol. IV, 1289-1290, s.v. culleus; OLD, 465, s.v. culleus 430 96 P • (libra) p(ondo) • p(annum) • p(aenula) • p(alla) • p(allium) • p(iperinus) • p(urpureus) • p(avoninus) • p(es) • p(utare) • p(ensum), p(ensa) La lettre P est une des abréviations les plus courantes sur les étiquettes de Siscia et il est plus que probable qu’elle désigne des mots différents selon les cas.433 Quand elle est suivie de chiffres, il est bien évidemment vraisemblablement question de (libra) p(ondo), d’autant plus que le terme pondo apparaît parfois sans être abrégé ou alors abrégé comme pon(do) ne laissant pas d’incertitude quant à l’interprétation. Vu l’existence d’autres mots commençant par un P attestés sur les étiquettes de Siscia, il est parfaitement envisageable que cette abréviation désigne parfois certains de ces mots. On songe notamment à des mots comme pannum, paenula, palla ou pallium ainsi qu’aux adjectifs piperinus, purpureus, pavoninus ou purgatus. Il n’est néanmoins pas impossible que la lettre P puisse aussi designer d’autres termes qui ne seraient pas hors de place dans ce contexte. Ainsi pes, le pied, une unité de mesure aussi pour les textiles, à peu près l’équivalent de 30 cm ou plus précisément 29,6 cm, pourrait être une interprétation acceptable, 433 01.06, 01.09, 01.12, 01.13, 01.25, 01.26, 01.28-01.30, 01.32, 01.42, 01.45, 01.49, 01.57,01.59, 01.71, 01.75, 01.79, 02.08, 02.12, 02.15, 02.18, 02.20, 02.21, 02.26, 03.04, 03.05, 03.07-03.14, 03.16, 03.17, 04.03-04.06, 04.08, 04.18, 05.02-05.05, 05.08, 05.10, 06.07-06.09, 06.11, 06.15, 07.06-07.08, 08.03, 08.15, 08.16, 08.22, 08.29-08.31, 09.11, 09.13, 09.16, 10.03-10.06, 11.10, 11.13-11.16, 11.21, 11.24, groupes 12, 13, 14, 15, 16, 17, 19.13, 19.36, 19.38, 19.40-19.46, 19.71, 19.73, 19.76, 19.77, 19.93, 19.100, 19.111, 21.05, 21.06, 21.11, 21.14, 21.24, 21.38, 21.42, 21.43, 21.61, 21.65, 21.66, 21.91, 21.93-21.95, 21.99, 22.06, 22.08-22.18, 22.23, 22.28-22.30, 22.35. 22.36, 23.06, 23.16, 23.17, 23.20, 23.21, 23.24, 23.25, 23.29, 23.35-23.52, 23.60-23.62, 23.70, 23.84, 24.03, 26.20, 26.25, 26.29, 26.31-26.40, 26.42-44, 26.46-26.77, 26.84, 26.90, 26.99, 26.100, 26.129 97 déjà avancée dans le passé par E. Römer-Martijnse.434 D’ailleurs, dans le cas des étiquettes de Siscia, certaines indications de poids semblent parfois trop faibles par rapport à la marchandise mentionnée et interpréter l’abréviation P comme p(edes) au lieu de (libra) p(ondo) serait plus approprié. Peut-être moins probable mais méritant néanmoins d’être mentionné est le verbe putare signifiant nettoyer, rendre propre, employé aussi dans le contexte du lavage de la laine.435 En parlant de laine, il n’est pas exclu que le mot pensum (ou pensa au pluriel) puisse apparaître sur les étiquettes de Siscia.436 Au cas où ce serait vrai, je ne pense toutefois pas que dans ce contexte ce terme désignerait le poids de la laine à filer mais plutôt une mesure de poids générale pour la laine. Un autre terme à prendre en compte serait l’adjectif pexus, signifiant «bien peigné, qui n’est pas râpé».437 PAC Cette abréviation apparaît aussi sur les étiquettes de Forggensee bei Dietringen mais aucune interprétation n’a pu être proposée.438 Dans le cas des étiquettes de Siscia, outre qu’elle apparaît seule, l’abréviation PAC est aussi associée à l’abréviation PAN, vraisemblablement le mot panum (vide infra).439 Il serait donc probable que ce soit un terme en rapport avec la production textile ou la teinturerie mais il n’y a apparemment pas de solution satisfaisante. On pourrait à la limite songer au participe pactus, a, um dans le sens de « convenu, stipulé »440 si l’on estime que ce terme peut se rapporter à la qualité ou à la quantité de la marchandise telle qu’elle a été convenue entre le client et le commerçant mais cette interprétation demeure néanmoins une pure conjecture. 434 TLL, Vol. X.1, 1893-1915, s.v. pes, pour l’unité de mesure cf. 1912-1915; OLD, 1366-1367, s.v. pes; RömerMartijnse 1990: 219 435 OLD, 1526, s.v. puto; Moeller 1976: 11 436 TLL, Vol. X.1, 1099, s.v. pensa (X.1, 1050, 14, s.v. pendo), 1113, s.v. pensum (X.1, 1047, 68, s.v. pendo); OLD, 1325, s.v. pensum; Moeller 1976: 37, 76 437 TLL, Vol. X.1, 1991, s.v. pexus (906-907, s.v. pecto); OLD, 1371, s.v. pexus; Wild 1967: 133-135; Wild 1968: 222 438 Römer-Martijnse 1996-1997: 22 439 02.11, 23.32 440 OLD, 1281, s.v. pactus 98 POCIL • pocil(lum) La lecture de cette abréviation (04.10) est loin d’être certaine mais au cas où elle serait correcte, elle pourrait être interprétée comme le mot pocillum signifiant petite coupe ou tasse.441 Ce mot étant apparemment suivi par un terme de couleur (PIPER) et peut-être aussi une indication de poids, se rapportant vraisemblablement à l’abréviation sag(um) apparaissant sur l’autre face, le terme pocillum indiquerait-il plutôt une mesure de quantité, peut-être celle du colorant? PVRGATVM • purgatus Ce participe passé du verbe purgo employé en tant qu’adjectif apparaît sans être abrégé sur au moins une étiquette (01.77). Vu sa signification («nettoyé»), ce mot n’est pas hors de place dans le contexte du travail des foulons.442 R 441 442 • r(ecipere), r(eceptus, a, um) • r(emittere) • r(eficere), r(efectus, a, um) • r(ecurare), (vestimenta) r(ecurata) • r(emundare) • r(allus, a, um) • r(ica) • r(icinium) • r(atio) OLD, 1395, s.v. pocillum OLD, 1522-1523, s.v. purgatus, purgo 99 L’abréviation R est très couramment attestée sur les étiquettes de Siscia443 mais malgré de nombreuses hypothèses il faut avouer qu’une solution satisfaisante semble loin d’être trouvée. Cette même abréviation se retrouve sur les lettres de Vindolanda, mais aucune interprétation incontestable n’a été offerte: les verbes recipere, redire et relinquere ont été proposés par les auteurs comme des possibilités, mais elles sont loin d’être certaines.444 Dans le contexte des plombs de Siscia, redire445 ne me semble pas acceptable comme solution, relinquere peu probable,446 tandis que recipere, dans le sens «recevoir, accepter ou prendre en charge» pourrait éventuellement être plausible mais difficile à prouver.447 Le verbe remittere est aussi une interprétation à prendre en compte (vide infra). Si l’on estime que ces étiquettes pourraient avoir un rapport avec le travail des foulons ou des offectores, c’est-à-dire avec le nettoyage ou la remise à neuf des vêtements, interpréter l’abréviation R comme le verbe reficere ne serait pas exclu.448 Il n’est pas impossible non plus que l’abréviation R se réfère au verbe recurare ou au participe recuratus, vu que le terme vestimenta recurata désigne des vêtements usagés que les foulons blanchissaient.449 Le verbe remundare, signifiant nettoyer, rendre propre, pourrait aussi être une interprétation acceptable.450 Il existe plusieurs termes commençant par un R qui ont un rapport avec la production textile et qui pourraient éventuellement correspondre à cette abréviation. Ainsi, l’adjectif rallus, dont le sens premier est « à trame claire, à poils ras », est en principe associé aux vêtements comme dans le syntagme tunica ralla signifiant tunique légère. Il faut noter que ce terme est aussi attesté sur les étiquettes de Siscia sans être abrégé (vide infra). 443 01. 35, 01.38, 01.45, 01.49-01.51, 01.59, 01.62, 01.68, 02.17, 02.18, 02.20, 02.21, 03.05, 03.14, 03.18, 04.08, 04.16, 04.17, 08.26, 08.30-08.32, 09.17, 10.06, 10.09, 11.08, 11.16, 11.17, 11.23, 11.24, groupes 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22.05, 22.07, 22.15-22.30, 22.33, 22.34, 22.36, 23.07, 23.08, 23.14, 23.15, 23.17, 23.20, 23.23, 23.24, 23.26, 23.27, 23.33, 23.39-23.47, 23.49, 23.50, 23.53, 23.54, 23.56-23.65, 23.75, 23.84, 23.85, 24.08, 24.15, 26.03-26.05, 26.09, 26.15, 26.16, 26.20, 26.23, 26.24, 26.26, 26.28, 26.30, 26.31, 26.48-26.69, 26.74, 26.76-26.102, 26.106, 26.108, 26.126, 26.129, 26.134, 26.137 444 Bowman&Thomas 2003: 36-37, No. 583-585; on trouve aussi l’abréviation rec( ) dans une des lettres, interprétée évidemment comme rec(epi), cf. Bowman&Thomas 1994: 161-162, No. 193. 445 OLD, 1589-1590, s.v. redeo 446 OLD, 1606-1607, s.v. relinquo 447 OLD, 1581-1582, s.v. recipio; Radman-Livaja 2007: 155 448 OLD, 1595, s.v. reficio 449 OLD, 1587, s.v. recuro; Il faut néanmoins remarquer qu’un autre adjectif se rapportant aux vêtements commence aussi par la lettre R. En effet, vestimenta rudia sont des tissus qui sortent juste de l’atelier de tissage mais cette interprétation me semble moins vraisemblable dans le cas présent, cf. CIL II 5181; De Ruyt 2001: 189 450 OLD, 1614, s.v. remundo 100 Les termes rica et ricinium ne sont pas nécessairement exclus non plus mais il faut admettre qu’il est peu probable que ces pièces d’étoffe servant à recouvrir la tête et les épaules aient été si populaires.451 L’abréviation R est souvent suivie de chiffres ce qui m’incite à penser que c’est tout simplement l’abréviation du mot ratio.452 C’est une interprétation vraisemblable dans les cas où le R n’est suivi que de chiffres mais il n’est pas certain que l’on puisse admettre cette solution dans les cas plus complexes ou l’abréviation R est combinée avec d’autres abréviations, notamment celles commençant par C, F, M et P. En fin de compte, je serais plutôt enclin à considérer qu’il n’y a peut-être pas une seule interprétation possible de l’abréviation R. Selon les cas et les différentes combinaisons d’abréviations, il n’est pas exclu que l’abréviation R puisse désigner des mots différents. RALVM • rallus Cet adjectif est en principe toujours associé aux produits textiles, désignant des étoffes à trame claire et légers ou des vêtements à poil ras.453 Il semblerait que ce terme soit présent sur au moins une étiquette (01.77) mais quelques cas plus douteux sont aussi envisageables (01.23, 01.60, 01.79, 23.47). RIIM ? • rem(ittere) • rem(undare) L’abréviation RIIM apparaît à plusieurs occasions sur les étiquettes de Siscia.454 On pourrait l’interpréter comme l’abréviation R suivie du chiffre deux précédant l’abréviation M ou comme r( ) (ha)em(atinus, a, um), en admettant que le sens exact de l’abréviation R nous échappe mais il n’est pas exclu qu’il s’agit d’un seul mot abrégé. Il faut noter qu’une inscription de Pompéi, un 451 OLD, 1653, s.v. rica, ricinium OLD, 1575-1576, s.v. ratio 453 OLD, 1572, s.v. rallus; Roche-Berrnard 1993: 118 454 20.18-20.34, 21.62-21.77, 22.25, 22.26, 23.43, 23.44, 26.83, 452 101 graffite partiellement effacé sur le mur d’une foulerie, contient l’abréviation REM, interprétée par G. Fiorelli ad mea rem(iserunt ?).455 Le verbe remittere est une solution acceptable456 mais un verbe comme remundare vient aussi à l’esprit (vide supra). Néanmoins, il n’est pas certain qu’il ait été utilisé dans le contexte du lavage des vêtements et des étoffes. RV ? • ru(tilus) Il faut souligner que l’abréviation RV n’est peut-être que l’abréviation R suivie du chiffre cinq457 mais il n’est pas forcement exclu que ce soit l’abréviation d’un adjectif de couleur comme ru(tilus), une hypothèse avancée jadis par A. Mócsy à propos de l’abréviation R sur les étiquettes de Siscia.458 S • s(emis) • s(agum) • s(tragulum) • s(ulfur)ou s(ulfureus) • s(anguineus) L’abréviation S peut être interprétée de différentes manières. Quand elle apparaît dans des prix ou des mentions de poids, il est bien évidemment certainement question du terme S(emis), la moitié d’une unité.459 Toutefois, quand cette abréviation apparait dans un contexte différent, il s’agit plus vraisemblablement d’un produit, en l’occurrence d’un vêtement comme le sagum, voire le stragulum.460 D’autres interprétations, selon les cas, sont aussi admissibles. Ainsi, le mot sulfur, attesté sur d’autres étiquettes, vient aussi à l’esprit et l’abréviation S( ) L( ) pourrait 455 CIL IV, 816; Fiorelli 1875: 285-286; Moeller 1976: 34 OLD, 1611, s.v. remitto 457 01.62, 11.17, 17.22, 18.12, 19.90-19.94, 20.40-20.43, 21.92-21.95, 22.27, 22.28, 23.24, 23.26, 23.45, 23.46, 26.30, 26.85, 26.86 458 OLD, 1672, s.v. rutilus; André 1949: 85-88; Mócsy 1956: 102 459 C’est la cas de la grande majorité des occurrences sur les étiquettes de Siscia; OLD, 1732, s.v. semis 460 01.59, 17.32, 19.107, 22.23, 22.26, 22.34, 23.08, 23.26, 23.41, 23.66-23.79, 26.70, 26.97, 26.145 456 102 impliquer un terme de couleur comme par exemple s(anguinea) l(ana).461 Il est néanmoins difficile d’être certain de l’interprétation quand l’abréviation se limite à la lettre initiale du mot. SAR, SARCVM ? • sar(cina) • sar(cire) Cette abréviation462 pourrait désigner le mot sarcina, un mot qui désigne d’habitude les bagages ou des paquets, mais dans ce contexte, il pourrait tout simplement désigner des sacs contenant la marchandise. Ce terme apparaît d’ailleurs non abrégé sur les étiquettes d’Usk.463 Le mot se retrouve aussi sur la tablette 596 de Vindolanda et il est interprété de la même manière par Bowman et Thomas.464 Néanmoins, cette abréviation pourrait avoir aussi un rapport avec le verbe sarcire, signifiant raccommoder, ravauder, rapiécer, réparer465 et cette interprétation semble d’ailleurs assez vraisemblable dans le cas présent, d’autant plus qu’une étiquette porte l’inscription Satulus sarcivi(t) (01.67). Le terme sarcum (05.11, 05.12) pose des difficultés. Si l’on estime qu’il y a un rapport avec le verbe sarcire, on pourrait songer à un participe: les participes présent et futur sont de toute façon hors de question mais reste le participe passé sartus, a, um, attesté aussi sous la forme sarctus.466 Le terme sarcum pourrait-il être une variante vulgaire de ce participe? Dans un cas, le mot sarcum suit un nom personnel au génitif, Titi, et précède une autre abréviation, PIPERI tandis que dans l’autre cas ce terme précède l’abréviation CAND. Ces mots pourraient éventuellement se rapporter à un vêtement raccommodé de couleur grisâtre, peut-être un sagum, ayant appartenu à un certain Titus ainsi qu’à un vêtement de couleur blanche. Une autre possibilité serait que sarcum ne soit pas un mot mais tout simplement l’abréviation SAR suivie de la préposition cum. Si c’est le cas, l’inscription pourrait peut-être être interprétée somme sar(cire) cum piperi(nare) et sar(cire) cum cand(idare), c’est-à-dire un service incluant le raccommodage et la teinture d’un 461 23.68; OLD, 1688, s.v. sanguineus; André 1949: 113 01.65, 05.01-05.12 463 RIB 2410. 13-22; Wright&Hassal&Tomlin 1975: 291-293; Wright&Hassal1982: 51 464 OLD, 1691, s.v. sarcina; Bowman&Thomas 2003: 55, 57, 596.14 465 OLD, 1691, s.v. sarcio, ire; Römer-Martijnse 1991: 113; Adams 1995: 122 466 OLD, 1692, s.v. sartus (sarctus) 462 103 vêtement mais on pourrait se poser la question de savoir pourquoi le scripteur n’a-t-il pas employé un syntagme comme sar(cire) et piperi(nare) / cand(idare). SVCTOR • sutor La réduction du groupe ct en t est occasionnellement attestée dans la langue latine467 mais il semblerait que nous soyons en présence d’un cas inverse dans cette inscription (01.74). Aussi inhabituel que cela puisse paraître, il est vraisemblable que le mot en question soit sutor. L’homme mentionné sur cette étiquette, Sencio, était peut-être un cordonnier468 mais il faut noter que ce terme apparaît à plusieurs reprises sur les étiquettes de Magdalensberg où il désigne très probablement un tailleur chargé de raccommoder les vêtements.469 Le même mot apparaît aussi sur une étiquette d’Usk mais il est impossible de déterminer avec certitude s’il s’agit d’un cordonnier ou d’un tailleur.470 Il faut noter un détail significatif dans le cas de cette étiquette de Siscia: l’autre face porte l’indication tes(s)er(am) p(e)rd(i)di(t ?). Si cette phrase se rapporte à Sencio, on aurait peut-être un cas similaire à la situation à Magdalensberg. Sencio aurait pu être chargé de raccommoder des vêtements mais ayant perdu l’étiquette, il ne se rappelait plus le nom du propriétaire. En attendant que celui-ci vienne réclamer son bien, Sencio aurait pu mettre la marchandise de côté avec cette étiquette provisoire. Il faut néanmoins mentionner que les deux inscriptions ne semblent pas avoir été écrites de la même main bien qu’elles semblent être contemporaines par la gravure. SVL, SVLFVR • sul(fur) • sul(fureus) Le soufre est aussi mentionné sur une étiquette de Kalsdorf471 et vu le contexte ce n’est pas vraiment surprenant. En effet la fumigation au soufre était une des opérations de foulage: le 467 Väänänen 1959: 63-64 OLD, 1893, s.v. sutor; Petrikovits 1981: 115-116; Petrikovits 1981, Spätantike: 304; Frézouls 1991: 43, 57 469 Egger 1967: 206 470 RIB 2410. 13; Wright&Hassal&Tomlin 1975: 291-292; Wright&Hassal1982: 51-52 471 Römer-Martijnse 1990: 216 468 104 soufrage consistait à étendre les étoffes sur un support hémisphérique sous lequel se trouvait un récipient contenant du soufre brûlant. Le but de l’opération était d’obtenir une couleur blanche plus pure ou d’atténuer des couleurs trop vives.472 Dans le cas des étiquettes,473 il est peut-être plus vraisemblable que le terme en question ait été le syntagme sulfure suffire, indiquant l’action devant être accomplie.474 L’adjectif sulfureus, désignant une nuance jaune pâle, n’est toutefois pas exclu non plus.475 TESSERA On peut supposer que le mot tessera servait à désigner ces étiquettes de plomb.476 Ce terme apparaît d’ailleurs à quelques occasions quand l’auteur de l’inscription avoue avoir perdu la tessère et de ce fait ne semble plus connaître le coût de la transaction ou de l’opération ainsi que le nom du client ou du commanditaire.477 VET • vet(eranus) Cette abréviation n’apparaît qu’une seule fois sur les étiquettes de Siscia (23.46), et dans ce cas précis elle est associée à un nom personnel au génitif, Sulpici(i). Il n’est peut-être pas impossible que le surnom de cet homme ait été Veteranus - un nom rare mais tout de même attesté (vide infra) - mais je serais plus enclin à interpréter cette abréviation de manière habituelle, comme veteranus,478 vraisemblablement une indication distinctive servant à le différencier des autres clients homonymes. 472 Plinius, Naturalis Historia, 35. 175, 197-198; Blümner 1912: 180, 187; Forbes 1956: 84-85, 94; Wipszycka 1965: 130; Römer-Martijnse 1990: 241; Roche-Bernard 1993: 122 473 01.70, 11.18, 19.68 474 OLD, 1861, s.v. suffio, 1864, s.v. sulpur, sulphur (sulfur) 475 OLD, 1864, s.v. sulpureus, sulphureus; André 1949: 158-159 476 OLD, 1930-1931, s.v. tessera 477 01.72-01.74 478 OLD 2050, s.v. veteranus; Neumann 1962: 1597-1609 105 2. Les prix L’indication du prix dans les inscriptions est un argument majeur pour considérer ces plaquettes de plomb comme des étiquettes commerciales. Ces prix exprimant la valeur de la marchandise ou le coût de l’opération étaient sans aucun doute une des informations essentielles apparaissant dans les inscriptions puisqu’on retrouve l’indication du prix sur la grande majorité des étiquettes. En effet, 81% des inscriptions indiquent le prix et seulement dans 13% des cas aucun prix n’est indiqué. Les 6% qui restent concernent principalement trois catégories d’étiquettes: surtout celles dont les inscriptions sont tellement raturées et illisibles qu’il est impossible de se prononcer avec certitude sur l’existence ou l’absence d’un prix dans le texte, quelques inscriptions où il n’est pas aisé de déterminer si un X représente le chiffre 10 ou le signe abréviatif du denier ainsi que les étiquettes fragmentaires, dont les inscriptions auraient vraisemblablement pu contenir une indication de prix. 67% aucun prix 13% 14% prix hypothétique prix présent mais incertain prix présent 6% Il faut préciser que cette statistique est basée sur les inscriptions les plus récentes apparaissant sur les étiquettes. Vu qu’un grand nombre d’étiquettes contient, outre la dernière inscription, les traces plus ou moins lisibles des inscriptions antérieures, les anciennes indications de prix sont 106 aussi parfois lisibles. Les prix indiqués dans les inscriptions antérieures seront aussi traités plus en détail par la suite mais en ce qui concerne ces données statistiques générales sur les prix, il suffira de mentionner leur nombre dans les différentes catégories. Les indications de prix sur les étiquettes se décomposent donc selon les catégories suivantes: • les inscriptions ne comportant aucun prix – 149 cas (un ou plusieurs prix néanmoins présents dans l'inscription antérieure – 18 ou éventuellement 19) • les inscriptions où le prix reste hypothétique – 62 cas (dans 9 cas le prix dépend de la lecture du X, une de ces étiquettes contient un prix dans les traces de l'inscription antérieure) • bien que des incertitudes subsistent dans la lecture, la présence du prix dans l'inscription ne pose pas de problème – 153 cas • le prix est présent dans l'inscription et ne pose pas de problème de lecture – 757 cas • l'inscription contient deux prix – 2 cas (2 et 6 deniers, 7 et 10 deniers) Tous les prix, peut-être à de rares exceptions, sont exprimés en deniers ou en fractions de deniers. En effet, tous les prix commencent par Ӿ, signe abréviatif du denier479 et il semblerait donc bien que le denier était l’unité de compte dans ce type de commerce à Siscia. Les seules exceptions éventuelles semblent être les inscriptions sur l’étiquette 23.23, dans laquelle une abréviation assez courante, R III, est suivie par une abréviation qui n’apparaît sur aucune autre étiquette, AS N V et sur l’étiquette 01.77, où un nom personnel, Flavius Albanus, est apparemment suivi par l’abréviation A N VIII. On pourrait essayer de les interpréter comme as(ses) n(ummos) quinque et a(sses) n(ummos) octo. Si cette lecture est correcte, nous aurions un prix de 5 as et un autre de 8 as qui n’auraient pas été exprimés comme une fraction du denier comme c’est le cas sur les autres étiquettes.480 Le signe abréviatif du denier est suivi par des chiffres et des signes numériques représentant des fractions. Les chiffres entiers ne posent aucun problème d’interprétation mais les fractions sont parfois moins évidentes. Le signe numérique le plus couramment attesté est le S. C’est bien 479 Volusii Maeciani distributio, 45-62; Hultsch 1866: XXIX, 18-19, 66-68; Hultsch 1882: 286; Richardson 2004: 47 Il faut noter que l'inscription de l'étiquette 12302 contient l'abréviation P R I A N V CIIR ainsi qu'un prix d'un demi-denier. AN V serait-il un prix qui se rapporterait à l'abréviation P R I - a(sses) n(ummos) quinque - tandis que le prix d'un demi-denier se rapporterait à l'abréviation CIIR (vraisemblablement l'adjectif caeruleus)? C'est loin d'être certain car PRIANV pourrait éventuellement être un nom personnel. 480 107 évidemment le S(emis). Vu le contexte, ce sigle désigne très vraisemblablement une fraction du denier, c’est-à-dire la moitié d’un denier (l’équivalent de 8 as ou de 2 sesterces) et non la petite pièce de monnaie en cuivre (½ d’un as) dont la valeur semble bien trop faible pour ce genre de commerce.481 Une autre fraction très courante dans les indications de prix sur les étiquettes de Siscia semble être le quadrans. Les prix comprennent couramment un signe composé de trois tirets horizontaux superposés, avec celui du milieu généralement placé un peu plus à droite (=− ). C'est un signe numérique courant représentant ¼ (quadrans)482 et tout comme dans le cas du S(emis), c'est vraisemblablement une fraction du denier (donc 1 sesterce ou 4 as) et non une pièce de monnaie (¼ d'un as). Ainsi, S =− représenterait ¾ du denier. Par exemple, une abréviation comme Ӿ S =− se traduirait par denarii semissem quadrantem, l'équivalent de 3 sesterces (ou 12 as), Ӿ I =− par denarium unum quadrantem ou 1 denier et un sesterce, Ӿ II S =− équivaudrait à 2 deniers et 3 sesterces (denarios duos semissem quadrantem), et ainsi de suite.483 Les choses se compliquent avec les fractions inférieures mais une source ancienne assez peu citée bien qu’éditée au 19ème siècle, Distributio item vocabula ac notae partium in rebus quae constant pondere numero mensura, un texte écrit par le juriste et homme politique L. Volusius Maecianus vers le milieu du 2ème siècle,484 pourrait nous offrir quelques explications quant aux signes numériques employés pour les divisionnaires du denier. Un signe que l’on retrouve très souvent dans les prix, pratiquement toujours en dernière place, est un L stylisé coupé par une barre au milieu, un signe qui rappelle le signe actuel de la livre sterling, le £. Ce signe numérique n’est pas inconnu dans les inscriptions romaines et il est interprété, selon les cas, comme le signe du sesterce485 ou comme celui de la semuncia (dans ce cas il n’est pas systématiquement coupé par une barre au milieu).486 Malheureusement, aucune 481 Volusii Maeciani distributio, 1, 55; Hultsch 1866: XXVI, 19, 62, 68-70; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33; RIC I, 1984, 23; Richardson 2004: 21; Depeyrot 2006: 32-34 482 Volusii Maeciani distributio, 3, 51; Hultsch 1866: XXVII, 62, 67; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33; Roman Imperial Coins I, 1984, 3; Richardson 2004: 21; Depeyrot 2006: 32-34 483 La valeur était probablement exprimée à l’accusatif, cf. Adams 1995: 116 ; Bowman&Thomas 2003 : 15-16, cf. les tablettes correspondantes 484 L. Volusii Maeciani assis distributio et Balbi Mensoris de asse libellus, emendavit Eduardus Böcking, Bonnae, 1831; Th. Mommsen, Volusii Maeciani Distributio partium, Abhandlungen der Philologisch-Historischen Klasse der König. Sächsischen Gesellschaft der Wissenschaften, 3, 1853 (1857), 279-295; l’édition de Hultsch est basée sur celle de Mommsen, cf. Hultsch 1866: 17-22, 61-71; Mommsen 1887: 596-614; Cuomo 2007: 206-228 485 Cagnat 1914: 34; pour un bon exemple cf. Darmon 1964: 6, 8 486 Hultsch 1866: XXVII-XXVIII, 128 (Tabula codicis Bernensis, 14), 130 (Tabula codicis Gudiani, 22); Cagnat 1914: 33 108 de ces deux valeurs ne semble correspondre à ce signe sur les étiquettes de Siscia. A. Mócsy l’avait déjà aperçu sur certaines des étiquettes de Siscia conservées dans le Musée national de Budapest et sans entrer dans les détails, il l’a tout simplement interprété comme le signe du sesterce.487 Et pourtant, ces prix contiennent aussi le signe du denier. Si le sesterce était l’unité de compte, pourquoi mentionner le denier et vice versa? Voulait-on préciser que l’on pouvait payer la facture aussi bien en deniers qu’en sesterces? Comme information, cela aurait été aussi inutile que ridicule puisque quasiment chaque habitant de l’Empire romain connaissait le système monétaire en vigueur et était parfaitement conscient de la valeur des différentes monnaies. D’ailleurs de nombreux prix comportant le signe £ ont une valeur inférieure à un denier, exigeant de toute façon un payement en divisionnaires du denier. Le signe £ indiquerait-il une valeur de poids, la semi-once (semuncia), 1/24 d’une livre ou à peu près 13,5 g ? C’est bien dans ce sens que ce signe est employé dans certains graffiti du Palatin mais il y apparaît toujours dans des inscriptions qui se rapportent clairement à des poids et non à des prix.488 Considérant le contexte des étiquettes de Siscia et le fait qu’un grand nombre d’entre elles est vraisemblablement lié au travail des teinturiers, cette valeur pourrait-elle indiquer le prix à payer pour une demi-once de produit colorant? Cette hypothèse est invraisemblable à plusieurs titres. En effet, si la valeur des colorants était calculée à la demi-once, nous aurions des prix exorbitants quand on sait que la teinture par ébullition peut demander des dizaines de kilogrammes de matière tinctoriale ou, selon les recettes, jusqu’à 3kg de matière végétale tinctoriale pour teindre 1 kg de laine.489 Les valeurs qui apparaissent sur les étiquettes sont généralement comprises entre 1 et 3 deniers mais des prix plus élevés ne sont pas rares non plus, S’il fallait multiplier ces sommes par semi-once de produit colorant, teindre un simple sayon ou une tunique pourrait coûter des centaines de deniers. Nous n’avons aucune raison de supposer que les teinturiers de Siscia œuvraient avec des matières tinctoriales très coûteuses et la teinture au murex, la plus chère, est certainement exclue. D’ailleurs, bien que des prix faramineux soient attestés dans les sources, le prix de la pourpre au cours des deux premiers siècles apr. J.-C., la période qui nous concerne plus particulièrement, semble n’avoir qu’exceptionnellement dépassé les 30 deniers pour une livre et cela uniquement pour des produits de très haute qualité.490 487 Mócsy 1956: 102, cat. 3, 7, 14 Väänänen 1970: 95, 193, cat. 183, 245, cat. 306, 246, cat. 307 489 Forbes 1956: 136; Roche-Bernard 1993: 113; Uscatescu 1994: 109-110 490 Mrozek 1980: 236-237 488 109 De toute façon, quand les poids sont indiqués sur les étiquettes de Siscia, ils sont toujours exprimés en livres - p(ondo), parfois non abrégé – et la seule fraction qui semble apparaître occasionnellement dans les valeurs de poids est le s(emis). Le signe £ sur les étiquettes de Siscia est donc vraisemblablement une fraction du denier mais on ne peut être certain de sa valeur exacte. Vu que c’est une fraction qui est toujours placée derrière les signes S(emis) et =−, ce serait donc une fraction inférieure à ¼ du denier. Il ne faut pas oublier que ces prix expriment des valeurs concrètes et surtout payables en espèces car à quoi bon indiquer des fractions qui ne correspondraient pas à des pièces de monnaie. Si ¼ du denier correspond à un sesterce, à quelles pièces de monnaie pouvait correspondre le signe £? En fait, le choix est plutôt limité: un dupondius ou un as. Certes, il y avait aussi les divisionnaires de l’as, les petites pièces de cuivre, le semis et le quadrans, mais je doute que des pièces d’une aussi faible valeur aient été utilisées pour ce type de commerce. Le £ pourrait-il être interprété comme le dupondius? Il ne serait pas illogique qu’un dupondius apparaisse dans un prix après le sesterce mais ce n’est pas vraiment un argument. La sescuncia, ou 1/8 d’un as (dans le sens un entier de n’importe quel genre) est souvent représentée comme un L stylisé ou la lettre grecque S avec un tiret à droite (parfois aussi à gauche).491 Si ce tiret devient une barre au milieu du L, on obtient £ et avec une valeur de 1/8, cela correspond effectivement à un dupondius. D’ailleurs, Mommsen utilise justement le signe £ dans son édition du texte de Volusius Maecianus pour représenter la sescuncia. Selon Volusius Maecianus, dupundium hac nota scribas ac voces: sescuncia Ӿ S- (ou Ӿ £), nam sedecim sescunciae dupundium efficiunt (Volusii Maeciani distributio,49). Il semblerait donc bien que le signe £ sur les étiquettes de Siscia représente un dupondius. Les propos de Volusius Maecianus sont un argument de taille en faveur de cette hypothèse mais fautil nécessairement exclure la possibilité que le signe £ puisse représenter un as? Si l’on songe qu’avec la réforme de 91 av. J.-C. (ou 89 av. J.-C.), plus précisément la Lex Papiria, le poids de l’as (la pièce de monnaie) a été réduit à une demi-once,492 on peut se demander si le signe de la semuncia n’aurait pas pu servir pour désigner cette pièce de monnaie, ne serait-ce que pour un temps? Il faut néanmoins admettre que beaucoup de temps s’est écoulé entre 91 av. J.-C. et l’établissement de l’industrie textile à Siscia, même si l’on estime que les premières fullonicae et 491 492 Hultsch 1866: XXVII; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33; Maher&Makowski 2001: 390, 397 Crawford 1974: 75-78, 596, 610-611; Melville Jones 1990: 159-160, 284; Richardson 2004: 46; Depeyrot 2006: 23 110 tinctoriae étaient actives dans la ville dès l’époque augustéenne, ce qui est d’ailleurs assez vraisemblable. Il me semble certain que le signe £ sur les étiquettes de Siscia désigne une fraction du denier qui correspondrait soit à un dupondius soit à un as, même si la première hypothèse me paraît plus vraisemblable. Quelques autres fractions semblent apparaître sur les étiquettes mais elles sont beaucoup plus rares et, du moins pour certaines, douteuses. Le signe = est attesté sur 3 étiquettes (12.12, 12.39, 23.63). Ce signe désigne habituellement un sextans493 mais, dans ce contexte, on voit difficilement à quoi correspondrait 1/6 d’un denier. Toutefois ce même signe apparaît dans un prix sur une tablette de Vindolanda où il semble désigner un octans, c'est-à-dire 2 as. Il est intéressant de remarquer que les prix sur les tablettes de Vindolanda emploient des symboles différents de ceux employés à Siscia pour le quadrans et l’as.494 On peut supposer, à défaut d’autres analogies, que le signe = est aussi un octans sur les étiquettes de Siscia. Ce signe correspondrait donc à un dupondius (ou deux as)495 mais cela signifie-t-il pour autant que le £ pourrait représenter un as? Je serais plus enclin à croire que c’est tout simplement un système de notation parallèle mais beaucoup moins couramment utilisé sur les étiquettes de Siscia. Il n’est pas impossible qu’un autre signe pour le dupondius ait été utilisé sur l’étiquette 18.16, ressemblant plus ou moins à un Z,496 un signe désignant habituellement un sextans.497 Un signe ressemblant à > est présent dans un prix assez bas sur l’étiquette 07.08. Vu que ce signe se trouve en dernière place, après le £, ce pourrait être un as, voire même un divisionnaire de l’as, peut-être un semis ou un quadrans. Toutefois, selon l’ouvrage de Volusius Maecianus, il me semblerait que le signe Ӿ £ > puisse désigner un as.498 Un autre exemple de notation alternative pourrait être un prix comme Ӿ S == £ (01.01), désignant peut-être 14 as (3 sesterces et un dupondius).499 Un autre prix, Ӿ V S -, reste 493 Volusii Maeciani distributio, 4; Hultsch 1866: XXVII, 62; Hultsch 1882: 148; Cagnat 1914: 33 Bowman&Thomas 1994: 54-55, 131-134, cat. 182; Bowman&Thomas 2003: 15, 54 495 cf. Hultsch 1866: XXX , 121 (Ex Isidori etymologiarum libris, De signis ponderum, XXVI, 4) 496 cf. Hultsch 1866: XXX , 133 (Tabula codicis Mutinensis alterius, 4) 497 Hultsch 1866: XX, XXVII, 127 (Tabula codicis Bernensis), 130 (Tabula codicis Gudiani), 131 (Tabula codicis Mutinensis prioris) 498 Infra quam divisionem sequitur alia quaedam subdivisio, notas aeque et propria vocabula habens. Quare si ad denarium rationem conficias, assem hac nota scribas ac voces: semuncia sicilicus Ӿ Σ Ͻ; semunciae enim sedecim et sicilici sedecim assem efficiunt. Volusii Maeciani distributio, 48; Hultsch 1866: 67 499 Quattuordeciaere hac nota scribas ac voces: dextans semuncia Ӿ S == Σ; dextantes semunciaeque sedecim aeque quattuordeciaere efficiunt. Volusii Maeciani distributio, 61; Hultsch 1866: 68 494 111 difficilement explicable car le signe du semis n’est suivi que par une seule libella. Ce prix indiquerait-il une valeur de 5 deniers et 9 as? Malgré quelques exceptions ou aberrations, il semblerait que nous soyons en présence d’un système de notation de prix unifié et que la plus petite pièce de monnaie utilisée dans ce type de commerce fut habituellement le dupondius et bien plus rarement l’as. Symbole Valeur Nombre Ӿ£ 1 dupondius ? 2 Ӿ =− 1 sesterce 18 Ӿ =− £ 1 sesterce et 1 dupondius ? 23 Ӿ =− £ > 1 sesterce et 1 as ? 1 ӾS 2 sesterces 72 ӾS£ 2 sesterces et 1 dupondius ? 24 Ӿ S =− 3 sesterces 65 Ӿ S =− £ 3 sesterces et 1 dupondius ? 18 Ӿ S == £ 14 as ? 1 ӾI 1 denier 83 ӾI£ 1 denier et 1 dupondius? 15 ӾIz 1 denier et 1 dupondius ? 1 Ӿ I =− 1 denier et 1 sesterce 32 Ӿ I =− £ 1 denier, 1 sesterce et 1 4 dupondius ? ӾIS 1 denier et 2 sesterces 58 ӾIS£ 1 denier, 2 sesterces et 1 5 dupondius ? ӾIS= 1 denier, 2 sesterces et 1 1 dupondius ? Ӿ I S =− 1 denier et 3 sesterces 33 Ӿ I S =− £ 1 denier, 3 sesterces et 1 3 dupondius ? Ӿ II 2 deniers 61 112 Ӿ II £ 2 deniers et 1 dupondius? 2 Ӿ II = 2 deniers et 1 dupondius ? 1 Ӿ II =− 2 deniers et 1 sesterce 19 Ӿ II =− £ 2 deniers, 1 sesterce et 1 2 dupondius ? Ӿ II S 2 deniers et 2 sesterces 27 Ӿ II S £ 2 deniers, 2 sesterces et 1 5 dupondius ? Ӿ II S =− 2 deniers et 3 sesterces 12 Ӿ III 3 deniers 31 Ӿ III = 3 deniers et 1 dupondius ? 1 Ӿ III =− 3 deniers et 1 sesterce 4 Ӿ III S 3 deniers et 2 sesterces 13 Ӿ III S =− 3 deniers et 3 sesterces 4 Ӿ III S =− £ 3 deniers, 3 sesterces et 1 1 dupondius ? Ӿ IIII 4 deniers 21 Ӿ IIII =− 4 deniers et 1 sesterce 2 Ӿ IIII S 4 deniers et 2 sesterces 9 Ӿ IIII S =− 4 deniers et 3 sesterces 2 ӾV 5 deniers 11 Ӿ V =− 5 deniers et 1 sesterce 1 ӾVS 5 deniers et 2 sesterces 1 ӾVS- 5 deniers, 2 sesterces et 1 as ? 1 Ӿ VI 6 deniers 15 Ӿ VI =− 6 deniers et 1 sesterce 1 Ӿ VI S 6 deniers et 2 sesterces 7 Ӿ VII 7 deniers 9 Ӿ VII S 7 deniers et 2 sesterces 4 Ӿ VII S =− 7 deniers et 3 sesterces 1 113 Ӿ VIII 8 deniers 11 Ӿ VIII S 8 deniers et 2 sesterces 1 Ӿ IX 9 deniers 2 Ӿ IX S 9 deniers et 2 sesterces 1 ӾX 10 deniers 4 ӾXS 10 deniers et 2 sesterces 2 Ӿ XI 11 deniers 3 Ӿ XI S 11 deniers et 2 sesterces 1 Ӿ XII 12 deniers 3 Ӿ XIII 13 deniers 3 Ӿ XVI 16 deniers 1 364 400 350 300 250 224 200 150 100 88 prix 83 50 0 prix inférieur à 1 prix comp ris denier entre 1 et 3 deniers prix compris entre 3 et 5 deniers 5 deniers et plu s 114 prix compris entre 4 et 7 deniers 9% prix compris entre 7 et 16 deniers 6% prix inférieur à 1 denier 30% prix compris entre 3 et 4 deniers 7% prix compris entre 2 e t 3 deniers 17% prix compr is entre 1 et 2 deniers 31% Comme on peut le constater, 78% des prix attestés sur les étiquettes500 sont inférieurs à 3 deniers et à peine 6% sont d’une valeur égale ou supérieure à 7 deniers. De nombreuses inscriptions contiennent des prix dont la lecture est incertaine et de ce fait elles n’ont pas été prises en compte pour ces statistiques. Néanmoins, même si leur lecture est loin d’être assurée, on doit remarquer que les prix qui semblent être indiqués dans ces inscriptions correspondent assez bien à ceux des inscriptions dont la lecture ne pose pas de difficultés. Il est vrai que dans beaucoup de cas on ne distingue avec certitude que le signe du denier mais les autres prix pourraient se présenter de la manière suivante501: Symbole Valeur Nombre Ӿ£ 1 dupondius ? 2 Ӿ =− 1 sesterce 4 Ӿ =− £ 1 sesterce et 1 dupondius ? 6 500 Les prix indiqués dans les inscriptions antérieures encore lisibles ne sont pas inclus dans cette statistique. Dans certains cas plusieurs prix semblent être indiqués mais il est impossible de discerner lesquels pourraient être antérieurs. 501 115 ӾS 2 sesterces 20 ӾS£ 2 sesterces et 1 dupondius ? 4 Ӿ S =− 3 sesterces 14 Ӿ S =− £ 3 sesterces et 1 dupondius ? 1 ӾI 1 denier 14 ӾI£ 1 denier et 1 dupondius? 1 ӾIS 1 denier et 2 sesterces 7 ӾIS£ 1 denier, 2 sesterces et 1 2 dupondius ? Ӿ I S =− 1 denier et 3 sesterces 3 Ӿ II 2 deniers 7 Ӿ II =− 2 deniers et 1 sesterce 4 Ӿ II S 2 deniers et 2 sesterces 2 Ӿ II S =− 2 deniers et 3 sesterces 1 Ӿ III 3 deniers 7 Ӿ III £ 3 deniers et 1 dupondius ? 2 Ӿ III =− 3 deniers et 1 sesterce 1 Ӿ III S 3 deniers et 2 sesterces 2 Ӿ III S =− 3 deniers et 3 sesterces 1 Ӿ IIII 4 deniers 4 Ӿ IIII S 4 deniers et 2 sesterces 1 ӾV 5 deniers 4 Ӿ V =− 5 deniers et 1 sesterce 1 ӾVS£ 5 deniers, 2 sesterces et 1 2 dupondius ? Ӿ VI 6 deniers 1 Ӿ VIII 8 deniers 1 ӾX 10 deniers 1 Ӿ XIII 13 deniers 1 116 La lecture de ces prix étant sujette au doute, il n’est bien évidemment guère possible de se servir de ces données pour une statistique sérieuse mais on peut tout de même remarquer que les prix inferieurs à 3 deniers semblent largement dominer. On trouve aussi parmi ces inscriptions incertaines une mention éventuelle d’un quinaire, une lettre V barré suivie du chiffre I (14.23) mais il est difficile d’en être certain. En ce qui concerne les inscriptions antérieures visibles sur les étiquettes, les prix encore lisibles sont statistiquement tout à fait comparables aux prix indiqués dans les inscriptions déjà analysées. On arrive à distinguer les prix des inscriptions antérieures sur au moins 52 étiquettes.502 Les prix faibles, inférieurs à 2 deniers, sont les plus courants, on trouve aussi un nombre non négligeable de prix compris entre 2 et 3 deniers mais on ne discerne que 7 prix d’un montant supérieur à 3 deniers. Il faut néanmoins remarquer qu’on trouve parmi ces derniers quelques sommes assez conséquentes (11 et 13 deniers). Symbole Valeur Nombre ӾS 2 sesterces 7 ӾS£ 2 sesterces et 1 dupondius ? 2 Ӿ S =− 3 sesterces 8 Ӿ S =− £ 3 sesterces et 1 dupondius ? 3 Ӿ S == 12 as ? 1 ӾI 1 denier 5 ӾI£ 1 denier et 1 dupondius? 2 Ӿ I =− £ 1 denier, 1 sesterce et 1 1 dupondius ? ӾIS 1 denier et 2 sesterces 3 ӾIS£ 1 denier, 2 sesterces et 1 1 dupondius ? Ӿ I S =− 1 denier et 3 sesterces 1 Ӿ I S =− £ 1 denier, 3 sesterces et 1 1 dupondius ? 502 Il faut noter que certaines étiquettes gardent les traces de plusieurs inscriptions antérieures et on trouve de ce fait parfois jusqu'à trois prix différents! 117 Ӿ II 2 deniers 6 Ӿ II =− 2 deniers et 1 sesterce 1 Ӿ II S 2 deniers et 2 sesterces 5 Ӿ II S =− 2 deniers et 3 sesterces 1 Ӿ III 3 deniers 3 Ӿ IV S 4 deniers et 2 sesterces 1 ӾV 5 deniers 1 Ӿ VI S 6 deniers et 2 sesterces 1 Ӿ VII 7 deniers 2 Ӿ XI 11 deniers 1 Ӿ XIII 13 deniers 1 Un prix de 8 as (c’est-à-dire 2 sesterces) est peut-être aussi indiqué dans l’inscription antérieure apparaissant sur l’étiquette 01.77, si on accepte l’interprétation a(sses) n(ummos) octo. Ces prix seront discutés plus en détail dans le chapitre suivant mais la conclusion générale serait que les prix couramment indiqués sur les étiquettes de Siscia sont loin d’être exorbitants. Ils ne dépassent qu’occasionnellement 3 deniers – en fait plus de 60% des prix sont même inférieurs à 2 deniers - et les prix les plus élevés, ceux supérieurs à 10 deniers, semblent vraiment avoir été exceptionnels et certainement pas typiques du commerce à l’usage duquel ces étiquettes étaient destinées. 118 3. Les marchandises, les services et leurs prix Bien que l’écriture des noms personnels apparaissant sur ces étiquettes soit souvent négligée et contienne de nombreuses fautes d’orthographe ou singularités paléographiques, la lecture des noms présente en principe nettement moins de difficultés que l’interprétation des abréviations désignant différentes marchandises ou services. Heureusement, les termes apparaissant sur les étiquettes ne sont pas toujours abrégés ce qui facilite l’interprétation de nombreuses abréviations. Même si la multitude d’abréviations différentes peut indiquer toutes sortes d’activités commerciales et industrielles, il fait peu de doute qu’une grande partie, sinon la majeure partie de ces plombs inscrits, avait un rapport avec le commerce de la laine et l’industrie textile. Des mots comme LANA, PAN(N)UM, TVNICA, SAGVM, P(A)ENVLA, PAL(L)A, PALLIOLUM, LODIX, BANATA et ABOLLA se retrouvent occasionnellement sans être abrégés et de ce fait l’interprétation des abréviations couramment attestés sur les étiquettes comme par exemple L, LA, LAN, PAN, T, SAG, PAENV, PAL, LO, LOD, LODI, BANA et AB ne pose pas vraiment de difficultés. Ces termes, abrégés ou non, n’apparaissent seuls que très rarement car ils sont généralement suivis par d’autres abréviations. Si ces premières abréviations désignent très vraisemblablement la laine, des étoffes ainsi que différents types de vêtements, l’interprétation des autres abréviations paraît moins aisée au premier coup d’œil mais en y réfléchissant un peu, il faut bien admettre que les possibilités ne peuvent pas être si nombreuses que cela. En ce qui concerne les vêtements et les étoffes, aussi bien les clients que les vendeurs doivent absolument connaître quelques informations essentielles: le type exact du produit et son prix, bien évidemment, mais aussi ses dimensions et sa couleur. C’est justement à ce dernier point que semble se rapporter la seconde série d’abréviations, d’autant plus que certains termes de couleur apparaissent occasionnellement sans être abrégés. On trouve notamment des adjectifs, désignant différentes nuances de la couleur rouge comme haematinus, ferrugineus et purpureus mais aussi d’autres abréviations qui semblent désigner des adjectifs de couleur comme caeruleus, caesius, callainus, candidus, coccineus, galbinus, gilvus, myrteolus, piperinus, pullus ainsi que des mots plus difficiles à interpréter mais qui se rapportent très probablement à la couleur des textiles comme corticeus, pavoninus ou pictus. Quand on observe les différentes séries d’abréviations, il paraît évident que les termes de couleur apparaissent sur un grand nombre d’étiquettes. Outre le 119 premier groupe qui contient les étiquettes dont les inscriptions ne sont pas abrégées ou ne le sont que très légèrement et le dernier groupe, le groupe 26, qui contient des inscriptions trop raturées pour être interprétées avec certitude, les adjectifs de couleur sont souvent présents dans quasiment tous les autres groupes (2-11, 13-14, 17, 19-23). Il faut noter que ce n’est pas nécessairement exclu non plus dans le cas des groupes 15 et 16 (tout dépend de l’interprétation de certaines abréviations composées d’une ou deux lettres) et ce n’est que dans les groupes 12, 18, 24 et 25 que les adjectifs de couleur sont certainement absents. Malgré le fait que la lecture de nombreuses inscriptions pose des difficultés d’interprétation et demeure incertaine, grâce à la mention des différents produits textiles et de tous ces termes de couleur sur un aussi grand nombre d’étiquettes, il ne fait pas de doute qu’ à Siscia elles étaient principalement employées dans le cadre de l’industrie et du commerce des produits textiles. D’ailleurs, on ne peut entièrement exclure la possibilité que les étiquettes des quatre groupes dont les inscriptions ne mentionnent pas clairement des produits textiles aient été utilisées dans le même domaine. En effet, les inscriptions des groupes 12 et 18, respectivement les lettres P et R suivies de chiffres, selon l’interprétation adoptée, pourraient aussi avoir un rapport avec l’industrie textile. La lettre P pourrait designer le terme (libra) p(ondo) et si ces inscriptions se référent effectivement à des poids, il pourrait s’agir du poids de la laine, voire des étoffes. Au cas où ce serait une mesure de longueur comme p(es), ce pourrait éventuellement être une unité de mesure pour les textiles. Ces deux interprétations sont plus vraisemblables car les chiffres qui suivent la lettre P sont souvent exprimés comme des fractions mais il n’est pas impossible que dans certains cas la lettre P puisse désigner des termes comme paenula ou pannum. Bien évidemment, si ce sont des indications de poids, il est parfaitement envisageable que ces étiquettes aient pu servir à marquer d’autres types de marchandise mais il faut noter que dans plusieurs cas les traces d’inscriptions antérieures encore visibles sur certaines d’entre elles se rapportent clairement aux inscriptions des autres séries d’étiquettes, dont l’emploi dans l’industrie textile fait peu ou pas de doute. L’abréviation R pose plus de difficultés d’interprétation (vide II. 1) mais même quand elle est uniquement suivie de chiffres il est parfaitement envisageable que ces inscriptions puissent se référer à l’industrie textile. Dans le cas des étiquettes du groupe 24 dont les inscriptions ne contiennent que des noms d’individus et parfois aussi des prix, il est bien évidemment difficile de définir leur usage exact. Celles dont les inscriptions ne mentionnent que des noms personnels n’avaient peut-être même 120 pas une vocation commerciale puisqu’elles auraient pu servir à étiqueter les bagages mais celles qui indiquent aussi des prix étaient certainement destinées à être employées dans le cadre d’une transaction. À défaut d’autres informations, il n’est pas possible de définir avec certitude le type de commerce en question mais il faut remarquer que les inscriptions antérieures encore présentes sur certaines des étiquettes de cette série sont certainement apparentées à celles employées dans le cadre du travail des ouvriers du textile. De ce fait, il semble plus que probable que ces étiquettes étaient employées dans le même contexte mais pas forcement pour les mêmes usages. Les étiquettes classées dans le groupe 25 portent des inscriptions qui ne contiennent que des chiffres ou des prix ainsi que des étiquettes anépigraphes, généralement avec des signes ou des sigles difficiles à interpréter. Dans leur cas aussi, deviner l’usage exact n’est pas aisé mais considérant la présence des prix, un usage commercial semble hors de doute et il n’est pas exclu qu’elles auraient pu être utilisées pour les besoins de l’industrie textile. Quoi qu’il en soit, il ne fait pas de doute que les étiquettes de Siscia conservées dans le Musée Archéologique de Zagreb étaient sinon exclusivement mais en tout cas en majeure partie employées dans le cadre d’échanges commerciaux et de services réalisés par les professionnels de l’industrie textile. Si leur emploi dans l’industrie textile semble certain, le rôle exact que jouaient ces étiquettes n’est pas évident. Elles étaient certainement destinées à être attachées à la marchandise, comme en témoignent les perforations mais, dans quel but? Comme on a déjà pu le constater précédemment, les chercheurs qui se sont penchés sur la question sont généralement restés assez vagues dans leurs conclusions, se contentant de remarquer qu’elles étaient employées dans le commerce des produits textiles, sans trop entrer dans les détails. Certains auteurs avaient néanmoins esquissé quelques hypothèses pouvant servir de point de départ pour développer des théories plus élaborées. Ainsi A. Mócsy estimait que les étiquettes de Siscia étaient utilisées pour étiqueter les ballots de laine que l’on transportait à Siscia pour y être traités et vendus.503 R. Egger dans son premier article consacré aux étiquettes de plomb trouvées en Rétie avait conclu pour sa part qu’elles étaient employées dans le cadre du commerce des vêtements ou plus précisément qu’elles étaient attachées aux vêtements envoyés par les commerçants en textile, vraisemblablement des grossistes, aux détaillants, voire même directement aux clients.504 Tous les individus mentionnés sur les étiquettes auraient été selon 503 504 Mócsy 1956: 103-104 Egger 1961-63: 186-196 121 Egger des fabricants et leurs clients éventuels auraient pu être des militaires.505 Dans son second article traitant des étiquettes de Magdalensberg, R. Egger avait plus longuement élaboré ses hypothèses. Il considérait que ces étiquettes avaient un rapport avec les ateliers de foulons et qu’elles indiquaient, entre autres, le salaire des tailleurs (excisor, sutor) qui raccommodaient les vêtements usagés après le passage chez le foulon ou cousaient des vêtements neufs à partir d’étoffes foulées.506 Toutefois, bien qu’il se soit efforcé de décrire le rapport qui pouvait exister entre les raccommodeurs et les foulons et qu’il ait continué à conjecturer à propos de la clientèle (les militaires sont encore considérés comme les clients les plus vraisemblables), il est resté flou sur le rôle exact des étiquettes dans ce genre de commerce.507 E. Weber suit plus ou moins l’opinion de R. Egger en estimant que l’inscription sur l’étiquette de Moosham mentionne une esclave qui devait fabriquer trois manteaux.508 E. Römer-Martijnse ne doute pas de l’emploi des étiquettes de Kalsdorf dans le cadre de l’industrie textile ou plus précisément dans le travail des foulons,509 notamment parce que le mot fullo apparaît sur plusieurs étiquettes mais elle ne se prononce pas non plus sur leur rôle exact. Selon G. Alföldy le rôle des individus mentionnés sur les étiquettes de Kalsdorf dépendrait de la déclinaison employée: les noms des fabricants seraient en principe au nominatif, les noms des propriétaires de la marchandise seraient au génitif et les noms des clients auxquels était destinée la marchandise seraient au datif.510 Dans son article sur les étiquettes de Forggensee, E. Römer-Martijnse avait conclu qu’elles étaient employées par des tailleurs, des foulons et des teinturiers mais elle s’est aussi occupée plus en détail du rôle des individus dont les noms apparaissent sur les étiquettes en concluant que ces gens devaient vraisemblablement être des clients plutôt que des professionnels du textile.511 C’est dans un article récent à propos étiquettes de Feltre que deux auteurs italiens, E. Buchi et A. Buonopane, proposent une hypothèse très intéressante sans toutefois la développer en détail: selon eux, on se servait de ces étiquettes pour récupérer les vêtements que les clients avaient 505 Egger 1961-63: 193-196 R. Egger ne doute pas que les individus dont les noms sont mentionnés sur ces étiquettes sont des patrons d’ateliers tandis que les tailleurs et les clients restent anonymes, Egger 1967: 197-202, 206-208 507 Egger 1967: 206-209 508 Weber 1968-1971: 229-234 509 Un avis partagé aussi par L. Schwinden, cf. Schwinden 1992: 470, 475 510 Alföldy 1993: 16 511 Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23 506 122 confiés aux foulons ou aux teinturiers.512 Ce bref résumé des différentes opinions et hypothèses à propos du rôle que pouvait jouer ces étiquettes dans l’industrie textile démontre bien l’incertitude présente dans l’esprit des chercheurs. Néanmoins, toutes ces théories méritent d’être discutées car aucune ne doit être rejetée a priori. Avant de revenir sur l’hypothèse d’A. Mócsy, qui concerne d’ailleurs directement les étiquettes de Siscia, je m’attarderai sur l’opinion des chercheurs qui estiment que ces étiquettes pouvaient jouer un rôle dans la vente des produits textiles. Vu les mentions de prix et de produits textiles, il est tout à fait naturel d’envisager cette possibilité. D’ailleurs, il ne fait aucun doute que dans l’Empire romain les citadins et probablement aussi une bonne partie de la population rurale achetaient leurs vêtements et que même les pauvres devaient être en mesure de se procurer de quoi s’habiller et qu’ils ne fabriquaient pas eux-mêmes leurs habits.513 Le prix semblant être une des principales informations indiquées sur les étiquettes, peut-on penser qu’elles étaient attachées à la marchandise proposée à la vente? A mon avis, ce serait une explication très anachronique: si de nos jours, du moins dans les pays occidentaux, il est parfaitement normal de voir les prix affichés sur tous les produits, ce n’était certainement pas une pratique courante ou habituelle dans les civilisations anciennes ni dans le monde médiéval ou préindustriel. Certes, afficher des prix sur une enseigne n’avait rien d’insolite, mais on a du mal à imaginer un commerçant romain se donner la peine de marquer des prix sur des petites étiquettes qu’il attacherait ensuite à tous les produits mis à la vente. Il est d’ailleurs plus que probable que les prix étaient souvent marchandés et de ce fait n’étaient pas vraiment définitifs, rendant encore plus futile le travail d’étiquetage de la marchandise proposée à la vente. De toute façon, si cela avait vraiment été le cas, pourquoi aurait-il fallu noter des noms personnels sur les étiquettes? La question du statut et du rôle exact des individus dont les noms apparaissent dans les inscriptions sera discutée plus en détail dans le chapitre suivant et je me contenterai pour le moment de remarquer que je partage l’avis des savants qui estiment que ces gens étaient pour la plupart d’entre eux vraisemblablement des clients. Si ce sont vraiment des noms de clients, pourquoi sont-ils indiqués? La marchandise était-elle envoyée aux clients habitant loin des centres de production? L’intérêt de connaître le nom du 512 513 Buchi&Buonopane 2005:, 43, 48 Jones 1960: 184; Young 2000: 215; Carrié 2004: 25 123 destinataire de la marchandise aurait été évident dans ce cas. L’idée est tentante, la ville de Siscia, en plus d’être un grand centre urbain, était aussi un important carrefour routier ainsi qu’un grand port fluvial et l’exportation des biens produits dans la ville ne posait certainement pas de problèmes. Pourtant, si l’hypothèse de l’exportation des produits de l’industrie textile de la ville, ne serait-ce qu’au niveau régional, n’est pas invraisemblable, leur vente aux particuliers habitant hors Siscia me semble peu crédible. En effet, les quantités mentionnées sur les étiquettes sont trop petites, les prix sont bas et il est évident que les clients n’étaient certainement pas des grossistes. Ainsi, dans le cas des trois inscriptions qui contiennent l’abréviation POND, certainement le terme (libra) pond(o), les poids sont respectivement de 2, 6 et 17 livres.514 On peut vraisemblablement supposer que dans beaucoup de cas le même mot se cache derrière l’abréviation P. Mais là aussi les chiffres qui suivent cette abréviation sont généralement bas. En observant les étiquettes du groupe 12, composé uniquement d’inscriptions ne contenant que la lettre P suivie de chiffres, on se rend compte que ces chiffres s’échelonnent de 1 à 12 (dans un cas le poids pourrait même être inférieur à une livre puisque la lettre P est suivie de deux libelles), dans certains cas incertains éventuellement jusqu’à 18. Cette même abréviation apparaissant dans les autres séries d’étiquettes est rarement suivie de chiffres supérieurs à 4. Une livre romaine pesant 324 grammes, on se rend facilement compte que le poids de la marchandise concernée par ces étiquettes ne dépassait qu’exceptionnellement 5 kg et restait le plus souvent inférieur à 2 kg. Les prix présentés dans le chapitre précédent sont généralement inférieurs à 3 deniers (pratiquement un tiers des prix est même inférieur a 1 denier), à peine 15% des prix indiqués sont supérieurs à 4 deniers et les prix supérieurs à 7 deniers semblent avoir été vraiment exceptionnels. Il est certain que vendre, envoyer et transporter, y compris à des distances très importantes, des ballots de laine ou des vêtements en plus ou moins grande quantité à des grossistes, voire même à des détaillants n’avait rien d’extraordinaire. Selon les sources c’est notamment l’armée, indéniablement un grand consommateur de produits textiles, qui commandait souvent des vêtements à des centres de production éloignés des garnisons.515 On peut par exemple citer un pridianum de la cohors I Hispanorum Veterana, écrit au début du 2ème siècle dans lequel il est 514 515 04.08; 19.56; 06.06 Jones 1960: 186-187; Davies 1974 : 316; Wild 2002: 31-32 124 explicitement noté que des soldats ont été envoyés en Gaule pour collecter des vêtements516 ou un papyrus trouvé en Egypte, daté en l’an 138, sur lequel est enregistrée une commande passée auprès des tisserands de Philadelphia pour un certain nombre de produits textiles, aussi bien des vêtements que des couvertures, pour les troupes en Cappadoce.517 Bien évidemment, ce n’est pas que dans le cas des commandes militaires que les produits textiles faisaient l’objet d’un commerce à longue distance. Aussi bien la laine que les vêtements de qualité pouvaient circuler très loin de leur centre de production et il ne fait aucun doute que l’industrie textile de certaines villes et même de certaines régions travaillait surtout pour l’exportation.518 Le transport de grands ballots contentant des produits textiles est bien documenté sur plusieurs monuments et il est certain que les vêtements, les étoffes et la laine étaient habituellement emballées de cette manière. À en juger d’après les représentations figurées, ces ballots, transportés aussi bien par bateau que dans des chariots ou à dos de mule, étaient lourds et il fallait normalement plusieurs hommes pour les manipuler.519 Il est parfaitement envisageable que des étiquettes de plombs indiquant le poids et la valeur de la marchandise ainsi que le nom du propriétaire ou du destinataire aient pu être attachées à ces ballots, mais les étiquettes de Siscia conservées dans le Musée Archéologique de Zagreb n’étaient vraisemblablement pas destinées à un tel usage. En effet, les poids et les quantités indiqués ne correspondent certainement pas à des grands ballots mais plutôt à quelques pièces de vêtements, voire même à un seul vêtement ou une étoffe. Quand il est indiqué, le poids de la laine semble généralement juste suffisant pour tisser une ou deux pièces de vêtements, rarement plus. La valeur et le poids de la marchandise concernée par ces étiquettes sont faibles et tout porte à croire qu’elle n’était pas emballée dans de grands ballots ou des récipients de grand 516 L’unité était à l’époque stationnée en Mésie Inférieure; Fink 1958: 102-116; RMR 63, Fink 1971: 225, Grecia a aussi été proposé comme lecture alternative; Campbell 1994: 114-116, no 183 517 Il faut noter que le nombre de produits commandés est loin d'être élevé mais reste tout de même supérieur à la quantité de vêtements habituellement enregistrée sur les étiquettes de Siscia; BGU 1564 = SP 395; Campbell 1994: 144-145, no 239 518 De nombreux ouvrages traitent du transport et de la distribution des marchandises dans l'Empire Romain, y compris des produits textiles, il suffit de citer quelques publications avec une abondante bibliographie: Frank 1937: 72-79; Loane 1938: 33-37, 128-133; Jones 1960: 183-192; Frayn 1984: 162-172; Greene 1986: 17-44; van Minnen 1986: 88-95; Bender 1989: 108-154; Deniaux 1995: 195-206; Laurence 1998: 129-148; Paterson 1998: 149-167; Wild 1999: 29-37; Greene 2000: 752-754; Harris 2000: 710-740; Wild 2000: 209-213; Vicari 2001: plus particulièrement 70-73, 86-91; Wild 2002: 27-32; Carrié 2004: 27-35; Adams 2007, Land transport : 3-16, 220-291; Tilburg 2007 : 68-76 ; cf. aussi The Cambridge Economic History of the Greco-Roman World, plus particulièrement Kehoe 2008: 543-569; Morley 2008: 570-591; Jongman 2008: 592-618 519 Schwinden 1989: 302-304; Roche-Bernard 1993: 137; Larsson Lovén 2000: 237-238; Young 2000: 227 125 volume. On est clairement dans un registre différent du négoce et de la production à grande échelle. Pour en revenir à la théorie énoncée par A. Mócsy, il me semble très peu probable que ces étiquettes aient été utilisées de la manière envisagée par le grand savant hongrois. Il ne fait aucun doute que la laine soit mentionnée sur les étiquettes et de ce fait son hypothèse était tout à fait justifiée, d’autant plus qu’il n’avait à sa disposition qu’un petit échantillon. Que la laine de la région ait pu être transportée à Siscia pour y être traitée et vendue n’est pas du tout invraisemblable, mais je doute que nos étiquettes aient un rapport avec cette activité à moins de supposer que la laine était emballée dans des sacs pesant en moyenne 1-2 kg et souvent même moins que cela. De quel genre de commerce s’agissait-il donc? Les gens commandaient-ils des vêtements qu’on leur livrait à domicile? Ce n’est pas impossible, mais pourquoi se donner la peine d’attacher une étiquette à la marchandise qu’un commis pouvait livrer à pied en moins d’une demi-heure à n’importe quel habitant de Siscia? N’aurait-il pas suffi de lui dire tout simplement de se rendre chez Antonius Sido ou chez Dasius, fils de Lecanus en lui expliquant ou rappelant où ils habitaient? L’emploi des étiquettes aurait été vraisemblablement superflu dans ce cas. Livrait-on alors ces vêtements à des clients habitant hors Siscia? L’utilisation d’étiquettes aurait vraisemblablement été plus justifiée si la marchandise devait être envoyée à des clients n’habitant pas dans la ville mais est-ce vraiment envisageable ? Envoyer une tunique, deux sayons ou 5-6 livres de laine ne coûtant que quelques deniers à un client habitant loin du centre de production ou du point de vente me paraît un concept de notre époque, incompatible avec le mode de commerce en usage dans le monde antique et je vois mal comment ce type de commerce aurait pu être rentable. Et pourtant, ces étiquettes semblent bien indiquer des noms de clients. Si les produits ne leur étaient pas envoyés, pour quelle raison notait-on leurs noms? On peut supposer que certaines étiquettes auraient pu servir comme une sorte d’aide-mémoire520 pour des petits fabricants qui travaillaient pour des grossistes en textile ou exécutaient des commandes passées par des particuliers dans la ville de Siscia. Attacher une étiquette mentionnant tous les détails importants à l’étoffe confiée par un client pour fabriquer un vêtement n’est pas forcement inutile, mais est-ce vraiment le moyen le plus simple et le plus 520 Cette appellation me semble plus adéquate que des termes comme reçu ou quittance car ces étiquettes peuvent difficilement être considérées comme des documents ayant un caractère formel ou officiel, cf. Egger 1967: 196 126 commode pour un tailleur de garder trace des commandes et des souhaits de ses clients? Ce n’est certainement pas une hypothèse à exclure d’autant plus que les tailleurs sont mentionnés sur les étiquettes du Magdalensberg, mais il faut préciser que R. Egger considérait que ces tailleurs étaient simplement chargés de raccommoder les vêtements usagés après le passage chez le foulon ou de coudre des vêtements neufs à partir d’étoffes foulées. Même s’il n’a pas élaboré plus en détail cette idée, il ne doutait pas que ces étiquettes avaient un rapport avec le travail des foulons.521 Il a été suivi en ce point par d’autres chercheurs comme E. Römer-Martijnse et plus particulièrement E. Buchi et A. Buonopane qui furent les premiers à exprimer l’opinion qu’on pouvait se servir de ces étiquettes pour récupérer les vêtements confiés aux soins des foulons ou des teinturiers.522 C’est justement l’hypothèse qui me semble la plus vraisemblable: de nombreuses étiquettes de Siscia devaient être tout simplement destinées à être attachées à des vêtements ou des étoffes déposés chez un foulon pour être nettoyés, voire chez un teinturier pour être teints ou remis à neuf. Avant d’élaborer plus en détail cette idée il serait utile, ne serait-ce que pour faciliter la tâche au lecteur, de décrire en grandes lignes le travail des foulons et des teinturiers dans le monde romain. Dans le cas des étiquettes de Siscia, c’est surtout la laine, une fibre textile employée depuis la nuit des temps, qui doit être envisagée comme matière première pour le textile.523 Après la tonte des bêtes, on obtient ce qu’on appelle la laine vierge, la toison est ensuite lavée pour la débarrasser des impuretés et la laine est alors cardée et peignée (il n’est toutefois pas improbable que les Romains passaient directement au peignage). Si la tonte, le nettoyage et vraisemblablement aussi le cardage/peignage étaient effectués par les bergers ou en tout cas dans le domaine, il semblerait que le travail de la laine était du ressort des ouvriers du textile plus spécialisés. Pour obtenir à partir des fibres peignées un fil continu et régulier, il fallait procéder au filage, une tâche ardue requérant beaucoup de patience. Ce n’est qu’après le filage que pouvait commencer le tissage, c'est-à-dire la fabrication d’étoffes.524 Toutefois, contrairement aux foulons qui ne travaillaient que sur les étoffes et les vêtements, les teinturiers intervenaient généralement après le cardage, mais avant le filage et le tissage, car il était nettement plus efficace de teindre la laine que le filé ou les tissus faits. En effet, le fil tordu 521 Egger 1967: 206-209 Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23; Vicari 2001: 62; Buchi&Buonopane 2005: 43, 48 523 Forbes 1956: 2-12; Wild 1970: 4; Roche-Bernard 1993: 54; Gleba 2008: 72-75 524 Blümner 1912: 106-134; Forbes 1956: 149-171; Wipszycka 1965: 26-37; Wild 1970: 4-10, 22-26, 31-40; RocheBernard 1993: 54-59, 66-72; Wild 2002: 2-5, 8-10 522 127 absorbe plus difficilement les colorants. Néanmoins, les vêtements décolorés étaient aussi confiés aux teinturiers pour être remis à neuf et, dans certains cas, même les tissus neufs n’étaient teints qu’après le foulage. Les teinturiers de l’Empire romain avaient hérité de nombreuses techniques séculaires pratiquées aussi bien dans le monde méditerranéen qu’en Europe continentale, notamment dans les régions celtiques, et ils étaient en mesure de fournir à leurs clients un éventail très large de teintes et de couleurs pour leurs tissus.525 Outre les plantes tinctoriales, les teinturiers employaient aussi des matières tinctoriales d’origine animale. Selon les différentes sortes de matières tinctoriales, on pouvait procéder à la teinture à chaud, appelée aussi teinture par ébullition, ou teinture à froid (ou par fermentation). Dans le cas de la teinture à chaud, il fallait mordancer la fibre avant le bain de teinture, c’est-à-dire tremper la laine dans un mordant (comme par exemple l’urine, les cendres de bois ou l’alun) qui assurerait la liaison entre la fibre et le colorant. En variant les mordants, les matières tinctoriales et les sels métalliques, notamment les oxydes qu’on pouvait ajouter en cours de teinture, les teinturiers pouvaient obtenir une grande palette de couleurs différentes. Toutefois, la teinture par ébullition, complexe et demandant un savoir-faire conséquent, ainsi qu’une infrastructure développée, semble typique pour les provinces orientales et l’Egypte et il n’est pas certain qu’elle fut répandue dans les provinces occidentales. La teinture à froid, appelée aussi teinture à la cuve, était d’une application plus simple: il fallait faire macérer les plantes tinctoriales dans de l’eau croupie pendant une période donnée, généralement plusieurs mois, pour que la préparation fermente. Quand le bain de teinture était prêt, on pouvait plonger la laine dans le bain pour permettre au principe tinctorial de faire corps avec la fibre. On pouvait varier les teintes en alternant les bains et les séchages. Un fois teinte dans la couleur désirée, la laine pouvait être confiée aux tisserands qui en font des étoffes.526 L’étoffe une fois prête, à la tombée du métier, passait dans les mains des foulons qui la traitaient pour améliorer aussi bien son aspect que son confort. Il fallait la nettoyer et conférer plus de souplesse à la laine. Pour cela, les foulons lavaient les tissus en les foulant aux pieds dans des cuves remplis d’eau et d’un mélange d’urine et d’une espèce d’argile, appelée terre à foulons. L’urine, ou plutôt l’ammoniaque, resserre la trame de l’étoffe tandis que l’argile dégraisse encore 525 Pour la teinturerie cf. Blümner 1912: 225-259; Forbes 1956: 98-141; Wipszycka 1965: 145-156; Wild 1970: 7982; Roche-Bernard 1993: 103-116 ; Wild 2002: 7-8 526 Pour le tissage et les tisserands cf. Blümner 1912: 135-170; Forbes 1956: 172-245; Wipszycka 1965: 47-128; Wild 1970: 41-58, 61-78; Roche-Bernard 1993: 77-102 ; Wild 2002: 10-12 128 une fois la laine. Après le lavage, les tissus humides étaient battus à l’aide de maillets en bois pour leur donner du corps et feutrer le poil de surface et ils étaient ensuite soigneusement et abondamment rincés à l’eau pure. Tous les tissus étaient soumis à ces trois opérations essentielles, mais si tel était le souhait des clients, les foulons pouvaient aussi exécuter d’autres manipulations. Ainsi, après le séchage, la surface des étoffes de laine pouvait être cardée ou peignée à l’aide de cardères, un outil en forme de plaquette pourvue de pointes, généralement des épines spécialement utilisées à cet effet, c'est-à-dire des piquants de chardons mais on utilisait aussi des peaux de hérisson ou des plaquettes garnies de tiges en métal. Cette opération était en principe suivie par la tonte de la surface du tissu - on se servait de ciseaux, des forces en fer de grandes dimensions, pour couper les poils superflus afin d’obtenir un duvet de longueur régulière – mais tous les tissus ne subissaient pas nécessairement ce traitement, si les clients préféraient laisser le poil apparent. Selon les désirs des clients, les foulons pouvaient aussi accentuer la blancheur des tissus ou atténuer des couleurs trop vives. À cette fin, les tissus étaient traités au souffre (on pouvait aussi obtenir une blancheur plus prononcée en lavant les tissus avec de la saponaire). Le soufrage se pratiquait en étendant les étoffes au dessus des récipients où l’on faisait brûler du souffre. Après le soufrage, les foulons apprêtaient les tissus en les frottant avec différents types de terre à foulons pour fixer les couleurs: les tissus blancs étaient frottés avec une terre à foulon accentuant leur blancheur (le "saxum" ou la terre de Sardaigne) tandis que les étoffes de couleur pouvaient être frottées avec de la umbrica terra ou de la creta cimolia, pour retrouver l'éclat des couleurs pâlies par les vapeurs de soufre. Finalement les tissus étaient repassés ou plus précisément mouillés et comprimés sous une presse. Outre s’occuper des tissus sortant des ateliers de tissage (vestimenta rudia), les foulons s’occupaient également du nettoyage et de l’entretien des vêtements usagés (vestimenta recurata), tout comme le font de nos jours les blanchisseries, les laveries et les pressings. Pour nettoyer et remettre à neuf les vêtements, les foulons les soumettaient aux mêmes opérations que les tissus neufs.527 Si les différents aspects du travail des foulons et teinturiers ainsi que les procédés de teinture des étoffes et les méthodes de blanchissage et de nettoyage des vêtements dans le monde romain sont 527 Pour le foulage cf. Blümner 1912: 170-190; Forbes 1956: 81-94; Wipszycka 1965: 129-145; Roche-Bernard 1993: 117-124; De Ruyt 2001: 185-191 129 relativement bien connus grâce aux sources écrites et à l’archéologie,528 il faut bien admettre que de nombreux détails nous échappent. Il n’est pas seulement question de détails techniques mais aussi de choses purement pratiques. Ainsi, ne devrait-on pas se poser la question de savoir comment faisait un foulon ou un teinturier pour rendre au client la laine, l’étoffe ou le vêtement qui leur avait été confié? Attacher une étiquette avec une inscription indiquant le nom de la personne, le service exigé et le coût de l’opération semble être un bon moyen pour ne pas mélanger ou perdre les effets de ses clients. Il est d’ailleurs vraisemblable que les étiquettes mentionnant des vêtements et des étoffes concernaient principalement les foulons parce que les teinturiers travaillaient essentiellement sur la laine, après le cardage mais avant le filage et le tissage car, comme on l’a déjà remarqué, le filé et le tissu absorbent beaucoup plus difficilement les colorants.529 Cependant, beaucoup d’étiquettes de Siscia semblent indiquer la couleur des vêtements mentionnés dans les inscriptions et on peut supposer que ce détail avait son importance. Il n’est pas exclu que les inscriptions qui précisent la couleur des vêtements étaient destinées aux teinturiers qui s’occupaient de la remise à neuf de vêtements usagés décolorés, les offectores.530 Ce pouvait aussi être une information pratique pour un foulon, ne serait-ce que pour lui faciliter l’identification des étoffes et des vêtements avant de les remettre aux clients. Dans le cas des étiquettes dont les inscriptions contiennent le mot LANA ou les abréviations LAN et LA, il est probablement question de laine que les teinturiers devaient teindre pour le compte de leurs clients. La même chose pourrait être supposée à propos des étiquettes contenant l’abréviation VEL, selon l’interprétation acceptée, c’est-à-dire si l’on estime que cette abréviation désigne le mot vellus.531 528 Pour les aspects techniques de l’industrie textile dans le monde romain, plus particulièrement la teinturerie et le foulage, outre les publications citées dans les notes précédentes, voir aussi les ouvrages suivants et la bibliographie correspondante: Pernier 1906: 316-323; Loane 1938: 69-77; Johannesen 1954: 157-160; Pietrogrande 1976; RömerMartijnse 1990: 235-263; Alfaro Giner 1994 : 823-836; Croom 2000: 18-29; Vicari 2001: 1-8, 21-23; de Ruyt 2002: 49-53; Carrié 2004 : 13-27; pour un ouvrage de référence sur les ateliers de foulons et les teintureries de l’époque romaine, voir le livre d’ A. Uscatescu, Fullonicae y tinctoriae en el mundo romano (Uscatescu 1994); pour la teinture à l’époque préindustrielle et les teintures naturelles consulter l’ouvrage fondamental de D. Cardon, Le monde des teintures naturelles (Cardon 2003). 529 Blümner 1912: 229 ; Forbes 1956: 131-134; Wipszycka 1965: 145-146 ; Wild 1970: 80; Moeller 1976: 13; Roche-Bernard 1993, 103-104 (l’auteur précise néanmoins que la teinture pouvait aussi intervenir après le travail des foulons dans le cas des étoffes de couleur unie) 530 Blümner 1912: 228; Forbes 1956:141; Moeller 1973: 368-369; Moeller 1976: 14; Uscatescu 1994: 93 531 Il faut noter que ce sont justement les inscriptions sur ces étiquettes classées dans les groupes 3 et 6, qui semblent indiquer les poids les plus importants. La fabrication d’une tunique nécessitant environ deux livres de laine, celle d’un manteau quatre à six, voire plus (cf. Wild 2002: 31; Carrié 2004 :37; Morelli 2004: 59, 72), il était vraisemblablement plus rentable de faire teindre en une seule fois une quantité de laine plus importante dont on se servirait pour fabriquer plusieurs vêtements. Ainsi, avec 17 livres de laine on pouvait certainement fabriquer 3 130 Les inscriptions sur certaines étiquettes apportent un argument significatif en faveur de cette hypothèse. En effet, au moins trois étiquettes de Siscia portent clairement l’indication tesseram perdidi(t) (01.72, 01.73, 01.74). Certains des individus mentionnés dans ces inscriptions n’étaient probablement pas des clients mais plutôt des employés d’un atelier de foulons, voire d’une teinturerie, qui se sont retrouvés avec un vêtement sur les bras dont ils ne savaient que faire, ignorant peut-être le nom du propriétaire et n’étant vraisemblablement pas au courant du service demandé par ce client. Et tout cela parce que la petite étiquette – tessera, comme ils l’appellent - sur laquelle était notées toutes ces informations avait été égarée. En attendant le retour du propriétaire qui saurait reconnaître son bien, ce vêtement ou cette étoffe avait probablement était mis de côté avec cette étiquette provisoire. Comme toute hypothèse, celle-ci reste aussi à prouver mais il me semble qu’un grand nombre d’étiquettes trouvées à Siscia se conforment au même modèle qui, du moins à mon avis, correspond assez bien à l’interprétation proposée. En tant qu’objets destinés à être attachés à des sacs, des ballots, des récipients ou des caisses, il est évident qu’elles pouvaient être utiles dans toutes sortes d’activités commerciales et industrielles532 mais dans le cas précis d’étiquettes mentionnant des étoffes ou des vêtements, j’estime qu’elles étaient principalement utilisées par les foulons ainsi que les teinturiers (vraisemblablement le plus souvent des offectores) pour marquer la propriété de leurs clients et noter les services exigés par ces derniers. Il est vrai que l’interprétation de certaines abréviations reste ambigüe, notamment celle de la lettre R qui est très couramment attestée dans les inscriptions et que chaque étiquette ne peut être lue avec certitude mais j’estime néanmoins que leur utilisation dans le cadre des activités de l’industrie textile ne pose pas de véritable doute. Si les foulons et les teinturiers semblent avoir été les principaux utilisateurs de ces étiquettes, il ne faut pas exclure la possibilité que d’autres ouvriers du textile aient pris part à ce commerce. Je pense notamment à l’hypothèse de R. Egger qui considérait que les tailleurs pouvaient être chargés de raccommoder les vêtements usagés après manteaux ou 8 tuniques. Toutefois, ces inscriptions indiquent aussi parfois des poids plus faibles, de l’ordre de 2 ou 3 livres et il semblerait donc que la laine pouvait aussi être teinte dans le but de fabriquer une seule pièce de vêtement. Il n’est pas certain que les termes lana et vellus puissent être envisagés comme des synonymes mais il est difficile de fournir une explication à cette différence de terminologie. Un des termes, en l’occurrence vellus, désignerait-il la laine non cardée ou peignée? Il est intéressant de noter que les inscriptions contenant l’abréviation VEL, contiennent souvent en plus des indications de poids et de valeur des chiffres assez élevés. Seraient-ce des numéros de sacs? 532 cf. Mócsy 1956; Egger 1963; Egger 1967; Weber 1971; Solin 1977; Weber 1981; Frei-Stolba 1984; Schwinden 1985; Marengo 1989; Römer-Martijnse 1990; Krier 1991; Weiss 1991; Feugère 1993; Paci 1995; Bassi 1996; Römer-Martijnse 1996-1997; Bizzarini 2005; Scholz 2005 131 le passage chez le foulon ou de coudre des vêtements neufs à partir d’étoffes foulées. Sa théorie me semble très pertinente et il n’y a aucune raison de douter qu’un rapport professionnel pouvait parfois exister entre les foulons et les tailleurs. Ainsi, par exemple, un client pouvait faire traiter chez le foulon une étoffe qu’il avait achetée à un tisserand et au cas où le foulon entretenait des rapports professionnels avec des tailleurs, si tel était le désir du client, l’étoffe pouvait après le foulage être découpée pour confectionner des vêtements cousus, tout cela dans le cadre de la même transaction commerciale. Il est difficile de définir plus en détail cette coopération éventuelle entre les foulons et les tailleurs, mais vu que les tailleurs sont mentionnés aussi bien sur les étiquettes de Siscia - l’abréviation SAR qui est aussi attestée sur ces étiquettes pourrait être interprétée comme le verbe sarcire - que sur celles trouvées à Magdalensberg, c’est une hypothèse qui doit être sérieusement prise en compte. Il faut noter que les vêtements romains et encore plus particulièrement ceux portés durant le Haut Empire ne peuvent pas exactement être définis comme des vêtements cousus et ajustés. Il était simplement question d’assemblage d’éléments tissés sur une même chaîne et la couture se limitait à assembler quelques morceaux d’étoffe, en principe de forme régulière. Ce genre de travail n’exigeait certainement pas des compétences très développées, comme ce fut le cas pour les tisserands mais aussi, peut-être dans une moindre mesure, pour les foulons et les teinturiers. Confectionner une tunique était une opération simple, une paenula demandait vraisemblablement un peu plus d’habileté, mais fabriquer un sagum devait être à la portée de n’importe quel tailleur, y compris les moins doués. De ce fait, J.-M. Carrié a peut-être raison de douter de l’existence de tailleurs spécialisés dans le monde antique au sens moderne du terme, vu que les vêtements étaient assemblés à partir de pièces tissées d’un seul tenant.533 Le travail des tisserands ne se limitait pas au tissage car ils étaient parfaitement en mesure de confectionner eux-mêmes les vêtements, ce qu’ils faisaient d’ailleurs régulièrement,534 et on peut effectivement douter de la nécessité de l’existence d’une catégorie de travailleurs indépendants qui se seraient uniquement occupés de la confection des vêtements à partir d’étoffes finies et foulées.535 Il ne faudrait peut-être pas envisager une séparation très stricte entre les différentes catégories de métiers du textile car il est probable que les tisserands, les teinturiers et les foulons pouvaient travailler de concert. Cela ne veut pas dire qu’ils partageaient les mêmes locaux ou qu’ils travaillaient dans le cadre d’une même entreprise, 533 Carrié 2004: 35 Wipszycka 1965: 74-78 535 Ce n’est toutefois pas exclu, cf. Wipszycka 1965: 121-125 534 132 mais qu’ils pouvaient parfois exécuter une commande conjointement. En théorie un client devait apporter la laine au teinturier pour la faire teindre, ensuite la faire filer et rapporter le filé à un tisserand auquel il précisait quel type de vêtement il souhaite acquérir. Le tisserand fabriquait alors une ou plusieurs étoffes qui correspondaient au vêtement souhaité. Le client se rendait alors chez un foulon, et une fois l’étoffe ou les étoffes nettoyées et prêtes, le client pouvait repasser chez le tisserand ou aller chez un tailleur qui fabriquerait enfin la tunique ou le manteau désiré par le client. Un client pouvait ainsi avoir affaire à au moins 3, voire aussi à 4 ou même 5 différents spécialistes, si l’on estime que chaque phase du travail, notamment le filage et l’assemblage final, c'est-à-dire la couture, était exécutée par un artisan différent. Ce n’était pas forcement très compliqué comme démarche, mais il est parfaitement admissible qu’un client pouvait parfois conclure un marché avec un seul artisan qui se chargeait, vraisemblablement en coopération avec des partenaires, d’exécuter aussi des tâches qui sortaient de son domaine de travail habituel. Ainsi, selon la théorie d’Egger, un client pouvait apporter des étoffes à un foulon pour le finissage et demander en même temps la fabrication de vêtements à partir de ces étoffes. Il est probable que le foulon ne s’occupait pas personnellement de la fabrication des vêtements mais il pouvait avoir un sous-traitant ou un collaborateur, en l’occurrence un tailleur ou un raccommodeur, peut-être un tisserand de métier, qui exécutait la commande pour le compte du client. On doit encore se poser une question. Les prix indiqués sur les étiquettes correspondent-ils aux prix pratiqués à l’époque romaine pour les services de nettoyage et de teinture ainsi qu’aux prix des vêtements? En ce qui concerne les prix et les valeurs de la marchandise et des services, il faut bien avouer que les sources dont nous disposons avant l’Edit de Dioclétien en disent généralement beaucoup plus sur le coût des constructions, de l’immobilier, des investissements, des œuvres d’art ou des objets de luxe que sur le coût de la vie des petites gens.536 C’est assez compréhensible: l’évergétisme des notables coûtait généralement des sommes considérables, les sportules sont mentionnées plus souvent que les rémunérations et les salaires, les dépenses scandaleuses intéressaient le public comme de nos jours et il est bien évident que les sources, aussi bien épigraphiques que littéraires, préservent peu de traces des dépenses quotidiennes, anodines et ne 536 Duncan-Jones 1965: 191-232; Duncan-Jones 1982: 63-155 133 présentant aucun véritable intérêt pour les contemporains, contrairement aux grandes dépenses pouvant selon les cas glorifier les individus concernés mais aussi briser leur réputation. Il serait toutefois faux de penser que les données qui nous intéressent sont inexistantes. On dispose en fait d’une documentation relativement abondante mais souvent d’accès difficile, éparpillée dans le temps et l’espace. Les auteurs qui se sont penchés sur la question ont dû soigneusement éplucher les écrits des auteurs anciens, consulter des papyrus ainsi que les tablettes sans oublier non plus les graffiti et les inscriptions qui donnent parfois des informations très intéressantes sur les prix de la vie quotidienne. Les prix de l’alimentation sont les mieux connus,537 mais fort heureusement pour notre propos, certains prix des vêtements tous comme ceux des services des foulons et tisserands le sont aussi. Les manteaux de pourpre aux prix exorbitants mentionnés par Martial,538 coûtant 10.000 sesterces, ne nous concernent pas vraiment car la grande majorité des gens se contentait d’habits moins extravagants et nettement moins chers, mais le même auteur mentionne aussi des vêtements que pouvait s’offrir le commun des mortels, tel un manteau rouge (lacerna coccina) ne valant même pas 3 sesterces et des toges de qualité inférieure coûtant respectivement plus de 3 deniers et plus de 60 sesterces (le prix exact n’est pas précisé).539 On peut en déduire que vers la fin du 1er siècle, un manteau usagé à Rome coûtait moins de 3 sesterces et qu’une mauvaise toge pouvait être achetée à partir de 12 sesterces mais que même une toge valant 5 fois plus n’était pas considérée comme un produit de luxe. Selon Pétrone, quelques décennies plus tôt, un manteau usagé, mais néanmoins fait de pourpre de Tyr et en bon état (selon les mots de l’auteur, « lavé une seule fois »), valait moins de 10 sesterces. Il faut néanmoins noter que ce prix est évalué par l’esclave préposé au vestiaire d’un bain à qui on a volé ce manteau, bien évidemment accusé de négligence et qui a pu de ce fait intentionnellement minorer le prix.540 Selon Pline, le prix de la laine de bonne qualité pouvait monter jusqu’à 100 sesterces par livre.541 Une inscription de Germanie Supérieure ainsi que le Digeste évaluent la somme annuelle nécessaire a l’habillement d’un homme adulte entre 20 et 30 deniers et 25 deniers respectivement.542 Cette somme devait être suffisante pour assurer l’habillement des petites gens et on peut supposer 537 Szilágy 1963: 335-345; Duncan-Jones 1982: 144-147; Mrozek 1975: 10-36 Martialis, 4.61, 8.10; Mrozek 1975: 39 539 Martialis, 2.43, 4.26, 9.100 540 Petronius, 30, 7-8; Mrozek 1975: 37 541 Plinius, N. H., 8, 190; Mrozek 1975: 38 542 CIL XIII, 5708; Digesta XXXIV, 3, 28; Mrozek 1975: 38 538 134 qu’elle comprend aussi le coût du nettoyage des vêtements et pas seulement l’achat d’habits neufs. Un papyrus d‘Oxyrhynche (P. Oxy. 736, début du 1er siècle) indique un montant de 10 drachmes pour les frais des matières premières et le tissage d’une paenula, ainsi qu’un coût d’une obole et demie à payer au tailleur pour le finissage. Le montant total s’élèverait donc à un peu plus de 10 sesterces et il faut noter la part modique attribuée au tailleur, à peu près un as. Le même papyrus indique aussi qu’un tisserand avait reçu pour le tissage d’un chiton une drachme et deux oboles, un peu plus de 5 as environ. Toutefois, il était nourri par le client qui lui avait aussi procuré la matière première et les instruments, et on peut logiquement présumer que le prix aurait été supérieur si le client n’avait pas pris tout cela en charge.543 Si les prix mentionnés par Martial et Pétrone doivent être considérés avec une certaine réserve, deux inscriptions de Pompéi et de Herculaneum nous renseignent sur les prix des tuniques dans ces deux villes. La tunique achetée à Pompéi coûtait 15 sesterces tandis que celle achetée à Herculaneum n’en valait même pas 6 (1 denier et 7 as plus précisément).544 Il semblerait donc que dans les années précédant l’éruption de 79, les tuniques pouvaient, dans cette partie de l’Italie, coûter grosso modo entre 1,5 et 4 deniers. Quelques décennies plus tard, à Vindolanda, les prix des vêtements sont mentionnés à plusieurs reprises dans différents textes. Une tunique coûtait ainsi 3 deniers,545 un nombre inconnu de pardessus (superaria) valaient plus de 13 deniers, un sudarium coûtait 2 deniers et un manteau (sagacia) 5 deniers et 6 as.546 Le prix de la laine est aussi indiqué dans un texte: 38 livres de laine (voire plus) coûtaient peut-être 9,5 deniers (la lecture est incertaine, en fait c’est 12 deniers et 9 as qui sont mentionnés dans le texte mais Bowman et Thomas estiment que c’était le prix de 50 livres de laine).547 On trouve une liste d’objets achetés peut-être pour la famille du commandant de la garnison. Cette liste contient, entre autres, des produits textiles: 6 manteaux (infiblatoria) coûtant 69 deniers, c'est-à-dire 11,5 deniers chacun, 15 saga corticia coûtant plus de 236 deniers (le texte présente des lacunes en cet endroit), une tenture rouge (velum coccinium) valant 54 deniers et 10 as, une tenture de couleur jaunâtre (velum virdem), valant 46 deniers et 3 sesterces, deux tentures 543 Wipszycka 1965: 78, 122 CIL IV, 9108, 10664; Mrozek 1975: 37 545 Bowman & Thomas 1994: 129-130, n. 181 546 Bowman & Thomas 1994: 135-141, n. 184 547 Bowman & Thomas 1994: 159-161, n. 192 544 135 de couleur pourpre (vela purpurea) coûtant 99 deniers et 10 as et une tenture de couleur inconnue coûtant 55 deniers et 2 as.548 Selon les montants de taxes de douane indiqués sur la table de Zaraï, une tunique pouvait coûter jusqu’à 75 deniers, un sayon de couleur pourpre 50 deniers, une couverture 25 deniers et une abolla 75 deniers.549 Ces prix semblent assez démesurés par rapport au prix déjà cités et même si l’on prend en compte que le tarif de Zaraï, datant de 202, est postérieur aux prix dont il était question précédemment, il peu probable que l’inflation ait été si importante dès l’époque sévérienne car le système monétaire mis en place par Auguste était loin d’être ébranlé au début du 3ème siècle malgré les premiers signes annonciateurs d’une crise économique et financière majeure.550 De ce fait, je ne pense pas que les prix du tarif de Zaraï puissent être considérés comme typiques de l’époque sévérienne. C’est peut-être le montant de la taxe qui a été mal interprété, ou alors ces prix ne sont représentatifs que du marché local ou des produits exportés hors de l’Empire? Le nettoyage d’une tunique coûtait 1 denier à Pompéi551 tandis que le raccommodage d’un manteau à Vipasca en Lusitanie, à l’époque d’Hadrien, coutait vraisemblablement 1,5 denier.552 Si l’on compare les prix attestés sur les étiquettes de Siscia à ceux des autres étiquettes qui semblent avoir eu un rapport avec l’industrie textile, il n’y pas de différences majeures. L’inscription d’une des étiquettes conservées au Musée de Bregenz et publiée par R Egger semble indiquer que 7 paenulae coûtaient 3,5 deniers, tandis qu’un manteau aurait pu coûter un peu plus de 2 sesterces (si l’interprétation est correcte).553 Dans le cas d’une étiquette de Kempten, un sagum aurait pu coûter 7 deniers, mais Egger est plus enclin à considérer qu’il est question du pluriel et que ce prix se rapporte en fait à plusieurs sayons.554 Les cinq étiquettes découvertes au Magdalensberg portent toutes des indications de prix, et les inscriptions distinguent d’ailleurs généralement le montant réservé aux tailleurs et aux raccommodeurs de celui prévu pour les services des foulons, en tout cas selon la théorie de R. Egger. Ainsi le nettoyage de 8 manteaux (gausapa) aurait coûté 10 deniers, c'est-à-dire 5 548 Bowman & Thomas 2003: 53-58, n. 596 CIL VIII 4508; Darmon 1964: 7-21; Mrozek 1975: 39 550 Jones 1953: 293-305; Szilágy 1963: 377-381; Mrozek 1975: 103-126; Hiernard 1997: 79-87; Corbier 2005: 330341 551 CIL IV 1392; Mrozek 1975: 38 552 Mrozek 1975: 38; Mrozek 1999 (2004): 152 553 Egger 1961-63: 186-188 554 Egger 1961-63: 190-191 549 136 sesterces par pièce et la part du raccommodeur aurait été de 1 sesterce et 2 as par manteau. Le travail sur trois manteaux de couleur jaune valait 6 deniers, donc 2 deniers chacun, et le raccommodeur recevait 2 sesterces par manteau. Le traitement de trois paenulae coûtait la même somme mais le raccommodeur ne gagnait qu’un sesterce par manteau. Le nettoyage de 5 manteaux coûtait 5 deniers mais il n’y pas d’indication sur une rémunération éventuelle du raccommodeur. Les deux dernières étiquettes se rapporteraient selon Egger à la confection et l’achat de 10 pénules et de 10 sayons d’Ulcissia. Le prix est identique dans les deux cas, 1 aureus, c'est-à-dire 25 deniers ou 2,5 deniers par manteau, sauf que dans le cas des sayons le montant semble être partagé entre l’excisor et le sutor car ce dernier reçoit 2 sesterces par manteau, ce qui laisse 2 deniers à l’excisor.555 A Forggensee bei Dietringen, quand ils sont indiqués les prix varient de 1 à 2,5 deniers pour une casula, de 2,5 à 6 deniers pour un sayon, peut-être de 2 à 6 deniers pour un singilio tandis que 3 manteaux, si l’abréviation M a été correctement interprétée, pouvaient coûter 6 et 9 deniers, selon les cas.556 A Kalsdorf les prix varient entre 1 et 15 deniers mais ils sont beaucoup plus rarement indiqués qu’à Siscia. Les prix ne sont en fait indiqués que sur 6 étiquettes et on y trouve un prix de 1 denier, deux de 2,5 deniers, un de 3 deniers, un de 7 deniers et un de 15 deniers. Ces prix ne se rapportent pas, semble-t-il, à des vêtements mais plutôt à des services, vraisemblablement de nettoyage et de finissage ou de teinturerie.557 Comme on a déjà pu le remarquer, les prix sur les étiquettes de Siscia sont en majeure partie inférieurs à 3 deniers et d’ailleurs 30% des prix sont même inférieurs à 1 denier. À peine 6% des prix sont supérieurs à 7 deniers et le prix le plus élevé attesté sur les étiquettes semble avoir été de 16 deniers. Ce prix suit l’abréviation R P XVII et semble correspondre à une quantité de 17 pièces de quelque chose ou à un poids de 17 livres.558 Quel que soit la marchandise ou le service en question, le prix par unité aurait été inférieur à 1 denier et de ce fait ne peut pas être considéré comme particulièrement onéreux. Si l’on observe les autres inscriptions où apparaissent des prix plus conséquents, il semblerait qu’ils soient généralement en rapport avec les quantités indiquées 555 Egger 1967: 206-210 Römer-Martijnse 1996-1997: 28 557 Römer-Martijnse 1990: 225 558 19.46 556 137 dans ces mêmes inscriptions. Ainsi un prix de 13 deniers semble se rapporter à un poids ou une quantité de 11, un autre prix de 13 deniers est en relation avec une quantité de 13,5, un prix de 12 deniers à une quantité de 17, un prix de 11 deniers correspondrait au chiffre 38 tandis qu’un prix de 10 deniers correspond au chiffre 16.559 Toutefois, certains prix élevés ne correspondent pas du tout à une quantité ou à un poids important. Par exemple, un prix de 10 deniers se rapporte à l’abréviation PAL C, vraisemblablement un pallium dont la couleur reste à définir (candidum, coccinum, corticeum?).560 Vu qu’aucune quantité n’est indiquée, il semblerait bien qu’il soit question d’un seul manteau. Un prix de 10,5 deniers semble très inhabituel car il suit l’abréviation P III M qui appartient à une série d’abréviations classées dans le groupe 14 du catalogue au sein duquel les prix supérieurs à 2 deniers sont plutôt rares.561 L’abréviation SAG M (sagum militarium ?) est à une occasion suivie par un prix de 11 deniers.562 Serait-il question de plusieurs sayons (saga militaria ?) et non d’un seul? Un prix de 12 deniers apparaît à la suite de l’abréviation SAG P XII (saga piperina duodecim ?) et il semblerait bien que chaque sayon ne valait qu’un denier dans ce cas précis.563 Un prix de 13 deniers se trouve après l’abréviation SAG P R POND II.564 S’il semble certain que la marchandise en question est un sayon, le poids pose des difficultés de lecture et il me semble de toute façon peu probable qu’un sayon ait pu peser juste deux livres, un poids de laine en principe suffisant pour une tunique. Quoi qu’il en soit, ces prix élevés restent vraiment exceptionnels. Si l’on observe les inscriptions qui ne posent pas de véritables problèmes de lecture et d’interprétation, les prix associés à différents produits textiles sont nettement plus bas. Ainsi, les abollae sont mentionnées avec des prix allant de 14 as à 5 deniers,565 les banatae avec des prix compris entre 1 et 4 deniers,566 une chlamyde de couleur pourpre avec un prix de 6 deniers,567 une couverture (lodix) pesant 6,5 livres avec un prix de 6,5 deniers,568 une palla avec un prix de 2 deniers et 3 sesterces,569 un 559 respectivement 23.52, 08.19, 23.09, 23.54, 20.45 26.22 561 14.22 562 04.12 563 04.03; La lecture sag(um) (libra) p(ondo) duodecim me semble exclue car ce poids est trop élevé pour un seul sayon. On pourrait éventuellement essayer d’interpréter ces abréviations comme sag(a) (libra) p(ondo) duodecim . Trois sayons auraient pu peser 12 livres mais il serait tout de même étrange de ne noter que le poids et non la quantité exacte de produits textiles. 564 04.08 565 01.01, 01.03-01.05 566 01.06, 01.08, 01.09, 01.11, 01.13 567 01.15 568 01.30 560 138 pallium avec un prix de 1 denier,570 deux palliola corticia avec un prix de 2 sesterces,571 une pénule avec un prix de 4,5 deniers et une autre avec un prix de 2 sesterces,572 un sayon rouge avec un prix de 3 deniers et 3 sesterces,573 un autre de couleur verte et pesant 5 livres est associé avec le même prix,574 un nombre non spécifié de saga est associé à l’abréviation FVL et à un prix de juste 2 sesterces575 tandis que deux petits sayons (sagula) sont associés à un prix de 2,5 deniers.576 Un stragulus de couleur rouge apparaît dans une inscription avec un prix de 5 deniers, 2 sesterces et 1 peut-être un as.577 Les tuniques semblent être associées à des prix de 3 sesterces et de 1,5 denier.578 La laine, quand elle est mentionnée dans les inscriptions, n’est pas systématiquement associée à des prix mais quand c’est le cas ils varient de 2 sesterces à 3 deniers.579 Les étoffes de différentes couleurs sont associées à des prix allant de 2 sesterces à 5 deniers et 3 sesterces.580 Je dois préciser que j’évite volontairement de dire que ces produits textiles coûtaient tel ou tel prix. En effet, selon les cas, ces prix pourraient indiquer la valeur du vêtement ou de l’étoffe, donc leur coût de vente, mais il est probable que, dans d’autres cas, ces prix se référent à un traitement subi par ces produits textiles, en l’occurrence le nettoyage et le finissage ou la teinture. Bien évidemment, dans ces cas là, il est question du prix du service, vraisemblablement sensiblement inférieur à la véritable valeur du produit. Vu les prix des vêtements neufs mentionnés plus haut, qui semblent avoir été plus ou moins typiques des 1er et 2ème siècles, on peut supposer que sur les étiquettes de Siscia la plupart des prix inférieurs à 2 deniers et vraisemblablement tous les prix inférieurs à 1 denier concernent principalement ces services, c'est-à-dire le nettoyage et le finissage dans les ateliers de foulons et la teinturerie ou plutôt la remise à neuf de vêtements usagés décolorés par les offectores dans le cas des étiquettes dont les inscriptions indiquent des noms de vêtements. Il n’est pas du tout exclu que les prix supérieurs 569 01.33 01.34 571 01.36 572 01.50, 01.51 573 01.56 574 01.63 575 01.65 576 01.66 577 01.69 578 23.80, 23.81, 23.82, 23.83 579 cf. le groupe 3 et 01.27 580 cf. le groupe 2 et 01.23, 01.37, 01.38, 01.39, 01.40, 01.42, 01.43, 01.44, 01.46, 01.47, 01.48, 01.49 570 139 indiquent aussi des services, comme par exemple la teinture avec des colorants de meilleure qualité et donc plus chers, ou alors le traitement d’un nombre plus élevé d’étoffes ou de vêtements mais on peut aussi présumer que ces prix supérieurs indiquent dans certains cas des transactions commerciales relatives à la fabrication et au finissage de vêtements neufs. De même, il n’est pas forcement exclu que certains prix peu élevés puissent représenter la valeur de vêtements neufs mais de qualité inférieure. Comment peut-on définir les prix qui apparaissent sur les étiquettes de Siscia du point de vue des consommateurs? Les montants indiqués dans les inscriptions sont loin d’être exorbitants, mais ils ne sont pas modiques pour autant. En effet, quand on sait que l’entrée dans un bain public au 1er siècle coûtait juste 1 quadrans à Rome et 1 semis à Vipasca durant le règne d’Hadrien, ou qu’un plat de purée de pois se payait 1 as à Rome au temps de Martial et qu’on pouvait manger pour 3 as dans une auberge italienne au 2ème siècle – probablement un repas médiocre, il est vrai – il faut bien admettre que dépenser 1 ou 2 deniers chez un foulon n’était pas peu pour les petites gens.581 Durant le 1er et certainement la majeure partie du 2ème siècle, un citadin adulte avec 5 deniers en poche pouvait, dans une situation normale, c’est-à-dire s’il n’y avait pas de disette ou de guerre, être certain d’avoir de quoi à manger pendant un mois, à condition de se contenter de repas modestes. Il fallait toutefois certainement plus d’argent pour une alimentation variée et de meilleure qualité.582 Les sommes d’argent indiquées sur les étiquettes de Siscia couvrent vraisemblablement un large éventail de services et de produits et, comme on a pu le constater, les prix inférieurs à 1 denier représentent tout de même près d’un tiers des sommes attestées sur les étiquettes. Dépenser 1, 2 ou 3 sesterces pour faire nettoyer ses vêtements ou les faire teindre ne devait pas être hors de prix, même pour les gens aux revenus modestes, d’autant plus qu’ils n’avaient probablement pas besoin de se rendre souvent chez un foulon. Les passages chez le teinturier étaient d’ailleurs vraisemblablement plus rares. La lecture des ouvrages étudiant la question des salaires et des rémunérations dans l’Empire romain, plus particulièrement durant le Haut-Empire,583 permet de constater que les services des foulons, des teinturiers, des tisserands et des tailleurs étaient tout de même accessibles à la grande majorité des adultes actifs bénéficiant de rémunérations plus ou moins régulières. Bien 581 Mrozek 1975: 24-27, 51-52 Mrozek 1975: 30-36 583 Szilágy 1963: 345-377; Mrozek 1975: 69-102; Corbier 1980: 62-86; Mrozek 1989: 92-130; Cuvigny 1996: 139145 582 140 évidemment, tous les services et tous les produits n’étaient pas à la portée de tout le monde mais il est probable que même les gens des couches sociales peu aisées pouvaient occasionnellement se permettre de faire nettoyer leurs vêtements dans un atelier de foulons sans se ruiner. Il ne fait pas de doute que des gens issus de quasiment tous les milieux sociaux faisaient partie des clients des foulons et des teinturiers de Siscia, et, si certains devaient se contenter d’un nettoyage tous les 6 mois ou n’étaient en mesure de raviver la couleur de leur vieux sayon qu’avec un colorant bon marché, d’autres pouvaient vraisemblablement se permettre des passages réguliers dans les ateliers ainsi que l’achat de vêtements de qualité supérieure. 141 II. Etude onomastique 1. Les noms Ab..nus ? 26.01 / 12585 – Ab…ni Maior L’état de conservation de l’inscription ne nous permet pas de conjecturer sur le nom au génitif qui précède le nom Maior. On pourrait à la limite songer à des noms attestés en Hispanie comme Abienus,584 Abuanus585 ou Aburnus586 mais cela reste très hypothétique. Abulla ? 01.01 / 12449 – Abulla Il semblerait plus probable que le mot en question n’est pas un nom d’individu mais tout simplement le nom d’un produit textile, en l’occurrence un manteau, abolla,587 d’autant plus qu’un autre idionyme, celui-ci indéniablement masculin, Cappo, est inscrit sur l’autre face. D’ailleurs, il semblerait que le mot abolla soit présent sur d’autres étiquettes (01.01 – 01.05, 23.01 – 23.02). Toutefois, même si c’est peu plausible, on ne peut exclure entièrement la possibilité qu’Abulla soit véritablement un nom. Si c’est le cas, cet idionyme ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant en Pannonie. Toutefois, le gentilice Abullius, bien que rare, est attesté en Italie, en Hispanie et en Afrique (vide infra). On pourrait essayer de rapprocher cet 584 Abascal Palazón 1994: 255, s.v. Abienus; Lőrincz&Redő 1994: 3, s.v. Abienvs Lőrincz&Redő 1994: 5, s.v. Abvanvs 586 Abascal Palazón 1994: 256, s. v. Aburnus; Lőrincz&Redő 1994: 6, s.v. Abvrnvs 587 TLL, Vol. I, 120, s.v. abolla ; OLD, 8, s.v. abolla; Dans la langue latine, le vocalisme o s’oppose souvent à u. Ce changement de o en u est d’ailleurs couramment présent devant la consonne l , cf. Väänänen 1959: 26-30 585 142 idionyme d’un surnom répertorié à Rome, où un vigile nommé Q. Aemilius Abulus est mentionné sur une inscription, datée du début du 3ème siècle.588 Solin considère que son surnom est dérivé du grec, probablement une variation du surnom Eubulus, plus commun.589 Il n’est donc pas impossible qu’Abulla soit un dérivé, altéré ou non, d’un nom grec.590 À la limite on pourrait aussi essayer de rapprocher cet idionyme de certains noms indigènes répertoriés en Pannonie, comme Abilus591 ou Abua,592 mais cette hypothèse manque d’arguments solides. Quoi qu’il en soit, je suis plus enclin à considérer ce mot comme un nom de produit et non comme un nom personnel. Abullius 23.11 / 12647 - P(ublii) Abulli(i) Felix La lecture et l’interprétation de cette étiquette sont loin d’être aisées mais la lecture proposée permet d’éviter un hapax comme Pabulli et propose à la place un gentilice connu bien que rare en dehors de l’Italie, Abul(l)ius, attesté aussi en Hispanie et en Afrique.593 Publius Abullius pourrait être le patron de l’esclave Felix (vide infra s.v. Felix) et en tant que porteur des duo nomina première manière, c’est certainement un citoyen. Ce détail est aussi d’une grande importance pour essayer de dater cette étiquette: l’emploi des duo nomina première manière indique une date plus ancienne car l’usage de ce type de dénomination citoyenne se perd vers le milieu du 1er siècle apr. J.-C. Dans le contexte de Siscia, on pourrait la dater de l’époque augustéenne jusqu’au règne de Claude, voire même quelques décennies plus tard, mais cette inscription ne pourrait vraisemblablement pas être postérieure au 1er siècle apr. J.-C. Acera 588 CIL V 1058 I, 124 Solin 2003: 765 590 cf. Pape&Benseler 1870: 3, s.v. ̉ ́Αβολλα, ̉ ́Αβουλα 591 CIL III 4227; Mócsy 1959: 162 592 CIL III 11302; Mócsy 1959: 162 593 TLL, Vol. I., 50, s.v. Abullius; Schulze 1904 : 403, 406, 440; Mócsy 1983: 2, s.v. Abullius; Lőrincz&Redő 1994: 6, s.v. Abvllivs; Solin&Salomies 1994: 3, s.v. Abullius 589 143 22.04 / 12376 - Acera (Mucci) Acer n’est pas un nom très répandu (un seul cas connu en Pannonie, Claudius Acer, un centurion à Carnuntum)594 et la forme féminine Acera ne semble pas avoir été répertoriée ailleurs.595 Ce nom est indéniablement latin, tiré d’un adjectif désignant un esprit vif ou un caractère énergique. Comme il est rarement attesté en Italie, on serait tenté de le considérer comme un nom de traduction. Selon Barkóczi, Acer serait plutôt un nom répandu en milieu celtique.596 Toutefois, le faible nombre d’occurrences, aussi bien en Italie qu’ailleurs nous empêche d’affirmer ceci avec certitude. Acia 01.20 / 12950 - Acia L’orthographe correcte devrait probablement être Accia: le gentilice Accius est relativement répandu, notamment en Italie du Nord et en Hispanie, et on le retrouve occasionnellement dans les Gaules, en Dalmatie et en Pannonie.597 Le surnom Accius est aussi attesté à plusieurs reprises en Italie et en Hispanie.598 Dans ce cas précis, le nom apparaît comme un idionyme. Les lettres qui le suivent devraient plutôt être interprétées comme des abréviations (M EMATIN) et non comme un surnom ou un patronyme. En effet, un tel nom, Mematina ou Mematinus, n’a pas été répertorié jusqu’à maintenant, du moins à ma connaissance. Si jamais il s’avérait que Mematinus est effectivement un nom, à défaut d’analogies fiables, on pourrait éventuellement lui supposer une origine locale, peut-être illyro-pannonienne. Toutefois, il est nettement plus vraisemblable que nous ayons affaire à des abréviations désignant des produits, ou plutôt un produit de couleur rouge (haematinus, a, um). 594 CIL III 1435816 TLL, Vol. I, 365, s.v. Acer; Barkóczi 1964 : 304; Kajanto 1965: 267; Lőrincz&Redő 1994: 12, s.v. Acer ; Solin&Salomies 1994:, 287, s.v. Acer 596 à ce propos cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 17 597 TLL, Vol. I, 251, s.v. Accius; Schulze 1904: 423; Barkóczi 1964: 300; Alföldy 1969: 54, s.v. Accius ; Mócsy 1983: 2, s.v. Accius; Pflaum&alii 1983: 57, s.v. Accia; Solin&Salomies 1994: 4, s.v. Accius; Lőrincz&Redő 1994: 11, s.v. Accivs 598 Lőrincz&Redő 1994: 11, s.v. Accivs 595 144 Aconius 09.03 / 12557 – Aconi Perisae 20.33 / 12565 - Aconia Catta Ce nom est répertorié aussi bien comme Aconius que comme Acconius.599 Selon Lörincz et Redő, Acconius serait un surnom tandis qu’Aconius serait un gentilice relativement rare mais répertorié à trois reprises en Pannonie. D’ailleurs, il est intéressant de remarquer que ce gentilice est porté par un homme originaire de Siscia.600 Mócsy pensait qu’Aconius était un gentilice d’origine italienne tout en avouant qu’il n’apparaît pas en Italie du Nord (d’où seraient majoritairement originaires les Italiens installés en Pannonie).601 Schulze et Alföldy considèrent, eux aussi, Aconius comme un gentilice,602 tout comme Solin et Salomies qui optent pour l’orthographe Acconius.603 Il semble évident que les deux orthographes sont possibles et qu'il est quasi certainement question du même nom, habituellement un gentilice mais apparaissant parfois comme un surnom. Quoi qu’il en soit, dans le cas des étiquettes de Siscia, Aconius/Aconia semble bel et bien être un gentilice, porté par un homme, Aconius Perisa et une femme, Aconia Catta. Acutus 13.56 / 12553 - Acuta (Decio, inscription antérieure ?) 21.08 / 12569 - Acuta Quarti 23.56 / 12570 - Acuta Festi 19.63 / 12572 - Acutus Dumnis 19.34 / 12573 - Acutus Grati (Nova Gradiška) 599 TLL, Vol. I, 252, 328, s.v. Aconius Abascal Palazón 1994: 64, s.v. Aconius; Lőrincz&Redő 1994: 11, s.v. Acconivs, cognomen ; Lőrincz&Redő 1994: 16, s.v. Aconius, nomen; Aconia, CIL III 10866; Aconi(us), CIL III 13479; Aconius, Sisc(ia), XVI 18 601 Mócsy 1959: 150; dans le Nomenclator Mócsy répertorie separément les gentilices Acconius (cf. Mócsy 1983, 2, s.v. Acconius) et Aconius (cf. Mócsy 1983, 3, s.v. Aconius) 602 Schulze 1904 : 67, 301; Alföldy 1969: 54, ce gentilice serait plutôt rare en dehors de l’Italie centrale, où il est répertorie 24 fois, cf. CIL XI 603 Solin&Salomies 1994: 4, s.v. Acconius 600 145 26.85 / 12919 - Iulia Acuta Acutus est un surnom relativement courant, un peu plus répandu, semble-t-il, en Italie et en Narbonnaise qu'ailleurs. Il apparaît aussi en Pannonie et en Dalmatie.604 Ce nom semble avoir été assez commun parmi les esclaves et les affranchis.605 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît une seule fois avec certitude comme surnom, dans le cas d’Iulia Acuta. Dans les autres cas, c'est toujours un idionyme, généralement suivi d'un nom au génitif, soit une filiation, soit éventuellement une désignation d'appartenance. En effet, vu la fréquence de ce nom chez les esclaves, il n’est pas exclu que les noms au génitif désignent les propriétaires et non les pères des personnes mentionnées sur ces étiquettes. Acutia 15. 10 / 12612 - Mamma Acutia Le gentilice Acutius n’est pas très répandu en dehors de l’Italie et de la Narbonnaise,606 tandis que le surnom Acutius, sans être très commun, est répertorié à plusieurs reprises en Hispanie, en Narbonnaise ainsi qu’en Afrique.607 Mamma Acutia porte apparemment un double idionyme et sa dénomination semble s’apparenter à la formule onomastique des pérégrins dans l’Illyricum, telle que l’avait définie D. Rendić-Miočević. Plus précisément, cette formule correspond à ce qu’il avait défini comme une formule bipartite, contenant un nom individuel et un nom collectif.608 Dans ce cas précis, Mamma serait peut-être le nom individuel et Acutia le nom de famille de cette femme. Toutefois, ce nom ne semble pas avoir été attesté chez les indigènes dans l’Illyricum et il est improbable que son nom corresponde à ce type de dénomination pérégrine. En effet, bien que dans ce cas précis ce nom ne semble pas être un gentilice il n’est pas exclu 604 TLL, Vol. I, 471, s.v. Acutus; Barkóczi 1964 : 304 ; Alföldy 1969: 141, s.v. Acutus; Mócsy 1983, 4, s.v. Acutus; Lőrincz&Redő 1994: 18-19, s.v. Acvtvs; Solin&Salomies 1994: 288, s.v. Acutus; Minkova 2000: 103, s.v. Acutus 605 TLL, Vol. I, 471, s.v. Acutus; Gordon 1924: 108; Kajanto 1965: 69, 93, 249; Solin 1996: 60, s.v. Acutus 606 TLL, Vol. I, 471, s.v. Acutius; Schulze 1904: 53, 68, 384, 403; Mócsy 1983: 4, s.v. Acutius, nomen; Lőrincz&Redő 1994: 18, s.v. Acvtivs, nomen; Solin&Salomies 1994: 6, s.v. Acutius; Minkova 2000: 17, s.v. Acutia 607 Mócsy 1983: 4, s.v. Acutius, cognomen;Lőrincz&Redő 1994: 18, s.v. Acvtivs, cognomen; Solin&Salomies 1994: 288, s.v. Acutius 608 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 146 qu’une inversion dans la formule onomastique ait eu lieu. Si c’est le cas, on aurait en fait affaire à la citoyenne Acutia Mamma. Adgenunus ? 26.117 / 12381 – Adgenuni L'idionyme Adgenunus, à l'exception de cette étiquette de Siscia, ne semble pas avoir d'analogies connues. Néanmoins, ce nom a une consonance celtique évidente (le préfixe ad- et plus particulièrement le thème adgenno- sont typiquement celtiques)609 et semble être apparenté à des noms celtiques que l'on rencontre surtout en Gaule et occasionnellement dans le Norique.610 Le préfixe Ad- apparaît aussi parfois dans les noms illyriens,611 mais il est tout de même plus probable que ce nom soit d'origine celtique. Vu que les noms apparentés sont majoritairement répertoriés en Gaule, il n'est pas certain qu’Adgenunus soit un Celte pannonien. En effet, on pourrait envisager une origine gauloise à cet individu. Adiutor 19.112 / 12454 - Adiutor Finitus 10.04 / 12560 - Adiutor 02.26 / 12562 – Adeutor 18.18 / 12589 - Adiutor Lucci (inscription antérieure) 22.22 / 12597 - Adiutor Mucci 13.24 / 12599 – Adiutoris 609 Schmidt 1957: 112-113; Evans 1967: 42-45, 128-131, 203-207; Delamarre 2001: 27, 149-150; Delamarre 2007: 209 610 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 40-41, s.v. Adgennia, Adgennius, Adgennonius, Adgennorix, Adgennus, Adginnius, Adgonna; TLL, Vol. I, 633, s.v. Adgennus, Adgennius, Adgennonius; Katičić 1966 : 149; Mócsy 1983: 4, s.v. Adgennius, Adgennus, Adginnius, Adginnus, Adgonnus; Mócsy 1982-1984: 385-386; Lőrincz&Redő 1994: 21, s.v. Adgennivs, nomen, Adgennvs, cognomen, Adginnivs, nomen; Adginnvs, cognomen; Adgonnvs, cognomen; Solin&Salomies 1994: 6, s.v. Adgennius, Adginnius; Christol 2001: 33, Illanuae Adgonneti f(ilia) pia (AE 1972, 331); Christol&Deneux 2001: 45, Illanuae Adgonneti (AE 1972, 331), 47, Adgennus Cassici f. (CIL XII 3369), Adgonna Excingilli f. (CIL XII 3370); Delamarre 2007 : 11-12, s.v. Adgennis, Adgennnius, Adgenno, Adgennorix, Adgennos, Adgentius, Adgenus, Adginius, Adginnius, Adginnos ; Raybould&Sims-Williams 2007: 28-29 611 Krahe 1955: 50 147 Le surnom Adiutor n'est pas rare et c’est aussi un nom fréquent chez les esclaves. On le retrouve un peu partout, notamment en Italie du Nord, dans le Norique, en Afrique ainsi que dans les provinces gauloises car c’est un nom apprécié en milieu celtique mais il est aussi présent en Pannonie et en Dalmatie, où ce nom semble devenir plus fréquent vers la fin du deuxième siècle et dans les décennies suivantes.612 Toutefois, il n'est pas impossible que sur les étiquettes de Siscia ce nom désigne dans certains cas une fonction et non pas un nom d'individu.613 La question se pose surtout pour l'étiquette 12454: dans cette inscription Adiutor est suivi par un nom au nominatif, probablement Finitus, encore un surnom. Est-ce un double idionyme? Pourrait-il s'agir d'un dénommé Finitus qui occupait la fonction d'adjoint de quelqu’un ? Toutefois, il faut remarquer que les lettres formant le nom Finitus semblent être incisées moins profondément que les lettres des deux premières lignes de cette inscription, un détail qui pourrait indiquer que cette troisième ligne faisait en fait partie d'une inscription antérieure, qui ne se rapporte aucunement à l'inscription mentionnant Adiutor. L’échange du i et du e, attesté dans le nom Adeutor, n’est pas inhabituel.614 Dans le cas des étiquettes 12589 et 12597, le supérieur d'un adjoint, son patron pour ainsi dire, pourrait éventuellement avoir été un certain Luccus ou un dénommé Muccius.615 Admata 20.18 / 12453 – Admata Dasumni On trouve une Admata en Lusitanie, une autre en Dacie ainsi qu'une dans le Norique, et il n'est pas invraisemblable que ce soit un nom celtique.616 Il faut noter que le gentilice Admatius, 612 TLL, Vol. I, 717-718, s.v. Adiutor; Barkóczi 1964 : 304 ; Kajanto 1965: 360; Alföldy 1969: 141-142, s.v. Adiutor, Atiutor, Aiutor; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 23; Mócsy 1983: 5, s.v. Adiutor; Pflaum&alii 1983: 75; Lőrincz&Redő 1994: 23, 332, s.v. Adivtor; Solin&Salomies 1994: 288, s.v. Adiutor; Bost 2001: 183-185; Rémy 2001: 77, 117, 154 613 TLL, Vol. I, 714-716, s.v. adiutor; OLD, 45, s.v. adiutor; Frézouls 1991: 51, 63 614 Väänänen 1959: 22-23; Neumann 1981: 137-138 615 Il n’est toutefois pas certain que Mucci puisse être intérpreté comme le génitif du nom Muccius, vide infra. 616 CIL II 567, CIL III 14101; TLL, Vol. I, 725, s.v. Admata; Schmidt 1957: 114; Evans 1967: 129-130; Mócsy 1983: 5, s.v. Admata; Lőrincz&Redő 1994: 25, s.v. Admata; Delamarre 2007: 12, s.v. Admata; Raybould&SimsWilliams 2007: 29 148 certainement un gentilice de formation patronymique, est aussi connu en Gaule et qu'un idionyme avec la même racine, Admato, est répertorié en Pannonie.617 Le lien semble nettement moins probable avec le nom Admetus, d'origine grecque, qui apparaît occasionnellement dans les provinces occidentales, dont en Dalmatie, mais est plus présent à Rome, où il est souvent porté par les esclaves.618 Il n'est pas impossible que ce nom soit d'origine locale, c'est-à-dire pannonienne vu que le préfixe Ad- apparaît occasionnellement dans les noms «illyriens»619 et encore plus souvent dans les noms celtiques.620 En tout cas, le nom du père d'Admata est certainement un nom illyrien, bien que cela n’implique pas forcement que le nom de sa fille soit de la même origine. Aelius 01.30 / 12563 - Aeli(i) Tasti Le gentilice Aelius, extrêmement commun partout et très présent en Pannonie, se répand dans cette province au cours des règnes d’Hadrien et d’Antonin le Pieux.621 Considérant le fait que le surnom Tastus soit très rare et uniquement attesté en Pannonie, on peut supposer qu’Aelius Tastus ou un de ses ancêtres faisait partie des personnes ayant obtenu la citoyenneté romaine à cette époque. Afer 13.43 / 12917 - Afri 24.40 / 13023 - Repentinus Afer 617 Schmidt 1957: 114; Meid 2005: 158, s.v. Admato; Delamarre 2007: 12, s.v. Admatius, -ia, Admato; Raybould&Sims-Williams 2007: 29 618 TLL, Vol. II., 726, s.v. Admetus; Mócsy 1983: 5, s.v. Admetus; Lőrincz&Redő 1994: 25, s.v. Admetus; Solin 2003: 495, s.v. Admetus 619 Krahe 1955: 50 620 Evans 1967: 128-131; Delamarre 2001: 27, s.v. ad-; Delamarre 2007: 209-210 621 TLL, Vol. II. 963-964, s.v. Aelius; Schulze 1904: 116, 204; Mócsy 1959: 21, 24, 38, 41, 45, 57, 71, 150; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy 1969: 43-46, s.v. Aelius; Mócsy 1983: 6, s.v. Aelius; Mócsy 1985: 80-87; Lőrincz&Redő 1994: 33-38, 332-333, s.v. Aelivs; Solin&Salomies 1994: 7, s.v. Aelius; Minkova 2000: 17-20, s.v. Aelia, Aelius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240; Rémy 2001: 67, 90, 111, 115-117, 138 149 Le surnom Afer, «L'Africain», sans être extrêmement courant, est attesté un peu partout, plus particulièrement en Hispanie en Gaule et dans les provinces rhénanes.622 Il ne semble pas que ce nom ait été particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchis à l'époque impériale. Vu que Repentinus est aussi un surnom, il semble probable que dans cette inscription Afer désigne l'origine du personnage et qu'il ne s'agit pas d'un double idionyme.623 Afrenus 17.21/ 12502 – Afrenus Ce nom est généralement considéré comme un gentilice.624 Dans ce cas précis, on aurait plutôt tendance à le considérer comme un nom unique. En Pannonie, une inscription mentionne un certain Afr[ ].625 On a proposé comme lecture Afrinus626 (au demeurant très rare, voir ci-dessous), mais il est peut-être question d’Afrenus. Afrinus 01.37 / 12455 - Afrinus Silindi Ce nom est plutôt rare et n'est rencontré qu'occasionnellement comme surnom en Hispanie et en Pannonie.627 C'est aussi le surnom d'un sénateur, M. Annius Afrinus, dont la carrière sénatoriale s'est déroulée depuis le règne de Claude jusqu'à celui de Vespasien.628 Dans ce cas précis, ce nom apparaît comme un idionyme suivi d'un autre nom unique au génitif, ce qui ferait 622 TLL, Vol. II, 1254, s.v. Afer; Kajanto 1965: 205; Mócsy 1983: 8, s.v. Afer; Lőrincz&Redő 1994: 49, s.v. Afer; Solin&Salomies 1994: 289, s.v. Afer; Rémy 2001: 117, 154 623 TLL, Vol. II, 1251-1254, s.v. Afri, -orum; À ce sujet, il est intéressant de mentionner les nombreuses occurrences d’Afer dans les graffitis du Palatin, où Afer apparait généralement comme désignation d’origine et non comme nom personnel, cf. Väänänen 1966: 59; cf. aussi Dondin-Payre 2001, Onomastique: 209 624 TLL, Vol. II., 1249, s.v. Afrenus; Schulze 1904: 113, 258; Solin&Salomies 1994: 9, s.v. Afrenus; 625 CIL III 4109 626 TLL, Vol. II, 1249, s.v. Afrinus; Lőrincz&Redő 1994: 50, s.v. Afrinus 627 TLL, Vol. II, 1249, s.v. Afrinus; Kajanto 1965: 160, 205; Mócsy 1983: 8, s.v. Afrinus; Abascal Palazón 1994: 261, s.v. Afrinus; Lőrincz&Redő 1994: 50, s.v. Afrinus; Solin&Salomies 1994: 289, s.v. Afrinus 628 PIR A n. 630 150 probablement d'Afrinus un pérégrin, fils d'un certain Silindus, un nom qui ne semble pas avoir été répertorié antérieurement mais qui pourrait éventuellement être d'origine celtique (vide infra). Agatianus 06.01 / 12601 - Agatianus (un autre nom sur l'autre face - Flor(en)tinus ?) Le nom Agathianus ne semble pas avoir été très à la mode, mais il est tout de même répertorié en plusieurs endroits.629 C’est bien évidemment un nom d’origine grecque, dérivé des noms plus courants comme Agathas, Agathias, Agathinus ou Agatho, tous censés personnifier la valeur de la bonté.630 Il ne semble pas avoir de rapport avec le nom mentionné sur l’autre face de l’étiquette, Flor(en)tinus. Agentius ou Agentus 23.04 / 12036 - Pastor Agenti Ce nom semble avoir été peu répandu mais Agens et Agentius sont mentionnés par Kajanto et de ce fait par Solin et Salomies.631 Bien que certainement rare, le nom a bel et bien existé et le pérégrin Pastor aurait donc pu être le fils d'un individu nommé Agentius ou Agentus (voire éventuellement son esclave). Aia ou Nia 08.18 / 12171 - Aia 17.28 / 12594 - Aia ou Nia Luci 629 TLL, Vol. II., 1276, s.v. Agathianus; Lőrincz&Redő 1994: s. v. Agathianvs, 52 (Agatian[us], CIL V 4528); SOLIN 2003: s.v. Agathianus, 772 (CIL VI 28767, Sex. Vibidio Agathiano, Solin est d’avis que le H et le I forment une ligature, cf. Arctos 16, 1982, 171 = Anal. epigr. 136) 630 Barkóczi 1964: 304; Alföldy 1969: s. v. Agathias, Agatias, Agathinus, 144; Solin 2003: 771-776; cf. Pape&Benseler 1870: 5, s.v. Αγaθ©ς , ̉Αγάθη , ̉Αγaθίας, , ̉Αγaθ‹νος , . ̉Αγaθε‹νος 631 TLL, Vol. II., 1281, s.v. Agens, Agentius; Kajanto 1965: 357; pour Agens cf. CIL IX 5447, XI 1147, 6, 42; pour Agentius, cf. CIL VI 1367, VIII 858, 863 ; Solin&Salomies 1994: s. v. Agens, 289, s. v. Agentius, 289 151 21.99 / 12770 – Aia Aia est un nom féminin rare mais néanmoins attesté à plusieurs reprises. Il n’est pas impossible que ce soit un nom autochtone dans les provinces balkaniques de l'Empire romain. En effet, on le retrouve en Dacie et en Mésie Supérieure, tandis que la femme mentionnée dans une inscription de Bretagne est originaire de Salone en Dalmatie.632 Le nom Aia n’était connu auparavant en Pannonie que par un exemple, mais 3 occurrences à Siscia semblerait indiquer que ce nom n’y était pas particulièrement rare (à moins, bien évidemment, que les étiquettes ne mentionnent une seule personne, une hypothèse impossible à prouver ou à réfuter). Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît à chaque fois comme idionyme (une fois suivi du patronyme), et il semble vraisemblable que les porteuses de ce nom aient été des pérégrines, d’autant plus que le nom Aia pourrait probablement être un nom typique de cette partie de l‘Empire, peut-être «illyrien» à l’origine mais plus vraisemblablement celtique.633 Il faut cependant remarquer que le nom Aia pourrait aussi être un nom sémitique mais bien qu’on ne puisse exclure la possibilité qu’une ou plusieurs des personnes mentionnées sur ces étiquettes soit de cette origine, c’est impossible à prouver.634 Aiax 19.96 / 12567 - Aiax Severi Ce nom, évidemment tiré de la mythologie grecque, sans être particulièrement répandu, se rencontre aussi occasionnellement en dehors de l'Italie et de Rome, où il semble avoir été plus particulièrement porté par des esclaves et des affranchis.635 On pourrait donc supposer que 632 CIL III 917, RIB 1828, IMS I 122; TLL, Vol. II., 1462, s.v. Aius, -a; Lőrincz&Redő 1994: 60, s.v. Aia; Meid 2005: 213, s.v. Aia, Aio; Delamarre 2007 : 15, s.v. Aia ; Il est intéressant de noter qu'une femme surnommée Aiia, originaire de Trêves, est attestée dans une inscription de Germanie Supérieure (AE 1903, 310; CIL XIII 7516a; Delamarre 2007: 15, s.v. Aiia), mais on ne peut savoir si son nom a véritablement un rapport avec le nom Aia. 633 Le nom Aio, attesté dans quelques provinces occidentales de l’Empire, est aussi connu en Pannonie, à Ebreichsdorf (CIL III 4597). Selon plusieurs auteurs, ce nom serait vraisemblablement celtique, cf. TLL, Vol. II., 1461, s.v. Aio; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 70, s.v. Aiio; Mócsy 1959 : 163 ; Mócsy 1983: 10, s.v. Aio; Lőrincz&Redő 1994: 61, s.v. Aio; Meid 2005: 213, s.v. Aia, Aio; Delamarre 2007: 15, s.v. Aio 634 TLL, Vol. II., 1447, s.v. Aia; Wuthnow 1930: 14 635 Pape&Benseler 1870: 27-28, s.v. A†ax, A†aj; TLL, Vol. II., 1449-1450, s.v. Aiax; Mócsy 1983: 10, s.v. Aiax; Lőrincz&Redő 1994: 60, s.v. Aiax; Solin 1996: 323, s.v. Aiax; Solin 2003: 496, s.v. Aiax 152 l'individu Aiax mentionné dans cette inscription ait été l'esclave d'un certain Severus mais il n'est pas du tout exclu que Severi soit un patronyme. Albanius 19.65 / 12554 – Albani(i) Spiri Bien que cette inscription puisse être interprétée de plusieurs manières, il est assez probable que le nom en question soit Albani(i) Spiri, un gentilice et un surnom au génitif. On aurait donc affaire au citoyen Albanius Spirus. Le gentilice Albanius est bien attesté,636 notamment dans les provinces occidentales et cette interprétation est la plus vraisemblable. Albanus 21.31 / 12022 - Paternus Albani 19.65 / 12554 – Albani Spiri 01.77 / 12868 - Flavius Albanus (inscription antérieure) Albanus est un surnom assez fréquent que l'on rencontre dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire.637 Dans le cas de Flavius Albanus, il ne fait guère de doutes qu'il s'agit d'un citoyen. En ce qui concerne Albanus mentionné sur l'étiquette 12022, on peut supposer qu'il est question du père ou du patron de Paternus, la première hypothèse étant bien plus probable vu la rareté de l'idionyme Paternus chez les esclaves. Il est plus difficile de trancher sur le cas d'Albani Spiri. Bien qu'Albanus apparaisse occasionnellement comme gentilice,638 ce qui pourrait indiquer que l'on a affaire à un citoyen dénommé Albanus Spirus, on peut aussi supposer qu'il est 636 TLL, Vol. II., 1487, s.v. Albanius; Schulze 1904: 533; Mócsy 1959: 150; Mócsy 1983: 11, s.v. Albanius; Lőrincz&Redő 1994: 64, s.v. Albanivs; Solin&Salomies 1994: 10, s.v. Albanius 637 TLL, Vol. II., 1486-1487, s.v. Albanus; Mócsy 1959: 163; Barkóczi 1964 : 304 ; Kajanto 1965: 44, 181; Alföldy 1969: 145, s.v. Albanus; Mócsy 1983: 11, s.v. Albanus; Mócsy 1984 : 205; Lőrincz&Redő 1994: 64-66, s.v. Albanvs; Solin&Salomies 1994: 290, s.v. Albanus ; Minkova 2000 : 107, s.v. Albanus; Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’Albanus ait pu être dans certains cas un nom d’assonance celtique ou un nom de traduction, cf. Gordon 1924: 109; Evans 1967: 301-303; Delamarre 2001: 32-33; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240, 269, 290, 309; Remy 2001 : 103, 105, 129; Delamarre 2007 : 16, s.v. Albanus, 210 638 CIL II 5519, IX 2678 153 question de deux individus unis par des liens de parenté ou de servitude, voire même d'un pérégrin portant un double idionyme. Néanmoins, il est plus vraisemblable que l'on ait affaire aux gentilice et surnom du citoyen Albanius Spirus au génitif (vide supra). Amfirestis 01.21 / 12429 - Scenua Amfirestis Amfirestis semble être un nom au génitif, vraisemblablement d’origine grecque. En effet, des noms grecs similaires, formés à partir du thème amphi- sont assez nombreux et il n’est pas invraisemblable que le nom apparaissant sur cette étiquette leur soit apparenté.639 Le nom de sa fille (si c’est bien sa fille), quant à lui, est attesté en Pannonie parmi les indigènes (vide infra). Amammius ou Amammus 26.95 / 12114 – Vindi Amammi Ce nom fait partie des noms pour lesquels j’étais incapable de trouver des analogies directes. Toutefois, son origine semble celtique.640 Il pourrait être apparenté à un surnom et un idionyme féminins répertoriées en Pannonie, Amma et Ammuta, vraisemblablement celtiques641 et il n’est pas sans rappeler des noms gaulois comme par exemple Amminius, Ammius, Ammo, Ammonius ou Ammus.642 Un nom possédant la même racine, Ammid[a], a été répertorié chez les Iapodes, à Arupium, mais il n’est pas absolument certain que ce soit un nom d’origine celtique.643 639 Pape&Benseler 1870: 78-81; Bechtel&Fick 1894: 56-57, 380, 447; le thème –rhtoj pourrait aussi correspondre au nom inscrit sur cette étiquette, cf. Bechtel&Fick 1894: 247; on pourrait aussi le comparer à des noms comme 'Amf…rhtoj, cf. Pape&Benseler 1870: 80 ou 'Amf»ristoj, cf. Solin 2003 : 1364 640 Pour le thème amma- dans les noms celtiques cf. Delamarre 2007: 210 641 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 128-132, s.v. Amma, Ammaia, Ammaus, Ammius, Ammo, 133, s.v. Amuta, Alt-celtischer Sprachschatz III 595, s.v. Amma, Ammaius, Ammaia, 598-599, s.v. Ammus, Ammuta, Ammutius; Mócsy 1959: 59, 163; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Meid 2005: 215-216, s.v. Amma, Ammuta 642 Delamarre 2007: 19-20, s.v. Ammaua, Ammausus, Amminius, Ammisia, Ammius, Ammo, Ammonius, Ammossa, Ammus, Ammuta, Ammutius 643 CIL III 15089; Katičić 1965: 57; Alföldy 1969: 148, s.v. Ammida; Lőrincz&Redő 1994: 98, s.v. Ammid[a] 154 Une lecture différente n'est néanmoins pas exclue: la personne en question s’appelait peut-être Vindia Mammi. Si c’est le cas, ce n’était pas un homme ni un citoyen mais une pérégrine. Vu que des noms comme Mammus, Mamus, Mammius, Mammulus, Mamua et Mamula sont bien attestés,644 la plupart d'entre eux vraisemblablement celtiques aussi, cette hypothèse reste valable. Anda 24.17 / 12561 - Anda ? Un nom comme Anda semble être un hapax mais il pourrait vraisemblablement s’apparenter à des noms répertoriés dans les environs de Siscia ainsi que dans les régions avoisinantes, comme Andes,645 Andia,646 Andio,647 Andetia,648 Andueia,649 Anduenna650 ou Andeduno.651 Ces noms sont généralement considérés comme des noms d’origine celtique,652 mais cela n’est pas incontestable pour certains d’entre eux (pour Andes et Andia, vide infra). Anda, tout en pouvant être un nom celtique, pourrait être apparenté à Andes, un nom attesté pratiquement uniquement chez les Iapodes dont les origines celtiques sont souvent mises en doute ou à Andia et Andio dont 644 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 399; Mócsy 1983: 176, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva, Mamvla, Mamvs;Lőrincz 2000 : 49, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva, Mamvla, Mamvs; Meid 2005: 234; Delamarre 2007: 125, s.v. Mammius 645 Krahe 1929: 5, s.v. Andes; Mayer 1957: 44, s.v. Andes; Katičić 1963: 261-262; Katičić 1965: 57-58; Alföldy 1969: 149, s.v. Andes; Rendić-Miočević 1975: 98, 100= Rendić-Miočević 1989: 738, 741-742; Mócsy 1983: 18, s.v. Andes; Lőrincz&Redő 1994: 109-110, s.v. Andes; Matasović 2003: 19; Delamarre 2007: 21, s.v. Andes 646 Mayer 1957: 44, s.v. Andia; Katičić 1963: 261-262; Mócsy 1983: 18, s.v. Andia; Lőrincz&Redő 1994: 110, 336, s.v. Andia; Solin 1996: 615, s.v. Andia, cf. CIL VI 24767; Andia, bien qu’apparaissant généralement comme un nom féminin (CIL V 4246, VI 24767, ILJ 1441, 1451, IMS IV 121) est aussi répertorié comme un nom masculin - IMS IV 42a; Matasović 2003: 19; Delamarre 2007: 21, s.v. Andius, -ia 647 Mócsy 1983: 18, s.v. Andio; Katičić 1963: 261-262; Lőrincz&Redő 1994: 110, s.v. Andio 648 Katičić 1965: 64; Alföldy 1969: 149, s.v. Andetia; Delamarre 2007: 21, s.v. Andetius, -ia 649 Krahe 1929: 6, s.v. Andueia; Mayer 1957: 45; Katičić 1963: 261-262; Rendić-Miočević 1981: 25 = RendićMiočević 1989: 754; Lőrincz&Redő 1994: 112, s.v. Andveia; Delamarre 2007: 22, s.v. Andueia 650 Krahe 1929: 6, s.v. Anduenna; Mayer 1957: 45; Rendić-Miočević 1981: 25 = Rendić-Miočević 1989: 754; Lőrincz&Redő 1994: 112, s.v. Andvenna; Delamarre 2007: 22, s.v. Anduenna 651 Ce nom est répertorié chez les Varciani, une tribu vivant à l’ouest de Siscia, cf. CIL III XVI 4; Mócsy 1959: 22, 164; Mócsy 1983: 18, s.v. Andedu; Lőrincz&Redő 1994: 109, s.v. Andedv; Matasović 2003: 14, 16, 19; Meid 2005: 164-165, s.v. Andedunis; Delamarre 2007: 21, s.v. Andedunis; Selon Mócsy et Matasović le nominatif du nom aparaissant au génitif dans CIL XVI 4 (Iantumaris Andedunis f.) serait Andedu. Matasović a raison de remarquer que Andedu est un nom féminin, mais il me paraît très improbable que Andedunis f(ilius) soit un matronyme. Je suis plutôt d’avis que le nom en question est Andeduno. 652 cf. Schmidt 1957: 126-131; Raybould&Sims-Williams 2007: 35-36 155 la zone de répartition est bien plus grande.653 De même, des noms comme Andueia et Anduenna semblent bien avoir été portés par des personnes d’origine illyrienne au sens large du terme.654 De toute manière, quels que soit leur origine exacte, il fait peu de doute qu’il s’agit de noms pérégrins en Dalmatie et en Pannonie. Andea 13.12 / 12596 - Andea ? 02.25 / 13095 - Andea Tout comme le nom précédent, Andea semble être un idionyme féminin probablement apparenté à des noms comme Andia ou Andes (vide supra et infra). Andes 23.09 / 12593 – Andes (inscription antérieure) Le nom Andes a déjà été répertorié à plusieurs reprises dans la province de Dalmatie et il ne fait aucun doute que ce fut un nom typique en Dalmatie occidentale, plus précisément dans la région habitée par les Iapodes.655 Néanmoins, l’origine de ce nom ne fait pas l’unanimité des chercheurs. Selon certains, ce nom serait celtique vu que la racine Ande- est bien attesté dans les noms celtes,656 tandis que selon d’autres auteurs ce nom serait plutôt illyrien (au sens large, bien évidemment) vu qu’on ne le trouve que chez les Iapodes.657 Cette étiquette ne permettra 653 Katičić 1963: 261-262 Rendić-Miočević 1981: 25 = Rendić-Miočević 1989: 754 655 Mócsy 1983: 18, s.v. Andes; Lőrincz&Redő 1994: 109-110, s.v. Andes; Delamarre 2007: 21, s.v. Andes; d’ailleurs, un Andes répértorié en Germanie Supérieure est un cives Raetinio, cf. CIL XIII 7023. 656 Holder, Alt-celtischer Sprachsatz I, 139-147, Alt-celtischer Sprachsatz III, 611-617; Evans 1967 : 136-141 ; Alföldy 1969: 149, s.v. Andes; Matasović 2003: 15-16; Meid 2005 : 164-165; Delamarre 2007 : 211; Les Iapodes seraient un peuple illyrien celtisé (Strabon, 7. 5. 2), mais la recherche archéologique n’apporte pas de preuves convaincantes allant dans ce sens. Les éléments celtiques existent dans l’anthroponymie locale mais ils sont loin d’être préponderants, cf. Katičić 1965: 55-63 ; Rendić-Miočević 1975: 97-106 = Rendić-Miočević 1989: 737-750 657 Krahe 1929: 5, s.v Andes; Mayer 1957: 44, s.v. Andes; Katičić 1963: 261-262; Katičić 1965: 57-58, R. Katičić reste réservé dans ses conclusions mais estime qu'on ne peut être certain du caractère celtique du nom Andes, d’autant plus que ce nom fait indéniablement partie du répertoire onomastique indigène de la région où il est attesté, cette région faisant partie de ce qui a été défini par cet auteur comme le mitteldalmatische Namengebiet; Rendić654 156 probablement pas de trancher sur la question, mais il est tout à fait envisageable que l’homme mentionné sur cette étiquette pouvait être un Iapode d’origine ou du moins originaire de la partie occidentale de la province de Dalmatie, d’autant plus que c’est une région bordant le territoire de Siscia. Il est d’ailleurs vraisemblable que de nombreux immigrants de cette région auraient pu s’installer à Siscia, le principal centre urbain de cette partie de l’Empire. À la limite, il n’est pas exclu que le nom Andes ait aussi pu être un nom des habitants autochtones du territoire de Siscia mais cela reste à prouver. Anesata 09.14 / 12522 – Anesata Deodori 21.59 / 12578 - Anesata Diopani Le mot lui même n'est pas inconnu: l'adjectif anesatus, dérivé du mot anesum, est certainement attesté mais pas en tant que nom personnel.658 Dans le cas présent, cela semble bien être un idionyme mais je n'ai pas réussi à trouver des analogies. Un nom à peu près semblable, Anneses, apparemment porté par un immigrant illyrien, a été répertorié en Dacie sur les tablettes d'Alburnus Maior,659 mais il est impossible d'établir avec certitude un quelconque lien entre ces deux noms. Anesata est peut-être un nom d'origine grecque tout comme les patronymes qui lui sont associés et on pourrait essayer de rapprocher ce nom des idionymes féminins comme Anesia ou Anesis.660 D'ailleurs le mot latin anesum dont est dérivé l'adjectif anesatus est lui aussi d'origine grecque.661 Ces rapprochements sont toutefois conjecturaux. Anna Miočević 1975: 100 = Rendić-Miočević 1989: 741-742, selon cet auteur le nom Andes pourrait être un anthroponyme iapode d’origine ethnonymique, qui aurait à l’origine désigné des étrangers ou des immigrants d’origine celtique. 658 TLL, Vol. II., 41, s.v. anesatus, -a, -um 659 Rendić-Miočević 1981: 25 = Rendić-Miočević 1989: 754; Lőrincz&Redő 1994: 117, s.v. Anneses (IDR I 36) 660 Solin 2003; 1284, s.v. Anesia (NSA 1923, 370, peut-être du 1er siècle), s.v. Anesis (CIL VI 9342, esclave, 1er/2ème siecle) 661 TLL, Vol. II., 41, s.v. anesum; OLD, 128, s.v. anesum 157 17.22 / 12523 – Anna Marci Un nom féminin occasionnellement rencontré dans plusieurs provinces occidentales, notamment en Hispanie et dans les provinces balkaniques,662 dont l’origine en Pannonie reste un sujet de débat. Même si dans la partie occidentale de l’Empire ce nom pourrait être d’origine sémitique, plus particulièrement hébraïque, il paraît fort probable qu’en Dalmatie ce nom soit d’origine locale.663 C’était aussi l’avis d’A. Mócsy, qui n’excluait pas une origine illyrienne pour ce nom en Pannonie.664 Meid et Delamarre seraient plus enclin à considérer ce nom en Pannonie comme celtique665 Vu son patronyme (ou éventuellement le nom de son patron) assez commun, il est difficile de trancher sur le cas d’Anna Marci car il est tout autant envisageable qu’elle porte un nom autochtone ou qu’elle soit d’origine orientale.666 Antaia 19.40 / 12579 – Antaia Bien que sous cette forme cet idionyme féminin ne semble pas avoir d’analogies directes, c’est probablement un cas d’orthographe corrompue, soit du gentilice Anteius667 soit du nom grec Anthea.668 Le fait que le gentilice Anteius soit plus commun en Dalmatie qu’ailleurs est probablement dû au gouverneur P. Anteius Rufus (51-52 ap. J.-C.) et à ses affranchis,669 mais il 662 Mócsy 1983: 20, s.v. Anna; Lőrincz&Redő 1994: 116, s.v. Anna; TLL, Vol. II., 12, s.v. Ana, 108, s.v. Anna; Pape&Benseler 1870: 92, s.v. ̉́Άννα; Leon 1928: 216; Krahe 1929: 5, s.v. Ana, 6, s.v. Anna; Wuthnow 1930: 23; Krahe 1955: 79; Mayer 1957: 42, 46; Zaninović 1966: 47; Alföldy 1969: 150, s.v. Anna, Ana; Rendić-Miočević 1948: 14-15 = Rendić-Miočević 1989: 630; ce nom pouvait aussi dans certains cas être germanique, cf. Dondin-Payre 2001, Onomastique: 290; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 385 664 Mócsy 1959: 59, 164 665 Schmidt 1957: 125-126; Meid 2005: 217, s.v. Ana; Delamarre 2007: 20, s.v. Ana 666 Mócsy considérait que le nom Marcus était courant chez les Orientaux installés en Panonnie après le règne de Marc-Aurèle (cf. Mócsy 1959: 180) mais cet argument est loin de prouver avec certitude une origine orientale de la femme mentionnée sur cette étiquette, d’autant plus que Marcus et ses dérivés sont des noms répandus dans les provinces celtiques, cf. Forier 2001 : 479-485, 520-525 667 TLL, Vol. II., 188, s.v. Anteius; Mócsy 1983: 21, s.v. Anteius; Lőrincz&Redő 1994: 123, s.v. Anteivs; Solin&Salomies 1994: 17, s.v. Anteius 668 TLL, Vol. II., 164, s.v. Antheus, Anthea; Pape&Benseler 1870: 90, s.v. ̉Άνθεια , ̉Άνθείας; Bechtel 1917: 578, ̉ ́Αντεια; Solin 1996: 513, s.v. Anthea 669 Alföldy 1969: 58, s.v. Anteius 663 158 est difficile de trouver un lien avec la Pannonie où ce gentilice n’a pas été répertorié à ce jour. Il semblerait donc plus probable que ce soit un nom d’origine grecque mais il faudrait aussi mentionner des noms indigènes comme l’idionyme féminin Anta, répertorié en Pannonie et considéré comme celtique670 ou le surnom et idionyme Antia (dérivé du gentilice Antius), attesté aussi en Dalmatie.671 Antimus 08.22 / 12576 – Antimus Il est probablement question du nom d’origine grecque Anthimus.672 En dehors de Rome, le nom semble être faiblement répandu dans les provinces occidentales de l’Empire. Il y a de fortes chances que l’individu mentionné sur cette étiquette ait été un esclave ou un affranchi mais rien ne permet de l’affirmer avec certitude. Antonius 04.11 / 12140 – Boia Iusta Antoni 22.07 / 12575 - Antonius Sido Bien qu’initialement un gentilice,673 ce nom apparaît aussi par la suite comme surnom ou nom unique.674 Les deux cas sont présents sur les étiquettes de Siscia. Dans le cas d’Antonius Sido, c’est certainement un gentilice. Sido n’est pas du tout commun comme surnom et il n’est pas aisé de deviner son origine avec certitude (vide infra). En Dalmatie et en Pannonie, les Antonii mentionnés dans les inscriptions étaient soient des Italiens soient des Orientaux,675 mais le surnom Sido indiquerait plutôt une origine non italienne. Vu que le 670 AIJ 256; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 633; Mócsy 1959: 21, 164; Katičić 1966: 156; selon Matasović, Anta serait juste une forme du nom Anda, cf. Matasović 2003: 14 ; Delamarre 2007: 23, s.v. Anta 671 CIL III 143219; TLL, Vol. II., 188, s.v. Antius; Mócsy 1983: 21, s.v. Antia; Lőrincz&Redő 1994: 125, s.v. Antia 672 TLL, Vol. II., 165, s.v. Anthimus; Pape&Benseler 1870: 90, s. v. ̉Ανθέµιος , ̉Άνθιµος; Mócsy 1983: 21, s.v. Anthimus, Anthymus; Lőrincz&Redő 1994: 124, s.v. Anthimvs; Solin 1996: 513-514, s.v. Anthimus; Solin 2003: 1160-1161, s.v. Anthimus 159 gentilice Antonius était assez répandu dans la partie orientale de l’Empire, on peut supposer qu’Antonius Sido ou un des ses ancêtres tire ses origines de cette partie de l’Empire romain. Dans le second cas, c’est un patronyme et très vraisemblablement le nom unique du père de Iusta, une femme appartenant apparemment à l’ethnie celtique des Boii, à moins qu’elle n’ait porté un double idionyme pérégrin. Apalus 22.36 / 12901 - Dasius Apali Apalus semble avoir été le père (éventuellement le patron, mais c’est moins probable) d’un individu qui porte un nom illyrien très commun, Dasius. Il est intéressant de noter que le même nom apparaît sur une des étiquettes de Kalsdorf.676 E. Römer-Martijnse et G. Alföldy l’ont interprété comme (H)apalus, selon une analogie attestée en Hispanie,677 mais je serais plus enclin à chercher des parallèles plus proches. Des noms semblables, avec la même racine, comme Aplus, Aplo ou Aplis, ont été répertoriés dans la région, notamment chez les Delmates et les Liburnes.678 On pourrait donc supposer une origine illyrienne au sens large du terme ou plus précisément delmate, voire pannonienne pour ce nom, d’autant plus que le nom de son fils fait indéniablement partie du répertoire onomastique autochtone, mais ce n’est pas un argument décisif. Aper 673 TLL, Vol. II., 188-189, s.v. Antonius; Schulze 1904: 124; Alföldy 1969: 59, s.v. Antonius; Mócsy 1983: 22, s.v. Antonius, nomen; Mócsy 1985: 80-87; Lőrincz&Redő 1994: 131-135, s.v. Antonivs, nomen; Solin&Salomies 1994: 17, s.v. Antonius; Minkova 2000: 24-25, s.v. Antonius; Rémy 2001: 138 674 TLL, Vol. II., 189, s.v. Antonius; Barkóczi 1964: 305; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Alföldy 1969: 151-152, s.v. Antonius; Mócsy 1983: 22, s.v. Antonius; Lőrincz&Redő 1994: 131, s.v. Antonivs; Minkova 2000: 112, s.v. Antonius; Rémy 2001: 155 675 Mócsy 1959: 151; Barkóczi 1964: 293, 300, 305; Alföldy 1969: 59 676 Römer-Martijnse 1990: 56, Nr. 27; Alföldy 1993: 7; Ce nom ne semble pas avoit été répertorié ailleurs et on ne le retrouve pas dans les ouvrages de Solin et Salomies ou de Lőrincz et Redő. 677 CIL II 5929; Mócsy 1983: 140, s.v. Hapalus; Lőrincz 1999: 173, s.v. Hapalvs 678 Krahe 1929: 7-8, s.v. Aplis, Aplo, Aplus; Krahe 1955: 57, 65; Mayer 1957: 50-51; Katičić 1963 : 262-263, 280281; Katičić 1964: 98-100; Zaninović 1966 : 47; Alföldy 1969: 152-153, s.v. Aplis, Aplo, Aplus; Rendić-Miočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Mócsy 1983: 23, s.v. Aplis, Aplo, 24, s.v. Aplus; Lőrincz&Redő 1994: 143, s.v. Aplis, Aplo, 144, s.v. Aplvs 160 23.40 / 12302 – Seneci Apri Aper est un surnom plutôt commun, notamment en Italie, en Hispanie et en Gaule, mais aussi fortement présent en Dalmatie et un peu moins en Pannonie.679 Vu le nombre de noms illyriens commençant par la racine Ap-, on pourrait éventuellement le considérer comme un nom d’assonance dans les régions illyriennes,680 mais on ne peut affirmer avec certitude que l’homme mentionné sur cette étiquette ait été d’origine locale. Dans les autres provinces, Aper est généralement considéré comme un surnom latin italien mais sa popularité dans certaines régions celtiques semblerait indiquer que ce cognomen pouvait aussi être un nom de traduction chez les Celtes.681 Les deux noms au génitif apparaissant sur cette étiquette peuvent être interprétés de plusieurs manières. Soit il est question d’un citoyen portant le gentilice Senecius et le surnom Aper, soit on peut interpréter les deux noms comme des noms uniques. En effet, Senecius est aussi occasionnellement employé comme surnom ou idionyme et le nom Senecus semble aussi avoir existé. Dans ce cas, l’inscription mentionnerait au génitif un certain Senecius ou Senecus, fils (voire même un esclave) d’un individu dénommé Aper ou à la limite un individu portant un double idionyme. Finalement, l’inscription mentionne peut-être les noms au génitif de deux individus qui ne sont pas unis par des liens de parenté ou d’esclavage, un certain Senecius (ou Senecus) et un certain Aper, qui pourraient être des clients, des fabricants ou des propriétaires de la marchandise. Cela semble toutefois difficilement prouvable. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse selon laquelle il serait question d’un citoyen nommé Senecius Aper semble la plus plausible. Aplio ? 01.55 / 12264 – Aplio ? 679 TLL. Vol. II., 210, s.v. Aper; Mócsy 1959: 164; Barkóczi 1964: 305; Kajanto 1965: 86, 325; Alföldy 1969: 152, s.v. Aper; Mócsy 1983: 23, s.v. Aper; Lőrincz&Redő 1994: 138-139, 337, s.v. Aper; Solin&Salomies 1994: 293, s.v. Aper; Solin 1996: 156, s.v. Aper; Forier 2001: 507 680 Mayer 1957: 49-52; Zaninović 1966: 47, 51; Alföldy 1969: 152 681 Rémy 2001: 114, 126, 155; Forier 2001: 475, 503, 507, 530-531 161 Au cas où l’on accepterait cette lecture, au demeurant très incertaine, un nom comme Aplio serait vraisemblablement apparenté à des noms illyriens courants possédant la même racine comme Aplo, Aplinus, Aplis, Aplius, Apludus ou Aplus.682 Il n’est d’ailleurs pas exclu dans le cas présent que nous ayons affaire au datif du nom Aplius. Aponius 18.18 / 12589 - Aponius Proculus 09.12 / 12591 - Aponius Ursio 14.10 / 12712 – Aponius Bien qu’apparaissant parfois comme surnom ou nom unique, ce nom est avant tout un gentilice assez répandu en Narbonnaise et en Hispanie, mais aussi en Italie.683 Il est tout à fait possible que les Aponii répertoriés en Dalmatie aient été des Italiens,684 et on peut supposer une origine identique aux Aponii mentionnés sur les étiquettes de Siscia,685 du moins aux deux citoyens romains, Aponius Proculus et Aponius Ursio (à moins qu’ils n’aient été des affranchis). Aucun autre nom à l’exception d’Aponius n’est mentionné pour le troisième personnage, qui semble donc porter un nom unique et il est plus probable que nous soyons en présence d’un pérégrin. Apuleius 07.02 / 12568 - Apuleius Exduno 682 Krahe 1929: 7-8, s.v. Aplis, Aplius, Aplo, Apludus, Aplus; Krahe 1955: 57, 65; Mayer 1957: 50-51, s.v. Apla, Aplis, Aplius, Aplo, Apludus, Aplus, -a; Mócsy 1959: 164 (Aplo); Katičić 1963 : 262-263, 280-281; Katičić 1964: 98-100; Zaninović 1966 : 47; Alföldy 1969: 60, s.v. Aplius, 152-153, s.v. Aplis, Aplo, Apludus, Aplus; Mócsy 1983: 23, s.v. Aplinus, Aplis, Aplius, Aplo, 24, s.v. Apludus, Aplus; Križman 1991: 124-125, 140; Lőrincz&Redő 1994: 143, s.v. Aplinvs, Aplis, Aplivs, Aplo, 144, s.v. Aplvdvs, Aplvs 683 TLL, Vol. II., 293-294, s.v. Aponius; Schulze 1904: 66, 153, 346, 403; Mócsy 1959: 151; Mócsy 1983: 24, s.v. Aponivs; Lőrincz&Redő 1994: 147, s.v. Aponivs; Solin&Salomies 1994: 18, s.v. Aponius; Minkova 2000: 114, s.v. Aponius; Delamarre 2007: 24, s.v. Apponius 684 Alföldy 1969: 60, s.v. Aponius 685 On pourrait aussi envisager la Gaule Narbonnaise comme lieu d’origine de ces individus, voire éventuellement l’Hispanie. 162 Appuleius est un gentilice très répandu en Italie et en Dalmatie, on le trouve aussi en Hispanie, en Pannonie et en Afrique mais il reste plutôt rare ailleurs.686 Il apparaît occasionnellement comme surnom, notamment en Dalmatie, mais les occurrences sont relativement rares.687 Il semblerait qu’en Dalmatie les porteurs de ce gentilice soient surtout des Italiens mais on trouve parmi eux aussi quelques Liburnes. En Pannonie, au moins une partie des Appuleii seraient des Italiens. La lecture incertaine de cette étiquette ne nous permet pas d’affirmer indubitablement que nous soyons en présence d’un gentilice, mais il est probable qu’Apuleius Exduno est un citoyen, peut-être originaire d’Italie du Nord. Aquilina 19.11 / 12519 – Aquilina Lucci Aquilinus est un surnom assez commun, plus particulièrement en Italie mais on le trouve aussi en Dalmatie et dans le Norique.688 Il reste plutôt rare ailleurs. Dans ce cas, c'est un nom unique, et il est probable qu’Aquilina, fille de Luccus, soit une pérégrine, à moins qu'elle ne soit une esclave car son nom semble avoir été assez répandu parmi les esclaves et les affranchis. Ara 13.05 / 12559 – Ara Ara est un idionyme, probablement féminin, dont la seule analogie directe semble être le nom d’une des Érinyes.689 On pourrait aussi supposer que le nom sur cette étiquette soit la forme au 686 TLL, Vol. II., 291-292, s.v. Appuleius, Apuleius; Schulze 1904: 427, 453, 458, 460 (note 1); Mócsy 1959: 151; Barkóczi 1964 : 293, 300; Alföldy 1969: 60, s.v. Appuleius, Apuleius; Mócsy 1983: 24, s.v. Appuleius, nomen; Pflaum&alii 1983: 58, s.v. Appuleius, Apuleius; Lőrincz&Redő 1994: 151, s.v. Appvleivs, nomen; Solin&Salomies 1994: 19, s.v. Appuleius (Apuleius) 687 Alföldy 1969: 153, s.v. Apoleius, 154, s.v. Apuleia; Mócsy 1983: 24, s.v. Appuleius, cognomen; Lőrincz&Redő 1994: 149, s.v. Appvleivs, cognomen; Solin 1996: 17, s.v. Appuleius 688 TLL, Vol. II., 373, s.v. Aquilinus; Kajanto 1965: 330; Mócsy 1959: 164; Barkóczi 1964 : 305 ; Alföldy 1969: 155, s.v. Aquilinus; Mócsy 1983: 25, s.v. Aquilinus; Lőrincz&Redő 1994: 158, s.v. Aqvilinvs; Solin&Salomies 1994: 294, s.v. Aquilinus; ce nom apparaît occasionnellement comme gentilice, cf. Solin&Salomies 1994: 20. s.v. Aquilinus ; Minkova 2000 : 116, s.v. Aquilinus ; Rémy 2001: 121, 155 689 Pape&Benseler 1870: 112, s.v. ̉Αρά 163 féminin du surnom Arru(n)s.690 En tant que porteuse d’un nom unique, il semblerait que la personne mentionnée sur cette étiquette soit une pérégrine, en supposant que le nom du patron serait indiqué si elle était de condition servile. Arismus 09.17 / 13103 - Cosuta Arismi Arismus, le père ou le patron de Cosuta, semble porter un idionyme grec, ̉Αρίσηµος.691 Son origine et son statut restent incertains, car il aurait tout aussi bien pu être un Oriental qu’un esclave ou un affranchi. S’il était le père de Cosuta, il était un homme libre, car Cosuta n’aurait pas indiqué la filiation si elle était de condition servile. Au cas où il aurait été le patron de Cosuta, il est probable qu’il était de condition libre mais pas absolument certain, vu qu’un esclave peut théoriquement posséder d’autres esclaves. Arruntius 21.11 / 12521 – Arruntius C'est un gentilice plus particulièrement répandu en Italie, notamment dans le centre et le sud de la péninsule mais aussi répertorié dans plusieurs provinces de la partie occidentale de l'Empire, notamment en Dalmatie, Hispanie et Pannonie.692 Selon Alföldy, les porteurs de ce gentilice en Dalmatie seraient des individus d'origine italienne. Il faut remarquer que ce nom, mais rarement, apparaît aussi comme un surnom.693 En tant que nom unique sur cette étiquette, il n'est donc pas certain que l'on puisse l'interpréter comme un gentilice. 690 TLL, Vol. II., 647, s.v. Arruns, 655, s.v. Arrus; Kajanto 1965: 42, 176; Solin&Salomies 1994: 295, s.v. Arru(n)s; Solin 1996: 6, s.v. Arru(n)s 691 Pape&Benseler 1870: 128, s.v. ̉Αρίσηµος 692 TLL, Vol. II., 647-648, s.v. Arruntius; Schulze 1904: 72, 175, 263, 347, 429; Mócsy 1959: 151; Alföldy 1969: 62, s.v. Arruntius; Mócsy 1983: 29, s.v. Arruntius; Lőrincz&Redő 1994: 175-176, s.v. Arrvntius; Solin&Salomies 1994: 22, s.v. Arruntius 693 TLL, Vol. II., 648, s.v. Arruntius; Mócsy 1983: 29, s.v. Arruntius; Lőrincz&Redő 1994: 175, s.v. Arrvntius; Minkova 2000: 117, s.v. Arruntius 164 Artifex 26.116 / 12545 – Artifex Mari(i) Il n’est pas du tout certain qu’il soit question d’un nom.694 Toutefois, une inscription de Pannonie, malheureusement fragmentaire, fait mention d’un individu dont le surnom était Arti(...),695 et on pourrait conjecturer qu’il est question du même nom que sur cette étiquette. Le thème arto-, arte- n’est pas rare dans les noms celtiques et il n’est pas exclu qu’Artifex, au cas où il serait vraiment question d’un nom d’individu, soit un nom d’assonance mais il est peut-être plus vraisemblable que l’inscription mentionne tout simplement l’ouvrier ou l’employé d’un certain Marius.696 Asela 11.09 / 12544 – Asela Asellus est un surnom plutôt rare mais répertorié sur au moins une inscription en Pannonie.697 En dehors de quelques cas en Italie, une femme nommée Asella est mentionné sur une inscription trouvée en Narbonnaise,698 mais il faut souligner qu’une inscription de Dacie mentionne un individu de sexe masculin qui s’appelait Asella.699 De ce fait, on ne peut pas déterminer avec certitude le sexe de la personne dont le nom est inscrit sur cette étiquette bien qu’il soit plus probable qu’il s’agit d’une femme. Se prononcer sur son origine est encore plus difficile. Vu que c’est un idionyme, on serait tenté de considérer cette personne comme une pérégrine mais ce n’est pas absolument certain. En effet, ce nom semble avoir été plus courant en Italie qu’ailleurs 694 TLL, Vol. II., 696-702, s.v. artifex; Petrikovits 1981 : 86; Petrikovits 1981, Spätantike: 297 Mócsy 1983: 29, s.v. Arti+; Lőrincz&Redő 1994: 178, s.v. Arti( ); CIL III 14091 696 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 225-228; Schmidt 1957: 135; Katičić 1966: 148; Degavre 1998: 61, s.v. arto-; Delamarre 2001: 48-49, s.v. artos; Delamarre 2003: 55-56, s.v. artos; Meid 2005: 252-253; Delamarre 2007: 211 697 CIL III 11217, seconde moitié du 2ème siècle, Carnuntum; TLL: Vol. II, 780, s.v. Asellus; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 87, 325; Mócsy 1983: 31, s.v Asellus; Lőrincz&Redő 1994: 183-184, s.v. Assellvs, Asella; Solin&Salomies 1994: 296, s.v. Asellus 698 CIL XII 5171 699 CIL III 7844 695 165 mais il faut néanmoins remarquer que des noms commençant par Ass- ne sont pas rares en milieu celtique.700 Il n’est donc pas impossible qu’Asela soit une pérégrine portant un nom assonant. Asictius 23.55 / 12699 - Sexta Asictii Asictius est un nom qui ne semble pas avoir été attesté auparavant. En tant que patronyme, il semble avoir été porté par un pérégrin mais à défaut d’analogies, on ne peut être certain que ce fut un nom typique de la région. Un lien éventuel avec le gentilice Asicius, occasionnellement attesté dans les provinces occidentales de l’Empire, notamment en Narbonnaise et Hispanie, reste difficile à prouver vu que la racine ne semble pas être la même.701 Asidonius, Asidonia 23.80 / 12512 – Ceda Asidonia 24.36 / 12984 - Plator Asidonius Asidonius est un nom plutôt rare en dehors de l’Afrique du Nord et il est répertorié aussi bien comme gentilice que comme surnom.702 On le retrouve aussi en Dalmatie; selon Alföldy le porteur de ce nom à Salone, Asidonius Agatopus, serait un Africain,703 mais c’est loin d’être certain pour le centurion Asidonius Vitellianus mentionné dans une inscription découverte près de Pljevlje au Monténégro.704 Bien que ce nom ne semble pas faire partie du répertoire onomastique indigène en Dalmatie et Pannonie, cela pourrait bien être le cas sur deux étiquettes de Siscia. En effet, les noms qui le précèdent, Ceda et Plator, peuvent assez difficilement être interprétés comme des gentilices. Plator, en tout cas, est un nom illyrien bien connu. Dans ces deux cas la 700 Forier 2001: 486, 525; Delamarre 2007: 28, 211 TLL, Vol. II., 903, s.v. Asicius; Schulze 1904: 129; Mócsy 1983: 31, s.v. Asicius; Lőrincz&Redő 1994: 184-186, s.v. Asicius; Solin&Salomies 1994: 23, s.v. Asicius 702 TLL, Vol. II, 903, s.v. Asidonius; Alföldy 1969: 62, s.v. Asidonius; Mócsy 1983: 31, s.v. Asidonius; Pflaum&alii 1983: 58, s.v. Assidonius; Lőrincz&Redő 1994: 186, s.v. Asidonivs; Solin&Salomies 1994: 23, s.v. Asidonius 703 CIL III 2112-2113 (8591); ILS 8460 704 ILJ 612 701 166 dénomination correspond tout à fait à la formule onomastique illyrienne bipartite, telle qu’elle a été définie par D. Rendić-Miočević.705 Asidonius pourrait donc, pour reprendre le terme de Rendić-Miočević, être le nom de famille des deux pérégrins mentionnés sur ces étiquettes. Une autre possibilité, peut-être plus vraisemblable, serait que la place du gentilice et du surnom soit inversée dans ces deux inscriptions. Si c’est le cas, Ceda et Plator seraient des citoyens portant le gentilice Asidonius. Asirota 04.06 / 12590 - Asirota Fusci f(ilia)? Ce nom, vraisemblablement féminin, semble être un hapax. En tout cas, il n’est pas répertorié dans les principaux ouvrages traitant de l’onomastique sur le territoire de l’Empire romain. Le père d’Asirota porte un nom très courant, plus particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchis mais aussi relativement populaire dans les provinces dont la population était de souche celtique, y compris comme nom unique chez les pérégrins, sans toutefois être un nom assonant (vide infra). Quelle origine pourrait on donc envisager pour Asirota? Il n’est pas impossible que Fuscus ait été d’origine orientale, car des noms sémitiques masculins comme Aser ou Asir sont bien attestés et on pourrait conjecturer qu’un nom comme Asirota en soit dérivé.706 Il est peut-être plus vraisemblable qu’Asirota soit d’origine locale. En effet, les thèmes assu- et roto- sont connus dans l’onomastique celtique et il n’est donc pas exclu que le nom Asirota soit d’origine celtique, mais cela reste à prouver.707 Asterius 18.08 / 12520 – Asterius 705 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 706 TLL, Vol. II, 781, s.v. Aser, Vol. II, 795, s.v. Asir ; Wuthnow 1930 : 26 707 Schmidt 1957: 136, 262; Delamarre 2001: 222, s.v. roto-; Delamarre 2003: 57, s.v. assu-, 262-263, s.v. roto-; Delamarre 2007: 211, 230 167 Asterius est la transcription latine d’un nom grec assez commun, Αστέριος.708 Ce nom n’est pas rare dans les inscriptions romaines, bien qu’il soit plus courant à partir du 3ème siècle, surtout comme signum.709 Atecorius ou Atecorus ? 19.103 / 12602 - Matuo Atecori(i) La surface de cette étiquette est endommagée et l’inscription n’est pas entièrement lisible mais il est probable que le patronyme de Matuo soit proche des noms celtiques possédant la même racine (vide infra). Si la lecture des 4 premières lettres ainsi que le i final ne posent pas de difficultés, on ne peut que conjecturer sur les deux lettres effacées. Néanmoins les traces préservées nous incitent à lire les lettres o et r. Il est donc assez vraisemblable que le nom en question soit Matuo Atecori. Le nom Atecorius est attesté en Pannonie mais comme le nom Atecurus existe dans le Norique, il n’est pas exclu que le père de Matuo s’appelait en fait Atecorus.710 Quoi qu’il en soit, le caractère celtique du nom semble certain. At(t)ectus 13.36 / 13025 - Rustici Atecti 04.19 / 12811 - Fortis Attecti 21.09 / 12814 - Fortis At(t)icti Atectus semble avoir été un nom relativement rare, attesté uniquement dans le Norique et en Italie.711 Le nom est très certainement celtique à l’origine.712 708 Ce nom se décline d’ailleurs en plusieurs variantes, cf. Pape&Benseler 1870 : 163, s.v. ̉Αστέριον, ̉Αστέριος, ̉Αστερίς, ̉Αστερία, ̉Αστερίων; Bechtel 1917 : 578, s.v. ̉Αστερία; 572, ̉Αστερίων 709 TLL, Vol. II., 947-948, s.v. Asterius, Asteria; Kajanto 1963 : 84 ; Kajanto 1966: 9, 54, 68, 77; Alföldy 1969: 158, s.v. Asterius; Lőrincz&Redő 1994: 189, s.v. Asterivs ; Solin 2003 : 1205-1206, s.v. Asterius 710 Schmidt 1957: 140, 183-184; Katičić 1966: 148, 150 ; Evans 1967 : 142-145; Mócsy 1983: 32, s.v. Atecorius, Atecurus; Lőrincz&Redő 1994: 192, s.v. Atecorivs, Atecvrvs; Degavre 1998 : 63, s.v. ate-, 165, s.v. corio/coro- ; Delamarre 2001: 49, s.v. ate-, 104-105, s.v. corios; Delamarre 2003: 57, s.v. ate-, 125-126, s.v. corios; Meid 2005: 165-166, s.v. Atecorius; Delamarre 2007: 29, s.v. Atecorius, Atecurus 711 TLL, Vol. II., 1015, s.v. Atectus; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 255; Mócsy 1983 : 32, s.v. Atectus; Lőrincz&Redő 1994: 192, s.v. Atectvs; Delamarre 2007 : 29, s.v. Atectus 168 Dans le cas de ces trois inscriptions, on pourrait supposer qu’Atectus soit le nom du père ou éventuellement du maître de Rusticus et des deux individus portant le nom de Fortis. Il n’est pas exclu non plus que l’on ait affaire au citoyen Rusticius Attectus dont les duo nomina sont au génitif. L’écriture n’étant pas la même, il n’est pas certain qu’il soit question du même Fortis sur les étiquettes 04.19 et 21.09, d’autant plus que le nom Attectus n’est pas écrit avec la même orthographe. Au cas où il s’agirait du même individu, il n’est certainement pas l’auteur d’au moins une des inscriptions, voire même d’aucune des deux. En suivant cette hypothèse, on pourrait supposer que son nom a été inscrit par des collègues, voire même des clercs chargé de s’occuper de l’étiquetage des marchandises. Toutefois, le nom Fortis étant apparemment assez commun sur les étiquettes de Siscia, rien n’empêche que ce nom ait pu être porté par des individus différents dont les pères étaient eux aussi des homonymes, d’autant plus que rien n’indique que ces deux étiquettes proviennent exactement de la même période. En effet, ces deux inscriptions auraient pu être inscrites à plusieurs décennies d’intervalle. Pour cette raison, il est très difficile d’affirmer qu’il est question du même individu ou que des écritures différentes indiquent la présence de clercs chargés d’étiqueter la marchandise à la place des ouvriers analphabètes. D’ailleurs, pour autant qu’on le sache, rien n’exclut la possibilité que Fortis, fils d’Attectus, soit le propriétaire de la marchandise ou son commanditaire et que son nom ait été inscrit sur l’étiquette par un marchand ou un ouvrier du textile anonyme. Atedunus 23.63 / 12556 - Melavi Ateduni Atedunus est un nom rare, très certainement d’origine celtique, répertorié dans seulement trois cas, une fois en Pannonie et deux fois dans le Norique.713 712 Schmidt 1957: 137; Evans 1967: 128-131, 265-266 ; Degavre 1998 : 26, s.v. ad- , 405, s.v. tecto-/texto- ; Delamarre 2001 : 50, s.v. atecto-, « qui appartient au domaine »; Delamarre 2003 : 57, s.v. atecto; Delamarre 2007 : 28-30, 211 713 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 255, s.v. Ateduna ; Schmidt 1957: 137, 200-201; Mócsy 1959: 59, 165; Katičić 1966: 148, 150; Evans 1967:142-145, 194-195; Lőrincz&Redő 1994: 192, s.v. Atedunus ; Degavre 1998 : 63, s.v. ate-, 203, s.v. dunno-, duno- ; Delamarre 2001: 49-50, s.v. ate-, 129, s.v. dunno-; Delamarre 2003: 154, s.v. dunno-; Meid 2005 : 166, s.v. Atedunus; Delamarre 2007: 29, s.v. Atedunus, 211 169 Le rapport entre les trois mots apparaissant sur l’avers de cette étiquette n’est pas très clair. Il n’est pas certain que le premier mot, andav, fasse partie de la formule onomastique car il pourrait aussi s’agir de l’abréviation d’un mot inconnu.714 Au cas où ce serait véritablement un nom, il semblerait plausible que la personne nommée Andau (probablement un nom proche d’Anda) était l’esclave ou la fille d’un certain Melavius Atedunus (si l’on interprète Melavi(i), un nom au demeurant inconnu comme un gentilice). Une dernière possibilité, à mon avis moins plausible, serait que Andau soit la fille ou l’esclave d’un certain Melavus qui était le fils d’un dénommé Atedunus. Toutefois, je suis plus enclin à considérer que le premier mot est une abréviation et que le seul individu mentionné sur cette étiquette est Melavius Atedunus, en l’occurrence un citoyen, voire Melavus Atedunus, un pérégrin portant un double idionyme (ce qui est tout de même nettement moins probable). Ateius ? 21.91 / 12826 - Dabo Ateiao Cette inscription pose plusieurs problèmes d’interprétation. En effet, le cas des noms n’est pas facile à déterminer avec certitude mais il semblerait assez probable qu’ils soient au datif. L’individu dont il est question porte peut-être un double idionyme mais on ne peut exclure la possibilité qu’il y ait eu une inversion. Si c’est effectivement le cas, et si les noms sont au datif, l’homme s’appelait peut-être Ateius Dabus. Certes, l’orthographe est pour le moins fantaisiste et il est bien difficile de prétendre avec beaucoup de conviction que Ateiao soit le datif d’Ateius, un gentilice (occasionnellement aussi un surnom) attesté en petit nombre en Italie et dans plusieurs provinces, dont la Pannonie.715 L’interprétation n’est certainement pas facilité par le fait que Dabus soit un hapax (tout comme Dabo, si l’on estime que l’inscription est au nominatif) et un nom pour lequel on peut envisager aussi bien une origine celtique qu’illyrienne au sens large 714 Ce même mot andau précède le nom Pliasara Cauti sur l’étiquette 23.63. Voir à ce propos les étiquettes 07.02, 07.05, 19.15, 19.103, 21.91, 23.67, 26.24 sur lesquelles le mot (une abréviation ?) and précède toujours les noms des individus. 715 TLL, Vol. II., 1169, s.v. Atteius; Schulze 1904: 426; Mócsy 1959: 151; Mócsy 1983: 32-33, s.v. Ateius; Lőrincz&Redő 1994: 207, s.v. Atteivs; Solin&Salomies 1994: 26, s.v. Atteius 170 (vide infra). Vu la racine ate-, courante dans les noms celtiques,716 une origine celtique serait éventuellement envisageable mais la question demeure de savoir si l’on a affaire à un citoyen nommé Ateius Dabus ou à un pérégrin portant un double idionyme et s’appelant Dabus Ateius,717 voire même à deux pérégrins, Dabus et Ateius. Ater ou Aterius 23.44 / 12787 - Grecus Ateri Ater est un surnom très rare mais néanmoins attesté dans plusieurs provinces.718 L’homme dont il est question dans cette inscription était vraisemblablement un pérégrin mais il n’est pas simple de se prononcer avec certitude sur son origine. Ater pourrait être un nom d’assonance celtique, proche des noms comme Aterix ou Aterus.719 D’ailleurs, le gentilice Aterius est bien attesté dans le Norique et il fait peu de doute que ce soit un nom assonant.720 Le nom de son fils pourrait éventuellement indiquer une origine différente mais il va sans dire qu’un nom comme Gr(aecus) n’implique pas nécessairement des origines grecques (vide infra). La lecture pourrait être Grecus Ateri(i), mais bien que le nom `Atšrioj soit attesté dans les sources grecques, ce n’est pas un nom d’origine grecque, mais tout simplement une transcription du gentilice Haterius ou Aterius.721 Le gentilice Aterius est uniquement attesté dans le Norique, tandis que le gentilice Haterius est un peu plus commun et surtout présent en Italie du Nord, en Narbonnaise, en Afrique et en Pannonie. C’est toutefois vraisemblablement simplement une variante de graphie. 716 Evans 1967:142-145; Degavre 1998 : 63, s.v. ate- ; Delamarre 2001: 49-50, s.v. ate-; Delamarre 2003: 57, s.v. ate-; Delamarre 2007: 28-30, 211 717 Que Dabo Ateiao soit un nominatif me paraît assez peu probable. 718 TLL, Vol. II., 1021, s.v. Ater; Kajanto 1965: 64, 227; Mócsy 1983: 33, s.v. Ater; Lőrincz&Redő 1994: 194, s.v. Ater; Solin&Salomies 1994: 297, s.v. Ater 719 Degavre 1998: 64, s.v. ater; Delamarre 2001: 50-51, s.v. ater-; Delamarre 2003: 58-59, s.v. ater-; Delamarre 2007: 29-30, s.v. Atera, Aterix, Atera 720 Mócsy 1983: 33, s.v. Aterius; Lőrincz&Redő 1994: 195, s.v. Aterivs 721 Pape&Benseler 1870: 168, s.v. `Atšrioj; Schulze 1904: 269; Barkóczi 1964: 301; Alföldy 1969 : 89, s.v. Haterius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 14, s.v. Haterius; Mócsy 1983: 33, s.v. Aterius, 141, s.v. Haterius; Pflaum&alii 1983: 64, s.v. Haterius; Lőrincz&Redő 1995: 194, s.v. Aterivs; Solin&Salomies 1994: 25, s.v. Aterius, 91, s.v. Haterius; Lőrincz 1999: 174, s.v. Haterivs 171 Ati...eus 03.13 / 12582 - Ati[...]eus Le nom apparaissant sur cette étiquette pose des problèmes de lecture. Il s’agit peut-être d’un nom apparenté au nom Atteius (vide supra). At(t)ius 21.73 / 12526 – Atia 26.133 / 12542 – Attia Nigri. 23.16 / 12543 – Atius Sc(a)eva 21.102 / 12546 – Atius Cratanis (Fortis sur l’autre face ?) Attius (plus rarement Atius)722 est un gentilice très répandu, plus particulièrement en Narbonnaise, en Italie et en Hispanie mais également courant dans le reste de la Gaule, en Dalmatie, dans le Norique et en Pannonie.723 Attius est aussi attesté comme surnom, le plus souvent dans les provinces celtiques, avec le plus grand nombre d’occurrences en Hispanie et en Narbonnaise.724 Dans le cas présent, Atius Sc(a)eva est certainement un citoyen, et cela pourrait aussi être le cas d’Atius Cratanis, si l’on interprète Cratanis comme un nominatif et non comme un génitif. La femme qui porte Atia comme nom unique est peut-être une pérégrine à moins qu’on ne l’ait mentionnée sur cette étiquette que par son gentilice, ce qui semble toutefois moins probable. Le cas d’Attia Nigri est moins douteux : à cause de la filiation, il est très vraisemblable qu’elle ait été une pérégrine. Vu l’existence de noms celtiques avec la racine Att-, répandus notamment en 722 Schulze 1904: 68, 423, 551;TLL, Vol. II, 1169-1171, s.v. Atius, Attius; Mócsy 1959 : 151 ; Lőrincz&Redő 1994: 203, s.v. Ativs; Solin&Salomies 1994: 25, s.v. Atius; Rémy 2001: 61 723 Schulze 1904: 68, 423; TLL, Vol. II, 1169-1171, s.v. Atius, Attius Mócsy 1959: 151; Barkóczi 1964: 293, 300; Alföldy 1969: 63, s.v. Attius; Mócsy 1983: 36, s.v. Attius; Lőrincz&Redő 1994: 212-213, s.v. Attivs; Solin&Salomies 1994: 26, s.v. Attius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 359, 361 ; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 409, 440; Rémy 2001: 111-114, 133-134 724 TLL, Vol. II, 1171, s.v. Attius; Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Mócsy 1983: 36, s.v. Attius; Lőrincz&Redő 1994: 211-212, s.v. Attivs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 290, 309; Rémy 2001: 131, 151 172 Pannonie et dans le Norique, il est fort probable que dans le cas des pérégrins, des noms comme Attia ou Attius soient des noms assonants.725 Atruma... ? 26.84 / 12737 - Sca....lus Atruma... Les noms apparaissant sur cette étiquette sont difficilement lisibles. En tout cas, un nom commençant par Atruma... ne semble pas avoir été attesté auparavant. L'inscription étant difficilement lisible, il n'est pas du tout exclu que nous n'ayons pas affaire à un nom personnel mais tout simplement à l'adjectif atrum, signifiant noir ou sombre et désignant peut-être dans le cas présent la couleur d'un tissu.726 Attianus 11.18 / 12580 - Attianus Attianus, sans être très courant, est un surnom que l’on rencontre le plus souvent dans les provinces dont la population indigène est de souche celtique, entre autres aussi en Pannonie.727 Ailleurs, ce nom reste rare et il semble plus que probable qu’Attianus, tout comme Attius dont il est dérivé, à cause de la racine att-, puisse être considéré comme un surnom d’apparence latine ou assonant dans les régions celtiques ou du moins comme un nom à fréquence régionale. Néanmoins, en Pannonie ce nom ne doit pas nécessairement être associé aux personnes d’origine celtique. Siscia se trouve indéniablement dans une partie de la Pannonie ayant subi une forte influence celtique mais l’homme portant l’idionyme Attianus mentionné dans cette inscription 725 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 272-278, III, 731-737 ; Mócsy 1959: 55, 59, 165; Barkóczi 1964: 306; Lochner-Hüttenbach 1965: 17-18; Lőrincz&Redő 1994: 205, 213-214 s.v. Att[ ], Att( ), Atta, Atto, Attv; Meid 2005: 253-254; Delamarre 2007: 32, s.v. Attius, 212; 726 TLL, Vol. II, 1018-1021, s.v. ater, atra, atrum; André 1949: 43-52 727 Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 141; Mócsy 1983: 35, s.v. Attianus; Lőrincz&Redő 1994: 208, s.v. Attianvs; Solin&Salomies 1994: 297, s.v. At(t)ianus; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 290 ; RaepsaetCharlier 2001, Onomastique trévire, 390 ; Rémy 2001 : 121, 167 173 pourrait bien ne pas être un autochtone ou quelqu’un de souche celtique.728 En effet, les surnoms et les idionymes avec le suffixe –anus suggéraient, du moins à l’origine, une connotation d’appartenance et ce suffixe était de norme pour les surnoms adoptifs chez l’aristocratie. Ce genre de surnoms était le plus souvent dérivé des noms gentilices729 et couramment donné aux enfants.730 Il n’est donc pas impossible que notre Attianus ait pu avoir des parents ou des grands parents portant le gentilice Attius. Toutefois, rien ne permet d’affirmer que la personne mentionnée sur cette étiquette ait été un citoyen. Même si l’on peut envisager que le gentilice éventuel d’Attianus ait pu être omis par manque de place, cela ne peut être qu’une conjecture. D’ailleurs, il faut bien avouer qu’il aurait aussi pu avoir un ancêtre portant le nom Attius comme nom unique. Il faut remarquer que les idionymes avec le suffixe –anus, probablement à cause de cette connotation d’appartenance, étaient aussi donnés aux esclaves, bien que cette pratique ne soit pas très répandue.731 Notre Attianus aurait donc éventuellement pu être un esclave. Atticus 04.18 / 12659 – Attici (un autre nom sur l'autre face – Nigidiorum) Atticus est un surnom assez commun,732 et on le rencontre quasiment partout mais plus particulièrement en Narbonnaise et dans le reste de la Gaule, ainsi qu'en Italie, en Hispanie et dans le Norique.733 La popularité de ce nom selon les régions n'est pas due aux mêmes raisons. En Italie, ce surnom s’est certainement répandu dès l’époque républicaine, initialement probablement comme surnom honorifique dans les milieux aristocratiques mais aussi comme nom d’esclave. Au bout de quelques générations, ce surnom était devenu suffisamment répandu en Italie pour ne plus avoir nécessairement des connotations géographiques ou serviles. Il était 728 Par exemple, le militaire mentionné sur une stèle de Brigetio (CIL III 4320), dont le surnom semble avoir été Attianus, n’était très probalement pas un Pannonien mais plutôt un Italien, voire éventuellement un Oriental, cf. Mócsy 1959 : 245 729 Ce qui est d’ailleurs le cas ici: At(t)ius est un gentilice bien connu et repertorié aussi à Siscia (cf. supra). 730 Kajanto 1965 : 32-34 731 Kajanto 1963 : 27-28 ; Kajanto 1965 : 33-34 732 On ne peut entièrement exclure la possibilité que le nom en question soit Atticius, un surnom très rare dérivé du même gentilice, présent en Gaule et en Pannonie mais rare ailleurs; cf. Schulze 1904: 428; Mócsy 1983: 35, s.v. Atticius; Lőrincz&Redő 1994: 209, s.v. Atticivs; Solin&Salomies 1994: 26, s.v. Atticius 733 Pape&Benseler 1870: 172, s.v. /AttikÒj; Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 45, 203; Alföldy 1969: 159, sv. Atticus; Mócsy 1983: 35, s.v. Atticus; Mócsy 1984: 217; Lőrincz&Redő 1994: 210, s.v. Atticvs; Solin&Salomies 1994: 297, s.v. Atticus 174 devenu suffisamment courant pour être considéré comme un surnom latin à part entière car il n’impliquait généralement pas l’origine du porteur du nom et il avait même pris la connotation de « civilisé ». À l’époque impériale, ce nom est répertorié en Italie dans toutes les couches de la société et est porté aussi bien par les membres de la classe sénatoriale que par les affranchis et les esclaves.734 Dans les provinces où la population était de souche celtique, la popularité de ce nom n’avait probablement pas grand-chose à voir avec les esclaves et les affranchis ou une origine géographique, mais était plutôt due à la racine Att- qui avait conféré à ce nom latin une assonance celtique.735 En ce qui concerne la Pannonie et Siscia,736 il serait plus avisé de ne pas considérer automatiquement Atticus comme un surnom d’apparence latine. L’élément celtique dans l’onomastique y est indéniable, mais une seule occurrence de ce nom sur les étiquettes de Siscia ainsi que sa faible fréquence dans la province d’un côté et une forte immigration en provenance d’Italie nous incitent à la prudence avant de se prononcer sur la question.737 Bien qu’il soit tout à fait admissible que le porteur de l’idionyme Atticus mentionné sur cette étiquette soit un Pannonien d’origine celtique, voire même quelqu’un originaire d’une province dont la population est de souche celtique, par exemple la Narbonnaise ou le Norique, notre Atticus pourrait tout aussi bien être d’une autre origine. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’il soit un esclave aux origines inconnues. En effet, un autre nom est mentionné sur l’autre face de l’étiquette, un gentilice au génitif pluriel, Nigidiorum. L’écriture semble identique des deux côtés et les inscriptions sont vraisemblablement contemporaines. Il n’est donc pas improbable que notre Atticus était un esclave ou du moins un employé d’une famille appartenant à la gens Nigidia. A(u)gustius 23.29 / 12595 – T. Agusti Privati 734 Gordon 1924: 99-100; Kajanto 1963: 56; Kajanto 1965: 45, 203; Solin 1996: 40-41, s.v. Atticvs, Attica Mócsy 1959: 165; Rémy 2001: 80, 88, 103, 113, 116, 125, 129, 167; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 233, 255, 268, 290; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 418; Delamarre 2007: 32, s.v. Atticus, -ius, -a, 212 736 cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47 737 Il faut toutefois souligner l'existence de noms comme Atta, Atto ou Attu, vraisemblablement celtiques et répertoriés en Pannonie, cf. Mócsy 1959: 55, 59, 165; Barkóczi 1964: 306; Lőrincz&Redő 1994: 205 s.v. Atta, 213214, s.v. Atto, 214, s.v. Attv ; Meid 2005 : 253-254; Delamarre 2007 : 31-32, s.v. Atta, Atto 735 175 06.16 / 12607 - Mancita Agustia La lecture A(u)gustius semble bien plus probable qu'Agustius, un nom au demeurant inconnu.738 Le gentilice Augustius, dérivé du surnom Augustus, est typique des provinces gauloises et de la Germanie Supérieure739 (où le surnom Augustus est d'ailleurs nettement plus commun qu'ailleurs).740 Dans le premier cas, il semblerait que l'on ait affaire à un des rares exemples des tria nomina mentionnés sur les étiquettes de Siscia. La personne dont il est question s'appelait vraisemblablement Titus Augustius Privatus et il n'est pas inconcevable que ce citoyen ait été originaire d'une province gauloise. Bien que cela me semble moins probable, il n'est pas exclu que la lettre T ne soit pas l'abréviation du prénom Titus, mais tout simplement la trace d'une inscription antérieure. Même si c'est le cas, on peut raisonnablement supposer que l'inscription mentionne le citoyen Augustius Privatus. Toutefois, on ne peut entièrement exclure la possibilité que le nom en question soit A(u)gustus. Augustus, un surnom assez commun, apparaît aussi au moins une fois comme gentilice,741 ce qui nous ramènerait au même cas de figure que précédemment. Si l’on accepte la possibilité qu’il soit question du nom Augustus et non Augustius, on pourrait conjecturer que l'inscription se réfère à deux individus, Augustus et Privatus, voire à un individu portant un double idionyme, A(u)gustus Privatus. Sur les étiquettes de Siscia, dans le cas des inscriptions comportant deux noms au génitif, il est plus courant de rencontrer un gentilice suivi d'un surnom (ce qui indiquerait la mention d'un seul individu, en l’occurrence celle d'un citoyen) mais on peut supposer que dans certains cas les noms de deux personnes différentes peuvent être mentionnés au génitif dans la même inscription. C'est tout à fait plausible dans le cas des inscriptions mentionnant deux surnoms ou plus exactement deux idionymes au génitif. Dans ce cas particulier, si l'on accepte l'hypothèse qu'A(u)gustus et Privatus soient deux individus différents, 738 La diphtongue au est généralement inchangée en latin mais parfois cette diphtongue est traitée comme un a dans la syllabe initiale lorsque la syllabe suivante renferme un u, comme dans le cas d’Augustus, cf. Väänänen 1959: 3032; Väänänen 1981: 39-40 739 Schulze 1904: 52, note 4; TLL, Vol. II, 1411, s.v. Augustius ; Lőrincz&Redő 1994: 227, s.v. Avgvstivs; Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Augustius; Bérard 2001 : 671 740 TLL, Vol. II, 1410-1411 s.v. Augustus; Mócsy 1959: 165; Barkóczi 1964: 306; Kajanto 1965: 61, 316; Alföldy 1969: 160, s.v. Augustus; Lőrincz&Redő 1994: 228, s.v. Avgvstvs; Solin&Salomies 1994: 298, s.v. Augustus; Minkova 2000 : 119, s.v. Augusta; cf. A(u)gustus, CIL XIII 7584 ; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 422 741 Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Augustus; CIL V 3517 176 A(u)gustus aurait pu être le fils de Privatus (vraisemblablement pas son esclave car il est très improbable qu’un esclave puisse porter un nom aussi illustre). Dans le cas de Mancita Agustia, il semblerait que A(u)gustia ne soit pas un gentilice, à moins qu'il n’y ait une inversion des places du gentilice et du surnom dans la formule onomastique. En acceptant la possibilité que cette femme porte un double idionyme, il faut remarquer qu’Augustius n'a pas encore été répertorié comme surnom bien qu’on connaisse un surnom dérivé, Augustio, apparaissant notamment en Dalmatie.742 La formule onomastique de Mancita Augustia pourrait correspondre à la formule onomastique bipartite des pérégrins dans l'Illyricum, dans laquelle Augustia aurait pu être un nom de famille (un nom collectif dérivé du nom patronymique ou de celui d’un ancêtre, selon la définition de D. Rendić-Miočević).743 Toutefois, le nom Mancitus est uniquement attesté en Gaule Belgique (vide infra) et vu son autre nom, il semble fort probable que cette femme ait été originaire de la Gaule. Bien qu’elle ait pu être une pérégrine portant un double idionyme, il me semble plus probable qu’elle fut une citoyenne dont la dénomination a été inversée. Aurelia 02.16 / 12525 – Aurelia Prima Aurelia Prima est indéniablement une citoyenne portant un gentilice impérial extrêmement répandu après la mise en vigueur de l'édit de 212, plus communément connu comme la Constitution Antonine, étendant la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire.744 Il est fort probable qu’Aurelia Prima (voire ses parents ou même ses grands-parents si on veut dater cette étiquette à une date plus tardive) ait obtenu la citoyenneté romaine à cette occasion mais il est tout à fait envisageable qu’elle (ou son père) soit devenue citoyenne dès le règne de Marc-Aurèle ou de Commode. Une autre possibilité, moins probable mais certainement pas 742 Kajanto 1965: 316; Alföldy 1969: 160, s.v. Augustio; CIL III 8545; 14321,32; Augustianus est aussi répertorié en Dalmatie, cf. Alföldy 1969: 159, s.v. Augustianus; Solin&Salomies 1994: 298, s.v. Augustianus 743 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49 ; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 744 Schulze 1904: 445, 468; TLL, Vol. II, 1482 –1488, s.v. Aurelius; Mócsy 1959: 24, 41, 151; Barkóczi 1964: 294, 299-300; Alföldy 1969: 46-53, s.v. Aurelius; Mócsy 1983: 40, s.v. Aurelius; Mócsy 1985: 80-87; Lőrincz&Redő 1994: 238-249, 342, s.v. Avrelivs; Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Aurelius; Minkova 2000: 28-33, s.v. Aurelia, Aurelius; Bérard 2001: 680-681, 686; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 360; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 409, 440; Rémy 2001 : 111, 116117, 120, 138-139 177 impossible, serait qu’Aurelia Prima et sa famille soient originaires de l’Italie du Nord ou de la Narbonnaise, des régions où ce gentilice était relativement commun même avant le règne de Marc-Aurèle. Si c’était le cas, cette étiquette pourrait dater d’une époque antérieure à la seconde moitié du 2ème siècle. Auriala 22.21 / 12548 - Auriala (inscription antérieure) Ce nom est probablement un hapax, peut-être un dérivé du gentilice Aurius745 mais il faut remarquer que le suffixe –al(l)us n’est pas habituel dans les noms latins. C’est peut-être un dérivé du celtique –allos, et il faut remarquer que des noms vraisemblablement celtiques commençant par aur- ont déjà été attestés.746 Le nom Aurus est d’ailleurs connu en Pannonie,747 et des Aurusii sont répertoriés en Gaule Belgique et en Italie.748 Il n’est donc pas invraisemblable que le nom Auriala appartienne au répertoire onomastique celtique. Une autre possibilité à ne pas exclure serait que le nom en question soit un dérivé d’un nom d’origine grecque comme par exemple Euryale ou Euryalus.749 A(u)so 01.08 / 12876 - Festus Asonis Il est peut-être question du nom Auso, attesté uniquement en Germanie Supérieure.750 Si c’est le cas, il n’est pas impossible que le père de Festus soit originaire de cette partie de l’Empire mais 745 Schulze 1904: 349; TLL, Vol. II, 1519, s.v. Aurius; Solin&Salomies 1994: 28, s.v. Aurius; Schmidt 1957: 121-122; Evans 1967 : 132-134 ; Degavre 1998 : 36, s.v. allos; Delamarre 2001: 34, s.v. allos (autre, deuxème); Delamarre 2003: 39-40, s.v. allos; Delamarre 2007: 35, s.v. Auratus, Auriso, Auritus 747 RIU 980; Lőrincz&Redő 1994: 250, s.v. Avrvs 748 Ce nom est attesté comme gentilice et comme surnom; CIL XIII 4273; TLL, Vol. II, 1520, s.v. Aurusius; Lőrincz&Redő 1994: 250, s.v. Avrvsivs 749 Pape&Benseler 1870: 419, s.v. EÙrؤlh, EÙrÛ¡loj; Solin 1996: 331, s.v. Euryalus 353, s.v. Euryale; Solin 2003 750 CIL XIII 6858, 7448; TLL, Vol. II, 1537, s.v. Auson; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Avso; cf. aussi d’autres noms attestés dans la partie occidentale de l’Empire, comme Ausua (cf. Mócsy 1983: 40, s.v. Ausua; Lőrincz&Redő 1994 : 251, s.v. Avsva; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 287; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausua), Aus(i)us (cf. 746 178 vu qu’Auso pourrait être un nom d’assonance celtique, il est tout à fait envisageable que notre A(u)so soit un autochtone pannonien, voire quelqu’un originaire du Norique. Ausus 01.67 / 12386 - Ausus ; Satulus sarcivi ? Ausus n’est pas un nom courant mais c’est néanmoins un nom celtique bien attesté, tout comme d’autres noms de même racine.751 Le rapport avec le nom apparaissant sur l’autre face, Satulus, n’est pas évident. Il est peut-être question des noms du client et de la personne en charge de la commande. Si l’on estime que le nom Satulus est suivi par le verbe sarcire au parfait de l’indicatif, sarcivi(t), on pourrait considérer qu’Ausus est le client pour lequel Satulus le tailleur a fait un vêtement. Auta 12.03 / 12550 – Auta Dasint(i)s Autus est un nom rare mais connu aussi bien comme gentilice752 que comme surnom.753 Bien que ce nom apparaisse aussi parmi les Celtes, il n’est pas absolument certain que tous ses porteurs soient d’origine celtique.754 Dans le cas présent, c’est un idionyme porté par une personne, probablement une femme, dont le père (à moins qu’il n’ait été son patron) portait un nom typiquement «illyrien» ou plutôt pannonien, Dasas. Tout porte donc à croire qu’il est question d’une pérégrine d’origine locale. Mócsy 1983: 40, s.v. Ausus; Mócsy 1984: 199; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Avsvs; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausus,-ius ) et Ausonius, attesté aussi en Pannonie (Mócsy 1983: 40, s.v. Ausonius; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Ausonius ; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausonius) et plus géneralement pour le thème aus- dans les noms celtiques cf. Degavre 1998: 67, s.v. ausio-, auso- ; Delamarre 2001: 53, s.v. aus(i)- ; Delamarre 2003: 62, s.v. aus(i)- ;Delamarre 2007 : 212 751 Schmidt 1957: 142; Mócsy 1983: 40, s.v. Ausus; Lőrincz&Redő 1994: 251, s.v. Avsvs; Degavre 1998: 67, s.v. ausio-; Delamarre 2001: 53, s.v. aus(i)-; Delamarre 2003: 62, s.v. aus(i)-; Delamarre 2007: 35, s.v. Ausus, -ius, 212 752 CIL V 3500; Schulze 1904: 295; Lőrincz&Redő 1994: 253, s.v. Avtvs ; Solin&Salomies 1994: 29, s.v. Autus 753 TLL, Vol. II, 1607, s.v. Autus; Mócsy 1983: 40, s.v.Autus; Lőrincz&Redő 1994: 253, s.v. Avtvs, cf. CIL II 5428, une femme nommée Auta en Hispanie 754 Katičić 1966: 154; Delamarre 2007: 36, s.v. Autus 179 Ava 14. 07 / 13062 - Ava Leria? (A(ula) Valeria ? a Valeria ?) La lecture de l'inscription sur cette étiquette pose certaines difficultés d'interprétation.755 Il n'est pas exclu que le nom dans la première ligne soit Ava, un nom plutôt rare mais néanmoins attesté en Pannonie, tout comme un nom apparemment proche Avva.756 Si Avus pourrait bien être un cognomen latin, c'est aussi un nom d'assonance dans les provinces celtiques, d'autant plus que les noms Ava et Avva sont généralement répertoriés dans des régions où la population était en grande partie de souche celtique. Il faut néanmoins mentionner que le nom Ava est aussi attesté à une occasion chez les Delmates.757 Ce n'est certes pas une preuve qu'Ava soit aussi un nom „illyrien“ mais ce détail indique que ce nom pouvait occasionnellement être porté par des individus qui n'étaient ni d'origine italienne ni celtique. Lerius (voire aussi Laerius) est un gentilice rare mais néanmoins bien attesté (vide infra) et il semblerait que nous soyons dans ce cas précis en présence d'une inversion de places dans la formule onomastique. Si c'est le cas Leria Ava aurait été une citoyenne. Il n'est éventuellement pas impossible que le nom en question soit tout simplement Valeria, précédé du prénom A(ula) ou de la préposition a. Il faut néanmoins remarquer que l'emploi de prépositions combinées avec des noms personnels ne semble pas avoir été attesté sur les autres étiquettes de Siscia (avec peut-être une seule exception, pro Sidonio, vide infra). Evidemment, Valeria pourrait être un ablatif et la préposition a pourrait être le complément d'un verbe passif, peut-être dans le sens „(fait) par Valeria“ mais ce n'est qu'une conjecture. A(ula) Valeria est peut-être une interprétation plus plausible mais qui reste très difficile à prouver, si l’on considère la rareté des inscriptions mentionnant des femmes portant un prénom et un gentilice.758 755 Dans ces notes, J. Brunšmid avait proposé la lecture a Valeria rem, mais le texte est tellement raturé que toute lecture reste douteuse. 756 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 305, s.v. Ava, III, 766; TLL, Vol. II, 1612, s.v. Avus; Schmidt 1957: 143; Mócsy 1959: 165; Kajanto 1965: 304, s.v. Avus; Mócsy 1983: 40, s.v. Auua ; Lőrincz&Redő 1994: 253, s.v. Avva; Solin&Salomies 1994: 299, s.v. Avus ; Delamarre 2001: 52, s.v. aua; Meid 2005 : 218, s.v. Ava ; Delamarre 2007 : 33, s.v. Aua 757 CIL III 14633; Zaninović 1966: 52 758 Kajava 1994: 35, 211 180 Avitus ? 23.47 / 12541 – Avitus ? 23.61 / 12549 – Avita Campana 24.23 / 12808 – Avita .... (inscription antérieure) Bien qu'indéniablement un surnom latin à l’origine, le nom Avitus était surtout populaire en Lusitanie et dans les provinces dont la population était majoritairement ou en fort pourcentage de souche celtique, comme la Narbonnaise, le Norique, la Pannonie et les Gaules.759 Vu la popularité de ce nom dans ces régions, il ne fait pas de doute qu'Avitus soit un nom latin d’assonance celtique ou un nom « d’apparence latine » et que la plupart des porteurs de ce nom soient originaires d’un milieu linguistique celtique.760 Bien que certains auteurs estiment qu’Avitus pouvait aussi être un nom d’assonance ou de traduction parmi les populations dites illyriennes, cela semble peu probable car ce nom est relativement rare dans l’Illyricum, à l’exception de la région occupée par les Liburnes, où la présence de ce nom pourrait aussi être expliquée par des influences onomastiques en provenance de l’Italie du Nord.761 Dans le cas présent, les noms Avitus et Avita semblent être portés par des pérégrins: sur une étiquette Avitus apparaît comme nom unique, Avita Campana porte apparemment un double idionyme,762 et sur la dernière inscription, le nom Avita est peut-être suivi par la filiation mais ce n’est pas certain. 759 TLL, Vol. II, 1443-1446, s.v. Avitus; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 21, 165; Barkóczi 1964: 295, 307; Kajanto 1965: 18, 79-80, 134, 304; Alföldy 1969: 160-161, s.v. Avitus; Mócsy 1983: 39, s.v. Auitus; Mócsy 1984: 217; Solin&Salomies 1994: 299, s.v. Avitus; Lőrincz&Redő 1994: 231-233, 343, s.v. Avitvs; Minkova 2000: 121, s.v. Avitus 760 Alföldy 1993: 12; Christol&Deneux 2001: 53; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 233, 240-241, 257, 266, 289290; Delamarre 2001: 52-53, s.v. aui-;Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356, 388; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 410, 418, 422; Rémy 2001: 116, 167; Delamarre 2003: 61, s.v. avi- ; Meid 2005: 254-255, s.v. Avitus (tout en acceptant le fait que ce soit un nom assonant, l’auteur incite à la prudence et insiste sur le besoin de juger au cas par cas); Delamarre 2007: 34, s.v. Auitus, -a, 212 761 Krahe 1929: 14, s.v. Avitus; Krahe 1955: 51; Rendić-Miočević 1955: 127, 131, 133, 136-137, 139 = RendićMiočević 1989: 713, 716-719, 721-722, 724; Mayer 1957: 71-72; Lochner-Hüttenbach 1965: 18-19; Alföldy 1969: 160-161; Križman 1991: 103, 116, 125 762 Le nom Avitus est aussi attesté en Dalmatie, plus précisement chez les Liburnes, comme nom de famille (selon la définition de Rendić-Miočević, cf. Rendić-Miočević 1955: 127, 131, 133, 136-137, 139 = Rendić-Miočević 1989: 713, 716-719, 721-722, 724) et bien que certains auteurs estiment que ce nom pouvaient être un gentilice dans ces cas précis (cf. Schulze 1904: 34, 37; Solin&Salomies 1994: 30, s.v. Avitus), cela me semble peu probable et je doute que ces individus étaient des citoyens romains. 181 On ne peut pas se prononcer avec certitude sur l’origine de ces personnes. En effet, ils pourraient vraisemblablement être des autochtones de souche celtique, mais on ne peut pas exclure qu’ils ou leurs ancêtres, aient été des immigrés venus de l’Hispanie ou de la Narbonnaise, deux régions dont certains habitants de Siscia étaient certainement originaires. Finalement, ils pourraient aussi être originaires de la Liburnie, la seule partie de la Dalmatie où ce nom était plus populaire et une région qui n’est d’ailleurs pas trop éloignée de Siscia. Balausus 19.74 / 12307 - Scenua Balausi Le nom Balausus, s’il a bien été retranscrit, semble être un hapax. Toutefois, le nom de sa fille, Scenua, est un nom illyrien répandu (vide infra) et la racine bal- a déjà été attestée dans les noms illyriens.763 D’ailleurs, un nom illyrien semblable, Ballaeus est bien connu par les sources écrites ainsi que par les monnaies.764 Il est donc vraisemblable que ce soit un nom autochtone mais on ne peut être tout à fait certain de ses origines car une origine celtique n’est pas à exclure non plus, notamment à cause des noms comme Balaesus, Balaudos, Balo ou Baluus.765 Le rapport avec un nom répertorié en Hispanie, Balaus, semble moins évident mais mérite néanmoins d’être mentionné.766 Baletas 08.13 / 12524 – Baletas 763 Krahe 1929: 14-15; Krahe 1955: 53; Mayer 1957: 74-75; selon Mayer, le sens du mot balissa dans les langues illyriennes serait “très fort, puissant”, d’où le nom d’une station thermale en Pannonie, Aquae Balissae, cf. Mayer 1959: 17-18 764 Krahe 1929: 15, s.v. Ballaeus; Mayer 1957: 74, s.v. Balla‹oj; Rendić-Miočević 1971, Numizmatika: 383 = Rendić-Miočević 1989: 802 765 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 334, III 792 ; Delamarre 2007: 37, s.v. Balaudos, Balo, Baluus, cf. aussi les thèmes ballo- et bali- dans les noms celtiques, Schmidt 1957: 143; Evans 1967 : 147-148 ; Delamarre 2007 : 212 766 Lőrincz&Redő 1994: 263, s.v. Balavs 182 Le nom Baletas ne semble pas avoir été répertorié auparavant. Comme cela a déjà été dit, la racine bal- n’est pas inconnue dans l’onomastique «illyrienne» (vide supra), mais il faut remarquer que le suffixe -as (-ας) pourrait aussi être d’origine grecque.767 Le thème balato- est connu dans quelques nom celtiques et il n’est peut-être pas exclu qu’un nom comme Baletas leur soit apparenté, tout comme Baleta, un nom similaire attesté sur d’autres étiquettes de Siscia (vide infra).768 Baleta 21.19 / 12558 – Baleta 23.77 / 12574 – Baleta ? Ce nom, tout comme le précédent auquel il est certainement apparenté, semble aussi être un hapax. Baleta ainsi que Baletas pourraient être des noms autochtones mais il est difficile de les classer avec certitude dans un quelconque groupe onomastique. À défaut de véritables analogies, on peut conjecturer sur un lien éventuel avec des noms illyriens ou celtiques. Bano 21.18 / 12547 – Bano Saturi Si Bano Saturi semble bien être un individu, c’est moins évident dans le cas des étiquettes sur lesquelles apparaît le mot bana. En effet, ce mot apparaît à plusieurs occasions mais dans des syntagmes comme bana pa(v)onin(a) ou bana cor(ticina)769 et on peut en effet se demander si le mot bana est le nom d’une personne ou tout simplement une marchandise, ce qui semble nettement plus probable. Quoi qu’il en soit, le nom Banno est attesté en Italie du Nord mais ce n’est apparemment pas un nom local puisque au moins deux des trois personnes qui le portent sont indéniablement des pérégrins africains.770 Bano Saturi serait-il lui aussi originaire d’Afrique 767 Kajanto 1965: 130 Delamarre 2007: 212 769 01.09, 01.10, 01.11 770 CIL V 7819, 4919, 4921; TLL, Vol. II, 1716, s.v. Banno; Lőrincz&Redő 1994: 265, s.v. Banno 768 183 du Nord ? C’est loin d’être improbable car le nom de son père, Saturus, y est un surnom et idionyme fréquent tout en étant assez rare dans les provinces européennes de l’Empire (vide infra s.v. Saturus). Si une origine africaine semble vraisemblable,771 il faut néanmoins mentionner que des noms celtiques avec le thème bano- sont connus aussi,772 comme par exemple Banio en Italie du Nord,773 Banna en Gaule Belgique,774 Banona dans le Norique,775 Banuo en Germanie Supérieure,776 Banuus en plusieurs provinces gauloises777 et Banus en Aquitaine et Germanie Supérieure.778 Il n’est pas impossible non plus que le nom du père de notre Bano, Saturus, soit aussi un nom d’assonance celtique (vide infra). S’il semble évident que Bano Saturi est un pérégrin, on ne peut être certain de ses origines. Vu les analogies, une origine nord-africaine semble tout de même un peu plus vraisemblable qu’une origine gauloise. Bardilus 19.21 / 12577 - Bardilus Viriatus A première vue, le nom Bardilus semble être un hapax mais des noms semblables existent dans la région. On pourrait songer ainsi à des noms comme Bardylis,779 indéniablement illyrien ou Bardus qui est probablement celtique,780 tout comme Bardu et Bardo.781 Il ne fait pas de doute 771 cf. Jongeling 1994: 18 Schmidt 1957: 144; Evans 1967: 149; Degavre 1998: 77, s.v. banno-, bano-, banvo-/banu- ; 2001: 57, s.v. banna, banuos; Delamarre 2001: 66-67, s.v. banna, banuos; Delamarre 2003: 66-67, s.v. banna, banuos; Delamarre 2007: 212 773 C’est un nom féminin, cf. CIL V 5227; Lőrincz&Redő 1994: 265, s.v. Banio;Delamarre 2007 : 37, s.v. Banio 774 ILTG 573; Delamarre 2007: 37, s. v. Banna 775 Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banona ; Delamarre 2007: 37, s.v. Banona 776 CIL XIII 5323; Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banvo ; Forier 2001: 503 ; Delamarre 2007: 37, s.v. Banuo 777 CIL XIII 3418; Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banvvs; Forier 2001: 503 ; Delamarre 2007 : 38, s.v. Banuos, -us 778 AEp 1975, 590; Lőrincz&Redő 1994: 266, s.v. Banvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique : 284 ; Delamarre 2007: 38, s.v. Banus 779 Krahe 1929: 16, s.v. Bardylis; Mayer 1957: 77, s.v. B£rdulij 780 Bardus est considéré par certains auteurs comme un nom illyrien, cf. Krahe 1929: 16, s.v. Bardus ; Mayer 1957: 77, s.v. Bardus; Bardurius, un nom de famille ou selon Alföldy, un gentilice, est attesté en milieu delmate à Rider et il ne fait guère de doute que ce nom, apparenté par Alföldy au nom Bardus, était porté par un Delmate, Aplis Pladomeni f., cf. ILJ 117; Rendić-Miočević 1971: 162 = Rendić-Miočević 1989: 786; Alföldy 1969 : 66, sv. Bardurius; Lőrincz&Redő 1994: 270, s.v. Bardvrivs; Néanmoins, une origine celtique pour le nom Bardus semble probable dans la plupart des cas, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 346-348 ; Schmidt 1957: 144; Katičić 1966 : 148 ; Mócsy 1983 : 44, s.v. Bardus; Lőrincz&Redő 1994: 270, s.v. Bardvs; Meid 2005 : 219-220, s.v. Bardus ; Delamarre 2007: 38, s.v. Bardus 772 184 que les noms Bardus, Bardu et Bardo soient des noms typiques du Norique et il semblerait que le nom Bardilus ait été formé à partir de cette racine en ajoutant le suffixe latin –illus.782 Que des noms noriques soient attestés en Pannonie occidentale n’a rien d’étonnant mais le second nom, Viriatus, met en doute cette interprétation. Bien qu’il semble que ce soit un cas de double idionyme, qui apparaissent d’ailleurs occasionnellement, apparemment, parmi les personnes mentionnées sur les étiquettes de Siscia, il est surprenant de voir combinés un nom apparemment autochtone et un nom typique pour la partie occidentale de la péninsule ibérique comme Viriatus. En fait, il est probable que Bardilus soit un ethnonyme et non un nom individuel. Les Bardili sont une tribu de Lusitanie et il est vraisemblable que Viriatus ait lui aussi été un Lusitanien.783 On ne peut que conjecturer sur son statut, mais comme il n’y a aucune indication de statut servile, on peut supposer qu’il était un immigré pérégrin installé à Siscia, peut-être même un soldat d’une unité auxiliaire. Barosa 08.30 / 12552 - Barosa Calvi Le surnom Barosus semble rare, attesté dans quelques cas à peine.784 Ce nom, dérivé du surnom Baro, a d’ailleurs une connotation péjorative, impliquant une certaine lourdeur d’esprit, pour ne pas dire la stupidité. Les surnoms péjoratifs étaient assez courants à l’époque républicaine mais deviennent plus rares par la suite. À l’exception de quelques familles nobles, chez lesquelles ces surnoms, se rapportant généralement aux défauts physiques, devenaient généralement héréditaires et au fil du temps perdaient de leur connotation péjorative, les surnoms péjoratifs se font rares à l’époque impériale. Il est d’ailleurs fort probable qu’un grand nombre de surnoms évoquant des déficiences mentales et morales ou des traits caractériels déplaisants étaient à l’origine des sobriquets donnés aux individus adultes et non des surnoms attribués à la naissance. La femme mentionnée sur cette étiquette avait peut-être un ancêtre qui s’appelait Baro ou Barosus, en l’honneur duquel elle a reçu ce nom guère élogieux. On pourrait éventuellement 781 Mócsy 1983 : 44, s.v. Bardo, Bardu; Lőrincz&Redő 1994: 270, s.v. Bardo, Bardv; Delamarre 2007: 38, s.v. Bardo 782 Kajanto 1965: 126-127 783 TLL, Vol. II, 1750, s.v. Bardili 784 TLL, Vol. II, 1756, s.v. Barosus; Kajanto 1965: 264; Solin&Salomies 1994: 301, s.v. Barosus 185 envisager que Barosa fut l’esclave de Calvus, ce qui expliquerait peut-être l’aspect péjoratif de son nom mais bien qu’il ne soit pas impossible qu’un esprit peu brillant lui aurait valu un nom pareil, il faut bien avouer que les noms péjoratifs semblent avoir rarement été donnés aux esclaves785 et de toute façon rien dans l’inscription ne permet d’affirmer que Calvus ait été le patron de Barosa. Il faut toutefois prendre en compte le fait que la dénomination de cette femme est typiquement pérégrine et en tant que pérégrine, Barosa portait peut-être un nom qui n’avait pas forcement de connotations péjoratives pour son entourage. En effet, si ce nom était considéré comme un nom d’assonance, son sens premier en latin n’avait probablement pas d’importance. Vu l’existence de noms celtiques comme Baro et Barra et considérant le fait que le thème barro-, baro- est attesté dans de nombreux noms celtiques ainsi que le suffixe –os(s)us,786 il n’est pas invraisemblable que Barosa ait pu être un nom assonant en milieu celtique. Bassus 19.83 / 12527 – Bassus Patulli Bassus est un surnom plutôt commun et répandu dans la plupart des provinces, plus particulièrement en Italie, Hispanie, Pannonie et Narbonnaise ainsi que dans les provinces orientales.787 En Pannonie, on trouve parmi les porteurs de ce nom des gens de toutes les origines, beaucoup d’Italiens mais aussi des Orientaux après le règne de Marc-Aurèle. Dans le cas présent, il est probablement question d’un pérégrin, mais il est difficile de deviner ses origines exactes. Le nom de son père fournit peut-être quelques indices quant à son origine et il n’est pas impossible que Bassus ait été originaire d’une province occidentale où ce surnom 785 Kajanto 1965: 64 TLL, Vol. II, 1756, s.v. Baro; Schmidt 1957: 144; Degavre 1998: 79, s.v. baro, 80, s.v. barro-; Delamarre 2001: 58-59, s.v. bar(i)o-, barros; Delamarre 2003: 67-68, s.v. bar(i)o-, barros; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 317318; Delamarre 2007: 38, s.v. Baro, Barra, 212 787 TLL, Vol. II, 1778-1781, s.v. Bassus; Dean 1916: 17-18; Mócsy 1959: 166; Barkóczi 1964: 295, 307; Kajanto 1965: 244; Alföldy 1969: 163, s.v. Bassus; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 25, s.v. Bassus; Mócsy 1983: 45, s.v. Bassus; Pflaum&alii 1983: 76, s.v. Bassus; Lőrincz&Redő 1994: 275-277, 345, s.v. Bassvs; Solin&Salomies 1994: 301, s.v. Bassus; Minkova 2000: 123, s.v. Bassus (ce pourrait être un nom d’assonance chez les Thraces); Bost 2001: 183-185; Rémy 2001: 115, 119, 121-123, 125, 156; Delamarre 2007: 38, s.v. Bassus 786 186 latin était populaire comme l’Hispanie ou la Narbonnaise mais il aurait aussi pu être un autochtone (vide infra s.v. Patullus). Bastanus 13.15 / 12634 - Nigrinus Bastani ? Au cas où la lecture serait correcte Bastanus serait un hapax et il est difficile d’en dire plus sur une origine éventuelle de ce nom788 mais le suffixe –anus est certainement latin.789 Son fils Nigrinus porte un nom assez typique de la Pannonie (vide infra), mais néanmoins suffisamment courant pour ne pas être exclusivement lié à certaines provinces. Il est certain que les deux hommes soient des pérégrins mais on ne peut que conjecturer sur leur origine. Bata(v)us 03.14 / 17895 – Flavius Bataus Avec un surnom pareil,790 on peut vraisemblablement supposer une origine germanique ou du moins envisager que ce citoyen était originaire des provinces rhénanes de l’Empire. Il n’est d’ailleurs pas exclu que cet homme ait été un vétéran ou un descendant de soldat auxiliaire. Bato 23.02 / 12180 - Bato Reg{g}ulus 26.10 / 12870 - Dasius Batonis 24.39 / 13015 - Bato (inscription antérieure) 14.12 / 13056 – Bato Sceni 788 À moins qu'il n'y ait un lien avec le site de Basta, cf. TLL, Vol. II, 1781, s.v. Basta; Kajanto 1965: 107-109 790 TLL, Vol. II, 1784, s.v. Batavus; Kajanto 1965: 50, 201; Solin&Salomies 1994: 301, s.v. Bata(v)us; Lőrincz&Redő 1994: 278, s.v Batavvs ; Solin 1996: 38, s.v. Batavus 789 187 Bato est un des noms illyriens (au sens large du terme) les plus répandus, aussi bien dans la province de Dalmatie qu'en Pannonie et on trouve des porteurs de ce nom, majoritairement des soldats auxiliaires originaires de l'Illyricum, dans les autres provinces de l'Empire.791 Dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom semble être exclusivement porté par des pérégrins. Bato Reg{g}ulus porte apparemment un double idionyme et il est intéressant de noter que son second nom est un surnom latin assez rare mais porté néanmoins par quelques personnages illustres de l'histoire romaine. Dans le cas du patronyme Batonis, ce Bato est le père d'un homme nommé Dasius, un autre nom pannonien typique. Scenus, le père de Bato porte aussi un nom indigène, vraisemblablement illyrien (vide infra). Dans le dernier cas, Bato est tout simplement un nom unique. Batonius? 24.01 / 12132 – Batoni(i) Iusti ? 17.10 / 12853 - Dalus Batoni(i) Dans ces deux cas, plusieurs interprétations sont possibles. On ne peut exclure la possibilité que les noms en question ne soient pas des génitifs du nom Batonius mais tout simplement des génitifs de Bato dont on aurait omis le –s final.792 Néanmoins, comme le nom Batonius a été répertorié, il est tout à fait possible que ce nom soit présent sur ces étiquettes. Batonius est à ce jour uniquement attesté comme gentilice et il est parfaitement envisageable que ce soit un gentilice patronymique à l’origine.793 Ainsi, dans le cas de Batoni(i) Iusti, il est vraisemblablement question du citoyen Batonius Iustus, mais il n’est pas exclu non plus que l’on ait affaire à un certain Batonius, fils de Iustus. En effet, des idionymes au génitif ne sont pas rares sur les étiquettes de Siscia et il est possible que les noms de certains 791 TLL, Vol. II, 1787, s.v. Bato; Schulze 1904: 32; Krahe 1929: 17-20, s.v. Bato; Mayer 1957: 80-82, s.v. Bato; Mócsy 1959: 55, 59, 166; Katičić 1962: 110; Katičić 1963: 260; Barkóczi 1964: 307; Katičić 1965: 70; Zaninović 1966: 53; Alföldy 1969: 163-164, s.v. Bato; Rendić-Miočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; RendićMiočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Rendić-Miočević 1971, Numizmatika: 389-390 = RendićMiočević 1989: 807; Mócsy 1983: 45, s.v. Bato; Domić-Kunić 1988: 87, 89, 101; Lőrincz&Redő 1994: 278-279, s.v. Bato; Meid 2005: 29 792 Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68 793 TLL, Vol. II, 1787, s.v. Batonius; Schulze 1904: 44; Lőrincz&Redő 1994: 279, s.v. Batonivs; Solin&Salomies 1994: 32, s.v. Batonius 188 individus soient mentionnés au génitif avec la filiation. Le cas de Dalus Batoni(i) est plus évident : Dalus est très probablement un pérégrin dont le père s’appelait soit Batonius, soit Bato (si l’on accepte l’hypothèse de l’omission du –s final). Il n’est donc pas impossible que le nom Batonius ait pu être un idionyme pérégrin, voire même un surnom et non seulement un gentilice. Batuna 16.01 / 12179 - Batuna (inscription antérieure) 08.23 / 12181 - Batuna 07.09 / 12182 – Batuna Daseria ? Avec trois occurrences sur les étiquettes de Siscia, le nom Batuna ne devait probablement pas être très rare parmi les habitantes de Siscia. Néanmoins, ce nom ne semble pas avoir été répertorié auparavant, à l’exception d’une courte inscription funéraire trouvée dans la province de Dalmatie, en Bosnie actuelle.794 Le nom qu’on y lit, Batun, est peut-être incomplet et il n’est pas improbable que l’on ait affaire à un nom proche du nom Batuna que l’on retrouve sur les étiquettes de Siscia. C’est très certainement un nom d’origine illyrienne, probablement apparenté à un nom très commun dans la région, Bato (vide supra). Les trois femmes nommées Batuna semblent toutes être des pérégrines, deux portent ce nom en tant que nom unique et la dénomination de Batuna Daseria correspond bien aux exemples répertoriés par D. Rendić-Miočević dans la province de Dalmatie (vide infra s.v. Daseria). Bautilus ? 22.03 / 12310 - Secunda Bautili Bautilus semble être un hapax, mais des noms avec la racine bau-, comme ont déjà été attestés en Pannonie (Bauila – un nom masculin, Bauso), dans le Norique (Bauso, Bausus, Baustio) et en 794 CIL III 2762 = 9845; TLL, Vol. II, 1789, s.v. Batun; Krahe 1929: 20, s.v. Batun; Mayer 1957 : 82, s.v. Batun... 189 Dalmatie (Baucus, Baureus).795 Il n'est donc pas invraisemblable qu'un nom comme Bautilus leur soit apparenté et qu'il s'agit d'un nom indigène, peut-être celtique. Bavanus 23.39 / 13079 – Bavanus Bavanus semble être un hapax sans véritables analogies, à moins que ce ne soit un dérivé d'un nom hébraïque comme Bavai mais cela reste très difficile à prouver.796 Bebius 23.66 / 12365 - Tora Bebi(i) Baebius (parfois écrit comme Bebius) est un gentilice très courant, plus particulièrement en Hispanie et en Italie,797 mais il est aussi occasionnellement employé comme surnom, y compris en Pannonie.798 Dans le cas présent, en tant que patronyme, Bebius semble être un idionyme et on peut supposer que c’était le nom d'un pérégrin. Bitalis 26.150 / 13073 – Bitalis vide infra s.v. Vitalis 795 Mócsy 1983: 46, s.v. Baucus, Bauila, Baureus, Bauso, Bausus; Lőrincz&Redő 1994: 279, s.v. Bavcvs, Bavila, Bavrevs, Bavso, Bavsvs; Delamarre 2007: 38, s.v. Bauso, Baussus, Baustio 796 TLL, Vol. II, 1790, s.v. Bavai 797 TLL, Vol. II, 1674-1676, s.v. Baebius, Vol. II, 1797, s.v. Bebius; Schulze 1904: 133; Mócsy 1959: 151; Barkóczi 1964: 300; Alföldy 1969: 65-66, s.v. Baebius; Alföldy 1977: 256; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 11, s.v. Baebia, Bebia, Bebius; Mócsy 1983: 42, s.v. Baebius; Pflaum&alii 1983: 59, s.v. Baebius, Baebia, Bebius, Bebia; Abascal Palazón 1994: 93-96, s.v. Baebia/-us, Bebia/-us; Lőrincz&Redő 1994: 259-261, s.v. Baebivs; Solin&Salomies 1994: 31, s.v. Baebius, 33, s.v. Bebius; Rémy 2001: 117, 139 798 Barkóczi 1964: 307; Alföldy 1969: 161, s.v. Baebia; Pflaum&alii 1983: 59, s.v. Bebius; Lőrincz&Redő 1994: 259, 344, s.v. Baebivs; Christol&Deneux 2001: 47-48 190 Blanda 09.11 / 12195 – Blanda (un autre nom sur l'autre face - Licconi) Sans être extrêmement courant, Blandus est néanmoins un surnom répertorié dans la plupart des provinces de l’Empire romain, avec le plus grand nombre d’occurrences en Italie et dans les provinces gauloises, où Blandus pourrait être un nom assonant celtique.799 Il n’est pas entièrement exclu non plus que le nom Blandus soit un nom d’assonance chez les Liburnes en Dalmatie.800 Il faut noter que ce nom fait partie de ceux qui semblent avoir été assez couramment portés par les esclaves et les affranchis,801 mais il est bien évidemment impossible de savoir si tel fut le cas de la femme mentionnée sur cette étiquette. Quant au nom au génitif apparaissant sur l’autre face, il n’est pas du tout certain qu’il y ait un rapport entre Blanda et Licconius. Blenda 13.40 / 12094 - Blenda Vitalis 24.46 / 13075 - Blenda (un autre nom présent sur l'autre face - Breuca) Si le nom Blenda ne semble pas avoir été répertorié auparavant, le nom Blendo est attesté à plusieurs reprises dans le Norique.802 Il est donc fort probable que Blenda soit un nom apparenté à ce nom celtique typique pour le Norique. Il semblerait que Blenda soit une forme féminine (une variante du nom Blanda?), à moins que Blenda Vitalis n’ait été un homme qui portait un double idionyme. Cela semble toutefois très peu probable. 799 TLL, Vol. II, 2041-2042, s.v. Blandus; Schmidt 1957: 151; Mócsy 1959: 166; Kajanto 1965: 64, 73, 282; Alföldy 1969: 165, s.v. Blandus; Mócsy 1983: 50, s.v. Blandus; Lőrincz&Redő 1994: 302, s.v. Blandvs; Solin&Salomies 1994: 302, s.v. Blandus; Degavre 1998: 95, s.v. blando-; Minkova 2000: 127, s.v. Blandus; Bost 2001: 186, 188; Delamarre 2001: 66-67, s.v. blando-; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 455; Delamarre 2007: 43, s.v. Blandus; Ce nom a aussi été attesté comme gentilice, cf. Schulze 1904: 295; Solin&Salomies 1994: 35, s.v. Blandus; 800 Rendić-Miočević 1955: 127 = Rendić-Miočević 1989: 713 801 Kajanto 1965: 73, 282; Solin 1996: 77, s.v. Blanda 802 TLL, Vol. II, 2053, s.v. Blendo; Mócsy 1983: 51, s.v. Blendo; Lőrincz&Redő 1994: 304, s.v. Blendo; Delamarre 2007: 44, s.v. Blendo 191 Boia 04.11 / 12140 – Boia Iusta Antoni(i) La lecture proposée de l'inscription apparaissant sur cette étiquette est loin d'être certaine, mais semble néanmoins plausible. Boia pourrait être une désignation ethnique, indiquant qu'Iusta est probablement originaire de la partie septentrionale de la Pannonie Supérieure,803 mais Boius apparaît aussi occasionnellement comme gentilice804 et comme surnom ou idionyme.805 S’il n’y avait pas de filiation, Boia aurait facilement pu être considéré comme le gentilice d’Iusta mais la présence du patronyme Antoni met sérieusement en doute cette possibilité. Boia Iusta pourrait éventuellement être un double idionyme pérégrin mais je serais plus enclin à considérer Boia tout simplement comme un nom ethnique, c'est-à-dire une indication de l’origine de la fille d’Antonius, Iusta. Vu que la lecture de cette inscription présente des difficultés, il n’est pas entièrement exclu que le premier nom puisse être lu comme Bola. Ce surnom est mentionné par I. Kajanto et des noms comme Bolana ou Bolonius ont aussi été répertoriés.806 Il n’est donc pas impossible que le nom Bola soit inscrit sur cette étiquette. Bolidunus 26.89 / 12839 - Boliduni Nesonis 803 TLL, Vol. II, 2063-2064, s.v. Boii; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 463-472, s.v. Boii; Mócsy 1959: 46-49; Mócsy 1974: 53, 55, 66, 69, 137 804 CIL VI 37210, CIL XII 1942, SEG XXVI 1504; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 472, s.v. Boius; Solin&Salomies 1994: 36, s.v. Boius; Rémy 2001: 134; Delamarre 2007: 45, s.v. Boius 805 TLL, Vol. II, 2064, s.v. Boius; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 472, s.v. Boius; Schmidt 1957: 153; Kajanto 1965: 50, 195; Alföldy 1969: 166, s.v. Boia; Lőrincz&Redő 1994: 308, s.v. Boivs; Solin&Salomies 1994: 302, s.v. Boius; Meid 2005: 222-223, s.v. Boius; Delamarre 2007: 45, s.v. Boius 806 TLL, Vol. II, 2067, s.v. Bollus; Kajanto 1965: 181; Alföldy 1969: 166, s.v. Bolana; Mócsy 1984: 199; Lőrincz&Redő 1994: 308, s.v.Bolanvs ( CIL III 14626 1, Bolana, Dalmatie); Solin&Salomies 1994: 36, s.v. Bolanus, 302, s.v.Bolanus; Lőrincz&Redő 1994: 308, s.v. Bolonivs (ILJ 1077, Pannonie Supérieure); Solin&Salomies 1994: 36, s.v. Bolonius; Delamarre 2007: 45, s.v. Bolanius, Bollus 192 Ce nom semble être un hapax mais il est probable que Bolidunus soit un nom celtique vu que les thèmes bol(l)o-, bolu- et duno- sont bien attestés dans l’anthroponymie celtique.807 Quand deux noms apparaissent au génitif sur les étiquettes de Siscia, plusieurs possibilités d’interprétation s’offrent souvent à nous. Dans le cas présent, le plus probable, à mon avis, serait que ce soit un idionyme suivi par le nom du père. Une autre possibilité serait que ce soient deux noms d’un même individu. Soit c’est un pérégrin portant un double idionyme, donc Bolidunus Neso, soit c’est un citoyen portant un gentilice de formation patronymique, selon une coutume courante chez les Celtes romanisés et on pourrait conjecturer que son nom serait Bolidunius Neso. Le second nom, probablement le nom de son père, ne nous est malheureusement pas de grand secours pour déterminer avec plus de certitude l'origine de Bolidunus car c'est aussi un hapax, à moins d’essayer de le rapprocher d’un nom répertorié en Bretagne, Nesus, lui aussi vraisemblablement celtique (vide infra). Bononius 21.96 / 12233 – Mesor Bononi(i) 20.22 / 12272 - Saturninus Bononi(i) Bononius est un nom attesté aussi bien comme gentilice que comme surnom ou idionyme et cela généralement dans les provinces où la population était de souche celtique, y compris en Pannonie et dans le Norique.808 C'est probablement un nom d'origine celtique et il est vraisemblable que les pères de Mesor et Saturninus étaient des autochtones pannoniens. Il est d’ailleurs intéressant de noter que nous avons un cas où le fils porte un nom vraisemblablement illyrien tandis que son père porte un nom celtique, Mesor Bononi(i), un bon exemple de la mixité en Pannonie romaine, du moins au niveau onomastique. 807 Schmidt 1957: 153, 200-201;Degavre 1998: 203, s.v. dunno-; Delamarre 2001: 129, s.v. dunno-; Delamarre 2003: 154, s.v. dunno-; Meid 2005: 144; Delamarre 2007: 213, 220 808 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 487, s.v. Bononius; Schulze 1904: 527; TLL, Vol. II, 2078, s.v. Bononius; Schmidt 1957: 154; Mócsy 1959: 152; Barkóczi 1964 : 300; Kajanto 1965 : 50, 198 ; Katičić 1966: 154 (voir aussi les noms apparentés, tels que Bonia, Boniatus ou Boniata, 148, 150, 152, 154, 156); Lőrincz&Redő 1994: 310, s.v. Bononivs; Solin&Salomies 1994: 36, 303, s.v. Bononius; Delamarre 2001: 72, s.v. bouno-; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 421;Meid 2005: 258-259, s.v. Bononius, -a (cet auteur est plus résérvé mais accepte la possibilité que ce soit un nom celtique, du moins dans la plupart des cas); Delamarre 2007: 45, s.v. Bononius, -ia 193 Bouda 19.89 / 12414 - Bouda Crescii Des noms comme Boudus ou Bouda sont indéniablement celtiques et attestés aussi bien dans les provinces gauloises que dans le Norique.809 Boudus ou Bouda n'ont pas été répertoriés auparavant en Pannonie mais un nom apparenté, Boudio, est attesté en Pannonie Supérieure.810 Bouda Crescii était très probablement une pérégrine et on peut supposer qu'elle était une autochtone de Pannonie occidentale mais il n'est pas exclu qu'elle ait des origines dans le Norique, voire même en Gaule. Breucus, Breuca 26.91 / 12095 – Breucus 08.14 / 12236 – Breuco (un autre nom sur l'autre face – Melo Savini) 26.02 / 12280 - Secunda Breuci 13.34 / 12424 – Breuci ? (un autre nom sur l'autre face – Secunda) 12.24 / 12626 - Niger Breuci 19.95 / 12640 - Neria Breuci 14.11 / 12823 - Breuca 26.35 / 12873 - Cupitus Breuci 24.42 / 13037 - Breuca (Mucci) 24.46 / 13075 - Breuca (un autre nom présent sur l'autre face – Blenda Vevarocus) 02.02 / 13119 - Breuca Surionis 04.12 / 13123 - Breuca Bre<u>ci 809 TLL, Vol. II, 2150, s.v. Boudus; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 457-458, 497-499, s.v. Boudus, Bouda; Schmidt 1957: 154; Evans 1967: 156-158; Mócsy 1983: 53, s.v. Boudus; Mócsy 1984: 199, 203; Lőrincz&Redő 1994: 314, s.v. Bovdvs; Degavre 1998: 103, s.v. boudi-; Delamarre 2001: 71-72, s.v. boudi-; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 426; Delamarre 2003: 83-84, s.v. boudi-;Delamarre 2007: 47, s.v. Boudus 810 CIL III 10795; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 917, s.v. Boudio;TLL, Vol. II, 2150, s.v. Boudio; Mócsy 1959: 21, 167; Katičić 1966: 157; Mócsy 1983: 53, s.v. Boudio; Lőrincz&Redő 1994: 314, s.v.Bovdio; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 188, s.v. Boudio; Delamarre 2007: 47, s.v. Boudio 194 Breucus et Breuca font partie des noms les plus fréquemment attestés sur les étiquettes de Siscia. C'est quelque peu surprenant puisque ce nom d'origine ethnonymique est relativement rare et attesté uniquement à quelques reprises en Pannonie ainsi que parmi les Pannoniens installés dans les autres provinces.811 Vu la fréquence de ce nom à Siscia, il semblerait que ce devait être un nom plutôt populaire chez les autochtones, du moins en Pannonie méridionale et dans la vallée de la Save. Tous les porteurs de ce nom sur les étiquettes semblent être des pérégrins: on y dénombre 6 idionymes, à deux occasions ce nom est suivi par la filiation, et dans 5 cas c'est un patronyme (d'ailleurs, dans un cas, le père de Breuca s'appelle lui aussi Breucus). Dans tous les cas, ce nom semble effectivement être un anthroponyme et non un ethnonyme. En tant qu'un ethnonyme à l'origine, on peut se demander si ce nom est exclusivement lié aux membres de ce peuple ou si ce nom était plus généralement répandu parmi les Pannoniens. La tribu des Breuci était sans aucun doute une des plus grandes en Pannonie méridionale mais la seconde hypothèse me semble plus plausible car je doute que la fréquence de ce nom à Siscia soit due à une immigration massive des Breuci. Il est bien sûr parfaitement envisageable que certains d'entre eux aient pu s'installer à Siscia mais on s'attendrait plutôt à les voir migrer vers Sirmium, une grande cité plus proche de leur territoire, ou vers d'importants centres urbains comme Cibalae ou Mursa. Avec le passage du temps et la romanisation graduelle, les distinctions tribales et ethniques entre les populations pannoniennes ont dû en grande partie s'estomper et les noms ethniques n'avaient peut-être plus la même importance qu'auparavant. En conséquence, il n'est pas invraisemblable que le nom Breucus ait pu devenir populaire en Pannonie, plus particulièrement chez les habitants de la vallée de la Save, depuis Siscia jusqu'à Sirmium. D'ailleurs, le nom Breucus avait peut-être une signification qui dépassait la simple désignation ethnique, ce qui le rendait acceptable à un plus grand cercle de gens, notamment ceux qui faisaient partie du même groupe linguistique. Bucca 13.47 / 12093 - Bucca 21.40 / 13076 - Bucca 811 TLL, Vol. II, 2169, s.v. Breuci et Breucus, nom.vir.; Krahe 1929: 24, s.v. Breucus; Mócsy 1959: 55, 75, 167; Barkóczi 1964: 307; Rendić-Miočević 1981: 26, 28-30 = Rendić-Miočević 1989: 754, 757; Mócsy 1983: 54, s.v. Breucus; Lőrincz&Redő 1994: 319, s.v. Brevcvs; Solin 1996: 39, s.v. Breucus 195 24.47 / 13098 - Buca ? Le nom Bucca et plus généralement les noms avec la racine Bucc- ne sont pas rares dans les provinces occidentales de l'Empire, plus particulièrement dans le Norique, en Gaule, en Italie du Nord mais aussi en Pannonie. Il semblerait d'ailleurs que la majorité de porteurs de ce nom à Rome et dans le reste de l'Italie soient des affranchis ou des personnes originaires des provinces occidentales. Bucca était vraisemblablement un nom latin qui était aussi un nom d'assonance chez les Celtes car il est certain que ce nom était plutôt typique pour les régions dont la population était majoritairement ou en partie d'origine celtique.812 Il est probable que les trois personnes mentionnées sur ces étiquettes soient des pérégrines, mais il existe au moins un homme dont le surnom était Bucca et quelques hommes portant le surnom Buca ont aussi été répertoriés.813 Bulesus 14.05 / 12172 - Bulesus Bulesus est un nom qui ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant. Toutefois, un nom avec la même racine, Bulus, a été enregistré dans une autre inscription pannonienne.814 Ce nom est d'autant plus intéressant que le dénommé Bulus est un Colapien d'origine. Il n'est peut-être pas exclu que Bulesus soit un nom autochtone, peut-être même typique chez les Colapiens et autres habitants des environs de Siscia. Butumus 812 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 625-626, III, 990; TLL, Vol. II, 2226, s.v. Bucca; Šašel 1955, Ig: 374-379; Mócsy 1959: 167; Kajanto 1965: 63, 188, 225; Lochner-Hüttenbach 1965: 20-21; Katičić 1966: 158; Katičić 1968: 68-71; Mócsy 1983: 55, s.v. Bucca; ILA 1005, 17; Lőrincz&Redő 1994: 325, s.v. Bvcca; Solin&Salomies 1994: 304, s.v. Buca, Bucca; Degavre 1998: 98, s.v. bocca, 117, s.v. bucco-/ bucca; Delamarre 2001: 69, s.v. bocca; Forier 2001: 495-496, 527-528; Matasović 2003: 13-14, 19; Delamarre 2003: 80, s.v. bocca; Meid 2005: 259-260, s.v. Buc; Delamarre 2007: 50, s.v. Buccos, -us, -ius, -a, -ia 813 CIL XII 3095; TLL, Vol. II, 2226, 68-72, s.v. Bucca 814 CIL III 4372 (Arrabona, Bato Buli f.); RIU 255; TLL, Vol. II, 2244, s.v. Bulus; Krahe 1929: 25, s.v. Bul(i)us; Mócsy 1959: 167; Lőrincz&Redő 1994: 327, s.v. Bvlvs; cf. aussi le thème bulo-, bullo- dans les noms celtiques, Delamarre 2007: 214 196 22.06 / 12763 - Sosa Butumi filius Le père de Sosa porte un nom qui semble être un hapax, mais un nom avec la même racine, Butto, est déjà connu en plusieurs endroits en Pannonie.815 Un nom semblable est répertorié dans le Norique mais aussi en Italie, Buttus.816 Butto est probablement un nom d'origine celtique mais en ce qui concerne la Pannonie il serait plus prudent de le traiter simplement comme un nom indigène, sans forcement chercher à déterminer une origine ethnique spécifique car ce nom apparaît aussi chez les populations pannoniennes dont l'onomastique était plus imprégnée d’influences illyriennes. Dans le cas précis, il faut remarquer que le nom du fils semble être d’origine celtique (vide infra). De toute façon, il ne faut pas oublier que l’origine linguistique d’un nom n’implique pas nécessairement une origine ethnique précise. Néanmoins, on peut conclure que Sosa était certainement un pérégrin, ainsi que son père et qu’il n’est pas invraisemblable qu’ils aient été d’origine locale ou du moins pannonienne. C(a)eso 21.92 / 12422 - Sura Cesonis Le père de Sura porte un idionyme connu mais peu répandu. Caeso était bien à l'origine un prénom817 mais en tant que surnom Caeso est répertorié dans plusieurs provinces occidentales de l'Empire818 et l'orthographe Ceso a d'ailleurs déjà été attestée en Pannonie.819 En Pannonie le nom C(a)eso pourrait être considéré comme un nom indigène, peut-être comme un nom latin assonant mais les occurrences sont bien trop rares pour affirmer cela avec plus de certitude. Quoi 815 CIL III 3801, 3819 (Ig près de Ljubljana), Ann. Ép. 1929, 219 (Carnuntum), CIL III 10598 (Esztergom); Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 646, s.v. Butto; TLL, Vol. II, 2260, s.v. Butto; Krahe 1929: 26, s.v. Butto; Mócsy 1959: 167; Katičić 1966: 158; Katičić 1968: 73-74; Mócsy 1983: 56, s.v. Butto; Lőrincz&Redő 1994: 330, s.v. Bvtto; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 261, s.v. Butto; Delamarre 2007: 51, s.v. Butto, 214 816 CIL III 5668; TLL, Vol. II, 2261, s.v. Buttus; Katičić 1968: 73; Mócsy 1983: 56, s.v. Buttus; Lőrincz&Redő 1994: 330, s.v. Bvttvs; Delamarre 2007: 51, s.v. Buttus; cf. Schmidt 1957: 158-159; le nom Butus est aussi attesté dans l'est des Balkans, cf. Minkova 2000: 128-129, s.v. Butus 817 TLL, Vol. Onom. 2., 53-54, s.v. Caeso; Salomies 1987: 26-27 818 TLL, Vol. Onom. 2., 54, s.v. Caeso; Kajanto 1965: 40, 172; Solin&Salomies 1994: 306, s.v. Caeso; Lőrincz 1999: 20, s.v. Caeso 819 RIU 928; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 1208; Mócsy 1959: 169; Meid 2005: 263, s.v. Ceso; Delamarre 2007: 64, s.v. Ceso, Cesso 197 qu'il en soit, Sura Cesonis (filius) semble être un pérégrin comme Verodubena, la fille de l'homonyme du père de Sura. Cabra 15.20 / 12178 – Cabra Terti(i) Le nom Cabra ne semble pas avoir été attesté ailleurs. Un nom masculin avec la même racine, Cabrio, est connu en Germanie Inférieure.820 Il n'est donc pas exclu que Cabra soit un nom d'origine celtique, voire germanique. En fait, il est fort probable que la lecture devrait être Gabra, un nom bien attesté tout comme ses dérivés (Gabrilla, Gabrella, Gabrinus, etc.)821 et très certainement formé sur la racine celtique gabro-.822 Cabra Terti(i) semble donc bien être d'origine celtique et il n'est pas exclu qu'elle ou sa famille soit originaire de la Gaule ou de la Germanie Supérieure, où ce nom et ses dérivés, comme celui de son père, sont attestés en plus grand nombre qu'ailleurs. Caius 04.22 / 12188 - Caius Licinius 11.11 / 13043 - Caius Vesidius Bien qu'apparaissant occasionnellement comme surnom823 et très rarement comme gentilice,824 Caius, selon l'orthographe ancienne, ou Gaius est avant tout un prénom.825 C'est d'ailleurs aussi le cas ici, Caius Licinius et Caius Vesidius sont tous les deux citoyens portant les duo nomina 820 Lőrincz 1999: 15, s.v. Cabrio Mócsy 1983: 132, s.v. Gabrillus, Gabro, Gabrus; Lőrincz 1999: 158, s.v. Gabrilla, Gabro, Gabrvs; Delamarre 2007: 101, s.v. Gabra, Gabrella, Gabrillus, -a, Gabrinus, Gabrio, Gabrus 822 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1511, s.v. gab-ro-; Schmidt 1957: 214; Degavre 1998: 224, s.v. gabro-, gabra; Delamarre 2001: 146, s.v. gabros, a; Forier 2001: 495-496; Delamarre 2003: 173-174, s.v. gabros, a; Delamarre 2007: 221 823 Alföldy 1969: 168, s.v. Caius; Lőrincz 1999: 21, s.v. Caivs; Salomies 1987: 165 824 TLL, Vol. Onom. 2., 63, s.v. Caius; Schulze 1904: 264; Solin&Salomies 1994: 41, s.v. Caius; Lőrincz 1999: 21, s.v. Caivs 825 Salomies 1987: 28-29 821 198 première manière (prénom + gentilice). Pour cette raison, une datation plus ancienne de ces deux inscriptions semble très probable. En restant prudent, on peut les dater au 1er siècle ap. J.-C., plus vraisemblablement dans la première moitié de ce siècle, mais les dernières décennies du 1er siècle av. J.-C. ne sont pas à exclure non plus. Calim(e)nus 15.27 / 12177 – Calimnus 22 18 / 12660 - Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s) Malgré les différences d’orthographe, Calimnus est vraisemblablement un nom apparenté à Calimenus. Son origine grecque ne fait pas de doute mais il ne semble pas avoir été répertorié auparavant dans les inscriptions latines. 826 Calimnus, en tant que porteur d’un nom unique, semble avoir été un pérégrin, mais on ne peut que conjecturer sur son statut éventuel ou son origine. Il n’est pas exclu qu’il ait été un esclave mais on s’attendrait à voir la mention du nom du patron, ce qui n’est pas le cas. Une origine orientale semble plausible à moins qu’il n’ait été un esclave ou un affranchi auquel on aurait donné un nom grec. Je ne pense pas qu’on puisse considérer Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s) comme un individu portant trois noms. J’estime plutôt que cette inscription mentionne trois individus différents, vraisemblablement des pérégrins porteurs d’idionymes. Il est néanmoins impossible de définir le véritable rapport qui existait entre eux. La mention d’un autre homme sur l’autre face, Publius Vartius Niger, complique les choses bien qu’on ne puisse être certain que ces inscriptions soient contemporaines. Cette étiquette est certainement un cas à part car les autres inscriptions se réfèrent normalement toujours à un seul individu. La chute du s final, attestée dans les trois noms, n’est pas inconnue dans les inscriptions en langue vulgaire mais elle n’est pas très courante.827 826 827 Pape&Benseler 1870: 602, s.v. Καλλιµένης; Bechtel 1917: 539, Καλύµνιος Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68 199 Calinus 01.10 / 12536 - Ricirenus Calini 01.63 / 13089 – Calini Ce nom d’origine grecque, Kall‹noj, transcrit en latin comme Calinus ou Callinus, est attesté dans plusieurs inscriptions en Italie.828 Une origine orientale est théoriquement envisageable pour l’homme dont le nom apparaît seul au génitif mais il n’est pas exclu non plus que l’on ait affaire à un esclave ou un affranchi. Le cas de Ricirenus Calini est plus difficile à interpréter. Il faut bien avouer que la lecture de cette inscription n’est pas absolument certaine mais au cas où elle serait correcte il est intéressant de remarquer que le fils de Calinus (si c’est bien son fils et non un esclave) porte un nom vraisemblablement celtique (vide infra). Vu que le thème cal- n’est pas rare dans l’anthroponymie celtique, il n’est peut-être pas exclu qu’un nom comme Calinus ait pu dans certains cas être un nom d’assonance celtique et non un nom d’origine grecque.829 Calistus 06.13 / 12430 – Calistus Cal(l)istus est un des noms grecs que l'on rencontre le plus souvent dans les inscriptions latines, notamment en Italie, en Hispanie, en Narbonnaise et en Dalmatie.830 Ce nom semble avoir été couramment donné aux esclaves et il n'est pas exclu que notre Calistus en ait été un. Toutefois, rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Il est intéressant de remarquer qu’un individu portant ce nom est mentionné sur une defixio trouvée à Sisak.831 828 Pape&Benseler 1870: 602, s.v. Kall‹noj; TLL, Vol. Onom. 2, 91, s.v. Callinus; Fick&Bechtel 1894: 455; CIL V 941; Lőrincz 1999: 23, s.v. Calinvs; CIL V 4557; CIL VI 1168; Lőrincz 1999: 24, s.v. Callinvs; Solin 1996: 578, s.v. Callinus 829 Schmidt 1957: 160; Degavre 1998: 127, s.v. call-, calli-; Delamarre 2003: 98; Meid 2005: 188-189; Delamarre 2007: 214 830 TLL, Vol. Onom. 2, 96-97, s.v. Callistus; Pape&Benseler 1870: 605, s.v. Καλλίστη, Καλλίστα ; Καλλιστίας ; Κάλλιστος ; Gordon 1924: 97; Alföldy 1969: 169, s.v. Callistus; Abascal Palazón 1994: 312, s.v. Callista, Calliste, Callistus; Lőrincz 1999: 24-25, s.v. Callistvs; Solin 1996: 394-395, s.v. Callistus; Rémy 2001: 120, 172; Solin 2003: 725-731, s.v. Callistus 831 AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47 200 Calvanus 21.60 / 13046 - Veteleus Calvanus Le surnom Calvanus est probablement un hapax. C'est certainement un nom dérivé du surnom Calvus (vide infra) avec un suffixe couramment attesté dans les noms romains –anus/na.832 Malgré une orthographe fantaisiste, il est probable que Veteleus soit un gentilice, vraisemblablement le gentilice Vet(t)uleius (vide infra). Si c’est le cas Veteleus Calvanus serait un citoyen, peut-être un Italien d’origine. Calvina 26.103 / 12102 – Calvina S... Calvinus n'est pas un surnom très courant et il est très rarement attesté en dehors de l'Italie, l'Hispanie et la Narbonnaise.833 D'ailleurs, le surnom dont il est dérivé, Calvus, est-lui aussi plus présent en Italie et en Hispanie qu'ailleurs. Le surnom Calvus étant déjà attesté en Pannonie, y compris sur les étiquettes de Siscia (cf. infra), la présence d'un de ses dérivés n'a rien d’étonnant. Le manque d’analogies en Pannonie ne permet pas de se prononcer avec certitude sur l’origine de notre Calvina, d’autant plus que l’inscription est fragmentaire, bien que l’on puisse supposer qu’elle indiquait initialement la filiation.834 Calvina aurait donc été une pérégrine, mais il n’est pas certain qu’elle ait été d’origine locale. De toute façon ce surnom n’est pas considéré comme un nom assonant ou de traduction mais plutôt comme un surnom latin italien et rien n’indique qu’il aurait pu être populaire auprès des indigènes en Pannonie. On pourrait envisager qu’elle soit originaire de la Narbonnaise ou de l’Hispanie, les seules régions où ce surnom féminin est attesté à plusieurs reprises mais ce n’est qu’une conjecture. 832 Kajanto 1965: 107-109 TLL, Vol. Onom. 2., 108, s.v. Calvinus; Kajanto 1965: 235; Abascal Palazón 1994: 312, s.v. Calvina/-us; Solin&Salomies 1994: 307, s.v. Calvinus; Lőrincz 1999: 27, s.v. Calvinvs; Rémy 2001: 119, 156; Minkova 2000: 130, s.v. Calvinus 834 À moins que Calvina ne soit pas un gentilice ? C’est extrêmement peu probable mais cela a déjà été attesté, cf. Solin&Salomies 1994: 43, s.v. Calvinus. 833 201 Calvus 19.08 / 12441 - Cebala Callua 08.30 / 12552 - Barosa Calvi Sans être particulièrement courant, Calvus est un surnom que l'on retrouve dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire, avec une fréquence un peu plus marquée en Italie et en Hispanie.835 En Pannonie, ce surnom semble être porté aussi bien par les citoyens que par les pérégrins, comme cela semble être le cas sur ces étiquettes.836 Ainsi, Cebala Ca{l}lva semble porter un double idionyme pérégrin tandis que la filiation dans le cas de Barosa indiquerait aussi un statut pérégrin. La fille de notre Calvus porte un nom unique rare mais indéniablement latin (d'ailleurs péjoratif). La dénomination est pérégrine (idionyme + patronyme) mais dans les cas similaires où les deux noms sont latins, on retrouve habituellement des noms uniques fréquents, ne serait-ce qu’au niveau régional, qu'ils soient dérivés de prénoms, de gentilices ou, ce qui est le plus souvent le cas, de surnoms latins. Dans le cas présent, nous nous trouvons face à des surnoms latins rares ou en tout cas pas très courants chez les indigènes pérégrins. Néanmoins, bien que relativement rare, Calvus est déjà attesté comme nom unique chez les pérégrins en Pannonie, mais le nom extrêmement rare de sa fille est quelque peu surprenant pour une pérégrine pannonienne à moins que ce ne soit un nom d’assonance (vide supra). Camaria 03.04 / 12611 – Mammena Camaria 835 TLL, Vol. Onom. 2, 111-112, s.v. Calvus; Kajanto 1965 : 235 ; Abascal Palazón 1994: 312, s.v. Calvus; Solin&Salomies 1994: 307, s.v. Calvus; Lőrincz 1999: 27, s.v. Calvvs; Bien plus rarement, et cela uniquement en Italie, semble-t-il, Calvus apparaît comme gentilice; cf. Solin&Salomies 1994: 43, s.v. Calvus; Lőrincz 1999: 27, s.v. Calvvs 836 CIL III 3791 (10729) = AIJ 130 (Ig), CIL III 3971 (Siscia), CIL III 11051 (Brigetio), RLiÖ 18, 74 (Carnuntum); Mócsy 1959: 168; En ce qui concerne l'origine des citoyens, Minucius Calvus (Siscia) semble avoir été le fils d'un couple d'affranchis, ce qui ne permet pas de se prononcer sur son origine (néanmoins Mócsy estimait que la famille pouvait tirer ses racines de la Dalmatie) tandis que Claudius Calvus (Brigetio) semble avoir été le fils d'un Italien (ou d'un homme dont la famille serait originaire d'Italie) et d'une femme d'origine locale dont il porte d'ailleurs le gentilice, cf. Mócsy 1959: 211, 246 202 Bien que très rare, le nom Camarius est attesté aussi bien comme gentilice que comme surnom (ou signum).837 Dans le cas présent, vu la place qu'il occupe dans la formule onomastique, on serait plutôt tenté de considérer ces deux noms comme un double idionyme mais il n'est pas exclu qu'il y ait tout simplement eu inversion du gentilice et du surnom. Si c'est le cas, Camaria Mammena pourrait être une citoyenne. Le nom Camarius pourrait être une variante d'un gentilice plus répandu, Camerius, que l'on retrouve surtout en Italie, avec quelques cas répertoriés en Hispanie, Dalmatie et dans le Norique.838 Campanus 23.61 / 12549 – Avita Campana 13.03 / 12267 - Sperata Campani 02.10 / 13021 - Prisca Campana Ce surnom est assez commun mais il semble avoir été plus particulièrement répandu en Italie du Nord, en Hispanie et en Narbonnaise.839 Tous les porteurs de ce nom répertoriés sur les étiquettes de Siscia, le père de Sperata ainsi que les deux femmes qui portent des doubles idionymes, Avita Campana et Prisca Campana semblent avoir été des pérégrins. Campius 23.34 / 12107 - D(ecimus) Campius Epagat(hus) 837 CIL XI 3643, III 1018314; TLL, Vol. Onom. 2, 114, s.v. Camarius, 122, s.v. Cammarius; Schulze 1904: 139, 352; Kajanto 1965: 333 (CIL X 3812); Abascal Palazón 1994: 314, s.v. Camarius; Solin&Salomies 1994: 43, s.v. Camarius, 307, s.v. Cammarius 838 Schulze 1904: 139, 162, 191, 549; TLL, Vol. Onom. 2, 119, s.v. Camerius; Abascal Palazón 1994: 107, s.v. Camerius; Solin&Salomies 1994: 43, s.v Camerius; Lőrincz 1999: 28, s.v. Camerivs 839 TLL, Vol. Onom. 2, 127, s.v. Campanus; Mócsy 1959: 168; Kajanto 1965: 190; Alföldy 1969: 170, s.v. Campanus; Mócsy 1983: 63; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 314, s.v. Campana/-us; Solin&Salomies 1994: 307, s.v. Campanus; Lőrincz 1999: 29, 213, s.v. Campanvs; Rémy 2001: 114, 117-119, 123, 132, 156 203 Campius est un gentilice attesté en Italie mais peu fréquent.840 Dans le cas présent, il ne fait pas de doute que l’homme était un citoyen, porteur de tria nomina de surcroît ce qui est plutôt rare dans les inscriptions sur les étiquettes de Siscia. Son surnom d’origine grecque pourrait indiquer que D(ecimus) Campius Epagat(hus) était un affranchi. Candidus, Candida 01.71 / 12091 - Ca(n)dida 19.73 / 12100 - Candida 19.43 / 12103 – Candida Ianuari(i) 20.27 / 12104 – Candida Cresci 19.88 / 12143 – Candida 19.22 / 12175 – Candida 26.06 / 12176 – Candida Candidus est un surnom et un nom unique très répandu, comme d'ailleurs tous les noms dérivés d'adjectifs de couleur (Candidus peut se rapporter à la couleur des cheveux ou de la peau mais aussi à un trait de caractère).841 Bien que commun partout, ce nom semble avoir été plus particulièrement populaire dans les provinces occidentales et danubiennes et il est vraisemblable qu’il aurait pu être un nom de traduction dans ces régions. Vu que Candidus fait partie des noms fréquents en Pannonie, le nombre relativement important d'occurrences sur les étiquettes de Siscia n'a rien de surprenant,842 mais il est intéressant de remarquer que parmi les porteurs de ce nom à Siscia il n'y a que des femmes, qui semblent toutes avoir été des pérégrines. Les cas où ce nom est suivi par la filiation ne posent pas de problèmes, mais on ne peut entièrement exclure la possibilité que dans certains cas où le mot Candida apparaît seul, il ne soit pas question d'un idionyme mais tout simplement d'un adjectif désignant la couleur des produits textiles. 840 TLL, Vol. Onom. 2, 128, s.v. Campius; Schulze 1904: 115; Solin&Salomies 1994: 44, s.v. Campius TLL, Vol. Onom. 2., 133-135, s.v. Candidus; Dean 1916: 18; Mócsy 1959: 168; Barkóczi 1964: 295, 308; Kajanto 1965: 64, 227; Alföldy 1969: 170, s.v. Candidus; Mócsy 1983: 64, s.v. Candidus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 315, s.v. Candida, Candidus; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Candidus; Solin 1996: 53, s.v. Candidus, Candida; Lőrincz 1999: 30-31, 213, s.v. Candidvs; Minkova 2000: 130-131, s.v. Candida, Candidus; Dondin-Payre 2001: Onomastique, 234, 290 842 cf. Matijašić 1986: 205-208, 210 841 204 Canio 17.24 / 12401 - Sura Canio (inscription antérieure) Sura Canio semble porter un double idionyme, à moins qu'il ne soit question de deux individus ou de traces de deux inscriptions différentes. Le nom Canio pourrait être d'origine celtique ou du moins un nom d'assonance mais dans une inscription trouvé en Bretagne, un homme nommé Canio indique comme origine Germ(anus).843 Dans le contexte de Siscia, une origine celtique serait plus vraisemblable pour cet homme qui semble bien être un pérégrin. Capelus 02.13 / 12477 - Capelus Capellus est un nom rarement attesté.844 Ce nom pourrait dans certains cas être un nom latin d'assonance celtique, mais il est difficile d'en être certain dans le cas présent.845 Capitius 21.66 / 12534 – Capitia (Retiri – très douteux) Le gentilice Capitius est très rare puisqu'il n'est attesté que dans une inscription de l'époque augustéenne trouvée à Vérone, qui mentionne un vétéran de la XXème légion, C. Capitius C. f. Gallus et son affranchie Capitia Lezbia ainsi que dans une inscription de Philippi.846 Le fait que C. Capitius Gallus ait servi dans la XXème légion est très intéressant car cette légion a 843 TLL, Vol. Onom. 2, 138, s.v. Canio; Schmidt 1957: 161; Kajanto 1965: 163, 326; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Canio; Degavre 1998: 133, s.v. cano-; Lőrincz 1999: 31, s.v. Canio; cf. Delamarre 2001: 87, s.v. cano-; Delamarre 2003: 103, s.v. cano-; Meid 2005: 189-190, s.v. Cano; Delamarre 2007: 55, s.v. Cania, 56, s.v. Cannia, Cano, 215 844 TLL, Vol. Onom. 2, 153, s.v. Capellus; Kajanto 1965: 326; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Capellus; cf. les noms derivés, Lőrincz 1999: 33, s.v. Capell[ ], Capella, Capellianivs, Capellianvs, Capellinivs, Capellinvs 845 Mócsy 1984: 205; Forier 2001: 497 846 CIL III 633; Notizie degli scavi di antichità, Serie ottava – Volume XIX, 1965, Supplemento, 51-52, fig. 29, C. Capitius C. f. Gallus, veteranus leg. XX, cornuclarius (sic.!), sibi et Capitiai Lezbiai l. suai et L. Valerio Calvo, le monument est daté alla fine del I secolo av. Cr.; Solin&Salomies 1994: 46, s.v. Capitius 205 probablement passé quelque temps à Siscia durant l'époque augustéenne.847 Il est bien évidemment impossible de trouver un lien entre le vétéran de Vérone et notre Capitia, mais on pourrait présumer qu'il ne fut pas le seul Capitius à avoir servi dans cette légion et que quelqu'un portant ce gentilice aurait pu s'installer à Siscia, vétéran ou affranchi. Bien qu'elle porte un nom unique, vu la rareté de ce nom il n'est peut-être pas exclu que Capitia soit une citoyenne dont on n'aurait mentionné que le gentilice. Néanmoins, il faut remarquer qu'un nom comme Capito semble avoir été assez populaire à Siscia et il n'est pas exclu que Capitia en soit juste un dérivé, sans lien aucun avec le gentilice Capitius. Il ne semble pas qu'il y ait un rapport entre les noms Capitia et Retiri, mentionné sur l'autre face et appartenant probablement à une inscription antérieure. Capito 08.25 / 12273 - Speratus Capito 14.16 / 12463 - Capito 18.07 / 12813 - Flavius Capito 18.11 / 12967 - Pusillus Capitonis 26.13 / 12988 - Quintus Capito Capito est un surnom répandu dans toutes les provinces, y compris dans la partie orientale de l'Empire, mais il est plus particulièrement présent en Hispanie, en Italie ainsi qu'en Narbonnaise. Ce surnom est assez courant en Dalmatie et en Pannonie, où il apparaît aussi comme nom unique chez les pérégrins.848 Dans le cas présent, à l'exception de Flavius Capito, tous les autres individus semblent être des pérégrins: Capito porte un nom unique, le père de Pusillus s'appelait Capito, tandis que Speratus Capito et Quintus Capito portent des doubles idionymes. À cause du suffixe –o, il semblerait que le surnom Capito ait pu être populaire chez les Celtes et les Illyriens dont l'onomastique ne manque pas de noms se terminant en –o. Bien qu’un surnom 847 Il est difficile d'estimer la durée du séjour de cette unité à Siscia mais il est vraisemblable qu'elle s'y trouvait après le déclenchement de la grande révolte panonnienne en 6 ap. J-C., cf. Velleius 2. 112; Ritterling 1925, RE Band XII, s.v. legio, 1769-1771; Malone 2006: 31 848 Pape&Benseler 1870: 618, s.v. Καπίτιον; TLL, Vol. Onom. 2, 157-159, s.v. Capito; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 60, 168; Kajanto 1965: 17, 118-119, 120, 235; Alföldy 1969: 170, s.v. Capito; Mócsy 1983: 66, s.v. Capito; Abascal Palazón 1994: 316-317, s.v. Capito; Solin&Salomies 1994: 308, s.v. Capito; Lőrincz 1999: 33, s.v. Capito; Minkova 2000: 131, s.v. Capito; Remy 2001: 114, 118-119, 123, 125, 156 206 indéniablement latin, la fréquence de ce nom chez les indigènes dans les Gaules et les Balkans (outre la Dalmatie et la Pannonie, ce nom apparaît fréquemment dans les deux Mésies, notamment en Mésie Inférieure), indiquerait que Capito aurait pu être un nom d’assonance dans ces contrées.849 En tout cas, sur les étiquettes de Siscia, quatre des cinq individus portant ce nom semblent être des pérégrins et le seul citoyen porte un gentilice impérial, ce qui le désigne clairement comme quelqu’un d’origine indigène. Cappo 01.01 / 12449 – Cappo Cappo est un nom rare, puisque on ne le trouve que dans une inscription de Germanie Supérieure.850 Il semblerait que ce nom vraisemblablement celtique (voire germanique) soit apparenté au nom Capo, pratiquement tout aussi rare, attesté en Gaule et en Numidie.851 Vu les analogies, il n'est pas exclu que l'individu mentionné sur cette étiquette, probablement pérégrin, soit originaire de la Gaule ou d’une province rhénane. Caraelus 01.61 / 12660 - Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s) Bien que quelques doutes subsistent, Caraelu(s) semble être la lecture la plus probable. Ce nom est un hapax mais si l’on prend en compte le nombre de noms celtiques avec le thème cara- ainsi que l’existence du thème elu-, l’origine celtique du nom Caraelus paraît vraisemblable.852 La chute du s final, sans être commune, n’est néanmoins pas inhabituelle dans le latin vulgaire.853 Les trois noms mentionnés dans cette inscription seraient à mon avis plutôt des noms de trois 849 Mócsy 1959: 168; Kajanto 1965: 120 CIL XIII 5027; TLL, Vol. Onom. 2, 171, s.v. Cappo; Lőrincz 1999: 34, s.v. Cappo; Delamarre 2007: 56, s.v. Cappius, -ia, -o 851 CIL XIII 10010, 2818b, VIII 19162; TLL, Vol. Onom. 2, 168, s.v. Capo; Kajanto 1965: 330; Solin&Salomies 1994: 309, s.v. Capo; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 27, s.v. Capo 852 Schmidt 1957: 163-164, 203-205; Evans 1967: 162-166; Delamarre 2003: 107, s.v. caros, 162, s.v. elu(o)-; Delamarre 2007: 215, 221 853 Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68 850 207 individus différents car je vois mal comment un seul homme aurait pu porter ces trois noms, d’autant plus qu’aucun d’entre eux ne semble avoir pu être un prénom ou un gentilice. Il est toutefois difficile d’expliquer pour quelle raison ces trois hommes sont mentionnés dans la même inscription, tout comme leur rapport éventuel avec Publius Vartius Niger dont le nom au datif est indiqué sur l’autre face. Cares ? 23.41 / 12956 – Cares Sculi Ce nom semble être un hapax mais c’est peut-être tout simplement une orthographe erronée ou une retranscription vulgaire du nom Carus (vide infra). Il faut tout de même remarquer que l’échange du e et u ne semble pas avoir été courant. Carinus 01.54 / 12615 - Maxima Carini Carinus n'est pas un surnom extrêmement commun mais, tout comme Carus dont il est un dérivé, il semble avoir été un peu plus populaire dans les régions celtiques qu'ailleurs, ce qui pourrait en faire un nom latin à fréquence gauloise ou plus généralement celtique. Le plus grand nombre d'occurrences du nom Carinus est attesté en Narbonnaise et en Pannonie.854 Dans le cas présent ce nom apparaît comme patronyme dans une formule onomastique pérégrine (idionyme + patronyme). Carisio ou Carisius 23.20 / 12514 – Carisio 854 TLL, Vol. Onom. 2, 193-194, s.v. Carinus; Kajanto 1965 : 284 ; Mócsy 1983: 68, s.v. Carinus ; Solin&Salomies 1994: 309, s.v. Carinus; Lőrincz 1999: 37, s.v. Carinvs; Christol&Deneux 2001: 53; Dondin-Payre, Onomastique, 2001: 290; Rémy 2001: 132; Delamarre 2007: 58, s.v. Carinus 208 Si ce nom est au nominatif, Carisio serait un hapax, mais si l'on estime que Carisio est un datif, les analogies ne manquent pas. En effet, le nom Carisius, probablement d'origine celtique, est attesté aussi bien comme gentilice855 que comme surnom ou idionyme.856 Les occurrences sont particulièrement nombreuses en Narbonnaise et en Hispanie mais restent sporadiques dans les autres provinces. Il n'est donc pas exclu que l'homme mentionné sur cette étiquette, vraisemblablement un pérégrin, soit originaire d'une de ces régions.857 Si le nom en question est l’hapax Carisio, c'est certainement un nom apparenté à Carisius et on peut lui supposer une origine identique. Carosus ou Carosius 04.15 / 12511 – P(ublii) Carosi(i) ? Carosus est un surnom rare dérivé d'un surnom plus courant, Carus.858 Le suffixe –osus est typique pour l'Afrique mais rare ailleurs et semble être de formation tardive.859 Dans ce cas précis, il faudrait peut-être plutôt envisager Carosus comme un nom latin d’assonance celtique. Toutefois, il n'est pas certain que nous ayons affaire à ce surnom. En effet, le génitif Carosi est précédé de l'abréviation P qui n'est certainement pas antérieure. Cette inscription peut être interprétée de plusieurs manières. La lettre P pourrait être l’abréviation du mot pannum (ou du pluriel panna), mais il faut remarquer que sur les étiquettes de Siscia ce mot semble être généralement abrégé comme pan(num). Vu le contexte, nous serions tentés d’interpréter cette 855 Pape&Benseler 1870: 624, s.v. Καρίσιος; Schulze 1904: 147; Mócsy 1959: 153; Abascal Palazón 1994: 108, s.v. Carisia/-us; Solin&Salomies 1994: 47, s.v. Carisius; Lőrincz 1999: 37, s.v. Carisivs; Dondin-Payre 2001: Onomastique, 247; Raepsaet-Charlier 2001: Onomastique trévire, 361; Raepsaet-Charlier 2001: Onomastique et romanisation, 441; Meid 2005: 190, s.v. Carisius; un cippe funéraire trouvé récemment à Zadar, l'antique Iader, est dédié à un certain M(arco) Cumare/no Carisio par sa mère et il est vraisemblable que Carisius soit un gentilice malgré la place que ce nom occupe dans la formule onomastique du jeune homme défunt, cf. I. Fadić, Zadarska skupina liburnskih nadgrobnih spomenika, tzv. cipusa, Diadora 13, 1991, 196-197, n. 7; M. Šegvić, Croatia schedae epigraphicae latinae (CSEL). Inscriptiones quae in Croatia ab anno MCMXCI usque ad annum MCMXCV repertae et editae sunt, Opuscula Archaeologica 20, 1996, 132, n. 3 856 Abascal Palazón 1994: 318, s.v. Carisia; Lőrincz 1999: 37, s.v. Carisivs; Delamarre 2007: 58, s.v. Carisius 857 Il fait tout de même mentionner que L. Carisius Verus, dont le nom apparaît dans une inscription d'Aquincum, est un Italien originaire d'Aretio, cf. CIL III 14349,1 858 TLL, Vol. Onom. 2, 204-205, s.v. Carosus; Kajanto 1965: 123, 284; Alföldy 1969: 171, s.v. Carosus; Mócsy 1983: 68, s.v. Carosus; Solin&Salomies 1994: 309, s.v. Carosus; Lőrincz 1999: 38. s.v. Carosvs; Delamarre 2001: 91, s.v. caros; Delamarre 2007: 58, s.v. Carosa 859 Kajanto 1965: 122-123 209 lettre comme l'abréviation du prénom Publius.860 Si c’est le cas, la lecture serait probablement P(ublii) Carosi(i) et cet homme pourrait donc vraisemblablement être un citoyen portant les duo nomina première manière (prénom + gentilice). Le gentilice Carosius n’est pas attesté mais le surnom Carosus, comme on l’a déjà constaté, existe bien et il n’est donc pas impossible qu’un gentilice apparenté (peut-être patronymique) ait pu exister. Au cas où il y aurait eu un changement de la diphtongue au en o,861 le nom en question serait Carausius, un nom rare mais bien attesté, du moins comme surnom.862 Le gentilice en question pourrait éventuellement aussi être Carusius863 mais c’est loin d’être certain vu que le changement du u en o est assez rare dans la langue latine, sauf à la finale, ce qui n’est pas le cas ici.864 Il n’est peut-être pas exclu que l’homme en question porte les duo nomina seconde manière (gentilice + surnom). En effet, le prénom Publius est aussi attesté comme gentilice dans plusieurs provinces, y compris en Pannonie, et les occurrences ne sont d’ailleurs pas si rares que cela.865 Néanmoins, la question demeure si ce gentilice pouvait être abrégé comme P(ublius). Comme on peut le constater, les différentes interprétations n’offrent pas du tout les mêmes conclusions. Ainsi, selon l’hypothèse choisie, l’inscription pourrait mentionner une étoffe (ou des étoffes) appartenant à un individu portant un nom unique, donc vraisemblablement un pérégrin, peut-être d’origine africaine ou celtique, ou alors un citoyen portant les duo nomina première manière ou enfin un citoyen portant un gentilice abrégé et un surnom, c’est-à-dire les duo nomina seconde manière. Carpo 21.33 / 12487 - Carpo ? 860 Cagnat 1914: 39; Salomies 1987: 45-46 Väänänen 1959: 30-32; Väänänen 1981: 38-39 862 TLL, Vol. Onom. 2., 182-183, s.v. Carausius; Delamarre 2007: 58, s.v. Carausius 863 Schulze 1904: 147, 241, 403; TLL, Vol. Onom. 2, 221, s.v. Carusius; Solin&Salomies 1994: 48, s.v. Carusius 864 Väänänen 1959: 26-30; Väänänen 1981: 36-37 865 Schulze 1904: 216; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 113, s.v. Publius; Mócsy 1983: 235, s.v. Publius; Solin&Salomies 1994: 150, s.v. Publius; Lőrincz 2000: 170, s.v. Pvblivs 861 210 L'inscription est fortement raturée et il n'est pas impossible que le nom en question soit en fait Carpio, un nom déjà attesté.866 Le surnom Carpus est encore plus courant et il n'est pas exclu que ce nom soit indiqué au datif dans cette inscription.867 Carpus aurait pu être un nom autochtone dans l'Illyricum,868 mais il faut bien constater que ce nom, bien que pas très courant, est tout de même répandu dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire et qu'il est aussi porté par des pérégrins d'origine celtique.869 Il faut souligner que dans certains cas ce surnom est certainement d’origine grecque, tout comme Carpio (Karp…wn).870 Vu l'existence de ces surnoms ainsi que du gentilice Carpius,871 il n'est pas impossible qu'un nom comme Carpo ait pu exister. Si c'est effectivement le cas, le nom apparaissant sur cette étiquette serait au nominatif. Si l'on accepte cette possibilité, reste la question du sexe de la personne mentionnée. En effet, les noms féminins avec le suffixe –o sont assez courants parmi les noms indigènes dans l'Illyricum et il n'est pas entièrement exclu que la personne en question soit une femme si l’on accepte l’hypothèse que Carpus ait pu être un nom autochtone.872 Il est intéressant de noter qu’une certaine Κάρπη est mentionnée dans le texte d’une defixio trouvée dans la Kupa à Sisak.873 Carserico ou Carsericus 17.14 / 12891 - Decumus Carserico Decumus Carserico semble être un pérégrin qui porte un double idionyme. Toutefois, la lecture du second nom n’est pas tout à fait certaine et il n’est pas exclu que le nom en question soit en fait un patronyme, Carserici. Quoi qu’il en soit, ce second nom est, semble-t-il, un hapax. Les 866 Mócsy 1983: 69, s.v. Carpio; Lőrincz 1999: 38, s.v. Carpio TLL, Vol. Onom. 2, 208, s.v. Carpus; Barkóczi 1964: 308, s.v. Carpus; Alföldy 1969: 171, s.v. Carpus; Lőrincz 1999: 38, s.v. Carpus 868 Krahe 1929: 28; Mayer 1957: 180; Katičić 1963: 265; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 754 869 Mais cela ne veut pas forcement dire que ce fut un nom d’assonance, cf. Dondin-Payre 2001, Onomastique, 292; Delamarre 2007: 58, s.v. Carpus 870 Pape&Benseler 1870: 628, s.v. K£rpioj; TLL, Vol. Onom. 2, 206-207, s.v. Carpio; Solin 1971: 23, 106; Solin 1996: 524-525, s.v. Carpus, Carpe, Carpion; Rémy 2001: 120, 172; Solin 2003: 1193-1196, s.v. Carpus, 1196, s.v. Carpe, 1196, 1448, s.v. Carpion 871 Schulze 1904: 33, 146; Alföldy 1969: 72, s.v. Carpia; Solin&Salomies 1994: 48, s.v. Carpius; Lőrincz 1999: 38, s.v. Carpivs 872 Katičić 1963 : 280-290 ; Rendić-Miočević 1971, Onomasticon Riditinum, 170-171 = Rendić-Miočević 1989, 791-792 873 AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47 867 211 noms celtiques avec le thème cars- ne sont pas rares et Carserico ou Carsericus pourraient éventuellement être apparentés à des noms déjà attestés comme Carsaro, Carsicios, Carsicius, Carsidius ou Carsius.874 Carus 04.10 / 12980 - Plinius Carus 19.18 / 12982 - Rufa Cari Bien que connu dans la plupart des provinces européennes de l'Empire, ce surnom semble avoir été bien plus populaire dans les régions où la majorité ou du moins une partie de la population était de souche celtique. Ainsi, il est faiblement représenté en Italie mais il est couramment attesté en Narbonnaise et assez commun dans le reste de la Gaule ainsi qu'en Hispanie. La Pannonie est d'ailleurs, après la Narbonnaise, la région où ce nom est le plus fréquemment attesté (parfois avec l’orthographe Karus), mais il semblerait qu’il était devenu plus populaire après le règne de Marc-Aurèle.875 Carus est certainement un surnom latin à l’origine, mais il semblerait que l’on puisse le définir comme un nom à fréquence régionale, voire même comme un nom assonant dans certaines régions celtiques.876 En ce qui concerne les étiquettes de Siscia, Carus apparaît une fois comme le surnom d’un citoyen, Plinius Carus, et à une autre occasion comme le patronyme de Rufa, certainement une pérégrine. À moins d’être un affranchi ou un descendant d’affranchi, Plinius Carus (ou du moins ses ancêtres) pourrait éventuellement être originaire d’Italie mais dans le cas du père de Rufa, il semblerait bien que Carus ait été un nom unique porté par un pérégrin. Carva 874 Lőrincz 1999: 38, s.v. Carsidius, Carsius; Delamarre 2007: 58, s.v. Carsaro, Carsicios, Carsicius, Carsidius, Carsius, 215 875 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 819; TLL, Vol. Onom. 2, 220-221, s.v. Carus; Mócsy 1959: 168; Barkóczi 1964: 308; Kajanto 1965: 284; Alföldy 1969: 171, s.v. Carus; Mócsy 1983: 69, s.v. Carus; Mócsy 1984: 209, 220; Abascal Palazón 1994: 318-319, s.v. Carus; Solin&Salomies 1994: 310, s.v. Carus; Lőrincz 1999: 39, 213, s.v. Carvs; Minkova 2000: 131-132, s.v. Cara, Carus; Delamarre 2007: 59, s.v. Carus 876 Gordon 1924: 109; Evans 1967: 162-166; Christol&Deneux 2001: 53 ; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 323, 325, 334-335; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 455; Meid 2005: 190, s.v. Carus 212 02.23 / 12947 – Carva Ce nom est vraisemblablement d’origine illyrienne et il est assez probable que la pérégrine Carva soit originaire de la région ou plus précisément de la Dalmatie ou de la Pannonie.877 Cassia, Cassius 08.06 / 12486 - Cassia Ignastia 24.37 / 13003 - Cassius (un autre nom présent sur l'autre face - Romaniani) Le gentilice Cassius est aussi relativement souvent attesté comme surnom ou nom unique,878 comme c’est d’ailleurs le cas ici. Le gentilice Cassius est très répandu et on le trouve en grand nombre dans quasiment toutes les provinces de l'Empire, y compris dans sa partie orientale.879 Bien que certainement un gentilice latin à l'origine, il est vraisemblable que dans certains cas, notamment dans les provinces celtiques et plus particulièrement dans le cas des noms uniques pérégrins, Cassius pouvait aussi être un nom assonant.880 Ce gentilice, étant largement répandu, ne nous permet pas de cerner avec plus de certitude l'origine de Cassia Ignastia, d'autant plus que son surnom semble être un hapax. Toutefois, des noms proches comme Ignatia, Ignius et Ignia sont attestés en Hispanie et en Gaule (vide infra, s.v. Ignastia) et vu que le gentilice Cassius est fréquent en Hispanie et dans les provinces gauloises, il n'est peut-être pas exclu que Cassia Ignastia soit originaire de la partie occidentale de l'Empire. 877 Mayer 1957: 181; Katičić 1963: 265-266; Alföldy 1969: 172, s.v. Carvus; Mócsy 1983: 69, s.v. Carvus; Lőrincz 1999: 39, s.v. Carvvs 878 Pape&Benseler 1870: 633, s.v. K£ssioj; TLL, Vol. Onom. 2, 227 (68-75), s.v. Casius; TLL, Vol. Onom. 2, 237238, s.v. Cassius; TLL, Vol. Onom. 2, 239, s.v. Cassius, nom. serv.; Mócsy 1959: 168; Barkóczi 1964: 308; Alföldy 1969: 172, s.v. Cassius, Casius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 27, s.v. Cassia, Cassius; Mócsy 1983: 70, s.v. Cassius; Lőrincz 1999: 40, s.v. Casivs, 40-41, 213, s.v. Cassivs 879 Schulze 1904: 423; TLL, Vol. Onom. 2, 227, s.v. Casius; TLL, Vol. Onom. 2, 234-237, s.v. Cassius; Meinersmann 1927: 77; Mócsy 1959: 153; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy 1969: 73, s.v. Cassius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 12, s.v. Cassius; Mócsy 1983: 70, s.v. Cassius; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Cassius; Abascal Palazón 1994: 108-109, s.v. Cassia/-us; Solin&Salomies 1994: 49, s.v. Casius, Cassius; Lőrincz 1999: 40, s.v. Casius, 41, s.v. Cassius; Minkova 2000: 39-40, s.v. Cassia, Cassius 880 Schmidt 1957: 165-166; Evans 1967: 167-171; Degavre 1998: 142, s.v. cassi-; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 247, 290, 309; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire, 356, 360; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation, 408-409, 441, 450, 453, 469; Rémy 2001: 103, 112, 121-122, 127, 129-130, 149, 167; Delamarre 2001: 93-94, s.v. cassi-; Delamarre 2003: 109-110, s.v. cassi-; Meid 2005: 262-263, s.v. Cas(s)-; Delamarre 2007: 59, s.v. Cassius, 215 213 Bien que l’inscription soit effacée et difficilement lisible, il semble bien que le nom Cassius n’est suivi par aucun autre nom - il n’y a probablement aucun rapport avec le nom au génitif mentionné sur l’autre face - et il faut bien conclure que c’est un idionyme dans ce cas précis. Ce n’est pas vraiment surprenant puisque en tant qu’idionyme ou surnom Cassius n’est pas un nom rare en Pannonie ou dans les provinces voisines comme la Dalmatie, le Norique ou la Mésie Supérieure. Vu la relative fréquence de ce surnom dans les Gaules ainsi que les provinces avoisinantes, une origine occidentale ne serait pas à exclure non plus. Castalina 26.113 / 12748 - Castalina (un autre nom sur l'autre face - Exsorata) Le surnom Castalinus semble avoir été très rare puisqu’il n'est attesté que sur une inscription de Vérone.881 Il est probable que Castalina, en tant que porteuse d'un nom unique, était une pérégrine. Toutefois, on ne peut pas entièrement exclure la possibilité qu'on n'ait pas jugé nécessaire de noter son gentilice vu la rareté de son nom qui aurait rendu improbable une confusion sur la personne mais cette hypothèse reste impossible à prouver. Il est improbable qu'il y ait un rapport entre le nom Castalina et le nom Exsorata inscrit sur l'autre face car ce sont probablement deux inscriptions différentes. Catta 17.25 / 12485 - Catta Furi 16.03 / 12513 – Catta 20.33 / 12565 - Aconia Catta 881 CIL V 3385; TLL, Vol. Onom. 2, 240 (56-57), s.v. Castalinus; Lőrincz 1999: 42, s.v. Castalinus 214 Sans être très commun, le nom Catta est attesté dans un grand nombre de provinces (la forme Ca(t)tus existe aussi mais ce nom est nettement plus rare) et plus particulièrement dans les provinces dont la population était majoritairement ou en partie d'origine celtique.882 Bien que le nom puisse aussi être latin,883 dans la majorité des cas c'est très probablement un nom celtique.884 Catta est un généralement un nom féminin mais c'est occasionnellement aussi un nom d'homme et il n'est pas absolument certain que les personnes mentionnées sur ces étiquettes étaient toutes des femmes. Cela ne fait guère de doute dans le cas de la citoyenne Aconia Catta mais il n'est peut-être pas exclu que Catta Furi ou Catta aient été des hommes. Toutefois, ce n'est pas hautement probable et il serait plus prudent de considérer ces personnes comme des femmes, probablement des pérégrines. Il est vraisemblable qu’elles étaient d’origine celtique, peut-être locale ou du moins pannonienne, bien que certains auteurs considèrent que ce nom pouvait dans certains cas être aussi un nom illyrien.885 Cautus 23.62 / 12503 – Pliasara Cauti Cautus est sans aucun doute un surnom latin, au demeurant assez rare, mais il semblerait que c’était aussi un nom celtique, voire un nom assonant ou d’apparence latine dans les régions celtiques.886 Dans le cas présent, la fille de cet homme porte un nom qui pourrait être illyrien mais cette mixité onomastique n’est pas rare en Pannonie.887 Cebala 882 TLL, Vol. Onom. 2, 271, s.v. Catta; Mócsy 1959: 59, 168; Alföldy 1969: 173, s.v. Catta, Cata; Lőrincz 1999: 44, s.v. Cattvs 883 Kajanto 1965: 24, 326; Solin&Salomies 1994: 311, s.v. Catta 884 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 843 ff. (surtout 846 f), III, 1150 ff; Schmidt 1957: 166-167; Katičić 1965: 64; Katičić 1966: 154; Evans 1967:171-175; Forier 2001: 511-514; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 190; Delamarre 2007: 61, s.v. Catta, Cattio, Cattos, Catua, Catus, 215-216 885 Mayer 1957: 182, s.v. Catta; Katičić 1963: 266-267; Katičić 1965: 64-65 886 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 870, III 1169; Mócsy 1959: 169; Kajanto 1965: 250; Mócsy 1983: 73, s.v. Cautus; Solin&Salomies 1994: 250, s.v. Cautus; Lőrincz 1999: 46, s.v.Cavtvs; Delamarre 2007: 62, s.v. Cautes, Cautus,-ius,-o 887 Meid 2005: 315 215 19.08 / 12441 - Cebala Callua Cebala Ca{l}lva porte apparemment un double idionyme et on pourrait présumer qu’elle était une pérégrine. Son origine n’est pas aisée à déterminer car le nom Cebala semble être un hapax et les analogies ne sont pas nombreuses. Le nom Cebaia est attesté en Hispanie888 et un lien n’est peut-être pas exclu, d’autant plus que la lecture de la lettre l, bien que probable, ne soit pas absolument certaine. Une autre possibilité serait peut-être un nom grec: les noms macédoniens Kšbaloj et Cebalinus (Kebal‹noj) sont connus et il n’est peut-être pas impossible que Cebala soit un nom d’origine grecque.889 Ceda 23.80 / 12512- Ceda Asidonia Le nom Ceda semble être un hapax, mais quelques noms proches ont été répertoriés. Ainsi, le gentilice Caedius, bien que relativement rare, est attesté en Italie et en Hispanie.890 Le surnom Caedianus est dérivé de ce gentilice.891 Il n'est donc pas impossible que le surnom Caedus ait pu exister. Comme il n'est pas certain qu'Asidonia soit un gentilice, à moins qu'il n'y ait eu une inversion (vide supra, s.v. Asidonius), il n'est pas exclu que Ceda Asidonia porte un double idionyme et soit une pérégrine. Le nom Ceda n'est d’ailleurs pas forcement un nom latin. Un nom comme Cedo est attesté en Aquitaine,892 le gentilice indigène Caedagonius est attesté en Pannonie Supérieure893 et il n'est pas impossible que Ceda ait pu être un nom indigène, peut-être celtique. Quoi qu'il en soit, il est difficile de se prononcer sur l'origine et le statut exact de Ceda Asidonia. 888 ILER 4761; Mócsy 1983: 73, s.v. Cebaius; Lőrincz 1999: 46, s.v. Cebaivs Pape&Benseler 1870: 640, s.v. Kebal‹noj, Kšbaloj; TLL, Vol. Onom. 2, 290, s.v. Cebalinus 890 Schulze 1904: 137; TLL, Vol. Onom. 2, 19, s.v. Caedius; Mócsy 1983: 58, s.v. Caedius; Abascal Palazón 1994: 102, s.v. Caedius; Solin&Salomies 1994: 39, s.v. Caedius; Lőrincz 1999: 17, s.v. Caedivs 891 TLL, Vol. Onom. 2, 19, s.v. Caedianus; Kajanto 1965: 33, 142; Solin&Salomies 1994: 305. s.v. Caedianus 892 CIL XIII 1551; Lőrincz 1999: 46, s.v. Cedo 893 CIL III 10720; TLL, Vol. Onom. 2, 18, s.v. Caedagonius; Mócsy 1983: 58, s.v. Caedagonius; Lőrincz 1999: 17, s.v. Caedagonivs ; Meid 2005: 127; Delamarre 2007: 52, s.v. Caedagonius 889 216 Celer 19.82 / 12435 - Cinius Celer 21.29 / 12440 - Celer Titi Celer fait partie des surnoms latins très courants, mais il semble avoir été plus populaire en Italie et en Hispanie qu'ailleurs. Néanmoins, le nombre d'occurrences en Dalmatie, en Pannonie et en Narbonnaise est loin d'être faible.894 On peut noter que les porteurs du surnom Celer en Pannonie sont majoritairement des légionnaires.895 En ce qui concerne les porteurs de ce nom sur les étiquettes de Siscia, Cinius Celer est certainement un citoyen tandis que Celer Titi est vraisemblablement un pérégrin. Celestus ou Celestius 23.26 / 12498 - s(ervus) Celesti Le nom C(a)elestus ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais vu l'existence de surnoms comme C(a)elestinus, C(a)elestis ou C(a)elestius,896 un tel nom n'a rien de particulièrement étonnant. D’ailleurs, il est parfaitement envisageable que le nom en question soit en fait C(a)elestius, car la lecture pourrait aussi être C(a)elesti(i). La lettre s devant le nom au génitif est probablement l’abréviation du mot servus et cette étiquette se rapporterait donc à un esclave inconnu dont le patron s’appelait C(a)elestus ou C(a)elestius. Celsinus 894 TLL, Vol. Onom. 2, 299-302, s.v. Celer; Mócsy 1959 : 169 ; Barkóczi 1964: 309; Kajanto 1965 : 66, 248 ; Alföldy 1969 : 173-174, s.v. Celer; Mócsy 1983: 73, s.v. Celer; Abascal Palazón 1994: 322-323, s.v. Celer; Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Celer; Lőrincz 1999: 47, s.v. Celer; Rémy 2001: 156; Minkova 2000: 134, s.v. Celer 895 Mócsy 1959 : 169 ; Celer est d’ailleurs un surnom assez commun chez les militaires, cf. Dean 1916 : 19-20 ; Frank 1916: 692; Alföldy 1969 : 173; il n’est pas rare chez les esclaves non plus, cf. Gordon 1924: 97, 108 ; Kajanto 1965 : 248 ; Solin 1996 : 58-59, s.v. Celer 896 TLL, Vol. Onom. 2, 20-21, s.v. Caelestinus, 22, s.v. Caelestis, 22-23, s.v. Caelestius; Kajanto 1965: 188, 338; Lőrincz 1999: 17, s.v. Caelestinvs; Solin&Salomies 1994: 305, s.v. C(a)elestinus, C(a)elestis, C(a)elestius 217 09.08 / 12495 - Celsina 15.13 / 12807 - Flavius Celsinus Le nom Celsinus est attesté dans un grand nombre de provinces mais il est loin d'être aussi fréquent que le nom dont il est dérivé, Celsus.897 Il est intéressant de noter qu'en Pannonie ce nom, du moins d'après les inscriptions, semble gagner en popularité qu’après le règne de MarcAurèle, au même moment où le surnom Celsus semble disparaître des inscriptions pannoniennes.898 Ces deux étiquettes pourraient de ce fait appartenir à une époque plus tardive mais cela reste impossible à prouver avec certitude bien qu’il soit fort probable que l’étiquette portant le nom de Flavius Celsinus ne soit pas antérieure au règne de Vespasien. Celsius 24.15 / 12475 - Celsi Nigri 23.86 / 12509 – Celsi Nigri 26.144 / 12510 – Celsi Sereni L'interprétation des noms apparaissant sur ces étiquettes cause quelques difficultés. Les inscriptions mentionnent peut-être des personnes portant un nom unique au génitif suivi de la filiation (nous aurions donc affaire à Celsus, fils de Niger et à Celsus, fils d'un certain Serenus ou Serenius) mais il n'est pas impossible que les inscriptions mentionnent des individus portant les duo nomina au génitif. Les hommes en question seraient donc probablement Celsius Niger et Celsius Serenus. Celsius est un gentilice rare, attesté en petit nombre dans quelques provinces et il n'est pas toujours aisé d'estimer si les Celsii en question sont des Italiens de souche ou si leur gentilice est de formation patronymique et donc d'origine récente et vraisemblablement locale.899 Dans le cas présent, si l'on accepte la possibilité que ces hommes sont des citoyens, leur origine reste impossible à déterminer avec certitude. Ils pourraient être d’origine italienne mais ils 897 TLL, Vol. Onom. 2, 305-306, s.v. Celsinus; Kajanto 1965: 230; Alföldy 1969: 174, s.v. Celsinus; Mócsy 1983: 74, s.v. Celsinus; Abascal Palazón 1994: 323, s.v. Celsinus; Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Celsinus; Lőrincz 1999: 48, 213, s.v. Celsinus 898 Mócsy 1959: 169; Barkóczi 1964: 309 899 Schulze 1904: 148-149; TLL, Vol. Onom.2, 306, s.v. Celsius; Mócsy 1983: 74, s.v. Celsius; Solin&Salomies 1994: 52, s.v. Celsius; Lőrincz 1999: 48, s.v. Celsivs 218 pourraient tout autant être originaires de la Gaule, où le nom Celsus était répandu tout comme la coutume de former des gentilice patronymiques. Il n’est pas certain que le même Celsius Niger soit mentionné sur les deux étiquettes, car il pourrait aussi s’agir d’homonymes, mais cette possibilité n’est certainement pas exclue. Celsus 07.04 / 12149 – Vitalis Celsi 24.13 / 12421 - Dacus Celsi 19.90 / 12461 - Dacus Celsi 13.18 / 12465 - Celsi 19.37 / 12639 - Nericorus Celsi Celsus semble avoir été un nom assez courant à Siscia (d'autant plus si l'on prend en compte les occurrences incertaines du gentilice Celsius, que l'on pourrait aussi interpréter comme l'idionyme Celsus, vide supra), ce qui n'a rien de particulièrement surprenant vu la fréquence de ce surnom, attesté dans tout l'Empire mais plus particulièrement en Italie, en Hispanie, dans les Gaules (notamment en Narbonnaise) et en Dalmatie.900 À Siscia, tous les porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins. Celtius 21.28 / 12439 - Celtius Exostiti Celtius est un nom rare, attesté, semble-t-il, uniquement en Hispanie, généralement comme surnom ou idionyme et apparemment une fois comme gentilice.901 En conséquence, il n'est pas invraisemblable que notre pérégrin Celtius soit un Hispanique, ou du moins originaire de cette 900 TLL, Vol. Onom. 2, 306-308, s.v. Celsus; Mócsy 1959: 169; Kajanto 1965: 28, 65, 230; Alföldy 1969: 174, s.v. Celsus; Mócsy 1983: 74, s.v. Celsus; Abascal Palazón 1994: 323, s.v. Celsa, Celsus; Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Celsus; Lőrincz 1999: 48, 213, s.v. Celsvs; Minkova 2000: 135, s.v. Celsus; Bost 2001: 186, 188; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 269, 281; Rémy 2001: 156 901 TLL, Vol. Onom. 2, 311, s.v. Celtius; Abascal Palazón 1994: 324, s.v. Celtius; Solin&Salomies 1994: 52, s.v. Celtius ; Lőrincz 1999: 49, s.v Celtivs; Delamarre 2007: 63, s.v. Celtus, –ius, -a 219 partie de l'Empire. Si c'est vraiment le cas, il ne serait d'ailleurs pas le premier immigrant hispanique attesté à Siscia.902 Cennuto ? 20.19 / 13078 - Crescens Cennutis Cennutis semble être le génitif d'un nom comme Cennuto, au demeurant un hapax. Si c'est le cas, ce nom est probablement proche ou dérivé de noms celtiques comme Cen(n)o ou Cen(n)us.903 Censorinus 13.48 / 12153 – Vitalis Ce(n)sorini 01.66 / 12462 – Ce(n)sorina Fundiana ? 16.07 / 12464 – Ce(n)sorina ...... 24.16 / 12481 – Ce(n)sorinus Iusti 19.19 / 12508 – Ce(n)sorrina 20.09 / 12698 - Silia Ce(n)sorina La forme Cesorinus (ou Cessorinus) est bien attestée,904 mais ce n'est qu'une variante «vulgaire» du surnom Censorinus.905 En effet, l'amuïssement du n devant le s est un fait très courant dans le latin vulgaire et cela dès l'époque républicaine.906 Les exemples ne manquent pas et il est intéressant de constater que la chute du n devant le s est présente à chaque occurrence des noms Censorinus et Censorina sur les étiquettes de Siscia. Le nom Censorinus, en tant que surnom et 902 Mócsy 1959 : 26 TLL, Vol. Onom. 2, 316, s.v. Cenno; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 982-988 ; Schmidt 1957: 170; Delamarre 2007: 63, s.v. Cenno, -us, -a, Cenos, -us, -o, 216 904 TLL, Vol. Onom. 2, 55, s.v. Caesorinus; Mócsy 1983: 76, s.v. Cessorinus; Lőrincz 1999: 52, s.v. Cessorinus 905 TLL, Vol. Onom. 2, 317-319, s.v. Censorinus; Mócsy 1959: 169; Barkóczi 1964: 309; Alföldy 1969: 174, s.v. Censorinus; Mócsy 1983: 75, s.v. Censorinus; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 312, s.v. Censorinus; Lőrincz 1999: 49-50, s.v. Censorinus; Minkova 2000: 135, s.v. Censorinus; 906 Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 64 903 220 idionyme, semble avoir été nettement plus populaire dans les provinces celtiques qu'ailleurs. Il ne semble pas que Censorinus ait été un nom de traduction mais ce pourrait être un nom d’apparence latine ou un nom d’assonance, notamment sous la forme Ces(s)orinus.907 On peut certainement le considérer comme un nom latin à fréquence celtique. La fréquence relative de ce nom à Siscia, où les traces de l’onomastique celtique sont bien attestées, n'est donc pas étrange, d'autant plus que ses porteurs semblent avoir été majoritairement des pérégrins. Cesius 17.30 / 12915 - Cesius Severus Caesius est un gentilice bien connu et attesté sur un grand nombre d'inscriptions. Bien que répertorié dans la plupart des provinces de l'Empire, ce gentilice est plus particulièrement présent en Italie, en Hispanie et en Dalmatie.908 C(a)esius Severus est certainement un citoyen et vu les analogies, notamment en Dalmatie et Pannonie, une origine italienne ne serait pas exclue mais il pourrait tout autant être un affranchi ou un descendant d'affranchi dont le patron était originaire d'Italie. Cilia 21.20 / 12706 – Cilia Cilia, en tant que porteuse d'un nom unique, semble avoir été une pérégrine. Si son statut pérégrin ne semble pas douteux, il est intéressant de noter que cette femme n'était probablement pas une autochtone. En effet, les surnoms ou idionymes Cilius et Cilia sont bien attestés dans les inscriptions mais quasiment toutes les occurrences sont limitées à la péninsule ibérique, plus 907 Bost 2001: 184; Dondin-Payre 2001, Onomastique, 232, 270, 290; Rémy 2001: 95, 121, 168; Delamarre 2007: 64, s.v. Cessorinus, 216 908 Schulze 1904: 135; TLL, Vol. Onom. 2, 49-53, s.v. Caesius; Mócsy 1959: 152; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy 1969: 69, s.v. Caesius; Mócsy 1983: 59, s.v. Caesius ; Abascal Palazón 1994: 103, s.v. Caesia/-us, 111, s.v. Cesia; Solin&Salomies 1994: 41, s.v. Caesius; Lőrincz 1999: 20, s.v. Caesivs 221 précisément à la Lusitanie.909 Ce nom semble bel et bien avoir été un nom typiquement lusitanien et ce n'est d'ailleurs pas le seul nom hispanique attesté à Siscia (vide s.v. Celtius, Viriatus). Cinelius 24.19 / 12661 - Nigrinus Cinelius ? ; Nigrinus Laet<t>us Cinelius est apparemment un hapax. C’est peut-être le dérivé d’un nom comme Cinus ou Cinnus.910 Nigrinus Cinelius porte un double idionyme, semble-t-il, et il pourrait être pérégrin. Toutefois, une inversion de places dans la formule onomastique n’est pas à exclure. Si c’est le cas, Cinelius serait un gentilice, peut-être un gentilice de formation patronymique dérivé d’un nom comme Cinel(l)us, encore un hapax mais un dérivé diminutif possible de Cinus.911 Cette hypothèse est néanmoins difficile à prouver. Il n’est pas certain qu’il y a un rapport entre Nigrinus Cinelius et l’homme nommé Nigrinus Laet<t>us mentionné sur l’autre face. Cinius 19.82 / 12435 - Cinius Celer Cinius (écrit aussi comme Cinnius) est un gentilice rare, répertorié en dehors de l'Italie (Rome et Pompéi) uniquement à Salone.912 Le nom Cinius est attesté comme nom unique parmi des pérégrins, vraisemblablement de souche celtique,913 mais dans ce cas précis il s’agit d'un citoyen. 909 TLL, Vol. Onom. 2, 439, s.v. Cilius; Mócsy 1983: 78, s.v. Cilius; Abascal Palazón 1994: 327-328, s.v. Cilia, Cilius; Lőrincz 1999: 56, s.v. Cilivs; Ci(l)lius est aussi attesté occasionellement comme gentilice, cf. Schulze 1904: 149, 423; TLL, Vol. Onom. 2, 439, s.v. Cilius; Alföldy 1969: 75, s.v. Cillius; Abascal Palazón 1994: 111, s.v. Cilius; Solin&Salomies 1994: 55, s.v. Cilius, Cillius; Lőrincz 1999: 56, s.v. Cilivs, Cillivs 910 TLL, Vol. Onom. 2, 450, s.v. Cinnus, 452, s.v. Cinus; Kajanto 1965: 340; Solin&Salomies 1994: 314, s.v. Cinnus; Delamarre 2007: 66, s.v. Cinus 911 pour le suffixe diminutif –ellus, cf. Kajanto 1965: 127-128 912 TLL, Vol. Onom. 2, 448, s.v. Cinius, 450, s.v. Cinnius; Schulze 1904: 423; Alföldy 1969: 75: s.v. Cinius; Mócsy 1983: 79, s.v. Cinius; Solin&Salomies 1994: 55, s.v. Cinius, Cinnius; Lőrincz 1999: 57, s.v. Cinius 913 TLL, Vol. Onom. 2, 448, s.v. Cinius; Mócsy 1983: 79, s.v. Cinius; Lőrincz 1999: 57, s.v. Cinius 222 Il n'est pas invraisemblable que Cinius Celer ait été d'origine italienne ou du moins un affranchi ou le descendant d’un affranchi d'un Italien. Cisurno 18.03 / 12494 – Cisurno Cisurno semble être un hapax et je n'ai pas pu trouver de véritables analogies pour ce nom. Le thème cisi-, ciso-, cisso- est attesté dans les noms celtiques,914 tout comme uirono-,915 et ce nom pourrait éventuellement être interprété comme un nom d'origine celtique mais cela reste purement conjectural. Cladius 09.06 / 12492 - Cladius Vale(n)s Cladius est un gentilice rare mais néanmoins attesté en Pannonie.916 Une autre possibilité serait que le gentilice en question soit tout simplement Claudius, mais il faut remarquer que la diphtongue au reste généralement inchangée en latin bien qu'il lui arrive parfois de se transformer en a.917 Quoi qu'il en soit, il ne fait pas de doutes que Cladius Vale(n)s soit un citoyen. Claudius 04.07 / 12290 - Clau[dius] Gepius 914 Delamarre 2007: 216 Delamarre 2007: 236 916 TLL, Vol. Onom. 2, 466, s.v. Cladius; Bulletino della Commissione archelogica comunale di Roma, 73, 1949-50, 37, nr. 9 (_ _ _ ICI. CLADIA SEVERA / _ _ _ RVS. FILIVS)(Roma); CIL XIV 4569, 4632; CIL V 8852 = CIL III 2190 (AE 1981, 698); CIL III 5357, 12495; CIL VIII 2557, 5948, 6875 = ILALG. II 3466, 7287, 27825B; ILAFR. 592; AE 1972, 382; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Cladius; Solin&Salomies 1994: 56, s.v. Cladius; Lőrincz 1999: 59, s.v. Cladivs 917 C'est limité à la syllabe initiale lorsque la syllabe suivante renferme un u ou un o; Väänänen 1959: 32; Väänänen 1981: 39-40 ; cf. TLL, Vol. Onom. 2, 473 (18-19), s.v. Claudius 915 223 15.21 / 12478 - Claudia Cnitinia 19.81 / 12491 - Claudia Iucunda ? 01.16 / 12505 – Claudius 24.20 / 12734 - Elpis Claudi (un autre nom sur l'autre face - Rutilus Nigri) Le gentilice Claudius s'est bien évidemment répandu dans l'Empire durant les règnes de Claude et Néron. En tant que gentilice impérial, il est très commun et attesté en grand nombre dans toutes les provinces de l'Empire,918 mais on rencontre aussi occasionnellement ce nom comme surnom ou nom unique pérégrin.919 C'est d'ailleurs le cas avec deux étiquettes de Siscia, dont les inscriptions mentionnent un certain Claudius et une femme nommée Elpis, fille d'un Claudius. Si ces hommes semblent bien être des pérégrins, on ne peut douter du statut de citoyenne dans les cas de Claudia Cnitinia et Claudia Iucunda. Clau[dius] Gepius, si son nom a été correctement interprété, pourrait vraisemblablement être un citoyen. Clemens 22.08 / 12801 - Festus Clementis 14.27 / 12810 - Floria Clementis Clemens est un surnom assez commun, attesté dans la plupart des provinces de l'Empire y compris en Pannonie, mais il semble avoir été plus courant en Italie, en Hispanie et en Dalmatie qu'ailleurs.920 Dans le cas présent, Clemens apparaît comme patronyme à deux reprises et il est quasiment certain que les porteurs de ce nom étaient des pérégrins. 918 TLL, Vol. Onom. 2, 472-476, s.v. Claudius; Mócsy 1959: 20, 30, 36-38, 41, 45-46, 52-53, 64, 147, 149; Barkóczi 1964: 294; 298-299; Alföldy 1969: 37-38, s.v. Claudius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 12, s.v. Claudius; Mócsy 1983: 81, s.v. Claudius; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Claudius; Mócsy 1985: 80-87; Abascal Palazón 1994: 111-113, s.v. Claudia/-us; Solin&Salomies 1994: 56, s.v. Claudius; Lőrincz 1999: 60-62, 214, s.v. Claudius; Minkova 2000: 41-42, s.v. Claudius 919 TLL, Vol. Onom. 2, 476-477, s.v. Claudius; Alföldy 1969: 178, s.v. Claudius; Mócsy 1983: 81, s.v. Claudius; Lőrincz 1999: 60, 214, s.v. Claudius; Minkova 2000: 138, s.v. Claudia 920 TLL, Vol. Onom.2, 483-486, s.v. Clemens; Dean 1916: 20-21; Frank 1916: 692; Mócsy 1959 : 169; Kajanto 1965 : 66, 68-69, 263; Alföldy 1969 : 178 , s.v. Clemens (Alföldy remarque que ce surnom en Dalmatie perd beaucoup en popularité après le 1er siècle); Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 27, s.v. Clemens; Mócsy 1983: 81, s.v. Clemens; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Clemens; Abascal Palazón 1994: 330-331, s.v. Clemens; Solin&Salomies 1994: 315, s.v. Clemens; Lőrincz 1999: 63, s.v. Clemens; Rémy 2001:156 224 Clodius 06.06 / 12507 – Clodia Vel[---] Il n'est pas certain que le mot Vel[---] soit effectivement le surnom de cette femme, car ce pourrait aussi être une abréviation, au demeurant assez courante sur les étiquettes de Siscia. Il n'est donc pas impossible que dans ce cas précis Clodia soit un idionyme pérégrin. Bien que ce nom apparaisse parfois, d'ailleurs très rarement, comme surnom,921 c'est avant tout un gentilice bien connu et répandu dans un grand nombre de provinces. Il est très courant en Italie (plus particulièrement dans le Nord) et en Hispanie, mais il est loin d'être rare en Dalmatie, Narbonnaise et Pannonie.922 En tant que gentilice typique de l'Italie du Nord, la présence de ce nom à Siscia n'a rien de curieux. La question demeure si la personne mentionnée sur cette étiquette est une pérégrine qui porte comme nom unique un gentilice latin assez courant ou si c'est une citoyenne dont le surnom commence par Vel-, voire même, à la limite, une citoyenne dont on aurait omis de mentionner le surnom. Une autre possibilité, au cas où la diphtongue au aurait été traitée comme un o, serait que le nom en question soit en fait tout simplement Claudia, un gentilice plus courant en tant qu'idionyme chez les pérégrins et couramment écrit comme Clodia/-us.923 Clora 19.86 / 12482 - Clora Germani 02.09 / 12393 - Clora L(i)ccaia ? 921 Alföldy 1969: 179, s.v. Clodius; Mócsy 1983: 82, s.v. Clodius; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Clodia; Lőrincz 1999: 65, s.v. Clodivs 922 TLL, Vol. Onom. 2, 498-501, s.v. Clodius; Schulze 1904: 150; Mócsy 1959: 153; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy 1969: 76, s.v. Clodius; Mócsy 1983: 82, s.v. Clodius; Pflaum&alii 1983: 61, s.v. Clodius; Abascal Palazón 1994: 113-114, s.v. Clodia/-us; Solin&Salomies 1994: 57, s.v. Clodius; Lőrincz 1999: 65, s.v. Clodivs; Rémy 2001: 139 923 TLL, Vol. Onom. 2, 473 (11-17), s.v. Claudius; Väänänen 1959: 30-32; Väänänen 1981: 39; Minkova 2000: 43, s.v. Clodius 225 Le nom C(h)lorus ou C(h)lora n’a pas, semble-t-il, laissé de traces épigraphiques mais il est connu par les sources écrites et notamment comme le sobriquet d’au moins un personnage célèbre, Flavius Iulius Constantius, le père de Constantin. Dérivé du grec, plus exactement de l’adjectif clwrÒj, £, Òn (vert, mais aussi pâle), ce fut initialement probablement un sobriquet désignant des personnes de teint pâle, mais ce nom latin est certainement aussi une transcription des noms grecs comme Clîroj ou Clîrij.924 Clora Germani semble bien être une pérégrine et c’est probablement aussi le cas de Clora L(i)ccaia, sauf que cette dernière semble porter un double idionyme ou plus exactement, selon la définition de Rendić-Miočević, un nom individuel et un nom de famille. Toutefois, il n’est pas du tout certain dans le cas présent que le nom Clora soit d’origine grecque. En effet, Germanus, le père de Clora, porte un idionyme très courant dans la région, lequel, sans forcement indiquer des origines germaniques, n’implique probablement pas des origines orientales (vide infra). De même, Clora Liccaia porte un nom de famille (ou du moins ce qui pourrait être un nom de famille) qui est sans aucun doute autochtone, plus exactement illyrien. Bien, évidemment, il n’est pas exclu que des personnes d’origine locale aient pu porter des noms orientaux, surtout à une époque plus tardive, mais on peut se demander si le nom Clora dans le cas des étiquettes de Siscia ne serait pas plutôt un nom indigène, voire même un nom d’assonance ou un nom de traduction. Cnidius 01.24 / 12161 – Ul(pius) Cnidius Au cas où le gentilice a été correctement interprété, Cnidius serait le surnom d'un citoyen portant le gentilice impérial Ulpius. En principe, l'adjectif Cnidius désignerait un habitant de Cnide, une ville de Carie.925 Vu la fréquence de surnoms géographiques et ethniques,926 il est tout à fait envisageable que cet adjectif aurait pu être porté comme un surnom. D'ailleurs, une esclave Pape&Benseler 1870: 1687, s.v. Clîrij, Clîroj ; TLL, Volume III, 1013, 22-35, chlōr(os); TLL, Volume Onom. 2, 401, 78-82, s.v. Chlorus; Solin 2003: 607, s.v. Chloris 925 cf. Cic. Brut. 316; Cic. Verr. 4, 135; TLL, Vol. Onom. 2, 513-514, s.v. Cnidus 926 cf. Kajanto 1965 : 43-53 924 226 nommée Cnidia est connue par une inscription de Rome et plusieurs hommes portant le nom de Cnidus (tous des affranchis) sont aussi connus à Rome.927 Il n’est donc pas invraisemblable qu'Ulpius Cnidius ait été un affranchi, peut-être originaire de l'Asie Mineure, mais cela reste forcement conjectural. Cnitinia 15.21 / 12478 - Claudia Cnitinia Un tel surnom ne semble pas avoir été répertorié et le cognomen de Claudia Cnitinia pourrait bien être un hapax. Son statut de citoyenne ne fait guère de doute mais il est impossible de se prononcer sur son origine à défaut d'analogies pour le surnom Cnitinia. Au cas où ce surnom indiquerait une origine ethnique ou géographique, on pourrait à la limite envisager un lien avec une tribu africaine, les Cnithi, voire avec les Cinith(i)ī, mais cela reste difficile à prouver.928 Coc(c)eius 20.15 / 12340 - Coc(c)eius Bien que Cocceius soit à l'origine un gentilice, impérial de surcroît,929 il apparaît sur cette étiquette comme nom unique. Ce n'est pas forcement surprenant puisque ce gentilice a déjà été attesté comme surnom, y compris en Pannonie et il est d’ailleurs vraisemblable qu’en tant que nom unique pérégrin ce fut un nom d’assonance celtique.930 Il est donc fort probable que notre Cocceius ait été un pérégrin. 927 CIL VI 6834, 8955, 26587, 26758; IX 3820, Attia Q. l. Cnidia; Solin 1996: 373, s.v. Cnidia, s.v. Cnidus; Solin 2003: 660, s.v. Cnidus, s.v. Cnidia; que des esclaves portent parfois des noms dérivés de noms de villes grecques est bien attesté, cf. Gordon 1924: 99 928 TLL, Vol. Onom. 2, 448, 31-39, s.v. Cinith(i)ī; TLL, Vol. Onom. 2, 514, 64-66, s.v. Cnithi 929 TLL, Vol. Onom. 2, 516-518, s.v. Cocceius; Schulze 1904 : 426 ; Mócsy 1959 : 149 ; Alföldy 1969: 41-42, s.v. Cocceius ; Mócsy 1983: 83, s.v. Cocceius; Solin&Salomies 1994: 58, s.v. Cocceius; Lőrincz 1999: 67, s.v. Cocceivs; Minkova 2000 : 43, s.v. Cocceius 930 TLL, Vol. Onom. 2, 518 (42-45), s.v. Cocceius; Mócsy 1959 : 27, 170 ; Mócsy 1983: 83, s.v. Cocceius; Lőrincz 1999: 67, s.v. Cocceivs ; Minkova 2000 : 139-140, s.v. Cocceius ; Meid 2005: 226-227, s.v. Coccus, Cocceius, -a; Delamarre 2007 : 68, s.v. Cocceius 227 Colona 20.26 / 13060 – Colona Colonus est un surnom plutôt rare mais néanmoins attesté dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire, y compris en Pannonie.931 Dans ce cas précis, c'est un nom unique et on pourrait supposer que Colona fut une pérégrine, mais son statut exact reste tout de même incertain. Il n'est pas exclu que ce nom ait pu être un nom latin assonant dans les régions celtiques.932 Columbinus 06.11 / 13105 – Columbinus Ce nom, dérivé de Columbus, un nom un peu plus courant,933 n'a été attesté jusqu'à maintenant que dans le Norique, à Magdalensberg.934 Avec cette seconde occurrence à Siscia, Columbinus cesse d'être un hapax, mais à défaut d'occurrences plus nombreuses, il est difficile de prétendre que ce nom aurait pu être typique du Norique et de la Pannonie Supérieure. Quoi qu'il en soit, en tant qu’idionyme, ce nom semble avoir été porté à Siscia par un pérégrin. Cominia 26.83 / 13106 – Cominia 931 TLL, Vol. Onom. 2, 535, s.v. Colonus ; Mócsy 1959 : 170 ; Kajanto 1965 : 321 ; Alföldy 1969: 179, s.v. Colonus; Mócsy 1983: 84, s.v. Colonus; Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Colonus; Lőrincz 1999: 69, s.v. Colonvs 932 Dondin-Payre, Onomastique, 2001: 290, 306 ; Delamarre 2007: 70, s.v. Colona, Colonus 933 TLL, Vol. Onom. 2, 538, s.v. Columbus; Kajanto 1965: 86-87, 330; Mócsy 1983: 84, s.v. Columbus; Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Columbus; Lőrincz 1999: 69, s.v. Colvmbvs 934 Egger, Die Stadt auf dem Magdalensberg, 1961, 222; Mócsy 1983: 84, s.v. Columbinus; Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Columbinus; Lőrincz 1999: 69, s.v. Colvmbinvs 228 Cominius est un gentilice répandu en Italie (particulièrement dans le Nord) et en Narbonnaise mais moins commun dans les autres provinces occidentales.935 Ce gentilice pourrait d'ailleurs dans certains cas être un nom d'assonance celtique à cause de la racine com- mais aussi du thème minio-.936Ce nom a aussi été attesté comme surnom et comme idionyme mais les occurrences restent rares.937 Dans ce cas précis, Cominia apparaît comme un nom unique, mais il n'est pas certain que l'on ait affaire à une femme de statut pérégrin pour autant. En effet, quasiment dans tous les cas répertoriés (et les occurrences sont nombreuses), ce nom est un gentilice et il n'est pas du tout exclu que la femme dont il est question dans cette inscription soit une citoyenne dont le surnom n'a pas été noté ou qui n'en avait pas, ce qui paraît tout de même moins probable. Si ce n'est pas le cas, il est vraisemblable que ce nom puisse être interprété comme un nom latin d'assonance celtique. Comunis 13.06 / 12648 – Comunis Le nom Communis, sans être commun, n'est tout de même pas rare et on le retrouve dans la plupart des provinces occidentales de l’Empire, notamment en Italie et en Narbonnaise.938 Bien que ce soit généralement un nom masculin, il est aussi occasionnellement attesté comme nom féminin.939 Il faut noter ce nom était particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchis, ce qui est d’ailleurs tout à fait compréhensible vu lu signification du mot. Il n’est pas invraisemblable que notre Comunis fut un esclave ou un affranchi mais rien dans l’inscription 935 TLL, Vol. Onom. 2., 543-545, s.v. Cominius; Schulze 1904: 108, 166, 354; Mócsy 1959: 153; Barkóczi 1964: 295, 301; Alföldy 1969: 77, s.v. Cominius; Solin&Salomies 1994: 59, s.v. Cominius; Lőrincz 1999: 70, s.v. Cominivs 936 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1068, s.v. com-, con-, Alt-celtischer Sprachschatz II, 595, s.v. -minio-, min-io-; Schmidt 1957 : 175; Evans 1967: 183-186, 335-336; Delamarre 2001 : 101, s.v. com- ; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 234 ; Delamarre 2001 : 192, s.v. minio-, meno-; Forier 2001 : 483; Rémy 2001: 93-95, 112, 121, 125, 149-150 ; Delamarre 2003: 227-228, s.v. minio-, meno-; Meid 2005 : 265 , s.v. Cominius ; Delamarre 2007: 71, 217, cominio signifiant très doux. 937 AIJ 74; Katičić 1966: 152, l'auteur fait le rapprochement avec des noms comme Comatilla ou Comatus, portés par des pérégrins d'origine celtique; Lőrincz 1999: 70, s.v. Cominivs; Delamarre 2007: 71, s.v. Cominius 938 TLL, Vol. Onom. 2, 551-552, s.v. Communis; Barkóczi 1964: 309; Kajanto 1965: 69, 256; Alföldy 1969: 180, s.v. Communis; Mócsy 1983: 86, s.v. Communis; Solin&Salomies 1994: 316, s.v. Communis; Solin 1996: 66, s.v. Communis; Lőrincz 1999: 71, s.v. Communis 939 TLL, Vol. Onom. 2, 552 229 n’indique son véritable statut. Il faut néanmoins remarquer que ce nom aurait aussi pu être un nom assonant en milieu celtique940 et vu le nombre important de noms celtiques attestés à Siscia, il n’est pas exclu que Communis ait été un pérégrin de souche celtique, peut-être originaire de la région. Concurdus (ou Concurnus) ? 13.27 / 13072 - Concurdus ou Concurnus Il semblerait que le nom apparaissant sur cette étiquette soit Concurdus, bien qu'on ne puisse entièrement exclure la possibilité que le nom en question soit Concurnus. Quoi qu'il en soit, aucun de ces noms n'a été répertorié auparavant et il est impossible de se prononcer avec certitude sur leur origine éventuelle. Les thèmes comme conconno-, conno- ou con(n)- étant assez commun dans les noms d’origine celtique,941 on pourrait présumer qu’un nom comme Concurdus ou Concurnus soit lui aussi de la même origine. Conertus 23.67 / 12566 - Proculus Conerti 23.64 / 13059 - Conertus Nigri 940 Dondin-Payre 2001: 290 Evans 1967: 183-186; Delamarre 2001: 101, s.v. com- con- co-; Delamarre 2003: 121-122, s.v. com- con- co-; Meid 2005: 166-167; Delamarre 2007: 217 941 230 Conertus est un nom rare, attesté sous cette forme en Pannonie et dans le Norique,942 mais un nom très proche, Counertus ou Cobnertus ainsi que leurs nombreux dérivés sont assez courants dans le Norique ainsi que dans les autres régions celtiques.943 Ce nom est indéniablement celtique et dans le cas présent il est très probablement porté par des pérégrins. Congonius 26.24 / 12600 - Tusculus Congoni Congonius est un nom attesté aussi bien comme gentilice944 que comme surnom945 et comme tous les noms combinant les thèmes con- et gen-, il ne fait guère de doute que ce soit un nom celtique.946 En tant que patronyme dans le cas présent, il semblerait que ce nom était un idionyme porté par un pérégrin. Coriarius ? 02.09 / 12393 - Super cor(i)arius 14.19 / 12765 - Simplex cor{r}iarius Il semble plus probable que dans le cas présent Corarius ne soit pas un nom mais tout simplement une désignation de métier. Si c'est le cas, Super aurait été un corroyeur, coriarius ou 942 Peut-être aussi en Narbonnaise mais Mócsy et Lőrincz ne fournissent pas de données précises à ce sujet; CIL III 5646, ILSl I 75; Mócsy 1983: 86, s.v. Conertus; Lőrincz 1999: 72, s.v. Conertvs; Meid 2005: 169-170, s.v. Conerta; Delamarre 2007: 72, s.v. Conertus 943 Il apparaît, entre autres, sur plusieurs étiquettes de Kalsdorf; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1054-1055, s.v. Cobnertos; TLL, Vol. Onom. 2, 515, s.v. Cobnertus, 679, s.v. Covnertus, 745, s.v. Cunerta, Cunertius; Katičić 1966: 148; Alföldy 1977: 255; Mócsy 1983: 91, s.v. Counertus; Römer-Martijnse 1990: 80, Nr. 43, 145, Nr. 84, 160, Nr. 95, 221; Alföldy 1993: 8-9, 13-14; Lőrincz 1999: 81, s.v. Covnertvs; Meid 2005: 169-170, s.v. Conerta; Delamarre 2007: 76, s.v. Counertus; ce nom pourrait avoir un rapport avec l'adjectif comnertos (ferme, résolu), voire éventuellement avec la racine cuno- (chien, loup), cf. Delamarre 2001: 101, s.v. com- con- co-, 102, s.v. comnertos, 110, s.v. cuno-; Forier 2001: 491-492; Delamarre 2003: 121-122, s.v. com- con- co-, 122-123, s.v. comnertos, 132, s.v. cuno-; Delamarre 2007: 217-218 944 TLL, Vol. Onom. 2, 562, s.v. Congonius; Mócsy 1983: 87, s.v. Congonius; Lőrincz 1999: 72, s.v. Congonivs 945 Mócsy 1983: 87, s.v. Congonius; Lőrincz 1999: 72, s.v. Congonivs; Delamarre 2007: 72, s.v. Congonnius, 217 946 cf. Schmidt 1957: 179-182, 216-217; Evans 1967: 183-186, 203-207; Mócsy 1983: 86-87; Degavre 1998: 159, s.v. con-, 242, s.v. gono-; Lőrincz 1999: 72; Forier 2001: 491; Meid 2005: 123-127, 166-167; Delamarre 2007: 72, 217 231 corarius, tout comme Simplex.947 Une autre possibilité, moins vraisemblable, serait que Coriarius soit un gentilice dont la place a été inversée dans la formule onomastique. En effet, le gentilice Coriarius, bien que rare, est attesté et il est peut-être question de ce nom dans ces deux inscriptions.948 Si c’est le cas, ces deux individus auraient été des citoyens. Cornius 12.05 / 12935 - Lasca Cornii Cornius est un gentilice rare, attesté en Italie et en Afrique,949 mais en tant que patronyme dans le cas présent il semble bien que ce nom soit un idionyme. Le nom Lascus étant au demeurant attesté en Pannonie, on peut juste conclure que Cornius semble avoir été le nom unique d'un pérégrin. Cornutus 21.62 / 12048 – Pontia (Cornuti) La lecture de l'inscription sur cette étiquette est loin d'être aisé. Si le nom au nominatif semble bel et bien être Pontia, la suite de l'inscription reste douteuse. On croit discerner un nom au génitif, peut-être Cornuti, mais il n'est pas du tout certain que ce nom soit le patronyme de Pontia. Quoi qu'il en soit, Cornutus, sans être particulièrement commun, est un surnom attesté dans la plupart des provinces, avec le plus grand nombre d'occurrences en Italie, Narbonnaise et Hispanie.950 Bien qu'il semblerait que ce nom ait été porté par un pérégrin dans le cas présent, Cornutus ne fait pas partie des surnoms et idionymes latins habituellement considérés comme assonants ou à fréquence régionale. 947 TLL, Vol. IV, 947, s.v. corarius; Vol. IV, 951, s.v. coriarius ; OLD, 444, s.v. corarius, 445, s.v. coriarius ; Petrikovits 1981: 93; Petrikovits 1981, Spätantike: 299 948 Schulze 1904: 416; Solin&Salomies 1994: 61, s.v. Coriarius 949 TLL, Vol. Onom. 2, 648, s.v. Cornius; Schulze 1904: 77, 553; Solin&Salomies 1994: 61, s.v. Cornius 950 TLL, Vol. Onom. 2, 648-650, s.v. Cornutus; Kajanto 1965: 330; Mócsy 1983: 89, s.v. Cornutus; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Cornutus; Abascal Palazón 1994: 335, s.v. Cornutus; Solin&Salomies 1994: 318, s.v. Cornutus; Lőrincz 1999: 78, s.v. Cornvtvs; Rémy 2001: 156 232 Corpus ? 08.03 / 13054 - Valeria Corpi Le nom Corpus ne semble pas avoir été attesté jusqu'à maintenant à l'exception d'une inscription africaine.951 Il n'est pas impossible que ce soit un nom local, peut-être assonant, car un surnom avec le même radical, Corpio, a été répertorié en Dalmatie.952 Corvinus 11.20 / 13084 - Corvina (inscription antérieure) 19.84 / 13087 – Corvinus Corvinus est un surnom plutôt rare mais attesté dans plusieurs provinces occidentales, dont la Pannonie Inférieure.953 Dans ce cas précis, Corvinus et Corvina sont des noms uniques, ce qui semblerait indiquer que cet homme et cette femme étaient des pérégrins. Corvus 13.62 / 12506 – Lucelius Corvi 19.06 / 13121 – Corvus Tout comme Corvinus, Corvus est un surnom peu courant et apparemment pas répandu en dehors de l'Italie.954 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît à deux reprises, une fois comme patronyme et une autre fois comme idionyme. On aurait donc tendance à considérer ces hommes comme des pérégrins, plus particulièrement Lucelius (sic) Corvi qui porte comme nom unique un gentilice latin et dont le père devait certainement être lui aussi un pérégrin. 951 CIL VIII 19914; TLL, Vol. Onom. 2, 652, s.v. Corpus CIL III 1798, Narone; TLL, Vol. Onom. 2, 652, s.v. Corpio; Alföldy 1969: 181, s.v. Corpio; Lőrincz 1999: 79, s.v. Corpio 953 CIL III 3390; TLL, Vol. Onom.2, 656-657, s.v. Corvinus; Kajanto 1965: 331; Alföldy 1969: 181, s.v. Corvinus; Solin&Salomies 1994: 319, s.v. Corvinus; Lőrincz 1999: 79, s.v. Corvinvs 954 TLL, Vol. Onom. 2, 658-659, s.v. Corvus; Kajanto 1965: 85, 331; Solin&Salomies 1994: 319, s.v. Corvus 952 233 Cosuta 09.17 / 13103 - Cosuta Arismi Bien que le nom Cosuta ne semble pas avoir été répertorié, le gentilice Cossutius est bien connu, notamment en Italie et en Narbonnaise.955 Le gentilice Cosutius est attesté à trois reprises dans le Norique,956 et c'est peut-être un nom apparenté à l'idionyme apparaissant sur cette étiquette. Si l'on accepte la supposition que Cosut(i)us puisse être un nom celtique autochtone dans le Norique et en Pannonie, assonant ou non, il est intéressant de noter que le père de Cosuta porte un nom grec. Une autre possibilité serait qu'Arismus soit son patron mais c'est impossible à prouver. Cotus 01.79 / 12335 – Cotus L’origine celtique de cet idionyme ne fait pas de doute et plusieurs occurrences ont d’ailleurs déjà été attestés, notamment en Gaule. Rien ne prouve toutefois que cet homme fût d’origine gauloise vu que des noms comme Cotu, Cotulo, Cotulus, Cotuco et Cotulia sont aussi connus dans le Norique.957 Il n’est donc pas exclu que Cotus ait pu être un nom porté par les Celtes de Pannonie. Co(n)ventinus 955 Schulze 1904: 67, 110, 159, 428; TLL, Vol. Onom. 2, 669-670, s.v. Cossutius; Lochner-Hüttenbach 1965: 22-23; Alföldy 1969: 79, s.v. Cossutia; Mócsy 1983: 90, s.v. Cossutius; Solin&Salomies 1994: 62, s.v. Cossutius; Lőrincz 1999: 80, s.v. Cossvtivs; c'est aussi parfois un surnom, cf. CIL XIII 7697 >> 7715 >> 7716 956 CIL III, 4983, 5632; TLL, Vol. Onom. 2, 671, s.v. Cosutius Solin&Salomies 1994: 62, s.v. Cosutius; Lőrincz 1999: 80, s.v. Cosvtivs; d'ailleurs la lecture Cosutius ne semble pas certaine dans le cas de CIL III 4983, cela pourrait aussi être Cosutus. 957 Schmidt 1957: 184; Evans 1967: 186-187; Lőrincz 1999: 81, s.v. Cottvs, Cotv, Cotvco, Cotvlia, Cotvlo, Cotvlvs, Cotvs; Delamarre 2003: 127, s.v. cottos; Delamarre 2007: 76, s.v. Cotu, Cotulo, Cotulus, Cotus, Cotuco, Cotulia, 218; il faut noter que Cotus pouvait aussi être un nom thrace mais cette origine semble moins probable dans ce cas précis, cf. Minkova 2000: 142, s.v. Cotus 234 21.98 / 12893 – Coventinus Messi Dans le cas présent, il est probablement question du nom Co(n)ventinus, au demeurant inconnu jusqu'à présent mais certainement dérivé d'un nom déjà attesté, Conventus. Ce dernier nom n'est connu que par deux inscriptions.958 Vu la formule onomastique, il semble assez certain que notre Co(n)ventinus était un pérégrin dont le père portait un nom vraisemblablement indigène, d'origine celtique ou illyrienne (vide infra). Cratanis ? 21.102 / 12546 – Atius Cratanis (Fortis sur l’autre face ?) Il semblerait que le nom Cratanis soit un nom d’origine grecque, probablement un dérivé de Krat‹noj ou Kr£thj.959 Si c’est un nominatif, l’homme en question serait un citoyen mais il n’est pas exclu que Cratanis soit en fait un génitif, ce qui ferait d’Atius un pérégrin. Cratarus 22.30 / 13112 - Cratarus Iroduli Il est fort probable que Cratarus soit une transcription du nom grec Κρατερός,960 habituellement retranscrit en latin comme Craterus.961 Bien qu'à Rome ce nom semble être souvent porté par des esclaves et des affranchis, il semblerait plutôt que ce Cratarus soit un pérégrin dont le père porte lui aussi un nom grec, à moins qu’Irodulus n’ait été son patron, ce qui me semble moins vraisemblable ou du moins difficile à prouver. 958 CIL IX 1160/ 1, Conventa, une affranchie, CIL XIII 6028, Coventus; Kajanto 1965: 351; Solin&Salomies 1994: 318, s.v. Conventus, Conventa; Lőrincz 1999: 81, s.v. Coventvs 959 Pape&Benseler 1870: 713, s.v. Kr¤t‹noj, s.v. Κράτιος; Lőrincz 1999: 82, s.v. Crates, Cratia, Cratio, Cratistvs, Cratvs; pour le thème Krato- cf. Solin 1971: 82 960 Pape&Benseler 1870: 712, s.v. Κρατερός 961 TLL, Vol. Onom. 2, 691, s.v. Craterus; Mócsy 1983: 92, s.v. Craterus; Solin 1996: 393, s.v. Craterus; Lőrincz 1999: 82, s.v. Cratervs; Solin 2003: 721, s.v. Craterus 235 Creca 11.10 / 12771 – Creca Creca est vraisemblablement un nom d'origine celtique, probablement apparenté au nom Crecca, attesté en Cisalpine.962 On peut supposer que Creca fut une pérégrine mais il est plus difficile de se prononcer sur ses origines. Vu qu'elle porte un nom qui semble être celtique, il n'est pas improbable qu'elle soit originaire de la Pannonie occidentale ou du Norique mais une origine plus lointaine ne serait pas à exclure non plus. Crescens 22.05 / 12047 – Ponpeius Cresses 20.27 / 12104 – Candida Cres... 21.36 / 12258 - Lucilius Cresces 21.57 / 12269 - Saturnina Crescis 19.48 / 12276 - Secunda Crescentis 08.04 / 12348 - Sata Crescentis 26.52 / 12349 - Crispinus Crescentis 17.23 / 12394 - Sura Crescentis 21.90 / 12405 - Iustinus Crescentis (inscription antérieure) 19.47 / 12416 - Stanoncia Crescentis 03.18 / 12796 - Ianuaria Crescentis 21.16 / 12829 - Oclatius Crescentis 19.54 / 12923 - Iulia Crescentis 26.123 / 13074 - Crescens ? 20.19 / 13078 - Crescens Cennutis ? 01.14 / 13093 - Cresce<n>s Solimni 962 CIL V 6644; TLL, Vol. Onom. 2, 694, s.v. Crecca; Mócsy 1983: 92, s.v. Creccus; Lőrincz 1999: 82, s.v. Creccvs; Delamarre 2007: 77, s.v. Crecca 236 06.10 / 13096 - Cresce<n>s 01.49 / 13115 - Cresce<n>s Creutonius Le nom Crescens est certainement un des surnoms et idionymes les plus couramment attestés sur les étiquettes de Siscia.963 Vu la fréquence de ce surnom dans les inscriptions de l'époque romaine, ce n'est pas du tout étonnant. En effet, il est attesté quasiment dans toutes les régions de l'Empire et dans toutes les couches de la société, avec une fréquence plus marquée en Italie, en Hispanie, en Dalmatie, en Pannonie, en Afrique et dans les Gaules.964 La popularité de ce nom ne nous permet pas d'estimer avec certitude l'origine ou le statut de ses porteurs à Siscia. Selon l'état actuel de la recherche, il semblerait que ce nom n'était pas particulièrement répandu chez les autochtones en Dalmatie et en Pannonie mais il faut remarquer que la plupart des Crescentes de Siscia semblent avoir été des pérégrins, bien qu'il y ait parmi eux quelques citoyens. De même, bien que certains auteurs estiment que ce nom était répandu chez les esclaves et les affranchis, le statut légal des Crescentes mentionnés sur les étiquettes est impossible à deviner avec exactitude à moins de considérer que les filiations soient en fait des indications d'appartenance ce qui me semble peu probable. Le plus prudent serait de constater que la popularité du nom Crescens à Siscia n'était probablement pas liée aux origines ethniques ou au statut social mais que c'était tout simplement un nom à la mode, une mode probablement influencée par la popularité de ce surnom en Italie du Nord. Il est intéressant de noter que dans la plupart des cas on peut observer la chute du n devant le s, ce qui est un phénomène habituel du latin vulgaire.965 Crescentia 01.58 / 12351 - Crescentia Racu 963 Il est peut-être aussi présent sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de Budapest (cf. Mócsy 1956: 102, cat. 6) et on le retrouve sur une defixio trouvée dans la ville (cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47) 964 TLL, Vol. Onom. 2, 699-702, s.v. Crescens; Dean 1916: 21-22; Mócsy 1959: 170-171; Barkóczi 1964: 309; Kajanto 1965: 20, 26, 29, 43, 64, 93-94, 234, 357; Alföldy 1969: 181-181, s.v. Crescens; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 28, s.v. Crescens; Mócsy 1983: 92, s.v. Crescens; Pflaum&alii 1983: 77, s.v. Crescens, Cresces; Mócsy 1984: 209; Abascal Palazón 1994: 337-338, s.v. Crescens; Solin&Salomies 1994: 319, s.v. Cresce(n)s; Solin 1996: 51-52, s.v. Crescens; Lőrincz 1999: 83-84, 215, s.v. Crescens; Minkova 2000: 143, s.v. Crescens; Bost 2001: 183; Dondin-Payre, Onomastique, 2001: 254, 278, 293; Rémy 2001: 118, 156 965 Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 64 237 Crescentius est un nom peu fréquent, attesté aussi bien comme surnom et idionyme que comme gentilice mais pas dans les mêmes régions. En effet, c'est surtout en Afrique et plus rarement en Dalmatie que Crescentius apparaît comme un surnom tandis que le gentilice Crescentius semble plus typique des provinces rhénanes bien qu'on le retrouve aussi dans le Norique.966 Dans le cas présent, il semblerait plutôt que ce soit le gentilice d'une femme portant un surnom vraisemblablement celtique (vide infra) bien qu'on ne puisse entièrement exclure la possibilité que ce soit une pérégrine portant un double idionyme. Crescius 20.27 / 12104 – Candida Cresci 19.89 / 12414 - Bouda? Crescii Les pères de Candida et de Bouda semblent avoir porté le même nom, Crescius (Crescus n’est pas attesté). Le nom Crescius n’a été répertorié qu’en Afrique, et cela comme gentilice,967 mais il semblerait bien qu’à Siscia ce nom ait été un idionyme. Comme il est bien difficile de prouver que la présence de ce nom à Siscia soit due aux influences onomastiques africaines, il semblerait plutôt que Crescius soit un dérivé du surnom et idionyme Crescens, au demeurant très populaire dans cette ville. Bien sûr, il n’est pas impossible que ce soit tout simplement un gentilice employé comme idionyme, une pratique courante dans l’onomastique pérégrine, mais l’extrême rareté du gentilice Crescius nous incite à être prudent. Au cas où le surnom Crescens, ou plus exactement la racine Cresc-, serait vraiment à l’origine de l’idionyme Crescius à Siscia, l’emploi du suffixe –ius pourrait éventuellement indiquer une date plus tardive pour ces inscriptions.968 Creutonius 966 TLL, Vol. Onom. 2, 704, s.v. Crescentius; Schulze 1904: 51; Kajanto 1963: 76, 79; Kajanto 1965: 234; Alföldy 1969: 182, s.v. Crescentius; Mócsy 1983: 92, s.v. Crescentius; Abascal Palazón 1994: 338, s.v. Crescentius; Solin&Salomies 1994: 63, 320, s.v. Crescentius; Lőrincz 1999: 84, s.v. Crescentivs 967 CIL VIII 20364; TLL, Vol. Onom.2, 705, s.v. Crescius; le gentilice Cressius est aussi attesté en Afrique, cf. CIL VIII 5247; Solin&Salomies 1994: 63, s.v. Crescius, Cressius 968 Kajanto 1963: 25, 29, 43-45, 62, 65, 70-86; Kajanto 1965: 115-118 238 01.49 / 13115 - Cresce<n>s Creutonius Le nom Creutonius ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais on peut supposer que le nom en question soit en fait Cretonius, un gentilice rare mais néanmoins attesté à Rome et en Hispanie.969 Dans le cas présent, il se pourrait que les places des noms soient inversées, et que le surnom se trouve devant le gentilice Creutonius, ce qui ferait de notre Crescens un citoyen. Une autre possibilité serait que Creutonius soit un nom familial illyrien selon la théorie de RendićMiočević970 et dans ce cas Crescens serait un pérégrin. Toutefois, le manque d’analogies pour ce nom dans l'Illyricum rend cette hypothèse peu vraisemblable. Crisa 21.68 / 13116 - Crisa Pinilla Crisa Pinilla porte un double idionyme et on peut supposer qu’elle fut une pérégrine. Au cas où Pinilla serait un diminutif d'un nom comme Pinnus, attesté en Dalmatie (vide infra), un nom comme Crisa serait peut-être apparenté au nom féminin Cresa, lui aussi attesté en Dalmatie.971 Il n'est donc pas invraisemblable que cette femme soit une pérégrine d'origine locale au sens large, c'est à dire originaire de l'Illyricum. Une autre possibilité, à mon avis plus vraisemblable, serait que Crisa soit un nom d’origine celtique. Des noms comme Crissus ou Crissa ont déjà été repertoriés en milieu celtique et il probablement question d’une variante de noms comme Crixsus, Crixsius et Crixsia, signifiant « frisé, crépu ».972 Cette hypothèse n’est pas invraisemblable si l’on prend en compte le nombre important de personnes s’appelant Crispa, Crispus, Crispinus et Crispina dans les inscriptions des étiquettes de Siscia (vide infra). Crisinus ? 969 AE 1971, 147; TLL, Vol. Onom. 2, 714, 44-47, s.v. Cretonius; Schulze 1904: 354; Solin&Salomies 1994: 63, s.v. Cretonius; Lőrincz 1999: 84, s.v. Cretonius 970 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 971 ILJ 1612; Lőrincz 1999: 83, s.v. Cresa 972 Lőrincz 1999: 86, s.v. Crissvs, Crixvs; Delamarre 2001: 108, s.v. crixsos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 288; Delamarre 2003: 130, s.v. crixsos; Delamarre 2007 : 77, s.v. Crissus, -a, -io, 78, s.v. Crixsus, -ius, -ia, 218 239 18.14 / 12632 - Resii Crisini ? La lecture de cette inscription est loin d’être facile mais il est probable que le nom d’un individu soit mentionné sur cette étiquette. Si le gentilice Resius existe bien (vide infra), le nom Crisinus semble être un hapax. Il n’est pas exclu que nous ayons tout simplement affaire à une orthographe erroné d’un surnom commun, Crispinus mais il faut tout de même envisager la possibilité qu’un nom comme Crisinus ait vraiement existé. En effet, vu que le nom Crissus est bien attesté (vide supra), il n’est pas exclu que la racine cris- ait pu être combiné avec le suffixe latin –inus, très commun et largement répandu.973 Si c’est le cas, le nom Cris(s)inus pourrait avoir des origines celtiques. Crispinianus 01.14 / 13093 - Crispin{n}ianus Bien que loin d'être aussi populaire que Crispinus, le surnom dont il est dérivé, Crispinianus est attesté à plusieurs reprises en Italie et en Pannonie, ainsi qu'une fois en Narbonnaise.974 Ce nom semble être de formation tardive car la plupart des occurrences ne sont pas antérieures au début du 3ème siècle. Crispinus 19.31 / 12295 - Severi Crispini 26.52 / 12349 - Crispinus Crescentis 24.10 / 12353 – Crespini 24.14 / 12433 - Crispinus 26.55 / 13086 - Crispina 08.11 / 13097 – Crispina 973 Kajanto 1965: 113-114 TLL, Vol. Onom.2, 718, s.v. Crispinianus; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965 : 223 ; Mócsy 1983, 93, s.v. Crispinianus; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crispinianus; Lőrincz 1999: 85, s.v. Crispinianvs; Rémy 2001: 117, 156 974 240 Crispinus était un surnom assez courant et il est attesté dans toutes les provinces où l'on parlait le latin mais il semble avoir été plus populaire en Italie, en Hispanie, dans le Norique ainsi qu'en Pannonie. Le nombre d'occurrences en Narbonnaise, en Dalmatie et en Dacie n'est pas insignifiant non plus, mais ce surnom se fait plus rare dans les autres provinces.975 Vu le nombre d'occurrences de ce surnom en Italie du Nord, il n'est peut-être pas surprenant que Crispinus soit un nom populaire à Siscia (tout comme Crispus dont il est dérivé). En effet, on le retrouve sur au moins 6 étiquettes, une fois comme patronyme ou surnom (selon l’interprétation du génitif Severi Crispini) et cinq fois comme idionyme porté par 3 hommes et deux femmes. Il semblerait donc que la majorité des porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia aient été des pérégrins. Bien que Crispinus puisse très vraisemblablement être considéré comme un surnom latin „italien“,976 ce n'est certainement pas une raison pour qu'il soit absent de l'onomastique pérégrine. D'ailleurs, dans le Norique, ce nom n'est pas rare chez les pérégrins et il n'est pas impossible que Crispus et Crispinus y aient été considérés comme des noms de traduction ou d'assonance ce qui pourrait expliquer leur relative fréquence dans cette province.977 Crispus 21.38 / 12432 - Crispus 01.65 / 13082 - Crispa 17.17 / 13107 - Crispus .atanis 19.01 / 13108 - Crespus Flavi(i) 19.64 / 13125 – Crispa Crispus et Crispa semblent avoir été des noms assez courants à Siscia, ce qui n'est guère étonnant vu que c'est un nom répandu dans tout l'Empire, avec une fréquence plus marqué en 975 TLL, Vol. Onom. 2, 718-722, s.v. Crispinus; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965 : 223 ; Alföldy 1969: 183, s.v. Crispinus; Mócsy 1983: 93, s.v. Crispinus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 339, s.v. Crispina/-us; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crispinus; Lőrincz 1999: 85, 215, s.v. Crispinvs; Minkova 2000: 144, s.v. Crispina, Crispinus; Rémy 2001: 118-119, 157 976 Rémy 2001: 118-119, 157 977 Alföldy 1977: 257-258; Alföldy 1993: 11; Delamarre 2001: 108, s.v. crixsos; Delamarre 2003: 130, s.v. crixsos 241 Italie, dans les Gaules, en Germanie, en Pannonie et dans le Norique.978 Dans le cas présent, tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des pérégrins et il n'est pas invraisemblable que la relative popularité de ce nom auprès des pérégrins à Siscia (probablement en grande partie des autochtones pannoniens) soit due au fait que le surnom latin Crispus pouvait aussi être un nom de traduction ou d'assonance (vide supra s.v. Crispinus).979 Crustus 19.92 / 12892 - Domitius Crusti Le nom Crustus ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant à moins qu’une inscription d’Ostie n’ait été correctement interprétée.980 Le surnom masculin Crusta est connu par une inscription italienne981 et il est probable que le surnom Crustus en soit une variante ou un dérivé (ou vice-versa). Dans le cas présent, Crustus semble avoir été le nom unique d'un pérégrin, le père d'un certain Domitius. Vu l'absence d'analogies en Pannonie ou dans les provinces voisines, on manque d’arguments pour affirmer que ce nom pourrait être un nom de traduction ou un nom assonant mais cette hypothèse n'est pas entièrement exclue. Cufosiva 24.26 / 12851 – Cufosiva Ce nom semble être un hapax car il n'est attesté nulle part, du moins à ma connaissance. À défaut d'analogies, il est très difficile de se prononcer sur l'origine de ce nom. En tout cas, il ne s'apparente ni aux noms celtiques ni aux noms pannoniens et illyriens connus. 978 TLL, Vol. Onom. 2, 722-725, s.v. Crispus; Dean 1916: 22; Mócsy 1959: 32, 60, 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965: 223; Alföldy 1969: 183, s.v. Crispus; Mócsy 1983: 93, s.v. Crispus; Mócsy 1984: 210, 213; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crispus; Lőrincz 1999: 85-86, s.v. Crispus; Minkova 2000: 144, s.v. Crispus; Rémy 2001: 121, 157 979 Le mot latin crispus, signifiant “frisé, crépu” est proche du mot celtique crixsos, au même sens, cf. Delamarre 2001: 108, s.v. crixsos 980 CIL XV 2185 (= XIV 4089, 34), cf. CIL X 8422, 2; TLL, Vol. Onom. 2, 734, s.v. Crust(...) 981 CIL IX 5714; Kajanto 1965: 418; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Crusta 242 Cumanus 26.68 / 13122 – Cumanus Le surnom Cumanus n'a été répertorié qu'en Italie et semble avoir été très rare.982 Dans le cas précis, il apparaît comme nom unique et on serait tenté de considérer notre Cumanus comme un pérégrin, mais la rareté de ce nom et le fait qu'il n'a jamais été attesté chez des non-citoyens nous incite à la prudence. Les inscriptions sur les étiquettes et plus généralement les graffitis ne sont en aucun cas l’équivalent des inscriptions funéraires et officielles quant à la formule onomastique. Un citoyen est certes fier de présenter ses tria nomina dans une inscription de caractère officiel ou solennel mais dans le cas présent ne pourrait on pas envisager que l’on ait tout simplement affaire à un citoyen d’origine italienne, distingué par un surnom exceptionnellement rare du reste de ses concitoyens et de ce fait suffisamment individualisé pour que l’on n’ait pas à mentionner son gentilice sur l’étiquette ? Toutefois, des noms comme Cumus et Cuma sont attestés en Pannonie et dans le Norique et ils pourraient être considéré comme des noms celtiques.983 En conséquence, il n’est pas exclu que le nom Cumanus ait pu être un nom d’assonance en Pannonie. Si c’est le cas, Cumanus serait tout simplement un pérégrin d’origine locale. Cupitus 04.04 / 12350 - Cupiti 20.02 / 12354 - Cupitus 19.41 / 12434 - Cupitus 01.19 / 12856 - Cupiti 01.59 / 12857 - Cupitus 04.05 / 12860 - Cupitus Florentini 26.35 / 12873 - Cupitus Breuci 982 Kajanto 1965: 49, 50, 191; Solin&Salomies 1994: 320, s.v. Cumanus Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1190; Mócsy 1959: 171; Katičić 1966: 158; Katičić 1968: 75; Mócsy 1983: 94, s.v. Cumus; Lőrincz 1999: 87, s.v. Cvmvs; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 266, s.v. Cumus 983 243 22.12 / 12887 - Cupitus An..sti 23.74 / 12937 - Ingenua Cupiti 26.128 / 13057 - Cupit. ? Le nom Cupitus fait partie des noms les plus courants attestés sur les étiquettes de Siscia où il apparaît toujours comme un nom unique (une fois comme patronyme), parfois suivi d'un patronyme. Il semblerait donc que tous les Cupiti mentionnés sur ces étiquettes étaient des pérégrins. Cupitus est un surnom assez répandu et il est attesté à peu près partout dans l’Empire mais la fréquence varie considérablement d’une province à l’autre.984 Ainsi, il est plutôt rare en Italie, à l’exception de l’Italie du Nord mais il est particulièrement courant dans la Norique. En dehors du Norique et de l’Italie du Nord, il semble avoir été assez courant en Narbonnaise et n’était pas rare en Pannonie non plus, mais il faut remarquer que le nombre d’occurrences sur les étiquettes de Siscia dépasse le nombre de cas connu jusqu’à maintenant dans cette province. Bien qu’il ne fasse pas de doute que ce soit un surnom latin, le peu de cas en Italie même par rapport aux grand nombre d’occurrences dans les régions dont la population était majoritairement de souche celtique n’est certainement pas une coïncidence. Cupitus pourrait donc être défini comme un nom latin à fréquence celtique, voire comme un nom d’apparence latine à défaut de pouvoir l’expliquer avec certitude comme un nom de traduction ou un nom d’assonance. Si l’on observe les filiations des Cupiti de Siscia, il est intéressant de noter que l’on retrouve parmi les pères un porteur de nom latin, Florentinus mais aussi un homme dont le nom unique est tiré d’un ethnonyme illyrien de Pannonie, Breucus. Ce détail démontre qu’il n’y avait probablement pas de barrières strictes sur le plan de l’onomastique entre les habitants d‘origine celtique et ceux d’origine illyrienne dans la Pannonie romaine, du moins en ce qui concerne le choix de noms latins ou d’apparence latine. Bien que le nom Cupitus semble avoir été plus particulièrement apprécié par les Celtes, on imagine facilement que dans une ville comme Siscia où vivaient côte à côte des gens d’origines diverses, les différentes traditions onomastiques avaient dû s’influencer les unes les autres et même fusionner en partie pour donner naissance à une 984 TLL, Vol. Onom. 2, 750-751, s.v. Cupitus; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965: 296, 351; Alföldy 1977: 257; Mócsy 1983: 95, s.v. Cupitus; Mócsy 1984: 205; Römer-Martijnse 1991: 221; Alföldy 1993: 4; Solin&Salomies 1994: 321, s.v. Cupitus; Lőrincz 1999: 88, s.v. Cupitus; Minkova 2000: 145, s.v. Cupitus; Rémy 2001: 157 244 onomastique romaine provinciale qui, bien qu’indéniablement latine, conservait encore les traces de l’anthroponymie celtique et illyrienne à travers les noms de traduction et d’assonance. Curbania 24.03 / 12160 – Curbana Le nom Curbana n'a pas été répertorié auparavant mais le nom Curbania, diversement interprété comme gentilice, surnom ou nom familial est connu et attesté à 3 reprises en Dalmatie.985 Il est vraisemblable que les noms Curbana et Curbania soient de la même origine et par conséquent il fait peu de doute que Curbana puisse être considéré comme un nom illyrien, dans le cas présent probablement porté comme idionyme par une pérégrine. Cursula 21.01 / 12854 – Cursula Ce nom n’est attesté nulle part ailleurs mais un nom avec la même racine, Cursulavia, a été répertorié en Dalmatie.986 Ce nom, trouvé dans deux inscriptions de Rider, a été interprété comme un nom familial illyrien par D. Rendić-Miočević et il semble plausible que l’idionyme Cursula soit lui aussi d’origine illyrienne au sens large. Cussius ? 21.83 / 12858 - Cusus Cussi 985 CIL III 13244, ILJ 192, ILJ 800; TLL, Vol. Onom. 2, 753, s.v. Curbania; Krahe 1929: 33, s.v. Curbania; Mayer 1957: 200, s.v. Curbania; Alföldy 1969: 79, s.v. Curbania; Mócsy 1983: 95, s.v. Curbanius; Solin&Salomies 1994: 65, s.v. Curbanius; Lőrincz 1999: 88, s.v. Cvrbanivs 986 CIL III 2781 = 14321,1; ILJ 179 ; Rendić-Miočević 1951, Delmatae: 37 = Rendić-Miočević 1989: 695; RendićMiočević 1951, Rider: 51-52 = Rendić-Miočević 1989: 819-820; Katičić 1963: 267; Alföldy 1969 : 80, s.v. Cursulavia; Rendić-Miočević 1971: 162 = Rendić-Miočević 1989: 787; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvrsvlavivs 245 Le nom du père de Cusus pourrait être soit Cussus, soit Cussius. Ce dernier est connu comme un gentilice,987 probablement apparenté au gentilice Cusius,988 lequel est aussi répertorié comme surnom ou nom unique.989 Dans le cas présent il ne fait guère de doute que ce patronyme était un nom unique et non un gentilice et il se pourrait que ce soit un nom d’assonance celtique.990 Cusso 19.17 / 12872 - Cusso Melanosi Ce nom semble être un nom indigène. En effet, il a déjà été attesté en Pannonie, avec une orthographe différente il est vrai991 et il est vraisemblable que ce nom ait un rapport avec un surnom féminin attesté en Italie du Nord et en Pannonie, Cussa ou Cusa, vraisemblablement d’origine celtique.992 Un autre nom celtique semblable, Couso, est connu dans le Norique.993 D’ailleurs, le nom du père de Cusso est lui aussi probablement d’origine celtique (vide infra). Cusus 21.83 / 12858 - Cusus Cussi Il semblerait que dans le cas présent le père et le fils portent le même idionyme, bien que l’orthographe diffère, à moins que le père ne s’appelait Cussius. Bien que le nom Cusus (ou Cussus) ne semble pas avoir été répertorié auparavant, la forme féminine a déjà été attestée (vide 987 TLL, Vol. Onom. 2, 775, s.v. Cussius; Schulze 1904: 426; Mócsy 1959: 154; Solin&Salomies 1994: 66, s.v. Cussius; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvssivs 988 TLL, Vol. Onom. 2, 773, s.v. Cusius; Schulze 1904: 158, 426; Alföldy 1969: 80, s.v. Cusius; Solin&Salomies 1994: 66, s.v. Cusius; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvsivs 989 TLL, Vol. Onom. 2, 773, 66-68, s.v. Cusius; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvsivs; Delamarre 2007: 80, s.v. Cusius 990 Meid 2005: 266-267, s.v. Cusa, Cusaia, Cusius; Delamarre 2007: 218; W. Meid reste très réservé et il n'exclue pas la possibilité que ces noms soient plutôt pannoniens (ou illyriens au sens large) que celtiques, voire même d'origine thrace. 991 CIL III 11883; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvso 992 CIL V 4891, 8896 ; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1206-1208; TLL, Vol. Onom. 2, 775, s.v. Cussa; Mócsy 1959: 171; Lőrincz 1999: 89, s.v. Cvssa; Delamarre 2007: 80, s.v. Cusa, Cussa; le thème cusi(o)-, cusa est bien attesté dans les noms celtiques, cf. Delamarre 2007: 218; Il n'est pas exclu que le nom Cusa ait aussi pu être un nom masculin dans certains cas, cf. CIL 10010, 2883, TLL, Vol. Onom. 2, 772, s.v. Cusa 993 CIL III 5104, 14106, AIJ 105; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1151, s.v. Couso; TLL, Vol. Onom. 2, 679, s.v. Couso; Katičić 1966: 148, 153; Mócsy 1983: 91, s.v. Couso; Lőrincz 1999: 81, s.v. Covso; Delamarre 2007: 76, s.v. Couso 246 supra) et il n’y aucune raison de douter qu’il est question du même nom. Il est donc possible que ce pérégrin porte un nom d’origine celtique.994 Cutio 19.53 / 12859 - Cutio Sabini Cutio est probablement un nom indigène, probablement celtique, bien que Kajanto l’ait classé parmi les surnoms latins.995 Il n’a été répertorié à ce jour que dans une inscription de la Pannonie Supérieure, sur la stèle funéraire de Marcus Ulpius Cutio, habitant de la ville de Poetovio.996 Il est vraisemblable que notre Cutio était un autochtone et on pourrait même conjecturer que ce nom pouvait être un nom typique chez les Celtes habitant le sud-ouest de la Pannonie puisqu’il n’a été recensé que dans les deux colonies de cette partie de la Pannonie Supérieure, Poetovio et Siscia, mais à défaut d’exemples plus nombreux, cette hypothèse reste dans le domaine de la conjecture. Quoi qu’il en soit, le personnage mentionné sur cette étiquette était vraisemblablement un pérégrin dont le père porte un nom unique latin, Sabinus. Dabilo 13. 52 / 12869 - Dabilo Ce nom ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais un nom semblable, Dabalus, a été attesté en Dalmatie.997 Tout porte à croire que Dabilo pourrait être un nom indigène, mais on ne peut savoir si c’est un nom féminin ou masculin car de nombreux noms féminins illyriens, plus 994 Il faut toutefois souligner que W. Meid exprime quelques doutes car il n’est pas absolument certain que des noms comme Cusa ou Cusius soient celtiques, cf. Meid 266-267 995 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1208-1209; TLL, Vol. Onom. 2, 777, s.v. Cutio; Mócsy 1959: 28, 171; Kajanto 1965: 164; Katičić 1966: 156; Solin&Salomies 1994: 321, s.v. Cutio; Lőrincz 1999: 90, s.v. Cvtio; Matasović 2003: 19; Meid 2005 : 267, s.v. Cutio ; Cutio et Cutius, un nom un peu plus fréquent, sont considérés comme des noms celtiques car ce sont probablement des noms personnels inspirés par le nom du sixième mois de l’année, cf. Degavre 1998: 179, s.v. cutios; Delamarre 2001 : 111, s.v. cutios; Delamarre 2003 : 133-134, s.v. cutios; Delamarre 2007: 80, s.v. Cutius, 218 996 CIL III 4083 997 ILJ 2956; Krahe 1955: 68; Mayer 1957: 104, s.v. Dabalus; Alföldy 1969: 184, s.v. Dabalus; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dabalvs; 247 précisément ceux répertoriés dans la partie occidentale de la province de Dalmatie, se terminent en –o.998 Néanmoins, il n’est pas certain que ce nom soit au nominatif, car il pourrait tout autant être au datif. Si c’est le cas, le nom en question serait Dabilus. Il n’est pas exclu non plus que ce nom soit d’origine celtique à cause de la racine dab- (vide infra). Il n’est pas forcement exclu que ce nom puisse être lu comme Babilo mais l’origine d’un tel nom demeure mystérieuse. Dabus ou Dabo ??? 21.91 / 12826 - Dabo Ateiao ? Il n’est pas certain que les noms indiqués dans cette inscription soient au nominatif, il semblerait même plus plausible qu’ils soient au datif. Quoi qu’il en soit, un nom comme Dabo ou Dabus ne semble pas avoir été répertorié, mais ce nom pourrait être proche du nom Dabalus, attesté en Dalmatie999 ou, ce qui est à mon avis plus probable, de certains noms celtiques commencent par le thème dab-.1000 En effet, ce qui semble être le second nom de Dabus commence par la racine ate-, très courante dans les noms celtiques1001 et ce n’est probablement pas une coïncidence. Il semblerait que la personne mentionné sur cette étiquette porte un double idionyme, mais si l’on estime que l’inscription est au datif et que le second nom devrait être Ateius, un gentilice donc, il n’est pas exclu que les positions des noms soient inversés et que l’homme en question s’appelait en fait Ateius Dabus. Si c’est le cas, il serait un citoyen mais c’est loin d’être certain. Dacus 24.13 / 12421 - Dacus Celsi 19.90 / 12461 - Dacus Celsi 998 Katičić 1963 : 280-290 Krahe 1955: 68; Mayer 1957: 104, s.v. Dabalus; Alföldy 1969: 184, s.v. Dabalus; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dabalvs 1000 Solin&Salomies 1994: 482, s.v. Dabonius (AE 1989, 624, Emona); Un nom avec la même racine a été répertorié dans une inscription fragmentaire du Norique, cf. Lőrincz 1999: 91, s.v. Dab[ ]; Delamarre 2007: 80, s.v. Dabinatus, Dabiro, Dabonius, 218 1001 Schmidt 1957: 136-140; Evans 1967:142-145; Degavre 1998 : 63, s.v. ate- ; Delamarre 2001: 49-50, s.v. ate-; Delamarre 2003: 57, s.v. ate-; Delamarre 2007: 28-30, 211 999 248 Considérant la présence de la filiation, Dacus semble bien être un idionyme dans ces deux inscriptions et non un ethnonyme. En tant que surnom ou nom unique, Dacus (parfois aussi Daccus) n’est pas nécessairement un nom lié à des origines daces, bien que cela puisse parfois être le cas. En effet, on ne retrouve pas ce nom en Dacie même, la plupart des occurrences sont répertoriés plus à l’ouest, d’ailleurs surtout dans les provinces celtiques.1002 Il n’est pas invraisemblable que ces deux inscriptions se réfèrent au même homme. Daloca 14. 17 / 12855 - Daloca (un autre nom se trouve sur l'autre face - Marci) Le nom Daloca est un hapax, du moins à ma connaissance, mais il semblerait qu’il soit composé d’une racine indigène ainsi que d’un suffixe attesté dans les noms illyriens au sens large, notamment chez les Delmates, les Liburnes et les Histres. En effet, le nom Dallo a été répertorié en Pannonie, à Aquincum et il semblerait que ce soit un nom celtique.1003 Le suffixe –ocus, -oca est connu par des noms « illyriens» ou « illyro-vénètes » comme Clangocus, Darmocus, Darmoca, Fervalocus, Laepoca, Laepocus, Madocus, Suioca et Viniocus (le nombre de noms « illyriens » se terminant par –cus ou –ca est bien plus grand).1004 On peut donc supposer que Daloca était une pérégrine d’origine locale, mais il est plus difficile de se prononcer sur son origine ethnique, celtique ou illyrienne. Il n’est pas certain qu’il y ait un rapport entre ce nom et le génitif Marci inscrit sur l’autre face. 1002 CIL XIII 6238, 6389; AE 1969/1970, 451; ILJ 2618; TLL, Vol. Onom. 3, 2, s.v. Daccus, Dacus; Kajanto 1965: 203; Solin&Salomies 1994: 321, s.v. Dacus; Lőrincz 1999: 91, s.v. Daccvs, Dacvs; Minkova 2000: 145, s.v. Dacus; Delamarre 2007: 80, s.v. Daccus, -ius et Dacus; Il est probable que ce nom ait été formé à partir de la racine celtique dago- (signifiant bon) et que dans la plupart des cas il n’implique pas des origines daces, cf. Schmidt 1957: 186-187; Degavre 1998: 180, s.v. dago- ; Delamarre 2001 : 112, s.v. dagos ; Delamarre 2003 : 134, s.v. dagos 1003 CIL III 3594; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1217, s.v. Dallo; TLL, Vol. Onom. 3., 14, s.v. Dallo; Mócsy 1959 : 171; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dallo; le thème dallo- est bien attesté dans les noms celtiques, cf. Schmidt 1957: 187; Degavre 1998: 180, s.v. dallo- ; Delamarre 2001: 112, s.v. dallo- (aveugle); Delamarre 2003: 135, s.v. dallo-; Meid 2005 : 192, s.v. Dallo; Delamarre 2007: 219 1004 par exemple Acenicus, Laepicus, Lambicus, Lapricus, Malavicus, Marica, Melandricus, Moicus, Oca, Oplica, Raecus, Recus, Staticus, Suioca, Suricus, Vadicus, Veracus, Verica, cf. Rendić-Miočević 1955, 127-129 = RendićMiočević 1989: 713-715, Rendić-Miočevič 1971: 161-168 = Rendić-Miočević 1989: 786-789; Križman 1991: 100101; Une stèle funéraire appartenant à une famille indigène, trouvée il y quelques années à Nedin (l’antique Nedinum) en Dalmatie, mentionne, entre autres, une certaine Titamoca Turi filia Voltisa, cf. Kurilić 1992-1993: 76; Šegvić, Opuscula Archaeologica 20, 1996, 134, n. 17 249 Dalus, Dalua 21.55 / 12158 - Ulpia Dalva 17.10 / 12853 - Dalus Batoni Bien que des noms comme Dalua ou Dalus n’aient pas été répertoriés auparavant en Pannonie, il est fort probable que ce soient des noms autochtones. En effet, comme cela a déjà été mentionné, un nom semblable, Dallo, est connu en Pannonie, et dans ce cas précis il semble bien avoir été porté par un homme de souche celtique,1005 mais dans le cas présent le père de Dalus porte un nom indéniablement illyrien. Ulpia Dalua est, elle aussi, très vraisemblablement une autochtone dont la famille a obtenu la citoyenneté sous le règne de Trajan. Bien qu’il fasse peu de doutes que Dalus soit un nom celtique, il est intéressant de noter que son père porte un nom très typique des Illyriens de Pannonie. Il n’est donc pas exclu que le nom Dalus pouvait faire partie du répertoire onomastique illyrien en Pannonie. D’ailleurs, le nom Dalus pourrait aussi être thrace,1006 mais c’est peut-être tout simplement un nom répandu chez les populations balkaniques de l’époque. En effet, il est parfaitement naturel que les onomastiques des populations voisines s’imprègnent mutuellement et rien n’empêche qu’un père portant un nom illyrien donne à son fils un nom celtique mais probablement courant dans son entourage, sans même compter la possibilité que la mère anonyme de Dalus ait pu être d’origine celtique, ce qui aurait pu aussi influencer le choix du nom du fils. Dasana 13.63 / 12852 – Dasana 23.06 / 12126 – Dazanus 1005 En tout cas sa fille porte un nom qui est indéniablement celtique, Brogimara, cf. CIL III 3594, Aquincum; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1216 -1217, s.v. Dallus, Dallo; TLL, Vol. Onom. 3, 14, s.v. Dallo, 21, s.v. Dalus; Mócsy 1959: 171; Lőrincz 1999: 91, s.v. Dallo; Delamarre 2001: 112, s.v. dallo-; Meid 2005 : 192, s.v. Dallo; Delamarre 2007: 81, s.v. Dallo, 219; Le nom Dallus est répertorié dana la province de Bretagne, où il est aussi porté par un Celte, cf. Delamarre 2007: 81, s.v. Dallus; Une origine celtique n'est pas exclue non plus pour l'affranchi impérial Tiberius Claudius Dalus, cf. CIL VI 14990 1006 Solin 1996: 609, s.v. Dalus; Minkova 2000: 145, s.v. Dale 250 Bien que l’orthographe diffère un peu, il est vraisemblable qu’il soit question de la forme féminine et masculine du même nom. Le nom Dazanus est d’ailleurs déjà répertorié en Pannonie.1007 Tous les chercheurs sont d’accord que la racine das- est d’origine locale, plus exactement illyrienne, 1008 et il semblerait que l’on puisse considérer Dasana et Dazanus avec beaucoup de certitude comme des noms indigènes. Bien que la forme féminine Dasana n’a pas été attestée auparavant, un nom féminin avec la même racine et un suffixe latin, Dasantilla, est connu en Dalmatie.1009 Dasas 12.03 / 12550 – Auta Dasint(i)s 24.28 / 12888 – Dassanis Dans les deux cas, il semblerait que l’on ait affaire à des formes moins habituelles du génitif1010 d’un nom masculin illyrien bien connu, attesté aussi bien en Dalmatie qu’en Pannonie et généralement écrit au nominatif comme Dasas ou Dazas1011 (en Pannonie l’orthographe Dases ou Dasses semble avoir été plus répandue, notamment chez les Azales et dans les environs de Sirmium1012). Ce patronyme apparait aussi sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, où l’on peut lire Nero Dasentis f(ilius).1013 En tant que porteurs d’un nom unique, indigène de surcroît, il fait peu de doutes que les individus mentionnés sur cette étiquette aient été des pérégrins. 1007 CIL III 3349, Aurelius Dazanus, un légionnaire; Krahe 1929: 39, s.v. Dazanus; Mócsy 1983: 99, s.v. Dazanus; Lőrincz 1999: 94, s.v. Dazanus 1008 Krahe 1929: 34-38; Mayer 1957: 109-115; Katičić 1963: 268-269; Alföldy 1969: 185-186; selon Delamarre, ce pourrait aussi être un thème celtique mais les noms cités comme exemples sont majoritairement illyriens, cf. Delamarre 2007: 219 1009 CIL 14774 (Salona); Rendić-Miočević 1951, Inscriptiones Dalmaticae ineditae: 230-231 (Dasantilla Caminaria); ILJ 147; TLL, Vol. Onom. 3 , 53, s.v. Dasantilla; Zaninović 1966: 48; Alföldy 1969: 185, s.v. Dasantilla; Mócsy 1983: 98, s.v. Dasantillus; Lőrincz 1999: 93, s.v. Dasantilla 1010 Selon les inscriptions, le génitif de Dasas semble habituellement avoir été Dasantis (et Dasentis celui de Dases) 1011 TLL, Vol. Onom. 3, 53, s.v. Dasa, 64, s.v. Dazas; Krahe 1929: 34-35; Mayer 1957: 109; Katičić 1963:268; Katičić 1965: 70; Zaninović 1966 : 48, 53; Alföldy 1969: 185, s.v. Dasas, Dazas; Rendić-Miočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 755; Lőrincz 1999: 93, s.v. Dasas; Meid 2005 : 29 1012 TLL, Vol. Onom.3, Page 54, s.v. Dases; Krahe 1929: 35; Mayer 1957: 111; Mócsy 1959: 55, 57, 171; Lőrincz 1999: 93, s.v. Dases 1013 Mócsy 1956, 103, cat. 16 251 Daseria 07.09 / 12182 – Batuna Daseria Daseria est un hapax, semble-t-il, mais la racine das- est probablement illyrienne (vide infra), tout comme le nom Batuna (vide supra). Le nom Daseria pourrait dans ce cas précis, selon la théorie de D. Rendić-Miočević, être le nom de famille de Batuna, car la dénomination de cette femme correspond bien aux nombreux cas similaires répertoriés chez les habitants de la Dalmatie occidentale.1014 Dasimenus 22.33 / 12895 – Dasimenus Dasimenus est probablement une variante du nom Dasmenus (vide infra). Dasius 19.71 / 12363 – Trico Das(i) 26.30 / 12662 - Orisus Dasi(i) 26.10 / 12870 - Dasius Batonis 22.36 / 12901 - Dasius Apali 08.32 / 12905 - Dasius Lecani Dasius est un nom illyrien bien connu et largement répandu, non seulement parmi les autochtones en Pannonie, Dalmatie et Mésie mais aussi à travers tout l’Empire, notamment grâce aux soldats auxiliaires originaires de ces provinces, mais aussi à cause des esclaves et des 1014 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 252 affranchis.1015 Dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom semble être exclusivement porté par des pérégrins. Les noms et patronymes associés, Trico, Bato, Apalus et Lecanus, sont eux aussi indéniablement des noms autochtones pannoniens (Tric(c)o est attesté dans le Norique) et c’est probablement aussi le cas du hapax Orisus. Dasmenus 04.13 / 12902 – Dasmeni Cet idionyme est sans aucun doute un nom indigène, plus précisément un nom illyrien au sens large.1016 Il semble d’ailleurs avoir été plus particulièrement en vogue dans la partie orientale de la Pannonie.1017 En dehors de la Pannonie, un porteur de ce nom a été répertorié en Dalmatie1018 et le seul cas connu en Occident est justement une personne originaire de la Pannonie.1019 Dasmenus est probablement apparenté à un nom indigène plus courant ayant le même radical, Dasius, répertorié d’ailleurs à plusieurs reprises sur les étiquettes de Siscia (cf. supra).1020 Dasumnus 20.18 / 12453 - Admata Dasumni 1015 TLL, Vol. Onom. 3, 54-55, s.v. Dasius; Krahe 1929: 37-38, s.v. Das(s)ius; Mayer 1957: 112-114, s.v. Das(s)ius); Mócsy 1959: 55, 57, 171; Katičić 1963: 268-269; Katičić 1965: 70; Zaninović 1966 : 53-54 ; Alföldy 1969: 185-186, s.v. Dassius, Dassius; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 98, s.v. Dasius, Dassius; Solin 1996: 613, s.v. Dasius; Lőrincz 1999: 93, 215, s.v. Dasivs; Meid 2005 : 29; Ce n’est probablement pas un nom celtique, cf. Delamarre 2007: 82, s.v. Das(s)ius 1016 TLL, Vol. Onom. 3, 55, s.v. Dasmenus; Mócsy 1959: 55, 171; Katičić 1963: 268-269; Mócsy 1983: 98, s.v. Dasmenus; Lőrincz 1999: 93, s. v. Dasmenvs; Meid 2005 : 29; Delamarre n’exclut pas la possibilité que ce soit un nom celtique mais cela me paraît improbable, cf. Delamarre 2007 : 82, s.v. Dasmenus, ius 1017 CIL III 10212, CIL XVI 2, CIL XVI 97; Mirković 1971, The Inscriptions from Sirmium and its territory: 80, n. 74 1018 CIL III 9024; Alföldy 1969: 186, s.v. Dazomenus 1019 CIL XIII 7801/7802, Breucus 1020 Alföldy 1969: 186. s. v. Dazomenus 253 Bien que le nom Dasumnus ne semble pas avoir été attesté jusqu’à maintenant, il est fort probable que ce soit un nom illyrien apparenté à des noms déjà attestés comme Dasmenus ou Dazomenus ainsi qu’aux autres noms illyriens possédant la même racine Das- (vide supra). Daturus 24.08 / 12291 - S(e)vera Daturi Daturus semble être un hapax et il est très difficile de trancher sur son origine. Ce nom serait-il dérivé du participe futur du verbe do, dare? Après tout, un nom comme Datus (ou Donatus, au sens similaire) est déjà attesté.1021 Il faut tout de même remarquer que la plupart des noms dérivés de participes sont construits à partir de participes passés et de participes présents, tandis que les dérivés de participes futurs ou des gérondifs restent très rares.1022 Même si c'est le cas, à défaut d'analogies, on ne peut savoir si ce nom était plus typique de certaines régions ou s'il était d'origine locale. Ainsi, le fait que le nom Datus soit particulièrement courant en Afrique ne prouve pas forcement que le père de S(e)vera était Africain. Davia 11.03 / 12953 - Davia P(h)oebi Ce nom, rare mais néanmoins connu,1023 pourrait être celtique,1024 et il est tout à fait vraisemblable que dans certains cas le nom Davius était porté par des personnes de souche celtique.1025 Si le patronyme d'un soldat originaire de la tribu des Breuci est bien Davius,1026 il 1021 TLL, Vol. Onom. 3, 59, s.v. Datus; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965: 18, 76, 93, 298, 351; Alföldy 1969: 186, s.v. Datus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 29, s.v. Datus; Mócsy 1983: 99, s.v. Datus;Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Datus; Solin&Salomies 1994: 322. s.v. Datus; Lőrincz 1999: 94, s. v. Datvs; Pour Donatus vide infra! 1022 Kajanto 1965: 92-95 1023 TLL, Vol. Onom. 3, 62, s.v. Davius; Lőrincz 1999: 94, s.v. Davivs; Delamarre 2007: 83, s.v. Dauius 1024 Tout comme des noms proches, Davos et Davus, du moins dans certains cas, cf. Lőrincz 1999: 94, s.v. Davvs; Delamarre 2007: 83, s.v. Dauos, Dauus 1025 CIL II 1546; CIL XIII 10010, 760; Ce n'est pas exclu dans le cas de l'homme mentionné dans une inscription de Sarmizegetusa (IDR-03-02, 00575) mais c'est moins évident. Il faut néanmoins remarquer que cette inscription 254 faut constater que ce nom pouvait aussi faire partie du répertoire onomastique des populations dites « illyriennes » en Pannonie. Cela ne veut pas forcement dire que ce nom pourrait être illyrien. En effet, le territoire des Breuci était bordée par les Celtes et comme il n'est pas rare que des peuples voisins s'inspirent les uns les autres dans le domaine onomastique, il est parfaitement envisageable que ce genre d'interaction pouvait avoir lieu chez les habitants de la Pannonie orientale. S'il n'est pas exclu que le nom de cette femme soit celtique (autochtone, plus exactement pannonien, voire celtique occidental), le nom de son père, bien grec lui, nous oblige à la prudence. Il est parfaitement envisageable qu'un homme portant un nom grec, quelles que soient ses origines, donne un nom de couleur locale à son enfant. Même si Phoebus était hellénophone et originaire d'une province orientale de l'Empire, on ne sait absolument rien sur la mère de Davia. Si elle était une Pannonienne, le choix d'un nom local n'aurait rien d'extraordinaire, et si les deux parents étaient des étrangers, le choix d'un nom local pour leur enfant pouvait faciliter l'intégration. Toutefois, peut-on vraiment être certain que Davia dans le cas présent soit un nom local, celtique ou pannonien, peu importe. En effet, le nom D©oj, peut-être thrace à l'origine, se transcrit aussi en latin comme Davus.1027 Il n'est donc pas exclu que Davia, tout comme son père porte un nom dérivé d'un nom grec ou thrace. Decesinus 19.109 / 12496 – Decesini Decesinus est un hapax mais il est possible que ce soit un nom d'inspiration celtique avec un suffixe latin.1028 Decimus provient d'une province où la majeure partie de l'héritage épigraphique romain est due aux personnes venues d'ailleurs, notamment aux militaires, et non à la population autochtone, cf. Mócsy 1984: 212-221 1026 RMD IV, 205 1027 Pape&Benseler 1870: 271-272, s.v. D©oi, D©oj; TLL, Vol. Onom.3, 64, s.v. Davus; Solin 1996: 609, s.v. Davos 1028 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1247, s.v. Deces; Kajanto 1965: 113-114; Mócsy 1984: 205; Delamarre 2007: 219 255 23.34 / 12107 - D(ecimus) Campius Epagat(us) Il semblerait que nous ayons affaire à un citoyen, porteur des tria nomina et il est fort probable qu’il portait le prénom Decimus.1029 Decio 13.56 / 12553 - Acuta (Decio, inscription antérieure ?) Le nom Decio ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais c'est probablement un dérivé du gentilice Decius, occasionnellement aussi employé comme surnom (vide infra).1030 À première vue, ce serait un nom masculin, mais la présence du nom Acuta nous incite à la prudence. Il n'est pas exclu que le nom Decio faisait partie d'une inscription antérieure, ce qui simplifierait les choses. Néanmoins, il faut bien avouer qu'il n'est pas certain que l'on ait affaire à deux inscriptions différentes. Une autre possibilité serait que l'inscription mentionne deux individus, une femme nommée Acuta et un homme nommé Decio. Ce n'est certes pas impossible, mais cela reste difficile à prouver. Enfin, nous sommes peut-être en présence d'un double idionyme et le second nom d'Acuta aurait donc été Decio. Ce n'est pas si invraisemblable que cela: en effet, les noms féminins se terminant par –o sont assez courants chez les autochtones dans la province de Dalmatie mais il faut tout de même remarquer que les noms masculins en –o ne sont pas rares non plus chez les indigènes dans cette région.1031 Comme rien ne prouve que la personne mentionnée sur cette étiquette fût d'origine illyrienne,1032 il est difficile d’affirmer avec certitude que nous soyons en présence d'un double idionyme féminin. Decius 24.29 / 12889 - Deci(i) Seponi 1029 TLL, Vol. Onom. 3, 73-76, s.v. Decimus; Cagnat 1914: 39; Petersen 1962: 348, 350-351; Kajanto 1965: 73-75, 172, 294; Salomies 1987: 27-28, 111-112, 120, 165; 1030 pour le suffixes –io/nis cf. Kajanto 1965: 120-122; Ce n’est d’ailleurs pas le seul nom derivé de Decius, cf. TLL, Vol. Onom. 3, 76, s.v. Deciola; Kajanto 1965: 167; Solin&Salomies 1994: 322, s.v. Deciola 1031 Katičić 1963 : 280-290 1032 d’ailleurs, la racine dec- est plus commune dans les noms celtiques, cf. Mócsy 1984: 205, Delamarre 2007: 219, et les suffixes en –o ne sont pas rares dans les noms celtiques non plus, cf. Kajanto 1965: 129 256 Le nom apparaissant sur cette étiquette peut être interprété de plusieurs manières, soit comme un prénom suivi d'un gentilice, soit comme un gentilice suivi d'un surnom, voire même comme deux idionymes, ce qui semble toutefois moins vraisemblable. En effet, Decius était un prénom d'origine osque, particulièrement répandu en Campanie, mais il semble être tombé en désuétude au plus tard vers la fin de l'époque républicaine.1033 Le gentilice Seponius étant attesté (vide infra), il n'est exclu que nous ayons affaire à un homme (un Campanien ?) portant les duo nomina première manière, prénom suivi du gentilice. Si c'est le cas, cette inscription pourrait être datée à l'époque augustéenne vu que le prénom Decius semble complètement disparaître au début de l’époque impériale. Decius est aussi un gentilice connu mais apparemment assez peu répandu en dehors de l'Italie (plus particulièrement l'Italie du Nord), où le nombre d'occurrences est conséquent.1034 Il est assez probable que les porteurs de ce gentilice en Pannonie soient originaires de l'Italie du Nord, voire éventuellement de la Narbonnaise où ce gentilice est le plus attesté après l'Italie (bien évidemment, ce gentilice aurait tout aussi bien pu être porté par leurs descendants et affranchis).1035 Le surnom Seponus porté par Decius est un hapax mais il faut remarquer que la racine sep(p)- est attestée dans les noms celtiques.1036 De ce fait, il n'est pas invraisemblable que Decius Seponus (si tel fut véritablement son nom) soit originaire du Nord de l'Italie ou de la Narbonnaise. Finalement, nous avons peut-être affaire a un Decius, fils d'un certain Sepon(i)us, car il n'est pas exclu que dans certains cas Decius aurait aussi pu être un surnom ou un nom unique pérégrin.1037 Cette dernière possibilité me semble néanmoins nettement moins probable. Decoriaria 18.09 / 12344 – Decoriaria 1033 TLL, Vol. Onom. 3, 76, s.v. Decius; Salomies 1987: 101, 112, 160, 242 TLL, Vol. Onom. 3, 76-80, s.v. Decius; Schulze 1904: 423; Mócsy 1959: 154; Alföldy 1969: 81, s.v. Decius; Mócsy 1983: 99, s.v. Decius; Solin&Salomies 1994: 67. s.v. Decius; Lőrincz 1999: 95, s.v. Decivs 1035 Mócsy 1959: 202 (2/26.); Rémy 2001: 111, 115-116, 118, 140 1036 Delamarre 2007: 232 1037 Minkova 2000: 147-148, s.v. Deccius, Decius 1034 257 Le nom Decoriaria semble être un hapax mais des noms comme Decor, Decora, Decoratus ou Decoratianus sont connus, y compris en Pannonie, où le surnom Decoratus est d'ailleurs nettement plus courant qu'ailleurs.1038 En tant que porteuse d'un nom unique, on peut supposer que Decoriaria était une pérégrine et vu que le nom Decoratus semble être un nom latin à fréquence pannonienne, il est assez probable qu'elle soit une autochtone. Decumus 17.14 / 12891 - Decumus Carserico Decumus est une variante plus rare du prénom Decimus,1039 occasionnellement utilisé aussi comme surnom. Les occurrences ne sont pas très nombreuses en dehors de l'Italie, on dénombre cinq cas en Hispanie ainsi que quelques cas en Narbonnaise, en Lyonnaise, et dans le Norique.1040 Dans le cas présent, il semblerait que Decumus Carserico porte un double idionyme et qu'il soit donc un pérégrin. À cause de la racine dec- le nom Decimus (et donc aussi Decumus) était très probablement un nom d'assonance celtique dans certaines régions1041 et c'est peut-être aussi le cas de Decumus Carserico, d'autant plus que son second nom, un hapax, est construit à partir du thème cars-, bien attesté dans les noms celtiques (vide supra). Deivila 26.38 / 12320 - Deivila Singarus ? La lecture de cette inscription n’est pas absolument certaine. Le premier nom pourrait se lire soit comme Delvila, soit comme Deivila. Vu que le nom Delvila ne semble pas avoir été répertorié 1038 TLL, Vol. Onom. 3, 81, s.v. Decor, Decoratianus, 81-82, s.v. Decoratus; Mócsy 1959: 171; Barkóczi 1964: 295; Kajanto 1965: 25, 98, 231-232, 351, 364; Alföldy 1969: 186, s.v. Decoratus; Mócsy 1983: 99, s.v. Decoratianus, Decoratus; Solin&Salomies 1994: 322, s.v. Decor, Decora, Decoratianus, Decoratus; Lőrincz 1999: 95, s.v. Decora[ ], Decoratianvs, Decoratvs 1039 TLL, Vol. Onom. 3, 73-76, s.v. Decimus (Decumus);Mócsy 1959: 171; Petersen 1962: 348, 350-351; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965: 73-75, 172, 294; Mócsy 1983: 99, s.v. Decimus; Salomies 1987: 27-28, 111-112, 120, 165; Solin&Salomies 1994: 322, s.v. Decimus; Lőrincz 1999: 95, s.v. Decimvs; Minkova 2000: 147, s.v. Decimus 1040 Kajanto 1965: 172; Solin&Salomies 1994: 323, s.v. Decumus; Lőrincz 1999: 96, s.v. Decvmvs 1041 Mócsy 1984: 205; Matasović 2003: 19; Meid 2005: 268, s.v. Decomo; Delamarre 2007: 219 258 auparavant, j’ai opté pour la seconde lecture Deivila car ce nom est attesté dans le Norique et d’autres noms avec la même racine existent aussi bien dans cette province (Deivora[ ) qu’en Pannonie (Deivisius, Deivisa, Deiva, Deivo).1042 Dans le cas présent, il semblerait que Deivila soit un nom masculin et que l'homme en question soit un pérégrin qui porte un double idionyme. Toutefois, le nom Deivilla attesté dans le Norique était clairement porté par une femme. L’inscription mentionnerait-elle deux individus, une femme et un homme? Le nom Singarus semble se terminer par une ligature qui a été interprétée comme –us mais il faudrait peut-être lire ce nom comme Singari? Dans ce cas nous aurions tout simplement un nom de femme suivi par un patronyme mais cette lecture semble néanmoins peu plausible. Dentatus 21.13 / 12874 - Firmus Den{n}tati La lecture est loin d'être certaine. Si le patronyme est effectivement Den{n}tatus, le père de Firmus (ou son patron) porte un nom extrêmement rare. En effet, Dentatus est attesté comme surnom chez quelques sénateurs à l'époque républicaine mais ce cognomen ne semble pas avoir été répertorié dans la documentation épigraphique de l'époque impériale.1043 Dans le cas présent, il semblerait que Dentatus soit un nom unique porté par un pérégrin. Un nom proche, Dento, est connu en Dalmatie et en Pannonie1044 et il n’est pas invraisemblable qu’un pérégrin ait pu porter le nom de Dentatus mais il est difficile d’estimer si ce nom pouvait être un nom assonant ou un nom de traduction dans ces contrées.1045 Deodorus 09.14 / 12522 – Anesata Deodori 1042 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1260, 1263; Mócsy 1959: 171; Mócsy 1983: 100, s.v. Deiva, Deivillus, Deivises, Deivo;Lőrincz 1999: 96, s.v. Deiva, Deivilla, Deivises, Deivo; Meid 2005: 193, 229-239, 268; Delamarre 2007: 83, s.v. Deivilla, Deivisius, Deivo, Deivora[ 1043 TLL, Vol. Onom. 3, 107, s.v. Dentatus; Kajanto 1965: 224; Solin&Salomies 1994: 323, s.v. Dentatus 1044 Lőrincz 1999: 97, s.v.Dento (ce nom est aussi connu en Italie, en Hispannie et en Narbonnaise) 1045 Il n'est pas exclu que Dento ait pu être un nom assonant chez les Celtes, cf. Delamarre 2007: 84, s.v. Dento 259 Bien que le nom Deodorus ait déjà été attesté,1046 c’est très certainement une variante d’un nom grec bien plus courant dans les inscriptions latines, Diodorus.1047 Desesto 01.44 / 12972 - Proca Desestis Ce nom ne semble pas avoir été répertorié ailleurs et il est difficile de se prononcer sur un lien éventuel avec des noms comme Deuso ou Deusus, peut-être celtiques,1048 voire avec Dasto, un nom féminin qui serait plutôt illyrien.1049 Deva 21.02 / 12252 - Marcus Deva Il semble probable que les deux noms se rapportent à la même personne et que nous ayons affaire à un double idionyme (à moins que Marcus ne soit un gentilice, vide infra). Une certaine Deva est mentionnée dans une inscription trouvée en Germanie Supérieure,1050 mais un tel nom masculin ne semble pas avoir été attesté auparavant. Toutefois, des noms semblables ne sont pas rares en Pannonie et il est probable que ce soit un nom celtique.1051 Devesus 1046 CIL V 2891; Mócsy 1983: 101, s.v. Deodorus; Lőrincz 1999: 97, s.v. Deodorvs Pape&Benseler 1870: 303, s.v. ∆ιόδωϱος; TLL, Vol. Onom. 3, 164-165, s.v. Diodorus; Alföldy 1969: 188, s.v. Diodorus; Mócsy 1983, 103, s.v. Diodorus; Solin 1996: 197, s.v. Diodorus; Lőrincz 1999: 101, s.v. Diodorvs; Solin 2003: 40-41, s.v. Diodorus 1048 Krahe 1929: 42, s.v. Deuso, Deusus; Mócsy 1983: 101, s.v. Deuso, Deusus; Lőrincz 1999: 98, s.v. Deuso, Deusus; Meid 2005: 269, s.v. Deuco, Deuso; Delamarre 2007: 85, s.v. Deusus, -a, -o 1049 Krahe 1929: 38, s.v. Dasto; Mayer 1957: 115, s.v. Dasto; Alföldy 1969: 186, s.v. Dasto; Mócsy 1983: 99, s.v. Dasto; Lőrincz 1999: 93, s.v. Dasto 1050 CIL XIII 6458, AE 1994, 1305; Lőrincz 1999: 98, s.v. Devvs; Delamarre 2007: 84, s.v. Deua 1051 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1260-1263; Mócsy 1959: 171 (Deiva, Deivo); Lőrincz 1999: 96, s.v. Deiva (RIU 1160, cognomen femininum), s.v. Deivo (CIL III 15154), 98 s.v. Devo (RIU 1148); il faut aussi noter le nom féminin Deuva, attesté dans le Norique, CIL III 4724, Lőrincz 1999: 98, s.v. Devva; Meid 2005: 229-230, s.v. Deiva, Deivo; Delamarre 2007: 83, s.v. Deivo 1047 260 07.05 / 12501 - Devesi Nebionis Devesus est un hapax mais il pourrait vraisemblablement être apparenté aux noms celtiques avec le thème deuo-.1052 Le nom de son père est d’ailleurs aussi celtique. Il n’est d’ailleurs pas entièrement exclu non plus que le nom en question soit en fait Devesius, un gentilice de formation patronymique. Si c’est le cas, nous aurions affaire au citoyen Devesius Nebio. Devila 23.42 / 12378 – Devila Il semblerait que les analogies les plus proches pour cet idionyme se trouvent dans le Norique: sont attestés dans cette province une femme surnommée Deivilla ainsi qu'un homme appelé Devillus.1053 Tout porte donc à croire que le nom unique porté par la femme mentionnée dans cette inscription soit d'origine celtique. Dexter 01.34 / 12719 - Festa Dextri Dexter est un surnom répandu dans tout l'Empire et il ne semble pas avoir été plus particulièrement apprécié dans certaines provinces par rapport à d’autres.1054 Dans le cas présent, Dexter est un patronyme et il semble probable que le porteur de ce nom ait été un pérégrin. 1052 Evans 1967: 191-193; Degavre 1998: 189, s.v. devo-; Delamarre 2001: 118-119, s.v. deuos; Delamarre 2003: 142-143, s.v. deuos; Delamarre 2007: 219 1053 Lőrincz 1999: 96, s.v. Deivilla, 98, s.v. Devillvs; le nom Devillius (attesté comme gentilice et nom unique) n'est pas rare en milieu celtique, cf. TLL, Vol. Onom.3, 116, s.v. Devillius; Schulze 1904, 20; Solin&Salomies 1994: 68, s.v. Devillius; Delamarre 2007: 83, s.v. Deivilla, 85, s.v. Deuillia, Deuillius; 1054 TLL, Vol. Onom. 3, 120-121, s.v. Dexter; Mócsy 1959: 17, 172, l'auteur considérait que Dexter était un nom plus en vogue en Dalmatie qu'ailleurs et que les porteurs de ce nom en Pannonie pourraient être originaires de cette province mais l'état de recherche actuel semble contredire l'hypothèse de Mócsy car plus d'occurences ont été répertoriées en Pannonie qu'en Dalmatie; Barkóczi 1964: 310; Kajanto 1965: 68, 250; Lochner-Hüttenbach 1965: 23; Alföldy 1969: 187, s.v. Dexter; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 29, s.v. Dexter; Mócsy 1983, 102, s.v. Dexter; Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Dexter Solin&Salomies 1994: 323, s.v. Dexter ; Lőrincz 1999: 98-99, 215, s.v. Dexter ; Minkova 2000 : 150, s.v. Dexter 261 Quelques pérégrins portant ce surnom en tant que nom unique ont déjà été attestés en Pannonie et dans les provinces voisines, y compris sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de Budapest.1055 Diop(h)anus 21.59 / 12578 - Anesata Diopani Diop(h)anus est très certainement un nom d'origine grecque, d'ailleurs attesté à plusieurs reprises dans les inscriptions latines.1056 Le nom de sa fille (éventuellement de son esclave) est nettement plus difficile à déterminer mais il semble assez certain que Diop(h)anus était un pérégrin. Domesticus, Domestica 15.11 / 12742 - Festa Domestici 17.20 / 12875 - Domestica Titi 15.14 / 12896 - Domestica 21.52 / 12900 - Domesticus 21.04 / 13058 - Valeria Domestica Sans être extrêmement courant, Domesticus est néanmoins un surnom attesté dans la plupart des provinces de l'Empire.1057 Ce nom était, semble-t-il, particulièrement répandu parmi les esclaves et les affranchis et comme les esclaves sont relativement faiblement représentés dans les inscriptions, on peut supposer que ce nom était plus populaire que ne le laissent présager les traces épigraphiques. Sur les étiquettes de Siscia, Domesticus et Domestica apparaissent à cinq reprises, un chiffre d’ailleurs supérieur au nombre de cas répertoriés à ce jour dans toute la Pannonie. Une seule de ces personnes est certainement une citoyenne, Valeria Domestica, dans 1055 Mócsy 1956: 102, cat. 12; Alföldy 1993: 7-8 Pape&Benseler 1870: 313, s.v. Diof£nhj; TLL, Vol. Onom. 3, 179-180, s.v. Diophanes; Solin 1971: 141 (Diophantus); Solin 1996: 198, s.v. Diophanes; Lőrincz 1999: 102, s.v. Diophanes; Solin 2003: 44, s.v. Diophanes, 44-45, s.v. Diophantus 1057 TLL, Vol. Onom. 3, 211, s.v. Domesticus; Mócsy 1959: 172; Kajanto 1965: 82, 134, 314; Alföldy 1969: 190, s.v. Domesticus; Mócsy 1983: 105, s.v. Domesticus; Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Domesticus; Solin&Salomies 1994: 324, s.v. Domesticus; Solin 1996: 130, s.v. Domesticus, Domestica; Lőrincz 1999: 104-105, s.v. Domesticvs 1056 262 trois cas ce nom apparaît comme un idionyme (dont une fois avec la filiation ou éventuellement le nom du patron), et dans le cas de Festa Domestici, c’est probablement un patronyme. Il n’est pas impossible que certains des porteurs de ce nom à Siscia soient des esclaves, mais rien ne permet de l’affirmer avec certitude. Domisus ? 21.26 / 12904 - Domis[ ]s ?Duronnis La lecture de cet anthroponyme est très incertaine. Il ne fait pas de doute que le nom commence par les lettres Domi mais la surface de l’étiquette est tellement endommagé par la suite qu’elle nous empêche de nous prononcer avec plus de certitude sur le nom exact de cet individu. On croit toutefois discerner un s avant le trou à la place duquel pouvait se trouver à l’origine un u, semble-t-il, ainsi qu’un s final. Il serait donc question d’un homme. Si le nom était bien Domisus, il faut noter qu’un tel nom, probablement d’origine celtique, semble avoir déjà été attesté en Pannonie.1058 Domitia, Domitius 20.29 / 12890 - Domitia Iuvenis 19.92 / 12892 - Domitius Crusti 20.04 / 12894 - Domiti(i) Paulini 01.36 / 12899 – Domitia Domitius est un gentilice très répandu, plus particulièrement en Italie et en Narbonnaise mais aussi courant dans la plupart des autres provinces et il n'est pas rare de le voir employé aussi comme surnom ou idionyme chez les pérégrins, y compris en Pannonie.1059 Les deux cas de 1058 CIL III 4597; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1303; Mócsy 1959: 172; Mócsy 1983: 105, s.v. Domisi; Lőrincz 1999: 105, s.v. Domisi; Meid 2005: 230 1059 TLL, Vol. Onom. 3, 217-227, s.v. Domitius; Mócsy 1959: 15, 154, 172; Kajanto 1963: 22-23; Barkóczi 1964: 294, 301, 310; Alföldy 1969: 82, 190, s.v. Domitius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 13, 29, s.v. Domitia, Domitius; Mócsy 1983: 106, s.v. Domitius; Pflaum&alii 1983: 62, 78, s.v. Domitius, Domitia; Mócsy 1984: 217; 263 figure apparaissent sur les étiquettes de Siscia: Domitia Iuvenis et Domitius Paulinus sont des citoyens, Domitius Crusti est certainement un pérégrin et c'est probablement aussi le cas de Domitia bien qu'on ne puisse entièrement exclure la possibilité qu'elle soit une citoyenne dont le surnom a été omis dans l'inscription. Toutefois, vu la fréquence de ce gentilice, il est peu probable que le surnom n'aurait pas été mentionné, ne serait-ce que pour éviter des erreurs sur la personne. Il est difficile de se prononcer sur l’origine des pérégrins mais ils pourraient être des autochtones. En ce qui concerne les citoyens, à une époque plus ancienne, les Domitii pannoniens étaient généralement des Italiens quoique certains auraient pu être originaires de la Narbonnaise ou de la Dalmatie. À partir du règne de Marc-Aurèle, de nombreux immigrés orientaux portent ce gentilice. Il faut aussi noter que le gentilice Domitius était porté par un certain nombre de marins après leur incorporation et la présence de vétérans de la marine à Siscia aurait éventuellement pu contribuer à la présence de ce gentilice parmi les habitants de la ville.1060 Domnus 14.26 / 12710 - Singinus Domnus Il semblerait que Singinus Domnus soit un pérégrin portant un double idionyme, à moins que Singinus ne soit un gentilice non attesté à ce jour (peut-être Singinius), ce qui semble peu probable. Domnus est un surnom connu bien que relativement rare.1061 Ce nom n'a pas été attesté auparavant en Pannonie mais des noms comme Domio ou Domnio y ont déjà été répertoriés.1062 À l'époque paléochrétienne, le nom Domnus devient plus fréquent, probablement à cause du nom Dominus.1063 Solin&Salomies 1994: 69, s.v. Domitius; Lőrincz 1999: 105-106, 216, s.v. Domitivs; Minkova 2000: 46, 155, s.v. Domitius 1060 Alföldy 1969 : 82 1061 TLL, Vol. Onom. 3, 214-216, s.v. Dom(i)nus; Kajanto 1965: 96, 362; Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Domnus; Lőrincz 1999: 106, s.v. Domnus 1062 CIL III 4600, 1435919; Lőrincz 1999: 105, s.v. Domio; CIL III 10611; Lőrincz 1999: 106, s.v. Domnio; des noms comme Dommus ou Donnus sont vraisemblablement celtiques et il n'est pas improbable qu'un nom comme Domnus ait pu être un nom d'assonance chez les Celtes, cf. Kajanto 1963: 104-105 ; Kajanto 1965: 362; Delamarre 2007: 88, s.v. Domio, Domnus, Donnus 1063 Kajanto 1963: 105; Kajanto 1965: 362 264 Donantia 20.42 / 12897 - Donantia Macedonis Le surnom Donantius (dérivé du participe présent du verbe dono, are) devait être très rare car il ne semble pas avoir été répertorié auparavant dans la partie européenne de l'Empire.1064 Les surnoms avec le suffixe –ius sont généralement considérés comme des formations tardives, ne datant probablement pas avant la fin du 2ème siècle.1065 En tout cas, vu l'indication de la filiation, Donantia semble avoir été une pérégrine. Le nom unique de son père, bien que non particulièrement courant, est néanmoins attesté dans la plupart des provinces, y compris en Pannonie. Au cas où l'inscription daterait du 3ème siècle, ce qui est tout à fait plausible vu le suffixe du nom unique que porte Donantia, on pourrait supposer à cause de la présence du patronyme que cette étiquette fut inscrite dans les années précédant la Constitutio Antoniana. Toutefois, il n'est pas exclu que l'étiquette soit plus tardive. En effet, Donantia aurait pu porter le gentilice Aurelia mais un nomen aussi commun après 212 aurait pu être consciemment omis dans une inscription de ce type, jugé superflu. Donata 23.59 / 12898 - Donata Nigri 01.39 / 12952 – Donata Donatus est un surnom largement répandu, notamment en Italie et en Afrique, mais il est aussi assez courant dans un grand nombre de provinces occidentales, y compris en Pannonie.1066 Dans le cas présent, Donata apparaît deux fois comme idionyme, suivie à une occasion par un patronyme. Il semblerait donc plus probable que les femmes mentionnées sur ces étiquettes soient des pérégrines. 1064 Cf. CIL VIII 9050 (Mauretanie Césarienne); TLL, Vol. Onom. 3, 228, s.v. Donantius; Kajanto 1965: 116, 357; Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Donantius 1065 Kajanto 1963: 25, 29, 43-45, 62, 65, 70-86; Kajanto 1965: 115-118 1066 TLL, Vol. Onom. 3, 229-235, s.v. Donatus; Dean 1916: 23-24; Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 172; Kajanto 1965: 18, 20, 75, 76, 93, 298, 351; Alföldy 1969: 190, s.v. Donatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 29, s.v. Donat[ - ], Donata, Donatus; Mócsy 1983: 107, s.v. Donatus; Pflaum&alii 1983: 78, s.v. Donatus, Donata; Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Donatus; Lőrincz 1999: 107, 216, s.v. Donatvs; Minkova 2000: 156, s.v. Donatus 265 Drecus 22.35 / 12903 - Drega Dreci Ce patronyme, que l'on pourrait peut-être lire Dregi (il s'agirait dans ce cas du même nom que celui de sa fille Drega - en supposant que Drega soit un nom féminin), ne semble pas avoir été attesté auparavant. Il n’est donc pas exclu que Drecus soit un nom indigène. Drega 22.35 / 12903 - Drega Dreci Le nom Drega n'a pas été répertorié auparavant, et vu la filiation, il semble plus que vraisemblable que la personne mentionnée sur cette étiquette soit de statut pérégrin. Le nom Dregenus a été répertorié en Germanie Supérieure, où il est porté par un Ubien.1067 Il n’est donc pas exclu que Drega soit un nom d’origine celtique. Drunsa 20.23 / 12752 – Drunsa Ce nom ne semble pas avoir été attesté jusqu'à présent. Toutefois, comme il possède la même racine, il est peut-être proche d'un nom indigène répertorié en Dalmatie, Druanus, au demeurant employé comme nom de famille (ou gentilice, selon certains auteurs).1068 On pourrait aussi envisager que ce soit un nom d’origine celtique, vu le thème druno- qui apparaît dans plusieurs noms celtiques.1069 1067 Mócsy 1983: 107, s.v. Dregenus; Lőrincz 1999: 109, s.v. Dregenvs; Delamarre 2007: 89, s.v. Dregenus Promona, CIL III 143166; TLL, Vol. Onom. 3, 255, s.v. Druanus; Alföldy 1969: 83, s.v. Druanus; Solin&Salomies 1994: 70, s.v. Druanus; Lőrincz 1999: 109, s.v. Drvanvs 1069 Delamarre 2001: 126, s.v. druna, “vigoureuse, rapide”; Delamarre 2007: 220 1068 266 En tant que nom unique, il semble très probable que Drunsa soit un nom porté par une pérégrine mais même si l’on considère ce nom comme autochtone, il est difficile de se prononcer sur son éventuelle origine, illyrienne ou celtique. Si ce nom s’avère être illyrien, il faut bien remarquer qu’il n’est pas certain que ce soit un nom féminin vu le nombre de noms masculins illyriens se terminant en –a. Drusila 13.28 / 12652 - Octavia Drusila ? Le surnom féminin Drusilla est rarement attesté dans les inscriptions en dehors de l’Italie,1070 mais il est bien connu par les sources car ce surnom était porté par plusieurs femmes de la dynastie julio-claudienne.1071 La femme en question dans cette inscription était certainement une citoyenne, portant un gentilice bien italien et vu son surnom, on serait tenté de croire que ses parents aient été inspirés dans le choix du cognomen de leur fille par un surnom en vogue dans la famille impériale. Il est bien évident qu’on manque d’arguments solides pour dater cette inscription à l’époque augustéenne ou du moins julio-claudienne mais le fait que le surnom Drusilla soit tombé en désuétude à une haute époque nous inciterait à envisager une datation au 1er siècle comme plutôt vraisemblable. Dulistio 20.25 / 12992 - Dulistio ? Ce nom semble n'avoir été répertorié nulle part et en conséquence, il est bien difficile d'énoncer des hypothèses quant à l'origine de cet idionyme. Un nom attesté dans le Norique, Dulso, possède la même racine, le nom féminin Dula est connu en Narbonnaise mais il est impossible 1070 TLL, Onom. 3, 255-256, s.v. Drusilla; Solin&Salomies 1994: 325, s.v. Drusilla; Lőrincz 1999: 109, s.v. Drvsilla; 1071 À commencer par l’épouse d’Auguste, Livia Drusilla. La sœur et la fille de Caligula portèrent, elles-aussi, ce surnom. 267 d'établir avec certitude un quelconque lien entre ces noms et Dulistio.1072 A défaut d'analogies, on ne peut que conclure que le nom Dulistio pourrait être un nom indigène, peut-être celtique,1073 avec un suffixe latin. Le suffixe –io semble avoir eu des connotations péjoratives et il était assez courant dans les noms d'esclaves mais rien ne prouve que notre Dulistio ait été de condition servile.1074 Dumno 19.63 / 12572 - Acutus Dumnis Dumnis pourrait éventuellement être le génitif d'un nom comme Dumno, lequel ne semble pas avoir été attesté mais néanmoins un nom masculin avec la même racine, Dumnia, est répertorié en Narbonnaise.1075 D’ailleurs, des noms celtiques commençant par le thème Dumn- sont bien connus1076 et il n’est pas invraisemblable que le père d’Acutus porte un nom celtique. Une autre possibilité serait que ce soit tout simplement une variante d’un nom connu, Domno, un dérivé de noms plus courants comme Domnus et Domnio.1077 Duno 01.25 / 12754 - Duno Saturi Dunno est un nom celtique, attesté à ce jour uniquement en Italie du Nord.1078 On pourrait donc supposer que Duno Saturi soit originaire de la Gaule Cisalpine, mais il faut remarquer que cet 1072 TLL, Vol. Onom. 3, 267, s.v. Dula, 269, s.v. Dulso; Mócsy 1983: 109, s.v. Dulso, s.v. Dulus; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvla, s.v. Dvlso; Delamarre 2007: 91, s.v. Dulso 1073 En effet, le thème dulio-, dulli- est attesté dans les noms celtiques, cf. Delamarre 2007 : 220 ; en Pannonie, le nom Dullibogius est attesté dans une inscription (RIU 1547) et il semblerait bien que ce soit un nom celtique, cf. Meid 2005: 133-134, s.v. Dullibogius 1074 Kajanto 1965: 37, 120-122 1075 Mócsy 1983: 109, s.v. Dumnia; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dumnia 1076 cf. Dumnedorix, Dumnomotus, Dumnotalus, Schmidt 1957: 199-200; Lőrincz 1999: 111; Delamarre 2001: 127, s.v. dubnos, dumnos; Delamarre 2007: 91, s.v. Dumnacos, Dumnana, Dumnedorix, Dumnia, Dumnocoueros, Dumnogenus, Dumnomotus, Dumnonius, Dumnorix, Dumnotalus, Dumnouellaunus, 220 1077 TLL, Vol. Onom. 3, 214, s.v. Domno 1078 TLL, Vol. Onom. 3, 271, s.v. Duno, Dunno; Mócsy 1983: 109, s.v. Dunno; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvnno; Delamarre 2007: 91, s.v. Dunno 268 homme semble être un pérégrin et qu’au moment de la conquête de la Pannonie les habitants de l’Italie du Nord étaient en principe déjà tous citoyens. Notre Duno pourrait donc aussi être un autochtone, voire même originaire du Norique.1079 Il est d’ailleurs intéressant de noter que le nom de son père, bien qu’il puisse être un nom d’assonance celtique, est particulièrement courant en Afrique du Nord et plutôt rare dans les autres parties de l’Empire (vide infra). Duro 21.26 / 12904 - Domi... Duronnis Ce nom semble proche de certains noms répertoriés dans les provinces dont la population était majoritairement ou du moins en grand partie de souche celtique, tels que le surnom Durio1080 ou le gentilice Duronius.1081 Il n'est donc pas invraisemblable que Duro soit un idionyme indigène, très probablement celtique à l’origine.1082 Elpis 24.20 / 12734 - Elpis Claudi (un autre nom sur l'autre face - Rutilus Nigri) Elpis, d'ailleurs plus correctement transcrit comme Helpis, est un nom grec bien connu et d'ailleurs très répandu dans les inscriptions latines, notamment en Italie, en Dalmatie et en Narbonnaise.1083 Dans le cas présent, vu la fréquence de ce nom parmi les esclaves, on pourrait conjecturer sur le statut de notre Elpis et la considérer comme une esclave et non comme la fille de Claudius mais il serait plus prudent de ne pas se prononcer sur la question. 1079 En effet, le nom Dunus est attesté dans le Norique, Delamarre 2007: 92, s.v. Dunus Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1380 ; TLL, Vol. Onom. 3, 273, s.v. Durio; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvrio; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire, 347, 357 ; Delamarre 2007 : 92, s.v. Durio 1081 Ce gentilice est aussi attesté en Italie mais il semble avoir été plus courant en Gaule et dans le Norique ; TLL, Vol. Onom. 3, 275, s.v. Duronius; Schulze 1904 : 160, 355 ; Lőrincz 1999: 111, s.v. Dvronivs; Solin&Salomies 1994: 71, s.v. Duronius; Rémy 2001: 113; Delamarre 2007 : 92, s.v. Duronius 1082 Delamarre 2001: 131-132, s.v. duron; Delamarre 2007 : 220 1083 Pape&Benseler 1863-1870: 355, s.v. /Elp…j ; Alföldy 1969: 192, s.v. Elpis, Helpis; Solin 1996: 555-557, s.v. Helpis; Lőrincz 1999: 116, s.v. Elpis; Minkova 2000: 179-180, s.v. Helpis; Solin 2003: 1292-1299, s.v. Helpis 1080 269 Epagat(h)us 23.34 / 12107 - D(ecimus) Campius Epagat(hus) 06.04 / 12691 – Epagatus Epagathus (parfois écrit Epagatus, cf. CIL V 986, 1202, CIL XII 3413) est un nom grec répandu dans l'Occident romain, plus particulièrement en Italie, notamment parmi les esclaves et les affranchis.1084 D(ecimus) Campius Epagat(us), au cas où la lecture proposée serait correcte, est certainement un citoyen portant les tria nomina. Vu son surnom, il pourrait s’agir d’un affranchi. Le deuxième individu portant ce nom semble être un pérégrin puisqu’il n’est mentionné que par un nom unique. Epaphroditus 23.27 / 12692 – Epaproditus Epaphroditus est un nom grec souvent attesté dans les inscriptions romaines et il semble avoir été généralement porté par les esclaves et les affranchis.1085 L'orthographe Epaproditus a aussi été attestée dans une inscription en Cisalpine (CIL V 128). Epianus 11.16 / 12197 - Epianus (ou Erianus ?) La lecture du nom sur cette étiquette est loin d'être certaine. Il semblerait qu'un nom d'individu se trouve dans la seconde ligne et ce nom pourrait être lu comme Epianus, voire éventuellement comme Erianus. Epianus est un nom très rare mais tout de même attesté en Pannonie, porté par 1084 Pape&Benseler 1870: 362, s.v. ̉Επαγαθός; Alföldy 1969: 193, s.v. {A}epacathus = Epagathus; Solin 1996: 200, s.v. Epagathus; Lőrincz 1999: 118, 217, s.v. Epagathvs; Solin 2003: 50-52, s.v. Epagathus 1085 Pape&Benseler 1870: 363, s.v. ̉Επαφρόδιτος; Mócsy 1959: 173; Alföldy 1969: 193, s.v. Epaphroditus; Solin 1996: 281-283, s.v. Epaphroditus; Lőrincz 1999: 118-119, s.v. Epaphr[, Epaphrodit[, Epaphroditvs; Solin 2003: 343-348, s.v. Epaphroditus 270 un légionnaire à Carnuntum au début du 3ème siècle.1086 Si l'on opte pour l'autre lecture, Erianus, nous nous retrouvons face à un idionyme tout aussi rare dans les inscriptions latines, attesté, semble-t-il, uniquement en Aquitaine et en Narbonnaise et vraisemblablement d’origine celtique.1087 Bien que les difficultés de lecture nous empêchent de nous prononcer avec certitude sur le nom indiqué dans cette inscription, il semblerait que dans les deux cas ce soit un nom celtique. Epicarus 26.81 / 12746 – Epicarus C'est très certainement un nom grec, généralement transcrit en latin comme Epicharus. Le nom féminin Epicharis est plus courant mais Epicharus a aussi été attesté parmi les inscriptions latines.1088 Il n'est pas impossible que notre Epicarus ait été un esclave mais son statut reste matière à discussion. Erastianus 21.05 / 12758 – Erastianus Ce nom est probablement dérivé d'un nom grec, ̉Έραστος,1089 auquel on a ajouté un suffixe latin, -ianus. Le nom grec originel, transcrit en latin comme Erastus, n'est pas rare dans les inscriptions romaines et semble avoir été communément donné aux esclaves.1090 Il n’est donc pas exclu que le porteur de cet idionyme ait été lui aussi un esclave, mais il faut remarquer que le suffixe – 1086 CIL III 4452, Aelius Epianus; Barkóczi 1964: 311; Kajanto 1965: 146; Solin&Salomies 1994: 326, s.v. Epianus; Lőrincz 1999: 119, s.v. Epianvs; le nom serait celtique selon Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I, 1444, à ce sujet cf. Schmidt 1957: 209-210; Matasović 2003: 19; Delamare 2001. 137-138, s.v. epos; Delamarre 2007: 96-97, s.v. Epo, Eppius, Eppo, Epponus 1087 CIL XII 5140, C(ai) Eriani; CIL XIII 366, Erianos; CIL XIII 1334, Eria{u}nus; Schmidt 1957: 210-211; Degavre 1998: 214, s.v. eri-;Lőrincz 1999: 122, s.v. Erianus; Delamarre 2001: 139-140, s.v. eri-; Delamarre 2003: 166, s.v. eri-; Delamarre 2007: 97, s.v. Erianos, -us 1088 Pape&Benseler 1870: 371, s.v. ̉Επιχάρης , s.v. ̉Επίχαρις; Mócsy 1959: 173; Alföldy 1969: 194, s.v. Epic(h)aris; Solin 1996, 452, s.v. Epicharis; Lőrincz 1999: 119, s.v. Epicharis, Epicharus; Solin 2003: 937, s.v. Epicharis 1089 Pape&Benseler 1870 : 373, s.v. ̉Έραστος 1090 Alföldy 1969: 195, s.v. Erastus; Solin 1996: 456, s.v. Erastus; Lőrincz 1999: 121: 121, s.v. Erastvs; Solin 2003: 953-954, s.v. Erastus 271 ianus est rarement rencontré chez les esclaves. Ce suffixe est courant parmi les surnoms et les idionymes dérivés des noms des parents1091 et on pourrait supposer que notre Erastianus avait un père surnommé Erastus mais cela reste dans le domaine de la conjecture. Erbarius ? 02.05 / 13124 - Valentini Erbari(i) Bien que le gentilice Erbarius ait été attesté,1092 il est loin d'être certain que ce soit un nom dans cette inscription. Tout d'abord, il est peu probable que ce soit un gentilice, à moins qu’il n’y ait eu une inversion dans la dénomination et que l'homme en question soit en fait le citoyen Erbarius Valentinus. Ce serait plutôt un patronyme (donc un nom unique), voire même le sobriquet ou second nom de Valentinus, un supernomen mais il est peut-être tout simplement question du métier exercé par Valentinus, qui aurait pu être un (h)erbarius.1093 Etera 11.06 / 12861 - Etera Pricionis Etera semble être une transcription du nom grec /Eta…ra, généralement transcrit en latin comme Hetaera.1094 Ce nom semble avoir été plus courant chez les esclaves et les affranchies et il n'est donc pas exclu qu'Etera soit l'esclave de Pricio et non sa fille. Toutefois, l'absence d'indication sur son statut nous empêche de nous prononcer avec certitude. Euaristus 13.61 / 12690 – Euaristus 1091 Kajanto 1965 : 101, 103, 109-110 Schulze 1904: 358; Solin&Salomies 1994: 74, s.v. Erbarius 1093 CIL III 3498; OLD, 791, s.v. herbarius; Neumann 1981: 138 1094 Pape&Benseler 1863-1870: 396, s.v. /Eta…ra; Solin 1996: 481, s.v. Hetaera; Lőrincz 1999: 181, s.v Hetaervs; Solin 2003: 1059, s.v. Hetaera 1092 272 03.07 / 12731 – Euaristus Euaristus est un nom d'origine grecque relativement commun dans les inscriptions romaines, et comme la plupart des noms grecs dans la partie occidentale de l'Empire, il semble avoir été plus particulièrement porté par les esclaves et les affranchis.1095 Dans le cas présent, c'est un nom unique, sans filiation et surtout sans indication d'appartenance ce qui ne permet pas d'affirmer que nous avons affaire à un esclave. Il est impossible de savoir si le même individu est mentionné sur ces deux étiquettes bien que cela ne soit pas exclu.1096 Comme dans le cas des autres étiquettes qui mentionnent une personne juste par un nom unique, on ne peut que supposer qu'Euaristus était un pérégrin. Euc(h)aris 06.03 / 12693 - Eucaris 26.18 / 12759 - Eucar... Dans le premier cas, la lecture est certaine mais dans le second cas l'inscription est fragmentaire. Il semble tout de même probable qu'il s'agisse dans les deux cas d'un nom féminin d'origine grecque, ΕÜχαρις.1097 Comme la plupart des noms grecs dans l'Occident romain, le nom Eucharis semble avoir été couramment porté par des esclaves et des affranchies.1098 Euc(a)erus 06.12 / 12757 – Euceri Bien que rare, la transcription latine Eucaerus des noms grecs comme Ε ̉υχάρης ou Ε ̉υχάριος, a été répertoriée à plusieurs reprises. Il semblerait que ce nom était surtout commun parmi les 1095 Pape&Benseler 1870: 400, s.v. ΕÙάριστος; Alföldy 1969: 195, s.v. Euaristus, Euvaristus; Lőrincz 1999: 124, s.v. Evaristvs; Solin 1996: 410, s.v. Euaristus; Solin 2003: 780-781, s.v. Euaristus 1096 La lecture Euaristus n’est pas absolument certaine dans le cas de l’étiquette 13.61, bien qu’elle soit vraisemblable. On pourrait lire ce nom comme Inaristus mais il faut remarquer que ce serait un hapax, sans analogies véritables et de ce fait assez douteux. 1097 Pape&Benseler 1870: 431, s.v. ΕÜχαρις 1098 Solin 1996: 452, s.v. Eucharis; Lőrincz 1999: 124, s.v. Evcharis; Solin 2003: 938, s.v. Eucharis 273 esclaves et les affranchis.1099 L'idionyme au génitif mentionné dans le cas présent aurait donc facilement pu être porté par un individu de statut servile ou un affranchi mais rien ne permet de l'affirmer avec certitude. Exdelus 17.15 / 12753 - Exdelus Sarmatae Le nom Exdelus n'est répertorié nulle part et semble bien être un hapax. Dans le cas présent, c'est un nom unique porté par apparemment par un pérégrin dont le père porte un nom rare mais connu. Même si Sarmata est indéniablement un des nombreux surnoms et idionymes dérivés d’une appellation ethnique et géographique,1100 on ne peut prétendre qu’Exdelus fut le fils d’un homme d’origine sarmate et qu’en conséquence Exdelus pourrait être un nom sarmate. En effet, les thèmes ex- et dello- sont bien attestés dans les noms celtiques et ce nom devrait plutôt être considéré comme un nom d’origine celtique.1101 Exduno 07.02 / 12568 - Apuleius Exduno Composé des éléments ex- et –duno (Duno est indéniablement un nom celtique, vide supra) cet hapax est très probablement d’origine celtique.1102 Apuleius Exduno est certainement un citoyen et en voyant son surnom celtique et son gentilice commun en Italie du Nord, on pourrait supposer qu’il est originaire de la Gaule Cisalpine. Exomnius ou Exomnus 1099 Pape&Benseler 1870: 431, s.v. Ε ̉υχάρης , s.v. Ε ̉υχάριος; Solin 1996: 463, s.v. Eucaerus; Solin 2003: 977-978, s.v. Eucaerus 1100 Kajanto 1965: 43-52, 180-210 1101 Delamarre 2007: 219, 221 1102 Schmidt 1957: 200-201; 212-213; Degavre 1998: 203, s.v. dunno- , 218, s.v. ex-; Delamarre 2001: 129, s.v. dunno-, 130, s.v. dunon, 142, s.v. ex-, exs-;Delamarre 2003: 154, s.v. dunno-, 154-156, s.v. dunon, 169, s.v. ex-, exs: Meid 2005: 144; Delamarre 2007: 220, 221 274 13.07 / 12762 - Sextus Exomni(i) Les noms Exomnius et Exomnus, construits sur les éléments ex- et omno- (signifiant sans peur, sans crainte), sont certainement d'origine celtique et sont généralement attestés dans les régions majoritairement ou en grande partie peuplées par des habitants d'origine celtique.1103 Le nom du père de Sextus pouvait être aussi bien Exomnus qu'Exomnius. Ce dernier nom est d'ailleurs attesté comme gentilice et comme surnom. Sextus Exomni(i) est probablement un pérégrin et de ce fait une origine italienne semble exclue mais ces deux noms étant assez typiques de la Gaule, il n'est pas invraisemblable que il ait été originaire d'une des provinces gauloises. Sinon, il aurait aussi pu être originaire de la province voisine du Norique, voire même un autochtone de souche celtique. Exonius 26.67 / 12751 - Exoni(i) Verca 26.112 / 13007 - Exonius Sc(a)ev(i)nus ? Exonius est un gentilice connu bien que rare et il ne fait pas de doute qu’Exonius Sc(a)ev(i)nus soit un citoyen.1104 Il n'est d'ailleurs pas impossible que le gentilice en question soit en fait Exo(m)nius, un nom plus courant parmi les citoyens de souche celtique. Le cas d'Exoni Verca est moins évident: peut-être que l'inscription devrait être lue comme Exoni(i) Verca(e), mais c’est plutôt improbable. Au cas où l'on considérerait Verca comme l'enfant (ou peut-être plus vraisemblablement l’esclave) d'un certain Exonus ou Exonius, il est intéressant de noter qu'une pérégrine portant un nom semblable, Exouna, est déjà connue en Pannonie et que son nom est fort probablement celtique.1105 1103 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz I: 1489-1490, s.v. Exomnius; Schulze 1904: 22; Schmidt 1957: 212-213, 250; Evans 1967: 202-203; Mócsy 1983: 122, s.v. Exomnius, Exomnus; Solin&Salomies 1994: 75, s.v. Exomnius; Degavre 1998: 218, s.v. ex-, exs-, es-, ec-; Lőrincz 1999: 130, s.v. Exomnivs, Exomnvs; Forier 2001: 483; Delamarre 2001: 143, s.v. exobnos; Delamarre 2003: 170, s.v. exobnos; Meid 2005: 174, s.v. Exomnius; Delamarre 2007: 100, s.v. Exomna, Exomnacius, Exomnianius, Exomnius, Exomnus, Exomnia, 221 1104 CIL IX 6079, 25; CIL III 85, 4 = 6634, 4; Solin&Salomies 1994: 75-76, s.v. Exonius=Exsonius 1105 AIJ 222; Katičić 1968: 81; Lőrincz 1999: 131, s.v. Exovnvs; Matasović 2003: 13, 19; Meid 2005: 174, s.v. Exouna 275 Exsominio? 23.01 / 12241 – Lucius Exsominis Des noms comme Exsominio, Exsomnio ou Exomnio ne semblent pas avoir été répertoriés mais le nom apparaissant sur cette étiquette est probablement un nom dérivé de noms plus courants dans les régions celtiques, tels qu’Exomnus ou Exomnius (vide supra). Exsorata 20.24 / 12736 - Exsorata Titi 26.113 / 12748 – Exsorata (un autre nom sur l'autre face - Castalina) Exoratus, écrit parfois comme Exsoratus ou Exsorata, tout comme dans les cas des étiquettes de Siscia, est un surnom relativement courant en Italie du Nord et en Narbonnaise mais il se fait plus rare dans les autres provinces, avec le plus grand nombre d’occurrences dans les provinces dont la population était majoritairement ou en partie d’origine celtique.1106 En ce qui concerne les provinces danubiennes, c’est en Pannonie que ce nom est le plus fréquent. Bien qu’Exoratus soit un surnom latin, il semble probable qu’il ait pu être un nom d’assonance dans les provinces celtiques. En effet, Exoratus rappelle la racine sorex, souris en latin, qui serait une traduction de la racine celtique lucot-, désignant la souris.1107 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom est porté comme idionyme par deux femmes ce qui nous inciterait à les considérer comme des pérégrines (c’est d’ailleurs très certainement le cas avec la femme dont l’idionyme est suivi du patronyme). En tant que pérégrines, on peut leur supposer une origine locale et cela dans une région imprégnée d’influences celtiques. Ainsi, leur nom semblerait donc bien être un nom d’assonance. 1106 Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 173; Barkóczi 1964: 311; Kajanto 1965: 297, 351; Alföldy 1969: 199, s.v. Exoratus; Mócsy 1983: 122, s.v. Exoratus;Solin&Salomies 1994: 327, s.v. Exoratus; Lőrincz 1999: 130-131, s.v. Exoratvs; Delamarre 2007: 100, s.v. Ex(s)oratus, -a 1107 Forier 2003: 508, 531-532 276 Exostitus 21.28 / 12439 - Celtius Exostiti Vu le préfixe ex-, il n'est pas invraisemblable qu’Exostitus, au demeurant un hapax, soit un nom d'origine celtique.1108 Son fils porte un nom attesté uniquement en Hispanie. Fasana 17.34 / 12733 – Fasana Un nom semblable, Fasena, a été répertorié en Dalmatie, à Issa.1109 Selon Krahe et Mayer, ce nom serait illyrien mais Alföldy avait émis des doutes, suggérant de prendre en compte des noms grecs comme Phaseus ou Phason, qui auraient pu être à l'origine de ce nom féminin.1110 Il est difficile de se prononcer sur l'origine exacte d'un nom comme Fasana, à défaut d'analogies plus nombreuses. Certes, il faut tenir compte de l'avis d'Alföldy mais il faut tout de même remarquer que les noms Fasana et Fasena1111 apparaissent dans deux provinces où l’élément ethnique illyrien était largement dominant (dans le cas de la Dalmatie) ou du moins fortement représenté dans la population (dans le cas de la Pannonie). Pour cette raison, une éventuelle origine illyrienne du nom Fasana n’est pas entièrement à exclure. Faustus ? 19.112 / 12454 - Adiutor F...tus 1108 Schmidt 1957: 212-213; Delamarre 2001: 143; Delamarre 2007: 221 CIL III 13285, Publiciae Fasenae uxori; Lőrincz 1999: 135, s.v. Fasenvs 1110 Bechtel 1917: 443; Krahe 1929: 50, s.v. Fasena; Mayer 1957: 143, s.v. Fasena; Alföldy 1969: 200, s.v. Fasena; cf. aussi Pape&Benseler 1870: 1605, s.v. Φάσις , s.v. Φάσων 1111 Il faut bien noter que la ville d'Issa sur l’actuelle île de Vis avait été fondée par les Grecs au 4ème siècle av. J.-C., ce qui pourrait éventuellement renforcer l'hypothèse d'Alföldy, mais l'inscription de Publicia Fasena date du 2ème ou du 3ème siècle ap. J.-C., c'est dire d'une époque où l'influence onomastique grecque s'est largement estompée. En plus, l’élement ethnique illyrien a toujours été présent dans cette ville et sur l’île, y compris à l’époque préromaine. 1109 277 L'inscription sur cette étiquette est raturé et difficilement lisible mais il n'est pas exclu que le second nom soit Faustus, un surnom et idionyme latin très commun et répandu dans tout l'Empire, plus particulièrement dans les provinces occidentales.1112 Faustus nom fait partie des noms couramment donnés aux esclaves et il n'est pas exclu que notre Faustus ait été de condition servile ou un affranchi,1113 d'autant plus que la signification d’Adiutor n'est pas claire dans ce contexte: ce pourrait être un nom personnel mais ce mot pourrait aussi désigner la fonction de Faustus. Favonila 20.11 / 12732 – Favonila Favonilla est un surnom très rare, apparemment attesté à ce jour uniquement dans le cas d'une femme de rang sénatorial.1114 Vu la rareté du nom et le fait qu'il ne semble pas être un nom d'assonance, on peut supposer que ce soit un nom latin italien porté en tant qu'idionyme par une pérégrine. Toutefois, avec un nom aussi peu courant, il était sans doute assez aisé d'identifier la personne mentionnée sur l'étiquette et en conséquence indiquer son gentilice en plus de son surnom n'était peut-être pas absolument nécessaire. Pour cette raison, il n'est pas exclu que notre Favonila ait pu être une citoyenne, voire même une Italienne d'origine, mais il est bien évident que cela ne peut être qu'une hypothèse. Felix 23.11 / 12647 - P(ublii) Abulli(i) Felix 26.41 / 12740 - Felix Finiti 26.37 / 12790 - Gristus Felicis 11.07 / 12909 - (H)ispanus Felicis 1112 Dean 1916: 25; Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 29-30, 41, 72-73, 134, 272; Alföldy 1969: 201, s.v. Faustus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 31, s.v. Faustus ; Mócsy 1983: 124, s.v. Faustus; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Faustus; Solin&Salomies 1994: 330, s.v. Faustus; Solin 1996: 82-85, s.v. Faustus, Fausta; Lőrincz 1999: 136, s.v. Favstvs; Minkova 2000: 165, s.v. Faustus 1113 Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106, 108; Kajanto 1965: 73, 134 1114 PIR M, n. 193 ; Kajanto 1965 : 168 ; Solin&Salomies 1994: 330, s.v. Favonilla 278 Felix fait partie des surnoms latins les plus courants et il est aussi couramment attesté comme nom unique chez les pérégrins, pour lesquels il aurait aussi pu être un nom de traduction.1115 C'est aussi un nom assez courant parmi les esclaves et les affranchis.1116 Il semblerait que tous les porteurs de ce nom répertoriés sur les étiquettes de Siscia soient des pérégrins mais il existe un cas douteux. En effet, dans un cas le nom au génitif précède l'idionyme Felix, écrit au nominatif. Pabulli pourrait être le génitif de Pabullus ou Pabullius, des noms personnels au demeurant inconnus mais peut-être dérivés du mot pabulum signifiant pâturage mais aussi fourrage.1117 Une autre possibilité, à mon avis nettement plus vraisemblable, serait que le nom au génitif précédant Felix soit en fait P(ublii) Abulli(i). Cette lecture a l’avantage de proposer un gentilice bien attesté, Abul(l)ius (vide supra). Quel que soit la lecture choisie, il n’est pas clair pourquoi ce nom s’est retrouvé à la première place vu que les patronymes suivent habituellement le nom au nominatif. La lecture P(ublii) Abulii Felix fournirait peut-être une explication vraisemblable: Publius Abulius serait un citoyen portant les duo nomina première manière, mais aussi le patron de l’esclave Felix et l’auteur de la notice a peut-être préféré indiquer en premier le nom du patron, ce qui, après tout, pourrait être logique au cas où Felix l’esclave avait été chargé de la course par son patron. Il faut remarquer que les étiquettes de Kalsdorf mentionnent aussi des esclaves mais le nom de l’esclave vient en premier, suivi par le nom du patron au génitif, lequel, quand le patron est un citoyen, est indiqué par les tria nomina.1118 Si l’ordre des noms dans l’inscription n’avait vraisemblablement pas une grande signification et dépendait probablement des habitudes personnelles et des usages coutumiers, l‘indication de la nomenclature plus ou moins complète des patrons sur les étiquettes mentionnant des esclaves avait peut-être une certaine importance. Vu que Felix est un nom très répandu, il est bien difficile d’essayer de deviner l’origine des porteurs de ce nom à Siscia à moins que les noms associés ne soient plus révélateurs. Comme 1115 Dean 1916: 25-27; Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 295; Kajanto 1965: 13, 22, 26, 29, 30, 57, 71, 72-73, 134, 272; Alföldy 1969: 202, s.v. Felix; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 31, s.v. Felix; Mócsy 1983: 125, s.v. Felix; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Felix; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 330, s.v. Felix; Curbera&Jordan 1996: 47; Solin 1996: 86-93, s.v. Felix; Lőrincz 1999: 138, 219, s.v. Felix; Minkova 2000: 166, s.v. Felix; DondinPayre 2001, Onomastique: 210, 291; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 461; Rémy 2001: 80, 116, 125, 168 1116 Frank 1916: 692; Gordon 1924: 100, 106, 108; Kajanto 1965: 13, 73, 134 1117 TLL, Vol. X.1, 5-11, s.v. pabulum 1118 Alföldy 1993: 16-17 279 cela a déjà été constaté, ils sont tous probablement pérégrins mais cela ne signifie pas nécessairement qu’ils sont aussi des autochtones. Hispanus Felicis n’est pas forcement originaire de la péninsule ibérique mais il est certain que le nom Felix est très courant dans cette partie de l’Empire et on pourrait conjecturer que Felix a nommé son fils Hispanus en souvenir de son pays d’origine. Toutefois, ce nom n’est pas nécessairement un hommage à l’Hispanie car à la limite Felix aurait pu s’inspirer du nom de la IXème légion en garnison à Siscia. Par contre, Felix Finiti pourrait bien être un autochtone de la Pannonie Supérieure ou originaire du Norique, car le nom de son père, Finitus, y est nettement plus courant qu’ailleurs. Le nom Gristus est un hapax, mais un nom proche, Grestus, est attesté en Gaule, porté par un individu apparemment originaire de la Germanie (vide infra, s.v. Gristus). Au cas où Gristus serait un nom celtique, Gristus Felicis pourrait être originaire d’une des province gauloises, où le nom Felix est plutôt commun, notamment en Narbonnaise. Un dernier détail à mentionner est que Felix pouvait aussi être un nom féminin et il n’est donc pas entièrement exclu que P(ublii) Abulii Felix ou Felix Finiti aient été des femmes. Festus, Festa 26.108 / 12231 – Modestus Festi 23.56 / 12570 - Acuta Festi 17.26 / 12718 - Festa Suri 01.34 / 12719 - Festa Dextri 23.35 / 12720 - Festus 12.26 / 12721 - Festa 04.16 / 12730 - Festa Fortunata 03.10 / 12741 - Festa 15.11 / 12742 - Festa Domestici 26.03 / 12743 - Festa Fortoniis 08.09 / 12744 - Festa 26.46 / 12747 - Festa Mucci(i) 08.21 / 12749 - Festa 23.32 / 12750 - Festa 280 16.08 / 12756 – Festa 26.105 / 12777 - Fuscus Festi 22.08 / 12801 - Festus Clementis 01.08 / 12876 - Festus Asonis 18.19 / 13067 - Venusta Festi Vu le nombre d'occurrences sur les étiquettes de Siscia, Festus semble avoir été un des noms les plus populaires parmi les habitants de Siscia.1119 Certes, c'était un surnom latin plutôt courant car il est attesté dans la plupart des provinces mais en dehors de l'Italie, l'Hispanie et la Narbonnaise il ne fait généralement pas partie des surnoms les plus communs et un nombre aussi élevé d'occurrences à Siscia a de quoi surprendre d'autant plus qu'il dépasse le nombre de cas attestés à ce jour dans toute la Pannonie.1120 Festus ne semble pas avoir été un nom d’assonance ou de traduction chez les populations celtiques ou illyriennes mais la popularité de ce surnom en Italie du Nord pourrait peut-être expliquer le nombre important d’individus nommés Festa et Festus à Siscia.1121 Tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes semblent être des pérégrins et les noms associés sont généralement des noms latins qui, pour la plupart d’entre eux, sont aussi très courants en Italie du Nord (ainsi, par exemple Modestus, Surus, Fortunatus, Fuscus, Clemens ou Venusta). Une seule personne porte ce qui semble être un double idionyme, Festa Fortunata mais il n'est pas exclu que cette femme soit une citoyenne car Festus est aussi attesté comme gentilice, en Cisalpine justement,1122 et vu les noms qu'elle porte, cette femme pourrait facilement être originaire de cette région, surtout si elle était vraiment une citoyenne. Feusus 19.44 / 12155 - Ulpius Feusus 1119 Ce nom est aussi attesté sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 5 Dean 1916: 27-28; Mócsy 1959: 55, 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 28, 62, 221; Alföldy 1969: 203, s.v. Festus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Festus; Mócsy 1983: 126, s.v. Festus; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Festus; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 331, s.v. Festus; Lőrincz 1999: 139-140, 219, s.v. Festvs; Minkova 2000: 167, s.v. Festus; Rémy 2001: 119, 157 1121 Mócsy 1959: 25, 174 ; il faut noter qu’une Festa est mentionnée sur une defixio trouvée dans la Kupa à Siscia, cf. AIJ 526 ; Curbera&Jordan 1996: 47 1122 CIL V 3638; Solin&Salomies 1994: 78, s.v. Festus 1120 281 Feusus semble être un hapax mais il ne fait pas de doute que c'est un surnom porté par un citoyen. Bien que des analogies directes fassent défaut, Feusus pourrait vraisemblablement être un nom pannonien autochtone. En effet, la diphtongue eu est caractéristique des noms de cette région.1123 D'ailleurs un nom indigène possédant la même racine mais attesté uniquement au génitif, Feucontis (probablement Feuco au nominatif), a été répertorié dans trois inscriptions trouvées en Pannonie Supérieure.1124 Tout porte donc a croire que Feusus soit un nom indigène pannonien (« illyrien» au sens large du terme), d’autant plus que l’homme porte un gentilice impérial. Fictiliaria ? 21.37 / 12530 – Fictiliaria A première vue, il semblait que le nom d’une citoyenne, Fictilia Ria, se trouve dans cette inscription. Toutefois, ce gentilice est un hapax, peut-être apparenté au gentilice Ficilius, un nom rare mais attesté, entre autres, aussi en Dalmatie.1125 L’adjectif fictilius existe bien mais il ne semble pas vraiment approprié pour un gentilice.1126 Le thème ria-/rio-/reio- est bien connu dans l'anthroponymie celtique et le nom Ria est-lui aussi attesté, dans une seule inscription en Maurétanie il est vrai.1127 Il faut néanmoins admettre que cette interprétation semble bien douteuse, surtout à cause du soi-disant gentilice. En fait, l’inscription ne se réfère probablement pas au nom d’une cliente mais plutôt à sa profession. Cette femme aurait donc été une potière – fictiliaria - car il est peu probable que ce fut un nom personnel quoiqu’on ne puisse entièrement exclure cette possibilité.1128 Il semblerait que les employés d’une teinturerie -le reste de l’inscription semble indiquer que c’est bien d’un 1123 Meid 2005: 24 CIL III 10723, 10724; Krahe 1929: 51, s.v. Feucont-; Mócsy 1959: 174; Mócsy 1983: 126, s.v. Feuco; Lőrincz 1999: 140, s.v. Fevco 1125 CIL III 15093; Schulze 1904: 261, 441; Mócsy 1983: 126, s.v. Ficilius; Solin&Salomies 1994: 78, s.v. Ficilius; Lőrincz 1999: 140, s.v. Ficilivs 1126 TLL, Vol. VI.1, 648, s.v. fictilius 1127 CIL VIII 8728; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1191-1192; Schmidt 1957: 259; Delamarre 2001: 218219, s.v. rio-; Delamarre 2003: 258-259, s.v. rio-; Delamarre 2007: 153, s.v. Ria, 230 1128 TLL, Vol. VI.1, 647, s.v. fictiliarius; OLD, 696, s.v. fictiliarius; Petrikovits 1981: 97; Petrikovits 1981, Spätantike: 299; Frézouls 1991: 42, 57 1124 282 établissement de ce genre qu’il s’agit – en notant la commande n’avaient pas jugé nécessaire d’indiquer le nom de la cliente, peut-être parce qu’elle était une connaissance et qu’il suffisait de mentionner sa profession pour l’identifier sans difficulté. C’était d’ailleurs peut-être son sobriquet. Filtibicus ? 26.138 / 12362 - Tertius Filtibicus ? La lecture de cette inscription n'est pas aisée mais le premier nom pourrait probablement être Tertius. Le second nom est peut-être Filtibicus, un hapax semble-t-il. Il n'est d'ailleurs même pas certain que ce second mot, quel qu'il soit, soit véritablement un anthroponyme. Finitus, Finita 19.112 / 12454 - Adiutor Finitus 26.41 / 12740 - Felix Finiti 20.44 / 12800 - Finita 13.33 / 12802 – Finitus Le surnom Finitus était loin d'être courant à l'exception du Norique, où il fait partie des noms les plus populaires, avec plus de 40 occurrences attestées à ce jour. En dehors de cette province, ce nom est rarement rencontré: 4 cas en Pannonie et un seul cas par province en Germanie Supérieure, en Narbonnaise, en Dalmatie et en Dacie.1129 Avec 4 occurrences sur les étiquettes de Siscia et les 4 cas déjà répertoriés auparavant, la Pannonie est la seule province avec le Norique où le nom Finitus semble avoir été plus particulièrement apprécié. Tous les porteurs de ce nom sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des pérégrins. En effet, Finitus/Finita apparaît deux fois comme nom unique, une fois comme patronyme et une fois en combinaison avec un nom qui désigne apparemment une fonction (adiutor) mais il n’est pas certain qu’il y ait 1129 Mócsy 1959: 174; Kajanto 1965: 18, 352; Alföldy 1969: 203, s.v. Finitus; Alföldy 1977: 257-258; Mócsy 1983: 126, s.v. Finitus; Solin&Salomies 1994: 332, s.v. Finitus; Lőrincz 1999: 141, s.v. Finitvs 283 un rapport entre ces deux noms. Au cas où ces deux noms faisaient partie de la même inscription, on pourrait éventuellement les interpréter comme un double idionyme pérégrin. Firminus 08.31 / 12098 – Vibius Firminus 09.10 / 12803 - Firmina 19.68 / 12804 - Firmina Firminus est un dérivé du surnom Firmus. Il est presque aussi commun que ce dernier et répandu dans les mêmes provinces mais il semblerait qu'il a gagné en popularité plus tardivement.1130 Ainsi, en Pannonie tout comme en Dalmatie le nom Firminus se répand surtout après le règne de Marc-Aurèle. Si Vibius Firminus est indéniablement un citoyen, les deux femmes nommées Firmina (à moins que ce ne soit la même personne mentionnée à deux reprises) pourraient être des pérégrines vu qu'elles portent un nom unique. Toutefois, si l'on prend en compte le fait que le nom Firminus ne devient populaire en Pannonie que vers la fin du 2ème siècle, il n'est peut-être pas exclu que les femmes dont il est question s'appelaient en fait Aurelia Firmina et qu'elles étaient des citoyennes dont on aurait omis d'indiquer le gentilice, lequel de toute façon n'était certainement pas vraiment distinctif à partir de 212. Firmus 08.02 / 12798 - Firmus fullo 24.21 / 12799 - Firmus Vibii 26.146 / 12806 - Firmus Libani ? (ou Urbani, selon Brunšmid) 02.27 / 12862 - Firmi 21.13 / 12874 - Firmus Denntati (sic) 1130 Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 258; Alföldy 1969: 204, s.v. Firminus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Firminus; Mócsy 1983: 64, s.v. Firminus; Mócsy 1984: 216; Solin&Salomies 1994: 332, s.v. Firminus; Lőrincz 1999: 142, s.v. Firminvs; Minkova 2000: 168, s.v. Firmina; Rémy 2001: 114, 117, 119, 132, 157 284 Firmus est un surnom courant et répandu dans la plupart des provinces de l'Empire, plus particulièrement en Italie (notamment dans le Nord), Dalmatie, Pannonie, Hispanie ainsi que dans les provinces dont la population était majoritairement de souche celtique.1131 En Pannonie ce nom est attesté aussi bien chez les autochtones1132 que chez les immigrants, il est porté par les pérégrins et les citoyens et il semble avoir préservé sa popularité jusqu'au 3ème siècle. Ce nom semble avoir été populaire à Siscia aussi, ce qui est peut-être dû à sa popularité en Italie du Nord. Les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes étaient apparemment tous des pérégrins mais il n'est peut-être pas exclu que certains d'entre eux étaient de condition servile Flamius 18.10 / 12949 - Flami(i) Le nom Flamus ne semble pas avoir été répertorié mais le gentilice Flamius est attesté en Italie du Nord, à Aquilée et en Afrique Proconsulaire, à Sicca.1133 Dans le cas présent, c'est un nom unique et il n'est pas exclu que ce nom ait pu être porté par un pérégrin dont il est toutefois difficile de deviner l'origine. Flavius, Flavia 15.13 / 12807 - Flavius Celsinus 18.07 / 12813 - Flavius Capito 24.22 / 12805 - Flavia Sabina ? 17.09 / 12846 - Flavia Sabinilla ? 04.20 / 12848 - Flavi(i) P(h)ileti 1131 Dean 1916: 28-29; Mócsy 1959: 17, 60, 174; Barkóczi 1964: 295, 312; Kajanto 1965: 68, 69, 258; LochnerHüttenbach 1965: 25; Alföldy 1969: 204, s.v. Firmus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Firmus; Mócsy 1983: 127, s.v. Firmus; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Firmus; Mócsy 1984: 216; Solin&Salomies 1994: 332, s.v. Firmus; Solin 1996: 67-68, s.v. Firmus, Firma; Lőrincz 1999: 142-143, 219, s.v. Firmvs; Minkova 2000: 168, s.v. Firmus; Bost 2001: 186; Rémy 2001: 113, 127-128, 130, 157 1132 Il est vraisemblable que ce nom ait été un nom de traduction parmi les autochtones dans l'Illyricum, cf. RendićMiočević 1965: 104-107 = Rendić-Miočević 1989: 779-782 1133 CIL V 1208, CIL VIII 16015; Mócsy 1983: 127, s.v. Flamius; Solin&Salomies 1994: 80, s.v. Flamius; Lőrincz 1999: 144, s.v. Flamivs 285 19.09 / 12864 - Flavia Proc(u)la 01.77 / 12868 - Flavius Albanus (inscription antérieure) 24.27 / 12877 - Flavi(i) Paulini 19.01 / 13108 - Crespus Flavi(i) ? 03.14 / 17895 – Flavius Bataus Comme la plupart des gentilices impériaux, le nom Flavius est un nom très commun et répandu dans toutes les provinces.1134 La relative fréquence du gentilice Flavius à Siscia n'est pas surprenante puisque la ville a reçu le statut de colonie sous Vespasien et les porteurs de ce gentilice n'étaient vraisemblablement pas rares parmi les citoyens de cette ville.1135 Au moins neuf citoyens portant ce gentilice sont mentionnés sur les étiquettes et à l’exception de Flavius P(h)iletus qui aurait pu être un affranchi et de Flavius Bata(v)us, tous les autres portent des surnoms courants et bien attestés en Pannonie. On peut donc supposer qu'ils étaient pour la plupart d’entre eux de souche locale, sauf vraisemblablement Flavius Bata(v)us. Le nom Flavius est aussi parfois employé comme surnom ou idionyme, généralement à une époque plus tardive. Les occurrences sont plus nombreuses en Hispanie et en Mésie Inférieure mais elles sont aussi attestées dans d'autres provinces.1136 Dans le cas de Crespus Flavi, il n'est pas du tout exclu que le père de cet homme s'appelait en fait Flavus, un surnom très répandu en Hispanie mais plus rare dans les autres provinces.1137 Si c’est le cas, une origine ibérique serait assez probable pour cet homme. Florentinus, Florentina 06.01 / 12601 - Flor(en)tinus ? (un autre nom sur l'autre face - Agatianus) 1134 Schulze 1904: 167; Mócsy 1959: 20, 23-24, 38, 41, 45, 46-49, 52, 64, 149; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy 1969: 38-41, s.v. Flavius; Mócsy 1983: 127, s.v. Flavius; Mócsy 1985: 80-87; Solin&Salomies 1994: 80, s.v. Flavius; Lőrincz 1999: 145-147, 219, s.v. Flavivs; Minkova 2000: 51-52, s.v. Flavius 1135 Mócsy 1959: 26; Barkóczi 1964: 260; Šašel 1974: 736 1136 Barkóczi 1964: 312; Alföldy 1969: 205, s.v. Flavius; Mócsy 1983: 127, s.v. Flavius; Lőrincz 1999: 145, 219, s.v. Flavivs; Minkova 2000: 169-170, s.v. Flavia, Flavius 1137 Il est occasionellement attesté dans les provinces celtiques et germaniques ainsi qu’en Pannonie; Mócsy 1959: 174; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1964: 18, 37, 64, 227; Alföldy 1969: 205, s.v. Flavus; Mócsy 1983: 127, s.v. Flavus; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 368-370, s.v. Flauus; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Flavus; Lőrincz 1999: 147-148, s.v. Flavvs 286 24.25 / 12850 - Florentina 04.05 / 12860 - Cupitus Florentini 26.62 / 12865 – Florentini Florentinus est un surnom et idionyme répandu en nombre important dans la plupart des provinces, plus particulièrement en Gaule, dans les provinces rhénanes ainsi qu'en Pannonie, en Italie du Nord et dans le Norique.1138 Il semblerait qu’en Pannonie ce surnom était initialement répandu chez les colons venus d’Italie du Nord et ce n’est que plus tardivement qu’il a été accepté par les autochtones. Les porteurs de ce nom répertoriés sur les étiquettes de Siscia semblent avoir tous été des pérégrins (c’est plausible dans le cas des trois porteurs d’un nom unique et hautement probable pour Cupitus Florentini), mais ce n’est pas forcement une preuve que ces inscriptions datent d’une époque plus tardive. Florenus 04.02 / 12174 - Florenus ? Vu que le changement du i en e n'est pas rare dans la langue vulgaire,1139 il est vraisemblablement question du nom Florinus dans le cas présent. Ce nom, sans être courant, est néanmoins attesté dans de nombreuses provinces, notamment dans les régions occidentales.1140 En tant que porteur d'un nom unique, l'individu dont il est question dans cette inscription pourrait être un pérégrin mais deviner ses origines n'est pas aisé. Ce nom semble avoir été très rare parmi les autochtones en Pannonie et on pourrait supposer que notre Florenus était originaire d'une province occidentale, comme par exemple une des provinces gauloises ou hispaniques mais cette supposition reste dans le domaine de la conjecture. 1138 Mócsy 1959: 40, 174; Barkóczi 1964: 295, 312; Kajanto 1965: 28, 45-46, 189, 233; Alföldy 1969: 205, s.v. Florentinus; Mócsy 1983: 128, s.v. Florentinus; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44, 47; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florentinus; Lőrincz 1999: 148, 219, s.v. Florentinvs; Minkova 2000: 170, s.v. Florentinus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 212, 234; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 450, 454, 461 1139 Väänänen 1959: 21-22 1140 Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 312; Kajanto 1965: 234; Mócsy 1983: 128, s.v. Florinus; Mócsy 1984: 205; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florinus; Lőrincz 1999: 148, s.v. Florinvs; Minkova 2000: 170, s.v. Florinus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293 287 Floria 14.27 / 12810 - Floria Clementis Florius est plus couramment attesté comme gentilice,1141 plus particulièrement en Italie, en Gaule et en Dalmatie mais c'est parfois aussi un surnom.1142 Dans le cas présent c'est certainement un idionyme mais il est difficile d'en dire plus sur les origines de Floria Clementis. En effet, en tant que surnom et idionyme, le nom Floria est peu répandu et comme son père porte un nom assez courant, il est impossible de savoir si Floria était une pérégrine autochtone ou immigrée. Le gentilice Florius étant un peu plus courant en Gaule qu'ailleurs, il n'est peut-être pas impossible que Floria Clementis soit originaire de cette partie de l'Empire. Florus, Flora 23.73 / 12847 - Flora Testi 12.10 / 12849 - Florus Salvi 03.09 / 12866 – Florus 26.63 / 12871 - Florus ? Le surnom Florus fait partie des noms plutôt courants. En dehors de l'Italie, il est plus particulièrement répandu en Pannonie, en Hispanie, en Dalmatie et en Narbonnaise.1143 Tous les porteurs de ce nom attestés sur les étiquettes de Siscia semblent être des pérégrins et il est probable que la plupart d'entre eux étaient des autochtones vu la popularité de ce nom en Pannonie mais on ne peut exclure une origine occidentale non plus, gauloise ou hispanique par exemple. Il faut noter que dans le cas de Flora Testi la lecture reste très incertaine. 1141 Schulze 1904: 480; Alföldy 1969: 85, s.v. Florius; Mócsy 1983: 128, s.v. Florius; Solin&Salomies 1994: 80, s.v. Florius; Lőrincz 1999: 149, s.v. Florivs 1142 Kajanto 1965: 234; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florius 1143 Mócsy 1959: 60, 175; Barkóczi 1964: 295, 312-313; Kajanto 1965: 233-234; Alföldy 1969: 205, s.v. Florus; Mócsy 1983: 128, s.v. Florus; Mócsy 1984: 209; Solin&Salomies 1994: 333, s.v. Florus; Lőrincz 1999: 149, 219220, s.v. Florvs; Minkova 2000: 171, s.v. Florus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 268; Rémy 2001: 132 288 Fortio ? 26.03 / 12743 - Festa Fortoniis La lecture de cette étiquette fortement raturée est très difficile et bien que la lecture du premier nom ne pose pas trop de problèmes, ce n'est pas le cas du nom qui le suit dans la deuxième ligne. Il n'est d'ailleurs même pas certain que les inscriptions soient contemporaines. Le nom du père de Festa, si c'est bien lui, devrait être au génitif, et Fortoniis pourrait être une forme barbare du génitif d'un nom comme Fortio,1144 voire même de Fortonio, peut-être une variante vulgaire du surnom Fortunio, rare mais néanmoins attesté à plusieurs occasions en Hispanie, en Dalmatie et à Rome.1145 Le changement d’u en o est assez rare en latin et ne relève probablement pas de la phonétique mais de la transcription faite par des personnes dont le latin n’était pas la langue maternelle.1146 Vu que Fortio n’est pas un nom excessivement rare, du moins dans les provinces occidentales bien qu’il ne soit pas attesté dans l’Illyricum, Fortoniis pourrait être un génitif fantaisiste de ce nom, à la place de Fortionis. On peut proposer comme autre lecture Fortonus, peut-être une orthographe corrompue du nom Fortunius, un peu plus courant que Fortunio et attesté en dehors de l'Italie surtout en Dalmatie mais aussi en Pannonie.1147 Si cette lecture était la bonne, il n'y aurait probablement aucun rapport entre Festa et Fortonus car il s'agirait vraisemblablement de deux inscriptions différentes. Fortis 15.24 / 12223 – Iusta Fortis 1144 Kajanto 1965: 122, 257; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortio; Solin&Salomies 1994: 334, s. v. Fortio; Lőrincz 1999: 150, 220, s.v. Fortio 1145 Kajanto 1965: 273; Alföldy 1969: 207, s.v. Fortunio; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortunio; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortunio; Lőrincz 1999: 151, s.v. Fortvnio; 1146 Väänänen 1959: 30 1147 Kajanto 1963: 81; Barkóczi 1964: 313 (l’auteur note la présence éventuelle d’un certain Fortunus à Poetovio – CIL III 4047, HS 326 – mais comme ce nom apparaît au génitif, Fortuni, il considère qu’il est question de Fortunius); Kajanto 1965: 273; Alföldy 1969: 207, s.v. Fortunius; Mócsy 1983: 128-129, s.v. Fortunius; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortunius; Lőrincz 1999: 151, s.v. Fortvnivs 289 21. 102 / 12546 – Fortis ? (Atius Cratanis sur l’autre face) 04.19 / 12811 - Fortis Attecti 26.39 / 12812 - Fortis 21.09 / 12814 - Fortis Aticti 21.95 / 12815 - Fortis 20.36 / 12867 - Fortis 08.15 / 13118 - Vera Fortis Bien que répandu dans un grand nombre de provinces,1148 Fortis n'est pas un nom fréquent en dehors de l'Italie et de l'Afrique et il est quelque peu surprenant de voir autant d'occurrences sur les étiquettes de Siscia,1149 d'autant plus que tous les individus portant ce nom semblent être des pérégrins. Vu sa signification, Fortis pourrait facilement être un nom de traduction car un nom exaltant le courage et la confidence pouvait certainement avoir de l'attrait pour les indigènes pannoniens. D'ailleurs certains des noms associés sont certainement celtiques, comme Attectus ou Atictus (vide supra) et ce n'est pas improbable dans le cas de Vera non plus (vide infra). De même, Iusta est un nom latin plutôt populaire parmi les autochtones pannoniens (vide infra). Toutefois, bien que cette hypothèse ne soit pas invraisemblable, à en croire les inscriptions il faut bien avouer que ce nom ne semble pas avoir été particulièrement populaire auprès des autochtones en Pannonie et dans les provinces voisines, qu'ils soient de souche celtique ou illyrienne au sens large du terme. La popularité de ce nom à Siscia est peut-être due à des facteurs externes. En effet, la présence d’Africains en Pannonie n’étant plus à prouver, certains des porteurs de ce nom à Siscia pourraient être originaires d'Afrique du Nord, où ce nom était plus commun. Ce nom pouvait aussi parfois être un nom féminin1150 et il n'est donc pas absolument certain que tous les individus mentionnés sur ces étiquettes fussent de sexe masculin. 1148 Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 257; Alföldy 1969: 206, s.v. Fortis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Fortis; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortis; Pflaum&alii 1983: 79, s.v. Fortis; Solin&Salomies 1994: 334, s. v. Fortis; Lőrincz 1999: 150, s.v. Fortis 1149 Ce nom n’était néanmoins pas inconnu à Siscia, cf. Matijašić 1986: 205, 207-209 1150 CIL III 2001 290 Fortuna 26.115 / 12775 - Fortuna 21.85 / 12789 - Fortuna Sta.... Contrairement à Fortunatus, très courant et répandu partout, Fortuna semble avoir été un nom rare, attesté pratiquement exclusivement en Afrique et en Hispanie.1151 Il serait donc vraisemblable que ces deux femmes (à moins qu'il ne soit question de la même personne, mentionnée sur deux étiquettes) ne soient pas des autochtones. Il est impossible de leur prouver une origine africaine ou hispanique mais c'est loin d'être improbable. D'ailleurs, la présence en Pannonie d’immigrants originaires d'Afrique du Nord ou de la péninsule ibérique est bien attestée et leur présence à Siscia n'aurait rien de vraiment surprenant. Fortunatus, Fortunata 20.35 / 12042 – Pietas Fortunati 04.16 / 12730 - Festa Fortunata 08.24 / 12774 – Fortunata Fortunatus et Fortunata sont des noms extrêmement communs et répertoriés en grand nombre dans quasiment toutes les provinces où l'on parlait le latin et dans toutes les couches de la société, y compris parmi les esclaves et les affranchis.1152 C’est certainement un surnom latin mais vu sa signification, il aurait éventuellement pu être un nom de traduction chez les pérégrins. En dehors de l'Italie, ce nom est particulièrement fréquent en Afrique, en Dalmatie, en Hispanie et en Narbonnaise. Tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia pourraient 1151 Kajanto 1965: 273, 364; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Fortuna; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortuna; Abascal Palazón 1994: 371, s.v. Fortuna; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortuna; Lőrincz 1999: 150, 220, s.v. Fortuna 1152 Dean 1916: 29; Frank 1916: 691-692; Gordon 1924: 106, 108; Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 295, 313; Kajanto 1965: 13-14, 18, 29-30, 72, 93, 273; Alföldy 1969: 206-207, s.v. Fortunatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32, s.v. Fortunata, Fortunatus; Mócsy 1983: 128, s.v. Fortunatus; Pflaum&alii 1983: 79-80, s.v. Fortunatus, Fortunata; Mócsy 1984: 216; Matijašić 1986: 206, 209; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fortunatus; Lőrincz 1999: 150-151, s.v. Fortvnatvs; Minkova 2000: 171, s.v. Fortunata, Fortunatus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 234, 291; Rémy 2001: 114, 117-118, 121-122, 124-125, 130, 157 291 avoir été des pérégrins. C'est quasiment certain dans le cas de Pietas Fortunati dont la dénomination est typiquement pérégrine, et probable dans le cas de Fortunata, porteuse d'un nom unique. Festa Fortunata porte, semble-t-il, un double idionyme mais il n'est pas exclu qu'elle soit une citoyenne car Festa pourrait éventuellement être un gentilice (vide supra, s.v. Festus). Certaines de ces femmes auraient pu être des esclaves ou des affranchies mais il est difficile d'établir avec une quelconque certitude leurs origines. Fressa 21.24 / 12776 – Fressa Si un nom comme Fressa ne semble pas avoir été attesté auparavant, le gentilice Fressus est connu en Aquitaine mais Lőrincz le considère comme étant apparenté au gentilice Fresius, répertorié uniquement en Dalmatie.1153 Un autre Dalmate, Fresianus, est mentionné dans une inscription pannonienne.1154 Fressa était vraisemblablement une pérégrine vu qu'elle porte un nom unique et il n’est pas impossible qu'elle soit une autochtone portant un nom peut-être typique de la partie occidentale des Balkans ou du moins dans la province de Dalmatie. Toutefois, le fait que le gentilice Fressus soit attesté en Aquitaine pourrait aussi indiquer des origines gauloises. Fronto 21.99 / 12770 - Tora Frontonis (insciption antérieure) Le surnom Fronto fait partie des noms latins courants et il est répandu dans la plupart des provinces. Il est plus particulièrement fréquent, en dehors de l'Italie, en Hispanie et dans les 1153 CIL XIII 266; Schulze 1904: 357; Alföldy 1969: 86, s.v. Fresius; Mócsy 1983: 129, s.v. Fresius; Solin&Salomies 1994: 82, s.v. Fresius; Lőrincz 1999: 152, s.v. Fresivs 1154 CIL III 15139; Mócsy 1959: 175; Kajanto 1965: 146; ; Mócsy 1983: 129, s.v. Fresianus; Lőrincz 1999: 152, s.v. Fresianvs 292 Gaules mais le nombre d'occurrences en Dalmatie et en Pannonie est loin d'être faible.1155 Bien que le nom soit certainement latin, il est attesté chez les pérégrins autochtones en Dalmatie et en Pannonie et il n'est pas exclu, du moins selon certains auteurs, que Fronto ait pu être un nom d'assonance ou de traduction parmi les populations «illyriennes» de ces deux provinces. Il n'est donc pas invraisemblable que l'individu dont il est question sur cette étiquette soit un natif de la région mais il pourrait aussi être un immigrant pérégrin venu de l'Occident. Fullo 19.04 / 12092 – Ursio fullo 10.05 / 12105 – fullo Vicinus 08.02 / 12798 - Firmus fullo Bien que Fullo puisse aussi être un nom personnel,1156 il est peu probable que les individus dont il est question sur ces étiquettes portent des doubles idionymes. Dans leur cas fullo serait tout simplement leur profession et il est vraisemblable qu'Ursio, Vicinus et Firmus exerçaient le métier de foulon. Il faut néanmoins remarquer que le nom Fullo est aussi attesté comme gentilice et il n'est donc pas impossible que Fullo Vicinus ait été un citoyen bien que cette hypothèse reste dans le domaine de la conjecture.1157 Fulvinus 26.70 / 12122 – Urbani Fulvinus 1155 Dean 1916: 30; Mayer 1957: 146, s.v. Fronto; Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 313; Lochner-Hüttenbach 1965: 25; Kajanto 1965: 17, 26, 118, 236; Alföldy 1969: 207-208, s.v. Fronto; Mócsy 1983: 130, s.v. Fronto; Mócsy 1984: 209, 216, 219; Križman 1991: 126; Abascal Palazón 1994: 372-373, s.v. Fronto; Solin&Salomies 1994: 334, s.v. Fronto; Lőrincz 1999: 153, s.v. Fronto; Minkova 2000: 172, s.v. Fronto; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 268, 293, 317; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 389; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 450; Rémy 2001: 113-114, 118-119, 124, 130-131, 157-158 1156 Kajanto 1965: 83, 322; Solin&Salomies 1994: 335, s.v. Fullo 1157 Schulze 1904:299; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fullo 293 Le surnom Fulvinus, un nom dérivé du gentilice Fulvius bien plus courant, est très rare et il n'est attesté qu'en Tarraconaise.1158 Vu la popularité du gentilice Fulvius en Hispanie,1159 il n'est pas étonnant de constater que la plupart des surnoms et idionymes dérivés sont répertoriés justement dans la péninsule ibérique.1160 Cela ne doit pas forcement impliquer que l'homme dont il est question sur cette étiquette soit un Hispanique mais ce n'est pas invraisemblable. Il pourrait être un pérégrin mais il est intéressant de remarquer que la filiation est indiquée avant le nom personnel, une pratique plutôt inhabituelle. En fait, le génitif Urbani n’est peut-être pas un patronyme mais plutôt le nom du patron de Fulvinus. Fundiana ? 01.66 / 12462 – Ce(n)sorina Fundiana Le nom Fundiana (ou Fundianus) ne semble pas avoir été répertorié auparavant, mais il ne fait guère de doute que ce soit un dérivé du gentilice Fundius,1161 tout comme les surnoms Fundanianus, Fundanius, Fundanus ou Fundinus.1162 Ce(n)sorina Fundiana est vraisemblablement une pérégrine portant un double idionyme mais il n'est pas aisé de deviner son origine. La pratique onomastique de porter deux noms individuels est bien attestée dans certaines parties de la province de Dalmatie1163 et il est d'ailleurs intéressant de remarquer que le gentilice Fundanius n'y est pas rare, bien qu'il soit avant tout associé aux Italiens et à leurs affranchis.1164 Néanmoins, il faut noter que les surnoms et idionymes dérivés du gentilice Fundius sont particulièrement populaires dans la péninsule ibérique et beaucoup plus rares ailleurs. Ainsi, Fundanianus et Fundinus ne sont attestés qu'en Hispanie et les occurrences de 1158 CIL II 4522 (Fulvina); Kajanto 1965: 161, 228; Solin&Salomies 1994: 335, s.v. Fulvinus Schulze 1904: 170; Mócsy 1983: 130, s.v. Fulvius; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fulvius; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fvlvivs 1160 cf. Lőrincz 1999: 154-155, s.v.Fvlvianilla, Fvlvianvs, Fvlvivs, Fvlvvs; le nom Fulvinus n'est pas répertorié dans l'ouvrage de Lőrincz. 1161 Schulze 131, 357; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fundius 1162 Kajanto 1965. 147, 161, 182; Mócsy 1983: 131, s.v. Fundanianus, Fundanius, Fundanus, Fundinus; Solin&Salomies 1994: 335, s.v. Fundanianus, Fundanus, Fundinus; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fundanianus, Fundanius, Fundanus, Fundinus 1163 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 1164 Schulze 1904: 357, 533; Alföldy 1969: 86, s.v. Fundanius; Mócsy 1983: 131, s.v. Fundanius; Solin&Salomies 1994: 83, s.v. Fundanius; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fvndanivs 1159 294 Fundanus y sont nettement plus nombreuses que dans les autres provinces. On ne peut donc exclure la possibilité que Ce(n)sorina Fundiana soit originaire de cette partie de l'Empire mais il faut remarquer que le nom Censorinus n'y était pas particulièrement courant. Furius 17.25 / 12485 - Catta Furi(i) Furius n'est pas un gentilice rare,1165 notamment en Italie du Nord mais dans le cas présent, c'est certainement un nom unique pérégrin. L'emploi de gentilices latins comme idionymes pérégrins est un fait bien connu et d’ailleurs le nom Furius est aussi attesté en Gaule comme surnom et comme idionyme.1166 Il ne fait quasiment pas de doute que Catta et son père étaient des pérégrins et on peut vraisemblablement leur supposer une origine celtique (vide supra, s.v. Catta), mais il est plus difficile d’estimer s’ils étaient des natifs ou originaires d’une contrée plus lointaine. Fuscus 14.03 / 12364 - Trita Fusci 17.29 / 12419 - Trita Fusci 13.49 / 12420 - Tertius Fusci 04.06 / 12590 - Asirota Fusci 06.05 / 12773 - Fuscus 26.105 / 12777 - Fuscus Festi 23.52 / 12827 - Fusci 1165 Schulze 1904: 470; Mócsy 1983: 131, s.v. Furius; Solin&Salomies 1994: 84, s.v. Furius; Lőrincz 1999: 155156, s.v. Fvrivs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 218, 236, 256-257 1166 CIL XII 2818, CIL XIII 52; Lőrincz 1999: 155, s.v. Fvrivs 295 Ce surnom était très répandu et il est attesté quasiment partout mais il semble avoir été plus fréquent en Hispanie, en Italie et dans les Gaules.1167 Fuscus fut un nom assez commun parmi les esclaves et il n'est peut-être pas exclu que certains des nombreux Fusci mentionnées sur les étiquettes de Siscia étaient de statut servile ou des affranchis.1168 Quoi qu'il en soit, il ne semble pas y avoir de citoyens parmi eux. Vu la popularité de ce nom dans les régions celtiques et les influences onomastiques de l'Italie du Nord bien attestées à Siscia, il n'est guère surprenant de voir ce nom aussi populaire parmi les pérégrins de cette ville. Si nombre d'entre eux sont probablement des autochtones, il ne serait pas étonnant de trouver parmi eux des immigrants originaires de l'Hispanie ou de la Gaule. Fusculus 06.03 / 12693 – Fusculi (un autre nom sur l'autre face – Eucaris) 24.23 / 12808 – Fusculi Fusculus est un dérivé diminutif du surnom Fuscus (vide supra) mais beaucoup plus rare et nettement moins répandu que le surnom dont il est dérivé.1169 C'était peut-être un nom plus répandu en Hispanie (où les occurrences du nom Fuscus sont d'ailleurs plus nombreuses que dans les autres provinces) mais il est bien difficile d'affirmer avec conviction que les hommes dont il est question sur ces étiquettes (à moins qu’il ne s’agisse du même individu) pouvaient être originaires de la péninsule ibérique. Gaiana (Gaianus) 13.64 / 12097 – Gaiana Suri 1167 Dean 1916: 30-31; Gordon 1924: 96; Mócsy 1959: 55, 175; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 64-65, 134, 228; Alföldy 1969: 208, s.v. Fuscus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32; Mócsy 1983: 131, s.v. Fuscus; Pflaum&alii 1983: 80; Mócsy 1984: 217, 220; Abascal Palazón 1994: 375-376, s.v. Fusca, Fuscus;Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Fuscus; Solin 1996: 53, s.v. Fuscus, Fusca; Lőrincz 1999: 156-157, s.v. Fvscvs; Minkova 2000: 172, s.v. Fusca; Rémy 2001: 114, 117, 158 1168 Ce nom semble aussi apparaître sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, Mócsy 1956: 102, cat. 14 1169 Kajanto 1965: 228; Mócsy 1983: 131, s.v. Fusculus; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Fusculus; Lőrincz 1999: 156, s.v. Fvscvlvs 296 Gaianus n'est pas un nom fréquent mais il est néanmoins attesté dans un grand nombre de provinces, y compris en Pannonie.1170 Sa dénomination étant typiquement pérégrine, nom unique suivi par la filiation, il est quasiment certain que Gaiana Suri était une pérégrine mais il est plus difficile d'estimer si elle fut une autochtone ou non vu que le nom de son père peut avoir des origines très diverses (vide infra). Galenus 19.29 / 12778 – Galenus Galenus est un surnom et idionyme d'origine grecque plutôt rare, plus présent en Italie qu'ailleurs.1171 En tant que porteur d'un nom unique, il est vraisemblable que l'homme dont il est question sur cette étiquette n'était pas un citoyen mais on ne peut que conjecturer sur son statut et son origine ethnique. Gal(l)us 26.71 / 12078 – Ol(l)i(i) Gal(l)i Il semblerait que cette inscription mentionne un citoyen, Ol(l)ius Gal(l)us. Le surnom Gallus est assez commun dans les provinces occidentales, y compris en Pannonie, mais il est plus particulièrement courant dans la péninsule ibérique et en Italie, surtout dans la Cisalpine, vraisemblablement à cause da la connotation ethnique.1172 Une origine occidentale ou plus précisément italienne ne serait pas invraisemblable dans le cas de cet homme. 1170 Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 172; Alföldy 1969: 208, s.v. Gaianus; Mócsy 1983: 132, s.v. Gaianus; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Gaianus; Lőrincz 1999: 158, 220, s.v. Gaianvs; Minkova 2000: 173-174, s.v. Gaianus 1171 Pape&Benseler 1870: 239, s.v. G©l»nh, G©lhnÒj; Alföldy 1969: 209, s.v. Galene; Mócsy 1983: 132, s.v. Galenus; Solin 1996: 308, s.v. Galene, 425, s.v. Galenus; Lőrincz 1999: 159, s.v. Galenus; Solin 2003 : 834, s.v. Galenus 1172 Mócsy 1959: 175; Kajanto 1965: 12, 45, 48, 51, 195; Alföldy 1969: 209, s.v. Gallus; Mócsy 1983: 133, s.v. Gallus; Solin&Salomies 1994: 337, s.v. Gallus, Galus; Lőrincz 1999: 160, s.v.Gallvs; Minkova 2000: 174, s.v. Gallus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 242Rémy 2001: 152 297 Gania 01.64 / 12886 - Iucunda Gania Ganius est un gentilice, très rare mais néanmoins attesté.1173 Dans le cas présent, il occupe la seconde place dans la dénomination de cette femme et on peut se demander si c'est effectivement un gentilice. Une inversion des places n'est pas à exclure et il n'est pas impossible que la femme en question soit en fait une citoyenne, Gania Iucunda.1174 Si c'est le cas, vu l'analogie existante, une origine italienne serait assez vraisemblable, à moins que Iucunda ne soit une affranchie ou une descendante d'affranchi. Toutefois, on pourrait aussi envisager qu'Iucunda Gania soit une pérégrine portant un double idionyme. En effet, bien que pas courant du tout, le surnom Ganio existe bel et bien1175 et un autre un surnom masculin avec la même racine, Ganea,1176est attesté en Italie du Nord. Gemella, Gemellus 21.72 / 12779 - Gemella 03.12 / 12782 - Gemella 19.20 / 12794 - Gemella 19.101 / 12795 - Gemella Secundi 10.08 / 12879 - Gemel(l)us 15.22 / 12998 - Rufius Gemel(l)us Le nom Gemellus est fortement répandu et attesté dans quasiment toutes les provinces, avec une fréquence plus marquée en Italie, en Hispanie, dans les provinces gauloises ainsi qu'en 1173 AE 1988, 392; Solin&Salomies 1994: 85, s.v. Gannius, 483, s.v. Ganius Kajanto 1963: 23-24; Kajanto 1977, Women’s nomenclature: 151-152 1175 ILAlg 2, 3122; Kajanto 1965: 269; Solin&Salomies 1994: 337, s.v. Ganio 1176 CIL V 1235; Kajanto 1965: 347; Solin&Salomies 1994: 337, s.v. Ganea; Lőrincz 1999: 160, s.v. Ganea 1174 298 Dalmatie.1177 En Pannonie, ce nom n'est pas particulièrement courant et il semblerait, à en juger d'après les inscriptions, qu'il a été supplanté par son dérivé Gemellinus après la fin du 2ème siècle. Il faut d'ailleurs remarquer que le nombre d'occurrences sur les étiquettes de Siscia est supérieur au nombre total répertorié à ce jour dans toute la Pannonie. Ce nom était apparemment assez populaire parmi les pérégrins à Siscia car quasiment toutes les personnes mentionnées sur les étiquettes, à l’exception de Rufius Gemel(l)us, portent ce nom comme nom unique. L'influence de l'Italie du Nord où le nom Gemellus était assez courant a pu contribuer à la popularité de ce nom à Siscia, tout comme la présence d'immigrants originaires de la péninsule ibérique et de la Narbonnaise. Il n'est d'ailleurs pas exclu que certains des individus mentionnés sur ces étiquettes aient été originaires de ces régions. Bien que ce nom fût assez populaire en Dalmatie, il semblerait qu'il y a gagné en popularité à une époque plus tardive et il n'est pas certain que l'on puisse attribuer la présence de ce nom à Siscia aux influences provenant de cette province voisine. Gem(e)l(l)ina 23.51 / 12780 – Gemlina Bien qu'il ne soit pas aussi courant que Gemellus, le nom dont il est dérivé (vide supra), Gemellinus n'est pas un nom rare et il est attesté dans la plupart des provinces, avec le plus grand nombre d'occurrences en Dalmatie, en Italie, en Pannonie et en Dacie.1178 En Pannonie, toutes les occurrences attestées à ce jour semblent être postérieures au règne de Marc-Aurèle. La femme dont il est question sur cette étiquette est vraisemblablement une pérégrine, à moins que l’inscription ne soit postérieure à l’édit de Caracalla, ce qui n’est qu’une conjecture. Geminus, Gemina 26.90 / 12769 - Geminus 1177 Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 75, 295; Alföldy 1969: 210, s.v. Gemellus; Mócsy 1983: 134, s.v. Gemellus; Solin&Salomies 1994: 338, s.v. Gemellus; Lőrincz 1999: 163, s.v. Gemellvs; Minkova 2000: 174-175, s.v. Gemella, Gemellus; Rémy 2001: 158 1178 Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 295; Alföldy 1969: 210; Mócsy 1983: 134, s.v. Gemellinus; Mócsy 1984: 217; Solin&Salomies 1994: 338, s.v. Gemel(l)inus; Lőrincz 1999: 163, 220, s.v. Gemellinvs 299 23.24 / 12772 – Gemina Geminus est un surnom assez commun et attesté dans quasiment toutes les provinces de l'Empire, avec une fréquence plus marquée en Italie, en Hispanie et en Narbonnaise.1179 Dans le cas présent, en tant que porteurs d'un nom unique, il est vraisemblable que ces deux individus aient été des pérégrins mais il difficile d'estimer s'il s'agit d'autochtones. Gepius ? 04.07 / 12290 - Clau[dius] Gepius Le nom Gepius ne semble pas avoir été attesté auparavant et à défaut d'analogies il est impossible de conjecturer sur les origines de ce nom. Vu que cette étiquette est fragmentaire, il n'est pas certain que le gentilice Claudius précède le nom Gepius mais cela semble assez plausible. Si c'est le cas, Claudius Gepius serait très vraisemblablement un citoyen. Germanus, Germana 19.86 / 12482 - Clora Germani 16.02 / 12783 - Germana 15.25 / 12785 - Germana Germanus, tout comme de nombreux autres noms individuels dérivés d'ethnonymes, est attesté dans la plupart des provinces de l'empire mais il semblerait que ce nom n'indiquait pas forcement des origines germaniques, bien que cela puisse souvent être le cas. En effet, en plus d'être un nom assez commun parmi les militaires,1180 il paraît assez vraisemblable que le nom Germanus pouvait aussi être un nom d'assonance thrace ou illyrienne dans les provinces balkaniques, voire 1179 Mócsy 1959: 175; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 73, 75-76, 294; Alföldy 1969: 210, s.v. Geminus; Mócsy 1983: 135, s.v. Geminus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Geminus; Solin&Salomies 1994: 338, s.v. Geminus; Lőrincz 1999: 164, 220, s.v. Geminvs; Minkova 2000: 175, s.v. Geminus; Rémy 2001: 158 1180 Dean 1916: 31; Mócsy 1984: 216, 220 300 aussi un nom d'assonance sémitique.1181 De même, il semblerait que ce nom pouvait aussi être porté par des personnes de souche celtique.1182 Dans le cas présent, tous les porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins et il n'est pas invraisemblable qu'ils aient été des autochtones. Getulo ou Getulus 12.08 / 13049 - Getulis ou Getulus (un autre nom sur l'autre face - Vanonis) La lecture de ce nom pose quelques difficultés: à première vue Getulis semble être plus plausible comme lecture mais on ne peut entièrement exclure la possibilité d'une ligature à la fin. Si c'est le cas, on pourrait lire ce nom comme Getulus. Contrairement à G(a)etulo (un éventuel nominatif de G(a)etulis), le nom Gaetulus est bien attesté. C'est un nom individuel dérivé d'un ethnonyme, plus précisément du nom d'un peuple d'Afrique du Nord et répertorié dans plusieurs provinces mais surtout présent en Afrique et beaucoup plus rare ailleurs.1183 Dans le cas présent, ce nom se trouve sur la même face que l’indication du poids (ou de la marchandise, selon que l’on interprète l’abréviation P I comme (libra) p(ondo) I ou par exemple p(aenula) una ou p(annum) unum) ainsi que le prix mais un autre nom au génitif se trouve sur l’autre face, Vanonis. Il n’est pas certain qu’il y a un rapport entre les deux inscriptions, mais au cas où cela s’avérerait exact, il est difficile d’estimer le lien entre les deux individus et on pourrait même se poser la question si G(a)etulus ou G(a)etulis représente vraiment un nom personnel. Au cas où ce serait un nom d’individu et qu’il n’y aurait aucun rapport avec le nom Vano sur l’autre face (au demeurant un nom vraisemblablement celtique, vide infra), on pourrait supposer 1181 Rendić-Miočević 1956, Germanus: 237-243; Katičić 1962: 100; Katičić 1963: 270; Kajanto 1965: 12, 51, 201; Alföldy 1969: 211, s.v. Germanus; Rendić-Miočević 1971: 167 = Rendić-Miočević 1989: 789; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 33, s.v. Germanus; Mócsy 1983: 136, s.v. Germanus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Germanus; Križman 1991: 126-127; Solin&Salomies 1994: 339, s.v. Germanus; Solin 1996: 39, s.v. Germanus; Lőrincz 1999: 166, 221, s.v. Germanvs; Minkova 2000: 175-176, s.v. Germanus; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 386; Rémy 2001: 158 1182 Delamarre 2007: 103, s.v. Germanus 1183 Kajanto 1965: 50, 206; Pflaum 1977: 322; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 32-33, s.v. Gaetula, Getula; Mócsy 1983: 132, s.v. Gaetulus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Gaetula; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. G(a)etulus; Lőrincz 1999: 158, s.v.Gaetvlvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293 301 que G(a)etulus (ou G(a)etulo, selon la lecture acceptée) est originaire d’Afrique, vu la rareté de ce nom dans les provinces européennes de l’Empire. Gilia 21.21 / 12797 – Gilia Gillius est un gentilice très rare, répertorié uniquement à deux reprises en Narbonnaise et en Afrique.1184 Vu la rareté du nom, on peut difficilement le classer parmi les gentilices italiens, d'autant plus qu'il n'est pas attesté en Italie. C'est peut-être un gentilice provincial d'apparence latine mais à défaut d'analogies il est difficile d'en dire plus. La femme dont il est question sur cette étiquette porte un nom unique, ce qui en ferait une pérégrine, mais il n'est peut-être pas impossible qu'elle ait été une citoyenne dont le gentilice était tellement rare et donc suffisamment distinctif pour ne pas nécessiter la mention de son surnom en plus, si elle en avait un, bien évidemment. Gratianus 03.02 / 12768 - Gratianorum ancilla Gratianus est un nom dérivé du surnom Gratus, un nom bien plus commun (vide infra). Ce nom n'est attesté que dans quelques provinces et il semblerait que la plupart des occurrences appartiennent à une époque plus tardive.1185 Selon Alföldy, ce nom serait plus commun dans les régions celtiques, ce qui est assez naturel puisque le nom Gratus y était très populaire. Cette inscription, en plus de mentionner un nom relativement rare, est intéressante à plus d'un titre. Tout d'abord, l'idionyme Gratianus y apparaît au génitif pluriel, Gratianorum et il n'est pas suivi par un nom personnel mais par une fonction, ancilla. L'inscription se réfère donc à la servante, vraisemblablement une esclave, d'au moins deux individus portant le même nom, Gratianus. Si 1184 CIL VIII 3443, XII 3691; Mócsy 1983: 136, s.v. Gillius; Solin&Salomies 1994: 88, s.v. Gillius; Lőrincz 1999: 167, s.v. Gillivs 1185 Kajanto 1965: 147, 282; Alföldy 1969: 213, s.v. Gratianus; Mócsy 1983: 138, s.v. Gratianus; Solin&Salomies 1994: 340, s.v. Gratianus; Lőrincz 1999: 170, 221, s.v. Gratianvs 302 un gentilice au pluriel était suivi par le terme ancilla, il serait évident que l’inscription mentionne l’esclave d’une famille mais dans le cas présent cela semble moins plausible car Gratianus est incontestablement un surnom et pas un gentilice. Vu que deux individus ou même plusieurs, pouvaient légalement posséder ensemble des esclaves, il semblerait que cette ancilla anonyme était la servante de deux homonymes, vraisemblablement deux associés ou partenaires. Gratus 14.06 / 12134 – Vitalis Grati 19.34 / 12573 - Acutus Grati (Nova Gradiška) Gratus n'est pas un nom rare, il est attesté aussi bien chez les ingénus que chez les esclaves et affranchis mais la plupart des occurrences en dehors de l'Italie (plus particulièrement l'Italie du Nord) sont concentrés en Gaule, notamment en Narbonnaise où ce nom est le plus couramment attesté, quoiqu’il ne soit pas exceptionnel en Pannonie non plus.1186 Bien que ce nom soit certainement un surnom latin, il est plus fréquemment attesté dans les régions celtiques et on peut le classer parmi les noms latins à fréquence gauloise ou celtique. Il n'est pas impossible que Vitalis et Acutus aient été des pérégrins originaires d'une province occidentale comme la Narbonnaise, vu que ces deux noms sont aussi bien attestés dans cette province, mais il est tout autant possible qu'ils aient été des pérégrins autochtones. En effet, la dénomination pérégrine en Pannonie était fortement influencée par l’onomastique de l’Italie du Nord, où des noms comme Gratus, Acutus et Vitalis étaient courants. Greca, Grecus 15.12 / 12784 - Greca Secundi 23.44 / 12787 - Grecus Ateri 05.10 / 12845 - Greci 1186 Mócsy 1959: 176; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 18, 64,73, 282; Alföldy 1969: 213, s.v. Gratus; Mócsy 1983: 139, s.v. Gratus; Pflaum&alii 1983: 80, s.v. Gratus; Mócsy 1984: 217; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 49; Solin&Salomies 1994: 340, s.v. Gratus; Curbera&Jordan 1996: 47; Solin 1996: 104, s.v. Grata, Gratus; Lőrincz 1999: 171, 221, s.v. Gratvs; Minkova 2000: 178, s.v. Gratus; Rémy 2001: 78, 105-106, 113, 117-119, 121, 123-124, 126-128, 130-132, 158 303 Graecus, sans être extrêmement commun, n'est pas un surnom et idionyme rare car il est attesté dans presque toutes les provinces européennes de l’Empire, avec une fréquence plus marquée en Italie, en Hispanie, dans les Gaules ainsi qu’en Pannonie.1187 C’est un nom particulièrement fréquent parmi les esclaves et les affranchis. Dans le cas présent, il semblerait que les porteurs de ce nom soient des pérégrins. On ne peut rien dire de particulier pour l’individu dont le nom au génitif apparaît seul. En ce qui concerne les deux autres personnes, Secundus est un nom très courant et pour cette raison il est bien difficile de conjecturer sur l’origine de sa fille Gr(a)eca. Le père de Gr(a)ecus porte un nom nettement moins commun, qui pourrait éventuellement être un nom d’assonance celtique (vide supra) et vu que Secundus est aussi un nom de traduction particulièrement populaire dans les Gaules et les Germanies (vide infra), il n’est pas invraisemblable que Gr(a)eca et Gr(a)ecus soient de souche celtique. Toutefois, les noms portés par ces deux personnes pourraient indiquer une toute autre origine: il est évident que Graecus n’était pas un nom exclusivement porté par des individus d’origine grecque, mais un tel nom pouvait signifier dans bien des cas que ses porteurs étaient originaires d’une région hellénophone, surtout s’il s’agissait d’esclaves. Rien ne permet cependant d’affirmer que Gr(a)eca Secundi et Gr(a)ecus Ateri aient été des esclaves, à moins de conjecturer que les noms au génitif ne soient pas des patronymes mais les noms des patrons, une hypothèse peu vraisemblable à mon avis. Par contre, il n’est pas exclu que ces individus aient été des affranchis ou des descendants d’affranchis: Secundus n’est pas un nom rare parmi les esclaves et Ater, en tant que synonyme de Fuscus, aurait pu désigner des personnes de teint basané. Bien que ce soit purement conjecturel, il n’est donc pas exclu que Gr(a)ecus et Gr(a)eca portent des noms censés évoquer des origines orientales. Grecinus 20.34 / 12781 - Grecinus Teti 1187 Mócsy 1959: 176; Barkóczi 1964: 313; Kajanto 1965: 45, 204; Alföldy 1969: 212, s.v. Graecus; Mócsy 1983: 138, s.v. Graecus; Solin&Salomies 1994: 340, s.v. Graecus; Lőrincz 1999: 169-170, s.v. Graecvs; Rémy 2001: 106, 131-132, 158 304 Gr(a)ecinus est un diminutif de Gr(a)ecus, mais les occurrences de ce nom en dehors de l'Italie sont concentrés en Gaule et en Hispanie et beaucoup plus rares ailleurs.1188 On pourrait le définir comme un nom latin régional ou à la limite comme un nom latin à fréquence gauloise. Dans le cas présent, il est tout à fait envisageable que le pérégrin Gr(a)ecinus soit originaire d'une province occidentale de l'Empire, vraisemblablement une des provinces gauloises, où le nom de son père, Tetus, est attesté à plusieurs reprises parmi les potiers de la Graufesanque (vide infra). Grippus 19.15 / 12555 - Grippus Triti Bien que le nom Grippus semble être un hapax, un nom proche est tout de même attesté en Pannonie, Gripo ou Griponus (selon les interprétations).1189 Ce nom est pannonien selon Meid et celtique selon Holder et Delamarre. Tritus, le nom du père de notre Grippus pourrait aussi tout autant être celtique qu’illyren (vide infra). Il serait prudent de conclure que Grippus pourrait vraisemblablement être un nom autochtone en Pannonie Supérieure, mais son origine, celtique ou illyro-pannonienne, reste à débattre. Gristus 26.37 / 12790 - Gristus Felicis Ce nom semble être un hapax, mais il existe un nom qui pourrait en être proche. Le nom Grestus est attesté en Gaule, porté par un potier qui aurait été originaire de la Germanie.1190 Gristus pourrait donc éventuellement être un nom d’origine celtique mais à défaut d’analogies plus sûres, 1188 Kajanto 1965: 204; Mócsy 1983:138, s.v. Graecinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 33, s.v. Graecinus; Mócsy 1984: 199; Solin&Salomies 1994: 339, s.v. Graecinus; Lőrincz 1999: 169, s.v. Graecinvs; Rémy 2001: 114, 158 1189 CIL III 13406; Mócsy 1959: 176 (Gripo); Katičić 1966: 157 (Gripo); Mócsy 1983: 139, s.v. Gripo; Solin 1996: 41, s.v. Graecinus; Lőrincz 1999: 171, s.v. Gripo; Meid 2005: 315; Delamarre 2007: 106, s.v. Griponus 1190 Oswald 139., of(ficina) Gresti Germani; Delamarre 2007: 105, s.v. Grestus 305 cette hypothèse reste à prouver. En tout cas, son père, Felix, porte un nom très répandu, entre autres, dans les provinces celtiques où il aurait pu être un nom de traduction (vide supra). Hircinus ? 01.25 / 12754 - (H)ircinus ? Il semblerait que (H)ircinus ne soit pas un nom car la seule occurrence attesté a ce jour est apparemment la conséquence d'une lecture erronée.1191 Il semblerait plutôt qu'il s'agit d'un produit (en peau de chèvre?), d'autant plus que le mot est suivi par le prix de 2 deniers et qu'un autre idionyme suivi par un patronyme est mentionné sur l'autre face (Duno Saturi). Hispanus 07.06 / 12725 – (H)ispani (un autre nom sur l'autre face – Severa) 11.07 / 12909 - (H)ispanus Felicis Hispanus est un surnom et idionyme assez répandu mais en dehors de la péninsule ibérique les occurrences ne sont tout de même pas très nombreuses.1192 Il est intéressant de noter que le plus grand nombre de cas répertoriés après l'Hispanie et l'Italie se trouve, semble-t-il, justement en Pannonie. Dans le cas présent, les deux hommes portant ce nom semblent avoir été des pérégrins et bien qu'il ne soit pas invraisemblable qu'ils aient été originaires de la péninsule ibérique, c'est difficile à prouver. En effet, le père d'un d'entre eux porte un nom extrêmement commun, Felix et bien que Severa soit un nom commun en Hispanie, c'est aussi un nom très répandu. D'ailleurs, il n'est pas du tout certain qu'il y ait un rapport entre Hispanus et Severa, puisque le nom de la femme est mentionné sur l'autre face et pourrait appartenir à une autre inscription. 1191 VI 200 III, 66; Kajanto 1965: 327; Solin&Salomies 1994: 342, s.v. Hircinus, 500, s.v. Hircinus (la lecture serait en fait Hirpinus) 1192 Mócsy 1959: 176; Barkóczi 1964: 314; Kajanto 1965: 12, 50, 199; Alföldy 1969: 218, s.v. Hispanus; Mócsy 1983: 145, s.v. Hispanus; Solin&Salomies 1994: 342, s.v. Hispanus; Solin 1996: 38, s.v. Hispanus; Lőrincz 1999: 183, s.v. Hispanvs; Rémy 2001: 77, 158 306 (H)omullius 04.17 / 12603 - Omullius Surus Bien qu'il ne soit pas particulièrement courant, le gentilice Homullius est attesté aussi bien en Italie que dans les provinces.1193 Il ne fait guère de doute que (H)omullius Surus était un citoyen mais deviner son origine n'est pas aisé. (H)oratius ? 23.43 / 12627 - Orat<t>ius ? Sarm... ? Bien que cette inscription soit lacunaire, le premier nom est vraisemblablement Orat<t>ius (il n'est d'ailleurs pas exclu que le second t soit en fait la trace d'une inscription antérieure, voire même une simple rature). Il est certainement question du gentilice Horatius qui est d'ailleurs occasionnellement attesté avec l'orthographe Oratius, y compris en Pannonie ainsi qu'en Dalmatie.1194 Comme le second nom n'est pas préservé, il est impossible d'être certain de son caractère. Néanmoins, considérant le fait que le nom Horatius ne soit attesté qu'une seule fois comme surnom (cf. CIL II 2513), il est plus probable que ce second nom (Sarmata ou Sarmatus ?) était un surnom au nominatif et non un patronyme au génitif. L'homme en question aurait donc vraisemblablement été un citoyen. (H)ospita 26.05 / 12663 – (H)ospita Contrairement à l’avis de de H. Krahe, (H)ospita n’est pas un nom illyrien mais un nom latin, bien qu’on ne puisse entièrement exclure la possibilité que ce fût un nom d’assonance illyrien. 1193 Schulze 1904: 407, 441; Mócsy 1983: 145, s.v. Homullius; Solin&Salomies 1994: 94, s.v. Homulius, Homullius, 132, s.v. Omulius; Lőrincz 2000: 184, s.v. Homvllivs 1194 Schulze 1904: 356, 438; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 89, s.v. (H)oratius; Mócsy 1983: 146, s.v. Horatius; Solin&Salomies 1994: 94, s.v. Horatius, 133, s.v. Oratius; Lőrincz 1999: 185, s.v. Horativs 307 Toutefois, ce surnom et idionyme féminin est bien plus commun en Italie (plus particulièrement en Cisalpine) et en Narbonnaise qu’en Dalmatie ou en Pannonie.1195 Hygia 19.67 / 12697 - Paccia Hygia Hygia est un nom grec féminin assez courant,1196 y compris dans les provinces occidentales de l'Empire, notamment chez les esclaves et les affranchies.1197 Paccia Hygia est certainement une citoyenne mais elle est aussi très probablement une affranchie. Elle porte un surnom grec qui semble indiquer son ancienne condition d'esclave (sans forcement indiquer une origine orientale, bien que cela ne soit pas improbable) tandis que son gentilice pourrait indiquer que son patron était membre d'une famille originaire d'Italie ou de la Narbonnaise. Ianuarius 19.43 / 12103 – Candida Ianuari(i) 19.97 / 12391 - Sulpicia Ianuaria 19.30 / 12788 - Ianuarius Successi 21.50 / 12793 - Ianuaria Plustia 03.18 / 12796 - Ianuaria Crescentis 11.02 / 12878 - Ianuari(i) Bien qu'il soit aussi attesté comme gentilice, notamment en Gaule et en Dacie,1198 Ianuarius est avant tout un surnom et idionyme très répandu et répertorié dans toutes les régions de 1195 Krahe 1929: 56; Krahe 1955: 56; Mócsy 1959: 176; Kajanto 1965: 306; Alföldy 1969: 218, s.v. (H)ospita; Solin&Salomies 1994: 343, s.v. Hospita; Lőrincz 1999: 185-186, s.v. Hospita 1196 Pape&Benseler 1870: 1574-1575, s.v. Ύγεία , s.v. Ύγία, s.v. Ύγίεια 1197 Alföldy 1969: 219, s.v. Hygia; Solin 1996: 297-298, s.v. Hygia; Lőrincz 1999: 186, s.v. Hygia; Solin 2003: 390392, s.v. Hygia 1198 Schulze 1904: 110, 474, 487; Mócsy 1983: 148, s.v. Ianuarius; Solin&Salomies 1994: 95, s.v. Ianuarius; Lőrincz 1999: 190, s.v. Ianvarivs; 308 l'Empire.1199 Sa grande popularité dans les régions celtiques est certainement due au fait qu'il s'agit d'un nom d'assonance à cause de sa similarité avec les noms celtiques avec les thème iano-, ianu-, iantu-,1200 mais c'est aussi parfois un nom d'assonance sémitique. Vu que ce nom est très courant en Pannonie, les six occurrences dans les inscriptions des étiquettes de Siscia ne sont guère surprenantes.1201 Une des personnes mentionnées sur ces etiquettes, Sulpicia Ianuaria, est certainement une citoyenne et il est vraisemblable, vu leur dénomination, que Candida Ianuari(i), Ianuarius Successi et Ianuaria Crescentis soient des pérégrins. C'est aussi fort probable dans le cas de l'individu dont seul l'idionyme apparaît au génitif. Le cas de Ianuaria Plustia est plus compliqué: bien que le nom Ianuarius soit aussi parfois un gentilice, il n'est pas certain que ce soit le cas dans cette inscription car le nom Plustius, répertorié à Rome, est uniquement attesté comme gentilice mais jamais comme surnom ou idionyme (vide infra). Il est vraisemblable qu'Ianuaria Plustia soit une citoyenne dont le surnom et le gentilice ont été inversés. Si c'est le cas, cette femme s'appellait en fait Plustia Ianuaria. Ignastia 08.06 / 12486 - Cassia Ignastia Le surnom de cette femme semble être un hapax. Ce pourrait éventuellement être un nom proche des noms comme Ignius et Ignia ou Ignatia. Ignius est un gentilice attesté uniquement en Gaule mais en nombre non négligeable,1202 tandis que le gentilice Ignatius est attesté en Italie, en Hispanie, en Orient, en Afrique et en Egypte.1203 Il n'est pas invraisemblable qu'Ignastia puisse être un surnom apparenté à ces gentilices mais c'est difficile à prouver avec certitude. Si c'est le cas, Cassia Ignastia pourrait être d'origine gauloise, ou plus généralement celtique. 1199 Dean 1916: 32-33; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 101, 106; Mócsy 1959: 32, 176; Barkóczi 1964: 295, 314; Kajanto 1965: 29-30, 60-61, 218; Lochner-Hüttenbach 1965: 26-27; Alföldy 1969: 220, s.v. Ianuarius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 34, s.v. Ianuaria, Ianuarius; Mócsy 1983: 148, s.v. Ianuarius; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Ianuarius, Ianuaria; Mócsy 1984: 209, 216; Solin&Salomies 1994: 344, s.v. Ianuarius; Lőrincz 1999: 189190, s.v. Ianvarivs; Minkova 2000: 183-184, s.v. Ianuarius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293, 310; Rémy 2001: 113-114, 118, 124, 158 1200 Meid 2005: 109, 197; Delamarre 2007: 107, 223 1201 cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47 1202 Ce gentilice est repertorié en Narbonnaise, en Lyonnaise et en Aquitaine, cf. Lőrincz 1999: 192, s.v Ignivs; Delamarre 2007: 109, s.v. Ignius, -ia 1203 CIL II 1457; Mócsy 1983: 150, s.v. Ignatius; Abascal Palazón 1994: 151, s.v. Ignatia; Solin&Salomies 1994: 96, s.v. Ignatius; Lőrincz 1999: 192, s.v. Ignativs 309 Ignavus ? 21.61 / 12398 - Sura Ignavi Ce nom ne semble pas avoir été attesté auparavant mais il ne fait pas de doute que ce soit un mot latin. Il est tout de même surprenant de voir comme nom individuel un adjectif pour le moins peu élogieux. En effet, le sens premier du mot est paresseux, inerte, mou ou oisif mais ignavus signifie aussi lâche et sans courage,1204 bref que des traits de caractère négatifs. Néanmoins, les surnoms péjoratifs n’étaient pas rares et il n’est pas exclu qu’un pareil nom ait pu exister. Le nom de son fils ou de sa fille pouvant avoir des origines diverses (latine, illyrienne ou thrace par exemple, vide infra), il est bien difficile d’en dire plus sur cet homme. On pourrait spéculer sur la question et envisager qu’Ignavus n’était peut-être pas le nom qu’il avait reçu à sa naissance mais un sobriquet qu’il avait reçu plus tardivement quand son manque de zèle ou de courage était devenu évident. Vu le caractère dépréciatif du nom, il n’est peut-être pas invraisemblable que Ignavus ait été un esclave peu diligent et enclin à la fainéantise (ou plutôt un affranchi car la filiation est en principe absente de la dénomination d’un esclave) mais les noms péjoratifs ne sont pas très courants parmi les esclaves, ne serait-ce que parce qu’un tel nom ne facilitait certainement pas leur vente. 1205 Im(m)aculus ou Im(m)aculius ? 17.06 / 12622 - Imacculi ? Opati ? Un tel nom ne semble pas avoir été répertorié auparavant et il n'est d'ailleurs même pas certain qu'il apparaît sur cette étiquette vu que la lecture en est assez difficile. Des noms formés à partir 1204 TLL, Vol. II.1, 278-282, s.v. ignavus, -a, -um ; OLD, 822, s.v. ignavus, -a, -um Kajanto 1965: 64; toutefois, des noms dénotant des faiblesses de caractère comme Turpio, Turpius ou Cassus sont attesté parmi les esclaves et les affranchis, cf. Kajanto 1965: 286-287, tout comme des noms somme toute peu élogieux comme Licentia ou Temulus, cf. Solin 1996: 81 1205 310 de participes sont très courants dans la langue latine1206 et il n’est pas inconcevable qu’un nom comme Immaculus ait pu exister. Vu que les deux noms sont au génitif, il n’est peut-être pas exclu que nous ayons affaire à un certain Im(m)aculius Op(t)atus mais cela reste difficile à prouver. Induritus ? 01.77 / 12868 – Indurito Ce nom semble être au datif dans cette inscription mais il n’est pas exclu non plus qu’il s’agisse d’un nominatif. Quelle que soit l’interprétation choisie, c’est un hapax mais son origine celtique semble probable. En effet, les thèmes indu- (endo-) et ritu- sont bien attestés dans l’anthroponymie celtique et un nom comme Induritus aurait vraisemblablement pu être un nom celtique.1207 Le nom apparaissant sur l’autre face, Flavius Albanus, fait partie d’une inscription antérieure et il n’y a vraisemblablement aucun rapport entre ces deux individus. Ingenuus 08.26 / 12324 – Ingenuus ? 13.17 / 12688 - Masurius Ingenui 01.41 / 12880 - Ingenu(u)s Patroni 21.63 / 12881 - Ingenua 13.13 / 12882 - Ingenu(u)s Patroni 03.17 / 12883 - Ingenua 26.69 / 12913 - Ingenua Petroni(i) 20.10 / 12920 - Ingenu(u)s 02.06 / 12927 - Ingenui 21.64 / 12929 - Ingenua 1206 Kajanto 1965: 92-95 Schmidt 1957: 205-206, 225-226, 259; Delamarre 2001: 219-220, s.v. ritu-; Delamarre 2003: 259-260, s.v. ritu-; Delamarre 2007: 223, 230 1207 311 23.86 / 12931 - Ingenua Marci 23.74 / 12937 - Ingenua Cupiti 21.39 / 12939 - Ingenua Mumci 12.15 / 12946 - Ingenuus Terti Ingenuus semble avoir été un nom très commun à Siscia puisqu’il est attesté sur au moins 14 étiquettes. Ce n’est pas vraiment surprenant considérant le fait que ce surnom et idionyme était très courant dans le Norique et en Pannonie ainsi que dans les régions dont la population était majoritairement ou en partie de souche celtique comme les Gaules ou l’Italie du Nord, où Ingenuus devait aussi être vu comme un nom d’assonance. Il faut néanmoins remarquer que ce nom est aussi attesté en nombre non négligeable dans d’autres provinces, probablement à cause de sa popularité parmi les militaires, les nouveaux citoyens et les familles d’affranchis.1208 D’après leur dénomination, tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes semblent avoir été des pérégrins et les noms associés sont généralement des noms assez communs, à quelques exceptions près. Il est vraisemblable que la plupart de ces individus étaient des autochtones mais il est tout à fait envisageable que certains d’entre eux pourraient être originaires des provinces occidentales, notamment les provinces gauloises. Insequs 11.15 / 12922 – Insequs Le nom Insequs, vraisemblablement Inseq(u)us, est apparemment un hapax mais il est probablement apparenté au nom Insequens, assez populaire dans le Norique, présent en Italie du 1208 Dean 1916: 33; Gordon 1924: 109; Šašel 1955: 136-137; Mócsy 1959: 176-177; Barkóczi 1964: 295, 314; Kajanto 1965: 314; Lochner-Hüttenbach 1965: 27; Alföldy 1969: 222, s.v. Ingenuus; Alföldy 1977: 257-258, 262263; Mócsy 1977: 389; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 34, s.v. Ingenua, Ingenus; Mócsy 1983: 151, s.v. Ingenuus; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Ingenuus, Ingenus, Ingenua; Mócsy 1985: 92-94, 96-97, 99; Solin&Salomies 1994: 345, s.v. Ingenuus; Lőrincz 1999: 194, 222-223, s.v. Ingenvvs; Minkova 2000: 185, s.v. Ingenus, Ingenuus; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Rémy 2001: 80, 116, 168 312 Nord mais rarement rencontré ailleurs.1209 Un autre nom apparenté, Insequentina, est aussi attesté en Pannonie.1210 Ce nom fait probablement partie du répertoire onomastique des indigènes romanisés de cette région et on peut vraisemblablement supposer que cet individu était un autochtone. Irodulus 22.30 / 13112 - Cratarus Iroduli Malgré une ortographe quelque peu fantaisiste, il semble bien que les noms sur cette étiquette soient grecs. Le patronyme Iroduli est très probablement une transcription du nom grec ΄Ιερόδουλος.1211 Iucunda 19.81 / 12491 - Claudia Iucunda ? 01.64 / 12886 - Iucunda Gania Iucundus est un surnom assez commun et répertorié quasiment partout. En dehors de l’Italie où il était particulièrement populaire, il est attesté en nombre important en Hispanie, en Narbonnaise et en Dalmatie et le nombre d’occurrences en Pannonie n’est pas négligeable non plus mais elles sont plutôt concentrées en Pannonie Supérieure.1212 Claudia Iucunda est certainement une citoyenne et c’est loin d’être invraisemblable dans le cas d’Iucunda Gania, si l’on accepte la possibilité qu’il y ait eu une inversion de places dans la 1209 Kajanto 1965: 18, 358; Mócsy 1983: 151, s.v. Insequens; Solin&Salomies 1994: 345, s.v. Insequens; Lőrincz 1999: 195, s.v. Inseqvens 1210 Mócsy 1959: 177; Kajanto 1965: 358; Mócsy 1983: 151, s.v. Insequentinus; Solin&Salomies 1994: 345, s.v. Insequentina; Lőrincz 1999: 195, s.v. Inseqventina 1211 Pape&Benseler 1870: 537, s.v. ΄Ιερόδουλος; Solin 2003: 1099, s.v. Hierodula 1212 Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 55, 177; Barkóczi 1964: 315; Kajanto 1965: 72-73, 283; Alföldy 1969: 223, s.v. Iucundus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 35, s.v. Iucundus; Mócsy 1983: 154, s.v. Iucundus; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Iucundus; Solin&Salomies 1994: 346, s.v. Iucundus; Lőrincz 1999: 199, 223, s.v. Ivcvndvs ; Minkova 2000: 186-187, s.v. Iucundus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293; Rémy 2001: 118-119, 124, 159 313 dénomination de cette femme (vide supra, s.v. Gania). Iucundus étant un nom plutôt courant parmi les esclaves et les affranchis, il n’est pas exclu que ces femmes étaient des affranchies. Iulianus 24.30 / 12938 - Iulianus (un autre nom présent sur l'autre face) Iulianus, un surnom dérivé du gentilice Iulius, fait partie des noms très répandus et attestés en nombre important quasiment partout. Bien que ce nom soit plus présent dans certaines provinces, notamment en Narbonnaise ainsi que dans les provinces danubiennes (où sa fréquence est en bonne partie due aux militaires), le nombre d'occurrences dans les autres régions reste élevé.1213 En Pannonie ce nom semble devenir plus courant à partir de la fin du deuxième siècle mais il est bien évidemment impossible de dater avec plus de précision l'inscription sur cette étiquette. Iulius, Iulia 19.72 / 12884 - Iulia Restuti 21.77 / 12885 - Iulia 12.14 / 12906 - Iulius Taurus 21.67 / 12907 - Iulia Statia ? 07.08 / 12908 - Iulia Maximi 26.45 / 12912 – Iuli. Masc.l. ? 20.30 / 12918 - Iulia 26.85 / 12919 - Iulia Acuta 17.12 / 12921 - Iulia Trepena 19.54 / 12923 - Iulia Crescentis 15.15 / 12924 - Iulius Nio 06.07 / 12925 - Iulies (sic) Lanii 1213 Dean 1916: 33-34; Mócsy 1959: 177; Barkóczi 1964: 295, 315; Kajanto 1965: 35, 148; Alföldy 1969: 223-224, s.v. Iulianus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 35, s.v. Iuliana, Iulianus; Mócsy 1983: 154, s.v. Iulianus; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Iulianus; Mócsy 1984: 210, 216, 220; Solin&Salomies 1994: 346, s.v. Iulianus; Lőrincz 1999: 199-200, 223, s.v. Ivlianvs; Minkova 2000: 187-188, s.v. Iuliana, Iulianus; Bost 2001: 186, 188; Rémy 2001: 113, 117-124, 132, 159 314 14.18 / 12926 - Iulius Iuvenili 13.26 / 12928 - Iulius Vianda ? 11.12 / 12990 – I(ulius) ? Sabinus Iulius, initialement un gentilice mais plus tard aussi un surnom et idionyme pérégrin, fait partie des noms les plus communs dans l'Empire romain.1214 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît aussi bien comme gentilice que comme idionyme. Il ne fait guère de doute que Iulius Taurus, Iulia Acuta, Iulia Trepena, Iulius Nio et Iulius Vianda soient des citoyens (c’est aussi probablement le cas de Iulia Statia) mais il est difficile d'estimer avec certitude leurs origines et encore plus de dater ces inscriptions.1215 Les surnoms de Iulia Trepena et Iulius Vianda sont des hapax mais il n'est pas invraisemblable que ce soient des noms celtiques (vide infra). Si c'est le cas, ces deux individus pourraient être des autochtones et peut-être même appartenir aux premières générations de Pannons ayant obtenu la citoyenneté romaine. Iulius Nio porte un surnom local, vraisemblablement celtique. Iulius Taurus et Iulia Acuta portent des surnoms assez communs et deviner leurs origines est pratiquement impossible car ils pourraient tout autant être des autochtones qu'originaires des provinces occidentales de l'Empire. Le cas de I(ulius) Sabinus est très incertain : bien que la lettre I précédant le nom Sabinus ne semble pas faire partie d’une inscription antérieure, c’est loin d’être exclu et la considérer comme une abréviation du gentilice Iulius ne peut être qu’une conjecture. La lecture incertaine du nom Iuli. Masc.l. ne permet même pas de savoir s’il est question d’un homme ou une femme et encore moins de connaître son statut. Les individus portant les noms Iulius ou Iulia comme noms uniques sont vraisemblablement des pérégrins mais on ne peut que conjecturer sur leurs origines. Bien qu’ils puissent être des autochtones, on pourrait facilement envisager pour certains d’entre eux des origines plus lointaines. 1214 Gordon 1924: 101; Mócsy 1959: 20, 23, 30, 34-35, 39-40, 43, 45, 53, 64, 148-149, 177; Barkóczi 1964: 294, 295, 298, 315; Alföldy 1969: 31-36, 224, s.v. Iulius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 15-16, 35, s.v. Iulius, Iulia; Mócsy 1983: 154, s.v. Iulius; Pflaum&alii 1983: 65-66, 81, s.v. Iulius, Iulia; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1984: 216, 220; Mócsy 1985: 80-87; Solin&Salomies 1994: 98, s.v. Iulius; Lőrincz 1999: 200-207, 223, s.v. Ivlivs; Minkova 2000: 57-60, 188, s.v. Iulius; Bost 2001: 179; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 240-242, 291, 310-311; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 358, 360, 375; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 409-410, 441; Rémy 2001: 67-68, 111, 113, 115-116, 118-120, 122-126, 132, 140-143, 159 1215 Un autre citoyen portant ce gentilice est mentionné sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de Budapest, Iulius Iustus, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 7 315 Iustinus 15.05 / 12220 – Iustus Iustini? 19.33 / 12368 - Iustinus Successi (inscription antérieure) 21.90 / 12405 - Iustinus Crescentis (inscription antérieure) Le nom Iustinus, dérivé du nom Iustus, est présent dans toutes les provinces occidentales de l'Empire mais avec une fréquence plus marquée en Italie, dans les provinces rhénanes, en Pannonie et dans le Norique.1216 Dans le cas de Iustus Iustini, c'est un patronyme et il est intéressant de noter que le fils porte un idionyme apparenté, c'est à dire Iustus. Tout comme Iustus, Iustinus est un nom courant chez les ingénus mais assez rare chez les esclaves et les affranchis. Les deux autres individus portant ce nom, Iustinus Successi et Iustinus Crescentis semblent aussi être des pérégrins dont les pères portent des noms largement répandus. Il semblerait qu'en Pannonie, du moins d'après les inscriptions, le nom Iustinus ne devient plus courant qu'à partir la fin du deuxième siècle, mais nous n'avons aucun moyen de dater avec plus de précision ces trois étiquettes. En tout cas, la présence de la filiation dans la dénomination indiquerait plutôt une date antérieure à l'an 212 car il très vraisemblable que nous avons affaire à des pérégrins. Iustus, Iusta 24.01 / 12132 – Batoni Iusti ? 04.11 / 12140 – Boia Iusta Antoni 15.05 / 12220 – Iustus Iustini? 15.24 / 12223 – Iusta Fortis 10.07 / 12448 - Iusta 24.16 / 12481 - Cesorinus Iusti 1216 Mócsy 1959: 177; Barkóczi 1964: 295, 315; Kajanto 1965: 252; Alföldy 1969: 225, s.v. Iustinus; Mócsy 1983: 155, s.v. Iustinus; Mócsy 1982-1984: 380; Mócsy 1984: 216; Matijašić 1986: 205, 207, 210; Solin&Salomies 1994: 347, s.v. Iustinus; Solin 1996: 63, s.v. Iustinus; Lőrincz 1999: 209-210, 223, s.v. Ivstinvs; Rémy 2001: 118-119, 124, 159 316 13.37 / 12910 – Iusta 26.130 / 12911 - Iusta ......... 19.94 / 12930 - Iusta 24.30 / 12938 - Iusta (un autre nom présent sur l'autre face) 24.33 / 12966 - Proculus Iusti Iustus est un surnom plutôt commun, plus particulièrement en Italie, dans les provinces rhénanes et en Pannonie, mais il est aussi attesté en nombre non négligeable dans le Norique, en Narbonnaise et en Hispanie. On le retrouve en fait dans toutes les provinces occidentales de l'Empire.1217 La forte présence de ce nom sur les étiquettes de Siscia n'est guère surprenante considérant la fréquence de ce nom dans les inscriptions pannoniennes.1218 Avec une exception éventuelle (au cas où l’on interpréterait le génitif Batoni Iusti comme une dénomination citoyenne, c'est à dire comme le génitif de Batonius Iustus), il semblerait qu'Iustus et Iusta apparaissent toujours sur les étiquettes comme nom unique ou comme patronyme. Iustus aurait donc été un nom très populaire parmi les pérégrins à Siscia.1219 Bien que ce surnom ne puisse pas être considéré comme un nom de traduction ou un nom d'assonance, ni même comme un nom latin à fréquence régionale car il est bien attesté quasiment partout et notamment en Italie, ce nom bien latin, on devrait d'ailleurs dire latin italien, à cause de la valeur qu'il personnifie devait sans doute être très apprécié par les pérégrins romanisés. Bien que quelques cas aient été répertoriés,1220 ce nom est plutôt rare chez les esclaves et les affranchis et il semblerait donc a priori exclu qu’on ait affaire à des esclaves parmi les Iusti et les Iustae mentionnés sur ces étiquettes. Iuvenalis 1217 Dean 1916: 34-35; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 21, 177; Barkóczi 1964: 295, 315; Kajanto 1965: 68, 133, 252; Alföldy 1969: 225, s.v. Iustus; Mócsy 1983: 155, s.v. Iustus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 393, s.v. Iusta, Iustus; Solin&Salomies 1994: 347, s.v. Iustus; Lőrincz 1999: 210, 223, s.v. Ivstvs; Minkova 2000: 188-189, s.v. Iusta, Iustus; Rémy 2001: 117-118, 121, 123, 125, 131, 159 1218 Ce nom est aussi attesté sur plusieurs étiquettes de Siscia se trouvant au Musée National de Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 4, 7 et peut-être aussi cat. 13 1219 Il faut noter que l'inscription d'une étiquette de Siscia conservée à Budapest mentionne un citoyen portant ce surnom, Iulius Iustus, cf. Mócsy 1956, 102, cat. 7 1220 Kajanto 1965: 133, 252; Solin 1996: 62-63, s.v. Iustus, Iusta; Rémy 2001: 106, 131 317 02.19 / 12219 – Iuvenalis Iuvenalis n'est pas un surnom rare et il est attesté dans une dizaine de provinces mais les occurrences ne sont pas plus particulièrement concentrées dans certaines provinces quoique le nom soit certainement plus présent en Occident.1221 L’individu dont il est question porte un nom unique et il est vraisemblablement question d’un pérégrin. Bien qu’il puisse être un autochtone, l’homme pourrait aussi être originaire d’une province gauloise ou de la péninsule ibérique. Iuvenilus 14.18 / 12926 - Iulius Iuvenili Bien que le nom masculin Iuvenilus ne semble pas avoir été répertorié auparavant, la forme féminine Iuvenilla est attestée à Rome et de nombreux surnoms et idionymes proches comme par exemple Iuvenalis, Iuvenis, Iuvenilis, Iuvenio, Iuvenius, Iuventinus, Iuventius, etc., sont répertoriés dans un grand nombre de provinces, notamment dans les régions celtiques.1222 Iulius Iuvenili était vraisemblablement un pérégrin et il n'est pas exclu qu'il soit originaire d'une province occidentale, peut-être de la Gaule vu que les noms latins cités se rapportant à la jeunesse y sont assez courants tout comme le surnom et idionyme Iulius. Iuvenis 20.29 / 12890 - Domitia Iuvenis Sans être très commun, Iuvenis est un surnom, généralement masculin mais occasionellement aussi féminin, que l'on rencontre dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire, 1221 Barkóczi 1964: 315; Kajanto 1965: 300; Alföldy 1969: 225, s.v. Iuvenalis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 35, s.v. Iuvenalis; Mócsy 1983: 155, s.v. Iuvenalis; Pflaum&alii 1983: 81, s.v. Iuvenalis; Solin&Salomies 1994: 347, s.v. Iuvenalis; Lőrincz 1999: 210-211, 223, s.v. Ivvenalis; Minkova 2000: 189, s.v. Iuvenalis; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293, 300, 307 1222 Kajanto 1965: 300; Solin&Salomies 1994, 347, s.v. Iuvenilla, Iuvenalis, Iuvenilis, Iuvenio, Iuvenis, Iuvenius, Iuvenius, Iuventinus; Mócsy 1983: 155-156, s.v. . Ivvenalis, Ivvenilis, Ivvenilius, Ivvenis, Ivvenna, Ivventillus, Ivventinivs, Ivventivs; Lőrincz 1999: 210-211, s.v. Ivvenalis, Ivvenilis, Ivvenilia, Ivvenis, Ivvenna, Ivventilla, Ivventinivs, Ivventivs 318 notamment dans le Norique et les provinces rhénanes mais aussi en Italie, en Hispanie et en Lyonnaise.1223 Ce surnom ne semble pas avoir été à la mode en Pannonie car il n'a pas été répertorié jusqu'à maintenant. Domitia Iuvenis, certainement une citoyenne, porte un surnom inhabituel pour la Pannonie mais son gentilice n'y est pas rare. Les Domitii pannoniens pourraient être originaires de l'Italie ou de la Narbonnaise, voire de la Dalmatie tandis que certains sont arrivés de l'Orient à une époque plus tardive, c'est à dire après le règne de MarcAurèle.1224 Le gentilice Domitius fut aussi porté par certains marins après leur incorporation dans la flotte1225 et la présence de nombreux vétérans de la marine à Siscia aurait pu contribuer à la présence de ce gentilice dans la ville. Le surnom Iuvenis étant plus courant dans le Norique et en prenant compte des similitudes onomastiques entre cette province et la Pannonie occidentale, Domitia Iuvenis pourrait en effet être d'origine locale. Au cas où la famille de Domitia Iuvenis ne serait pas d'origine pannonienne, une origine italienne ne serait pas à exclure car le surnom Iuvenis y est attesté, contrairement à la Narbonnaise ou la Dalmatie. Le gentilice Domitius et le surnom Iuvenis sont tous les deux attestés dans les provinces rhénanes et une origine éventuelle de cette partie de l'Empire n'est pas totalement invraisemblable bien que difficilement prouvable. En fin de compte, Domitia Iuvenis pourrait aussi être une afranchie.1226 Laetus 24.19 / 12661 - Nigrinus Cinelius ? ; Nigrinus Laet<t>us La lecture de cette inscription présente pas mal de difficultés mais il semblerait que le nom inscrit en seconde place après Nigrinus soit Laet<t>us. Le surnom Laetus n'est pas rare mais il semble avoir été plus particulièrement répandu en Italie et dans les provinces occidentales.1227 Dans le cas présent, ce pourrait être le sobriquet de Nigrinus, un supernomen. Il n'est pas invraisemblable que Nigrinus Laet<t>us ait été un pérégrin 1223 Kajanto 1965 : 78, 300 ; Mócsy 1983: 156, s.v.Iuvenis; Solin&Salomies 1994: 347, s.v. Iuvenis; Lőrincz 1999: 211, s.v. Ivvenis; Minkova 2000: 190, s.v. Iuvenis; Raepsaet&Charlier 2001, Onomastique trévire: 388 1224 Mócsy 1959: 15 1225 Alföldy 1969 : 82 1226 Le nom Iuvenis est attesté pour une esclave (CIL V 5959) mais il ne semble pas que ce nom ait été particulièrement courant parmi la population servile. 1227 Kajanto 1965: 69, 96, 261; Alföldy 1969: 226, s.v. Laetus; Mócsy 1983: 158, s.v. Laetus; Solin&Salomies 1994: 348, s.v. Laetus; Lőrincz 2000: 17, 174, s.v. Laetvs; Minkova 2000: 191, s.v. Laetus 319 portant un double idionyme mais on ne peut exclure la possibilité que nous ayons affaire à un citoyen dont le gentilice a été omis, peut-être parce qu'il était très commun et ne permettait pas de distinguer cet individu, contrairement à son supernomen qui pouvait plus aisément remplir la fonction du nom distinctif. Le rapport avec Nigrinus Cinelius, mentionné sur l’autre face, n’est pas certain car cette inscription semble être postérieure. Lalos 24.31 / 12942 – Lalos Lani Prianu Il semblerait qu’il soit question de deux personnes dans cette inscription, Lalos Lani et Prianu. Lalos, habituellement retranscrit comme Lalus, est un nom grec assez couramment attesté dans les inscriptions romaines et il est intéressant de noter que l’auteur de cette inscription a gardé la désinence –os.1228 Pourtant il n’est pas certain qu’il s’agisse d’un nom grec dans le cas présent. En effet, le nom Lal(l)us est aussi attesté comme nom celtique et vu que la désinence –os est typique aussi des noms celtiques, on ne peut affirmer que Lalos porte un nom grec d’autant plus que son père porte un nom d’assonance celtique (vide infra).1229 En fait, l’origine celtique me semble nettement plus probable et d’ailleurs le troisième nom apparaissant dans cette inscription semble lui-aussi être celtique (vide infra). Lamia 21.84 / 12817 - Lamia Tanavi Bien qu’il soit rarement rencontré, ce nom est néanmoins bien attesté. Il peut avoir des origines très diverses: selon les cas, Lamia pourrait être un nom grec, celtique ou latin (dans ce cas c’est 1228 Pape&Benseler 1870: 767, s.v. L¤loj; Mócsy 1959: 177; Mócsy 1983: 158, s.v. Lalus; Solin 1996 : 407, s.v. Lalus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lalvs; Solin 2003: 770, s.v. Lalus 1229 Mócsy 1983: 158, s.v. Lallus, Lalus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lallvs, Lalvs; Lambert 2003: 25-33; Delamarre 2007: 114, s.v. Lallus, Lalus 320 un nom masculin).1230 Dans le cas présent, il est difficile de trancher sur l’origine du nom de cette personne vu que son patronyme est un hapax. Si l’on accepte la possibilité que Tanavus soit un nom celtique (vide infra), Lamia pourrait être un nom celtique. Lanio 26.58 / 12969 – Publilius Lanio L'homme dont il est question sur cette étiquette était certainement un citoyen. Son surnom est très rare et ne semble pas avoir été attesté en dehors de l'Italie, peut-être à cause de ses connotations péjoratives.1231 Lanius 06.07 / 12925 - Iulies (sic) Lanii Le nom Lanius est un gentilice rare, très peu attesté en dehors de l'Italie.1232 Il est peut-être mentionné dans une inscription fragmentaire en Dalmatie.1233 Dans le cas présent ce n'est pas un gentilice mais un idionyme, plus précisément un patronyme et le nom du fils est aussi un gentilice à l'origine, Iulius - ici Iulies (sic) - mais un gentilice assez couramment attesté comme nom unique pérégrin. Il est donc assez probable que nous avons affaire à des pérégrins romanisés portant des gentilices romains en tant que noms uniques. Si leur statut ne fait pas vraiment de doute, leur origine est moins facile à deviner car ils pourraient tout autant être des autochtones que des colons pérégrins venus d'une autre province. 1230 Pape&Benseler 1870: 767, s.v. L£mia; Alföldy 1969: 227, s.v. Lamia; Mócsy 1983 : 158, s.v. Lamia; Solin&Salomies 1994: 349, s.v. Lamia; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lamia; Delamarre 2003 : 195-196, s.v. lama; Delamarre 2007: s.v. Lamus, -ius, 224 1231 Kajanto 1965: 164, 324; Solin&Salomies 1994: 349, s.v. Lanio 1232 Schulze 1904: 192, 238, 296; Solin&Salomies 1994: 101, s.v. Lanius; Mócsy 1983: 159, s.v. Lanius; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lanivs; Delamarre 2007: 115, s.v. Lanius (Gaule Lyonnaise et Germanie Supérieure) 1233 CIL III 3039 + p. 2171; Mócsy 1983: 159, s.v. Lani[ ]; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lani[ ] 321 Des surnoms proches comme Lanarius, Lanatus, Lano et Lanus sont répertoriés en Italie ainsi que dans certaines provinces occidentales1234 et il paraît assez vraisemblable que ce soient des noms d’assonance dans les régions celtiques.1235 Lanus 24.31 / 12942 – Lalos Lani Prianu Cette inscription mentionne peut-être deux individus différents, Lalos Lani et Prianu. Il semblerait que le père de Lalos portait un idionyme considéré comme un nom latin d’assonance celtique, au demeurant peu courant.1236 Vu que Lalos pourrait être un nom grec, le caractère celtique assonant de Lanus pourrait paraître douteux dans le cas présent. Toutefois, comme Lal(l)us est aussi un nom celtique et que la désinence –os est-elle aussi celtique (vide supra), il est vraisemblable que Lalos, fils de Lanus était de souche celtique. Le nom Lanus ne semble pas avoir été attesté auparavant en dehors des provinces occidentales et comme les noms Lallus et Lalus semblent avoir été assez fréquemment portés par les pérégrins en Occident (vide supra), il n’est pas exclu que Lalos Lani fut originaire de la Gaule ou d’une province rhénane. Il faut aussi remarquer que le père de Lalos s’appelait peut-être Lanius, ce qui ne changerait d’ailleurs pas grand chose dans l’interprétation de cette inscription (vide supra). Lasca 12.05 / 12935 - Lasca Cornii Le nom Lascus est attesté dans une inscription en Pannonie ainsi que parmi les potiers de la Graufesenque et il semble bien que cette étiquette soit la troisième occurrence connue de ce 1234 Kajanto 1965: 322, 346; Mócsy 1983: 159, s.v. Lano, Lanvs; Solin&Salomies 1994: 349, s.v. Lanarius, Lanatus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lano, Lanvs; le gentilice Lannus est aussi attesté en Italie du Nord, cf. Schulze 1904: 296; Mócsy 1983: 159, s.v.Lannus; Solin&Salomies 1994: 101, s.v. Lannus; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lannvs 1235 Schmidt 1957: 229; Degavre 1998: 266, s.v. lano-; Delamarre 2001 : 166, s.v. lano-; Delamarre 2003 : 196-197, s.v. lano-; Delamarre 2007: 115, 224 1236 Schmidt 1957: 229; Mócsy 1983: 159, s.v. Lanvs; Degavre 1998: 266, s.v. lano-; Lőrincz 2000: 18, s.v. Lanvs; Delamarre 2001 : 166, s.v. lano-; Delamarre 2003 : 196-197, s.v. lano-; Delamarre 2007: 115, s.v. Lanus, 224 322 nom.1237 Ce pourrait être un nom celtique et il n'est pas certain qu'il y a un rapport avec des noms latins comme Lascius ou Lascivus.1238 Le patronyme Cornius étant tout aussi rare (vide supra), il est difficile d'en dire plus sur les origines de cette femme mais en tant que pérégrine portant un nom déjà attesté en Pannonie, on peut supposer qu'elle était origine locale. Laurio 19.24 / 12214 – Laurio À moins que ce soit le datif du nom Laurius,1239 cette inscription serait la seule attestation épigraphique d'un nom rare, Laurio.1240 En tant que nom unique sur cette inscription, on peut supposer qu'il était porté par un pérégrin dont il est impossible de déterminer l'origine. Lecana, Lecanus 01.72 / 12191 – Lecana 23.19 / 12192 – Lecana Successi 08.32 / 12905 - Dasius Lecani Les noms Lecana et Lecanus ne semblent pas avoir été répertorié auparavant mais il existe des noms proches qui pourraient éventuellement servir d'analogies. Parmi les noms latins on trouve ainsi le gentilice Laecanius, très répandu en Italie du Nord.1241 Le surnom Laecanus n'est pas attesté, mais les surnoms Laeca et Laecanianus, bien que très rares, existent en Italie.1242 Toutefois, les personnes dont il est question sur ces étiquettes sont vraisemblablement des pérégrins et il n'est pas improbable que dans ce contexte le nom Lecanus 1237 Mócsy 1959: 55, 178; Meid 2005: 274, s.v. Lascus; Delamarre 2007: 115, s.v. Lascus Kajanto 1965: 261; Solin&Salomies 1994: 102, 349, s.v. Lascius, Lascivus; Lőrincz 2000: 19, s.v. Lascivvs 1239 Au demeurant très rare, cf. CIL VIII 22644, 176 ; Kajanto 1965: 334; Solin&Salomies 1994: 350, s.v Laurius 1240 Gregorius Magnus, Dialogi 1,7; Kajanto 1965: 334; Solin&Salomies 1994: 350, s.v. Laurio 1241 Schulze 1904: 113, 186, 358, 396, 552; Alföldy 1969: 91, s.v. Laecanius; Mócsy 1983: 157, s.v. Laecanius; Solin&Salomies 1994: 100, s.v. Laecanius; Lőrincz 2000: 16, s.v. Laecanivs 1242 Kajanto 1965: 148; Solin&Salomies 1994: 348, s.v. Laeca, Laecanianus; Laecus est aussi attesté comme gentilice, cf. Schulze 1904: 33; Solin&Salomies 1994: 100, s.v. Laecus 1238 323 ne soit pas d'origine latine, d'autant plus que le fils de Lecanus porte un nom indéniablement indigène. Les noms Lecana et Lecanus pourraient éventuellement être apparenté à un nom comme Lic(c)ana, celui-ci certainement pannonien et il n’est donc pas exclu que ces noms faisaient partie du répertoire onomastique autochtone. De même, un lien avec un nom probablement celtique comme Lec(c)us n’est pas invraisemblable non plus (vide infra). Lecus 04.14 / 12186 – Lecus Liccaius Le nom Leccus, vraisemblablement celtique, est attesté en Germanie Supérieure.1243 Dans le cas présent, Lecus Liccaius porte un double idionyme et c'est très probablement un pérégrin. Sa dénomination est intéressante à plus d'un titre: en effet, en plus de porter deux noms, ses noms appartiennent à des traditions onomastiques différentes, respectivement celtique et illyrienne au sens large ou plus précisément pannonienne. Cela n'a rien de particulièrement surprenant puisque les deux ethnies cohabitaient depuis des siècles en Pannonie et il est certain que des influences onomastiques réciproques devaient exister même avant l'arrivée des Romains. La conquête romaine ayant mis fin à l'indépendance des différentes ethnies et tribus vivant en Pannonie mais aussi aux conflits locaux, les liens entre ces populations n'ont pu que se renforcer, d'autant plus qu'ils vivaient ensemble sur le même territoire et qu'ils s'installaient dans les même agglomérations. La mixité ethnique étant de règle dans les grandes villes de l'Empire, on peut facilement imaginer des autochtones pannoniens habitant à Siscia et portant indifféremment au sein d’une même famille des noms celtiques, « illyriens » et latins. Les exemples ne manquent d’ailleurs pas et notre Lecus Liccaius n'est certainement pas une exception.1244 Leria 14.07 / 13062 - Ava Leria? ( a Valeria ? A(ula) Valeria ?) 1243 CIL XIII 7425; Mócsy 1983: 161, s.v. Leccus; Lőrincz 2000: 21, s.v. Leccvs; Delamarre 2007: 115, s.v. Lecco, - us 1244 Meid 2005: 311-315 324 Les gentilices Laerius et Lerius sont attestés, en Hispanie et en Italie respectivement, mais ils semblent avoir été extrêmement rares.1245 Bien que l’on ait proposé la lecture Ava Leria (vide supra, s.v. Ava), qui impliquerait d’ailleurs que nous soyons en présence d’une dénomination citoyenne inversée, il faut bien admettre que d’autres interprétations ne sont pas forcement moins vraisemblables. Si la lecture a Valeria me semble peu probable, interpréter cette inscription comme A(ula) Valeria reste parfaitement plausible bien que ce ne soit qu’une conjecture. Lia 11.19 / 12821 – Lia (un autre nom sur l’autre face - Secunda Quartonis) Il n’est pas certain qu’il s’agisse d’un nom personnel, d’autant plus que le nom d’une personne est indéniablement indiqué sur l’autre face de l’étiquette. Toutefois aucun des termes ou abréviations attestés sur les étiquettes de Siscia ne semble correspondre à ce mot et comme le nom Lius est attesté en Italie,1246 il n’est pas du tout exclu que Lia soit un nom féminin. Le rapport avec Secunda Quartonis n’est pas évident. Liana 21.49 / 12932 - Liana Nosta Liana n’est pas un hapax puisque le nom Lianus a déjà été attesté sur une tablette d’Alburnus Maior (Bato Liani f.) et peut-être aussi dans plusieurs autres inscriptions.1247 Ce nom pourrait être illyrien au sens large mais X. Delamarre estime qu’il est d’origine celtique. Toutefois, les lectures qu’il propose pour certaines inscriptions ne sont pas absolument certaines bien qu’elles ne soient pas invraisemblables. 1245 CIL II 347 + p. 1030; CIL XI 5218, 5563; CIE 2417; Shulze 1904 : 273; Abascal Palazón 1994: 168, s.v. Laerius; Solin&Salomies 1994: 100, s.v. Laerius, 103, s.v. Lerius 1246 CIL V 7937; Mócsy 1983: 165, s.v. Lius; Lőrincz 2000: 30, s.v.Livs 1247 IDR I 45; Rendić-Miočević 1981: 26 = Rendić-Miočević 1989: 755; Lőrincz 2000: 24, s.v. Lianvs; Delamarre 2007: 117, s.v. Lianus 325 Quoi qu’il en soit, Liana Nosta était vraisemblablement une pérégrine portant un double idionyme à moins que le deuxième mot ne soit en fait le pronom possessif nostra. Si c’est le cas, l’inscription mentionnerait « notre Liana », peut-être une esclave ou une servante. Libanus ou Libanius 01.53 / 12411 - Sura Libani 26.146 / 12806 - Firmus Libani ? ou Urbani L’étiquette mentionnant Sura Libani est très raturé et on ne peut être tout à fait certain de la lecture, aussi bien dans le cas du nom unique Sura que du patronyme Libani qui le suit. Toutefois, la lecture Libani semble être la plus vraisemblable. L’autre étiquette est fragmentaire et de même, la lecture est loin d’en être assurée. La personne en question est probablement un certain Firmus Urbani, mais l’inscription est tellement raturé qu’il n’est pas totalement exclu que le patronyme puisse être lu comme Libani, voire même Libani(i). Toutefois, il faut remarquer que, contrairement à Urbanus, le nom Libanus reste peu commun, avec quelques cas repertoriés en Italie, en Narbonnaise et en Hispanie,1248 tandis que le surnom Libanius n’est connu que par une inscription trouvée en Gaule Lyonnaise.1249 L’état de conservation des inscriptions sur ces deux étiquettes ne nous permet pas d’affirmer avec certitude que le nom Libanus ou Libanius y est présent bien que cela semble assez plausible dans le premier cas. Licana 20.31 / 12194 - Licana 24.18 / 12635 – Nila Licana 1248 Mócsy 1983: 163, s.v. Libanus; Lőrincz 2000: 25, s.v. Libanus; CIL XIII 1924, l’individu est originaire d’Antioche; Mócsy 1983: 163, s.v. Libanius; Lőrincz 2000: 25, s.v. Libanius 1249 326 Licana est vraisemblablement un nom indigène pannonien, apparenté aux autres noms «illyriens» similaires.1250 Il est donc vraisemblable que Licana et Nila Licana, cette dernière portant un double idionyme, aient été des pérégrines d'origine locale. Liccaius, Liccaia 04.14 / 12186 – Lecus Liccaius 11.23 / 12215 - Licaius Lirus ? 15.19 / 12493 - Clora L(i)ccaia 17.08 / 12696 - Spenicala ? Licai 22.24 / 12707 - Siliana Licai (Mucci) Liccaius est un nom pannonien (ou illyrien au sens large) bien attesté et la présence d’individus portant ce nom à Siscia n’a rien de surprenant.1251 À l’exception des deux femmes dont les pères s’appellaient Licaius, les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia portent tous apparemment des doubles idionymes. Bien que le nom Liccaeus ait pu être un gentilice dans au moins une inscription, justement en provenance de Siscia,1252 il est certain que les nombreuses variantes du nom Liccaius sont quasiment toujours des surnoms ou des noms uniques pérégrins. Il est donc peu probable (mais non impossible) que Licaius Lirus ait été un citoyen et c’est encore plus improbable pour Clora L(i)ccaia et Lecus Liccaius car cela impliquerait en plus une inversion de la place du gentilice dans leur dénomination. Licconus (Licconius) 1250 CIL III 11051; RIU 542; Mócsy 1959: 178; Mócsy 1983: 164, s.v. Liccanus; Lőrincz 2000: 26, s.v. Liccane; cf. aussi Krahe 1929: 66-67; Mayer 1957: 210-211; Katičić 1963 : 284; Alföldy 1969: 230 1251 L’orthographe varie souvent, ce nom est aussi attesté comme Licaios, Licaius, Liccaeus, Liccaus ou Licceus; Schulze 1904: 31; Krahe 1929: 66-67, s.v. Licaius, Licaus, Liccaeus, Liccaius, Liccaus; Krahe 1955: 58; Mayer 1957: 210-211, s.v. Lic(c)a(v)ius, Lic(c)avus; Mócsy 1959: 55, 178; Katičić 1965 : 70-71; Alföldy 1969: 230, s.v. Licaeus, Liccaius; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 164, s.v. Liccaius; Lőrincz 2000: 26, s.v. Liccaivs ; Meid 2005 : 29 ; selon Delamarre ce nom pourrait aussi être celtique mais cela semble peu probable vu que l’origine des porteurs est souvent clairement indiquée dans les inscriptions, cf. Delamarre 2007: 117, s.v. Liccaius, -aeus 1252 AE 1921, 95 = J. Brunšmid, Vjesnik Hrvatskoga arheološkoga društva , n. s., XIV, 1915-1919, 19-21; Solin&Salomies 1994: 104, s.v. Liccaeus 327 09.11 / 12195 - Licconi (un autre nom sur l'autre face - Blanda) Le nom Licconus ou Licconius ne sembe pas avoir été répertorié auparavant mais ce pourrait être un nom apparenté aux noms “illyriens” avec la racine lic(c)-. Toutefois, le thème lic(c)o- est aussi attesté dans les noms celtiques.1253 L’individu dont il est question dans cette inscription pourrait vraisemblablement être un indigène pannonien mais on ne peut être vraiment certain de l’origine de ce nom. Il faut remarquer que le nom au nominatif apparaissant sur l’autre face appartient probablement à une autre inscription. Licinius, Licinia 20.20 / 12187 - Licinius Saturninus 04.22 / 12188 - Caius Licinius 26.134 / 12196 – Licinia Scenua 01.70 / 12210 – Licinii 19.76 / 13001 - Romani Licini(i) Le nom Licinius fait partie des gentilices répandus car il est fréquemment attesté dans la plupart des provinces, y compris en Afrique et en Orient. En dehors de l'Italie, les occurrences sont particulièrement nombreuses en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique mais le nombre de cas attesté dans le reste de la Gaule ainsi qu'en Dalmatie et en Pannonie est loin d'être négligeable.1254 Ce nom est aussi occasionnellement attesté comme surnom ou idionyme, généralement dans les provinces où il est aussi présent comme gentilice, comme les provinces 1253 Krahe 1929: 66-67; Mayer 1957: 210-211; Mócsy 1959: 178; Katičić 1963 : 284; Alföldy 1969: 230 ; Delamarre 2007: 224 1254 Schulze 1904: 108, 142, 191, 359, 516; Mócsy 1959: 155; Barkóczi 1964: 293, 301; Alföldy 1969: 93-94, s.v. Licinius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 16, s.v. Licinia, Licinius; Mócsy 1983: 311, s.v. Licinius; Pflaum&alii 1983: 67, s.v. Licinius, Licinia; Solin&Salomies 1994: 104, s.v. Licinius; Lőrincz 2000: 26-27, 175, s.v. Licinivs, 28, s.v. Licinnivs; Minkova 2000: 62, s.v. Licinia, Licinius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 227-228, 234; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 360; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 410, 441, 44; Rémy 2001: 65-66, 111, 115-116, 119, 123, 125, 143 328 hispaniques, la Dalmatie, la Pannonie et la Narbonnaise.1255 Sa fréquence dans les régions celtiques indiquerait peut-être que ce nom y était considéré comme un nom d’assonance.1256 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît au moins cinq fois, dont trois fois certainement comme gentilice. Licinius Saturninus et Licinia Scenua portent les duo nomina seconde manière tandis que Caius Licinius porte un prénom et un gentilice. Sa dénomination indiquerait vraisemblablement une date plus ancienne pour cette inscription. Il est moins certain que l'inscription au génitif Romani Licini se réfère à un citoyen: en effet, on pourrait la lire comme Romani(i) Licini(i) et supposer qu'il est question du citoyen Romanius Licinius. C'est assez plausible, mais il n'est pas exclu non plus que l'homme en question soit un certain Romanus dont le père s'appelait Licinius. Le cas de l’inscription Licinii est tout aussi ambigu: ce nom pourrait être au génitif et l'inscription ferait dans ce cas vraisemblablement mention d'un pérégrin dénommé Licinius mais il n'est pas entièrement exclu que l'inscription soit au nominatif pluriel et que l'étiquette se rapporte à une famille de Licinii. Vu la fréquence de ce gentilice, l’origine de ces individus est difficile à estimer mais on peut tout de même avancer quelques hypothèses. Ainsi, Caius Licinius aurait pu faire partie de la première vague ou du moins des premières générations de colons italiens à Siscia. Licinius Saturninus pourrait aussi être un Italien mais il pourrait tout autant être originaire de la Gaule ou de l’Hispanie. Au cas où l’on aurait affaire au citoyen Romanius Licinius, celui-ci pourrait être originaire de l’Italie du Nord ou de la Narbonnaise et une origine gauloise ne serait pas à exclure non plus pour le pérégrin Romanus Licinii mais celui-ci pourrait aussi être un autochtone.Vu son surnom, Licinia Scenua serait vraisemlablement une citoyene d’origine locale. Le porteur du nom unique Licinius pourrait aussi bien être un autochone qu’un immigrant originaire de la péninsule ibérique ou de la Gaule. Lirus 11.23 / 12215 - Licaius Lirus 1255 Mócsy 1959: 178; Barkóczi 1964: 316; Alföldy 1969: 231, s.v. Licinius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 36, s.v. Licinius; Mócsy 1983: 311, s.v. Licinius; Lőrincz 2000: 26, 175, s.v. Licinivs; Minkova 2000: 194, s.v. Licinius 1256 Degavre 1998 : 276, s.v. licca; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 234; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 448; Delamarre 2001: 170, s.v. lica, licca ; Delamarre 2003: 201, s.v. lica, licca; Delamarre 2007: 224 329 Lirus est un nom déjà attesté en Pannonie Supérieure et il est plus que vraisemblable que ce fut un nom indigène.1257 C'est d'autant plus probable que le premier nom de cet individu, Lic(c)aius est indéniablement un nom pannonien «illyrien» (vide supra). Bien qu’on ne puisse pas totalement exclure cette possibilité, vu que le nom Liccaius ne semble pas avoir été attesté comme gentilice (vide supra) il est assez probable que Licaius Lirus était un pérégrin portant un double idionyme et non un citoyen. Litua 17.32 / 12112 - (inscription antérieure - Litua ?) 21.56 / 12200 – Litua Secundi 21.75 / 12222 – Litua Siniali ou Siniali(i) 23.45 / 13045 - Velucus Litua Bien que rare, le nom masculin Litua a déjà été attesté.1258 Ce nom est probablement d'origine celtique mais il est difficile d’estimer si les pérégrins mentionnés sur ces étiquettes sont des autochtones ou des immigrants.1259 Velucus Litua porte apparemment un double idionyme et il ne fait pas de doute que dans ce cas Litua soit aussi un nom masculin (à moins que l’inscription ne mentionne deux individus, un homme et une femme). Il est donc tout à fait vraisemblable que Litua Secundi, Litua Siniali et l’individu qui n’est mentionné que par son nom unique soient eux aussi de sexe masculin. 1257 CIL III 4376; RIU 258; Krahe 1929: 68, s.v. Lirus; Kraft 1951: 156, n. 475; Mayer 1957: 211, s.v. Lirus; Mócsy 1959: 178; Mócsy 1983: 165, s.v. Lirus; Lőrincz 2000: 28, s.v. Lirvs; selon Holder, ce nom pourrait être celtique mais c’est peu probable, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 239, s.v. Lirus 1258 IDR III/1, 129; Mócsy 1983: 165, s.v. Litua; Lőrincz 2000: 29, s.v. Litva; cf. aussi des noms apparaissant dans des inscription fragmentaires dans le Norique, CIL III 5501, 1436829; Mócsy 1983: 165, s.v. Litv[ ]; Lőrincz 2000: 29, s.v. Lit( ), Litv[ ] 1259 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 247, s.v. Litua; Schmidt 1957: 232;Katičić 1966: 151; Degavre 1998: 280, s.v. litu-; Delamarre 2001: 173, s.v. litu-; Delamarre 2003: 205, s.v. litu-; Meid 2005: 124-125; Delamarre 2007: 118, 225; un nom semblable, Litus, apparaît aussi en Dalmatie, en milieu “illyrien”, mais une seule occurrence ne permet pas d’affirmer que ce fut un nom typique de la région, cf. ILJ 1771; Mayer 1957: 212; Zaninović 1966: 52; Alföldy 1969: 231, s.v. Litus; Mócsy 1983: 165, s.v. Litus; Lőrincz 2000: 29, s.v. Litvs 330 Longinus 05.03 / 12190 – Longinus Victoris 15.26 / 12199 – Longinus Vannii ? 24.05 / 12218 – Longina Victoris Longinus est un surnom et idionyme assez commun et répandu dans tout l'Empire, y compris en Pannonie. Ce nom n'est pas particulièrement typique de certaines régions mais il semble avoir été plutôt populaire parmi les militaires.1260 Dans le cas présent tous les porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins. Lovita 24.09 / 12339 - Lovita Ce nom semble être un hapax. À defaut d'analogies directes, il faut remarquer que les noms avec la racine lov- semblent avoir été surtout présents dans la péninsule ibérique et on pourrait envisager une origine hispanique au nom Lovita bien que cela reste difficilement prouvable.1261 Lucanus 14.08 / 12133 – Ulpius Lucanus Lucanus n'est pas un surnom rare mais il semble avoir été nettement plus populaire dans certaines régions que dans d'autres. En effet, en dehors de l'Italie, les occurrences de ce nom sont certainement plus nombreuses dans les provinces gauloises et la péninsule ibérique qu'ailleurs (néanmoins, ce nom a déjà été répertorié à plusieurs reprises en Pannonie). Il est vraisemblable 1260 Dean 1916: 35-36; Mócsy 1959: 178; Barkóczi 1964: 316; Kajanto 1965: 231; Alföldy 1969: 232, s.v. Longinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 36, s.v. Longinus; Mócsy 1983: 166, s.v.Longinus; Pflaum&alii 1983: 82, s.v. Longinus; Mócsy 1984: 216, 220; Solin&Salomies 1994: 353, s.v. Longinus; Lőrincz 2000: 31, s.v. Longinvs; Minkova 2000: 194-195, s.v. Longina, Longinus 1261 Mócsy 1983: 167, s.v. Loueiu [ ], Louesius, Louesus, Louganus, Lougeius, Lougius, Lougo, Louianus, Louius; Lőrincz 2000: 32-33, s.v. Loveiv [ ], Lovesivs, Lovesvs, Lovganvs, Lovgeivs, Lovgivs, Lovgo, Lovgvs, Lovianvs, Lovivs 331 que dans certaines régions Lucanus aurait pu être un nom d’apparence latine ou un nom d’assonance.1262 En ce qui concerne Ulpius Lucanus, il ne fait guère de doute qu'il soit un citoyen mais son gentilice impérial très répandu ne permet pas de deviner avec plus de certitude ses origines bien que son surnom puisse indiquer des origines occidentales. Luccus 19.11 / 12519 – Aquilina Lucci 18.18 / 12589 - Adiutor Lucci (inscription antérieure) Le nom Luccus est vraisemblablement d'origine celtique et il n’est attesté que dans une inscription de Trèves.1263 Nous n'avons aucun moyen de savoir s'il est question du même individu dans ces deux inscriptions ou de deux homonymes mais il est plus que probable que l'homme ou les hommes en question étaient d'origine celtique. Ils pourraient être des autochtones mais ils pourraient aussi être originaires d’une province occidentale. Lucilius 19.111 / 12193 – Lucilius 20.12 / 12201 – Lucilia 13.22 / 12203 – Lucilia 13.62 / 12506 – Lucelius? Corvi 21.36 / 12258 - Lucilius Cresces 1262 Mócsy 1959: 20, 178; Barkóczi 1964: 316; Kajanto 1965: 193; Alföldy 1969: 232, s.v. Lucanus; Mócsy 1983: 167, s.v. Lucanus; Mócsy 1984: 210; Solin&Salomies 1994: 353, s.v. Lucanus; Lőrincz 2000: 33, 175, s.v. Lvcanvs; le nom Lucanus est aussi attesté comme gentilice mais rarement en dehors de l'Italie, cf. Schulze 1904: 359, 532; Solin&Salomies 1994: 106, s.v. Lucanus; Lőrincz 2000: 33, s.v. Lvcanvs; Minkova 2000: 195, s.v. Lucanus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 297; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 355; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 455; Rémy 2001: 113, 116, 121-122, 126, 168 1263 CIL XIII, 3707; Schmidt 1957: 233; Mócsy 1983: 168, s.v. Luccus; Lőrincz 2000: 34, s.v. Lvccvs; Delamarre 2007: 120, s.v. Luccus; le nom Lucca est aussi attesté à deux reprises, cf. Mócsy 1959: 178; Mócsy 1983: 167, s.v. Lucca; Lőrincz 2000: 34, s.v.Lvcca; Meid 2005: 274; cf. les noms celtiques avec la racine luco, lucco-, Meid 2005: 274-275; Delamarre 2007: 120, 225; le gentilice Luccius est plus courant (surtout dans les régions celtiques et plus particulièrement en Narbonnaise, cf. Schulze 1904: 424; Mócsy 1983: 168, s.v. Luccius; Solin&Salomies 1994: 107, s.v. Luccius; Lőrincz 2000: 34, s.v. Lvccivs) mais il est peu probable que ce nom apparaisse dans ces inscriptions comme nom unique pérégrin. 332 Lucilius est avant tout un gentilice relativement courant (attesté notamment en Italie du Nord, en Narbonnaise, en Dalmatie et en Pannonie) mais c'est aussi un surnom et idionyme, plus particulièrement répandu en Narbonnaise et en Italie du Nord.1264 Dans le cas des étiquettes de Siscia, à l'exception du citoyen Lucilius Cresce(n)s, tous les autres individus semblent être des pérégrins qui portent ce nom comme nom unique. En tant que surnom, Lucilius est déjà attesté en Pannonie mais c'est un nom plutôt rare et le nombre relativement élevé de personnes portant cet idionyme à Siscia est quelque peu surprenant. Bien que certains d'entre eux puissent être des pérégrins autochtones, il est assez probable qu'il y avait parmi eux des immigrants originaires de la Gaule, notamment de la Narbonnaise. Lucius, Lucia 08.20 / 12111 - Lucius (inscription antérieure) 05.06 / 12189 – Lucia Teudionis 13.41 / 12198 – Lucius 14.15 / 12208 – Lucius 19.61 / 12209 – Lucius Terti(i) 01.46 / 12211 – Lucii Touti (un autre nom sur l’autre face - Saco) 15.06 / 12221 – Lucius Quartionis 15.07 / 12227 – Lucius S...ri (Severi ?) 26.97 / 12228 – Lucius Victoris 21.53 / 12239 – Lucius 23.01 / 12241 – Lucius Exsominis 14.14. / 12259 - Lucius Quadratus 17.28 / 12594 - Aia ou Nia Luci 17.28 / 12594 - Lucia Occlati (inscription antérieure) 1264 Schulze 1904: 166, 442, 450; Mócsy 1959: 156, 179; Barkóczi 1964: 293, 302, 316; Lochner-Hüttenbach 1965: 28; Alföldy 1969: 95, 233, s.v. Lucilius; Mócsy 1983: 168, s.v. Lucilius; Solin&Salomies 1994: 107, s.v. Lucilius; Lőrincz 2000: 35, s.v. Lucilius; Minkova 2000: 63, 196, s.v. Lucilius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 310; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 441, 448, 455; Rémy 2001: 120, 143 333 Lucius est un prénom à l'origine, d'ailleurs très répandu,1265 mais c'est aussi devenu à l'époque impériale un gentilice assez courant1266 ainsi qu'un surnom et un idionyme.1267 Ce nom, aussi bien comme gentilice que comme surnom ou idionyme est fortement répandu dans les régions habitées par les populations de souche celtique et il est plus que vraisemblable que Lucius ait été un nom d'assonance dans ces contrées.1268 Certains auteurs, comme Alföldy et Mócsy, considéraient que Lucius pouvait aussi être un nom d'assonance au sein des populations «illyriennes» en Pannonie et en Dalmatie mais d'autres chercheurs, notamment Katičić, s'opposent à cette hypothèse, estimant que ce nom ne pouvait être assonant que parmi les Celtes. Il est assez évident que dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom apparaît presque exclusivement comme un idionyme. À l'exceptions de deux individus qui semblent être des citoyens (c’est probable dans le cas de Lucius Quadratus1269 et assez vraisemblable dans le cas de Lucius Toutus1270), tous les autres porteurs de ce nom semblent être des pérégrins. Les noms associés sont soit latins, des noms très communs comme Victor, Severus et Tertius ou un peu plus rares comme Occlatius et Quartio, soit celtiques comme Exsominio ou éventuellement celtiques comme Teudio ou Aia (bien qu'une origine illyrienne au sens large ne soit pas entièrement exclue pour ces deux noms). Il est probable que la majorité des porteurs de ce nom à Siscia étaient des autochtones pannoniens et vu la popularité du nom, il y avait vraisemblablement parmi eux aussi bien des gens de souche celtique qu' «illyrienne». Il n'est d'ailleurs pas exclu que certains de ces pérégrins étaient originaires d'ailleurs, vu que ce nom est attesté dans un grand nombre de provinces, notamment dans les provinces occidentales. 1265 Cagnat 1914: 39-40; Kajanto 1965: 20; Salomies 1987: 9, 34; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 369; 1266 Schulze 1904: 424, 469; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 95, s.v. Lucius; Mócsy 1983: 168, s.v. Lucius; Pflaum&alii 1983: 67, s.v. Lucius, Lucia; Salomies 1987: 160; Solin&Salomies 1994: 107, s.v. Lucius; Lőrincz 2000: 36, s.v. Lvcivs; Minkova 2000: 63, s.v. Lucius 1267 Mócsy 1959: 55, 179; Barkóczi 1964: 316; Kajanto 1965: 40, 172; Katičić 1966: 156-157, 159; Alföldy 1969: 233, s.v. Lucius; Mócsy 1983: 168, s.v. Lucius; Pflaum&alii 1983: 82, s.v. Lucius; Mócsy 1984: 216; Salomies 1987: 165; Solin&Salomies 1994: 354, s.v. Lucius; Solin 1996: 3, s.v. Lucius; Lőrincz 2000: 36, 175, s.v. Lvcivs; Minkova 2000: 196, s.v. Lucius; Christol&Deneux 2001: 52; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 368; RaepsaetCharlier 2001, Onomastique et romanisation: 420-421 1268 cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 300-301, s.v. Lucius; Lochner-Hüttenbach 1965: 28; DondinPayre 2001, Onomastique: 297; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 362, 373, 375, 390; Rémy 2001: 132, 152; Meid 2005: 274-275; Delamarre 2007: 225 1269 On pourrait envisager une origine italienne pour cet homme, mais il pourrait tout autant être originaire de la Narbonnaise ou de la péninsule ibérique. 1270 Une origine occidentale, peut-être gauloise, n'est pas exclue pour cet homme, porteur d'un surnom indéniablement celtique (vide infra). Le rapport avec le nom Saco apparaissant sur l’autre face n’est pas évident mais il semblerait que ces inscriptions aient été écrites de la même main et qu’elles soient contemporaines. Il n’est pas exclu que Saco ait été l’esclave de Lucius Toutius. 334 Luna 17.13 / 12943 – Luna Ce nom semble avoir été très rare puisqu’il n'est attesté qu'une seule fois avec certitude, dans une inscription de Germanie Supérieure.1271 C'est peut-être dû au hasard des découvertes car l'équivalent masculin Lunaris semble avoir été un peu plus répandu dans les provinces occidentales.1272 Dans ce cas précis, c’est un nom unique et on peut supposer que Luna était une pérégrine mais il est impossible d’estimer son origine avec une quelconque certitude. Il est d’ailleurs intéressant de noter que le nom Lunnicus est attesté à Rider, en territoire delmate,1273 et il n’est peut-être pas impossible qu’un nom comme Luna ait pu être un nom d’assonance chez certaines populations illyriennes. Lyros 01.33 / 12382 - Satyrus Lvroii ? Le patronyme qui suit le nom Satyrus pose de grandes difficultés de lecture. Il semblerait que la première lettre soit un L, la deuxième est vraisemblablement un V (mais peut-être un Y), tandis que les quatre dernières lettres ne posent pas de problèmes. Ce nom est vraisemblablement au génitif, mais il n’est pas aisé d’estimer de quel nom il s’agit. Ce pourrait être un nom grec et comme les confusions de déclinaison ainsi que les orthographes fantaisistes pour les noms grecs 1271 CIL XIII 6107, peut-être aussi dans l’inscription XIII 11296 ; Kajanto 1965: 190, 338 ; Mócsy 1983 : 169, s.v. Luna; Solin&Salomies 1994: 354, s.v. Luna; Lőrincz 2000: 38, s.v. Lvna 1272 Kajanto 1965: 91, 338; Mócsy 1983: 169, s.v. Lunaris; Solin&Salomies 1994: 354, s.v. Lunaris; Lőrincz 2000: 38, s.v. Lvnaris 1273 CIL III, 6412=13989; Schulze 1904: 34; Krahe 1929: 69, s.v. Lunnicus; Mayer 1957: 215. s.v. Lunnicus; Zaninović 1966: 52; Alföldy 1969: 95, s.v. Lunnicus; Mócsy 1983: 169, s.v. Lunnicus; Lőrincz 2000: 38, s.v. Lvnnicvs 335 ne sont pas rares en latin vulgaire, on pourrait envisager que le père de Satyrus s’appelait en fait Lyrius ou Lyrus (Lyros).1274 C’est toutefois difficile d’affirmer avec certitude. Macedo 20.42 / 12897 - Donantia Macedonis Macedo n’est pas un surnom et idionyme fréquent mais il est néanmoins attesté dans un grand nombre de provinces, dont la Pannonie. Ce n’est qu’en Italie du Nord que l’on le retrouve un peu plus souvent.1275 Ce nom pouvait vraisemblablement parfois indiquer des origines macédoniennes mais rien ne prouve que le père de Donantia fût de cette origine. Mageodoconius 10.02 / 12687 – Mageodoconii Ce nom est un hapax mais étant composé de thèmes celtiques comme magi- et doci-, c’est vraisemblablement un nom d’origine celtique.1276 Cet homme semble avoir été un pérégrin mais on ne peut savoir s’il était un autochtone ou un immigré venu d’une autre région celtique. Magister 19.59 / 12705 - Sexta Magistri Magister est un nom très rarement rencontré dans les inscriptions mais il semble néanmoins être attesté dans plusieurs provinces. Il n’est pas exclu que ce fût un nom d’apparence latine dans les 1274 Pape&Benseler 1870: 828, s.v. LÚroj; Mócsy 1983: 171, s.v. Lyrus; Solin 1996: 540, s.v. Lyr(i)us; Lőrincz 2000: 41, s.v. Lyrvs; Solin 2003: 1244, s.v. Lyr(i)us 1275 Mócsy 1959: 179; Barkóczi 1964: 316; Alföldy 1969: 235, s.v. Macedo; Mócsy 1983: 172, s.v. Macedo; Abascal Palazón 1994: 407, s.v. Macedo; Solin 1996: 367-368, s.v. Macedo; Lőrincz 2000: 42, 175, s.v. Macedo; Minkova 2000: 198, s.v. Macedo; Solin 2003: 639-641; ce nom est aussi attesté comme gentilice, cf. Solin&Salomies 1994: 109, s.v. Macedo; Solin 2003: 1485 1276 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 372-386; Schmidt 1957: 195, 234; Katičić 1966: 151; Evans 1967: 221222; Delamarre 2007: 220, 225 336 régions habitées par les populations celtiques vu le nombre important de noms celtiques avec le thème magi-.1277 Dans le cas présent, nous avons vraisemblablement affaire à un pérégrin. Maior ? 26.01 / 12585 – Ab…ni Maior Contrairement au nom au génitif qui le précède, le nom Maior est sûrement présent dans cette inscription.1278 Ce n’est pas un surnom particulièrement rare en Italie et dans les provinces occidentales, il semble avoir été assez courant en Afrique et il est aussi attesté en Pannonie. Il est impossible d’estimer dans le cas présent s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Mam(m)a 02.03 / 12609 – Mama 18.12 / 12674 – Mama 15. 10 / 12612 - Mamma Acutia ? Des noms comme Mam(m)a et Mam(m)us, ainsi que des noms similaires, ont déjà été attestés dans diverses provinces de l’Empire, y compris en Pannonie (le nom Mammus est d’ailleurs attesté sur une defixio de Siscia - AIJ 526, Mάµµος).1279 Ces noms pourraient être, selon les cas, d’origine latine, celtique ou illyrienne, vraisemblablement à cause d’une racine indoeuropéenne commune, mais même une origine sémitique n’est pas nécessairement exclue.1280 1277 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 372-386; Schmidt 1957: 234; Kajanto 1965: 320; Katičić 1966: 151; Solin&Salomies 1994: 356, s.v. Magister; Degavre 1998: 292, s.v. mago- ; Lőrincz 2000: 46, s.v. Magis*, Magist* ; Delamarre 2001: 180, s.v. magi(o)-; Delamarre 2003: 213, s.v. magi(o)-; Delamarre 2007: 225 1278 Mócsy 1959: 179; Kajanto 1965: 18, 24, 72, 275, 294; Solin&Salomies 1994: 356, s.v. Maior; Lőrincz 2000: 47, s.v. Maior 1279 Curbera&Jordan 1996: 47 1280 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 400; Wuthnow 1930: 71; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 80, 176, 303; Alföldy 1969: 236, s.v. Mammo; Mócsy 1983: 175-176, s.v. Mama, Mamma, Mammus, Mamua, Mamus; Abascal Palazón 1994: 411, s.v. Mamma; Solin&Salomies 1994: 357, s.v. Mamma, Mamus; Lőrincz 2000: 49, s.v. Mama, Mamma, Mammvs, Mamva, Mamvs; Delamarre 2007: 125, s.v. Mamua 337 Dans le cas des étiquettes de Siscia, toutes les options sont ouvertes. Les pérégrines portant ce nom pourraient vraisemblablement être de souche celtique ou éventuellement illyrienne tandis que Mamma Acutia, si l’on accepte la possibilité qu’il s’agisse d’une citoyenne dont la dénomination a été inversée, pourrait être originaire de l’Italie du Nord, voire même d’une province occidentale. Dans son cas, Mamma pourrait être aussi bien un nom latin que celtique (ou un nom d’apparence latine). Mammena ? 03.04 / 12611 - Mammena ? Camaria Ce nom pourrait être un dérivé de Mamma (vide supra), peut-être un nom proche de Mamaeana, mais Mammena pourrait aussi être apparenté à un nom sémitique comme Mam(a)ea.1281 Bien que cette femme ait pu être une pérégrine portant un double idionyme, une inversion du gentilice et du surnom paraît plus vraisemblable et il n’est donc pas exclu qu’elle fût en fait une citoyenne. Mancita 06.16 / 12607 - Mancita Agustia Mancitus est un nom extrêmement rare, uniquement attesté en Gaule Belgique, mais il ne fait quasiment pas de doute que ce soit un nom celtique.1282 Il semblerait que la dénomination de cette femme soit inversée et qu’elle s’appelait en fait A(u)gustia Mancita. Il est vraisemblable que cette femme était une citoyenne originaire d’une province gauloise. Mapianus 20.21 / 12250 – Mapianus 1281 Wuthnow 1930: 71; Kajanto 1965: 149; Alföldy 1969: 236, s.v. Mam(a)ea; Mócsy 1983: 175, s.v. Mamaea; Solin&Salomies 1994: 356, s.v. Mamaeana 1282 Delamarre 2007: 125, s.v. Mancitus 338 Mapianus est apparemment un hapax mais on trouve parmi les noms celtiques la même racine: Mapa, Mapalia, Mapalica, Mapilianus, Mapillus, Mapius, Mapo, Mapodia, Maponos, Maponus et Mappa.1283 Le nom Mapianus pourrait vraisemblablement leur être apparenté et cet individu semble donc être un pérégrin de souche celtique. Marcellina 01.26 / 12621 - Marcellina 11.13 / 12624 – Marcellina Marcellinus est un nom plutôt commun, attesté dans quasiment toutes les provinces de l’Empire. En dehors de l’Italie, il est plus particulièrement fréquent en Narbonnaise ainsi que dans le reste de la Gaule, en Dalmatie et en Pannonie. Dans les régions celtiques ce nom était ce qu’on appelle un nom d’apparence latine car c’était vraisemblablement un nom assonant.1284 Il est intéressant de noter que Marcellinus ne devient un nom commun en Dalmatie que vers la fin du 2ème siècle. Ce n’est apparemment pas le cas en Pannonie car ce nom y est presque aussi courant avant le règne de Marc-Aurèle, une période charnière pour la région, qu’après. Toutefois, ce nom est plus commun dans la partie occidentale de la Pannonie. Vu que c’est un nom courant dans la région, on ne peut prétendre que la même personne est mentionnée sur ces deux étiquettes. Marcia 23.69 / 12645 - Marcia Valentina 1283 Solin&Salomies 1994: 112, s.v. Mapius; Degavre 1998: 295, s.v. mapo-; Delamarre 2001: 182-183, s.v. mapo-; Delamarre 2003: 216-217, s.v. mapo-; Delamarre 2007: 126, 226 1284 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 417-424; Schmidt 1957: 237; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 295, 317; Kajanto 1965: 113, 173; Alföldy 1969: 236-237, s.v. Marcellinus; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcellinus; Mócsy 1984: 209; Abascal Palazón 1994: 412-413, s.v. Marcelina/-us, Marcellina, Marcellinus; Solin&Salomies 1994: 357, s.v. Marcel(l)inus; Degavre 1998: 295, s.v. marco-; Lőrincz 2000: 53-54, 176, s.v. Marcellinvs; Minkova 2000: 201-202, s.v. Marcellina, Marcellinus; Christol&Deneux 2001: 53; Delamarre 2001: 183, s.v. marcos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 301, 304; Forier 2001: 479-485, 520-525; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356; Rémy 2001: 94, 169 ; Delamarre 2003: 217, s.v. marcos; Delamarre 2007: 226 339 Le surnom et idionyme féminin Marcia n‘est pas rare1285 mais dans le cas présent il ne fait pas de doute que la femme en question était une citoyenne portant le gentilice Marcia. Ce gentilice est assez commun et attesté dans la plupart des provinces. Il était particulièrement courant en Italie, dans la péninsule ibérique, en Pannonie, en Dalmatie et en Narbonnaise (où il aurait vraisemblablement aussi pu être un nom assonant).1286 La plupart des Marcii en Pannonie semblent avoir été originaires de l’Italie du Nord mais on ne peut savoir si ce fut aussi le cas de Marcia Valentina et de sa famille. Marcianus 26.135 / 12610 - Marcianus Sacer Le surnom et idionyme Marcianus était assez courant et il est attesté en nombre conséquent dans beaucoup de provinces. C’était vraisemblablement un nom assonant dans les régions celtiques où ce nom était plus particulièrement fréquent. En Pannonie, ce nom ne devient relativement fréquent que vers la fin du 2ème siècle.1287 Marcianus Sacer semble être un pérégrin porteur d’un double idionyme. Toutefois, le nom Marcianus est aussi occasionnellement attesté comme gentilice et il n’est donc pas exclu que nous ayons affaire à un citoyen.1288 Si c’est le cas, vu son surnom, cet homme serait peut-être originaire d’une province gauloise ou rhénane. Marcus 21.02 / 12252 - Marcus Deva 1285 Barkóczi 1964: 317; Alföldy 1969: 238, s.v. Marcia; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcia, Marcius; Abascal Palazón 1994: 413, s.v. Marcia; Lőrincz 2000: 55, s.v. Marcia 1286 Schulze 1904: 188, 466; Mócsy 1959: 156; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 97-98; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcius; Mócsy 1985: 85-87; Abascal Palazón 1994: 181-182, s.v. Marcia/-us; Solin&Salomies 1994: 112, s.v. Marcius; Lőrincz 2000: 56-57, 176, s.v. Marcivs; Minkova 2000: 65-66, s.v. Marcia, Marcius; Rémy 2001: 150 1287 Dean 1916: 36-38; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 295, 317; Kajanto 1965: 27, 35, 150; Alföldy 1969: 238, s.v. Marcianus; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcianus; Mócsy 1984: 209, 216, 220; Abascal Palazón 1994: 413-414, s.v. Marcianus; Solin&Salomies 1994: 358, s.v. Marcianus; Lőrincz 2000: 55-56, 176, s.v. Marcianvs ; Minkova 2000: 203, s.v. Marciana, Marcianus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 301, 304; Forier 2001: 479-485, 521-525; Rémy 2001: 80, 169 1288 Mócsy 1983: 178, s.v. Marcianus; Abascal Palazón 1994: 182, s.v. Marcianus; Solin&Salomies 1994: 112, s.v. Marcianus; Lőrincz 2000: 56, s.v. Marcianvs 340 19.02 / 12359 - Surus Marci ? 17.22 / 12523 – Anna Marci ? 21.87 / 12722 – Marcus Tescius ? 14.17 / 12855 - Marci (un autre nom se trouve sur l’autre face de l'étiquette - Daloca) 23.86 / 12931 - Ingenua Marci 02.14 / 13065 - Marci Valeri(i) collega A l’origine un prénom,1289 le nom Marcus devient aussi un surnom et nom unique pérégrin assez commun durant l’époque impériale, notamment dans les régions celtiques où il était vraisemblablement un nom d’assonance mais aussi dans d’autres provinces, y compris en Orient et en Afrique.1290 Il est même parfois attesté comme gentilice bien que très rarement.1291 En tant que surnom et idionyme, ce nom devient apparemment plus courant en Pannonie vers la fin du 2ème siècle, surtout dans la zone du limes et selon les inscriptions ses porteurs auraient principalement été des gens originaires des provinces occidentales ainsi que des Orientaux. Vu le nombre d’occurrences sur les étiquettes, ce fut un nom plutôt populaire à Siscia. Il semblerait que ce soit un prénom dans deux cas.1292 Marcus Tescius aurait pu être un citoyen portant les duo nomina première manière (vide infra). On ne saura jamais rien sur le collègue de Marcus Valerius, mais celui-ci était un citoyen, portant les duo nomina première manière. Il n’est toutefois pas entièrement exclu que son nom ait été Marcius Valerius car il aurait aussi pu être un citoyen porteur des duo nomina seconde manière (vide s.v. Marcius et Valerius). Bien évidemment, dans ce cas la datation serait vraisemblablement plus tardive. Le cas de Marcus Deva est lui aussi ambigu. Bien que ce soit apparemment un double idionyme pérégrin, il n’est pas nécessairement exclu que dans ce cas Marcus soit un gentilice. Dans les autres cas, Marcus apparaît comme un nom unique et il semblerait que tous ces individus étaient des pérégrins. On pourrait éventuellement dater ces inscriptions à une époque 1289 Cagnat 1914: 39; Salomies 1987: 37-38, 114, 155-159, 186 Dean 1916: 36-38; Meinersmann 1927: 84; Schmidt 1957: 237; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 20, 27, 30, 39-40, 101, 112, 173; Alföldy 1969: 238, s.v. Marcus; Mócsy 1983: 178, s.v. Marcus; Mócsy 1984: 209-210, 216; Abascal Palazón 1994:414, s.v. Marcus; Solin&Salomies 1994: 358, s.v. Marcus; Degavre 1998: 295, s.v. marco-; Lőrincz 2000: 57, 176, s.v. Marcvs; Minkova 2000: 204, s.v. Marcus; Delamarre 2001: 183, s.v. marcos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 301, 304; Forier 2001: 479-485, 520-525; Rémy 2001: 153; Delamarre 2003: , 217, s.v. marcos; Delamarre 2007: 226 1291 Schulze 1904: 294; Solin&Salomies 1994: 112, s.v. Marcus; Lőrincz 2000: 57, 176, s.v. Marcvs; Minkova 2000: 66, s.v. Marcus 1292 Voire même trois, vide Tritu M(arcia) Pacuvia, s.v. Pacuvia, Tritus 1290 341 plus tardive vu que le nom Marcus, en tant que surnom et nom unique, ne semble pas gagner en popularité en Pannonie avant le dernier quart du 2ème siècle. En tout, 13 inscriptions pannoniennes mentionnent le surnom ou l’idionyme Marcus. La plupart d’entre elles sont certes postérieures au règne de Marc-Aurèle mais est-ce vraiment un critère chronologique fiable? Après tout, le nombre d’occurrences sur les étiquettes de Siscia n’est pas bien inférieur. Bien évidemment, on ne peut pas les dater avec précision mais on doit se demander si ce nom était plus populaire parmi les pérégrins pannoniens qu’on ne le croyait. Et si c’est vraiment le cas, ne devrait-on pas envisager la possibilité qu’il était répandu dans la région avant le règne de Marc-Aurèle? En tant que nom d’assonance, il aurait pu avoir un certain attrait pour les Pannoniens de souche celtique, d’autant plus qu’un nom dérivé comme Marcellinus était apparemment populaire bien avant le règne de Marc-Aurèle. Marius, Maria 26.116 / 12545 – Artifex Mari(i) 21.74 / 12608 – Maria En tant que gentilice, Marius est un nom répandu, plus particulièrement fréquent en Occident, notamment en Italie, dans la péninsule ibérique et en Gaule, surtout en Narbonnaise. Ce gentilice n’est pas rare en Dalmatie et le nombre d’occurrences en Pannonie et dans le Norique n’est pas faible non plus mais reste néanmoins largement inférieur aux nombre de cas répertoriés en Occident.1293 Toutefois, ce nom n’apparaît pas sur les étiquettes comme un gentilice mais comme un nom unique. Marius est aussi un surnom et idionyme assez commun, répertorié généralement dans les provinces où le même gentilice était fréquent. Bien que dans beaucoup de cas ce soit tout simplement un surnom ou nom unique pérégrin dérivé du gentilice latin, ce pouvait aussi être 1293 Schulze 1904: 189, 360, 424; Mócsy 1959: 156; Barkóczi 1964: 293, 302; Alföldy 1969: 98, s.v. Marius; Mócsy 1983: 179, s.v. Marius; Abascal Palazón 1994: 182-183, s.v. Maria/-us; Solin&Salomies 1994: 113, s.v. Marius; Lőrincz 2000: 59, s.v. Marivs; Minkova 2000: 66, s.v. Marius; Rémy 2001: 144 342 parfois un nom d’origine orientale, plus précisément sémitique qui avait gagné en popularité, pour des raisons évidentes, auprès des chrétiens durant l’Antiquité tardive.1294 Dans le cas présent, il est impossible de deviner l’origine de ces pérégrins. Le père d’Artifex, si c’est bien un nom personnel, pourrait être de souche celtique si l’on accepte la possibilité qu’Artifex soit un nom assonant. Maridorpa 19.56 / 12637 – Maridorpa Ce nom est un hapax, du moins à ma connaissance. Le thème maro- est très commun dans les noms celtiques, le thème mar- existe dans les noms illyriens mais un thème comme dorposemble inconnu.1295 A défaut d’analogies, il est impossible d’en dire plus sur l’origine de cette femme, qui, en tant que porteuse d’un nom unique, semble avoir été une pérégrine. Marigo 14. 09 / 12623 - Marigo ? Marigo est un hapax mais une origine illyrienne n’est peut-être pas invraisemblable. Outre qu’il commence par thème mar-, ce nom rappelle certains toponymes et le nom d’une rivière de Mésie (M£rgoj, Margus, Margum). Vu que le nom se termine en –o, si l’on accepte la possibilité qu’il s’agit d’un nom d’origine illyrienne, il n’est pas exclu que ce soit un nom de femme.1296 Marina 1294 Leon 1928: 213-214, 216; Wuthnow 1930: 73; Kajanto 1963: 95-96; Barkóczi 1964: 317; Alföldy 1969: 238, s.v. Maria; Mócsy 1983: 179, s.v. Marius; Mócsy 1984: 217; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 54-55; Lőrincz 2000: 59, 176, s.v. Marivs, Maria; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 300, 303; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 448; Rémy 2001: 160; Meid 2005: 198 1295 Krahe 1929: 71, 143; Mayer 1957: 219-220; Schmidt 1957: 238; Evans 1967: 223-228; Delamarre 2007: 226; cf. Schmidt 1957: 197, Dor-epus, une étymologie celtique ambiguë 1296 Krahe 1929: 143; Mayer 1957: 219; Katičić 1963: 280-290; cf. le nom Margus, Minkova 2000: 205 343 19.69 / 12644 - Marina Scriboni ? Le surnom et idionyme Marinus est assez répandu, il est relativement commun en Gaule, dans les provinces rhénanes et la péninsule ibérique, il n’est pas rare non plus en Italie, en Pannonie, dans le Norique, en Dalmatie, en Dacie ainsi qu’en Afrique et dans les provinces orientales. Bien que ce soit indéniablement un nom latin, c’était aussi un nom d’assonance celtique et sa popularité auprès des Syriens pourrait indiquer la même chose pour certaines populations orientales.1297 Il est assez difficile d’estimer l’origine de Marina et de son père mais il ne fait pas de doute qu’ils étaient des pérégrins. Marita 26.21 / 12665 - Marita Sciluti Le surnom Maritus est plutôt rare, en dehors de l’Italie et de quelques provinces occidentales il n’a été attesté qu’en Pannonie.1298 Vu que la pérégrine Marita était la fille d’un individu portant un nom vraisemblablement illyrien, il n’est pas exclu qu’elle fut d’origine pannonienne. Marta 08.08 / 12643 – Marta Cette femme, vraisemblablement une pérégrine, portait un nom d’origine sémitique. Le nom Mart(h)a n’est pas fréquent dans la partie européenne de l’Empire, il n’est attesté qu’en Italie, 1297 Mócsy 1959: 55, 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 81, 308; Alföldy 1969: 238-239, s.v. Marinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 37; Mócsy 1983: 178, s.v. Marinus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 415, s.v. Marina, Marinus; Solin&Salomies 1994: 358, s.v. Marinus; Lőrincz 2000: 58, 176, s.v. Marinvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 300; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356, 386, 388; Rémy 2001: 80, 169; c'est aussi occasionnellement un gentilice, cf. Schulze 1904: 188, Solin&Salomies 1994: 113, s.v. Marinus 1298 Mócsy 1959: 180; Kajanto 1965: 305; Mócsy 1983: 179, s.v.Marita; Abascal Palazón 1994: 415, s.v. Marita; Solin&Salomies 1994: 113, 358, s.v. Maritus; Lőrincz 2000: 58, s.v. Maritvs; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293, 300 344 dans la péninsule ibérique et la Narbonnaise mais les occurrences n’y sont tout de même pas extrêmement rares.1299 Martialis 03.15 / 13053 - Valerius Martialis ? Le surnom et idionyme Martialis est plutôt courant dans la partie occidentale de l’Empire et en dehors de l’Italie il est plus particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique, les provinces rhénanes et la Narbonnaise. C’était vraisemblablement un nom d’assonance celtique. Il n’est toutefois pas rare dans les autres régions et le nombre d’occurrences attestées en Pannonie est loin d’être négligeable.1300 Dans le cas présent, nous avons vraisemblablement affaire à un citoyen. Martonus 03.16 / 12154 - Zoi Martoni Martonus est un hapax mais c’est peut-être tout simplement une variante de Martinus, un nom assez répandu, notamment en Gaule, plus particulièrement en Narbonnaise mais aussi en Pannonie.1301 Zoius semble être un nom d’origine grecque et le nom de son père est peut-être apparenté à des noms orientaux ou sémitiques comme par exemple Μαρθονης, Μαρθοον ou 1299 Wuthnow 1930: 72-73; Mócsy 1983: 179, s.v.Marta; Abascal Palazón 1994: 415-416, s.v. Marta; Solin 1996: 603-604, s.v. Martha; Lőrincz 2000: 60, 176 s.v. Marta, Martha 1300 Dean 1916: 38-39; Mócsy 1959: 180; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 18, 20, 30, 54-55, 76, 212; Alföldy 1969: 239, s.v. Martialis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 37; Mócsy 1983: 179, s.v.Martialis; Pflaum&alii 1983: 82; Mócsy 1984: 209; Abascal Palazón 1994: 416, s.v. Martialis; Solin&Salomies 1994: 359, s.v. Martialis; Degavre 1998: 297, s.v. martalos; Lőrincz 2000: 60-61, 176, s.v. Martialis; Minkova 2000: 205, s.v. Martialis; Delamarre 2001: 184-185, s.v. martalos; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291, 301; Forier 2001: 511; RaepsaetCharlier 2001, Onomastique trévire: 356, 388, 390; Rémy 2001: 169; Delamarre 2003: 219, s.v. martalos; Delamarre 2007: 226 1301 Mócsy 1959: 180; Kajanto 1963: 87-88; Barkóczi 1964: 295, 317; Kajanto 1965: 36, 55, 113, 162, 212; Alföldy 1969: 240, s.v. Martinus; Mócsy 1983: 179, s.v.Martinus; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44, 4647; Abascal Palazón 1994: 416, s.v. Martinus; Solin&Salomies 1994: 359, s.v. Martinus; Lőrincz 2000: 61, 176, s.v.Martinvs; Minkova 2000: 205-206, s.v. Martinus 345 Μαρθων.1302 Il n’est d’ailleurs pas entièrement exclu que Zoius soit un gentilice ce qui ferait de cet homme un citoyen. Mascellio 08.27 / 12619 – Mascellio Le surnom et idionyme Mascellio est surtout attesté dans les régions occidentales de l’Empire dont la population était majoritairement ou en partie de souche celtique et il semblerait que l’on puisse considérer ce nom sinon comme un nom d’assonance alors au moins comme un nom à fréquence régionale.1303 De ce fait, une origine occidentale n’est pas du tout exclue pour ce pérégrin. Masc(u)lus ? 19.98 / 12452 - Vida ? Mascli 26.45 / 12912 - Iuli. Masc.l. Bien que le nom Masclius existât bien, il n’est attesté que comme gentilice1304 et il est plus vraisemblable que le nom du père de Vida était Masc(u)lus, un surnom et idionyme commun dans le Norique, occasionnellement attesté en Gaule (notamment en Narbonnaise), dans les provinces rhénanes, en Italie du Nord, en Pannonie et rarement rencontré dans les autres régions.1305 Le cas d’Iuli. Masc.l. est plus ambigu bien qu’il soit assez vraisemblable que le nom en question ait été Masc(u)lus. Il est toutefois impossible de deviner s’il est question du citoyen Iulius 1302 Wuthnow 1930: 72-73 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 450ff ; Schulze 1904: 307, 400; Kajanto 1965: 307; Alföldy 1969: 240, s.v. Mascel(l)io; Mócsy 1983: 180, s.v. Mascellio; Abascal Palazón 1994: 417, s.v. Mascellio; Solin&Salomies 1994: 113, 359, s.v. Mascel(l)io; Lőrincz 2000: 62, s.v. Mascellio; Bost 2001: 186 1304 Schulze 1904: 307; Mócsy 1983: 180, s.v. Masclius; Abascal Palazón 1994: 184, s.v. Masclia; Solin&Salomies 1994: 114, s.v. Masclius; Lőrincz 2000: 62-63, s.v. Masclivs 1305 Mócsy 1959: 180; Kajanto 1965: 307; Alföldy 1977: 257-258; Mócsy 1983: 180, s.v. Masculus; Abascal Palazón 1994: 417, s.v. Masculus; Solin&Salomies 1994: 359, s.v. Masc(u)lus; Lőrincz 2000: 63, s.v. Mascvlvs; Bost 2001: 183-184 1303 346 Masculus ou du pérégrin Iulius Masculi (filius). Il n’est d’ailleurs même pas exclu que la personne en question ait été une femme portant le gentilice Iulia. Le surnom Mascula ne semble pas attesté mais plusieurs femmes portant le nom Masc(u)lina ont déjà été répertoriées.1306 Masero 20.28 / 12249 – Masero Masero est un hapax mais c’est un nom vraisemblabement apparenté à des noms illyriens comme Masaurus et Maserua (le nom assonant Masurius est aussi attesté parmi les Illyriens, vide infra). Vu le nombre de noms féminins illyriens se terminant en –o, il n’est pas du tout exclu que cette personne ait été une femme.1307 Masto 11.24 / 12954 – Masto Le nom Mastus est attesté à Sirmium dans une inscription publiée par M. Mirković qui estimait que ce nom pouvait être d’origine thrace.1308 Masto pourrait être un nom apparenté et une origine thrace n’est pas exclue. Au cas où ce serait un nom illyrien, il faudrait envisager la possibilité que Masto fût un nom féminin.1309 Ma(n)suetus 19.42 / 12251 - Masueta 11.01 / 12673 – Masuetus 1306 Lőrincz 2000: 63, s.v. Mascvlinvs Krahe 1929: 72; Mayer 1957: 220-221; Katičić1963 : 280-290; Alföldy 1969: 240, s.v. Masaurus, Maserva; Mócsy 1983: 180, s.v. Masaurus, Maserua; Lőrincz 2000: 62-63, s.v. Masavrvs, Maserva 1308 Detschew 1957: 290, 296; Mirković 1971, The Inscriptions from Sirmium and its territory: 80, n. 74; Lőrincz 2000: 64, s.v. Mastvs 1309 Pour les noms féminins illyriens en –o, cf. Katičić 1963 : 280-290 1307 347 Mansuetus est un surnom et idionyme assez commun dans certaines régions comme la Narbonnaise, les provinces rhénanes ou l’Italie du Nord mais plutôt rare dans les autres provinces. C’était vraisemblablement un nom d’assonance dans les régions celtiques.1310 Il est intéressant de noter que ce nom n’est pas si rare que cela en Pannonie (11 occurrences attestés à ce jour) mais il n’apparaît que dans des inscriptions postérieures au règne de Marc-Aurèle. Malgré cela, nous manquons de véritables arguments pour affirmer que ces deux étiquettes ne sont pas antérieures au dernier quart du 2ème siècle. Même si on accepte la possibilité que ce nom n’a jamais vraiment été populaire auprès des autochtones en Pannonie, vu sa fréquence en Italie du Nord ainsi qu’en Gaule, il faut bien admettre que Mansuetus aurait pu être un nom porté par certains habitants de Siscia, ne serait-ce qu’occasionnellement, bien avant qu’il ne devienne plus fréquemment attesté dans les inscriptions. Il ne faut d’ailleurs jamais oublier que les inscriptions romaines encore préservées de nos jours ne représentent qu’une infime partie des inscriptions qui existaient jadis et qu’une extrême prudence s’impose dans nos conclusions quant à l’anthroponymie d’une région donnée. La chute de n devant s que l’on peut observer dans les cas présents est un phénomène courant en latin vulgaire.1311 Masurius 13.17 / 12688 - Masurius Ingenui Masurius est un gentilice plutôt rare et peu répandu en dehors de l’Italie. Ce nom est néanmoins attesté à plusieurs reprises en Dalmatie et si c’est bien un gentilice vraisemblablement porté par des Italiens dans certains cas, c’est aussi un nom unique pérégrin dans cette région. D’ailleurs, cet idionyme, porté par un individu d’origine illyrienne, est attesté sur une tablette cirée d’Alburnus Maior. Il semblerait bien que ce gentilice italien ait été un nom d’assonance parmi les Illyriens de Dalmatie, vraisemblablement apparenté à des noms indigènes comme par 1310 Gordon 1924: 108-109; Barkóczi 1964: 317; Kajanto 1965: 263; Mócsy 1983: 177, s.v. Mansuetus; Mócsy 1984: 216; Solin&Salomies 1994: 357, s.v. Ma(n)suetus; Lőrincz 2000: 51-52, 176, s.v. Mansvetvs; Minkova 2000: 201, s.v. Mansuetus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 388; Rémy 2001: 160; Delamarre 2007: 226 1311 Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 64 348 exemple Masaurus ou Maserua.1312 Dans le cas présent, il est très probablement question d’un pérégrin et on peut supposer que cet individu porte un nom assonant. Mater ? 23.88 / 13032 - Sabina Matris Bien que des noms dérivés, du moins certains d’entre eux, soient assez communs, Mater est un nom très rarement attesté.1313 Vu la signification du nom, ce n’est pas étonnant. Il est par contre assez surprenant dans ce contexte de voir ce nom au génitif à la suite d’un nom au nominatif. Il semblerait exclu que ce soit un patronyme car on imagine mal un homme appelé « mère ». Il est peut-être plus vraisemblable que Sabina ait été l’esclave d’une certaine Mater. Une autre possibilité, difficilement prouvable, serait que Sabina soit la fille d’un homme portant un nom vraisemblablement celtique (vide infra, s.v. Matera, Materio) dont le génitif (plus ou moins grammaticalement correct) serait Matris, peut-être un nom comme Mat(e)ro. Matera 19.26 / 12224 – Matera Valeriani Matera est vraisemblablement un nom celtique ou un nom d’assonance celtique proche des noms comme Materius ou Maternus. Il n’est attesté qu’occasionnellement mais deux occurrences sont répertoriées en Pannonie.1314 Dans le cas présent, il est certainement question d’une pérégrine. 1312 Schulze 1904: 33, 189-190, 313; Krahe 1929: 72; Mayer 1957: 220-221; Zaninović 1966: 54; Alföldy 1969: 98, s.v. Masurius, 240, s.v. Masaurus, Maserua; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 181, s.v. Masurius; Solin&Salomies 1994: 114, s.v. Masurius; Lőrincz 2000: 64, s.v. Masvrivs ; selon X. Delamarre, ce nom pourrait être celtique mais cette hypothèse me semble moins probable, cf. Delamarre 2007 : 128, s.v. Masurius, -a 1313 Kajanto 1965: 80, 303; Solin&Salomies 1994: 359, s.v.Mater 1314 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 459; Mócsy 1959: 181; Katičić 1965: 58; Alföldy 1969: 240, s.v. Matera; Mócsy 1983: 181, s.v. Matera; Degavre 1998: 298, s.v. matir; Lőrincz 2000: 64, s.v. Matera; Delamarre 2001: 185186, s.v. matir; Delamarre 2003: 220, s.v. matir; Delamarre 2007: 128, s.v. Mater(i)a 349 Materio 26.74 / 12618 – Materio Ce nom a déjà été attesté en Pannonie comme nom féminin.1315 Vu que c’est la seule analogie dont on dispose, il serait prudent de conclure que la personne mentionnée sur cette étiquette était vraisemblablement aussi une femme. Les noms féminins en –o sont typiques de l’anthroponymie illyrienne mais il est intéressant de noter que la racine du nom Materio est plutôt caractéristique des noms celtiques.1316 On peut raisonnablement supposer que dans une région comme la Pannonie, où coexistaient différentes traditions onomastiques, l’anthroponymie de la population locale devait s’imprégner d’influences diverses, notamment dans des endroits à la lisière du monde celtique et illyro-pannonien, comme ce fut le cas de Siscia. Matta 21.82 / 12616 - Matta Nigella 23.79 / 13064 – Vera Mata Les noms Mattus et Matta sont d’origine celtique et ils sont d’ailleurs uniquement répertoriés dans les régions dont la population était de souche celtique.1317 Il semblerait que Matta Nigella était une pérégrine portant un double idionyme. Le cas de Vera Mata est plus compliqué. En effet, les deux noms sont séparés par une ligne contenant une abréviation (S XV) et il n’est pas du tout certain qu’il s’agisse d’une porteuse de double idionyme. Il est plus vraisemblablement question de deux personnes mais le rapport qui pouvait exister entre elles n’est pas évident. 1315 J. Fitz, A hasta in Gorsium, Alba Regia IV-V, 1963-1964, 224 = AE 1965, 12; Lőrincz 2000: 64, s.v. Materio Krahe 1955: 65; Katičić 1963 : 280-290; Degavre 1998: 298, s.v. materis, matir; Delamarre 2001: 185-186, s.v. matir ; Delamarre 2003: 220, s.v. matir; Meid 2005 : 234-235; Delamarre 2007 : 128, 226 1317 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 474; Schmidt 1957: 239-240; Mócsy 1959: 181; Katičić 1963 : 282; Kajanto 1965: 348; Evans 1967: 228-232; Mócsy 1983: 182, s.v. Mattus; Solin&Salomies 1994: 360, s.v. Matta; Degavre 1998: 299, s.v. matta; Lőrincz 2000: 66, s.v. Mattvs; Delamarre 2001: 186, s.v. matta; Delamarre 2003: 220-221, s.v. matta; Meid 2005: 234-235; Delamarre 2007: 129, s.v. Matta, Mattius, Matto, Mattus 1316 350 Matuo 19.103 / 12602 - Matuo Atecori(i) C’est apparemment un hapax mais tout comme son père, Matuo porte indéniablement un nom celtique et il ne fait guère de doute qu’il s’agit d’un pérégrin, vraisemblablement d’origine pannonienne.1318 Il n’est d’ailleurs pas exclu que Matuo soit le datif du nom Matuus. Maximus 02.21 / 12202 – Maxuma 19.55 / 12204 – Maximus 26.102 / 12205 – Maxima ? 24.04 / 12206 – (Ma)ximus 20.41 / 12207 – Maximus 26.106 / 12225 – Maxima ..coscelendi? 19.87 / 12226 – Maxumus 19.107 / 12254 - Maxinus 12.02 /12410 - Maxim...(inscription antérieure) 21.46 / 12613 - Maxima 20.32 / 12614 - Maxima 01.54 / 12615 - Maxima Carini 18.04 / 12617 - Maxima 07.08 / 12908 - Iulia Maximi Maximus est un des surnoms et idionymes les plus répandus dans l’Empire romain et il n’est pas surprenant de voir autant d’occurrences sur les étiquettes de Siscia. Bien qu’il soit attesté quasiment partout, généralement en nombre non négligeable, il existe des régions où ce nom était 1318 Schmidt 1957: 239; Evans 1967: 228-232; Mócsy 1983: 182-183, s.v. Mattua, Matuus; Degavre 1998: 299, s.v. matu-; Lőrincz 2000: 66-67, s.v. Mattva, Matvvs; Delamarre 2001: 186-187, s.v. matu-; Delamarre 2003: 221, s.v. matu-; Meid 2005: 234-235; Delamarre 2007: 129 351 particulièrement fréquent. Ainsi, en dehors de l’Italie, le plus grand nombre d’occurrences est répertorié en Dalmatie, dans la péninsule ibérique, en Pannonie et en Narbonnaise. Ce nom était très fréquent parmi les pérégrins autochtones en Dalmatie et il est fort probable que c’était un nom de traduction pour les populations de souche illyrienne.1319 Il est bien évidemment impossible d’estimer lesquels des individus portant ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia auraient pu être d’origine illyrienne mais on peut vraisemblablement présumer que c’était le cas pour au moins certains d’entre eux. Toutes ces personnes semblent avoir été des pérégrins. Mela, Melo 08.14 / 12236 – Melo Savini (un autre nom sur l'autre face –Breuco) 01.35 / 12651 - Oclatia Mela Des noms comme Maela et Maelo (parfois aussi Mella et Melo) semblent typiques de l’Hispanie. En effet, quasiment toutes les occurrences de ces noms vraisemblablement d’origine celtique elles ne sont d’ailleurs pas rares - sont attestées dans la péninsule ibérique. Néanmoins, le nom Melo est aussi attesté en Pannonie.1320 Bien qu’il ne soit pas impossible que le pérégrin Melo Savini et la citoyenne Oclatia Mela soient d’origine hispanique, ce ne peut être qu’une conjecture. En effet, le gentilice Oclatius n’est que rarement répertorié dans la péninsule ibérique et vu que le thème melo- est attesté dans de nombreux noms celtiques, ces individus pourraient être originaires de n’importe quelle région celtique, y compris la Pannonie occidentale. 1319 Dean 1916: 39-40; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 17, 21, 32, 181; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 29-30, 71-72, 74, 101, 104, 133, 275-276, 294; Lochner-Hüttenbach 1965: 29; Rendić-Miočević 1965: 101-110 = RendićMiočević 1989: 777-784; Alföldy 1969: 242-245, s.v. Maximus, Maxumux, Maxsimus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 37; Mócsy 1983: 183, s.v. Maximus; Pflaum&alii 1983: 83; Mócsy 1984: 210, 216; Mócsy 1985: 97; Abascal Palazón 1994: 421-424, s.v. Maxima, Maximus, Maxsima/-umus, Maxsuma, Maxsumus, Maxuma, Maxumus; Solin&Salomies 1994: 361, s.v. Maximus; Lőrincz 2000: 70-72, 177, s.v. Maximvs; Minkova 2000: 208210, s.v. Maxima, Maximus 1320 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 370; Schmidt 1957: 242; Katičić 1963: 281; Katičić 1965: 59; Evans 1967: 114-116, 367; Alföldy 1969: 235, s.v. Maela; Mócsy 1983: 173, s.v. Maela, Maelo; Abascal Palazón 1994: 408-409, s.v. Maela, Maelo, 426, s.v. Mella, 427, s.v. Melo; Degavre 1998: 302, s.v. meli; Lőrincz 2000: 44, s.v. Maela, Maelo, 74, s.v. Melo; Delamarre 2001: 189-190 s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2003: 224, s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2007: 132, s.v. Melo, 227 352 Melanosus 19.17 / 12872 - Cusso Melanosi Bien que ce nom soit un hapax, il fait peu de doute que ce soit un nom apparenté aux noms celtiques formés à partir du thème melo-, comme par exemple Melius, Melus, Melanius, Melausus, etc.1321 C’est d’autant plus probable que le fils de Melanosus porte un nom celtique. Melav(i)us 04.12 / 12217 – Melava Saetibogi 21.70 / 12243 – Melava 23.63 / 12556 - Melavi Ateduni Ce nom, apparaissant pourtant au moins trois fois sur les étiquettes de Siscia, ne semble pas avoir été attesté auparavant. Vu qu’il est associé avec des noms celtiques, il est plus que vraisemblable que ce soit un nom de la même origine, apparenté aux noms celtiques sur la racine melo- (vide supra). Meldicus 23.36 / 12242 – Meldicus Meldicus est un hapax mais il pourrait être apparenté à un nom celtique comme Meldius.1322 Mellio 17.11 / 12230 – Mellio Tertius ? 1321 Schmidt 1957: 242; Evans 1967: 114-116, 367; Degavre 1998: 302, s.v. meli; Delamarre 2001: 189-190 s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2003: 224, s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2007: 227 1322 Delamarre 2007: 131, s.v. Meldius 353 Mellio est apparemment un hapax mais c’est certainement un nom apparenté aux noms celtiques formés à partir du thème melo-, melio-.1323 Bien que Mellio Tertius puisse être un pérégrin portant un double idionyme, il n’est pas exclu non plus qu’il s’agit du citoyen Tertius Mellio. Melvius 26.132 / 13050 - Vera Melvii Le nom Melvius n’est attesté qu’en Hispanie, comme gentilice.1324 Toutefois, il ne fait guère de doute que c’est un nom unique dans cette inscription puisqu’il s’agit d’un patronyme. Bien que cela reste impossible à prouver, à défaut d’autres analogies, on serait tenté de considérer cette pérégrine comme une personne d’origine hispanique. Mercator 19.52 / 12235 – Mercator Il est vraisemblablement question d’un nom personnel dans cette inscription et non du métier car il aurait été pour le moins étrange d’omettre le nom du marchand.1325 Sans être très courant, Mercator n’est tout de même pas un surnom ou idionyme rare, du moins dans les régions celtiques. C’est en Italie du Nord que les occurrences sont les plus nombreuses mais il est aussi attesté en nombre non négligeable dans les provinces rhénanes, en Narbonnaise, en Pannonie et dans le Norique.1326 1323 Schmidt 1957: 240-242; Evans 1967: 114-116, 367; Degavre 1998: 302, s.v. meli; Delamarre 2001: 189-190 s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2003: 224, s.v. meliđđos, melinos; Delamarre 2007: 227; cf. aussi le nom Milio, attesté en Pannonie, Lőrincz 2000: 81, s.v.Milio; Meid 2005: 236-237 1324 Mócsy 1983: 185, s.v. Melvius; Abascal Palazón 1994: 184, s.v. Melvius; Solin&Salomies 1994: 116, s.v. Melvius; Lőrincz 2000: 74, s.v. Melvivs 1325 pour les mercatores, cf. Kneißl 1983: 73-90 1326 Mócsy 1959: 181; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 321; Alföldy 1969: 246, s.v. Mercator; Mócsy 1983: 187, s.v. Mercator; Solin&Salomies 1994: 362, s.v. Mercator; Lőrincz 2000: 76-77, s.v. Mercator 354 Mesor 21.96 / 12233 – Mesor Bononi 19.105 / 12245 – Mesoris Le surnom Messor est indéniablement un nom latin mais en dehors de l’Italie c’est aussi un nom d’assonance celtique et illyrienne, selon les régions.1327 Dans le cas de Siscia, les deux possibilités sont parfaitement possibles mais vu le nom de son père Mesor Bononi serait plus vraisemblablement d’origine celtique. Il est impossible de déterminer l’origine ethnique de l’individu dont le nom apparaît au génitif. Mess(i)us 21.98 / 12893 – Co(n)ventinus Messi En Dalmatie, Messus est indéniablement un nom indigène, en l’occurrence illyrien. Ce pourrait aussi être le cas en Pannonie mais il faut compter dans cette région sur l’élément celtique car les noms avec le thème messi- sont bien attestés dans l’anthroponymie celtique et d’ailleurs un nom comme Mesus a été répertorié en Gaule. Le père de Conventinus aurait aussi pu s’appeler Messius, un gentilice mais aussi un surnom et nom unique pérégrin bien plus courant. En tant que surnom et idionyme, ce fut un nom assonant aussi bien celtique qu’illyrien.1328 1327 Krahe 1929: 74; Mayer 1957: 229; Schmidt 1957: 240-241; Barkóczi 1964: 318, s.v. Messor; Kajanto 1965: 82, 361; Zaninović 1966: 49; Evans 1967: 367-368; Alföldy 1969: 247, s.v. Messor; Mócsy 1983: 188, s.v. Messor; Abascal Palazón 1994: 428, s.v.Messor; Solin&Salomies 1994: 362, s.v. Mesor, 363, s.v. Messor; Degavre 1998: 304, s.v. međđi-; Lőrincz 2000: 79, 178, s.v. Messor; Delamarre 2001: 188-189, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2003: 223, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2007: 227 1328 Schulze 1904: 33, 193, 424; Krahe 1929: 73-75; Mayer 1957: 226-229; Zaninović 1966: 52, 54; Evans 1967: 367-368; Alföldy 1969: 247, s.v. Messius, Mesius,Messus; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 188, s.v. Messius, Messus; Križman 1991: 129; Abascal Palazón 1994: 185, s.v. Messia/-us, 428, s.v. Messia; Solin&Salomies 1994: 118, s.v. Messius; Degavre 1998: 304, s.v. međđi-; Lőrincz 2000: 78-79, s.v. Messivs, Messvs; Delamarre 2001: 188-189, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2003: 223, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2007: 133, s.v. Mesus, 227 355 Dans le cas présent, il est difficile d’estimer l’origine de Conventinus Messi bien qu’il ne fasse pas de doute qu’il s’agissait d’un pérégrin. Minia 09.01 / 12240 – Minia Veli(i) En tant que gentilice, Minius est surtout attesté en Italie1329 mais dans le cas présent il s’agit d’un nom unique pérégrin. En tant que surnom et nom unique, Minius était un nom celtique, voire aussi un nom d’apparence latine et il est vraisemblable que cette pérégrine, tout comme son père, était de souche celtique.1330 Misia 24.06 / 12256 – Misia Le nom Misia ne semble pas avoir été attesté auparavant mais quelques noms celtiques ou du moins vraisemblablement celtiques déjà répertoriés pourraient lui être apparentés. L’analogie la plus proche semble être le nom Misio en Bretagne1331 mais on trouve aussi des noms celtiques comme Missiciana, Missucos ou Missus.1332 En tant que porteuse d’un idionyme, on peut supposer que Misia était une pérégrine. Moderatus 26.42 / 12213 – Moderatus 1329 Schulze 1904: 361, 426, 467, 483; Mócsy 1983: 190, s.v. Minius; Abascal Palazón 1994: 186, s.v. Minius; Solin&Salomies 1994: 120, s.v. Minius; Lőrincz 2000: 82, s.v. Minivs 1330 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 595-596; Mócsy 1983: 190, s.v. Minius; Degavre 1998 : 305, s.v. minio-; Lőrincz 2000: 82, s.v. Minivs; Delamarre 2001: 192, s.v. minio, meno-; Delamarre 2003: 227-228, s.v. minio, meno-; Delamarre 2007: 133, s.v. Minia 1331 RIB 1084; Mócsy 1983: 190, s.v. Misio; Lőrincz 2000: 83, s.v. Misio; 1332 Delamarre 2001: 188-189, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2003: 223, s.v. međđu-, međđi-, messi-; Delamarre 2007: 134, s.v. Missiciana, Missucos, Missus 356 Moderatus est un surnom et idionyme relativement commun en Italie du Nord et en Occident, notamment dans les régions celtiques, mais plus rare ailleurs. Quelques occurrences ont déjà été attestées en Pannonie.1333 On pourrait éventuellement le considérer comme un nom latin régional mais il ne semble pas que c’était un nom de traduction et encore moins un nom d’assonance. Dans le cas présent, Moderatus semble être un pérégrin vu qu’il porte un nom unique. Modestus 26.108 / 12231 – Modestus Festi Modestus est un surnom et idionyme assez commun mais il est nettement plus fréquent en Italie et dans les provinces occidentales (plus particulièrement dans la péninsule ibérique et en Gaule) qu'ailleurs. Ce nom pouvait parfois avoir des connotations sociales vu qu'il était relativement fréquemment porté par les esclaves et les affranchis mais néanmoins la majorité des Modesti et Modestae répertoriés semblent avoir été des ingénus.1334 Modestus Festi était vraisemblablement un pérégrin mais on ne peut que conjecturer sur son origine. Mogio 19.60 / 12667 – Mogio Le nom Mogio, attesté dans le Norique ainsi qu’en Pannonie et en Italie du Nord, est très probablement un nom d’origine celtique et il fait peu de doute que l’individu dont il est question sur cette étiquette ait été un pérégrin, d’ailleurs vraisemblablement un autochtone.1335 1333 Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 263; Alföldy 1969: 248, s.v. Moderatus; Mócsy 1983: 191, s.v. Moderatus; Abascal Palazón 1994: 429, s.v. Moderata, Moderatus; Solin&Salomies 1994: 364, s.v. Moderatus; Lőrincz 2000: 84, s.v. Moderatvs; 1334 Gordon 1924: 108; Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 318; Kajanto 1965: 68-69, 263; Alföldy 1969: 248; Mócsy 1983: 191, s.v. Modestus; Abascal Palazón 1994: 429-431, s.v. Modesta, Modestus; Solin&Salomies 1994: 364, s.v. Modestus; Lőrincz 2000: 84-85, s.v. Modestvs 1335 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 610; Mócsy 1959: 182; Mócsy 1983: 191, s.v. Mogio; Lőrincz 2000: 85, s.v. Mogio; Meid 2005: 200, s.v. Mogio; Delamarre 2007: 134, s.v. Mocio, 135, s.v. Mogio 357 Montanus 06.08 / 12247 – Montanus Le surnom Montanus est assez courant mais il semble avoir été plus particulièrement populaire en Italie du Nord et dans les provinces occidentales de l'Empire dont la population était de souche celtique, notamment en Narbonnaise mais aussi dans la péninsule ibérique. Il est attesté en Pannonie mais les occurrences sont plutôt rares.1336 Vu le faible nombre de cas répertoriés en Pannonie, une origine occidentale, peut-être gauloise ou hispanique, ne serait pas à exclure pour cet homme, vraisemblablement un pérégrin. Muccena 17.18 / 12136 – Ulpia Muccena ? (un autre nom sur l'autre face – Procellius) Le surnom de cette citoyenne est un hapax mais il est probablement apparenté à des noms celtiques avec la même racine, voire même à des noms thraces. Vu le contexte, une origine celtique serait peut-être plus vraisemblable mais une origine thrace n’est pas forcement exclue.1337 Il n’y a vraisemblablement aucun rapport avec le nom Procellius apparaissant sur l’autre face. Mucc(i)us ? 22.05 / 12047 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Ponpeius Cresses) 22.18 / 12260 - Muci Plator 01.57 / 12279 - Mucci(i) (inscription antérieure) 22.03 / 12310 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Sec(u)nda Bautili) 1336 Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 81, 309; Alföldy 1969: 248-249, s.v Montanus; Mócsy 1983: 192, s.v. Montanus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 431-432, s.v. Montana, Montanus; Solin&Salomies 1994: 364, s.v. Montanus; Minkova 2000: 214, s.v. Montanus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293, 309; Rémy 2001: 161; Lőrincz 2000: 87, 178, s.v. Montanvs 1337 Mócsy 1984: 212; Minkova 2000: 215-217; Delamarre 2007: 227 358 22.15 / 12312 – Mucci(i) 22.26 / 12313 - Mucci(i) 22.32 / 12314 - Mucci(i) 22.31 / 12315 - Mucci(i) 22.13 / 12318 – Muci(i) 22.27 / 12319 – Mucci(i) 22.28 / 12338 - Mucci(i) 22.29 / 12342 - Muci(i) 20.45 / 12347 - Mucci(i) (inscription antérieure) 19.16 / 12357 - Mucci(i) (inscription antérieure) 22.16 / 12366 - Mucci(i) 22.25 / 12370 - Mucci(i) 22.09 / 12371 - Mucci(i) 22.14 / 12372 - Mucci(i) 22.19 / 12373 - Mucci(i) 22.20 / 12374 - Mucci(i) 22.04 / 12376 - Acera Mucci(i) 22.23 / 12450 - Mucci(i) 22.10 / 12451 - Mucci(i) 22.17 / 12457 - Mucci(i) 22.11 / 12458 - Mucci(i) 19.90 / 12461 - Mucci(i) (inscription antérieure) 22.21 / 12548 - Mucci(i) 22.07 / 12575 - Mucc(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Antonius Sido) 22.02 / 12581 - Mucci(i) 22.22 / 12597 - Adiutor Mucci(i) 22.24 / 12707 - Siliana Licai Mucci 20.11 / 12732 - Mucci(i) (inscription antérieure) 26.46 / 12747 - Festa Mucci(i) 22.06 / 12763 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Sosa Butumi filius) 22.08 / 12801 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Festus Clementis) 359 22.12 / 12887 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Cupitus An..sti) 22.01 / 12999 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Sabina S(e)veri) 07.03 / 13013 - Mucci(i) (inscription antérieure) 24.42 / 13037 - Mucci(i) (inscription antérieure) 22.30 / 13112 - Mucci(i) (un autre nom sur l’autre face de l'étiquette – Cratarus Iroduli) Au cas où ce serait un nom personnel, Mucc(i)us serait le nom le plus fréquemment attesté sur les étiquettes de Siscia et c’est bien ce qui paraît douteux. En effet, bien que le gentilice Mucius soit plutôt commun en Italie du Nord et qu’il soit attesté dans plusieurs provinces, dont la Pannonie, c’était loin d’être un nom fréquent. En tant que surnom et idionyme, Mucius reste un nom rare, attesté seulement en Gaule et en Cisalpine, vraisemblablement comme un nom d’assonance. Le nom Muccus, vraisemblablement celtique, est connu en Italie du Nord et de toute façon les noms celtiques formés à partir du thème mucc- sont bien attestés bien qu’ils ne soient pas particulièrement communs.1338 Il est donc pour le moins surprenant de voir ce nom apparaître aussi fréquemment sur les étiquettes. Il est curieux aussi de le voir apparaître toujours au génitif, semble-t-il. Beaucoup d’autres noms se retrouvent sur les mêmes étiquettes, mais généralement sur l’autre face et il est difficile d’établir un rapport évident entre eux. Parfois, Muc(c)i est associé à des noms inscrits sur la même face: on retrouve ainsi Muci Plator, Acera Mucci, Adiutor Mucci, Siliana Licai Mucci et Festa Mucci. Dans ces cas précis, il n’est pas exclu ce soit un patronyme mais il reste difficile d’interpréter des cas comme Muci Plator ou Siliana Licai Mucci. Plator aurait-il été l’esclave d’un certain Mucius? Siliana était-elle la fille ou la servante de Licaius Mucc(i)us? Si c’est le cas, Licaius Mucc(i)us aurait-il été un pérégrin porteur d’un double idionyme ou un citoyen portant le gentilice Licaius et le sunrom Mucc(i)us? Mucc(i)us serait-il le nom du patron d’une foulonnerie ou d’une teinturerie? Cela pourrait éventuellement expliquer pourquoi ce nom apparaît sur autant d’étiquettes, y compris sur celles qui contiennent déjà d’autres noms personnels. Ne pourrait-on pas après tout lire une de ces inscriptions comme adiutor Mucci(i)? Toutefois, on peut se 1338 Schulze 1904: 194; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964 : 302; Alföldy 1969: 100, s.v. Mucius; Mócsy 1983: 194, s.v. Mucius; Abascal Palazón 1994: 187, s.v. Mucius; Solin&Salomies 1994: 122, s.v. Mucius; Lőrincz 2000: 89, s.v. Mvcivs ; Minkova 2000: 70. s.v. Mucia, Mucius; Delamarre 2007: 137, s.v. Muccus, 227 360 demander pourquoi on ne retrouve pas d’autres noms qui tiendraient une position similaire dans les inscriptions sur les étiquettes? Mucc(i)us aurait-il été le foulon ou le teinturier le plus important de la ville ou peut-être le seul qui insistait pour que son nom soit indiqué sur les étiquettes? Absolument rien ne permet de l’affirmer. En fait, il n’est même pas certain que ce soit un nom personnel car il pourrait s’agir d’une abréviation ou d’un terme technique (cf. I.3. s.v. muc, muci, mucci). On ne peut toutefois entièrement exclure la possibilité que c’était un nom personnel, du moins dans certains cas, ou même que c’était véritablement le nom d’un foulon ou d’un teinturier, en charge des commandes ou de la marchandise, voire même le nom du patron de l’atelier. Mucellinus 03.05 / 12144 – Ulpius Mucellinus Mucellinus est un hapax. Vu que cet homme porte un gentilice impérial, il est fort probable qu’il s’agissait d’un provincial mais il n’est pas facile de deviner ses origines. En effet, ce pourrait être un nom avec une racine couramment attestée dans les noms thraces mais aussi un nom formé à partir du thème celtique mucc-.1339 Mullo ? 23.31 / 12246 – Mullo (lecture incertaine) La lecture n’est pas tout à fait certaine mais il semble bien que le nom en question soit Mullo, un nom celtique attesté en Gaule et dans le Norique.1340 Mumcus ? 21.39 / 12939 - Ingenua Mumci ? 1339 1340 Mócsy 1984: 212; Minkova 2000: 215-217; Delamarre 2007: 227 Delamarre 2007: 137, s.v. Mullo 361 Mumcus est un hapax. Vu qu’on ne trouve pas de noms similaires parmi les noms celtiques et illyriens, il est difficile d’estimer si cette pérégrine pouvait être d’origine locale. Murcinus 26.59 / 12976 - Primus Murcinus Ce nom est peut-être attesté dans le Norique.1341 C’est vraisemblablement un dérivé de Murcus. Vu que cet individu semble porter un double idionyme pérégrin, on pourrait présumer que Murcinus soit dans ce cas un nom d’assonance illyrienne (vide infra, s.v. Murcus). Toutefois, il faut remarquer que Primus est aussi occasionnellement attesté comme gentilice et il n’est donc pas exclu que Primus Murcinus était un citoyen.1342 Murcus 02.01 / 12212 - Murcus Selius Le surnom latin Murcus existe bien mais il semble avoir été très rare.1343 Le gentilice Murcius est aussi occasionnellement attesté.1344 Des noms similaires existent en Dalmatie où l’on rencontre des noms indigènes comme Murcio, Murcius, Murcuius, Murcidius et Muricus.1345 Bien que Murcus Selius semble porter un double idionyme, il est très probable que la dénomination soit inversée et que nous avons en fait affaire au citoyen Selius Murcus. Si c’est le cas, bien que Murcus puisse avoir un caractère assonant il n’est pas du tout certain que cet 1341 CIL III 4785; Mócsy 1983: 195, s.v. Mvrcin[ ]; Lőrincz 2000: 90, s.v. Mvrcin[ ] Schulze 1904: 50, 295; Solin&Salomies 1994: 149, s.v. Primus; Lőrincz 2000: 162, s.v. Primvs; 1343 Kajanto 1965: 245; Solin&Salomies 1994: 365, s.v. Murcus 1344 Schulze 1904: 196; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Murcius; Mócsy 1983: 195, s.v. Murcius; Lőrincz 2000: 90, s.v. Mvrcivs; l'idionyme Murcia est attesté en Hispanie, cf. Mócsy 1983: 195, s.v.Murcia; Lőrincz 2000: 90, s.v. Mvrcia 1345 Schulze 1904: 196; Krahe 1929: 78; Mayer 1957: 234; Katičić 1963: 282; Zaninović 1966: 52; Alföldy 1969: 101, s.v. Murcidius, 249, s.v. Murcius, Murcuius, Muricus; Mócsy 1983: 195, s.v.Murcidius; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Murcidius; Lőrincz 2000: 90, s.v.Mvrcidivs 1342 362 homme pouvait être originaire de l’Illyricum. Il faudrait peut-etre plutôt envisager une origine italienne. Murius ou Murria 21.15 / 12232 – Muria Nina Mur(r)ius est un gentilice bien attesté en Italie et dans la péninsule ibérique mais nettement plus rare ailleurs.1346 Il n'était pas encore attesté en Pannonie. S'il ne fait guère de doute que Muria Nina était une citoyenne, son origine est plus difficile à cerner. Son gentilice impliquerait des origines occidentales, italiennes ou hispaniques mais son surnom semble plutôt oriental. Il est peut-être question d'une affranchie ou d'une descendante d'affranchi. Mursa 19.77 / 12216 – Mursa 26.08 / 12234 – Mursa Neredentis? Le gentilice Mursius est rare mais il est attesté en Italie et en Pannonie. C’est vraisemblablement un gentilice italien sans aucun rapport avec le toponyme pannonien Mursa.1347 Selon Mayer, ce nom serait d’origine illyrienne et il n’est donc pas exclu que ces deux femmes étaient des pérégrines d’origine locale ou en tout cas pannonienne.1348 Il est intéressant de noter que le père d’une des femmes porte un nom qui serait plutôt celtique. Muscia 1346 Schulze 1904: 196, 424; Alföldy 1969: 101, s.v. Murrius; Mócsy 1983: 195, s.v. Murius, Murrius; Abascal Palazón 1994: 188, s.v. Murria, -ius; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Murius, Murrius; Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvrivs, Mvrrivs 1347 Schulze 1904: 196; Mócsy 1959: 157; Mócsy 1983: 195, s.v.Mursius; Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Mursius; Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvrsivs 1348 Mayer 1957: 235 363 10.01 / 12255 - Muscia Nammi Le gentilice Muscius est attesté bien qu’il soit très rare.1349 Dans le cas présent, ce nom est un idionyme pérégrin et non un gentilice. Les surnoms et idionymes Muscus et Muscio sont eux aussi attestés et bien qu’ils puissent être des noms latins, ils pouvaient tout autant être des noms celtiques.1350 Dans le cas présent, il semble plutôt probable que cette femme était d’origine celtique et on peut présumer qu’elle était une autochtone de la Pannonie occidentale. Mutursa 17.05 / 12257 – Mutursa C’est un hapax mais c’est vraisemblablement un nom apparenté au nom Mutus (vide infra) auquel on aurait ajouté le suffixe –urus.1351 Cette pérégrine semble donc porter un nom d’origine celtique. Mutus 24.07 / 12261 - Mutus Virianini Ce nom est rare mais néanmoins attesté en plusieurs endroits. Dans certains cas il aurait pu être un nom d’assonance celtique et cette possibilité n’est pas exclue dans le cas de ce pérégrin.1352 Nammus 10.01 / 12255 - Muscia Nammi 1349 Solin&Salomies 1994: 123, s.v. Muscius; Mócsy 1983: 195, s.v. Muscius; Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvscivs Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 661; Kajanto 1965: 333, 336; Katičić 1966: 151; Mócsy 1983: 195, s.v. Muscio, Muscus; Solin&Salomies 1994: 366, s.v. Muscio, Muscus; Lőrincz 2000: 91, s.v. Mvscio, Mvscvs; Delamarre 2007: 137, s.v. Muscio 1351 Schmidt 1957: 283; Degavre 1998: 462, s.v. uro-; Delamarre 2001: 276, s.v. uros; Delamarre 2003: 329-330, s.v. uros; Delamarre 2007: 237, s.v. uro-, uru-, uri1352 Kajanto 1965: 262; Mócsy 1983: 196, s.v. Mutus; Solin&Salomies 1994: 366, s.v. Mutus; Lőrincz 2000: 92, s.v. Mvtvs; Delamarre 2007: 227 1350 364 Tout comme sa fille, le père de Muscia porte un nom vraisemblablement celtique, déjà attesté en Gaule et dans le Norique1353 ainsi que sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest.1354 Muscia Nammi était certainement une pérégrine et il n'est pas exclu qu'elle était d'origine locale. Namusius 19.33 / 12368 - Sura Namusii Bien que le nom Namusius soit un hapax, il existe plusieurs noms autochtones en Pannonie auxquels il est certainement apparenté. Les noms Namio, Nammo et Namuso sont très vraisemblablement celtiques et d'ailleurs des noms celtiques proches, voire même identiques, comme Nammia, Nammo, Nammus, Namo ou Namus ont été repertoriés dans d'autres provices.1355 Dans le cas présent, ce pourrait être un nom de formation patronymique. Nasicus 26.120 / 12150 – Urbanius Nasicus Il ne fait aucun doute qu'Urbanius Nasicus soit un citoyen mais son surnom semble être un hapax, du moins à ma connaissance car il n'est répertorié ni dans l’Onomasticon Provinciarum Europae Latinarum ni dans le Repertorium nominum gentilium et cognominum Latinorum. Pourtant, le caractère latin de ce surnom n'est pas douteux car deux surnoms proches, Nasica et Naso, se rapportant au même trait physique, sont bien attestés dans les sources et les inscriptions.1356 1353 Mócsy 1983: 197, s.v. Namus; Lőrincz 2000: 95, s.v. Nammvs, Namus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 278, 291; Delamarre 2007: 138, s.v. Nammus, Namus 1354 Mócsy 1956: 102, cat. 3, Vale(n)s Nammi 1355 Mócsy 1959: 182; Lochner-Hüttenbach 1965: 28-29; Mócsy 1983: 197, s.v. Nammio, Nammius, Nammo, Namuso; Lőrincz 2000: 94-95, s.v. Nam(m)io, Nammius, Nammo, Namuso; Meid 2005: 278, s.v. Namio, Nammo, Namuso; Delmarre 2007: 138, s.v. Namio, Nammia, Nammo, Nammus, Namo, Namus, Namuso, 228 1356 Kajanto 1965: 20, 105, 119, 237; Mócsy 1983: 198, s.v. Nasica, Naso; Solin&Salomies 1994: 367, s.v. Nasica, Naso; Lőrincz 2000: 95, s.v. Nasica, 96, s.v. Naso 365 Naso 17.07 / 12650 - Naso Sipandi Naso n'est pas un nom fréquemment attesté en dehors de l'Italie, à l'exception de la Narbonnaise et de la péninsule ibérique où ce surnom est tout de même un peu plus courant qu'ailleurs.1357 Dans le cas présent, il ne fait pas de doute que Naso Sipandi soit un pérégrin mais son origine n’est pas facile à déterminer, d’autant plus que le nom de son père est un hapax. Natalis 17.16 / 12642 – Natalis Natalis est un surnom et idionyme relativement commun dans les provinces gauloises et on peut le considérer comme un nom latin à fréquence celtique. Il n'est pas rare en Italie et dans la péninsule ibérique non plus mais il est nettement moins courant dans les autres régions bien qu'il soit attesté, entre autres, en Pannonie et dans le Norique.1358 Dans le cas présent, vu qu'elle porte un nom unique la personne dont il est question semble être un pérégrin (ou une pérégrine) et on pourrait conjecturer sur une éventuelle origine gauloise, voire même ibérique. Nebio 07.05 / 12501 - Devesi Nebionis Bien que le nom Nebio semble être un hapax, c'est très vraisemblablement un nom apparenté à des noms celtiques comme Noebia, Noibio ou Noeibio, attestés dans le Norique et en 1357 Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 119, 237; Mócsy 1983: 198, s.v. Naso; Solin&Salomies 1994: 367, s.v. Naso; Lőrincz 2000: 96, s.v. Naso 1358 C’est un nom aussi bien masculin que féminin, bien qu'il soit plus courant chez les hommes; Mócsy 1959: 182; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 24, 290; Alföldy 1969: 250, s.v. Natalis; Mócsy 1983: 198, s.v. Natalis; Solin&Salomies 1994: 367, s.v. Natalis; Lőrincz 2000: 96, s.v. Natalis; Minkova 2000: 218, s.v. Natalis; DondinPayre 2001, Onomastique: 291; Rémy 2001: 161 366 Pannonie.1359 La transcription de noms barbares en latin étant loin d'être une science exacte, il est évident qu'un même nom pouvait être retranscrit avec des orthographes variées. Il s’agit peut-être du père d’un certain Devesus mais comme les deux noms sont au génitif, il n’est pas impossible que l’homme en question ait été un citoyen, Devesius Nebio. Nera 23.37 / 13039 – Nera (un autre nom sur l’autre face – Titi Vedi) Bien que le nom féminin Nera ne semble pas avoir été attesté auparavant, le nom Ner(r)us, vraisemblablement d’origine celtique vu le thème ner(o)-, a déjà été répertorié.1360 Il n’est pas facile de deviner le rapport avec le nom au génitif apparaissant sur l’autre face mais vu que l’écriture semble identique, on pourrait conjecturer que Nera fut l’esclave de Titus Vedius ou la personne chargée d’exécuter la commande de cet homme. Neredeno ? 26.08 / 12234 – Mursa Neredentis? Le nom du père de Mursa pourrait être Neredeno, un nom qui ne semble pas avoir été attesté auparavant. Cet hapax est néanmoins composé de deux thèmes bien attestés dans l'anthroponymie celtique, ner(o)- et deno- et il est probable que ce soit un nom d'origine celtique.1361 Neria 22.34 / 12244 – Neria 19.95 / 12640 - Neria Breuci 1359 Mócsy 1983: 202, s.v. Noibia, Noibio; Lőrincz 2000: 103, s.v. Noibia, Noibio; Meid 2005: 202, 205; Delamarre 2007: 142, s.v. Noebia, Noibio 1360 Delamarre 2007: 141, s.v. Nerus, Nerrus, 228 1361 Ce nom pourrait éventellement signifier “homme rapide”, cf. Meid 2005: 238; Delamarre 2007: 219, 228 367 Le nom Nerius est vraisemblablement d'origine celtique1362 mais il est généralement attesté comme gentilice, ce qui n’est pas le cas sur ces deux étiquettes de Siscia. Le deux femmes qui portent cet idionyme étaient probablement des pérégrines et il n’est pas impossible qu’elles étaient des autochtones, d'autant plus que le père d'une d'entre elles s'appelait Breucus. C'est d'ailleurs encore un exemple de noms celtiques et «illyriens» au sein d'une même famille. Il faut noter qu’une origine orientale n’est peut-être pas entièrement exclue mais cela me paraît moins probable dans le cas présent.1363 Nericorus 19.37 / 12639 - Nericorus Celsi Bien que le nom Nericorus soit un hapax, son origine celtique ne fait guère de doute. En effet, ce nom est composé de deux thèmes couramment attestés dans l'anthroponymie celtique, ner(o)- et coro-.1364 On peut donc vraisemblablement présumer que Nericorus était un pérégrin d'origine celtique et il n'est pas improbable qu'il fut un autochtone pannonien. Il est intéressant de noter que son père porte un nom latin mais néanmoins assez courant dans les régions celtiques (vide supra). Nero 11.22 / 12428 - Saccarus Neronis Un ancien prénom,1365 Nero est principalement attesté comme surnom à l'époque impériale.1366 C'est un surnom rare, connu seulement en Italie et dans quelques provinces occidentales où ce 1362 Schulze 1904: 39, 363, 480, 484; Alföldy 1969: 102, s.v. Nerius; Mócsy 1983: 200, s.v. Nerius; Solin&Salomies 1994: 126, s.v. Nerius; Delamarre 2007: 140, s.v. Nerius 1363 Pape&Benseler 1870: 990, s.v. s.v. Νερία, Νέριος, 997, s.v. Νηρί, Νηρίας 1364 Delamarre 2007: 217, 228 1365 Salomies 1987: 80 1366 Kajanto 1965: 38, 41-42, 176; Mócsy 1983: 200, s.v. Nero; Mócsy 1984: 199; Salomies 1987: 334; Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Nero; Lőrincz 2000: 99, s.v. Nero 368 nom pouvait éventuellement être un nom d'assonance celtique.1367 Si l'on accepte la possibilité que le nom de son fils soit d'origine celtique (vide infra), il n'est peut-être pas exclu que ces pérégrins étaient originaires de la Gaule ou de la péninsule ibérique. Il faut néanmoins remarquer qu’un certain Nero Dasentis est mentionné sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de Budapest1368 et dans ce cas précis le père de Nero porte un non typiquement pannonien (vide supra s.v. Dasas). Neso 26.89 / 12839 - Boliduni Nesonis Neso semble être un hapax mais un nom proche, Nesus, a été répertorié en Bretagne ainsi que sur une autre étiquette de Siscia (vide infra). Neso serait peut-être un nom celtique, d'autant plus que le nom qui lui est associé sur l'étiquette, Bolidunus (vraisemblablement son fils), est très certainement celtique. Nesus 26.110 / 12031 – Nesi Le même nom est attesté en Bretagne et il semblerait bien que Nesus soit un nom d’origine celtique.1369 Nice 19.49 / 12628 – Nice 1367 Dondin-Payre 2001, Onomastique: 241, 270, 293; Delamarre 2007: 140 Mócsy 1956: 103, cat. 16, Nero Dasentis f(ilius) 1369 CIIC-453; Delamarre 2007: 141, s.v. Nesus 1368 369 Le nom féminin Nice, bien évidemment d'origine grecque, est attesté quasiment partout, plus particulièrement parmi les esclaves et les affranchies.1370 Toutefois, rien ne permet de se prononcer avec certitude sur le statut de la femme mentionnée sur cette étiquette. Nigel(l)io 05.11 / 12646 - Nigel(l)io Suri Presque aussi répandu que Nigellus (vide infra), Nigellio est un surnom et idionyme principalement attesté en Italie du Nord et dans les provinces ibériques, avec quelques occurrences en Narbonnaise, mais même dans ces régions il n'est pas particulièrement courant. On pourrait néanmoins le qualifier de nom à fréquence régionale car il est peu présent ailleurs.1371 Le pérégrin Nigellio Surio aurait donc pu être originaire d'une province occidentale et non un autochtone. Nigella, Nigellus 20.03 / 12606 - Nigella 21.82 / 12616 - Matta ? Nigella 01.40 / 12654 – Nigelus 01.61 / 12660 - Nigellu(s) Caraelu(s) Calimenu(s) Nigellus est un nom assez peu fréquent en dehors de l'Italie du Nord et la péninsule ibérique. On le retrouve aussi en Narbonnaise et dans le Norique mais il se fait très rare dans les autres provinces. En ce qui concerne la Pannonie, les quatre occurrences de ce nom sur les étiquettes de Siscia font plus que doubler le nombre de cas attestés en Pannonie.1372 Il n'est pas exclu que ces pérégrins aient été des immigrés venus de l'Occident mais il ne faut pas négliger l'influence 1370 Pape&Benseler 1870: 1002, s.v. Νίke; Alföldy 1969: 252, s.v. Nice; Mócsy 1983: 201, s.v. Nice; Solin 1996: 316-317, s.v. Nice; Lőrincz 2000: 100. s.v. Nice; Minkova 2000: 220, s.v. Nice; Solin 2003: 471-477, s.v. Nice 1371 Mócsy 1959: 183; Kajanto 1965: 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Nigellio; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigellio; Abascal Palazón 1994: 438-439, s.v. Nigellio; Solin&Salomies 1994: 336, s.v. Nigellio; Lőrincz 2000: 101, s.v. Nigellio 1372 Mócsy 1959: 183; Kajanto 1965: 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Nigella; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigellus; Abascal Palazón 1994: 438-439, s.v. Nigellus, -a; Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Nigellus; Lőrincz 2000: 101, s.v. Nigellvs 370 onomastique de l'Italie du Nord, où le surnom Nigellus semble avoir été relativement commun. En effet, à cause du nombre important de colons italiens, notamment ceux originaires d'Aquilée et des environs, venus s'installer en Pannonie au cours du 1er siècle, plus particulièrement en Pannonie occidentale, les noms populaires en Italie du Nord le sont souvent aussi chez les autochtones romanisés de cette région. Dans le cas de l’étiquette dont l’inscription mentionne trois noms, Nigellu(s), Caraelu(s) et Calimenu(s), il est plus vraisemblablement question de trois individus différents que d’un homme portant trois noms.1373 En effet, aucun de ces noms ne pourrait être considéré comme un prénom ou un gentilice et bien que les porteurs de double idionymes soient attestés parmi les pérégrins, il est peu probable qu’un pérégrin porterait trois noms. Le rapport qui pouvait exister entre eux nous échappe toutefois, tout comme leur rapport éventuel avec le citoyen mentionné sur l’autre face, Publius Vartius Niger. Niger 23.14 / 12044 – Pinarius Nigri 24.15 / 12475 - Celsi Nigri 23.86 / 12509 – Celsi Nigri 26.133 / 12542 – Attia Nigri 12.24/ 12626 - Niger Breuci 21.07 / 12638 - Niger Sperati 05.01 / 12655 – Ni.er ? 19.05 / 12657 – Niger 01.61 / 12660 – P(ublio) Vartio Nigri (sic!) 01.78 / 12676 - Niger .eda...us Speratus ? 24.20 / 12734 - Rutilus Nigri (un autre nom sur l'autre face – Elpis Claudi) 23.87 / 12767 - Vitalio Nigri 23.59 / 12898 - Donata Nigri 26.118 / 12974 - Priscus Nigri 23.64 / 13059 - Conertus Nigri 1373 La chute du s final est un phénomène connu en latin vulgaire, cf. Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68 371 06.02 / 13117 - Nigri (un autre nom sur l'autre face - Rufi) Bien que répertorié partout dans l’Empire, le surnom et idionyme Niger fait partie des noms très populaires dans certaines régions, en l'occurrence l'Italie du Nord, l'Hispanie et la Narbonnaise et moins fréquents ailleurs. Dans beaucoup de cas c’était vraisemblablement un nom de traduction.1374 Jusqu'à présent, avec juste 8 cas répertoriés, la Pannonie était loin derrière mais avec 14 occurrences sur les étiquettes (sans compter deux cas incertains), le nombre de personnes portant ce nom attestées en Pannonie s'approche du nombre d'occurrences en Narbonnaise. A l'exception de Celsius Niger et de Publius Vartius Niger (si ces noms ont été correctement interprétés), tous les autres porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins. Il semblerait que Publius Vartius Niger, ait été un citoyen portant les tria nomina. Son nom semble être au datif car le nom Niger a été décliné comme un adjectif de la deuxième classe suivant la 3ème déclinaison et non comme un nom en –er de la deuxième déclinaison. Si ce n’est pas le cas, plus précisément si Nigri serait un génitif, il n’est pas aisé d’expliquer quel rapport aurait pu exister entre Publius Vartius et Niger. Pour cette raison, je suis plus enclin à considérer qu’il est question d’un citoyen porteur des tria nomina. La popularité du nom Niger parmi les habitants de Siscia pourrait s'expliquer de deux manières. On peut supposer qu'un certain nombre de ces individus était originaires des régions où ce nom était visiblement populaire – on pense notamment aux provinces ibériques et à la Narbonnaise car les habitants de l'Italie du Nord étaient devenus citoyens bien avant la conquête romaine de Segestica – mais ce nom aurait pu gagner en popularité auprès des habitants autochtones de Siscia grâce à l'influence anthroponymique de l'Italie du Nord. Nigidius 04.18 / 12659 - Nigidiorum (un autre nom sur l'autre face – Attici) 1374 Dean 1916: 40-41; Mócsy 1959: 183; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 64, 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Niger; Mócsy 1983: 201, s.v. Niger; Mócsy 1984: 210, 219; Abascal Palazón 1994: 439-440, s.v. Niger, Nigra; Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Niger; Lőrincz 2000: 101-102, s.v. Niger; Minkova 2000: 220. s.v. Niger, Christol 2001: 31; Rémy 2001: 80, 169 372 Nigidius n'est pas un gentilice rare mais il est plus couramment attesté en Italie du Nord et dans les Gaules, notamment en Narbonnaise et nettement moins commun ailleurs.1375 Dans le cas présent, ce gentilice apparaît au génitif pluriel et ce n'est d'ailleurs pas le seul cas parmi les étiquettes de Siscia (vide supra, s.v. Gratianus). Un autre nom est mentionné sur l’autre face, un idionyme au génitif singulier, Attici. L’écriture semble identique et les inscriptions sur les deux faces sont probablement contemporaines. On peut donc présumer qu’il y a un rapport entre Atticus et les Nigidii. Le plus vraisemblable serait qu’Atticus était un esclave des Nigidiii. Nigrinus 13.15 / 12634 - Nigrinus Bastani ? 24.19 / 12661 - Nigrinus Cinelius ? ; Nigrinus Laet<t>us Le surnom et idionyme Nigrinus est un nom relativement commun mais les occurrences sont surtout concentrées dans les régions dites celtiques et plus rares ailleurs. Ce nom est d'ailleurs fortement présent en Pannonie parmi les autochtones mais, semble-t-il, surtout à partir de la fin du deuxième siècle.1376 Nigrinus Bastani était vraisemblablement un pérégrin mais ce n'est pas certain dans le cas de Nigrinus Cinelius. Il est tout à fait envisageable que cet individu porte un double idionyme mais une inversion de places dans la formule onomastique est plus probable. Toutefois, le nom Cinelius n’est pas attesté et on ne peut prétendre avec certitude que ce nom ait pu être un gentilice (vide supra). Un autre Nigrinus est mentionné sur l’autre face de cette même étiquette mais ces deux inscriptions ne sont probablement pas contemporaines. 1375 Alföldy 1969: 102, s.v. Nigidius; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigidius; Solin&Salomies 1994: 127, s.v. Nigidius; Lőrincz 2000: 102, s.v. Nigidivs; Rémy 2001: 67, 111, 117, 144; ce nom apparaît aussi occasionellement comme surnom, cf. CIL II 5358 1376 Mócsy 1959: 183; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 228; Alföldy 1969: 253, s.v. Nigrinus; Mócsy 1983: 201, s.v. Nigrinus; Solin&Salomies 1994: 368, s.v. Nigrinus; Lőrincz 2000: 102, 178, s.v. Nigrinvs; Minkova 2000: 221, s.v. Nigrinus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 291 373 Nila 24.18 / 12635 – Nila Licana Nila Licana porte un double idionyme et il s'agit vraisemblablement d'une pérégrine. Le nom Nilus est un nom d'origine grecque plutôt rare mais néanmoins attesté en plusieurs endroits, notamment à Rome.1377 Si Nila est bien un nom grec, il est intéressant de remarquer que le second nom de cette personne est très probablement un nom pannonien ou illyrien au sens large (vide supra). Il n’est donc pas impossible que dans ce contexte un nom comme Nila ne soit pas un nom d’origine grecque mais un nom indigène. À défaut de véritables analogies, cette hypothèse reste néanmoins difficile à prouver. De toute façon, rien n’empêche qu’un individu, pour toutes sortes de raisons, puisse porter des noms appartenant à des traditions onomastiques différentes et il est parfaitement admissible que Nila Licana porte un nom grec et un nom autochtone. Nina 21.15 / 12232 – Muria Nina Muria Nina est vraisemblablement une citoyenne portant un gentilice pas très courant mais néanmoins bien attesté (vide supra). L'origine de son surnom est plus difficile à deviner. Le surnom Ninna est attesté à Rome, où il est porté par des affranchies originaires de l'Asie Mineure, tout comme le nom Ninus.1378 Le nom Ninnius, apparaissant aussi bien comme gentilice que comme surnom, probablement d'origine celtique, est aussi attesté à plusieurs reprises.1379 Le gentilice Mur(r)ius étant typique des provinces occidentales, le nom Nina dans le cas présent n'est peut-être pas d'origine orientale, mais à défaut d'analogies plus nombreuses il est plutôt difficile de se prononcer sur les origines de la citoyenne Muria Nina. 1377 Pape&Benseler 1870: 1010, s.v. Ν‹λος; Alföldy 1969: 253, s.v. Nilus; Mócsy 1983: 201, s.v. Nilus; Solin 1996: 386, s.v. Nilus; Lőrincz 2000: 102, s.v. Nilvs; Solin 2003: 700, s.v. Nilus 1378 Pape&Benseler 1870: 1010, s.v. N†noj; Solin 1996: 340, s.v. Ninus, 608, s.v. Ninna; Solin 2003: 549. s.v. Ninus 1379 Schulze 1904: 424; Mócsy 1959: 157; Mócsy 1983: 202, s.v. Ninnius; Solin&Salomies 1994: 127, s.v. Ninius = Ninnius; Lőrincz 2000: 102, s.v. Ninnivs; Delamarre 2007: 141, s.v. Ninnius 374 Nio 15.15 / 12924 - Iulius Nio Le surnom Nio a déjà été attesté en Pannonie Supérieure et cela comme idionyme mais vu qu’il s’agit d’un esclave il est difficile de deviner l’origine de cet individu.1380 Ce nom est vraisemblablement d'origine celtique et on peut supposer qu’Iulius Nio ou sa famille avait obtenu la citoyenneté sous les Julio-claudiens. Il est toutefois plus difficile d’estimer s’il aurait pu être un autochtone. Noncus ou Noncius 15.04 /12099 – Vibius Nonci ou Nonci(i) ? Ce nom semble être un hapax. Selon Holder les noms avec la racine non- ne seraient pas rares dans les régions celtiques.1381 Bien qu’il existe au moins une dizaine de noms vraisemblablement celtiques commençant par non-,1382 il est difficile de prétendre avec certitude qu’un nom comme Noncus ou Noncius aurait pu être un nom d’origine celtique, bien que cela ne soit pas invraisemblable. Le nom Nonntio, attesté en Dalmatie, sur le territoire des Iapodes, donc à proximité de Siscia, semble être l’analogie la plus proche du nom du père de Vibius. Ce nom est considéré comme vraisemblablement celtique et il n’est pas exclu qu’il soit apparenté au nom Nonc(i)us.1383 Nosta 21.49 / 12932 - Liana Nosta 1380 Mócsy 1983 : 202, s.v. Nio; Lőrincz 2000: 102, s.v. Nio, Delamarre 2007: 141, s.v. Nio Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 758; Holder mentionne d’ailleurs une réference, tardive il est vrai, dans laquelle le nom de l’êveque de Nantes est retranscrit comme Noncius, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, s.v. Nonnicius, 758; Toutefois, Noncus ou Noncius ne semblent pas avoir été repertoriés jusqu’à maintenant dans les inscriptions romaines. 1382 Katičić 1966 : 151; Delamarre 2007: 142 1383 Katičić 1965 : 59, 61; Alföldy 1969 : 254, s.v. Nonntio 1381 375 Il semblerait que Liana Nosta était une pérégrine portant un double idionyme. Le nom Nostus ne semble pas avoir été attesté mais les gentilices Nostius et Nosteius existent bel et bien et un nom comme Nostus pourrait éventuellement leur être apparenté.1384 Toutefois, dans le cas présent, le nom Nosta est associé à un nom vraisemblablement indigène (vide supra) et une origine italienne de ce nom n’est absolument pas certaine. Il n’est peut-être pas exclu que le deuxième mot soit le pronom possessif nostra, si l’on accepte la possibilité d’un lapsus calami, voire même d’une dissimilation consonantique mais cela reste difficile à prouver.1385Dans ce cas, l’inscription mentionnerait « notre Liana » et on pourrait conjecturer que la personne en question était une esclave ou une servante. Numisia 23.13 / 12604 - Numisia Tripena Le gentilice Numisius est bien attesté mais il est assez rare en dehors de l'Italie, de la péninsule ibérique et de la Narbonnaise. Il est néanmoins aussi répertorié en Pannonie.1386 Vu que la citoyenne Numisia Tripena porte un surnom vraisemblablement autochtone (vide infra), son gentilice peu typique de la région pourrait éventuellement indiquer qu'elle fut une affranchie ou descendante d'affranchi d'un colon originaire de l'Italie ou de l'Hispanie, voire aussi de la Narbonnaise. Toutefois, cette supposition reste dans le domaine de la conjecture. Oclatius, Oclatia 17.28 / 12594 - Lucia Occlati (inscription antérieure) 13.42 / 12649 - Oclatius 01.35 / 12651 - Oclatia Mela 21.16 / 12829 - Oclatius Crescentis 1384 Schulze 1904: 161, 174, 342; Mócsy 1983: 203, s.v. Nosteius; Solin&Salomies 1994: 128, s.v. Nosteius, Nostius; Lőrincz 2000: 105, s.v. Nosteivs 1385 Väänänen 1981: 70 1386 Schulze 1904: 113, 164, 198, 364; Mócsy 1959: 157; Alföldy 1969: 103, s.v. Numisia; Mócsy 1983: 204. s.v. Numisius; Solin&Salomies 1994: 129, s.v. Numisius; Lőrincz 2000: 106-107, s.v. Nvmisivs 376 Le nom Oclatius ne fait pas partie des gentilices les plus communs mais il est tout de même attesté dans un grand nombre de provinces, les occurrences les plus nombreuses étant en Italie du Nord, dans les provinces gauloises et en Pannonie.1387 Ce nom est aussi attesté comme surnom ou idionyme, généralement dans les régions celtiques et on peut vraisemblablement présumer qu’Oclatius était un nom d'origine celtique ou du moins un nom d’assonance.1388 Sur les étiquettes de Siscia, ce nom apparaît plus souvent comme idionyme. Il semblerait que seule Oclatia Mela ait été une citoyenne tandis que le père de Lucia, Oclatius Crescentis et l'individu portant le nom unique Oclatius étaient vraisemblablement des pérégrins. Octavia 13.28 / 12652 - Octavia Drusila ? 15. 01 / 12656 - Octavia Venusta 14.02 / 12677 - Octavia Secunda Le gentilice Octavius est fréquemment attesté dans la plupart des provinces mais il était plus particulièrement commun en Italie, en Dalmatie, dans la péninsule ibérique ainsi qu'en Narbonnaise.1389 Vu qu'il n'est pas rare en Pannonie non plus, trois occurrences sur les étiquettes de Siscia n'ont rien de surprenant. Ces trois citoyennes portent des surnoms latins et on ne peut que conjecturer sur leurs origines mais une origine italienne ne serait pas improbable dans le cas d'Octavia Drusila et d'Octavia Venusta, tout comme pour la majorité des Octavii répertoriés en Pannonie. 1387 Schulze 1904: 151, 364; Mócsy 1959: 19, 157; Alföldy 1969: 104, s.v. Oclatius; Mócsy 1983: 206, s.v. Oclatius, Oculatius; Solin&Salomies 1994: 130, s.v. Oclatius, Oc(u)latius; Lőrincz 2000: 109, s.v. Oclatius, 111, s.v. Oculatius 1388 Alföldy 1969: 255, s.v. Oclatia; Mócsy 1983: 206, s.v. Oclatius, Oculatius; Solin&Salomies 1994: 371, s.v. Oculatius; Lőrincz 2000: 109, s.v. Oclatius, 111, s.v. Oculatius; Meid 2005: 279, s.v. Oclatius; Delamarre 2007: 143, s.v. Oclatius 1389 Schulze 1904: 201, 409; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964: 293, 302; Alföldy 1969: 104-105, s.v. Octavius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 18, s.v. Octavia, Octavius; Mócsy 1983: 206, s.v. Octavius; Pflaum&alii 1983: 69, s.v. Octavius, Octavia; Solin&Salomies 1994: 130, s.v. Octavius; Lőrincz 2000: 110-111, s.v. Octavivs; Minkova 2000: 73, s.v. Octavius; ce nom est aussi occasionellement attesté comme surnom ou idionyme, cf. Mócsy 1959: 183; Alföldy 1969: 255, s.v. Octavius; Mócsy 1983: 206, s.v. Octavius; Lőrincz 2000: 110, 179, s.v. Octavivs; Minkova 2000: 222, s.v. Octavius 377 Olius 26.71 / 12078 – Ol(l)i(i) Gal(l)i Le citoyen Olius Galus porte un gentilice relativement peu répandu mais bien attesté dans les provinces occidentales, notamment en Narbonnaise et en Italie du Nord. Ce gentilice est d’ailleurs déjà attesté en Pannonie Supérieure où il est porté par une affranchie originaire d’Aquilée.1390 Il est fort probable qu’Olius Galus ait lui aussi été originaire de la Cisalpine. Opatus ? 17.06 / 12622 - Immaculi ? Opati ? La lecture de cette inscription est loin d’être certaine, d’autant plus qu’aucun de ces deux noms ne semble avoir été répertorié auparavant. Toutefois, le nom Opatus n’est peut-être pas un hapax. En effet, même si l’assimilation du groupe intervocalique pt en p ne semble pas avoir été attesté en latin,1391 il n’est pas exclu que nous ayons affaire à un simple lapsus calami dans cette inscription et que le nom en question fut Optatus, un surnom très courant (vide infra). Les deux noms étant au génitif, il n’est pas impossible que cette inscription mentionne en fait un seul individu, le citoyen Im(m)aculius Op(t)atus mais il faut bien admettre que cette hypothèse reste conjecturale. Optata 01.50 / 12653 - Optata Mar... Bien que cette inscription pose des difficultés de lecture, le nom Optata est bien lisible. Ce surnom faisait partie des noms fréquemment attestés dans tout l'Empire, bien qu'il fût plus 1390 Schulze 1904: 73, 424; Mócsy 1959: 157; Mócsy 1983: 207, s.v. Olius; Solin&Salomies 1994: 131, s.v. Olius, Ollius; Lőrincz 2000: 112, s.v. Olius, Ollius 1391 L'assimilation de pt en t est par contre vraisemblable, cf. Väänänen 1981: 64 378 particulièrement courant en Italie, en Narbonnaise, dans la péninsule ibérique ainsi que dans le Norique et en Pannonie, où ce nom semble avoir été assez populaire parmi les autochtones.1392 On ne peut toutefois le considérer comme un nom d'assonance ni comme un nom de traduction, tout au plus comme un nom latin à fréquence régionale dans certaines contrées celtiques. Vu que ce nom fut assez commun parmi les esclaves, il n'est peut-être pas exclu que notre Optata ait été de condition servile.1393 Oratius 23.43 / 12627 - Orattius Sarma[ _ _ _ ] Le gentilice Oratius n'est pas très commun, il ne semble avoir été attesté auparavant qu'à Rome, en Afrique et en Hispanie.1394 Bien que son surnom reste incertain (Sarmata, Sarmatio ou Sarmatus ?), il est assez probable que cet homme était un citoyen à moins que Sarma[ _ _ _ ] ne soit un patronyme. Toutefois, il est difficile d'estimer ses origines. Oratus 26.98 / 12686 - Plani(i) Orati ? Le surnom Oratus semble avoir été plutôt rare, même si l’on prend en compte le nom Horatus. On trouve quelques occurrences à Rome et un cas en Afrique.1395 Deux militaires appelés Horatus sont répertoriés en Pannonie et en Dacie, tous les deux des Ituréens.1396 Les deux noms étant au génitif, on peut hésiter avant d’affirmer que l’inscription se réfère au pérégrin Plan(i)us, 1392 Dean 1916: 41-42; Mócsy 1959: 60, 183; Barkóczi 1964: 295, 319; Kajanto 1965: 75, 77, 296; Alföldy 1969: 256, s.v. Optatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 39, s.v. Optata, Optatus; Mócsy 1983: 209, s.v. Optatus; Pflaum&alii 1983: 84, s.v. Optatus, Optata; Solin&Salomies 1994: 372, s.v. Optatus; Curbera&Jordan 1996: 47; Lőrincz 2000: 115, 179, s.v. Optatvs; Minkova 2000: 223, s.v. Optata; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 293; Rémy 2001: 117-119, 121-122, 124, 161; ce nom est attesté au moins une fois comme gentilice, cf. CIL VIII 12789, Solin&Salomies 1994: 133, s.v. Optatus 1393 Frank 1916: 692; Kajanto 1965: 77, 296; Solin 1996: 110-111, s.v. Optata, Optatus 1394 Abascal Palazón 1994: 194, s.v. Oratius; Solin&Salomies 1994: 133, s.v. Oratius 1395 Kajanto 1965: 297; Solin&Salomies 1994: 343, s.v. Horatus, 372, s.v. Oratus; Solin 1996: 112, s.v. Oratus 1396 CIL XVI 57; Lőrincz 1999: 185, s.v. Horatvs 379 fils d’Oratus car il pourrait aussi être question du citoyen Planius Oratus. Cette seconde interprétation me semble d’ailleurs plus vraisemblable. Orisus 26.30 / 12662 - Orisus Dasi Le nom Orisus semble être un hapax mais il faut noter qu'un gentilice similaire, Orisius, a été attesté en Italie du Nord.1397 Il est toutefois difficile de prouver avec certitude un lien entre ce gentilice et le nom apparaissant sur cette étiquette. Le père d'Orisus porte un nom „illyrien“ typique (vide supra) et il n'est peut-être pas impossible qu'un nom comme Orisus ait fait partie du répertoire anthroponymique autochtone. Pacatus, Pacata 02.20 / 12605 - Pacata 21.22 / 13033 - Pacatus Le surnom et idionyme Pacatus était plus particulièrement répandu en Gaule et moins courant dans les autres provinces bien que ce nom ne soit pas rare en Hispanie et en Pannonie non plus.1398 Les individus dont il est question sur ces étiquettes sont vraisemblablement des pérégrins et on pourrait envisager qu’ils soient d'origine gauloise mais il faut néanmoins remarquer que le nom Pacatus est aussi attesté parmi les pérégrins pannoniens ce qui rend conjecturale toute supposition sur l’origine de ces individus. Paccius, Pacius 03.08 / 12034- Pac(c)ius Speratus 1397 Pais 1039; Lőrincz 2000: 117, s.v. Orisivs Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 319; Kajanto 1965: 67, 261; Alföldy 1969: 257, s.v. Pacatus; Mócsy 1983: 212, s.v. Pacatus; Solin&Salomies 1994: 373, s.v. Pacatus; Lőrincz 2000: 119, s.v. Pacatvs; Minkova 2000: 223224, s.v. Pacatus; Rémy 2001. 114, 118, 162 1398 380 19.67 / 12697 - Paccia Hygia Le gentilice Paccius (ou Pacius, les deux orthographes sont attestées) est répertorié en Italie ainsi que dans les provinces occidentales de l'Empire, notamment les provinces hispaniques et la Narbonnaise.1399 Dans le cas présent, les deux individus portant ce nom (attesté pour la première fois en Pannonie, semble-t-il) sont certainement des citoyens. Pac(c)ius Speratus pourrait être un colon ou un descendant des colons italiens mais une origine hispanique, gauloise ou norique ne serait pas invraisemblable non plus. Paccia Hygia était probablement une affranchie vu son surnom et de ce fait son origine est difficile à deviner mais son patron aurait pu être originaire des mêmes provinces que Pac(c)ius Speratus. Pacuvia 21.100 / 13080 – Tritu M(arcia) Pacuvia ? Cette inscription pose de grandes difficultés de lecture et d’interprétation. La lecture qui me semble acceptable, sans toutefois être incontestable, est Tritu M(arcia) Pacuvia. Tritu est un nom féminin celtique qui pourrait être le surnom de cette femme en position inversée (vide infra). Pacuvius est un gentilice bien attesté, bien qu’il soit assez rare en dehors de l’Italie.C’est d’ailleurs un gentilice qui ne semble pas avoir été attesté comme nom unique pérégrin.1400 La lettre M pourrait etre l’abréviation de Marcia.1401 Si c’est le cas, cette femme aurait porté les tria nomina. Pamirtas 1399 Ce nom est aussi parfois attesté comme surnom ou idionyme; Schulze 1904: 204, 424, 476; Mócsy 1983: 212, s.v. Paccius, Pacius, Abascal Palazón 1994: 194-195, s.v. Paccius, Pacius, 446, s.v. Pacius; Solin&Salomies 1994: 135, s.v. Paccius, Pacius; Lőrincz 2000: 119, s.v. Paccivs, Pacivs; Minkova 2000: 75, s.v. Paccia; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 453 1400 Schulze 1904 : 476; Alföldy 1969: 1106, s.v. Pacuvius; Mócsy 1983: 212, s.v. Pacuvius; Solin&Salomies 1994: 136, s.v. Pacuvius; Lőrincz 2000: 119, s.v. Pacvvivs; Minkova 2000: 75, s.v. Pacuvius 1401 Pour les prénoms féminins cf. Kajava 1995, plus particulièrement Kajava 1995: 114-124, 214-232, 239-245, pour le prénom Marcia cf. Kajava 1995: 166-176, 231-232, 244 381 18.02 / 12038 – Pamirtas Ce nom, si cela en est un, est un hapax qui ne semble pas avoir été répertorié auparavant, du moins à ma connaissance. Cela pourrait à la limite être un nom d'origine grecque mais à défaut d'analogies, cela ne reste qu'une conjecture. Panes ? 01.62 / 12285 – Panitis Il est vraisemblablement question du génitif d’un idionyme apparenté au nom Panes, un nom illyrien assez répandu en Dalmatie.1402 Panica 20.17 / 12325 – Panica Le nom Pannicus est répertorié en Taraconnaise, un certain Panniculus est connu à Rome au temps de Domitien, d'ailleurs on trouve le même nom (Paniculus) à Ostie sur une amphore.1403 Pourtant, il n'est pas du tout incontestable que le hapax Panica ait un rapport avec ces noms. En effet, le nom féminin Panico est attesté en Dalmatie et il semblerait que ce soit un nom indigène, en l'occurrence delmate.1404 Bien qu'on ne puisse être absolument certain que cette femme était une pérégrine autochtone ou du moins originaire de la région, il est assez vraisemblable que son nom soit d'origine illyrienne au sens large du terme. Papiria 1402 Krahe 1929: 85; Mayer 1957: 255, s.v. Panes; Katičić 1963: 271-272; Alföldy 1969: 258, s.v. Panes; Lőrincz 2000: 122, s.v. Panes 1403 CIL II 3642; Kajanto 1965: 345; Mócsy 1983: 214, s.v. Pannicus; Abscal Palazón 1994: 447, s.v. Pannicus; Solin&Salomies 1994: 374, s.v. Paniculus, Panniculus; Lőrincz 2000: 122, s.v. Pannicvs 1404 CIL III 8551; Krahe 1929: 85; Mayer 1957: 255; Katičić 1963: 271-272, 282; Zaninović 1966: 49; Alföldy 1969: 258, s.v. Panico; Mócsy 1983: 214, s.v. Panico; Lőrincz 2000: 122, s.v. Panico 382 23.07 / 12082 – Papiria Pyramis Papiria Pyramis était certainement une citoyenne, vraisemblablement une affranchie portant un gentilice plutôt courant, répertorié dans tout l'Empire. Toutefois la fréquence de ce gentilice varie beaucoup selon les provinces. En Europe, en dehors de l'Italie, notamment l’Italie du Nord où il est très frequent, le plus grand nombre d'occurrences est attesté en Dalmatie et dans la péninsule ibérique. Ce gentilice est aussi sporadiquement rencontré en Pannonie.1405 Part(h)enius 16.06 / 12413 - Statius Part(h)eni(i) Parthenius est certainement un nom d'origine grecque, Παρθένειος ou Παρθένιος, attesté aussi bien en Italie que dans les provinces. Comme la plupart des noms grecques répertoriés dans les provinces latines de l'Empire, ce nom semble avoir été plus particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchis.1406 On ne peut savoir si Parthenius était un affranchi mais lui et son fils étaient vraisemblablement des pérégrins. Passer 13.45 / 12037 – Paser 13.46 / 12051 – Paser 21.72 / 12779 - Passer (inscription antérieure) Le surnom Passer (occasionnellement attesté aussi come Paser) n'est pas un nom courant et il n'est répertorié que dans quelques provinces. On le retrouve en Italie, plus particulièrement en Italie du Nord ainsi que dans le Norique et en Pannonie et un cas est attesté en Mésie 1405 Pape&Benseler 1870: 1129, s.v. Παπειρία, Παπιρία; Schulze 1904: 86, 331; Meinersmann 1927: 91; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969:107, s.v. Papirius; Mócsy 1983: 214, s.v. Papirius; Abascal Palazón 1994: 195, s.v. Papiria/-ius; Solin&Salomies 1994: 137, s.v. Papirius; Lőrincz 2000: 123-124, s.v. Papirivs; Minkova 2000: 75, s.v. Papirius 1406 Pape&Benseler 1870: 1133, s.v. Παρθένειος, 1134-1135, s.v. Παρθένιος; Barkóczi 1964: 320; Alföldy 1969: 260, s.v. Parthenius, Partenius; Mócsy 1983: 215, s.v. Parthenius; Solin 1996: 268, s.v. Parthenius; Lőrincz 2000: 125, s.v. Parthenius; Solin 2003: 292-293. s.v. Parthenius 383 Inférieure.1407 Ce nom est certes latin mais on pourrait le considérer comme un nom latin régional, vraisemblablement plus typique de l'Italie du Nord, d'où il s'est répandu en Pannonie et dans le Norique, deux régions où l'influence onomastique de l'Italie du Nord était bien évidente. Il est impossible de savoir si le même individu est mentionné sur ces trois étiquettes bien que cela ne soit pas improbable. Quoi qu'il en soit, vu que ces hommes (ou cet homme) sont porteurs d'un nom unique, on peut supposer qu'il est question de pérégrins. Néanmoins, il n'est peut-être pas exclu qu'un surnom rare comme Passer était suffisamment distinctif pour ne pas nécessiter forcement l'indication du gentilice voire du patronyme dans l'inscription. Cette hypothèse reste toutefois conjecturalle. Passus 21.34 / 13102 - Teutio Passi Ce nom est très rarement rencontré et bien que son origine latine soit vraisemblable, il n’est pas exclu que c’était aussi un nom d’assonance vu que le thème passi- est attesté dans les noms celtiques.1408 Il faut remarquer que cette racine existe aussi dans quelques noms illyriens. Le nom unique pérégrin Passia est d’ailleurs attesté, semble-t-il, parmi les noms apparaissant sur les tablettes cirées d’Alburnus Maior. Toutefois, rien ne permet vraiment d’affirmer que ce soit un nom illyrien. En effet, le gentilice Passius ne semble avoir aucun rapport avec des individus de souche illyrienne.1409 Dans le cas présent, le fils de Pass(i)us porte un nom dont l’origine est difficile à déterminer bien qu’il soit déjà attesté en Pannonie (vide infra). En conséquence, il serait plus prudent de conclure que Teutio Passi aurait pu être un pérégrin originaire de la Pannonie mais son origine ethnique reste incertaine. 1407 pour la Pannonie, cf. RIU 22,I, 64, 587; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 18, 126, 331; Mócsy 1983: 216, s.v. Passer; Solin&Salomies 1994: 375, s.v. Passer; Lőrincz 2000: 126, s.v. Passer (Paser); Minkova 2000: 225, s.v. Passer 1408 Kajanto 1965: 353; Solin&Salomies 1994: 375, s.v. Passus; Lőrincz 2000: 126, s.v. Passvs; Delamarre 2007: 229 1409 Schulze 1904: 214; Krahe 1929: 86; Solin&Salomies 1994: 138, s.v. Passius; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755 384 Pastor 23.04 / 12036 - Pastor Agenti 24.32 / 12955 – Pastor (un autre nom sur l'autre face – Saposa) Bien qu'il ne soit pas très commun, le nom Pastor est attesté dans un grand nombre de provinces. Il semble avoir été plus courant en Italie ainsi que dans les provinces occidentales. Jusqu'à maintenant il n'avait pas été répertorié en Pannonie, bien qu'on le trouve en Dalmatie et dans le Norique.1410 Il est pratiquement certain que Pastor Agenti ait été un pérégrin et c'est assez probable dans le cas de l'individu que ne porte que cet idionyme (il ne semble pas qu’il y ait un rapport entre cet homme et la femme mentionnée sur l’autre face car cette inscription paraît postérieure). Il est toutefois impossible de deviner leurs origines. Paternus 21.31 / 12022 – Paternus Albani Le surnom Paternus est très courant en Occident, notamment en Gaule, dans la péninsule ibérique et en Italie du Nord mais beaucoup moins fréquent dans les autres régions. On peut le considérer comme un nom latin de fréquence celtique. En ce qui concerne la Pannonie, les occurrences de ce nom ne sont pas extrêmement rares mais Paternus n’y est tout de même pas un nom commun.1411 Paternus Albani était très vraisemblablement un pérégrin mais il n’est pas du tout certain qu’il était d’origine locale. Vu son patronyme, une origine occidentale est parfaitement envisageable 1410 Kajanto 1965: 323; Alföldy 1969: 260, s.v. Pastor; Mócsy 1983: 216, s.v. Pastor; Abascal Palazón 1994: 448, s.v. Pastor; Solin&Salomies 1994: 375, s.v. Pastor; Lőrincz 2000: 126, s.v. Pastor 1411 Mócsy 1959: 20, 184; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 18, 79-80, 134, 304; Alföldy 1969: 261, s.v. Paternus; Mócsy 1983: 216, s.v. Paternus; Mócsy 1984: 210; Abascal Palazón 1994: 449-450, s.v. Paternus; Solin&Salomies 1994: 376 s.v. Paternus; Lőrincz 2000: 127-128, 180, s.v. Paternvs; Minkova 2000: 225, s.v. Paternus; DondinPayre 2001, Onomastique: 210-212, 291; Remy 2001: 162 385 et il n’est pas exclu que cet homme ait été originaire, par exemple, de la Narbonnaise ou de l’Hispanie. Patronus 01.41 / 12880 - Ingenu(u)s Patroni 13.13 / 12882 - Ingenu(u)s Patroni Patronus est un surnom très rare ce qui nous incite à croire que ces deux inscriptions pourraient mentioner le même individu. Bien que les occurrences de ce nom ne soient guère fréquentes, on le rencontre dans plusieurs régions de l'empire.1412 En tout cas, il semblerait bien qu’Ingenuus Patroni était un pérégrin. Patullus ? 19.83 / 12527 – Bassus Patulli Un Patulus est connu en Italie,1413 mais il faut noter que des noms avec la racine Pat- existent en Gaule et deux femmes nommées Patula sont d’ailleurs répertoriées en Narbonnaise et en Hispanie.1414 Vu la formule onomastique, il paraît probable que Bassus était un pérégrin et son père aurait éventuellement pu être d’origine gauloise car des immigrants originaires de la Narbonnaise sont déjà attestés à Siscia.1415 Il n’est pas impossible non plus que Patullus ait été un autochtone car le nom Pattuo (peut-être un signum) est mentionné dans une inscription pannonienne.1416 Il est intéressant de noter qu’un homme originaire de la province voisine du 1412 Kajanto 1965. 314 ; Mócsy 1983: 217, s.v. Patronus; Solin&Salomies 1994: 376, s.v. Patronus; Lőrincz 2000: 128, s.v. Patronvs; le gentilice Patronius est tout aussi rare, cf. Schulze 1904: 192; Mócsy 1983: 217, s.v. Patronius; Solin&Salomies 1994:139, s.v. Patronius; Lőrincz 2000: 128, s.v. Patronivs 1413 Solin&Salomies 1994: 502, s.v. Patulus ; le gentilice Patul(l)ius est aussi attesté, cf. Schulze 1904: 407, 443; Solin&Salomies 1994: 139, s.v. Patulius, Patullius 1414 Mócsy 1983: 217, s.v. Patta, Patteius, Pattua, Pattusius, Patvlus; Abascal Palazón 1994: 451, s.v. Patul[-]; Lőrincz 2000: 128-129, s.v. Patta, Patteivs, Pattva, Pattvsius, Patvla; le mot celtique patu- pourrait se rapporter à la nouriture, cf. Degavre 1998: 336, s.v. patu-/pato1415 Tout comme ceux originaires d’Hispanie, cf. Mócsy 1959: 26 1416 RIU 863; Lőrincz 2000: 129, s.v. Pattvo 386 Norique, appelé Paturus, est connu par une inscription de Germanie Supérieure.1417 Il n’est donc pas exclu qu’en Pannonie un nom comme Patulus pouvait être un nom celtique ou du moins un nom d’assonance. Paulinus 24.27 / 12877 - Flavi(i) Paulini 20.04 / 12894 - Domiti(i) Paulini Paul(l)inus n’est pas un surnom rare mais il est plus particulièrement répandu en Italie et dans les provinces occidentales. Le nombre d’occurrences en Pannonie n’est pas faible non plus.1418 Dans le cas présent, il semblerait que ce nom soit porté par deux citoyens, Flavius Paulinus et Domitius Paulinus. Pavilianus 23.72 / 12985 – Pavilianorum Il ne fait pas de doute que le nom indiqué sur cette étiquette soit au génitif pluriel et que l’inscription se rapporte donc à deux (voire même plusieurs) individus qui s’appelaient Pavilianus. Ce n’est d’ailleurs pas le seul cas sur les étiquettes de Siscia (vide supra, s.v. Gratianus). Bien qu’elle ne pose pas de difficultés de lecture, cette inscription nous laisse tout de même perplexe car il n’est pas facile d’expliquer pourquoi elle se réfère à plusieurs individus dont le nom est d’ailleurs un hapax. Vu que le gentilice Pavil(l)ius est bien attesté,1419 un surnom comme Pavilianus n’a toutefois rien d’étrange. 1417 CIL XIII 11869; Lőrincz 2000: 129, s.v. Patvrvs Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 244; Alföldy 1969: 261, s.v. Paulinus, Paullinus; Mócsy 1983: 217, s.v. Paulinus; Mócsy 1984: 217; Abascal Palazón 1994: 451, s.v. Paulina, Paulinus; Solin&Salomies 1994:376, s.v. Paul(l)inus; Lőrincz 2000: 129, 180, s.v. Pavllinvs (Pavlinvs); Minkova 2000: 226, s.v. Paulina, Paulinus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 294; Rémy 2001: 162 1419 Schulze 1904: 87, 151, 180, 195, 365, 555; Solin&Salomies 1994: 139, s.v. Pavilius, Pavillius 1418 387 Peculiaris 13. 54 / 12040 – Peculiaris Sans être particulièrement courant, Peculiaris est néanmoins un surnom et idionyme attesté dans de nombreuses provinces. La plupart des occurrences sont concentrées en Italie et dans les provinces occidentales mais ce nom est aussi répertorié dans le Norique, en Pannonie et en Dalmatie.1420 Dans le cas présent, en tant que porteur d’un nom unique, il semblerait que cet homme était un pérégrin. Il est impossible de deviner ses origines mais il n’est pas exclu qu’il était originaire d’une province occidentale. Pedanus (Pedanius ?) 26.136 / 12045 – Pedani(i) ? 04.03 / 12046 – Pedani(i) Le surnom Pedanus est très rare et il ne semble pas avoir été attesté en dehors de Rome auparavant.1421 Le nom sur ces étiquettes pourrait aussi être Pedanius, un gentilice très peu courant en dehors de l’Italie et de la péninsule ibérique.1422 Dans le cas présent, il semblerait que ce soit un nom unique pérégrin au génitif singulier. Perisa 09.03 / 12557 – Aconi Perisae 1420 Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 289; Alföldy 1969: 261-262, s.v. Peculiaris; Mócsy 1983: 217, s.v. Peculiaris; Abascal Palazón 1994: 452, s.v.Peculiaris ; Solin&Salomies 1994: 377, s.v. Peculiaris; Lőrincz 2000: 130, 180, s.v. Pecvliaris; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 241, 294; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 422; Rémy 2001: 162 1421 Solin&Salomies 1994: 377, s.v. Pedanus 1422 Schulze 1904: 365, 533; Mócsy 1983: 217, s.v. Pedanius; Abascal Palazón 1994: 195, s.v. Paedania, 196, s.v. Pedania/-us; Solin&Salomies 1994: 136, s.v. Paedanius, 139, s.v. Pedanius; Lőrincz 2000: 130, s.v. Pedanivs 388 Vu que les deux noms sont au génitif, on peut interpréter cette inscription de différentes manières. Aconius pourrait être le nom unique d’un pérégrin dont le père s’appelait Perisa ou alors il s’agirait du citoyen Aconius Perisa. C’est cette deuxième possibilité que me semble plus vraisemblable mais quoi qu’il en soit, Perisa est un hapax. Il semblerait que ce soit un nom d’homme et l’analogie la plus proche (sans forcement être adéquate) pourrait être un nom masculin attesté en Lusitanie, Persa.1423 Il est tout de même difficile d’affirmer avec conviction qu’Aconius Perisa (ou Aconius, fils de Perisa) pourrait être originaire de la Lusitanie, d’autant plus que le gentilice Ac(c)onius n’est que rarement attesté dans la péninsule ibérique. A défaut d’autres analogies, cela reste néanmoins une piste à suivre. Pescennia 23.21 / 12305 - Pessenia (sic!) Procula Le gentilice Pescennius n'est pas très répandu en dehors de l'Italie, ce n'est qu'en Afrique et en Narbonnaise que les occurrences ne sont pas particulièrement rares.1424 Dans le cas présent, on ne peut exclure la possibilité que la citoyenne Pessenia Procula était originaire d'Italie. Petronius 26.69 / 12913 - Ingenua Petroni(i) Le gentilice Petronius est très courant et attesté dans la plupart des provinces, y compris en Orient. Il est particulièrement fréquent en Italie du Nord mais les occurrences sont nombreuses aussi en Pannonie, en Dalmatie, en Hispanie et dans les Gaules.1425 1423 IRCP 7; Abascal Palazón 1994: 454, s.v. Persa; Lőrincz 2000: 133, s.v.Persa Schulze 1904: 80; Alföldy 1969: 108, s.v. Pescennius; Mócsy 1983: 219, s.v. Pescennius; Solin&Salomies 1994: 141, s.v. Pescennius; Lőrincz 2000: 134, s.v. Pescennivs 1425 Schulze 1904: 209; Meinersmann 1927: 92; Mócsy 1959: 157-158; Barkóczi 1964: 293, 302; Alföldy 1969: 108, s.v. Petronius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 18; Mócsy 1983: 220, s.v. Petronius; Pflaum&alii: 69; Abascal 1424 389 Ce nom apparaît aussi occasionnellement comme surnom ou idionyme dans les régions où il est couramment attesté comme gentilice.1426 C'est d'ailleurs vraisemblablement le cas dans cette inscription. Petulus ou Petulius (Petilius?) 13.31 / 12035 – Petuli Suri 14.04 / 12981 - Petuli Suri Un nom comme Petulus ou Petulius ne semble pas avoir été répertorié auparavant. Vu que les deux noms sont au génitif, on serait enclin à lire l'inscription comme Petuli(i) Suri et considérer que l'homme en question était un citoyen, Petulius Surus. Le gentilice Petulius semble être un hapax mais il faut remarquer que l'échange des voyelles i et u n'a rien d'exceptionnel dans le latin vulgaire. Des cas où la voyelle u alterne avec la voyelle i à l'intérieur d'un mot devant une consonne non labiale, notamment la consonne l, sont bien attestés.1427 Ce phénomène est d'ailleurs présent sur les étiquettes de Siscia dans le cas des noms Maximus et Maxima, qui apparaissent occasionnellement comme Maxuma et Maxumus. Il n'est donc pas improbable que dans le cas présent le nom en question était en fait Petilius Surus. Petil(l)ius n'est pas un gentilice rare et bien qu'il soit surtout présent en Italie, il est aussi attesté dans les provinces, y compris en Pannonie.1428 Ce gentilice ayant été assez courant en Italie du Nord, on pourrait supposer que Petulius Surus où sa famille était d'origine italienne mais vu son surnom il s'agit peut-être plutôt d'un affranchi ou d'un descendant d'affranchi, voire d’un autochtone (vide infra). On peut se demander si ce sont des homonymes ou si le même individu est mentionné sur ces deux étiquettes. Ce n'est pas exclu car c'est la seule occurrence de ce gentilice. D'ailleurs, il est Palazón 1994: 197, s.v. Petronia/-ius; Solin&Salomies 1994: 142, s.v. Petronius; Lőrincz 2000: 135, 180, s.v. Petronivs; Minkova 2000: 75-76, s.v. Petronius 1426 Barkóczi 1964: 320; Alföldy 1969: 262, s.v. Petronius; Mócsy 1983: 220, s.v. Petronius; Lőrincz 2000: 135, 180, s.v. Petronivs; Minkova 2000: 227, s.v Petronius 1427 Väänänen 1959: 25-26 ; Väänänen 1981: 37 1428 Schulze 1904 : 208, 443, 589; Mócsy 1959: 157; Barkóczi 1964: 294, 303; Alföldy 1969: 108, s.v. Petillius, Petilius; Mócsy 1983 : 220, s.v. Petilius; Solin&Salomies 1994: 142, s.v. Petilius, Petil(l)ius; Lőrincz 2000: 134, s.v.Petilivs, Petillivs; ce nom est aussi occasionellement attesté comme surnom ou idionyme, Lőrincz 2000: 134, s.v.Petilivs 390 intéressant de noter que l'écriture semble être la même sur les deux étiquettes. Vu que la question de l'identité des individus mentionnés sur les étiquettes est loin d'être résolue – clients, ouvriers ou propriétaires de la marchandise ? – ce détail a beaucoup d'importance. Vu la grande diversité des noms apparaissant sur les étiquettes, je serais plus enclin à les considérer comme des clients mais cela peut se discuter. La même écriture ne veut pas forcement dire que Petulius Surus est lui même l'auteur de ces inscriptions mais pourrait néanmoins indiquer que il a acheté ou commandé des services ou des biens dans le même établissement ou auprès du même artisan dans un laps de temps relativement court et que la même personne a noté ses commandes sur les étiquettes. Philetus 04.20 / 12848 - Flavi(i) P(h)ileti Philetus est un surnom et idionyme d’origine grecque assez couramment attesté en Italie et dans les provinces occidentales de l’Empire, dont la Pannonie.1429 Dans le cas présent, il est vraisemblablement question du citoyen Flavius P(h)iletus, peut-être un affranchi. Phoebus 11.03 / 12953 - Davia P(h)oebi Le père de Davia porte indéniablement un nom grec, d'ailleurs assez fréquemment attesté dans les inscriptions romaines, notamment parmi les affranchis et les personnes de condition servile.1430 Il n'est donc pas impossible que notre Phoebus ait été de ce milieu social. 1429 Pape&Benseler 1870: 1619, s.v. Filht©j; Mócsy 1959: 184; Barkóczi 1964: 312, 320; Alföldy 1969: 263, s.v. Philetus; Mócsy 1983: 221, s.v. Philetus; Solin 1996: 458-459, s.v. Philetus; Lőrincz 2000: 137, s.v.Philetvs; Solin 2003: 959-962, s.v. Philetus; Minkova 2000: 227, s.v. Philetus 1430 Pape&Benseler 1870: 1638-1639, s.v. Fo‹boj; Mócsy 1959: 184; Alföldy 1969: 264, s.v. Phoebus; Mócsy 1983: 222, s.v. Phoebus; Solin 1996: 271-272, s.v. Phoebus; Lőrincz 2000: 140, s.v. Phoebvs; Solin 2003: 303-306, s.v. Phoebus 391 Pietas 20.35 / 12042 – Pietas Fortunati Sans être très courant, du moins en dehors de l'Italie, Pietas est un surnom bien attesté.1431 Il n'avait pas été répertorié auparavant en Pannonie mais plusieurs occurrences sont connues dans la province voisine de Dalmatie. C'est un nom aussi bien masculin que féminin et il est difficile d'estimer avec certitude le sexe de Pietas Fortunati. Quoi qu'il en soit, vu sa dénomination, il semblerait que cette personne avait un statut péregrin. Pinarius 23.14 / 12044 – Pinarius Nigri Pinarius est un gentilice plutôt rare hors d’Italie mais il est néanmoins attesté dans plusieurs provinces dont la Pannonie.1432 Dans le cas présent, ce n’est pas un gentilice mais un nom unique pérégrin. L’utilisation de gentilices romains comme idionymes par les pérégrins était une pratique qui n’avait rien d’exceptionnel. En conséquence, voir le nom Pinarius dans ce rôle n’a rien de surprenant, d’autant plus que ce gentilice était relativement commun en Italie du Nord, une région dont l’onomastique avait grandement influencé l’anthroponymie des indigènes romanisés habitant l’Illyricum. D’ailleurs, un nom comme Pinarius pouvait avoir un caractère assonant chez les Illyriens (vide infra). Pinilla 21.68 / 13116 - Crisa Pinilla 1431 Kajanto 1965: 97-98, 251, 364; Alföldy 1969: 264, s.v. Pietas; Mócsy 1983: 223, s.v. Pietas; Abascal Palazón 1994: 458, s.v. Pietas; Solin&Salomies 1994: 378, s.v. Pietas; Lőrincz 2000: 141, s.v. Pietas 1432 Schulze 1904: 366, 416; Mócsy 1959: 158; Alföldy 1969: 109, s.v. Pinarius; Mócsy 1983: 223, s.v. Pinarius; Solin&Salomies 1994: 143, s.v. Pinarius; Lőrincz 2000: 141-142, s.v. Pinarivs 392 Pinilla est un hapax mais il pourrait être question d'un diminutif avec un suffixe latin1433 de plusieurs noms attestés en Dalmatie, tous formés à partir de la racine pin-: Pinenta,1434 Pinnes,1435 Pinnius,1436 Pinnus1437 ou Pinsus.1438 De ce fait, il n'est pas invraisemblable que le nom Pinilla soit derivé d'un nom autochtone comme Pin(n)a, probablement un nom illyrien au sens large du terme. Pisinio ou Pisinius ? 24.02 / 12147 – Pisiniis Prianu (un autre nom sur l’autre face, Unuavi ?) Pisiniis semble être un génitif mais il n’est pas certain que cela aurait pu être le génitif d’un nom comme Pisinio et encore moins le génitif de Pisinus ou Pisinius.1439 Vu l’origine celtique de ces noms, un génitif aussi fantaisiste du point de vue de la langue latine n’est pas forcement étonnant. Prianu semble aussi être un nom celtique, peut-être un nominatif, mais il est difficile de d’estimer si c’est un nom masculin ou féminin (vide infra). Le rapport avec le nom ( ?) sur l’autre face est loin d’être clair mais les deux inscriptions semblent contemporaines et écrites par la même main. Pisstana 26.121 / 12973 – Pisstana 1433 Kajanto 1965: 126-127 CIL III 146071;Mayer 1957 : 269, s.v. Pinenta, Katičić 1965: 66; Alföldy 1969: 265, s.v. Pinenta; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinenta; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinenta 1435 Krahe 1929 : 89, s.v. Pinnes ; Mayer 1957 : 269, s.v. Pinnes (P…nnhj); Katičić 1962: 106-107; Katičić 1963: 260, 272-273; Alföldy 1969: 264-265, s.v. Pines, Pinnes; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinnes; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinnes 1436 Krahe 1929 : 90, s.v. Pinnius ; Mayer 1957 : 269-270, s.v. Pinneus, Pinnius, -a ; Alföldy 1969: 265, s.v. Pinnius; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinnius; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinnius 1437 CIL III 13904 ; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinnus; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinnus 1438 Krahe 1929. 90, s.v. Pinsus ; Mayer 1957 : 270, s.v. Pinsus ; Alföldy 1969: 265, s.v. Pinsus; Mócsy 1983: 224, s.v. Pinsus; Lőrincz 2000: 142, s.v. Pinsus 1439 Schulze 1904: 209; Mócsy 1983: 224, s.v. Pisinio, Pisinius, Pisinus; Solin&Salomies 1994: 144, s.v. Pisinius; Lőrincz 2000: 143, 180, s.v. Pisinio, Pisinius, Pisinus; Delamarre 2007: 149, s.v. Pisinius 1434 393 Pisstana est un hapax qui pourrait éventuellement être apparenté à des noms celtiques comme Pixtacus, Pixtaucus, Pixticenus, Pixtillus, Pixtilos ou Pixtionus.1440 Vu qu’elle porte un nom unique, cette femme semble avoir été une pérégrine. Planius 26.98 / 12686 - Plani(i) Orati Le gentilice Planius est bien attesté en Narbonnaise, il est aussi répertorié en Hispanie mais il ne semble pas avoir été répandu ailleurs.1441 Curieusement, en tant que surnom et idionyme il n’est pas du tout attesté dans les mêmes régions puisqu’on ne le retrouve qu’en Pannonie et en Dacie. Il n’est d’ailleurs pas exclu que c’était un nom d’assonance illyrienne dans ces régions.1442 Les noms étant au génitif, il pourrait tout autant s’agir de Plan(i)us, fils d’Oratus que du citoyen Planius Oratus. Je suis plus enclin à opter pour cette dernière interprétation mais il est bien évidemment impossible d’être certain du véritable statut de cet homme. S’il était un citoyen, il aurait pu être originaire de la Narbonnaise. Plator 22.18 / 12260 - Muci Plator 24.36 / 12984 - Plator Asidonius Plator est un nom illyrien bien connu mais rarement attesté en dehors de la Dalmatie. Les deux individus dont il est question dans ces inscription étaient vraisemblablement originaires de l’Illyricum, probablement de la Dalmatie mais ce nom pouvait peut-être aussi être porté par des Pannoniens de souche illyrienne.1443 1440 Mócsy 1983: 225, s.v. Pixtacus, Pixticenus; Lőrincz 2000: 144, s.v. Pixtacvs, Pixticenvs; Delamarre 2007: 149, s.v. Pixtacus, Pixtaucus, Pixticenus, Pixtillus, Pixtilos, Pixtionus, 229 1441 Mócsy 1983: 225, s.v. Planius; Solin&Salomies 1994: 144, s.v. Planius; Lőrincz 2000: 145, s.v. Planivs 1442 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1012; Mócsy 1959: 184; Katičić 1963: 273; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 225, s.v. Planius; Lőrincz 2000: 145, s.v. Planivs 1443 Krahe 1929: 92-94; Mayer 1957: 273-274; Katičić 1962: 110; Katičić 1963: 259; Katičić 1965: 71; LochnerHüttenbach 1965: 31-32; Zaninović 1966: 54-55; Alföldy 1969: 267, s.v. Plator; Rendić-Miočević 1981: 27 = Rendić-Miočević 1989: 755; Mócsy 1983: 226, s.v. Plator; Križman 1991: 129; Lőrincz 2000: 145, s.v. Plator 394 Le cas de Muci Plator est particulièrement intéressant car un nom au génitif, semble-t-il, précède ce nom au nominatif. Il ne fait pas de doute que les deux noms fassent partie de la même inscription, mais leur interprétation n’est pas sans ambigüité. En effet, Muci pourrait être une abréviation et non un nom personnel. Si s’est effectivement un nom, on peut se demander si c’est bien un patronyme? Mettre ce nom en première place impliquait peut-être une relation toute autre entre Mucius et Plator. Devrait-on lire cette inscription comme Muci (servus) Plator? Plator Asidonius pourrait être un pérégrin porteur d’un double idionyme mais il n’est pas exclu qu’il s’agissait d’un citoyen (vide supra, s.v. Asidonius). Plenus 18.21 / 12425 - Trita Pleni Le surnom Plenus est très rare mais il est néanmoins attesté en Italie.1444 Il n’est toutefois pas certain qu’il s’agisse d’un nom latin dans le cas présent car il n’est pas exclu que ce soit un nom apparenté à des noms bien attestés en milieu illyrien comme Planus ou Planius.1445 Pliasara 23.62 / 12503 – Pliasara Cauti Le nom Pliasara est un hapax mais un nom vraisemblablement apparenté, Plassarus, est déjà attesté en Pannonie. C’est probablement un nom illyrien au sens large du terme.1446 Cette femme était sans doute une pérégrine, vraisemblablement une autochtone ou en tout cas originaire de la Pannonie. 1444 Kajanto 1965: 232; Solin&Salomies 1994: 380, s.v. Plenus; Mócsy 1983: 226, s.v.Plenus; Lőrincz 2000: 146, s.v.Plenus 1445 Mayer 1957: 272; Katičić 1963: 273; Alföldy 1969: 267, s.v. Planus; Rendić-Miočević 1981: 27 = RendićMiočević 1989: 755; Mócsy 1983: 225, s.v. Planius, Planus; Lőrincz 2000: 145, s.v. Planivs, Planus 1446 CIL III 4376 = RIU 258; Krahe 1929: 92; Mócsy 1959: 184; Mócsy 1983: 226, s.v.Plassarus; Lőrincz 2000: 145, s.v. Plassarvs 395 Plinius 26.61 / 12020 – Plinius 23.10 / 12041 – Plinius Pulvili (un autre nom sur l’autre face – Sinci) 04.10 / 12980 - Plinius Carus Le gentilice Plinius est plutôt courant en Italie, notamment dans le Nord mais il est rarement attesté dans les provinces. C’est aussi occasionnellement un surnom.1447 S’il ne fait guère de doute que Plinius Carus était un citoyen, Plinius Pulvili était un pérégrin et c’est aussi vraisemblablement le cas de l’homme qui ne porte que ce nom en tant qu’idionyme. Plustia 21.50 / 12793 - Ianuaria Plustia Le nom Plustius n'est attesté qu'à Rome et cela uniquement comme gentilice.1448 Cependant, dans le cas présent ce nom occupe la seconde place dans la dénomination de Ianuaria Plustia et on pourrait envisager que cette femme soit une pérégrine qui porte un double idionyme. Cela me semble toutefois peu vraisemblable et je serais plus enclin à considérer que nous avons affaire à une inversion de places dans la dénomination de cette femme et qu'elle s'appelait en réalité Plustia Ianuaria et qu'elle était donc une citoyenne. Polio 04.09 / 12043 – Polio ? 21.71 / 13006 - Pollionis 1447 Schulze 1904: 89; Mócsy 1983: 226, s.v. Plinius; Solin&Salomies 1994: 145, s.v. Plinius; Lőrincz 2000: 146, s.v. Plinivs; Minkova 2000: 76, s.v. Plinius 1448 Solin&Salomies 1994: 145, s.v. Plustius 396 Le surnom et idionyme Pol(l)io est plutôt courant en Italie et en Hispanie, il n'est pas particulièrement rare en Gaule, notamment en Narbonnaise mais le nombre de cas attesté dans les autres régions de l'Empire reste relativement faible bien qu’il soit répertorié dans un grand nombre de provinces.1449 Dans le cas présent, les deux porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins. Polycrates 16.09 / 12185 – Policrati Il ne fait guère de doute que cet homme porte un nom unique d'origine grecque. Polycrates n'est certes pas un nom grec extrêmement commun dans les inscriptions latines mais il est tout de même attesté en plusieurs endroits.1450 L'homme dont il est question sur cette étiquette aurait pu être un pérégrin, en tant que porteur d'un nom unique mais on ne peut se prononcer sur son éventuel statut, esclave, affranchi ou ingénu. Pompeius ? 22.05 / 12047 – Ponpeius (sic) Cresses ? Cette inscription est un bon exemple de latin vulgaire mais il ne fait aucun doute que l'homme en question était le citoyen Pompeius Crescens. Il porte un gentilice courant, particulièrement fréquent en Occident, notamment en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique. Il est aussi assez commun en Orient. Bien que nettement moins nombreuses, les occurrences de ce gentilice dans les Balkans sont toutefois loin d'être rares. En Pannonie, avant le règne de Marc-Aurèle, le gentilice Pompeius est surtout attesté chez les colons italiens et les immigrants originaires de la 1449 Pape&Benseler 1870: 1294, s.v. Πωλίον; Meinersmann 1927: 94; Barkóczi 1964: 320; Kajanto 1965: 37, 164; Alföldy 1969: 268, s.v. Polio; Mócsy 1983: 227, s.v. Polio, Pollio; Abascal Palazón 1994: 462, s.v. Pollio; Solin&Salomies 1994: 380, s.v. Pol(l)io; Lőrincz 2000: 148, s.v. Polio, Pollio; Minkova 2000: 231, s.v. Polio, 232, s.v. Pollio 1450 Pape&Benseler 1870: 1226-1227, s.v. Polàkr£thj; Alföldy 1969: 268, s.v. Policrates; Mócsy 1983: 228, s.v. Polycrates; Lőrincz 2000: 149, s.v. Polycrates; Solin 2003: 143-144, s.v. Polycrates 397 Narbonnaise. Vers la fin du 2ème siècle on trouve parmi les porteurs de ce gentilice beaucoup d’Orientaux.1451 Vu son gentilice et son surnom, Pompeius Crescens aurait pu être originaire d’une province occidentale ou un Italien mais il est difficile d’en être certain. Pontius 21.62 / 12048 – Pontia (Cornuti???) 20.39 / 12049 – Pontia Zetena Le gentilice Pontius est couramment attesté en Italie mais il est nettement plus rare dans les autres régions, bien qu'on le trouve quasiment dans toutes les provinces, y compris en Pannonie.1452 Occasionnellement, ce nom apparaît aussi comme surnom ou nom unique pérégrin et quelques cas sont d'ailleurs aussi attestés en Pannonie, dont un justement à Siscia. En tant que surnom ou idionyme, ce nom n’a pas forcement de rapport avec le gentilice mais indique parfois plutôt l’origine géographique.1453 En ce qui concerne les étiquettes de Siscia, dans un cas c'est certainement un gentilice mais dans l'autre cas il semblerait que ce soit un nom unique. Il n'est pas du tout certain qu'il y ait un rapport entre le nom Pontia et ce qui semble être un patronyme Cornuti. Si les deux noms font effectivement partie de la même inscription, Pontia serait vraisemblablement une pérégrine, fille d'un certain Cornutus. Si ce n'est pas le cas, on peut considérer que c'est une pérégrine car elle ne porte qu'un nom unique. On ne peut toutefois entièrement exclure la possibilité qu'elle ait été une citoyenne ne portant que son gentilice. 1451 Mócsy 1959: 158; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 111, s.v. Pompeius; Mócsy 1983: 228, s.v. Pompeius; Abascal Palazón 1994: 198-201, s.v. Pompeia/-ius; Solin&Salomies 1994: 146, s.v. Pompeius; Lőrincz 2000: 150151, s.v. Pompeivs; Minkova 2000: 77, s.v. Pompeius 1452 Schulze 1904 : 212; Syme 1949: 13-14; Mócsy 1959: 158; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 112, s.v. Pontius; Mócsy 1983: 229, s.v. Pontius; Abascal Palazón 1994: 201-202, s.v. Pontia, -ius; Solin&Salomies 1994: 147, s.v. Pontius; Lőrincz 2000: 153, 181, s.v. Pontivs; Minkova 2000: 78, s.v. Pontius 1453 Mócsy 1959: 184; Alföldy 1969: 269, s.v. Pontia; Mócsy 1983: 229, s.v. Pontius; Solin 1996: 485, s.v. Pontia; Lőrincz 2000: 153, s.v. Pontivs; Solin 2003: 1067, s.v. Pontia 398 Popeius 20.38 / 13009 - Popeius Pr(a)esen(s) Le gentilice Popeius semble avoir été assez rare, surtout hors d'Italie. Il est vraisemblablement apparenté à des gentilices comme Poppeius ou Poppaeus.1454 Il semble plutôt certain que cet individu était un citoyen et on peut vraisemblablement lui supposer une origine italienne. Pr(a)eceptus ? 23.22 / 12076 – Preseptus ? Ce nom est un hapax. L’orthographe correcte serait peut-être Praeceptus et comme analogie on pourrait citer un autre hapax, Praeceptor.1455 Pr(a)econ(i)us 23.54 / 13026 – Rufo Preconi La lecture de cette inscription n’est pas sans ambigüités mais il semblerait que le père de Rufo s’appelait Precon(i)us. Le gentilice Praeconius est attesté tout comme le surnom Praeconinus et bien qu’il ne soit pas exclu que le nom Praeconus ait aussi existé, il est parfaitement envisageable que le père de Rufo portait un gentilice romain, en l’occurrence Praeconius, comme nom unique pérégrin.1456 1454 Schulze 1904 : 366-367; Mócsy 1983: 229, s.v. Popeius, Poppaeus; Solin&Salomies 1994: 147, s.v. Popeius, Poppaeus, Poppeius; Lőrincz 2000: 153, s.v. Popeivs, Poppaevs 1455 ILJUG 1441; Solin&Salomies 1994: 382, s.v. Praeceptor ; cf. TLL, Vol. X.2, 425, s.v. praeceptus; OLD, 14221423, s.v. praeceptor, praeceptum 1456 Schulze 1904: 53, 87, 318, 443; Mócsy 1959: 158; Alföldy 1969: 270, s.v. Praeconinus; Mócsy 1983: 231, s.v.Praeconinus, Praeconius; Solin&Salomies 1994: 143, s.v.Praeconius, 382, s.v. Pr(a)econinus; Lőrincz 2000: 157, s.v.Praeconinvs, Praeconivs 399 Il faut néanmoins remarquer que le père de Rufo s’appelait peut-être Praeco car la lecture Preconis n’est pas entièrement exclue non plus.1457 Praesens 20.38 / 13009 - Popeius Pr(a)esen(s) Le surnom Praesens n'est pas très commun mais il est néanmoins attesté aussi bien en Italie que dans les provinces, y compris en Pannonie.1458 Pria 24.11 / 12367 - Sura Pria 24.44 / 13052 - Valerius Pria Pria est un hapax mais il existe un nom celtique vraisemblablement apparenté, Prio ainsi qu’un nom avec la même racine Prionimus, lui aussi vraisemblablement celtique.1459 Sura Pria pourrait être aussi bien un homme qu’une femme et il semblerait que cette personne porte un double idionyme mais dans le cas de Valerius Pria il faut bien constater que Pria semble être un nom masculin. Cet homme aurait vraisemblablement pu être un citoyen mais il n’est pas exclu qu’il ait été un pérégrin porteur d’un double idionyme. Prianu 24.02 / 12147 – Pisiniis Prianu (un autre nom sur l’autre face, Unuavi ?) 23.40 / 12302 – Prianu ? (un autre nom sur l’autre face, Seneci(i) Apri) 24.31 / 12942 – Lalos Lani Prianu 1457 Kajanto 1965: 319; Solin&Salomies 1994: 382, s.v.Praeco Barkóczi 1964: 320-321; Kajanto 1965 : 289; Solin&Salomies 1994: 382, s.v. Praesens; Mócsy 1983: 231, s.v.Praesens; Lőrincz 2000: 157, s.v. Praesens 1459 Delamarre 2007: 150, s.v. Prio, Prionimus; 1458 400 Le nom Prianu pourrait être un nom celtique et il semblerait qu’il soit au nominatif. Il est toutefois difficile de juger si c’est un nom féminin ou masculin.1460 On devrait peut-être lire ce nom comme Prianu(s) car il n’est pas exclu que le s final ait tout simplement été omis. Le nom qui le précède semble être au génitif. On s’attendrait à voir un patronyme à la suite du nom unique de la personne et de ce fait il n’est pas du tout certain que Prisiniis désigne le père de Prianu. Il n’est pas exclu que cet individu, Pisinio ou Pisinius, ait été le patron de Prianu. Le nom indiqué sur l’autre face, Unuavi, un autre génitif semble avoir été écrit par la même main mais il est impossible de deviner le rapport avec Pisiniis Prianu. Le rapport qui pouvait exister entre Senecius Aper et Prianu n’est pas évident non plus. Pricio 11.06 / 12861 - Etera Pricionis Le nom Pricio semble être un hapax, à moins qu'il ne soit apparenté au nom Precio, attesté en Pannonie et porté par un Scordisque.1461 Si c'est le cas, Pricio pourrait être un nom indigène, vraisemblablement illyrien au sens large mais il est intéressant de remarquer que sa fille porte un nom indéniablement grec. Primigenia 26.75 / 12027 – Primigenia 26.19 / 12836 - Primigeni[ Sisonis 01.43 / 12977 – Primigenius Le surnom et idionyme Primigenius est plutôt courant et attesté en nombre relativement important dans un grand nombre de provinces. En dehors de l'Italie, il semble avoir été plus 1460 Delamarre 2007: 150, s.v. Prio, Prionimus, Priunus; Pour le nominatif celtique en –u, cf. Katičić 1965: 60; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Katičić 1968: 66, 74, Dondin-Payre 2001, Onomastique: 312; Lambert 2003: 61-62, 95; Matasović 2003: 12-13; Meid 2005: 322-323; pour les noms féminins en –u, voir notamment M. Falkner, Die norischen Personennamen auf -u und ihre kulturgeschichtliche Bedeutung, Frühgeschichte und Sprachwissenschaft, Wien, 1948, 39-54 1461 CIL III 3400, Scordisc(us); ce nom est peut-être aussi mentionné dans l'inscription CIL III 11227; Holder, Altceltischer Sprachschatz II, 1042; Mócsy 1959: 185; Mócsy 1983: 231, s.v. Precio; Lőrincz 2000: 157, s.v. Precio 401 particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique, en Narbonnaise et en Dalmatie mais il n'est pas rare non plus dans le Norique et en Pannonie. Ce nom est plutôt commun parmi les esclaves et les affranchis et c'était aussi dans certains cas vraisemblablement un nom de traduction dans les régions celtiques.1462 Bien que la plupart des porteurs de ce nom attestés à ce jour en Pannonie aient été des esclaves ou des affranchis, dans le cas présent on peut juste remarquer que les Primigenii mentionnés sur les étiquettes de Siscia, semblent avoir été des pérégrins. Primitivus 11.14 / 12030 – Procula Primitivi 02.04 / 12979 - Primitivos Primitivus est un surnom et idionyme répandu, attesté en nombre élevé dans un grand nombre de provinces. Il semble avoir été assez couramment porté par les esclaves et les affranchis. Ce nom était plus particulièrement courant en Italie, dans les provinces occidentales ainsi qu’en Dalmatie. Bien que la Pannonie ne fasse apparemment pas partie des régions où ce nom était très fréquent, le nombre d'occurrences n'y est tout de même pas insignifiant.1463 Dans le premier cas, c’est un patronyme et il faut bien conclure que ce nom était porté par un pérégrin. Dans le second cas, il faut noter la désinence celtique –os.1464 Il n’est d’ailleurs pas exclu que le nom Primitivos ait été suivi par un patronyme mais la présence de plusieurs inscriptions ainsi que les ratures nous empêchent de nous prononcer avec certitude sur la lecture exacte. 1462 Gordon 1924: 100; Mócsy 1959: 185; Kajanto 1965: 18, 74-75, 77, 134, 290; Alföldy 1969: 271, s.v. Primigenius; Mócsy 1983: 229, s.v. Primigenius; Abascal Palazón 1994: 465-466, s.v. Primigenia/-ius; Solin&Salomies 1994: 383, s.v. Primigenius; Lőrincz 2000: 158-159, s.v. Primigenivs; Minkova 2000: 234, s.v. Primigenius 1463 Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 185; Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 14, 18, 74-75, 134, 290; Alföldy 1969: 271-272, s.v. Primitivus; Mócsy 1983: 232, s.v. Primitivus; Abascal Palazón 1994:466, s.v. Primitiva, Primitivus; Solin&Salomies 1994: 383, s.v. Primiti(v)us; Lőrincz 2000: 159-160, 181, s.v. Primitivvs; Minkova 2000: 235, s.v. Primitivus 1464 Lambert 2003 : 51-52 402 Primula 24.35 / 12978 – Primula Primulus n’est pas un nom rare mais il est nettement moins commun que le nom Primus dont il est dérivé. Il est attesté dans la plupart des provinces mais il est surtout fréquent en Narbonnaise et en Italie du Nord.1465 Vu qu’elle porte un nom unique, il semblerait que Primula fût une pérégrine. Primus 21.81 / 12028 – Primus Stati(i) 19.13 / 12073 – Primus 26.91 / 12095 – Primus ? 02.16 / 12525 – Aurelia Prima 26.59 / 12976 - Primus Murcinus 19.70 / 13019 - Prima Val{l}eri 13.53 / 13020 - Primus Primus fait partie des cinq surnoms et idionymes latins les plus fréquents. C’est un nom très commun partout, aussi bien en Italie (il est particulièrement courant en Italie du Nord) que dans les provinces, y compris en Pannonie. Dans les provinces celtiques ce nom pouvait être un nom de traduction pour le thème celtique cintu- (« premier »).1466 Les sept occurrences de ce nom sur 1465 Mócsy 1959: 185; Kajanto 1965: 128, 291; Alföldy 1969: 272, s.v. Primulus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Primulus; Pflaum&alii 1983: 85; Abascal Palazón 1994: 466, s.v.Primula/-us; Solin&Salomies 1994: 149, 384, s.v. Primulus; Lőrincz 2000: 160-161, s.v. Primvlvs 1466 Schulze 1904: 50, 295; Dean 1916: 42; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106; Schmidt 1957: 172; Mócsy 1959: 32, 185; Petersen 1962: 348-349; Barkóczi 1964: 295, 321; Kajanto 1965: 29-30, 73-77, 134, 276, 291; Alföldy 1969: 272-273, s.v. Primus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Primus; Pflaum&alii 1983: 85; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 465, 467, s.v. Prima, Primus; Solin&Salomies 1994: 149, 384, s.v. Primus; Lőrincz 2000: 161-162, 181, s.v. Primvs; Minkova 2000: 234-235, s.v. Prima, Primus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 309, 312; Dondin-Payre 2001, Secundus: 573-575; Forier 2001: 478, 481; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 356, 361, 380-385, 388, 390; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 422-423, 448, 454-455; Rémy 2001: 169; ce fut aussi un prénom, principalement en Italie du Nord, cf. Salomies 1987: 17115-116, 122 403 les étiquettes de Siscia n’ont donc rien de surprenant.1467 A l’exception d’Aurelia Prima, les autres Primi et Primae semblent avoir été des pérégrins. Toutefois, le statut de Primus Murcinus reste incertain. Cet homme porte un double idionyme, semble-t-il, mais vu que le nom Primus est aussi occasionnellement attesté comme gentilice, il n’est pas forcement exclu qu’il ait été un citoyen. Priscus, Prisca 23.48 / 12089 – Prisca 26.118 / 12974 - Priscus Nigri 07.07 / 13016 - Priscus 15.18 / 13018 - Prisca 02.10 / 13021 - Prisca Campana Ce nom fait partie des surnoms les plus courants. Il est bien attesté dans la plupart des provinces mais il semble avoir été plus particulièrement populaire en Italie (notamment dans le Nord), dans la péninsule ibérique et en Gaule. Il est aussi fréquemment attesté en Pannonie et en Dalmatie.1468 Avec cinq occurrences sur les étiquettes de Siscia, Priscus semble avoir été un nom assez populaire dans cette ville. Tous les porteurs semblent avoir été des pérégrins. Privatus 23.29 / 12595 – T(iti) A(u)gusti Privati 23.28 / 12964 - Privatus 1467 Ou plutôt huit occurrences puisque ce nom semble aussi être indiqué sur une étiquette de Siscia conservée au Musée national de Budapest, cf. Mócsy 1956: 103, cat. 18, Prima 1468 Dean 1916: 43; Gordon 1924: 99; Mócsy 1959: 185; Barkóczi 1964: 295, 321; Kajanto 1965: 30, 71, 288; Alföldy 1969: 273, s.v. Priscus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Priscus; Pflaum&alii 1983: 85; Mócsy 1984: 209, 216; Abascal Palazón 1994: 467-469, s.v. Prisca, Priscus; Solin&Salomies 1994: 384, s.v. Priscus; Lőrincz 2000: 163, 181, s.v. Priscvs; Minkova 2000: 235, s.v. Priscus; il est occasionellement attesté comme prénom aussi, cf. Salomies 1987: 128 404 Privatus est un surnom et idionyme relativement commun car il est attesté quasiment partout. Il était néanmoins plus courant, semble-t-il, en Italie et dans les provinces occidentales.1469 Dans le cas des étiquettes de Siscia, ce nom apparaît comme surnom et comme idionyme. T(itus) A(u)gustius Privatus était vraisemblablement un citoyen (si la lecture est correcte, vide supra, s.v. Augustius) mais Privatus, en tant que porteur d’un nom unique, semble avoir été un pérégrin. Proca 01.44 / 12972 - Proca Desestis Le nom Procus semble avoir été très rare bien qu’il soit attesté dans plusieurs provinces dont la Pannonie. C’est d’ailleurs peut-être tout simplement une haplologie du nom Proculus.1470 Dans le cas présent, c’est vraisemblablement le nom unique d’une pérégrine. Procellius 17.18 / 12136 – Procellius (un autre nom sur l'autre face – Ulpia Muccena ?) Ce nom semble être un hapax mais des noms comme Procella, Procellina et Procellio sont bien attestés,1471 probablement des noms apparentés à Procillus, lui-même dérivé de Proculus.1472 D’ailleurs, le nom Procella est répertorié à plusiers occasions en Pannonie. Il n'y a donc pas de raison pourquoi un nom comme Procellius n'aurait pas pu exister. Vu que c'est un idionyme, le suffixe –ius pourrait indiquer une date plus tardive. Selon les analogies, l'apparition des surnoms et idionymes avec ce suffixe ne serait pas antérieure aux dernières décennies du 2ème siècle sauf, 1469 Mócsy 1959: 185; Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 83, 315; Alföldy 1969: 273, s.v. Privatus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 232, s.v. Privatus; Pflaum&alii 1983: 85; Abascal Palazón 1994: 469, s.v. Privata/-us; Solin&Salomies 1994: 384, s.v. Privatus; Lőrincz 2000: 164, 181, s.v. Privatvs; Minkova 2000: 236, s.v. Privata 1470 Väänänen 1959: 46; Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 307; Mócsy 1983: 233, s.v. Procus; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Procus; Lőrincz 2000: 167, s.v. Procvs 1471 Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965 : 177; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Procella, Procellina, Procellio; Lőrincz 2000: 165, s.v. Procella 1472 Kajanto 1965: 126, 177; Alföldy 1969: 274, s.v. Procilla; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Procillus; Mócsy 1983: 233, s.v. Procilla; Lőrincz 2000: 165, s.v. Procilla 405 bien évidemment, dans le cas des pérégrins qui portaient un gentilice romain comme nom unique.1473 Néanmoins, le gentilice Procellius n'a jamais été attesté.1474 Le rapport avec le nom apparaisant sur l’autre face, Ulpia Muccena, n’est pas clair. Les inscriptions semblent toutefois être contemporaines et écrites par la même main. Ulpia Muccena était peut-être la cliente et Procellius la personne en charge de la commande mais il est difficile d’en être certain. Proculus 17. 03 / 12018 – Proculus 11.14 / 12030 – Procula Primitivi 21.101 / 12032 – Procula 20.05 / 12039 – Procula 19.78 / 12087 – Proc(u)la Sabini 13.39 / 12183 – Ulca Proc(u)li ? 23.67 / 12566 - Proculus Conerti 18.18 / 12589 - Aponius Proculus 19.09 / 12864 - Flavia Proc(u)la 05.07 / 12965 - Proculus 24.33 / 12966 - Proculus Iusti 24.34 / 12971 - Proc(u)la Urbana ? 13.08 / 12975 - Proc(u)la Proc(u)li 23.76 / 12997 - Proc(u)lus 02.08 / 13005 - Pessenia Procula 12.06 / 13017 - Proc(u)la 01.05 / 13028 - Rigini Proc(u)li 24.41 / 13035 - Proc(u)la 21.41 / 13036 - Proc(u)lus 1473 Kajanto 1963: 70-86 ; Kajanto 1965: 115-118 Par contre les gentilices Procilius et Procillius existent bien (occasionellement aussi comme surnoms ou idionymes), cf. Schulze 1904: 443, 459; Solin&Salomies 1994: 149, s.v. Procilius, Procillius; Mócsy 1983: 233, s.v. Procilius; Lőrincz 2000: 165, s.v. Procilivs 1474 406 26.48 / 13040 - Verina Proc(u)li C'est un surnom très répandu dans tout l'Empire, y compris les provinces orientales. Il est plus particulièrement fréquent en Hispanie, Italie et Dalmatie mais il est aussi assez commun en Pannonie, où ce nom semble d'ailleurs être bien plus courant que dans les provinces voisines, à l'exception de la Dalmatie.1475 Avec au moins 20 mentions sur ces étiquettes, ce nom semble avoir été très répandu parmi les habitants de Siscia. Trois de ces individus étaient certainement des citoyens, deux femmes et un homme (Flavia Proc(u)la, Pessenia Procula, Aponius Proculus). Le cas de Rigini Proc(u)li est plus difficile à éclaircir vu que les deux noms sont au génitif. Il pourrait tout autant s’agir de Riginus, fils de Proc(u)lus que du citoyen Riginius Proc(u)lus (vide infra). Le nom Proculus est occasionnellement attesté comme gentilice et il n’est donc pas entièrement exclu que Proc(u)la Urbana ait été une citoyenne et non une pérégrine portant un double idionyme. Tous les autres semblent avoir été des pérégrins. Proma 21.51 / 12292 - Septima Proma Le surnom Promus semble avoir été plutôt rare et il n'avait été attesté auparavant qu'en Italie.1476 Dans le cas présent, ce pourrait être le surnom d'une citoyenne, au cas où son nom aurait en fait été Septim(i)a Proma mais on ne peut exclure la possibilité qu'elle fût tout simplement une pérégrine portant un double idionyme. Provia 21.42 / 13004 - Provia 1475 Pape&Benseler 1870: 1258, s.v. PrÒkloj; Dean 1916: 43-44; Frank 1916: 692; Meinersmann 1927: 94; Mócsy 1959: 60, 186; Barkóczi 1964: 295, 321; Kajanto 1965: 19, 39-40, 42, 176; Alföldy 1969: 274-275, s.v. Proculus, Proclus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 40; Mócsy 1983: 233, s.v. Proculus; Pflaum&alii: 85; Mócsy 1984: 216, 220; Abascal Palazón 1994: 470-472, s.v. Procula, Proculus; Solin&Salomies 1994: 149, 385, s.v. Proculus; Lőrincz 2000: 166-167, 181, s.v. Procvlvs; Minkova 2000: 236-237, s.v. Procla, Proclus, Procula, Proculus 1476 Mócsy 1983: 233, s.v. Promus; Solin&Salomies 1994: 385, s.v. Proma, Promus; Lőrincz 2000: 167, s.v. Promvs 407 Ce nom est attesté dans une inscription d’Ig: Firmus Provius était un indigène portant, semble-til, un double idionyme. Selon Holder, ce pourrait être un nom celtique mais cet avis n’est pas partagé par d’autres chercheurs qui ont préféré ne pas se prononcer sur la question.1477 D’ailleurs, X. Delamarre et W. Meid n’ont pas inclu ce nom dans leurs répertoires de noms celtiques. Même si l’origine du nom reste un sujet de débat, on peut vraisemblablement supposer que Provia était une pérégrine originaire de la Pannonie occidentale. Prudentianus 26.15 / 12970 – Prudentianus Ce dérivé du surnom Prudens, un nom pas très courant, est encore plus rare puisqu’il ne semble avoir été atteste que dans une inscription d’Afrique Proconsulaire et le Codex Iustiniani. Bien évidemment, rien ne permet d’affirmer que notre Prudentianus était un Africain et il serait probablement plus prudent d’envisager qu’il était tout simplement le fils d’un Prudens.1478 En tant que porteur d’un nom unique, il semblerait qu’il fût un pérégrin mais il faut remarquer que la rareté de son nom pouvait suffire à identifier l’individu en question sans avoir à indiquer son gentilice ou son patronyme. Pour cette raison, on ne peut affirmer avec certitude qu’il s’agit d’un pérégrin. Publilius 26.58 / 12969 – Publilius Lanio Publilius est un gentilice relativement rare, répertorié juste dans quelques provinces (dont la Pannonie), l'Italie et l'Hispanie avec respectivement 4 et 7 cas, étant les régions où ce gentilice 1477 CIL III 3797; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1049; Mócsy 1959: 186; Katičić 1968: 94; Mócsy 1983: 234, s.v. Provius; Lőrincz 2000: 169, s.v. Provivs 1478 VIII 23810; Cod. Iust. 5.39.3; Kajanto 1965: 109-110, 250; Solin&Salomies 1994: 386, s.v. Prudentianus 408 est le plus souvent rencontré.1479 La lecture du surnom pose quelques difficultés mais il semble bien que le nom en question soit Lanio. Vu son gentilice et surnom, le citoyen Publilius Lanio pourrait vraisemblablement être un Italien d’origine. Publius 04.15 / 12511 – P(ublii) Carosi(i) ? 23.11 / 12647 - P(ublii) Abulii Felix ou Pabulii Felix 01.61 / 12660 – P(ublio) Vartio Nigri (sic!) Au cas où la lecture P(ublii) Abulii Felix serait correcte, on pourrait présumer que l'inscription mentionne un certain Felix qui serait vraisemblablement l'esclave de Publius Abulius, un citoyen portant les duo nomina première manière. Le prénom Publius est un des prénoms romains les plus répandus dont l'usage a continué jusqu'à l'époque impériale.1480 L'usage des duo nomina première manière pourrait signifier que l'inscription sur cette étiquette n'est pas postérieure de beaucoup au milieu du 1er siècle ap. J.-C. Le cas de P(ublius) Carosius ou P(ublius) Carosus pose lui aussi des difficultés d’interprétation. Publius pourrait être un prénom mais il faut remarquer que le gentilice Carosius n’avait pas été attesté auparavant, contrairement au surnom Carosus. Toutefois, le nom Publius était aussi employé comme gentilice à l’époque impériale, plus particulièrement en Italie et en Hispanie,1481 et il n’est pas impossible que Publius Carosus porte les duo nomina seconde manière. L’interprétation de l’inscription mentionnant Publius Vartius Niger n’est pas sans ambigüités non plus. Il semblerait que cet individu, dont la dénomination est apparemment indiqué au datif, ait été un citoyen portant les tria nomina. L’auteur de l’inscription a vraisembablement décliné le nom Niger comme un adjectif de la deuxième classe suivant la 3ème déclinaison et non comme un nom en –er de la deuxième déclinaison. Trois autres noms sont indiqués sur l’autre face mais il n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 1479 Schulze 1904 : 216, 454; Mócsy 1959: 158; Mócsy 1983: 235, s.v. Publilius; Abascal Palazón 1994: 207, s.v. Publilia/-us; Solin&Salomies 1994: 150, s.v. Publilius; Lőrincz 2000: 170, s.v. Pvblilivs 1480 Cagnat 1914: 39-40; Salomies 1987: 45-46; Lassère 2005: 84 1481 Schulze 1904: 216; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 113, s.v. Publius; Mócsy 1983: 235, s.v. Publius; Solin&Salomies 1994: 150, s.v. Publius; Lőrincz 2000: 170, s.v. Pvblivs 409 Pulvilus 23.10 / 12041 - Plinius Pulvili (un autre nom sur l’autre face – Sinci) Le surnom Pulvillus est certes attesté à l’époque républicaine mais il semble avoir été très rare.1482 Dans le cas présent, il semblerait que ce soit un patronyme et que l’homme en question ait été un pérégrin. Le nom apparaissant sur l’autre face, Sinc(i)us, semble avoir appartenu à une inscription antérieure. Pupa 19.50 / 12968 – Pupa Pupus est un nom généralement attesté dans les épitaphes des enfants morts en bas âge mais certains individus ont conservé ce nom toute leur vie, comme c’est vraisemblablement le cas ici. En dehors de l’Italie, plus particulièrement l’Italie du Nord (où Pupus est aussi attesté comme prénom), ce nom est plutôt rare, à l’exception de la Narbonnaise mais il est tout de même répertorié dans un grand nombre de provinces, dont la Pannonie. Dans certains cas, il n’est pas exclu que c’était un nom d’assonance celtique.1483 La femme mentionnée sur cette étiquette semble avoir été une pérégrine. Pusarix 09.04 / 12005 – Pusarix La lecture n’est pas absolument certaine, on pourrait éventuellement lire ce nom comme Pusaria mais Pusarix semble néanmoins être la lecture la plus vraisemblable. Bien que ce nom soit un hapax, il est composé de deux thèmes bien attestés dans l’anthroponymie celtique, pusso- et 1482 OLD, 1519, s.v. pulvillus, coussinet; Kajanto 1965: 348; Solin&Salomies 1994: 387, s.v. Pulvillus Barkóczi 1964: 321; Kajanto 1965: 300; Mócsy 1983: 236, s.v. Pupus; Salomies 1987: 129; Solin&Salomies 1994: 387, s.v. Pupus; Lőrincz 2000: 172, s.v. Pvpvs; Delamarre 2003: 252, s.v. pop(p)os 1483 410 l’omniprésent –rix.1484 En conséquence, il ne fait pas de doute que ce soit un nom celtique. Cette même origine serait vraisemblable au cas où la lecture correcte serait en fait Pusaria. Pusillus, Pusilla 15.09 / 12409 - Spuria Pusilla 18.11 / 12967 - Pusillus Capitonis Le surnom Pusillus n'est pas très commun, encore moins en dehors de l'Italie du Nord mais il est tout de même attesté dans quelques provinces, dont la Pannonie. Malgré les doutes de certains auteurs, c’était probablement un nom latin.1485 Spurila Pusilla était vraisemblablement une citoyenne mais Pusillus Capitonis semble avoir été un pérégrin. Pyramis 23.07 / 12082 – Papiria Pyramis La citoyenne Papiria Pyramis porte un surnom grec relativement peu commun mais néanmoins bien attesté dans les inscriptions romaines.1486 Elle aurait certes pu être une immigrée d'origine orientale mais son surnom indiquerait peut-être plutôt qu'elle était une affranchie. Quadratus 14.14 / 12259 - Lucius Quadratus 1484 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1054, 1197-1198; Schmidt 1957: 260-261; Evans 1967: 243-249; Degavre 1998: 356, s.v. rix; Delamarre 2001: 220-221, s.v. rix; Delamarre 2003: 260-261, s.v. rix; Meid 2005: 7291; Delamarre 2007: 229-230 1485 Mócsy 1959: 186; Kajanto 1965: 300; Lochner-Hüttenbach 1965: 32; Alföldy 1969 : 277, s.v. Pusilla; Mócsy 1983: 236, s.v. Pusillus; Solin&Salomies 1994: 387, s.v. Pusillus; Lőrincz 2000: 172, s.v. Pvsilla; Delamarre 2007: 150, s.v. Pusila 1486 Pape&Benseler 1870: 1288, s.v. s.v. Πυραµίς; Alföldy 1969: 277, s.v. Pyramis; Mócsy 1983: 237, s.v. Pyramis; Solin 1996: 544, s.v. Pyramis; Lőrincz 2000: 173, s.v. Pyramis; Solin 2003: 1254, s.v. Pyramis 411 Quadratus est un surnom assez courant en Italie, il n’est pas rare en Hispanie, en Narbonnaise et en Afrique non plus mais il est nettement moins commun dans les autres provinces occidentales de l'Empire.1487 D’ailleurs, il semblerait que dans les zones frontalières ce surnom soit surtout porté par les soldats.1488 Vu que le gentilice Lucius est répandu en Italie, en Hispanie et en Narbonnaise, on pourrait supposer que Lucius Quadratus ou ses ancêtres soient originaire d'une de ces provinces. Quartinus 01.73 / 12986 - Quartinus (un autre nom présent sur l'autre face) Quartinus n'est pas un surnom et idionyme fréquent bien qu'il soit attesté dans un grand nombre de provinces, y compris en Pannonie. Ce n'est qu'en Narbonnaise qu'il semble avoir été un peu plus courant.1489 Dans le cas présent, il est vraisemblablement question d'un pérégrin porteur d'un nom unique. Quartio 15.06 / 12221 – Lucius Quartionis 19.38 / 12993 - Quartio 01.31 / 12994 - Quartio Ce surnom est plutôt commun en Italie du Nord et en Narbonnaise, où il était vraisemblablement un nom de traduction, mais il est aussi répertorié dans beaucoup d'autres provinces. Les trois occurrences sur les étiquettes de Siscia doublent presque le nombre de cas attestés en 1487 Mócsy 1959: 186; Barkóczi 1964: 321-322; Kajanto 1965: 65, 232; Alföldy 1969: 278, s.v. Quadratus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 41; Mócsy 1983: 238, s.v. Quadratus; Abascal Palazón 1994: 476, s.v. Quadratus; Solin&Salomies 1994: 388, s.v. Quadratus; Minkova 2000: 239, s.v. Quadratus; Rémy 2001: 163; Lőrincz 2002: 15, s.v. Qvadratvs; il apparaît aussi parfois comme un gentilice bien que ce soit très rare, cf. Solin&Salomies 1994: 152, s.v. Quadratus 1488 Dean 1916: 73, 258-259; Mócsy 1984: 216, 220 1489 Barkóczy 1964: 322; Kajanto 1965: 293; Alföldy 1969: 278, s.v. Quartinus; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartinus; Abascal Palazón 1994: 476, s.v. Quartinus; Solin&Salomies 1994: 388, s.v. Quartinus; Christol&Deneux 2001: 53; Lőrincz 2002: 16, s.v. Quartinvs 412 Pannonie.1490 Les trois individus portant ce nom répertoriés sur les étiquettes semblent tous avoir été des pérégrins. Quartionianus 09.09 / 12996 – Quartionianus Quartionianus est un hapax, semble-t-il, mais c'est bien évidemment un nom derivé de Quartio avec le suffixe –ianus.1491 Ce suffixe semble avoir été souvent utilisé pour créer des noms dérivés des noms des parents. Il est donc vraisemblable que le père de notre homme s'appelait Quartio. Quartius 10.06 / 12281 - Scilus Quartius ? Quartius est un gentilice attesté uniquement en Gaule, plus particulièrement en Narbonnaise. C’était vraisemblablement un gentilice de formation patronymique. Ce nom est aussi occasionellement attesté comme surnom ou idionyme.1492 Dans le cas présent, bien que l'inscription pose quelques difficultés de lecture, il semblerait bien que deux noms au nominatif apparaissent dans l'inscription. Il n'est pas exclu que cet homme porte un double idionyme mais on pourrait aussi envisager la possibilité que les noms ont été inversés et qu'il est question du citoyen Quartius Scilus. Quarto 12.02 / 12410 - Statius Quarto 1490 Mócsy 1959: 32, 186; Kajanto 1965: Alföldy 1969: 278, s.v. Quartio; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartio; Abascal Palazón 1994: 476, s.v. Quartio; Solin&Salomies 1994: 388, s.v. Quartio; Christol&Deneux 2001: 53; Rémy 2001: 80, 169; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvartio 1491 Kajanto 1965: 109-110 1492 Schulze 1904: 48-49, 216; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartius; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 49; Solin&Salomies 1994: 152, s.v. Quartius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 361; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 441; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvartivs 413 11.19 / 12821 - Secunda Quartonis (un autre nom sur l’autre face - Lia) Le surnom Quarto semble avoir été très rare mais il est néanmoins attesté en Italie du Nord.1493 Vu que le gentilice Statius est très courant en Italie du Nord, il est assez probable que le citoyen Statius Quarto était originaire de cette région ou en tout cas sa famille. Secunda Quartonis était par contre vraisemblablement une pérégrine. Quartus 22.27 / 12319 – Quartus (inscription antérieure) 21.08 / 12569 - Acuta Quarti 21.27 / 13011 – Quartus C'est un surnom très répandu, notamment en Italie du Nord mais aussi dans le Norique et en Narbonnaise. Il est assez commun en Dalmatie - mais apparemment pas parmi les autochtones et en Pannonie (où sa popularité est attribuée par A. Mócsy à l'influence anthroponymique de l'Italie du Nord) mais se fait plutôt rare dans les autres provinces occidentales.1494 Il semblerait que ce nom ait été plus particulièrement apprécié dans les régions celtiques et on pourrait le considérer comme un nom latin à fréquence régionale ou comme un nom de traduction voire même comme un nom d’apparence latine. Quintus (Quintius ?) 06.09 / 12352 - Scuronius Q(u)inti Vari 26.13 / 12988 - Quintus Capito 26.100 / 13000 - Quintus Severi 13.19 / 13022 - Quintus Sabini 1493 CIL V 2431; Mócsy 1983 : 238, s.v. Quarto; Solin&Salomies 1994: 388, s.v Quarto; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvarto 1494 Mócsy 1959: 186; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 74-75, 77, 293; Lochner-Hüttenbach 1965: 32; Alföldy 1969 : 278-279, s.v. Quartus; Mócsy 1983: 238, s.v. Quartus; Solin&Salomies 1994: 388, s.v Quartus; Remy 2001: 169; Lőrincz 2002: 16, s.v. Qvartvs 414 Quintus est aussi bien un prénom1495 qu'un surnom et idionyme. En tant que surnom ou idionyme, il est attesté quasiment partout et il semble avoir été un nom courant dans la plupart des provinces de langue latine. Il semble avoir été plutôt commun chez les pérégrins autochtones en Pannonie. Dans les régions celtiques, ce nom pouvait avoir un caractère assonant à cause de sa similarité avec le thème cintu-.1496 Il est même attesté comme gentilice, assez rarement il est vrai, mais un cas est connu en Pannonie.1497 En ce qui concerne les porteurs de ce nom sur les étiquettes de Siscia, Quintus Severi et Quintus Sabini sont très vraisemblablement des pérégrins, Quintus Capito semble être un pérégrin portant un double idionyme mais il pourrait éventuellement être un citoyen. Le dernier cas est plus complexe. Plusieurs cas d'individus portant un idionyme dont le nom au nominatif est suivi par des tria nomina au génitif furent attestés sur les étiquettes de Kalsdorf . Il ne fait guère de doute qu'il est question de noms d'esclaves suivis par les noms de leurs patrons, comme l'a bien démontré G. Alföldy.1498 On peut présumer qu'il en est de même dans le cas de Scuronius Q(u)inti Vari. Scuronius était vraisemblablement l'esclave d'un individu dont le nom peut être interprété de plusieurs manières. Il n'est pas exclu que nous ayons affaire au pérégrin Quintus Varus, porteur d'un double idionyme mais cette hypothèse est loin d’être incontestable. Cet homme était plus vraisemblablement un citoyen. Nous avons déjà mentionné que le nom Quintus est occasionnellement attesté comme un gentilice et c’est peut-être aussi le cas dans cette inscription. Néanmoins, Quintius est un gentilice, vraisemblablement de formation patronymique, nettement plus courant et il serait plausible que l’homme en question s’appelait en 1495 Petersen 1962 : 347-354; Kajanto 1965 : 39, 41; Salomies 1987 : 9, 36, 46, 111-112, 119, 154-155, 158, 169, 186-187 1496 Mócsy 1959: 55, 60, 187; Barkóczi 1964: 295, 322; Kajanto 1965: 20, 30, 39, 41, 73-75, 77, 174, 293; Alföldy 1969: 280, s.v. Quintus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 41; Mócsy 1983 : 239, s.v. Quintus; Pflaum&alii : 86; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón: 477-479, s.v. Quinta, Quintus; Solin&Salomies 1994:389, s.v. Quintus; Degavre 1998: 152, s.v. cintu-; Minkova 2000 : 240, s.v. Quintus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 234, 291, 311-312; Rémy 2001: 169-170; Lőrincz 2002: 20, 193, s.v. Qvintvs ; Delamarre 2001: 98, s.v. cintus; Delamarre 2003: 117, s.v. cintus 1497 CIL III 11094; Solin&Salomies 1994: 153, s.v. Quintus; Minkova 2000: 80, s.v. Quintus; Lőrincz 2002: 20, s.v. Qvintvs 1498 Alföldy 1993: 16-17 415 fait Quintius Varus.1499 La dernière possibilité pourrait toutefois être la plus probable: Varius est un gentilice encore plus répandu que Quintius (vide infra), notamment en Pannonie - 7 cas contre 1 - et vu que le prénom Quintus est lui aussi très courant, il est tout à fait admissible que le patron de Scuronius s’appelait Quintus Varius. Si Quintius Varus et Quintus Varius semblent être les options les plus vraisemblables, les implications chronologiques ne sont pas les mêmes dans les deux cas. En effet, Quintius Varus serait un porteur de duo nomina seconde manière tandis que Quintus Varius porterait les duo nomina première manière. Si l’on opte pour cette interprétation, qui est assez vraisemblable à mon avis, l’inscription sur cette étiquette pourrait être datée très tôt, c'est-à-dire dès l’époque augustéenne et elle ne serait probablement pas postérieure à la fin du premier siècle apr. J.-C. Racu 01.58 / 12351 - Crescentia Racu Cette inscription n'est pas sans quelques ambigüités mais Crescentia Racu semble la lecture la plus plausible. Ce qui semble être le surnom de cette femme, Racu, est très vraisemblablement un nom celtique. Les noms féminins se terminant en –u sont courants dans l'anthroponymie celtique en Pannonie et dans le Norique, le thème raco- est lui aussi présent dans les noms celtiques et des noms comme Racco et Ra(c)conius ont déjà été attestés.1500 Tout porte donc à croire que Racu était un nom féminin celtique. Radaus 16.05 / 13014 – Radaus Un nom similaire et très certainement apparenté, Radaius, a déjà été attesté en Pannonie Inférieure. Selon X. Delamarre ce nom pourrait être d'origine celtique mais W. Meid ne le 1499 Mócsy 1959: 158; Alföldy 1969: 114, s.v. Quintius; Solin&Salomies 1994: 153, s.v. Quintius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 210, 212-213, 227-228, 248; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 361; Rémy 2001: 145; Lőrincz 2002: 19-20, s.v. Qvintivs 1500 Lőrincz 2002: 22, s.v. Racconivs; Meid 2005 : 251, 264, 322-323; Delamarre 2007: 151, s.v. Racco, Raconius, 229; cf. aussi Mócsy 1959: 187; Lőrincz 2002: 22, s.v. Racio 416 mentionne pas dans son répertoire de noms celtiques en Pannonie.1501 Quoi qu'il en soit, on peut vraisemblablement supposer que l'homme mentionné sur cette étiquette fut un autochtone pannonien. Reginus 15.17 / 13002 - Regin{n}us 01.05 / 13028 - Rigini Procli On pourrait qualifier Reginus de nom à fréquence régionale car il est surtout attesté en Gaule et dans les provinces rhénanes et nettement plus rare ailleurs. C'était vraisembablement un nom d'assonance celtique dans beaucoup de cas, notamment dans ces provinces. Riginus pourrait être une variante de ce nom assonant ou même un nom celtique à part entière.1502 Il n’est d’ailleurs pas exclu que nous ayons affaire à un gentilice (gentilice patronymique ?) et que l’homme en question s’appelait en fait Riginius Proc(u)lus. Si c’est le cas, il aurait vraisemblablement été un citoyen. Regulus 23.02 / 12180 - Bato Reggulus (sic!) 23.83 / 12989 - Regulus Successus Ce surnom est assez rarement attesté dans les inscriptions. Ce n'est que dans les provinces rhénanes et en Bretagne que les occurrences sont un peu plus fréquentes et on peut supposer que c'était dans la plupart des cas un nom d'assonance celtique.1503 Dans les deux cas attestés sur les 1501 RIU 1481; Mócsy 1983: 240, s.v. Radaius; Lőrincz 2002: 22, s.v. Radaivs; Delamarre 2007: 151, s.v. Radaius Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1108; Gordon 1924: 109; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 316; Mócsy 1983: 241, s.v. Reginus; Mócsy 1984: 199; Solin&Salomies 1994: 390, s.v. Reginus; Minkova 2000: 241, s.v. Reginus; Bost 2001: 183; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 235, 241, 248, 280, 292, 310 ; Raepsat-Charlier 2001, Onomastique trévire: 389; Raepsat-Charlier 2001, Onomastique et rimanisation : 408, 422; Lőrincz 2002: 25, 193, s.v. Reginvs; Delamarre 2007: 152, s.v. Reginus, 154, s.v. Riginus 1503 Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 316-317; Mocsy 1983: 242, s.v. Regulus; Solin&Salomies 1994: 390, s.v. Regulus; Raepsat-Charlier 2001, Onomastique trévire : 356; Lőrincz 2002: 25, 193, s.v. Regulus; Delamarre 2007: 152 1502 417 étiquettes, Bato Reggulus et Regulus Successus semblent être des pérégrins qui portent des doubles idionymes mais on ne peut exclure la possibilité que chaque inscription mentionne en fait deux individus différents. Repentinus 24.38 / 13010 - Repentinus 24.40 / 13023 - Repentinus Afer Ce surnom semble être plus répandu en Narbonnaise et en Italie, mais on le rencontre occasionnellement dans d'autres provinces occidentales, y compris en Pannonie.1504 Ce nom apparaît sur deux étiquettes et si dans le premier cas l’individu en question était vraisemblablement un pérégrin porteur d’un nom unique, le second cas est un peu plus compliqué. En effet, comme Afer est aussi un surnom, il semblerait que dans ce cas précis Repentinus devrait plutôt être considéré comme un nom unique et Afer comme une indication du lieu d'origine de cet individu. Le nom Repentinus a d'ailleurs été répertorié à plusieurs reprises dans les provinces africaines.1505 Il est assez probable que ce Repentinus soit un pérégrin mais on ne peut exclure la possibilité que l'on ait affaire à un citoyen dont on aurait juste noté le surnom et l'origo, ces deux éléments pouvant largement suffire pour identifier avec certitude l'homme en question. Resimarus 26.149 / 12958 - Resimarus ? Resimarus est certainement un nom celtique, apparemment typique du Norique et de la Pannonie.1506 Cet individu était vraisemblablement un pérégrin d’origine locale. 1504 Mócsy 1959 : 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965 : 75, 296; Mócsy 1983: 242, s.v. Repentinus; Solin&Salomies 1994: 391, s.v. Repentinus; Lőrincz 2002: 26, s.v. Repentinvs; Rémy 2001: 119, 163 1505 Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 41, s.v. Repentina, Repentinus; Pflaum&alii 1983: 86, s.v. Repentinus, Repentina 1506 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 432-433, 1177; Schmidt 1957: 237-238, 258; Mócsy 1959: 187; Evans 1967: 223-228, 249-251; Mócsy 1983: 242, s.v. Ressimarus, Ressomarus; Degavre 1998: 296, s.v. maro-, 352, s.v. ress-; Delamarre 2001: 184, s.v. maros, 216, s.v. redsos, ressos; Lőrincz 2002: 27, s.v. Ressimarvs, Ressomarvs; 418 Resius 18.14 / 12632 - Resii Crisini ? Le gentilice Resius, sans être extrêmement courant est attesté en plusieurs endroits, aussi bien à Rome et en Italie que dans les provinces.1507 Le gentilice Ressius est attesté dans une inscription de Dalmatie où ce nom est porté par un soldat vraisemblablement originaire du Norique, Marcus Ressius Bricomarus mais aussi à Rome.1508 Certains auteurs estiment que le gentilice du soldat M. Ressius Bricomarus serait d’origine celtique, ce qui est une hypothèse assez crédible mais il est peu probable que tous les Resii répertoriés en Italie avaient été de cette origine. Il serait peut-être plus prudent d’estimer que ce gentilice pourrait avoir différentes origines selon les cas (et pas forcement selon l’orthographe, Resius ou Ressius). Dans le cas présent une origine celtique de ce gentilice ne serait certainement pas à exclure mais cet homme aurait pu tout autant porter un gentilice bien italien même si cela n’ indique pas forcement qu’il ait été lui aussi d’origine italienne. Restitutus 18.01 / 13027 – Restituti Le surnom et idionyme Restitutus est assez répandu mais il semble avoir été particulièrement fréquent dans les régions dont la population était majoritairement ou en partie de souche celtique.1509 En tant que porteur d'un nom unique, l'homme mentionné dans cette inscription était probablement un pérégrin. Meid 2005: 114-116; Delamarre 2003: 218-219, s.v. maros, 256, s.v. redsos, ressos; Delamarre 2007: 153, s.v. Ressimarus 1507 Schulze 1904: 217, 220; Alföldy 1969: 115, s.v. Resius; Mócsy 1983: 242, s.v. Resius; Solin&Salomies 1994: 155, s.v. Resius; Minkova 2000: 81, s.v. Resius; Lőrincz 2002: 26, s.v. Resivs 1508 CIL III 13975, CIL VI 7812; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1176ff; Schulze 1904: 424; Alföldy 1969: 115, s.v. Ressius; Mócsy 1983: 242, s.v. Ressius; Solin&Salomies 1994: 155, s.v. Res(s)ius; Lőrincz 2002: 27, s.v. Ressivs; Delamarre 2007: 153, s.v. Ressius 1509 Gordon 1924: 109; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 356; Alföldy 1969: 281-282, s.v. Restitutus; Mócsy 1983: 243, s.v. Restitutus; Mócsy 1984: 217; Abascal Palazón 1994: 483, s.v. Restituta/-us; Solin&Salomies 1994: 391, s.v. Res(ti)tutus; Minkova 2000: 242, s.v. Restitutus; Raepsat-Charlier 2001, 419 Restutus 19.72 / 12884 - Iulia Restuti Restutus est juste une variante du surnom Restitutus, une haplologie en fait, mais néanmoins assez couramment attestée dans les inscriptions, notamment dans le Norique et en Pannonie et Dalmatie.1510 Tout comme Restitutus, c'est vraisemblablement un nom d'assonance celtique et il est probable que la pérégrine Iulia Restuti était d'origine locale. Retirus ou Retirius ? 21.66 / 12534 – Capitia Retiri Ce nom n'a été répertorié nulle part, semble-t-il. Cette lecture a été proposé par Brunšmid mais elle est pour le moins incertaine. Ricirenus 01.10 / 12536 - Ricirenus Calini La lecture de cette inscription pose beaucoup de difficultés. Néanmoins, la lecture proposée n’est pas invraisemblable bien que le nom Ricirenus soit un hapax. En effet, les thèmes ric- et renosont bien attestés dans l’onomastique celtique et tout porte à croire que ce nom pourrait être un nom celtique composé.1511 Onomastique trévire: 356, 361, 387-388; Rémy 2001: 163; Lőrincz 2002: 27-28, 193, s.v. Restitvtvs; Delamarre 2003: 33, s.v. adret-, adress1510 Gordon 1924: 109; Väänänen 1959: 46; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 356; Alföldy 1969: 282, s.v. Restutus; Mócsy 1983: 243, s.v. Restutus; Abascal Palazón 1994: 483, s.v. Restuta/-us; Solin&Salomies 1994: 391, s.v. Res(ti)tutus; Minkova 2000: 242, s.v. Restuta; Lőrincz 2002: 28, 193, s.v. Restvtvs 1511 Schmidt 1957: 257-259; Degavre 1998: 352, s.v. reno-, 356, s.v. ric-; Meid 2005: 116; Delamarre 2003: 257, s.v. renos, 260-261, s.v. rix; Delamarre 2007: 230 420 Romanianus 24.37 / 13003 – Romaniani (un autre nom présent sur l'autre face - Cassius) Un dérivé vraisemblablement plutôt tardif du surnom Romanus, Romanianus est un nom rare, attesté surtout en Afrique mais aussi en Pannonie (CIL III 10920 = RIU 130, le père de cet homme était originaire d’Antioche).1512 L'homme dont il est question sur cette étiquette semble être un pérégrin et il n'y apparemment aucun rapport avec le nom Cassius se trouvant sur l'autre face. Roman(i)us 26.114 / 12129 - Romanus 19.76 / 13001 - Romani Licini(i) 01.02 / 13029 - Romana ? 12.07 / 13030 - Romanus (un autre nom présent sur l'autre face - Silius) Romanus n'est pas un nom rare, on le trouve dans quasiment toutes les régions de l'Empire mais bien qu’il ne semble pas avoir été plus particulièrement fréquent dans certaines provinces, en dehors de l’Italie c’est en Hispanie, en Gaule, dans les provinces rhénanes, en Pannonie et en Dalmatie que les occurrences sont les plus nombreuses. A une époque plus tardive, ce nom semble avoir été relativement populaire chez les chrétiens.1513 La présence de ce nom à Siscia n’a donc rien de surprenant. Il semblerait qu’en Pannonie ce nom était surtout porté par les autochtones et quelques Orientaux, pour beaucoup d’entre des pérégrins, un détail indiquant clairement le succès de la romanisation. Cela semble avoir aussi été le cas à Siscia puisque ce nom apparaît sur les étiquettes au moins deux fois comme un nom unique. 1512 Barkóczi 1964: 322; Kajanto 1965: 154, 182; Mócsy 1983: 244, s.v. Romanianus; Pflaum&alii 1983: 86; Solin&Salomies 1994: 392, s.v. Romanianus; Lőrincz 2002: 31, s.v. Romanianvs 1513 Gordon 1924: 99; Mócsy 1959: 187; Barkóczi 1964: 295, 322; Kajanto 1965: 20, 30, 51, 182; Alföldy 1969: 283, s.v. Romanus; Mócsy 1983: 244, s.v. Romanus; Abascal Palazón 1994: 484, s.v. Romana/-us; Solin&Salomies 1994: 392, s.v. Romanus; Minkova 2000, 242, s.v. Romana, Romanus; Lőrincz 2002: 31, 194, s.v. Romanus 421 En ce qui concerne l’étiquette sur laquelle le nom Silius apparaît sur l’autre face, on ne peut nier avec certitude un rapport avec le nom Romanus. En effet, les inscriptions semblent contemporaines et l’écriture ne paraît pas différente. Il n’est donc pas exclu que l’auteur de l’inscription ait inscrit le surnom du citoyen Silius Romanus sur l’autre face, faute de place suffisante. L’inscription au génitif Romani Licini pourrait se rapporter au pérégrin Romanus dont le père s'appelait Licinius mais il est peut-être plutôt question d’un citoyen dont les duo nomina sont au génitif. Cet homme aurait pu porter le gentilice Romanius et avoir pour surnom Licinius (ce nom apparaît parfois comme surnom, vide supra). Le gentilice Romanius est relativement commun, plus particulièrement en Cisalpine. Il est surtout attesté dans les mêmes régions que le surnom Romanus (il est néanmoins très rare en Pannonie et dans la péninsule ibérique).1514 On ne peut toutefois exclure la possibilité d’une dénomination citoyenne inversée: cet homme aurait alors pu s’appeler Licinius Romanus. Quoi qu’il en soit, le statut de citoyen de cet individu semble assez vraisemblable. Rufinus 26.96 / 12297 - Servanda Rufinu (sic) 19.46 / 12694 - Singonius Rufinus Rufinus est un surnom courant, populaire dans les mêmes régions que le surnom Rufus. Il est particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique et en Italie mais il est aussi assez commun en Gaule, en Dalmatie et en Pannonie (où il devient populaire plutôt vers la seconde moitié du 2ème siècle).1515 Singonius Rufinus était très probablement un citoyen mais le cas de Servanda Rufinu semble plus complexe. Les deux noms font certainement partie de la même inscription, il ne fait pas de doute que Servanda soit un nom de femme et si l'autre nom est bien Rufinu(s), il 1514 Schulze 1904: 56, 368, 524; Syme 1949: 14; Barkóczi 1964: 302; Alföldy 1969: 115, s.v. Romanius; Mócsy 1983: 244, s.v. Romanius;Abascal Palazón 1994: 210, s.v. Romanius; Solin&Salomies 1994: 156, s.v. Romanius; Lőrincz 2002: 31, s.v. Romanivs; d’ailleurs, même le nom Romanus est parfois attesté comme gentilice, cf. Solin&Salomies 1994: 156, s.v. Romanus; Lőrincz 2002: 31, s.v. Romanvs 1515 Dean 1916: 46-47; Mócsy 1959 : 188; Barkóczi 1964: 295, 322; Kajanto 1969: 27-28, 229; Alföldy 1969: 283, s.v. Rufinus; Mócsy 1983: 246, s.v. Rufinus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 485-487, s.v. Rufina, Rufinus; Solin&Salomies 1994: 393, s.v. Rufinus; Minkova 2000: 244, s.v. Rufinus; Bost 2001: 186; Rémy 2001 : 163; Lőrincz 2002: 33-34, 194, s.v. Rvfinvs 422 semblerait que deux individus différents soient mentionnés sur cette étiquette. Les noms féminins se terminant en –u sont bien attestés en Pannonie mais ce sont en principe des noms celtiques indigènes (dans le reste du monde celtique les noms avec le suffixe en u ne sont pas forcement féminins). Néanmoins, au moins deux noms latins sont attestés en Pannonie sous une forme féminine celtisée, Amatu et Civaiu.1516 Rufinu serait-il un féminin celtisé du nom Rufinus? Si c'est le cas, Servanda Rufinu serait une pérégrine portant un double idionyme. Cette hypothèse reste toutefois difficile à prouver. Rufius 15.22 / 12998 - Rufius Gemelus Le gentilice Rufius est attesté en une dizaine de provinces, dont la Pannonie, mais c’est dans le Norique, en Gaule (notamment en Lyonnaise et en Narbonnaise) et en Cisalpine qu’il semble avoir été le plus répandu.1517 C’est donc un gentilice surtout typique des régions dites celtiques, vraisemblablement un gentilice d’apparence latine. Vu son gentilice et son surnom, le citoyen Rufius Gemel(l)us pourrait être originaire d’Italie du Nord ou de la Gaule. Rufo 23.54 / 13026 – Rufo Preconi Bien que connu, ce nom semble avoir été très rare.1518 Kajanto classe ce surnom parmi les noms répandus dans certaines provinces, plus particulièrement les régions celtiques, dérivés d'anciens cognomina mais avec le suffixe en –o/onis.1519 Le faible nombre de cas recensés ne nous permet pas toutefois d'affirmer avec certitude que Rufo était un nom latin à fréquence régionale dans les zones celtiques. 1516 Katičić 1965: 60; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Katičić 1968: 66, 74; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 312; Lambert 2003: 61-62, 95; Matasović 2003: 12-13; Meid 2005 : 251, 264, 322-323 1517 Schulze 1904 : 221; Mócsy 1959 : 158 ; Mócsy 1983: 246, s.v. Rufius; Solin&Salomies 1994: 158, s. v. Rufius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 441, 450; Rémy 2001: 69, 93-94, 112, 150; Lőrincz 2002: 34, s.v. Rvfivs 1518 CIL IX 3823; ILTG 37; Solin&Salomies 1994: 393, s. v. Rufo; Lőrincz 2002: 34, s. v. Rvfo 1519 Kajanto 1965: 119-120, 229 423 Dans le cas présent, il est plus que vraisemblable que cet individu était un pérégrin. Rufus 19.18 / 12982 - Rufa Cari 08.33 / 12995 - Rufus 15.22 / 12998 - Rufus Gemelli 06.02 / 13117 – Rufi (un autre nom sur l'autre face - Nigri) Rufus, un nom dérivé d’un adjectif descriptif désignant la couleur des cheveux, est un surnom plutôt courant, notamment en Italie et en Hispanie et assez commun en Dalmatie, en Narbonnaise et en Pannonie.1520 En ce qui concerne les autres provinces occidentales, bien qu’on le retrouve partout il semble y avoir été moins populaire que dans les régions mentionnées ci-dessus. Dans le cas des étiquettes de Siscia, Rufus apparaît toujours comme nom unique, suivi parfois d’un nom au génitif, probablement un patronyme. Il semblerait donc que toutes ces personnes aient été des pérégrins mais il est difficile de se prononcer sur leur origine. En effet, le nom étant très commun, on ne peut savoir s’il était particulièrement prisé chez les indigènes de cette partie de la Pannonie. Les quelques patronymes mentionnés sur les étiquettes en combinaison avec Rufus ou Rufa sont des noms latins (plus exactement des surnoms latins employés comme noms uniques) ce qui ne nous permet pas d’affirmer que les porteurs de ce nom à Siscia soient nécessairement des personnes d’origine locale mais il est intéressant de noter que Rufus ait été un nom assez courant chez les indigènes dans la province voisine et ethniquement proche de Dalmatie. Toutefois, selon l’étude de Mócsy, le nom Rufus ne semble pas avoir été répandu parmi les indigènes de Pannonie et sa popularité s’expliquerait plutôt par la présence d’immigrants originaires de l’Italie du Nord. Rusco 1520 Dean 1916: 46-47; Gordon 1924: 96; Mócsy 1959: 17, 188; Barkóczi 1964: 295, 322-323;Kajanto 1965: 19, 2627, 30, 64-65, 121, 134, 229; Alföldy 1969: 283-284, s.v. Rufus; Mócsy 1983: 246, s.v. Rufus; Mócsy 1984: 209; Abascal Palazón 1994: 485-490, s.v. Rufus; Solin&Salomies 1994: 394, s.v. Rufus; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 422; Rémy 2001: 163 ; Lőrincz 2002: 35-36, 194, s.v. Rvfvs 424 26.82 / 12500 – Rusconis Cet idionyme semble n'avoir été repertorié qu'en Pannonie, à Intercissa.1521 Il semblerait donc que le Siscien Rusco ait été un pérégrin d'origine locale ou en tout cas panonienne. Le nom est vraisemblablement d'origine celtique.1522 Rusticus (Rusticius ?) 13.36 / 13025 - Rustici Atecti Le surnom et idionyme Rusticus était assez commun, en Europe notamment dans les régions celtiques, il est d'ailleurs couramment attesté en Pannonie (mais pas après la fin du 2ème siecle), le nombre d’occurrences en Italie et en Narbonnaise est conséquent mais c'est en Afrique et en Hispanie qu'il est le plus fréquemment répertorié.1523 Toutefois, dans le cas présent, il n’est pas du tout certain que l’on ait affaire au pérégrin Rusticus, fils d’un certain Atectus. Les deux noms étant au génitif, on pourrait penser qu’il est question d’un porteur de duo nomina. C’est d’autant plus vraisemblable que le gentilice Rusticius est bien connu. Il est certes plutôt rare mais il est tout de même attesté aussi bien en Pannonie que dans les provinces voisines du Norique et de la Dalmatie.1524 L’homme en question aurait donc facilement pu être le citoyen Rusticius Atectus, un individu vraisemblablement originaire d’une région dont la population était au mons en partie de souche celtique. Rutilus 24.20 / 12734 - Rutilus Nigri (un autre nom sur l'autre face – Elpis Claudi) 1521 RIU 1122; Mócsy 1959 : 188; Mócsy 1983 : 246, s.v. Rusco; Lőrincz 2002: 36, s. v. Rvsco Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1250; Meid 2005: 280-281; Delamarre 2007 : 156, s.v. Rusco 1523 Mócsy 1959: 17, 188; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 81, 265, 310; Alföldy 1969: 284, s.v. Rusticus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 42; Mócsy 1983: 247, s.v. Rusticus; Pflaum&alii 1983: 86; Abascal Palazón 1994: 490-491, s.v. Rusticus; Solin&Salomies 1994: 394, s.v. Rusticus; Minkova 2000: 245, s.v. Rusticus; Rémy 2001: 164; Lőrincz 2002: 37, 194, s.v. Rvsticvs 1524 Schulze 1904: 113; Alföldy 1969: 116, s.v. Rusticia; Mócsy 1983: 247, s.v. Rusticius; Solin&Salomies 1994: 158, s.v. Rusticius; Lőrincz 2002: 37, s.v. Rvsticivs; le gentilice Rusticus est aussi occasionellement attesté en Narbonnaise, cf. Solin&Salomies 1994: 158, s.v. Rusticus; Lőrincz 2002: 37, s.v. Rusticvs 1522 425 Rutilus n'est pas un surnom commun car il n'avait été attesté apparemment qu'en Italie, dans la péninsule ibérique et en Afrique.1525 Dans le cas présent, c'est, semble-t-il, un idionyme porté par un pérégrin. Il est intéressant de noter que le père et le fils portent des noms qui pourraient se rapporter à la couleur des cheveux. Sabiniana 09.07 / 12418 - Tertia Sabiniana Sans être aussi courant que le nom dont il est dérivé (vide infra), Sabinianus est néanmoins un surnom et idionyme assez commun et attesté dans quasiment toutes les provinces. C'est d'ailleurs en Pannonie que l'on trouve le plus grand nombre d'occurrences où ce nom ne devient populaire que vers la fin du 2ème siècle.1526 Ce détail pourrait indiquer que l'inscription mentionnant la citoyenne Tertia Sabiniana date plutôt du 2ème siècle, voire même de sa seconde moitié mais il est bien évidemment impossible d'en être certain. Sabinilla 17.09 / 12846 - Flavia Sabinilla Le surnom Sabinilla est bien évidemment un dérivé du nom Sabinus, pas particulièrement courant d'ailleurs mais il est intéressant de remarquer que ce nom n’est répertorié qu’au féminin et que le plus grand nombre d'occurrences semble avoir été attesté en Pannonie, où il semble se répandre surtout vers la fin du 2ème siècle.1527 1525 Kajanto 1969: 64, 230; Mócsy 1983: 247, s.v. Rutilus; Abascal Palazón 1994: 492, s.v. Rutila, Rutilus; Solin&Salomies 1994: 394, s.v. Rutilus; Lőrincz 2002: 38, s.v. Rvtilvs 1526 Mócsy 1959: 188; Barkóczi 1964: 295, 323; Kajanto 1969: 35, 154, 186; Alföldy 1969: 285, s.v. Sabinianus; Mócsy 1983: 248, s.v. Sabinianus; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 52; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sabinianus; Minkova 2000: 245, s.v. Sabinianus; Lőrincz 2002: 39-40, 194, s.v. Sabinianvs 1527 Mócsy 1959: 188; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 186; Alföldy 1969: 285, s.v. Sabinilla; Mócsy 1983: 248, s.v. Sabinillus; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sabinil(l)us; Lőrincz 2002: 40, s.v. Sabinilla 426 La femme en question était certainement une citoyenne mais son gentilice indiquerait plutôt une origine locale. Sabinus, Sabina 19.78 / 12087 – Procula Sabini 26.139 / 12383 - Sab[ina] ou Sab[inus] Sa[bi]n[i] 17.19 / 12387 - Sabini 19.39 / 12702 - Severa Sabini 21.24 / 12776 – L..s. Sabini (inscription antérieure) 24.22 / 12805 - Flavia Sabina ? 19.53 / 12859 - Cutio Sabini 21.65 / 12983 - Sabina 01.73 / 12986 - Lu[_ _ _ ] Sabina 11.12 / 12990 - I(ulius) ? Sabinus 13.38 / 12991 - Sabina 22.01 / 12999 - Sabina S(e)veri (Mucci) 29.51 / 13008 - Sabina Severi 01.18 / 13012 - Sabinus 07.03 / 13013 - Sabinus (Mucci) 24.39 / 13015 - Sabinus 13.19 / 13022 - Quintus Sabini 03.11 / 13031 - Sabina 23.88 / 13032 - Sabina Matris La fréquence de ce surnom, qui apparaît à Siscia le plus souvent comme nom unique, n’a rien de surprenant puisqu'il s'agit d'un nom extrêmement commun et répandu dans tout l'Empire.1528 La popularité de ce nom dans un grand nombre de provinces et dans toutes les couches de la société, 1528 Mócsy 1959: 17, 188; Barkóczi 1964: 295, 323; Lochner-Hüttenbach 1965: 34; Kajanto 1965: 20, 30, 51, 186; Alföldy 1969: 285-286, s.v. Sabinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 42-43; Mócsy 1983: 248, s. v. Sabinus; Pflaum&alii 1983: 86; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1985: 92-97; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sabinus; Minkova 2000 : 245-246, s.v. Sabinus; Rémy 2000 : 164 ; Lőrincz 2002: 40-41, 194, s. v. Sabinvs 427 y compris parmi les esclaves et les militaires,1529 autant comme surnom chez les citoyens que comme nom unique chez les péregrins, nous empêche généralement de nous prononcer avec certitude sur le statut et l’origine des porteurs de ce nom à Siscia. Certains, comme Flavia Sabina et peut-être Lu[_ _ _ ] Sabina ou I(ulius) ? Sabinus étaient des citoyens, mais la majorité porte ce nom comme nom unique, occasionellement suivi d'un nom au génitif, vraisemblablement un patronyme. Le nom Sabinus apparaît d'ailleurs assez souvent sur ces étiquettes au génitif, très probablement dans le rôle du patronyme. Il semblerait donc que Sabinus ait été un nom unique couramment porté par les péregrins habitant Siscia mais il n'est pas totalement exclu que quelques esclaves portant ce nom soient parmi les personnes mentionnées sur les étiquettes. Toutefois, il faut noter que ce nom n'apparaît quasiment jamais sur les étiquettes de Siscia en combinaison avec des noms non-latins (la seule exception serait peut-être Sabina Matris mais ce n'est pas certain) et de fait, il semblerait qu'il n'ait été populaire que parmi les habitants romanisés de Siscia, qu'ils soient pérégrins ou non. Saccarus 11.22 / 12428 - Saccarus Neronis Cet idionyme ne semble pas avoir d'analogies directes, du moins en Pannonie. Le nom le plus proche est un gentilice répertorié en Dalmatie, Saccarius.1530 Selon Alföldy, ce gentilice serait probablement formé à partir du nom d'un métier, saccarius, mais il mentionne aussi l’existence d’un nom avec la même racine, répertorié en Afrique, Saccar.1531 Les noms celtiques commencant par sac(c)- ne sont pas rares et il n’est pas invraisemblable que le nom Saccarus soit d’origine celtique.1532 Bien qu’il ne soit pas aisé de trancher sur l’origine de notre Saccarus, il ne fait guère de doute qu’il était un pérégrin vu que son nom est suivi par un autre nom au génitif. 1529 cf. par exemple, Dean 1916: 47-48, 270-271; Gordon 1924: 99; Solin 1996, 36-37 1530 CIL III 2512; Lőrincz 2002: 41, s.v. Saccarivs 1531 Alföldy 1969: 286, s. v. Saccarius; c’est d’ailleurs aussi l’explication proposée par Schulze dans un autre cas (CIL VI 25737), cf. Schulze 1904: 369, 415; Solin&Salomies 1994: 159, s.v. Saccarius 1532 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1274ff; Schmidt 1957: 262; Lochner-Hüttenbach 1965: 34; Meid 2005: 240; Delamarre 2007: 157-158 428 Nero, son père (à moins qu’il n’ait été son patron) porte un nom bien latin, lequel, sans être particulièrement fréquent, est plus courant dans les provinces occidentales. Ce n’est pas forcement une preuve que Saccarus était originaire d’une région celtique, mais c’est néanmoins un argument en faveur de cette hypothèse. Bien que l’origine celtique du nom Saccarus semble la plus vraisemblable, on ne peut exclure entièrement la possibilité qu’il s’agit d’un nom africain ou tout simplement un nom latin derivé d’un nom de métier.1533 Sacer 26.135 / 12610 - Marcianus Sacer Vu la répartition géographique des occurrences, bien qu'il puisse aussi être un véritable nom latin, Sacer est dans la majorité des cas vraisemblablement un nom latin d'assonance celtique ou un nom d’apparence latine.1534 Ce nom est particulièrement fréquent en Gaule et reste peu commun ailleurs, à l’exception de la Dacie, ce qui est vraisemblablement dû à la présence de militaires originaires des provinces celtiques occidentales. Dans le cas présent, le nom Sacer n’est pas associé à un gentilice mais à un autre surnom, Marcianus. À moins que l’inscription ne mentionne les idionymes de deux individus, il semblerait que Marcianus Sacer porte un double idionyme pérégrin ou que Sacer soit un sobriquet, plus précisément le supernomen de Marcianus. Néanmoins, vu que Marcianus est occasionnellement attesté comme gentilice (vide supra), Marcianus Sacer aurait éventuellement pu être un citoyen, peut-être originaire de la Gaule. Saco 01.46 / 12211 – Saco (un autre nom sur l’autre face - Lucii Touti) 1533 Il faut remarquer qu’un autre hapax, répertorié lui aussi en Pannonie (CIL III 4604; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1273; Mócsy 1959: 188; Lőrincz 2002: 41, s.v. Saccavvs; Delamarre 2007: 157, s.v. Saccavus), possède le même radical. Ce nom, Saccavus, est peut-être indigène mais il est difficile d’établir le rapport avec Saccarus. 1534 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1281; Schmidt 1957: 262-263; Kajanto 1965: 16, 17, 211; Mócsy 1983: 248, s.v. Sacer; Solin&Salomies 1994: 395, s.v. Sacer; Degavre 1998: 361, s.v. sacro-/sacco-; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 238, 248, 255, 278, 292; Rémy 2001: 153; Lőrincz 2002: 41, s.v. Sacer; Delamarre 2001: 224, s.v. sacro-; Delamarre 2003: 264, s.v. sacro-; Delamarre 2007: 157-158, 230 429 L’origine celtique du nom Sac(c)o ne fait guère de doute. Ce nom est d’ailleurs bien attesté en Pannonie mais on le trouve aussi dans d’autres régions celtiques de l’Empire.1535 Il n’est aisé d’interpréter le rapport qui aurait pu exister entre Saco et Lucius Toutus, l’individu dont le nom au génitif apparait sur l’autre face. En effet, les inscriptions semblent avoir été écrites de la même main ce qui porte à croire qu’elles sont contemporaines. Vu le cas analogue de Publii Abullii Felix sur une autre étiquette de Siscia, je serais enclin à proposer la même interprétation, suivant l’avis de G. Alföldy à propos de certaines étiquettes de Kalsdorf.1536 Quand un idionyme au nominatif est associé à une dénomination citoyenne au génitif, il est assez probable que le porteur du nom unique ait été l’esclave de ce citoyen. Sacron(i)us 19.57 / 12700 - Sinno Sacroni Il ne semble pas qu'un nom comme Sacronus ait été répertorié mais il est vraisemblable qu'il ait existé puisque le gentilice Sacronius est attesté dans une inscription du Norique et une autre en Dalmatie.1537 C'était probablement un gentilice patronymique, vraisemblablement dérivé d'un nom comme Sacronus et il ne fait pas de doute que ce fût un nom d'origine celtique ou plutôt un nom d'assonance, voire d'apparence latine. Saetibogus 04.12 / 12217 – Melava Saetibogi 1535 L’orthographe habituelle en Pannonie est Saco, tandis que Sacco est attesté dans les autres régions; Holder, Altceltischer Sprachschatz II, 1273-1274; Mócsy 1959: 188; Meid 2005: 240; Delamarre 2007: 157; Lőrincz 2002: 41, sv. Sacco, 42, s.v. Saco 1536 Alföldy 1993: 16-17 1537 Cette lecture est très vraisemblable mais dans les deux cas l’inscription indique seulement Sacron(ius) avant le surnom, cf. CIL III, 5106, 149431 ; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1279-1282; Alföldy 1969: 117, s.v. Sacronius; Mócsy 1983: 249, s.v. Sacronius; Solin&Salomies 1994: 159, s.v. Sacron(ius); Degavre 1998: 361, s.v. sacro-/sacco-; Lőrincz 2002: 42, s.v. Sacronivs; Delamarre 2001: 224, s.v. sacro-; Delamarre 2003: 264, s.v. sacro-; cf. aussi les noms celtiques avec la même racine, Delamarre 2007: 157-158, 230 430 L’origine celtique du nom Saetibogus ne fait aucun doute. En effet, le nom d’un potier, Setibogius, est attesté en Bretagne,1538 le thème bogio- est couramment attesté dans les noms celtiques1539 et des noms d'origine celtique commencant par la racine saet- ont déjà été répértorié dans le Norique et en Pannonie.1540 Saluta 23.82 / 12384 – Saluta La lecture est loin d'être certaine mais il semblerait que le nom en question soit Saluta. Ce nom n'est pas du tout courant en dehors de l'Italie bien qu'il soit occasionellement attesté dans les provinces. Il semblerait qu'il ait été plus particulièrement répandu chez les esclaves et les affranchies.1541 Salvia 26.119 / 12309 - Salvia Satura C'est un gentilice courant en Italie du Nord mais il est aussi bien attesté en Gaule, Hispanie, Dalmatie et Pannonie ainsi que dans d'autres provinces.1542 En Pannonie ce gentilice est rarement attesté dans les inscriptions après les guerres de Marc Aurèle sur le Danube. Il ne fait guère de doute que Salvia Satura soit une citoyenne mais il n'est pas facile de déterminer si c'est une Italienne d'origine, une affranchie ou une autochtone pannonienne. 1538 Delamarre 2007: 167, s.v. Setibogius Schmidt 1957: 152-153; Evans 1967: 152-153; Degavre 1998: 100, s.v. bogio-; Delamarre 2001: 70, s.v. bogio-; Delamarre 2003: 81-82, s.v. bogio-; Meid 2005: 133-134; Delamarre 2007: 213; Raybould&Sims-Williams 2007: 48, 68, 85-86 1540 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1285; Schmidt 1957: 263; Mócsy 1959: 188; Mócsy 1983: 249, s.v. Saetibolus, Saetubulus; Lőrincz 2002: 43, s.v. Saetibolvs, Saetobvlvs; Meid 2005: 134; Delamarre 2007: 158, s.v. Saetibolus 1541 Kajanto 1965: 177; Solin&Salomies 1994: 396, s.v. Saluta; Solin 1996: 11, s.v. Saluta; Lőrincz 2002: 46, s.v. Salvtvs 1542 Schulze 1904: 93, 472; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 117, s.v. Salvius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 19; Mócsy 1983: 251, s.v. Salvius; Pflaum&alii: 71; Abascal Palazón 1994: 212213, s.v. Salvia/-ius; Solin&Salomies 1994: 161, s.v. Salvius; Minkova 2000: 83, s.v. Salvius; Lőrincz 2002: 45-46, s.v. Salvivs 1539 431 Salv(i)us 12.10 / 12849 - Florus Salvi Le surnom et idionyme Salvius (à l'origine un prénom) est plutôt répandu car il est attesté dans un grand nombre de provinces, dont la Pannonie, mais il est nettement plus fréquent en Italie, (notamment en Italie du Nord) qu'ailleurs. C'est d'ailleurs un nom qui semble avoir été couramment porté par les esclaves et les affranchis.1543 Le nom Salvus existait aussi mais il était beaucoup plus rare.1544 Sammo 21.32 / 12427 - Sammo Stati(i) Sammo n'est pas un nom courant mais c'est néanmoins un nom d'origine celtique bien attesté, y compris en Pannonie, tout comme le nom Sammio.1545 Sammo Stati(i) était certainement un pérégrin. Saposa 24.32 / 12955 - Saposa (un autre nom sur l'autre face - Pastor) 1543 Frank 1916: 691-692; Gordon 1924: 106; Mócsy 1959: 189; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 124, 177; Alföldy 1969: 287, s.v. Salvius; Mócsy 1983: 251, s.v. Salvius; Salomies 1987: 88-90, 158-160, 190; Abascal Palazón 1994: 494-495, s.v. Salvia, Salvius; Solin&Salomies 1994: 396, s.v. Salvius; Minkova 2000: 246, s.v. Salvia; Lőrincz 2002: 45, 194, s.v. Salvivs 1544 Kajanto 1965: 232; Solin&Salomies 1994: 396, s.v. Salvus; Minkova 2000: 246, s.v. Salvus; Lőrincz 2002: 46, s.v. Salvvs 1545 Holder Alt-celtischer Sprachschatz II, 1340, 1345-1346; Schmidt 1957: 264; Mócsy 1959: 31, 189; Barkóczi 1964: 323; Evans 1967: 252-253; Mócsy 1983: 252, s.v. Sammio; Mócsy 1982-1984: 383-384; Degavre 1998: 364, s.v. samo- ; Lőrincz 2002: 46-47, s.v. Sammio, Samo; Delamarre 2001: 225-226, s.v. samo-; Delamarre 2003: 266, s.v. samo-; Delamarre 2007: 159, s.v. Sammo, Samo 432 Le nom Sapossa est attesté en Gaule et tout porte à croire que c’est un nom celtique.1546 Vu que le nom n’a été répertorié qu’une fois, on ne peut savoir si ce nom était plus typique de la Gaule que des autres régions celtiques. Il n’est pas certain qu’il y ait un rapport avec le nom mentionné sur l'autre face – Pastor. Sarmata 23.43 / 12627 - Oratius Sarma[ _ _ _ ] 17.15 / 12753 - Exdelus Sarmatae Le nom Sarmata fait partie des surnoms et idionymes dérivés d’une appellation ethnique ou géographique1547 mais on ne peut savoir si un tel nom se réfère véritablement aux origines du porteur. Le nom Sarmata et les noms apparentés ou derivés comme Sarmatio, Sarmatius et Sarmatus sont néanmoins rares et il n’est pas exclu que dans la plupart des cas un nom pareil indique effectivement des origines sarmates de la famille ou d’un des parents.1548 Dans le cas d’Exdelus Sarmatae, le fils de Sarmata semble néanmoins porter un nom celtique. En ce qui concerne Oratius Sarma[ _ _ _ ], on peut supposer que l'homme en question était un citoyen dont le surnom était Sarmata, voire Sarmatus, Sarmatius ou Sarmatio. Sasa 12.09 / 12275 - Sasa 13.32 / 12713 – Sasa Le nom Sasa pourrait être d'origine celtique mais une origine différente n'est pas exclue. Il ne fait pas de doute que des noms avec cette racine soient attesté en milieu celtique mais des noms similaires ont aussi été répertoriés dans les Balkans chez des personnes qui ne sont pas d'origine 1546 CIL XIII 3045 ; Mócsy 1983: 253, s.v. Sapposus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 318; Lőrincz 2002: 48, s.v. Sapossa; Delamarre 2007 : 160, s.v. Sapossa 1547 Kajanto 1965: 43-52, 180-210 1548 Kajanto 1965: 45, 204-205; Alföldy 1969: 287, s.v. Sarmatio; Mócsy 1983: 253, s.v. Sarmatio; Solin&Salomies 1994: 397, s.v. Sarmata, Sarmatio, Sarmatius, Sarmatus; Lőrincz 2002: 49, 195, s.v. Sarmata, Sarmatio 433 celtique. Ainsi en Pannonie une inscription de Scarabantia mentionne explicitement une femme Sassa d'origine dace et le nom Sassaius est attesté chez les Breuci pannoniens.1549 Même s'il n'est pas aisé de classer ce nom dans une tradion anthroponymique définie, une origine locale, c'est à dire pannonienne, semble assez vraisemblable pour ces deux personnes (à moins qu'il ne s'agisse de la même personne). D'ailleurs, il n'est même pas certain que ce soit un nom féminin car un homme nommé Sasa est connu par une inscription en Italie (CIL V 2710). Sata 08.04 / 12348 - Sata Crescentis Ce nom est vraisemblablement d'origine celtique. En effet, le nom Satta a été attesté en Gaule et dans le Norique1550 et il faut noter que les noms apparentés comme Satto et Sattonius sont aussi assez communs dans les Gaules ainsi qu’en Germanie Supérieure.1551 Sata Crescentis pourrait être originaire d'une province occidentale mais ces noms, bien que plus rarement, sont aussi attestés en Pannonie et dans le Norique.1552 Il n’est pas exclu que la faible fréquence des noms avec cette racine dans ces provinces ne soit due qu’aux aléas de la recherche et à la faible survivance des inscriptions. Quoi qu'il en soit, son statut pérégrin ne fait pratiquement aucun doute. Satto 21.17 / 12308 - Satto Secundi 1549 RIU 189 ; Mócsy 1959: 189; Mócsy 1983: 254, s.v. Sasa, Sassa; Lőrincz 2002: 49, s.v. Sasa, Sassa;Meid 2005: 284; Delamarre 2007: 161, s.v. Sasouna, Sassaius, Sassina, Sassus, -ius, -ia, -o, Sassonius, Sassula, 231 1550 CIL XIII 3395, 11589; Mócsy 1983: 254, s.v. Satta, Sattus; Lőrincz 2002: 50, s.v. Satta, Sattvs; Delamarre 2007: 161, s.v. Satta; une certaine Sata, fille d'un soldat auxiliaire Batave ayant servi en Pannonie Supérieure et d'une femme Batave est mentionnée sur un diplôme militaire trouvé en Rhétie, cf. AE 1988, 906 = RMD 86, RaepsaetCharlier 2001, Onomastique et Romanisation : 450, 455 1551 Mócsy 1983: 254, s.v. Satto; Lőrincz 2002: 50, s.v. Satto; Delamarre 2003: 268, s.v. sati-; Delamarre 2007: 161, s.v. Satto, Sattonius 1552 En plus d’une certaine Satta (RISt 217), un dénommé Satto est attesté en Pannonie mais il est originaire de Cambodunum (CIL III 15162, vide infra). 434 Satto est un nom celtique relativement commun dans les provinces rhénanes et en Gaule, il a déjà été attesté dans une inscription en Pannonie mais son porteur n'était pas un autochtone (CIL III 15162, il était de Cambodunum).1553 Vu les analogies existantes, il n'est pas du tout exclu que Satto Secundi était un pérégrin originaire d'une province occidentale de l'Empire. Satulus 01.67 / 12386 - Ausus ; Satulus sarcivi ? Sat(t)ul(l)us est certainement un nom d'origine celtique apparentés aux noms comme Sattus et Satto (vide supra). Ce nom a déjà été attesté en Pannonie et dans le Norique où il semble d'ailleurs être netemment plus fréquent que les noms dont il est dérivé, mais il est plus commun dans les provinces occidentales.1554 Le rapport avec le nom Ausus qui se trouve sur l’autre face n’est pas clair. L’écriture semble identique et les inscriptions sont vraisemblablement contemporaines. Ce sont peut-être les noms du client et de la personne en charge de la commande. Au cas où le nom Satulus serait suivi par le verbe sarcire au parfait de l’indicatif, sarcivi(t), Ausus aurait pu être le client de Satulus le tailleur. Saturio 21.76 / 12766 - Sexta Saturionis Saturio n’est pas un surnom particulièrement fréquent mais il est tout de même attesté dans une dizaine de provinces. Il est principalement présent dans les régions dont la population était de 1553 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1374, 1476; Mócsy 1959: 189; Mócsy 1983: 254, s.v. Sato, Satto; Lőrincz 2002: 50, s.v. Satto; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 289, 302, 304; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 450; Rémy 2001: 74, 153; Delamarre 2003: 268, s.v. sati; Meid 2005: 283-284; Delamarre 2007: 161, s.v. Satto 1554 Mócsy 1959: Katičić 1966: 151; Mócsy 1983: 254, s.v. Sattulus; Lőrincz 2002: 50-51, s.v. Sattvllvs, Satvllvs; Meid 2005: 283; Delamarre 2007: 161, s.v. Sattulus, Sattullus 435 souche celtique et on peut vraisemblablement supposer que c’était un nom d’assonance celtique. Une occurrence avait déjà été attestée en Pannonie, dans les environs de Scarbantia.1555 Il ne fait pratiquement pas de doute que Sexta Saturionis était une pérégrine mais on ne peut savoir si elle était d’origine locale bien que cela ne soit pas du tout exclu. Saturninus, Saturnina 20.20 / 12187 - Licinius Saturninus 21.57 / 12269 - Saturnina Crescis 20.13 / 12270 - Saturnina 23.17 / 12271 - Saturninus 20.22 / 12272 - Saturninus Bononi 05.08 / 12304 - Saturnina Saturni 23.21 / 12305 - Saturnina Saturninus est un surnom et idionyme très répandu et attesté quasiment partout. Néanmoins, il semble avoir été plus particulièrement populaire dans les régions celtiques, vraisemblablement comme un nom assonant, ainsi qu’en Afrique.1556 C’était aussi un nom courant en Pannonie, comme en témoignent d’ailleurs les sept occurrences sur les étiquettes de Siscia. Jusqu’au règne de Marc-Aurèle, ce nom était plus courant dans la partie occidentale de la Pannonie, mais il se répand dans toute la région vers la fin du deuxième siècle. A l’exception de Licinius Saturninus, tous les porteurs de ce nom semblent avoir été des pérégrins. Essayer de deviner l’origine de ces individus serait une tâche assez vaine vu la grande fréquence de ce nom mais on peut vraisemblablement supposer que la plupart d’entre eux étaient des autochtones. 1555 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1379; Mócsy 1959: 189; Alföldy 1969: 288, s.v. Saturio; Mócsy 1983: 255, s.v. Saturio; Abascal Palazón 1994: 496, s.v. Saturio; Solin&Salomies 1994: 397, s.v. Saturio; Lőrincz 2002: 51, s.v. Satvrio; Minkova 2000: 247, s.v. Saturio; Delamarre 2007: 161, s.v. Saturio 1556 Schulze 1904: 225, 467; Dean 1916: 48-49; Mócsy 1959: 60, 189; Barkóczi 1964: 295, 323; Kajanto 1969: 18, 20, 30, 54-55, 58, 76, 113, 213; Alföldy 1969: 288, s.v. Saturninus; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 43; Mócsy 1983: 255, s.v. Saturninus; Pflaum&alii 1983: 87; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47, 52; Abascal Palazón 1994: 496-497, s.v. Saturnina/-us; Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Saturninus; Minkova 2000: 247-248, s.v. Saturnina, Saturninus; Lőrincz 2002: 51-53, 195, s.v. Satvrninvs 436 Saturnus 05.08 / 12304 - Saturnina Saturni 26.07 / 13044 - Vita Saturn(i) Contrairement à Saturninus, Saturnus est un surnom et idionyme peu courant bien qu’il soit attesté dans un nombre non négligeable de provinces, dont la Pannonie. Tout comme Saturninus, il n’est pas exclu que Saturnus fût un nom assonant dans les régions celtiques à cause de la racine sat-.1557 Vu le nombre relativement faible de cas répertoriés ailleurs, deux occurrences de ce nom à Siscia s’expliquent vraisemblablement par la popularité du nom Saturninus dans la ville (vide supra). D’ailleurs la fille d’un Saturnus s’appelait justement Saturnina. Cette femme et Vita Saturni étaient très certainement des pérégrines mais deviner leur origines n’est pas aisé. Saturus 26.119 / 12309 - Salvia Satura 21.18 / 12547 – Bano Saturi 19.110 / 12388 - Saturi 01.25 / 12754 - Duno Saturi Le surnom et idionyme Saturus est fréquemment attesté en Afrique, assez commun en Italie mais très rare dans les autres régions. A cause de la racine sat-, il n’est pas exclu que ce nom ait pu être un nom d’assonance celtique mais le faible nombre de cas répertoriés dans les régions celtiques ne permet pas de l’affirmer avec certitude. 1557 Schulze 1904: 225-226; Mócsy 1959: 189; Barkóczi 1964: 323; Kajanto 1965: 21, 58, 216; Lochner-Hüttenbach 1965: 34; Mócsy 1983: 255, s.v. Saturnus; Solin&Salomies 1994: 163, 398, s.v. Saturnus; Minkova 2000: 248, s.v. Saturnus; Lőrincz 2002: 53, 195, s.v. Satvrnvs 437 Il faut remarquer que dans certains cas il pourrait aussi s’agir du nom Satyrus.1558 Quatre occurrences de ce nom à Siscia sont plutôt remarquables considérant le peu de cas attestés en dehors de l’Afrique et de l’Italie. S’il est impossible d’en dire plus sur l’individu qui ne porte que cet idionyme, l’origine des autres porteurs de ce nom pourrait éventuellement se deviner grâce aux noms associés. Ainsi, Salvia Satura pourrait être une Italienne, l’origine africaine de Bano Saturi paraît assez vraisemblable (vide supra s.v. Bano), tandis que Duno Saturi porte un nom celtique. Il semblerait donc que le nom Saturus à Siscia pouvait avoir des origines diverses. Satyrus 01.33 / 12382 - Satyrus Lvroii ? Vu l’orthographe, si c’est bien un y, il s’agit vraisemblablement du nom grec S£turoj.1559 La lecture du patronyme est très douteuse, il est peut-être question du génitif corrompu d’un nom comme Lyros mais c’est loin d’être certain (vide supra). Savinus? 08.14 / 12236 – Melo Savini (un autre nom sur l'autre face –Breuco) Le père de Melo s’appelait peut-être en fait Sabinus. En effet, le changement [w] pour b est occasionnellement attesté dans le latin vulgaire de l’époque impériale (le changement inverse, b pour [w] est nettement plus courant) et on pourrait présumer que c’est aussi le cas dans cette inscription, d’autant plus que le nom Sabinus était très populaire à Siscia, à en juger d’après les étiquettes (vide supra).1560 Toutefois, il n’est pas exclu que dans le cas présent, le nom Savinus n’ait rien à voir avec Sabinus car ce pourrait aussi être un dérivé du nom Savus, un nom vraisemblablement celtique 1558 Kajanto 1969: 18, 233; Alföldy 1969: 287, s.v. Satura; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 43, s.v. Saturus; Mócsy 1983: 255, s.v. Saturus; Pflaum&alii 1983: 87, s.v. Saturus; Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Saturus; Lőrincz 2002: 53, 195, s.v. Satvrvs; Delamarre 2007: 231 1559 Pape&Benseler 1870: 1351-1353, s.v. Σάτῠρος; Alföldy 1969: 288, s.v. Satyrus; Mócsy 1983: 255, s.v. Satyrus; Solin 1996: 310, s.v. Satyrus; Lőrincz 2002: 53, s.v. Satyrvs; Solin 2003: 438-439 1560 Väänänen 1959: 50-52; Väänänen 1981: 50-51, 57; cf. CIL V 8595; Le nom Savinus est aussi attesté dans les sources à une époque tardive, cf. Solin&Salomies 1994: 503, s.v. Savinus 438 (selon certains auteurs illyro-pannonnien), rare mais attesté en Pannonie, en Narbonnaise et dans le Norique.1561 Sca....lus 26.84 / 12737 - Sca....lus Atruma... L’inscription est malheureusement beaucoup trop raturée pour pouvoir lire les noms qui apparaissent sur cette étiquette. Scaeva 23.16 / 12543 – Atius Sc(a)eva Scaeva n’est pas un surnom vraiment commun, surtout en dehors de l’Italie et ses dérivés comme Scaevaeus, Scaevianus, Scaevinus, Scaevola et Scaevus ne se rencontrent que très occasionnellement dans les inscriptions. Dans certains cas, ce nom et ses dérivés pourraiaient éventuellement être des noms d’assonance en milieu illyrien.1562 Dans le cas présent, le statut de citoyen d’Atius Scaeva semble tout à fait certain mais rien n’indique que son surnom puisse être un nom assonant. Sc(a)ev(i)nus 26.112 / 13007 - Exonius Sc(a)ev(i)nus 1561 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1391; Mayer 1957: 297; Mócsy 1959: 28, 189; Mócsy 1983: 255, s.v. Savus; Lőrincz 2002: 53, s.v. Savvs; Meid 2005: 29; Delamarre 2007: 162, s.v. Savus 1562 Schulze 1904: 369-370, 417, 419; Katičić 1963: 274; Kajanto 1965: 17, 105, 243; Alföldy 1969: 288-289, s.v. Scaeva, Scaevianus; Mócsy 1983: 255-256, s.v. Scaeva, Scaevianus, Scaevinus, Scaevola, Scaevus; Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Scaeva, Scaevaeus, Scaevianus, Scaevinus, Sacevola, Scaevus; Lőrincz 2002: 54, s.v. Scaeva, Scaevaeus, Scaevianus, Scaevinus, Sacevola, Scaevus 439 Le surnom Scaevinus est très rarement attesté tous comme les autres noms apparentés (vide supra).1563 En tout cas, il ne fait pas de doute qu'Exonius Scaevinus fût un citoyen. Scenua 26.134 / 12196 – Licinia Scenua 15.26 / 12199 - Scennua (inscription antérieure) 01.22 / 12298 - Scenua Mata... 23.78 / 12306 - Scennua 19.74 / 12307 - Scenua Balausi 26.14 / 12423 - Scenua . . . . . 01.21 / 12429 - Scenua Amfirestis Le nom féminin Scenua, vraisemblablement apparenté au nom Scenus (vide infra) a déjà été attestée en Pannonie.1564 Vu le nombre d’occurrences sur les étiquettes de Siscia, ce nom devait être plutôt populaire dans cette ville et on peut même supposer qu’il était bien plus répandu parmi les habitants autochtones en Pannonie qu’on ne le croyait. Scenus 14.12 / 13056 – Bato Sceni Le nom Scenus est très certainement un nom illyrien, attesté aussi bien dans la province de Dalmatie qu’en Pannonie.1565 Dans le cas présent, il s’agit vraisemblablement d’un pérégrin autochtone, originaire de la Pannonie ou éventuellement de la Dalmatie. 1563 Kajanto 1965: 243; Mócsy 1983: 256, s.v. Scaevinus; Abascal Palazón 1994: 498, s.v. Scaevinus; Solin&Salomies 1994: 398, s.v. Scaevinus; Lőrincz 2002: 54, s.v. Scaevinvs 1564 CIL XI 214 (une esclave), RIU 1407; Krahe 1929 : 101; Mayer 1957: 313; Katičić 1963: 274-275; Lőrincz 2002: 55, s.v. Scenva 1565 Schulze 1904: 19; Krahe 1929: 101; Krahe 1955: 65; Mayer 1957: 313; Mócsy 1959: 189; Katičić 1963: 274275; Alföldy 1969: 289, s.v. Scenus; Mócsy 1983: 256, s.v. Scenus; Lőrincz 2002: 55, s.v. Scenvs; Delamarre 2007: 162, s.v. Scenus (ce n’est vraisemblablement pas un nom celtique, comme l’admet d’ailleurs aussi X. Delamarre) 440 Scenormus 15.08 / 12369 - Successus Scenorm(i) ? Scenormus est un hapax, un nom composé dont le premier thème, sceno-, apparaît souvent dans les noms illyriens.1566 Il semblerait donc que ce nom soit d’origine illyrienne, au sens large du terme. Scilus 10.06 / 12281 - Scilus Quartius ? Le nom Scilus a déjà été répertorié dans une inscription pannonienne, mentionnant d’ailleurs l’origine ethnique de cet individu: Breucus. Il semblerait donc bien que Scilus soit un nom pannonien, vraisemblablement illyrien au sens large du terme.1567 Dans le cas présent, Scilus Quartius pourrait être un pérégrin portant un double idionyme ou un citoyen dont la dénomination a été inversée (vide supra). Scilutus ? 26.21 / 12665 - Marita Sciluti Scilutus est un hapax et à défaut d’autres analogies, il semblerait que ce soit un nom apparenté à Scilus (vide supra). Si c’est le cas, ce serait un nom illyro-pannonnien. Scribonius 1566 Krahe 1929: 101; Krahe 1955: 59; Mayer 1957: 312-313; Katičić 1963: 274-275, 284; Katičić 1965: 71; Križman 1991: 130, 140 1567 Schulze 1904: 31; Krahe 1929: 102; Mócsy 1959: 189; Mócsy 1983: 256, s.v. Scilus; Lőrincz 2002: 55, s.v. Scilus; Meid 2005: 2 441 19.69 / 12644 - Marina ? Scriboni(i) Scribonius est un gentilice, au demeurant pas très courant en dehors de l'Italie mais tout de même attesté dans une dizaine de provinces. Le plus grand nombre d'occurrences est attesté dans la péninsule ibérique et en Mésie Inférieure.1568 Il est aussi occasionnellement attesté comme surnom ou idionyme, y compris en Pannonie (par contre le gentilice ne semble pas y avoir été attesté).1569 Dans le cas présent, c'est vraisemblablement un idionyme porté par un pérégrin. Sculus 23.41 / 12956 – Cares Sculi Sculus est un hapax mais il pourrait être apparenté à Scilus, un nom pannonien (vide supra). Scuronius 06.09 / 12352 - Scuronius Q(u)inti Vari Scuronius est un hapax, semble-t-il. Serait-ce un dérivé d’un nom comme Scyrus ou Scyrius?1570 Ou alors un nom latin formé à partir du terme scurra (plaisantin, bouffon mais aussi garde du corps)?1571 On peut supposer que Scuronius était l'esclave d'un individu dont le nom exact reste un sujet de débat (Quintus Varus, Quintus Varius ou Quintius Varus). En effet, dans le cas des étiquettes de Kalsdorf, les individus dont l’idionyme au nominatif est suivi par une dénomination citoyenne au génitif sont en principe des esclaves.1572 1568 Alföldy 1969: 118, s.v. Scribonius; Mócsy 1983: 257, s.v. Scribonius; Abascal Palazón 1994: 213, s.v. Scribonia/-ius; Solin&Salomies 1994: 165, s.v. Scribonius; Minkova 2000: 84, s.v. Scribonius; Lőrincz 2002: 55-56, s.v. Scribonivs 1569 Mócsy 1983: 257, s.v. Scribonius; Lőrincz 2002: 55, s.v. Scribonivs 1570 Pape&Benseler 1870: 1417-1418; Lőrincz 2002: 56, s.v. Scyrus 1571 OLD, 1713, s.v. scurra 1572 Alföldy 1993: 16-17 442 Secicio (Seccio) 21.69 / 13100 - Velerius Secicio Vu les traces encore facilement discernables d’une inscription antérieure, il n’est pas forcement exclu que la lettre i entre les deux c soit antérieure mais c’est tout de même peu probable. Il semblerait donc bien que le surnom de Velerius ait été Secicio. Malgré cette orthographe inhabituelle, il fait peu de doute que le nom en question est en fait Seccio, un nom celtique attesté dans le Norique. Un nom similaire, Secco, est bien attesté dans les régions celtiques, y compris en Pannonie et le thème secco- est de toute façon présent dans différents noms celtiques.1573 Tout porte donc à croire que le citoyen Velerius Secicio portait un surnom d’origine celtique. Secundus, Secunda 21.56 / 12200 – Litua Secundi 19.48 / 12276 - Secunda Crescentis 26.02 / 12280 - Secunda Breuci 21.17 / 12308 - Satto Secundi 22.03 / 12310 - Secunda Bautili 26.40 / 12385 – Secundus Ter.. ? 13.34 / 12424 – Secunda (un autre nom sur l'autre face – Breuci ?) 14.02 / 12677 - Octavia Secunda 15.12 / 12784 - Greca Secundi 19.101 / 12795 - Gemella Secundi 11.19 / 12821 - Secunda Quartonis (un autre nom sur l’autre face - Lia) 1573 Schmidt 1957: 265; Mócsy 1959: 31, 189; Lochner-Hüttenbach 1965: 34-35; Katičić 1966: 149, 155, 159; Mócsy 1984: 205; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44-45; Solin&Salomies 1994: 399, s.v. Seccio; Lőrincz 2002: 56, s.v. Seccio; Meid 2005: 285-286; Delamarre 2007: 163, 231 443 Le grand nombre d'occurrences sur les étiquettes de Siscia n'a rien de vraiment surprenant puisque Secundus fait partie des noms latins les plus couramment attestés dans l'Empire Romain bien que sa popularité semble avoir baissé à l'époque tardo-antique.1574 Outre le fait d'être un surnom latin très commun, Secundus était aussi un nom de traduction, voire aussi un nom d'assonance, ce qui expliquerait sa popularité auprès des pérégrins dans certaines régions. En effet, chez les Celtes, ce nom était une traduction des noms en allo- (autre, second), courants et fort répandus. De même, un nom comme Secundus pouvait être apprécié des celtophones car une partie du nom était similaire à l'élément condo- (tête, intelligence, sens, raison), fréquemment attesté dans les noms celtiques.1575 Dans le cas présent, une seule personne portant ce nom était très certainement une citoyenne, en l’occurrence Octavia Secunda tandis que tous les autres étaient vraisemblablement des pérégrins. Cela ne veut toutefois pas dire que tous ces individus étaient de souche celtique, bien que ce soit probable pour certains d’entre eux. Il est intéressant de noter que, selon Alföldy, dans la province voisine de Dalmatie le nom Secundus semble avoir été rare parmi les autochtones, mais cela ne semble pas être le cas en Pannonie, vu le nombre de pérégrins portant ce nom. La popularité de Secundus en Pannonie pourrait s’expliquer non seulement par sa signification et par le côté assonant du nom pour les celtophones mais aussi par sa fréquence en Italie du Nord, une région qui a fortement influencé l’onomastique de la Pannonie romanisée. Selius 02.01 / 12212 - Murcus Selius 1574 Dean 1916: 49-51; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106; Mócsy 1959: 17, 21, 189-190; Barkóczi 1964: 295, 323; Lochner-Hüttenbach 1965: 35; Kajanto 1965: 30, 74-77, 292; Alföldy 1969: 291-292, s.v. Secundus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 43-44, s.v. Secundus ; Mócsy 1983: 258, s.v. Secundus; Pflaum&alii 1983: 87, s.v. Secundus; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1985: 92-98; Solin&Salomies 1994: 399, s.v. Secundus; Minkova 2000: 249-250, s.v. Secundus; Dondin-Payre 2001, Secundus: 543-548, 571-576, 594-595; Lőrincz 2002: 59-61, 195, s.v. Secvndvs 1575 Evans 1967: 132-134, 183-186; Degavre 1998: 36, s.v. allos, 163, s.v. condo-; Delamarre 2001: 34, s.v. allos, 103-104, s.v. condo-; Dondin-Payre 2001, Secundus: 537-540; Delamarre 2007: 210, 217 444 Le nom Sel(l)ius est uniquement attesté comme gentilice, au demeurant pas très courant,1576 et bien qu'on ne puisse exclure la possibilité que l'homme dont il est question dans cette inscription soit un pérégrin portant un double idionyme, c'est peut-être tout simplement une dénomination inversée. Cet homme aurait donc pu être un citoyen, Selius Murcus, mais on ne peut affirmer cela avec certitude. Sempronius 20.06 / 12268 – Seppronius L'amuïssement du m devant le p, c'est à dire la chute de nasales devant occlusives est bien attesté dans le latin vulgaire et il ne fait pas de doute que le nom Seppronius dans cette inscription correspond en fait à un nom largement répandu, Sempronius.1577 C’est un gentilice très courant, attesté dans tout l’Empire mais plus particulièrement fréquent dans la péninsule ibérique.1578 C’est aussi parfois un surnom ou idionyme mais quasiment toutes les occurrences sont attestées dans la péninsule ibérique.1579 Vu que l’individu mentionné sur cette étiquette porte un nom unique, il semblerait que c’était un pérégrin. Bien que son idionyme puisse indiquer une origine hispanique, c’est tout de même difficile à prouver. Senecio (Senicio) 21.89 / 12299 - Senecio 01.74 / 12303 - Sencio 21.12 / 12311 - Senecio 17.27 / 13128 - Senicio Togioni 1576 Schulze 1904: 89, 227, 424; Alföldy 1969: 119, s.v. Sellius, Selius; Mócsy 1983: 259, s.v. Selius, Sellius; Abascal Palazón 1994: 213-214, s.v. Sellius; Solin&Salomies 1994: 166, s.v. Selius, Sellius; Lőrincz 2002: 63, s.v. Selivs, Sellivs 1577 Väänänen 1959: 67-68; Väänänen 1981: 63 1578 Schulze 1904: 211, 348; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 119, s.v. Sempronius; Mócsy 1983: 260, s.v. Sempronius; Abascal Palazón 1994: 214-218, s.v. Sempronia/-ius; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Sempronius; Minkova 2000: 84, s.v Sempronius; Lőrincz 2002: 64, s.v. Sempronivs 1579 Mócsy 1983: 260, s.v. Sempronius; ; Abascal Palazón 1994: 503, s.v. Sempronius; Lőrincz 2002: 64, 195, s.v. Sempronivs 445 En dehors de l’Italie, le surnom et idionyme Senecio (Senicio est vraisemblablement juste une variante) est assez commun dans les régions dont la population était en majeure partie de souche celtique, tout comme le nom Seneca.1580 Il ne fait pas de doute que ce soit un nom d’apparence latine dans ces contrées et on peut le considérer comme un nom assonant.1581 Bien que les occurrences en Pannonie ne sont pas rares (10 cas attestés), il est intéressant de remarquer que ce nom semble avoir été assez populaire à Siscia à en juger d’après les étiquettes. Tous les porteurs semblent avoir été des pérégrins. Senecius 23.40 / 12302 - Seneci Apri Bien qu'il soit aussi attesté comme surnom, Senecius est avant tout un gentilice, au demeurant pas très courant et répertorié principalement dans les provinces celtiques, où des surnoms comme Seneca et Senecio, vraisemblablement assonants ou d’apparence latine sont d’ailleurs assez communs (vide supra).1582 Il n’est pas entièrement exclu que nous ayons affaire à un pérégrin nommé Senecius dont le père s’appellait Aper mais cela semble néanmoins peu probable et l’homme dont il est question dans cette inscription était vraisemblablement un citoyen, Senecius Aper. Il n’est pas aisé de deviner ses origines mais on peut supposer qu’il ait été un autochtone pannonien de souche celtique, voire même une personne originaire de la Gaule ou du Norique. Seneno 1580 Selon Mócsy, ce nom pourrait se trouver sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 8 1581 Mócsy 1959: 44, 190; Barkóczi 1964: 323-324; Kajanto 1965: 301; Katičić 1965: 59-60; Mócsy 1983: 260, s.v. Seneca, Senecio; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 503, s.v. Seneca, Senecio, Senicio; Solin&Salomies 1994: 400, s.v. Seneca, Senecio, Senicio; Degavre 1998: 374, s.v. seno-; Minkova 2000: 250-251, s.v. Seneca; Delamarre 2001: 229, s.v. senos; Rémy 2001: 170; Lőrincz 2002: 65-66, s.v. Senecio, Senicio; Delamarre 2003: 270, s.v. senos; Meid 2005: 205-206; Delamarre 2007: 164-165, s.v. Seneca, Senecio, Senicio 1582 Schulze 1904: 53; Mócsy 1983: 260, s.v. Senecius; Solin&Salomies 1994: 167, 400, s.v. Senecius; Lőrincz 2002: 66, s.v. Senecivs; Meid 2005: 206 446 19.27 / 12294 – Seneno Seneno semble être un hapax et il n’est même pas certain que ce nom soit au nominatif car cela pourrait être un datif. En tout cas, il est probablement apparenté à des noms celtiques comme Sen(n)o, Senio, Sennus, Sennonius ou de nombreux autres noms avec le thème seno-. D’ailleurs le thème onnio- ou onno- est aussi attesté dans les noms celtiques.1583 Le gentilice Senenius est attesté en Italie et peut-être aussi en Narbonnaise.1584 Il n’est peut-être pas impossible qu’un surnom comme Senenus ait pu exister. Si c’est le cas, Seneno aurait pu être le datif d’un tel nom mais cette hypothèse reste purement conjecturalle. Sepon(i)us 24.29 / 12889 - Deci(i) Seponi(i) Le surnom Seponus ne semble pas avoir été attesté auparavant mais le gentilice Seponius est néanmoins connu,1585 tout comme le surnom Seponianus.1586 Il n'est pas improbable que le surnom Seponus ait pu exister mais il est plus vraisemblable que l’homme en question s’appelait Decius Seponius, un porteur des duo nomina première manière, en l’occurrence un citoyen. Septim(i)a ? 21.51 / 12292 - Septima Proma Le surnom Septimus n’est pas vraiment commun, en dehors de l’Italie la plupart des occurrences sont concentrées dans le Norique, en Dalmatie et en Pannonie. Il est plutôt rare dans les autres 1583 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1482-1501; Schmidt 1957: 266-267; Mócsy 1959: 190; Kajanto 1965: 165, 188; Katičić 1966 : 153, 159; Evans 1967: 370-371; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Sennonius, 400, s.v. Senio, Seno; Degavre 1998 : 328, s.v. onno, onno-, -ono-, 374, s.v. seno-; Delamarre 2001: 204, s.v. onno- , 229, s.v. senos; Lőrincz 2002: 66-67, s.v. Senio, Senno, Sennonius, Seno; Delamarre 2003: 242, s.v. onno-, 270, s.v. senos; Delamarre 2007: 164-166, 228, 231 1584 Schulze 1904: 228, 334; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Senenius 1585 Schulze 1904: 277; Solin&Salomies 1994: 167, s.v. Seponius 1586 RE Suppl. XIV 821, sénateur, 2ème moitié du 2ème siècle; Solin&Salomies 1994: 400, s.v. Seponianus 447 régions de l’Empire.1587 Dans le cas présent, il semblerait que nous ayons affaire à une pérégrine portant un double idionyme mais il n’est pas entièrement exclu qu’elle ait été une citoyenne. Le nom Septimus n’est pas attesté comme gentilice mais cette femme s’appelait peut-être Septim(i)a Proma. Le gentilice Septimius était courant dans un grand nombre de régions et il était d’ailleurs assez fréquent en Pannonie, peut-être grâce à Septime Sévère mais il faut néanmoins signaler que le gentilice Septimius n’a été attribué aux nouveaux citoyens qu’au tout début de règne de cet empereur, ayant rapidement été remplacé par le gentilice Aurelius.1588 Serena, Serenus 10.03 / 12127 - Vibi Sereni 26.144 / 12510 – Celsi Sereni 23.57 / 12724 – Serena Le surnom Serenus est attesté dans la plupart des provinces de l’Empire. En dehors de l’Italie le plus grand nombre d’occurrences est attesté en Pannonie, dans la péninsule ibérique et en Gaule.1589 Il semblerait que le nom Serenus n’était pas rare à Siscia non plus. Deux des porteurs de ce nom étaient vraisemblablement des citoyens tandis que Serena était probablement une pérégrine vu qu’elle ne porte qu’un nom unique. Serenianus 21.06 / 12293 – Serenianus 1587 Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 74, 293; Alföldy 1969: 294, s.v. Septimus, Septumus; Mócsy 1983: 262, s.v. Septimus; Abascal Palazón 1994: 504, s.v. Septuma, Septumus; Solin&Salomies 1994: 400, s.v. Septimus; Lőrincz 2002: 70, 195, s.v. Septimus 1588 Schulze 1904: 229; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy 1969: 53, s.v. Septimius; Mócsy 1983: 262, s.v. Septimius; Mócsy 1985: 86; Mócsy 1985, Zum Gentiliz: 403-410; Abascal Palazón 1994: 218-219, s.v. Septimia, Septimius, Septumia/-ius; Solin&Salomies 1994: 168, s.v. Septimius; Lőrincz 2002: 69-70, 195, s.v. Septimius; Minkova 2000: 85, s.v. Septimius 1589 Mócsy 1959: 190; Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 261; Alföldy 1969: 294, s.v. Serenus; Mócsy 1983: 263, s.v. Serenus; Mócsy 1982-1984: 382-383; Mócsy 1984: 217; Abascal Palazón 1994: 505, s.v. Serena, Serenus; Solin&Salomies 1994: 401, s.v. Serenus; Minkova 2000: 251, s.v. Serenus; Lőrincz 2002: 71, s.v. Serenvs; Serenus est aussi attesté comme gentilice mais très rarement, cf. Solin&Salomies 1994: 168, s.v. Serenus. Il faut remarquer que le surnom Serenius est aussi attesté, cf. Solin&Salomies 1994: 401, s.v. Serenius 448 C’est un surnom peu fréquent, attesté principalement dans les régions où était populaire le surnom dont il est dérivé, Serenus.1590 En tant que porteur d’un nom unique, on peut supposer que l’individu mentionné dans cette inscription était un pérégrin. Sergius 13.55 / 12316 - Sergi(i) Le gentilice Sergius est relativement courant en Italie, dans la péninsule ibérique et en Narbonnaise mais plus rare ailleurs. Il est aussi occasionnellement attesté comme surnom ou nom unique pérégrin. Dans certains cas, Sergius en tant que nom unique aurait pu être un nom d’assonance celtique.1591 Dans le cas présent, il semblerait que l’homme en question était un pérégrin. Servanda 26.96 / 12297 - Servanda Rufinu (sic) Le surnom Servandus est assez commun en Italie du Nord et dans les provinces occidentales, notamment en Gaule mais les occurrences sont plus rares dans les autres régions. Quelques cas ont néanmoins été attestés en Pannonie. On peut considérer ce nom comme un nom latin à fréquence régionale, c'est-à-dire un nom latin typique de certaines provinces celtiques.1592 Sessa 12.01 / 12317 – Sessa 1590 Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 261; Mócsy 1983: 263, s.v. Serenianus; Abascal Palazón 1994: 505, s.v. Serenianus; Solin&Salomies 1994: 401, s.v. Serenianus; Lőrincz 2002: 71, 195, s.v. Serenianvs 1591 Schulze 1904: 230, 340; Alföldy 1969: 120, s.v. Sergius; Mócsy 1983: 263, s.v. Sergius; Abascal Palazón 1994: 219-220, 505, s.v. Sergia/-ius; Solin&Salomies 1994: 168, s.v. Sergius; Rémy 2001 : 146, 164; Lőrincz 2002: 71-72, 195, s.v. Sergivs; Delamarre 2003: 272, s.v. sergio1592 Mócsy 1959: 190; Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 94, 360; Mócsy 1983: 263, s.v. Servandus; Mócsy 1984 : 205; Solin&Salomies 1994: 402, s.v. Servandus; Minkova 2000: 252; Rémy 2001: 164; Lőrincz 2002: 73, s.v. Servandvs 449 Un nom comme Sessa semble être un hapax. Il est peut-être question du nom Sexta mais il ne semble pas que le groupe xt ait été assimilé en ss dans le latin vulgaire, contrairement, par exemple, au groupe de consonnes ps. Le fait que le x ait été occasionnellement réduit en s n’explique pas une éventuelle assimilation de l’unité phonétique xt en ss.1593 Des noms comme Sesedios ou Sessidena ne permettent pas vraiment d’affirmer que Sessa puisse être un nom d’origine celtique bien que cela ne soit pas forcement exclu.1594 A défaut de véritables analogies, il est difficile d’en dire plus sur ce nom qui semble être porté par une pérégrine Severius ? 19.31 / 12295 - Severi Crispini Bien qu’il ne soit pas exclu que nous ayons affaire à Severus, fils de Crispinus, le fait que les deux noms soient au génitif nous oblige à considerer une autre possibilité. Cette inscription pourrait en effet mentionner un citoyen, Severus Crispinus ou Severius Crispinus. Le nom Severus est occasionellement attesté comme gentilice, y compris en Pannonie,1595 mais il faut noter que le gentilice Severius est bien plus courant. Ce gentilice est assez commun en Gaule, on le retrouve aussi en Italie et dans la péninsule iberique mais il reste plutôt rare ailleurs.1596 Severus 15.07 / 12227 – Lucius Severi ? 24.08 / 12291 - S(e)vera Daturi 21.78 / 12296 - Severus 19.96 / 12567 - Aiax Severi 1593 Väänänen 1959: 64-66; Väänänen 1981: 64-65 Delamarre 2007: 167, s.v. Sesedios, Sessidena 1595 Barkóczi 1964: 303; Lochner-Hüttenbach 1965: 35; Abascal Palazón 1994: 221, s.v. Severa/-us; Solin&Salomies 1994: 170, s.v. Severus; Lőrincz 2002: 78, s.v. Severvs 1596 Schulze 1904: 55; Barkóczi 1964: 303; Mócsy 1983: 264, s.v. Severius; Abascal Palazón 1994: 221, s.v. Severius; Solin&Salomies 1994: 170, s.v. Severius; Lőrincz 2002: 76, s.v. Severivs 1594 450 21.47 / 12701 - Severa 19.39 / 12702 - Severa Sabini 11.05 / 12711 – Severi (un autre nom sur l'autre face - Spana) 07.06 / 12725 – Severa (un autre nom sur l'autre face – (H)ispani) 17.30 / 12915 - Cesius Severus 22.01 / 12999 - Sabina S(e)veri 26.100 / 13000 - Quintus Severi 29.51 / 13008 - Sabina Severi Severus est un surnom et idionyme très fréquent, répandu aussi bien en Italie que dans les provinces mais c’est en Occident qu’il semble avoir été plus particulièrement commun.1597 C’était un nom courant en Pannonie et vu le nombre de cas attestés sur les étiquettes, c’était vraisemblablement aussi un nom populaire à Siscia.1598 A l’exception de Cesius Severus, tous ces individus semblent avoir été des pérégrins. Sextus, Sexta 03.06 / 12266 - Sexta Titi 23.55 / 12699 - Sexta Asictii 19.59 / 12705 - Sexta Magistri 14.10 / 12712 - Sextus ? (inscription antérieure) 13.07 / 12762 - Sextus Exomni 21.76 / 12766 - Sexta Saturionis 08.17 / 13063 - Vanius Sex{s}ti 1597 Dean 1916: 51-52; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 17, 21, 32, 190; Barkóczi 1964: 295, 324; Kajanto 1965: 11, 20, 22, 30, 68-69, 256; Lochner-Hüttenbach 1965: 35; Alföldy 1969: 295-296, s.v. Severus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 44; Mócsy 1983: 264, s.v. Severus; Pflaum&alii 1983: 87; Mócsy 1984: 209, 216; Mócsy 1985: 9298;Abascal Palazón 1994: 506-507, s.v. Severa, 508-510, s.v. Severus; Solin&Salomies 1994: 402, s.v. Severus; Lőrincz 2002: 76-78, 195-196, s.v. Severvs; Minkova 2000: 252-253, s.v. Severa, Severus 1598 cf. Matijašić 1986: 205-206, 208-210 451 A l’origine un prénom, d’ailleurs pas des plus fréquents mais néanmoins attesté à toutes les époques,1599 Sextus est aussi durant l’époque impériale un surnom et idionyme relativement commun. Il est plus particulièrement courant dans les provinces celtiques ainsi que dans l’Illyricum. En effet, ce nom semble avoir été un nom d’apparence latine ou un nom assonant (voire aussi un nom de traduction) aussi bien chez les populations celtiques qu’illyriennes.1600 Dans le cas des étiquettes de Siscia, les occurrences sont plutôt nombreuses mais Sextus n’apparaît que comme un nom unique pérégrin. Ce n’est guère surprenant puisque en Pannonie, plus précisément dans le sud-ouest de cette région où sont concentrées quasiment toutes les occurrences, ce nom est surtout attesté parmi les pérégrins autochtones. Si une origine locale semble vraisemblable, il n’est pas aisé d’estimer lesquels de ces pérégrins étaient de souche celtique ou illyrienne sauf dans les cas où le nom associé, (patronyme ou nom de l’enfant) appartient clairement à un cercle onomastique défini. Ainsi, Sextus Exomni, Vanius Sexti et Sexta Saturionis seraient plus vraisemblablement d’origine celtique. Ce n’est pas exclu dans le cas de Sexta Magistri si l‘on accepte la possibilité que Magister soit un nom d’apparence latine ou un nom d’assonance celtique. De son côté, Sexta Titi pourrait aussi bien être une Celte qu’une Illyrienne. Il n’est pas possible de se prononcer avec certitude sur l’origine des autres individus portant ce nom. Sido 22.07 / 12575 - Antonius Sido Le surnom Sido ne semble pas avoir été répertorié dans les provinces occidentales de l'Empire. On pourrait lui supposer une origine sémitique,1601 une autre possibilité serait que ce nom soit un 1599 Salomies 1987: 49-50, 111-119, 155 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1534ff; Krahe 1929: 103-104; Mayer 1957: 302-303; Mócsy 1959: 190; Katičić 1963: 260, 282; Barkóczi 1964: 324; Kajanto 1965: 41, 74-75, 174; Lochner-Hüttenbach 1965: 35-36; Zaninović 1966: 50; Alföldy 1969: 296-297, s.v. Sextus; Rendić-Miočević 1981 28 = Rendić-Miočević 1989: 756; Mócsy 1983: 265, s.v. Sextus; Mócsy 1984: 210, 217, 219; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 53-54; Križman 1991: 130; Solin&Salomies 1994: 403, s.v. Sextus; Minkova 2000: 253, s.v. Sextus; Christol 2001: 30; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 292, 311; Rémy 2001: 170; Lőrincz 2002: 79-80, s.v. Sextvs 1601 Betz 1972: 398 1600 452 dérivé d'un nom grec, comme par exemple Σίδος ou Σιδώνιος.1602 Une éventuelle origine orientale du nom correspondrait assez bien au gentilice Antonius, répandu en Orient. Néanmoins, il faudrait remarquer que certains noms celtiques, comme Siddus ou Sidua possèdent la même racine et il n'est peut-être pas impossible qu'un nom comme Sido leur soit apparenté.1603 Malgré cela, une origine orientale me semble plus vraisemblable. Sidonius 21.93 / 12551 - pro Sidonio Ce nom apparaît dans une inscription antérieure qui est toujours assez lisible. Il est intéressant de noter que le nom est précédé d’une préposition, pro, qui se construit avec l’ablatif. Le nom de cet homme aurait donc été Sidonius. La traduction vraisemblable de ce syntagme serait «pour Sidonius». Le nom Sidonius, au demeurant plutôt rare, est attesté aussi bien comme gentilice que comme surnom ou idionyme. Ce nom pourrait être oriental et indiquer des origines syriennes mais c’était vraisemblablement aussi un nom d’assonance dans les régions celtiques.1604 Dans le cas présent, il est impossible d’estimer si Sidonius était un pérégrin autochtone ou originaire d’une autre partie de l’empire. Il n’y vraisemblablement aucun rapport avec le nom Vale(n)s qui apparaît sur la même face de l’étiquette car ce nom faisait partie de l’inscription postérieure. Silius 20.09 / 12698 - Silia Cesorina 12.07 / 13030 - Silius (un autre nom présent sur l'autre face - Romanus) 1602 Pape&Benseler 1870: 1384, s.v. Σ‹δόνιος, s.v. Σίδος , Sohn des Aegyptus; Bechtel 1917: 543 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1541; Schmidt 1957: 268; Degavre 1998: 377-378, s.v. sido; Delamarre 2007: 168, s.v. Siddus, Sidua, voir aussi le thème sidio-, 232 1604 Pape&Benseler 1870: 1384, s.v. Σ‹δόνιος; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1541; Schulze 1904: 113; Mócsy 1983: 266, s.v. Sidonius; Solin&Salomies 1994: 171, s.v. Sidonius; Degavre 1998: 377-378, s.v. sido-; Lőrincz 2002: 80, s.v. Sidonivs; Solin 2003: 668, s.v. Sidonius, Sidonia; Delamarre 2007: 232 1603 453 Bien qu'occasionnellement attesté comme surnom ou nom unique dans les provinces celtiques, Silius est avant tout un gentilice. Il n'est pas particulièrement fréquent et les occurrences sont rares en dehors de l’Italie et des provinces occidentales.1605 Dans le cas présent, il ne fait pas de doute que Silia Ce(n)sorina ait été une citoyenne mais le second cas est plus difficile à interpréter. En effet, le rapport entre Silius et le nom apparaissant sur l'autre face n'est pas certain. Il est vrai que Romanus pourrait appartenir à une inscription antérieure, sans aucun rapport avec l'inscription mentionnant Silius. Toutefois, l'écriture semble identique ou du moins très similaire et rien n'indique que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Il n'est donc pas du tout exclu que Romanus soit le surnom du citoyen portant le gentilice Silius, à moins que l'inscription ne mentionne deux individus différents. Siliana 22.24 / 12707 - Siliana Licai La fille de Licaius porte un nom qui est vraisemblablement latin mais il n'est pas du tout exclu qu’il aurait pu être un nom d'assonance dans les régions celtiques.1606 Son père porte par contre un nom indéniablement pannonien (vide supra). Le génitif Mucci qui apparaît à la suite de ces deux noms (ou serait-ce une abréviation ?) ne fait vraisemblablement pas partie de la dénomination de cette femme (vide supra). Silindus 01.37 / 12455 - Afrinus Silindi Silindus semble être un hapax mais le nom pourrait vraisemblablement être celtique. En effet, il est composé de deux thèmes apparaissant dans les noms celtiques, sil- (sillo-, sil(l)i-) et indu-.1607 1605 Schulze 1904: 232, 424; Mócsy 1983: 266, s.v. Silius; Abascal Palazón 1994: 222, s.v. Silius; Solin&Salomies 1994: 171, s.v. Silius; Lőrincz 2002: 81, 196, s.v. Silivs 1606 Kajanto 1965: 155; Mócsy 1983: 266, s.v. Silianus; Solin&Salomies 1994: 403, s.v. Silianus; Lőrincz 2002: 81, s.v. Silianvs; Delamarre 2003: 273, s.v. silo-; Delamarre 2007: 168, 232 1607 Schmidt 1957: 268; Evans 1967: 112; Degavre 1998 : 379, s.v. silo-; Delamarre 2001: 231, s.v. silo-; Delamarre 2003: 273, s.v. silo-; Meid 2005: 286-287; Delamarre 2007: 223, 232 454 Le père d’Afrinus aurait pu être un pérégrin autochtone mais on ne peut forcement exclure qu’il ait été originaire d’une province occidentale. Simpius 23.71 / 12278 – Simpius Le nom Simpius ne semble pas avoir été attesté auparavant. Un nom similaire, Simpio, est répertorié Tarraconaise (la lecture est toutefois incertaine) mais établir un lien entre ces deux noms n'est pas forcement évident.1608 Il est bien évidemment impossible d'affirmer avec une quelconque certitude que Simpius aurait pu être originaire de la péninsule ibérique mais ce n'est pas forcement une conjecture sans fondement. Simplex 14.19 / 12765 - Simplex corriarius Il ne fait guère de doute que Simplex soit un nom latin mais vu la rareté des occurrences en dehors des provinces occidentales et de l’Afrique, on devrait peut-être le considérer comme un nom latin régional.1609 Il faut d'ailleurs remarquer qu'il n'est pas particulièrement courant ni dans les provinces où il est attesté. Jusqu'à maintenant, le nom Simplex n'avait pas été répertorié en Pannonie et il n'est pas invraisemblable que cet homme ne fût pas un autochtone. On pourrait conjecturer sur des origines occidentales - on pense notamment à la Gaule ou aux deux Germanies – voire africaines mais cela reste impossible à prouver.Vu qu'il n'est mentionné que par un nom unique et son métier, on peut supposer que nous avons affaire à un pérégrin mais c'est loin d'être certain. Sinc(i)us 1608 CIL II 5912; Abascal Palazón 1994: 513, s.v. Simpio Kajanto 1965: 253; Alföldy 1969: 298, s.v. Simplex; Mócsy 1983: 267, s.v. Simplex; Pflaum&alii 1983: 88, s.v. Simplex; Solin&Salomies 1994: 404, s.v. Simplex; Lőrincz 2002: 83-84, s.v. Simplex 1609 455 23.10 / 12041 - Sinci (un autre nom sur l’autre face – Plinius Pulviliccus ?) Ce nom faisait vraisemblablement partie d’une inscription antérieure. Sinc(i)us est vraisemblablement un nom celtique tout comme les autres noms composés avec le thème sinc.1610 Cet individu, en tant que porteur d’un nom unique, semble avoir été un pérégrin. Sinecurius 09.02 / 12755 – Sinecurius Bien que le nom Sinecurius soit un hapax, l’origine latine de ce nom exprimant le désir des parents de voir leur enfant mener une vie sans soucis ne fait aucun doute.1611 En tant que nom unique, il semblerait que l’individu en question soit un pérégrin. Il faut néanmoins remarquer que les surnoms et idionymes avec le suffixe –ius sont de formation plutôt tardive. Ces noms apparaissent vers la fin du 2ème siècle, initialement d’ailleurs souvent comme des supernomina et sont de plus en plus populaires avec le passage du temps, avant de devenir plutôt communs durant l’antiquité tardive.1612 Certes, l’emploi de gentilices romains comme noms uniques pérégrins est bien attesté dès le 1er siècle apr. J.-C. mais Sinecurius n’est vraisemblablement pas un gentilice à l’origine. En conséquence, on peut présumer que le nom Sinecurius est un nom tardif ou du moins pas antérieur aux dernières décennies du 2ème siècle. Il n’est d’ailleurs pas exclu que ce soit un sobriquet, en l’occurrence un agnomen. Ces étiquettes n’ayant vraisemblablement aucun caractère officiel, indiquer un sobriquet désignant sans équivoque un individu pouvait même être plus pratique que d’inscrire les duo nomina ou un nom unique pérégrin suivi du patronyme. De même, on ne peut exclure la possibilité que l’étiquette soit postérieure à 212. Si c’est le cas, il faut bien admettre que l’indication du gentilice pouvait être superflue, surtout si l’individu portait le gentilice Aurelius omniprésent et que de toute façon il ne pouvait être distingué que par son surnom. 1610 Delamarre 2001: 233, s.v. singi-; Delamarre 2003: 275, s.v. singi-; Delamarre 2007: 168, s.v. Sinccus, Sincius, 232 1611 1612 TLL, Vol. IV, 1451-1475, s.v. cura; OLD, 473-474, s.v. cura, 1768, s.v. sine Kajanto 1963: 70-86; Kajanto 1965: 115-118; Kajanto 1966: 41, 52-57 456 Singarus 26.38 / 12320 - Deivila ? Singarus Singarus est un hapax mais la présence du thème singi- pourrait indiquer qu’il s’agit d’un nom celtique.1613 L’inscription mentionne peut-être deux individus, un seul porteur de double idionyme, voire même une femme et son patronyme. En effet, bien que le nom Singarus semble se terminer par la ligature –us, il n’est pas exclu que ce soit tout simplement le génitif Singari? Singinus 14.26 / 12710 - Singinus Domnus Bien que Singinus soit un hapax, semble-t-il, c’est vraisemblablement un nom apparenté à des noms celtiques dérivés du thème singi- (vide supra et infra). Il n’est pas impossible que ce soit un gentilice dans le cas présent mais il peut-être plus vraisemblable que Singinus Domnus ait été un pérégrin porteur d’un double idionyme. Singonius 19.46 / 12694 - Singonius Rufinus Le gentilice Singonius n'a été attesté qu'une seule fois, sur un papyrus d' Oxyrhynchus, daté entre 253 et 256 apr. J.-C.. Le texte mentionne, entre autres, un certain Titus Singonius Arrius Apolinarius Fronto qui est d’ailleurs le seul sur cette liste de noms à avoir une nomenclature romaine (prénom, gentilice, deux surnoms et agnomen).1614 A défaut d’autres analogies, il est 1613 1614 Delamarre 2001: 233, s.v. singi- (faucon); Delamarre 2003: 275, s.v. singi- ; Delamarre 2007: 232 P.Oxy. XLIII 3109; Solin&Salomies 1994: 172, 488, s.v. Singonius 457 difficile d’en dire plus sur l’origine de ce gentilice mais il n’est pas exclu que ce soit un gentilice patronymique d’origine celtique vu le nombre de noms celtiques avec le thème singi-, sinc-.1615 Sinialus ou Sinialius 21.75 / 12222 – Litua Siniali ou Siniali(i) Le nom du père de Litua est un hapax. Il semblerait qu’il soit composé de thèmes celtiques, sinoet allo- (alo-).1616 Tout comme le nom de son fils (vide supra), ce serait donc vraisemblablement un nom d’origine celtique. Sinno 19.57 / 12700 - Sinno Sacroni Ce nom ne semble pas avoir été attesté, en tout cas pas sous cette forme mais des analogies plus ou moins proches existent. Le surnom Sinnio, porté par un corporis custos, est attesté à Rome mais l’origine de ce nom n’est pas évidente.1617 Le thème sino- est néanmoins assez courant dans l’anthroponymie celtique et comme Sacron(i)us semble aussi être un nom d’origine celtique (vide supra), un nom comme Sinno pourrait vraisemblablement être celtique.1618 Il faut toutefois mentionner qu’un nom avec la même racine, Sinus, est occasionnellement attesté parmi les Illyriens, plus précisément les habitants de la partie centrale et occidentale de la province de Dalmatie. Bien que ce nom puisse être illyrien, une influence onomastique celtique n’est pas exclue.1619 1615 Delamarre 2001: 233, s.v. singi-; Delamarre 2003: 275, s.v. singi-; Delamarre 2007: 168-169; 232 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1574; Evans 1967: 132-134; Degavre 1998: 36, s.v. allos, alo-, allo-, 381, s.v. sino-; Delamarre 2001: 34, s.v. allos, 233, s.v. sino-; Delamarre 2003: 39-40, s.v. allos, 275, s.v. sino-; Delamarre 2007: 210, 232 1617 CIL VI 4437; Solin&Salomies 1994: 404, s.v. Sinnio 1618 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1572ff; Degavre 1998: 381, s.v. sino-; Delamarre 2001: 233, s.v. sino-; Delamarre 2003: s.v. sino-; Delamarre 2007: 168-169, 232 1619 Krahe 1929: 105; Mayer 1957: 306; Katičić 1963: 276; Katičić 1965: 60; Zaninović 1966: 50; Alföldy 1969: 298, s.v. Sinus; Mócsy 1983: 268, s.v. Sinus; Lőrincz 2002: 84. s.v. Sinvs 1616 458 Dans le cas présent, le caractère celtique du nom Sinno, notamment si l’on prend en compte le patronyme, semble assez certain. Sipandus 17.07 / 12650 - Naso Sipandi Le nom Sipandus est un hapax et la seule analogie proche semble être le nom Sipa, probablement féminin, considéré comme illyrien par Krahe et attesté justement à Siscia.1620 À défaut d'autres analogies, une origine illyrienne semble plausible mais il est difficile d’en être certain. Siso 26.19 / 12836 - Primig[ Sisonis Si Siso ne semble pas avoir été répertorié auparavant, des noms apparentés sont bien attestés et cela justement en Pannonie. Sisi, Sisia, Sisio, Sisiu et Sisuna sont vraisemblablement des noms d'origine celtique et on peut supposer que le nom Siso faisait partie du même cercle onomastique.1621 En tout cas cet homme était très probablement un pérégrin autochtone. Siticius 21.03 / 12704 – Siticii Ce nom n'est répertorié ni dans l'Onomasticon ni dans le Repertorium. Il est peut-être apparenté à des noms comme Sitia ou Siticula et comme le thème situ- semble avoir été présent dans certains 1620 CIL III 12014529; Krahe 1929: 105, s.v. Sipa; le nom Sipo est peut-être venète et son caractère illyrien est loin d'être assuré, cf. Krahe 1929: 105, s.v. Sipo 1621 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1587-1588; Mócsy 1959: 191; Katičić 1966: 153; Barkóczi 1964: 324; Mócsy 1983: 268, s.v. Sisi, Sisia, Sisio, Sisiu, Sisiuna; Lőrincz 2002: 85, s.v. Sisi, Sisia, Sisio, Sisiv, Sisvna; Meid 2005 : 288 ; Delamarre 2007 : 169, s.v. Sisina, Sisiu, voir aussi s.v. Sisserus, Sissus 459 noms celtiques, à défaut d'analogies incontestables, on pourrait présumer que Siticius était un nom du répertoire onomastique celte.1622 Sollemnius 23.03 / 13094 - Cresces Solimni Il est vraisemblablement question du nom Sol(l)emnius, attesté aussi bien comme gentilice que comme surnom ou idionyme, généralement à une époque plus tardive.1623 Cresce<n>s Sol<l>{i}mni était très probablement un pérégrin mais il est difficile d’estimer avec certitude ses origines. Il faut toutefois noter que ce nom ainsi que les noms apparentés comme Sollemnis ou Sollemninus sont le plus souvent attestés dans les Gaules et vu que le nom Crescens y était populaire aussi, on pourrait eventuellement présumer que cet homme avait des origines gauloises.1624 Sosa 22.06 / 12763 - Sosa Butumi filius Le nom Sosa, apparemment d’origine celtique, bien qu’extrêmement rare n’est tout de même un hapax comme le nom du père de cet individu (vide supra).1625 Il est certain que c'est un nom masculin dans le cas présent puisque l'inscription indique clairement filius. Un nom semblable, Soso, est attesté en Mésie Supérieure1626 mais on ne peut être vraiment certain de l’origine celtique de ce nom. Spana 1622 Delamarre 2007: 169, s.v. Sitia, Siticula, 232 Kajanto 1965: 221; Mócsy 1983: 270, s.v. Sollemnius; Solin&Salomies 1994: 173, 405, s.v. Sollemnius; Lőrincz 2002: 87, s.v. Sollemnivs 1624 Kajanto 1965: 221; Mócsy 1983: 270, s.v. Sollemninus, Sollemnis; Mócsy 1984: 199, 209; Solin&Salomies 1994: 173, 405, s.v. Sollemninus, Sollemnis; Lőrincz 2002: 87, s.v. Sollemninvs, Sollemnis 1625 Delamarre 2007: 171, s.v. Sosa, -ia, 232 1626 IMS I 20; Mócsy 1983: 271, s.v. Soso; Lőrincz 2002: 89, s.v. Soso 1623 460 11.05 / 12711 - Spana (un autre nom sur l'autre face - Severi) Le nom Spanus, vraisemblablement un dérivé d’Hispanus n’est pas commun mais il est néanmoins attesté en plusieurs endroits, notamment en Italie mais aussi en Hispanie.1627 Le rapport avec le nom au génitif apparaissant sur l’autre face n’est pas évident, d’autant plus que l’écriture ne semble pas être la même. Spenicala 17.08 / 12696 - Spenicala Licai Ce nom est vraisemblablement un hapax mais il semble être composé de thèmes celtiques, speno- et cali-.1628 A défaut d’analogies directes, du moins à ma connaissance, le plus prudent serait de conclure que ce nom pourrait éventuellement être d’origine celtique. Le père de cette femme porte un nom typiquement pannonien (vide supra). Speratus 03.08 / 12034 – Pac(c)ius Speratus 13.03 / 12267 - Sperata Campani 08.25 / 12273 - Speratus Capito 21.07 / 12638 - Niger Sperati 01.78 / 12676 - Niger .eda...us Speratus 01.15 / 12695 - Speratus En dehors de l’Italie, ce surnom et idionyme est le plus souvent attesté en Afrique, dans le Norique, les provinces rhénanes, en Pannonie et dans la péninsule ibérique. Sa popularité dans les régions celtiques serait, selon certains auteurs, due à son caractère assonant mais ce n’est pas certain. Ce nom semble avoir été assez couramment porté par les 1627 Kajanto 1965: 199; Mócsy 1983: 271, s.v. Spanus; Abascal Palazón 1994: 515, s.v. Spanus; Solin&Salomies 1994: 406, s.v. Spanus; Lőrincz 2002: 90, s.v. Spanvs 1628 Schmidt 1957: 160; Delamarre 2007: 214, 232 461 esclaves et les affranchis bien que la majorité des porteurs étaient des ingénus.1629 Vu le nombre de cas attestés sur les étiquettes, il semblerait que c’était un nom assez populaire à Siscia. La majorité de ces Sperati semblent avoir été des pérégrins. Spirus 19.65 / 12554 – Albani(i) Spiri Vu que les deux noms sont au génitif, plusieurs possibilités d’interprétation s’offrent a nous mais j’estime qu’il est plutôt question d’un individu dont les duo nomina sont au génitif que d’un nom unique suivi du patronyme. Si le gentilice Albanius est bien attesté, tel n’est pas le cas du surnom de cet homme. En effet, le nom Spirus ne semble pas avoir été répertorié auparavant et déterminer son origine n’est pas aisé. Il est peut-être apparenté à des noms grecs comme Spiron ou Spirusa, mais cela reste à démontrer.1630 Certains noms celtiques comme Spirnus ou Spiruico sont aussi vaguement similaires mais il est difficile d’établir un lien.1631 Spurius, Spuria 19.25 / 12375 - Spurius 15.09 / 12409 - Spuria Pusilla Spurius, à l’origine un prénom mais plutôt rare déjà dès le 1er siècle apr. J.-C., probablement à cause de sa connotation relative à l’illégitimité,1632 est relativement couramment attesté comme gentilice dans certaines régions. La plupart des occurrences se trouvent en Italie (notamment en Cisalpine) et en Narbonnaise mais plusieurs cas ont aussi été répertorié en Pannonie.1633 Il 1629 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II 1625f; Mócsy 1959: 21, 59-60, 191; Barkóczi 1964: 324-325; Kajanto 1965: 77, 297; Alföldy 1969: 300, s.v. Speratus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 44; Mócsy 1983: 272, s.v. Speratus; Pflaum&alii 1983: 88; Abascal Palazón 1994: 515, s.v. Sperata, Speratus; Solin&Salomies 1994: 406, s.v. Speratus; Minkova 2000: 256, s.v. Speratus; Raepsaet-Charlier, Onomastique trévire: 388-389; Lőrincz 2002: 91, s.v. Speratvs 1630 Pape&Benseler 1870: 1433, s.v. Spe…ron; Solin 2003: 1031, s.v. Spiron, Spirusa 1631 Lőrincz 2002: 91, s.v. Spirnvs, Spirvico; Delamarre 2007: 172, s.v. Spirnus, Spiruico 1632 Salomies 1987: 50-55, 157 1633 Schulze 1904: 95; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 303; Mócsy 1983: 273, s.v. Spurius; Solin&Salomies 1994: 175, s.v. Spurius; Lőrincz 2002: 92, s.v. Spvrivs 462 apparaît aussi occasionnellement comme surnom ou idionyme mais les occurrences sont beaucoup plus rares.1634 Spurila Pusilla est vraisemblablement une citoyenne mais il semblerait que dans le cas de Spurius c’était le nom unique d’un pérégrin. Stacius ? 19.108 / 12380 – Stacius ? Vu l’état fragmentaire de cette étiquette, il est impossible de savoir exactement de quel nom personnel il est question. La lecture des trois premières lettres ne pose pas de problèmes tout comme celle des lettres finales. C’est la lecture de la lettre c qui est plus douteuse et celle de la lettre suivante est tout à fait hypothétique. Malgré ces difficultés, on peut proposer comme lecture le nom Stacius. Bien que rare, ce nom est tout de même attesté en tant que gentilice, Stacius en Asie Mineure et Staccius en Cisalpine, peut-être aussi en Hispanie.1635 Dans le cas présent, il semblerait plutôt que c’est un nom unique. Stanoncia 19.47 / 12416 - Stanoncia Crescentis Le nom de cette femme est un hapax. La lecture de cette inscription ne pose pas de problèmes particuliers et il faut bien admettre que c’est bel et bien le nom de la fille de Crescens. A défaut d’analogies, il est difficile d’en dire plus sur les origines de ce nom. Un autre hapax attesté sur les étiquettes de Siscia, Nonc(i)us, peut-être un nom celtique (vide supra), pourrait éventuellement lui être apparenté si l’on estime que le même thème est employé dans les deux noms. Il est toutefois difficile d’affirmer que Stanoncia puisse être un nom celtique. 1634 Kajanto 1965: 40, 73, 298; Mócsy 1983: 273, s.v. Spurius; Solin&Salomies 1994: 407, s.v. Spurius; Lőrincz 2002: 92, s.v. Spvrivs 1635 Mócsy 1983: 273, s.v. Staccius; Abascal Palazón 1994: 223, s.v. Staccia; Solin&Salomies 1994: 175, s.v. Stacius, Staccius; Lőrincz 2002: 92, s.v.Staccivs 463 Statius 21.81 / 12028 – Primus Stati(i) 26.140 / 12408 - Statius S...a 12.02 / 12410 - Statius Quarto 16.06 / 12413 - Statius Parteni ? 06.15 / 12415 - Statia 21.32 / 12427 - Sammo Stati(i) 21.67 / 12907 - Iulia Statia ? Statius, initialement un prénom d’origine osque,1636 est un gentilice particulièrement fréquent en Italie du Nord et en Dalmatie, il est assez courant en Narbonnaise, on le retrouve aussi en Pannonie (toutefois pas après la fin du 2ème siècle) et dans la péninsule ibérique mais il est beaucoup plus rare ailleurs.1637 En tant que surnom ou idionyme, il est peu commun en dehors de l’Italie du Nord.1638 Dans le cas présent, il est attesté comme gentilice (Statius Quarto et peut-être aussi Statius S…a) mais plus souvent comme nom unique ou surnom (Primus Stati(i), Statius Parteni, Statia, Sammo Stati(i) et Iulia Statia). On ne peut tout à fait exclure la possibilité dans le cas des patronymes de Primus et Sammo que le nom en question est en fait Status mais il fait noter que c'est un surnom rarement attesté.1639 Steno 13.20 / 12417 – Stenonis 1636 Salomies 1987: 90-91 Schulze 1904: 37, 237, 469; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 293; Alföldy 1969: 122-123, s.v. Statius; Mócsy 1983: 274, s.v. Statius; Solin&Salomies 1994: 176, s.v. Statius; Lőrincz 2002: 93, s.v. Stativs 1638 Alföldy 1969: 300, s.v. Statia; Mócsy 1983: 274, s.v. Statius; Solin&Salomies 1994: 407; Minkova 2000: 257, s.v. Statia; Lőrincz 2002: 93, s.v. Stativs 1639 Kajanto 1965: 356; Solin&Salomies 1994: 407, s.v. Status; cf. le nom illyrien Stattus, Rendić-Miočević 1956, Germanus: 239; Alföldy 1969: 301, s.v. Stattus; Mócsy 1983: 274, s.v. Stattus; Lőrincz 2002: 94, s.v. Stattvs 1637 464 Ce nom, apparaissant au génitif dans cette inscription, est un hapax mais deux noms qui pourraient lui être apparentés, Stennas (nom masculin) et Stennato (nom féminin) ont été attestés sur le territoire des Iapodes dans la province de Dalmatie, une région proche de Siscia.1640 Steno pourrait donc vraisemblablement être un nom illyrien au sens large du terme, voire même un nom plus typiquement iapode. Stubarus 19.28 / 12390 – Stubarus Vicci ? Ce nom est un hapax mais le nom féminin Stuba a déjà été attesté en Pannonie.1641 Stubarus pourrait être un nom apparenté mais il est difficile d'en dire plus sur l'origine de ces deux noms. Ils ne semblent pas être celtiques et si l'on présume que ce sont des noms indigènes, ils pourraient éventuellement appartenir au cercle onomastique illyro-pannonien. A défaut d'analogies, cela reste difficile à prouver. Successus 23.19 / 12192 – Lecana Successi 19.33 / 12368 - Iustinus Successi (inscription antérieure) 15.08 / 12369 - Successus Scenorm(i) ? 13.04 / 12389 - Successus 23.18 / 12406 - Suc(c)es(s)i 24.13 / 12421 - Successi (inscription antérieure ?) 19.30 / 12788 - Ianuarius Successi 23.83 / 12989 - Regulus Successus 1640 CIL III 3000 = 10023; Mayer 1957: 322, s.v. Stennas, Stennato; Alföldy 1969: 301, s.v. Stennas, Stennato; Lőrincz 2002: 94, s.v. Stennas, Stennato 1641 RIU 1416; Lőrincz 2002: 96, s.v. Stvba 465 Le surnom et idionyme Successus n'est pas un nom rare, il est attesté dans la plupart des provinces mais c'est surtout dans le Norique qu'il semble avoir été particulièrement populaire. C'est aussi un nom courant en Narbonnaise, en Italie du Nord (plutôt parmi les esclaves et les affranchis) ainsi que dans la péninsule ibérique. C’est bien un nom latin mais on peut le qualifier de nom latin à fréquence celte. Il est bien attesté en Pannonie mais avec huit occurrences sur les étiquettes de Siscia le nombre de cas répertorié dans cette région a presque doublé.1642 Il semblerait que Successus y était un nom populaire parmi les pérégrins, vraisemblablement en grande partie des autochtones. On peut supposer que la majorité de ces gens ne faisaient pas partie des couches aisées de la société provinciale ou en tout cas n’étaient pas de ceux qui avaient suffisamment de moyens financiers pour élever des monuments épigraphiques. Cela pourrait nous inciter à considérer que le nom Successus était beaucoup plus populaire en Pannonie ou du moins en Pannonie occidentale qu’on ne le croyait. Sur les étiquettes de Siscia, Successus apparaît toujours comme un nom unique, sauf dans le cas de Regulus Successus qui semble porter un double idionyme. Sulpicius 19.97 / 12391 - Sulpicia Ianuaria 23.46 / 12274 - Sulpici(i) vet(erani) Le nom Sulpicius était un gentilice courant, notamment en Italie, dans les provinces occidentales et en Afrique, plus particulièrement dans les provinces hispaniques ainsi que dans les Gaules. Il se fait plus rare ailleurs et on ne le trouve qu'occasionnellement en Pannonie et en Dalmatie.1643 C’était aussi un gentilice impérial mais le règne éphémère de Galba n'a sans doute pas permis à 1642 Šašel 1955: 133-135; Mócsy 1959: 17, 191; Barkóczi 1964: 325; Kajanto 1965: 18, 93, 96, 356;LochnerHüttenbach 1965: 36; Alföldy 1969: 302, s.v. Successus; Alföldy 1977: 258; Mócsy 1983: 276, s.v. Successus; Mócsy 1984: 216; Abascal Palazón 1994: 516-517, s.v. Successa, Successus; Solin&Salomies 1994: 409, s.v. Successus; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 241; Rémy 2001: 165; Lőrincz 2002: 97, 196, s.v. Svccessvs 1643 Schulze 1904: 518; Mócsy 1959: 159; Barkóczi 1964: 303; Alföldy 1969: 124, s.v. Sulpicius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 20, s.v. Sulpicius ; Mócsy 1983: 277, s.v. Sulpicius; Pflaum&alii 1983: 71, s.v. Sulpicius; Abascal Palazón 1994: 224-225, s.v. Svlpicivs; Solin&Salomies 1994: 178, s.v. Sulpicius; Minkova 2000: 88, s.v. Sulpicius; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 358, 360; Rémy 2001: 68, 116, 146; Lőrincz 2002: 99, s.v. Svlpicivs 466 un grand nombre de nouveaux citoyens de porter ce gentilice. Il apparaît aussi occasionnellement comme surnom ou idionyme dans les provinces où il est couramment attesté comme gentilice.1644 Dans le cas présent, il ne fait guère de doute que Sulpicia Ianuaria soit une citoyenne mais son surnom fort répandu ne nous permet pas d’avances des hypothèses crédibles quant à ses origines. On peut tout au plus remarquer que le surnom Ianuarius est très commun dans les provinces où le gentilice Sulpicius est le plus couramment attesté mais vu sa fréquence en Pannonie, Sulpicia Ianuaria pouvait aussi bien être une autochtone qu’une personne originaire de l’Italie du Nord, de la péninsule ibérique ou de la Gaule. Au cas où la lecture proposée serait correcte, l’autre Sulpicius, en tant que vétéran, devait lui aussi être un citoyen. Il est toutefois difficile d’estimer si Sulpicius était son gentilice ou son surnom. Super 02.09 / 12393 - Super cor(i)arius ou Super Cor(i)arius Super n’est pas un surnom et idionyme rare mais il semble avoir été plus particulièrement répandu en Italie du Nord, dans les provinces rhénanes, en Dalmatie et en Pannonie.1645 Il semblerait que notre Super était un corroyeur, à moins que Cor(i)arius ne soit un nom, en l’occurrence peut-être un gentilice dont la place a été inversé (vide supra). Surio 02.02 / 13119 - Breuca Surionis Surio, tout comme Surus, un nom auquel il est vraisemblablement apparenté, pourrait appartenir aussi bien à l'anthroponymie celtique qu’illyrienne de l'époque impériale. Il semble néanmoins 1644 Mócsy 1983: 277, s.v. Sulpicius; Lőrincz 2002: 98-99, s.v. Svlpicivs Mócsy 1959: 192; Kajanto 1965: 277; Barkóczi 1964: 325; Alföldy 1969: 302, s.v. Super; Mócsy 1984: 216; Solin&Salomies 1994: 409, s.v. Super; Minkova 2000: 258, s.v. Super; Lőrincz 2002: 100, 197, s.v. Svper 1645 467 avoir été nettement plus commun en milieu celtique, notamment dans le Norique. Il faut aussi préciser que dans certains cas ce nom pourrait être apparenté au nom Syrio.1646 Le père de Breuca, car cela semble bien être un patronyme, porte vraisemblablement un nom indigène, tout comme sa fille d'ailleurs mais il est difficile de trancher sur son origine. Ce nom est plus souvent attesté parmi les gens de souche celtique mais sa fille porte un nom illyrien au sens large du terme. La coexistence de noms celtiques et illyriens au sein d’une même famille n’a rien d’extraordinaire en Pannonie mais vu le caractère ambivalent du nom Surio, rien n’empêche que le père de Breuca ait été un Illyrien de Pannonie. Sura, Surus 13.31 / 12035 – Petuli Suri 13.64 / 12097 – Gaiana Suri 19.02 / 12359 - Surus Marci 01.48 / 12360 - Surus 24.11 / 12367 - Sura Pria 19.33 / 12368 - Sura Namusii 21.10 / 12377 - Sura 19.58 / 12392 - Sura 17.23 / 12394 - Sura Crescentis 20.08 / 12395 - Sura Traspontii 19.79 / 12396 - Sura 24.12 / 12397 - Surae Turoni 21.61 / 12398 - Sura Ignavi 17.24 / 12401 - Sura Canio (inscription antérieure) 01.29 / 12402 - Sura 06.14 / 12403 - Sura Vitalis 01.04 / 12407 – Sura 01.53 / 12411 - Sura Libani 1646 Pape&Benseler 1870: 1463, s.v. SÛrioj; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1676f; Krahe 1929: 107; Mayer 1957: 325; Mócsy 1959: 192; Katičić 1963: 284; Alföldy 1969: 303, s.v. Surio, 305, s.v. Syrio; Mócsy 1983: 278, s.v. Surio, 279, s.v. Syrio; Lőrincz 2002: 101, s.v. Svrio, 104, s.v. Syrio; Delamarre 2007: 175, s.v. Surio 468 26.141 / 12412 - Sura Triti 21.92 / 12422 - Sura Cesonis 19.10 / 12587 - Vitellia Sura 04.17 / 12603 - Omullius Surus 05.11 / 12646 - Nigelio ? Suri 17.26 / 12718 - Festa Suri 14.04 / 12981 - Petuli Suri 21.34 / 13102 - Surus (inscription antérieure) 12.20 / 13113 - Sura Valeri(i) 19.102 / 13114 - Sura Vitalianus Le surnom et idionyme Sura n'est pas seulement le féminin du nom Surus, c'est aussi un surnom masculin latin bien attesté, y compris en Pannonie et même à Siscia.1647 En ce qui concerne les étiquettes, plus précisément les 19 personnes qui s'appelaient Sura, il est bien évidemment difficile, pour ne pas dire impossible, d'être certain de leur sexe dans la plupart des cas, notamment quand le nom unique est suivi par un patronyme au génitif. Néanmoins, dans le cas de Sura Canio et Sura Vitalianus, apparemment porteurs de doubles idionymes et de Sura Tur(r)onius, peut-être un citoyen, Sura était vraisemblablement un nom d'homme. Sura Pria pourrait aussi avoir été un homme car le hapax Pria est attesté sur une autre étiquette dans la dénomination Valerius Pria. Le cas de la citoyenne Vitellia Sura ne pose pas de problèmes mais pour les 14 individus restants, apparemment tous des pérégrins portants des noms uniques, généralement suivis du patronyme, la question du sexe demeure sans réponse. Le nom Surus, au demeurant assez courant, peut selon les cas avoir des origines très diverses. Contrairement au surnom masculin Sura, il ne semble pas être d’origine latine mais il peut être tout à la fois celtique, illyrien, thrace et sémitique. D’ailleurs, il peut aussi indiquer dans certains cas une origine syrienne (Surus = Syrus).1648 Le contexte est donc souvent déterminant pour essayer de 1647 AIJ 557; Mócsy 1959: 192; Kajanto 1965: 63, 226; Mócsy 1983: 278, s.v. Sura; Solin&Salomies 1994: 409, s.v. Sura; Solin 1996: 44, s.v. Sura; Minkova 2000: 259, s.v. Sura; Lőrincz 2002: 101, s.v. Svra 1648 Pape&Benseler 1870: 1463, s.v. SÛrsj; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1678; Gordon 1924: 98; Krahe 1929: 108-109; Wuthnow 1930: 112; Mayer 1957. 326; Mócsy 1959: 33, 192; Barkóczi 1964: 325; LochnerHüttenbach 1965: 36; Evans 1967: 472-473; Alföldy 1969: 303, s.v. Surus; Alföldy 1977: 258; Mócsy 1983: 278, s.v. Surus, 279, s.v. Syrvs; Križman 1991: 131, 142; Alföldy 1993: 4-5, 7; Abascal Palazón 1994: 518-519, s.v. Sura, Surus; Solin 1996: 376, s.v. Syrus, 614, s.v. Sura, Surus; Degavre 1998: 396, s.v. sur-/suri-; Minkova 2000: 469 deviner l’origine de ces gens. Vu la position géographique de Siscia, les porteurs de ce surnom ou idionyme étaient vraisemblablement majoritairement d’origine celtique ou illyrienne (Sura Namusii, Sura Triti) mais considérant le caractère cosmopolite de cette grande ville de Pannonie, certains d’entre eux auraient pu avoir des origines orientales, comme par exemple Sura Tra(n)spontii. Le statut de citoyen ne fait pas de doute pour plusieurs d'entre eux: Vitellia Sura a déjà été mentionnée, Omullius Surus était-lui aussi un citoyen et c'est fort probable dans le cas de Petulius Surus, si l'on a bien interprété ces noms au génitif. Tanavus 21.84 / 12817 - Lamia Tanavi Le nom Tanavus est vraisemblablement un hapax. En tant que nom personnel d’un pérégrin, on pourrait lui supposer une origine locale. On ne trouve pas d’analogies parmi les noms illyriens mais vu que le thème tanno- est bien attesté dans les noms celtiques, Tanavus pourrait être un nom d’origine celtique,1649 d’autant plus que le nom de sa fille pourrait lui aussi être un nom celtique ou d’assonance celtique (vide supra). Tara(u)to, Tara(u)tus, Tara(u)t(i)us ? 14.22 / 13038 - Ucco Tarato Un nom comme Tarato n'a pas été attesté, semble-t-il, et on peut d'ailleurs se demander si les noms sont vraiment au nominatif dans cette inscription. Ucco est certes attesté, mais le nom Uccus l'est aussi. Il n'est donc pas exclu que l'homme s'appelait en fait Uccus Taratus. On pourrait même présumer que l'on ait affaire à une inversion du gentilice et du surnom et que cet individu n'était pas un pérégrin porteur d'un double idionyme mais un citoyen, Taratius Uccus. 259-260, s.v. Sura, Surus; Rémy 2001: 154; Lőrincz 2002: 102, 197, s.v. Svrvs, 104, s.v. Syrvs; Solin 2003: 668-669, s.v. Syrus, Syra; Meid 2005: 289; Delamarre 2007: 175, s.v. Surius 1649 Schmidt 1957: 275; Degavre 1998: 400, s.v. tanno-/tanna; Delamarre 2001: 245, s.v. tanno-; Delamarre 2003: 289-290, s.v. tanno-; Delamarre 2007: 233 470 Ces conjectures sont difficiles à prouver mais on pourrait éventuellement songer à une analogie comme l'idionyme Tarautius, vraisemblablement celtique.1650 Vu que les noms Ucco et Uccus sont indéniablement celtiques, la même origine serait assez crédible pour le second nom apparaissant dans cette inscription. A défaut d'autres analogies, on peut proposer comme lecture les noms Tara(u)to ou Tara(u)t(i)us. Si l’on accepte l’hypothèse que les noms soient au datif et qu’une inversion avait eu lieu, on devra aussi compter sur la possibilité que l’homme en question était un citoyen portant un gentilice vraisemblablement patronymique d’origine celtique, Tara(u)tius Uccus. Tastus 01.30 / 12563 - Aeli(i) Tasti Le nom Tastus a déjà été attesté en Pannonie mais cette étiquette ne représente que la seconde occurrence de ce nom connue à ce jour.1651 A défaut d'analogies plus nombreuses on peut juste conclure que Tastus pourrait être un nom indigène pannonien mais il est difficile d'en dire plus. Vu qu'une origine celtique semble difficile à prouver, Tastus serait peut être un nom illyrien au sens large du terme, éventuellement proche d’un nom comme Testus (vide infra) mais cette supposition reste tout de même dans le domaine de la conjecture. Quoi qu’il en soit, il ne fait quasiment pas de doute que Aelius Tastus soit un citoyen. Tauro 13.09 / 13069 – Tauro Tauro semble être un hapax mais c'est vraisemblablement un nom proche des surnoms comme Taurio,1652 un nom peu répandu mais néanmoins attesté en plusieurs endoits ou Taurus, 1650 CIL VIII 23347; Delamarre 2007: 178, s.v. Tarautius CIL III 4282 = RIU 690; Mócsy 1983: 283, s.v. Tastus; Lőrincz 2002: 109, s.v. Tastus 1652 Kajanto 1965: 329; Alföldy 1969: 306, s.v. Taurio; Mócsy 1983: 283, s.v. Taurio; Solin&Salomies 1994: 410, 504, s.v. Taurio; Degavre 1998: 403, s.v. tarvo-/tarbo-/taro-; Delamarre 2001: 246-247, s.v. taruos; Forier 2001: 501-502; Lőrincz 2002: 110, s.v. Tavrio; Delamarre 2003: 291-292, s.v. taruos; 1651 471 nettement plus courant (vide infra). Il n'est d'ailleurs pas entièrement exclu que nous ayons en fait affaire au datif du nom Taurus. Tout comme Taurus, Tauro pourrait être un nom d'assonance ou de traduction dans les régions celtiques. Taurus 13.30 / 12355 - Taurus 12.14 / 12906 - Iulius Taurus 26.78 / 12936 - Tauri Turoni Le surnom et idionyme Taurus est relativement commun dans les provinces dites celtiques et plus rare ailleurs. Il est donc probable que ce soit un nom à fréquence régionale et on pourrait aussi le considerér comme un nom de traduction, voire comme un nom assonant vu le nombre de noms celtiques commençant par la même racine.1653 Ce nom a déjà été attesté à plusieurs reprises en Pannonie et sa présence à Siscia n'a rien de surprenant. Dans le cas présent, deux porteurs de ce nom sont vraisemblablement des citoyens. C'est pratiquement certain dans le cas de Iulius Taurus et assez probable dans le cas de Taurus Tur(r)onius si l'on accepte la possibilité que les places du gentilice et du surnom furent inversées. Tertius, Tertia 15.20 / 12178 – Cabra Terti(i) 19.61 / 12209 – Lucius Terti(i) 17.11 / 12230 – Mellio Tertius ? 13.23 / 12358 - Tertius 19.75 / 12361 - Tertia 1653 Mócsy 1959: 192; Barkóczi 1964: 325; Kajanto 1965: 86, 329; Alföldy 1969: 306, s.v. Taurus; Mócsy 1983: 283, s.v. Taurus; Mócsy 1984: 205; Abascal Palazón 1994: 524, s.v. Taurus; Solin&Salomies 1994: 410, s.v. Taurus; Degavre 1998: 403, s.v. tarvo-/tarbo-/taro-; Minkova 2000: 262, s.v. Taurus; Delamarre 2001: 246-247, s.v. taruos; Forier 2001: 501-502, 529; Lőrincz 2002: 110, 197, s.v. Tavrvs; Delamarre 2003: 291-292, s.v. taruos; Delamarre 2007: 179 472 26.138 / 12362 - Tert(iu)s Filtibicus ? 26.40 / 12385 – Secundus Ter.. ? 09.07 / 12418 - Tertia Sabiniana 13.49 / 12420 - Tertius Fusci 12.15 / 12946 - Ingenuus Terti(i) 19.62 / 13081 - Tertius 13.10 / 13099 - Tertius En tant que surnom et idionyme Tertius est un des noms personnels les plus répandus du monde romain, présent dans toutes les couches de la société, aussi bien chez les citoyens que les pérégrins ainsi que chez les ingénus et les esclaves, du moins dans les provinces où le latin était la langue d'usage. Il est le plus couramment attesté en Italie, en Gaule (plus particulièrement en Narbonnaise) et dans le Norique mais c'est aussi un nom commun en Dalmatie et en Pannonie.1654 Bien que ce soit indéniablement un nom latin, c'était aussi dans de nombreux cas vraisemblablement un nom de traduction. En Italie du Nord (occasionellement aussi en Narbonnaise), Tertius est assez souvent attesté comme prénom,1655 mais aucun exemple de ce type ne semble exister parmi les noms répertoriés sur les étiquettes de Siscia. Toutefois, dans deux cas Tertius semble être un gentilice: c'est pratiquement certain dans le cas de Tertia Sabiniana et possible dans le cas de Tert(iu)s Filtibicus (si l'on accepte cette lecture). Bien que moins courammment employé dans ce rôle, le nom Tertius a été répertoré à plusieurs reprises comme gentilice, notamment en Gaule et nous n'avons aucune raison de douter de l'existence de ce gentilice à Siscia.1656 La lecture du nom Mellio Tertius est très incertaine mais au cas où elle serait correcte, il faudrait peut-être envisager la possibilité d’une inversion de noms dans la formule onomastique qui ferait de cet individu un citoyen, Tertius Mellio. Néanmoins, il pourrait aussi être un pérégrin portant un double idionyme. 1654 Dean 1916: 53; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 106; Mócsy 1959: 60, 192; Barkóczi 1964: 295, 325; Kajanto 1965: 30, 74-75, 78, 292; Lochner-Hüttenbach 1965: 37; Alföldy 1969: 307-308, s.v. Tertius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 45; Mócsy 1983: 285, s.v. Tertius; Pflaum&alii: 88; Solin&Salomies 1994: 411, s.v. Tertius; Minkova 2000: 262, s.v. Tertia, Tertius; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 356, 362, 381, 384-385, 389390; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 114-115, 197, s.v. Tertivs 1655 Chase 1897: 150-151; Petersen 1962: 348-349; Salomies 1987: 17, 111, 116-118, 122 1656 Schulze 1904: 48-49, 242; Mócsy 1983: 285, s.v. Tertius; Solin&Salomies 1994: 184, s.v. Tertius; Lőrincz 2002: 115, s.v. Tertivs 473 Tous les autres porteurs de ce nom attestés sur les étiquettes semblent avoir été des pérégrins. Tescius 21.87 / 12722 – Marcus Tescius ? Il semblerait bien que Tescius soit un gentilice dans cette inscription mais ce nom ne semble pas avoir été attesté auparavant. C’est peut-être un nom apparenté au gentilice Tessius, attesté surtout en Gaule, plus particulièrement en Narbonnaise mais une occurrence est aussi répertoriée en Pannonie, à Carnuntum. Le surnom Tesco, vraisemblablement d’origine celtique, est attesté en Aquitaine.1657 On pourrait donc présumer que Marcus Tescius porte un gentilice d’origine celtique, peut-être de formation patronymique et il n’est pas du tout exclu que cet homme, apparemment un citoyen, était originaire de la Gaule. Vu qu’il semble porter les duo nomina première manière, cette étiquette pourrait être datée assez tôt, en tout cas certainement dans le courant du 1er siècle apr. J.-C. Testus 23.73 / 12847 - Flora Testi Le nom Testus, vu les analogies, pourrait avoir différentes origines. La plus vraisemblable serait une origine locale. Des noms comme Testa (un nom masculin) ou Testo (un nom féminin) ont été attestés respectivement en Mésie Supérieure et en Dalmatie et Appien mentionne un chef delmate qui s'appelait Testimos (Τέστιµος). Tout porte à croire que les noms avec cette racine attestés dans les Balkans étaient d'origine illyrienne au sens large du terme.1658 Néanmoins, le surnom Testa (ou agnomen ?) est aussi attesté à Rome à l'époque tardorépublicaine chez un individu qui n'était certainement pas un Illyrien et vu que le mot est aussi 1657 Schulze 1904: 98, 162, 425; Mócsy 1983: 286, s.v. Tesco, Tessius; Solin&Salomies 1994: 184, s.v.Tesius; Lőrincz 2002: 116, s.v. Tesco, Tessivs; Delamarre 2007: 180, s.v. Tesco, Tessius 1658 Appien, Illyr. 26-27; IMS III/2, 60; CIL III 8326; Krahe 1929: 113; Mayer 1957: 334; Alföldy 1969: 309, s.v. Testo; Mócsy 1983: 286, s.v Testo; Lőrincz 2002: 116, s.v. Testa, 117, s.v. Testo 474 latin,1659 un tel surnom n'a rien de vraiment surprenant en Italie, d'autant plus que le gentilice Testius y est aussi attesté.1660 Dans le cas présent, vu qu'il s'agit d'une pérégrine, on aurait plutôt tendance à considérer Testus comme un nom indigène ou à la limite un nom assonant apparenté à des noms illyriens avec la même racine. Tetus ou Tetius 20.34 / 12781 - Grecinus Teti ou Teti(i) Le gentilice Te(t)tius est bien attesté en Italie ainsi que dans plusieurs provinces,1661 mais dans le cas présent nous avons affaire à un idionyme, vraisemblablement d’origine celtique. Bien que le nom Tettius soit aussi occasionellement répertorié comme surnom ou idionyme, y compris en Pannonie,1662 le nom du père de Gr(a)ecinus serait peut-être plutôt Te(t)tus, un nom attesté, semble-t-il, à plusiers reprises parmi les noms des potiers de La Graufesenque.1663 D’autres noms celtiques ou du moins probablement celtiques avec la racine tet- existent et il paraît vraisemblable que le père de Gr(a)ecinus porte un nom d’origine celtique.1664 Le nom pourrait eventuellement être local, vu qu’un nom comme Tetta est attesté en Pannonie, mais la plupart des analogies se trouvent en Occident, nottament en Gaule, y compris les analogies directes à La Graufesenque. Vu que le nom Gr(a)ecinus est nettement plus répandu en Occident qu’ailleurs, surtout en Narbonnaise et en Hispanie mais aussi en Lyonnaise (vide supra), il n’est pas invraisemblable que Gr(a)ecinus Teti ait été originaire de la Gaule. Teudio 1659 OLD 1931, s.v. testa, objets en terre cuite (briques, tuiles, poterie) Cic. ad fam. 7. 20; Schulze 1904; 373; Kajanto 1965: 344; Solin&Salomies 1994: 184, s.v. Testius, 411, s.v. Testa; le nom Testia est aussi répertorié en Hispanie mais comme idionyme, cf. CIL II 1245, Lőrincz 2002: 116, s.v. Testia 1661 Schulze 1904: 242, 425; Alföldy 1969: 126, s.v. Tettius; Mócsy 1983: 286, s.v. Tettius; Solin&Salomies 1994: 184, s.v. Tetius, 185, s.v. Tettius; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tettivs 1662 Barkóczi 1964: 325; Mócsy 1983: 286, s.v. Tettius; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tettivs 1663 Marichal 1988: 172, cat. 50 et 51, 269; Bourgeois 1995: 131; Delamarre 2007: 180, s.v. Tettus, Tetus 1664 Katičić 1966: 156; Meid 2005: 293, s.v. Tetta; Delamarre 2007: 180-181, s.v. Tetarus, Tetio, Tetto, Tettaro, Tettoserus, Tetturo, Tetumus 1660 475 05.06 / 12189 – Lucia Teudionis Le nom Teudio ne semble pas avoir été répertorié auparavant mais des noms vraisemblablement apparentés ont déjà attestés. Ainsi, le gentilice Teudius et le surnom Teudus sont connus en Italie du Nord où l'on rencontre aussi le nom masculin Teuda, un nom attesté également en Dalmatie.1665 Les opinions des spécialistes divergent sur l’origine de ces noms. Ce pourrait être des noms d’origine celtique1666 mais de nombreux auteurs les considèrent comme des noms illyriens au sens large du terme.1667 Vu le faible nombre d’occurrences, il est difficile de trancher sur la question car les deux hypothèses reposent sur des arguments sérieux. Les cas répertoriés en Italie du Nord pourraient effectivement être des noms d’origine celtique1668 mais une origine vénète n’est pas improbable non plus. La diphtongue eu est peut-être moins typique dans l’anthroponymie celte que dans l’anthroponymie pannonienne,1669 mais cet élément est surtout un argument en faveur de l’hypothèse d’une origine locale de Lucia Teudionis. De toute façon, vu sa formule onomastique, il est plus que probable qu’elle était une pérégrine. Si l’on accepte la possibilité qu’elle était une autochtone ou du moins originaire de la région, une origine illyrienne (au sens large du terme) du nom de son père paraît acceptable vu qu’en Dalmatie, les individus portant le nom Teuda sont indéniablement des indigènes.1670 Teutio 21.34 / 13102 - Teutio Passi 1665 Schulze 1904: 44; Mócsy 1983: 286, s.v. Teudius; Solin&Salomies 1994: 185, s.v. Teudius; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tevda, Tevdivs, Tevdvs 1666 Delamarre 2007: 181 1667 Schulze 1904: 44; Krahe 1929: 113; Mayer 1957: 334, s.v. Teuda; Alföldy 1969: 126, 309, s.v. Teuda 1668 Une inscription tadive mentionne un certain Teudo en Narbonnaise, cf. E 300; Lőrincz 2002: 197, s.v. Tevdo. Ce nom serait-il d'origine locale, c'est à dire celtique? 1669 Meid 2005: 24, 293; il n'est toutefois pas rare dans les noms celtiques, cf. Evans 1967: 266-267; Delamarre 2007: 213, 216, 219, 221, 224, 232, 234 1670 Le nom Tudanius, attesté uniquement en Dalmatie chez des autochtones est peut-être apparenté au nom qui nous intèresse, cf. Schulze 1904: 45; Krahe 1929: 119; Mayer 1957: 345, s.v. Tudania; Katičić 1963: 278; Alföldy 1969: 129, s.v. Tudanius; Mócsy 1983: 295, s.v. Tudanius; Lőrincz 2002: 132, s.v. Tvdanivs 476 Ce nom a déjà été attesté en Pannonie et on peut donc supposer que le pérégrin Teutio, fils d'un certain Passus, était un autochtone.1671 Si une origine locale semble probable, il est plus difficile de déterminer son appartenance onomastique, tout comme dans le cas de Teudio. Bien que ce nom puisse être celtique, il est tout autant possible que ce soit un nom illyro-pannonien.1672 Titius 26.94 / 13110 – Titius Titius est un gentilice répandu,1673 notamment en Italie, en Narbonnaise, en Dalmatie et en Pannonie mais dans le cas présent, il apparaît comme nom unique et on peut vraisemblablement supposer que c'est un idionyme. En effet, bien que rarement, Titius est aussi attesté comme surnom ou idionyme1674 et le statut pérégrin de l'individu mentionné sur cette étiquette fait peu de doute. Titus 03.06 / 12266 - Sexta Titi 21.29 / 12440 - Celer Titi 23.29 / 12595 – T(iti) A(u)gusti(i) Privati 20.24 / 12736 - Exsorata Titi 17.20 / 12875 - Domestica Titi 23.37 / 13039 - Titi Vedi(i) (un autre nom sur l’autre face – Nera) 19.80 / 13109 - Tita 05.12 / 13120 - Titi 1671 RIU 838; Mócsy 1983: 286, s.v. Teutio; Lőrincz 2002: 117, s.v. Tevtio Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1806; Krahe 1929: 113-115; Schmidt 1957: 280; Mócsy 1959: 59, 193; Katičić 1963: 260; Katičić 1965: 71; Delamarre 2001: 249, s.v. teuta, touta; Delamarre 2003: 295-296, s.v. teuta, touta; Meid 2005: 293-294; Delamarre 2007: 181 1673 Schulze 1904: 243, 425; Mócsy 1959: 160; Barkóczi 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 127-128, s.v. Titius; Mócsy 1983: 291, s.v. Titius; Abascal Palazón 1994: 230; s.v. Titia, -ius; Solin&Salomies 1994: 187, s.v. Titius; Minkova 2000: 89, s.v. Titius; Lőrincz 2002: 124, 198, s.v. Titivs 1674 Mócsy 1959: 193; Barkóczi 1964: 326; Alföldy 1969: 312, s.v. Titius; Mócsy 1983: 290, 291, s.v. Titia, Titius; Lőrincz 2002: 123, 124, s.v. Titia, Titivs 1672 477 26.20 / 13127 - Titus Initialement, Titus était un prénom mais à l’époque impériale ce nom, tout en restant un prénom populaire, est aussi relativement souvent attesté comme surnom ou idionyme.1675 Sur les étiquettes de Siscia deux individus portent ce nom comme prénom (Titus Augustius Privatus et Titus Vedius) tandis que tous les autres le portent comme nom unique. En tant que surnom ou nom unique, Titus semble avoir été assez courant uniquement dans les régions celtiques et illyriennes. C’est un fait bien établi et tous les chercheurs s’accordent à dire que Titus était un nom d’assonance aussi bien chez les Celtes que les populations illyriennes.1676 La plupart des porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia semblent avoir été des pérégrins mais il est bien évidemment impossible de déterminer leur origine ethnique, d’autant plus que les noms associés sont tous latins (à l’exception peut-être d’Exsorata, vraisemblablement un nom d’assonance celtique). Toutefois, vu que la ville de Siscia se trouvait à la lisière du monde celtique et illyrien, il est tout à fait naturel qu’un nom comme Titus y ait été populaire parmi les pérégrins de souche locale. Togionus ou Togionius? 17.27 / 13128 - Senicio Togioni Le nom Togionus ne semble pas avoir été attesté mais le gentilice Togionius, indéniablement d'origine indigène, est connu dans le Norique. Il ne fait aucun doute que ces noms soient apparentés aux noms comme Togio et Togia, assez courants dans le Norique.1677 Tous ces noms sont d'origine celtique et vu la similarité de l'anthroponyme celtique dans le Norique et en 1675 Kajanto 1965: 40, 175; Mócsy 1983: 291, s.v. Titus; Salomies 1987: 57; Solin&Salomies 1994: 413, s.v. Titus; Lőrincz 2002: 125-126, s.v. Titvs 1676 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1862; Krahe 1929: 116; Mayer 1957: 340, s.v. Titus ; Mócsy 1959: 193; Katičić 1962: 100; Katičić 1963: 260, 282; Barkóczi 1964: 326; Zaninović 1966: 50-51, 55; Alföldy 1969: 312-313, s.v. Titus; Rendić-Miočević 1981: 28 = Rendić-Miočević 1989: 755; Križman 1991: 131; Kurilić 1992-1993: 76; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 292, 311; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 355, 386; Rémy 2001: 154; Delamarre 2007: 182, s.v. Titus, -os 1677 Schmidt 1957: 279; Mócsy 1983: 292, s.v. Togia, Togio, Togionius; Solin&Salomies 1994: 188, s.v. Togionius; Degavre 1998: 417, s.v. -touca/-tougi/-tougo; Lőrincz 2002: 126, s.v. Togia, Togio, Togionius; Delamarre 2001: 252-253, s.v. touga, tougi-; Delamarre 2003: 299, s.v. touga, tougi-; Meid 2005: 155, 245; Delamarre 2007: 183, s.v. Togio, Togos, -ius, -ia, 234 478 Pannonie, on peut supposer que Senicio Togioni était un pérégrin d'origine locale ou plus précisément, originaire de la Pannonie occidentale Togupia 02.17 / 12431 - Togupia Trasani Ce nom pose quelques difficultés de lecture: s'il est certain qu'il commence par Togu-, la suite est moins aisé à déterminer. Néanmoins la lecture Togupia semble vraisemblable, d'autant plus qu'un nom celtique similaire, Togivepus, est attesté en Pannonie Supérieure.1678 Le nom de son père semble toutefois être plutôt typique des populations pannoniennes apparentés aux Illyriens (vide infra) mais l'existence de noms celtiques et illyriens au sein d'une même famille a souvent été attestée en Pannonie. Tora 23.66 / 12365 - Tora Bebi(i) 21.99 / 12770 - Tora Frontonis (insciption antérieure) Le nom Tora ne semble pas avoir été attesté auparavant mais un nom proche, Torius, est bien connu. T(h)orius est pratiquement toujours attesté comme gentilice, d’ailleurs surtout en Italie du Nord et en Pannonie,1679 mais une femme dont l’idionyme est Toria est mentionné dans une inscription de Pannonie.1680 Selon Delamarre, le nom de cette femme pourrait être celtique mais vu que son père s’appellait Licco, il faudrait peut-être plutôt envisager une origine illyropanonienne.1681 1678 ILSlov 01. 91; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1866, III, 177; Katičić 1966: 157; Mócsy 1983: 292: s.v. Togiuepus; Meid 2005: 155, 245; Delamarre 2007: 183, s.v. Togiuepus; Lőrincz 2002: 126, s.v. Togivepus 1679 Schulze 1904: 98; Mócsy 1959: 160; Barkóczi 1964: 295, 303; Alföldy 1969: 126, s.v. Thorius, 128, s.v. Torius; Mócsy 1983: 288, s.v. Thorius, 292, s.v. Torius; Solin&Salomies 1994: 185, s.v. Thorius, 189, s.v. Torius, Torrius; Lőrincz 2002: 120, s.v. Thorivs, 127, s.v. Torivs 1680 RIU 675; Mócsy 1983: 292, s.v. Torius;Lőrincz 2002: 127, s.v. Torivs; Delamarre 2007 : 183, s.v. Toria 1681 Krahe 1929: 67; Mayer 1957: 211; Alföldy 1969: 230, s.v. Licco; Lőrincz 2000: 26, s.v. Licco; Delamarre estime néanmoins que ce nom pourrait aussi être celtique, cf. Delamarre 2007: 117, s.v. Licco, mais il faut remarquer que certains porteurs de ce nom sont explicitement designés comme des Pannoniens ou des Breuci. 479 Si le gentilice T(h)orius semble être italien, un nom comme Tora pourrait être un nom indigène en Pannonie, peut-être commun aux anthroponymies celtique et illyro-pannonienne. Il est en tout cas pratiquement certain que les femmes mentionnées sur ces étiquettes étaient des pérégrines. Toutus 01.46 / 12211 – Lucii Touti (un autre nom sur l’autre face - Saco) 21.90 / 12405 - Touta L'origine celtique de ce nom ne fait guère de doute. Le surnom et idionyme Toutus est répertorié dans plusieurs provinces dont la population était de souche celtique et le gentilice dérivé, Toutius, est bien attesté en Gaule Lyonnaise. Le thème touto- n'est d'ailleurs pas rare dans les noms celtiques.1682 Tout porte donc à croire que le citoyen Lucius Toutus était d'origine celtique et vu la répartition de ce surnom, une origine occidentale, peut-être gauloise, n'est certainement pas à exclure. L’inscription sur l’autre face de cette étiquette semble être contemporaine et on pourrait présumer qu’il y avait un rapport entre Lucius Toutus et Saco, l’homme mentionné dans cette inscription. Saco aurait pu être l’esclave de Lucius Toutus, un cas analogue à Felix, l’esclave présumé de Publius Abullius, mentionné sur une autre étiquette de Siscia. Il faudrait aussi signaler, bien que cela me semble moins probable, que nous pourrions éventuellement avoir affaire au citoyen Lucius Toutius, porteur des duo nomina première manière (dans ce cas Toutius serait un gentilice de formation patronymique) voire même au pérégrin Lucius, fils de Toutus. Vu qu’elle ne porte qu’un nom unique, Touta semble avoir été une pérégrine. Tra(n)spontius 20.08 / 12395 - Sura Traspontii 1682 Schmidt 1957: 280; Evans 1967: 266-269; Mócsy 1983: 293, s.v. Toutius; Mócsy 1984: 199, 205; Solin&Salomies 1994: 189, sv. Toutius; Degavre 1998: 417, s.v. touta, touto-; Delamarre 2001: 253, s.v. toutios; Delamarre 2003: 300, s.v. toutios; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 237, 248, 268, 289, 297; Lőrincz 2002: 128, s.v. Tovtivs, Tovtvs; Delamarre 2007: 184, s.v. Toutus, -ius, 234 480 Bien que le nom Tra(n)spontius ne semble pas avoir été répertorié auparavant, des surnoms géographiques1683 similaires ont déjà été attestés, comme par exemple Transpadanus1684 ou Transtiberina.1685 On pourrait supposer que le père de Sura était originaire du Pont, ou plutôt, comme son idionyme le suggère, d'une contrée au-delà la Mer Noire.1686 Était-il un esclave qui s’est vu attribuer un nom rappellant ses origines ou était-ce initialement tout simplement un sobriquet, désignant un immigré venu de loin, on ne peut que conjecturer. En tout cas, en ce qui concerne Sura Transpontii, vu sa formule onomastique, il (ou elle) semble avoir été un pérégrin ingénu. Si c’est vraiment le cas, son père, si jamais il avait été un esclave, aurait été affranchi par un pérégrin. Trasanus 02.17 / 12431 - Togupia Trasani Trasanus semble être un patronyme dans le cas précis et tout comme le nom de sa fille Togupia, c'est un nom indigène. Il ne semble avoir été attesté qu'une seule fois, sous la forme nominative Trasanu, dans les environs de Brigetio.1687 Vu la terminaison en –u, cela pourrait être un nom féminin celtique mais comme le remarque W. Meid, le caractère celtique de ce nom n’est pas du tout certain. Cette partie de la Pannonie était habitée par les Azales, une tribu dont l'onomastique peut être considérée comme illyrienne au sens large bien que les noms celtiques n'y soient pas exceptionnels.1688 Un nom de famille semblable, Tresina, est attesté dans une inscription liburne dans la province de Dalmatie.1689 À défaut d’analogies plus nombreuses, il est impossible de savoir si Trasanus était un nom typique des Azales ou s’il était aussi répandu dans le reste de la Pannonie, voire même en Dalmatie. Pour cette raison, on manque d’arguments convaincants pour affirmer que Togupia 1683 selon la définition de I. Kajanto, cf. Kajanto 1965: 43-53 Kajanto 1965 : 197 ; Solin&Salomies 1994: 413, s.v. Transpadanus 1685 Kajanto 1965 : 50, 184 ; Solin&Salomies 1994: 413, s.v. Transtiberina 1686 Éventuellement, vu le sens premier du mot pontus, ce nom nom pourrait aussi signifier que son porteur est originaire d’une région quelconque outre mer. 1687 RIU 713 (Trasanu Dasentis f.); Mócsy 1959: 193 ; Lőrincz 2002: 128, s.v. Trasanu; Meid 2005: 294 1688 Mócsy 1959: 55; Le père de Trasanu mentionné dans l'inscription RIU 713 porte un nom illyrien. 1689 Kurilić 1992-1993: 74-75 1684 481 aurait pu être la fille d’un homme originaire de Brigetio mais son origine pannoniene, ou illyrienne au sens large, est tout à fait plausible. Trepena 17.12 / 12921 - Iulia Trepena Iulia Trepena porte un surnom qui ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant et que l'on aurait tendance à considérer comme un nom indigène. Ce nom semble proche d’un autre hapax attesté sur les étiquettes de Siscia, le surnom féminin Tripena (vide infra). Son gentilice pourrait indiquer que la famille d’Iulia Trepena faisait partie des premiers indigènes de la région à obtenir le droit de citoyenneté, peut-être dès le règne d’Auguste. D’ailleurs, le fait qu’elle porte un surnom non-latin pourrait aussi indiquer qu’elle était parmi les premières générations à jouir du droit de citoyenneté. On ne peut néanmoins exclure la possibilité qu’elle fût une affranchie, ce qui nous oblige à être prudents avec la datation. Trico 19.71 / 12363 – Trico Das(i) Le nom Tricco est attesté dans une inscription du Norique ainsi que parmi les noms de potiers gaulois. Un nom avec la même racine, Triccus, semble aussi avoir été assez répandu dans le Norique.1690 Le caractère celtique de ce nom fait peu de doute et il est intéressant de noter que le père de Trico porte un nom typiquement pannonien ou illyrien au sens large, encore un exemple de la mixité ethnique et du mélange des traditions onomastiques parmi les autochtones de la Pannonie romaine. Tripena 1690 CIL III 4883; Mócsy 1983: 294, s.v. Tricco, Triccus; Lőrincz 2002: 129, s.v. Tricco, Triccvs; Delamarre 2007: 185, s.v. Triccus, -o, Tricus 482 23.13 / 12604 - Numisia Tripena Ce surnom, bien que certainement porté par une citoyenne, est probablement indigène. Il n'a pas été répertorié comme tel, mais on pourrait tenter de le rapprocher d'un surnom masculin, Trippo, attesté uniquement en Pannonie Inférieure, dans les environs d’Aquincum.1691 Cette partie de la Pannonie était habitée par les Éravisques dont l'onomastique semble être plutôt celtique mais sujette à une certaine influence illyrienne.1692 Il est vraisemblable que Tripena soit un nom pannonien mais le manque d'analogies fiables nous empêche de nous prononcer avec plus de certitude sur une origine celtique ou illyrienne de ce surnom.1693 Quant à Numisia Tripena, la combinaison d’un gentilice italien rare en Pannonie avec un surnom indigène nous incite à considérer qu’elle aurait pu être une affranchie ou une descendante d’affranchi. Tritus, Trita 14.03 / 12364 - Trita Fusci 26.141 / 12412 - Sura Triti 17.29 / 12419 - Trita Fusci 18.21 / 12425 - Trita Pleni ? 19.15 / 12555 - Grippus Triti 01.69 / 12833 - Tritus 21.100 / 13080 - Tritu M(arcia) Pacuvia ? Tritus est un nom attesté aussi bien dans l'anthroponymie romanisée des populations illyriennes que celtiques. C’est facilement explicable par les racines indo-européennes communes du mot, un adjectif numéral ordinal signifiant « troisième », d'ailleurs tout à fait comparable à l’ordinal grec, τρίτος. Ce surnom et idionyme semble avoir été plus particulièrement populaire dans certaines régions car il est surtout attesté en Dalmatie (plus particulièrement chez les Delmates), donc parmi des gens de souche illyrienne et dans la péninsule ibérique, vraisemblablement 1691 CIL III 3372 = 10353 = RIU 1367, CIL 10356 = RIU 1374; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1956; Mócsy 1959: 193; Lőrincz 2002: 130, s.v. Trippo; Meid 2005: 30, 295, s.v. Trippo, 315; Delamarre 2007: 185, s.v. Trippo 1692 Mócsy 1959: 59-62; Katičić 1951: 151, l'auteur fait remarquer que la racine tri- n'est pas inconnue dans l'onomastique celte, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1940 ff 1693 L’origine celtique est, semble-t-il, plus probable, cf. Meid 2005: 295; Delamarre 2007: 185, s.v. Trippo 483 surtout parmi des Celtibères (le surnom et idionyme Tritius y est courant aussi). Il est aussi attesté dans les provinces gauloises ainsi que dans le Norique et en Pannonie mais il y nettement moins fréquent.1694 Vu que le nom Tritus semble avoir été très rare en Pannonie et dans le Norique, on aurait tendance à penser que ce nom n’était guère populaire parmi les Celtes orientaux. Cela n’implique pas forcement que tous les porteurs de ce nom à Siscia étaient de souche illyrienne mais vu la fréquence de ce nom en Dalmatie occidentale, on ne peut s’empêcher de penser que la popularité de ce nom à Siscia était surtout due à l’influence anthroponymique de cette région voisine. Il ne faut pas a priori exclure la possibilité qu’au moins certains porteurs de ce nom à Siscia avaient des origines occidentales, peut-être même hispaniques mais il est plus probable que la majorité sinon tous ces pérégrins étaient d’origine locale, vraisemblablement illyrienne au sens large du terme. L’interprétation d’une de ces inscriptions pose des difficultés: à première vue, on devrait lire Tritum Pacuvia. Mais, s’il s’agit vraiment du nom Tritus, pourquoi employer l’accusatif? Le nom qui suit, Pacuvia, est un gentilice, pas très courant en dehors de l’Italie mais néanmoins bien attesté (vide supra). Il faut préciser que ce gentilice n’a jamais été attesté comme nom unique. La lettre M qui précède le nom Pacuvia serait-elle l’abréviation du prénom de cette femme? Les prénoms féminins sont certes rares à l’époque impériale mais néanmoins bien attestés et il n’est pas exclu que la femme mentionnée sur cette étiquette s’appelait en fait M(arcia) Pacuvia.1695 Si c’est le cas, reste toutefois la question de tritu? Si c’est un nom personnel, il semblerait que le s final ait été omis1696 et on aurait affaire à un certain Tritus. La question du rapport entre cet individu et Marcia Pacuvia demeure toutefois inexpliquée. Marcia Pacuvia serait-elle une cliente et Tritus la personne en charge de la commande? Une autre possibilité serait que Tritu soit le surnom de cette femme, placé en première position. Les noms féminins avec le nominatif en –u n’ont rien d’exceptionnel en Pannonie et dans le Norique et 1694 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1940 ff; Krahe 1929: 118; Mayer 1957: 344; Katičić 1963 : 259-260, 282; Kajanto 1965: 17, 356; Katičić 1966 : 151; Zaninović 1966 : 51; Evans 1967: 378-380; Alföldy 1969: 313-314, s.v. Tritus; Mócsy 1983: 294, s.v. Tritus; Križman 1991: 39 (Trita, une divinité indigène en Istrie); Abascal Palazón 1994: 532, s.v. Trita, Trites, Triteus, Tritia, Tritius; Solin&Salomies 1994: 414, s.v. Tritus; Degavre 1998: s.v. trito/triti/trit/tritio-; Lőrincz 2002: 130, s.v. Tritvs; Delamarre 2001: 255, s.v. tritos; Delamarre 2003: 303, s.v. tritos, Delamarre 2007: 185, s.v. Tritos, -us, -ius, -a, -ia 1695 Pour les prénoms féminins cf. Kajava 1995, plus particulièrement Kajava 1995: 114-124, 214-232, 239-245, pour le prénom Marcia cf. Kajava 1995: 166-176, 231-232, 244 1696 Väänänen 1959: 77-81; Väänänen 1981: 67-68 484 c’est peut-être aussi le cas dans cette inscription.1697 Nous aurions alors affaire à la citoyenne Marcia Pacuvia Tritu. Si cette interprétation est correcte, cette femme serait plutôt d’origine celtique, vraisemblablement locale. Il reste encore une hypothèse qui me semble moins probable mais elle mérite néanmoins d’être mentionnée. Le mot tritum n’est peut-être pas un nom personnel mais tout simplement l’adjectif tritus,-a,-um, employé notamment pour désigner des vêtements usés.1698 Si c’est le cas, l’inscription mentionne un vêtement usagé, peut-être un tritum (sagum), voire un tritum (velum) ou n’importe quel autre type de vêtement qu’il fallait vraisemblablement remettre à neuf. Cette hypothèse est séduisante mais il faut bien avouer qu’aucun terme identique ou abréviation similaire n’est attesté sur les autres étiquettes de Siscia, à moins que dans l’inscription de l’étiquette 01.69 Tritus ne soit pas un nom mais un adjectif se rapportant à stragulus? Je serais tout de même plus enclin à lire cette inscription comme Tritu M(arcia) Pacuvia, en admettant bien volontiers que cette lecture reste sujette au doute. Tropimus 21.44 / 13090 – Tropimus Bien que Trophimus soit un nom grec couramment attesté dans les inscriptions latines,1699 aucun des noms recensés n'existe sous la forme Tropimus (c'est soit Trophimus soit Trofimus). Néanmoins, il est plus que probable que l'on ait affaire dans cette inscription à une mauvaise orthographe du nom Trophimus. Vu la fréquence de ce nom chez les esclaves et les affranchis, il n'est pas improbable que notre Trop(h)imus ait appartenu à cette catégorie sociale, mais sans mention du gentilice ou du nom du patron, il est impossible d'affirmer avec certitude que cet homme était un esclave, un affranchi ou un descendant d'affranchi. Pour autant qu'on le sache, il aurait aussi pu être un pérégrin originaire de la partie hellénophone de l'Empire venu s'installer à Siscia. 1697 Katičić 1965: 60; Lochner-Hüttenbach 1965: 17; Katičić 1968: 66, 74, Matasović 2003: 12-13; Meid 2005: 322323; voir notamment M. Falkner, Die norischen Personennamen auf -u und ihre kulturgeschichtliche Bedeutung, Frühgeschichte und Sprachwissenschaft, Wien, 1948, 39-54 1698 OLD, 1978, s.v. tritus,-a,-um 1699 Pape&Benseler 1870: 1558, s.v. Τρόφιµος; Alföldy 1969: 314, s.v. Trophimus; Solin 1996: 488-489, s.v. Trophimus; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trophimvs; Solin 2003: 1047-1052, s.v. Trophimus 485 Trussia 08.05 / 12404 – Trussia Ce nom ne semble pas avoir été attesté avec cette orthographe mais des noms comme Trousius et Trosius sont connus. Le gentilice Trousius est attesté dans le Norique et c'est vraisemblablement un nom d'origine celtique,1700 tous comme des noms avec la même racine comme Trouca, Trouceteius, Troutecimarus, Troucetis, Troucetus, Troucetissa, Troucillus ou Troucissa.1701 Un nom comme Trussia pourrait leur être apparenté mais une origine celtique n'est tout de même pas absolument certaine. En effet, le gentilice Trosius, très courant en Italie du Nord, semble plutôt être d'origine venète,1702 bien qu’il puisse éventuellement aussi être celtique, du moins dans certains cas attestés en Occident.1703 Il n’est donc pas aise de déterminer l’origine de cette femme, locale et vraisemblablement celtique ou liburne, voire même italienne car elle aurait pu être une citoyenne originaire d’Italie du Nord, ne portant que son gentilice. Tusculus 26.24 / 12600 - Tusculus Congoni Tusculus semble avoir été un surnom très rare puisqu’il n’est attesté que sur deux inscriptions, une en Italie et l’autre en Espagne.1704 Toutefois, à moins d’être un surnom d’origine géographique, c'est-à-dire dérivé du nom de la ville de Tusculum, comme le suppose Kajanto, ce nom pourrait être un dérivé diminutif d’un surnom assez commun en Hispanie, Tuscus. En 1700 AE 1974, 475; Mócsy 1983: 295, s.v. Trousius; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trovsivs Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 1967; Evans 1967: 380-382; Mócsy 1983: 295, s.v. Trouca, Troutecimarus, Troucetis, Troucetissa, Trovcetus,Troucillus, Troucissa; Degavre 1998: 423, s.v. trogo-/trugo/trougo-; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trovca, Trovtecimarvs, Trovcetis, Trovcetissa, Troucetus,Troucillvs, Trovcissa; Delamarre 2001: 256, s.v. trougo-; Delamarre 2003: 303, s.v. trougo-; Delamarre 2007: 185-186, s.v. Trouca, Troutecimarus, Troucetis, Troucetissa, Troucililus, -us, Troucissa, Troucleimarus, Troucus, Trougillius, 234 1702 Krahe 1929: 119; Rendić-Miočević 1955: 129; Mayer 1957: 345; Alföldy 1969: 129, s.v. Trosius; Mócsy 1983: 295, s.v. Trosius; Križman 1991: 131, 140; Solin&Salomies 1994: 191, s.v. Trosius; Lőrincz 2002: 131, s.v. Trosivs 1703 Delamarre 2007: 185, s.v. Trosius 1704 Kajanto 1965: 183; Mócsy 1983: 297, s.v. Tusculus; Solin&Salomies 1994: 415, s.v. Tusculus; Lőrincz 2002: 135, s.v. Tvscvlvs 1701 486 dehors de cette partie de l’Empire, ce surnom reste rare.1705 Dans ce cas précis, il semble évident que l’on ait affaire à un pérégrin puisque le nom unique Tusculus est suivi par un nom au génitif, probablement un patronyme. Vu la rareté de ce nom ainsi que la rareté, en dehors de l’Hispanie, du nom Tuscus, dont il pourrait être dérivé, on serait tenté de voir en cet homme une personne originaire de la péninsule ibérique. La présence d’Hispaniques a déjà été attesté à Siscia1706 et il n’y aurait pas lieu de s’étonner si Tusculus Congoni était effectivement originaire de cette partie de l’Empire. Turonius ? 24.12 / 12397 - Surae Turoni 26.78 / 12936 - Tauri Turoni Le nom Turonus ne semble pas avoir été attesté (à moins qu'il ne s'agisse dans le cas présent du génitif du nom Turo sans le s final ?) mais un tel nom pourrait être apparenté à des noms comme Turo ou Turus, très courants en Dalmatie et vraisemblablement indigènes.1707 On trouve d'ailleurs dans la même région d'autres noms avec la même racine, aussi bien des gentilices que des surnoms et idionymes et même si tous ne sont pas forcement d'origine locale, il n'est pas exclu qu'ils aient pu être considérés comme des noms d'assonance.1708 De nombreux noms avec la même racine sont aussi attestés dans la péninsule ibérique, dont le nom Turo.1709 La racine turo- est d'ailleurs assez souvent présente dans les noms celtiques.1710 Vu que la ville de Siscia se trouve dans une région où se mêlent les influences et traditions anthroponymiques celtiques et illyriennes, sans même compter la présence d'immigrés venus d'autres contrées – je pense 1705 Kajanto 1965: 51, 188; Alföldy 1969: 315, s.v. Tuscus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 45; Mócsy 1983: 297, s.v. Tuscus; Pflaum&alii: 88; Abascal Palazón 1994: 535-536, s.v. Tusca, Tuscus; Solin&Salomies 1994: 415, s.v. Tuscus; Minkova 2000: 266, s.v. Tuscus; Lőrincz 2002: 135, s.v. Tvscvs 1706 AIJ 557; Mócsy 1959: 26 1707 Krahe 1929: 120-121; Krahe 1955: 70; Mayer 1957: 346-347; Zaninović 1966 : 51, 55; Katičić 1963: 260, 282 ; Alföldy 1969: 315, s.v. Turo (un nom féminin), Turus; Mócsy 1983: 296, s.v. Turo, 297, s.v. Turus; Križman 1991: 132, 140-141; Kurilić 1992-1993: 72-73; Lőrincz 2002: 134, s.v. Tvro, Tvrvs 1708 Alföldy 1969: 130, s.v. Turia, Turranius, Turrinius; 315, s.v. Turranianus, Turranius; Lőrincz 2002: 134, s.v.Tvrranianvs, Tvrranivs, Tvrranvs, Tvrrinivs 1709 Mócsy 1983: 296-297; Abascal Palazón 1994: 533-535; Lőrincz 2002: 134 1710 Delamarre 2007: 186, 234 487 notamment aux Hispaniques dont la présence dans la ville est reconnue depuis longtemps (vide supra) - un nom comme Turonus pourrait avoir des origines diverses. Pourtant, dans le cas présent je considère qu’il est plus probablement question du gentilice Turronius, vraisemblablement un nom italien qui n’est pas d'origine illyrienne.1711 En effet, je ne pense pas que nous avons affaire à des noms uniques suivis de patronymes mais à des surnoms et des gentilices au génitif dont la place a été inversée. A mon avis, ces individus étaient vraisemblablement des citoyens et s’appelaient Tur(r)onius Sura et Tur(r)onius Taurus. Ucco ou Uccus 14.22 / 13038 - Ucco Tarato Ucco Tarato porte apparemment un double idionyme. Si son second nom pose quelques difficultés d'interprétation, ce n'est pas le cas avec le premier nom de cet individu. Ucco est un nom bien attesté dans le Norique et bien qu'il ne soit pas absolument certain qu’ il soit celtique à l'origine, il est néanmoins incontestable que ce nom, ainsi que des noms proches comme Uccus ou Uccius, soient tous répertoriés en milieu celtique.1712 Il n’est d’ailleurs pas impossible que sur cette étiquette le nom en question soit en fait Uccus au datif. L’homme qui est mentionné sur cette étiquette était probablement un pérégrin, peut-être un autochtone originaire de la Pannonie occidentale, mais au cas où son nom serait au datif, on ne peut entierement exclure la possibilité que l’on ait affaire à un citoyen portant un gentilice vraisemblablement patronymique (vide supra). Ulca 13.39 / 12183 – Ulca Proc(u)li ? 1711 Schulze 1904: 160; Solin&Salomies 1994: 192, s.v. Turronius Katičić 1968 : 100 ; Mócsy 1983: 302, s.v. Uccius, Ucco, Uccus; Lőrincz 2002: 150, s.v. Vccius, Vcco, Vccus; Meid 2005: 298-299, s.v. Uccus; Delamarre 2007: 191, s.v. Uccius, Ucco; cf. aussi le nom Uccio en Pannonie, AIJ 133, Katičić 1966: 159; Mócsy 1983: 302, s.v. Uccio; Lőrincz 2002: 150, s.v. Vccio 1712 488 Le nom Ulcus ne semble pas avoir été attesté auparavant mais puisque le gentilice Ulcius existe, un tel surnom ou idionyme n'a rien de vraiement surprenant.1713 Dans le cas présent, il semblerait que ce soit un nom unique porté par une pérégrine. Ulpius 14.08 / 12133 – Ulpius Lucanus 17.18 / 12136 – Ulpia Muccena ? (un autre nom sur l'autre face – Procellius) 03.05 / 12144 – Ulpius Mucellinus 19.44 / 12155 - Ulpius Fe.sus 21.55 / 12158 – Ulpia Daluta ? 01.24 / 12161 – Ul(pius) Cnidius Le gentilice Ulpius ne s'est répandu dans l'Empire qu'après l'ascension de Trajan au pouvoir impérial. C’est d’ailleurs dans les provinces balkaniques et plus particulièrement en Pannonie que ce gentilice est très frequent, grâce à l’octroi de la citoyenneté à de nombreux pérégrins suite aux activités de Trajan dans la région.1714 Comme tous les gentilices impériaux, le nom Ulpius peut servir d'argument pour dater une inscription, comme un terminus ante quem non, car il est en principe peu probable que des provinciaux portant de ce gentilice soient devenus citoyens avant 98 apr. J.-C, à moins qu’ils ne soient des descendants de colons italiens, ce qui est généralement difficile ou impossible à prouver. Dans le cas présent, on peut vraisemblablement supposer que les Ulpii mentionnés sur les étiquettes aient personnellement obtenu la citoyenneté romaine entre 98 et 117 ou qu'un de leurs ancêtres soit devenu citoyen romain à la même époque. Toutes ces inscriptions ne devraient donc pas être antérieures au 2ème siècle apr. J.-C. 1713 Schulze 1904: 99, 252; Mócsy 1983: 317, s.v. Ulcius; Solin&Salomies 1994: 194, s.v. Ulcius; Lőrincz 2002: 179, s.v. Vlcivs 1714 Schulze 1904: 234; Mócsy 1959: 21, 30, 38, 41, 45, 47, 52-53, 57, 148-149; Barkóczi 1964: 294, 299; Alföldy 1969: 42-43, s.v. Ulpius; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 21; Mócsy 1983: 317, s.v. Ulpius; Pflaum&alii 1983: 73; Mócsy 1985: 80-87; Abascal Palazón 1994: 249-250, s.v. Vlpivs; Solin&Salomies 1994: 194, s.v. Ulpius; Minkova 2000: 90-91, s.v. Ulpia, Ulpius; Lőrincz 2002: 179-181, 200, s.v. Vlpivs; Occasionellement, ce nom est aussi attesté comme surnom ou idionyme, surtout dans les provinces danubiennes et balkaniques, cf. Barkóczi 1964: 326; Alföldy 1969: 316, s.v. Ulpius; Mócsy 1983: 317, s.v. Ulpius; Minkova 2000: 268, s.v. Ulpius; Lőrincz 2002: 179, s.v. Vlpivs 489 Unuavus 24.02 / 12147 – Unuavi (un autre nom sur l’autre face, Pisiniis Prianu ?) Unuavus, si c’est bien un nom, semble être un hapax. Ce pourrait être un nom celtique car des noms d’origine celtique avec la racine un- ont déjà été attestés (il y a peut-être un rapport avec le mot unna, eau) et le thème avi- est lui aussi présent dans les noms celtiques.1715 Bien que les inscriptions paraissent contemporaines et écrites de la même main, il n’est pas du tout aisé de deviner le rapport entre Unuavus et la personne mentionnée sur l’autre face. Urbanius 26.120 / 12150 – Urbanius Nasicus ? Urbanius n'est pas un gentilice commun et bien que les occurrences soient attestées à travers tout l'empire, ce n'est qu'en Germanie qu'on le rencontre un peu plus souvent.1716 Néanmoins, la faible nombre de cas ne nous permet pas d'affirmer que le citoyen Urbanius Nasicus était originaire de cette partie de l'empire. Urbanus 26.70 / 12122 – Urbani Fulvinus ? 23.49 / 12184 - Urbanus 26.146 / 12806 - Firmus Urbani ? (ou Libani ?) 24.24 / 12835 - Urbana 24.34 / 12971 - Proc(u)la Urbana ? 1715 Schmidt 1957: 143; Degavre 1998: 69, s.v. avi-, 456, s.v. –uno-, -unno-; Delamarre 2001: 52-53, s.v. aui-, 272, s.v. unna; Delamarre 2003: 61, s.v. aui-, 324, s.v. unna; Delamarre 2007: 203, 212 1716 Schulze 1904: 381, Mócsy 1983: 320, s.v. Urbanius; Abascal Palazón 1994: 251, s.v. Urbanius; Solin&Salomies 1994: 195, s.v. Urbanius; Lőrincz 2002: 184, s.v. Vrbanivs 490 Urbanus est un surnom et idionyme assez commun, attesté dans un grand nombre de provinces. Il est surtout fréquent en Afrique tandis qu’en Europe il ne semble pas avoir été plus particulièrement apprécié dans certaines régions par rapport à d'autres. Néanmoins, certains chercheurs estiment qu’Urbanus aurait pu être un nom d’assonance celtique. Selon Mócsy, c’est un nom qui pouvait avoir certaines connotations vu qu’il était assez fréquent chez les esclaves et les affranchis en Pannonie.1717 Pourtant, dans le cas d’Urbani Fulvinus, le génitif Urbani n’est peut-être pas un patronyme puisqu’il est placé en premier mais plutôt le nom du patron de Fulvinus. Urien(u)s ? 01.47 / 12137 – Uriens ? Bien que ce nom nous rappelle l'ère légendaire du Roi Arthur, il est évident que l'idionyme de notre homme n'a rien à voir avec Uriens de Gore ni un quelconque autre personnage tiré des oeuvres de Chrestien de Troyes ou de Sire Thomas Malory. En effet, un nom vraisemblablement identique est attesté en Italie, Urienus.1718 Vu la rareté de ce nom, on ne peut vraiment émettre d'hypothèses sur les origines de notre Urien(u)s. Ursio 19.04 / 12092 – Ursio fullo 09.12 / 12591 - Aponius Ursio Sans être extrêmement répandu, Ursio n'est tout de même pas un surnom rare puisque on le retrouve dans la plupart des provinces, dont la Pannonie qui est, après l'Italie et la Dalmatie, la 1717 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 35; Dean 1916: 53-54; Gordon 1924: 99; Mócsy 1959: 17, 194; Barkóczi 1964: 326; Kajanto 1965: 18, 47, 81, 311; Lochner-Hüttenbach 1965: 37; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 47; Mócsy 1983: 320, s.v. Urbanus; Pflaum&alii 1983: 90; Solin&Salomies 1994: 416, s.v. Urbanus; Lőrincz 2002: 185, 200, s.v. Vrbanvs 1718 C’est d’ailleurs un gentilice, cf. CIL XI 8047; Solin&Salomies 1994: 490, s.v. Urienus 491 région avec le plus grand nombre d'occurrences.1719 Le citoyen Aponius Ursio pourrait vraisemblablement être un Italien d’origine mais il est plus difficile de trancher sur l’origine du foulon Ursio qui n’est mentionné que par un nom unique. Il pourrait facilement être un pérégrin mais la mention de son métier en plus de son surnom pouvait être suffisante pour identifier sans ambiguïté le personnage, sans avoir à indiquer son gentilice, s’il en avait un, bien évidemment. Utilis 12.30 / 12735 – Utilis Utilis est loin d'être un surnom et idionyme courant mais il est tout de même attesté dans plusieurs provinces et il semble avoir été plus particulièrement répandu parmi les esclaves et les affranchis.1720 Il est néanmoins impossible d'affirmer que l'individu dont il est question sur cette étiquette était de statut servile. Valens 09.06 / 12492 - Cladius Vale(n)s 21.93 / 12551 – Vale(n)s 26.60 / 13091 - Valens (inscription antérieure, un autre nom présent sur la même face Valentina) 24.48 / 13101 - Vera Valentis Valens est un surnom courant et répandu mais il semble avoir été nettement plus populaire dans certaines provinces que dans d'autres. Ainsi, il est très fréquemment attesté en Italie et dans les provinces balkaniques mais il est plus rare ailleurs. Ce fait a conduit D. Rendić-Miočević à estimer que le nom Valens pouvait être un nom de traduction chez les populations illyriennes.1721 1719 Mócsy 1959: 17, 55, 194; Barkóczi 1964: 326; Kajanto 1965: 330; Alföldy 1969: 317, s.v. Ursio; Mócsy 1983: 321, s.v. Ursio; Solin&Salomies 1994: 416, 504, s.v. Ursio; Šegvić 1996. 133, n. 9; Lőrincz 2002: 187, s.v. Vrsio 1720 Kajanto 1965: 73, 286; Mócsy 1983: 321, s.v. Utilis; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Utilis; Solin 1996: 110, s.v. Utilis; Lőrincz 2002: 188, s.v. Vtilis 1721 Dean 1916: 54-55; Mócsy 1959: 194; Barkóczi 1964: 295, 326; Kajanto 1965: 18, 46, 66, 247; LochnerHüttenbach 1965: 37; Rendić-Miočević 1965: 101-110 = Rendić-Miočević 1989: 777-784; Alföldy 1969: 318-319, 492 La chute du n devant le s, fréquemment observée dans les inscriptions du nom Valens, est aussi présente sur les étiquettes de Siscia.1722 Valentinus, Valentina 23.69 / 12645 - Marcia Valentina 26.60 / 13091 - Valentina (un autre nom présent sur la même face – Valens, inscription antérieure) 02.05 / 13124 - Valentini Erbari Tout comme Valens, le nom dont il est dérivé, Valentinus est un surnom et idionyme très courant dans les provinces balkaniques mais on le rencontre aussi fréquemment en Italie ainsi que dans provinces occidentales, notamment en Narbonnaise, dans le Norique et la péninsule ibérique. Ce nom est très commun en Pannonie mais il semblerait qu'il ne devient vraiment fréquent qu’à partir du dernier quart du deuxième siècle.1723 S'il ne fait pas de doute que Marcia Valentina soit une citoyenne, Valentina et Valentinus Erbari sont vraisemblablement des pérégrins. Dans le cas de Valentinus, le second nom pourrait être un patronyme (donc un nom unique) mais le fait que les deux noms soient au génitif pourrait aussi signifier qu’Erbarius soit le sobriquet ou le second nom de Valentinus, un supernomen. Il est d’ailleurs peut-être tout simplement question du métier exercé par Valentinus, qui aurait pu être un (h)erbarius. Valentinus (h)erbari pourrait même être un esclave si l'on estime qu'il n’était pas le fils d'un certain Erbar(i)us ou lui-même un herboriste mais plutôt le serviteur d'un (h)erbarius. Il faut néanmoins remarquer que le nom Valentinus est rarement attesté chez les esclaves. Une autre s.v. Valens, Vales; Mócsy 1983: 299, s.v. Valens; Pflaum&alii 1983: 89; Mócsy 1984: 216, 219, 220; Mócsy 1985: 94, 96-97, 99; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Vale(n)s; Lőrincz 2002: 139-140, 198, s.v. Valens; Minkova 2000: 269-270, s.v. Valens 1722 Väänänen 1959: 68-69; Väänänen 1981: 1964 ; le même phénomène peut être observée sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 3 1723 Dean 1916: 54-55; Mócsy 1959: 194; Barkóczi 1964: 295, 326; Kajanto 1965: 28, 46-47, 66, 209, 247; Alföldy 1969: 320, s.v. Valentinus; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 46; Mócsy 1983: 299, s.v. Valentinus; Mócsy 1984: 210, 216; Pflaum&alii 1983: 89; Mócsy 1985: 97; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Valentinus; Minkova 2000: 271272, s.v. Valentinus; Lőrincz 2002: 140-141, 198, s.v. Valentinvs 493 possibilité serait que les noms soient inversés et que l'homme en question s'appelait en fait Erbarius Valentinus, donc un citoyen. Valerius, Valeria 13.50 / 12426 - Valeria 19.70 / 13019 - Prima Val{l}eri 21.43 / 13048 - Valerius 24.44 / 13052 - Valerius Pria ? 03.15 / 13053 - Valerius Martialis 08.03 / 13054 - Valeria Corpi 19.100 / 13055 - Valeria 21.04 / 13058 - Valeria Domestica 14.07 / 13062 - Valeria ? (lecture différente possible) 02.14 / 13065 - Marci Valeri(i) collega 21.69 / 13100 - Velerius (sic!) Secicio 12.20 / 13113 - Sura Valeri(i) Le nom Valerius est certainement le gentilice le plus répandu dans l'Empire, à l'exception bien évidemment de certains gentilices impériaux. On le retrouve quasiment partout et dans la plupart des provinces les occurrences sont très fréquentes.1724 C'est aussi un nom unique et un surnom assez commun et largement répandu, plus particulièrement en Italie du Nord, en Narbonnaise, en Dalmatie et en Pannonie, où ce surnom semble toutefois assez rare avant le règne de MarcAurèle.1725 Dans le cas présent, ce nom apparaît sur les étiquettes aussi bien comme gentilice que comme nom unique. Valerius Pria, Valeria Domestica et Velerius (sic!) Secicio sont vraisemblablement des citoyens. C'est aussi probablement le cas de Valerius Martialis, à moins que Martialis ne soit 1724 Mócsy 1959: 160; Barkóczi 1964: 295, 303; Alföldy 1969: 131-133, s.v. Valerius; Mócsy 1983: 300, s.v. Valerius; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1985: 80-87; Abascal Palazón 1994: 232-244, s.v. Valerius; Solin&Salomies 1994: 197, s.v. Valerius; Minkova 2000: 93-96, s.v. Valerius; Lőrincz 2002: 143-146, 199, s.v. Valerivs 1725 Mócsy 1959: 195; Barkóczi 1964: 295, 327; Lochner-Hüttenbach 1965: 38; Alföldy 1969: 321, s.v. Valerius; Mócsy 1983: 300, s.v. Valerius; Minkova 2000: 272, s.v. Valerius; Lőrincz 2002: 142, 199, s.v. Valerivs 494 un génitif, en l'occurrence le nom du père de Valerius. On ne peut connaître le statut du collègue de Marcus Valerius, mais ce dernier était certainement un citoyen, portant les duo nomina première manière. Néanmoins, il n'est pas exclu que nous ayons en fait affaire au citoyen Marcius Valerius. Si c'est le cas, Valerius serait un surnom et non un gentilice et la datation serait vraisemblablement postérieure. Dans les autres cas, le nom Valerius apparaît comme nom unique ou comme patronyme et on peut supposer que les individus en question étaient des pérégrins. Il faut noter que ce nom est aussi attesté sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest.1726 Valerianus 19.26 / 12224 – Matera Valeriani Tout comme le gentilice dont il est dérivé, le surnom Valerianus était populaire et largement répandu, y compris en Pannonie, où ce nom ne semble gagner toutefois en popularité que vers la fin du deuxième siècle.1727 Il faut noter que ce nom apparaît aussi sur une étiquette de Siscia conservée à Budapest.1728 Matera et son père semblent avoir été des pérégrins. Vannius ? 15.26 / 12199 – Longinus Vannii? 24.45 / 13061 - Vani(i) ? 08.17 / 13063 - Vanius Sexti 1726 Mócsy 1956: 102, cat. 1 Dean 1916: 56; Mócsy 1959: 195; Barkóczi 1964: 295, 326-327; Kajanto 1965: 35, 157; Alföldy 1969: 320321, s.v. Valerianus; Mócsy 1983: 300, s.v. Valerianus; Pflaum&alii 1983: 89; Mócsy 1984: 216, 220; Solin&Salomies 1994: 417, s.v. Valerianus; Minkova 2000: 272, s.v. Valerianus; Lőrincz 2002: 141-142, 198, s.v. Valerianus 1728 Mócsy 1956: 103, cat. 17 1727 495 Van(n)ius est un nom attesté en Pannonie et dans le Norique ainsi qu'en Germanie Supérieure. Son origine celtique paraît vraisemblable.1729 Aux trois occurrences déjà répertoriées en Pannonie s'ajoutent encore trois cas attestés sur les étiquettes de Siscia. Ce nom était peut-être plus populaire chez les pérégrins autochtones de la Pannonie occidentale qu'on ne le supposait. Vano 12.08 / 13049 – Vanonis (un autre nom sur l'autre face - Getulis ou Getulus) Le nom Van(n)o semble avoir été un nom autochtone dans les provinces danubiennes des Balkans car il n'est attesté qu'en Pannonie et en Mésie Supérieure.1730 Il n'est pas aisé de déterminer avec certitude l'origine de ce nom car il pourrait s'apparenter aussi bien à des noms celtiques qu’à des noms illyriens au sens large.1731 Une origine celtique semble néanmoins plus probable Varicarta 08.19 / 12159 – Vibius Varicarta Ce nom est un hapax mais il semble être composé de deux thèmes celtiques, uarico- et arto-.1732 Ce pourrait donc être un nom celtique. Vu qu’il semble être le surnom du citoyen Vibius, il faut bien conclure que Varicarta est un nom masculin. Varo 26.76 / 13068 - Varo 1729 Nesselhauf 1937: 83-84, Kat. 110; Mócsy 1959: 33-34, 195; Mócsy 1983: 300, s.v. Vannius; Lőrincz 2002: 147, s.v. Vannivs; Meid 2005: 303-304; Delamarre 2007: 189, s.v. Vannus, -ius 1730 RIU 756, IMS VI 59, Spomenik 71, 1931, p. 192 n. 511; Mócsy 1983: 300, s.v. Vanno, s.v. Vano; Lőrincz 2002: 147, s.v. Vanno, s.v. Vano 1731 Krahe 1929: 122-123; Mayer 1957: 352; Degavre 1998: 430, s.v. vano-; Meid 2005: 303-304; Delamarre 2001: 258, s.v. –uanos; Delamarre 2003: 306-307, s.v. –uanos; Delamarre 2007: 189, 235 1732 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 103-114 ; Schmidt 1957: 135; Degavre 1998: 61, s.v. arto- ; Delamarre 2001 : 48-49, s.v. artos; Delamarre 2001 : 55-56, s.v. artos; Delamarre 2007 : 211, 235 496 Le surnom latin Varro n'était guère commun, ce n'est que dans la province de Dalmatie qu'on le rencontre en nombre conséquent et cela uniquement chez les indigènes.1733 Il fait donc peu de doute que c’était un nom d'assonance chez les Illyriens, ou plus précisement chez les Delmates et les tribus apparentés car c'est sur leur territoire que l'on rencontre le plus fréquement ce nom. On peut vraisemblablement supposer que l'homme mentionné sur cette étiquette était d'origine illyrienne, au sens large du terme bien évidemment, voire même originaire de la partie occidentale de la Dalmatie. Varius 06.09 / 12352 - Scuronius Q(u)inti Vari Varus est un surnom relativement courant, le plus souvent attesté en Italie, en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique1734 mais dans le cas présent il semblerait plutôt que nous ayons affaire au gentilice Varius, un nom répertorié en nombre conséquent dans la plupart des provinces de l'Empire, y compris en Pannonie.1735 En effet, dans cette inscription le génitif Vari(i) suit ce qui semble être le prénom Q(u)inti. Scuronius aurait donc vraisemblablement été l'esclave du citoyen Quintus Varius, porteur des duo nomina première manière. Ce détail indiquerait que l'inscription n'est probablement pas postérieure à la fin du 1er siècle et il n'est pas du tout exclu qu'on puisse la dater dès l'époque augustéenne. Si c’est le cas Quintus Varius aurait pu faire partie des premières générations de colons romains, vraisemblablement originaires d’Italie du Nord, installés à Siscia. Vartius ? 1733 Krahe 1929: 123; Mayer 1957: 354; Katičić 1963: 278-279, 284, 286-287; Kajanto 1965: 69, 118, 264; Katičić 1965: 71; Zaninović 1966: 51; Alföldy 1969: 321-322, s.v. Varro, Varo; Mócsy 1983: 301, s.v. Varro; Solin&Salomies 1994: 418, s.v. Varro; Lőrincz 2002: 148, s.v. Varro 1734 Barkóczi 1964: 327; Kajanto 1965: 242; Alföldy 1969: 322, s.v. Varus; Mócsy 1983: 301, s.v. Varus; Mócsy 1984: 205,209; Solin&Salomies 1994: 418, s.v. Varus; Minkova 2000: 273, s.v. Varus; Lőrincz 2002: 148, s.v. Varvs 1735 Schulze 1904: 249; Mócsy 1959: 161; Barkóczi: 1964: 293, 303; Alföldy 1969: 133-134, s.v. Varius; Mócsy 1983: 301, s.v. Varius; Solin&Salomies 1994: 198, s.v. Varius; Minkova 2000: 96-97, s.v. Varius; Lőrincz 2002: 148, s.v. Varivs 497 01.61 / 12660 – P(ublio) Vartio Nigri (sic!) Vartius, apparemment un gentilice, est un hapax. Ce pourrait être un gentilice d’origine celtique, peut-être de formation patronymique car les thèmes vart- et vert- sont bien attestés dans l’anthroponymie celtique.1736 Néanmoins, vu que la surface de cette étiquette présente aussi des traces d’inscriptions antérieures, il n’est pas entièrement exclu que le gentilice en question soit en fait Varius et que la lettre T soit en fait la lettre I surmontée d’un trait ayant appartenu à une inscription antérieure. Quoi qu’il en soit, il semble probable que cet individu ait été un citoyen portant les tria nomina. Son nom apparaît au datif, même si on peut se poser des questions sur la déclinaison du surnom Niger qui semble avoir été décliné comme un adjectif de la deuxième classe suivant la 3ème déclinaison et non comme un nom en –er de la deuxième déclinaison. Les noms indiqués sur l’autre face, Nigellu(s), Caraelu(s) et Calimenu(s) sont plus difficiles à interpréter. Je serais plus enclin à considérer que cette inscription mentionne les noms de trois individus différents mais leur rapport éventuel avec Publius Vartius Niger n’est pas évident, d’autant plus que ces inscriptions ne sont pas nécessairement contemporaines. Vedius 23.37 / 13039 - Titi Vedi(i) (un autre nom sur l’autre face – Nera) Le gentilice Vedius n'est pas particulièrement courant et les occurrences sont confinées à quelques provinces. En dehors de l'Italie, notamment l'Italie du Nord et la région d'Aquilée, en Europe il est uniquement attesté dans le Norique, en Dalmatie, en Pannonie et en Narbonnaise.1737 Il est probable que Titus Vedius, porteur des duo nomina première manière, était originaire d'Italie du Nord et on peut supposer qu'il faisait partie des premières générations d'Italiens qui se sont installés à Siscia. 1736 Evans 1967: 280-281; Degavre 1998: 445, s.v. vert-; Delamarre 2001: 266, s.v. uert; Delamarre 2003: 316-317, s.v. uert; Delamarre 2007: 235-236 1737 Schulze 1904: 251; Mócsy 1959: 161; Alföldy 1969: 134, s.v. Vedius; Mócsy 1983: 303, s.v. Vedius; Solin&Salomies 1994: 199, s.v. Vedius; Lőrincz 2002: 150, s.v. Vedivs 498 Le rôle de la femme mentionné sur l’autre face n’est pas évident mais il n’est pas exclu qu’elle était chargée de la commande de Titus Vedius ou qu’elle était son esclave. Veleius 24.43 / 13051 - Veleius Zoti.us Il ne fait guère de doute que Veleius Zoti.us soit un citoyen. Si son surnom pose quelques difficultés d’interprétation (il est probablement question du nom grec Zoticus), son gentilice est indéniablement italien.1738 C’est un nom rarement attesté en dehors de l’Italie et en tout cas jamais répertorié auparavant en Pannonie. Vu son surnom exotique, on peut supposer que Veleius Zoti.us ait été un affranchi ou un descendant d’affranchi mais on ne peut savoir quand et comment cet homme s’est-il installé à Siscia. Il est intéressant de noter, à titre purement anecdotique, qu’un Italien portant ce gentilice a certainement passé quelque temps à Siscia mais établir un quelconque lien entre Gaius Velleius Paterculus et Vel(l)eius Zoti.us relève de la pure conjecture. Veleus 10.09 / 12816 – Veleus On peut se demander si Veleus ne serait tout simplement pas Veleius mal écrit. Toutefois, le gentilice Vellaeus a été attesté et il tout à fait possible qu'il soit question de ce nom sur cette étiquette.1739 Vu qu'il apparaît comme nom unique, on peut se demander si dans le cas présent ce nom est bien un gentilice. Qu'un gentilice romain soit employé comme nom unique pérégrin n'a rien d'exceptionnel mais il n'est peut-être pas exclu que cet individu était un citoyen. En effet, considérant la rareté de ce gentilice, l'auteur de l'inscription aurait pu omettre de mentionner le surnom ou le prénom, jugeant cette information superflue si l'homme en question était facilement identifiable par son seul gentilice. Bien évidemment, ce n'est qu'une conjecture et à défaut de 1738 1739 Schulze 1904: 100, 377, 426; Solin&Salomies 1994: 200, s.v. Velleius; Lőrincz 2002: 152, s.v. Velleivs Schulze 1904: 377; Solin&Salomies 1994: 200, s.v. Vellaeus; Lőrincz 2002: 152, s.v. Vellaevs 499 preuves, il serait peut-être plus prudent de considérer que nous avons affaire à un pérégrin, porteur d’un nom unique. Velus 09.01 / 12240 – Minia Veli Le gentilice Vel(l)ius existe bien, même s'il n'est pas très répandu,1740 mais il n'est pas certain que nous ayons affaire à ce nom dans cette inscription, d'autant plus que Vel(l)ius n'a jamais été attesté comme nom unique. Il est vraisemblablement question du nom celtique Velus, un des nombreux noms formés à partir du thème velo-.1741 Enfin, ce n’est peut-être même pas un nom personnel car il est peut-être tout simplement question de l'abréviation VEL, suivie du chiffre I (voire même X, la lecture pose quelques difficultés). Velucus 23.45 / 13045 - Velucus Litua Velucus Litua est vraisemblablement un pérégrin portant un double idionyme. Bien que le nom Velucus n'ait pas été repertorié auparavant, c'est probablement une variante de noms celtiques déjà connus comme Velacus, Velicus, Velleco ou Vellicus.1742 Vu que son second nom, Litua, semble aussi être celtique, l'origine celtique de cet individu paraît vraisemblable mais il est difficile d'estimer s'il est d'origine locale, c'est-à dire pannonienne ou s'il est un immigrant originaire d'une autre région celtique de l'Empire. Il faut néanmoins mentionner que les noms proches cités plus haut semblent avoir été typiques des provinces occidentales (à l'exception de 1740 Schulze 1904: 99-100, 425; Mócsy 1959: 161; Alföldy 1969: 134, s.v. Velius; Mócsy 1983: 304, s.v. Velius, Vellius; Solin&Salomies 1994: 200, s.v. Velius; Minkova 2000, 97, s.v. Velius, 98, s.v. Vellius; Lőrincz 2002: 152, s.v. Velivs, Vellivs 1741 Schmidt 1957: 287-289; Delamarre 2007: 194, s.v. Velus, 235 1742 Mócsy 1983: 303, s.v. Velacus, 304, s.v. Velleco, Vellicus; Abascal Palazón 1994: 540, s.v. Vellicus; Lőrincz 2002: 152, s.v. Velacus, Velleco, Vellicvs; Delamarre 2007: 192-193, s.v. Velacus, Velicus, Velleco, Vellicus; un nom semblable, Vellecus, est attesté en Dacie (CIL III 1247) et on pourrait supposer que c'est aussi un nom d'origine celtique, cf. Lőrincz 2002: 152, s.v. Vellecvs 500 Velleco, attesté dans le Norique) et il n'est donc pas entièrement exclu que Velucus Litua ait été originaire de la Gaule ou de la péninsule ibérique. Venusta 15. 01 / 12656 - Octavia Venusta 18.19 / 13067 - Venusta Festi 19.36 / 13070 - Venusta 11.20 / 13084 – Venusta Venustus n'est pas un surnom rare mais en dehors de l'Italie, il est surtout attesté dans les provinces occidentales de l'Empire. Ce nom a aussi été attesté en Pannonie, en Dalmatie et dans le Norique mais il est loin d'être courant dans ces trois provinces. Ce nom ne semble toutefois pas avoir été un nom d’assonance ou à fréquence régionale mais il pouvait avoir des connotations sociales puisqu’il était relativement couramment porté par les esclaves.1743 Toutefois, rien ne prouve qu’il avait des esclaves parmi les Venustae mentionnées sur ces étiquettes. Avec quatre occurrences sur les étiquettes de Siscia, le nombre de cas attestés en Pannonie est passé de trois à sept et on peut se demander si ce nom n'était pas plus populaire qu'on ne le croyait, du moins en Pannonie occidentale ou en tout cas dans la région de Siscia. Si Octavia Venusta était certainement une citoyenne, les trois autres femmes semblent avoir été des pérégrines. Vera 26.132 / 13050 - Vera Melvii ? 23.79 / 13064 - Vera Mata (les deux noms sont séparés par une abréviation) 01.17 / 13071 - Vera 1743 Mócsy 1959: 195; Kajanto 1965: 64, 73, 86, 283; Alföldy 1969: 324, s.v. Venustus; en Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 46, s.v. Venusta, Venustus; Mócsy 1983: 306, s.v. Venustus; Pflaum&allii 1983: 89, s.v. Venustus; Abascal Palazón 1994: 541, s.v. Venusta, 542, s.v. Venustus; Solin&Salomies 1994: 419, s.v. Venustus; Solin 1996: 49, s.v. Venustus, Venusta; Minkova 2000: 274, s.v. Venusta; Lőrincz 2002: 155, 199, s.v. Venvstvs 501 24.48 / 13101 - Vera Valentis 08.15 / 13118 - Vera Fortis Le surnom Verus (la forme féminine Vera apparaît souvent) est très répandu aussi bien en Italie que dans les provinces mais il semble avoir été plus particulièrement populaire dans les provinces celtiques où il était certainement considéré comme un nom d'assonance. On pourrait le qualifier de nom d'apparence latine dans ces régions. Néanmoins, il était aussi assez populaire en Dalmatie, y compris parmi les autochtones de souche illyrienne.1744 Vu que ce nom était plutôt populaire en Pannonie, cinq occurrences sur les étiquettes de Siscia ne sont guère surprenantes. Il semblerait que dans le cas présent toutes ces femmes étaient des perégrines. En effet, trois d'entre elles ont un patronyme à la suite de leur nom unique1745 et deux ne portent que cet idionyme (si l’on accepte l’hypothèse que Vera et Mata soient deux personnes différentes). Verca 26.67 / 12751 - Exoni(i) Verca Verca est un nom déjà attesté en Gaule et il s'agit fort probablement d'un nom celtique.1746 Vu que le nom du père (ou serait-il plutôt le patron vu que son nom se trouve en première place ?) de Verca est lui aussi d'origine celtique le caractère celtique du nom de cette femme n'est que plus vraisemblable. D'ailleurs, des noms celtiques avec la même racine ont déjà été repertorié dans la 1744 Dean 1916: 57-58; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 196; Barkóczi 1964: 295, 327; Kajanto 1965: 20, 22, 68, 133, 253; Evans 1967: 279-280; Alföldy 1969: 325, s.v. Verus; Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 46, s.v. Verus; Mócsy 1983: 308, s.v. Verus; Pflaum&alii 1983: 89, s.v. Verus; Mócsy 1984: 205, 209; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 44, 47; Abascal Palazón 1994: 542-543, s.v. Vera, Verus; Solin&Salomies 1994: 420, s.v. Verus; Degavre 1998: 443, s.v. vero; Minkova 2000: 274, s.v. Vera, 275, s.v. Verus; Christol&Deneux 2001: 53; Delamarre 2001: 264, s.v. ver(o)-; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 292, 302, 305; Forier 2001: 481, 505; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique trévire: 359; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 448, 450, 469; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 160-161, 199, s.v. Vervs; Delamarre 2003: 314, s.v. ver(o)1745 Il n'est pas absolument certain que Fortis soit le patronyme de Vera, il n'est pas exclu que ce soit une inscription antérieure. 1746 CIL XIII 3017; Schmidt 1957: 291; Evans 1967: 280; Mócsy 1983: 307, s.v. Vercus; Mócsy 1984: 199; Degavre 1998: 442, s.v. verco-; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 289, 302, 305; Rémy 2001: 154; Lőrincz 2002: 157, s.v. Vercus; Delamarre 2007: 195, s.v. Uerca, 196, s.v. Uercus 502 région, comme Vercaius chez les Varciens en Pannonie ou Vercilla près de Celeia dans le Norique.1747 Vercocongos ? 23.33 / 12641 – Vercocongos La lecture de ce nom n'est pas assurée mais semble néanmoins plausible bien que le nom Vercocongos soit apparemment un hapax. Même s'il n'est attesté nulle part ailleurs, le caractère celtique de ce nom ne fait aucun doute car il est composé de deux thèmes courants de l'anthroponymie celtique, verco- et congo- ainsi que de la désinence celtique –os.1748 Au cas où la première lette de ce nom serait un n et non un v, un nom comme Nercocongos ne serait pas invraisemblable non plus vu l'existence de noms celtiques comme Nerca ou Nercod[.1749 Verecundus 23.12 / 13085 – Verecundus Verecundus est un surnom répandu, notamment en Italie, en Gaule et dans les provinces rhénanes mais il est aussi assez courant dans d'autres provinces, dont la Pannonie, le Norique et la Dalmatie.1750 En tant que nom d'assonance, sa popularité dans les provinces où la population était de souche celtique est facilement explicable. 1747 CIL III 5113, 9796; Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 182, 189; Mócsy 1959: 22, 195; Katičić 1966: 149; Mócsy 1983: 306, s.v. Vercaius, Vercillus; Lőrincz 2002: 156-157, s.v. Vercaivs, 157, s.v. Vercillvs 1748 Schmidt 1957: 180, 291; Evans 1967: 185, 280; Degavre 1998: 442, s.v. verco-/vergo-; Delamarre 2007: 217, 236 1749 Delamarre 2007: 140, s.v. Nerca, Nercod[ 1750 Dean 1916: 57; Mócsy 1959: 21, 195-196; Barkóczi 1964: 327; Kajanto 1965: 68, 264; Evans 1967: 279-280; Alföldy 1969: 324, s.v. Verecundus; Mócsy 1983: 307, s.v. Verecundus; Solin&Salomies 1994: 420, s.v. Verecundus; Degavre 1998: 163, s.v. condo-, 441, s.v. ver-, 442, s.v. verco-; Minkova 2000: 275, s.v. Verecundus; Delamarre 2001: 103-104, s.v. condo-, 264, s.v. uer(o)-; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 302, 305; Forier 2001: 505-506; Lefebvre 2001: 597-647; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 408, 422; Rémy 2001: 103, 171; Lőrincz 2002: 157-158, 199, s.v. Verecvndvs ; Delamarre 2003: 124, s.v. condo-, 314, s.v. uer(o)- 503 Si l'origine celtique de l'homme dont il est question sur cette étiquette, bien qu'elle ne soit pas invraisemblable, reste à prouver, on peut présumer qu'il s'agit d'un pérégrin puisqu’il porte un nom unique. Verina 26.48 / 13040 - Verina Procli 01.12 / 13041 - Verina 23.75 / 13042 - Verina ..v. nepotis ? Le surnom et idionyme Verinus semble avoir été nettement plus courant dans les régions celtiques car on le rencontre peu en dehors de la Gaule, de l'Italie du Nord, de la Pannonie et du Norique. C’était vraisemblablement un nom d’assonance dans ces contrées vu le thème ver-, très courant dans les noms celtiques.1751 Les femmes mentionnées sur ces étiquettes semblent toutes avoir été des pérégrines. Vesidius 11.11 / 13043 - Caius Vesidius Caius Vesidius semble bel et bien être un citoyen romain portant les duo nomina première manière (prénom + gentilice). De fait, l'inscription sur cette étiquette pourrait dater des premières décennies de la présence romaine dans cette partie de la Pannonie. Sans forcement dater de l'époque augustéenne, il est néanmoins fort probable que l'on peut dater cette étiquette dans la période julio-claudienne. De toute façon, vu la présence des duo nomina première manière, cette étiquette n'est vraisemblablement pas postérieure au 1er siècle ap. J.-C. 1751 Schmidt 1957: 290-291; Mócsy 1959: 196; Barkóczi 1964: 295, 327; Kajanto 1965: 254; Evans 1967: 279-280; Alföldy 1969: 324, s.v. Verinus; Mócsy 1983: 307, s.v. Verinus; Solin&Salomies 1994: 420, s.v. Verinus; Degavre 1998: 452, s.v. viro-, vero-; Minkova 2000: 275, s.v. Verina; Delamarre 2001: 258, s.v. uarina; Forier 2001: 481; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 158-159, s.v. Verinvs; Delamarre 2003: 307, s.v. uarina; Delamarre 2007: 236 504 Le gentilice Vesidius n’est pas très commun, on connaît juste quelques Vesidii en Italie, en Narbonnaise et en Dalmatie, en plus de cas isolés en Hispanie et en Mésie Supérieure.1752 Les Vesidii de Dalmatie seraient, selon Alföldy, originaires d’Italie. En ce qui concerne Caius Vesidius, une origine italienne n’est certainement pas exclue mais il n’est pas impossible que ce personnage (ou sa famille) soit originaire de la Narbonnaise. Veteleus 21.60 / 13046 - Veteleus Calvanus Bien que l'orthographe soit fantaisiste, nous avons probablement affaire à un gentilice comme Vet(t)uleius, un nom qui ne semble pas avoir été répertorié en dehors de l'Italie.1753 Pour cette raison, il paraît assez probable que notre homme était un Italien d'origine. Vet(e)ranus 21.80 / 13047 – Vetranus 23.46 / 12274 - Sulpici(i) vet(erani) Il est probablement question d'un surnom plutôt rare, Veteranus, mais néanmoins répertorié dans plusieurs provinces de l'Empire romain.1754 Ce nom est occasionnellement écrit Vetranus, comme c'est le cas sur cette inscription. Il faut toutefois remarquer qu'un nom similaire, Vetra, probablement celtique, a été répertorié dans le Norique.1755 L’homme mentionné sur cette étiquette pourrait facilement être un pérégrin puisqu’il ne porte qu’un idionyme et il n’est pas exclu que Vetranus soit un nom autochtone, peut-être d’origine celtique. Il n’est pas forcement exclu que Sulpicius ait porté le surnom Veteranus mais cela me semble néanmoins peu probable. Il serait plutôt question d’un vétéran nommé Sulpicius. 1752 Schulze 1904: 255, 428; Alföldy 1969: 135, s.v. Vesidia; Solin&Salomies 1994: 204, s.v. Vesidius; Lőrincz 2002: 161, s.v. Vesidivs 1753 Schulze 1904: 379, 427, 453; Solin&Salomies 1994: 206, s.v. Vet(t)uleius; Lőrincz 2002: 163, s.v. Vettvleivs, Vetvleivs 1754 Mócsy 1959: 196; Kajanto 1965 : 320; Solin&Salomies 1994: 421, s.v. Vet(e)ranus; Lőrincz 2002: 162, s.v. Veteranvs 1755 ILJ 396 ; Katičić 1966 : 152 505 Vianda 13.26 / 12928 - Iulius Vianda Le nom Vianda ne semble pas avoir été répertorié jusqu'à maintenant. Dans ce cas précis, ce nom apparaît comme le surnom d'un citoyen portant un gentilice impérial très répandu, Iulius. Vianda serait donc un nom masculin, apparemment d'origine indigène.1756 Considérant le fait qu’Iulius Vianda porte un nom probablement local et rare, à vrai dire un hapax, on pourrait supposer que cet homme faisait partie des premières générations d’indigènes promus à la citoyenneté romaine car les noms typiquement indigènes semblent se raréfier avec le passage du temps. Nous n’avons aucun moyen de savoir si Iulius Vianda était le premier de sa famille à devenir citoyen romain1757 mais son gentilice Iulius indique l’accession de sa famille à la citoyenneté romaine durant l’époque julio-claudienne, peut-être dès le règne d’Auguste. Si l’on considère que les surnoms indigènes se faisaient plus rares au bout de quelques générations dans les familles ayant obtenu le droit de citoyenneté, Iulius Vianda aurait pu être le fils ou le petit-fils du citoyen nouvellement promu. Une autre possiblitié serait qu’Iulius Vianda soit tout simplement un affranchi, portant le gentilice de son patron. Dans ce cas, rien n’empêche qu’Iulius Vianda ait pu devenir citoyen bien après l’époque julio-claudienne. Comme il est impossible d’être absolument certain de l’origine exacte du surnom Vianda, Iulius Vianda, voire son père ou son grand-père, aurait pu être un vétéran originaire d’une autre région de l’Empire qui s’est installé à Siscia après son service. Vibius 08.31 / 12098 – Vibius Firminus 15.04 / 12099 – Vibius Nonci 1756 Il est difficile de trancher sur l’origine exacte du nom: Holder mentionne quelques noms avec le radical Via-, cf. Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 273-274, Delamarre 2007: 199, tandis que les noms masculins se terminant en –a ne sont pas rares chez les Illyriens. Il faut aussi prendre en compte des noms répandus parmi differentes populations celtiques au sein de l’Empire, comme Vindo, Vindu ou Vinda ou un nom assonant comme Vindex, vide infra ainsi que Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 340 ff ; Katičić 1966: 152 1757 De toute façon, comme il ne porte pas les tria nomina, on n’oserait pas avancer une date trop ancienne, à moins que l’auteur de l’inscription n’ait évité de noter le prénom Caius pour gagner de la place. 506 10.03 / 12127 - Vibi(i) Sereni 08.19 / 12159 – Vibius Varicartati 24.21 / 12799 - Firmus Vibii Vibius est un gentilice répandu, notamment en Italie mais aussi assez commun en Hispanie, en Narbonnaise et en Dalmatie.1758 Ce gentilice, sans être extrêmement courant, n'est d'ailleurs pas rare en Pannonie. Ce nom apparaît occasionnellement comme surnom ou comme nom unique et il est intéressant de remarquer que la Pannonie est une des trois provinces où l'on a répertorié le plus grand nombre de cas de ce genre. En Norique, ce nom a d'ailleurs été plus souvent répertorié comme surnom ou nom unique que comme gentilice. Sur les étiquettes de Siscia, Vibius apparaît comme gentilice à trois reprises: il ne fait pas de doute que Vibius Firminus soit un citoyen, et cela semble fort probable dans le cas de l’inscription mentionnant deux noms au génitif, Vibi(i) Sereni. Bien qu’il ne soit pas totalement exclu qu’on ait affaire à un pérégrin, Vibius, fils de Serenus, il me semble plus vraisemblable qu’il soit tout simplement question d’un citoyen, Vibius Serenus, dont les duo nomina sont au génitif. Bien que son surnom soit un hapax, Vibius Varicarta était lui- aussi vraisemblablement un citoyen. Dans les cas restants, Vibius était certainement porté comme nom unique par des pérégrins. On peut lire ainsi les noms de Vibius fils de Noncus (ou Noncius) et nous avons aussi un certain Firmus dont le père s’appellait Vibius. Selon Holder les noms avec le radical Non- ne seraient pas rares dans les régions celtiques (vide supra) et il semblerait que le porteur d’un nom indigène ait donné a son fils un nom d’inspiration romaine, en l’occurrence un gentilice. De son côté le pérégrin Vibius, portant déjà un nom unique d’inspiration indéniablement romaine, a donné à son fils un autre nom bien latin, Firmus. Viccius 19.28 / 12390 - Stubarus Vicci(i) 1758 Schulze 1904 : 102, 425 ; Mócsy 1959: 60, 161, 196; Barkóczi 1964: 293, 303; Lochner-Hüttenbach 1965: 38; Alföldy 1969: 136-137, s.v. Vibius; Möcsy 1983: 310, s.v. Vibius; Solin&Salomies 1994: 207, s.v. Vibius; Lőrincz 2002: 165-166, 199, s. v. Vibivs 507 Le père de Stubarus porte un nom unique qui est surtout connu comme gentilice mais Viccius aurait aussi pu être un idionyme ou un surnom dans les régions celtiques.1759 Son fils porte un nom qui pourrait être un nom indigène pannonien (vide supra). Vicinus 10.05 / 12105 - fullo Vicinus Ce surnom semble avoir été extrêmement rare puisqu'il n'est attesté que dans une seule inscription en Italie.1760 Dans ce cas précis, Vicinus apparaît comme nom unique et on pourrait supposer que ce foulon ait été un pérégrin, à moins que l’auteur de l’inscription n’ait jugé superflu de mentionner aussi son gentilice. Quant à son origine, même si le surnom Vicinus ne soit attesté qu’en Italie, considérer que notre foulon ou sa famille soit originaire d’Italie reste dans le domaine de la conjecture, d’autant plus que son statut pérégrin semble assez probable. À la limite, on pourrait même envisager que Vicinus ne soit pas un nom mais tout simplement un adjectif, mais dans ce cas il est difficile de deviner le signification exacte du syntagme «foulon voisin» (foulon qui habite ou travaille à proximité?). Bien que cela soit peu vraisemblable, il faut néanmoins mentionner que Fullo aurait aussi pu être un gentilice et si c’est le cas, Fullo Vicinus serait un citoyen très certainement d’origine italienne (vide supra, s.v. Fullo). Victor 05.03 / 12190 – Longinus Victoris 24.05 / 12218 – Longina Victoris 26.97 / 12228 – Lucius Victoris 1759 Schulze 1904: 380, 425; Solin&Salomies 1994: 207, s.v. Viccius; Lőrincz 2002:166-167, s.v. Viccivs; Delamarre 2007: 199, s.v. Viccius 1760 CIL V 7842 ; Kajanto 1965 : 312, cf. les quelques surnoms derivés, tout aussi rares, comme Vicinia, Vicinilla ou Vicinillianus; Mócsy 1983: 311, s.v. Vicinus; Solin&Salomies 1994: 422, s.v. Vicinus; Lőrincz 2002: 167, s.v. Vicinvs 508 Victor fait partie des surnoms courants et il est attesté en nombre important dans quasiment toutes les provinces où l'on parlait le latin, y compris en Pannonie.1761 Il semblerait que tous les porteurs de ce nom mentionnés sur les étiquettes de Siscia aient été des pérégrins. Vida 19.98 / 12452 - Vida Mascli Un nom comme Vida ou Vidus ne semble pas avoir été attesté auparavant mais vu le gentilice Vidius, vraisemblablement d'origine celtique,1762 l'existence d'un surnom ou idionyme apparenté n'est pas improbable. Sa dénomination indiquerait que cette femme était probablement une pérégrine. Vinda 17.02 / 12152 – Vinda L'origine celtique du nom Vindus (le nom féminin Vinda est en fait plus courant dans les inscriptions) et des noms apparentés comme Vindius, Vindo et Vindo ne fait pas de doute.1763 Ce nom, surtout présent dans le Norique, a déjà été attesté en Pannonie et l'origine locale de la femme mentionnée sur cette étiquette semble très probable. 1761 Dean 1916: 58-59; Frank 1916: 692; Mócsy 1959: 196; Kajanto 1963: 61, 89; Barkóczi 1964: 295, 327-328; Kajanto 1965: 11, 18, 30, 57, 72, 89, 96, 98, 278; Alföldy 1969: 326-327, s.v. Victor; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 46, s.v. Victor; Mócsy 1983: 311, s.v. Victor; Pflaum&alii 1983: 89, s.v. Victor; Mócsy 1984: 209; Mócsy 1984, Colijnsplaat: 47; Mócsy 1985: 93-94, 96-98; Solin&Salomies 1994: 422, s.v. Victor; Minkova 2000: 276-277, s.v. Victor; Lőrincz 2002: 167-168, 199, s.v. Victor ; ce nom est aussi attesté sur une étiquette de Siscia conservée au Musée National de Budapest, cf. Mócsy 1956: 102, cat. 2 1762 Schmidt 1957: 295; Solin&Salomies 1994: 208, s.v. Vidius; Lőrincz 2002: 170, s.v. Vidivs; Delamarre 2007: 199, s.v. Vidius, 236 1763 Mócsy 1959: 28, 59, 197; Katičić 1966: 152, 156; Evans 1967: 386-387; Degavre 1998: 450, s.v. vindo- ; Delamarre 2001: 269-270, s.v. uindos; Forier 2001: 507; Lőrincz 2002: 172, s.v. Vindvs; Delamarre 2003: 320-321, s.v. uindos; Matasović 2003: 14, 20; Meid 2005: 210-211; Delamarre 2007: 200, s.v. Vinda, Vindus 509 Vindex 13.14 / 12151 – Vindex 12.04 / 12564 – Vindex Vindex faisait partie des surnoms et idionymes jouissant d'une certaine popularité dans les régions celtiques, vraisemblablement à cause du thème vindo-.1764 Pour cette raison, en dehors de l'Italie et de l'Afrique, ce nom peut dans bien des cas être consideré comme un nom d'apparence latine. Il est néanmoins intéressant de noter qu'il semble avoir été plus populaire en Pannonie, une région habitée seulement en partie par une population celtique, que par exemple en Gaule. Vindius ou Vindus 26.95 / 12114 – Vindi Amammi Il semblerait que la personne en question s'appellait Vindius Amammus. Si c'est le cas, il aurait été un citoyen. Le surnom Ammamus pourrait être celtique (vide supra), tout comme son gentilice, Vindius, attesté en Gaule, en Italie du Nord, dans le Norique et en Mésie Inférieure.1765 Toutefois, on ne peut entièrement exclure la possibilité que la personne mentionnée dans l'inscription s'appellait en fait Vindia Mammi. Dans ce cas, nous n'aurions pas affaire à un citoyen mais à une pérégrine. Son nom serait le même mais au lieu d'un gentilice, ce serait un nom unique. De nombreux noms celtiques avec la racine mamm- étant connus, dont Mammus et Mammius,1766 cette supposition doit être prise en compte. 1764 Schmidt 1957: 295-296; Mócsy 1959: 197; Barkóczi 1964: 328; Kajanto 1965: 96, 363; Evans 1967: 387; Alföldy 1969: 329, s.v. Vindex; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 47, s.v. Vindex; Mócsy 1983: 313, s.v. Vindex; Pflaum&alii 1983: 89, s.v. Vindex; Solin&Salomies 1994: 423, s.v. Vindex; Degavre 1998: 450, s.v. vindo- ; Minkova 2000: 278, s.v. Vindex; Delamarre 2001: 269-270, s.v. uindos; Forier 2001: 507; Raepsaet-Charlier 2001, Onomastique et romanisation: 460-461; Rémy 2001: 171; Lőrincz 2002: 171, s.v. Vindex; Delamarre 2003: 320-321, s.v. uindos 1765 Schulze 1904: 22; Solin&Salomies 1994: 209, s.v. Vindius; Delamarre 2001: 269-270, s.v. uindos; Lőrincz 2002: 171-172, s.v. Vindivs ; Delamarre 2003: 320-321, s.v. uindos; Delamarre 2007 : 200, s.v. Vindius 1766 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz II, 399; Mócsy 1983: 176, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva, Mamvla, Mamvs;Lőrincz 2000 : 49, s.v. Mammivs, Mammvlvs, Mammvs, Mamva, Mamvla, Mamvs; Meid 2005: 234; Delamarre 2007: 125, s.v. Mammius 510 Virianinus 24.07 / 12261 - Mutus Virianini Le nom Virianinus est un hapax mais c'est certainement un dérivé du surnom Virianus (lui même dérivé du gentilice Virius), attesté en Italie du Nord et en Pannonie.1767 C'est un nom typiquement régional, en l'occurrence typique de l'Italie du Nord mais si l'on prend en compte la forte influence onomastique que l'Italie du Nord a exercé sur l'anthroponyme latine en Pannonie, plus particuièrement en Pannonie occidentale, la présence à Siscia d'un dérivé de ce surnom rare paraît moins surprenante. Viriatus 19.21 / 12577 - Bardilus Viriatus L'origine lusitanienne de cet homme ne fait guère de doute car l'inscription mentionne son origine ethnique en plus de son nom très typique.1768 En effet, ce Viriatus était originaire de la tribu des Bardili, une tribu lusitanienne (vide supra). On peut vraisemblablement supposer qu'il s'agissait d'un pérégrin. Virdius ? 01.27 / 12934 – Virdius ? La lecture de cette inscription pose certaines difficultés mais il semblerait bien que le nom en question soit Virdius ou Virdus. Virdus semblerait être u hapax mais le gentilice Virdius, 1767 Le suffixe –inus était couramment utilisé pour les noms d'enfants crées à partir du nom d'un des parents, en combinant ce suffixe avec le nom parental, cf. Kajanto 1963: 64; Kajanto 1965: 113-114; Barkóczi 1964: 328; Kajanto 1965: 159; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Virianus; Lőrincz 2002: 174, s.v. Virianvs; 1768 Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 378; Mócsy 1959: 197; Mócsy 1983: 315, s.v. Viriatus; Abascal Palazón 1994: 547, s.v. Viriatus; Lőrincz 2002: 174, s.v. Viriatvs 511 d'ailleurs plutôt rare, est attesté en Italie et dans les Balkans, y compris en Pannonie.1769 Ce nom pourrait très probablement avoir des origines celtiques1770 mais on ne peut se prononcer avec certitude sur le statut et l'origine de notre homme: pérégrin vraisemblablement autochtone portant un idionyme celtique (Virdus ou Viridius) ou alors un citoyen portant un gentilice rare originaire d’Italie du Nord dont on aurait omis le surnom ou le prénom dans l’inscription? Il serait peut-être plus prudent de le considérer, en tant que porteur d’un nom unique, comme un pérégrin. Vita 26.07 / 13044 - Vita Saturn(i) ? Le nom féminin Vita n'avait pas forcement de lien avec le nom masculin Vitus (vide infra). C'est très vraisemblablement un nom latin mais il semble avoir été très rare, même en Italie.1771 Dans le cas présent il semble avoir été porté par une pérégrine. Vitalianus 19.102 / 13114 - Sura Vitalianus Vitalianus est un des nombreux dérivé de Vitalis mais il était loin d'être aussi populaire.Il est néanmoins attesté dans plusieurs provinces, dont la Pannonie.1772 Il semblerait que Sura Vitalianus porte un double idionyme car les deux noms sont au nominatif. Vitalio 23.87 / 12767 - Vitalio Nigri 1769 Barkóczi 1964: 303; Solin&Salomies 1994: 210, s.v. Virdius; Lőrincz 2002: 174, s.v. Virdivs Holder, Alt-celtischer Sprachschatz III, 360-361, 379-382; Evans 1967: 125-126; Degavre 1998: 451, s.v. virdo/virido-; Delamarre 2001: 270, s.v. uirido-; Delamarre 2003: 321, s.v. uirido-; Delamarre 2007: 201, s.v. Virdius, 236 1771 Kajanto 1965: 274, 364; Solin&Salomies 1994: 424, 505, s.v. Vita 1772 Barkóczi 1964: 328; Kajanto 1965: 274; Alföldy 1969: 329, s.v. Vitalianus; Mócsy 1983: 316, s.v. Vitalianus; Pflaum&alii: 89; Mócsy 1984: 217; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitalianus; Lőrincz 2002: 176, s.v. Vitalianvs 1770 512 De tous les dérivés de Vitalis, c’était vraisemblablement le plus répandu sans avoir toutefois été très populaire. Bien qu’il soit présent en Dalmatie et dans le Norique, il n’avait pas encore été attesté en Pannonie.1773 L’homme mentionné sur cette étiquette etait probablement un pérégrin. Vitalis 13.40 / 12094 – Blenda Vitalis 14.06 / 12134 – Vitalis Grati 07.04 7 12149 – Vitalis Celsi 13.48 / 12153 – Vitalis Ce(n)sorini 06.14 / 12403 - Sura Vitalis 26.150 / 13073 – Bitalis 16.04 / 13077 - Vitalis 01.52 / 13083 – Vitalis Vitalis est un surnom aussi bien masculin que féminin très répandu et attesté quasiment dans tous les recoins de l'Empire.1774 Vu sa forte popularité auprès des provinciaux quelle que soit leur origine ethnique, il ne semble pas que ce surnom puisse être considéré comme un nom d'assonance ou un nom à fréquence régionale. C'était tout simplement un nom latin qui plaisait, peut-être à cause de sa signification. Il pouvait éventuellement avoir des connotations sociales car il était couramment porté par les esclaves et les affranchis mais vu que la large majorité des porteurs répertoriés étaient des ingénus (dont nombre de militaires), il est peu probable que ce nom était regardé dans la société romaine comme typiquement servile. 1773 Kajanto 1965: 274; Alföldy 1969: 329, s.v. Vitalio; Mócsy 1983: 316, s.v. Vitalio; Abascal Palazón 1994: 548, s.v. Vitalio; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitalio; Solin 1996: 100, s.v. Vitalio; Lőrincz 2002: 176, 200, s.v. Vitalio 1774 Dean 1916: 60; Frank 1916: 692; Gordon 1924: 100, 106, 108; Mócsy 1959: 197; Barkóczi 1964: 295, 328; Kajanto 1965: 23-24, 30, 72, 274; Alföldy 1969: 330, s.v. Vitalis; Ben Abdallah&Ladjimi Sebai 1983: 47; Mócsy 1983: 316, s.v. Vitalis; Pflaum&alii: 89; Mócsy 1984: 216; Mócsy 1985: 93, 95-97; Abascal Palazón 1994: 548, s.v.Vitalis; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitalis; Solin 1996: 98-100, s.v. Vitalis; Minkova 2000: 278-279, s.v. Vitalis; Lőrincz 2002: 176-177, 200, s.v. Vitalis; Néanmoins, il semble avoir été plus souvent porté par les hommes, à l'exception de la péninsule ibérique où ce nom semble avoir eu la même popularité pour les deux sexes. 513 A Siscia, Vitalis semble avoir aussi été un nom populaire.1775 Tous les porteurs de ce nom recensés sur les étiquettes étaient vraisemblablement des pérégrins (à moins qu’il n’y ait des esclaves parmi eux). Vitellia 19.10 / 12587 - Vitellia Sura La personne en question est indéniablement une citoyenne, portant un gentilice pas très courant en dehors de l'Italie mais tout de même répertorié dans la plupart des provinces occidentales de l'Empire.1776 Vu son gentilice, il n’est pas improbable que la famille de Vitellia Sura soit originaire d’Italie. Toutefois, son surnom très répandu chez les Italiens l’est aussi chez les pérégrins dans l’Illyricum, ce qui nous empêche de nous prononcer avec certitude sur ses origines. En effet, elle pourrait tout aussi bien avoir des racines italiennes que locales. Même si on opte pour la seconde hypothèse, supposer que Vitellia Sura ou un de ses ancêtres ait obtenu la citoyenneté romaine durant le règne éphémère de Vitellius serait sans doute très conjectural. Vitilia 18.04 / 12617 – Vitilia Ce nom est un gentilice plutôt rare,1777 mais il n'est pas du tout certain que le nom d'une citoyenne apparaît sur cette étiquette. Vu que dans ce cas c'est un nom unique, nous devrions plutôt considerer que nous avons affaire à une pérégrine. Toutefois, il n'est pas impossible que ce nom soit tout simplement une mauvaise orthographe d'un gentilice plus courant, Vitellia. Si c'est le cas, toute hypothèse sur une origine hispanique de ce nom serait superflue bien que le doute persisterait sur le statut de cette personne. 1775 cf. AIJ 526; Curbera&Jordan 1996: 47-48 Schulze 1904: 153, 257, 445, 464; Alföldy 1969: 138, s.v. Vitellia; Solin&Salomies 1994: 211, s.v. Vitellius; Lőrincz 2002: 177, s.v. Vitellivs 1777 Solin&Salomies 1994: 211, s.v. Vitillius; Lőrincz 2002: 177, s.v. Vitilius; CIL II2 /5, 982, Vitilia 1776 514 Vitus ? 13.01 / 12125 – Vitus ? Il est peut-être question du nom thrace (voire même illyrien) Bithus, qui est tout de même plus courant,1778 mais ce pourrait effectivement être le surnom et idionyme Vitus.1779 En tant que porteur d'un nom unique, on peut supposer que cet homme était un pérégrin et il n'est pas exclu qu'il était de souche celtique. Zetena 20.39 / 12049 – Pontia Zetena Le nom de cette citoyenne semble être un hapax mais il est vraisemblablement apparenté à des noms grecs comme Zethus, Zethe ou Zetes.1780 Vu qu'elle semble porter un nom grec, il n'est pas exclu qu'elle ait été une affranchie. Zoes ou Zoius ? 03.16 / 12154 - Zoi Martoni Une confusion de déclinaison n'est pas impossible et c'est peut-être le génitif d’un nom comme Zoes, dérivé du terme zwÒj? En tout cas un nom comme Zoius ne semble pas avoir été attesté, d'ailleurs tout comme le second nom dans cette inscription, Martonus ou Martonius. Zoius pourrait à la limite être un nom dérivé de Zoes mais c'est loin d'être certain.1781 Si jamais le nom est vraiment Zoius, serait-ce un gentilice? Rien ne permet de l'affirmer avec certitude mais ce n’est pas forcement impossible. 1778 Barkóczi 1964: 307; Mócsy 1983: 50, s.v. Bitus; Lőrincz&Redő 1994: 299, s.v. Bitvs; Solin&Salomies 1994: 424, s.v. Vitus Solin 1996: 609, s.v. Bithus; Minkova 2000: 126, s.v. Bithus, 126-127, s.v. Bitus; Solin 2003: 1454 1779 Kajanto 1965: 347; Lőrincz 2002: 178, s.v. Vitvs; Delamarre 2001: 271, s.v. uitu-; Delamarre 2003: 323, s.v. uitu-; Delamarre 2007: 203, s.v. Vitus 1780 Pape&Benseler 1870: 446, s.v. Z»thj; Solin 1996: 331-332, s.v. Zethus, Zethe, Zetes; Solin 2003: 521-523, s.v. Zethus, Zethe, Zethilla, Zetes; cf. CIL VI 10312, Iuliae Zetheni l(ibertae) suae 1781 Solin 1996: 438; Solin 2003: 884 515 Zosimus 13.51 / 12592 – Zosimus L'idionyme mentionné sur cette étiquette est un nom grec très répandu, y compris dans les provinces occidentales de l'Empire romain.1782 Comme c'est un nom particulièrement courant parmi les esclaves et les affranchis, il est pas impossible que ce Zosimus soit lui aussi un esclave. Zoticus ? 24.43 / 13051 - Veleius Zoti.us La surface de l'étiquette est très endommagée vers la fin de l'inscription et si les quatre premières lettres du surnom de Veleius ne posent pas de difficultés de lecture, il n'en est pas ainsi avec les lettres finales. Le surnom commence certainement par Zoti-, on croit distinguer le s final et il semblerait qu'un u le precede. Il est par contre impossible de discerner la lettre entre Zoti- et –us. Brunšmid croyait voir un r mais un nom comme Zotirus n'est, semble-t-il, répertorié nulle part. Je serais plus enclin à penser que le nom en question est Zoticus, un surnom d'origine grecque bien attesté, y compris en Pannonie.1783 1782 Pape&Benseler 1870: 447, s.v. Ζόσιµος; Fick&Bechtel 1894: 133; Bechtel 1917: 489; Alföldy 1969: 332, s.v. Zosimus; Solin 1971: 109, 111; Solin 1996: 438-439, s.v. Zosimus; Lőrincz 2002: 191, 201, s.v. Zosimvs; Solin 2003: 886-890, s.v. Zosimus 1783 Pour la Pannonie, cf. ILSl 16 (Neviodunum); Pape&Benseler 1870: 450, s.v. ZwtikÒj;Fick&Bechtel 1894: 133; Bechtel 1917: 489; Alföldy 1969: 333, s.v. Zoticus; Solin 1971: 109; Mócsy 1983: 326, s.v. Zoticus; Solin 1996: 440-441, s.v. Zoticus; Minkova 2000: 283, s.v. Zoticus; Lőrincz 2002: 191, 201, s.v. Zoticvs; Solin 2003: 895-897, s.v. Zoticus 516 2. Statut professionnel des individus mentionnés dans les inscriptions: fabricants, négociants, patrons, ouvriers ou clients? Nous avons déjà constaté que l’emploi de ces étiquettes pour l’industrie textile ainsi que dans le travail des foulons et des teinturiers ne semble pas faire de doute et qu’elles étaient certainement destinées à être attachées à la marchandise, comme en témoignent les perforations. Selon l’hypothèse que j’ai essayé d’argumenter dans le précédent chapitre, on s’en servait principalement pour étiqueter les vêtements, les étoffes et les sacs de laine que l’on confiait aux soins des foulons et des teinturiers. Vu que la majeure partie des inscriptions contient des noms personnels, l’identification de ces personnes est certainement une des principales questions à résoudre dans le cadre de cette étude. Ces noms personnels seraient-ils les noms des destinataires, c’est-à-dire des clients ou les noms des fabricants? La première hypothèse me semble plus vraisemblable car s’il était question de fabricants, on s’attendrait à voir certains noms apparaître plus ou moins régulièrement, ce qui n’est pas le cas. À quelques exceptions près,1784 quasiment tous les individus mentionnés sur les étiquettes de Siscia - et ils sont nombreux (près de 900) - portent des noms différents. En conséquence, je serais plus enclin à considérer ces gens comme des clients que comme des individus issus d’un cercle restreint de professionnels.1785 Evidemment, vu que ces étiquettes peuvent être datées selon différents critères dans un créneau chronologique plutôt large, c’est-à-dire au 1er et 2ème siècle, voire aussi dans les premières décennies du 3ème siècle, il n’est pas exclu qu’il soit effectivement question de tailleurs, de foulons et de teinturiers travaillant à différentes époques mais cela reste dans le domaine de la conjecture. On peut d’ailleurs se demander quel aurait été l’intérêt de noter sur l’étiquette le nom du tailleur ou du foulon qui s’était occupé du produit? Un patron aurait tout simplement pu noter 1784 Notamment les citoyens Celsius Niger et Petulius Surus ainsi que les pérégrins Ingenuus Patroni et Trita Fusci dont les noms apparaissent à deux reprises mais aussi les porteurs d'idionymes identiques (Aia, Andea, Baleta, Batuna, Breuca, Breucus, Bucca, Candida, Crescens, Cupitus, Euaristus, Festa, Firmina, Florus, Fortis, Fusculus, Gemella, Germana, Ingenua, Iulia, Iusta, Lucius, Marcellina, Maxima, Maximus, Nigellus, Passer, Pedanius, Primus, Prisca, Procula, Proculus, Quartio, Sabina, Sabinus, Sasa, Saturnina, Senecio, Sura, Tertius, Titus, Valeria, Venusta, Vindex, Vitalis). Il est toutefois difficile d'estimer pour ces derniers s'il s'agit de mêmes individus ou simplement d'homonymes. Il serait en effet difficile d'affirmer que les mêmes individus se cachent derrière des noms très communs comme par exemple Candida, Crescens, Festa, Fortis, Maximus, Tertius ou Titus. Ce n'est pas exclu, bien évidemment, mais c'est plutôt dans le cas des idionymes rares que je serais enclin à envisager la possibilité qu'un même individu soit mentionné sur plusieurs étiquettes. 1785 Je partage sur ce point l'avis de E. Römer-Martijnse, cf. Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21, 23 517 cela dans ses registres. Il est vrai que les tailleurs (excisor, sutor) sont mentionnés sur les étiquettes du Magdalensberg, ou plus précisément le salaire qui leur est dû est indiqué dans les inscriptions, mais ces individus ne sont jamais explicitement nommés.1786 Néanmoins, on ne doit pas oublier que sur un certain nombre d’étiquettes de Kalsdorf1787 et de Siscia1788 le terme fullo suit des noms personnels et il est très probable que ces individus aient été des foulons. Ce pourrait être un argument en faveur de l’hypothèse selon laquelle les individus mentionnés sur les étiquettes auraient fait partie des professionnels de l’industrie textile mais d’autres métiers ou fonctions n’ayant rien à voir avec la production textile sont aussi parfois indiqués avec les noms personnels. On trouve ainsi sur les étiquettes de Kalsdorf un fabricant de courroies, un tailleur de pierres et peut-être aussi un serrurier.1789 Les étiquettes de Siscia mentionnent explicitement, semble-t-il, outre des foulons, deux corroyeurs,1790 un herboriste,1791 une potière,1792 un tailleur,1793 deux esclaves,1794 des assistants (adiutores)1795 dont le rôle exact n’est pas défini ainsi qu’un collègue1796 et un vétéran.1797 Il est assez probable que Sencio ait été un raccommodeur, comme c’est les cas des sutores à Magdalensberg et non un cordonnier, d’autant plus que la même inscription contient la phrase tes(s)er(am) p(e)rd(i)di(t ?) et on peut présumer qu’il n’était pas un client mais la personne en charge de la marchandise ou de la commande (01.74).1798 Sencio n’est d’ailleurs pas le seul individu mentionné sur les étiquettes indiquant la perte de la tessère qui contenait vraisemblablement toutes les informations importantes relatives à la commande, c’est-à-dire le nom du client, le service souhaité ainsi que le coût de l’opération.1799 On peut ainsi raisonnablement supposer que Lecana et Lucia (?) Sabina étaient, 1786 Les individus nommés sur ces étiquettes seraient selon R. Egger des patrons mais leurs noms ne sont jamais associés aux termes sutor et excisor et quelle que fût leur véritable fonction, il semble certain que ces personnes ne sont pas les tailleurs dont il est question dans les indications de prix sur le revers des étiquettes, Egger 1967: 197202, 206-208 1787 Römer-Martijnse 1990: Kat. 5, 24, 29, 41, 46 (?), 70, 77, 86, 87 (?) 1788 08.02, 10.05, 19.04, 26.94 1789 Römer-Martijnse 1990: 29-30, Kat. 10, 44, Kat. 20, 75-76. Kat.40 1790 02.09, 14.19 1791 02.05 1792 21.37 1793 01.74 1794 03.02, 23.26 1795 02.26, 10.04, 13.24, 18.18, 19.112, 22.22; ce pourrait néanmoins être un nom personnel dans certains cas 1796 02.14 1797 23.46 1798 Et vraisemblablement aussi la personne coupable d’avoir perdu la tessère. Néanmoins, bien que les inscriptions sur l’avers et le revers de cette étiquette puissent être contemporaines, il faut remarquer qu’elles ne semblent pas avoir été écrites de la même main. 1799 01.72, 01.73,01.74 518 tout comme Sencio, des professionnelles du textile. S’il semble assez naturel de noter le nom de la personne en charge de la marchandise quand on ne dispose plus d’autres informations, pourquoi fallait-il noter les noms des foulons? Quel rôle pouvaient jouer Firmus, Ursio, Vicinus et le foulon anonyme mentionné apparemment dans l’inscription antérieure encore visible sur une étiquette (à moins que le mot fullo ne se rapporte à Titius)? C’est difficile à dire: Ursio avait un rapport avec l’abréviation R C I dont le sens reste difficile à déterminer, le nom de Vicinus est associé à l’abréviation F P II, le nom de Firmus apparaît avec les abréviations BAN PAVO et CAS . . . tandis que dans le dernier cas le terme fullo semble être associé à une inscription fortement raturé dont on distingue encore quelques lettres ( . . . A . T II ). Il n’y a à vrai dire aucun point commun évident entre ces inscriptions. Toutefois, il n’est pas exclu que dans chaque cas certaines abréviations se rapportent à des termes de couleur: ce n’est pas douteux pour pavo(ninus) et on pourrait envisager que les abréviations C et F puissent désigner des termes comme caeruleus, caesius, callainus, candidus, coccineus, corticeus ou ferrugineus. Un terme de couleur aurait éventuellement aussi pu précéder l’abréviation t(unicae) duae. Les foulons, comme nous le savons bien, ne s’occupaient pas de la teinturerie mais ils pouvaient certainement avoir besoin des services des teinturiers. Il ne me semble pas impossible que les foulons mentionnés sur les étiquettes de Siscia étaient dans ces cas précis tout simplement des clients de teinturiers. Ils pouvaient se rendre chez un teinturier aussi bien pour leur propre compte que pour celui d’un de leurs clients, peu importe à vrai dire du point de vue du teinturier. Il n’est donc pas exclu que la mention du métier soit tout simplement une indication distinctive servant à ne pas confondre quelqu’un avec un homonyme. En mentionnant un tel détail il était vraisemblablement plus facile d’identifier des porteurs de noms communs comme par exemple Candidus lapidarius à Kalsdorf1800 ou Valentinus (h)erbarius (02.05) et Firmus fullo (08.02) à Siscia. On trouve ainsi un Sulpicius vet(eranus), donc un vétéran, un ancien légionnaire ou auxiliaire, voire même un marin (23.46). Mais pour quelle raison ce détail était-il mentionné et quelle était son importance? N’étant plus un soldat actif, il est peu probable que cette étiquette ait un rapport avec l’armée mais cette indication devait tout de même être considérée comme utile par le scripteur. Sulpicius aurait pu être un patron d’atelier ou un marchand, ce qui n’aurait rien de surprenant puisque de nombreux vétérans se reconvertissaient dans l’artisanat ou le négoce1801 1800 1801 Römer-Martijnse 1990: 75-76. Kat.40 cf. Wierschowski 1982: 40-45 519 mais même dans ce cas là quel aurait été vraiment l’intérêt d’indiquer son statut de vétéran? La fierté d’un ancien militaire? De toute façon, il est vraisemblable que la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes de Siscia ne sont pas des commerçants ou des employés de l’industrie textile mais des clients, ce qui était probablement aussi le cas du vétéran Sulpicius. De ce fait, je ne pense pas que son statut de vétéran avait une importance particulière pour le scripteur mais j’estime que c‘était tout simplement une indication lui permettant de le distinguer des autres clients homonymes. Comme cela a déjà été noté, ce n’est pas la seule étiquette où un nom personnel est suivi par une indication distinctive. Les petits marchands, tout comme les tailleurs, les foulons et les teinturiers dépendent en grande partie d’une clientèle d’habitués, des gens qui demandent régulièrement leurs services. Il est vraisemblable que tout ce petit monde se connaissait assez bien et qu’il existait entre eux, outre une simple relation commerçant-client, des rapports de voisinage, une certaine intimité qui peut exister entre habitants du même quartier qui ont l’habitude de se côtoyer régulièrement et qui n’ont aucune raison d’être très à cheval sur les formalités et les civilités d’usage. Ainsi, en notant la commande du client sur une étiquette, il n’était pas nécessaire d’insister sur la nomenclature complète puisque tout le monde savait bien qui était Sulpicius le vétéran, Simplex le corroyeur ou Viriatus le Bardile.1802 Il semblerait même que les employés au moment de noter les informations sur les étiquettes n’arrivaient pas parfois à se rappeler le nom exact du client et de ce fait on trouve des « dénominations » étranges comme Marci Valeri(i) collega, Gratianorum ancilla ou fictiliaria.1803 Du moment que le foulon ou le teinturier pouvait reconnaître et rendre leurs biens au collègue de Marcus Valerius, à la servante ou à la potière en question, la méconnaissance du véritable nom du client n’avait vraisemblablement pas beaucoup d’importance. De toute façon, il faut bien admettre que les mentions de métiers, y compris ceux de l’industrie textile restent plutôt rares sur les étiquettes1804 et il est difficile de prétendre que ce soit une information essentielle dans ce genre d’inscriptions. On ne peut certainement pas exclure la possibilité qu’au moins certaines des étiquettes indiquent les noms des professionnels en charge de la marchandise ou de la commande – c’est, à mon avis, assez vraisemblable - mais j’estime que la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes étaient des clients. Il me semble assez 1802 23.46, 14.19, 19.21 02.14, 03.02, 21.37 1804 Des indications éventuelles de métiers ou de fonctions sont attestées sur à peine 2% des inscriptions sur les étiquettes de Siscia. 1803 520 probable qu’il soit question de noms d’employés dans le cas des étiquettes portant l’indication tesseram perdidi(t) mais le doute pourrait aussi être permis dans les cas, près d’une cinquantaine, où des noms différents écrits par la même main apparaissent sur l’avers et le revers de la même étiquette (on trouve aussi occasionnellement un nom masculin et un nom féminin inscrits sur la même face). Dans certains cas il pourrait être question d’inscriptions antérieures et il n’y aurait bien évidemment aucun rapport entre ces individus, on trouve parfois un gentilice sur une face et un surnom sur l’autre et il n’est pas exclu qu’il soit question de la dénomination du même individu. Toutefois, dans beaucoup de cas il faut bien admettre que les inscriptions semblent être contemporaines et comme il est peu probable que nous ayons affaire à deux clients (parfois même trois) en possession de la même marchandise ou ayant commandé le même service, il faudrait peut-être songer à d’autres interprétations. Une explication pourrait être fournie par l’inscription de l’étiquette 01.67. Le nom Ausus est inscrit sur une face et la phrase Satulus sarcivi(t) sur l’autre. L’écriture est vraisemblablement identique et les inscriptions semblent être contemporaines. A mon avis, Ausus aurait pu être le client tandis que Satulus, à l’évidence un tailleur, aurait été chargé d’exécuter la commande, c’est-à-dire de fabriquer ou raccommoder un vêtement. On pourrait donc présumer que dans certains cas les inscriptions devaient indiquer aussi bien le nom du client que celui d’un professionnel du textile surtout si ce dernier devait s’occuper d’un segment de travail distinct. Si l’hypothèse d’Egger s’avère juste, ces professionnels auraient pu être des tailleurs ou des raccommodeurs qui s’occupaient des étoffes et des vêtements après leur passage chez le foulon, voire aussi chez le teinturier. Comme leur travail était vraisemblablement exécuté en dehors de la foulerie ou de la teinturerie, la mention de leur nom sur les étiquettes n’aurait pas été inutile. Cette hypothèse est naturellement sujette à discussion mais elle n’est certainement pas improbable bien que je reste persuadé que la plupart des individus mentionnés sur les étiquettes de Siscia étaient des clients. Si certains professionnels du textile sont vraiment mentionnés sur les étiquettes, leur position reste difficile à définir mais je serais plus enclin à les considérer comme de simples employés, voire comme des collaborateurs externes dans le cas des tailleurs et des raccommodeurs. A mon avis, ce n’est que dans le cas des étiquettes portant l’inscription MVCCI (groupe 22) que l’on pourrait éventuellement songer à une position professionnelle plus élevée. En effet, un nom de patron d’atelier pourrait éventuellement être révélé par ces étiquettes au cas où MVCCI serait le génitif du nom Muccius. Cette question a déjà été discutée plus en 521 détail dans les chapitres précédents et il suffira de répéter que l’hypothèse selon laquelle MVCCI serait en fait le nom du patron d’atelier me semble la moins improbable. Il est toutefois difficile d’expliquer pour quelle raison ce nom (si c’en est un, bien évidemment) serait le seul à apparaître régulièrement sur les étiquettes. La question de l’alphabétisation Un aussi grand corpus d’inscriptions liées à un domaine très particulier, celui de l’industrie textile, plus précisément vraisemblablement à celui des fouleries et des teintureries, tout en nous fournissant des informations inestimables sur ce domaine et sur les gens qui travaillaient dans ce cadre professionnel, nous oblige aussi à nous poser certaines questions, sans leur trouver forcement des réponses. Les inscriptions sur ces étiquettes sont exclusivement écrites en latin et cela, semble-t-il, par un grand nombre de personnes. A défaut d’une analyse très poussée à l’aide de moyens informatiques, comme cela a déjà été mentionné dans un précédent chapitre, j’ai dû me limiter aux observations personnelles concernant les différentes écritures qui m’ont amené à conclure que la plupart des inscriptions semblent avoir été inscrites par des personnes différentes, y compris dans les cas où le même nom apparaît sur des étiquettes différentes (il faut néanmoins noter que dans ces cas il est généralement question d’idionymes très courants). Cela n’a d’ailleurs rien de surprenant puisque tout porte à croire que les individus mentionnés sur les étiquettes ne sont généralement pas les auteurs des inscriptions. Le caractère même des inscriptions sur les étiquettes de Siscia ne facilite pas vraiment une étude linguistique. En effet, ce sont des inscriptions très courtes, quasiment toujours abrégées, à caractère purement utilitaire, servant à faciliter la transmission d’informations succinctes et précises entre professionnels d’un métier, ce qui rend leur intérêt pour l’étude du latin vulgaire ou plutôt de la langue parlée un peu limité, du moins par rapport aux textes conservés sur les tablettes, les defixiones ou les papyri. Elles contiennent très peu de véritables phrases et même quand c’est le cas, ces phrases restent généralement simples et brèves. Toutefois, même si elles se révèlent relativement peu utiles pour l’étude du latin parlé en Pannonie, ces inscriptions sont une preuve indéniable de la romanisation à Siscia. Quasiment tous les termes que l’on retrouve dans les inscriptions sont latins – bien qu’on y trouve aussi des termes techniques d’origine grecque et vraisemblablement aussi quelques mots celtiques – et il faut bien admettre que 522 l’apport des langues autochtones semble très faible si non inexistant. Les personnes qui étaient capables d’écrire en latin, ne seraient-ce que des textes simples, étaient forcement capables de comprendre cette langue. Si c’étaient des gens originaires de l’Italie, dont le nombre était probablement important à Siscia dès l’époque augustéenne, cela va de soi, mais si c’étaient des autochtones, donc des gens originaires de la Pannonie, voire de la Dalmatie voisine, on pourrait présumer qu’ils maîtrisaient suffisamment le latin en seconde langue ou qu’ils étaient romanisés au point de se servir du latin comme langue de communication quotidienne. Sans nécessairement prouver une forte romanisation de cette partie de la Pannonie dès les premières décennies de l’occupation romaine,1805 ces étiquettes sont un indice important pour la compréhension de la structure ethnique ou du moins linguistique des habitants de la ville de Siscia, d’autant plus que la plupart des inscriptions contiennent des noms d’individus. Comme on a pu le constater, l’onomastique semble confirmer la latinité de cette ville. Le grand nombre d’inscriptions ainsi que les différentes écritures nous obligent aussi à nous interroger sur le niveau d’alphabétisation dans cette ville provinciale. Il semble assez évident que les artisans et les ouvriers qui travaillaient dans l’industrie textile, qu’ils soient de condition libre ou servile, ne faisaient pas partie des couches aisées de la population, à l’exception naturellement des grands patrons qui de toute façon représentaient un pourcentage infime des professionnels du textile dans le monde romain. La pauvreté ne facilite certainement pas l’éducation, un argument dont s’est servi W. V. Harris pour conclure que dans le monde antique les gens des milieux défavorisés étaient illettrés dans leur grande majorité. Ce n’était bien évidemment pas son seul argument. Ses conclusions étaient basées sur les prémices suivantes: dans toute société une alphabétisation de masse repose sur plusieurs facteurs, plus particulièrement sur une scolarisation institutionnalisée, c’est-à-dire un réseau scolaire ouvert à la majorité de la population et non seulement aux couches privilégiées, un phénomène qui va en principe de pair avec l’urbanisation et l’industrialisation 1805 Au cas où les étiquettes seraient datées dans un cadre chronologique plus restreint, on pourrait se permettre d’énoncer des hypothèses plus osées sur la romanisation de Siscia et de la région environnante mais les dates proposées, de l’époque augustéenne jusqu’à la fin du 2ème siècle, nous obligent à rester plus réservés. Ces étiquettes ne sont pas vraiment une preuve irréfutable de la présence massive d’Italiens dans la ville dès l’époque d’Auguste et de la romanisation avancée de cette région sous les Julio-Claudiens mais il semble certain qu’un pourcentage important des étiquettes pourrait être daté dans le courant du 1er siècle. De ce fait, les étiquettes sont un argument de taille pour appuyer l’hypothèse selon laquelle Siscia était habitée dès ses débuts par un grand nombre d’Italiens – et pas forcement que des militaires - qui ont pu imposer assez rapidement le latin comme principale langue de communication quotidienne dans la ville. Évidemment, si ces étiquettes proviennent en majeure partie du 2ème siècle, on peut plus facilement accepter l’idée d’une ville pannonienne dont la plupart des habitants se servent du latin comme première langue. 523 ainsi qu’avec la possibilité de reproduction des textes à grande échelle. Dans le cas de l’Empire romain, il faut bien admettre que la réalité ne correspondait pas à ces critères. Sans même prendre en compte l’imprimerie, il n’y avait pas de système d’éducation institutionnalisé, bien que les écoles existassent, la vie urbaine était certes développée mais on ne peut affirmer que la majorité de la population vivait dans les villes et l’industrialisation est à l’évidence un phénomène qui n’a commencé à se développer en Europe que vers la fin du 18ème siècle. En bref, selon Harris, les conditions préalables aussi bien sociales que techniques, économiques et même idéologiques indispensables pour une alphabétisation de masse n’existaient tout simplement pas dans la société romaine, d’autant plus qu’une bonne partie de la population de l’Empire n’avait ni le latin ni le grec comme langue maternelle et ne les maîtrisait guère. Il a aussi mentionné comme argument les prix prohibitifs de certains supports d’écriture, tels les papyri ou les parchemins, les rendant inaccessibles à la majorité de la population. A cause de tout cela, le nombre de personnes sachant lire et écrire dans l’Empire romain aurait été très bas, même dans les grands centres urbains et leur pourcentage n’aurait pas dépassé 10% de la population dans l’Occident romain bien qu’il ait pu être un peu supérieur en Italie.1806 Son ouvrage ou plutôt ses conclusions étaient assez convaincantes, entre autres parce que il fut probablement le premier à poser certaines questions. On pourrait même dire qu’avant la publication de son livre un quasi consensus régnait parmi les antiquisants, en principe enclins à croire à une alphabétisation largement répandue au sein de la société romaine.1807 Il est vrai que cette opinion ne reposait pas vraiment sur des analyses très poussées mais plutôt sur le sentiment, tout à fait compréhensible d’ailleurs, qu’une civilisation ayant laissé tant d’inscriptions et où l’écrit avait un rôle prépondérant ne pouvait pas être une société composée majoritairement d’analphabètes, d’autant plus que dans cette société même l’alphabétisation des esclaves était jugée comme une chose utile.1808 Le débat qu’avait lancé W. V. Harris n’est toutefois probablement pas prêt de finir. En effet, de nombreux savants, tout en admettant la justesse du raisonnement d’Harris, ont émis des doutes sur ses conclusions et plusieurs auteurs ont réfuté ou relativisé ses propos. On peut résumer les principales critiques aux observations et remarques suivantes: Harris a minimisé l’importance d’une masse de documents écrits tels les graffiti, il a surestimé l’importance de la scolarisation 1806 cf. Harris 1989: 3-42, 175-284, 323-337 Marquardt 1886: 96-97; Guillemin 1937: 77; Tanzer 1939: 48; Harris 1989: 9-10 1808 Mohler 1940: 262-280 1807 524 institutionnelle et certains des critères qu’il considère comme essentiels ne sont de toute façon pas applicables à l’époque antique et à la société romaine en particulier.1809 Il serait juste de remarquer que W. V. Harris n’a ignoré ni les graffiti ni les différents textes écrits sur des tablettes de cire ou de bois ainsi que sur les papyri. Il n’a pas sous-estimé non plus l’importance de la connaissance de l’écriture dans la vie urbaine et plus particulièrement professionnelle de l’époque romaine mais il semblerait que son approche générale l’a amené à ne pas leur prêter une importance cruciale. Si W. V. Harris a tout à fait raison de conclure qu’il ne faut pas surestimer le nombre d’individus sachant lire et écrire dans le monde antique, j’avoue ne pas être entièrement convaincu par ses estimations sur leur pourcentage, tout en admettant que son ouvrage incite indéniablement à la réflexion. Ainsi, par exemple, ses statistiques sur la fréquence des inscriptions dans différentes régions sont habilement présentées, mais toute statistique peut facilement être faussée selon les paramètres utilisés.1810 Il n’est certainement pas illogique de prétendre qu’une densité plus faible de monuments inscrits dans une zone donnée peut être expliquée par le niveau d’alphabétisation plus faible de la population. Ce serait même vraisemblablement exact si on avait la certitude que tous les monuments, ou du moins un fort pourcentage, aient survécu aux ravages du temps et à l’activité humaine. Mais ce n’est justement pas le cas. En Pannonie, pour citer l’exemple le plus approprié pour notre sujet, l’emploi des vestiges de l’époque romaine dans la construction et particulièrement dans la fabrication de la chaux est attesté jusqu’au début du 19ème siècle. La plupart des monuments inscrits préservés de nos jours sur le territoire de la Pannonie romaine sont en pierre calcaire et il ne fait pas de doute qu’un grand nombre d’inscriptions ait péri dans les fours à chaux. Il semblerait donc que nous ne disposons aujourd’hui que d’un pourcentage infime de monuments inscrits qui pouvait exister à l’époque romaine dans la région. Leur nombre dépasse à peine une centaine à Sisak et ses environs immédiats et pourtant une ville dont le nombre d’habitants ne devait pas être sensiblement inférieur au nombre d’habitants de Salone, par exemple, aurait dû en avoir des milliers. Mais Salone se trouve en Dalmatie, où la pierre ne fait certainement pas défaut, sans même compter le fait que la recherche archéologique y était nettement plus développée qu’à Siscia. Les aléas de la recherche et les circonstances géographiques et historiques ne doivent jamais être négligés dans ce genre d’étude statistique. 1809 Bowman 1991: 119-131; Corbier 1991: 99-118; Franklin 1991: 77-98; Horsfall 1991: 59-76; Hanson&Conolly 2002: 115-164; Pearce 2004: 44 1810 Harris 1989: 265-272 525 Sans vouloir dire que W. V. Harris l’a fait – c’est peut-être juste un détail sur lequel il n’a pas trop insisté– je considère qu’il faut éviter de faire l’amalgame entre le fait d’être capable de lire et d’écrire et le fait d’être cultivé. Si une personne cultivée n’est en principe jamais analphabète, le contraire n’est pas forcement vrai. Un individu sachant lire et écrire peut parfaitement être un rustre à l’éducation très limitée. En fait, je partage l’avis des chercheurs qui estiment que l’alphabétisation de la société romaine ne doit pas être envisagée trop globalement mais plutôt à des degrés différents, prenant en compte la différence entre une alphabétisation « pauvre », se limitant à la compréhension des inscriptions et des textes accessibles au quotidien, souvent nécessaires dans la vie professionnelle et une alphabétisation complète, supposant un niveau d’éducation conséquent.1811 Ce n’est généralement pas parce qu’ils sont avides de connaissances que les gens feront un effort pour apprendre à lire mais tout simplement parce qu’ils se rendent compte que ce savoir est très pratique dans une société urbaine où l’écrit a une grande importance dans la vie quotidienne. Pour cette raison, un des principaux arguments avancés par Harris, celui de l’absence d’un système d’éducation universel, c’est-à-dire d’une scolarisation généralisée, ne me semble pas pertinent. En effet, une aptitude élémentaire à lire et à écrire l’alphabet latin n’implique pas un niveau de connaissances élevé et de toute façon ne demande pas des années d’apprentissage.1812 Il n’est pas question ici de la formation d’un médecin, d’un grammairien ou d’un architecte mais d’un niveau de connaissances que l’on peut acquérir en quelques mois tout au plus. Savoir lire et écrire, aussi utile que cela puisse être, n’était vraisemblablement pas une chose essentielle dans la vie d’un berger dalmate, j’en conviens, mais connaître ne seraient-ce que les rudiments de l’écriture pouvait certainement faciliter la vie d’un habitant de Siscia ou de toute autre ville romaine, lui offrir plus d’opportunités de travail et en fin de compte lui assurer un niveau de vie meilleur.1813 Harris ne nie pas l’importance de l’alphabétisation dans de nombreux secteurs professionnels mais il estime que même dans ces milieux-là le nombre d’illettrés devait être élevé. Un tel secteur professionnel ou plutôt un segment important de la société romaine était l’armée et il fait peu de doute, comme l’attestent les trouvailles archéologiques, que le niveau d’alphabétisation y 1811 Corbier 1987: 30-60; Marichal 1988: 52-56; Corbier 1991: 102-109, 114-118; Bowman 2003:79-80 Horsfall 1991: 62-64 1813 Franklin 1991: 98 1812 526 était plutôt élevée, un fait admis d’ailleurs aussi par Harris.1814 Il y avait certainement des illettrés dans l’armée, vraisemblablement pas si peu que cela, mais les avantages dus au fait de savoir lire et écrire devaient être tellement évidents que de nombreuses recrues analphabètes devaient être incitées à faire un effort pour apprendre ne serait-ce que les rudiments de l’écriture. Une armée professionnelle est toutefois dans chaque société un monde un peu à part et on peut se demander si le niveau d’alphabétisation des militaires correspondait à celui des civils. Même si les besoins spécifiques de l’armée en la matière paraissent avoir été très importants, il semble clair que la plupart des secteurs industriels avait besoin d’employés sachant lire et écrire. Le nombre impressionnant d’inscriptions liées à la vie économique de l’Empire romain, notamment celles inscrites sur des objets de la vie quotidienne, pas seulement les estampilles et marques de fabrique ou les marques de propriété mais surtout les inscriptions placées au moment de la fabrication en sont une preuve manifeste.1815 Les étiquettes de plomb sont un témoignage évident en ce qui concerne l’industrie textile ainsi que le commerce en général mais la pratique de l’écriture n’était certainement pas confinée à ce secteur. Ainsi, les tituli picti sur amphores viennent immédiatement à l’esprit1816 et on peut citer comme un excellent exemple les graffites de la Graufesenque, vraisemblablement le plus important centre de production de la vaisselle sigillée dans l’Empire romain au 1er siècle. Ces bordereaux servant de pièces récapitulatives, c'est-à-dire d’aide-mémoires sont une preuve incontestable de la nécessité d’enregistrer et de tenir les comptes des activités des potiers.1817 On trouve aussi sur de nombreuses briques et tuiles des inscriptions qui ont à l’évidence été inscrites dans le cadre des activités régulières des ateliers de fabrication.1818 Outre ces graffites, il va sans dire que toutes les activités commerciales et industrielles dans le monde romain nécessitaient la tenue de registres et d’une comptabilité sur des supports moins 1814 Fink 1971; Bowman & Thomas 1983; Bowman & Thomas 1994; Harris 1989: 217-218, 253-255; Marichal 1992 ; Bowman 1994: 111-112, 122-125; Adams1995: 128-131; Speidel 1996; Bowman 2003: 79-94; Bowman & Thomas 2003; Pearce 2004: 44-45, 48-51 1815 Cagnat 1914: 333-355; Petersmann 1991: 37-55; Feugère 2004: 53-62; cf. aussi les ouvrages collectifs comme Ormos&Visy 1991; Harris 1993; Epigrafia della produzione e della distribuzione, Actes de la VIIe rencontre francoitalienne sur l'épigraphie du monde romain (Rome, 5-6 juin 1992, organisée par l'Université de Roma-La Sapienza et l'École française de Rome ; sous le patronnage de l'Association internationale d'épigraphie grecque et latine), Collection de l'École française de Rome 193, Rome, 1994 1816 cf. Berdowski 2003: 18-55; Laubenheimer 2004: 153-171 1817 Bourgeois 1995: 103-138; Fülle 2000: 62-99; Bémont 2004: 103-131 1818 Charlier 2004: 68-88; pour Siscia cf. Matijašić 1986: 203-215 527 pérennes comme les papyri et les tablettes de cire ou de bois.1819 Toute activité professionnelle requérait donc, à différents degrés certes, la présence d’employés capables de lire et d’écrire. Il est vrai que ce besoin pouvait dans la plupart des cas être couvert par l’emploi de quelques scribes et il faut bien admettre que même une grande manufacture comme celle de la Graufesenque ou les grandes briqueteries n’avaient vraisemblablement pas besoin de dizaines de scribes pour s’occuper des registres et des comptes. Cela signifierait-il pour autant que dans le secteur industriel et commercial l’alphabétisation pouvait être limitée à quelques professionnels et que le gros des employés était incapable de lire et d’écrire ? Je ne le pense pas. Cette capacité n’était bien évidemment pas indispensable à tous les ouvriers et il ne fait guère de doute que la présence d’analphabètes parmi les employés n’avait rien de vraiment exceptionnel mais je doute qu’au sein des différentes manufactures et ateliers toutes les activités nécessitant la connaissance de l’écriture étaient confinées à un nombre restreint de scribes et hors de portée pour tous les autres. En effet, ces graffites sont souvent des notices qui concernent directement les ouvriers, comme par exemple les inscriptions relatives au travail des tuiliers, notamment les incisions de comptage indiquant les noms d’ouvriers et la quantité de produits fabriqués par chacun d’entre eux. Il est évident que le fait de savoir lire et écrire ne pouvait qu’avantager un ouvrier, ne seraitce que pour éviter de se faire berner par des collègues ou des contremaîtres malhonnêtes. Cette conjecture ne repose à vrai dire que sur le bon sens mais on peut l’appuyer par le fait qu’un certain nombre d’inscriptions découvertes sur les tegulae, bien qu’elles aient indéniablement été écrites par les employés des tuileries, ne se référent pas aux activités professionnelles des tuiliers mais sont en fait des messages personnels, des plaisanteries voire même des obscénités, adressés aux collègues de travail.1820 Cela prouve qu’au moins une partie des ouvriers employés dans les tuileries étaient parfaitement capables d’exprimer par écrit leurs réflexions ou leurs sentiments et ce qui est peut-être plus important, en inscrivant ces graffites ils avaient la certitude que les gens auxquels ces messages était destinés seraient capables de les lire et de les comprendre. Vu le caractère grivois et insultant de certains de ces graffites, l’auteur tenait certainement à bien faire savoir ses sentiments à son entourage et on peut se demander s’il s’en serait donné la peine si vraiment la plupart de ses collègues étaient analphabètes. Autre détail significatif, ces graffites ont été inscrits par des individus provenant d’un milieu social que l’on pourrait difficilement 1819 1820 Aubert 2004: 127-145 Charlier 2004: 88-89 528 qualifier de privilégié ou d’aisé et pourtant il semblerait que la connaissance de l’écriture n’avait rien de particulièrement exceptionnel chez les tuiliers, y compris en dehors de l’Italie, c’est-àdire dans des régions où le latin n’était pas nécessairement la langue maternelle des ouvriers. Trois graffiti célèbres de Pompéi nous renseignent sur la rivalité d’un certain Severus et du tisserand Successus, probablement un collègue du premier, tous les deux rivaux auprès de la serveuse Iris.1821 Vingt siècles plus tard leurs mots font toujours sourire le lecteur mais ce qui importe pour notre propos est le fait que des ouvriers du textile, malgré les fautes de grammaire et d’orthographe, étaient capables d’écrire sans difficulté en cursive. Il est d’ailleurs vraisemblable que cet échange de graffiti était surtout destiné à être lu par tout le voisinage et non seulement par les deux principaux intéressés, notamment les autres collègues de travail et plus particulièrement par Iris, ce qui impliquerait un niveau d’alphabétisation assez conséquent dans ce milieu à moins que Severus et Successus ne comptaient se relayer pour lire aux autres ce qu’ils avaient écrit sur le mur. Certes, il s’agit d’Italiens, indéniablement des locuteurs latins et on pourrait objecter que la situation à Siscia, une ville pannonienne, n’était pas vraiment comparable mais je ne pense pas que ce soit une objection valable. En effet, il est tout à fait envisageable qu’une partie non négligeable des foulons, des teinturiers et des tailleurs de Siscia étaient de souche italienne et avaient le latin pour langue maternelle. Leur situation aurait donc été comparable à celle de Successus. De toute façon, le latin devait être la principale langue de communication quotidienne des habitants de Siscia dès l’époque augustéenne quelle que fût leur origine, ne serait-ce qu’à cause de la présence d’une grande garnison composée en majeure partie de légionnaires. Il est d’ailleurs vraisemblable que les premiers foulons et teinturiers qui se sont installés dans la ville soient arrivés à la suite des militaires, comptant sur un marché lucratif et des clients qui chercheraient des commodités auxquelles ils étaient accoutumés dans les régions civilisées du monde méditerranéen. Il est plus que probable que ces premiers artisans soient arrivés d’Italie et de ce fait leur connaissance du latin est hors de doute. Bien évidemment, à une époque un peu plus tardive comme le 2ème siècle, la question de la maîtrise du latin dans les centres urbains de la Pannonie ne se pose même plus car cette langue était certainement devenue la langue de communication principale de la grande majorité des citadins. Il ne faudrait certainement pas généraliser le cas de Successus et de son rival Severus, mais il ne me semble pas faux de remarquer que la connaissance de l’écriture pouvait être assez commune 1821 CIL IV, 8259, 8258; Deroux 2004: 615-630 529 parmi les ouvriers du textile même si leur situation matérielle et leur statut dans la société romaine ne les classaient pas parmi les couches aisées. Dans ses analyse des defixiones trouvées en Grande Bretagne, R. S. O.Tomlin avait conclu que ces textes semblent avoir été en grande partie écrits personnellement par les individus concernés et non par des scribes professionnels (bien que cela puisse ou semble même parfois être le cas).1822 Si des petites gens étaient effectivement capables de demander par écrit justice et rétribution aux divinités, on pourrait raisonnablement envisager dans l’Occident romain un taux d’alphabétisation bien plus élevé que celui supposé par Harris. L’analyse faite par W.S Hanson et R. Connolly sur le taux d’alphabétisation dans cette même province, basée notamment sur les trouvailles archéologiques, semble aussi indiquer que le pourcentage d’individus sachant lire et écrire était supérieur aux estimations très basses revendiquées par Harris.1823 Si telle était la situation dans la province occidentale la plus éloignée de Rome qui n’avait jamais vraiment attiré les Méditerranéens, le taux d’alphabétisation d’une importante ville de Pannonie dont un grand nombre d’habitants étaient de souche italienne ne devrait pas à mon avis être envisagé comme très bas. Vu que nous ne disposons à vrai dire que de bribes d’informations éparses, il est bien évidemment impossible d’estimer avec exactitude le véritable niveau d’alphabétisation que ce soit dans l’Empire romain ou à Siscia. Conjecturer sur des pourcentages serait de toute façon un exercice futile mais je penche plutôt en faveur des adeptes de la théorie d’une alphabétisation plus largement répandue au sein de l’Empire romain, du moins dans les centres urbains, y compris parmi les gens des couches sociales plutôt modestes.1824 En observant les étiquettes de Siscia, il me semble qu’un grand nombre, sinon la majorité des employés de l’industrie textile dans cette ville était capable de lire les indications sur les étiquettes et il n’est pas du tout impensable que ces mêmes personnes aient été en mesure d’écrire leurs remarques sur ces mêmes étiquettes, bien que pour certains d’entre eux le verbe gribouiller semble plus approprié que le verbe écrire. Cette aptitude à lire et à composer une notice n’en fait pas nécessairement des lecteurs et des écrivants accomplis, mais prouve néanmoins leur capacité à maîtriser suffisamment la cursive ou au moins la capitale pour pouvoir se débrouiller au quotidien dans leur vie professionnelle. L’existence de recettes de teinturerie, 1822 Tomlin 1988: 98-101; Tomlin 2002: 170-171 Hanson&Conolly 2002: 151-164 1824 Un bon résumé de la question est donné par Woolf 2000: 875-897 1823 530 écrites visiblement pour l’usage des professionnels, impliquerait aussi que leurs auteurs considéraient que les teinturiers seraient tout à fait capables de les lire.1825 Évidemment, on peut se demander si toutes ces étiquettes n’étaient pas inscrites par quelques scribes ou clercs chargés de cette tâche et que le grand nombre d’écritures différentes soit tout simplement dû au cadre chronologique que recouvre l’utilisation des étiquettes de Siscia. En effet, si on peut les dater de l’époque augustéenne jusqu’au début du 3ème siècle, cela en fait des scribes qui auraient pu se relayer au cours des décennies et des siècles et cela fournirait une explication plausible à la diversité des écritures. Toutefois, on peut douter de cette hypothèse en remarquant que, du point de vue de l’efficacité du travail, il est peu pratique de faire tout dépendre de quelques clercs qui seraient les seuls capables de vérifier si les étiquettes correspondent bien à la marchandise ou au service exigé par le client. Il faut d’ailleurs remarquer que la plupart des ateliers de foulons et des teintureries de Siscia devaient être des petites entreprises familiales avec un personnel plutôt limité et il me paraît peu probable - et surtout pas rentable - dans un cadre pareil d’engager des employés (ou même des esclaves) qui s’occuperaient principalement si non exclusivement de cette tâche. Il me semble plus naturel d’assumer que la majorité des individus qui s’occupaient de la marchandise concernée par ces étiquettes étaient en mesure de les lire ainsi que d’écrire dessus, ne serait-ce que pour se faciliter leur travail quotidien et pour savoir exactement ce qu’ils avaient à faire. C’est d’autant plus plausible s’ils étaient directement concernés par les inscriptions, ce qui est d’ailleurs fort probable, par exemple s’ils devaient remplir une commande, s’ils étaient les bénéficiaires des sommes d’argent mentionnées sur les étiquettes ou si leur salaire dépendait de la quantité et de la valeur des marchandises indiquées dans les inscriptions Sans être une preuve irréfutable d’une alphabétisation largement répandue chez les habitants de Siscia, du moins parmi la population active, ces étiquettes donnent néanmoins l’impression que cela aurait pu être le cas. 1825 Halleux 1981: 43-46, 106-108, 133-159; Wild 2000: 211 531 3. Statut civique et social des individus mentionnés dans les inscriptions: citoyens, pérégrins, affranchis ou esclaves? Près de 900 individus sont mentionnés sur les étiquettes de Siscia, vraisemblablement même un peu plus puisqu’une partie des étiquettes raturées et difficilement lisibles contient quasi certainement des noms personnels. Ne serait-ce que pour cette raison, ces étiquettes sont une source historique extraordinaire pour essayer de connaître la structure sociale et démographique de cette grande ville pannonienne. Un nombre relativement important d’inscriptions en provenance de Siscia ou mentionnant des individus originaires de Siscia est bien connu et avait été l’objet d’analyses onomastiques dans le passé, pas très détaillées il est vrai.1826 Il faut néanmoins remarquer que si leur nombre, plus d’une centaine, n’est pas négligeable par rapport à celui d’autres villes de Pannonie, il faut bien admettre que pour une ville de cette taille, il reste assez limité et nous apprend au final assez peu de choses sur les habitants de Siscia. Les étiquettes trouvées dans la Kupa pallient heureusement cette lacune. Leur étude, comme on le verra par la suite, permet surtout d’en apprendre plus sur les origines ethniques des habitants mais elles peuvent aussi nous fournir des informations utiles sur la structure sociale de la population. La plupart des inscriptions indiquent des noms personels mais la dénomination utilisée varie beaucoup selon les étiquettes. Les différents types de dénomination se présentent, avec quelques rares exceptions, de la manière suivante: • tria nomina • duo nomina (première et seconde manière) • idionyme avec filiation (dénomination bi-membre) • idionyme • double idionyme Comme on peut le constater, ces dénominations n’ont rien d’inhabituel et correspondent bien à ce que l’on trouve d’ordinaire dans les inscriptions romaines, y compris les graffiti, à l’exception des doubles idionymes qui semblent à première vue plus courants qu’on ne pouvait s’y attendre. Les exceptions concernent principalement des individus qui ne sont pas explicitement nommés comme Celesti servus, Gratianorum ancilla, Pavilianorum (servus ?), Marci Valeri(i) collega ou 1826 Mócsy 1959: 24-26, 211-212; Barkóczi 1964: 259-261, 329-331; Zaninović 1981: 201-208 532 une fictiliaria anonyme ainsi que quelques individus dont les professions sont aussi indiqués dans l’inscription. Ces derniers sont en principe toujours porteurs de noms uniques. A première vue, il ne semble pas difficile de définir le statut juridique de ces individus. Les porteurs des tria nomina et des duo nomina étaient bien évidemment des citoyens romains, les individus avec une dénomination bi-membre (nom unique suivi de la filiation au génitif) ainsi que les porteurs de noms uniques des pérégrins et c’était vraisemblablement aussi le cas des porteurs de doubles idionymes. Cette observation superficielle est grosso modo sans doute correcte mais après avoir étudié en détail chaque inscription, il faut admettre l’existence de nombreuses incertitudes qui nous obligent à nuancer nos conclusions. Commençons par les tria nomina: on ne dénombre que 4 cas dont 2 certains. Le statut de citoyen de D(ecimus) Campius Epagat(h)us et de Publius Vartius Niger ne fait pas de doute, il est assez probable dans le cas de T(itus) Agustius Privatus dont le nom apparaît au génitif mais reste très incertain dans le cas de Tritu M(arcia) Pacuvia (le surnom est, semble-t-il, en position inversé).1827 Les porteurs des duo nomina sont nettement plus nombreux car on les retrouve dans 133 inscriptions mais il faut toutefois remarquer que certains cas restent douteux. En effet, il n’est pas exclu qu’il soit parfois question de doubles idionymes. Le doute persiste car ces inscriptions présentent une dénomination où les places du gentilice et du surnom sont inversées. Il est tout à fait possible qu’il s’agisse de citoyens car la dénomination inversée n’est certainement pas un phénomène inconnu dans l’épigraphie romaine1828 mais il pourrait aussi s’agir parfois de pérégrins portant un double idionyme. Dans le cas des noms qui sont généralement ou exclusivement attestés comme gentilices, j’estime qu’il est très probablement question de dénomination citoyenne inversée mais la prudence s’impose dans les cas où le nom qui pourrait être un gentilice est aussi couramment rencontré comme nom unique pérégrin. Dans 80 cas il ne fait quasiment aucun doute qu’il soit question d’une dénomination citoyenne,1829 c’est très 1827 23.34, 01.61, 23.29, 21.100 Kajanto 1963: 23-24; Kajanto 1977, Women’s nomenclature: 151-152 1829 Aconia Catta, Aeli(i) Tasti, Antonius Sido, Aponius Proculus, Aponius Ursio, Apuleius Exduno, Atius Cratanis, Atius Sc(a)eva, Aurelia Prima, Caius Licinius, Caius Vesidius, Cassia Ignastia, Cesius Severus, Cinius Celer, Cladius Vale(n)s, Clau[dius] Gepius, Claudia Cnitinia, Claudia Iucunda, Domitia Iuvenis, Exonius Sc(a)ev(i)nus, Flavi(i) P(h)ileti, Flavi(i) Paulini, Flavia Proc(u)la, Flavia Sabina, Flavia Sabinilla, Flavius Albanus, Flavius Bata(v)us, Flavius Capito, Flavius Celsinus, Iulia Acuta, Iulia Statia, Iulia Trepena, Iulius Nio, Iulius Taurus, Iulius Vianda, Licinia Scenua, Licinius Saturninus, Lucii Touti, Lucilius Cresces, Lucius Quadratus, Marci Valeri(i) collega (le statut de son collègue est bien évidemment inconnu mais Marcus Valerius était très vraisemblablement 1828 533 probable dans 29 cas (l’incertitude est généralement due au fait que les deux noms soient au génitif ou parce qu’une ou deux lettres posent des difficultés de lecture)1830 mais 24 cas restent plus ou moins douteux.1831 Par exemple, s’il n’est pas improbable que Murcus Selius ou Plator Asidonius aient été des citoyens dont la dénomination a été inversée, il faut bien admettre que le statut de citoyen de Festa Fortunata, Quintus Capito ou Avita Campana reste hautement conjectural. Parmi les citoyens dont le statut n’est pas en doute, il faut plus particulièrement noter la présence de quelques individus portant les duo nomina première manière, c’est un dire un prénom et un gentilice. Bien qu’ils ne soient pas très nombreux - Caius Licinius, Caius Vesidius, Decius Seponius, Quintus Varius, Titus Vedius, Publius Abulius, Marcus Valerius, et peut-être aussi Publius Carosius et Marcus Tescius – ces noms ont une importance particulière pour la datation des étiquettes de Siscia, comme on le verra par la suite. Quand dans une inscription un individu porte un nom unique suivi de son patronyme au génitif, son statut de pérégrin ne fait aucun doute.1832 Environ 19% des personnes attestées sur les étiquettes de Siscia appartiennent à cette catégorie. Bien qu’il ne soit pas entièrement exclu que certains de ces individus soient des esclaves et que le nom au génitif soit celui de leur patron, cela me semble peu probable. Non seulement trouve-t-on occasionnellement les indications filius et filia (et même nepos) mais, comme on le verra plus loin, il semblerait que l’on ait désigné les esclaves d’une autre manière sur ces étiquettes. Ce sont les porteurs de noms uniques qui sont les plus nombreux car ils représentent 56% des individus recensés sur les étiquettes de Siscia. A priori, on aurait tendance à les considérer tous comme des pérégrins mais c’est à mon avis une interprétation trop simpliste. Je ne doute pas que un citoyen), Marcia Valentina, Muria Nina, Numisia Tripena, Oclatia Mela, Octavia Drusila, Octavia Secunda, Octavia Venusta, Omullius Surus, Pac(c)ius Speratus, Paccia Hygia, Papiria Pyramis, Pessenia Procula, Plinius Carus, Ponpeius Cresses, Pontia Zetena, Popeius Presen(s), Publilius Lanio, Rufius Gemelus, Salvia Satura, Silia Cesorina, Singonius Rufinus, Spuria Pusilla, Statius Quarto, Sulpicia Ianuaria, Tertia Sabiniana, Ulpia Dalva, Ulpia Muccena, Ulpius Feusus, Ulpius Lucanus, Ulpius Mucellinus, Urbanius Nasicus, Valeria Domestica, Valerius Martialis, Veleius Zoticus, Velerius Secicio, Veteleus Calvanus, Vibius Firminus, Vibius Varicarta, Vitellia Sura 1830 Aconi(i) Perisae, Albani(i) Spiri, Batoni(i) Iusti, Celsi(i) Nigri, Celsi(i) Sereni, Crescentia Racu, Deci(i) Seponi, Devesi(i) Nebionis, Domiti(i) Paulini, Marcus Tescius, Melavi(i) Ateduni, Oli(i) Gali, Orattius Sarma[ ___ ], Petuli(i) Suri, Plani(i) Orati, Resii Crisini, Rigini(i) Proc(u)li, P(ublii) Abulii, Romani Licini(i), Rustici(i) Atecti, Seneci(i) Apri, Septim(i)a Proma, Scuronius Q(u)inti Vari(i), Severi(i) Crispini, Statius S...a, Titi Vedi(i), Ul(pius) Cnidius, Vibi(i) Sereni, Vindi(i) Amammi 1831 Ava Leria, Avita Campana, Ceda Asidonia, Cresce<n>s Creutonius, Dabo Ateiao, Festa Fortunata, I(ulius) Sabinus, Ianuaria Plustia, Iucunda Gania, Lu[ ___ ] Sabina, Mammena Camaria, Mancita Agustia, Murcus Selius, Nigrinus Cinelius, P(ublii) Carosi(i), Plator Asidonius, Quintus Capito, (Silius) Romanus (les deux noms ne sont pas sur la même face de l’étiquette mais semblent néanmoins avoir été écrits de la même main), Scilus Quartius, Surae Turoni(i), Tauri Turoni(i), Tert(iu)s Filtibicus, Valerius Pria, Zoi Martoni 1832 Chastagnol 1990: 576; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 259-260, 265-267; Lassère 2005: 167-168 534 beaucoup d’entre eux, vraisemblablement même la majorité, aient été des pérégrins mais si l’on ajoute ce pourcentage à celui des porteurs de noms uniques suivis du patronyme, donc des gens dont le statut pérégrin ne fait aucun doute, il en résulterait que trois quarts des hommes et des femmes mentionnés sur les étiquettes de Siscia étaient des pérégrins. Un tel pourcentage n’aurait à vrai dire rien de particulièrement surprenant dans un municipe mais dans une colonie un tel chiffre ne peut que nous laisser perplexe. Certes, vu les données et les sources dont nous disposons il est impossible d’estimer avec une quelconque exactitude la part des citoyens dans la population de Siscia mais le bon sens nous incite à penser qu’à partir de l’époque flavienne leur nombre n’était certainement pas négligeable et pourtant, à en croire les inscriptions sur les étiquettes, ils formaient moins de 20% de la population. Il est vrai que ce n’est après tout qu’échantillon fortuit et de ce fait toute analyse statistique de ce lot doit être considérée avec prudence mais un pourcentage apparemment aussi élevé de pérégrins mérite une analyse plus poussée. Il ne faut pas perdre de vue que ces inscriptions ne sont que des notices écrites dans le cadre des activités des professionnels du textile et qu’elles n’avaient certainement pas un caractère formel comme les inscriptions votives, funéraires ou officielles. De ce fait, je ne pense pas que les usages épigraphiques habituels soient vraiment applicables à ce genre de documents. Il ne fait aucun doute qu’un citoyen romain était fier de son statut et tenait à le faire savoir dans les inscriptions sur les monuments qu’il avait élevés mais un foulon ou un teinturier qui notait une commande n’avait aucune raison particulière d’être très pointilleux sur la dénomination de son client, d’autant plus qu’il n’avait à sa disposition qu’un espace très réduit pour noter son texte. L’essentiel était de savoir de quel client il s’agissait. Dans le cas des noms très communs, noter le gentilice ou le patronyme était vraisemblablement une information utile pour éviter la confusion avec un homonyme mais était-ce absolument nécessaire si le client portait un nom rare? Il faut bien admettre qu’on trouve parmi les gens ne portant qu’un idionyme des noms très courants comme Lucius, Proculus, Sabinus ou Sura mais beaucoup d’entre eux portent des noms qui n’apparaissent qu’une fois sur les étiquettes de Siscia. Quelqu’un portant un nom rare comme Columbinus ou Sinecurius pouvait être facilement distingué des autres clients et noter son gentilice, s’il en avait un, aurait été vraisemblablement superflu. Dans d’autres cas le nom unique apparaissant sur les étiquettes est un gentilice. Qu’un pérégrin porte un gentilice romain comme nom unique n’a rien d’extraordinaire1833 mais peut-on 1833 Chastagnol 1990: 576, 579; Christol 1992: 29-31; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 309-311 535 vraiment être certain dans le cas présent que ce soit toujours un idionyme pérégrin et non un gentilice? La question se pose notamment pour les femmes comme Atia, Capitia, Clodia, Cominia, Domitia, Pontia, Statia ou Vitilia. Si certains de ces gentilices romains sont bien attestés en tant que noms uniques pérégrins, comme par exemple Atia ou Domitia, des noms comme Capitia, Clodia , Cominia, Pontia, Statia ou Vitilia ne sont que rarement, voire jamais portés par les pérégrins. De même, peut-on affirmer avec certitude qu’Aponius et Arruntius étaient des pérégrins? Le nom d’un certain Sulpicius est suivi par l’abréviation vet(eranus). En tant que vétéran, il était certainement un citoyen et de toute façon le nom Sulpicius est avant tout un gentilice plutôt commun. Pourtant, ni son prénom ni son surnom ne sont indiqués dans l’inscription. Peu importe, puisque les personnes concernées devaient bien savoir qui était Sulpicius le vétéran. Peut-on vraiment être certain que Simplex le corroyeur ou le Lusitanien Viriatus étaient des pérégrins? La mention de leur métier ou de leur origine suffisait pour les distinguer des autres clients, une distinction qui n’aurait peut-être pas été aussi évidente si on avait par exemple simplement noté Flavius Simplex ou Iulius Viriatus. Rien ne prouve que ces gens étaient des citoyens mais il serait plus prudent de considérer les porteurs de noms uniques sur les étiquettes de Siscia comme des pérégrins hypothétiques ou potentiels car il me semble assez probable que des citoyens pourraient se cacher derrière certains noms. Les porteurs de double idionyme ne sont pas rares sur les étiquettes de Siscia. En incluant les cas suspects, c’est-à-dire principalement ceux où on pourrait avoir affaire à une dénomination citoyenne inversée, on en dénombre 41. Si on met de côté les cas douteux, il en reste tout de même 33. Le phénomène des doubles idionymes pérégrins n’est pas inconnu dans l’onomastique de l’époque impériale. La question a été étudiée par M. Christol pour la Narbonnaise et plus récemment par M. Dondin-Payre mais le sujet a aussi été traité en détail par D. Rendić-Miočević qui avait remarqué ce phénomène anthroponymique dans la province de Dalmatie.1834 Selon ce savant, ces deux noms pérégrins correspondraient chez les autochtones en Dalmatie à une formule onomastique bipartite contenant un nom individuel et un nom collectif, plus précisément un nom de famille. On trouve effectivement parmi les porteurs de doubles idionymes à Siscia des noms vraisemblablement illyriens, comme par exemple Batuna Daseria ou Licaius Lirus mais aussi des noms celtiques ainsi que des noms latins ou d’assonance latine, comme par exemple 1834 Rendić-Miočević 1948: 33-41 = Rendić-Miočević 1989 : 643-649; Rendić-Miočević 1956: 45-49; RendićMiočević 1960: 163-171 = Rendić-Miočević 1989: 769-776; Šašel 1977 : 369-370 ; Christol 1992: 22-28; DondinPayre 2001, Onomastique: 268-283, 329-333 536 Quintus Capito ou Marcianus Sacer. Si l’influence anthroponymique illyrienne semble assez probable dans certains cas, on ne peut prétendre que tous ces individus étaient de souche illyrienne. Les noms celtiques et latins sont pratiquement aussi courants parmi ces doubles idionymes et retrouve d’ailleurs souvent ensemble des noms de différentes origines. Tout en partageant l’avis de D. Rendić-Miočević pour la Dalmatie, dans le cas de Siscia je serais plus enclin à suivre l’avis de M. Dondin-Payre qui considère ce phénomène anthroponymique non comme une tradition indigène mais plutôt comme un signe de romanisation, une sorte d’adaptation de l’anthroponymie pérégrine pour la rendre plus proche de la nomenclature citoyenne formée de plusieurs noms. Quelques esclaves semblent aussi être mentionnés sur les étiquettes de Siscia. C’est très probable dans le cas de Gratianorum ancilla ou de Celesti s(ervus) mais c’est aussi possible dans le cas de quelques individus dont les noms uniques au nominatif suivent des noms personnels au génitif. On trouve ainsi de gens comme P(ublii) Abulii Felix, Ab..ni Maior, Lucii Touti Saco, Urbani Fulvinus ou Muci Plator et on pourrait présumer que le scripteur avait choisi de noter en premier le nom du patron de l’esclave en question, ce qui serait assez logique si ce patron était en fait le client et l’esclave tout simplement un commis chargé d’apporter ou de récupérer la marchandise.1835 En effet, s’il y avait un rapport de parenté entre ces individus, les scripteurs auraient probablement respecté l’ordre habituel et auraient placé la filiation après le nom unique. Il existe aussi quelques cas plus douteux mais que l’on pourrait aussi essayer d’interpréter comme des inscriptions mentionnant des esclaves, comme Pisiniis Prianu, Pavilianorum (servus ?) ou Nera dont le nom apparaît sur une étiquette mentionnant un autre nom au génitif sur l’autre face (Titi Vedi). Les inscriptions semblent être contemporaines et écrites de la même main et il n’est donc pas exclu que Nera ait pu être l’esclave de Titus Vedius, voire aussi la personne en charge de la commande de cet homme. Il n’est pas exclu que d’autres esclaves soient mentionnés sur les étiquettes de Siscia. En effet, je ne pense pas que le nom d’un esclave devait nécessairement être noté avec le nom de son patron. Ces étiquettes étant des notices informelles et purement utilitaires, si l’esclave était quelqu’un de connu et s’il portait de surcroît un nom suffisamment distinctif, il n’était probablement pas indispensable d’indiquer aussi le nom de son 1835 Il faut remarquer qu’à Kalsdorf les noms des esclaves sont notés en premier mais l’abréviation s(ervus) est aussi indiquée sauf quand le patron est un citoyen mais dans ces cas le nom unique de l’esclave est suivi par les tria nomina du patron au génitif, cf. Alföldy 1993: 16-17 ; un cas similaire est peut-être présent à Siscia, Scuronius Q(u)inti Vari 537 patron. Toutefois, comme on l’a déjà constaté à propos des citoyens, il est impossible d’estimer avec certitude le statut des porteurs de noms uniques. On pourrait éventuellement songer aux porteurs de nom grecs ou aux porteurs de noms latins couramment portés par les esclaves, comme par exemple Primigenius, Fortunatus, Utilis voire aussi Successus mais rien ne prouve que ces individus aient été des esclaves.1836 Bien qu’il me semble assez probable que des esclaves puissent se trouver dans le groupe des porteurs de noms uniques, estimer leur pourcentage relève néanmoins de la conjecture. Il est tout autant probable que des affranchis se trouvent parmi les gens mentionnés sur les étiquettes. Bien évidemment, le mot libertus n’apparaît nulle part mais quand on voit des noms comme D(ecimus) Campius Epagat(hus), Flavius P(h)iletus, Paccia Hygia, Papiria Pyramis ou Veleius Zoticus, on peut raisonnablement supposer qu’il s’agit d’affranchis. Les inscriptions sur les étiquettes de Siscia ne fournissent pas autant d’informations que les documents épigraphiques romains plus communs. Ces données succinctes suffisaient largement aux utilisateurs des étiquettes et il est bien évident que les indications que l’on trouve par exemple habituellement dans les inscriptions funéraires auraient de toute façon été superflues. De ce fait, l’étude du statut des individus mentionnés sur les étiquettes butte sur des limites objectives et c’est avec une grande prudence que l’on doit entreprendre des analyses statistiques. Ce sont manifestement les porteurs de noms uniques qui posent le plus grand problème d’interprétation. Ils sont très nombreux et c’est justement ce pourcentage élevé qui semble douteux: les pérégrins étaient-ils vraiment aussi nombreux? Si l’on compare le pourcentage de citoyens et de pérégrins dont le statut ne fait aucun doute – plus précisément les porteurs des tria et duo nomina et ceux dont la dénomination comporte la filiation - l’écart n’est pas si grand car on dénombre 15% de citoyens et 19% de pérégrins. Ce sont les porteurs de noms uniques qui font pencher la balance ce qui m’a conduit à catégoriser ce groupe comme des pérégrins hypothétiques. Leur statut pérégrin est en effet vraisemblable mais il n’est pas certain vu la nature des documents en question. A défaut de preuves du contraire, on peut les considérer comme des pérégrins mais cette interprétation doit rester hypothétique car il est tout à fait 1836 Pour les différentes opinions concernant l’anthroponymie servile et affranchie, cf. Frank 1916: 689-708; Gordon 1924: 93-111; Smith 1934: 145-147; Thylander 1952: 149-167; Taylor 1961: 113-132; Kajanto 1965: 73; Solin 1971: 121-158; Andreau 1974: 146-155; Solin 1977, griechische Namen: 162-169; Solin 1977, Sklaven: 205-220; Duthoy 1989: 183-205; Lassère 2005: 137-140 538 envisageable que ce groupe comprend aussi des citoyens ainsi que des esclaves dont le statut n’est pas clairement indiqué. citoyens 1% 7% 15% 3% 19% citoyens hypothétiques pérégrins pérégrins hypothétiques esclaves 55% incertain Du point de vue des relations sociales, il est intéressant de noter le fort pourcentage de femmes dans ces inscriptions. Les femmes ne sont pas souvent attestées dans ce genre de documents,1837 ainsi dans la plus grosse collection après celle de Siscia, à Kalsdorf, leur nombre est très faible, elles ne représentent que 10% des personnes mentionnées sur les étiquettes,1838 tandis qu’à Forggensee elles représentent à peu près un tiers mais l’échantillon est nettement plus petit.1839 Sur les étiquettes de Siscia, elles sont moins nombreuses que les hommes mais elles représentent tout de même 40% des personnes recensées dans les inscriptions, un pourcentage qui n’est pas sensiblement inferieur à celui des hommes. Vu que ces individus sont vraisemblablement majoritairement des clients et non des professionnels du textile, je ne pense pas que l’on puisse interpréter cette donnée statistique comme une preuve de l’emploi des femmes dans l’industrie textile, une chose qui me semble d’ailleurs tout à fait probable. Il n’y à vrai dire rien de 1837 Egger 1967: 205; Weber 1968-1971: 229-234 ; Solin 1977: 150, 158; Marengo 1989: 47; Feugère 1993: 302; Römer-Martijnse 1990: 221-222; Alföldy 1993: 24 1839 Römer-Martijnse 1996-1997: 20-21 1838 539 particulièrement surprenant dans le fait que les femmes représentent presque la moitié de la clientèle des foulons et des teinturiers. Le nettoyage, la confection et l’achat des vêtements est une nécessité qui concerne toute la famille et chaque individu et il est parfaitement naturel que les femmes aient pris part autant que les hommes à ce type de commerce. La faible représentation des femmes sur les étiquettes de Kalsdorf est peut-être due au fait que cet atelier œuvrait pour une clientèle rurale. Les femmes quittent moins souvent le foyer à la campagne et on pourrait présumer qu’il incombait généralement aux hommes de faire le trajet, peut-être relativement long, jusqu’à l’atelier tandis que dans une ville comme Siscia passer chez un foulon ou un teinturier ne demandait ni beaucoup de temps ni d’effort. De ce fait, chaque individu pouvait facilement s’occuper de cette tâche, peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme. nom féminin incertain 2% aucun nom 19% nom incertain 7% nom féminin 28% nom masculin incertain 2% nom masculin 42% 540 4. Les habitants de Siscia et leurs origines ethniques (selon les informations fournies par les étiquettes commerciales en plomb) Au moins 692 noms différents semblent être attestés sur les étiquettes de Siscia, prénoms, gentilices, surnoms et idionymes tous confondus. On trouve parmi eux 371 noms latins ou vraisemblablement latins, 144 noms celtiques ou très probablement d’origine celtique, 50 noms illyriens ou pannoniens, 46 noms grecs, 11 noms d’origines diverses (punique, sémitique, africaine, thrace, etc.) ainsi que 70 noms dont il n’est pas aisé de déterminer l’origine exacte. Il faut noter qu’un grand nombre d’hapax se trouvent parmi ces noms (111 cas) mais il était souvent possible d’établir leur origine. Cette statistique est un peu surprenante à plusieurs titres. En effet, si l’on compare ces noms à ceux attestés sur les inscriptions de Siscia,1840 le fort pourcentage de noms indigènes saute immédiatement aux yeux. Les noms latins dominent largement dans les inscriptions, avec juste quelques occasionnels noms grecs et autres plus exotiques (généralement orientaux). Bien qu’on y trouve quelques noms latins vraisemblablement assonants, l’épigraphie donnait l’impression d’une ville dont les habitants étaient entièrement romanisés, voire même en bonne partie d’origine italienne, une image qui n’était certainement pas troublée par la présence d’un certain nombre d’immigrants venus des provinces orientales, d’ailleurs parfaitement normale pour une grande ville de l’Empire romain. L’élément autochtone dans la population de la ville semblait bien discret et à en juger d’après les inscriptions tout portait à croire que la romanisation avait été rapide et efficace à Siscia. Toutefois, l’étude onomastique des étiquettes nous oblige à nuancer cette impression. L’anthroponymie latine est certes dominante (un peu plus de 53 %) mais les noms celtiques et illyriens au sens large du terme représentent tout de même presque 28% des noms répertoriés et vraisemblablement même plus puisqu’un grand nombre de noms d’origine incertaine pourrait être apparenté aux noms celtiques ou illyriens. Cette statistique est toutefois un peu trompeuse car, avant de porter un jugement, il serait nécessaire et méthodologiquement plus correct de voir comment ces noms sont-ils repartis parmi les gens mentionnés sur les étiquettes. Des 883 individus (voire éventuellement 884)1841 recensés sur les étiquettes de Siscia, 665 (ou 666) ont une dénomination latine ou en partie latine. Ces derniers sont soit des citoyens 1840 1841 Mócsy 1959: 24-26, 211-212; Barkóczi 1964: 259-261, 329-331 Selon l’interprétation du texte de l'étiquette 21.102 541 qui ont un surnom non-latin mais un gentilice - parfois aussi un prénom - latin soit des pérégrins dont la dénomination bi-membre (nom unique suivi de la filiation au génitif) comporte un nom non-latin en plus d’un nom latin. On peut donc constater que la dénomination de presque 76% des personnes mentionnées sur les étiquettes peut être considérée sinon comme romaine alors du moins comme romanisée. Si les noms non-latins sont globalement plutôt fréquents sur les étiquettes de Siscia, ils ne semblent pas avoir été les plus populaires. Les noms celtiques sont certes nombreux et variés mais très peu de noms celtiques sont attestés à plus de deux reprises et la plupart d’entre eux n’apparaît qu’une seule fois dans les inscriptions. Une constatation similaire est valable pour les noms illyriens et grecs aussi. En fait, si l’on observe les noms les plus fréquents, il est facile de se rendre compte que l’onomastique latine était de loin la plus populaire: 18 des 20 noms les plus fréquemment attestés sont des noms latins.1842 D’ailleurs des noms comme Surus et Sura pourraient aussi appartenir à l’anthroponymie latine mais vu qu’une origine celtique ou illyrienne, voire même thrace ou sémitique n’est pas exclue, j’ai préféré les classer parmi les noms aux origines incertaines. En fin de compte, des 20 noms les plus populaires, il n’y a que le nom Breucus qui ne soit certainement pas d’origine latine. Parmi les citoyens, quasiment tous portent des gentilices latins et il n’est d’ailleurs généralement même pas certain que les individus qui semblent porter des gentilices non latins aient été des citoyens. Ainsi, un gentilice d’origine celtique, peut-être patronymique, pourrait être présumé dans les cas de Devesius Nebio, Exonius Sc(a)ev(i)nus, Melavius Atedunus, Senecius Aper, Singonius Rufinus et Vindius Ammamus mais il faut préciser que leur statut de citoyen n’est pas toujours certain. Le cas d’Ateius Dabus est encore plus ambigu. Batonius Iustus semble porter un gentilice patronymique d’origine illyrienne à moins qu’il ne fût un pérégrin portant un double idionyme. L’origine des noms portées par Zoius Martonus est incertaine tout comme son statut de citoyen. Parmi les gentilices latins, on trouve bien évidemment des gentilices impériaux (les deux occurrences du gentilice Sulpicius n’ont pas été inclues)1843 mais la plupart des gentilices attestés 1842 Surus, Sura – 28, Proculus, Procula – 20, Sabinus, Sabina – 20, Festus, Festa - 19, Crescens – 18, Niger – 16, Iulia, Iulius – 15, Lucius, Lucia – 14, Maximus, Maxima – 14, Ingenuus, Ingenua – 14, Severus, Severa – 12, Valeria, Valerius – 12, Breucus, Breuca – 12, Iusta, Iustus – 11, Secundus, Secunda – 11, Tertius, Tertia – 11, Cupitus – 10, Titus, Tita – 9, Flavius, Flavia – 9, Successus - 8 1843 26 porteurs en tout: Aeli(i) Tasti, Aurelia Prima, Clau[dius] Gepius, Claudia Cnitinia, Claudia Iucunda, Flavi(i) P(h)ileti, Flavi(i) Paulini, Flavia Proc(u)la, Flavia Sabina, Flavia Sabinilla, Flavius Albanus, Flavius Bata(v)us, Flavius Capito, Flavius Celsinus, Iulia Acuta, Iulia Statia, Iulia Trepena, Iulius Nio, Iulius Taurus, Iulius Vianda, 542 sont courants en Italie, plus particulièrement en Cisalpine, ainsi que dans les provinces occidentales les plus romanisées, comme la Narbonnaise ou les provinces hispaniques.1844 Les gentilices très répandus comme Antonius, Cassia, Cesius, Domitius, Licinius, Octavius, Pompeius ou Valerius ne permettent évidemment pas de définir aisément l’origine des porteurs. Quand un individu porte un gentilice typiquement italien et un surnom latin (plus de 40% des cas, sans compter les porteurs de gentilices impériaux), une origine italienne n’est pas du tout invraisemblable mais on ne peut exclure non plus d’autres possibilités. L’impression générale qui se dégage de l’étude des gentilices indiqués sur les étiquettes de Siscia est que les gentilices courants en Italie, notamment dans le Nord, dominent largement. Néanmoins, ces mêmes gentilices sont souvent aussi communs en Narbonnaise et dans la péninsule ibérique ainsi qu’en Dalmatie et de ce fait il est difficile de deviner l’origine d’un individu. L’opinion d’A. Mócsy, selon laquelle les Italiens qui se sont installés dans la ville venaient principalement de la Cisalpine semble toutefois justifiée.1845 Il est bien évidemment impossible d’affirmer que tous les porteurs de ces gentilices étaient de souche italienne – c’est d’ailleurs forcement exclu pout tous ceux qui portent des surnoms d’origine celtique ou illyrienne – mais après l’arrivée des premiers porteurs de ces gentilices dans la ville, ces gentilices se sont certainement répandus au fil des générations par le biais des mariages et des affranchissements. Environ 11% des citoyens, certains ou présumés, ont des surnoms dont l’origine est incertaine mais qui pourraient souvent être celtiques ou illyriens selon les cas.1846 Des surnoms illyriens semblent être portés portés par environ 5% des citoyens,1847 des surnoms celtiques par un peu plus, environ 9%.,1848 des surnoms grecs par 7%,1849 un citoyen semble porter un surnom sémitique (Antonius Sido) et une citoyenne porte un surnom qui pourrait être d’origine africaine Ul(pius) Cnidius, Ulpia Dalva, Ulpia Muccena, Ulpius Feusus, Ulpius Lucanus, Ulpius Mucellinus; les cas de Cla(u)dius Vale(n)s et I(ulius) Sabinus sont plus douteux. 1844 Abullius, Aconius, Aponius, Apuleius, Attius, Campius, Celsius, Cinius, Decius, Lucilius, Oclatia, Olius, Paccius, Papiria, Pescenia, Plinius, Rufius, Salvia, Statius, Sulpicia, Veleius, Vibius, Vitellia 1845 Mócsy 1959: 25-26 1846 Ava Leria, Aconi(i) Perisae, Albani(i) Spiri, Cassia Ignastia, Clau[dius] Gepius, Dabo Ateiao, Iulia Trepena, Iulius Vianda, Mammena Camaria, Numisia Tripena, P(ublii) Carosi, Vindi(i) Amammi, Tert(iu)s Filtibicus, Tritu M(arcia) Pacuvia, Zoi Martoni 1847 Aeli(i) Tasti, Atius Sc(a)eva ?, Licinia Scenua, Plator Asidonius, Scilus Quartius, Ulpius Feusus 1848 Crescentia Racu, Devesi(i) Nebionis, Iulius Nio, Mancita Agustia, Melavi(i) Ateduni, Rustici(i) Atecti, Velerius Secicio, Ulpia Dalva, Ulpia Muccena, Valerius Pria, Vibius Varicarta, 1849 Atius Cratanis, D(ecimus) Campius Epagat(h)us, Flavi(i) P(h)ileti, Muria Nina, Paccia Hygia, Papiria Pyramis, Pontia Zetena, Ul(pius) Cnidius, Veleius Zoticus 543 (Claudia Cnitinia). Tous les autres portent des surnoms latins, qui représentent donc près de deux tiers des surnoms portés par les citoyens mentionnés sur les étiquettes. Il faut toutefois remarquer qu’un nombre relativement important de ces surnoms latins pourrait avoir un caractère assonant, généralement celtique mais aussi parfois illyrien. De même, il est souvent impossible de deviner avec certitude l’origine des surnoms comme Sura ou Surus. Les noms latins assonants ou de traduction ne sont en effet pas rares. Près d’un tiers des individus dont les noms sont indiqués sur les étiquettes portent ces noms. Ce sont le plus souvent des noms d’assonance ou de traduction celtique mais les noms d’assonance illyrienne ne sont pas rares non plus. D’ailleurs, certains noms latins comme Messor, Sextus, Titus ou Tritus sont aussi bien des noms assonants celtiques qu’illyriens. Il ne faut pas néanmoins perdre de vue que tous ces noms sont avant tout latins et que chaque Crispus, Ingenuus, Saturninus ou Secundus n’était pas nécessairement de souche celtique tout comme chaque Maximus, Valens ou Varo n’était pas forcement d’origine illyrienne au sens large du terme. Néanmoins, le fort pourcentage de noms latins qui pourraient être assonants est un indicateur important de la structure ethnique des habitants de Siscia. Il n’a d’ailleurs rien de surprenant: tous ces pérégrins portant des noms latins n’étaient évidement pas d’origine italienne mais ils étaient romanisés au point de préférer les noms latins aux noms traditionnels, qu’ils soient celtiques ou illyro-pannoniens. Néanmoins, il n’est pas anormal qu’ils fussent en partie guidés dans leur choix des noms latins par la tradition anthroponymique autochtone. Choisir un nom latin qui rappelle des noms locaux familiers ou traduire des noms traditionnels en latin est simplement un mode d’adaptation aux nouvelles circonstances et un phénomène que l’on peut observer dans toutes les provinces occidentales de l’Empire. Quelques générations plus tard, ces noms seront de toute façon devenus traditionnels à leur tour et auront plus ou moins complètement remplacé l’anthroponymie des aïeux. Un fort pourcentage de noms celtiques et un pourcentage un peu plus faible de noms illyriens n’est pas étrange pour une ville à la lisière du monde celtique et illyrien. La majorité de pérégrins habitant dans la ville était certainement originaire de la région, c’est-à-dire de la partie méridionale de la Pannonie Supérieure et du nord-ouest de la Dalmatie. Contrairement aux porteurs de noms illyriens au sens large du terme, les porteurs de noms celtiques n’étaient pas nécessairement originaires de la Pannonie ou de la Dalmatie mais pouvaient aussi venir de plus loin, par exemple du Norique mais aussi de la Gaule ou des provinces rhénanes. Dans le cas des noms celtiques déjà attestés en Pannonie, une origine locale semble vraisemblable, ce n’est pas 544 exclu non plus dans le cas des noms celtiques du Norique mais on trouve aussi sur les étiquettes des noms celtiques attestés principalement, voire uniquement en Occident, comme par exemple Auso, Saposa, Satto, Toutus ou Verca ainsi que des gentilices patronymiques d’origine celtique (Devesius Nebio, Exonius Sc(a)ev(i)nus, Melavius Atedunus, Senecius Aper, Singonius Rufinus, Vindius Ammamus, voire aussi Nigrinus Cinelius), une pratique onomastique typique de la Gaule.1850 Une origine occidentale serait tout à fait envisageable pour ces individus mais néanmoins difficile à prouver.1851 Toutefois, un citoyen comme Flavius Bata(v)us était vraisemblablement originaire de la région rhénane. Les porteurs de noms grecs ne sont pas rares parmi les individus mentionnés sur les étiquettes mais le fait de porter un nom grec n’indique pas forcement une origine grecque ou orientale. En fait, un nom grec serait plutôt un indicateur de statut social et civique qu’une indication ethnique.1852 S’il ne semble pas faire de doute que de nombreux porteurs de noms grecs dans l’Occident romain n’étaient ni Grecs ni même hellénophones, on ne peut entièrement exclure la possibilité que des orientaux, voire des Grecs se trouvent parmi les porteurs de noms grecs sur les étiquettes de Siscia. En effet, les sources épigraphiques confirment la présence d’hellénophones à Siscia1853 et cette possibilité reste parfaitement envisageable. La présence d’Orientaux dans la ville est d’ailleurs plus que vraisemblable et semble être confirmée par les étiquettes. Un nom comme Marta et certainement sémitique et ce n’est pas invraisemblable dans le cas de Bavanus et de Zoius Martonus (ou Zoius Martoni (filius) ?). Le citoyen Antonius Sido serait lui aussi vraisemblablement d’origine orientale. Des Africains sont peut-être aussi présents parmi les gens mentionnés sur les étiquettes: c’est assez probable pour Bano Saturi ainsi que Getulus et envisageable pour Claudia Cnitinia. Un certain nombre d’individus sont vraisemblablement d’origine ibérique: c’est certain dans le cas de Bardilus Viriatus, assez probable dans le cas de Celtius Exo.titi, Ce(n)sorina Fundiana, Cilia, Urbani Fulvinus, Melo Savini, Oclatia Mela et Tusculus et envisageable dans le cas de Lovita, Simpius et Spana. La présence d’Hispaniques dans la ville est attestée par une defixio 1850 1851 Raepsaet-Charlier 1995: 213-218 La présence d'immigrants originaires de la Narbonnaise est confirmée par un defixio, cf. AIJ 557; Mócsy 1959: 211 1852 Solin 1971: 146-158; Andreau 1974: 146-155; Solin 1977, Griechische Namen: 162-169; Solin 1977, Sklaven: 205-220; Duthoy 1989: 183-205; Lassère 2005: 137-140 1853 AIJ 525, 526; Barkóczi 1964: 330 545 trouvé dans la Kupa1854 mais il est tout de même étonnant de trouver autant de noms d’individus apparemment originaires de la péninsule ibérique sur les étiquettes. La mobilité des gens au sein de l’Empire romain n’a rien de surprenant à vrai dire mais on peut tout de même se demander quel attrait pouvait avoir une ville pannonienne pour des Hispaniques? Sont-ils venus en suivant la IX légion? C’est une hypothèse envisageable mais rien ne prouve que la IX Hispana ait été directement transférée d’Hispanie à Siscia. Il ne fait pas de doute que cette unité ait été transférée d’Hispanie vers l’Illyricum vers 16-15 av. J.-C. mais Tilurium est considérée comme sa première garnison et ce n’est que durant la grande révolte de 6-9 apr. J.-C. que la légion fut apparemment envoyée à Siscia.1855 En fait, cette supposition ne repose pas sur des arguments très sûrs et on ne peut savoir avec certitude où était vraiment cantonné la IX Hispana dans l’Illyricum entre 16-15 av. J.-C. et 9 apr. J.-C. Pour autant qu’on le sache, cette légion aurait pu être stationnée à Siscia immédiatement ou peu de temps après son transfert. Si c’était le cas, on peut présumer que les légionnaires furent suivis par un certain nombre de gens qui gravitaient autour de leur garnison en Hispanie et dépendaient des militaires d’une manière ou d’une autre. Ces légionnaires avaient aussi certainement des esclaves et des concubines qu’ils ont pu emmener avec eux et de ce fait voir arriver quelques centaines d’Hispaniques à Siscia avec la IX légion n’aurait rien d’étonnant et ce n’est que sur leur nombre qu’on peut conjecturer. Bien évidemment, rien ne prouve que la présence de ces gens dans la ville soit liée au déplacement de la IX légion mais c’est une hypothèse envisageable. Nous nous savons d’ailleurs rien des troupes auxiliaires qui étaient stationnées à Siscia et il n’est pas exclu que des cohortes ou des ailes recrutées dans la péninsule ibérique aient pu faire partie de la garnison de la ville durant l’époque Julio-Claudienne. Malgré la présence vraisemblable de gens originaires de contrées lointaines, le gros de la population de Siscia, à en croire les inscriptions sur les étiquettes, était composé d’autochtones et d’Italiens. Il y avait parmi les autochtones aussi bien des gens de souche celtique vraisemblablement en majeure partie originaires de la partie occidentale de la Pannonie où vivaient des tribus celtiques comme les Varciani, Latobici, Taurisci, Serretes ou les Serapilli1856 – que des Pannoniens de souche illyrienne, probablement surtout des Colapiani mais aussi des Iapodes, Oseriates et Breuci.1857 Les populations celtiques et illyro-pannoniennes cohabitaient 1854 AIJ 557; Mócsy 1959: 211 Ritterling 1925: 1664-1670; Farnum 2005: 21, 34, 42 1856 Mócsy 1959: 16-24, 28-30 1857 Mócsy 1959: 24-28, 75; Alföldy 1965: 40-41, 50-54 1855 546 depuis plusieurs siècles en Pannonie et on peut souvent observer un brassage anthroponymique dans les inscriptions, présent aussi sur les étiquettes de Siscia. Ainsi les noms des pères peuvent être celtiques et ceux de leurs enfants illyriens ou vice versa. Il serait peut-être exagéré de considérer Siscia comme un melting pot car cette fusion de traditions onomastiques avait du s’opérer dans certaines parties de la Pannonie même avant l’arrivée de s Romains, notamment dans les régions où vivaient côte à côte les Celtes et les Pannoniens de souche illyrienne. Le sud de la Pannonie Supérieure, plus précisément la région entre Andautonia et Siscia est justement une telle région. D’ailleurs, même les habitants de Segestica n’étaient vraisemblablement pas une tribu distincte mais plutôt une population mixte de Colapiens et autres autochtones illyropannoniens et de Celtes qui s’étaient progressivement installés dans la région à partir du 3ème siècle av. J.-C.1858 Je ne serais toutefois pas nécessairement enclin à voir la mixité ethnique de Siscia comme un héritage du passé de Segestica. En effet, comme je l’ai déjà mentionné, je doute que beaucoup d’habitants de Segestica aient survécu ou soient restés en liberté après les événements de 35-34 av. J.-C. et il me semble plus crédible que les ancêtres d’une grande partie des habitants de Siscia se soient installés dans la ville après l’occupation romaine. Les Italiens qui ont accompagné les militaires ainsi que les vétérans formaient certainement un groupe important mais on peut vraisemblablement présumer que cette agglomération présentait dès l’époque augustéenne un attrait certain pour tous ceux qui souhaitaient s’installer dans une ville en plein essor où les opportunités de travail ne manquaient pas. La population de toute la région gravitait sans doute vers ce centre urbain et trouver autant de noms indigènes sur les étiquettes n’a rien de surprenant. Rien ne prouve toutefois que ces gens-là fussent les descendants des Segestani. Les inscriptions sur les étiquettes donnent en fait une image très réaliste d’une grande ville provinciale de l’Empire romain au 1er et 2ème siècle: c’était une cité où se côtoyaient aussi bien les habitants autochtones de la région et les colons italiens que des individus venus parfois de très loin, dont on ne peut que difficilement deviner la motivation. Esclaves, militaires ou vétérans, commerçants et artisans attirés par la perspective de vie meilleure dans le voisinage d’une grande garnison, personnes poussées par les obligations familiales, toutes sortes de raisons auraient pu inciter quelqu’un à s’installer à Siscia mais il ne fait pas de doute que tous ces gens, 1858 Mócsy 1959: 24-25; Šašel 1974: 730-731; Hoti 1992: 134 547 quelle que fût leur origine, aient contribué à la construction d’une identité urbaine en fin de compte bien romaine. 548 IV. Datation Les circonstances de découverte ne permettent guère de dater ces étiquettes avec précision bien que le contexte archéologique soit connu. Le gros du lot provient des dragages de la Kupa dans une zone relativement limitée en face du centre de la ville actuelle qui se trouve précisément à l’emplacement de la ville romaine de Siscia. 549 Il ne fait donc aucun doute que ces étiquettes furent trouvées dans le port de Siscia et on peut présumer qu’une bonne partie des étiquettes récupérées par des particuliers et subséquemment offertes ou vendues au Musée avaient été découvertes au même endroit. Aussi utile qu’elle puisse être, du point de vue de la chronologie cette information ne nous est toutefois d’aucune aide. Sans stratigraphie, la datation selon les critères archéologiques habituels n’est pas possible et ce n’est que l’étude des objets eux-mêmes qui pourrait nous offrir des réponses à cette question. Fort heureusement, les inscriptions sur les étiquettes permettent de les dater avec une certaine précision. Aucun des critères employés n’est absolument incontestable pour la datation mais en comparant les données recueillies par l’analyse de ces différents paramètres, on peut essayer de cerner un créneau chronologique plus précis. Tout d’abord, le contexte historique nous permet d’affirmer que ces étiquettes ne peuvent pas être antérieures à l’époque augustéenne. Leur utilisation avant la conquête romaine est exclue et nous disposons donc d’un terminus ante quem non mais c’est surtout grâce à la paléographie, l’onomastique et la numismatique que l’on pourra déterminer une datation plus sûre. La question de la paléographie a été étudiée plus en détail dans le chapitre I.4 et il suffira de répéter ici les principales conclusions. Toutes les inscriptions attestées sur les étiquettes de Siscia sont en majuscule cursive ou en lettres capitales et il est important de remarquer qu’aucune étiquette ne porte des inscriptions en cursive récente. La majuscule cursive était utilisée durant tout le Haut-Empire avant d’être progressivement remplacée par la minuscule cursive dans le courant du 3ème siècle, au plus tard dans les premières décennies de la seconde moitie de ce siècle. Il est donc plus que probable que les étiquettes les plus récentes trouvées à Siscia ne soient pas postérieures au milieu du 3ème siècle. On peut d’ailleurs délimiter encore plus cette datation car les formes de certaines lettres de la majuscule cursive ont varié d’une manière plus ou moins importante que l’on peut suivre chronologiquement. Les formes plus évoluées de certaines lettres attestées vers la fin du 2ème et au 3ème siècle ne semblent pas être présentes sur les étiquettes de Siscia mais les formes typiques du 1er siècle sont plutôt courantes. Toutefois, certaines formes s’apparentent aussi aux inscriptions en majuscule cursive du 2ème siècle. Sans être un critère chronologique sûr, l’utilisation des lettres capitales sur les étiquettes de plomb semblerait plutôt indiquer une datation plus ancienne, généralement antérieure au 2ème siècle. L’emploi des interponctions, rare mais néanmoins attesté, indiquerait aussi une datation qui ne serait pas postérieure au 1er siècle. 550 Bref, selon l’analyse paléographique, on pourrait dater ces étiquettes au 1er siècle et dans le courant du 2ème siècle, voire au plus tard vers le début du 3ème siècle. Toutefois, les formes de lettres plus anciennes sont dominantes et on n’aurait pas tort d’affirmer qu’un fort pourcentage des étiquettes n’est vraisemblablement pas postérieur aux premières décennies du 2ème siècle. L’onomastique peut nous fournir des données très importantes pour une datation plus précise. Les gentilices impériaux sont souvent essentiels pour la datation et vu qu’ils sont assez bien représentés dans les inscriptions sur les étiquettes, ils peuvent nous fournir des points de repère particulièrement utiles. Un détail qui saute immédiatement aux yeux est la rareté du gentilice Aurelius. En fait, une seule personne porte ce gentilice, une femme appelée Aurelia Prima. Quasiment tous les autres gentilices impériaux sont aussi attestés: au moins 6 citoyens portent le gentilice Iulius, 4 citoyens portent le gentilice Claudius, les Flavii sont au nombre de 9 et on trouve 6 Ulpii. Par contre, un seul citoyen portant le gentilice Aelius est attesté sur les étiquettes de Siscia. On trouve aussi deux Sulpicii, une femme et un vétéran mais il est pour le moins difficile d’établir un lien avec l’empereur Galba. Le seul Cocceius qui apparaît sur les étiquettes est un porteur de nom unique et tout porte à croire qu’il fut un pérégrin portant un nom d’assonance celtique. Ce n’est d’ailleurs pas le seul cas où un gentilice impérial est porté en tant que nom unique sur les étiquettes de Siscia car le nom Iulius semble avoir été plutôt populaire parmi les pérégrins et on trouve aussi un Claudius et un Flavius. Le gentilice Septimius est peutêtre aussi attesté dans une inscription mais l’interprétation de la dénomination de Septim(i)a Proma reste sujette à caution. Les Flavii sont les plus nombreux, ce qui est assez naturel pour une colonie flavienne mais les Iulii, Ulpii et Claudii sont plutôt bien représentés. Pour cette raison, la faible présence pour ne pas dire la quasi-absence des Aelii et des Aurelii pourrait être assez significative du point de vue chronologique car il semblerait que la plus grande partie des étiquettes de Siscia soit antérieure au règne d’Antonin le Pieux et de Marc-Aurèle mais aussi, bien évidemment, à l’an 212 quand de nombreux habitants de la Pannonie ont obtenu le droit de citoyenneté grâce à l’Edit de Caracalla et de ce fait le droit de porter le gentilice Aurelius. Il faut néanmoins prendre en compte le fait que la ville de Siscia était habitée par beaucoup d’Italiens, et cela dès l’époque d’Auguste, ainsi que par de nombreux vétérans, sans même compter le fait qu’elle était une colonie depuis Vespasien.1859 Il est donc parfaitement possible que de nombreux habitants de Siscia étaient déjà citoyens bien avant 212 et que le pourcentage de nouveaux 1859 Mócsy 1959: 24-26; Barkóczi 1964: 259-261 551 citoyens portant le gentilice Aurelius à Siscia au 3ème siècle n’était pas particulièrement élevé. Malgré un afflux vraisemblablement constant d’immigrés, à cette époque le gros de la population devait être probablement formé de gens dont les familles vivaient dans la ville depuis des générations et qui étaient soit des citoyens à l’origine ou avaient obtenu la citoyenneté d’une manière ou d’une autre dans le passé. De ce fait, on pourrait objecter que le faible nombre d’Aurelii n’est pas nécessairement un élément décisif pour la détermination d’un cadre chronologique plus précis. De même, on pourrait supposer que certains des porteurs de noms uniques apparaissant sur les étiquettes de Siscia pouvaient être des Aurelii: noter un gentilice aussi commun aurait pu être superflu dans ce genre de notices. Ce seraient peut-être des arguments de poids si d’autres éléments ne contredisaient pas une datation tardive. Nous avons déjà constaté que l’analyse paléographique n’apporte pas beaucoup d’arguments en faveur d’une datation postérieure au 2ème siècle et que de toute façon selon les critères paléographiques un grand nombre d’inscriptions appartiendraient vraisemblablement au 1er siècle. Même si on laisse de côté les porteurs de noms uniques dont le statut de pérégrin peut être sujet au doute, du moins dans certains cas, on trouve tout de même 248 individus dont la dénomination typiquement pérégrine, nom unique suivi du patronyme, ne laisse planer aucun doute sur leur statut. Ces inscriptions sont donc certainement antérieures à 212. Il faut aussi noter que les nouveaux citoyens auraient pu porter le gentilice Aurelius plus d’un demi-siècle avant l’Edit de Caracalla et de ce fait leur absence sur les étiquettes de Siscia, tout comme celle des Aelii, est à mon avis assez parlante. La dénomination des citoyens portant un gentilice impérial n’est qu’un élément onomastique permettant d’établir une datation. Si l’on observe la dénomination citoyenne, on remarque que les citoyens de sexe masculin portent dans leur grande majorité les duo nomina seconde manière, c’est-à-dire un gentilice et un surnom. L’omission du prénom est aussi un détail significatif qui pourrait indiquer que ces inscriptions ne sont pas antérieures au 2ème siècle mais est-ce vraiment un argument pour ce type de support? En effet, on peut se demander si les coutumes épigraphiques habituelles, telles qu’on les rencontre dans les inscriptions funéraires ou votives, peuvent être appliquées dans le cas des étiquettes, des objets purement usuels sans caractère officiel qui de surcroît ne disposent que d’un espace très limité pour les inscriptions. Il n’est pas exclu que les scripteurs, disposant de peu de place pour noter leurs textes, aient délibérément omis de noter le prénom. C’est tout à fait probable mais c’est justement parce que le prénom était 552 considéré comme l’élément le moins important et le moins distinctif de la dénomination citoyenne que les scripteurs pouvaient aussi facilement s’en passer. Il semblerait que le prénom ait déjà commencé à perdre en importance vers le milieu du 1er siècle et il n’est donc pas du tout exclu que les inscriptions ne mentionnant un citoyen que par son gentilice et son surnom puissent être daté dès la seconde moitié du 1er siècle.1860 On trouve néanmoins quelques porteurs de tria nomina ainsi que des porteurs de duo nomina première manière, c'est-à-dire un prénom suivi du gentilice. Proposer une datation plus précise pour les porteurs de tria nomina n’est pas facile bien qu’il semble probable que ces inscriptions ne soient pas postérieures au 2ème siècle mais l’emploi des duo nomina première manière indiquerait vraisemblablement une date plus ancienne: ce type de dénomination citoyenne tend à disparaître vers le milieu du 1er siècle apr. J.-C. et on pourrait approximativement dater ces inscriptions depuis l’époque augustéenne jusqu’au règne de Claude, voire au plus tard jusqu'à l’époque flavienne.1861 Les noms eux-mêmes peuvent aussi nous apporter quelques informations intéressantes pour la datation. En comparant l’étude d’A. Mócsy à celle de L. Barkóczi, on se rend compte que les noms indigènes, qu’ils soient d’origine celtique ou illyro-pannonienne, deviennent plus rares dans les inscriptions après le règne de Marc-Aurèle, plus particulièrement dans la partie occidentale de la Pannonie, c'est-à-dire en Pannonie Supérieure.1862 C’est certainement un témoignage du succès de la romanisation mais aussi un indicateur pour la datation. Le fort pourcentage de noms celtiques et illyriens au sens large du terme sur les étiquettes de Siscia pourrait être un argument en faveur d’une datation plus ancienne de ces inscriptions. Ce n’est certainement pas un argument décisif, je l’admets volontiers, mais si ces étiquettes appartenaient en majeure partie à la seconde moitié du 2ème siècle, on s’attendrait tout de même à rencontrer un nombre de noms indigènes plus réduit, ce qui n’est pas le cas. Toutefois, certains noms sont vraisemblablement plus tardifs. En effet, des noms comme Adiutor, Iulianus, Iustinus, Nigrinus, Romanianus, Sabiniana, Sabinilla, Sinecurius, Valentinus, Valerianus ou Vitalianus ne se rencontrent pas dans les inscriptions pannoniennes avant le règne de Marc-Aurèle et il est fort 1860 Thylander 1952: 77-81; Kajanto 1963: 3, 13-17; Etienne 1971: 229-233; Andreau 1974: 155-162; Kajanto 1977: 421-422; Salomies 1987: 390-406; Salway 1994: 130-131; Dondin-Payre 2001, Onomastique: 206-207; Rémy 2001: 57-58 1861 Etienne 1971: 231-232; Salway 1994: 124-130 1862 Mócsy 1957: 123-136, 147-197; Barkóczi 1964: 292-328; cf. Fitz 1977: 395-402 553 probable que les inscriptions où apparaissent ces noms ne soient pas antérieures au milieu du 2ème siècle.1863 Les prix sont aussi un élément important pour la datation. Même un examen superficiel nous permet d’affirmer que ces prix correspondent certainement au système monétaire mis en place par Auguste1864 et si on les compare aux prix des produits textiles dans l’Edit de Dioclétien,1865 il est évident que les étiquettes de Siscia appartiennent à une période antérieure. Peut-on toutefois les dater d’une manière plus précise grâce aux prix? Dans un chapitre précédent, des analogies ont été présentées, datant pour la plupart du 1er siècle et qui semblent assez bien correspondre aux valeurs indiquées sur les étiquettes de Siscia. Leur nombre est néanmoins assez limité et à défaut d’analogies plus nombreuses pour les prix pratiqués dans la production et le commerce des textiles ainsi que dans les services apparentés, tels la teinturerie et le nettoyage dans les ateliers de foulons, il serait probablement plus prudent de ne pas considérer ces quelques analogies comme un argument décisif pour la datation. Malgré cela, les valeurs exprimées sur les étiquettes nous offrent un indice significatif. En effet, un fort pourcentage des prix est exprimé en divisionnaires du denier, c’est-à-dire en monnaies de bronze. Les sesterces et probablement les dupondii sont en effet présents dans un très grand nombre de prix. Bien que le sesterce, le dupondius ainsi que l’as furent frappés jusqu’à la seconde moitié du 3ème siècle, ils avaient perdu leur valeur bien avant. Si le sesterce a conservé son importance tout au long du 2ème siècle, le dupondius et l’as se sont faits rares dès le règne de Commode. Les monnaies de bronze, dont la valeur ne cesse de baisser, disparaissent progressivement de la circulation et même le denier n’est plus émis à partir du milieu du 3ème siècle.1866 Les prix indiqués sur les étiquettes de Siscia ne sont donc pour la plupart d’entre eux très probablement pas postérieurs au début du 3ème siècle. Quand on compare les données obtenues grâce à la paléographie, l’onomastique et la numismatique, il en ressort que les étiquettes de Siscia peuvent être au plus tard datées à l’époque sévérienne mais il est très probable que la majeure partie d’entre elles puisse être datée bien avant. On peut définir un cadre chronologique large, c’est-à-dire une période d’utilisation d’environ deux siècles, allant de l’époque augustéenne jusqu’à l’époque sévérienne car il 1863 vide supra sub voce, cf. Solin 1977, innere Chronologie: 103-146 Burnett 1988: 56-66; Hiernard 1997: 79-81; Depeyrot 2006: 33-34 1865 Morelli 2004: 55-78 1866 Burnett 1988: 66; Hiernard 1997: 82-86; Depeyrot 2006: 138 1864 554 probable que certaines étiquettes puissent être datées très tôt, dès le règne d’Auguste tandis que d’autres pourraient effectivement appartenir à l’époque sévérienne mais il me semble que le gros du lot pourrait être daté entre le règne de Claude et celui d’Hadrien. 555 CONCLUSION Un livre très remarqué à l’époque, The wool trade of ancient Pompeii, fut publié en 1976 par W. O. Moeller. Dans son ouvrage, au demeurant fort intéressant, l’auteur s’est efforcé de démontrer, en se servant de l’épigraphie et des résultats des fouilles archéologiques - et en s’appuyant en partie sur l’opinion de T. Frank - que la ville de Pompéi était un grand centre de l’industrie textile dont la production devait être largement exportée. Il avait aussi conclu que c’était la principale activité économique de la ville, que ce secteur professionnel était très organisé et que les principaux industriels avaient une influence politique importante au sein de la ville.1867 Et pourtant, une dizaine d’année plus tard, un autre savant, en se basant sur les mêmes sources, avait réfuté les thèses de Moeller, jugeant son approche trop moderniste et sans véritable fondement. W. Jongman, appuyant ses affirmations sur des arguments solides, avait démontré que rien ne prouvait que la ville de Pompéi ait été un grand centre de production textile et que ses professionnels du textile aient été mieux organisés ou plus influents que leurs collègues dans les autres cités de l’Empire.1868 Dans un autre article sur l’industrie textile en Italie, le même auteur avait insisté sur la nécessité d’être très prudent en avançant des hypothèses concernant cette industrie.1869 Il cite ainsi de nombreux exemples comme des passages de Pline ou de Martial, par exemple, qui pouvaient amener les chercheurs à tirer des conclusions hâtives et erronées. En regardant cette multitude d’étiquettes qui semblent être en majeure partie liées au travail des foulons et des teinturiers, il faut bien avouer qu’on serait très tenté de considérer Siscia comme un important centre de l’industrie textile, ne serait-ce qu’au niveau régional. Aucune ville pannonienne ne dispose actuellement d’une telle quantité d’inscriptions relatives au travail des professionnels du textile et il ne serait d’ailleurs pas faux d’affirmer qu’aucune cité de la partie occidentale de l’Empire n’en possède autant.1870 Mais est-ce vraiment un argument? Siscia n’aurait-elle pas été mentionnée dans les sources écrites comme un des grands centres de la 1867 Frank 1940: 201- 202, 252-253, 261-262; Moeller 1976 Jongman 1988: 155-186 1869 Jongman 2000: 187-197 1870 Pour une liste d’inscriptions mentionnant les professionnels du textile cf. Vicari 2001: 94-115 1868 556 production textile si elle jouissait vraiment de cette réputation? Justement, ce n’est pas le cas.1871 Pline, qui pourtant discute de la production de la laine ainsi que de l’industrie textile, ne mentionne jamais Siscia dans ce contexte, ni même la région d’ailleurs.1872 Les autres auteurs anciens qui s’intéressaient de près ou de loin à ce sujet sont muets aussi, pas un mot sur l’industrie textile de Siscia ou la laine de cette région. Certes, Pline mentionne la laine d’Histrie et de Liburnie (Plin., Nat. Hist., 73), Martial consacre une épigramme aux manteaux liburnes (Mart. XIV, 139), on trouve quelques passages dans la Historia Augusta sur les tuniques en laine de Dalmatie,1873 les dalmatiques, apparemment très prisées, un fait confirmé par l’Edit de Dioclétien bien que la dalmatique y soit un terme générique pour ce type de tunique sans nécessairement impliquer une fabrication en Dalmatie,1874 mais tout cela n’a aucun rapport avec Siscia et absolument rien ne prouve que cette ville pouvait être un débouché important pour la laine de Dalmatie. J’admets que cela ne soit pas invraisemblable – une hypothèse avancée d’ailleurs par A. Mócsy1875 - mais à défaut de preuves concrètes, cela reste très conjectural. En effet, si l’industrie textile de Siscia avait vraiment été très développée et réputée pour des produits de qualité, ce détail n’aurait-il pas été signalé dans les sources d’une manière ou d’une autre, ne serait-ce que dans l’Edit de Dioclétien? Il faut aussi noter que les monuments épigraphiques et figurés trouvés dans la ville et ses environs ne contiennent aucune information sur le travail du textile comme on peut en trouver dans d’autres régions de l’Empire, notamment en Gaule et en Italie.1876 En soi, ce n’est pas forcement très significatif vu le nombre relativement faible de monuments préservés (un peu plus d’une centaine) mais notre vision des choses aurait peut-être été un peu différente si quelques monuments de Siscia nous donnaient certains indices sur les ouvriers du textile et leur commerce. Les étiquettes de Siscia sont indéniablement un document historique de premier ordre mais il ne faut pas surestimer les informations qu’elles peuvent nous fournir. Elles sont une preuve indéniable de l’existence des fouleries et des teintureries à Siscia, mais malgré leur nombre impressionnant je ne pense pas qu’elles puissent nous offrir des informations précises sur 1871 Vicari 2001: 62-64; la ville pannonienne la plus proche de Siscia qui semble avoir été un centre de production textile important, du moins durant le Bas Empire, est Poetovio, cf. Edictum Diocletiani 19.67; Lauffer 1971: 158; Giacchero 1974: 178 1872 Plinius, Naturalis Historia VIII, 73-75 1873 Historia Augusta, Commodus, VIII, Pertinax, VIII, Claudius, XVII 1874 Edict. Diocl. 19, 9.15; 22, 8.12; 29, 12. 15. 17 1875 Mócsy 1956: 103-104 1876 Reddé 1978: 44-48; Schwinden 1989: 279-318; Larsson Lovén 2000: 235-239; Young 2000: 215-232 557 l’envergure de l’industrie textile dans cette ville. Siscia était une grande cité et un centre régional, une ville de cette taille devait certainement avoir des ateliers de foulons et des teintureries ainsi qu’une production textile, ne serait-ce que de modeste ampleur mais pouvant néanmoins couvrir les besoins essentiels de ses habitants. Même sans les étiquettes, personne ne pourrait nier cela. Le caractère des centres de production du textile dans l’Empire Romain a bien été défini par H. W. Pleket qui distingue trois types différents, le premier d’importance purement locale, subvenant aux besoins des petites agglomérations, le second qui se situerait dans les villes et les cités plus importantes, en mesure d’approvisionner le marché régional mais sans notoriété au niveau de l’Empire et finalement le troisième type qui concerne les grandes villes dont la production est principalement destinée à l’exportation et jouit d’une réputation de qualité reconnue dans tout l’Empire. Plusieurs types de circuits commerciaux correspondent à ces centres de productions. Les centres de production purement locaux ne pouvant vraisemblablement produire que les vêtements les plus simples et en quantité limitée ne s’inscrivent pas dans ces circuits commerciaux mais le second type est certainement intégré dans un circuit régional dont l’envergure peut varier. Ces centres de production auraient aussi occasionnellement pu prendre part au commerce à un niveau interrégional mais celui-ci devait être principalement l’apanage des grands centres de production produisant avant tout pour l’exportation et qui bien évidemment jouaient un rôle essentiel dans les circuits commerciaux à longue distance et au niveau international.1877 Vu la taille et l’importance de la ville, l’industrie textile de Siscia devait vraisemblablement correspondre au second type de Pleket et on pourrait la définir comme un centre de production régional. Cette industrie ne semble pas avoir fait la notoriété de la ville puisqu’elle n’est pas mentionnée dans les sources mais elle pouvait sans doute subvenir aux besoins vestimentaires aussi bien des habitants de la ville que de ceux de la région environnante. Ses produits n’étaient peut-être pas d’une qualité permettant l’ouverture des débouchés vers d’autres provinces mais ils étaient certainement plus diversifiés que ce qui pouvait être produit dans les petites villes de la Pannonie méridionale. De loin la plus importante ville au sud de Poetovio et à l’ouest de Sirmium, un grand centre urbain et industriel situé sur un carrefour routier d’importance stratégique, il ne fait pas de doute que les habitants des agglomérations environnantes, vraisemblablement à plus de 100 km à la ronde, devaient considérer Siscia comme le principal centre d’échange commercial de toute la région. 1877 Pleket 1988: 25-37; Pleket 1998: 117-128; Carrié 2004: 27-30 558 Ainsi, au cas où les abréviations AND et ANDAV ont été correctement interprétées (vide supra), les habitants d’Andautonia, une ville sur la Save à environ 40 km en amont de Siscia, se rendaient dans cette ville pour se procurer des vêtements et pour les faire teindre ou nettoyer. Il y avait certainement des tisserands à Andautonia qui pouvaient fabriquer des tuniques et des manteaux, une agglomération de cette taille avait très probablement au moins un atelier de foulons si non plusieurs mais il est difficile d’affirmer qu’il y avait des teintureries à Andautonia. Ce n’est certainement pas impossible mais il est peu probable que les teinturiers d’Andautonia, s’il y en avait, pouvaient satisfaire tous les désirs de leurs concitoyens. Il n’est pas dit que les produits textiles de Siscia étaient nécessairement de qualité supérieure à ceux produits à Andautonia mais il ne serait pas exagéré de penser que son industrie textile était vraisemblablement nettement plus diversifiée et pouvait offrir un éventail de produits et de services bien plus large que ce qui pouvait se faire à Andautonia ou les autres petites villes de cette partie de la Pannonie. Comme on a pu le constater, les teintes employées par les teinturiers de Siscia couvrent une palette de couleurs assez large et il semble certain qu’ils pouvaient satisfaire la plupart de leurs clients potentiels sauf peut-être les plus exigeants (et les plus fortunés) qui devaient se tourner vers des produits importés et certainement beaucoup plus chers. Faire un voyage d’une journée jusqu’à Siscia une ou deux fois par an, voire même un peu plus souvent, ne représentait certainement pas une difficulté insurmontable pour quelqu’un souhaitant rénover sa garde-robe, faire teindre la laine avec laquelle il comptait se faire confectionner de nouveaux vêtements ou tout simplement reteindre quelques pièces d’habillement. Comme je l’ai déjà remarqué dans un précédant chapitre, je ne pense pas que ces étiquettes représentent une preuve de l’exportation des produits textiles de Siscia vers des marchés extérieurs mais il me semble plus que probable que les clients des ateliers de Siscia n’étaient pas nécessairement uniquement des habitants de la ville mais pouvaient aussi venir de toute la région, parfois même d’assez loin. Les quelques étiquettes découvertes sur le site d’une villa rustica à Osekovo à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Sisak, malheureusement inintelligibles,1878 sont vraisemblablement une trace de ce genre de commerce. L’étiquette offerte en 1913 par Marija Pavašek, institutrice à Nova Gradiška (19.34) pourrait éventuellement avoir un rapport avec les teinturiers de Siscia mais vu que les circonstances de découverte restent inconnues, il serait très osé d’affirmer que les habitants de Servitium et de ses environs se rendaient à Siscia pour 1878 Bobovec 2008: 48 559 demander les services d’un atelier de teinture. La distance qui sépare les deux agglomérations par voie fluviale n’est pourtant que de 70 km et il est parfaitement envisageable que les habitants de Servitium gravitaient vers Siscia pour tout achat ou service indisponible dans leur lieu d’habitation mais cela reste à prouver avec des arguments plus solides. Il serait certainement faux de prétendre que les étiquettes de Siscia nous fournissent peu d’informations sur l’industrie textile et sur le commerce en général mais la prudence s’impose afin d’éviter des conclusions hâtives qui pourraient finalement s’avérer complètement erronées. Qu’une industrie textile existait à Siscia ne fait pas de doute, les étiquettes en fournissent la preuve certaine. Toutefois, peuvent-elles servir à estimer la véritable importance de cette industrie dans la ville ? Je ne le pense pas: comme on l’a déjà constaté, l’existence des fouleries et des teintureries dans une ville de cette taille n’a rien de surprenant (c’est le contraire que le serait) et il semble évident que les tisserands de Siscia devaient être en mesure d’approvisionner le marché local en vêtements de toutes sortes pour satisfaire les besoins du gros de la population. Les teinturiers de Siscia, à en juger d’après les étiquettes, étaient parfaitement capables de produire un nombre assez élevé de teintes différentes mais cela ne veux pas dire pour autant que c’était un accomplissement extraordinaire. Même si l’on estime que ces teinturiers étaient exclusivement spécialisés dans la fabrication de certaines couleurs,1879 toutes ces nuances du rouge, du bleu, du gris, du vert ou de jaune auraient pu être produites par 4 ou 5 teintureries. En fait, rien ne permet d’affirmer que ces étiquettes représentent les traces du travail de dizaines d’ateliers. Pour autant qu’on le sache, ces étiquettes auraient pu être utilisées dans le cadre des activités de seulement quelques fouleries et teintureries. Je suis enclin à croire qu’il y en avait plusieurs, ne serait-ce que parce que les foulons et les teinturiers ne partageaient pas en principe les mêmes locaux,1880 mais estimer leur nombre exact me paraît très difficile. Au cas où l’abréviation MV(C)CI serait en fait un nom au génitif (le gentilice Mu(c)cius ?), nous aurions peut-être le nom d’un patron et on pourrait même présumer que la plupart des étiquettes provient de son atelier mais une telle supposition reste hautement conjecturale. En fait la seule manière de prouver l’existence d’une industrie textile de taille conséquente à Siscia serait de conduire des fouilles archéologiques qui mettraient à jour de grandes structures que l’on pourrait identifier à coup sûr comme des teintureries et des fouleries. Si un jour les archéologues découvrent les 1879 1880 Römer-Martijnse 1990: 236; Roche-Bernard 1993: 115-116 Roche-Bernard 1993: 120 560 traces de plusieurs grands ateliers ou même d’un nombre relativement élevé de petits ateliers, on pourrait commencer à échafauder des théories plus ou moins crédibles sur l’importance de cette industrie à Siscia mais tant que les étiquettes resteront la seule trace de l’activité des foulons et des teinturiers et à défaut d’informations dans les sources écrites, il serait prudent de ne pas surestimer l’importance de l’industrie textile dans la vie économique de cette cité. Les étiquettes nous fournissent toutefois une information importante sur la localisation de cette activité industrielle. Selon les informations contenues dans les archives du Musée Archéologique de Zagreb, le nettoyage du fond à la drague dans les années précédant la première guerre mondiale avait, semble-t-il, surtout été conduit près des berges de la rive droite, c’est-à-dire en face de la presqu’île de Pogorelec et il est fort probable que la majorité des étiquettes provient de cette zone-là. En effet, durant l’époque impériale, sans même compter le camp militaire dont l’emplacement reste hypothétique, il ne fait aucun doute qu’une infrastructure urbaine développée existait sur la rive opposée de Siscia, un fait confirmé par la recherche archéologique. On a trouvé à Pogorelec non seulement une grande nécropole ainsi que des tombeaux isolés1881 mais aussi une partie du port. L’hypothèse sur l’existence d’un port romain sur la rive droite de la Kupa avait été confirmée par les fouilles de 1985 durant lesquelles des restes considérables d’installations portuaires furent mis à jour à un endroit appelé Kovnica par les habitants.1882 Malheureusement, à l’exception d’une étude sur les trouvailles de poterie,1883 les résultats de ces fouilles n’on jamais été publiés. Toutefois, des rapports préliminaires existent et plusieurs auteurs se référent à ces fouilles dans leurs ouvrages ce qui nous permet de nous faire une idée plus précise.1884 Il faut noter que la ville de Siscia avait probablement deux ports (CIL III 11382) et que le second port se trouvait vraisemblablement sur la rive gauche, plus près du confluent de la Kupa et de la Sava.1885 De nombreuses autres trouvailles indiquent que des manufactures et des entrepôts devaient se trouver dans cette partie de Pogorelec, aussi bien des ateliers métallurgiques que des 1881 Vrbanović 1981: 199; Nenadić 1987: 93; Buzov 1993: 62; Buzov 2002: 184-185 Ce mot signifie atelier monétaire en croate, un nom vraisemblablement donné par les habitants à cause des nombreuses pièces de monnaie romaine qui y étaient régulièrement ramassées par les promeneurs ce qui en faisait un lieu de prédilection pour les collectionneurs. 1883 L’analyse faite par Z. Wiewegh confirme que cette partie du port était en service du 1er au 4ème siècle, Wiewegh 2001: 89-149 1884 Šarić 1986: 28-29; Durman 1992:120; Zaninović 1993: 54; Wiewegh 2001: 89-92, 103-104; Durman 2002: 29; Durman 2005: 21-22; Lolić 2003: 141-142 1885 Šašel 1974: 725; Nenadić 1987: 79; Buzov 2003: 179 1882 561 manufactures de poterie et des tuileries et il est fort probable qu’une grande partie des activités industrielles de Siscia était concentrée dans cette zone.1886 On peut présumer qu’en plus des bâtiments industriels et des installations portuaires, des structures résidentielles y existaient aussi et on n’aurait vraisemblablement pas tort de définir cette zone comme une banlieue de Siscia, à laquelle elle était d’ailleurs reliée par un pont. Cette question a déjà été discutée plus en détail dans un article à propos de l’étiquette portant l’inscription in Segestica (01.68) et il suffira de répéter que la presqu’ile de Pogorelec, bien qu’elle n’ait pas conservé un statut distinct ou une identité urbaine propre, avait vraisemblablement gardé son nom et il est très probable que les habitants de Siscia avaient continué d’utiliser le nom Segestica pour désigner la zone portuaire sur la rive opposé encore longtemps après la période augustéenne.1887 Tout porte à croire que les fouleries et les teintureries étaient aussi concentrées dans cette zone. La raison semble évidente: aussi bien les foulons que les teinturiers ont besoin de grandes quantités d’eau pour leur travail.1888 Se trouver à proximité de l’eau courante est une nécessité absolue pour ce genre d’activités et il est parfaitement naturel que les teinturiers et les foulons de Siscia aient choisi d’installer leurs ateliers au bord de la rivière. Les ateliers de foulon et les teintureries avaient une réputation assez méritée d’endroits malodorants ce qui pourrait aussi expliquer pourquoi à Siscia ils se trouvaient hors de la ville ou plutôt hors des quartiers résidentiels. Il y avait certainement moins de voisins prêts à se plaindre dans la zone portuaire où on pouvait d’ailleurs trouver d’autres installations industrielles, probablement tout aussi déplaisantes pour le voisinage. L’emplacement était certainement bien choisi pour cette sorte de travail mais une question mérite d’être posée justement à ce propos. Comme on l’a déjà constaté dans un chapitre précédent, il est fort probable que les étiquettes les plus récentes ne soient pas postérieures au début du 3ème siècle et que de toute façon la majeure partie d’entre elles doit être datée au 1er siècle et dans la première moitié du 2ème siècle. Il semblerait donc que les activités des ateliers de foulon et des teintureries aient cessé dans la zone portuaire dans le courant du 2ème siècle ou au plus tard durant l’époque sévérienne. Vu que la ville a connu un essor plus ou moins continu jusqu’au 4ème siècle, en fait jusqu’au sac de 351, il me semble exclu que les foulons et les teinturiers aient tout simplement cessé leurs activités car une ville de cette taille ne pouvait certainement pas se passer 1886 Šašel 1974: 725; Nenadić 1987: 97; Lolić 2003: 144-145 Radman-Livaja 2007: 168-170 1888 Forbes 1956: 83, 88; Wipszycka 1965: 131-133, 147; Roche-Bernard 1993: 113-122; Uscatescu 1994: 27-28; Deniaux 1995: 203; de Ruyt 2001: 188; Vicari 2001: 23 1887 562 de leurs services. La solution la plus logique serait que les ateliers aient déménagé quelque part ailleurs dans la ville. Il n’est toutefois pas facile de deviner qu’est-ce qui a pu pousser ces artisans à faire une chose pareille et quitter l’endroit où ils ont vraisemblablement pu travailler durant des décennies et vraisemblablement même plus. Travailler au bord de la rivière devait être extrêmement pratique pour eux et il est vraisemblable qu’au début de leurs activités, probablement dès l’époque augustéenne, ils n’avaient de toute façon pas trop le choix quant à l’emplacement de leurs ateliers. Avec le temps et surtout avec le développement de l’infrastructure urbaine, il n’est pas exclu que d’autres possibilités s’ouvraient à eux et qu’ils pouvaient envisager des endroits alternatifs pour leurs ateliers. Il me semble que la construction de l’aqueduc et l’arrivé de l’eau courante dans la ville pouvait leur offrir la possibilité d’aménager leurs locaux dans la ville même ou en tout cas plus loin des berges du Colapis. Installer son atelier loin de la rivière pouvait d’ailleurs être une mesure très sage afin d’éviter les inondations qui ne pouvait que nuire aux affaires de l’entreprise. Selon l’étude d’A. Durman et plus particulièrement grâce aux analyses dendrochonologiques conduites sur les restes des poutres qui soutenaient les tuyaux en plomb de l’aqueduc, celui-ci semble avoir été construit au début de l’époque flavienne.1889 C’est donc au plus tard à ce moment là que la ville de Siscia avait obtenu l’eau courante et c’est probablement aussi à partir de cette époque que les teinturiers et les foulons pouvaient profiter d’une source d’eau abondante autre que celle de la rivière Kupa (Colapis). Néanmoins, je ne pense pas qu’il faille envisager une délocalisation massive de cette activité industrielle - pour employer un terme moderne – simplement parce que la ville avait enfin un aqueduc. Ce devait plutôt être un processus graduel et nous ne pouvons savoir de toute façon combien d’ateliers étaient concernés. Il ne serait peut-être pas irréaliste d’imaginer des dizaines d’officinae lanifricariae, tinctoriae, infectoriae, fullonicae, officinae fullonum et textrinae dans la zone portuaire1890 mais à part les étiquettes, rien n’indique qu’une forte concentration d’activités industrielles de ce type ait pu être installée en cet endroit. En fait, comme on l’a déjà remarqué plus haut, les étiquettes pourraient tout autant provenir de seulement deux ou trois ateliers qui, au fil du temps, auraient pu fermer leurs portes ou déménager ailleurs. La construction de l’aqueduc 1889 Šašel 1970: 722; Durman 1992: 121 Pompéi, une ville un peu plus petite que Siscia avait 11 fullonicae, 12 officinae lanifricariae, 6 tinctoriae, 6 textrinae et 4 officinae coactiliariae (Römer-Martijnse 1990: 245-254) et pourtant, selon Jongman, ce ne fut pas une agglomération où l’industrie textile jouait un rôle dominant. 1890 563 avait vraisemblablement permis aux patrons d’envisager des sites alternatifs pour leurs ateliers et il semblerait que vers la fin du 2ème siècle - ou au plus tard dans les premières décennies du 3ème siècle – plus aucun atelier de foulons ou de teinturiers ne se trouvait dans le port situé sur la péninsule de Pogorelec. A partir de cette époque ces ateliers devaient œuvrer dans d’autres parties de la ville car il est exclu que ce genre d’activités ait pu cesser mais sans fouilles archéologiques il n’est pas possible d’en savoir plus sur leur emplacement. Toute conclusion d’un ouvrage scientifique devrait présenter les principaux acquis de la recherche et on doit se poser la même question à propos de l’étude des étiquettes de Siscia. Le fait que ce corpus ait enfin été retranscrit et présenté aux specialistes, avec près d’un siècle de retard, est globalement le résultat le plus important de ce travail mais aussi le premier pas pour de futures études qui ne manqueront certainement pas. Sans l’interprétation des textes, nous n’aurions jamais su de quel domaine commercial il s’agissait et quel était le rôle de ces étiquettes. J’admets volontiers que mon hypothèse sur le rôle exact des étiquettes ne fera pas l’unanimité mais après tout même une théorie erronée peut parfois faire avancer l’état de la recherche. Je suis néanmoins certain que personne ne mettra en doute le fait que les étiquettes de Siscia étaient utilisées dans le cadre des activités de l’industrie textile. Les inscriptions en fournissent la preuve indéniable. Malgré de nombreuses lacunes et incertitudes, ce corpus sera d’une grande utilité pour tous les chercheurs qui étudient ce type de matériel tout comme pour les savants qui s’intéressent à l’industrie textile du monde romain, notamment en ce qui concerne les coûts de la production et des services. Les étiquettes de Siscia représenteront des analogies indispensables et d’ailleurs l’analyse d’une aussi grande collection peut présenter un bon point de départ pour toute étude future sur les plombs romains inscrits ailleurs en Europe. En recouvrant les indices fournis par ces étiquettes, nous avons appris des choses importantes sur la vie économique d’une grande ville provinciale mais il faut néanmoins avouer que les étiquettes, malgré leur nombre, ne permettent pas de définir la véritable l’envergure de l’industrie textile de Siscia, plus particulièrement en ce qui concerne les activités des teinturiers et des foulons. L’étude de ces étiquettes nous a offert des informations inestimables sur les habitants de Siscia (et probablement aussi sur certains habitants des environs de la ville). Aucune ville de Pannonie ne dispose actuellement d’un corpus onomastique de cette taille. On peut dire sans exagération 564 que ces étiquettes sont une trouvaille absolument extraordinaire pour nos connaissances sur la structure ethnique et sociale de cette ville. Le terme conclusion est couramment employé pour désigner le dernier chapitre d’un ouvrage, d’autant plus s’il s’agit d’un ouvrage qui a la prétention d’être un travail scientifique. J’ai respecté cette convention et pourtant je dois avouer que ce mot ne me satisfait guère dans le cas présent. D’un point de vue sémantique une conclusion implique en principe un jugement final qui suit un raisonnement et c’est justement ce caractère final qui ne me semble pas approprié pour le sujet que j’ai étudié et essayé de présenter dans cet écrit. Tout en étant persuadé de la justesse de mon raisonnement et croyant fermement aux interprétations que j’ai proposées, du moins en attendant la preuve du contraire, je dois admettre que de nombreuses zones d’ombre nous empêchent d’énoncer des conclusions définitives sur un grand nombre de points. J’ai beau avoir passé cinq années à essayer de déchiffrer et retranscrire les inscriptions sur ces étiquettes, je n’ai tout de même pas l’impression d’avoir terminé ce travail. Je suis en fait convaincu que je ne cesserai jamais tout au long de ma future carrière professionnelle de m’intéresser aux étiquettes dans l’espoir, peut-être vain, de trouver des réponses aux questions qui restent en suspens. J’arriverai peut-être à lire certaines inscriptions qui me défient pour le moment, je trouverai éventuellement des interprétations plus exactes pour certaines abréviations au fur et à mesure qu’avanceront mes connaissances somme toute assez modestes, de nouvelles trouvailles pourraient m’orienter vers d’autres pistes et me donner de nouvelles idées… La publication de ces étiquettes devrait en fait plutôt être envisagée comme un début de recherche, comme une incitation et une invitation à la réflexion et au débat scientifique. Une fois l’ouvrage disponible aux lecteurs, d’autres savants se pencheront sur la question et je ne doute pas que certains d’entre eux proposeront des lectures différentes et probablement meilleures, ils s’apercevront des détails qui m’ont échappés, énonceront d’autres hypothèses qui corrigeront ou réfuteront les miennes. Certains aspects de cette étude méritent indéniablement une approche pluridisciplinaire que j’étais en tant qu’un archéologue incapable d’assumer tout seul. Les historiens, les philologues et les linguistes, les paléographes auront tous leur mot à dire tout comme les spécialistes de l’industrie textile du monde antique. Cet ouvrage ne sera que le premier, j’en suis persuadé, de toute une série d’articles et de publications consacrés aux étiquettes de Siscia. 565 Malgré toutes les incertitudes qui entourent ces plombs inscrits, cette étude nous fournit des informations inestimables sur les habitants de Siscia et leurs activités, du moins en ce qui concerne certains aspects de l’habillement et de la production textile, et on ne peut qu’espérer que de futures recherches nous apporteront des informations supplémentaires. Je ne pense pas seulement à de nouvelles analyses des inscriptions, d’ailleurs absolument nécessaires et souhaitables, mais aussi à la recherche archéologique, notamment à des fouilles qui pourraient mettre à jour des structures d’ateliers de foulons et de teinturiers à Sisak. La possibilité de comparer les données offertes par les inscriptions aux résultats des fouilles archéologiques serait sans aucun doute enrichissante et pourrait faire grandement évoluer nos impressions, pour ne pas dire nos connaissances, sur l’industrie textile de Siscia. Pour finir, j’exprimerai une réflexion personnelle, j’oserai même dire intime. Quand je regarde ces étiquettes, quand je lis ces inscriptions, je vois surtout tous ces noms, des centaines de noms d’habitants d’une ville antique dont le destin ne fut ni glorieux ni vraisemblablement particulièrement spectaculaire, des petites gens qui vivaient simplement leur vie et qui ne se sont jamais douté que grâce à leur passage chez un foulon ou un teinturier, près de 2000 ans plus tard, d’autres gens, peut-être même leurs lointains descendants, sauront qu’ils ont existé. Le fait de tirer de l’oubli tous ces femmes et hommes me remplit d’une profonde satisfaction et me rappelle pourquoi j’ai décidé de choisir comme vocation l’étude de l’histoire et la recherche archéologique. 566 BIBLIOGRAPHIE Abascal Palazón 1994: Juan Manuel Abascal Palazón, Los nombres personales en las inscripciones latinas de Hispania, Murcia, 1994 Adams 1977: J. N. Adams, The Vulgar Latin of the Letters of Claudius Terentianus (P. Mich. VIII, 467-72), Manchester, 1977 Adams 1992: J. N. 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Zippel, Römische Herrschaft in Illyrien bis auf Augustus, Leipzig, 1877 596 ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES ECOLE DOCTORALE Doctorat Archéologie romaine IVAN RADMAN-LIVAJA LES PLOMBS INSCRITS DE SISCIA CATALOGUE DES ETIQUETTES CATALOGUE DES ETIQUETTES I 01. 01 / inv. 12449 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.3x42.2x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Cappo abulla m(ilitaria ?) denarii dextantem semunciam ? Le prix représente-il une valeur de 14 as? 01. 02 / inv. 13029 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription n'est pas soignée mais reste tout de même lisible. 16.6x26.7x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pan(num) Roman can(didum) a abolla denarios quinque Le mot abolla ferait-il partie d’une inscription antérieure? Cela semble peu probable. 01. 03 / inv. 12584 Etiquette de plomb fragmentaire. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.7x26.4x2.7 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit abol(l)a(e) [ ___ ] . pav(onina) pur(pureae) duae nardi denarios quinque na 01. 04 / inv. 12407 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.4x26.6x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Sura abul(la) denarium unum s(emissem) 1 01. 05 / inv. 13028 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 18.6x28.9x2 mm Sisak,Šipuš, 1904 Revers Droit abul(la) Rigin denarium unum i Proc(u) li 01. 06 / inv. 12951 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement raturée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 34x36.8x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit . in . . r . banata . . . . vii s cor(ticea) p(ondo) decem Ӿ s =− £ denarios duos ..... On pourrait aussi proposer la lecture banata(e) cor(ticeae). 01. 07 / inv. 12944 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. On distingue encore des traces illisibles d’une inscription antérieure. 18.5x23.6x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit banata raturé picta 01. 08 / inv. 12876 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 29.3x32.2x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ban(a)ta(e) Festus pondo A(u)sonis sedecim denarios quattuor Le poids semble excessif pour un seul manteau. 2 01. 09 / inv. 12537 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.3x35.5x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit bana(ta) rien cor(ticea) p(ondo) sex denarios tres 01. 10 / inv. 12536 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 23.5x35x1.4 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit bana(ta) Riciren corti us cina Cali ni 01. 11 / inv. 12940 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.6x35.5x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) ? bana(ta) denarium unum quadrantem pa(v)onin(a) 01. 12 / inv. 13041 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 21x32.7x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Verina bana(tae) pa(v)oni(nae) p(ondo) undecim 3 01. 13 / inv. 12586 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. 22x29.8x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) f( ) ba decem denarios duos s(emissem) na(ta) pi(perina) (inscription antérieure) p ii s 01. 14 / inv. 13093 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 17x23.2x1.8 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit ban Crispi um nnianus denarios decem ? 01. 15 / inv. 12695 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 27.6x35.3x1.2 nn Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Sperat c(h)lam(is) us pur(purea) denarios sex 01. 16 / inv. 12505 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24.2x40.4x1.1 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit cor Claudi ticis us denarios quattuor (inscription antérieure) m 4 01. 17 / inv. 13071 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x29.6x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers (inscription antérieure ?) Droit t(unica) una Vera denarii s(emissem) quadrantem cortici(a) ? Il n’est peut-être pas exclu qu’un rapport existe entre les inscriptions sur l’avers et le revers. 01. 18 / inv. 13012 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 22.4x22.5x2.5 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit (ha)ema Sabin tinam us denarios novem s(emissem) 01. 19 / inv. 12856 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20.7x35.4x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Cupiti pal(l)ias (ha)ematin(a) Le vêtement en question est vraisemblablement un pallium, plus précisément plusieurs manteaux de ce type de couleur rouge mais il est intéressant de noter que l’accusatif du pluriel semble être formé comme s’il s’agissait d’un pluriel du genre féminin bien que ce mot soit neutre. L’auteur de l’inscription a-t-il confondu les pallae et les palla? 01. 20 / inv. 12950 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. Des traces illisibles d’inscriptions antérieures sont aussi perceptibles sur l’avers. 27x37.5x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit Acia m( ) raturé (ha)ematin(us, a, um) denarii s(emissem) 5 01. 21 / inv. 12429 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x23.6x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ferru Scenua gin(eus, a, um) Amfires tis 01. 22 / inv. 12298 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 28x36.4x2.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ferrugin(eos) ? Scenua Mata.. raios (rallos ?) duos . 01. 23 / inv. 12326 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée et la lecture de l’inscription demeure incertaine. 23x33.3x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarii semissem fer(r)ugin(eum) pan(n)um (inscription antérieure) glono . m ii 01. 24 / inv. 12161 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.7x23.2x1.1 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit (h)abeat Ul(pius) Cni duo (duae) denarios duos dius 01. 25 / inv. 12754 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x28.7x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit (h)ircinus Duno denarios duos Saturi p( ) tres (tria) fer(ruginei, ae, a) 6 01. 26 / inv. 12621 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 19.4x20.6x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit lana Mar p(ondo) tria celli cor(ticea) na On pourrait aussi proposer comme lecture cor(ticina) ou cor(acina). 01. 27 / inv. 12934 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est en grande partie lisible et les lettres sont bien incisées. 30.2x30.8x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pondo prid . . .a dua lana vir(i)dius denarios duobus octo L’interprétation de cette inscription pose plusieurs difficultés bien que les mots ne semblent pas être abrégés. Il ne fait pas de doute que la marchandise en question fut la laine mais les cas employés dans la déclinaison des noms et des adjectifs nous laissent un peu perplexes. Ainsi, on s’attendrait à voir l’adjectif numéral suivant le mot denarios à l’accusatif mais on trouve un datif (ou un ablatif), duobus. C’est peut-être en fait le chiffre 8 qui se rapporte aux deniers tandis que le chiffre 2 se rapporte à autre chose. L’adjectif numéral dua à la suite du mot pondo est très vraisemblablement une erreur du scribe qui ne savait pas que le genre neutre du chiffre 2 est tout simplement duo, tout comme le genre masculin. Sa connaissance approximative de la grammaire latine l’a vraisemblablement incité à former un mot de son propre cru. Le mot vir(i)dius pourrait être une variante vulgaire de l’adjectif viridis, désignant une nuance de la couleur verte. 01. 28 / inv. 12933 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.6x31.8x1.9 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p(ondo) unum denarii s(emissem) lana (inscription antérieure) pavoni Ӿs na 7 01. 29 / inv. 12402 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription reste lisible. 24.2x30x2.1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) c( ) Sura quattuor denarii s(emissem) lana corti cina 01. 30 / inv. 12563 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou (voire jadis de deux trous ?). La surface est endommagée et présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 33.4x49.6x0.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit lodicem Aeli(i) murtiolam Tasti p(ondo) sex s(emis) (inscription antérieure) denarios sex s(emissem) xxi x x i i . xii i x x i x L’inscription antérieure sur l’avers semble contenir une série de chiffres mais leur signification nous échappe. 01. 31 / inv. 12994 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 22.3x27.8x1.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit lodice(m) Quar piper(inam) tio unam 01. 32 / inv. 12337 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 23x28.3x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit panum lodi(x) t(i)linum ? (ha)em(atina) p( ) unus (a, um) denarios duos s(emissem) fer(rugineus, a, um) p(ondo) undecim 8 01. 33 / inv. 12382 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 15x21x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit pal(l)a Satyrus p( ) Luroii denarios duos s(emissem) quadrantem 01. 34 / inv. 12719 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est bien lisible. 25.4x28.5x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit pal(l)iu(m) Festa pa(v)oni(num) Dextri denarium unum 01. 35 / inv. 12651 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 28.8x32.2x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) tres (tria) Ocla pallio tia la cal(laina) Mela denarios tres quadrantem rivi (inscription antérieure) (inscription antérieure) ...a pili ... .i.i On pourrait aussi proposer la lecture gal(bina) à la place de cal(laina). 01. 36 / inv. 12899 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 20.7x27.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit palliol Domi a corti tia denarii semissem cia duo 9 01. 37 / inv. 12455 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.1x29.2x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (h)aema(tinum) Afri denarium unum nus Silin di pan num 01. 38 / inv. 12535 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27x37x1.8 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit .... pannu(m) ni (h)aema(tinum) nar(dinum) t( ) unus (a, um) ? s( ) r( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) r( ) m( ) r Ӿ iii £ denarios quinque s(emissem) sescunciam 01. 39 / inv. 12952 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 30x36x2.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarios quattuor Donata pan(n)um (ha)ematinum 01. 40 / inv. 12654 Étiquette de plomb fragmentaire de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 26x27.5x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Nigelus [ ___ ] raturé pannu(m) [ ___ ] (ha)emati(num) [___ ] denarii s(emissem) [ ___ ] 10 01. 41 / inv. 12880 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais l’inscription est bien lisible. 30.6x40x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Ingenu(u)s rien Patroni pannum c(a)erulex ou c(a)eruleus ? 01. 42 / inv. 12341 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 21.2x36.8x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) a( ) unus (a, um) p( ) unus (a, um) pan(n)um denarii s(emissem) quadrantem cor(ticeum) 01. 43 / inv. 12977 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.7x27x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers (inscription antérieure ?) dixi ? denarios decem pan(n)us Primigenius purus denarium unum s(emissem) sescunciam 01. 44 / inv. 12972 Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.6x26.8x0.7 mm Sisak, 1904 Revers Droit pan(n)o Proca purpure(o) Desestis duo (duae) denarios duos quadrantem Le syntagme pan(n)o purpure(o) semble être au datif ou à l’ablatif singulier et de ce fait le chiffre 2 qui suit devrait se rapporter à autre chose. 11 01. 45 / inv. 12329 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.8x28.9x2.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers pan(n)a p(es) unus s(emis) r( ) duo (duae) gal(bina) 01. 46 / inv. 12211 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente est lisible. 29x30.4x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit Saco Lucii pan(n)u(m) Touti cand(idum) denarios quattuor 01. 47 / inv. 12137 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui ne facilite pas la lecture de l'inscription. 22.3x39.6x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Urien(u)s pan(num) denarii s(emissem) piperin(um) 01. 48 / inv. 12360 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x43x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) Surus pannu(s) f( )c(a)erulex ou c(a)eruleus ? 01. 49 / inv. 13115 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 16.6x25.5x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) panum Cresce(n)s denarios quinque ? Creut onius 12 01. 50 / inv. 12653 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste en partie lisible. 27.8x32.4x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) p(a)enula Optata denarios quattuor s(emissem) s [_ ]m . . . vit . . iiii . 01. 51 / inv. 12013 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou (voire de deux ?). La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 18x37x0.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarii s(emissem) paenu(lae) r( ) tres (tria) cor(ticei, ae, a) (inscription antérieure) s . ri . . a 01. 52 / inv. 13083 Étiquette de plomb de forme triangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24.8x28x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pipe Vitalis rinus denarios duos quadrantem 01. 53 / inv. 12411 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.9x32.1x1.1 mm Sisak Revers Droit pipe Sura rina Libani denarii s(emissem) quadrantem sescunciam 13 01. 54 / inv. 12615 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.2x24.8x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit piperi(nus, a, um) Maxi denarii s(emissem) quadrantem sescunciam ma Ca rini 01. 55 / inv. 12264 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 22x36.4x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit piperin(us, a, um) rien Ap lio 01. 56 / inv. 12379 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. 16.6x23.7x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit fer(rugineum) purpu sacum reum denarios tres semissem quadrantem Le mot purpureum n’est pas abrégé et il se rapporte vraisemblablement au mot sagum apparaissant sur l’autre face. L’abréviation FER désigne probablement l’adjectif ferrugineum et il n’est pas exclu qu’il soit question de deux sayons sur cette étiquette, un de couleur pourpre et un autre de couleur rouge. 01. 57 / inv. 12279 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.4x23x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem purpur Mucci(i) re(ei, ae, a) sex (inscription antérieure) Mucci(i) 14 01. 58 / inv. 12351 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24x29.2x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarium unum s(emissem) Crescen tia Racu purpu(reus, a, um) 01. 59 / inv. 12857 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 27x28x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit purpu(rei, ae, a) Cupitus r( ) m( ) quinque ? p( ) r( ) unus (a, um) a( ) s( ) duas p( ) unus (a, um) s(emis) 01. 60 / inv. 12343 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée. 28.8x31.5x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarium unum s(emissem) quadrantem pan(na) tria s(emis) raios (rallos ?) murtiolum senx ? La lecture de cette inscription est très malaisée et l’interprétation pose de nombreuses difficultés. 01. 61 / inv. 12660 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25 x 62.7x0.9 mm Sisak, Kupa, Tkalac, 1914 Revers Droit P(ublio) Vartio Nigri Nigellu(s) Ca raros quinque raelu(s) Ca (inscriptions antérieures) limenu(s) as. p r i . . . . (à l'envers) 15 Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. La marchandise en question ne semble pas être indiquée mais l’emploi de l’adjectif rarus (à l’accusatif pluriel) pourrait indiquer des produits de qualité (OLD, 1575, s.v. rarus). 01. 62 / inv. 12285 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.2x24.5x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit Panitis denarium unum sescunciam sagum (inscription antérieure) cor(ticeum) s iii gal r( ) quinque ? s(emis) Ӿ ii 01. 63 / inv. 13089 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 27x32x2.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit p(ondo) quinque ?denarios tres s(emissem) quadrantem Calini sagum mur(teolum) 01. 64 / inv. 12886 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. 14x24.6x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit duo Iucunda corticia Gania denarios quattuor saga 01. 65 / inv. 13082 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 16.7x23.7x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Crispa denarii s(emissem) saga (inscription antérieure) ful(va) ta sar 16 01. 66 / inv. 12462 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 22x23.3x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit sagul(a) duo ? Ce(n)sorina denarios duos ? s(emissem) Fundi (inscription antérieure) ana . v ii p v . 01. 67 / inv. 12386 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. 19x28.3x1.2 mm Sisak Droit Revers Ausus Satulus sarcivi(t) 01. 68 / inv. 12346 (cf. Radman-Livaja 2007) Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24.8x31.3x1.2 Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) m( ) unus (a, um) in Se f( ) duo (duae) gestica 01. 69 / inv. 12833 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 14.8x28.6x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit denarios quinque s(emissem) assem ? Tritus stragulus fer(rugineus) 17 01. 70 / inv. 12210 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 26.8 x 27.9x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit novem Licinii sulfur(e suffire) vel(um ?) a m ii (inscription antérieure ?) denarios ? septem s(emissem) Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines 01. 71 / inv. 12091 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 22.6x24.6x1.9 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1912 Revers Droit Ca(n)dida tuni denarios septem ca (inscription antérieure) (ha)em(atina) una p(ondo) septem p ii 01. 72 / inv. 12191 Étiquette de plomb de forme triangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 31.2x38.3x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit tes(s)eram Leca perdidi ou perdidi(t) na 01. 73 / inv. 12986 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et raturée mais l’inscription est en majeure partie lisible. 23.7x25x1.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit Quarti Lu.... nus sed Sabina . . et tes(s)era[m] p[e]rdidit 18 01. 74 / inv. 12303 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 28.6x29.2x1.5 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit q( ) tes(s)er(am) Sencio p(e)rd(i)di(t) suctor viginti quattuor 01. 75 / inv. 12345 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.4x33.6x1.4 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit . . . Ӿ vii s p( ) unus (a, um) denarium unum sescunciam .ppi sene no cor mine 01. 76 / inv. 12480 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. 27.3x29.3x2.4 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers xsto rien nere 01. 77 / inv. 12868 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures. 25.7x30.7x1.7 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit (inscription antérieure) Induri Flavius to sila Alban dium ra us a( ) n( ) l(l)um purga octo ? tum denarios tres ? 19 01. 78 / inv. 12676 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21x40.7x2 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit fortis(s)ime Niger reg.l...ss. ..egirus me cum Speratus te esse Bien que la lecture pose des difficultés, il semblerait que l’inscription sur cette étiquette n’était pas destinée à un usage commercial car son auteur exprime apparemment le désir de retrouver quelqu’un. 01. 79 / inv. 12335 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription reste lisible. 29.2x43x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912 Droit Revers Cotus * duo fer(r) *_ ugineos raios (rallos ?) c( ) v( ) _ murtiu(m) unum unus (a, um) ? q( ) septem p( ) VI v( ) ( )atos L’inscription sur l’avers pose de grandes difficultés de lecture et d’interprétation. On peut supposer que les traces de plusieurs inscriptions différentes sont présentes sur cette face et qu’il n’y pas de rapport avec l’inscription sur le revers. II 02. 01 / inv. 12212 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.2x29.2x1.7 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit pan(num) Murc (h)ae(matinum) us denarium unum Selius 20 02. 02 / inv. 13119 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription reste lisible bien que la surface de l'étiquette soit assez abimée. 18.2x26x2.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit pan(num) Breuca can(didum) Surio nis 02. 03 / inv. 12609 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore assez bien les traces d’inscriptions antérieures. 21x22x1.5 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit pan(num) Mam can(didum) a denarios duos quadrantem (inscription antérieure) (inscription antérieure) Ӿs ii r 02. 04 / inv. 12979 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente ne pose pas trop de difficultés de lecture. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 22.2x24.5x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit pan(num) Primiti c(a)er(uleum) vos denarium unum s(emissem) (inscription antérieure) ra licxvs 02. 05 / inv. 13124 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et l'inscription n'est pas soignée ce qui rend la lecture incertaine. 20.2x25x2 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit pan(num) Valentini coc(cinum) (h)erbari(i) ? denarium unum s(emissem) 21 02. 06 / inv. 12927 Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27.6x30x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pan(num) rien cortici(um) Ingenui 02. 07 / inv. 12945 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées mais il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 17.8x30x1.3 mm Sisak Revers (raturé, inscription antérieure) Droit ...m.. pan(num) ii r . . . cort(iceum) ...... denarium unum s(emissem) 02. 08 / inv. 13005 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Malgré les ratures et la présence de traces d'inscriptions antérieures, l'inscription reste lisible. 28x29x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit pan(num) Pesse cor(ticeum) nia Pr p(ondo) decem ocula denarios duos quadrantem (inscription antérieure) Ӿ 02. 09 / inv. 12393 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est en grande partie lisible. 17.8x37.6x2.1 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit pan(num) Super [c]or(ticeum) cor(i)ariu s 22 02. 10 / inv. 13021 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La présence de ratures et de traces d’inscriptions antérieures ainsi que l'incision peu profonde des lettres rendent la lecture difficile, plus particulièrement sur le revers. 23x23.7x0.9 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit pan(num) Prisc fer(rugineum) a Camp denarium unum ana 02. 11 / inv. 12283 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. De nombreuses ratures rendent la lecture incertaine, notamment sur le revers de l’étiquette. 28x41x1.6 mm Sisak, Kupa Droit Revers (raturé, inscription antérieure) pan(num) pac( ) denarios septem ? 02. 12 / inv. 12262 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.2x25.7x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pan(num) p( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) ? rien denarium unum sescunciam 02. 13 / inv. 12477 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription difficile. 21.5x29x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pan(num) Capel pur(pureum) us denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) Ӿs 23 02. 14 / inv. 13065 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Sans être particulièrement soignée, l'inscription reste lisible. 17x27x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pan(num) Marci pur(pureum) Valeri(i) collega On pourrait aussi lire Marci(i) Valeri(i) collega. 02. 15 / inv. 12914 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27.1x30.5x2 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit r vi f iii pan(num) caer pur(pureum) p( ) tres (tria) denarios tredecim ? Le prix est présent mais incertain (13 deniers ou 3 deniers, au cas où un X appartiendrait à l'inscription antérieure). L’inscription antérieure appartiendrait au groupe 21. 02. 16 / inv. 12525 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25.7x31x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit pan(num) Aureli pur a Prima pu(reum) 02. 17 / inv. 12431 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 16x31.50.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pan(num) r( ) Togupia denarios quattuor s(emissem) Trasani Il n'est pas exclu qu'une lettre suit le R sur le revers. 24 02. 18 / inv. 12287 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée, les traces d'inscriptions antérieures encore perceptibles, ce qui rend la lecture difficile. 28.4x32.3x1.5 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit pan(num) r( ) quattuor coc(cinum) p(edem) unum s(emissem) raturé denarium unum s(emissem) De nombreuses traces d'inscriptions antérieures rendent la lecture incertaine. Il semblarait que seulement le revers porte une inscription relevante à la marchandise car le côté droit a été raturé. 02. 19 / inv. 12219 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée, plus particulièrement sur le revers, mais l’inscription reste lisible car les lettres sont bien incisées. 21.2x28.2x1.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit pan(num) Iuve vir(ide) nalis mu(rteolum) Deux abréviations désignant des nuances de la couleur verte suivent l’abréviation PAN. Serait-il question de deux étoffes? 02. 20 / inv. 12605 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription n'est pas soignée et la lecture reste incertaine. 14x36.7x2.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Pacata pan(num) f( ) p( ) r( ) c( ) denarios tres p( ) r( ) ii m( ) 02. 21 / inv. 12202 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et les traces d’inscriptions antérieures sont encore perceptibles ce qui rend la lecture de l'inscription difficile. 30.6 x 30.7x1.9 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) r( ) quattuor c ( ) m( ) Maxu pan(num) pur(pureum) ma denarios quattuor 25 02. 22 / inv. 12327 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres sont assez bien incisées et la lecture ne pose pas trop de difficultés. 25.6x28.6x1.2 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit denarios duos ? pa(nnum) unum ou pa(enula) una ou pa(llium) unum 02. 23 / inv. 12947 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 23x34x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Carva raturé pa(nnum) (ha)em(atinum) denarium unum semissem L’abréviation peut être interprétée de différentes manières mais il fait peu de doute qu’il s’agit d’un produit textile. On peut proposer comme lecture pa(nnum) (ha)em(atinum), pa(enula) (ha)em(atina), pa(lla) (ha)em(atina), pa(llium) (ha)em(atinum), voire aussi pa(lliolum) (ha)em(atinum) mais quoi qu’il en soit, le vêtement ou l’étoffe en question était de couleur rouge. 02. 24 / inv. 12124 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas trop profondément incisées mais l’inscription reste lisible. 34.6x39x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarium unum rien pa(nnum) caes(ium) ou pa(enula) caes(ia) viginti Il n’est pas certain que le chiffre 20 se rapporte au nombre d’étoffes ou de manteaux car le prix d’un denier est bien trop faible pour une telle quantité. 02. 25 / inv. 13095 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface de l’avers soit abimée. 19.8x20.5x1.5 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit pa(nnum) An can(didum) dea denarios tres cam( ) 26 Les lettres CAM font-elles partie d'une inscription antérieure? On peut proposer comme lecture alternative pa(enula) candida. 02. 26 / inv. 12562 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 25x27.6x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Adeuto pa(nna) quattuor cortici(a) r p( ) quattuor denarium unum 02. 27 / inv. 12862 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22x31x1.3 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit pa(nnum) r( ) cor(ticeum) Firmi denarii quadrantem (inscription antérieure) .b.o On peut proposer comme lecture alternative pa(enula) r( ) cor(ticea). III 03. 01 / inv. 13088 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21.7x26x1.8 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit . a( ) tres lan(a) pa(nnum ?) pur co(rticeum ?) pon(do) duo a 27 03. 02 / inv. 12768 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 26x30.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit lan(a) Gratia cor(ticia) norum denarium unum ancilla Les lectures lan(a) cor(ticea) ou lan(a) cor(acina) ne sont pas exclues non plus. 03. 03 / inv. 12331 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée et les lettres ne sont pas profondément incisées ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22x29.8x1 mm Sisak Revers Droit denarium unum s(emissem) lan(a) (inscription antérieure) r( ) cor(ticea) .vi . ii . s =− 03. 04 / inv. 12611 Étiquette de plomb, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible malgré les ratures et quelques traces d’inscriptions antérieures. 15.8x26x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit lan(a) Mamm ful(va ?) ena Ca p(ondo) quinque s(emissem) maria 03. 05 / inv. 12144 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, les mots sont séparés par des points mais des traces de ratures restent visibles sur la surface. 16.3x32.5x1.9 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit g( ) r( ) sex p(ondo) novem Ulpius Mucel lan(a) m( ) p( ) unum (denarios ?) duodecim linus • lan(a) • pass( ) p(ondo) • sex • lan(a) Le prix de 12 deniers est hypothétique, il pourrait aussi s'agir du chiffre 22. 28 03. 06 / inv. 12266 Étiquette de plomb rectangulaire, percée de deux trous (le premier trou ne remplissant plus sa fonction après avoir été endommagé, un deuxième trou a été percé). L’inscription est lisible malgré la présence de traces d’inscriptions antérieures. 18x25x1.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit lan(a) pic(ta) Sexta piperi(na) Titi 03. 07 / inv. 12731 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit légèrement abimée. 21x25.2x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit la(na) p(ondo) duodecim Evaris denarios tres tus 03. 08 / inv. 12034 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 22.6x24.6x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit la(na) p(ondo) duo Pacius . Varius Spera denarii s(emissem) tus Il semblerait qu’un nom personnel se trouve sur le revers mais il n’est pas certain qu’il appartienne à l’inscription la plus récente. 03. 09 / inv. 12866 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription n'est pas soignée mais reste tout de même lisible, ceci malgré les traces de ratures. 27x38.7x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit la(na) p(ondo) sex s(emissem) Florus denarios tres (inscription antérieure) Ӿ iii 29 03. 10 / inv. 12741 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible en partie mais les traces de ratures rendent la lecture incertaine. 15.6x29.3x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit la(na) p(ondo) tria Festa piperina denarii s(emissem) . . (inscription antérieure) p La lecture du nom reste quelque peu incertaine mais il pourrait vraisemblablement s'agir de Festa. Le prix est, lui aussi, incertain mais il est certainement question d'une fraction du denier. 03. 11 / inv. 13031 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d'inscriptions antérieures. 17x25.5x1 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit la(na) p(ondo) quattuor s(emissem) Sabina piperi(na) denarium unum s(emissem) quadrantem 03. 12 / inv. 12782 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19x27.7x1.8 mm Sisak Revers Droit la(na) p(ondo) decem Gemella piperi(na) denarios duos 03. 13 / inv. 12582 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. On distingue les traces de plusieurs inscriptions et il n’est pas aisé de déterminer laquelle est la plus récente. 22.7x22.8x2.4 mm Sisak, Colussi, 1898 Revers Droit la(na) p(ondo) unum Ati... cor(ticea) eus denarii quadrantem sescunciam (inscription antérieure) ...s f iv iii 30 03. 14 / inv. 17895 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 17.2x28x1.2 mm collection Pavletić Revers Droit la(na) cor(ticea) ou cor(acina) Flavius p(ondo) septemdecim r( ) unus (a, um) s(emis) Bata(v)us 03. 15 / inv. 13053 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, notamment sur le revers, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 30.6x38x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Vale la(na) pi rius lis peri na Martia denarios duos On peut proposer comme lecture alternative la(cerna) piperina. 03. 16 / inv. 12154 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription sur l’avers reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.2x31.8x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit Zoi(i) Mar raturé toni la(na) p(ondo) unum m( ) ou la(na) pi(perina) m( ) 03. 17 / inv. 12883 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23x26x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit la(na) p(ondo) quindecim Ingenua nardi na 31 03. 18 / inv. 12796 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible malgré les ratures et quelques traces d'inscriptions antérieures. 27.2x30.2x1.4 mm Sisak Revers Droit r( ) septem m( ) Ianua la(na) pi(perina) m( ) ria denarium unum s(emissem) quadrantem Crescen tis IV 04. 01 / inv. 12714 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. On distingue les traces d’inscriptions antérieures. 18.8x27x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) sescunciam sagu(m) Vit(e)l(l) in(i, ae) ? La signification des lettres suivant l’abréviation SAGV n’est pas claire. Ce n’est apparemment pas un adjectif de couleur ou un terme technique du langage des professionnels du textile, seraitce un nom personnel abrégé de manière non conventionnelle? Cela reste néanmoins une conjecture difficile à prouver. 04. 02 / inv. 12174 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 22.5x54.8x1.4 mm Sisak, Kupa Revers (raturé, inscription antérieure) Droit Florenus r ii m p i s sag(um) ...... 32 04. 03 / inv. 12046 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous (un deuxième trou a été percé, le premier trou ne remplissant plus sa fonction après avoir été endommagé). L’inscription reste lisible, mais la surface de l'étiquette est endommagée suite à plusieurs ratures. 21.3x27.5x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage 1912 Revers Droit sag(a) p(iperina) Peda duodecim ni(i) denarios duodecim 04. 04 / inv. 12350 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue les traces d’une inscription antérieure, le revers semble avoir été raturé. 22.4x36.3x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit ri... Cupiti Ӿ s =− sag(a) p(ondo) viginti tres 04. 05 / inv. 12860 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 19x27x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit sag(a) Cupitus p(ondo) novem s(emis) Flore pur(purea) ntini 04. 06 / inv. 12590 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’incription est lisible malgré la présence de traces de corrosion, nottamment sur l’avers. 30.2x30.6x1.8 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit sag(a) Asiro purp(urea) ta p(ondo) decem Fusci • f(ilia) ou f(ecit) ? L’inscription ne contient aucun prix, mais la marchandise en question, sag(um) purp(ureum), ainsi que le poids, (libra) p(ondo) X, ne semblent pas poser de difficultés d’interprétation. Le poids de 10 livres est vraisemblablement un peu élevé pour un seul sayon et il est plus probable que l’inscription se réfère en fait à plusieurs sayons – sag(a) purp(urea) – voire éventuellement au poids de la matière tinctoriale indispensable pour la teinture. 33 04. 07 / inv. 12290 Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25.5x28x0.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit sag(um) Clau[dius] pur(pureum ?) [___ ] Gepius denarios sex [ ___ ] 04. 08 / inv. 12050 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 17.6x29.5x0.9 mm Sisak, Kupa, Šipuš, 1909 Revers Droit (inscription antérieure) ? sag(um) p( ) r( ) p r i cor . pond(o) duo ? lassari denarios tredecim Il n’est pas du tout certain que les inscriptions soient contemporaines. 04. 09 / inv. 12043 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est tout de même lisible. 24.1x27.5x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit pip(erina ?) Polio fe(rruginea ?) decem sag(a ?) Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines 04. 10 / inv. 12980 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription reste en partie lisible. 19.4x27.6x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pocil(lum) Plinius (coloris) piper(ini) Carus p( ) . . . sag(um ?) denarios quattuor L’interprétation de ce texte demeure très incertaine. 34 04. 11 / inv. 12140 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.8x27.6x1.8 mm Sisak, 1908, Colussi Revers Droit sag(um) Boia m(ilitarium) ? Iusta denarios septem p( ) r( ) An toni(i) Il n’est pas du tout exclu que les abréviations P et R sur l’avers appartiennent à une inscription antérieure et la même possibilité pourrait être envisagée pour le nom ANTONI. 04. 12 / inv. 12217 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 30.8x31.6x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit sag(um) Melava m(ilitarium) ? Saetibo denarios undecim gi 04. 13 / inv. 12902 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 25x31x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit sag(um) Dasm m(ilitarium) ? eni denarios quinque s(emissem) (inscription antérieure) Ӿ 04. 14 / inv. 12186 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. On peut observer aussi des traces d’inscriptions antérieures. 20.2x28.9x1.4 mm Sisak, Kupa Droit Revers sag(um) denarios quattuor s(emissem) Lecus (inscription antérieure) Liccaius Ӿ vii 35 04. 15 / inv. 12511 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente est parfaitement lisible. 20.3x26x1.1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit sag(um) unum P(ublii) Caro denarii s(emissem) si(i) ? 04. 16 / inv. 12730 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. Des traces illisibles d'inscriptions antérieures aussi visibles. 17.6x18.8x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit sag(um) r( ) Festa (ha)em(atinum) Fortu denarios sex s(emissem) nata 04. 17 / inv. 12603 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription difficile. 25.5x32.3x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit sag(um) r( ) Omullius .. Surus denarios sex ? 04. 18 / inv. 12659 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est abimée et raturée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 26.4x29.3x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit sag . Nigidi m( ) p(ondo) sex s(emissem) orum Attici denarios sex (inscription antérieure) iiii Les inscriptions sont-elles contemporaines et se rapportent-elles à une seule personne (Nigidiorum Attici) ou s'agit-il de deux inscriptions différentes? 36 04. 19 / inv. 12811 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. Des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 22.3x23x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit sa(gum) cor(ticeum) Fortis denarios duos quadrantem sescunciam Attec (inscription antérieure) ti Ӿ 04. 20 / inv. 12848 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres sont relativement bien incisées. 20.3x23.4x0.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit sa(gum) cor(ticeum) Flavi(i) denarium unum s(emissem) quadrantem P(h)ileti 04. 21 / inv. 13123 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Il n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines vu que les lettres sur le revers sont plus profondément incisées. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 19.4x30.4x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit sa(gum ou ga ?) m( ) tres (tria) Breu denarios quinque ca Bre(u)ci 04. 22 / inv. 12188 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et la lecture de l’inscription pose des difficultés. 16.8x31.3x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit c(a)er(ulea) t(unica) Caius sag(um) denarios tres s(emissem) Licini us Serait-il question dans cette inscription d’une tunique bleue et d’un sayon, possiblement de la même couleur? 37 V 05. 01 / inv. 12655 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24x29.5x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers sar(cire ?) m( ) unus (a, um) Ni[g]er denarios duos 05. 02 / inv. 12286 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 21x28.5x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarios duos s(emissem) sar(cina ?) m( ) p( ) duo (duae) s(emis) (inscription antérieure) Ӿ =− 05. 03 / inv. 12190 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 22x30.6x0.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit sar(cina ?) Longinus p( ) tres (tria) m( ) Victoris denarios duos s(emissem) sescunciam 05. 04 / inv. 12764 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées mais il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 26.6x32x1.6 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers (raturé, inscriptions antérieures) Droit ..... sar(cina ?) p( ) tres (tria) f ii . Ӿ iii s ca( ) denarios duos s(emissem) quadrantem m ii s Ӿ iii =− £ accepti duodecim ? 38 05. 05 / inv. 12332 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23x34.2x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit sar(cina ?) p( ) sex s(emis) rien cae(rulei, ae, a) denarios sex s(emissem) 05. 06 / inv. 12189 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres profondément incisées. 19.8x34.3x2.1 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit sar(cire ?) Lucia Te can(didum, am) udion denarios duos is Le vêtement de couleur blanche est-il sous-entendu dans l’inscription? 05. 07 / inv. 12965 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, les traces d'inscriptions antérieures sur le revers raturé sont à peine perceptibles. 20x24x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Procu raturé lus sar(cire ?) f(ibulatorium ?) unum denarios tres 05. 08 / inv. 12304 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. On peut encore distinguer quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.8x34.5x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit sar(cire ?) Satur p( ) duo (duae) s(emis) sextans pa(v)o(ninum, am) nina denarios duos s(emissem) Satur ni La surface est très raturée et il n'est pas du tout certain que l'abréviation PAO soit contemporaine avec le reste de l'inscription. Le vêtement dont il est question (à confectionner ?) ne semble pas être indiqué mais son poids (ou sa longueur ?) ainsi que sa couleur sont mentionnés avant l’indication du prix. 39 05. 09 / inv. 12715 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles. 31.3x32.2x1.7 mm Sisak, Kupa Revers (raturé, inscriptions antérieures) Droit Ӿ sar(cire) p ii piper(inum, am) is denarii s(emissem) Ӿ 05. 10 / inv. 12845 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On peut aussi observer les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 28x37.6x1.8 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit sar(cire) p( ) quinque Gre purpu(reum, am) ci denarios quinque L'abréviation P V aurait pu faire partie d'une (inscription antérieure). 05. 11 / inv. 12646 Étiquette de plomb de forme triangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.3x23.9x1.5 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit sarc(t)u Nigelio m cand(idum) Suri ou sar(cire) cu m cand(idare) 40 05. 12 / inv. 13120 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, jadis percée d'un trou. La surface est abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur l’avers est vraisemblablement plus récente. 20x25.6x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) Droit r m f ii Titi cal xi Ӿ ii sarc(t)um piperi(num) ou Titi sar(cire) cum piperi(nare) VI 06. 01 / inv. 12601 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée, notamment sur l’avers, mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x26.6x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit Flor(en)t Agatianus inus vel(lera) 06. 02 / inv. 13117 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.7x30.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (inscription antérieure ?) vel(lera) Rufi Nigri denarii quadrantem Il semblerait que les inscriptions sur les deux faces ne soient pas contemporaines 06. 03 / inv. 12693 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 18.5x32.3x1.8 mm Sisak, Kupa 1913 Revers (inscription antérieure ?) Droit x v s (ou Ӿ v s ?) Euc(h)aris Fusculi vel(lera) 41 Les inscriptions ne sont vraisemblablement pas contemporaines. 06. 04 / inv. 12691 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 26.3x41x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarios tres s(emissem) Epagat(h)us (inscription antérieure) vel(lera) . viginti quinque ii . . . ii . Ӿ . 06. 05 / inv. 12773 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 23.4x36.5x1 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit vel(lera) Fuscus triginta novem (inscription antérieure) (inscription antérieure) pal xx r . . . s p pip . . . 06. 06 / inv. 12507 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et raturée sur le revers mais l'inscription sur l’avers demeure lisible. 24.5x43.6x1.4 mm Sisak, Kupa Revers (raturé, inscription antérieure) Droit Clodia Ӿ pond(o) vel(lera) septemdecim L'abréviation POND fait peut-être partie d'une inscription antérieure mais si ce n’est pas le cas le poids semble avoir été de 17 livres. 06. 07 / inv. 12925 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. Bien que la surface soit endommagée, plus particulièrement sur l’avers, la lecture de l'inscription ne pose pas de difficultés. 21.4x32.7x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit vel(lera) decem Iuliiis p(ondo) octo Lanii denarios tres 42 06. 08 / inv. 12247 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste assez lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.8x33.8x1.9 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit cal( ) Montan p(ondo) sedecim us vel(lera) viginti unus denarium ? . 06. 09 / inv. 12352 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 24.6x28x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit vel(um) p( ) duo (duae) Scuro c(a)es(ium) nius denarios duos ? Q(u)inti Vari 06. 10 / inv. 13096 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste en majeure partie lisible. 22x27.4x1.5 mm Sisak Revers Droit puru(s, a, um) Cresce(n)s octo denarii ? s(emissem) vel(lera) 06. 11 / inv. 13105 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais la lecture ne pose pas trop de difficultés. 18.3x29.40.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit piper(ina) vel(lera) Columbi denarios quattuor p(ondo) sex s(emis) nus 06. 12 / inv. 12757 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 26x30.8x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit vel(um) unum Euc(a)eri sex c( ) 43 06. 13 / inv. 12430 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu abimée et l’inscription sur le revers pose des difficultés de lecture. 22.3x32.2x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit .ess.... Calistus pa(v)onin(inus, a, um) vel(lera) J. Brunšmid croyait lire le nom Crestus sur l’avers. 06. 14 / inv. 12403 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est assez lisible car les lettres sont généralement bien incisées. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.5x26.6x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit centum viginti tres Sura in Vitalis ixus ? vel(lera) mur(teolus, a, um) La lecture et l’interprétation du texte sur le revers posent de grandes difficultés. 06. 15 / inv. 12415 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.5x31.4x1.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p(ondo) sex semis Statia i s v t a c i n vel(lera) decem e x e Le texte sur le revers de l’étiquette semble être contemporain avec le texte sur l’avers mais son interprétation n’est guère facile. Il est peut-être question d’un tailleur ou d’un tisserand – sut(or) – mais il est difficile d’en dire plus. 44 06. 16 / inv. 12607 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 17.2x29.5x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit cor(ticea) Mancita Agustia vel(a) duo VII Ce groupe est composé d'étiquettes dont les inscriptions contiennent l'abréviation PAL désignant vraisemblablement des vêtements comme la palla, le palliolum ou le pallium. 07. 01 / inv. 12321 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.4x30.5x1.5 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure)? Droit pan(num) palle(olla) denarii s(emissem) duo L'échange des voyelles i et e est courant en latin vulgaire. 07. 02 / inv. 12568 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.6x25x1.3 mm Sisak, Kupa (1913) Revers Droit pal(lium) (civis) And(autoniae) cor(ticeum) Apuleius denarium unum quadrantem Exduno On peut aussi proposer comme lecture pal(lium) cor(acinum). 45 07. 03 / inv. 13013 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles mail il est impossible de les distinguer les unes des autres. 17x25.8x1.3 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit pal(lium) Sabin cor(ticeum) unum us denarium unum (inscription antérieure) (inscription antérieure) Mucci p ii . . iii L'(inscription antérieure) semble être apparentée au groupe XXII. 07. 04 / inv. 12149 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.8x27.7x1.8 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit pal(lium) Vitali cora(cinum) ou cort(iceum) s denarium unum quadrantem Celsi Il n'est pas exclu que la dernière lettre de l'abréviation CORA soit en fait un T. 07. 05 / inv. 12501 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Bien que la surface du revers soit assez abimée, la lecture de l’inscription ne pose pas vraiment de difficultés. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 21.6x26.7x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit pal(lium) (civis) And(autoniae) citri(um) ou citr(ium) unum ? Devesi denarios tres Nebionis 46 07. 06 / inv. 12725 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 39.3x40.2x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (H)ispani Severa p(edes) tres s(emis) ou p(ondo) tria s(emis) pal(lium) Deux individus semblent être mentionnés sur cette étiquette, une femme dont le nom est au nominatif, Severa, et un homme, Hispanus, dont le nom apparaît au génitif. Il est pratiquement certain que les inscriptions sur l'avers et le revers soient contemporaines et qu'elles furent écrites par la même main et il de ce fait il faut bien constater qu'un rapport devait exister entre ces deux personnes. On peut présumer qu'il s'agit du client (serait-ce Hispanus, le propriétaire de la marchandise?) et du fabricant qui devait exécuter la commande du client (Severa ?). De quel type de service pouvait-il s'agir? Fabriquer un manteau à partir de 3,5 livres de laine? Nettoyer ou fouler un manteau d'une longueur de 3,5 pieds? Une autre possibilité, moins vraisemblable, serait que (H)ISPANI soit un fait un adjectif abrégé se rapportant à l'abréviation PAL, peut-être pal(ilium) (h)ispani(cum), mais il faut admettre que ce syntagme n'apparaît pas dans les sources et que rien ne permet d'affirmer que l'adjectif hispanicus puisse avoir un rapport avec les produits vestimentaires, du moins dans le cas de Siscia. 07. 07 / inv. 13016 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les traces d’une inscription antérieure sont aussi visibles. 23x24x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pal(lium) Priscus denarium unum p(edes) tres ou p(ondo) tria ? (inscription antérieure) (inscription antérieure) .n or 07. 08 / inv. 12908 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est clairement lisible et les lettres bien incisées. 27.8x31.4x0.9 mm Sisak, Kupa (1913) Revers Droit pal(liolum) pip denarii quadrantem assem ? erinum Iulia p(es) unus Maximi Un pallium d'une longueur d'un pied ou pesant une livre est une interprétation invraisemblable, il serait plutôt question d'un palliolum. Peut-on interpréter l’abréviation Ӿ =− £ > comme denarii quadrantem assem? 47 07. 09 / inv. 12182 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 24x24.4x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit pal(lium) Batuna to( ) unus (a, um) ? denarii ? s(emissem) Daseria (inscription antérieure) p L’abréviation (ou les abréviations) suivant l’abréviation PAL ne semble pas apparaître sur les autres étiquettes et il n’est pas facile de deviner son sens. Serait-ce un terme de couleur? VIII 08. 01 / inv. 12941 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible mais la surface est abimée et raturée. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 25x38.4x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit ban(ata) coc(cina) raturé denarios septem s(emissem) 08. 02 / inv. 12798 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit légèrement abimée. 15x19.5x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit ban(ata) pavo(nina) Firm cas(ula ?) . . . us ful denarios octo lo Une lecture alternative pourrait éventuellement être ban(ata) pano(nica). 08. 03 / inv. 13054 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x22.4x2.3 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit ban(ata) Valeria pip(erina) denarios tres Corpi 48 08. 04 / inv. 12348 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste tout de même lisible. 24x27x1.5 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit b(anata) cor(ticea) Sat denarios duos quadrantem a Cres centis 08. 05 / inv. 12404 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais les lettres sont bien incisées et la lecture ne pose pas de problèmes. 24.5x32x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) cor(ticea) Trussia denarium unum s(emissem) quadrantem 08. 06 / inv. 12486 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription reste lisible. 21.2x23x2.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) cor(ticea) Cassia denarios tres s(emissem) Ignasti a 08. 07 / inv. 12540 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface du revers a été raturée mais l’inscription sur l’avers est lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 21x24.4x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit b(anata) cor(ticea) raturé denarium unum s(emissem) quadrantem 49 08. 08 / inv. 12643 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x27.6x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit b(anata) cor(ticea) Mar denarios duos ta (inscription antérieure) Ӿs 08. 09 / inv. 12744 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. Quelques traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 22.4x30x1.3 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit b(anata) cor(ticea) Fest denarios duos a 08. 10 / inv. 12948 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez abimée, le revers a été raturé mais l’inscription sur l’avers est lisible 23.3x36.8x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (raturé, inscriptions antérieures) Droit .m m b(anata) cor(ticea) denarium unum s(emissem) quadrantem Ӿ i i . . 08. 11 / inv. 13097 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures sur le revers. 19.4x31.2x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Crispina b(anata) cor(ticea) denarios duos 50 08. 12 / inv. 12689 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente est lisible. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 25.3x42.4x1.5 mm Sisak Revers Droit Statilia b(anata) corti(cea) rien denarium unum (inscription antérieure) . atil . . Ӿ s La lecture du prix présente quelques difficultés, il semblerait que l'inscription antérieure mentionne aussi Statilia. 08. 13 / inv. 12524 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 25.3x28.2x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit b(anatae) duae cor(ticeae) Baletas denarium unum s(emissem) sescunciam (inscription antérieure) (inscription antérieure) r ii m c ii Ӿ 08. 14 / inv. 12236 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit légèrement abimée. 19.7x33.6x1.8 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit b(anata) una c(orticea) denarios sex Melo Breuco Savini Le nom Breuco est au datif. Cet homme serait-il le client ? Il faut néanmoins mentionner que le nom Melo pourrait lui aussi éventuellement être au datif. 51 08. 15 / inv. 13118 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres généralement bien incisées (à l’exception du nom Fortis). 22.4x35.8x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) una p( ) unus (a, um) cor(ticeus,a,um) Vera denarios tres quadrantem Fortis Il n'est pas absolument certain que Fortis soit le patronyme de Vera, il n'est pas exclu que ce soit une inscription antérieure. 08. 16 / inv. 12322 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.5x27x1 mm Sisak Revers Droit denarios tres s(emissem) quadrantem sescunciam ? b(anatae) quattuordecim (inscription antérieure) fer(rugineae) cr p(ondo) septem s(emis) S’il est vraiment question de 14 manteaux, le poids de 7 livres et demi semble beaucoup trop faible. Serait-ce le poids de chaque manteau? 08. 17 / inv. 13063 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 27x30.3x0.9 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit b(anata) m( ) una Vanius denarios septem Sex{s}ti 08. 18 / inv. 12171 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 20.6x31x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) una m( ) Aia ou dua ? denarios octo (inscription antérieure) Ӿ s =− £ 52 08. 19 / inv. 12159 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.7x35.1x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit b( ) unus (a, um) m( ) tredecim s(emis) Vibius denarios tredecim Varicarta (inscription antérieure) Ӿs Il est difficile de deviner ce que représente le chiffre de 13,5. Est-ce le poids de la matière tinctoriale? Ou plutôt la longueur de l’étoffe? En effet, l’abréviation B ne désigne peut-être pas le mot banata mais le terme banum, c’est à dire panum. 08. 20 / inv. 12111 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.3x26.5x1.7 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit (raturé, inscription antérieure) b( ) duo (duae) m( ) unus (a, um) denarios quattuor Lucius 08. 21 / inv. 12749 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 18x25.8x0.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Festa b(anatam) nardi nam denarios tres 08. 22 / inv. 12576 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 21x27x1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit b(anata) una p(ondo) sex Anti denarios quattuor s(emissem) mus 53 08. 23 / inv. 12181 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 22.2x23x2.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit b(anata) pavo Batun ni(na) a denarios octo 08. 24 / inv. 12774 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25.2x26.2x1.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit b(anata) panoni(ca) ou pavoni(na) Fortun denarios octo ata (inscription antérieure) (inscription antérieure) viii Ӿ i s r cor 08. 25 / inv. 12273 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26.8x31x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) una pav(onina) Spera denarios septem s(emissem) quadrantem tus Capito 08. 26 / inv. 12324 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur l’avers pourrait être plus récente mais ce n’est pas certain. 27.3x30x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers (inscription antérieure ?) Droit b( ) pi( ) undecim t( ) r( ) unus (a, um) ? b(anata) pipe denarios duos s(emissem) quadrantem rina Ingenu us 54 08. 27 / inv. 12619 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x26x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit b(anata) piperi(na) Mascel denarium unum quadrantem lio 08. 28 / inv. 12539 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures.19x31x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit b(anata) pip(erina) raturé m( ) denarios duos 08. 29 / inv. 12538 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription la plus récente reste lisible et On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 26.6x31.2x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit (raturé, inscription antérieure) b(anata) p( ) pi(perina) denarios sex s(emissem) Ӿ vii 08. 30 / inv. 12552 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 20x24x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) p( ) r( ) c( ) Barosa denarii quadrantem Calvi 08. 31 / inv. 12098 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 25x26.4x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit b(anata) r( ) cas(ula) Vibius p(ondo) novem ? Firmi nus 55 08. 32 / inv. 12905 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.5x32.4x1.5 mm Sisak, Kupa Droit Revers Dasius b( ) r( ) m( ) unus (a, um) Lecani b( ) c( ) m( ) duo (duae) denarios duos s(emissem) b( ) Les 3 lettres B surdimensionnées ne semblent pas avoir un rapport apparent avec le reste du texte. 08. 33 / inv. 12995 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 28.7x32.2x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit b(anata) Rufus denarium unum (inscription antérieure) p iii s IX 09. 01 / inv. 12240 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.4x32.3x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers Minia cal( ) (inscription antérieure) Veli Ӿ 09. 02 / inv. 12755 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 34.4x46.6x1.6 mm Sisak, Lisičar, 1911 Revers Droit cal( ) Sinecu denarii dextantem ? semunciam rius Le prix (Ӿ == £) est incertain, il est peut-etre tout simplement question d’un quadrans. 56 09. 03 / inv. 12557 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 27x32.2x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit gal(binus, a, um) Aconi(i) denarios duos s(emissem) Peris ae 09. 04 / inv. 12005 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface du revers est abimée mais l’inscription reste lisible. On y distingue aussi quelques traces d’une inscription antérieure. 23x30x1.1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit ca( ) Pusar (inscription antérieure) ix ii x 09. 05 / inv. 12029 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 16.7x26x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers ca( ) quinque ? c( ) duodecim denarios duos s(emissem) quadrantem 09. 06 / inv. 12492 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures.21x32.4x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) ? Droit r xx cor c( ) b( ) unus (a, um) m( ) denarios septem Ӿ i s =− Cla(u)dius Vale(n)s 57 09. 07 / inv. 12418 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 25.5x28x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit cor(ticeus, a, um) denarii octantem ou quadrantem ? Tertia Sabini ana La lecture du prix (Ӿ =) est incertaine. 09. 08 / inv. 12495 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les traces d’inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles. 20.2x25.6x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit cor(ticeus, a, um) Celsin denarii s(emissem) a (inscription antérieure) Ӿs 09. 09 / inv. 12996 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais la lecture de l’inscription la plus récente n’est pas trop difficile. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 22.4x27.2x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit cor(ticeus, a, um) Quartio denarium unum s(emissem) nia nus 09. 10 / inv. 12803 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais on distingue encore assez bien l’inscription la plus récente. Il est difficile de distinguer les nombreuses traces d'inscriptions antérieures. 24.7x271.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit COR IIII FIRMI NAR NA ӾI Firmina cor(ticei, ae, a) quattuor nar(dini, ae, a) denarium unum 58 09. 11 / inv. 12195 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Malgré l’état de la surface, l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’une inscription antérieure. 23.8x32.8x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit Licco Blan ni da (inscription antérieure tournée à l’envers) cor(ticeus, a, um) p( ) undecim r i m ii Ӿ s 09. 12 / inv. 12591 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres plutôt bien incisées. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24x36.4x2.8 mm Sisak, Štimac, 1911 Revers Droit tredecim Aponi cor(ticei, ae, a) us Ursi denarium unum o 09. 13 / inv. 12959 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est bien lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 23x29.2x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) sex co( ) denarios duos duo (duae) 09. 14 / inv. 12522 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x27.5x1.7 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit c( ) m( ) Ane denarii s(emissem) sescunciam sata (inscription antérieure) Deodo ri Ӿ iii s 59 09. 15 / inv. 12533 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x26.6x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit c( ) pav(oninus, a, um) rien denarii s(emissem) quadrantem 09. 16 / inv. 12009 Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore assez bien les traces d’une inscription antérieure. 23x33x2.1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit c( ) p( ) duo (duae) t Ӿis denarios duos 09. 17 / inv. 13103 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.6x34.1x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit c( ) duo (duae) f( ) pur(purei, ae, a) Cosuta r( ) unus (a, um) c( ) Arismi m( ) denarium unum Il n'est pas certain que toutes les lettres discernables appartiennent à la même inscription! X 10. 01 / inv. 12255 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. On croit distinguer quelques traces d’inscriptions antérieures. 24.2x29.8x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit f( ) denarios Muscia a( ) tres Namm i Il n'est pas certain que toutes les lettres sur le revers soient contemporaines! Le prix est-il de trois deniers? 60 10. 02 / inv. 12687 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 15.8x54.81.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit f( ) cor(ticeus, a, um) Mageodoconii denarios tres 10. 03 / inv. 12127 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 30.2x32.6x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit f( ) p( ) unus (a, um) denarium unum raturé Vibi(i) Se reni 10. 04 / inv. 12560 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.5x33.3x1.6 mm Sisak, Štimac, 1911 Revers Droit f( ) p( ) unus (a, um) ? Adiuto denarii s(emissem) quadrantem sescunciam r (inscription antérieure) Ӿ iii 10. 05 / inv. 12105 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface a été raturée et on distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x27.5x1.9 mm Sisak, Kupa Droit Revers fullo f( ) . p( ) duo (duae) Vicinus denarios duos (inscription antérieure) rx r 61 10. 06 / inv. 12281 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, l’inscription est lisible mais des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25.5x33.8x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit f( ) p( ) r( ) unus (a, um) pur(pureus, a, um) Scilus denarios duos Quartius 10. 07 / inv. 12448 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27.1x30.2x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit f( ) sex Ius caer(ulei, ae, a) ta denarii s(emissem) quadrantem 10. 08 / inv. 12879 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 18x31.6x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit f( ) duo (duae) m Geme ur(teoli, ae, a) lus denarios duos 10. 09 / inv. 12816 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est légèrement abimée, l'inscription est lisible et soignée, le revers a été raturé mais on y distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 18x33.61.7 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit denarium unum Veleus (inscription antérieure) f( ) unus (a, um) r( ) septem .a.m.... .vx nv. r . . . . tis 62 XI 11. 01 / inv. 12673 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée jadis de deux trous. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20.3x30.2x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit l( ) unus (a, um) Ma(n)su denarium unum quadrantem etu s 11. 02 / inv. 12878 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 31x31.8x2.6 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit l( ) unus (a, um) Ianua ri(i) 11. 03 / inv. 12953 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 33.2x36x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit l( ) duo (duae) Davia denarios duos P(h)oebi 11. 04 / inv. 12479 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 26.5x28.2x1.2 mm Sisak, Kupa Droit Revers l( ) tres (tria) denarios tres ? 11. 05 / inv. 12711 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.7x37x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers Severi Spana unus (a, um) l( ) quattuordecim 63 Les deux noms ne sont peut-être pas contemporains mais il est difficile d’estimer quelle inscription pourrait être antérieure. De même, il n'est pas certain que la lettre I précédant l'abréviation L XIIII ait fait partie de la même inscription. 11. 06 / inv. 12861 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.2x33.3x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit l(ana) cor(ticea) ou cor(acina) (H)eta(e)ra p(ondo) duodecim Pricionis (inscriptions antérieures) l (à l'envers) Ӿis 11. 07 / inv. 12909 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.6x27x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (H)ispa l( ) c( ) nus denarium (unum) ? Felicis Le prix semble être présent mais il est incertain. Serait-ce 1 denier? 11. 08 / inv. 12658 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.7x29.2x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Nigrin l( ) c( ) r( ) unus (a, um) us tres (tria) denarios quattuor s(emissem) 64 11. 09 / inv. 12544 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue des traces d’une inscription antérieure. 23x32.2x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers Asela l(ana) • (ha)em(atina) On peut aussi proposer comme lectures alternatives l(acerna) (ha)em(atina) ou l(odix) (ha)em(atina). 11. 10 / inv. 12771 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.3x33.2x1.8 mm Sisak, Šipuš, 1909 Droit Revers Creca la(na) mur(teola) ou la(cerna) mur(teola) f( ) unus (a, um) p(ondo) octo 11. 11 / inv. 13043 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.5x27.4x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit l(ana ) pipe(rina) ou l(acerna) pipe(rina) Caius denarios . . . Vesidi us Il n'est pas certain que le prix ait un rapport avec l'abréviation qui le précède. 11. 12 / inv. 12990 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.7x36x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit l(ana ) pi(perina ?) I(ulius ?) Sabin f( ) us 65 11. 13 / inv. 12624 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription reste lisible. 18x25x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit l( ) p( ) _i_|_ii_ Marcel lina m( ) duo (duae) | denarios quattuor 11. 14 / inv. 12030 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.4x32x2.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit l( ) decem p( ) duodecim Proc(u)la nar(dini, ae, a) Primiti denarios sex vi 11. 15 / inv. 12922 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.6x30x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit l( ) p( ) quindecim Inse oli(aginei, ae, a) qu(u)s 11. 16 / inv. 12197 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.8x24.5x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarios quattuor quadrantem l( ) unus (a, um) p( ) r( ) Epianus 11. 17 / inv. 12670 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.7x27.2x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit l( ) r( ) quinque c( ) raturé denarium unum 66 11. 18 / inv. 12580 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée.19.6x27.3x2.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit l(acernam) ou l(odicem) Attia sul(fure suffire) nus p(ondo) duodecim 11. 19 / inv. 12821 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 16.2x31.7x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit Lia Secunda l( ) duo (duae) c( ) Quartonis denarii s(emissem) 11. 20 / inv. 13084 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 18.6x31x2.2 mm Sisak, Kupa Droit Revers (inscription antérieure) Venusta Corvina l( ) m( ) unus (a, um) .. Ӿ s =− 11. 21 / inv. 12334 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 25x35.6x1.5 mm Sisak Revers (inscription antérieure) Droit r iiii caer lodi(x) p(ondo) octo m i p i m( ) denarios septem Ӿi£ (inscription antérieure) p m a a o . . . n 67 11. 22 / inv. 12428 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 23.8x28x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit lod(ix) m( ) Sacca denarios quattuor s(emissem) quadrantem rus Neronis 11. 23 / inv. 12215 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 28x33.5x2.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit lod(ix) Licaius r( ) quinque ? m( ) Lirus denarios sex (inscription antérieure) ti 11. 24 / inv. 12954 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 22x40.7x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) p( ) p( ) Masto denarios duos lo(dix) cand(ida) (inscription antérieure) (inscription antérieure) iii . . . . us Ӿ £ . us . . . s r ii s 68 XII 12. 01 / inv. 12317 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.3x26x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p(ondo) sextans denarium unum Sessa (inscriptions antérieures) Ӿs Ӿ Le sigle = pourrait vraisemblablement représenter un sextans. 12. 02 / inv. 12410 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22x26.5x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) sescunciam Stati us Qu arto (inscription antérieure) Maxim Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 12. 03 / inv. 12550 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. 21.8x26.7x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit (inscription antérieure) p( ) unus (a, um) Auta denarios duos Dasint(i)s 69 12. 04 / inv. 12564 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 14.7x16x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem Vin dex 12. 05 / inv. 12935 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 20.8x31.2x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) Lasca Cornii 12. 06 / inv. 13017 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est bien lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 21.6x30.5x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) unus (a, um) Pro denarii s(emissem) sescunciam c(u)la 12. 07 / inv. 13030 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 19.8x27.4x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p(ondo) unum denarios duos Roma Silius nus Est-ce Silius Romanus ou deux individus différents? 12. 08 / inv. 13049 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.4x24x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Droit Revers Vanonis p( ) unus (a, um) denarios duos quadrantem Getulis ou Getulus 70 12. 09 / inv. 12275 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 22.1x27.3x1.8 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit Sasa rien p( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam 12. 10 / inv. 12849 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 25.2x27x2.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) decem ? Florus denarium unum s(emissem) Salvi 12. 11 / inv. 12131 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 29.2x37x1.6 mm Sisak, Kupa Droit (raturé, inscription antérieure) Revers p... p( ) unus (a, um) s(emis) denarium unum ? s(emissem) 12. 12 / inv. 12110 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 29.4x33x1.8 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1912 Revers Droit denarios duos octantem ? p( ) unus (a, um) s(emis) duo (duae) Le prix Ӿ II = peut-il être interprété comme denarios duos octantem (deux deniers et 1 dupondius)? 71 12. 13 / inv. 12008 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. L’avers a été raturé mais y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 27x32x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) denarium unum s(emissem) quadrantem raturé (inscription antérieure) Ӿi 12. 14 / inv. 12906 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.8x31.6x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Iulius p( ) duo (duae) denarium unum Taurus 12. 15 / inv. 12946 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x31x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) denarium unum s(emissem) quadrantem Ingenu us Terti(i) 12. 16 / inv. 13111 Étiquette fragmentaire, l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16.5x23x0.8 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) [ ___ ] Cadi[ ___ ] denarium unum [ ___ ] Sat[ ___ ] 12. 17 / inv. 12139 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible mais le revers a été raturée. 26.4x23.8x1.5 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) denarios duos s(emissem) raturé sescunciam 72 12. 18 / inv. 12113 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 28x32.5x1.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit (raturé, inscription antérieure) p( ) duo (duae) ? pi r denarium unum s(emissem) quadrantem Ӿ s iiii (inscription antérieure) . iiii vs 12. 19 / inv. 12138 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore bien les traces d’une inscription antérieure sur le revers. 20.3x21.4x0.9 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit piri p( ) duo (duae) Ӿ s =− denarium unum s(emissem) 12. 20 / inv. 13113 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 18x21.2x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) s(emis) denarios duos quadrantem Sura Vale ri(i) 12. 21 / inv. 12056 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 21.9x28.7x1.1 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit denarios duos p( ) duo (duae) s(emis) (inscription antérieure) (inscription antérieure) Ӿ i s =− . iii 73 12. 22 / inv. 12445 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.2x28.6x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) tres (tria) raturé denarios duos s(emissem) (inscription antérieure) svc . . . 12. 23 / inv. 12499 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 16.7x19.2x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1905 Droit Revers (inscription antérieure) p( ) tres (tria) s(emis) Ӿ iii 12. 24 / inv. 12626 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.8x38.3x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers Niger denarium unum s(emissem) p( ) quattuor denarii sescunciam Breuci (inscription antérieure) Ӿ x =− Il n'est pas du tout certain que les inscriptions soient contemporaines 12. 25 / inv. 12064 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 21.7x22.8x1.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers p( ) quattuor s(emis) raturé 74 12. 26 / inv. 12721 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 17.8x28.3x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) quinque ? Fest denarios tres a 12. 27 / inv. 12960 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.6x23x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers p( ) sex denarium unum quadrantem 12. 28 / inv. 12625 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x26.8x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) sex macrs denarium unum quadrantem i Serait-ce un nom personnel sur l’avers? 12. 29 / inv. 12288 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture de l’inscription difficile. On distingue de nombreuses traces d’inscriptions antérieures. 25.8x34.4x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit (inscriptions antérieures) p( ) septem p r i nar denarios septem ? din (inscription antérieure) Ӿ i (bana à l'envers ?) l xi Ӿ s 75 12. 30 / inv. 12735 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22x29.6x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) septem s(emis) Utilis denarios septem s(emissem) (inscription antérieure) . . . ovi m . s p vi s Ӿ . s(emis) 12. 31 / inv. 12957 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 35.2x29x1.4 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers (inscription antérieure) Droit Ӿ ii s p( ) octo denarios duos s(emissem) 12. 32 / inv. 12066 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 21.7x27x1.3 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) ? Droit m p( ) novem x x i denarios octo Il est impossible d'estimer avec certitude laquelle des deux inscriptions est antérieure. 12. 33 / inv. 12003 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. 20x36x2.2 mm Sisak, Kupa Droit Revers rien p( ) decem 76 12. 34 / inv. 12011 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 30x30x2 mm Sisak, Kupa Revers (raturé, inscription antérieure) Droit Ӿ ii p( ) duodecim (inscription antérieure) c 12. 35 / inv. 12128 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27.3x37.2x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit denarium unum s(emissem) p( ) duo (duae) (inscription antérieure) sex p cor 12. 36 / inv. 12173 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 16.3x25x1.3 mm Sisak, Colussi, 1898 Droit Revers p( ) duo (duae) denarium unum quadrantem octo 12. 37 / inv. 12446 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 28x35x1.1 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit p( ) tres (tria) rien duodeviginti denarios ? duos 12. 38 / inv. 12084 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 27.2x30.7x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) raturé denarii s(emissem) 77 12. 39 / inv. 12075 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures. 19x27.4x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers (inscription antérieure) c Ӿ iii s p( ) denarium unum s(emissem) octantem XIII 13. 01 / inv. 12125 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 25.4x37.6x2.5 mm Sisak, Kupa, Šipuš, 1909 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Vi denarium unum ? s(emissem) quadrantem sescunciam ? tus 13. 02 / inv. 12229 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien une inscription antérieure. 22x35.4x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) Droit r m xviii p(annum) cor(ticeum) Ӿ vii denarii s(emissem) quadrantem sescunciam ? 13. 03 / inv. 12267 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 18.6x26.6x1.5 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Spera denarium unum s(emissem) ta Cam pani 78 13. 04 / inv. 12389 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée mais l’inscription est en grande partie lisible. 22.7x25.4x2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Succes sus 13. 05 / inv. 12559 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.4x27x1.8 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Ara denarii s(emissem) sescunciam (inscription antérieure) tor Ӿ ii 13. 06 / inv. 12648 Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis de deux trous. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 20.6x26x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Comunis denarii s(emissem) quadrantem 13. 07 / inv. 12762 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.6x27x1.6 mm Sisak Bukvić, 1910 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Sextus denarii s(emissem) quadrantem Exom ni(i) 13. 08 / inv. 12975 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. 17x25.7x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Proc(u)la denarii s(emissem) Proc(u)li 79 13. 09 / inv. 13069 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21x25.7x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Tauro denarii s(emissem) 13. 10 / inv. 13099 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 16.7x32.7x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Tertius denarii s(emissem) (inscription antérieure) Ӿ xii s =− 13. 11 / inv. 12841 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 17.4x27.3x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers p(annum) cor(ticeum) denarii quadrantem raturé 13. 12 / inv. 12596 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou (la seconde perforation semble accidentelle). La surface est endommagée et fortement raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 22x31.4x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912 Droit Revers Andea p(annum) cor(ticeum) denarios ? duos 13. 13 / inv. 12882 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 22.4x31.8x1.8 mm Sisak Revers Droit p(anna) cor(ticea) duo Ingenu(u)s denarii s(emissem) Patroni 80 13. 14 / inv. 12151 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée mais l’inscription reste en partie lisible. 24.4x33x1.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit p(annum) cor(ticeum) Vinde p(ondo) duo s(emis) ou p(edes) duo s(emis) x 13. 15 / inv. 12634 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x29.4x1.3 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p(annum) unum denarii s(emissem) Nigri cortici(um) nus Basta ni 13. 16 / inv. 12263 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste assez lisible. 21.6x34.5x1.7 mm Sisak, Kupa Droit Revers p(annum) unum cor(ticeum) raturé denarii s(emissem) 13. 17 / inv. 12688 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente ne pose pas de difficultés de lecture. 30.2x35x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit p(anna) septem Masuri cor(ticea) us Ing denarium unum enui 81 13. 18 / inv. 12465 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. L'inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.7x30.9x1.4 mm Sisak, Kupa Revers (inscriptions antérieures) Droit p ii . Celsi p.m.. p(anna) tria cor(ticea) Ӿ s =− Ӿ £ 13. 19 / inv. 13022 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. L’inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. 18.5x19x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p(edes ?) octo s(emis) Quintus (pannum ?) cor(ticeum) Sabini denarios duos s(emissem) 13. 20 / inv. 12417 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente est lisible. On distingue encore de nombreuses traces d’inscriptions antérieures. 27x32.4x2.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit r . c p . . . Stenonis . i m . . n i septem p(anna) cor(ticea) . p i iim i (inscription antérieure) . . mvr ...n.. .m. sc . . t . . 13. 21 / inv. 13024 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24x25.6x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem p( ) octo ..... cal( ) .. 82 13. 22 / inv. 12203 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente est bien lisible. 28 x 21.6x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers Lucilia p( ) c( ) denarium unum s(emissem) quadrantem 13. 23 / inv. 12358 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 22x31.9x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Tertius p( ) c( ) denarium unum s(emissem) quadrantem 13. 24 / inv. 12599 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19x39.7x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) c( ) Adiuto denarium unum s(emissem) quadrantem ris (inscription antérieure) rvs Ӿis 13. 25 / inv. 12675 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 17.7x30.6x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) c( ) Marti denarium unum s(emissem) alis 13. 26 / inv. 12928 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 32x27.5x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) c( ) Iulius denarii s(emissem) Via (inscription antérieure) nda cor 83 13. 27 / inv. 13072 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 25.2x30x3 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Con p( ) c( ) denarium unum s(emissem) curdus 13. 28 / inv. 12652 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 24x27.3x2.4 mm Sisak, Hrnjak, 1913 Revers Droit Octav p( ) c( ) denarium unum ia Dru sila 13. 29 / inv. 12083 Étiquette de plomb de forme rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 20.6x25x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) c( ) unus (a, um) rien denarii s(emissem) 13. 30 / inv. 12355 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25x30x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) c( ) unus (a, um) Tauru denarium unum s(emissem) s (inscription antérieure) (inscription antérieure) ii iiii a p xvi 84 13. 31 / inv. 12035 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21.1x29x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) c( ) unus (a, um) Petuli(i) denarios tres Suri 13. 32 / inv. 12713 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est lisible. 25.6x33.2x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit Sasa p( ) unus (a, um) c( ) denarii s(emissem) sescunciam rien 13. 33 / inv. 12802 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26.5x28x1 mm Sisak Revers Droit p( ) unus (a, um) c( ) Fini denarios tres tus 13. 34 / inv. 12424 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. 20.7x27x1.6 mm Sisak, Kupa Droit Revers Secunda p( ) unus (a, um) c( ) denarios duos Breuci 13. 35 / inv. 12518 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 26.4x41x2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) tres (tria) rien c( )denarios tres s(emissem) (inscription antérieure) . c v iii 85 13. 36 / inv. 13025 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x31x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) tres (tria) c( ) Rustici denarii s(emissem) sescunciam Atecti 13. 37 / inv. 12910 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 19.3x27.3x0.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) p( ) c( ) Iusta denarium unum s(emissem) (inscription antérieure) (inscription antérieure) xc.. p 13. 38 / inv. 12991 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées mais on distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures. 29.7x31x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) p( ) unus (a, um) p( ) c( ) denarii s(emissem) (inscription antérieure) Sabin r cor a iiii (inscription antérieure) Mucci 13. 39 / inv. 12183 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées. 23.5x26.4x1.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers p( ) piperi(nus, a, um) Ulca p( ) cor(ticeus, a, um) Proc(u)li denarii quadrantem sescunciam 86 13. 40 / inv. 12094 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.6x27.8x2.1 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) pipe Blend ri(nus, a, um) a Vita denarii quadrantem sescunciam lis 13. 41 / inv. 12198 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 19.3x25.7x1.2 mm Sisak, Kupa, Kolar, 1916 Droit Revers Lucius p( ) pipe ri(nus, a, um) denarios quinque 13. 42 / inv. 12649 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est bien lisible. 24.4x25x2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) pipe Ocla ri(nus, a, um) tius 13. 43 / inv. 12917 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 25x44.3x1 mm Sisak Droit Revers Afri p( ) piper(inus, a, um) 13. 44 / inv. 12289 Étiquette de plomb de forme irrégulière percée de deux trous. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 24x26x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit (raturé, inscription antérieure) Ӿ i s =− p( ) pipe(rinus, a, um) s ii denarios duos s 87 13. 45 / inv. 12037 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 14.8x25.3x1 mm Sisak, Bukvić 1910 Droit Revers Paser p( ) pi(perinus, a, um) denarios duos 13. 46 / inv. 12051 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.9x26.6x2.2 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) pi(perinus, a, um) Paser denarium unum s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) l ani 13. 47 / inv. 12093 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.4x32.2x1.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) pi(perinus, a, um) Bucca denarii s(emissem) quadrantem sescunciam (inscription antérieure) Ӿ ii s 13. 48 / inv. 12153 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 24.5x30x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) pi(perinus, a, um) Vitali denarium unum s(emissem) s Ce(n)sori ni 13. 49 / inv. 12420 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.8x35.7x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit Terti p( ) pi(perinus, a, um) us Fusci denarios duos quadrantem 88 13. 50 / inv. 12426 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.7x32.5x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) pi(perinus, a, um) Vale denarios duos ria (inscription antérieure) ii s 13. 51 / inv. 12592 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 18.8x29.3x1.6 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit p( ) pi(perinus, a, um) Zosi denarios duos mus 13. 52 / inv. 12869 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous (?). L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.8x22.7x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Dabilo p( ) pi(perinus, a, um) denarios duos 13. 53 / inv. 13020 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.7x25x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Primus p( ) pi(perinus, a, um) denarios quattuor 13. 54 / inv. 12040 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 21.5x27.8x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) pi(perinus, a, um) denarium unum Peculi (inscription antérieure) aris p 89 13. 55 / inv. 12316 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.7x31.5x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit prm Sergi(i) ca p( ) p( ) duo (duae) Ӿ ii s (inscription antérieure) vss 13. 56 / inv. 12553 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 14.3x25.9x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p( ) pa( ) Acuta (inscription antérieure) Decio Ӿ Il est vraisemblablement question de deux individus différents dans cette inscription, une femme, Acuta, et un homme, Decio. 13. 57 / inv. 12528 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x29.4x2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers denarium unum s(emissem) quadrantem p( ) pu(rpurei, ae, a) decem (inscription antérieure) Ӿ ii =− 13. 58 / inv. 12330 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui ne facilite pas la lecture, d’autant plus que les lettres ne sont pas profondément incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 26.6x29.2x2.4 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) pipe(rinus, a, um) quattuor 90 13. 59 / inv. 12282 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures. 21x27.4x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit rmi p( ) p( ) Ӿ denarios duos s(emissem) 13. 60 / inv. 12323 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27.2x31.5x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit pp p( ) p( ) Ӿ ii denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) ca 13. 61 / inv. 12690 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 21x44x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) p( ) Evaristu denarium unum s(emissem) s 13. 62 / inv. 12506 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée et assez abimée mais l’inscription reste lisible. On distingue aussi les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 19.2x41.2x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) p( ) Lucelius denarium unum sescunciam Corvi 91 13. 63 / inv. 12852 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 20.6x26.2x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p( ) p( ) Dasa denarios duos quadrantem na 13. 64 / inv. 12097 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore encore bien les traces d’une inscription antérieure. 22.8x24.7x1.8 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit b i cor p( ) p( ) denarios duos s(emissem) Ӿ ii s Gaiana Suri XIV 14. 01 / inv. 12002 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce ne facilite pas la lecture. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x36x2 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit Ӿ s =− p( ) m( ) denarium unum quadrantem (inscription antérieure) . . . cus cor 14. 02 / inv. 12677 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 25.5x32x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) m( ) Octavia denarium unum Secund a 92 14. 03 / inv. 12364 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.2x29.7x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) m( ) unus (a, um) ? Trita denarios duos quadrantem Fusci 14. 04 / inv. 12981 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 19.2x26x2.4 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) m( ) unus (a, um) Petuli(i) denarios quattuor Suri 14. 05 / inv. 12172 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 17.2x23.3x1.5 mm Sisak, Štimac, 1909 Droit (inscription antérieure) ? Revers Bulesus p( ) m( ) unus (a, um) quadrans ? denarium unum s(emissem) quadrantem denarios duos quadrantem Il n’est pas du tout certain que toutes les inscriptions sur le revers soient contemporaines. 14. 06 / inv. 12134 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 24.8x31.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) m( ) Vita denarios duos s(emissem) lis Grati Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 93 14. 07 / inv. 13062 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. On distingue aussi les traces d’une inscription antérieure. 21x26.8x1.4 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit prim Ava cor Leria ? Ӿ iii p( ) unus (a, um) m( ) Il est très probable que le texte raturé sur le revers ait fait partie d'une inscription antérieure non apparentée au texte sur l’avers. La lecture du nom pose de grandes difficultés d'interprétation (cf. s.v. Ava). 14. 08 / inv. 12133 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont juste perceptibles. 22.8x29.2x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) Ulpius denarium unum s(emissem) Luca nus 14. 09 / inv. 12623 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x30.7x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) Mari denarii s(emissem) quadrantem go 14. 10 / inv. 12712 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 23.8x25.2x1.6 mm Sisak Revers Droit denarium unum p( ) (ha)em(atinus, a, um) (inscription antérieure) Aponius Sextvs 94 14. 11 / inv. 12823 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.6x28.5x1.6 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) Breu denarium (unum ?) ca (inscription antérieure) ari septem Le prix est présent mais incertain (est-ce 1 denier ?). 14. 12 / inv. 13056 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée mais on arrive à distinguer l’inscription la plus récente. Des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 27x33.7x1.5 mm Sisak Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) Bato denarios tres s(emissem) quadrantem Sceni 14. 13 / inv. 12054 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.5x26.7x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarios duos ? quadrantem p( ) duo (duae) m( ) (inscription antérieure) Ӿ . . s =− 14. 14 / inv. 12259 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 20.3x36x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) duo (duae) s(emis) Lucius m( ) Quadratus denarium unum s(emissem) sescunciam 95 14. 15 / inv. 12208 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24x32 x 1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) Luci denarii s(emissem) sescunciam us 14. 16 / inv. 12463 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. 23x30x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) Capi denarium unum to 14. 17 / inv. 12855 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 25.5x26.3x0.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) Dalo denarii s(emissem) quadrantem sescunciam ca Marci Le rapport qui pouvait exister entre Daloca (la lecture n’est d’ailleurs pas absolument certaine) et Marcus n’est pas évident (serait-elle sa fille, son esclave ou une employée chargée d’exécuter la commande?) mais il semble bien que les inscriptions soient contemporaines et écrites de la même main. 14. 18 / inv. 12926 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 26.2x29.6x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) Iulius denarii s(emissem) sescunciam Iuve (inscription antérieure) nili redi Il n'est pas exclu que les lettres M et I aient fait partie d’une inscription antérieure. 96 14. 19 / inv. 12765 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées. 16.6x24.2x0.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) Simplex denarium unum s(emissem) quadrantem sescunciam corria (inscription antérieure) rius s 14. 20 / inv. 12016 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. 21x28x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) rien denarii s(emissem) 14. 21 / inv. 12021 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription n’est pas aisée car la surface est endommagée et fortement raturée. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21x23x1 mm Sisak Revers Droit p( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) raturé denarium unum 14. 22 / inv. 13038 Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16.7x28.6x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit p( ) tres (tria) m( ) Ucco > denarios decem s(emissem) Tarato La signification du sigle > n’est pas claire. 97 14. 23 / inv. 12130 Étiquette de plomb rectangulaire percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi les traces d’une inscription. 22x30.4x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) octans ? v i quattuor denarios ? m( ) (inscription antérieure) Ӿ Le prix est-il de quatre deniers? 14. 24 / inv. 12086 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.3x37.5x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit m( ) p( ) duo (duae) raturé denarios duos s(emissem) 14. 25 / inv. 12447 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée jadis de deux trous. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées, l’avers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 25.9x27.6x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (raturé, inscription antérieure) p( ) quattuor pis mur(teoli, ae, a) m denarios tres 14. 26 / inv. 12710 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturé mais l’inscription la plus récente reste lisible. On peut aussi observer des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 33.3x53.6x3.2 mm Sisak Revers Droit pur(purei, ae, a) mur(teoli, ae, a) Singinus p( ) sex Domnus denarium unum ? sescunciam 98 14. 27 / inv. 12810 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.2x26.3x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) c( ) sex Flori mur(teoli, ae, a) a Cleme denarios tres ntis (inscription antérieure) p i cor XV 15. 01 / inv. 12656 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 27x29.4x1.7 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit p( ) r( ) Octavia denarii s(emissem) quadrantem Venus ta 15. 02 / inv. 12101 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 21.2x25.1x2.1 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarium unum s(emissem) p( ) r( ) (inscription antérieure) vii 15. 03 / inv. 12169 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible malgré quelques incertitudes. 18.3x22.9x1.3 mm Sisak Droit Revers p( ) r( ) denarii s(emissem) quadrantem rien 99 15. 04 / inv. 12099 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques faibles traces d’une inscription antérieure 20.7x27x1.7 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Vibius denarium unum sescunciam Nonci 15. 05 / inv. 12220 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription est lisible. 22.7x28.7x1.9 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Iustus I denarium unum s(emissem) usti ni 15. 06 / inv. 12221 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 25.1x32x1.7 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Lucius denarii s(emissem) Quarsti onis 15. 07 / inv. 12227 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. 24.2x34.3x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) ? Lucius denarii s(emissem) Si..m iri 15. 08 / inv. 12369 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription est lisible. 25.5x28.8x1.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Succes denarii quadrantem sescunciam sus Sce norm(i ?) 100 15. 09 / inv. 12409 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur le revers pourrait être plus récente. 24.9x29.9x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit (inscription antérieure) p( ) r( ) unus (a, um) Spuria denarii s(emissem) Pusill a 15. 10 / inv. 12612 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l'inscription est lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 24.1x25.5x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Mamm denarii s(emissem) quadrantem a Acuti a 15. 11 / inv. 12742 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée, les traces d'inscriptions antérieures sont présentes mais illisibles. 21.8x25.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Festa Do denarii quadrantem mestici 15. 12 / inv. 12784 Étiquette de plomb de forme triangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées, on distingue à peine quelques traces d’inscriptions antérieures. 24.7x27.2x1.5 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Greca denarii s(emissem) Secun di 101 15. 13 / inv. 12807 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. Quelques traces d'inscriptions antérieures sont aussi visibles. .22.4x26x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Flavius denarii quadrantem sescunciam Celsin (inscription antérieure) us p ii Ӿ ii s £ 15. 14 / inv. 12896 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25.6x29.2x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Domes denarios quinque ? tica 15. 15 / inv. 12924 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 23.2x28.2x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Iulius denarium unum quadrantem Nio (inscription antérieure) ..v.. . . as ci 15. 16 / inv. 12961 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. 22.2x24.7x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) rien denarii s(emissem) sescunciam 102 15. 17 / inv. 13002 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24.8x31.2x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Regin denarii s(emissem) quadrantem sescunciam {n}us (inscription antérieure) s . . ri .v. 15. 18 / inv. 13018 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.3x30.7x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Prisc denarium unum a 15. 19 / inv. 12493 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.3x29x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers C(h)lora p( ) r( ) unus (a, um) ? Liccaia denarios tres s(emissem) (inscription antérieure) astu Ӿ x 15. 20 / inv. 12178 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 19.8x25.2x0.7 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit .rx Cabra ... Terti(i) Ӿ.. p( ) r( ) duo (duae) denarium unum 103 15. 21 / inv. 12478 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, ce qui ne facilite pas la lecture de l’inscription. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.2x24.2x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) tres (tria) ? Claudia denarios quattuor ? Cnitini a (inscription antérieure) Ӿ =− 15. 22 / inv. 12998 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 19.5x21x1.6 mm Sisak, Kupa Droit Revers p( ) r( ) quattuor Rufius denarium unum s(emissem) Gemel us 15. 23 / inv. 12061 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 21.1x24.4x1.1 mm Sisak, Kupa, Colussi, 1898 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) ? raturé duodecim Est-ce un chiffre douze ou un prix de deux deniers? 15. 24 / inv. 12223 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 18.6x22.4x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) Iusta denarium unum quadrantem Fortis (inscription antérieure) cm 104 15. 25 / inv. 12785 Étiquette de plomb de forme triangulaire, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 22x30.8x1 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) Ger denarios duos s(emissem) mana (inscription antérieure) (inscription antérieure) Ӿ m 15. 26 / inv. 12199 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et raturée, ce qui ne facilite pas la lecture. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.3x29x1.9 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit Longi p( ) unus (a, um) r( ) duo (duae) nus denarium unum s(emissem) Vanii (inscription antérieure) (inscription antérieure) Scennua xi .s. 15. 27 / inv. 12177 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont aussi perceptibles. 24.3x25.7x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) p( ) r( ) octo Calim denarios sex nus 105 XVI 16. 01 / inv. 12179 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 18.8x24.8x2 mm Sisak Revers Droit (inscription antérieure) p( ) r( ) unus (a, um) m( ) Batu denarium unum na 16. 02 / inv. 12783 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L'inscription est lisible et et les lettres bien incisées. 24.6x25.2x1 mm Sisak (Bukvić, 1910) Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) m( ) Germa denarios tres quadrantem na 16. 03 / inv. 12513 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25.4x27.5x2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit denarios tres quadrantem Catta p( ) duos (duas, dua) r( ) tres s(emis) (ha)em(atini, ae, a ?) tres 16. 04 / inv. 13077 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures et il n'est pas certain que l'inscription sur le revers ait un rapport avec l'inscription sur l’avers. 20.6x33x1 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure?) Droit p(ondo) duo p( ) r( ) m( ) denarios duos ? quadrantem Vita lis 106 16. 05 / inv. 13014 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture des inscriptions incertaine. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 22x25.5x1 mm Sisak, Kupa Droit Revers Radaus p( ) unus (a, um) r( ) duo (duae) m( ) unus (a, um) ? fe(rrugineus, a, um) denarium unum s(emissem) quadrantem 16. 06 / inv. 12413 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, la lecture de l’inscription est plutôt malaisée. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24.8x26.8x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) tres ? f( ) m( ) unus (a, um) Statius denarii quandrantem sescunciam ? Part(h)e ni(i) 16. 07 / inv. 12464 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste néanmoins assez clairement lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24.4x25.2x2.8 mm Sisak, Kupa, 1912 Droit Ce(n)so rina Revers p( ) r( ) unus (a, um) r( ) f( ) tres denarii s(emissem) quadrantem 16. 08 / inv. 12756 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et assez soignée, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 22x25.7x1.8 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) tres ? Festa r( ) c( ) duo (duae) f( ) unus (a, um) (inscription antérieure) denarios duos s(emissem) Ӿ... 107 16. 09 / inv. 12185 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Il n’est d’ailleurs pas certain que les inscriptions lisibles soient contemporaines. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 27x31.4x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) m( ) Policrati f( ) sex ? p(ondo) vigintisex ? XVII 17. 01 / inv. 12088 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 18.2x29x0.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) c( ) r( ) piper(inus, a, um) denarium unum ? denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) p i i i Ӿ ii s Il n’est pas possible de distinguer les inscriptions avec certitude et de deviner laquelle est la plus récente. 17. 02 / inv. 12152 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.5x36.2x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1918 Revers Droit p( ) c( ) r( ) Vind denarios quinque a (inscription antérieure) Ӿs£ Il semblerait que le £ ne se rapporte pas au prix de 5 deniers mais plutôt au prix de 0,5 denier. 108 17. 03 / inv. 12018 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 24x30x2.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) Proculus p( ) r( ) c( ) 17. 04 / inv. 12023 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de six trous. La surface est endommagée et raturée, la lecture des inscriptions pose de grandes difficultés, notamment sur l’avers. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x33x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) c( ) denarii s(emissem) deux inscriptions antérieures mélangées et (inscription antérieure) incompréhensibles ab i 17. 05 / inv. 12257 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 22.5x42x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit Mutursa raturé p( ) r( ) c( ) denarii s(emissem) 17. 06 / inv. 12622 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.3x28x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Im(m)ac{c} denarii s(emissem) quadrantem uli Op(t)a ti 109 17. 07 / inv. 12650 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres profondément incisées. 22.4x30.5x1.7 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Naso denarii s(emissem) Sipa ndi 17. 08 / inv. 12696 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.2x30x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Spenica denarii s(emissem) la (inscription antérieure) Licai Ӿ s =− 17. 09 / inv. 12846 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19x21x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Flavia denarium unum sescunciam Sabin (inscription antérieure) illa p La lecture Sabinilla n'est pas assurée mais semble vraisemblable. 17. 10 / inv. 12853 Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18x22.7x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Dalus denarii s(emissem) Batoni 110 17. 11 / inv. 12230 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste en majeure partie lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles. 23.7x26.6x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) r( ) c( ) Mellio denarium unum Tertius (inscriptions antérieures) (inscription antérieure) ..ic iii p xiiii sa . . vr xxv pi (verticalement) Ӿ ii s − 17. 12 / inv. 12921 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 17.4x27x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) co(rticeus, a, um) Iulia denarii s(emissem) Trepe na 17. 13 / inv. 12943 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée, plus particulièrement sur le revers mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.2x24x1.2 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit Luna raturé p( ) r( ) c( ) r( ) (inscription antérieure) Ӿ i s =− 17. 14 / inv. 12891 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x31x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) r( ) f( ) Decum denarios duos us Carserico 111 17. 15 / inv. 12753 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25.5x30x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem sescunciam Exdelus Sarmatae p( ) r( ) r( ) c( ) 17. 16 / inv. 12642 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et la lecture de l'inscription incertaine. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 20.6x27.8x2.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Nata cor(ticeus, a, um) lis denarios duos 17. 17 / inv. 13107 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription reste en grande partie lisible. 22x26.6x1.4 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Crispus cor(ticeus, a, um) .ata denarios duos nis 17. 18 / inv. 12136 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi des traces d’une inscription antérieure. 25.9x27x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Ulpi cor(ticeus, a, um) a Procel Muccen lius a (inscription antérieure) Ӿs Le rapport entre les deux individus n’est pas clair mais les inscriptions semblent être contemporaines et écrites par la même main. 112 17. 19 / inv. 12387 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 19.3x24.8x1.3 mm Sisak Revers Droit denarium unum ? quadrantem Sabini p( ) r( ) unus (a, um) ? cor(ticeus, a, um) 17. 20 / inv. 12875 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 28x44.5x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Domestica can(didus, a, um) Titi denarii s(emissem) 17. 21 / inv. 12502 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est tout de même lisible. Les traces d'inscriptions antérieures sont aussi présentes. 21.5x23x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Afren pur(pureus, a, um) us denarios duos (inscription antérieure) Ӿ ii s 17. 22 / inv. 12523 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 23.2x32.3x1 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) quinque Anna cor(ticeus, a, um) Marci (inscription antérieure) denarii s(emissem) quadrantem Ӿ i =− 113 17. 23 / inv. 12394 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible sans difficultés. 21x25.5x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) c( ) Sura denarium unum quadrantem Cresce ntis 17. 24 / inv. 12401 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 25x33.4x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (inscriptions antérieures) p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) c( ) Sura denarii s(emissem) quadrantem Canio Ӿ s =− Il semblerait que deux inscriptions anciennes soient visibles sur l'avers, deux noms ainsi qu’un prix. 17. 25 / inv. 12485 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible sans trop de difficultés. 17.8x31.3x1.7 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) ca(ndidus, a, um) Catta denarium unum Furi(i) 17. 26 / inv. 12718 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x30.4x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) unus (a, um) c( ) r( ) duo (duae) Festa denarium unum quadrantem Suri 114 17. 27 / inv. 13128 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 26.4x29x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) p( ) denarios tres Senicio Togioni 17. 28 / inv. 12594 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 26.8x31x2.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) tres (tria) Nia Lu r( ) c( ) duo (duae) f( ) duo (duae) ci(i) denarios duos quadrantem (inscription antérieure) Lucia Occla ti 17. 29 / inv. 12419 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 24x25x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) quattuor Trita f( ) unus (a, um) p( ) r( ) unus (a, um) Fusci denarios duos s(emissem) sescunciam (inscription antérieure) Ӿ i s =− 17. 30 / inv. 12915 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18x31x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) tres (tria) r( )tres (tria) c( ) f( ) quattuor C(a)esius denarios sex Severus 115 17. 31 / inv. 12001 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 26x35x1.2 mm Sisak, Kupa, 1910, Bukvić Revers Droit p( ) tres (tria) s(emis) r( ) rien duodecim c(a)er(ulei, ae, a) denarios quattuor s(emissem) 17. 32 / inv. 12112 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 23.1x36.3x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit (raturé, inscription antérieure) p( ) unus (a, um) s( ) duo (duae) r( ) tres (tria) c( ) Litua denarios tres Ӿis 17. 33 / inv. 12168 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste en bonne partie lisible. On distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 25.5x30.7x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit raturé p( ) r( ) octo c( ) tres (tria) denarium unum s(emissem) 17. 34 / inv. 12733 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 21x31.2x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) tres (tria) denarios sex FASANA et p( ) r( ) unus (a, um) Fasana p( ) unus (a, um) denarios duos (inscription antérieure) p i Ӿ ii Il est apparemment question de deux prix pour deux produits ou deux services différents mais dans le cadre de la même transaction. 116 XVIII 18. 01 / inv. 13027 Étiquette de plomb fragmentaire de forme rectangulaire percée apparemment de deux trous. La surface est assez abimée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 27x27.7x1.7 mm Sisak, Šipuš, 1909 Droit Revers Resti r( ) denarium unum s(emissem) quadrantem tuti Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport entre les inscriptions. 18. 02 / inv. 12038 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 20.7x28.2x1.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (duae) Pami denarios duos rtas 18. 03 / inv. 12494 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription assez ardue. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 22x28.6x2.2 Sisak, Kupa Revers Droit r( ) tres (tria) Cisurn o denarios quattuor ? 18. 04 / inv. 12617 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 23x23.5x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Maxima r( ) tres (tria) denarii sescunciam Vitili a 117 18. 05 / inv. 12630 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est très endommagée mais l’inscription la plus récente reste assez lisible. 27.4x38.4x2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit r( ) tres (tria) raturé denarios tres ? quadrantem 18. 06 / inv. 12678 Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis, semble-t-il, d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.8x40x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit f i . r( ) tres (tria) tvi (inscription antérieure) p f. . . 18. 07 / inv. 12813 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée et présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 24x25.3x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) Flavius denarii s(emissem) sescunciam Capito (inscription antérieure) Ӿ ii 18. 08 / inv. 12520 Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.2x26.7x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) tres (tria) s(emis) Asteri denarii s(emissem) sescunciam us (inscription antérieure) Ӿ i =− 118 18. 09 / inv. 12344 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x29.6x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quattuor ? Decori denarii s(emissem) quadrantem aria 18. 10 / inv. 12949 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 29.3x36.7x2.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit mas . r( ) quattuor .... Flami(i) 18. 11 / inv. 12967 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même en grande partie lisible. 23x23.2x1.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) quattuor s(emis) Pusillus denarii s(emissem) qudrantem sescunciam Capito nis 18. 12 / inv. 12674 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Les traces d'inscriptions antérieures sont aussi visibles. 19.8x37.5x0.9 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit denarios octo Mama r( ) quinque 18. 13 / inv. 12680 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé jadis d'un trou. L’inscription est lisible bien que les lettres ne soient pas trop profondément incisées. 25.5x33.6x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers r( ) quinque denarium unum s(emissem) rien 119 18. 14 / inv. 12632 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 18.9x34.2x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) quinque Resii Crisini denarium unum s(emissem) (inscription antérieure) Ӿ i s =− 18. 15 / inv. 12723 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.6x25.7x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) sex raturé denarium unum 18. 16 / inv. 12467 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et la lecture de l'inscription incertaine. 22.5x26.5x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) sex ? rien denarium unum sextantem ? Peut-on interpréter l’abréviation Ӿ I z comme denarium unum sextantem? 18. 17 / inv. 12631 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.4x32.2x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) sex s(emis) raturé denarii s(emissem) quadrantem sescunciam 120 18. 18 / inv. 12589 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.6x38x1.9 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) v.ii (octo ?) Aponius denarios duos Proculus (inscription antérieure) (inscription antérieure) Adiutor Ӿ ii Lucci 18. 19 / inv. 13067 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées. 18.4x30.4x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) novem Venusta denarium unum ? s(emissem) sescunciam Festi 18. 20 / inv. 12120 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et la lecture de l’inscription est malaisée. 25.5x27x1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) undecim denarios tres (inscription antérieure) ? (inscription antérieure) ? Ӿ ii s =− r xi Il est en fait impossible de distinguer laquelle des inscriptions est plus récente. 18. 21 / inv. 12425 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.3x28.2x1.9 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) decem s(emis) Trita denarios duos quadrantem Pleni 121 18. 22 / inv. 12121 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 27x30.6x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) duodecim rien denarium unum ? quadrantem XIX 19. 01 / inv. 13108 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 17x25x0.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) c( ) Cresp denarium unum us Flavi(i) 19. 02 / inv. 12359 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 19.2x41.2x2.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) c( ) Surus denarii s(emissem) sescunciam Marci 19. 03 / inv. 12081 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible 26.6x28.6x2.2 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit r c vii r( ) c( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem 19. 04 / inv. 12092 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 21.1x23.9x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) c( ) unus (a, um) Ursio denarii quadrantem fullo 122 19. 05 / inv. 12657 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x28.2x1.8 mm Sisak, Colussi, 1904 Droit Revers Niger r( ) c( ) unus (a, um) 19. 06 / inv. 13121 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 24.2x26.7x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Corvus r( ) c( ) unus (a, um) denarii s(emissem) 19. 07 / inv. 12006 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est très endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 31x31x1.2 mm Sisak Revers Droit r( ) c( ) duo (duae) s(emis) ca( ) raturé et illisible denarii ? quadrantem sescunciam 19. 08 / inv. 12441 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. L’inscription antérieure est aussi bien lisible. 25.2x31.7x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) Droit t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem sescunciam r( ) c( ) tres (tria) denarium unum (inscription antérieure) Cebala Callua 19. 09 / inv. 12864 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 25.4x29.5x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) c( ) quinque Flavia denarium unum Proc(u)la (inscription antérieure) Ӿ .s 123 19. 10 / inv. 12587 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x26.2x1.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) c( ) septem Vitel denarium unum s(emissem) quadrantem lia Su ra 19. 11 / inv. 12519 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. 22.7x25.8x2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) c( ) Aquili octo denarios duos na Luc ci 19. 12 / inv. 12019 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 32x33x2.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) ca( ) raturé tredecim denarium unum s(emissem) 19. 13 / inv. 12073 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.5x27.5x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) ca( ) Primu unus (a, um) p( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam s (inscription antérieure) Ӿ ii s =− 124 19. 14 / inv. 12531 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 20.7x39.4x2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers r( ) ca( ) duo (duae) denarios duos ? s(emissem) quadrantem quattuor pav(onini, ae, a) 19. 15 / inv. 12555 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x31.5x1.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) cal( ) (civis) And(autoniae) denarii s(emissem) quadrantem Grippus Triti (inscription antérieure) em v nt 19. 16 / inv. 12357 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.4x28x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (inscription antérieure ?) r( ) cal( ) Mucci denarii quadrantem Ӿ ii 19. 17 / inv. 12872 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27x32.6x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cal( ) Cusso tres (tria) Mela denarii quadrantem sescunciam nosi (inscription antérieure) pc... 125 19. 18 / inv. 12982 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.4x22.3x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cal( ) tres (tria) Rufa denarium unum s(emissem) Cari 19. 19 / inv. 12508 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27.1x28.9x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) cal( ) Ce(n)sor quattuor {r}ina (inscription antérieure) r iv Ӿs 19. 20 / inv. 12794 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 27x28x1.3 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit r( ) cal( ) Gem quinque denarios tres ? sescunciam ella (inscription antérieure) Ӿs 19. 21 / inv. 12577 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée, les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 20.2x23.2x0.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) cal( ) Bardilu sex denarium unum s Viri atus 126 19. 22 / inv. 12175 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.5x33.2x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) cal( ) triginta Candida denarios duos quadrantem (inscription antérieure) (inscription antérieure) pri v ii vi Il n'est pas impossible que le chiffre 30 ait fait partie d’une inscription antérieure! 19. 23 / inv. 12067 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible quoique incertaine. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 21.3x34.6x1.6 mm Sisak, Kupa Droit Revers denarii s(emissem) quadrantem r( ) cav( ) La lettre V serait-elle plutôt un N ? 19. 24 / inv. 12214 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur le revers est vraisemblablement plus récente. On distingue aussi des traces d’autres inscriptions antérieures. 21x26.7x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit (inscription antérieure) Laurio b(anata) pipe r( ) c(a)er(ulei, ae, a) rina tres (tria) denarium unum quadrantem (inscription antérieure) r ii xv 127 19. 25 / inv. 12375 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée, les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 19.6x21.5x1.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) coc(cineus, a, um) Spuri denarios duos s(emissem) us 19. 26 / inv. 12224 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue quelques traces d’une inscription antérieure. 29.4x29.8x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Ma denarii s(emissem) quadrantem tera Valer iani 19. 27 / inv. 12294 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.3x22.3x1.8 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Sene denarios tres no 19. 28 / inv. 12390 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 19x22.8x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Stuba denarii s(emissem) rus Vicci 19. 29 / inv. 12778 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24.3x27.2x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Galen denarii s(emissem) quadrantem sescunciam us 128 19. 30 / inv. 12788 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22x29.4x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Ianuari denarium unum us Succes (inscription antérieure) si xx 19. 31 / inv. 12295 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 14.4x33.4x1.8 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers Severi(i) r( ) cor(ticei, ae, a) tres (tria) denarii s(emissem) Crispini 19. 32 / inv. 12238 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27x29.4x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit (inscription antérieure) r( ) cor(ticei, ae, a) mi quinque ? denarii quadrantem Ӿs 19. 33 / inv. 12368 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. On distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures. 20.3x30.8x0.9 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticei, ae, a) novem Sura denarii quadrantem sescunciam Namusii (inscription antérieure) (inscription antérieure) p.. Iustinus Ӿ s Successi 129 19. 34 / inv. 12573 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 24.5x34.3x1.7 mm Marija Pavašek, Nova Gradiška, 1913 Revers Droit r( ) cor(ticei, ae, a) Acutus undecim denarium unum quadrantem Grati 19. 35 / inv. 12333 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 23.8x31x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit r ii Ӿ v r( ) cor(ticeus, a, um) xii denarios ? duos (inscription antérieure) o r s Ӿ iii Ӿ ii s 19. 36 / inv. 13070 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée, on distingue les traces de plusieurs inscriptions différentes. 24x29.4x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) p( ) unus (a, um) Venu denarios tres quadrantem sescunciam sta De nombreuses traces d'inscriptions antérieures sont présentes, il est difficile de distinguer quelles lettres appartiennent à quelle inscription, notamment dans le cas du prix. 19. 37 / inv. 12639 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.5x24.5x2.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Nerico r( ) unus (a, um) c( ) rus denarios duos sescunciam Celsi 130 19. 38 / inv. 12993 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente de nombreuses traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.8x29x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Quar r( ) septem p( ) co( ) tio r( ) duo (duae) denarii s(emissem) sescunciam 19. 39 / inv. 12702 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 28x33.4x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) c( ) octo Severa pavonino Sabini denarii s(emissem) Il semblerait que l’adjectif pavonino soit au datif, voire à l’ablatif. 19. 40 / inv. 12579 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.2x28x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) p( ) Anta denarium unum ia 19. 41 / inv. 12434 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et fortement raturée. L’inscription la plus récente semble lisible mais il est difficile de distinguer avec certitude les différentes inscriptions les unes des autres. 30.6x31.6x2.1 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) p( ) Cupi denarium unum ? s(emissem) quadrantem tus 131 19. 42 / inv. 12251 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.7x33.9x1.9 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers (inscriptions antérieures) Droit i p c a s v s o r( ) p( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam svic Ma(n)sue Ӿi ta 19. 43 / inv. 12103 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. 20.6x31.3x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) p( ) unus (a, um) cor(ticeus, a, um) Candida denarii s(emissem) Ianuari 19. 44 / inv. 12155 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.8x32x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit Ulpius r( ) p( ) tres (tria) ? Feusus denarios octo 19. 45 / inv. 12062 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 28.1x31.7x2.1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1909 Droit Revers (inscription antérieure) p . . r( ) p( ) quattuor iv s denarium unum s(emissem) quadrantem Ӿ 19. 46 / inv. 12694 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.8x35x2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit Singo r( ) p( ) septemdecim nius Ru denarios sedecim finus 132 19. 47 / inv. 12416 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 24x27.7x2.6 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) pavo Stanon cia Cres ni(nus, a, um) centis denarios duos 19. 48 / inv. 12276 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 26.6x31.6x2.9 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) piperi(ni, ae, a) Secunda tres (tria) denarii quadrantem sescunciam Cresce ntis 19. 49 / inv. 12628 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.4x28.8x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Nice r( ) pipe(rinus, a, um) denarios duos s(emissem) 19. 50 / inv. 12968 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x24.7x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Pupa r( ) pipe(rinus, a, um) denarios octo 19. 51 / inv. 13008 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 25.4x29.8x0.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) pipe(rini, ae, a) Sabina septem denarii s(emissem) sescunciam Severi 133 19. 52 / inv. 12235 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.6x27.9x1.7 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) pipe(rini, ae, a) Merca decem denarii s(emissem) tor 19. 53 / inv. 12859 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x26.4x2.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) pipe Cutio ri(nus, a, um) Sabini denarios duos s(emissem) quadrantem 19. 54 / inv. 12923 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 23x27x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) pipe Iulia ri(ni, ae, a) quinque Cresce denarii quadrantem sescunciam ntis 19. 55 / inv. 12204 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27.3x31.9x1.3 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) piperi(ni, ae, a) Maxim decem denarium unum us 134 19. 56 / inv. 12637 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 27.5x31x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) pond(o) Mari sex dorpa (inscription antérieure) la(na) cor(ticea) 19. 57 / inv. 12700 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 25.6x27.3x3.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) pur(pureus, a, um) Sinno denarios quattuor s(emissem) Sacron i 19. 58 / inv. 12392 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.9x26.3x1.7 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) pur(purei, ae, a) Sura septem denarios duos (inscription antérieure) (inscription antérieure) ... i. usta pa 19. 59 / inv. 12705 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26x31.3x1.3 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) p( ) s(agum) pavo Sexta ni Ma num gistri denarium unum quadrantem 135 19. 60 / inv. 12667 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée mais l’inscription reste lisible. 14.7x21x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) c( ) Mogi denarii quadrantem o 19. 61 / inv. 12209 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.6x30x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) unus (a, um) c( ) denarii quadrantem Lucius Terti(i) (inscription antérieure) Ӿi 19. 62 / inv. 13081 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.3x25.2x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit Ter r( ) unus (a, um) cal( ) duo (duae) tius denarios duos quadrantem ? (inscription antérieure) (inscription antérieure) r em i s£ 19. 63 / inv. 12572 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 27.1x29.4x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit denarium unum s(emissem) Acutus Dumnis f(ilius) r( ) duo (duae) c( ) ou rec(urare) 136 19. 64 / inv. 13125 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 14x18.5x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Crispa r( ) duo (duae) c( ) ou rec(urare) denarium unum s(emissem) 19. 65 / inv. 12554 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25x37x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (duae) Albani(i) cal( ) Spiri denarios quattuor ? 19. 66 / inv. 12253 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. L’avers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 19.5x26.7x1.2 mm Sisak Revers Droit (inscription antérieure) r( ) duo (duae) c( ) ou rec(urare) miӾis£ cal( ) quattuor .... denarii s(emissem) quadrantem 19. 67 / inv. 12697 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 20.5x30.6x1 mm Sisak, Hirschmann, 1905 Revers Droit r( ) duo (duae) Paccia can(didi, ae, a) Hygia denarii s(emissem) (inscription antérieure) a...a 137 19. 68 / inv. 12804 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.4x30x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (duae) cas(ulae ?) Firmi na r( ) duo (duae) sul(fure suffire ?) 19. 69 / inv. 12644 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est très endommagée mais l’inscription est en majeure partie lisible. 20.4x27.9x2.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) duo (duae) cor(ticei, ae, a) Mari denarii s(emissem) quadrantem sescunciam na Scri boni(i) 19. 70 / inv. 13019 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 19.5x33.6x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) duo (duae) c( ) pipe Prima rinus Val{l}e denarios tres ? s(emissem) ri(i) On peut proposer comme autre lecture rec(uratus) piperinus. 19. 71 / inv. 12363 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.8x34.9x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Trico r( ) duo (duae) ? p( ) unus (a, um) Dasi denarios tres sescunciam (inscription antérieure) ce v On peut proposer comme lecture alternative r( ) duo (duae) ? pi(perinus, a, um). 138 19. 72 / inv. 12884 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 19x27.4x1.5 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit r( ) duo (duae) pi Iulia peri(nus, a, um) Rest(it)u denarii quadrantem ti 19. 73 / inv. 12100 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.4x26.7x1.1 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1912 Revers Droit Candida r( ) duo (duae) p( ) unus (a, um) r( ) denarii s(emissem) quadrantem 19. 74 / inv. 12307 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.8x28.4x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) tres (tria) c( ) Scen denarii s(emissem) ua Bala usi 19. 75 / inv. 12361 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19.3x30x2 mm Sisak, Kupa Droit Revers Tertia r( ) tres (tria) c( ) denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) iii (le chiffre 3 raturé ?) 139 19. 76 / inv. 13001 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21x27.8x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) ? c( ) Roma p( ) r( ) c( ) ni denarii s(emissem) quadrantem Licini(i) (inscription antérieure) (inscription antérieure) ti .. .. tin.. 19. 77 / inv. 12216 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface estabimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 20.8x32x2.1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers Mursa r( ) tres (tria) c( ) p( ) p( ) duo (duae) denarium unum quadrantem 19. 78 / inv. 12087 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 28.6x32.4x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) tres (tria) denarii quadrantem cal( ) Proc(u)la Sabini 19. 79 / inv. 12396 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 15.3x36.2x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Sura r( ) tres (tria) gal(bani, ae, a) denarii quadrantem sescunciam 140 19. 80 / inv. 13109 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.8x30x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) tres (tria) gal(bani, ae, a) Tita denarii sescunciam (inscription antérieure) p piper 19. 81 / inv. 12491 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture de l’inscription n’est pas aisée. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 16x34.6x2.1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) tres (tria) Claudi can(didi, ae, a) a Iucund denarium unum a 19. 82 / inv. 12435 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure tout comme sur l’avers. 26.3x35.2x1.3 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers (inscriptions antérieures) Droit p p i Ӿ i £ r( ) tres (tria) coc(cinei, ae, a) cor p xiii Cinius Ӿ iii Celer 19. 83 / inv. 12527 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x39.2x2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit Bassus r( ) tres (tria) p( ) duo (duae) Patul duo (duae) denarium unum quadrantem li 141 19. 84 / inv. 13087 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 26x27x1.2 mm Sisak Revers Droit r( ) tres (tria) Corvin p( ) quattuor us denarios tres denarios tres Il est impossible de distinguer avec certitude les différentes traces d'inscriptions antérieures. 19. 85 / inv. 12679 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.3x30x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarios tres ? r( ) tres (tria) p( ) decem (inscription antérieure) ban Ӿ 19. 86 / inv. 12482 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.8x29x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) quattuor c( ) C(h)lora denarium unum sescunciam Germa ni 19. 87 / inv. 12226 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20.2x27.8x1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit denarium unum quadrantem Maxumus r( ) quattuor ? c(a)er(ulei, ae, a) ) p( ) unus (a, um) s(emis) La signification du sigle ) n’est pas claire. 142 19. 88 / inv. 12143 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas toutes profondément incisées mais l’inscription reste lisible. 22x29.5x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) quattuor Cand cor(ticei, ae, a) ida denarium ? unum ? 19. 89 / inv. 12414 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.8x24.2x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit Bouda r( ) quattuor p( ) unus (a, um) ? Crescii denarium unum 19. 90 / inv. 12461 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 20.9x24.2x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) quinque c( ) unus (a, um) Dacu denarium unum s(emissem) quadrantem s Celsi (inscription antérieure) Ӿ s =− Mucci 19. 91 / inv. 12727 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 24.4x27x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quinque raturé can(didi, ae, a) denarium unum 143 19. 92 / inv. 12892 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.8x24.6x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quinque cor(ticei, ae, a) Domiti denarii quadrantem us Crusti 19. 93 / inv. 12728 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et raturée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x29.5x1.2 mm Sisak, Colussi, 1904 Droit Revers (inscriptions antérieures) Ӿ i s =− £ r( ) quinque p( ) p( ) Ӿ vii denarium unum quadrantem 19. 94 / inv. 12930 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et quelques faibles traces d’inscriptions antérieures sont aussi perceptibles. 23.5x25.8x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Iusta r( ) quinque pipe rino L’adjectif piperino est au datif ou à l’ablatif. 19. 95 / inv. 12640 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.2x26.4x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) sex ? c( ) Neria denarios duos Breu ci 144 19. 96 / inv. 12567 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 17.6x32.5x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) sex Aiax c(a)er(ulei, ae, a) Severi denarios tres s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) pri 19. 97 / inv. 12391 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture est loin d’être facile. 21.3x28.4x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) sex [S]ulpicia c(a)er(ulei, ae, a) Ianuari denarios quattuor ? s(emissem) a 19. 98 / inv. 12452 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 28.4x29x1.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) sex Vida cor(ticei, ae, a) Masc(u)li denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) rx 19. 99 / inv. 12716 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.6x33.5x0.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) sex p( ) duo (duae) raturé denarium unum s(emissem) 145 19. 100 / inv. 13055 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée, les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 23x25x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Valeria r( ) sex p( ) octans ? denarium unum sescunciam 19. 101 / inv. 12795 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.8x30.4x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) sex Gemel pavonino la denarium unum quadrantem Secundi L’adjectif pavonino est au datif ou à l’ablatif. 19. 102 / inv. 13114 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16.4x24.7x1 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) sex Sura pur(purei, ae, a) Vitali denarios tres anus 19. 103 / inv. 12602 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27x28.9x2 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1916 Revers Droit (civi) And(autoniae) r( ) septem c( ) Matuo denarios tres s(emissem) quadrantem Atecori 146 19. 104 / inv. 12072 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. L’avers a été raturé mais on y distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 25.7x29.5x2.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (inscription antérieure) r( ) septem ? r ca( ) m denarii s(emissem) quadrantem Ӿi (inscription antérieure) pp Ӿ vi s 19. 105 / inv. 12245 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x32.4x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) septem Mesoris cal( ) denarium unum quadrantem 19. 106 / inv. 12497 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16.2x23.3x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Catta r( ) octo cal( ) 19. 107 / inv. 12254 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.6x28.7x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) novem denarium unum pipe Maxi ri(ni, ae, a) s( ) nus (inscription antérieure) s 147 19. 108 / inv. 12380 Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 21.9x24.2x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) decem ga.[ ___ ] Stac.[___ ] denarii s(emissem) quadrantem us 19. 109 / inv. 12496 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.4x31x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) decem pi Decesi peri(ni, ae, a) ni denarii s(emissem) quadrantem 19. 110 / inv. 12388 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 18.9x25.4x1.1 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) undecim ? cal( ) Saturi (inscription antérieure) denarios tres ? s(emissem) Ӿ 19. 111 / inv. 12193 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26.8x34x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quattuordecim Lucili caerul(ei, ae, a) us p( ) septem denarios sex s(emissem) 19. 112 / inv. 12454 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.5x23.6x1.8 Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) septemdecim denarios quattuor s(emissem) quadrantem cal( ) Adiutor (inscription antérieure) Finitus Ӿs 148 Il n'est pas certain que le nom Finitus soit contemporain avec Adiutor. XX 20. 01 / inv. 12108 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 27.4x28.7x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) m( ) raturé denarii s(emissem) 20. 02 / inv. 12354 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x28.6x1.1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers (inscription antérieure ?) Droit r( ) m( ) Cupitu denarium unum s(emissem) s denarium unum s(emissem) Les inscriptions ne sont vraisemblablement pas contemporaines mais il est difficile de deviner laquelle est antérieure. 20. 03 / inv. 12606 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. 21.6x26x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) m( ) Nigel denarios sex la 20. 04 / inv. 12894 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible. 23.6x31.4x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) m( ) unus( a, um) ? Domiti(i) denarios duos ? s(emissem) Paulini 149 20. 05 / inv. 12039 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.4x34x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) m( ) duo (ae) Proc(u) denarium unum s(emissem) la Il n'est pas certain que le prix se rapporte à l'abréviation! 20. 06 / inv. 12268 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.6x28.8x1.8 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit r( ) m( ) duo (ae) Seppro denarii s(emissem) quadrantem nius 20. 07 / inv. 12668 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.3x28.6x2.5 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers (inscription antérieure) Droit Ӿ ii s r( ) m( ) duo (ae) denarii s(emissem) quadrantem 20. 08 / inv. 12395 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.3x27.4x0.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) m( ) tres (tria) Sura denarium unum s(emissem) Tra(n)spon tii 150 20. 09 / inv. 12698 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 20.8x50.6x1 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) m( ) tres (tria) Silia Ce(n)so denarium unum rina (inscription antérieure) Ӿ ii 20. 10 / inv. 12920 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x29x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) m( ) quattuor Ingen denarium unum (u)us 20. 11 / inv. 12732 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 25.3x29x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit Favon r( ) m( ) quinque ila duodecim ? ou denarios duos ? denarium unum s(emissem) sescunciam (inscription antérieure) Mucci 20. 12 / inv. 12201 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 29 x 25.1x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit (inscription antérieure ?) r( ) m( ) septem Luci denarium unum s(emissem) quadrantem lia Il n'est pas certain que le nom Lucilia soit en rapport avec l'inscription sur l'autre face. 151 20. 13 / inv. 12270 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.3x29.8x1.5 mm Sisak, Hrnjak, 1913 Revers Droit r( ) m( ) octo Saturn denarium unum sescunciam ? ina 20. 14 / inv. 12010 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x32x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit raturé r( ) m( ) decem denarios quattuor ? Les 4 tirés visibles après le prix sont plus vraisemblablement des ratures que des libelles. 20. 15 / inv. 12340 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 29x32.3x1.3 mm Sisak, achetée par Brunšmid, 1901 Revers (inscription antérieure) Droit coc iii r( ) m( ) vs viginti denarios tres Ӿ xiii (inscription antérieure) Ӿ ii s =− La présence de plusieurs prix différents semble indiquer que les inscriptions ne sont pas contemporaines. Il semblerait que l'inscription R M XX soit plus récente. 20. 16 / inv. 12068 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 23.9x40x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) rien (ha)emat(inus, a, um) 152 20. 17 / inv. 12325 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 29.8x33.5x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Panica raturé r( ) (ha)em(atinus, a, um) 20. 18 / inv. 12453 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x25x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (ae) Adma m( ) ta Das um ni On peut proposer comme lecture alternative r( ) (ha)em(atinus, a, um). 20. 19 / inv. 13078 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 21.7x23.6x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) Crescen denarii quadrantem s Cennu tis 20. 20 / inv. 12187 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.3x26.2x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um) Licini denarios septem us Saturni nus 153 20. 21 / inv. 12250 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures illisibles sont aussi perceptibles. 24.5x34.7x1.7 mm Sisak, Colussi, 1898 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um) Mapia denarii s(emissem) nus 20. 22 / inv. 12272 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 20.4x28.5x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um) Satur denarii s(emissem) sescunciam ninus Bononi(i) 20. 23 / inv. 12752 Étiquette de plomb rectangulaire percée jadis de deux trous. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 24x27.8x2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) Drun duo (duae) denarium unum quadrantem sa 20. 24 / inv. 12736 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.7x26.5x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1905 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) Exsora denarium unum quadrantem ta Titi 20. 25 / inv. 12992 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.8x25x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) Duli quinque denarios duos stio Il n’est pas évident de deviner à quoi pourrait correspondre le chiffre V avant le prix. 154 20. 26 / inv. 13060 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23x30.5x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) Colo tres (tria) na 20. 27 / inv. 12104 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.5x28.2x1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria) Cand denarios octo ida Cresci 20. 28 / inv. 12249 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x30.5x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria) Maser denarium unum o 20. 29 / inv. 12890 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 19.2x30.5x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria) Domitia denarii s(emissem) sescunciam Iuvenis 20. 30 / inv. 12918 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée jadis de deux trous. La surface est légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21.7x25x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Iulia r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria) 155 20. 31 / inv. 12194 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 24.4x27.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) quattuor Lica denarium unum na 20. 32 / inv. 12614 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.5x21.6x1 mm Sisak, Colussi, 1908 Droit Revers Maxima r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus( a, um) m( ) unus (u, um) denarii s(emissem) unus (u, um) ? Le chiffre I après le prix pose des difficultés d'intérprétation: est-ce une trace d’une (inscription antérieure)? 20. 33 / inv. 12565 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 25.7x26.5x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) Aconia m( ) unus( a, um) Catta denarium unum 20. 34 / inv. 12781 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’une inscription antérieure. 21x26.4x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) Gr(a)ecin decem us denarium ? Teti Le prix semble être présent mais il est incertain: serait-il question d’un denier ? 156 20. 35 / inv. 12042 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 22x27.2x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) m( ) Pietas denarii quadrantem sescunciam Fortu nati 20. 36 / inv. 12867 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 20.7x33.6x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) m( ) For denarium unum tis 20. 37 / inv. 12135 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi lisible. 26.3x27.5x1.8 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit p ii m i r( ) tres (tria) m( ) denarium unum s(emissem) quadrantem sescunciam Ӿ i 20. 38 / inv. 13009 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 23.7x28.2x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) tres (tria) s(emissem) (ha)em(atini, ae, um) Popeius denarios tres s(emissem) Pr(a)esen(s) (inscription antérieure) s ii c Ӿ =− On peut aussi proposer comme lecture alternative r( ) tres (tria) s(agum) (ha)em(atinum). 157 20. 39 / inv. 12049 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible. 22.5x26.7x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quattuor m( ) Pontia denarium unum s(emissem) quadrantem Zete na 20. 40 / inv. 12629 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 18x21.2x1.5 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit denarium unum r( ) quinque (inscription antérieure) m( ) p ii 20. 41 / inv. 12207 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou (la seconde perforation semble plutôt accidentelle). La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 21x32.4x0.9 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) quinque ? m( ) Maxim denarios tres ? us Il est impossible de distinguer avec certitude les nombreuses traces d'inscriptions antérieures. 20. 42 / inv. 12897 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 21.5x28x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quinque ? m( ) Donantia denarios quinque Macedonis (inscription antérieure) (inscription antérieure) cor Mucci Ӿ S =− 158 20. 43 / inv. 12709 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23x24.2x2.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit (inscription antérieure) r( ) quinque m( ) ? ..n (ha)em(atinus, a, um) .. denarium unum s(emissem) . ii s 20. 44 / inv. 12800 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore bien les traces d’une inscription antérieure. 25.4x30.8x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit r iii f r( ) novem m( ) cal iiii denarios duos s(emissem) Ӿ s =− Finita 20. 45 / inv. 12347 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27.5x32.7x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit Mucci r( ) sedecim Ӿ m( ) denarios decem 159 XXI 21. 01 / inv. 12854 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 22.2x31.2x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) cal( ) f( ) unus (a, um) ? Cursula (inscription antérieure) denarii quadrantem sescunciam Ӿ ii (inscription antérieure) s x v 21. 02 / inv. 12252 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription est lisible. 23.8x33.3x2.7 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit r( ) cal( ) octo Mar f( ) duo (dua) denarium unum quadrantem cus Deva 21. 03 / inv. 12704 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription reste lisible. 26x29.5x1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers Siticii r( ) cor(ticeus, a, um) m( ) denarii s(emissem) 21. 04 / inv. 13058 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 21x25.8x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Valeria m( ) Domes denarios quattuor s(emissem) tica 160 21. 05 / inv. 12758 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24.2x31x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) cor(ticeus, a, um) Erasti p( ) r( ) unus (a, um) f( ) duo (duae) anus 21. 06 / inv. 12293 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit légèrement abimée. 18.2x23.7x1.5 mm Sisak, Hrnjak, 1913 Revers Droit r( ) c( ) fer(rugineus, a, um) Seren p(ondo) unum ? ianus 21. 07 / inv. 12638 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 24x31x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) c( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) Niger denarium ? unum ? Sperati 21. 08 / inv. 12569 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 19.5x27x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) c( ) duo (duae) f( ) duo (duae) Acuta denarii s(emissem) quadrantem Quar ti 21. 09 / inv. 12814 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.2x31.5x2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) c( ) duo (duae) Fortis m( ) duo (duae) Aticti denarium unum 161 21. 10 / inv. 12377 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées bien que la surface soit un peu abimée. 19.8x28.2x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Sura r( ) c( ) duo (duae) m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) cal( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem 21. 11 / inv. 12521 Étiquette de plomb rectangulaire endommagée, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 30.4x30.5x1.5 mm Sisak, Šipuš, 1904 Revers Droit r( ) c( ) duo (duae) f( ) unus (a, um) Arru cal( ) p( ) r( ) unus (a, um) ntius denarios duos quadrantem 21. 12 / inv. 12311 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x24.6x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) c( ) tres (tria) m( ) unus (a, um) Seneci f( ) unus (a, um) o denarii s(emissem) quadrantem 21. 13 / inv. 12874 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi des faibles traces d’inscriptions antérieures. 34x34.8x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) c( ) tres (tria) Firmus r( ) f( ) duo (duae) Den{n} r( ) m( ) tati denarios duos 21. 14 / inv. 12071 Étiquette de plomb rectangulaire, percée de deux trous. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16.6x23.7x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit denarii s(emisem) quadrantem r( ) c( ) tres (tria) p( ) m( ) unus (a, um) r( ) cal( ) duo (duae) 162 21. 15 / inv. 12232 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou (ou de deux trous jadis ?). La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.8x28.6x2.4 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) c( ) tres (tria) s(emis) Muria m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) Nina denarium unum ? quadrantem sescunciam (inscription antérieure) r c viii 21. 16 / inv. 12829 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18.4x36.5x1.5 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit r( ) c( ) quinque f( ) duo (duae) Oclatius cal( ) denarios duos quadrantem Crescen tis 21. 17 / inv. 12308 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 25.3x32.8x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) c( ) sex m( ) duo (duae) Satto Se denarios duos s(emissem) cundi 21. 18 / inv. 12547 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 16x27.5x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) f( ) Bano denarii quadrantem sescunciam Saturi 163 21. 19 / inv. 12558 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 16.8x32.1x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) f( ) cor(ticeus, a, um) Baleta denarii s(emissem) quadrantem sescunciam (inscription antérieure) (inscription antérieure) Ӿ s =− pc 21. 20 / inv. 12706 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 29x31.5x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Cilia r( ) f( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) iii 21. 21 / inv. 12797 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.2x24x1.8 mm Sisak, Hrnjak, 1913 Revers Droit r( ) f( ) unus (a, um) Gilia denarii quadrantem (inscription antérieure) xix Ӿ i 21. 22 / inv. 13033 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19.4x28.5x1 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit r( ) f( ) unus (a, um) Paca denarii sescunciam tus 164 21. 23 / inv. 12683 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 25.5x32.4x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit Ӿis r( ) f( ) unus (a, um) m( ) unus (a, um) denarium unum 21. 24 / inv. 12776 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.3x31x1.1 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) f( ) duo (duae) p( ) r( ) unus (a, um) Fressa denarium unum sescunciam (inscription antérieure) (inscription antérieure) L..s. ti Sabini ia 21. 25 / inv. 12729 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 29.5x34.6x1.6 mm Sisak, Kupa Droit (inscription antérieure) Revers ci r( ) f( ) tres (tria) denarios tres 21. 26 / inv. 12904 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 24.7x37x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage 1912 Revers Droit r( ) f( ) tres (tria) Domi denarii s(emissem) sescunciam s[u]s Duro nnis 165 21. 27 / inv. 13011 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 27.2x28.5x2.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) f( ) tres (tria) ? Quar tus denarii s(emissem) (inscription antérieure) r m v Ӿ ii s 21. 28 / inv. 12439 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 28.8x29.8x2.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) f( ) quattuor Celti denarii s(emissem) sescunciam us Ex (inscription antérieure) osti ti f ii 21. 29 / inv. 12440 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25.7x29.4x1.9 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) f( ) quattuor Celer denarium unum Titi 21. 30 / inv. 12685 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22x25x1.8 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) f( ) quattuor raturé cal( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem 166 21. 31 / inv. 12022 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 29x33x1.4 mm Sisak, Hirschmann 1909 Revers Droit r( ) f( ) sex Pater denarium unum quadrantem nus Albani 21. 32 / inv. 12427 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.1x26.8x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) f( ) sex Samm denarium unum sescunciam o Stati(i) 21. 33 / inv. 12487 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.1x28.7x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) f( ) sex ? Carp denarii quadrantem sescunciam o (inscription antérieure) Ӿ 21. 34 / inv. 13102 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 20.7x30.2x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) f( ) sex Teutio denarium unum s(emissem) sescunciam Passi (inscription antérieure) (inscription antérieure) rc Surus 167 21. 35 / inv. 12708 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20.7x34x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) ? Droit r ii m r( ) f( ) septem Ӿ ii pur(pureus, a, um) (inscription antérieure) b . . Ӿ ii 21. 36 / inv. 12258 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 23.3x28.9x1.3 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit r( ) f( ) duodeviginti Lucili m( ) quattuor us Cres denarios quinque ce(n)s 21. 37 / inv. 12530 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 21x34.5x2.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) f( ) unus (a, um) gal( ) unus (a, um) fictilia piperi(ni, ae, a) duo (duae) ria denarii quadrantem sescunciam 21. 38 / inv. 12432 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.1x28.9x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) m( ) Cris p(ondo) unum s(emissem) pus denarium unum s(emissem) quadrantem 168 21. 39 / inv. 12939 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.8x23.6x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) m( ) f( ) duo (duae) Ingen cal f( ) ua denarios quattuor Mumci 21. 40 / inv. 13076 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18x27x1.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Droit Revers Bucca r( ) m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam 21. 41 / inv. 13036 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou (voire de deux ?). L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x26x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Droit Revers Proc(u)lus r( ) m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) (ha)em(atinus, a um) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem 21. 42 / inv. 13004 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.4x25.2x1.6 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit (inscriptions antérieures ?) r( ) m( ) unus (a, um) p( ) duo (duae) Provia cal( ) unus (a, um) (ha)em(atinus, a um) Ӿs£ (inscription antérieure) cal Ӿ cortici 169 21. 43 / inv. 13048 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.5x26.2x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) p( ) s(emis) cor(ticeus,a, um) Valerius f( ) cal( ) denarii s(emissem) quadrantem (inscription antérieure) pri 21. 44 / inv. 13090 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.2x27x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) pur(pureus, a, um) Trop(h)i f( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem mus Il est intéressant de noter que les lettres R dans les abréviations R PVR sont différentes! 21. 45 / inv. 12681 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 20x29.7x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) unus (a, um) c( ) f( ) unus (a, um) rien cal( ) duo (duae) ? denarium unum quadrantem 21. 46 / inv. 12613 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.8x28x1.2 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Droit Revers Maxima r( ) unus (a, um) c( ) f( ) duo (duae) denarii quadrantem sescunciam 170 21. 47 / inv. 12701 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 25.5x30.4x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) ? c( ) f( ) duo (duae) ? Seve denarii quadrantem ra 21. 48 / inv. 12682 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 25.2x30.8x1.2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit r( ) unus (a, um) c( ) rien m( ) denarii s(emissem) quadrantem 21. 49 / inv. 12932 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.7x25x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) f( ) Liana denarii s(emissem) Nosta 21. 50 / inv. 12793 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26x26.3x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) f( ) m( ) unus (a, um) Ianuari denarii quadrantem duo (duae) ? a Plustia (inscription antérieure) cor Le chiffre II qui suit l'indication de prix se rapporte-t-il au prix ou est-ce la trace d’une inscription antérieure? 171 21. 51 / inv. 12292 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste bien lisible. 20.6x23.4x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) m( ) Septi f( ) unus (a, um) denarii quadrantem m(i)a ? Proma (inscription antérieure) g ii Les traces d'inscriptions antérieures sont présentes des deux côtés et il n'est d’ailleurs pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 21. 52 / inv. 12900 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres généralement bien incisées. 18.3x30x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) unus (a, um) m( ) gal( ) unus (a, um) Domesti denarii quadrantem cus 21. 53 / inv. 12239 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.5x22.8x1.8 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers Lucius r( ) duo (duae) c( ) f( ) unus (a, um) denarium unum sescunciam 21. 54 / inv. 12726 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. 20x32.3x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem r( ) duo (duae) c( ) m( ) unus (a, um) cal( ) (inscription antérieure) isis Ӿ... 172 21. 55 / inv. 12158 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 26x33.6x2.4 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) duo (duae) c( ) m( ) unus (a, um) Ulpia f( ) unus (a, um) Dalua denarii s(emissem) quadrantem 21. 56 / inv. 12200 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 23.7x24.4x2.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) duo (duae) f( ) Litua denarii s(emissem) Secun di 21. 57 / inv. 12269 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 19.8x30.7x1.2 mm Sisak Revers Droit r( ) duo (duae) f( ) Satur denarii quadrantem sescunciam nina Crescis 21. 58 / inv. 12633 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x28.7x2.3 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit (inscription antérieure) r( ) duo (duae) f( ) duo (duae) . iv . rin denarii s(emissem) sescunciam . Ӿ . an 173 21. 59 / inv. 12578 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures. 16x36x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (duae) fer(ruginei, ae, a) Anesata denarii s(emissem) quadrantem Diop(h)anis (inscription antérieure) Ӿ =− 21. 60 / inv. 13046 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.5x21.8x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (duae) f( ) Vetele mu( ) us denarium unum s(emissem) Calv anus 21. 61 / inv. 12398 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 17.6x29.2x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) duo (duae) f( ) m( ) p( ) p( ) unus (a, um) Sura denarium unum s(emissem) Ignavi 21. 62 / inv. 12048 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.3x30.3x1.6 mm Sisak, Kupa, Hrnjak, 1912 Droit (inscription antérieure) Revers Pontia r( )(ha)em(atinus, a, um) f( ) denarios duos sescunciam 174 21. 63 / inv. 12881 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25.4x26.6x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) Inge gal( ) duo (duae) nua denarium unum quadrantem sescunciam 21. 64 / inv. 12929 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est raturée mais l’inscription la plus récente reste bien lisible. 18.3x19.5x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Ingenua r( ) (ha)em(atinus, a, um) m( ) unus (a, um) f( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem sescunciam 21. 65 / inv. 12983 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 17.8x27x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem Sabina r( ) (ha)em(atinus, a, um) p(ondo ) tria ou p(edes) tres 21. 66 / inv. 12534 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. 25x37x1.3 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit fer(rugineus, a, um) Capi denarii s(emissem) sescunciam tia r( ) (ha)em(atinus, a, um) p( ) r( ) unus (a, um) 21. 67 / inv. 12907 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.8x35x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) f ( ) Iulia unus (a, um) denarii quadrantem sescunciam Statia 175 21. 68 / inv. 13116 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 17x29.5x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) f ( ) unus (a, um) Crisa denarium unum s(emissem) Pinilla La lecture du nom reste incertaine à cause des ratures. 21. 69 / inv. 13100 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.6x27.6x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (inscription antérieure) ? r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) f ( ) unus (a, um) Veleri m( ) unus (a, um) us denarium unum sescunciam Secicio (inscription antérieure) p i r iim ii 21. 70 / inv. 12243 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 16.5x25.x1.1 mm Sisak, 1913 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) m( ) duo (duae) Melava f( ) unus (a, um) gal( ) unus (a, um) denarium unum 21. 71 / inv. 13006 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 26.5x29x2.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) Pollio cae( ) nis denarii s(emissem) quadrantem 176 21. 72 / inv. 12779 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.8x28.8x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) f( ) unus (a, um) Gemel denarium unum la (inscription antérieure) (inscription antérieure) Passer pp... Ӿi .. 21. 73 / inv. 12526 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.6x33.7x1.6 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) Atia f( ) duo (duae) denarium unum quadrantem sescunciam (inscription antérieure) Atia 21. 74 / inv. 12608 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et raturée mais mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.326.3x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) duo (duae) Maria m( ) duo (duae) denarium unum s(emissem) quadrantem gal( ) tres (tria) 21. 75 / inv. 12222 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. 22.4x30.4x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria) Litua f( ) unus (a, um) Siniali denarii s(emissem) == sescunciam Il n'est pas certain que les deux inscriptions soient contemporaines. Malgré les apparences, le quatrième tiré pourrait être en fait la trace d'une inscription antérieure et de ce fait on devrait interpréter cette abréviation comme un quadrans et non comme un dextans. 177 21. 76 / inv. 12766 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres plutôt bien incisées. 21x26.5x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) tres (tria) Sexta f( ) unus (a, um) denarium unum quadrantem Saturio nis 21. 77 / inv. 12885 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 20x21.8x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) (ha)em(atini, ae, a) Iulia quattuor ? f( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem sescunciam (inscription antérieure) Ӿ 21. 78 / inv. 12296 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 18.2x23x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) c( ) Sever (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) m( ) unus (a, um) us denarium unum quadrantem 21. 79 / inv. 12399 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 23.2x33.3x1.2 mm Sisak, Štimac, 1900 Revers Droit r( ) tres (tria) c( ) raturé f( ) octo denarios duos 21. 80 / inv. 13047 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24x28x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) tres (tria) c( ) m( ) unus (a, um) Vet(e)ra f( ) unus (a, um) denarium unum s(emissem) nus 178 21. 81 / inv. 12028 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 22.6x33x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) f( ) Primus denarii s(emissem) quadrantem Stati(i) 21. 82 / inv. 12616 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.9x26x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) f( ) Matta denarium unum sescunciam Nigel (inscription antérieure) la c l 21. 83 / inv. 12858 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais l’inscription est bien lisible. 26x32.6x2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit r( ) tres (tria) f( ) Cusus denarii s(emissem) quadrantem sescunciam Cussi 21. 84 / inv. 12817 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 23.7x28.8x2 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit r( ) tres (tria) f( ) Lamia denarii quadrantem sescunciam Tanavi 21. 85 / inv. 12789 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 16x25.5x1.4 mm Sisak Revers Droit r( ) tres (tria) f( ) unus (a, um) Fortuna (ha)em(atinus, a, um) denarium unum quadrantem Sta..tiis 179 21. 86 / inv. 12671 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est assez abimée et raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25x26x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit (inscription antérieure) r( ) tres (tria) f( ) duo (duae) m iii r( ) cal( ) Ӿ s =− denarii s(emissem) quadrantem sescunciam 21. 87 / inv. 12722 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 23.3x29.2x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) quattuor f( ) Mar denarii s(emissem) cus Tesci us 21. 88 / inv. 12761 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste bien lisible, d’ailleurs tout comme l’inscription antérieure. 20.3x30x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit rm r( ) quattuor f( ) Ӿ ii cal ( ) (inscription antérieure) Ӿs 21. 89 / inv. 12299 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 23.7x43x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quattuor c( ) Sen f( ) m( ) ecio denarios duos 180 21. 90 / inv. 12405 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.4x30.2x1.5 mm Sisak, Štimac, 1904 Revers Droit r( ) quattuor c( ) f( ) quinque ? Tou denarium unum s(emissem) sescunciam ta (inscription antérieure) (inscription antérieure) Iustinus p ii . . . Crescen tis pan Ӿ s (selon Brunšmid) 21. 91 / inv. 12826 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et soignée. 22.8x29.2x1.7 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit r( ) tres (tria) (civi) And(autoniae) p( ) (ha)em(atinus, a, um) Dabo denarios quinque Ateiao r( ) quattuor fer(ruginei, ae, a) 21. 92 / inv. 12422 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 28.3x31.1x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) quinque ? Sura fer(ruginei, ae, a) cal( ) Cesonis denarii s(emissem) (inscription antérieure) m ii s . xxxvi io . . Ӿ ii 181 21. 93 / inv. 12551 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.2x30.4x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) quinque m( ) p( ) Vale(n)s denarios quinque ? quadrantem (inscription antérieure) pro Sidonio 21. 94 / inv. 12760 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21.4x23x0.8 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit denarium unum s(emissem) r( ) quinque (inscription antérieure) m( ) p(ondo ?) unum s(emissem) ix 21. 95 / inv. 12815 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23x37x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) quinque m( ) For denarios sex p(ondo ?) unum s(emissem) tis (inscription antérieure) (inscription antérieure) ban m p vii r p r cort . . . . s Il n'est pas certain que le prix de 6 deniers fasse partie de l'inscription la plus récente! 21. 96 / inv. 12233 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste bien lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 21.7x23.3x2.1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) sex demarium unum s(emissem) quadrantem Messor m( ) duo (duae) Bono f( ) quattuor ni(i) (inscription antérieure) s 182 21. 97 / inv. 12033 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24.4x24.6x1.9 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) septem ? c( ) raturé denarios duos s(emissem) (inscription antérieure) Ӿs£ 21. 98 / inv. 12893 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 17.6x27x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) octo f( ) Co(n)ven denarium unum s(emissem) sescunciam tinus (inscription antérieure) Messi ti 21. 99 / inv. 12770 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x28x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) novem p( ) Aia (ha)em(atini, ae, a) (inscription antérieure) denarios duos quadrantem sescunciam Tora Fronto nis 21. 100 / inv. 13080 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18x26.3x2.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) undecim Tritu fer(ruginei, ae, a) M(arcia) Pacu denarios tres s(emissem) via 183 21. 101 / inv. 12032 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24x33.7x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) undecim f( ) denarios quattuor s(emissem) (inscription antérieure) Procula s...f 21. 102 / inv. 12546 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 16.3x33.8x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) tredecim cal( ) Atius denarium unum s(emissem) f( ) o( ) r( ) duo (duae) ? s(emis) Cratanis Il faut bien admettre que la série d’abréviations f( ) o( ) r( ) duo (duae) s(emis) pose de grandes difficultés d’interprétation. Il ne faudrait peut-être pas exclure la possibilité qu’en fait un nom personnel, en l’occurrence Fortis, suive le prix indiqué sur le revers. Il est toutefois difficile de deviner le lien ayant pu exister entre cet homme et l’individu mentionné sur l’avers, Atius Cratanis. Les inscriptions sont contemporaines et quasi certainement écrites par la même main. De ce fait on pourrait envisager qu’il s’agit du client et de l’artisan ou du commerçant chargé de la commande. Si cette interprétation est valable, l’inscription sur cette étiquette devrait d’ailleurs être classée parmi les inscriptions du groupe 19 de ce catalogue. XXII 22. 01 / inv. 12999 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est un peu abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi les traces d’une inscription antérieure. 22x24x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) Sabina Mucci S(e)ve ri 22. 02 / inv. 12581 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23.2x23.6x1 mm Sisak Droit Revers Mucci raturé 184 22. 03 / inv. 12310 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue aussi les traces illisibles d’inscriptions antérieures. 23.5x30x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Mucci Sec(u)nda .. Bautili denarium unum ? 22. 04 / inv. 12376 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 19.3x23.8x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit octo . . ou ex . . Acera (inscription antérieure) Mucci denarium unum co. 22. 05 / inv. 12047 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.7x35.1x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit denarios decem bana(ta) Ponpeius . pur(pureus, a, um) unus (a, um) denarios septem Cresses Mucci r( ) viginti septem (inscription antérieure) s iii 22. 06 / inv. 12763 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x26.4x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit b(anata) una p( ) p( ) p(ondo) decem Sosa Butumi denarios octo s(emissem) filius Mucci 185 22. 07 / inv. 12575 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.4x22x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Anto r( ) cal( ) nius Si tres (tria) denarii quadrantem sescunciam do Mucci 22. 08 / inv. 12801 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, quelques traces d'inscriptions antérieures sont aussi perceptibles. 22.4x23.6x2.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) unus (a, um) Festus denarii s(emissem) quadrantem Cleme Mucci ntis 22. 09 / inv. 12371 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x22.4x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) quadrantem rien Mucci 22. 10 / inv. 12451 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. L’avers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 26.1x28.5x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit (inscription antérieure) p( ) unus (a, um) ? denarium unum sv . . Mucci tor . . . 186 22. 11 / inv. 12458 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x28.7x2.1 mm Sisak Revers Droit p( ) unus (a, um) denarium unum rien Mucci 22. 12 / inv. 12887 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription est en majeure partie lisible. 30x31.8x1.2 mm Sisak, Bukvić, 1918 Revers Droit p( ) c( ) Cupitu denarios duos s An.. Mucci sti 22. 13 / inv. 12318 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.6x30.6x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarium unum p( ) unus (a, um) m( ) (inscription antérieure) Muci ca 22. 14 / inv. 12372 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 20.2x22.4x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit rien p( ) p( ) denarii s(emissem) quadrantem Mucci 22. 15 / inv. 12312 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l’inscription difficile, notamment sur l’avers. 26.9x27x1.2 mm Sisak Revers Droit Mucci D...m p( ) r( ) unus (a, um) F. l . . denarium unum s(emissem) quadrantem 187 22. 16 / inv. 12366 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. 16x21x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Mucci vi+ p( ) r( ) unus (a, um) l i c v (gribouillage en forme d'échelle) denarios duos 22. 17 / inv. 12457 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi les traces d’inscriptions antérieures. 22x23.7x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) cor(ticeus, a, um) Mucci nardi (inscription antérieure) n(us, a, um) denarii s(emissem) Mucci 22. 18 / inv. 12260 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 21.7x37.4x2.5 mm Sisak, Šipuš, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) quattuor ? Muci Plato denarios quattuor ? r (inscription antérieure) rm 22. 19 / inv. 12373 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 17.2x18.8x1.3 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit r( ) f( ) quindecim ? s(emis) Mucci denarium unum s(emissem) .. 188 22. 20 / inv. 12374 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 23x25.6x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) m( ) tres (tria) Mucci denarios duos quadrantem (inscription antérieure) Ӿ ii 22. 21 / inv. 12548 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 19.4x34.3x1 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) m( ) tres (tria) s(emis) Mucci denarium unum s(emissem) (inscription antérieure) Auriala 22. 22 / inv. 12597 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée et raturée. Les traces d'inscriptions antérieures sont perceptibles. 24x26x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) pavo Adiuto nin(us, a, um) r l( ) denarios tres ? Mucci 22. 23 / inv. 12450 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. 24.5x27.6x2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit s( ) p( ) r( ) unus (a, um) r( ) unus (a, um) p( ) m( ) a( ) denarium unum Mucci 22. 24 / inv. 12707 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 22.6x23.4x1.7 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) duo (duae) f( ) Siliana denarii quadrantem sescunciam Licai Mucci 189 22. 25 / inv. 12370 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 20.2x26x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Mucci r( ) (ha)em(atinus, a um) denarios sex 22. 26 / inv. 12313 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore des traces d’inscriptions antérieures. 20.6x28.3x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Mucci r( ) (ha)em(atinus, a um) denarii s(emissem) sescunciam s( ) duo (duae) c( ) gal( ) duo (duae) 22. 27 / inv. 12319 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21x29.3x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit (inscription antérieure) r( ) quinque m( ) Quartus denarios sex ? quadrantem Ӿ. Mucci 22. 28 / inv. 12338 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21x36.2x1.2 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit m ii r( ) quinque m( ) p(ondo) unum s(emis) c r iii . denarios duos Mucci 190 22. 29 / inv. 12342 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 25x29.7x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) ? Droit c p r f ii r v r( ) viginti tres Ӿ ii s cor(ticei, ae, a) Muci (inscription antérieure) Ӿis 22. 30 / inv. 13112 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 19.6x37.8x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Mucci Cratarus sag(um) ? (H)i(e)roduli et p( ) r( ) unus (a, um) denarios undecim 22. 31 / inv. 12315 Étiquette de plomb rectangulairevpercée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x27x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Mucci(i) s(agum) (ha)em(atinum) unum denarium unum s(emissem) 22. 32 / inv. 12314 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x29.2x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit s(agum) (ha)em(atinum) c( ) duo (duae) Mucci denarii quadrantem (inscription antérieure) i tio 191 22. 33 / inv. 12895 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22.2x32x1.5 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) viginti quattuor ? Dasime pavoni(ni, ae, a) nus Muc(ci) ? denarios septem 22. 34 / inv. 12244 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées.19.5x21.6x1.9 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit s( ) pan(num) unum ? Muc(ci) ? t(unicae) r( ) duae ? Ner denarios duos ia 22. 35 / inv. 12903 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.2x30.6x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) unus (a, um) f( ) tres (tria) Drega p( ) unus (a, um) Muc(ci) ? Dreci denarii s(emissem) 22. 36 / inv. 12901 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière percée de deux trous. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 24x27.4x1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit p( ) quattuor Dasi denarium unum Muc(ci) ? us Apali Cesii r( ) octo cor(ticei, ae, a) 192 XXIII 23. 01 / inv. 12241 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l'inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27.5x27.8x2.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit ab(olla) una Lucius piper(ina) Exsomi denarios duos s(emissem) nis 23. 02 / inv. 12180 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, notamment sur l’avers. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures mais l’inscription la plus récente reste lisible. 21x24x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit ab(ollae) duae Bato Reg{g}u f( ) tres (tria) denarios quinque quadrantem lus 23. 03 / inv. 13094 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 13.4x24x0.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ba(nata) cit(rea) ? Cresce(n)s ^ Solimni (inscription antérieure) ? Ӿs A première vue, il semblerait que BACIT soit un seul mot mais il on devrait peut-être plutôt l’interpréter comme deux mots abrégés différents. La signification du sigle ^ n’est pas claire. Serait-ce tout simplement la trace d’une inscription antérieure (une lettre A)? Il n’est pas entièrement exclu que le prix d’un demi-denier se rapporte à l’inscription la plus récente mais on ne peut en être sûr. 193 23. 04 / inv. 12036 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 13.9x32.2x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit Pastor cal( ) viginti unus s(emis) ? Agenti denarios undecim s(emissem) pul(li, ae, a) 23. 05 / inv. 12109 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 27.6x36.3x1.6 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1910 Revers Droit tres denarios duos s(emissem) quadrantem cam( ) scio ? Le sens de cette inscription est loin d’être clair. Serait-il question d’un nom personnel ou de l’abréviation d’un terme inconnu et du verbe scio, scire? 23. 06 / inv. 12126 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 17.6x34.6x1.5 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) cand(idus, a, um) p( ) r( ) p( ) quinque ? Dazanus pu( ) decem c( ) l( ) denarios duos 23. 07 / inv. 12082 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée, l'inscription est lisible et soignée. 22.7x28.4x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Droit Revers Papiria c( ) unus (a, um) r( ) l( ) l( ) mur(teolus, a, um) Pyramis c( ) r( ) – bu( ) decem denarii s(emissem) 194 23. 08 / inv. 12248 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de trois trous. La surface est assez abimée mais la lecture de l’inscription ne pose pas trop de difficultés. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.9x30x2.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit b( ) m( ) c( ) m( ) e( ) s( ) denarios quinque Pr(i)vat(i) ? r( ) sex La présence du nom Privatus est très conjecturale. 23. 09 / inv. 12593 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l'inscription est lisible et soignée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 25.2x37x0.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarios duodecim com( ) spe( ) vel(lera) septemdecim .ici. (inscription antérieure) Andes 23. 10/ inv. 12041 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible tout comme les traces d’une (inscription antérieure). 21.7x25.6x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure)? Droit Plinius Sinci Pulvi li > c( ) quinque ? > 195 23. 11 / inv. 12647 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. Les traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 31.8x38.8x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit d( ) sex b( ) t( ) P(ublii) Abulli(i) denarios duos s(emissem) sescunciam Felix (inscription antérieure) (inscription antérieure) . . iv vii . iii iv . .vs 23. 12 / inv. 13085 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 13x28.2x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit du(o, ae) purp(urei, ae, a) Verecu ndus 23. 13 / inv. 12604 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est légèrement abimée mais l'inscription reste lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 22x27.8x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit d( ) viginti duo cal( ) Numisi d( ) quattuordecim a denarium unum s(emissem) col( ) Tripena Vu le faible prix, il me semble peu probable que la lettre D puisse représenter le chiffre 500. Toutefois, sa signification tout comme celle se l’abréviation COL demeure un mystère. 23. 14 / inv. 12044 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 24.7x26.7x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit ero( ) ou duo (duae) r( ) o( ) ? Pinar denarios octo ius Nigri 196 23. 15 / inv. 12012 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de l’inscription n’est pas facile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 28x37x0.9 mm Sisak, Colussi, 1898 Revers Droit r( ) septem fer(ruginare) ? v( ) caer(ulei, ae, a) debet duo (duae) f( ) tres (tria) (inscription antérieure) priamii ..sura Ӿ Peut-on traduire l’inscription sur l’avers comme « il doit teindre en rouge » ? 23. 16 / inv. 12543 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24.6x32.6x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit (ha)em(atinus, a, um) c( ) p( ) Atius denarios duos quadrantem Sc(a)eva 23. 17 / inv. 12271 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est abimée mais l'inscription est lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 22x31.8x1.3 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit g( ) p( ) r( ) unus (a, um) Satur denarii s(emissem) ninus 23. 18 / inv. 12406 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 16.9x17.4x0.9 mm Sisak, Colussi, 1904 Droit Revers i n i n Suc<c>es<s >i denarii s(emissem) quadrantem 197 23. 19 / inv. 12192 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l'inscription reste lisible. 21.6x37.2x1.6 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit l( ) lodic(es) • vir(i)de(s) ? L(a)ecana denarios sex s(emissem) Successi Serait-il question d’une couverture verte, voire de plusieurs couvertures vu le prix relativement élevé? 23. 20 / inv. 12514 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.3x26x1.9 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit Primi ou p( ) r( ) unus (a, m) m( ) unus (a, um) Cari denarii s(emissem) sio m( ) ab(olla) Serait-il question du nom Primus? 23. 21 / inv. 12305 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 25x30x1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit m( ) ero( ) ou duo (duae) ro( ) ? Satur cor(ticeus, a, um) nina p( ) quattuor denarii semissem quadrantem 23. 22 / inv. 12076 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 30.8x33.6x1.1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Pre rien septus m( ) unus (a, um) 198 23. 23 / inv. 12490 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez profondément incisées, on distingue encore bien les traces d’inscriptions antérieures sur le revers. 18.2x22.8x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscriptions antérieures) Droit r( ) quattuor m( ) quinque ? as(ses) n(ummos) quinque cas(ulae) r tres (tria) (à l'envers) decem 23. 24 / inv. 12772 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 22x33.2x1 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit denarios duos Gemina r( ) p( ) m( ) l( ) m( ) sex ? r( ) quinque m( ) Il n'est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 23. 25 / inv. 12162 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. Les inscriptions antérieures sont aussi en partie lisibles. 25x28.3x1.1 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit p ii n( ) xxiiii denarium unum s(emissem) (inscription antérieure) ppi 23. 26 / inv. 12498 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 17.5x34x1.2 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit r( ) quinque m( ) f( ) unus (a, um) s(ervus ?) C(a)elesti denarios duos s(emissem) nar( ) cal( ) 199 23. 27 / inv. 12692 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 18.5x32x2.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit nard(i) cul(leus) ? Epap(h)rod cort(iceus, a, um) r( ) itus denarios tres s(emissem) L’inscription mentionne-t-elle un sac de cuir contenant de l’huile parfumée au nard ou du vin aromatisé? 23. 28 / inv. 12964 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 18.2x26x3 mm Sisak, Kupa Revers Droit ner(vicus, a, um) caer(uleus, a, um) Pri unus (a, um) vatus murt(eolus, a, um) L’adjectif Ner(vicus) (cf. Edictum Diocletiani, 19, 38. 44, 22, 21; Lauffer 1971: 154-157, 166-167; Giacchero 1974: 176-177, 180-181) se rapporterait-il à un vêtement d’origine ou d’inspiration gauloise? Vu la présence de deux termes de couleur différents, serait-il question de deux produits textiles? 23. 29 / inv. 12595 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 24.6x29.2x2.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ner(vici, ae, a) T(iti) A(u)gusti(i) quattuor Privat p( ) fusc(i, ae, a) i denarium unum octantem ? sescunciam 200 23. 30 / inv. 12356 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 19x28x1.4 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit Ӿ ii o( ) purp(ureus, a, um) denarios duos 23. 31 / inv. 12246 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Les traces d'inscriptions antérieures sont encore perceptibles. 14.5x25.2x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit pa( ) a( ) Mul denarii s(emissem) quadrantem lo (inscription antérieure) it 23. 32 / inv. 12750 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 24x29.8x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) Festa pac( ) 23. 33 / inv. 12641 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 16x18.4x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit pal(lium) cal(lainus, a, um) Verco pan(num) mu(rteolum) congos r( ) unus (a, um) c( ) (inscription antérieure) Ӿ 201 23. 34 / inv. 12107 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription reste lisible. 27.8x30.1x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit pur(pureus,a, um) D(ecimus) Campi denarios quinque ? us Epagat(hus) 23. 35 / inv. 12720 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, les traces d'inscriptions antérieures sont à peine perceptibles. 21.5x25.6x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) cor(ticeus, a , um) Fes axa( ) ou a( ) decem a( ) tus (inscription antérieure) m (à l'envers) 23. 36 / inv. 12242 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. On distingue encore quelques faibles traces d’inscriptions antérieures. 22.5x32.8x1.9 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) duo (duae) c( ) f() Meldi m( ) cus denarium unum 23. 37 / inv. 13039 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L'inscription est lisible et il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 13.5x29.8x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Nera Titi p( ) l( ) duo (duae) Vedi(i) 23. 38 / inv. 12284 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit abimée. 16.7x25x0.6 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit pip(erinus, a, um) unus (a, um) p( ) pipir(ini, ae, a) duo (duae) ter tredecim t( ) r( ) undecim ? 202 Il n'est pas improbable que les deux inscriptions ne soient pas contemporaines! La signification de l’adverbe ter n’est pas claire (si c’en est un). Fallait-il exécuter une opération trois fois? 23. 39 / inv. 13079 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 30.2x29.4x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Bava r( ) et m( ) nus denarium unum quadrantem 23. 40 / inv. 12302 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres profondément incisées. 27x37x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Prianu(s) ou p( ) r( ) unus (a, um) a(sses) n(ummos) quinque Seneci(i) c(a)er(uleus, a, um) denarii s(emissem Apri Il n’est pas certain que Prianu(s) soit un nom personnel. L’abréviation P R I est attesté sur d’autres étiquettes mais l’interprétation a(sses) n(ummos) quinque demeure suspecte à cause de la présence d’un autre prix, à moins que le prix d’un demi-denier ne se rapporte qu’à l’abréviation CIIR. Au cas où Prianu(s) serait vraiment un nom personnel, cet individu était-il un esclave de Senecius Aper ? 23. 41 / inv. 12956 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 21x29x1 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) a( ) s( ) ter Cares Sculi duo (duae) denarios quattuor quadrantem 23. 42 / inv. 12378 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue aussi quelques traces d’une inscription antérieure. 20x30x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) duo (duae) fer(ruginei, ae, a) Devila denarium unum p( ) r( ) unus (a, um) 203 23. 43 / inv. 12627 Étiquette de plomb fragmentaire, de forme rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 27.5x25.2x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) duo (duae) c( ) Orat r( ) (ha)em(atinus, a, um) {t}ius r( ) o( ) f( ) Sarma [ ___ ] denarios tres 23. 44 / inv. 12787 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription n’est pas soignée mais elle est lisible et les lettres sont bien incisées. 27.4x35x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) r( ) duo (duae) c( ) Grecus r( ) unus( a, um) ? fe(rrugineus, a, um) Ateri r( ) (ha)em(atini, ae, a) quinque denarium unum s(emissem) 23. 45 / inv. 13045 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est légèrement raturée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 26x27x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) r( ) quinque c( ) Velu pur(pureus, a, um) m( ) cus denarios duos s(emissem) quadrantem Litu a 23. 46 / inv. 12274 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25.5x28x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Sulpi p( ) r( ) r( ) quinque c( ) ci(i) quinque tres (tria) vet(erani) m( ) denarii s(emissem) A l’exception du prix et de l’abréviation III M, toutes les autres abréviations sur le revers sont barrées. Serait-ce une inscription antérieure qui aurait été raturée ? 204 23. 47 / inv. 12541 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 23.8x29.6x1.3 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) m( ) unus (a, um) t(unica) Avi raios (rallos ?) tres tus viginti tres denarii ? s(emissem) ? 23. 48 / inv. 12089 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 23.4x29.5x2.1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1909 Revers Droit Prisca p( ) unus (a, um) ab(olla) una denarios tres p( ) unus (a, um) ou pi(perina) 23. 49 / inv. 12184 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 23.5x24.8x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) Urban nig(er, ra, rum) us p( ) unus (a, um) m( ) denarii quadrantem sescunciam r( ) 23. 50 / inv. 12532 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x24.7x1.3 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit cal( ) unus (a, um) p( ) tres (tria) r( ) sex caer(ulei, ae, a) denarii s(emissem) quadrantem fer(ruginei, ae, a) duo (duae) Il semblerait que des trois produits mentionnés sur l’avers (panna, paenulae, pallae, pallia ?), deux étaient de couleur rouge et un de couleur bleue. 23. 51 / inv. 12780 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 18x31.4x1.5 mm Sisak, Colussi, 1898 Revers Droit coc(cinei, ae, a) quattuor Gem(e)lina denarios duos p( ) sex cal(laini, ae, a) ii. 205 Deux des six produits auraient pu être de couleur verte (voire même jaune, calthuli, ae, a) tandis que quatre étaient de couleur écarlate. 23. 52 / inv. 12827 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 19.6x31.8x1.5 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit Fusci p(ondo) undecim cus(culiorum) p(ondo) viginti (inscription antérieure ?) vel(lera) p r ful Ӿ xiii 23. 53 / inv. 12962 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x35x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers denarium (unum ?) r( ) a( ) ou ra(tio) i i i i i (quinque ?) Le prix semble être présent mais il est incertain, peut-être 1 denier ? 23. 54 / inv. 13026 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26.7x35.4x1.2 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit denarios undecim Rufo r( ) a( ) triginta octo ou ra(tio) triginta octo Pr(a)econi(i) Il n'est pas certain qu'il y ait un rapport entre les inscriptions. 23. 55 / inv. 12699 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 24x39.7x2.2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit denarium unum s(emissem) quadrantem ra(t)iones ? quinque (inscription antérieure) Sexta c.a.... Asictii 206 23. 56 / inv. 12570 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.6x26.6x1.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) c( ) unus (a, um) m( ) Acut d( ) cal( ) a Fes denarii s(emissem) quadrantem ti 23. 57 / inv. 12724 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.4x37.3x1.4 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit r( ) nardi Seren nos quinque a denarii s(emissem) 23. 58 / inv. 12571 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de l’inscription est très difficile. On distingue encore les traces de plusieurs inscriptions antérieures. 16x34x1.1 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit t(unica) pip(erina) denarios duos s(emissem) quadrantem r( ) m( ) (inscription antérieure) (inscription antérieure) .c.. . . . . . io . aci De nombreuses traces d'inscriptions antérieures sont encore visibles sur la surface de cette étiquette et il est loin d’être certain que les deux inscriptions les mieux préservées soient contemporaines! 23. 59 / inv. 12898 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25x25.3x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pavon(inus, a, um) Donat nar(dinus, a, um) a denarium (unum ?) Nigri r( ) o( ) . Le prix d’un denier est-il sous-entendu? 207 23. 60 / inv. 12004 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue des traces d’inscriptions antérieures. 26x41x1.1 mm Sisak Droit Revers r( ) 00 iiii (quattuor ?) p( ) decem denarii quadrantem 00 La signification des sigles de forme ovale n’est pas claire mais il ne semble pas s’agir de la lettre O. 23. 61 / inv. 12549 Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 22x24.5x1.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) p( ) sex s(emis) Avit nit(elinus, a, um ?) a Cam denarium unum s(emissem) quadrantem pan a 23. 62 / inv. 12503 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. Quelques traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 17.9x24.3x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit unus (a, um) r( ) pur(pureus, a, um) (civis) Andau(toniae) r( ) duo (duae) p( ) duo (duae) r( ) Pliasara denarios duos s(emissem) Cauti r( ) quattuor c( ) r( ) unus (a, um) l( ) 23. 63 / inv. 12556 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20x38x1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) - quattuor o( ) - c( ) (civis) Andau(toniae) r( ) - duo (duae) - fer(ruginei, ae, a) Melavi(i) denarios tres octantem ? Ateduni 208 23. 64 / inv. 13059 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 22x34.6x2.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) tres (tria) tres (tria) f( ) Conertus mur(teoli, ae, a) duo (duae) Nigri denarios duos s(emissem) r( ) septem o( ) quinque 23. 65 / inv. 12060 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore des traces d’une inscription antérieure. 20.3x27.1x1.2 mm Sisak Revers Droit denarios duos r( ) octo (inscription antérieure) f( ) (h)aem(atinus, a, um) .. .mm Ӿs.. 23. 66 / inv. 12365 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente est bien lisible. 21.3x35x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit s(agum) gal(binum) Tora denarii quadrantem Bebi(i) (inscription antérieure) cal( ) 23. 67 / inv. 12566 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 21.3x34x1.4 mm Sisak, Kupa, Šipuš, 1915 Revers Droit s(agum) unum m( ) (civis) And(autoniae) t(unica) o(leagina ?) p( ) Proculus denarii s(emissem) Conerti 209 23. 68 / inv. 12079 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. 26.1x27.2x2.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit p ii . . s(agum) l( ) ou s(agum) unum ? .. cal( ) 23. 69 / inv. 12645 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est bien lisible. 24.6x28x1.5 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit s(aga) m( ) septem Marci denarios duos s(emissem) a Valen tina 23. 70 / inv. 12489 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces illisibles d’inscriptions antérieures. 27.4x28x2.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit denarios sex s(emissem) s(agum ?) p( ) . 23. 71 / inv. 12278 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 20.4x25.7x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers Simpius s(aga) pavo(nina) viginti quattuor denarios quattuor 210 23. 72 / inv. 12985 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue bien les traces d’au moins une inscription antérieure. 22x24x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit s(agum) unum (ha)em(atinum) Pavi denarios quinque ? liano (inscription antérieure) rum s(agum) (ha)em(atinum) unum (inscription antérieure) Mucci Ӿ i =− Il est très difficile de distinguer les diffèrentes inscriptions sur le revers. 23. 73 / inv. 12847 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 12.5x18.8x0.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit S IIM Flor C I Ӿ X S a Tes s(agum) (ha)em(atinum) ti c( ) unus (a, um) denarios decem ? s(emissem) (inscription antérieure) Ӿ 23. 74 / inv. 12937 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 22.3x23.9x1 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit s( ) duo (duae) denarium unum Ingenu pavo a ninus Cupiti Il est intéressant de noter que l’adjectif soit au singulier bien que l’abréviation soit apparemment suivie par le chiffre deux. 211 23. 75 / inv. 13042 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée par endroits mais l’inscription la plus récente reste lisible. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 22x32x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit s( ) duo (duae) r( ) unus (a, um) c( ) Verina denarium unum ..v. nepotis (inscription antérieure) Ӿ ii s Il n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 23. 76 / inv. 12997 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription est bien lisible. 19.5x28.5x0.9 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit s( ) tres (tria) c( ) unus (a, um) Proc denarium unum s(emissem) (u)lus 23. 77 / inv. 12574 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. L’inscription antérieure est aussi en partie lisible. 25.4x27.7x2.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit s( ) quinque ? f( ) m( ) Bale denarii s(emissem) quadrantem ta (inscription antérieure) Ӿ s £ 23. 78 / inv. 12306 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée et abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.2x28.2x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit s( ) quinque r( ) tres (tria) Scen denarium unum s(emissem) nua (inscription antérieure) m v . t 212 23. 79 / inv. 13064 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. L’inscription est lisible, les traces d’inscriptions antérieures sont aussi bien visibles. 28x36x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit denarios duos s(emissem) quadrantem Vera (inscription antérieure) s( ) quindecim? Secun Mata r viii cor (inscription antérieure) Ӿs£ . . . . el . . . ius Ӿs 23. 80 / inv. 12512 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription est lisible. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 22.7x28x1.9 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem Ceda Asidonia (inscription antérieure) Ӿi 23. 81 / inv. 13034 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 21x31x1.8 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers (raturé, inscription antérieure) Droit Ӿ t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem Procula 23. 82 / inv. 12384 Étiquette de plomb rectangulaire percée de deux trous. La surface est très endommagée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.3x27.5x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (inscription antérieure) Droit mu t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem rt Ӿ vi S Saluta 213 23. 83 / inv. 12989 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres assez bien incisées. 26.8x35.4x2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit tu(nica) (ha)em(atina) una Regulus denarium unum semissem Successus 23. 84 / inv. 12517 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit assez abimée. 16.8x20.3x1.5 mm Sisak, Colussi, 1908 Revers Droit ban(ata) p( ) r( ) quinque t(unicae) r( ) cor(ticea) c( ) (ha)em(atinus, a, um) denarios tres s(emissem) 23. 85 / inv. 12509 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 28.2x30.7x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit r( ) quattuor ? cor(ticei, ae, a) Celsi(i) r( ) (ha)em(atini, ae, a) quinque l( ) Nigri denarios duos s(emissem) > duo (duae) r( ) duo (duae) c( ) ou > duo (duae) rec(urati, ae, a) 23. 86 / inv. 12931 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 26x31.2x1.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit tres (tria) ? c( ) f( ) Ingen m( ) unus (a, um) ua denarii s(emissem) quadrantem sescunciam Marci 214 23. 87 / inv. 12767 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Les lettres ne sont pas profondément incisées mais l’inscription est tout de même lisible. 43x53x0.8 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit c Vitalio Nigri ae(ruleum) ou vel(um) c ae(sium) 23. 88 / inv. 13032 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 16x44.2x1 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit Sabina Matris rien triginta septem p( ) quinque gal(bini, ae, a) XXIV 24.01 / inv. 12132 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Les traces d’une (inscription antérieure) sont encore visibles. 25x28.4x2.7 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (raturé, inscription antérieure) Droit pro . . Bato denarios quinque ? ni(i) Ius ti Batoni(s) Iusti pourrait être une lecture alternative. 24.02 / inv. 12147 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19x24.2x1 Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit Unu Pisiniis avi Prianu 215 24.03 / inv. 12160 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une (inscription antérieure). 24.2x26.2x1.6 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit p( ) Curba m( ) na duodecim 24.04 / inv. 12206 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée. 16.5x23x2.8 mm Sisak, Kupa Droit Revers Maximus denarium unum ? 24.05 / inv. 12218 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.5x28.6x1.1 mm Sisak, Kupa, (dragage, 1912) Revers Droit Longi rien na Vict oris 24.06 / inv. 12256 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 21.3x39x2 mm Sisak, Kupa, (dragage, 1912) Droit Revers Misia denarium unum 24.07 / inv. 12261 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée ce qui ne facilite pas la lecture de l’inscription. On distingue des traces d’inscriptions antérieures. 23x36.6x1.9 mm Sisak, Kupa, (dragage, 1912) Revers Droit denarios septem ? Mutus Virianini 216 La lecture de cette inscription n’est pas sans ambigüités: ainsi, le nom du père de Mutus reste problématique tout comme le prix, vraisemblablement supérieur à 5 deniers mais il faut bien admetre que le prix de 7 deniers est loin d’être certain. 24.08 / inv. 12291 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste lisible. On distingue aussi des traces d’inscriptions antérieures, notamment sur le revers. 19x31.4x2.3 mm Sisak Revers (inscriptions antérieures) Droit r( ) quattuor ? S(e)vera Datu denarii s(emissem) ri denarios duos quandrantem denarios duos 24.09 / inv. 12339 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, quelques traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 24x31.7x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarios duos Lovi (inscription antérieure) ta viginti unus i 24.10 / inv. 12353 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription reste lisible. 22.4x39.6x1.1 Sisak, Kupa Revers Droit denarium unum Cre spini 24.11 / inv. 12367 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, on distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 16.7x31x1 mm Sisak, Kupa, (dragage, 1912) Revers Droit denarii s(emissem) ? Sura Pria 217 24.12 / inv. 12397 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. 21x28.8x1.9 mm Sisak (Štimac, 1911) Revers Droit sex ? Surae Turoni 24. 13 / inv. 12421 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est assez endommagée, on distingue les traces d’inscriptions antérieures. 23x32.2x1.9 Sisak, Kupa Revers Droit Successsi Dacu denarium (denarios, denarii) . . . s Celsi Des noms sont mentionnés des deux côtés, il s'agit probablement de traces de deux inscriptions différentes, mais il est difficile de discerner laquelle est antérieure. 24. 14 / inv. 12433 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et on distingue encore des traces d’une (inscription antérieure). 27.8x29.7x1.3 mm Sisak (Bukvić, 1910) Revers Droit denarii ? s(emissem) Crispi nus 24. 15 / inv. 12475 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible mais on distingue encore nettement des traces d’une (inscription antérieure). 22.7x27x2.9 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit r( ) cor(ticeus ?) Celsi . r . denarium unum Nigri denarium unum 218 24. 16 / inv. 12481 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore des traces d’une (inscription antérieure). 19.2x23.9x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem Ce(n)sor (inscription antérieure) inus Iusti x r Vu la différence entre la profondeur d'incision du nom sur le droit et du prix sur le revers, il n'est pas absolument certain que ces deux inscriptions soient contemporaines. 24. 17 / inv. 12561 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 29x35.2x1.1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit Anda rien denarium unum (inscription antérieure) . m r m 24. 18 / inv. 12635 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible mais on distingue de nombreuses traces d’inscriptions antérieures. 23x25.5x1.7 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit p v Nila ii s iiii Licana m s denarios sex (inscription antérieure) i 219 24. 19 / inv. 12661 Étiquette de plomb fragmentaire. La surface est assez endommagée et la lecture de l’inscription n’est pas aisée. Les lettres sont toutefois bien incisées mais il est difficile d’estimer si les inscriptions sont contemporaines. 23x24.5x3.6 mm Sisak (Bukvić, 1910) Revers Droit Nigrinus Nigrinus Laet Cinelius {t}us 24. 20 / inv. 12734 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 23.3x29.7x1.9 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit Elpis Rutil Claud us Nig i(i) ri denarios duos quadrantem Il n’est pas certain que les deux inscriptions soient contemporaines. 24. 21 / inv. 12799 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 19x26.2x1.2 mm Sisak (Štimac, 1909) Revers Droit unus (a, um) Firmu denarium unum s Vibii 24. 22 / inv. 12805 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription est lisible. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24x30x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarios duos Flavia (inscription antérieure) Sabina t.... (inscription antérieure) Ӿ.. cr... ..... Ӿ.. 220 24. 23 / inv. 12808 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et raturée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 15.4x40x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit Fusculi raturé (inscription antérieure) Avita . . . . 24. 24 / inv. 12835 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. On distingue les traces d’une inscription antérieure. 19.2x23.4x2 mm Sisak, Kupa (Štimac, 1926) Revers (raturé, inscription antérieure) Droit r... Urb ..s ana Le revers est raturé et il n’y a vraisemblablement aucun rapport entre les inscriptions sur les deux faces. 24. 25 / inv. 12850 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé de deux trous. L’inscription est assez clairement lisible mais on distingue encore des traces illisibles d’inscriptions antérieures. 20.8x28.7x1.4 mm Sisak (Hrnjak, 1912) Revers Droit undecim Flor entin a 24. 26 / inv. 12851 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L'inscription est lisible et soignée, les lettres sont bien incisées. 23x33.6x1.3 mm Sisak (Bukvić, 1910) Droit Revers Cufosiva denarii s(emissem) quadrantem 221 24. 27 / inv. 12877 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et il semblerait que le revers ait été raturé. 29.2x30.8x1.4 mm Sisak (Šipuš, 1915) Revers (inscription antérieure) Droit an . . Flavi(i) sag . cal Paulini sil . v . . . denarium unum Ӿ xi 24. 28 / inv. 12888 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription sur l’avers est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on discerne encore les traces d’une inscription. 16.7x23.3x2.2 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit p a c Das Ӿ ii anis 24. 29 / inv. 12889 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée mais l’inscription est lisible. 14.2x24x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarii s(emissem) Deci(i) Seponi 24. 30 / inv. 12938 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est clairement lisible et les lettres bien incisées. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 30x30.5x1.6 mm Sisak (Bukvić, 1910) Revers (inscription antérieure) Droit Iulianus Iusta (inscription antérieure) Ӿ Les deux noms sont vraisemblablement sans rapport l'un avec l'autre; on peut supposer que le nom Iulianus appartient à une inscription antérieure. 222 24. 31 / inv. 12942 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription sur l’avers est lisible et les lettres bien incisées. Le revers a été raturé mais on discerne encore les traces d’une inscription. 21.3x23.4x1.4 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit denarii s(emissem) Lalos Lani Prianu(s) denarium unum 24. 32 / inv. 12955 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. Il n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines. 25.2x26x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers (inscription antérieure ?) Saposa Pastor 24. 33 / inv. 12966 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible, on discerne des traces d’inscriptions antérieures mais la surface est aussi couverte sur les deux faces de gribouillages incompréhensibles. 20.4x33.3x1.3 mm Sisak Revers Droit Proculus gribouillages Iusti (gribouillages) 24. 34 / inv. 12971 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée, les traces d’inscriptions antérieures sont présentes mais l'inscription la plus récente reste lisible. 19.3x24.5x2 mm Sisak Revers Droit Proc(u)la raturé Urban a 223 24. 35 / inv. 12978 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées mais il semblerait que le revers ait été raturé bien qu’on y distingue encore quelques traces d’une inscription antérieure. 21.2x22.2x2.5 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit p Prim Ӿi ula 24. 36 / inv. 12984 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est assez lisible et les lettres bien incisées. On distingue les traces d’une inscription antérieure mais le revers semble avoir été raturé. 18.5x27.3x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit Plator A raturé sidonius 24. 37 / inv. 13003 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 24.4x27x1.7 mm Sisak, Kupa (1913) Revers (inscription antérieure) Droit Cassius Roma niani Ӿ... denarios duos 24. 38 / inv. 13010 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et il est difficile de distinguer les différentes inscriptions les unes des autres. Toutefois, l’inscription sur l’avers semble être l’inscription la plus récente. L’inscription antérieure sur le revers est aussi en partie lisible. 28x31.7x1 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit p r i Re caii penti Ӿ . . =− nus L’inscription antérieure semble être apparentée aux inscriptions du groupe XVII. 224 24. 39 / inv. 13015 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Il n’est pas certain que les inscriptions soient contemporaines et qu’il y ait un rapport entre elles car l’inscription sur l’avers semble être plus récente. 21x27.5x1.4 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit r( ) p( ) duo (dua) Sabinus Bato denarium unum sescunciam denarium unum s(emissem) sescunciam 24. 40 / inv. 13023 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l’inscription reste en majeure partie lisible. 14x23x0.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit Ӿ.. Repent inus Afer 24. 41 / inv. 13035 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription incertaine. 17x36.3x2 mm Sisak, Kupa Droit Revers Proc(u)la denarios ? tres (inscription antérieure) . . . m ii 24. 42 / inv. 13037 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur l’avers pourrait être plus récente mais ce n’est pas certain. 22x35x2 mm Sisak, Kupa Revers (inscription antérieure) Droit . . . unus Breuca cor denarios octo Ӿ s =− Mucci L’inscription antérieure est apparentée aux inscriptions du groupe XXII contenant le terme (ou le nom) MVCCI, un nom personnel précède vraisemblablement l’abréviation COR et le prix. 225 24. 43 / inv. 13051 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée ce qui ne facilite pas la lecture des inscriptions qui ne semblent d’ailleurs pas être contemporaines. 25.6x33.2x2.2 mm Sisak, Kupa (1913) Revers (inscription antérieure) Droit p m . . Veleius Zoti.us Ӿ . s 24. 44 / inv. 13052 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription sur l’avers est assez lisible malgré quelques incertitudes et les lettres bien incisées. On distingue clairement les traces d’une inscription antérieure sur le revers. 28.3x40.7x1 mm Sisak (Bukvić, 1918) Revers (inscription antérieure) Droit r X iiii Valerius cortici Pria La question demeure si PRIA est un surnom ou une abréviation? L’inscription sur le revers est apparentée au groupe XIX, semble-t-il. 24. 45 / inv. 13061 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible bien que les lettres soient faiblement incisées. Il ne semble pas y avoir de traces d’inscriptions antérieures. 17.3x26x2 mm Sisak, Kupa (1912) Droit Revers Vani(i) denarios quattuor ? 24. 46 / inv. 13075 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. L’inscription la plus récente est lisible et les lettres bien incisées mais on discerne encore les traces d’inscriptions antérieures. 20.4x34.2x0.7 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers (inscription antérieure) Droit Breu Blenda ca septem (inscription antérieure) . . cu . . . var . . .. 226 Il n’est pas absolument certain que le nom personnel Blenda soit suivi par le chiffre 7 car il n’est pas entièrement exclu que ce soit une abréviation. 24. 47 / inv. 13098 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L'inscription est lisible et les lettres bien incisées. Il n’est pas exclu que la lettre R précédant la mention du prix ait fait partie d’une inscription antérieure. 17.2x25.4x1.2 mm Sisak, Kupa (1913) Revers Droit Buca rien denarios duos (inscription antérieure) ? r 24. 48 / inv. 13101 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais la lecture de l'inscription ne pose pas de véritables difficultés. 18.7x24x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarium unum quadrantem sescunciam Vera Va lentis XXV Ce groupe est composé d’étiquettes dont les inscriptions indiquent seulement des chiffres ou des prix ainsi que d’étiquettes portant des signes ou des sigles mais sans aucune mention de produits ou de noms personnels. Si l’interprétation des étiquettes n’indiquant que des prix ne pose pas de difficultés d’interprétation – elles indiquent tout simplement la valeur de la marchandise – il est moins aisé de deviner l’usage exact des étiquettes qui n’indiquent que des chiffres. Serait-ce une mention de quantité ou un numéro de registre ou de compte servant à identifier le contenu des récipients ou des sacs auxquels étaient attachées ces étiquettes? La signification des inscriptions qui ne contiennent que des signes ou des sigles en forme de petits cercles et de traits est encore plus difficile à comprendre. Serait-ce des signes abréviatifs désignant un type précis de service ou de marchandise, voire même des sigles utilisés par des analphabètes? 227 25. 01 / inv. 12164 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, ce qui ne facilite pas la lecture des l’inscription. Celle sur le revers a visiblement été raturée et semble être antérieure. 20x23.7x1.5 mm Sisak, Kupa (1912) Droit Revers (inscription antérieure) denarii s(emissem) denarios duos 25. 02 / inv. 12148 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. On distingue encore quelques traces d’inscriptions antérieures. 25.2x26.7x1.7 mm Sisak, Kupa (1913) Revers Droit ӾS raturé denarii s(emissem) 25. 03 / inv. 12167 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien qu’effacée. Le revers semble avoir été raturé et on n’y discerne que quelques gribouillages, peutêtre des traces d’une inscription antérieure. 21x23.8x1.4 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Droit Revers denarii s(emissem) sescunciam = ΛV 25. 04 / inv. 12146 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée mais on distingue les traces de plusieurs inscriptions. Celle sur le revers semble être la plus récente. 27.4x30.7x1.3 mm Sisak (Šipuš, 1909) Droit Revers raturé tres denarii s(emissem) quadrantem 25. 05 / inv. 12145 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. Les inscriptions sont lisibles mais celle sur le revers est vraisemblablement antérieure. 22.8x27.8x1.4 mm Sisak (Šipuš, 1909) Revers (inscription antérieure) Droit denarii s(emissem) tres denarii s(emissem) quadrantem 228 25. 06 / inv. 12142 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. On distingue quelques traces d’inscriptions antérieures, l’avers a été raturé ainsi qu’une partie de la surface du revers. 24.2x25.5x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Droit Revers raturé denarii s(emissem) 25. 07 / inv. 12166 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. On distingue encore les traces d’une inscription antérieure. 18.5x30.9x1.8 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers (inscription antérieure) Droit denarios duos s(emissem) denarium unum (inscription antérieure) I (barré par 4 tirés) 25. 08 / inv. 12118 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée mais l’inscription sur le revers est lisible. 24.9x32.3x2.1 mm Sisak, Kupa Droit Revers rien denarium unum 25. 09 / inv. 12400 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et des traces d’inscriptions antérieures sont aussi visibles. 22.8x27.7x1.3 mm Sisak (Šipuš, 1909) Droit Revers vigintinovem denarium unum s(emissem) (inscription antérieure) sv.. . mv. 25. 10 / inv. 12117 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible et les lettres bien incisées. 25.1x33.4x1.1 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit tres denarium unum s(emissem) rien 229 25. 11 / inv. 12468 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais la lecture de l'inscription ne pose pas de véritables difficultés. 18.5x21.6x1 mm Sisak, Kupa (1914) Droit Revers tres ? denarium unum s(emissem) 25. 12 / inv. 12165 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est légèrement abimée et il semblerait que les inscriptions ne soient pas contemporaines. Celle sur l’avers semble être plus récente. 21x23.2x1.7 mm Sisak (Štimac, 1909) Revers (inscription antérieure)? Droit denarium unum s(emissem) quadrantem denarium unum s(emissem) quadrantem sescunciam 25. 13 / inv. 12116 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais la lecture des inscriptions n’est pas malaisée. L’inscription sur le revers est vraisemblablement antérieure. 25.7x32x1.8 mm Sisak, Kupa (Šipuš, 1909) Droit Revers (inscription antérieure) denarium unum s(emissem) quadrantem denarii s(emissem) Les quatre traits à gauche du S dans l’inscription sur le revers sont vraisemblablement des ratures et non des libelles. 25. 14 / inv. 12473 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture des inscriptions difficile, d’autant plus qu’on distingue les traces plus ou moins lisibles de plusieurs inscriptions antérieures. 23.8x24x1.6 mm Sisak Droit Revers (inscription antérieure) denarios duos t(unica) una denarii s(emissem) quadrantem 230 25. 15 / inv. 12055 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et bien incisée.17x29.9x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit -rien - - Ӿ ii (denarios duos) La signification des 6 tirés à droite du prix n’est pas claire. 25. 16 / inv. 12442 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est clairement lisible et les lettres bien incisées. 25.3x29x1.4 mm Sisak (Bukvić, 1910) Droit Revers duo (duae) denarios tres rien 25. 17 / inv. 12488 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est endommagée et raturée mais l’inscription la plus récente reste lisible. On distingue aussi quelques traces d’inscriptions antérieures. 24.8x32.2x1.3 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit denarios quattuor ? (inscription antérieure) raturé . ii Ӿ 25. 18 / inv. 12963 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée mais l'inscription reste partiellement lisible. 25x27x2.2 mm Sisak Revers Droit . . x (inscription antérieure)? rien vii Il n’est pas du tout certain qu’il y ait un rapport entre la première ligne et le chiffre VII (serait-ce une abréviation?). 231 25. 19 / inv. 12470 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible et bien incisée. 12.3x24.6x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit rien x viii La question demeure si le X est un chiffre, le signe abréviatif du denier ou un sigle? 25. 20 / inv. 12058 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. L’inscription est clairement lisible et bien incisée. 17.3x22.7x1.7 mm Sisak, Kupa (Bukvić, 1910) Revers Droit duodecim rien 25. 21 / inv. 12057 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est bien incisée. 13x22.6x2 mm Sisak, Kupa (1913) Revers Droit duodecim rien 25. 22 / inv. 12437 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. Malgré la ligature l’inscription ne pose pas de difficultés de lecture. 23x29.7x1.8 mm Sisak, Kupa (1912) Droit Revers octoginta unus rien 25. 23 / inv. 12484 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est assez abimée mais l’inscription reste lisible. 17.4x26x1.5 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit OOO duodecim ? O Il n’est pas certain que l’on ait affaire au chiffre douze sur l’avers car le X ressemble en fait au signe +. La signification des gribouillis en forme de cercles sur le revers n’est pas évidente non plus. 232 25. 24 / inv. 12474 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. L’inscription est clairement lisible mais sa signification exacte demeure mystérieuse. 17.8x24x1.7 mm Sisak (Bukvić, 1912) Revers Droit rien O II 25. 25 / inv. 12476 Étiquette de plomb de forme rectangulaire, percé d'un trou. L'inscription est lisible et bien incisée, il semblerait que le revers contienne des traces d’une inscription antérieure. 20.4x22.2x1.3 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) Revers Droit /O OOO O \\ 25. 26 / inv. 12469 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. L’inscription est lisible et bien incisée. 19x30.6x1 mm Sisak (Bukvić, 1910) Droit Revers O VIII rien 25. 27 / inv. 12466 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. L’inscription est lisible, on distingue encore des traces d’une inscription antérieure.19.5x27.6x2 mm Sisak (Bukvić, 1910) Revers Droit (inscription antérieure) O OO OX 25. 28 / inv. 12436 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. Les inscriptions sont lisibles mais il n’est pas certain qu’elles soient contemporaines. 24.6x32.6x1.2 mm Sisak (Bukvić, 1910) Revers Droit O O VC 233 25. 29 / inv. 12007 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percé d'un trou. La surface est couverte de gribouillages et de dessins géométriques dont la signification reste un mystere. 36x50x2.5 mm Sisak 25. 30 / inv. 12053 Étiquette de plomb rectangulaire, percé d'un trou. La surface est couverte de gribouillages bien incisés et clairement visibles mais difficiles à interpréter. 14.5x23.7x1.1 mm Sisak, Kupa (dragage, 1912) 25. 31 / inv. 12443 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée mais les différents gribouillages et signes incisés sont bien visibles. 26x28.5x1.3 mm Sisak 25. 32 / inv. 12444 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est couverte de signes bien incisées mais impossibles à interpréter. 27.3x27.4x2.1 mm Sisak (Colussi, 1908) 25. 33 / inv. 12819 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est lisse des deux côtés, il semblerait que cette étiquette n’a jamais été inscrite. 22.4x28.3x1.8 mm Sisak, Kupa (Štimac, 1926) 25. 34 / inv. 12843 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface a été raturée mais l’étiquette n’a pas été réutilisée et ne porte aucune inscription. 12.9x19x1.2 mm Sisak, Kupa (Štimac, 1926) XXVI Ce groupe comprend toutes les inscriptions dont la lecture reste incertaine, parfois même quasi impossible suite aux nombreuses ratures ou au mauvais état de la surface de l’étiquette. Dans certains cas, quand l’état de préservation le permet, il est néanmoins possible de conjecturer sur certaines inscriptions et d’essayer de définir à quels groupes de ce catalogue elles auraient pu être apparentées. 234 26. 01 / inv. 12585 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. Les traces d’inscriptions antérieures semblent aussi être présentes. 23.3x24x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit lana Ab..ni ... Maior La lecture de cette inscription pose de nombreuses difficultés mais il semble bien que mot lana y apparaît sans être abrégé. 26. 02 / inv. 12280 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est fortement raturée ce qui ne facilite pas la lecture. On distingue de nombreuses traces d’inscriptions antérieures généralement inintelligibles. 26.5x29x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers (raturé) Droit lana Secun da Breuci 26. 03 / inv. 12743 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et raturée, ce qui rend la lecture de l'inscription incertaine. On distingue aussi les traces d’une (inscription antérieure). 25.8x39.2x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) tres (tria) ? Festa panum Fortoniis cort(iceum) ? (inscription antérieure) denarium unum s(emissem) r ii c 26. 04 / inv. 12336 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée, les traces d'inscriptions antérieures sont encore perceptibles. 25.6x29.6x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit lodig(em) . . no . mvr(teolam) r( ) duo (duae) ? can(didi, ae, a) denarios octo ? Il est vraisemblablement question d’une couverture (lodix) bien qu’un G se trouve à la place de la lettre C. 235 26. 05 / inv. 12663 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et l’inscription pose quelques problèmes de lecture. 19.4x31x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit r( ) quattuor ? i . . . . (H)ospita r( ) quattuor ? i . . saga f.. r( ) octo ? gil(vi, ae, a) r( ) vel( ) denarios novem Les inscriptions ne sont certainement pas contemporaines et n'ont pas été écrites de la même main. Il est toutefois difficile d'estimer laquelle est plus ancienne. 26. 06 / inv. 12176 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 16.4x31.7x2 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) m( ) septem ? Candida cor(ticei, ae, a) . . . . . . can(dida) saga tres (tria) denarium unum s(emissem) varia Il est peu probable que les inscriptions soient contemporaines. 26. 07 / inv. 13044 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 25.4x26.5x2 mm Sisak Revers Droit sa . . . Vita quat(tu)o Saturn(i) r 26. 08 / inv. 12234 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés. 34.5x36.2x2.5 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit denarios tres s(emissem) Mursa Nereden tis quattuor ? cum posteris . . . i ceptis 236 26. 09 / inv. 12123 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 32x33.7x2.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit (inscription antérieure ?) r( ) (ha)em(atinus, a, um) prininv duo (duae) ? . . duo (duae) s(emis) ten cor i denarios duos s(emissem) quadrantem pae . . . spe rinarum 26. 10 / inv. 12870 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface du revers est très endommagée et la lecture demeure incertaine. 21.4x42.7x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pro Decu.... Dasius Batonis 26. 11 / inv. 12052 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription sur l’avers est incertaine à cause des ratures. 24.1x28.8x2 mm Sisak, Kupa, Colussi, 1898 Revers Droit denarium unum s(emissem) rapos this et s ypanv. 26. 12 / inv. 12820 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée. 20.5x28.7x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit pan(num) . nd .... s . ng . . . . denarium unum s(emissem) quadrantem ...... 237 26. 13 / inv. 12988 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture de l’inscription pose des difficultés. 30.7x31.6x1.3 mm Sisak, Kupa Revers (inscriptions antérieures) Droit s iim Quintus .... Capito (dans l'autre sens) pan . . . r ii n o pav . . . 26. 14 / inv. 12423 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 24.2x26.6x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit pan(num) Scenua .... ..... denarii s(emissem) ..... 26. 15 / inv. 12970 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 10.6x28.8x1.4 mm Sisak Revers Droit .an . corti Prudentianu ci(us, a, um) s .o....cx r( ) denarius ? . . . . . . 26. 16 / inv. 12077 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture de l’inscription est très incertaine. 28.6x44.2x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit . . . . tres (tria) Policarp(us ?) . . . iocles lan(a) duo (duae) p( ) r( ) unus (a, um) ? n( ) unus (a, um) ? s(emis) duo (duae) 26. 17 / inv. 12300 Étiquette de plomb fragmentaire, La surface est très endommagée et raturée. 21.7x25x1.6 mm Sisak Revers Droit sag(um) ou sac(cus) a( ) c( ) quinque ? denarii s(emissem) .... 238 26. 18 / inv. 12759 Étiquette de plomb fragmentaire, percée d'un trou. 29.4x31.5x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit Tuscul . [ ___ ] Eucar(is ?) [ ___ ] vel(lera) 26. 19 / inv. 12836 Étiquette de plomb fragmentaire, percée d'un trou. L’inscription est lisible bien que la surface soit un peu abimée. 18.4x21x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit vel(lera) quindecim Primige[ ___ ] cal( ) quattuor ou sedecim ? Sisonis[ ___ ] (inscription antérieure) Ӿ iv s 26. 20 / inv. 13127 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription malaisée. On distingue encore les traces d’inscriptions antérieures. 22.3x22.4x1.3 mm Sisak Revers Droit p( ) r( ) vel(lera) Titus vel(um) m( ) denarium ? unum s(emissem) caer(uleum) Il est impossible de discerner si les inscriptions sont contemporaines. 26. 21 / inv. 12665 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée et raturée pour permettre une lecture certaine de l’inscription, plus particulièrement sur le revers. 26x29.6x1.8 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pal( ) Marit ..m a denarium unum Scilu ti 239 26. 22 / inv. 12745 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La lecture de l’inscription pose quelques difficultés. 27.4x34.2x1.3 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit pal( ) .ester c( ) artic . i denarios decem .. 26. 23 / inv. 12666 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 24x34.2x1.4 mm Sisak Droit Revers raturé b( ) . unus (a, um) c( ) r m (inversé, inscription antérieure) 26. 24 / inv. 12600 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée et la lecture de l’inscription demeure incertaine. 18.3x32.6x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit cal( ) undecim And(autoniae) . r( ) quinque r( ) quattuor ad Tusculus ... Congoni 26. 25 / inv. 12170 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 23.3x30.3x1.5 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit p( ) unus (a, um) m( ) cal( ) tres (tria) . . . denarii s(emissem) 240 26. 26 / inv. 12017 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés importantes. 35x40x1 mm Sisak, Kupa Droit Revers caer(uleus, a, um) r( ) cor quinque ? vel( ) denarii s(emissem) (inscription antérieure) fer 26. 27 / inv. 12515 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, la lecture de l’inscription est incertaine. 24.3x28.2x1 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit nis . . cairu(leus, a, um) denarios tres denarios duos s..... 26. 28 / inv. 12529 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 23.6x37.8x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) [ ___ ] fe . . quinque murt(eolus, a, um) [ ___ ] f . . fe[ ___ ] denarios ? . s(emissem) 26. 29 / inv. 12620 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription pose quelques difficultés. 19.7x23.4x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ful( ) Ma.i Maru.i unus (a, um) ? p( ) ga( ) 241 26. 30 / inv. 12662 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est un peu abimée sur le revers et la lecture présente quelques problèmes. 22.8x23x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit l( ) r( ) quinque o( ) Orisus o( ) . quinque ? Dasi denarium unum 26. 31 / inv. 12065 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 19.8x27.8x1 mm Sisak Revers Droit f( ) unus (a, m) r( ) duo (duae) p( ) duo (duae) denarium unum s(emissem) Il est impossible de distinguer avec certitude les inscriptions les unes des autres et de déterminer laquelle est la plus récente. 26. 32 / inv. 12163 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 20.4x25.2x1.7 mm Sisak, Kupa Droit Revers quattuor p( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem ? (inscription antérieure) Ӿ 26. 33 / inv. 12014 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. A cause des ratures, il est impossible de différencier les inscriptions. Il semblerait néanmoins que le prix sur le revers se rapporte plutôt à l'abréviation sur l'avers. 26x37x1 mm Sisak Revers Droit denarios duos s(emissem) quadrantem p( ) quattuor quattuor ? quindecim ? denarii s(emissem) 242 26. 34 / inv. 12703 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée des inscriptions. 19.8x27x1.5 mm Sisak Revers Droit p( ) sex ? fer(ruginei, ae, a) raturé V . . . inus ... 26. 35 / inv. 12873 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 27.2x40x2.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) decem Cupi ...... tus Breuci .... 26. 36 / inv. 12157 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée et abimée. 20x28.2x1 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem p( ) (inscription antérieure) ? c( ) duo (duae) Ӿs (inscription antérieure) ? Ӿx 26. 37 / inv. 12790 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 17x25.7x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit p( ) c( ) denarios quattuor pan(num) Gristus .... Felicis 26. 38 / inv. 12320 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface du revers est raturée et la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 23.3x27.8x1 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) novem . . . Deivila c..... Singarus denarii s(emissem) quadrantem ? 243 26. 39 / inv. 12812 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 26.8x35x1.4 mm Sisak, Bukvić, 1910 Droit Revers Fortis p( ) unus (a, um) c( ) pur(pureus, a, um) . . . . denarios duos Ӿ.... 26. 40 / inv. 12385 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et raturée et de ce fait la lecture de l’inscription demeure incertaine et difficile. 19.4x25.2x0.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) duo (duae) ? . . . . Secun . cort(iceus, a, um ?) . . dus denarii s(emissem) quadrantem sescunciam Ter . . 26. 41 / inv. 12740 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 17.5x24.7x0.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit pipe(erinus, a, um) unus (a, um) Felix Fini denarios quattuor ? ti denarii s(emissem) sescunciam (inscription antérieure) Ӿs£ 26. 42 / inv. 12213 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 16.9x31.9x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) tres (tria) p( ) Mode Ӿi... ratus Salvia 244 26. 43 / inv. 12459 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. 20x23.5x1.5 mm Sisak Revers Droit p( ) p( ) [ ___ ] Su[ ___ ] denarii s(emissem) [ ___ ] is [ ___ ] 26. 44 / inv. 12583 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est abimée et la lecture des inscriptions est assez problématique. 17x24.6x0.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) p( ) unus (a, um) denarii s(emissem) sescunciam (inscription antérieure) t v l raturé, traces de plusieurs inscriptions . . m 26. 45 / inv. 12912 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 23x23.7x1.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit pur(pureus, a, um) Iuli[a] c(a)er(uleus, a, um) Masc[u] denarios sex l[i] 26. 46 / inv. 12747 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. Le revers a été raturé et la lecture de l’inscription est très difficile. 22.4x32.7x1.6 mm Sisak Revers Droit p...s Festa ...i. Mucci p( ) tres (tria) 26. 47 / inv. 12717 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 22.4x37.8x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit pipe(rinus, a, um) m( ) p( ) pipe(rinus, a, um) f( ) denarium unum denarii quadrantem Il est difficile de distinguer laquelle des deux inscriptions est plus récente. 245 26. 48 / inv. 13040 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 28.8x29.4x2.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) Veri .. na Pro denarios tres s(emissem) c(u)li 26. 49 / inv. 12141 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 27.2x27.5x1.6 mm Sisak, Kupa Droit Revers rien p( ) r( ) Ӿ . 26. 50 / inv. 12026 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 26.4x30.4x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) r( ) . . . . mu . . ....... .. ӾI.. ... 26. 51 / inv. 12483 Étiquette de plomb fragmentaire, percée d'un trou. 18.4x26.7x1 mm Sisak Revers Droit p( ) r( ) [ ___ ] rien v [ ___ ] Ӿ [ ___ ] 26. 52 / inv. 12349 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés. 26.3x38x1.2 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit p( ) r( ) i . . . Crispi denarii s(emissem) quadrantem nus Cres centis 246 26. 53 / inv. 12156 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est abimée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 23.7x27.8x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) duo (duae) =− (quadrans ?) p( ) unus (a, um) denarios duodecim cal (certainement antérieur) Ӿ ii s Il est difficile de distinguer quelles inscriptions sont contemporaines. 26. 54 / inv. 12074 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des nombreuses ratures. 18.6x27.5x0.9 mm Sisak Revers Droit r( ) duo (duae) ? p( ) (r( ) unus (a, um) sescuncia ? denarii s(emissem) sescunciam [denarii ?] s(emissem) sescunciam + Il est vraisemblablement question de plusieurs inscriptions mélangées. 26. 55 / inv. 13086 Étiquette de plomb fragmentaire, de forme rectangulaire, percée d'un trou. La surface est fortement raturée et endommagée 27.7x28x1 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit p( ) r( ) i . Crispi r( ) duo (duae) denarii s(emissem) quadrantem na denarii s(emissem) ..a.. Il est impossible de distinguer les inscriptions les unes des autres. 26. 56 / inv. 12015 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très malaisée à cause des ratures. 30x31x1.5 mm Sisak Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) ..... f( ) . . . . . . ...... denarii s(emissem) quadrantem 247 26. 57 / inv. 12598 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose d’importantes difficultés. 23x29x0.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit pan(num ?) p( ) r( ) m( ) denarii s(emissem) p( ) (unus, a, um ?) denarios duos Il est difficile d’estimer laquelle des deux inscriptions est plus récente. 26. 58 / inv. 12969 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée, la lecture de l’inscription est incertaine. 17.3x20.4x1.9 mm Sisak,Bukvić, 1910 Revers Droit p( ) r( ) . decem s(emis) Publili pa . us Lanio pa . . 26. 59 / inv. 12976 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, l’inscription est difficilement lisible. 24.6x25.7x1.6 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) (ha)em(atinus, a, um) Prim ve . us (ha)em(atinus, a, um) Mu denarios tres rcinus 26. 60 / inv. 13091 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 23.5x26.4x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) quattuor s(emis) ? . Vale(n)ti (ha)em(atini, ae, a ?) na denarii s(emissem) (inscription antérieure) (inscription antérieure) Valen s iii Ӿ £ 248 26. 61 / inv. 12020 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture des inscriptions pose de grandes difficultés. 27x43x1 mm Sisak Revers Droit p( ) octo Plinius denarios tres p( ) r( ) unus (a, um) ? duodecim denarii s(emissem) (inscription antérieure) .. sic Il est difficile d’estimer quelle inscription est plus récente. 26. 62 / inv. 12865 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 27.6x32x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) unus (a, um) r( ) Floren p . . m( ) tini ..... (inscription antérieure) Ӿ ii £ 26. 63 / inv. 12871 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 31x32.3x1.5 mm Sisak Revers Droit p( ) r( ) c( ) Flor us denarios quattuor 26. 64 / inv. 12115 Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très malaisée à cause des ratures. 33x34.6x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) tres (tria) c( ) denarium s(emissem) quadrantem ? raturé 249 26. 65 / inv. 12106 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée, l’inscription est difficilement lisible. 17x30.3x0.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) c(a)e( ) ....u denarii quadrantem sescunciam cla . . . 26. 66 / inv. 12237 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, l’inscription est difficilement lisible. 19.6x31.7x2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit p( ) r( ) f( ) unus (a, um) ? mo[ ___ ] c( ) denarii s(emissem) quadrantem gnorav . 26. 67 / inv. 12751 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée, la lecture demeure incertaine. 22.3x24x1.2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) r( ) c( ) Exoni(i) denarii sescunciam ? Verca .c.. (inscription antérieure) Ӿs 26. 68 / inv. 13122 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 15.2x23.5x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) p( ) r( ) f( ) duo (duae) Cuma ..n..a nus Ӿ 26. 69 / inv. 12913 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 17.7x20.8x2 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) Ingenu v . . or( ) a denarios tres Petro ni(i) 250 26. 70 / inv. 12122 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription pose des difficultés à cause des ratures. 22x28.7x1.6 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit p( ) s( ) denarios ? duos octantem ? Urbani i . ndi Fulvi nus 26. 71 / inv. 12078 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et l’inscription est difficilement lisible. 28.2x38.2x1.6 mm Sisak Revers Droit viv . . . . . p( ) octo vel(lera) oli( ) gal( ) unus (a, um) quindecim 26. 72 / inv. 12277 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée et raturée. 19.4x25x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) cas( ) pu . . . p( ) septem ? ca . r. . v( ) o( ) tres (tria) v( ) 26. 73 / inv. 12069 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est raturée et l’inscription n’est pas facilement lisible.21.1x26x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarios novem ? p( ) tredecim a( ) c( ) quinque ? 26. 74 / inv. 12618 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture de l’inscription est difficile. 19.6x25.3x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit p( ) r( ) unus (a, um) tu(nica) cor(ticea) Materi . c(a)er(uleus, a, um) o denarios sex 251 Il n'est pas certain que toutes ces abréviations soient contemporaines 26. 75 / inv. 12027 Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et l’inscription est difficilement lisible. 26.8x33.4x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit p( ) c( ) unus (a, um) ? l( ) Primig[ ___ ] denarii s(emissem) sescunciam ia . . x 26. 76 / inv. 13068 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très raturée et endommagée. 28.5x31.5x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) cur( ) Varo fe(rrugineus, a, um) m( ) . denarium unum s(emissem) denarii s(emissem) quadrantem p( ) m( ) tres (tria) Il est difficile d’estimer quelle inscription est plus récente. 26. 77 / inv. 12024 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée, l’inscription est difficilement lisible. 26x29x1 mm Sisak, Kupa Revers (inscriptions antérieures) Droit r pip ii s p( ) duo (duae) ? p( ) Vitalis pu(rpureus, a, um) denarios duos s(emissem) 26. 78 / inv. 12936 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 23.4x32.3x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit r . . Tauri denarii s(emissem) Turon i 252 26. 79 / inv. 12636 Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. 20.3x21x1.2 mm Sisak Revers Droit r [ ___ ] Om . [ ___ ] . [ ___ ] r . [ ___ ] Ӿ [ _ _ _ ] 26. 80 / inv. 12090 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée et l’inscription n’est pas facilement lisible. 19.3x55.7x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) tres (tria) r( ) a( ) sex ? s(emis) denarii s(emissem) + gri.s Ӿ (inscription antérieure) vase l . . 26. 81 / inv. 12746 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 27.2x28x1.3 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit r( ) quattuor . . . Epica denarium unum s(emissem) rus 26. 82 / inv. 12500 Étiquette de plomb fragmentaire. 23.6x28.8x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit [ ___ ] septem ? [ ___ ]rus [ ___ ] cal( ) [ ___ ]conis [denarium] unum s(emissem) sescunciam [ ___ ] r( ) duo (duae) 26. 83 / inv. 13106 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface présente des traces de ratures et l’inscription n’est pas aisément lisible. 18.3x30x1 mm Sisak, Kupa, 1914 Revers Droit r( ) (ha)em(atinus, a, um) unus (a, um) Cominia undecim ? denarii s(emissem) . . sc . . x . c . . 253 26. 84 / inv. 12737 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de l’inscription est difficile. 25.8x28x1.8 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) tres (tria) ? Sca . . . . d( ) d( ) lus Atru p( ) r( ) ca( ) ma . . . denarii s(emissem) 26. 85 / inv. 12919 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez endommagée est l’inscription est difficilement lisible 18.8x25x1.9 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) quinque Iulia A ... cuta denarios duos 26. 86 / inv. 13126 Étiquette de plomb fragmentaire percée d'un trou. 22.5x23.8x1.6 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit r( ) quinque Vale [ ___ ]er( ) ntin[ ___ ] [ ___ ] denarios ? duos s(emissem) us . [ ___ ] ac. [ ___ ] 26. 87 / inv. 12265 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 20x21.6x2 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit r( ) novem nar(dini, ae, a) raturé Ӿ. 254 26. 88 / inv. 12786 Étiquette de plomb de forme irrégulière percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 24.6x28.3x1.6 mm Sisak Revers Droit r( ) . . . Fus. . . . . cal( ) p( ) tres (tria) X . .... ... 26. 89 / inv. 12839 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop endommagée pour permettre une lecture aisée des inscriptions. 16x33.5x1.5 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit denarium unum s(emissem) quadrantem ? Boliduni Nesonis r( ) . quattuor ? 26. 90 / inv. 12769 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée, la lecture des inscriptions est difficile. 22.8x32.6x1.3 mm Sisak Revers Droit r( ) . p( ) . . . Geminus p( ) f( ) duo (duae) denarium unum s(emissem) 26. 91 / inv. 12095 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée et l’inscription est difficilement lisible. 22.5x32.3x1.6 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) c( ) . . . Breu Ӿ... cus 26. 92 / inv. 12669 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 19.2x21x1.4 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) f( ) Cens . . denarios septem ...... ..... 255 26. 93 / inv. 12684 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 16x22x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) f( ) unus (a, um) ? rien duo (duae) denarium unum 26. 94 / inv. 13110 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est fortement raturée et endommagée. 24x25.5x0.8 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit r( ) m( ) . . Titiu (inscription antérieure) s (inscription antérieure) ? ...a. fullo t ii Ӿs 26. 95 / inv. 12114 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très abimée et raturée. 26.9x35x1.8 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) m( ) tres (tria) Vindi .... Amam denarium unum ? s(emissem) quadrantem mi On pourrait aussi lire le nom comme Vindia Mammi. 26. 96 / inv. 12297 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture des inscriptions n’est pas sans beaucoup d’incertitudes. 15.2x24x1.7 mm Sisak, Bukvić, 1910 Revers Droit r( ) m( ) . . . . Servan .....ar da Rufi denarium unum s(emissem) quadrantem nu 256 26. 97 / inv. 12228 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 24.4x31.6x2.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Droit Revers Lucius r( ) m( ) s( ) n( ) ViϽtor . . . d (ha)em(atinus, a, um) ... is ii . ii Le C de Victoris est écrit à l'envers! 26. 98 / inv. 12686 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée la lecture de l’inscription pose d’assez grandes difficultés. 24x31x1.6 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Revers Droit r( ) m( ) Plan f( ) duo (duae) s(emis) i(i) Orati denarium unum 26. 99 / inv. 12664 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, la lecture de l’inscription demeure incertaine. 21x27.8x1.5 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit . b(anata) una m( ) r( ) unus (a, um) c( ) p( ) c( ) denarium unum s(emissem) Il est difficile d’estimer quelle inscription est plus récente. 26. 100 / inv. 13000 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 24.2x30x1.5 mm Sisak Revers Droit r( ) p( ) r( ) tredecim ? . Quintu(s) c . . r( ) c( ) duo (duae) Severi t( ) al( ) denarium unum s(emissem) 257 26. 101 / inv. 12063 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 26x32.1x0.9 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit r( ) ii . . r( ) pip(erinus, a, um) m... denarios duos ? ii . . ? (inscription antérieure) Ӿ viiii 26. 102 / inv. 12205 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause de l’état de la surface. 17.8 x20.4x2.1 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit Maxim rien a r( ) l( ) can(didus, a, um) denarii s(emissem) 26. 103 / inv. 12102 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est assez endommagée et la lecture des inscriptions est malaisée. 25.6x30x1.4 mm Sisak, Kupa Revers Droit Ӿ . . sescunciam Calvina m( ) S...... ... 26. 104 / inv. 12070 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée. 27.8x29.5x1 mm Sisak, Kupa Revers Droit m( ) m( ) m( ) raturé Muci(i) ? quattuor unus (a, um) s(emis) 258 26. 105 / inv. 12777 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 21.8x24x1.5 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit s( ) pa( ) pal( ) i . Fuscus denarii s(emissem) Festi 26. 106 / inv. 12225 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription n’est pas aisée à cause de l’état de la surface. 26x32.7x1.2 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit denarii s(emissem) t(unicae) duae Maxima r( ) a( ) unus (a, um) ? Cosce lendi 26. 107 / inv. 12328 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et l’inscription est difficilement lisible. 24.3x37.7x1.5 mm Sisak Revers Droit Ӿ . t( ) ta( ) raturé duo (duae) ? . . . . 26. 108 / inv. 12231 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 20.7x30.6x1.1 mm Sisak, Kupa, 1912, dragage Revers Droit t( ) r( ) p( ) duo (duae) Modes c( ) tus denarii s(emissem) sescunciam Festi 26. 109 / inv. 13066 Etiquette fragmentaire, les lettres sont bien incisées mais la majeure partie de l’inscription fait défaut. 12x30x1.5 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit rien [ ___ ]vator D[ ___ ] [ ___ ]idi 259 26. 110 / inv. 12031 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée et la lecture malaisée. 27x30.2x1.1 mm Sisak, Kupa Revers Droit v.. Nesi m... denarium unum ? quadrantem Ӿ 26. 111 / inv. 12809 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 16.9x26.5x2 mm Sisak Revers Droit ve( ) ou v( ) duo (duae) . .ocus . . o ..... denarium unum ? 26. 112 / inv. 13007 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée, la lecture des inscriptions est difficile. 17.6x35x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit ol.( ) p( ) g( ) quinque ? s(emis) Exonius pur(pureus, a, um) g( ) Sc(a)ev(i)nus denarii s(emissem) sescunciam 26. 113 / inv. 12748 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée, la lecture de l’inscription est malaisée. 25x35x2 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit . . duo (duae) ? Cas Exso talina rata 260 26. 114 / inv. 12129 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée. La lecture demeure incertaine. 26x26.6x1.3 mm Sisak, Kupa Revers Droit denarium unum sescunciam Roma nus (inscription antérieure) ? l iii ri.i ii Ӿ ii À cause des nombreuses traces d'inscriptions antérieures il est impossible de les distinguer les unes des autres! 26. 115 / inv. 12775 Étiquette de plomb rectangulaire, sans perforation (vraisemblablement suite à une cassure). La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 26x26.2x1.6 mm Sisak, Bukvić, 1912 Revers Droit Fortu raturé na . ii . tres (tria) undecim ca . 26. 116 / inv. 12545 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée ce qui rend la lecture de l’inscription difficile. 19.5x26.5x1.4 mm Sisak, Štimac, 1909 Revers Droit quadraginta Artifex . . tres (tria) ? Mari(i) p( ) octo 26. 117 / inv. 12381 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, l’inscription est difficilement lisible. 22.6x25.2x3.7 mm Sisak, Kupa Revers Droit ... Adgenu . al ni 261 26. 118 / inv. 12974 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, la lecture de l’inscription pose des difficultés. 21x33.5x1.2 mm Sisak, Kupa, Bukvić, 1916 Revers Droit . . c(a)er(uleus, a, um) Priscus an . . . Nigri 26. 119 / inv. 12309 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause de l’état de la surface. 31.7x31x1.5 mm Sisak, Kupa Revers Droit . . cin . . . Salvia denarii s(emissem) Satur a 26. 120 / inv. 12150 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine à cause des ratures. 19x22.3x1.4 mm Sisak, Kupa, 1912 Revers Droit denarios tres s(emissem) Urbani .co( ) la( ) ou .cola us r( ) duo (duae) s(emis) Nasicus 26. 121 / inv. 12973 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 16x22.8x0.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit . cor(ticeus, a, um) Pissta denarium ? . na 26. 122 / inv. 12825 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très endommagée, la lecture de l’inscription est malaisée. 22.4x33.2x1.6 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit ..... . nda cortici(nus, a, um ?) . . . . lli denarium unum s(emissem) . . . . ni 262 26. 123 / inv. 13074 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 19.7x30x1.4 mm Sisak, Colussi, 1904 Revers Droit . ii . . Cresc (ha)ema(tinus, a, um) en{n}s denarium unum sescunciam ? 26. 124 / inv. 12472 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est très abimée et raturée, la lecture de l’inscription est incertaine. 21.8x25.3x1.9 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Droit Revers . . duo (duae) c( ) denarios ? duos ? s(emissem) 26. 125 / inv. 12987 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et fortement raturée. 21.6x24.3x1 mm Sisak Revers Droit denarium unum . . tres (tria) m( ) . . cor(ticeus, a, um) 26. 126 / inv. 12792 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop abimée pour permettre une lecture incontestable de l’inscription. 20x45x1.6 mm Sisak Revers Droit raturé . tres (tria) r( ) m( ) duo (duae) denarium unum denarios ? duos s(emissem) 26. 127 / inv. 12085 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 20.4x33.2x1.2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit (inscription antérieure ?) . . m( ) denarii s(emissem) ... c.... denarii s(emissem) sescunciam 263 26. 128 / inv. 13057 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et raturée, la lecture de l’inscription est difficile. 27.4x27.6x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit . . m( ) cor(ticeus, a, um ?) Cupi denarii s(emissem) quadrantem t. 26. 129 / inv. 12739 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La surface est assez abimée et la lecture de l’inscription est malaise. 22.8x35.8x1.6 mm Sisak, Kupa Revers Droit r( ) p( ) unus (a, um) cal( ) . me . . . denarii s(emissem) sescunciam ? .. 26. 130 / inv. 12911 Étiquette de plomb rectangulaire percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des ratures. 19x20x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit .o.. Iusta denarios septem s(emissem) ....... .... 26. 131 / inv. 12863 Étiquette de plomb fragmentaire. 15x22.2x2.6 mm Sisak Revers Droit [ ___ ] or Fi [ ___ ] [ ___ ] duodecim ? vs [ ___ ] 26. 132 / inv. 13050 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de deux trous. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 30x41.4x0.8 mm Sisak Revers Droit . . pi . . . Vera ..... Melvii ..... 264 26. 133 / inv. 12542 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est raturée, la lecture de l’inscription est malaisée. 18x38x2 mm Sisak, Kupa Revers Droit ..... Attia p( ) quattuor viginti unus Nigri 26. 134 / inv. 12196 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très difficile à cause des ratures. 25.1x30.5x1.4 mm Sisak, Kupa, dragage, 1912 Revers Droit ..s Licin r( ) cal( ) ia denarium unum Scen ua 26. 135 / inv. 12610 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions.20x32.1x1.2 mm Sisak, Kupa Revers Droit ...t. Marcia denarios duos quadrantem nus Sacer 26. 136 / inv. 12045 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très difficile à cause des ratures et de l’état de la surface. 22x30.2x1.3 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit ... Pedani(i) ... ... ... denarios tres 26. 137 / inv. 12059 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est très ardue à cause des ratures. 19.4x40.1x1.1 mm Sisak, Kupa Revers Droit . . ii r( ) Pap . . . ... ..... 265 26. 138 / inv. 12362 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée, la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 22x42x2 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit ..... Tert(iu)s Ӿ.... Filtibicus 26. 139 / inv. 12383 Étiquette de plomb fragmentaire. 15x25.9x1 mm Sisak Revers Droit Sab[ ___ ] raturé Sa[ ___ ] n[ ___ ] 26. 140 / inv. 12408 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 26.6x30.3x1.7 mm Sisak, Kupa, 1913 Revers Droit Statius raturé S...a 26. 141 / inv. 12412 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée de deux trous. La lecture de l’inscription est très incertaine à cause des nombreuses ratures. 29.8x30x1 mm Sisak Revers Droit Sura raturé Triti 26. 142 / inv. 12456 Étiquette de plomb fragmentaire. 22.2x23.8x0.7 mm Sisak, Kupa, 1912 Droit Revers [ ___ ]iri ou [ ___ ] (e)ri [ ___ ] unus (a, um) denarios quattuor 266 26. 143 / inv. 12471 Étiquette de plomb fragmentaire. 18.6x19.6x1.3 mm Sisak Revers Droit Ti [ ___ ] raturé N [ ___ ] 26. 144 / inv. 12510 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée de quatre trous. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 29x31.2x1.7 mm Sisak, Kupa Revers (raturé, inscription antérieure) Droit primi Celsi(i) mu . Sereni Ӿ iii Il est impossible distinguer les différentes inscriptions les unes des autres à cause des nombreuses ratures. 26. 145 / inv. 12738 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose de grandes difficultés. 31x34x1.3 mm Sisak Revers Droit .... .s.e unus (a, um) m( ) .a.. sex fer(rugineus, a, um) . m( ) s( ) m( ) denarios tres s(emissem) .... 26. 146 / inv. 12806 Étiquette de plomb fragmentaire. 21.5x25.5x1.8 mm Sisak, Kupa Revers Droit [ ___ ] Firmus raturé [ ___ ] Libani ou [ ___ ] (U)rbani 267 26. 147 / inv. 12818 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est raturée et endommagée, la lecture des inscriptions est très malaisée. 23x34.5x1.2 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit ..... (civis) And(autoniae) ... . . on . . ia denarios tres ..... 26. 148 / inv. 12824 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’étiquette est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 22x23.4x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Revers Droit ....... (civis) And(autoniae) ? ...... ..... denarios duos s(emissem) sescunciam ...... 26. 149 / inv. 12958 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La lecture de l’inscription est incertaine. 18.5x23.9x1.2 mm Sisak Revers Droit Resima rien ru[s] Ra . ... 26. 150 / inv. 13073 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 29x36.4x2 mm Sisak, Šipuš, 1909 Revers Droit denarii s(emissem) quadrantem Bitalis ....... .... 268 26. 151 / inv. 13092 Étiquette de plomb fragmentaire. 19.4x21.2x1.2 mm Sisak Revers Droit [ ___ ] . v . . Sur[ ___ ] [ ___ ] denarium unum s(emissem) quadrantem ? am[ ___ ] 26. 152 / inv. 13104 Étiquette de plomb fragmentaire. 19.7x22.8x1.2 mm Sisak Revers Droit [ ___ ] unus (a, um) ? r[ ___ ] [ ___ ] s(emissem) ? o[ __ ] ius[ ___ ] 26. 153 / inv. 12438 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est endommagée et fortement raturée et de ce fait la lecture de l’inscription pose des difficultés. 24.7x29.5x1.4 mm Sisak, Hrnjak, 1912 Droit Revers raturé denarium unum 26. 154 / inv. 12504 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’inscription est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 19.3x17.8x1.6 mm Sisak Droit Revers raturé denarii s(emissem) quadrantem 26. 155 / inv. 12096 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 18.5x27x0.8 mm Sisak Droit Revers raturé raturé 26. 156 / inv. 12119 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 27x29.5x1 mm Sisak, Kupa Droit Revers raturé raturé 269 26. 157 / inv. 12301 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 23x24.2x1 mm Sisak Droit Revers raturé raturé 26. 158 / inv. 12516 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 25.7x30.8x1.9 mm Sisak Droit Revers raturé raturé 26. 159 / inv. 12672 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 29x34.8x1.1 mm Sisak Droit Revers raturé raturé 26. 160 / inv. 12791 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre une lecture assurée des inscriptions. 16.7x24.3x1.3 mm Sisak Droit Revers raturé raturé 26. 161 / inv. 12822 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface de l’inscription est trop raturée pour permettre une lecture plus assurée de l’inscription. 17.8x25.6x1.4 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 26. 162 / inv. 12828 Étiquette de plomb de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 12.3x29.5x1.2 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 270 26. 163 / inv. 12830 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 25.6x33.6x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 26. 164 / inv. 12831 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 18.2x28.5x0.9 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 26. 165 / inv. 12832 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 28.7x37x1.2 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 26. 166 / inv. 12834 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 21x34.3x1.6 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 26. 167 / inv. 12837 Étiquette de plomb fragmentaire. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 16.6x25x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 26. 168 / inv. 12842 Étiquette de plomb rectangulaire, de forme irrégulière, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 19.2x26.2x1 mm Sisak, Kupa, Štimac, 1926 Droit Revers raturé raturé 271 26. 169 / inv. 17894 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 28x29.2x1.3 mm Sisak, collection Pavletić Droit Revers raturé raturé 26. 170 / inv. 17896 Étiquette de plomb rectangulaire, percée d'un trou. La surface est trop raturée et endommagée pour permettre la lecture des inscriptions. 19.2x21.2x2.6 mm Sisak, collection Pavletić Droit Revers raturé raturé 272